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 Coffrounet [Mission Corvus - II/III]

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 02 Oct 2016, 16:27

Sylbille était excitée. Depuis qu'elle avait appris que son maître lui avait choisi une mission, elle ne tenait plus en place, elle n'arrêtait pas d'en parler à ses frères d'armes et se vantait sans cesse, jouant la maligne devant les autres apprentis et particulièrement devant sa soeur, qu'elle prenait un certain plaisir à narguer. "Je me demande bien ce que je vais affronter ! Peut être un géant, ou alors un nid de vipères ultra venimeuses ! Où bien des gargouilles ?" - "Ou peut être rien de tout ça. Mais si affronter des créatures dangereuses t'amuse, tu risques d'être déçue." - "Pff ! Tu dis ça juste parce que tu es jalouse ! Tu peux pas savoir c'est quoi ma mission !" La sorcière haussa les épaules. "Contentes toi de ne pas mourir. Si tu le fais, maman ne voudra pas me laisser continuer étudier ici, et j'ai encore plein de chose à apprendre. Et puis, j'ai pas envie de devoir assister à ton enterrement, je suis sûre qu'il sera super ennuyeux." - "T'en fais pas, je suis trop tenace pour que ces monstres arrivent à  me tuer !" L'heure qui avait suivi avait servi à savoir laquelle des deux était la plus apte à affronter un monstre et à en ressortir vivante... Le débat s'était soldé par un échec puisque, bien évidement, les jumelles avaient fini par se battre en se tirant les cheveux et se lançant des fournitures scolaires à la figure. Leurs disputes prenaient souvent des tournures violentes mais, au fond, elles s'aimaient bien...

Finalement, le grand jour arriva. Sylbille, fière comme un paon, paradait devant l'entrée, habillée de son armure en cuir et l'épée que le groupe avait forgé pour elle pendant à sa ceinture. Finalement, Atax arriva, en compagnie Cruella et... De Sybella. L'orisha, voyant sa soeur arriver un sourire moqueur aux lèvres, ne put s'empêcher de se plaindre. "Mais, Atax ! Pourquoi est ce qu'elles viennent avec nous ?" Elle sut au regard de son mentor qu'elle était allé trop loin. "Ça suffit, Sylbille. Ta soeur vient avec nous, elle a ton niveau après tout, et si tu es capable de faire ce travail, cela signifie que ta soeur le peut aussi." La brune fit la moue et se contenta de regarder ses pieds, contrariée que l'alfar ait pu envisager de l'emmener en mission avec sa soeur... Bien sûr, la vampire étant sa femme, elle aurait dû se douter qu'un jour viendrait où elle devrait faire équipe avec la sorcière, mais elle s'était fait une joie de pouvoir participer à une chasse avant sa jumelle... Sans doute savait-elle depuis le début qu'elle ferait partie de l'expédition, et elle l'avait laissé la taquiner sans rien dire, sachant parfaitement qu'elle se ferait une joie de partir seule, pour tomber de haut en se rendant compte qu'elles seraient en duo... "Alors, toujours contente de partir affronter des monstres ?" - "Pff, tu vas faire exprès de les envoyer sur quelqu'un d'autre pour que je ne puisse pas les affronter." Le sourire de Sybella confirma les accusations portées par sa soeur, qui bouillonna intérieurement de ne rien pouvoir dire face à cette injustice.

Ils attendirent encore un peu et d'autres corbeaux arrivèrent, tous accompagnés de leurs apprentis. Une fois qu'ils furent au complet, ils se rendirent là où leur présence étai tant attendue, à savoir Stenfek. C'était la première fois pour les jumelles qu'elles allaient dans la ville Réprouvée, et Sylbille tomba immédiatement sous son charme. Le peuple de la cité, tout particulièrement, attira son attention. Elle aimait leur culture guerrière, l'esprit de chasseur qu'elle aimait tant se retrouvait dans leur us et coutumes... Mais ce jour là, ils n'allaient pas prêter main forte au brave peuple. Non, il s'agissait d'une riche aristocrate ondine, qui avait décidé de s'établir dans la cité. L'orisha la trouva, au premier coup d'oeil, totalement agaçante. Elle avait cet étrange accent, cette drôle d'intonation qui la rendait difficile à comprendre. Sans oublier ses manières, sa robe qui semblait coûter une fortune et les regards dégoûtés qu'elle posait sur eux, même s'ils étaient venus pour l'aider et lui rendre service. Cette attitude fière repoussa la brune et en son fort intérieur,  elle décida qu'elle n'aimait pas cette femme. Les adultes discutèrent avec la sirène et, lorsque ce fut terminé, ils vinrent leur expliqué ce qui les attendait, puisque personne n'avait été mis au courant de leur mission. Était ce un fantôme qui hantait le manoir ? Des noiraudes qui auraient infesté le grenier ? Le coeur de Sylbille battait la chamade à cause de l'excitation.

"Bien les enfants, aujourd'hui, pour votre première mission à tous, nous avons décidé de vous amener ici. Nous ne vous aiderons pas, ce sera à vous de vous débrouiller seul. Nous resterons simplement à vos côtés pour vous observer et savoir comment vous vous débrouillez..." Cette déclaration ne fit que rendre la jeune fille encore plus joyeuse. Elle pourrait faire ses preuves, montrer à son mentor qu'elle était forte, elle ne le décevrait pas. "Votre mission consistera à retrouver Coffrounet, l'animal de compagne de madame Degrace." Les protestations fusèrent : Sylbille n'avait pas été la seule à fantasmer d'aventure épique. Mais l'alchimiste les fit tous taire d'un geste. "Je ne veux pas savoir, c'est votre mission et vous devez l'accepter. Ce ne sera pas si facile que ce que vous pouvez imaginer, cette bête ne se laissera pas capturer facilement. Mais il vous sera demander d'être rapide, et de ne faire aucun mal à l'animal. Sans oublier que vous ne devez pas mettre le bazar de partout." Il tapa dans ses mains, signifiant la fin de la réunion, et les adolescents se dispersèrent tous.

Sylbille, de son côté, commença par inspecter le rez-de-chaussée. Elle se rendit en cuisine, puis dans une salle de réception où des domestiques étaient occupés à faire le ménage après ce qui avait du être une fête, astiquant les lustres et passant la serpillière. Elle fut d'ailleurs chassée par une femme qui lui reprochait de laisser des empruntes de partout derrière elle. Elle continua donc ses recherches, fouilla dans la bibliothèque, puis continua dans un bureau. Elle ne savait pas si elle avait le droit d'y entrer, mais puisqu'après tout elle devait bien chercher, elle se dit qu'on ne la réprimanderait pas pour ça. Elle franchit donc la porte et fit le tour de la salle. Elle n'aperçut rien et s'apprêtait donc à répartir de la salle bredouille, lorsqu'un japement la stoppa. Elle fit volte face et scruta la salle. Rien sur le tapis, rien sur les fauteuils, rien non plus sur les... Là ! Le coffre, sur le bureau ! Elle le voyait enfin ! Il s'agissait d'un coffre à bijoux, rouge avec des parures dorées, ses pieds étaient articulés comme des pattes, et il agitait sa poignée comme un chien l'aurait fait avec sa queue. Mais ce qui était plus étonnant, c'était la véritable langue qui pendait de l'ouverture du coffre.

Le chien-coffre se remit à aboyer. Sylbille, ne voulant pas l'effrayer, esquissa un premier pas en avant, très lentement. "Là mon mignon, ne bouge pas, je ne te veux aucun mal." murmura-t-elle pour apaiser l'animal. Mais avait-il des oreilles au moins ? Elle n'en voyait point, aussi fit elle un petit mouvement de main pour lui demander de rester calme. Elle s'approcha de nouveau, encore et encore, jusqu'au bureau. Là elle lui présenta sa paume et se laissa renifler par le coffret. "Oui, c'est bien mon beau." Elle attrapa l'objet dans ses bras et, fière d'elle, elle commença à faire demi-tour mais l'objet n'entendait pas se laisser faire aussi facilement. Il ouvrit bien grand sa gueule et la referma sur les doigts de l'adolescente, qui hurla en le lachant, essayant de le faire tomber en secouant sa main, mais le vilain avait une bonne prise et il fallut plusieurs longues secondes pour que l'orisha parvienne à l'éjecter de l'autre côté de la pièce. Une fois sa main libérée, elle s'inquiéta de l'état de ses doigts, qui avaient pris une couleur étrange. "Il m'a mordu fort, ce bougre !" se plaignit l'apprentie chasseuse en constatant qu'une goutte de sang avait transpercé sa peau.

Puis elle releva la tête. La bête domestique avait eut le temps de remonter sur le bureau, et elle le vit ouvrir la bouteille d'encre. Une sonnette d'alarme sonna dans son esprit en même temps qu'elle se rappelait les paroles du Corbeau. Ne pas mettre le bazar partout hein ? Elle ne savait pas quel était le but du coffre mais quelque chose lui disait que la pièce ne serait plus aussi propre ni même aussi bien rangé, une fois qu'il aurait trempé ses pattes dans le liquide bleu nuit. "Non ! Non Coffrounet ce n'est pas bien ! Arrête ça tout de suite !" menaca-t-elle. Un chien mal élevé. Voilà ce qu'il était ! Car, narguant l'adolescente devant lui, il trempa un à un ses pieds, avec une extrême lenteur, sous le regard horrifié de la jeune fille. "Vilain Coffrounet !" rugit Sylbille en s'élançant vers l'odieuse bête. Celle-ci sauta de son perchoir et commença à courir dans tous les sens, laissant des empruntes colorées sur le tapis, les fauteuils qu'il escalada et les rideau sur lesquels il essaya de grimper.

Derrière lui, Sylbille courrait à s'en faire éclater les poumons, se jetant au sol pour essayer de l'attraper, essayant de le coincer dans un coin pour qu'il ne puisse plus lui échapper, faisant des roulades en raterrissant après un bond. Mais à chaque fois, la bête se révélait plus intelligente car elle parvenait toujours à s'en tirer. Désespérée, Sylbille tomba au sol. Elle avait envie de hurler, de s'arracher les cheveux même, tellement la bestiole la frustrait à toujours réussir à lui échapper. Mais, alors qu'elle s'autorisait une petite pause pour reprendre son souffle et contenir ses larmes, il en profita pour faire la pire chose que Sylbille pouvait souhaiter. Le coffre courut vers la sortie et alla plus loin dans le manoir. "Oh non ! Pas ça !" se lamanta la brune.

Elle se remis sur ses pieds et couru à sa poursuite. Mais alors qu'elle ouvrit la porte, la silhouette imposante d'Atax lui barra le passage. Il porta un regard sévère sur la pièce qu'elle quittait. "Première leçon : toujours assumer les dégâts que l'on a causé. Avant de partir aujourd'hui, tu reviendra nettoyer cette pièce."
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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Sam 15 Oct 2016, 09:44


Sybella était de loin la plus intelligente d'entre tous. Alors que tous les apprentis se ruaient à travers les étages pour se lancer bêtement à la recherche de cette chose dont ils devaient s'occuper, sans savoir de quoi il s'agissait exactement, la petite sorcière elle, ne bougea pas. Elle savait que la meilleure arme au monde était de loin la connaissance, bien plus qu'une épée ou une arbalète. Si les dernières pouvaient infliger des douleurs physiques et parfois provoquer la mort, la connaissance elle donnait le pouvoir absolu. Elle dévoilait les points faibles, et on pouvait alors s'en servir. Sybella le savait bien mieux que sa sœur, qui fonçait toujours tête baissée dans le tas, tandis qu'elle restait en retrait, pour observer, pour ne rien rater. Et alors, le chantage pouvait commencer. Si ses mots ne blessaient pas mortellement, ils pouvaient laisser des cicatrices bien plus douloureuses que les armes de l'orisha... Aussi la petite Gandr décida-t-elle de ne pas courir à travers le manoir comme l'avaient fait les autres. La connaissance ne s'obtenait pas en remuant de l'air. Non, il fallait mener l'enquête. Et si aujourd'hui elle ne pourrait pas rester le nez plongé dans un livre pendant des heures, ni même chercher quelques parchemins dans une bibliothèque, elle savait exactement là où elle trouverait les réponses à ses questions.

Tirant sur ses vêtement pour les lisser, elle s'approcha ensuite de la vieille femme. Elle était quelque peu intimidante, avec ses colliers de perles, sa robe soyeuse et son regard princier, froid, qui vous glaçait sur place. Aussi Sybella eut du mal à se lancer, mais elle savait qu'elle n'avait pas de meilleure source d'information. "Excusez moi de vous déranger, Madame Degrace." commença-t-elle d'une voix timide. L'ondine baissa les yeux sur elle et, essayant de cacher son agacement, elle esquissa un sourire poli. "Qu'y a-t-il mon enfant ?" - "Eh bien, je ne suis qu'une apprentie au sein des corbeaux, Madame. Et je suis loin d'avoir terminé mon apprentissage. Il y a encore bien des choses qui m'échappent et des monstres qui me sont inconnus... Votre animal de compagnie en particulier m'est totalement nouveau... Je me demandais donc si vous pouviez m'en dire un peu plus sur lui en répondant à quelques questions..." L'aristocrate pinça les lèvres et jeta un regard courroucé sur son examinatrice. Elle soupira en ouvrant son éventail et se cacha derrière. "Bien, je suppose que cela est nécessaire pour que vous puissiez retrouver mon cher petit. Très bien, je t'écoute." Sybella hocha la tête en signe de remerciement et sortit un petit carnet de son sac, ainsi qu'un crayon. "Et bien, déjà, commencé par me le décrire." La sorcière nota toutes les informations que leur cliente put leur révélé. De sa couleur à sa forme, en passant par ses particularités. Il paraitrait que cette bestiole soit un croisement entre un chien et un coffre à bijoux. Ces derniers temps, il semblait avoir particulièrement mauvais caractère et faisait tourner sa propriétaire en bourrique. Sa dernière lubie avait été de vouloir jouer à cache-cache, et de ne plus la laisser s'approcher de lui. "Je vous remercie Madame, ces détails me seront d'une grande aide." La spécialiste se retira avec un dernier signe de tête respectueux.

Sybella en avait déjà apprit beaucoup sur ce monstre, mais cela ne lui suffisait toujours pas. Elle préféra donc aller interroger le personnel du manoir, des domestiques qui semblaient trop occupés pour répondre à ses questions mais qui, suivant les ordres de leur maitresse, lui accordait un peu de leur temps. Elle apprit ainsi que Coffrounet aimait les choses qui brillaient, et qu'il adorait chaparder tout ce qui était à sa portée, même lorsqu'il ne s'agissait pas de bijoux. Les domestiques étaient rendus fous par cette bestiole indisciplinée, mais Madame Degrace n'acceptait pas le moindre commentaire sur son petit protéger. La preuve était qu'elle avait du faire appel aux corbeaux pour le retrouver plutôt que d'acheter un autre coffre. Sybella était certaine qu'elle n'aurait eut aucun mal à se racheter des bijoux. Elle respirait l'argent à plein nez. Elle apprit également, qu'en plus de mettre le désordre dans le manoir, l'animal aimait tendre des pièges et jouer de mauvais tours aux employés du domaine. Finalement, au fur et à mesure qu'elle interrogeait des gens et qu'elle faisait le tour de la propriété, une idée germa dans l'esprit de la jeune fille. Elle savait exactement comment elle ferait pour l'attraper.

Une fois qu'elle eut récupéré sa sacoche là où elle l'avait laissé, la brune se rendit dans les cuisines où elle emprunta de l'argenterie, celle qui avait été soigneusement lavée puis placée dans les tiroirs des buffets. Elle alla ensuite fouiller dans le manoir à la recherche d'autres petits objets de valeur qui brillaient. Elle trouva notamment une montre à gousset, quelque boutonnières et un porte clé en argent. Une fois son petit trésor amassé, elle chercha une pièce où pouvoir s'installer pour tendre son piège. L'un des nombreux salons du domaine attira l'attention de la jeune fille. Une forte odeur de tabac se dégageait du mobilier, et la pièce lui rappela le salon de sa propre maison, là où son père recevait ses invités de marque, et où ils discutaient des heures en fumant cigares sur cigares. Sybella n'avait jamais le droit d'y aller lorsque le sorcier recevait du monde, puisqu'il disait que cette pièce était "strictement réservée aux hommes". C'est sans doute cet interdit, plus que le lieu en lui-même, qui décida la demoiselle à s'installer là bas pour tendre son piège.

Elle commença par accrocher des filets au plafonds et au sol, trois en tout, pour augmenter ses chances de capturer le coffret. Cruella, qui l'avait suivi sans un mot jusque là, regarda les pièges d'un œil critique, mais ne pipa mot. Prenant cela pour un accord, l'apprentie spécialiste sortit tous les objets qu'elle avait récolté, et les déposas à des endroits stratégiques : certains étaient directement déposés sur les filets pour attirer la chose, d'autre reliés aux filets du plafond, de telle sorte que ceux-ci lui tomberaient dessus si l'animal essayait de les avaler. Puis elle en disposa encore d'autre un peu partout dans la salle, en une chaine qui conduisait jusqu'aux trésors finaux, pour que son stratagème ne soit pas trop flagrant. Une fois qu'elle eut terminé l'installation, elle alla se poster derrière un canapé pour restée cachée et ne pas effrayer la chose. Il ne lui restait plus qu'à attendre que la petite créature soit attirée par son appât, qu'elle espérait appétissant.

Le temps passa, et Sybella finit par se demander si ses collègues avaient déjà réussi à attraper l'animal car rien ne se produisit avant longtemps. Mais, alors qu'elle commençait à s'impatienter et qu'elle s'apprêtait à se relever, un bruit ponctuel et singulier se fit entendre, se rapprochant peu à peu... Le coeur battant, la sorcière se mit en boule et posa sa tête sur le sol, pour voir ce qu'il se passait de sous le canapé. C'était lui ! Sa cible ! Il s'était lancé à la chasse aux objets et suivait docilement la piste qu'elle avait créé ! Jubilant, elle dû se retenir pour ne pas bondir de sa cachette et exécuter une danse ridicule qu'elle nommait danse de la victoire, une chorégraphie qu'elle et sa soeur avaient inventé ensemble... Sybella regarda là chose avaler, l'un après l'autre, les bijoux et autres objets qu'elle avait soigneusement disposé sur le sol. Les yeux écarquillés, elle l'observa s'avancer vers son premier piège. Son coeur résonnait dans son crane, elle avaitbl'impressionnée tout le monde pouvait l'entendre battre la chamade. Elle se mordit la lèvre inférieure tandis qu'il grimpait sur le filet... Rien ne se passa. Sybella, incrédule vit la chose avaler la cuillère qu'elle avait installée là sans que rien ne se déclenche. Puis il repartit, continuant à dévorer tout ce qu'il trouvait. L'amertume déforma les traits de l'adolescente. Pourquoi le filet ne s'était-il pas refermé sur sa cible ? Elle ne comprenait pas. Déçue, elle resta néanmoins cachée derrer son fauteuil. Il restait après tout deux autres pièges... Peut être auraient-ils plus de succès que le premier ?

Un autre bruit résonna dans les couloirs. Quelqu'un courrait, avec lourdeur. Sybella se crispa : qui pouvait bien etre ce cretin qui allait faire capoter son plan ? Si la chose se sentait poursuivie, il repartirait avant d'avoir pu tomber entre ses filets, et qui sait lorsqu'il repasserait par ici ? Les pas se rapprochèrent et en moins d'une minute, le fautif apparut à l'entrée du salon. La sorcière n'eut aucun mal à reconnaître la voix de sa soeur lorsqu'elle s'écria, une note de folie dans la voix : "Je te tien, sale bestiole ! Viens par là que je t'attrape !" Et, avec un cri de guerre, elle couru tout droit sur le coffre, sans remarquer les pièges qu'avait disposé sa soeur. Celle-ci, paniquée sautant hors de sa cachette et, oubliant la discrétion qui s'imposait, elle se mit à hurler après l'orisha. "Ne t'approche pas, espèce de sale gnome des montagnes, cervelle de moineau, boulet !" Avec horreur, la sorcière vit sa jumelle, surprise d'être prise en flagrant délit, trébucher sur son piège, et tirer sur la corde reliée au plafond. Le filet tomba sur l'orisha qui se mit à hurler et gigoter pour essayer de s'en défaire.

Pendant ce temps là bien sûr, le coffre avait paniqué et il s'était échappé, éloigné de sa prison... Il se tenait alors devant les portes. Il se mit à ouvrir puis refermer frénétiquement son couvercle, et Sybella eut la'désagréable impression qu'il s'agissait de sa façon à lui de rire. C'était le comble. Sa cible se moquait ouvertement d'elle en lui riant au nez. De rage, Sybella fonça sur sa soeur qui venait tout juste de se défaire du filet, et commença à lui tirer les cheveux tout en oui donnant des coups de poings. Cruella et Atax arrivèrent juste à temps pour les séparer et éviter le massacre.

"Sybella, ne t'en prend pas à ta soeur. Si tu avait installé ton piège correctement, il se serait déclenché seul et cet incident avec ta soeur ne serait jamais arrivé. Pensent ou jours à les vérifier,  cette fois ci, il n'était pas assez bien calibré, il n'à même pas senti le poids du coffre. Quand à toi..." La vampire s'était retournée face à l'apprentie chasseuse. Son regard perçant en disait long sur l'agacement qu'elle éprouvait, car cette impertinente avait ruiné les chances de sa propre disciple. Atax prit néanmoins la parole. "Désormais,  tu sauras qu'il est inutile de se lancer tête baissée à la poursuite d'un monstre. Non pas seulement pour ta propre survie, mais également parce que les efforts des autres peuvent être anéanti par ta faute." L'Alfar se pinça l'arrêté du nez. "Ah et autre chose. Je pensais que vous l'auriez compris plus tôt mais vous ne semblez visiblement pas accepter l'évidence : lorsqu'on est un Corbeau, le plus important, c'est l'esprit d'équipe.  Tâchez de vous en souvenir."
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Stanislav Dementiæ
Sam 15 Oct 2016, 17:06

"Très bien, qu'est ce que tu comptes faire." La petite salle était à la base un placard à balais mais les enfants, en se serrant un peu, tenaient tous à l'intérieur. C'est qu'il était drôlement grand, ce placard. Suffisamment en tout cas pour qu'ils décident d'organiser leur petite réunion à l'intérieur, pour rester à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. "Je ne sais pas... peut être... peut être commencer par l'attirer dans un piège..." Le garçon le regarda là sorcière d'un coup d'oeil furtif. Il attendait son approbation, qui n'arriva jamais. La brune se contentait d'écouter,  cette fois-ci, elle attendrait d'avoir entendue toutes les propositions pour établir le meilleur plan possible. Elle scrutait les visages de chacun, un à un, essayant d'envisager ce qu'ils pourraient faire tous les quatre. Un traqueur, deux chasseurs et elle, la spécialiste... C'était une équipe plutôt bonne. Sybella glissa les yeux sur sa jumelle.

Sylbille venait de s'avancer pour prendre la parole. "Moi, je pense qu'il faut déjà t'envoyer le chercher. Une fois que tu l'auras trouver, Sylbille installera son piège..." Avec hésitation, elle releva les yeux vers la sorcière. Elle hésitait à dire le fond de ses pensées. Elle inspira profondément et, même si ce qu'elle s'apprêtait à dire lui coûtait, elle continua : "L'idée qu'a eut Sylbille n'était pas mauvaise, et c'est elle qui a été la plus proche de la réussite. Bien plus que tous les trois, en tout cas." Elle adressa un regard entendu à ses partenaires. Personne ne pouvait la contredire sur ce point. "Mais il ne tombera pas deux fois dans le même piège... Il faudra penser à quelque chose d'autre... Lui tendre une embuscade." Tous les visages se tournèrent à nouveau vers l'apprentie spécialiste. Celle-ci soupira, comme si c'était à elle de faire tout le travail. "Bien, j'ai une idée..." Elle exposa le plan qui avait germé dans son esprit.

Des murmures excités sortaient du placard à balais où les quatre adolescents s'étaient enfermés. Ça n'avait pas été simple mais, après quelques tentatives ratées et beaucoup de casse, ils avaient tous fini par comprendre que leur seule chance de réussir cette mission était de faire équipe, d'utiliser le potentiel de chacun au mieux pour capturer cette crapule. Ils avaient tous mis du temps avant d'accepter de collaborer, particulièrement les jumelles qui rechignaient à s'entraider au lieu de se mettre des bâtons dans les routes. Pourtant, les professeurs étaient certains qu'un travail accompli main dans la main entre les deux soeurs pourrait aboutir à quelque chose de très prometteur. Bien sûr, elles devraient également apprendre à connaître leurs partenaires et à les mettre dans l'équation... La chasse n'était pas encore gagnée d'avance.

Au bout de quelques minutes, les quatre disciples sortirent de leur cachette. Ils affichaient tous un air déterminé et satisfait. Les deux chasseurs partirent de leurs côtés, tandis que le traquer accompagné de la spécialiste remonteront les étages. L'adolescent était pour l'instant le seul à travailler car Sybella se contentait de la suivre, regardant autour d'elle pour voir ce qu'il se passait.  Quand à Sylbille et son homologue, ils s'amusant à comparer leur force en faisant des bras de fer et autres bêtises. Les surveillants, craignant que leurs espoirs aient été trompés, obsrverent leurs apprentis avec souci, sans toute fois ajouter quoi que ce soit. Mais ils fret vite soulagés en entendant la spécialiste siffler ses collègues restes en bas. Au signal, il se levèrent et montèrent au premier étage, là d'où venait le sifflement.

"Il ne s'est pas aperçu que nous étions là ?" - "Non, Nicholas est très doué dans ce qu'il faut... Il est très discret." Le compliment que fit la sorcière arracha une mine choquée à sa soeur. Sybella, ignorant les pitreries de sa moitié, enchaîna : "Il faut que vous boucher toutes les sorties, sauf le salon... J'y ait remis mes pièges." En fixant la chasseuse, la Gandr eut un sourire moqueur. "Faites attention à ne pas tomber dedans à sa place. Je les ait caché sous le tapis du milieu, et les deux autres au plafond." Elle tapa dans ses mains et les enfants se dispersèrent : chacun savait ce qu'il avaient à faire, et pour la première fois depuis qu'ils etaient arrivés sur les lieux, ils étaient tous décidés à réussir cette mission ensemble.

Sylbille commença par fermer les portes du couloir qui menaient aux escaliers. Désormais,  le petit monstre de bêtise était piégé dans cette aile du manoir. Quand à leurs mentors, ils n'avaient pas eut le droit de rester et Sylbille les avait tous mis derrière la porte, arguant que leur présence mettrait leur plan à l'eau. Bien évidement, ils n'étaient pas aussi seuls qu'ils le pensaient : les corbeaux n'auraient jamais risqués de laisser leur disciples sans surveillance, même si elle n'était pas directe... Se pensant seuls, les adolescents s'occupèrent de fermer toutes les portes de l'aile à double tour, pour s'assurer que le coffre de compagnie ne pourrait pas fuir ailleurs que là où ils auraient décidé de l'emmener...

Une fois qu'ils furent tous installés à leur poste respectif, le traqueur se rendit là où il avait repéré la cible. Le concerné était occupée à ronger les pieds du bureau de l'aristocrate. Il avait également semé la pagaille en cherchant d'autres objets à avaler. Le traqueur bondit de derrière les portes. Sursautant, l'animal lui fit face et se mit à grogner. Il n'avait pas l'habitude d'être surpris, c'était habituellement lui qui faisait ce genre de farce aux domestiques, et il n'appréciait pas vraiment que les rôles soient inversés. Par chance, ce bonhomme là ne semblait pas très malin. En quelques sauts adroits, il parvint à le faire tomber et n'eut aucun mal à s'échapper de la pièce... Persuadé qu'il avait échappé à une attaque de front, alors que le corbeau l'avait délibérément laisser s'enfuir, Coffrounet repartit dans le couloir. Il avait un avantage comparé aux nouveaux poursuiveurs qu'on lui avait mis aux trousses : il connaissait l'endroit. Et sa prochaine cachette serait la bibliothèque privée de madame. Alors qu'il essaya de pousser la porte, celle-ci ne s'ouvrit pas. C'était étrange, d'habitude,  cette pièce était toujours ouverte. Mais ce n'était pas grave. Il n'aurait qu'a trouver un autre endroit.

L'animal trottina donc de porte en porte, à la recherche d'un refuge, mais chaque porte refusait catégoriquement de s'ouvrir. Flairant un piège, la bête essaya de quitter le couloir mais, alors qu'il essayait de trouver la sortie et qu'il passa le coin, une haute silhouette se mit à rugir, gigotant dangereusement dans tous les sens. Alors qu'il essaya de lui passer entre les jambes, l'humain l'en empêcha. Panique, Coffrounet fit demi tour, mais une autre silhouette l'attendait déjà. C'est là qu'il l'aperçu ! Une porte qu'ils avaient oublié de fermer ! Le chiot s'y engouffra sans réfléchir.

Sybella attendait depuis tout à l'heure, cachée derrière la porte. Son plan avait été simple. Coincer là créature en l'obligeant à venir ici. Sylbille et l'autre chasseurs devaient le coincer dans une portion de couloir suffisamment proche pour qu'il n'ait nul par ailleurs où aller. Et enfin le voilà, qui fonçait droit dans son piège. Le coffre passa droit devant elle et fut avaler par le filet qu'elle avait caché sous le tapis, qui se referma sur lui. La sorcière poussa un cri de joie en appelant les autres, qui déboulèrent dans la salle. Voyant le filet remuer, ils se joignent aux cris de victoire de la petite sorcière. Ils se serrer et tous les uns les autres, se félicitant du travail qu'ils avaient tous accomplis ensemble.

Lorsqu'ils rouvrirent la porte, le sourire affiché à chaque visage, ils furent accueillis par leurs maîtres d'arme. Ils remarquèrent bien vite la boule qu'ils tenaient. Lorsqu'ils la leur rendirent, ils comprirent que le coffre qu'ils avaient passé la journée à pourchassé était enfermé dedans. Les quatre adultes applaudirent leurs disciples. Sybella, émue aux larmes, s'élança vers son mentor et le serra fort dans ses bras. Elle était heureuse, car elle venait d'accomplir sa première vraie mission en tant que Corvus, et même mieux que cela : elle l'avait accompli seule, sans l'aide de son mentor. Après l'étreinte gênée qu'Atax lui rendit, Sybella se décrocha et vit son sourire, son regard satisfait. "Bien joué" lui dit il avec un clin d'oeil. Ce fut la plus belle des récompenses qu'elle put recevoir. Les autres quant à eux se contentèrent d'une accolade, d'une tape dans le dos ou d'une poignée de main, avec les compliments sincères de leurs professeurs. Finalement, madame Degrace arriva et dissipa la foule pour retrouver son coffre chéri. La scène qu'elle leur offrit fit grandement rire les enfants. Voir une vieille dame aux airs sévères fondre en larme en serrant son animal de compagnie, voilà un tableau qu'ils n'avaient pas imaginé voir aujourd'hui en partant en chasse.

Mais les réjouissances furent de courte durée. La voix dure d'Atax se fit de nouveau entendre. "Sylbille, n'oublie pas ce que je t'ai dit..." La jeune fille baissa les yeux sur ses pieds, coupable. "Toujours assumer les dégâts qu'on a causé..." - "Exactement." Sylbille s'apprêtait à retourner là où le coffre avait mit le bazar par sa faute, mais elle fut retenue par la manche. "Attends, on vient avec toi." Pleine d'espoir, Sylbille observa sa soeur, sans trop savoir si elle étai vraiment sincère ou si elle s'amusait simplement à la narguer. Mais elle compris à son sourire compatissant que non, elle avait vraiment l'intention de l'aider. "On est une équipe, on s'entraide jusqu'au bout." expliqua-t-elle. Les quatre apprentis descendirent donc ranger le bureau pou achévéa tôta le ment leur mission.

Lorsqu'ils eurent terminé, une nouvelle surprise attendait les adolescents. Les corbeaux s'étaient rassemblés derrière la porte et les attendaient. Ils leur demandèrent de se mettre devant chacun de leur mentor. Puis les adultes s'approchèrent, prirent une mèche de cheveux et tressèrent un épis dans les cheveux de leurs disciples. Leur premier exploit. Avoir réussi à terminer, seuls, cette mission. Nouvelle effusion de joie. "Qui a faim ?" Madame Degrace les coupa à nouveau dans leur élan. Cette fois-ci, elle avait à ses côtés une domestique, qui tenait un plateau rempli de gourmandises.

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