Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez
 

 Le Fauve et le Brûlé [PV Lilith]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Jeu 25 Fév 2016, 19:41

Finalement, il n'y avait plus trop le temps de la réflexion. Le Bipède venait de tomber. Le choix quand à ce qui devait être fait vis-à-vis de lui devrait être pris rapidement maintenant. Nergal se leva nonchalement et s'approcha du corps étendu, venant le renifler d'un peu plus près. Son museau se plissa et il éternua. Non, décidement, il ne le mangerait pas, cela sentait vraiment trop mauvais. Il pouvait le traîner dehors, comme l'idée l'avait effleurée un peu plus tôt, mais ça ne faisait vraiment pas propre et puis, l'odeur serait toujours là, devant l'entrée, à chaque fois qu'il pénétrerait dans son repère. Le Fauve s'assit, ses paupières légèrement closes, ses pupilles fixant le mourant. Une profonde inspiration souleva ses flancs avant de reprendre le chemin inverse et de s'échapper par sa truffe, en un soupire. En fin de compte, même si c'était certainement insensé et très certainement dangereux pour lui, il allait tenter d'aller chercher de l'aide pour aider cet imbécile qui squattait sa grotte. C'était bête, et l'animal ne s'en rendait compte que maintenant, tandis que son regard dérivait sur les gribouillis gravés dans les parois, mais il s'était attaché à la présence du fou.

La bête donna un léger coup de museau dans une des parties à peu près saine du corps d'Ignis, mais il n'obtint pour tout résultat qu'un faible gémissement inarticulé et instinctif plus qu'autre chose. Il était temps qu'il laisse son ami et qu'il prenne la route. Son ami ? Vraiment ? Cette pensée lui avait échappé sans vraiment qu'il s'en rende compte. Depuis quand en était-il venu à considérer le Deux-Pattes ainsi ? Puis surtout, c'était totalement idiot de sa part de penser une telle chose. L'humanoïde n'était qu'un invité temporaire, un être qu'il supportait plus qu'autre chose. Il l'avait observé, lui avait laissé un peu de sa viande une fois qu'il avait lui même fini de manger, mais cela s'arrêtait là. Le Carnivore se dit qu'il devait vraiment être en manque de fréquentation et de compagnie pour en venir à considérer cette loque humaine comme un ami. Cela l'agaça d'ailleurs quelque peu. Mais il ne pouvait quand même pas le laisser là, mourir lentement et douloureusement, sans rien faire.

Le lion gagna l'entrée de son repère. Il leva le nez en l'air pour tenter de capter une odeur, mais il savait qu'il y aurait rien, ce qui ne manqua pas d'ailleurs. Il était vraiment reculé dans le Désert et c'était déjà un miracle que le Déchu ait réussi à parvenir jusqu'ici. La Bête devrait certainement s'approchait des villages et des lieux d'habitations. Il connaissait bien certaines voies de caravanes qu'empruntaient les Sans – Fourrure mais rien ne lui garantissait qu'il trouverait un convoi en train de l'emprunter à cet instant. Il lui fallait une destination plus sûre. Il ne pouvait pas se permettre de partir sur un chemin qui lui ferait perdre du temps sans aucune garantie. Son regard se tourna vers la direction dans laquelle se trouvait la Cité des Humains, Utopia. Il se demandait si c'était de là que venait son compagnon. Et même si c'était le cas, cela changerait-il quelque chose à toute cette histoire ? Non. Il lui fallait juste trouver une personne. Peut importait qui elle était – ou presque – du moment qu'elle pouvait venir en aide au grand brûlé. Il devait avant cela déjà la rencontrer. Et après, réussir d'une façon d'une autre à la convaincre de le suivre pour retourner dans la grotte. Le Fauve se demandait d'ailleurs qui était le plus fou dans toute cette histoire : le brûlé en train de mourir dans une grotte, lui-même partant chercher un humanoïde pour sauver le premier, au risque de se faire attaquer ou bien ce fameux sauveur qui suivrait une bête sauvage sans réelle garantit de ne pas finir manger.

Seul l'avenir pourrait peut être lui donner une réponse. Mais pour le moment, il fallait qu'il se mette en route. Il cala son allure dans un léger trot qui lui permettrait de parcourir une assez grande distance avant de ressentir la moindre fatigue. Il s'était dirigé vers la cité des Humains. C'était l'endroit où il avait le plus de chance de trouver des Bipèdes. Maintenant, il ne pouvait pas faire grand chose de plus à part continuer son chemin et laisser ses sens aux aguets pour capter le moindre signe de présence. S'il ne trouvait personne … Il aviserait, s'il n'était pas trop tard.
808 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 01 Mar 2016, 16:37

« Je pense que nous ne devrions pas traîner ici. » fit Serah en regardant l'horizon. Lilith ne pouvait que lui donner raison mais les deux femmes n'avaient pas la même vision de la menace. L'Ange ne craignait pas les Démons, du moins, pas vraiment. C'était compliqué car elle avait bien du mal à réaliser qu'elle n'était plus Génie. Il fallait se lever tôt pour venir à bout d'un Djinn, c'était bien plus difficile que de tuer un Ange et, malheureusement, les Ætheri savaient que les êtres maléfiques ne la portaient pas dans son cœur, du moins, ceux qui étaient assez vieux pour se souvenir d'elle. « Pour le moment c'est calme mais c'est vrai qu'il vaudrait mieux suivre les conseils qu'ils nous ont donné. ». « Ils n'avaient pas l'air de vouloir nous laisser partir surtout. On aurait sans doute dû les écouter... ». Serah et Lilith n'étaient toujours pas d'accord en réalité. La première avait souhaité rester à Utopia, la seconde avait refusé. Si la Magicienne était auprès de l'Ange actuellement, c'était simplement parce qu'elle n'avait pas eu le cœur de la laisser traverser le désert seule. En la voyant partir, elle avait changé d'avis. Elle ne souhaitait pas apprendre que la brune s'était faite tuer en chemin. Aux mots de Serah, Lilith s'arrêta, enlevant le morceau de tissu qui servait à stopper les caprices du sable avant qu'il n'atteigne ses yeux. « Serah, je te l'ai déjà dit : si tu veux retourner à Utopia, vas-y. Je sais me débrouiller toute seule. Je serai bien restée là bas aussi mais j'ai des bouches à nourrir à Libertas, je dois rentrer. Ce n'est pas personnel, c'est juste que l'on compte sur moi. ». « Non je reste avec toi. Je préférerai retourner dans la cité des Humains mais on a déjà fait un bout de chemin et reculer maintenant... Enfin, on ne sait pas pourquoi les Démons traînent dans les parages mais ils vont peut-être essayer d'attaquer la ville. Je m'inquiète juste pour toi. ». Lilith sourit, posant sa main sur l'épaule de son amie. Elle avait raison de s'inquiéter car plusieurs Démons puissants avaient juré sa perte. Il faut dire que retrouver l'ancienne Djinn d'un Monarque Démoniaque dans le camp des Anges ne leur avait pas plu. Elle comprenait.

« Euh... Lilith... » fit soudain Serah, son ton dénotant complètement avec la conversation précédente. « Hum ? ». « Tourne le visage... doucement... ». Elle murmurait, la voix légèrement tremblante bien qu'elle essaye de se maîtriser. « Il y a un lion... ». « Un quoi ? » demanda l'Ange, non certaine d'avoir compris. Était-ce une plaisanterie ? Si c'était le cas, elle était de très mauvais goût. A vrai dire, la jeune femme ne pensait même pas son amie capable de pareille chose, si bien que la présence du lion fut avérée dans son esprit bien avant qu'elle tourne doucement les yeux vers la forme qui se distinguait non loin. La couleur n'était pas réellement celle d'un lion mais il en avait l'allure. « Je dois t'avouer que je ne sais pas quoi faire... Peut-être pouvons-nous essayer de le contourner ? ». Il n'avait pas l'air agressif mais comprendre les intentions d'une bête sauvage était légèrement utopique. « Je peux me téléporter si jamais... ». « Oui et il me suffira de voler s'il essaye de m'attaquer. Mais tout de même... ce lion est étrange... ». Ça l'intriguait en réalité. Que faisait-il ici, seul ? Généralement ces animaux vivaient en groupe et c'était les femelles qui partaient chasser, pas l'inverse. L'Ange regarda un peu aux alentours mais il n'y avait pas âme qui vive. « C'est peut-être un Démon... » émit Serah. C'était possible, même probable. Les êtres démoniaques n'avaient pas forcément une forme humanoïde « Nous devrions rebrousser chemin... » fit la Magicienne. « Attends... C'est étrange, je veux le voir de plus près... ». « Non... ». « Reste là si tu veux. ». Elle verrait bien. De toute façon, s'il s'agissait bel et bien d'un Démon, il les pourchasserait si elles essayaient de fuir. Lilith ne savait pas vraiment comment l'expliquer mais elle avait une sorte de pressentiment. Il ne lui semblait pas dangereux, même s'il se pouvait que ce soit une tactique de l'animal. Elle s'approcha donc et, une fois à quelques pas de lui, une bonne distance tout de même, elle s'arrêta, sur ses gardes. « Qu'est ce que vous voulez ? ». S'il s'agissait d'un Démon, elle serait vite fixée ainsi.

751 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 02 Mar 2016, 19:18

Le soleil cognait fort et hardiment, ne laissant aucun répit  aux téméraires ou aux fous qui osaient s'aventurer et traverser les landes désolées du Désert. Nergal y était habitué depuis les nombreuses années qu'il avait élu domicile dans ce territoire, mais il y avait des jours où les étendues plus ou moins herbeuses lui manquaient. Ici, il n'y avait qu'un sol durci, craquelé et brûlant, tout comme l'air qu'il respirait et la poussière qui l'environnait. Il se demandait encore pourquoi il était venu s'installer ici. A ça, pour être seul et être quasiment certain de ne jamais d'autres membres de son peuple, il était verni. Mais en même temps, du coup, à part les quelques proies qu'il allait chasser assez loin, et les caravanes de bipèdes qu'il voyait passer, ce n'était pas vraiment souvent qu'il avait une compagnie. C'était peut être pour cela qu'il s'était attaché si facilement et presque malgré lui, à ce fou, cet Ignis. Au point même de risquer sa vie en allant tenter de lui chercher de l'aide.

Le Fauve avait déconnecté une partie de son cerveau, naturellement. C'était l'une des seules façons qu'il avait de pouvoir ainsi parcourir une grande distance sans ressentir la faim, la soif ou la fatigue. Evidemment, il devrait quand même se reposer à un moment ou à un autre, mais pour le moment, il pouvait continuer d'avancer. Il avait encore beaucoup de chemin à faire avant d'être à à la ville humaine ou tout du moins, dans ses parages. Ce fut pour cela que l'animal mit quand même quelques secondes avant de comprendre que les formes qu'il voyait devant lui n'étaient pas simplement l'effet d'un mirage mais bel et bien des humanoïdes. Lentement il ralentit son allure pour finir au pas et s'arrêter. Les personnes qui lui faisaient face étaient au nombre de deux. L'animal leva légèrement le nez pour tenter de capter leur odeur et de déterminer à quelle race elles appartenaient. Car après, il n'était peut être qu'une bête mais ce n'était pas pour autant qu'il ne savait pas réfléchir. Il n'allait quand même pas ramener n'importe qui pour sauver le brûlé. La race ne faisait pas tout mais ca permettait quand même généralement d'avoir une idée globale du comportement de la personne.

Une utilisatrice de magie bleue et une être à la senteur de soleil et de chaleur. Ce n'était pas des humains, mais au moins, ce n'était déjà pas si mal que ça. Maintenant, il restait à savoir s'il arriverait à leur faire comprendre qu'il ne leur voulait pas de mal et qu'elles devaient le suivre. C'était certainement la tâche la plus difficile à faire. Surtout qu'une effluve de peur s'échapper d'une des deux femmes, de celle qui était restée légèrement en retrait. L'autre, au contraire, s'était approché de lui. Elle avait gardé une certaine distance de sécurité mais elle se tenait quand même en face de lui. Elle se mit même à lui parler. Fermant à demi les paupières pour pouvoir mieux l'observer et être moins agressé par la réverbération du soleil et de la chaleur sur le sol, il la fixa de ses pupilles mordorées. Elle venait de s'adresser à lui. Il se contenta de poser son arrière train sur le sol, sans la quitter du regard. Puis lentement, il se détourna légèrement, principalement la tête et le buste, pour montrer la direction d'où il venait, avant de se remettre face à l'Ange.

Plusieurs fois, il répéta ce manège là, toujours aussi lentement. Puis il se redressa, se releva. Il se déporta légèrement sur le côté et entreprit de faire le tour des deux femmes, presque à les frôler, comme s'il voulait les pousser. Il restait quand même sur ses gardes. On ne savait jamais quelles pouvaient être les réactions des humanoïdes ! Des fois, ils étaient si imprévisibles. Il commença à repartir vers l'endroit où il était arrivé mais après quelques foulées, il s'arrêta et se retourna légèrement, portant son regard sur les deux femmes. Il n'était pas certain d'avoir réussi à faire comprendre ce qu'il attendait d'elles. Cela aurait été certainement plus simple s'il avait compris le langage des hommes ou s'il avait pu le parler, mais une telle situation ne se présentait pas tous les jours et généralement, il n'avait pas besoin de côtoyer de bipèdes. Et puis, il trouvait qu'il s'était quand même plutôt bien débrouillé. Si cela ne marchait pas, il aviserait. De toute façon, il ne pouvait pas se permettre de perdre trop de temps.


812 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 08 Mar 2016, 15:39

« Qu'est ce qu'il fait ? » fit soudainement Serah, en regardant le manège du lion. C'était une bonne question. Lilith plissa les yeux, essayant de comprendre le phénomène. Elle doutait de plus en plus qu'il puisse s'agir d'un Démon. Connaissant ce peuple, il n'aurait guère attendu pour agir. Et puis, son instinct d'Ange l'aurait sans doute prévenu. Néanmoins, elle n'écartait pas la thèse du Génie. C'était probable qu'il se joue d'elles, pour une raison ou une autre. Cependant, il n'était nullement dans l'intérêt d'un Djinn de ne pas présenter son habitacle. Qu'était-il ? « Je ne sais pas. » répondit la jeune femme quelques longues secondes plus tard. Elle ne bougeait pas, attendant qu'il se passe quelque chose. Seulement, le lion ne semblait pas disposé à les attaquer ou même à reprendre une forme originelle qu'il aurait eu. « On dirait qu'il essaye de nous dire quelque chose... non ? ». Serah était la plus trouillarde, aussi parce que Lilith était légèrement inconsciente, mais elle avait de bonnes idées. L'Ange acquiesça, donnant raison à la Magicienne. Aucune des deux ne fit le moindre geste lorsqu'il les contourna. Le soleil tapait mais le blanc de leur vêtement rendait l'expérience du désert plus agréable. Seuls leurs pieds étaient mis à rude épreuve car le sable était chaud, cette chaleur se répandant à l'intérieur de leurs chaussures. « Il souhaite qu'on le suive je crois... » fit de nouveau la Magicienne avant de subir une nouvelle attaque de panique. « Et s'il s'agissait d'un piège ? » demanda-t-elle précipitamment. Lilith sourit. « Allons, la plupart des hommes que nous accueillons à Libertas ont dû tuer plus d'individus que ce lion pour se nourrir dans sa vie. Ça ne sert à rien d'avoir peur maintenant. Nous verrons bien. ». L'Ange était candide, curieuse aussi, légèrement coquine à ses heures également. Cela dit, l'on n'effaçait pas une vie de Génie du jour au lendemain, surtout lorsque l'on avait passé des ères et des ères à en être un. Joignant les gestes à la parole, elle se mit à avancer afin de suivre l'animal. Si c'était un piège, elle aviserait. Ça lui paraissait trop simple pour en être un cependant. De ce que les Humains disaient, il y avait des groupes de Démons qui tournaient autour de la capitale. Il aurait été bien plus simple de se réunir et de les attaquer à quinze. « Tu viens ? » lança l'Ange à la Magicienne. Celle-ci sembla hésiter mais, comme toujours, elle ne voulait pas laisser son amie seule. Alors elle se mit à trottiner pour la rattraper, lui souriant comme elle put une fois à son niveau.

Les deux femmes suivirent donc le lion un moment qui leur sembla assez long. Aucune des deux ne parlaient, déjà parce qu'elles se demandaient ce qu'elles allaient trouver à la fin de ce voyage, mais également parce que le soleil les épuisait énormément. Marcher dans le sable n'était pas non plus évident et les deux avaient les mollets tendus. Néanmoins, elles tinrent bon. Une grotte se dessina. Serah donna un petit coup de coude à Lilith, comme pour lui rappeler que ça pouvait être un piège. « Reste là. Je vais entrer et si je ne reviens pas, débrouille toi pour trouver des renforts rapidement. S'il n'y a pas de danger, je t'appellerai. ». C'était la meilleure stratégie sans doute. Sans attendre, l'Ange se détacha de sa partenaire pour suivre le lion à l'intérieur de la cavité. A peine avait-elle fait quelques pas entre les parois rocheuses qu'une odeur affreuse s'imposa à ses narines. Plaçant son avant bras sur son nez, elle dut attendre que ses yeux s'habituent avant d'apercevoir la silhouette étendue par terre. Il ne faisait aucun doute que les effluves venaient d'elle. Elle devina que c'était un homme mais il ressemblait plutôt à un monstre, un monstre mort. « Serah ! » cria Lilith, son cœur battant à présent la chamade. Si le lion les avait guidé ici, c'était sans doute pour cet homme. L'Ange n'osait pas le toucher, pas par peur, juste parce que son état lui semblait des plus critiques et qu'elle ne voulait pas l'aggraver. Quand la Magicienne entra à son tour, elle eut le même réflexe que son amie. « Il n'y a pas de temps à perdre. Téléporte le à Libertas. Une fois là bas, appelle de l'aide. Il y aura des bénévoles qui sauront le soigner. Une fois que tu le pourras, reviens me chercher... ». Elle tourna les yeux vers le félin. « Et lui aussi. ». Posant l'une de ses mains sur l'épaule de Serah, elle conclut « Vite. ». Comprenant que la situation était urgente, Serah acquiesça, plaçant l'une de ses mains en grimaçant sur le corps calciné avant de disparaître avec lui.

Lilith fixa un moment le lion. « Êtes-vous vraiment un félin ? ». C'était rare de voir ces animaux se faire apprivoiser par des humanoïdes. Elle se disait que, peut-être, ce n'était qu'une forme d'emprunt ou un Bélua monstre ? Elle soupira, espérant que ça irait pour le blessé. Qu'est ce qui avait bien pu lui arriver ? Elle pourrait sans doute faire plusieurs théories avant que Serah ne revienne. Elle était plutôt puissante mais la téléportation était fatigante.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 10 Mar 2016, 18:16

L'esprit d'Ignis flottait quelque part entre conscience et noir total. Il faisait tout son possible pour bloquer la douleur, l'ignorer, faire comme si elle n'existait pas mais régulièrement, des éclairs traversaient la nébuleuse de ses neurones. A part cela, c'était le néant. Même la conscience de soi, à cet instant, était annihilée. Le Déchu n'était plus qu'un corps torturé, une boule de douleur qui avait perdu toute identité, toute caractéristique. Qui il était, ce qui était en train de se passer, ce qui lui arrivait … Tout cela n'était que fumée, s'évaporant dans le brouillard. Ses pensées n'étaient même pas assez fortes et cohérentes pour se former et se poser la moindre question. Une coquille vide flottant au grès des vagues et des tempêtes de la souffrance. Le monde extérieur était en train de s'éloigner de plus en plus de lui et bientôt, si cela continuait, il ne pourrait plus retrouver le chemin, remonter à la surface. Il serait totalement perdu. Il serait mort.

Sa perception des choses, même très lointaine, s'éveilla cependant quelque peu quand des présences se firent sentir autour de lui, dans la grotte. Il était incapable de réellement se réveiller, de reprendre connaissance cependant. Des bruits se firent entendre, agressant ses sens et en même temps, à peine plus fort qu'un murmure. Quelque chose vint le toucher, faisant exploser de nouveaux éclairs dans tout son organisme. Un gémissement rauque s'échappa d'entre ses lèvres desséchées, mais à part cela, il ne bougea pas ni n'ouvrit les yeux quand Serah fit usage de magie sur lui pour le téléporter jusqu'à Libertas. Son corps percevait qu'il y avait des changements autour de lui mais son esprit était quasi imperméable à tout, enfermé dans une prison qu'il avait construit lui-même pour ne pas virer totalement fou, enfuie au plus profond de son être. Quelque chose était en train de se passer mais il était déjà trop loin sur le chemin de l'Au-Delà pour s'en rendre réellement compte lui-même et surtout pour faire demi-tour seul.

Le lion éternua. L'odeur était encore pire que quand il avait quitté le Pécheur. Peut être qu'il arrivait trop tard et que l'autre était déjà mort. Il avait craint un instant que les deux femmes ne le suivent pas dans le désert. Mais finalement, après quelques instants d'hésitations et des paroles échangées, elles lui avaient emboîté le pas. Imperceptiblement, sans même s'en rendre compte, il avait accéléré la foulée. Régulièrement, il avait jeté des coups d'oeil sur les Deux-Jambes, comme pour être certain qu'elles étaient encore derrière lui. Il le savait pourtant ; il les entendait le suivre, mais c'était pour lui une manière de se rassurer. Le Calciné avait besoin de lui et surtout de ces deux humanoïdes. Même s'il n'avait rien demandé et qu'il n'avait jamais réellement fait attention au fauve, ce n'était pas une raison pour l'abandonner sans rien tenter. Finalement, son repère s'était dessiné enfin dans le paysage. Cela n'avait pas pour autant calmé la tension qui n'avait cessé d'augmenter en lui tout au long du chemin du retour.

Ses yeux se posèrent enfin sur le corps. Il avait réussi. Le gars était encore en vie. Maintenant, il ne pouvait plus rien faire pour l'aider. Il observa la première femme, celle qui semblait rayonner, crier quelque chose, certainement pour appeler la seconde et lui parler ensuite rapidement. L'utilisatrice de magie bleue se pencha au dessus du Déchu, posa sa main sur lui et …. disparut avec le corps. Nergal se redressa assez brusquement mais voyant que l'Ange ne réagissait pas, il finit par se rasseoir, ce disant que cela devait être normal du coup. Il fixa de nouveau ses prunelles sur elle quand il l'entendit parler. Il n'y avait personne d'autre que lui ici, c'était donc certainement à lui qu'elle était en train de s'adresser. Il bailla ostensiblement et éternua de nouveau. Même le Déchu partit, l'odeur était toujours là et elle était atroce. Il porta le nez à un reste de carcasse, entreprenant d'en arracher un bout mais bien vite il abandonna. La nourriture, elle-aussi, s'était imprégnée de l'odeur. Il était bon pour devoir chasser de nouveau et abandonner celle-là dehors.


751 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 14 Mar 2016, 15:09

Serah atterrit comme elle put à Libertas. Curieusement, la Magicienne trouvait bien plus facile de transporter une personne éveillée qu'une personne inconsciente, surtout dans l'état où l'homme, ou ce qu'il en restait, se trouvait. Comprenant qu'elle avait fait une petite erreur de trajectoire puisqu'ils se tenaient dehors, dans la paille, elle ne perdit pourtant pas ses moyens, faisant quelques pas pour trouver quelqu'un qui pourrait l'aider. Au loin, elle vit Ulrick qui faisait des plantations avec une bande d'enfants de cinq à dix ans. « Ulrick ! S'il te plaît, viens m'aider ! ». L'homme avait l'habitude des cas d'urgence et quand il vit de quoi il était question, il appela une vieille femme pour qu'elle vienne s'occuper de l'atelier jardinage et fit signe à un groupe de femmes qui, plus loin, s'occupaient des animaux en discutant. Ensembles, ils purent faire léviter le corps de l'inconnu jusqu'à l'une des petites maisons, l'installant dans un lit. « Occupez-vous de soigner ses brûlures mais avant... ». Il fouilla dans un tiroir pendant quelques secondes, en sortant un sachet de poudre blanche. « Hydratez le et donnez lui ça. Il ne sentira plus la douleur. Il risque d'être un peu euphorique cependant s'il se réveille. ». Le Magicien voyait bien que Serah ne tenait pas en place et il finit donc par lui faire un signe du menton pour l'inciter à parler. « C'est Lilith et... un lion ils sont dans le désert mais je ne peux pas y retourner maintenant... ». « D'accord. Montre moi juste où ils sont, tu peux le faire ? ». Ulrick parlait doucement parce qu'il voyait bien que sa semblable était un peu perturbée. Elle lui attrapa l'avant-bras, partageant avec lui les souvenirs de la grotte et son trajet de cette dernière à Libertas. « Bien, je vais les chercher. ». Il disparut.

N'ayant pas obtenu de réponse, Lilith se contentait donc d'observer l'animal du coin de l’œil. Peut-être était-il un Bélua coincé dans une apparence animale ? Enfin, peu lui importait au final tant qu'il ne lui sautait pas à la gorge. L'odeur, quant à elle, était réellement insupportable. Elle lui rappelait l’Ère du Fléau des Maudits quand elle avait soigné durant des jours et des jours des individus qui s'étaient faits mordre par des Sans-Âmes. La pourriture de la chair sentait affreusement mauvais. L'Ange se demandait même depuis combien de temps il était là. Elle sortir de ces pensées quand elle reconnut la haute silhouette d'Ulrick. Elle était persuadée qu'il allait encore la disputer d'être partie seule dans le Désert alors que le contexte ne s'y prêtait pas. Curieusement, il se contenta de la regarder, ne disant rien. Le Magicien commençait à s'habituer à ses déboires. « Je vais vous amener. » se contenta-t-il de dire. Contrairement à Serah, il n'avait pas besoin de toucher qui que ce soit. Sa puissance était plus importante. Ils furent donc dans la bonne pièce en quelques secondes. Lilith lui sourit. « Merci. ». Elle observa un peu comment se passaient les choses. Plusieurs individus étaient réunis autour du brûlé, en pleine discussion. « Il semble que les marques des brûlures ne partent pas mais au moins nous avons pu les apaiser légèrement. » « Oui, sa peau ne continuera pas à être rongée comme ça... ». Il y eut plusieurs acquiescements. « Je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé mais... ». « Il nous le racontera s'il le souhaite, s'il survit. ». « Il ne reste plus qu'à mettre les herbes et à bander son corps maintenant, c'est tout ce que nous pouvons encore faire. ». Lilith s'avança. « Laissez, je vais m'en occuper. Merci beaucoup. ». L'une des femmes, en se retournant, sursauta en voyant le lion. Elle se rassura un peu en pensant qu'il devait être là depuis un certain temps.

Après que le petit groupe soit sorti, Ulrick restant un peu plus longtemps que les autres, comme s'il avait quelque chose à dire, qui, finalement, ne franchit pas ses lèvres, Lilith s'assit à côté du brûlé. Elle prit le gros pinceau qui trempait dans la préparation à base d'herbe et commença à l'étaler partout sur le corps de l'inconnu. Elle commença par bander ses bras et ses jambes avant d'entreprendre son torse, ce qui était tout sauf évident puisque, dans cet état, c'était un véritable poids lourd. Quand elle eut finis, elle attendit, simplement. Trois petites têtes apparurent par l'embrasure de la porte sans qu'elle ne les voit. L'une des petites filles, en voyant le lion, s'élança vers lui en criant « Un gros nounouuuuuuurs ! ».

764 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 16 Mar 2016, 18:06

Maintenant qu'il était seul avec la dame, le lion se demandait bien ce qu'il allait faire. Il fallait déjà qu'il retire la carcasse. Des charognards arriveraient bien à la finir. Et puis même sans ça, ce n'était plus son soucis à présent. Il ne pouvait plus la manger et il fallait qu'il s'en débarrasse. Le reste lui importait peu. Il faudrait du coup, aussi, qu'il retourne chasser et cela ne le réjouissait guère. Généralement, après avoir attrapé une proie, il était plusieurs jours tranquilles, sans devoir repartir. Là, depuis que le Déchu était rentré dans son repère, tout son train de vie était bouleversé. Il avait fallu qu'il parcoure de la distance pour aller chercher des deux-jambes, il était obligé d'abandonner sa nourriture et il serait forcé de repartir dans le désert brûlant pour pouvoir se sustenter alors qu'il n'avait pu jusque là, réellement se remplir la panse et reprendre des forces. Il s'était lever, décidé enfin à jeter la carcasse puante dehors quand une ombre fit son apparition à l'entrée de la grotte. Immédiatement, le Fauve se redressa entièrement, les muscles tendus, prêt à bondir, tandis qu'un grondement prenait naissance dans sa gorge et se répercutait sur les parois de pierre, les crocs à découverts.

Il y avait décidément trop de monde qui visitait son repère, dernièrement. Cela ne lui plaisait pas et il le faisait comprendre. Surtout qu'il ne connaissait pas du tout l'homme qui osait ainsi venir. Il dégageait la même aura que la fille qui avait disparu avec le brûlé, mais ce n'était pas une raison pour lui faire confiance et le laisser ainsi faire à sa guise. Le Fauve alla même jusqu'à se placer entre l'Ange et le Magicien. Il ne savait rien de la première, mais ce n'était pas grave, il avait quand même un devoir envers elle. Après tout, elle était venue pour aider le Déchu, et puis surtout, elle était ici dans l'antre de la bête. C'était lui qui l'y avait amené. Il relevait donc de sa tâche de la défendre car il était absolument hors de question qu'il lui arrive quelque chose tant qu'elle se trouvait sur son territoire et sous sa protection. Mais il n'y eut pas d'attaque. L'homme ne s'approcha pas plus, se contentant de fixer la jeune femme. En fait, c'était à peine s'il avait jeté un coup d'oeil à Nergal. Mais celui-ci restait sur ses gardes, on ne savait jamais. Le nouveau venu prononça quelques mots.

Le lion eut besoin de quelques secondes pour comprendre qu'il n'était plus chez lui, dans sa grotte, dans le désert. Ses poils commencèrent à se hérisser sur sa nuque, ses babines se retroussant quand il remarqua enfin le corps d'Ignis sur un lit et la présence de l'être lumineux. Il y avait d'autres personnes autour d'eux, qui étaient en train de s'occuper du blessé. Il comprit à cet instant que l'on venait de l'amener là où se trouvait son « ami ». Il se recula légèrement pour ne pas être dans le passage et surtout pour s'éloigner un peu de ses bipèdes. La compagnie des gens, ce n'était pas son fort. La compagnie des êtres en général en fait. Après tout, il restait un animal sauvage, une bête qui s'était sciemment exilé des siens. Il ne fallait donc pas trop lui demander. Cependant, il n'était pas idiot. Il n'allait pas attaquer les gens qui venaient en aide à l'autre. Et s'il devait passer à l'assaut, il savait malheureusement qu'il n'avait que très peu de chance de s'en sortir. Or, il tenait quand même à sa vie.

Allongé sur le lit, Ignis marmonna quelque chose d'à peine audible. Très lentement, il commençait à revenir à lui. Son cerveau avait perçu des ombres, du brouhaha tout autour de lui et il faisait tout pour que le corps et les pensées se remettent en marche. Il remua d'ailleurs légèrement, sous le touché de Lilith, ses globes oculaires bougeant sous ses paupières encore closes pour le moment. Les oreilles du Lion remuèrent et se tendirent en avant comme pour tenter de capter ce qui venait d'être prononcé. Ils étaient à présent plus que trois dans la pièce et l'animal se sentait beaucoup mieux ainsi. Concentré sur le blessé, il ne fit pas attention à la porte de la pièce qui s'entre-ouvrit. Il sursauta quand un cri retentit et qu'un petit être s'élança dans sa direction. Son premier réflexe fut évidemment de se redresser et de montrer les crocs pour paraître menaçant. Mais il devait certainement avoir agit trop tard parce que la gamine était déjà à ses côtés. Il se raidit, tentant de reculer, de se soustraire à ses mains. Il ne put cependant s'empêcher de faire claquer sa mâchoire juste devant le nez de la jeune fille.

Il s'était rapidement rendu compte qu'il avait à faire à un petit d'homme. Cela devait certainement être comme tous les petits, curieux et imprudents. Il voulait donc faire comprendre à cette dernière qu'elle devait arrêter tout de suite. Mais en même temps, encore fallait-il comprendre un peu le langage animal pour le comprendre. Un autre bruit se fit entendre sur le lit. Le cri de la gamine avait aussi fait sursauter Ignis. Ses paupières se mirent à remuer plus frénétiquement pour finir par s'ouvrir. Elles papillonnèrent plusieurs fois mais la vision du Déchu avait du mal à se faire un peu plus nette. Il ne comprenait d'ailleurs pas où il était. Faiblement, à peine quelques centimètres, sa tête tourna et son regard encore un peu dans les vapes vint se poser sur l'Ange. Malgré lui, sans vraiment s'en rendre compte, il sourit doucement. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Et en fait, il s'en moquait. Il se sentait bien ; il avait un peu l'impression de flotter. Il était … Content et cette pensée l'étonna mais il n'aurait su dire pourquoi.


1 054 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 27 Mar 2016, 17:08

L'enfant fut bien trop rapide pour que Lilith n'intervienne. L'Ange se raidit, pensant déjà au pire. Elle avait finit par comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un Bélua, ou alors d'un Bélua qui ne choisissait pas le moment de sa transformation. Cependant, la jeune femme n'était guère assez instruite sur les différentes formes de Bélua pour avoir des certitudes. Elle préférait donc se contenter de penser qu'il s'agissait bel et bien d'un lion qui, pour le moment, n'avait pas faim mais dont il fallait se méfier tout de même. Il n'avait pas montré de signes réels d'agressivité, hormis lorsque Ulrick était entré dans la grotte. La jeune femme, à présent debout, se détendit légèrement quand elle vit que la bête n'avait, finalement, pas attaqué l'enfant. Celle-ci ne semblait pas traumatisée, ni par les babines retroussées, ni par le claquement de dents, ni par les grognements. Elle s'était arrêtée et, après avoir mis ses lèvres en cul de poule, pencha la tête sur le côté. « Oh ! » fit-elle. « T'as de belles dents toi ! ». Elle se mit à piétiner sur place avec un grand sourire puis, en ouvrant bien grand la bouche, poussa une sorte de rugissement : « GRRRRAAAAAAAAA ! » avant de continuer à se marrer en toute insouciance. « Maya ! » fit Lilith d'une voix qu'elle voulait autoritaire. « S'il te plaît, écarte toi. ». « Mais... Pourquoi ? » fit l'enfant, étant sans doute trop petite pour comprendre les signes d'un danger évident. « Parce qu'il n'a pas envie que tu l'embêtes. » fit l'Ange pour aller au plus simple. Elle lui aurait bien expliqué la situation plus en détail mais l'endormi semblait enfin revenir de ses songes. Lilith pensa donc qu'il était préférable de ne pas s'attarder en discours pour l'instant, elle lui inculquerait après ce qu'était un lion et le danger qu'il pouvait représenter. D'un autre côté, elle n'était pas non plus le meilleur modèle qui soit, après tout, n'avait-elle pas suivi ce même lion dans le désert ? « Viens plutôt par ici dire bonjour. ». L'enfant regarda enfin l'homme qui se tenait là, faisant une sorte de grimace. « Mais... Pourquoi il est tout bandé le monsieur ? C'est une momie de la pyramide ? C'est parce qu'il est moche et qu'il veut se cacher pour pas qu'on se moque de lui ? ». Elle arrêta de poser des questions et s'approcha. « Bonjour monsieur ! ». Elle mit ses deux petites mains sur le matelas du lit, fixant étrangement la silhouette. « Tu crois qu'il sait parler ? » demanda alors la gamine. Vraiment, si l'Ange avait pu trouver un bouton pour arrêter Maya, elle l'aurait fait sans une once d'hésitation. « Pourquoi il sourit ? Il est content d'être déguisé en momie ? ». « Chut, laisse lui le temps un peu. ». Les autres petites filles, derrière la porte, n'osaient pas s'avancer. Elles préféraient rester à l'abri.

« Bonjour, je m'appelle Lilith. Voici Maya. Vous allez bien ? ». L'Ange ne savait pas s'il pouvait l'entendre. Vu l'état dans lequel il était quand elles l'avaient trouvé, il se pouvait que des organes internes n'aient pas survécu. Elle ignorait ce que les soins avaient pu donner mais les traces de ses brûlures, elles, étaient toujours belle et bien présentes. « Ne vous inquiétez pas, vous êtes dans un endroit sûr, à Libertas, sur le Continent Naturel. Vous ne craignez rien ici. ». Ulrick l'avait prévenu qu'il serait sans doute dans un état second à son réveil mais elle préférait tout de même replacer les éléments du contexte. « Vous souvenez vous de votre nom ? ». S'il avait perdu connaissance longtemps, il se pouvait également que sa mémoire lui joue des tours. Souvent, ils recevaient des personnes qui avaient pris de violents coups sur la tête et il n'était pas rare de constater qu'une amnésie en résultait. « Je marchais dans le désert avec une amie quand ce lion est venu jusqu'à nous. Il vous a sauvé la vie. Est-ce que vous le reconnaissez ? ». « Mais laisse le répondre, Lili ! Tu vas lui faire peur si tu continues à parler ! » fit Maya. « Moi je m'appelle Maya et puis je suis une Humaine ! Et même que j'ai des copines qui sont gentilles. Si tu veux tu pourras jouer avec nous ! Le lion il viendra aussi ! On pourra monter dessus et faire du dada ! ».
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 10 Avr 2016, 12:39

Des babillages incessants, des sensations trop vives pour ses sens. Tout ceci aurait du lui faire mal et pourtant, il ne ressentait rien. Et surtout, il ne s'en inquiétait pas, comme si c'était des considérations d'un autre temps, d'un autre lieu, d'un autre lui. C'était comme si son esprit était balayé de toutes inquiétudes, de toutes pensées négatives. Il ne pouvait empêcher ses lèvres de s'étirer en un léger sourire totalement niais. Il mit plusieurs secondes à se rendre compte qu'une nouvelle personne était penchée vers lui et qu'on lui parlait. Il avait l'impression de flotter, d'être libre comme il ne l'avait jamais été. C'était comme si un chant, une mélodie battait en lui sans qu'il en comprenne le sens ou l'origine mais qui l'apaisait et le faisait sentir bien. Il y avait bien en arrière plan, tout au fond de lui, quelque chose qui bataillait, comme emprisonnait dans un carcan, qui ruait, se disant que tout ceci n'était pas normal, mais c'était si lointain. Et c'était si agréable de se laisser aller.

Il finit enfin par s'intéresser à ce qu'on lui disait. Mais les paroles allaient trop vite pour son cerveau encore au ralenti. Son regard dérivait d'un visage à l'autre. Sa tête se tourna machinalement sur le côté lorsqu'un lion fut mentionné. Cela lui disait quelque chose. Mais tout cela ne pouvait pas être vrai. Qu'est ce qu'un lion ferait ici, même s'il ne savait pas où était cet ici ?… En fait si … Elle le lui avait dit, il y avait quelques secondes. Il devait être dans un songe, en train de rêver. Rien de tout cela n'avait de sens. Pourquoi craindrait-il quelque chose ? Et jouer ? Monter sur un lion ? Il ne comprenait rien à ce qui était raconté. Il entrouvrit ses lèvres, passant sa langue râpeuse sur ses lèvres sèches.Il avait soif. Qu'est ce qu'il avait soif, comme s'il n'avait jamais bu de sa vie. Il aurait du demander de l'eau ou quelque chose mais ses pensées étaient tellement cotonneuses et ouatées. C'était si dur de réfléchir. Juste fermer les yeux et se laisser emporté. Mais il y avait ses gens. Ses femmes qui parlaient … Qui s'adressait à lui … Ses barrières mentales n'étaient actuellement pas assez forte pour ne pas répondre et puis, il avait envie de le faire plaisir même s'il ne savait pas pourquoi.

Les premiers sons qu'il émit consciemment furent des baragouinements indistincts. Il fronça les sourcils, se raclant légèrement la gorge, mais ne se démonta pas pour autant. Sa voix se fit un peu plus clair, un peu plus distincte, quoi que toujours rocailleuse et éraillée. Et les premiers mots qu'il prononça furent son nom. Son vrai nom. Celui notait dans la grotte, qui était tellement rayé qu'il en était devenu illisible. Celui qu'il avait rejeté, ne méritant plus de le porter. Mais là, les choses étaient différentes. Le traitement qu'on lui avait prodigué et la poudre blanche faisaient leur effet, brouillant quelque peu son esprit. Il avait envie de sourire, de rire et il ne savait pas pourquoi. Entendre son vrai nom qu'il n'avait pas prononcé depuis plusieurs jours semblait hilarant à ses yeux. A tel point en fait qu'un éclat de rire finit finalement par sortir de sa gorge … Avant de terminer en toux alors que son corps était toujours secoué de liesse. Et puis il se reprit quelque peu, le souffle court, ses paupières se fermant à moitié quelques secondes avant de se rouvrit brusquement et de nouveau parler, disant qu'Ignis avait tué cet homme.


Ignis a perdu son nom … Banni .. meurtrier … Et le lion .. Le lion … pas voulu le manger …

Et il repartit dans un rire douloureux tandis qu'une larme glissait au coin de sa paupière. Nergual ne comprenait rien à ce qui était en train de se passer. Quand la gamine avait apparemment tenté de l'intimider en lui rugissant dessus, il lui avait retourné la pareil, mais en bien plus animal et bien plus sonore, sa gueule grande ouverte juste devant son nez. Comment osait-elle alors qu'il pouvait la croquer en moins de deux. Surtout qu'il commençait à avoir faim en plus. Rester immobile commençait à devenir dur aussi. Il se serait bien approché du lit pour savoir ce qui se passer et remuer un peu les puces au Déchu qui agissait bizarre, mais il y avait la Lumineuse et l'enfant d'homme. Il y en avait d'autres aussi, cachées derrières les portes et le regard du fauve se braqua sur elle tandis qu'il passait sa langue sur ses crocs. Il n'aimait pas se sentir épié. Et même si jusque là, il s'était montré étonnamment raisonnable et « civilisé », il y avait son ventre qui le tiraillait de plus en plus et grignotait ses retenus. Il se mit d'ailleurs à marcher dans la pièce, sans pour autant se rapprocher du lit et des trois personnes, un prédateur en marche, en train de rôder.

887 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 20 Juil 2016, 14:31

« Lili... tu crois que le monsieur il va bien ? ». Maya fixait Ignis avec un drôle d'air. Lilith était plus calme mais se posait également des questions. Lorsqu'il évoquait ce Ignis, était-ce de lui qu'il parlait ou de quelqu'un d'autre ? L'Ange ne pouvait pas réellement deviner. Le fait qu'il parle à la troisième personne rendait les choses plus compliquées mais, quoi qu'il en soit, elle comprenait que cet homme avait vécu un traumatisme. Ses brûlures étaient certes déjà la preuve de ce dernier mais il aurait pu, tout bonnement, avoir un accident. Sa problématique lui paraissait, à présent, bien plus complexe. L'enfant fit une moue devant l'absence de réponse. Elle ne savait pas réellement quoi faire. Elle essayait de sourire pour accompagner le rire de cet homme étrange puis, finalement, reporta son attention sur le lion qui bougeait dans la pièce. « Gros doudou ! » fit-elle sans pour autant aller vers lui. Maya se mit à l'observer de ses grands yeux, se demandant ce qu'il cherchait au juste. Lilith, quant à elle, se déplaça un peu dans la pièce pour aller chercher de l'eau. Elle avait repéré les gestes qu'il avait fait plus tôt et pensait que c'était sans doute ce qu'il souhaitait. Si elle se trompait, ce n'était pas bien grave. Il valait mieux lui proposer tous les soins et services possibles, plutôt qu'il manque de quelque chose. Elle posa le verre sur une petite table avant d'aller chercher des coussins pour redresser un peu le brûlé. Lilith n'était pas très forte mais elle réussit tant bien que mal à le soulever le temps de glisser les tissus en dessous de son dos. « Je vais vous donner à boire. » fit-elle d'une voix basse et chaleureuse. Elle attrapa le verre et le porta aux lèvres de l'homme pour que l'eau glisse dans sa bouche. « Ignis c'est votre prénom ? » demanda-t-elle pour confirmer. Elle doutait que ce soit le bon moment, en réalité, pour discuter. Ce qu'il avait dit était chargé de noirceur et d'horreur. De ce fait, une fois qu'elle lui eut donné à boire, elle lui sourit. « Vous savez quoi ? Nous aurons tout le temps de discuter dans les prochains jours, lorsque vous serez sur pieds. Je vous ferai visiter Libertas. Je pense qu'il vous faudra de la rééducation mais, vous verrez, vous y arriverez. ». Lilith était préoccupée par le comportement du lion également. « Reposez vous, je reviendrais demain. » dit-elle enfin avant de se détourner de lui pour faire face à l'animal. Il semblait de plus en plus agité. Les habitations n'étaient pas faites pour les animaux, d'autant plus lorsqu'ils n'étaient pas domestiqués. « Viens Maya, nous allons conduire notre nouvel ami dehors. ». Elle tendit la main pour que l'enfant l'attrape. « Et viens toi... tu ne peux pas rester là. ». Elle fit un signe avec son autre main pour lui indiquer de la suivre. Elle n'était pas certaine qu'il comprendrait mais il semblait assez intelligent. Elle verrait. S'il ne sortait pas de lui-même, elle serait obligée de faire appel à quelqu'un d'autre afin de régler le soucis. « Tu pourras aller chasser dans les environs si tu as faim... Il doit bien y avoir quelques antilopes dans les parages. ». « Lili, tu es bizarre de parler à Gros Doudou ! ». « Et s'il était un Bélua ? » demanda l'Ange d'un ton mystérieux à l'enfant en ouvrant la porte. Les fillettes qui étaient derrière se mirent à rire et détalèrent sans plus de cérémonie. « Un Bélua ? Oh ce serait amusant ! Il pourrait jouer avec nous quand il redeviendra un homme ! ».

Une fois dans le couloir, Lilith fit signe à une femme de venir près d'elle. « J'aimerai qu'il y ait toujours quelqu'un pour veiller sur lui. J'ignore encore ce qu'il a vécu mais son histoire semble avoir été difficile. Je pense qu'il faudrait éviter de lui en parler les jours à venir et plutôt se focaliser sur des choses simples comme son identité et ses goûts. Savoir d'où il vient serait une bonne base également. Si jamais vous apprenez des choses, j'aimerai le savoir immédiatement. Il est seul mais il doit y avoir des gens qui le connaissent... Je ne veux pas forcer de rencontres, juste enquêter un peu. Je ne voudrais pas qu'il ait été enlevé et que ses proches s'inquiètent inutilement. Mais, pour le moment, il vaut mieux attendre un peu... Il n'est, de toute façon, pas en état d'avoir une conversation longue. ». Elle fit une pause, attendant que la jeune femme confirme qu'elle avait bien compris puis précisa : « Je vais essayer d'amener ce lion dehors... ».

C'est le moment où on peut faire une ellipse xD
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 11 Aoû 2016, 15:27

Cet endroit pouvait être qualifié de paradis. Et c'était probablement pour cela qu'il tapait sur les nerfs d'Ignis. Tout le monde était au petit soin pour lui, jamais trop loin dès qu'il faisait un mouvement ou bougeait. Oh, évidemment, ils étaient respectueux envers lui et son intimité. Et c'était peut être ça plus qu'autre chose qui l'agaçait. De toute manière, tout l'énervait et le mettait en colère. La moindre douleur qu'il ressentait, le moindre bruit qui le dérangeait … Même ses simples pensées – qui n'étaient pourtant dues qu'à lui-même – réussissaient à l'irriter. C'était donc régulièrement qu'il piquait des colères noires, pour tout et pour rien en fait. D'autant plus que maintenant, il avait les idées claires et qu'il savait que, sous l'action des produits qu'on lui avait donné à son arrivé, quand il était totalement shooté, il avait dévoilé sa véritable identité à quelqu'un ici. Une personne, parmi toutes celles qui s'occupaient de lui, était au courant. Il s'était pourtant juré que cet homme, cet autre lui, celui d'avant, était mort et que plus personne ne devait jamais entendre parler de lui.

Il avait sale caractère et était bien loin de représenter le parfait patient. En fait, dès que quelqu'un s'approchait de lui pour prendre de ses nouvelles ou l'aider dans n'importe quelle tâche, il finissait assez rapidement par l'envoyer paître en s'en prenant verbalement à lui. Cela faisait que maintenant qu'il aurait réellement eu besoin d'aide pour se lever et aller faire pipi, il se retrouvait tout seul. Bien sur, têtu, borné et misanthrope comme il était, il était hors de question qu'il appelle pour qu'on vienne l'aider. Il allait y réussir seul. Il n'avait pas le choix. Ainsi donc, comme un idiot qui ne réalise pas la gravité de son état ou qui continue à l'empirer avec son mauvais caractère, il commença lentement à se redresser sur le lit qui lui était alloué. Ca, ça allait encore. Ce n'était pas la tâche la plus difficile, loin de là. C'était douloureux, ça lui tirait sur tout le corps et ça lui laissait le souffle court, à la limite de la crise d'asthme mais au moins, il y arrivait.

Maintenant, il ne lui restait plus qu'à se mettre debout et à marcher. « Lêve toi et marche ! » Cela paraissait vraiment simple à faire quand c'était dit comme cela. Il fallait qu'il y croit. Après tout, il l'avait déjà fait depuis qu'il était ici. La plupart du temps, il était accompagné pour l'aider s'il fatiguait où s'il y avait un problème. Mais là, il voulait le faire seul. Mais s'il était blessé, il était hors de question qu'il se considère comme un alité et un convalescent. De toute façon, il se montait le bourrichon lui même. Il se mettait la pression, s'énervait d'être ici, d'être encore vivant, qu'on l'aide, que l'on soit gentil avec lui … Plus tôt il retrouverait donc sa mobilité, plus tôt il pourrait repartir et tous les laisser tomber. Et évidemment, sans leur dire un seul merci. En perdant sa sainteté, ses ailes, il avait aussi perdu tout ce qui faisait de lui un homme agréable à vivre, avant. La perte de l'estime de soi même en était principalement le responsable.

Il était à présent debout et il n'avait eu besoin de personne pour le faire. Une esquisse d'esquisse de sourire amer pointa sur son visage et il commença à marcher. Trop vite, trop rapidement, trop précipité. Et ce qui devait arriver ne manqua évidemment pas d'arriver. Ses muscles, ses jambes, ne supportèrent pas l'effort. Elles tremblèrent violemment avant de céder sous son poids et de mettre ainsi par terre leur propriétaire. Ce fut bien sûr à cet instant là que le Lion revint dans la chambre. Cela faisait plusieurs jours qu'il avait disparu. Depuis que l'Ange et les gamins l'avaient guidé dehors, il avait consacré son temps à chasser, dormir, chasser, faire ses besoins, encore dormir et de nouveau chasser. Faire sa vie d'animal en fait. Il en avait ressenti le besoin après ce temps passé au milieu des êtres humains. Il avait même failli ne pas revenir. Mais son instinct l'avait poussé à rejoindre le Déchu. Il était à présent sa famille et même s'il ne faisait pas partie de la même espèce, il ne pouvait pas l'abandonner. Ainsi, Nergal pénétrait dans la pièce, un morceau de cuissot d'un animal dans la gueule. Il avait ramené à manger pour son « frère ».

Le Calciné jurait et pestait sur tous les tons. Il avait tout un répertoire qui semblait s'enrichir de jour en jour. Le carnivore lâcha son morceau de barbaque et s'approcha de lui lentement. Museau au sol, il vint lui souffler dans les narines, poussant un léger grognement, comme s'il se moquait de lui d'une certaine façon, ou qu'il lui disait que c'était lamentable de se retrouver dans une telle situation. Il le regarda encore quelques secondes avant de faire demi-tour et de se coucher dans un coin de la chambre. Evidemment, cela ne fit qu'accroître la colère et le débit des juron s'accéléra.


923 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 08 Sep 2016, 17:08

Lilith se trouvait à un banquet. Un homme la regardait depuis quelques temps et elle lui jetait des coups d’œil, l'air de rien, toutes les quelques minutes. Il n'y avait rien qui pouvait le distinguer des autres convives. Elle ignorait totalement qui il était au juste. Était-ce un homme qu'elle avait aidé jadis ou l'un de ceux à qui elle avait dérobé un quelconque bien ? Elle se méfiait, continuant néanmoins sa discussion avec une femme des plus charitables. Elle était celle qui avait organisé cette fête. Il s'agissait d'une soirée de donation et tous les convives étaient riches. L'Ange n'allait pas les voler puisqu'ils se battaient exactement pour la même cause qu'elle. Répartir les richesses était l’œuvre de sa vie en quelque sorte, bien qu'elle s'occupe également de ceux qui avaient besoin d'aide. Elle pensa un instant au Dædalus. Elle ne l'avait pas revu depuis cette fameuse soirée où ils avaient dansé ensemble. Il lui avait laissée la robe qu'elle lui avait dérobé et elle ne comprenait toujours pas ce geste. Il aurait pu la faire arrêter. Son regard se porta de nouveau sur l'homme. Depuis le début, il ne se cachait pas. Elle hésita un instant puis finit par s'excuser auprès de son interlocutrice, réduisant la distance qui la séparait de lui de quelques pas. Une fois devant l'homme, elle le fixa un instant. « Je suppose que vous ne me regardez pas pour ma beauté à couper le souffle, n'est ce pas ? ». Elle sourit, montrant qu'elle plaisantait. Son faciès sembla soudain amusé également. « En effet. Et, vous, vous n'avez aucune idée de qui je suis, n'est ce pas ? ». « Un point partout, balle au centre. » dit-elle. Il se leva de son siège, tendant la main pour qu'elle la saisisse. Pensant qu'il souhaitait qu'elle lui serra la main, elle avança la sienne. Si au début ce fut bel et bien une poignée de salutation, il ferma sa poigne sur elle et l'entraîna vers la piste de danse sans réellement lui demander son avis. Il était plus fort qu'elle, bien que moins attrayant. Il avait d'autres qualités, de celles qui n'étaient pas visibles. Il avait une histoire bien à lui mais il n'était pas là pour la lui conter. « Je vous aurai dit oui si vous aviez simplement demandé. Si des femmes aiment qu'on les kidnappe, ce n'est pas mon cas, sachez le. ». Elle sourit, ne sachant pas si elle trouvait le jeu amusant. Il resta silencieux un temps avant de lui préciser deux trois petites choses. « Je me doute bien. Nous sommes au beau milieu d'une réception. Vous n'auriez pas fait un scandale devant tout le monde. C'est le meilleur endroit pour obtenir ce qu'on veut de quelqu'un d'ailleurs... l'obliger à danser, l'obliger à se laisser toucher ou bien... lui dérober ce qu'il a de plus précieux. ». Le sourire de la jeune femme s'agrandit. Elle essayait de ne pas montrer son trouble. « Vous êtes donc une sorte de crapule... » fit-elle. « Je me rend, vous m'avez percé à jour. ». Il la fit tourner avant de la ramener à lui. « Je ne me suis pas présenté, commissaire Taiji, Gidéon. ». « Vous êtes décidément partout... les Taiji. » fit-elle en essayant d'oublier qu'il représentait la loi et qu'il devait être là parce qu'elle était une voleuse. « Oui c'est assez... embêtant dans certains cas, surtout lorsque je dois envoyer certains de mes frères derrière les barreaux. D'ailleurs, en parlant de barreaux... ». « Hum... En réalité, je dois y aller. Je n'avais pas vu l'heure mais j'ai un patient qui attend mes soins et je crois qu'il doit souffrir le martyr à l'heure actuelle. ». « Vous êtes médecin ? » dit-il avec surprise. « En quelque sorte. Venez à Libertas un de ces jours, je vous montrerai. ». Sans rien dire d'autres, elle se dégagea de son emprise et fila.

Lilith était légèrement perturbée par sa rencontre avec cet homme. Il n'avait rien dit à son propos mais elle sentait qu'il ne la contemplait pas pour son bon plaisir. Elle devrait être prudente à l'avenir. Elle n'avait que très peu dormi durant la nuit et c'est en allant voir si Ignis se portait bien qu'elle tomba sur lui, étalé sur le sol. « Mais qu'est ce que ? ». On lui avait rapporté que l'homme avait très mauvais caractère. Elle ne savait qu'en penser, ne connaissant pas encore son histoire. « Ignis vous... Est-ce que vous voulez que je vous aide ? » demanda-t-elle. Après tout, il pouvait aussi avoir envie de se débrouiller seul, quand bien même il n'était pas en état de le faire. « Qu'est ce que vous cherchez ? ». C'était important. S'il avait l'intention de fuir, elle ne pourrait pas l'en empêcher indéfiniment. Elle aperçut le lion, n'étant plus étonnée de rien à propos de cet animal.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 19 Déc 2016, 17:55

Espèce de lion dégénéré ! Ca te viendrait pas à l'idée de m'aider ? ! Bon à rien, juste à me regarder et à me souffler dans les bronches ! Animal stupide !

Etant donné qu'il n'y avait personne dans la pièce, le Déchu s'en prenait au premier être vivant qu'il voyait, qui n'était autre que Nergal. Sauf que tout ceci faisait absolument ni chaud ni froid au fauve. Dans son cerveau animal, il avait fini par comprendre une chose au sujet du Brûlé, depuis le temps qu'il le côtoyait : tant que ce dernier râlait et pestait, c'était qu'il était encore vivant et qu'il possédait encore pas mal d'énergie pour la dépenser ainsi inutilement. Il se contentait donc de fixer son regard jaune sur lui, confortablement installé. Ses oreilles frémirent et il tourna la tête vers la porte quelques secondes avant que Lilith ne fasse son entrée dans la pièce. Il l'observa pendant de longues secondes avant de reposer sa tête sur ses pattes avant et de fermer les yeux. Cependant, il restait quand même aux aguets, prêt à réagir au moindre problème. Après tout, les bipèdes étaient bien trop mystérieux à ses yeux pour qu'il puisse leur faire réellement confiance.

Le Calciné releva la tête lorsqu'il entendit une exclamation à son encontre. Il ne manquait plus que cela. Comme si il n'était pas déjà assez ridicule tout seul à gueuler ainsi, il fallait en plus que quelqu'un soit à présent témoin de ses déboires. Et évidemment, pas n'importe qui, mais la personne qui l'avait sauvé. Il avait envie de l'envoyer paître comme il le faisait avec tout le monde, la plupart du temps. Après tout, il n'avait rien demandé à personne. Ce qu'il souhaitait le plus, au plus profond de lui, était impossible. A partir de ce constat, il se moquait de tout le reste. Et son nouvel état ne faisait que mettre de l'huile sur le feu. Les jurons allaient de nouveau voler dans l'air, cette fois ci à l'encontre de l'Ange, la bouche d'Ignis s'entre-ouvant déjà quant il la regarda, surprit par la question. « Qu'est ce qu'il cherchait » ? Ne voyait-elle pas qu'il était tombé ? Ou alors, parlait-elle d'autre chose sans vraiment se formaliser sur le fait qu'il était présentement au sol.

Cet instant de surprise et de questionnement interne fit souffler un vent d'apaisement temporaire sur sa colère. Il avala sa salive avant de la regarder en face et de lâcher enfin :


J'ai besoin d'aller dégorger le poireau !

Il l'avait fait exprès d'utiliser une expression un peu vulgaire. Elle l'avait déstabilisé et il n'aimait pas ça. Il n'avait pas à proprement parlé demandé de l'aide. Et il ne comptait absolument pas le faire. Cependant, il ne pouvait pas rester indéfiniment par terre, surtout pas en présence de quelqu'un. Et malheureusement pour lui, il s'était rendu compte qu'il était trop faible pour se redresser tout seul. Il fallait donc que quelqu'un vienne lui prêter main forte. Et ce quelqu'un pouvait très bien être la jeune femme. C'était même préférable. Ainsi, il n'y aurait pas besoin qu'une autre personne le voit dans position défavorable. En fait, la seule chose à espérer pour le coup, c'était que l'Ange ne décide de laisser le Déchu dans le pétrin dans lequel il se trouvait. Elle aurait bien raison, au vu de la façon dont il l'avait accueilli et comment il lui avait répondu. Il baragouina quelques mots inintelligibles. Puis, avec un peu plus de force mais visiblement à contre cœur, il refit sa demande à haute et claire voix.

Vous pourriez m'aider à y aller ?

On aurait dit que cela lui avait brûlé la bouche de le dire. Mais il était hors de question qu'il se sente honteux. Non. Après, il n'avait rien fait de mal. Enfin si, mais pas à cet instant précis, pas maintenant, pas pour ça. Et le reste ne la concernait pas. En y réfléchissant bien, elle en savait d'ailleurs déjà trop. Elle était là quand il avait révélé son vrai nom sous les effets des drogues qu'on lui avait donné contre la douleur. Il avait fait jusqu'à présent comme si ce moment n'avait jamais existé et il souhaitait bien continuer ainsi. Mais ça dépendait aussi d'elle, de ce qu'elle allait faire par la suite. Il l'observait, silencieux, le visage ronchon et les traits tirés, toujours avachi par terre. Malheureusement, étant ce qu'il était, il ne put rester sur cette phrase quelque peu gentille et en rajouta donc une nouvelle.

A moins que vous préfériez passer la serpillière !!

819 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 05 Fév 2017, 19:41

Lilith fixa un moment l’homme comme si elle n’avait pas bien entendu ce qu’il venait de dire. Dégorger le poireau ? L’image l’aurait peut-être fait doucement rire si le ton avait été joueur. Ce n’était pas le cas. Pas de quoi se démonter non plus. Beaucoup d’individus pensaient avoir le monopole de la mauvaise humeur et des grognements. Seulement, la jeune femme avait « régné » aux côtés d’un Monarque Démoniaque. Elle pensait avoir assez d’expérience concernant les péchés et les comportements irascibles. Elle ne dit cependant rien, attendant la suite. Quelque part, elle savait qu’il était dépendant d’elle mais cela ne lui apportait aucune satisfaction. Elle savait que certaines personnes ne supportaient pas le fait de devoir se reposer sur autrui. Cela devait être son cas. Elle devait simplement attendre que la tempête passe. Néanmoins, Lilith n’était pas de ces Anges qui acquiesçaient tout le temps – si tant est que ce genre d’Ange existe vraiment. Le respect était important à ses yeux et elle ne l’aiderait pas tant qu’il ne lui parlerait pas autrement. La charité était une chose bien différente de la bêtise. Doucement, elle s’accroupit afin de lui faire face, n’ayant visiblement aucune intention de le soutenir dans ses démarches pour se remettre sur ses deux pieds.

« Je vais vous confier un petit secret. » fit-elle dans un murmure. Elle attendit un peu, plissant doucement les yeux. « Je ne suis pas votre boniche. ». Elle attendit une nouvelle fois, ne se laissant pas démonter. Elle n’était pas en colère. Elle disait simplement les choses, calmement. Il n’y avait aucun désir de méchanceté dans son ton, simplement une volonté de clarté. « Je peux vous aider et, pour le moment, je le désire assez. Cependant, rien ne m’y oblige. Si vous pensez avoir le loisir de traiter ceux qui vous viennent en aide comme vos domestiques, c’est que, quelque part, vous pensez également pouvoir vous en sortir tout seul, non ? Parce que, généralement, lorsque l’on est dépendant des autres, il est préférable de calmer ses pulsions et ses ardeurs pour adopter un comportement plus civilisé. ». Elle s’assit à côté de lui, inspirant doucement. « Je ne vous connais pas et, de la même manière, vous ne me connaissez pas. J’aimerais en apprendre davantage sur vous mais je ne vais pas vous forcer à me parler, tout comme vous ne pourrez pas me forcer à vous parler. Et, pour l’instant, même si je vous ai aidé, rien ne vous garantit que je ne suis pas en train de vous remettre sur pieds pour faire de vous mon esclave ensuite. ». Elle plia ses jambes afin de porter ses genoux à sa poitrine. « Vous pensez que vous êtes le premier que je vois dans un sale état ? Que votre douleur est unique et que vous êtes le plus à plaindre ? Tellement à plaindre que cela justifierait votre comportement envers moi ? ». Elle fit signe que non de la tête. « J’ai rencontré beaucoup de gens et, croyez-moi, sur l’échelle du comportement désagréable, vous êtes très loin d’avoir atteint les sommets. Cela dit, si vous continuez comme ça, il se peut que je vous laisse… comment avez-vous dit déjà ? Dégorger votre poireau sur vous. Passer la serpillère est toujours plus agréable que de parler à un homme grossier. ».

Elle se releva, doucement, restant un instant debout sans rien dire. « Je ne vous demande rien, juste de me traiter convenablement. Je ne suis ni là pour vous juger sur votre histoire, ni là pour vous mettre des bâtons dans les roues. Seulement, votre liberté s’arrête là où commence la mienne et, ici, vous êtes chez moi. Ne l’oubliez pas. ». Elle tendit la main, sachant qu’il lui faudrait sans doute l’aide d’une seconde personne. Quoi que… peut-être qu’elle arriverait à le soulever s’il avait repris assez de poil de la bête. « Maintenant que les choses sont claires, si vous avez toujours envie d’aller aux toilettes, je vous aiderai volontiers. ». Parfois, Lilith regrettait son appartenance passée à la race des Djinns. Bien entendu, elle avait la couronne des rêves mais elle était effrayée à l’idée de l’utiliser. Elle n’avait aucune idée des effets secondaires qui pourraient se profiler à l’horizon. « De toute façon, une fois que vous serez prêt, rien ne vous obligera plus à rester ici. Ce n’est pas une prison. Vous partirez dès que vous en aurez envie. ».
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Le Fauve et le Brûlé [PV Lilith]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Ce n'est pas parce qu'on brûle que nous allons mourir
» La bienveillance - Lilith
» Infirmière - PV Lilith
» De toi à moi. [PV Lilith Arkendar]
» Union Rouge | Lilith
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw-