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 Folies et souvenirs [PV Caliel ]

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Mar 17 Mai 2016, 20:39

Le Palais de Dasha, un si étrange lieu qui ne cessait à chaque visite de le fasciner un peu plus, comme une pierre précieuse qui montre de nouvelles faces à chaque rayon de lumière. Les jardins y étaient si beaux et riches que le chaman ne pouvait que s'émerveiller devant chaque plante, chaque arbre ou fleur qu'il voyait et dont il ne connaissait rien encore. Il y restait des heures entières qui passaient comme de simples minutes, pour fouiner dans tous les carrés d'herbe sans jamais épuiser sa soif de connaissance. A chaque fois, il remplissait sa tête et son herbier pour être certain de ne rien rater de ce formidable trésor. D'ailleurs, il en était déjà à son troisième herbier, chiffre pourtant encore bien petit comparé aux dix-huit cahiers et à la bibliothèque de sa mentor Isabelle... A cette idée, une moue passagère apparut sur son visage. Avec un peu de patience, il aura tôt fait de la rattraper et puis de la dépasser et de devenir un grand herboriste !

Alors que le chaman parcourait les couloirs pour rejoindre l'aile réservée aux Voyageurs, il croisa la route de la prêtresse des lieux, Varesh. Devaraj avait déjà croisé cette dernière plusieurs fois aux détours d'un hall ou d'une fontaine, mais ils ne s'étaient jamais parlé, pour la simple raison qu'ils n'avaient rien à se dire. Mais cela ne sembla pas être le cas aujourd'hui... Grimaçant, le chaman tenta en vain de s'échapper de cette tentative de discussion. En ces lieux remplis de réfugiés en tout genre, il redoutait les langues bavardes et ignorantes. Bien sûr les autres voyageurs avaient souvent des choses intéressantes à raconter, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir un apriori à propos de tout ce qui n'était pas chamanique. Inconsciemment puis consciemment, il avait fait la différence entre ceux à qui il pouvait vraiment tout dire et ceux à qui il fallait cacher des choses, ceux qu'il pouvait considérer comme des frères et ceux qui ne faisaient pas partis du même monde que lui. Quand son propre fils adoptif l'avait abandonné en se justifiant avec cette différence de race, il avait enfin comprit que les autres, ceux qui ne pouvaient pas voir la Mort, n'étaient pas dans le même camp que lui. Par conséquent, ces personnes devaient être traitées de façon spéciale, pas comme ses frères et sœurs chamans. Cette façon spéciale en question, impliquait méfiance, incompréhension et braquage prématuré et seules quelques rares exceptions qu'il connaissait depuis des années y échappaient.

Perdu dans ses ruminations, Devaraj écouta d'une oreille ce qu'on lui disait et manqua de s'étouffer sur place. "Avez-vous déjà parlé à un mort ?" Il s'arrêta pour la dévisager de la tête aux pieds avec un mépris sous-jacent absolument explicite. Qui était-elle pour se permettre de parler d'une chose dont elle ignorait tout et surtout, quelle idée de poser cette question à un chaman ! Abasourdi, il hésita quelques instants à partir sans même lui répondre, à la laisser là avec ses questions débiles alors qu'il n'avait jamais demandé à ce qu'on vienne lui parler. Pourtant, ses pieds ne bougèrent pas. Même si ce que cette femme disait lui semblait absurde, son éternelle curiosité lui interdisait de ne pas chercher plus loin, le poussait à vouloir savoir d'où elle pouvait bien tenir ses propos, car il n'y a jamais de fumée sans feu. Tout était si mystérieux ici qu'après quelques réflexions Devaraj se dit qu'après tout, il pourrait découvrir des choses ici dont il ne soupçonnait pas l'existence. "Je le fais tous les jours." finit-il par grommeler en guise de réponse, d'un ton vide de sympathie mais intéressé. Sur ces mots, il suivit l'inconnue dans le dédale du Palais.

Le chaman cilla encore une fois quand on lui expliqua que l'endroit dont il était question s’appelait l'Au-Delà. Devait-il se fâcher tout rouge pour cette grossière erreur ? L'au-Delà ! Un secret dont même les plus hauts gradés ne voulaient pas parler et auquel seuls les plus puissant avait accès ! Sans Khaal lui même n'en connaîtrait même pas l'existence... Préférant finalement continuer de chercher à savoir d'où venait cette mascarade, il resta silencieux.



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Lun 08 Aoû 2016, 15:32


Cela faisait plusieurs et longues secondes qu’il la contemplait, sans piper un mot ni même hausser un sourcil. Elle se débattait pour échapper à son emprise mais elle ne pouvait rien y faire : il était plus fort qu’elle. Seulement, elle n’était pas prête à accepter ce destin qui lui était réservé si elle ne faisait pas preuve d’assez de courage ou de détermination. Elle désirait vivre. Le manque d’air commençait à lui embrumer l’esprit et ses poumons se remplissaient d’eau. S’il ne la lâchait pas, elle allait mourir, noyée. « Caliel … ? » murmura tout bas Aerith en s’approchant d’un pas. Elle était indécise. Si elle avait esquissé un geste et voulu poser sa main sur son épaule, elle s’était retenue au dernier moment. Il tourna très légèrement la tête, le temps de lui accorder un léger regard. Dans un soupir, il finit par desserrer ses doigts et reculer d’un pas. Hatsumomo se dégagea brutalement du bassin et prit de grandes inspirations, en toussant et recrachant cette eau qu’elle avait avalé. Vacillante et nauséeuse, elle tomba à genoux, ses mains passant sans cesse sur son visage et dans ses cheveux gris qu’elle écartait de ses traits. « Je suppose que tu n’as plus aussi chaud et plus vraiment soif. » articula le Génie en tournant les talons. La Mord’th releva la tête, le gratifiait d’un regard mauvais. « Ça va » lâcha-t-elle dans un souffle. Elle s’était plaint du voyage. Il en avait eu assez de l’entendre et lui avait fait payer. « Je vous laisse deux petites minutes de repos. » prévint-il en scrutant l’horizon. « Caliel … » La Sirène se glissa près de lui. « Nous devrions rentrer. Que cherches-tu au beau milieu du Désert ? Tu peux nous ramener d’un clin d’œil. » Il eut un léger sourire et tendit légèrement les bras en haussant les épaules. « Pourquoi ferais-je ça pour vous ? » Il s’éloigna. Il ne pouvait. Il ne le voulait pas. « Deux minutes. » répéta-t-il. « Où vas-tu ? » - « Faire un tour. » Il ne craignait ni la chaleur ni la soir. Il abandonna les deux jeunes filles dans la petite oasis, sans se retourner. Elles avaient un coin d’ombre sous les arbres, un petit lac et un abreuvoir pour le bétail que Caliel avait pris soin de remplir d’eau clair pour y enfoncer la tête d’Hatsumomo. Elles n’avaient pas à se lamenter. Il aurait très bien pu décider de les laisser sous un soleil de plomb, entre deux dunes de sable chaud, au milieu de rien. Il se trouvait assez juste et miséricordieux.

En deux temps trois mouvements, Caliel fut égaré dans les Vergers du Palais de Dasha, à marcher entre les fleurs et les lianes. Il savait que les filles auraient adoré cet endroit mais il ne comptait pas aller les chercher. Elles avaient été agaçantes et il regrettait de n’avoir pu faire subir le même sort à Aerith, qui ne craignait pas la noyade pour être une fille des eaux. Il trouverait un moyen de lui faire apprendre la leçon, plus tard. Il était patient. L’âme rêveuse, le Djinn se mit à errer à travers le domaine, visitant les jardins et les extérieurs avant de s’enfoncer dans les dédales du Palais. Il ne se souciait pas des autorisations et de la bienséance. Il était juste curieux et faisait ce qu’il lui plaisait. Il ne se préoccupait pas des autres, bien qu’on lui accorde parfois des regards lourds de sens. Il n’y eu qu’une seule femme pour lui adresser la parole. Elle avait fait un geste à son accompagnateur pour l’inciter à s’arrêter avant de faire un pas. « Vous, mon jeune ami : avez-vous déjà parlé à un mort ? » s’enquit-elle dans un sourire. Caliel l’observa une seconde. « Vous êtes laide. » Ce fut sa seule réponse. « Vous aussi. » Elle ne se quittait pas son sourire. « Merci. » La conversation paraissait nébuleuse aux gens sensés. Quoiqu’il en soit, Caliel lui emboita le pas, sans saluer le Chaman qui se tenait juste derrière elle. Il n’avait rien de mieux à faire et une pointe d’intérêt brillait dans un coin de sa tête. Peut-être que l’expédition allait durer plus que « deux minutes » mais à vrai dire, Caliel se moquait bien du temps que les filles allaient passer à l’attendre. Elles l’attendraient, et c’est tout. Elles n’avaient pas d’autres choix. Elles savaient qu’elles ne devaient pas le contrarier davantage. Caliel était un homme compliqué.

Il passa sa main dans ses cheveux bleus, tout en glissant ses iris clairs sur la silhouette du Chaman. Il n'eut qu'un murmure inaudible avant de détourner le regard.

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Jeu 01 Sep 2016, 14:15



Le chaman se retourna lentement pour dévisager l'inconnu qui venait de les revoir. Son visage ne lui disait rien et l'homme murmura un mot que le chaman n'arriva pas à saisir. Il haussa les épaules dans un geste plein d'indifférence. Peu importe. Ce qui avait de l'importance, c'était d'essayer d'expliquer à cette femme que ce qu'elle racontait était forcément faux. Seulement, le Chaman ne se risqua pas à parler. Il avait l'impression que la prêtresse était déjà au courant et que s'insurger devant elle ne mènerait à rien. C'était plus intéressant de constater quelle forme prenait la supercherie avant tout. Ils allaient dans tous les cas très vite être fixés puisque la jeune femme s'arrêta soudainement devant une porte joliment décorée qu'elle ouvrit d'un geste sec avant de littéralement les pousser à l'intérieur avec ses mains. La porte se referma dans un bruit sourd qui résonna longuement contre les murs. D'ailleurs la seule entrée -et probablement sortie- disparut aussitôt dans la brume qui envahissait la pièce.

Ils se retrouvèrent donc seuls dans une atmosphère blanche et pure qu'aucun bruit ne venait déranger. Pendant un long moment, ils ne purent rien distinguer d'autre que ce néant blanc dans lequel il venait d'être plongés. Devaraj finit par se racler la gorge, se préparant finalement à être déçu de l'expérience. Mais alors qu'il s'apprêtait à faire demi-tour, des couleurs et des formes semblèrent apparaître puis se mouvoir dans la brume. Cette dernière disparut pour laisser place à un décor particulier, celui d'une petite place de village aux bâtiments délabrées et fantomatiques. Il y avait un marché dont les produits étaient pourris ou bien à provenance douteuse et dégageait une forte odeur de cadavre. Le chaman fixa les têtes coupées étalées pour la vente d'un œil amusé, puis très dubitatif. L'Au-Delà n'était pas un endroit aussi morbide, ni restreint dans l'espace. Alors qu'il s'approcha d'un étalage pour toucha du bout des doigts ce qu'il apparenta à une main coupée, une horde de vendeurs et de clients surgirent devant eux et la scène prit enfin vie. Le plus étrange était que Devaraj connaissait de vue au moins la moitié des personnes présentes, pour la simple et bonne raison que c'étaient les visages de ceux qu'il avait tué pour diverses raisons au courant des derniers mois. Comprenant qu'on jouait avec leur mémoire, il supposa que l'autre moitié des personnes devait appartenir aux souvenirs du jeune homme à ces côtés.

Troublé, le Chaman fronça les sourcils et soupira vivement. "C'est la main que vous m'avez coupée, tenez, tenez, prenez-là !" souffla alors le marchand devant lui avec un sourire mauvais. Devaraj haussa un sourcil. En harmonie complète, tous les fantômes qui le concernait se tournèrent vers lui et se mirent à lui parler dans une cacophonie effrayante. "Ma tête ! Mes yeux !" criait-l'un pendant que l'autre déplorait l'absence de sa fille dans des supplications criardes. "Doit-on aussi prendre votre main, votre tête, vos yeux ? C'est le prix à payer pour chacun d'entre nous..." souffla le premier vendeur. Habillé en cuir noir orné d'or, les cheveux attachés en arrière, l'homme semblait être au dessus des autres et dégageait un charisme écrasant. Une lueur d'intelligence malsaine brillait dans ses yeux alors qu'il dévisageait ses deux victimes. "Merci c'est gentil mais ça ira bien sans moi..." prononça le chaman en écartant vivement les âmes déplorées avec ses mains. "Ce n'était pas forcement une question." Soudainement, le chaman comprit que quelque chose clochait chez cet homme. Il n'était pas simplement le fruit d'une illusion. IL était l'illusion. "Assez !" Dans un cri, Devaraj voulu s'emparer de lui et renversa la totalité de l'étalage pour attraper l'épaule de cet étrange marchand. Mais tout disparut brutalement dans un bruit chaotique. Il y eut un rire. "Oh non ! Je viens juste de commencer !"   Puis, à nouveau, la brume.

Elle était noire, cette fois-ci. Épaisse et froide. "Voilà autre chose..." murmura Devaraj en se tournant vers son camarade improvisé. Il se força à produire un sourire douteux. "Est-ce-que ça vous intéresse, une pièce de théâtre improvisée ?" Et potentiellement mortelle. Car c'était ce que le responsable et le maître des lieux s'apprêtait sans doute à faire.


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PS : C'est la faute à Mitsu, elle m'a donné des idées bizarres avec ses lépreux.
Je te laisse imaginer la prochaine illusion. nastae
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