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 Lorsque les morts réapparaissent. | Solo

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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 772
◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Sam 17 Déc 2016, 23:08


La silhouette passa une main fébrile sur la poche d'eau attachée à sa ceinture. Avec des mouvements lents, elle la porta à sa bouche et but quelques gorgés de cet or bleu... Elle savait qu'elle devait économiser ses provisions et pourtant, la soif et la faim la forçaient à l'imprudence.  Parviendrait-elle jusqu'au prochain village avant d'avoir but toute son eau ? Pourrait-elle manger tous les jours ou devrait-elle amoindrir ses rations ? Elle aurait voulu ne pas s'occuper de ces préoccupations mais voir ses réserves diminuer à chaque fois la faisait angoisser. Elle avait oublié à quel point le desert pouvait se révéler cruel, lorsque l'on y voyageait seul. A quel point la morsure du soleil pouvait être éprouvante,  et comment le froid pouvait vous saisir une fois la nuit tombée... Oublié. Un sourire amer se dessina sur les lèvres de la Voyageuse. Ne considérait-elle pas le desert comme sa propre maison, autrefois ? Si, elle avait longtemps cru avoir dompté les dunes de sable doré, avoir appris à trouver les rares oasis, avoir su apprivoiser cette terre hostile. Elle se rendait désormais compte à quel point elle se trompait. Elle s'était bercé d'illusions, car le groupe l'avait toujours aidé, mais désormais elle était seule, il n'y avait plus personne pour l'épauler... Un long soupir lui échappa tandis qu'elle rabattait son capuchon sur sa tête.

Babelda posa ses yeux verts sur la boussole qu'elle n'avait pas lâché depuis le début de son voyage. L'aiguille avait lentement glissé du rouge au noir, puis s'était éclaircit pour devenir gris, et finalement devenir blanche... Elle se rapprochait du but. Son coeur battit la chamade une fois de plus, tandis qu'elle regardait dans la direction que lui indiquait la boussole. Combien de temps lui faudrait-il pour retrouver sa destination ? Elle ne pouvait le prévoir. Elle craignait même de ne pas parvenir à reconnaître ce qu'elle cherchait le moment venu... C'est sans doute pour cela qu'elle se raccrochait à cette boussole pour retrouver son chemin, chemin qu'elle avait depuis longtemps perdu... L'enfant de la lune soupira à nouveau et se pencha en avant, se reposant sur le long coup d'Esm'Rah. Elle jetait parfois des coups d'oeil à la boussole pour s'assurer qu'ils ne bifurquaient pas, mais se laissait guider par le rythme lent et régulier de son destrier, qui la berçait peu à peu... Ses yeux se fermaient malgré sa volonté, elle remarqua mentalement qu'elle était sur le point de s'endormir, et c'est sans doute ce qu'elle aurait fait si une étrange apparition ne s'était pas manifesté.

"Bon, maintenant, tu veux bien me dire pourquoi tu m'as traîné jusqu'ici ?" Babelda dû se retenir pour ne pas soupirer une nouvelle fois : s'il l'entendait témoigner aussi peu de plaisir à le voir à ses côtés, le génie pourrait bien décider de la bouder et de ne plus lui obéir aussi gentiment que ce qu'il avait fait jusqu'à présent. La rehla se força donc à se redresser et esquissa un maigre sourire. "Ce n'est pas encore le bon moment." Le regard perçant de l'enfant des mirages la mit mal à l'aise. Allait-il sagement retourner dans son habitacle et attendre qu'elle le rappelle ? Elle ne croyait pas une seule seconde à cette idée. Allait-il encore insisté pour savoir ce qui l'avait forcé à faire ce long et épuisant voyage ? Plus probable. Mais pourtant non. Il se contenta de garder me silence et d'observer sa protégé. "Quoi ?" demanda la brune, sur la défensive. "Tu as encore plus mauvaise mine que dans mes souvenirs." En effet, de larges cernes violacés creusaient des poches sous ses prunelles émeraudes. Ses lèvres asséchées saignaient dès qu'elle ouvrait trop grand la bouche, et la peau de son visage avait commencé, en plus des rougeurs, à peler. "Je ne dors pas très bien ces temps-ci." répondit-elle pour toute explication. Asgard réfléchit silencieusement. "Plutôt étrange, pour quelqu'un comme toi." Babelda frissonna malgré la chaleur accablante. Cela lui faisait toujours étrange de savoir que son génie, pourtant guère plus intelligent qu'une huître, connaissait sa condition de rehla. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi sa mère avait décidé de le mettre dans la confidence.

Hésitante, Babelda soupira finalement. Ça ne servirait pas à grand chose d'attendre. "Maman est en vie." Cette déclaration fut suivit d'un silence pensant. "Tu as l'air sûre de toi." Babelda acquiesça. "Je l'ai vue... Dans mes rêves." Asgard n'y connaissait pas grand chose aux rehlas,  mais il avait finit par comprendre, en côtoyant Babelda, et sa mère avant elle, que les rêves qu'elles faisaient avaient souvent tendance à se réaliser. "Est ce que Barnabé..." - "Je ne lui ai rien dit. Je ne voulais pas le chambouler. Je crois que lui comme moi avons fini par penser que Mère était morte..." Sa voix se cassa sur les dernieres syllabes. "Et ces rêves... Tu en fait depuis longtemps ?" - "Environs un mois..." - "Et comment sais-tu qu'elle est toujours en vie ?" Babelda garda le silence. Ulrich, un rehla beaucoup plus puissant qu'elle, et qui avait accepté de la prendre sous son aile, l'avait aidé à améliorer ses dons de rehla. Même si elle était loin d'être sans faille, elle était parvenu à acquérir une maîtrise suffisante pour pouvoir affirmer qu'Eärel était toujours en vie. "Elle va simplement... changer..." - "Changer ?" Babelda resta muette et se plongea dans ses souvenirs. Le génie, comprenant qu'il n'obtiendrait rien de plus pour l'instant, s'éclipsa dans son tableau.

Babelda avança pendant toute la journée. Par chance, elle croisa sur sa route un petit village, à moitié vide. Desert. Il n'y avait guère plus de quelques maisons et une sorte d'auberge, à laquelle elle s'arrêta pour reprendre des vivres, le temps que son dromadaire se repose. Une fois fait, elle repartit en route, ne souhaitant pas perdre de temps. La nuit tomba bien vite et Babelda dû faire une halte. Elle monta une tente de fortune et se débrouilla pour allumer un feu. Depuis plusieurs jours que son voyage avait commencé, elle avait fini par réussir à allumer ses feux presque à chaque fois. Elle mangea le repas qu'elle avait acheté un peu plus tôt puis, épuisée par la longue journée de marche, elle s'allongea pour la nuit.

•○•○•

La nuit était sombre. Seul un rayon de lune perçait faiblement à travers les barreaux d'une petite fenêtre, et il fallait attendre que sa vue se fasse à la pénombre avant de percevoir les formes sombres plongées dans la noirceur. On entendait le clapotis régulier des gouttes d'eau tombant en flaque, le bruit du vent s'engouffrent dans la cellule... Et les tremblements de son habitante. Elle était recroquevillée dans un coin de la prison, roulée en boule pour essayer de préserver sa propre chaleur corporelle, sans grand succès toute fois. Sa respiration résonnait en un sifflement rauque tandis que sa poitrine se levait avec difficulté. Elle n'avait guère plus que la peau sur les os, la malnutrition avait fait tomber ses longs cheveux blancs et son crâne était ainsi dégarni sur les contour de son visage anguleux. Sans doute avait-elle été belle autrefois, mais ses joues creuses et ses lèvres gercées, ses cernes profondes et les blessures qui marquaient son corps, tout cela avait détérioré son apparence autrefois enchanteresse. Elle était en vie, mais tout juste. On l'avait affaiblit au point qu'elle n'ait plus la force de bouger pour rien... Pourtant, malgré cette faiblesse alarmante, la lueur de ses yeux verts témoignait de l'étincelle d'intelligence qui persisait. On avait beau l'affamer ou la maltraiter, on n'avait put détruire son psyché. Ou tout du moins, pas son essence même.

La lueur d'une lampe torche attira son regard de l'autre côté de sa cellule. La silhouette familière d'un homme apparu. Elle ne pouvait voir son visage, caché sous un capuchon, mais ses deux yeux rouges luisaient. Elle frissonna en sentant son regard se poser sur elle. Elle redoutait ce qu'il allait lui faire, pourtant, comme à chaque fois, elle ne détourna pas le regard. Elle affronta celui qui se faisait appeler le Prince. Les secondes passèrent, les minutes suivirent, sans que personne ne bouge, ni ne dise rien. La prisonnière remarqua tardivement que personne ne l'accompagnait ce soir là... Aucun garde pour assurer sa protection. C'était sa chance... Peut être, si elle parvenait à se hisser sur ses pieds et à s'approcher de lui... Si elle pouvait l'attirer et le mettre en danger...

L'homme fit quelque chose d'inhabituel. Au lieu de repartir sans avoir cherché à rien faire d'autre que la scruter, il sortit de sa poche une clé qu'il inséra dans la serrure. Il entra. La femme se recroquevilla davantage sur elle même en le voyant s'approcher lentement. Elle qui avait souhaité pouvoir s'en approcher pour le tenir en otage, voilà qu'elle regrettait ses pensées en le voyant venir vers elle. L'homme, une fois à sa hauteur, s'accroupit devant elle et, lentement, il vint cueillir son menton entre ses doigts, sans qu'elle ne puisse résister. "Avez-vous peur de moi ?" La jeune femme ne répondit rien. "Vous devriez... Pourtant vous ne baissez jamais les yeux... Est ce de la provocation ? De la fascination ? De la haine..." L'homme s'était tellement rapproché qu'elle pouvait désormais voir son visage... il était beau. Sublime. Pourtant, il l'effrayait. "Je n'arrive pas à lire en vous. C'est assez contrariant... Mais bientôt, nous partagerons tout...Je saurais tout de vous, de vos moindres envies à vos plus sombres secrets..." Avant qu'elle ne comprenne ce qu'il venait de se passer, le vampire planta ses crocs dans sa gorge, et se nourrit abondamment de sa proie, qui essaya de se défendre vainement.

•○•○•

Babelda se réveilla en sursaut, la main serrée sur sa gorge, comme si c'était elle qui venait de recevoir la morsure, et non sa mère. Encore tremblante, Babelda regarda autour d'elle. Toujours déboussolée par son rêve, la rehla essaya de se remémorer ce qu'elle avait découvert lors de ses nuits agitées. Sa mère était toujours en vie. Elle était retenue prisonnière dans un cachot. Et, si ce n'était pas encore le cas, elle serait bientôt transformée en vampire.

Babelda n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à ses problèmes. Au loin, des ennuis se profilaient.

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Babelda
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Babelda
Lun 19 Déc 2016, 18:11

Babelda frissonna en sentant le courant d'air passer dans son dos. Elle essaya de serrer ses genoux avec ses maigres bras, et tira sur les haillons qu'on lui avait laissé pour vêtements. Elle soupira et un nuage de vapeur blanche s'éleva devant elle. Pouvait-elle toujours être dans le desert, même avec ce froid mordant à longueur de temps ? Elle ne savait pas. Elle ne savait plus rien du tout. Elle avait perdu le décompte des jours, des heures, elle ne savait même plus s'il faisait jour où s'ils étaient en pleine nuit. Tout ce qu'elle savait, c'est que cela faisait bien trop longtemps qu'elle était retenue captive, et qu'elle devait trouver un moyen de s'échapper. Pendant longtemps, elle avait espéré que quelqu'un vienne la délivrer. Mais elle avait dû se faire une raison... Personne ne viendrait... Asgard avait dû se rendre compte de son absence, et il en avait sûrement profiter pour disparaître et se trouver un autre maître. Barnabé ne se rendrait peut être pas compte de son absence tout de suite, il ne se douterait de quelque chose qu'en constatant son absence de réponse, mais cela prendrait sans doute encore un peu de temps avant qu'il ne s'inquiète vraiment. Et qui sait là où elle serait demain, peut être à l'autre bout du monde, vendue comme esclave, ou alors droguée contre sa force et utilisée comme prostituée dans un borde... Peut etre serait-elle morte avant que quiconque ne s'aperçoive de sa disparition. Quand à Ulrich, son nouveau mentor, il avait été prévenu qu'elle était partie pour un long voyage, et ne s'inquiéterait pas de ne pas la voir revenir sur les terres rehlas. Babelda se rendit compte qu'elle venait de faire le tour des personnes pouvant s'inquiéter pour elle... Un sourire amer se dessina sur ses lèvres. Que c'était pathétique. Elle se mordit la lèvre inférieure de toutes ses forces pour ne pas céder aux sanglots qui lui serraient à nouveau la gorge. Elle ne voulait pas pleurer ici, pas devant toutes ces autres prisonnières.

Un bruit attira son attention et elle redressa la tête. La lourde porte des cachots s'ouvrit et des gardes passèrent devant chaque cellule pour distribuer le peu de nourriture qu'on leur accordait. Un simple bout de pain. Ce devait être le matin dans ce cas. Babelda attendit son tour mais le garde passa devant sa porte sans s'arrêter. "Et moi ?" implora la faible petite chose d'une voix brisée. "Toi, tu dois recevoir de la visite." Le coeur de la brune se serra. De la visite ? Cela voulait-il dire que quelqu'un l'avait finalement retrouvé ? Qu'on venait la délivrer ? Son coeur s'affola et elle ne put s'empêcher d'espérer un miracle. Mais sa raison la rattrapa et elle se força à oublier ces idées : de la visite, ça voulait certainement dire qu'on lui avait trouvé un acheteur... Ça arrivait tout le temps. Parfois, on amenait ici de nouvelles femmes, d'autres fois on en emmenait qui ne revenait jamais... Et si vous ne partiez pas assez vite, on vous tuait. Finalement, ce n'était peut être pas plus mal de finir esclave... Babelda inspira profondément. C'était sa chance. Durant tout ce temps enfermée, elle avait essayé d'imaginer un plan... Elle avait conclu que sa seule chance était de partir pendant qu'on la vendrait... Même si on lui avait fait porter un sac de toile sur la tête tout le long du trajet, elle avait réussi à retenir le chemin pour trouver l'entrée de cet endroit : elle avait compté ses pas et avait retenu les intersections. Elle passait son temps à les réciter pour être sûre de ne pas oublier. Elle devait trouver une faille et essayer de fuir... Cette nouvelle sembla lui redonner de l'énergie. Elle réfléchissait à plusieurs scénarios possibles et aux décisions qu'elle devrait prendre...

Mais elle n'eut pas bau coup de temps pour élaborer ces stratégies : un garde vint la chercher une dizaine de minutes plus tard. On la lava, la sécha et on lui fit porter une robe soyeuse, bien que légère compte tenu de la température anormalement basse. Elle avait déjà essayé de questionner d'autres prisonnières mais personne n'avait pu la renseigner sur leur localisation. Une fois prête, on la conduisit à travers les couloirs de brique. Babelda était perdue : on lui avait fait emprunter un chemin différent de la dernière fois et elle n'était pas parvenue à mémoriser le chemin. Lorsqu'on l'arrêta devant la porte en bois, elle était oralement déboussolée. La voix d'une femme ordonna aux gardes de la faire rentrer, ce qu'ils firent avant de verouiller le panneau de bois.

L'inconnue était occupée à rédiger des lettres. Elle ne porta aucune attention à celle qu'elle avait attendue. Babelda elle en profita pour observer la salle : il s'agissait d'une chambre luxueuse, un lit à baldaquin occupait l'espace du mur en face. Un bureau massif, où était installée l'hôte, et une armoire dans le même matériau complétaient le mobilier. Des tableaux étaient accrochés aux murs et des torches étaient installées de telle sorte qu'elles mettaient en valeur les scènes représentées. Mais il n'y avait aucune autre porte que celle qu'avait emprunté la rehla pour venir, et aucune fenêtre non plus... Aucun échappatoire. La jeune femme porta ensuite son attention sur la femme. Elle avait des allures princières et la qualité de ses vêtements ainsi que les bijoux qu'elle exhibaient confirmaient sa richesse. Babelda, même si elle était propre et décemment vêtue, ressemblait à une souillon face à cette Dame. Elle l'observa écrire soignée ment son courrier puis apposer son sceau avec grâce. Une fois qu'elle eut fini ses affaires, elle s'appuya contre le dossier de sa chaise, les jambes croisées et les doigts entremêlés devant son visage, tandis qu'elle scrutait la visiteuse. Celle-ci, sous la pression du regard, ne put faire autrement que de détourner les yeux, se contentait de rester debout, maladroite. La noble se leva soudain et commença à dessiner des cercles autour d'elle, l'évaluant.

"Tu lui ressembles vraiment, s'en est presque déroutant." L'estomac de la brune se contracta. Il n'y avait qu'une personne à qui on la comparaît comme ça, et c'était Eärel. "Vous connaissez ma mère ?" demanda-t-elle précipitamment avant de rebaisser le regard, troublée par l'aura de supériorité que renvoyait la femme. "Si je la connais ?" Elle rit, mais ne sembla pas amusée le moins du monde. "On peut dire ça en effet... Je la côtoie d'un peu trop près à mon goût." La femme passa une main dans ses cheveux pour les remettre en place puis posa les mains sur ses hanches. "Mais je ne peux pas l'empêcher, malheureusement. Elle est devenue la poupée du Prince..." Elle s'approcha de Babelda et replaça une mèche derrière son oreille, caressant sa joue avec douceur... Même si ses gestes étaient tendres et sa voix apaisante, son regard cruel dissuadait la captive de tenter quoi que ce soit pendant qu'elle était sous sa surveillance. "Je ne comprendrai jamais ce qu'il lui trouve et pourquoi il se laisse attendrir par une femme pareil..." La brune ne sut quoi penser. Elle était à la fois terrorisée par la présence de cette inconnue, et fascinée par ses révélations : sa mère était bien en vie, et plus que cela, cette femme savait où elle était retenue captive. "Conduisez moi à elle !" Elle n'était pas en place d'exiger quoi que ce soit, mais le peu de bravoure qu'elle avait encore en elle, ou bien l'imprudence que l'impatience causait -sans doute un peu les deux- l'avaient fait parler. Son attitude fit rire la bourgeoise, qui s'éloigna vers son bureau. "Patience petite colombe... Tu la reverra en temps et en heure, si tu es sage..." Babelda cligna bêtement des yeux, attendant la suite. "As tu déjà entendu parler de nous ?" Devant l'air perplexe de la prisonnière, elle enchaîna : "Non bien sûr que non... Nous préférons garder notre anonymat, rester dans l'ombre... Hon eintaum... La chasse sauvage... C'est comme cela qu'on nous appelle." Babelda sembla s'impatienter. "Qui êtes vous et quel est le lien entre vous et ma mère ?" - "Tu es bien odieuse pour poser des questions sans que je ne t'en donne la permission. Il faudra changer cette mauvaise habitude, petite colombe... Mais je suis dans un bon jour. La joie que tu me procures efface tes mauvaises manières. Et j'ai bien envie de jouer !" - "Jouer ?" - "Hum..." répondit distraitement la femme qui cherchait quelque chose dans ses affaires. "Essaye de me Lire cet objet, et si tu me donnes une réponse satisfaisante, tu en apprendras plus sur ta mère." Babelda baissa les yeux sur la coupe en argent que lui avait lancé la femme, et qu'elle avait maladroitement réceptionné. Une inscription était gravée, dans une langue que l'érudite ne parvenait pas à décripter. "Je... Je ne comprends pas ce qu'il y a d'inscrit." - "Tut-tut-tut... Pas de ça avec moi petite colombe... Je te demande de Lire... Vois-tu, tes mains me seront très précieuses... Tout comme cette relation particulière que ton peuple entretient avec le destin..." Babelda sentit son sang se glacer dans ses veines. Elle savait. Elle connaissait les rehlas... Qui était cette femme ? Elle n'en savait rien mais avait très envie de connaître la réponse. "Amadeus à parier sur le mauvais pion... Mais mes espions ont entendu parler de la fille, encore plus intéressante que la mère. Si ta prestation est intéressante, tu pourras peut être revoir celle qui te manque tant... Mais si tu me déçois..." Elle mima un au revoir de la main, tout en se reculant jusqu'à son lit. Elle la regarda alors, attendant patiemment.

Fébrile, ma rehla baissa les yeux sur l'objet entre ses mains... Tout dépendait de cette ultime lecture... Elle déglutit avec mal, au bord de la crise de nerf. Elle ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, pourquoi cette femme l'avait retrouvé, pourquoi elle attendait autant de cette lecture... Mais la brune avait retenu le plus d'informations possibles. La chasse sauvage. Amadeus. Peut être pourrait-elle avoir de nouvelles pistes grâce à cela... Babelda inspira profondément et ferma les yeux. Elle se laissa aller, concentrée sur la coupe, lorsque le ciel sembla lui tomber sur la tête...

Ça commença par un grondement peu rassurant, puis le plafond se fissura, et avant qu'une des deux femmes ne puisse réagir, le plafond s'écroulait sur elles. Babelda ferma les yeux et cria, avant de sentir des bras s'enrouler autour de sa taille. "Je te ramène en sécurité." Elle reconnu la voix d'Ulrich, puis son estomac dansa dans son ventre tandis qu'il se téléportait avec elle anéantissant ses chances d'en apprendre plus sur sa mère. Babelda sentit la chaleur accablante du désert et elle tourna de l'oeil. La seule chose à laquelle elle eut le temps de penser, c'était qu'elle n'avait pas perdu la coupe en chemin.
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