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 Là où le sang a coulé, l'arbre de l'oubli ne peut grandir. [Solo]

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Ven 07 Oct 2016, 10:01

Rouge. Une seule couleur attisait la fièvre de son regard animal, illuminant un instant ce que rien d'autre ne pouvait éclairer. Tapie dans l'ombre aux alentours du temple, elle attendait que la proie s'échappe. Insensible au reste du monde, elle fermait les yeux, appuyée contre un mur de pierre d'une fraîcheur apaisante. Les battements de son coeur charriaient l'objet de tous ses désirs sans en percevoir l'horreur. Un gémissement plaintif franchit la barrière de ses lèvres. L'impression terrifiante d'être revenue à un âge où elle ne pouvait rien faire sinon pleurer dans un coin de sa chambre ne la quittait pas, écho d'une réalité à laquelle elle n'appartenait plus. Les doigts tremblants, elle releva sa chevelure sombre par gestes saccadés pour s'en couvrir à demi le visage. Sur la pâleur de sa peau s'étaient creusés des sillons de larmes profondes comme des tombeaux qui disparaissaient peu à peu, cédant la place au vide. Avec une lenteur déchirante, l'évidence s'imposait à elle, emportant chacune de ses pensées vers une danse macabre. Son corps ne répondait plus, soumis à une léthargie insoutenable. Ses phalanges écorchées enroulaient ses mèches brunes machinalement, refusant de montrer ce qu'elle n'était plus. Quiconque serait passé dans les environs l'aurait immanquablement prise pour une échappée de l'asile. Et pire que tout, le silence.

Dévorant, insatiable, il s’amplifiait jusque dans les tréfonds de son être, ne trouvant que l’écho du vide pour seule réponse. Un refus de comprendre dévoyait ses sens, transformant la faim qui tenaillait sa bouche en abominable migraine. L’obstination dont elle faisait preuve trouvait un point de résonance parfait dans la confusion qui tourmentait son esprit. Faire taire ses sensations ne lui était pas permis. Remettant la logique en pâture à ses propres démons, elle ouvrait toutes les portes à la terrible caresse de l’émotion pour se noyer dans cette merveilleuse offrande. S’abandonner à l’incohérence lui ouvrait de nouvelles perspectives dont elle ne pouvait que contempler la beauté, spectatrice avide de vie comme de mort. Chaque image s’imprimait sur ses prunelles dorées avec une précision saisissante, et le moindre détail faisait chavirer son coeur. Effaçant les limites du réel, son imagination s’emballait plus vite et plus fort, jusqu’à ce qu’elle accède à d’insoupçonnés rivages. Un poison raffiné figeait dans ses veines cette ineffable douleur. Le monde cédait enfin face à elle. La couleur se mêlait aux sons, et tout disparaissait dans un tourbillon glacé qui ne cherchait rien sinon avaler son âme. Cela aurait dû être une explosion de joie incommensurable, la parfaite conclusion d’une existence qui s’achève. Et pourtant, quelque chose au fond d’elle savait. Tout avait changé.

D’abord, il y avait la soif, pleine de mystère et d’opprobre. Une malédiction aux allures de dernière chance dont la seule pensée arrachait à ses membres un frisson d’horreur et dont la seule présence était une offense à sa vie entière. Sa bouche semblait envahie par les rayons de lumière qui meurtrissaient le désert, et la sécheresse y soufflait un vent de feu. L’affreuse sensation s’enfonçait vers sa gorge, hérissant de pics la moindre nourriture qu’elle y portait. Avaler l’air lui paraissait une torture millénaire, et chaque souffle qui entrait en elle ravivait cette envie désespérée. Rien ne parvenait à la désaltérer. Jamais encore elle n’avait ressenti un tel besoin. Sa langue se transformait peu à peu en parchemin, victime d’un besoin qu’elle ne pouvait étancher. Quelques instants auparavant, elle s’était rendue à un ruisseau en contrebas de l’édifice religieux. Allongée sur la berge, elle avait contemplé son reflet de longues minutes, incapable de reconnaître cette créature d’outre-tombe à la chevelure sombre et aux yeux sauvages qui lui faisait face. Ses mains tremblantes avaient recueilli l’eau, et elle avait bu jusqu’à s’en faire exploser l’estomac, happant le précieux liquide comme s’il s’agissait du plus grand des trésors. Cela n’avait rien changé. Le monstre aurait dû périr. Ses espérances balayées, elle avait voulu griffer la surface mouvante d’un geste maladroit. Un miroir troublé avait pris place, lui offrant une image en morceaux dont elle ne put supporter la vision. Sans attendre une délivrance qui ne viendrait plus, elle était retournée vers son lieu d’origine. Tout se mélangeait. Tout se détruisait. Il n’existait aucune réponse satisfaisante. Seulement la vérité, blessante et inexorable. Implorante, sa tête s’affaissa contre le mur du temple, son corps secoué de sanglots. Une dernière prière mourut sur ses lèvres tremblantes. « Rendez-moi mes étoiles... »


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Sam 29 Oct 2016, 16:09

Sa complainte ne cessait pas. Sitôt que ses lèvres s’ouvraient pour la fatale supplique, elles remuaient avec douceur jusqu’à ce que le moindre mouvement devienne douloureux. Cette demande pleine de désespoir et d’orgueil hantait son esprit pour en chasser le silence. Une sensation de peine plus profonde qu’un tombeau avait pris possession d’elle et l’effrayait, creusant sous ses yeux des cernes mortifères. L’inquiétude se percevait dans le timbre hésitant de sa voix. Ses phalanges blanches s’accrochaient obstinément à la pierre comme s’il s’agissait de la seule chose au monde encore en mesure de la sauver, et seul le murmure céleste contre son coeur blessé aurait pu la faire s’en détacher. Mais le ciel restait noir, et le vide emplissait tout. « Rendez-moi mes étoiles... » Les os de sa main se crispèrent sans lui demander son accord pour frapper la muraille. La douleur ne changea rien, sinon qu’elle forma une étrange pulsation au niveau des os, pulsation qui se répandit dans son corps avec une violence foudroyante. Le signal restait trop infime pour qu’elle le ressente. Cela aurait dû la heurter. Il fallait essayer, encore et encore. Abandonner lui était impossible. Sans même le vouloir, elle se battait jusqu’au bout, et elle ne renoncerait pas avant d’avoir trouvé sa délivrance, quelle qu’elle soit. L’échec n’existait pas à ses yeux bordés de larmes. Lorsque l’on assistait à sa propre destruction, l’importance se lovait dans la résistance. Rien d’autre n’avait de sens.

Son remue-ménage avait cependant fini par attirer du monde. Une jeune femme l’observait depuis quelques instants d’un air attristé, n’osant interrompre ce manège fantasque auquel Callidora se livrait avec tout le désespoir d’une passion éteinte qu’on ne peut se résoudre à laisser partir. Ses prières avaient été interrompues par une lamentation déchirante, et poussée par l’inquiétude de savoir que le malheur caressait de son aile noire un être de ces terres, elle s’était empressée de sortir du Temple à la recherche de la pauvre créature qui gémissait ainsi. La trouver avait été un jeu d’enfant. Des sanglots secouaient le corps de l’ancienne Rehla. Quel monstre était-elle devenue pour que les éternelles lumières refusent d’apaiser sa détresse ? La supplique qu’elle murmurait à voix basse, le front appuyé contre la fraîcheur de la pierre représentait son dernier espoir. Mourir aurait été une fin plus douce que celle-ci, et pourtant, elle doutait de trouver la force de mettre un terme à cette hérésie. Un morceau de granit plus tranchant que ses congénères lui érafla la main. Avec une infinie précaution, elle la leva à hauteur de son visage. Une goutte de sang s’échappait de la blessure. Fascinée, elle la regarda couler le long de son avant-bras. L’ondulation du liquide d’un rouge sombre sur sa peau de lune lui arracha un frisson de satisfaction. En fin de compte, peut-être tenait-elle la clé de toutes ses souffrances. Soudain, ses yeux s’écarquillèrent et un cri fila entre ses lèvres. Une convulsion agita son bras comme si elle voulait le détacher de son propre corps. Ce ne pouvait être la vérité.

Les tracas de la jeune femme à ses côtés la poussèrent à commettre l’irréparable. Affichant un air profondément inquiet, elle se pencha vers Callidora tout en conservant une certaine distance entre elles. Jamais encore elle n’avait eu de problème avec les malheureux qui trouvaient refuge au Temple, mais ses sœurs lui avaient toujours enseigné la prudence. « Vous allez bien, Mademoiselle ? » La brune sursauta. Sa précieuse litanie mourut sur ses lèvres. À genoux dans l’herbe couronnée de rosée, elle ne bougea pas. Ses prunelles dorées se tournèrent vers celle qui osait déranger ses tourments. La pâleur de sa peau lui plut. Un frisson monta le long de son échine lorsqu’elle vit quelque chose battre sous l’innocent épiderme. Qu’était-ce donc ? Sa langue dessina d’elle-même les contours de sa bouche. Soutenue par un écho de curiosité, elle se releva. L’autre recula. « Je peux aller chercher des plantes pour vous soigner. » Les diverses blessures qui meurtrissaient son corps n’existaient pas. Une seule souffrance méritait de trouver l’apaisement. Rien d’autre ne comptait. D’un geste malhabile, elle essuya les quelques larmes qui éclataient ses joues. Son regard plein de fureur et d'envie s’ouvrait sur la jugulaire indomptable de la prêtresse. Il suffisait qu’elle ferme les paupières pour que son immortel contenu rugisse à ses tempes. Cela battait comme une rivière, envahissant chaque pensée et chaque cellule. Le désir fleurissait dans l’obscurité, et son odieuse pulsation devenait plus forte de seconde en seconde. Irrésistible. Insouciante, la créature aux cheveux de nacre rose s’approcha d’elle. Les phalanges de Callidora se refermèrent sur la gorge de sa victime qu’elle attira contre elle, et toutes deux s’effondrèrent.


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Dim 20 Nov 2016, 12:01

Immobile, la jeune femme ne quittait plus sa proie. Adossée contre le mur de pierre, des murmures d’un autre temps s’élevaient de ses lèvres, d’étranges paroles aux sonorités harmonieuses dont le sens s’effaçait peu à peu. Une insupportable lenteur envahissait son esprit, et ses neurones en déchéance se réduisaient au silence, refusant de lui offrir la clé du cauchemar. La brune caressait les cheveux de sa promise d’un air absent, et ses doigts assassins s’évertuaient à découvrir la gorge blanche. Un sursaut de conscience la saisissait de temps à autre, et, horrifiée, elle repoussait la chevelure rose sur cette peau dénudée qui lui apparaissait alors comme le signe d’une irrémédiable condamnation. Une douleur insensée s’emparait de sa bouche à cette vision, et elle ne rêvait alors plus que d’une chose : poser les lèvres sur ce corps fragile qui exhalait l’innocence. Une telle perspective l’enivrait, effaçant jusqu’à sa détresse. Callidora saisit l’intérieur de sa joue entre ses dents pour se contenir. Il ne fallait pas qu’elle cède à cette nouvelle extravagance, et pourtant, elle savait qu’elle finirait fatalement par se laisser aller. Résister à l’abandon demandait toute son énergie. Déjà, la fièvre montait à ses tempes, et la nuit perdait ses couleurs, envahie par une brume sournoise. « Vous allez me tuer, n’est-ce pas ? » À ces mots, sa mélodie cessa. Qui lui avait donc mis une pareille idée en tête ? Jamais elle n’aurait pu faire de mal à une créature dévouée aux dieux.

Soudain, des battements de coeur explosèrent sous son crâne. Un torrent sauvage et vieux comme le monde s’abattit à ses oreilles pour chasser à jamais les échos étoilés. La brune ne comprit que lorsqu’elle vit ses doigts serrés sur le cou de la jeune femme. Cette chose indécise qui battait sous la peau, furieuse comme une tempête, ne voulait pas la laisser tranquille. Une vive douleur poignarda sa mâchoire. La tentation frappait, et de son œil cerclé d’or et de ténèbres, elle n’épargnait aucun mortel. Callidora baissa les yeux. Ses dents s’enfoncèrent dans la chair de sa proie. Un espace plus immense qu’un tombeau s’ouvrit en elle. Une seconde, elle eut froid. Et puis, quelque chose coula à l’intérieur de sa bouche pour en souligner les contours. Envahie par une chaleur qui n’était pas la sienne, elle se voyait debout face à un fleuve d’une noirceur sans égale où elle avança, entièrement nue et couverte de rouge. Son imagination s’emballait et la portait vers des rivages insoupçonnés. Les yeux fermés, elle se rappelait la couleur de l’herbe et l’odeur des arbres, elle se rappelait la douceur des cookies qui fondaient au soleil, elle se rappelait son sourire taquin et sa chevelure divine exposée au vent comme pour tenter les dieux. Tout lui revenait, et sous ses paupières closes s’animaient des images qu’elle croyait mortes. Elle sentait les insectes qui grouillaient sous la terre en une assourdissante symphonie et la dureté de la pierre qui meurtrissait son dos, elle sentait battre les ailes d’un faucon entre les nuages, elle se sentait elle-même s’ouvrir et se fermer, s’abandonner enfin. La terre devenait une partie de son être, effaçant la voie des cieux.

Était-ce cela que l’on nommait l’extase ? Il lui semblait que son corps entier s’enveloppait de vie et hurlait de plaisir. Si elle tendait l’oreille un instant, elle entendait son propre sang se ruer dans ses veines comme un fauve enfin libre, et ce rugissement la faisait trembler toute entière, de joie et de peur mêlées. Callidora éclata de rire. Cette chose qui montait en elle lui montrait le chemin de la certitude, et elle s’y engageait sans hésiter. Se cacher était futile, à présent. Sa mâchoire resserra son emprise, insensible aux gémissements larmoyants de sa victime. Que lui importait d’achever une vie pour que la sienne commence ? À mesure que le précieux liquide descendait en elle, le voile qui dissimulait les caprices de sa mémoire s’évanouissait. Des souvenirs frappaient à la porte de son esprit en effervescence, et elle les accueillait avec tout l’amour d’une mère qui revoyait ses enfants pour la première fois. C’était naître, tout simplement, et elle eut une pensée pleine de gratitude pour son créateur qui disparut vite, noyée dans un flot irrépressible d’impressions et d’envies nouvelles dans lesquelles elle retrouvait ces morceaux d’elles-mêmes qu’elle refusait depuis longtemps. Le monde murmurait ses secrets tâchés de merveilles et d’horreurs, et elle les ressentait tous. Cela n’avait pas de prix. Seulement, sa victime ne pouvait lui offrir une jouissance éternelle. Elle en voulait encore. Sans réfléchir, la brune se leva pour rejoindre le temple. Le cadavre glissa sur l’herbe.


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Dim 20 Nov 2016, 12:02

Il ne lui fallut pas longtemps pour explorer le temple en question. Il s’agissait d’un édifice de taille tout à fait modeste, et en dehors de ses environs délabrés, on pouvait dire qu’il possédait une certaine splendeur. Le bâtiment en lui-même était d’une grande simplicité, et la brune appréciait cette absence de fioritures. Les décors grandiloquents ne servaient qu’à masquer le vide, elle l’avait appris depuis longtemps. Malheureusement, la prêtresse semblait la seule créature vivante dans les parages. Callidora crut apercevoir quelque chose de minuscule s’en aller par les airs qu’elle décida de ne pas poursuivre. Peut-être avait-elle rêvé, et dans le cas contraire, cette chose ne serait pas assez nourrissante pour la satisfaire. Au centre de la pièce se trouvait la représentation d’une femme, faite de fleurs et de fruits prêts à naître et à mourir. La jeune femme pencha la tête sur le côté, se remémorant ses lectures sur les images des divinités. Il lui fallut quelques minutes pour reconnaître la femme dont il s’agissait. Un sourire malsain incurva ses lèvres. « Vos adeptes ont un sang délicieux, Estella. » Se moquer d’une Aether sans recevoir de châtiment lui paraissait autrefois improbable. Seulement, les dieux menaient des affaires d’une importance grandiose, et elle doutait sincèrement que l’une des leurs se penche sur l’un de ses temples perdus pour châtier celle qui y proférait des paroles insensées. Après tout, la dernière guerre prouvait que sacrifier les mortels ne leur faisait rien, et peut-être même en tiraient-ils un certain plaisir.

Cependant, la faim tenaillait toujours son ventre. D’un geste provocateur, elle décrocha l’une des pommes qui se trouvaient là. Lorsqu’elle y plongea ses dents, elle ne put se retenir de hausser les sourcils. Le fruit lui semblait constitué de vide. Dénué du moindre goût, il fondait sous ses dents sans qu’elle ne puisse l’apprécier. Cela l’agaça, et elle finit par le balancer à travers la pièce. À dire vrai, elle ne trouvait plus aucune satisfaction à se trouver en ces lieux isolés. Le bonheur étrange qui s’était emparé d’elle la quittait peu à peu, et elle ne parvenait pas à en retrouver la délicate saveur. Le souvenir lui paraissait terriblement pâle. Sans perdre davantage de temps, elle laissa le temple derrière elle. Seulement, avant de partir, elle voulait contempler une dernière fois son œuvre. Le corps gisait face contre terre. La jeune femme ne méritait pas une telle fin, et elle en était presque attristée. D’un geste maternel, elle la redressa contre le mur de pierres. Sa main se perdit quelques secondes dans ses cheveux de nacre souillés par le sang. Qu’une prêtresse meurt loin de son temple lui semblait une injustice déconcertante. Avec précaution, elle la souleva pour la porter jusqu’au lieu de l’office. Tout ce cérémonial ne menait à rien, et pourtant, elle ne parvenait pas à s’en détacher. La brune laissa le corps au milieu de l’allée principale, appuyé contre une colonne. Les yeux morts pouvaient à loisir admirer le visage de leur déesse.

Une fois à l’extérieur, la brune inspira une grande bouffée d’air frais. Pour une raison inexplicable, son humeur se dégradait considérablement. Sans y prendre garde, elle leva la tête vers le ciel, irrésistiblement attirée par ce qui lui était désormais interdit. Pendant une courte seconde, quelque chose en elle lui sembla perdu, effacé. Une nostalgie incompréhensible souffla sur son coeur. Son visage oscillait au rythme d’une mélodie dévastée qu’elle n’entendait plus. Son regard se fixa plusieurs minutes sur les astres qui brillaient là-haut. La voûte céleste tirait sa lumière de l’obscurité environnante, et elle lui paraissait plus éclatante encore que le soleil. Cela n’avait pas de sens. Quelles étonnantes paroles pouvaient bien s’échanger les étoiles, du haut de leur perchoir céleste ? Doucement, elle secoua la tête. Ces enfantillages n’avaient plus lieu d’être, et les délires qui soumettaient son esprit devaient disparaître avant de réussir à l’emporter pour toujours. Après tout, il ne s’agissait que de points blancs qui éclairaient la nuit pour en souligner les ombres. Il fallait qu’elle reprenne les choses en main, et le plus vite possible. Son air rêveur se transforma soudain. Comme si elle avait oublié quelque chose, elle se frappa la tête du plat de la main. Parfois, elle faisait vraiment preuve d’une étourderie surprenante. « Mais il est l’heure d’aller chercher les enfants ! » Le sourire aux lèvres, elle s’élança vers un inconnu désormais familier.


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