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 [LDR Sirène] La Parure de la Déesse des Mers

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Lun 26 Sep 2016, 16:08



La Parure de la Déesse des Mers


[LDR Sirène] La Parure de la Déesse des Mers Sans_t15

D’un toucher aussi léger qu’une plume, ses doigts glissaient le long des calligraphies et effleuraient les contours des esquisses. Sa mine était songeuse et elle ne pouvait s’empêcher de sourire devant la magnificence de la représentation, imaginant et fantasmant la réalité. « Elle est superbe. » murmura tout bas la Reine. La Prêtresse acquiesça. « Elle mérite qu’on prenne grand soin d’elle. Sa place est au Temple. » La Sirène n’ajouta rien, désireuse de laisser sa Souveraine peser le pour et le contre afin de prendre la décision la plus juste – soit, évidemment, celle qui pencherait en sa faveur. Lilwenn était montée sur le trône de la Cité Engloutie depuis peu, mais jouissait déjà d’une réputation éclatante, autant pour sa beauté que pour son éloquence et sa puissance. Connue en tant que Néris, elle prit la place de l’Abyssum, devenu un véritable fantôme depuis le Grand Conseil. Ses apparitions s’étaient faites de plus en plus rares, jusqu’à devenir disparition. Lilwenn su tirer parti de la situation, se présentant comme la digne héritière de la Dynastie des Deslyce. Elle ne tarda pas à se faire poser une couronne sur la tête et reprit la gestion du Royaume, laissée au gouvernement depuis quelques temps, faute d’un Monarque présent et intéressé. Les rumeurs s’emballaient au sujet de l’Empereur, parti sans piper un mot après des années de règne. Cependant, personne ne détenait la vérité et le peuple supputait, et célébrait sa nouvelle Dame. « Les pistes sont-elles sérieuses ? » La Prêtresse avança d’un pas : « Oui. D’après nos sources, la parure a refait surface sur le marché parallèle, il y a peu. Cette résurgence est certainement liée à la Guerre des Dieux. Quoiqu’il en soit, la relique a été brisée et les morceaux, vendues aux quatre coins de tous les continents. Cet artefact est d’une rareté dont je ne pourrai pas même évoquer la valeur. Il ne doit pas tomber entre de mauvaises mains. » - « J’en conviens. Soyez assurée de mon soutien. » La Prêtresse s’inclina. « Merci, ma Dame. Soyez bénie par les grâces et la furie des Mers et des Océans. » Elle se retira prestement. Lilwenn contempla son départ avant de reporter son attention sur le vieil ouvrage. Les Adorateurs de l’Unique n’allaient pas perdre de temps et elle ne doutait pas qu’ils se montreraient appliqués à rassembler la parure, pour mieux la supprimer. Elle sourit. La course pouvait débuter. Lilwenn aurait presque pu plaindre les siens. Ils n’avaient pas vraiment cherché à s’assurer de sa foi. Peut-être auraient-ils dû. Néanmoins, la jeune Ondine tenait à sa position nouvellement acquise. Elle ne comptait pas céder sa place aussi facilement. Il lui fallait donc sauver les apparences.

Les instructions se répandirent au bouche-à-oreille à travers le Royaume des Eaux, de la Cité Engloutie à Port Dirælla. Rien n’obligeait les Ondins à participer à la recherche des différents morceaux de la parure : le Palais comptait sur le volontariat et la détermination des croyants. D’ailleurs, la méthode paya puisqu’ils furent nombreux à se lancer à la poursuite des reliques perdues. Ce n’était pas qu’une simple volonté de réunir les apparats de leur Déesse : c’était une autre bataille dans la Grande Guerre des Dieux. Néanmoins, la victoire ne serait pas aussi facile à obtenir qu’il n’y paraissait. Les morceaux étaient très nombreux. Les Sirènes allaient devoir redoubler d’effort et d’imagination pour obtenir un bout de bracelet ou la chaîne qui cerclait une cheville. Certaines allaient certainement essayer de négocier, de racheter, de s’emparer d’un joyau dans une enchère ou d’écumer les marchés à la recherche des pièces manquantes. D’autres seraient sûrement moins douces et conciliantes.


Explications


Je reprends la gestion de la race des sirènes ainsi que le lvl 6. Je pense que mon post est assez clair. Veillez à opter pour une méthode cohérente avec vos points de spécialité. Pas de touriste, vous faites la recherche des reliques parce que vous le voulez. Votre post peut se dérouler n'importe où sur les Terres du Yin et du Yang (enfin ... Non mais vous me comprenez, j'espère)

Questions ? Idées dont vous n'êtes pas certaines ? Mp.

Seules les Sirènes et les compagnons Sirènes peuvent participer. Vous avez jusqu'au 26 octobre, minuit, pour poster.

Gain(s)


■ Pour 900 mots : Un point de spécialité au choix
■ Pour 450 mots de plus : Un point de spécialité de plus au choix

ATTENTION : Ce rp est un rp d'event donc vous devez attribuer un point de pourcentage à la fin de votre message, soit +1 ou -1 selon votre camp.
Veuillez à bien le préciser avec vos gains.

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Dim 16 Oct 2016, 19:33

La disparition de l’Abyssum avait fait grand bruit, ainsi que la montée sur le trône de Lilwenn. Nissa avait accueilli cette nouvelle avec tristesse et plaisir : un monarque qui avait permis à la race ondine de briller avait disparu, mais une autre, plus énergique, la sortirait de la léthargie dans laquelle elle c’était enfoncée petit à petit. En attendant, la jeune femme était sous tous les fronts : autant sur terre que dans l’océan. La lutte contre les adorateurs de sympan ne souffrait aucun repos et l’Ot’Phylès Cala’Tiare, l’armée ondine, était très occupée. Encore davantage désormais maintenant qu’une nouvelle souveraine était arrivée. Non pas que les sécurités du palais et de la cité engloutie n’eurent pas étés parfaites avant, mais la tension restait tout de même forte entre les bipèdes et le peuple sous-marin.  Un matin calme dans la cité engloutie, une nouvelle la réveilla et mit les océans en effervescence. Une nouvelle provenant du palais et qui se répandit comme une traînée de poudre : la parure de la déesse existait, il fallait la retrouver. On disait qu’elle était éparpillée aux quatre coins des terres du Yin & du Yang. L’enjeu était de taille pour tout leur peuple : cet artefact était d’une grande valeur et les adorateurs du dieu unique devaient déjà chercher à la rassembler avec de mauvaises intentions. Nissa se désigna volontaire et se renseigna auprès de la Néris de l’Ot’Phylès afin d’avoir son accord pour se consacrer à cette tâche. Comme la plupart de ses consoeurs et de ses confrères, elle l’eut, tout en veillant à ce que d’autres restent afin de ne pas fragiliser les océans. La parure ne se trouvant pas dans l’océan, Nissa passa le portail de la cité engloutie et se retrouva propulsée dans l’océan où elle nagea vers le continent dévasté, dans l’idée de rejoindre Mégido. Elle avait choisi cette grande cité Orisha un peu au hasard, il fallait bien commencer quelque part, tout en ayant réfléchi : de par Kimi, une petite Orisha qu’elle affectionnait, elle savait qu’ils étaient des adorateurs de l’unique. De plus, cette cité était le centre des diversités ethnique : un carrefour où toutes les races se retrouvaient.

Davantage reconnue pour être une ville de divertissement, Nissa devinait qu’elle réussirait à trouver des informations ici. Il y en avait tant qui se croisaient… Elle comptait aussi sur la réputation de fêtes de la ville pour que les langues se délient plus facilement. La sirène y était déjà venue plusieurs fois, mais elle s’émerveillait toujours du don que ce peuple avait pour l’architecture : les bâtiments se mêlaient parfaitement à la nature environnante, comme si les architectes l’avaient intégrée dans leurs plans. Comme elle ne comptait pas passer sa journée dans la cité Orisha, elle ne prit pas de chambre dans une auberge et se dirigea immédiatement vers Myörjesh, le quartier modeste où toutes sortes de commerces pouvaient se croiser dans cette partie de la ville. Sans qu’il soit malfamé, certains marchands étaient davantage tapis dans l’ombre que d’autres. En passant devant les échoppes de joailliers, elle se demanda si elle reconnaîtrait une partie de la parure si elle la voyait. On lui avait montré des esquisses dessinées qu’elle avait mémorisé, mais après tout, de splendides colliers, boucles d’oreilles jonchaient les échoppes et peut-être en faisait-elle partie ? C’était un coup de chance si elle arrivait à trouver, ne serait-ce qu’un indice ici : elle avait décidé de commencer là car il fallait bien commencer quelque part, mais rien ne lui affirmait que c’était la bonne chose à faire. Le territoire de recherche à couvrir était gigantesque. Fort heureusement, elle n’était pas seule. La jeune femme comptait aussi, sur une attraction mystique que la parure des abysses pourrait potentiellement avoir sur elle, mais ça serait inespéré. Recueillir des informations étaient, là aussi, à exécuter avec une extrême attention afin de ne pas signaler aux adorateurs de l’unique qu’une ondine recherchait une relique. La discrétion et la finesse étaient de mises dans cette opération, et la jeune femme n’excellait pas dans ces deux domaines : elle était patiente, mais une fois qu’elle avait son objectif en vue, elle avait tendance à ruer dans les brancards. Elle avait beau regarder les dessins qu’elle avait des différents composants de la parure, elle ne les retenait pas : il y en avait trop, mais elle ne pouvait pas se concentrer seulement sur un malheureusement. Elle s’arrêta devant l’une des échoppes  « Vos bijoux sont merveilleux, mais je ne vois pas là les plus beaux qui couvraient toutes vos commerces par le passé… En effet, elle avait remarqué, au cours de sa flânerie, que les bijoux merveilleux ne se trouvaient pas en vitrine. –Oui, plusieurs dames de Megido se plaisent à tous nous acheter, à nous l’ensemble des marchands. Si nous recevons une nouvelle livraison, elles sont au courant et se jettent dessus. Vous savez, ici, les apparences sont très importantes. Si une pièce de la parure se trouvait ici, c’était chez une de ses femmes. Elles ont créés une sorte de club où elles s’amusent à se présenter leurs nouveaux achats et à les exposer entre elles… Ces dames avaient tout centralisé pour la sirène, elles lui avaient mâchée le travail, et pour cela, elle ne serait pas trop cruelle. –Où puis-je les trouver ? Il haussa un sourcil, cela devait être dur de les approcher, mais la sirène savait se faire aimer et désirer par qui elle le désirait. Elles finiraient par vouloir sa présence à leurs côtés. Il lui indiqua qu’elles se réunissaient souvent dans une résidence à la couleur rose dans les beaux quartiers : c’était la seule de cette couleur. Nissa le remercia rapidement et prit la direction de Ärhjesh, dans les beaux quartiers en passant par la rue commerçante qui reliait les deux endroits. Bien entendu, ces derniers étaient protégés par des milices, par chance sa tenue et son aura ne détonnait pas avec la population qu’elle croisa.

Elle trouva rapidement le bâtiment rose en question, riche d’une architecture élaborée, de minuscules détails sculptés dans la pierre colorée. Elle fixa l’insigne au voile de sa tunique puis attendit. Ce bijou en or possédait un rubis en son centre, et avait la faculté de la rendre plus impressionnante auprès des personnes qu’elle souhaitait séduire et aussi plus à même de se laisser faire. Avant même qu’elle ne toque, un homme lui ouvrit, l’expression de son visage était fermé. La sirène userait de la subtilité plutôt que de l’agressivité : elle n’atteindrait jamais la sortie de la ville de cette manière. En contrôlant ses sentiments et en lui parlant, elle l’amena, petit à petit,  à se dérider, sourire et à la laisser entrer. Il l’accompagna jusqu’au salon où ses dames se trouvaient en réunion et la présenta. « Dame Nissa » Il repartit. Elles se retournèrent, mais n’eurent pas l’air surprises : d’autres femmes devaient régulièrement s’inviter ici. Elle prit la parole « Je suis venue à Megido dans le but de voir les plus beaux bijoux du monde et on m’a confiée qu’ils étaient tous ici. Je ne pouvais pas repartir sans admirer vos collections à vous toutes, mesdames. Elle leur lança son plus beau sourire, distillant un sentiment de confiance envers la sirène au sourire angélique et aux airs innocents. Elle sentit qu’elles appréciaient la flatterie. Les émotions résultantes de l’orgueil étaient les plus faciles à attiser. –Et vous avez eu raison ! Elles méritent d’être vues par des jeunes femmes au bon goût. Venez vous asseoir à côté de moi, je me nomme Adélaïde ». Nissa ne se fit pas prier et vint auprès de celle qui semblait dominer les autres car toutes étaient tournées vers elle, et donc vers la nouvelle venue. On leur apporta plusieurs boissons chaudes aromatisées, et elles se mirent à babiller devant des bijoux qui passaient devant leurs yeux, et de mains en mains si elles étaient trop émerveillées pour seulement les regarder. Nissa les imita, prenant son mal en patience. Si elle ne trouvait rien ici, elle pourrait être sûr que la cité Orisha pouvait être rayée de la carte de ses recherches. Elle admirait presque leur capacité à parler de ce sujet pendant des heures, calquant son comportement sur le leur, et se faisant de plus en plus appréciée au fil du temps qui s’écoulait. Un pendentif, sans collier, passa entre ses mains. Ce qu’il dégageait, et l’émerveillement surnaturel qu’il produisit chez elle, lui mit la tique à l’oreille. Il fallait qu’elle l’emporte avec elle, qu’elle puisse le comparer à ses dessins pour être sûr. Elle le garda longtemps en mains, mimant en s’exclamant « Quelle merveille ! Une beauté renversante ! Vous avez tellement de chance de posséder une telle pièce Adélaïde ! Elle baissa l’intérêt que cette femme portait à ce bijou, afin qu’il soit fade à ses yeux. Elle en avait tellement que cela lui facilita la tâche. –Vous le trouvez si exceptionnel que cela ? –Oh oui ! Elle attisa encore son désintérêt pour le bijou et son amitié pour l’ondine. –Chaque bijou mérite d’être apprécié à sa juste valeur. Prenez-le, en guise de la générosité des Orishas ! Je veux que vous partiez avec une bonne image de nous. » Elle la lui laissa en main. Nissa subit encore une heure le déploiement de luxure sous ses yeux, puis craqua et se retira. Cet après-midi mondain lui avait tiré des sueurs froides, et elle avait du réfréner ses envies de meurtre, se laissant envahir par son bons sens. Sur le chemin du retour, elle se dit qu’elle avait eu raison : elle n’aurait pas réussi à sortir d’Ärjesh vivante. Tirant son dessin de sa poche, elle trouva le pendentif d’une ressemblance parfaite au dessin. Il fallait maintenant trouver la chaine auquel il devait pendre.

Mots: 1609


+2 points de charisme pour Nissa
+1 Aetheri (même si nous avons perdu  (:101:))
Merci pour ce LDM !!
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Mar 25 Oct 2016, 00:07


Il s’était attardé devant la finesse et la délicatesse de l’ouvrage, impressionné par la beauté des joyaux et l’élégance des chaines, jusque dans le plus infime détail des mailles. Il ne s’agissait pas que d’un vulgaire ornement, fusse-t-il le plus précieux de ces Terres, mais d’une véritable toilette aussi exquise qu’inestimable à faire pâlir les Reines. Malgré les âges, l’or était aussi pur et scintillant qu’au premier jour et les bijoux dessinaient la silhouette désirable d’une créature envoûtante. Nimbée sous la lueur éclatante du soleil de Port Dirælla, l’œuvre se révélait encore plus belle et lumineuse ; et Galaad restait là, à la contempler. « Une merveille, n’est-ce pas ? » murmura la voix tendre et claire de la Khæleesi, qui approchait de son fils, une coupe de vin à la main. « Les légendes vantaient la splendeur de la Parure d’Aylidis mais je n’avais rien imaginé d’aussi exceptionnel. » Elle eut un léger sourire. « Je suppose que les Déesses peuvent faire preuve de cupidité et de vanité. » Elle marqua une brève pause avant d’ajouter : « Elle est presque complète. Il ne manque plus que quelques bijoux. » L’Armée avait réalisé un travail remarquable, épaulée par le réseau d’espions. L’Hekamiah s’était montrée redoutable d’efficacité et n’avait pas tardé à retrouver une majeure partie de la Relique Sacrée, les morceaux pris par la force, la ruse ou l’argent. Le Peuple Ondin avait aussi entrepris les recherches avec ardeur, sur les ordres de la nouvelle Dame, elle-même poussée par le Culte de l’Æther des Mers et des Océans. Ils ignoraient à quel point leurs efforts avaient été vain, les fragments dérobés par la charmante Vanille pour sa collection personnelle. « Où sont les pièces manquantes ? » Elle rit. « En chemin, évidemment. Lord Romanova est allé chercher les dernières dont j’ai négocié la cession auprès d’un immonde petit bourgeois. Un individu au moins aussi détestable va bientôt frapper à la porte. Je l’ai invité à des pourparlers. Il détient le diadème et se pavanera avec lui mais il n’a pas dans l’idée de me l’offrir ou de me le vendra gracieusement. » Nul mystère ne planait. Elle l’avait vu. « Dommage pour lui. » répondit simplement Galaad, conscient que ce qu’elle n’aura pas par les charmes, l’éloquence ou le rachat, elle ne se priverait pas de l’arracher par le sang. « Que comptes-tu faire la Parure ? » - « Hum … » Elle effleura du bout des doigts les perles. « Un part de moi brûle de l’anéantir, de la briser et de la faire fondre pour n’en faire que des poignées de porte. Seulement, je ne tiens pas à m’attirer les mauvaises grâces d’Aylidis, plutôt à mettre à mal le Grand Culte de la Cité Engloutie pour faire davantage pencher la balance en faveur du Dieu-Roi. » Elle soupira. « Mon peuple m’a tant déçu. S’accrocher autant à de vieilles idoles … Elles sont si peu visionnaires. » - « Ils sont peu dans ce monde à avoir fait le choix sur des considérations, telles que celles de notre famille. » - « Le monde serait moins insipide, dans le cas contraire. » Elle tourna les talons, désireuse de se préparer à recevoir son invité. « Mère … » la retint-il. Lorsqu’elle posa le regard sur lui, il enchaîna. « Sur les Terres de Nementa Corum comme dans les sommets de l’Edelweiss, dans les tréfonds de la Baie des Trois Dames comme dans la Jungle étouffante de Tælora, j’ai entendu parler d’une femme, décrite comme une vision de déesse dans un éclat de lumière. Une créature parfaite, aux cheveux incandescents et aux yeux pâles. L’une de ses Dames à qui l’on ne peut rien refuser et à qui la confiance est naturelle, mais puissante au point de jouer avec la Magie comme un enfant avec des poupées, maniant la vie et la mort comme des pantins. » Elle sourit. « Oui, et ... ? » L'Incarnation de la Pureté. Il ne put s’empêcher de sourire à son tour. « Enchanteresse. » chuchota-t-il lentement.

La mine figée dans un rictus de dédain, il descendit de sa monture pour rejoindre le pas de la porte, sans accorder le moindre regard aux serviteurs qui s’afféraient pour son accueil ou ses affaires. Il y avait néanmoins un coffret de velours noir, qu’il conservait sous son bras comme le plus précieux de ses biens. « Bonsoir, Sir Ivanka. J’espère que vous avez fait bon voyage. Merci d’avoir bien voulu faire le déplacement. » déclama la Princesse Bleue, dans un effort de politesse et de bienséance dont elle n’avait guère l’habitude. Il baisse les yeux sur elle, sans se départir de son mépris. « Vous êtes … ? » Le sourire froid, elle répondit : « Lady Cælys caël Deslyce, Sir. La jeune sœur de la Dame. Puis-je vous accompagner ? » Elle secoua ses boucles céruléennes avant d’arpenter le corridor, conduisant le condamné à mort jusqu’à l’abattoir sans qu’il ne se doute de rien. La pensée ravissait la jeune femme, pour qui les quelques secondes passées en compagnie de l’individu avaient été insupportables. Elle aurait adoré pouvoir le massacrer elle-même mais elle savait qu’elle n’aurait pas cet honneur. Elle envisagea brièvement de s’accorder ce privilège mais se ravisa rapidement. Elle commençait tout juste à s’attirer les bonnes grâces de la Khæleesi, ce n’était pas pour tout gâcher sur un caprice. « Enfin, chère Vanille, quel plaisir de vous voir ! » pépia-t-il tandis que Cælys refermait la porte derrière lui. « Lord. Asseyez-vous, je vous en prie. » - « J’ai été surpris de voir votre invitation. » continua-t-il en installant sur un divan, en face de la méridienne de l’Ange des Abysses. « J’ai cru vous avoir offensé en refusant de vous vendre le Diadème. » - « C’est le cas, mais j’essaie de ne pas vous en tenir rigueur. » Il rit, pensant à une plaisanterie. Elle souriait, tout en servant deux verres d’alcool, en déposant un sur le table, en face de son convive. « Il est le bien le plus prestigieux détenu par les miens. Je ne peux m’en séparer. Toutefois, je peux vous le montrer. » Il glissa le coffret sur le verre du meuble et ouvrit, satisfait. « Une tiare comme on n’en fait plus. » - « Un chef-d’œuvre. » Elle le dévisagea. « Vous êtes agité. Craignez-vous quelque chose ? » - « Je connais votre réputation, Lady. » - « Pourquoi être venu, alors ? » - « Pour la même raison. Je redoute une malveillance de votre part, si d’aventure je ne changeais pas d’avis. » - « Qu’en est-il, finalement ? » - « Je … » Il prit son verre. « Je suis certain que l’on peut trouver un arrangement. » - « Enchantée de voir que vous revenez à la raison. » - « Ai-je réellement le choix ? » - « C’est une question de point de vue. Vous êtes de plus en plus blême, Sir. » - « Vous me rendez mal à l’aise. » - « Peut-être auriez-vous mieux faire de décliner mon invitation. » - « D’accepter votre première offre, voulez-vous dire. » Elle but une gorgée de vin, la malice au fond des yeux. Il voulut l’imiter mais interrompit son geste au dernier moment. « Du poison, n’est-ce pas ? Il y a du poison dans ma boisson. » - « Qui sait ? » Il se releva brusquement. « Gardez-la. Je crois que c’est mieux ainsi. Je ne veux plus vous revoir. Gardez le Diadème. » - « Il y a méprise … » Elle décroisa doucement ses longues jambes blanches, pour les recroiser dans l’autre sens. « Vous m’avez offusqué. Je suis une personne rancunière. » Il allait vers la sortie, le pas titubant. « Le poison n’était pas dans le vin, mais sur le cristal de la coupe. » lui précisa-t-elle tandis qu’il s’effondrait. Elle n’avait jamais eu dans l’idée de le laisser en vie. L’instant d’après, Nikolaï était dans la pièce, à prendre le corps sur son dos, pour le jeter aux Dragons.

« Je suis sûre que tu serais ravissante, là-dedans. » commenta le Professeur en sautant sur le divan, auprès de son épouse qui scrutait la Parure, à présent complète. « N’y compte pas. » articula-t-elle sèchement, provoquant ses éclats de rire. « Je pense la mettre dans le salon blanc de la villa de l’île. » - « Elle fera un joli bibelot. » - « Parfait. » Vanille était plutôt satisfaite. Cælys et Eowyn s’étaient démenées pour retrouver les fragments, Galaad avait été un fin négociateur et même Liaæbella et Mælodya n’avaient pas trop rechigné à la tâche.  Peu à peu, les choses prenaient forme.

1 450 mots - 4 points de charisme pour Lena
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Mer 26 Oct 2016, 07:38


Alanguie dans un fauteuil au moelleux incomparable, la jeune femme affichait pourtant une drôle de moue. Les traits fins de son visage se déformaient en un masque plein d’amertume et de colère qui ne semblait pas décidé à la quitter. Contrariée, elle s’éventait doucement, davantage pour se distraire qu’à cause de la chaleur inexistante. Ce simple geste parvenait à apaiser les sursauts impétueux de son coeur. Qu’une autre prenne la place de leur véritable Reine la révulsait, et elle ne pouvait même imaginer comment une telle imposture avait été possible. Les explications des membres de sa famille à ce propos demeuraient confuses, et peut-être au fond n’en savaient-ils pas plus qu’elle. Ce qui la torturait, en revanche, était que sa précieuse lignée semblait avoir momentanément oublié son allégeance à la Khaleesi et ne rechignait pas à servir la nouvelle Dame des Abysses. Incapable de comprendre les motifs d’un tel revirement, elle se muait dans un silence obstiné. Le battant de bois de sa chambre pivota sans crier gare, laissant apparaître sa mère qui paraissait d’humeur exécrable. L’air impassible, elle s’approcha de sa fille et saisit son menton entre ses doigts. « Tu n’es qu’une idiote, Lava. Personne dans cette famille n’a le droit de refuser les ordres que je donne. Peut-être es-tu ma fille, mais je n’hésiterais pas à une seconde à faire de ta cousine mon héritière si tu continues tes enfantillages. » La lueur de rage qui se lisait dans son regard la fit frissonner.  Mauvais présage. En réponse à son insolent refus de partir en mission aux côtés de sa tante, la blonde reçut une gifle foudroyante. La douleur se propagea à la surface de sa joue alors qu’une marque rouge s’y imprimait. Certains jours, la sauvagerie de son peuple lui éclatait en pleine figure, et qu’elle vienne de sa propre mère rendait la souffrance plus grande encore. « Rappelle-toi. La sincérité n’est rien. Ce qui compte, c’est de sauver les apparences, et peu importe la manière. » Sans lui adresser d’autres mots, elle se releva et s’éloigna d’un pas décidé, n’ayant pas plus de temps à perdre avec l’insolente. D’autres affaires attendaient.

Déambuler à travers les couloirs de la maison sans trouver ce qu’elle cherchait agaçait la Sirène. Tomber sur les Ancêtres ne l’amusaient pas particulièrement, et elle fuyait les vieillards autant que possible. Par conséquent, elle refusait de se rendre au deuxième étage, là où se pavanait probablement l’objet de sa convoitise, à supposer que l’on puisse parler de convoitise pour une pareille recherche. L’impatience l’effleura alors qu’elle commençait à grimper les escaliers blancs. Soudain, une main se posa sur son épaule. La jeune femme sursauta, manquant tomber à la renverse. Un rire cristallin lui répondit. « Toujours aussi maladroite, cousine. Tu me cherchais, peut-être ? » Demander un service à son agaçante cousine ne l’enchantait pas le moins du monde. Seulement, elle savait que sans la présence de Leana à ses côtés et ses conseils avisés, elle n’aurait aucune chance d’obtenir ce qu’elle voulait. Après une longue réflexion, la blonde avait décidé de faire quelque chose pour ranimer l’affection que sa mère lui portait. La décevoir lui était insupportable, même si cela arrivait régulièrement. Il fallait qu’elle progresse, et malgré toute la sagesse que contenaient ses livres adorés, elle ne savait rien du monde sinon des théories dont elle ne saisissait pas souvent le sens. En l'occurrence, la rumeur sur les fragments de la parure d'Ayldis représentait une occasion en or de montrer ses talents. Son coeur chantait à l'idée d'accomplir quelque chose pour la Divinité. « Cela fait longtemps que je n’ai rien fait pour notre famille. Il est temps que je me reprenne en main, et j’ai trouvé l’occasion parfaite de prouver à Mère que je suis digne de notre clan. » La Sirène qui lui faisait face battit des cils comme si elle ne croyait pas aux paroles de sa chère cousine. Partagée entre des émotions contradictoires, elle lança un sifflement admiratif. Par moments, l’héritière en elle paraissait s’éveiller, et l’ambition la poussait à se lancer dans des extravagances fructueuses. Bien sûr, elle n’agissait jamais seule, mais l’apprentissage ne se faisait pas en une journée. Une fois les explications données, la brune laissa un sourire mystérieux flotter sur ses lèvres. « Il semblerait que tu commences à prendre des initiatives sensées. Je ne sais si je dois m’en réjouir ou t’en dissuader. Dans le doute, je vais t’accompagner. » La blonde la gratifia d’un sourire reconnaissant. Sans Leana, elle ne pouvait pas grand-chose, et elle en avait parfaitement conscience.

Mener l’enquête se révéla d’une grande difficulté. La chasse aux reliques n’était jamais une tâche aisée, et les Ondins préféraient garder le silence sur ces précieux objets qu’ils possédaient plutôt que les livrer à de parfaits inconnus. Un peu partout dans la Cité Engloutie, on voyait fleurir de prétendus propriétaires qui ressortaient leurs bijoux de famille dans l’espoir de redorer leur blason et de gagner au passage des sommes considérables. Leana se faisait un plaisir de les démasquer pour leur offrir un charmant séjour en prison, quitte à causer le malheur de ses semblables. Cela l’indifférait. Les deux jeunes femmes possédaient un avantage indéniable sur leurs concurrents. Appartenir à une famille prestigieuse, quand bien même il ne s’agissait pas d’une Précieuse Lignée leur conférait une certaine légitimité dont elles n’hésitaient pas à jouer. Leurs investigations durèrent plusieurs jours, et Leana démentait chaque fausse piste avec une agilité hors pair, laissant sa cousine pleine d’admiration quant à ses multiples talents. Méticuleuses, elles finirent par trouver de sérieux indices. Un vieil Ondin qui exerçait le métier tout à fait honorable de tisserand et dont les pièces connaissaient une renommée relative semblait en possession de l’un des fragments de la fameuse parure d’Aylidis. C’est par la consultation de nombreux registres à propos de son ascendance que Leana avait découvert que l’une de ses ancêtres avait aidé à la reconstruction de l’un des Temples d’Aylidis. Les écrits mentionnaient un trésor enfoui sous les décombres dont personne ne savait ce qu’il était advenu, à l’exception de ceux qui l’avaient découvert. Cela représentait un indice bien maigre, et pourtant, Lava avait insisté pour qu’elles se mettent en quête de leur congénère. Les récits légendaires se transmettaient souvent de bouche à oreille, et au sein d’une famille se gardaient quelquefois de merveilleux secrets que le monde ignorait. Puisqu’il s’agissait d’une intuition de la future héritière, Leana avait accepté sans trop y croire, se fiant à la mention d’un bijou qui s’offrait de génération en génération. Et finalement, elles se tenaient face à la devanture de son échoppe.

La partie la plus délicate de l’affaire fut laissée aux bons soins de Lava. Pour négocier la pièce, elle allait devoir faire preuve d’une grande finesse, ce qui lui était pourtant impossible. Sa cousine le savait et s’en amusait, n’accordant que peu d’importance à cette piste. Le scénario élaboré pouvait tout à fait convaincre le vieil Ondin, mais il fallait pour cela user de stratagèmes que la blonde ne connaissait pas. La persuasion ne faisait pas partie de ses aptitudes. En dehors de lire des manuscrits à longueur de journée, Leana ne voyait d’ailleurs pas vraiment son utilité. D’un air timide, la future héritière leva les yeux vers son interlocuteur. « C’est pourquoi je me permets de venir vous voir aujourd’hui. Ce bijou m’a fasciné, et je n’imagine pas porter autre chose pour mon mariage. Ce sera un merveilleux moyen de m'engager envers mon époux et envers la Déesse. » Celui-ci reposa calmement la tasse remplie de chocolat qu’il portait à ses lèvres. « Non. Je ne donnerais ce bijou à personne, et pour rien au monde. » Leana riait intérieurement de l’échec de sa cousine. Une aussi piètre négociatrice ne serait jamais de taille pour diriger la famille, et ce serait à elle que reviendrait finalement cette charge. « Il suffirait que vous me le prêtiez quelques heures, j’irais… J’irais en faire une copie et je viendrais vous le rendre tout de suite. Je… S’il vous plaît, c’est important pour moi. » L’hésitation flagrante dans sa voix n’inspirait pas la moindre confiance. C’était une tentative vaine aux allures pathétiques qui réjouissait le coeur de sa cousine. « N’avez-vous rien écouté ? C’est la seule chose qu’il me reste de ma femme, et aucune inconnue ne l’aura. » Leana se releva et croisa les bras autour de sa poitrine avec assurance avant de se pencher vers le marchand. « Comprenez-nous bien, Monsieur. Nous avons seulement besoin de votre propriété pour quelques instants, après quoi il vous sera restitué en parfait état. » Tournant la tête pour observer les environs, elle eut un sourire mystérieux. « Je dois dire que votre magasin est tout à fait charmant Ce serait dommage que des pressions extérieures vous obligent à claquer la porte, alors qu’il suffirait d’un prêt pour que vos affaires soient plus florissantes que jamais. » La brune jubila en voyant les signes de capitulation sur le visage de leur congénère. Un profond soupir s’échappa de ses lèvres. « Ramenez-le vite. » D’un geste maladroit, il tendit le pendentif à la blonde. Celle-ci le remercia chaleureusement avant de quitter son échoppe à toute vitesse. Une fois de retour à la maison familiale, elle se précipita vers le bureau dont elle ouvrit la porte en toute hâte. Interrompant sa mère en pleine discussion, elle déposa son précieux entre ses doigts. « J’ai profité de mon temps libre pour faire quelques recherches. Voilà quelque chose qui devrait t'intéresser. » Sans rien ajouter, elle tourna les talons pour filer vers sa chambre et se laissa tomber sur son lit. Songeuse, ses bras se refermèrent autour d’un oreiller. Lava avait retenu la leçon. La sincérité ne comptait pas.

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[LDR Sirène] La Parure de la Déesse des Mers

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