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 Troubler la paix [Dante]

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Mar 05 Juil 2016, 21:09


Le jour tombait lentement, colorant un ciel sans nuage de teintes rouges et dorées. Allongée au beau milieu d’un champ de fleurs parfumées, la jeune femme contemplait les couleurs du crépuscule. Du bout des doigts, elle attrapait doucement les tiges de quelques hellébores blanches, qu’elle glissait aussitôt dans les deux tresses qui dégageaient son visage. Dans un soupir, elle s’empara de sa gourde, enfouie dans l’une des poches de son sac. Elle n’avait presque plus d’eau. Cela ne l’inquiétait pas vraiment et elle but deux ou trois gorgées. Les Terres d’Emeraude étaient riche en points d’eau. Khénora n’était pas sereine pour autant, appréhendant davantage la nuit et la suite de son voyage que les premiers jours de sa nouvelle existence. La constatation était cinglante : l’Orine n’était pas prête. Une native de Maëlith l’avait-elle jamais été ? Khénora en doutait. Protégées et préservées de tout, les filles de la Capitale des Arts et des Beautés étaient loin d’être préparées à la solitude, à la faim et aux rencontres, quelles qu’elles soient. Où allait-elle pouvoir aller ? Khénora se souvenait des grandes cartes, des livres et des jolis discours des Muses. Seulement, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle devait faire, de façon concrète. Devait-elle suivre le nord et tenter de rejoindre Avalon ? Se diriger vers l’ouest et s’arrêter chez les Magiciens ? Descendre dans le sud et visiter Bouton d’Or ? Elle n’était certaine que d’une chose : elle éviterait de se rendre sur les terres des Alfars car elle n’avait nullement l’intention de marcher sur des territoires aussi hostiles. Khénora souffla à nouveau et se laissa tomber sur le dos, dans les herbes folles. Ses grands yeux clairs se perdaient dans la splendeur et l’infinie de la voûte, des premières étoiles qui scintillaient, timidement. Le spectacle la rendait songeuse et elle pensait à sa mère. Elle devait être morte, à l’heure qu’il était, et avoir rejoint les milliers de campanules bleues. Etait-elle un monstre ? Elle ne parvenait pas à être peinée à cette idée. Elle était même plutôt soulagée. Elle ne verrait plus la cruelle Hélisa et son regard glacé. Elle ne la regretterait pas. La mine légèrement pincée, l’Orine tendit le bras pour prendre quelques baies, contenues dans un linge. Elle devait prendre une décision. Elle n’avait pas d’autres choix. Elle ne pouvait pas rester plus que de raison sur les Terres d’Emeraude. Elle n’avait même pas quitté les frontières des Orines.

Un frisson lui parcourut la peau. Khénora se redresse quelque peu, anxieuse. Les Orines aimaient conter des mythes et des légendes afin de passer le temps, surtout le soir, autour d’une tasse de thé. La jeune femme avait la tête remplie de mille et une histoires ; toute n’était pas apaisante et rassurante. Depuis quelques temps, une rumeur circulait à Maëlith, celle d’un enfant taché de sang qui terroriserait la région. Luarelle, l’une de ses rares amies, avait même affirmé qu’il avait causé plusieurs morts. « Idiote. Idiote, idiote, idiote. » se répétait Khénora. Elle essayait de faire preuve de raison et de logique mais ne parvenait pas à calmer son imagination débordante, qui la poussait à imaginer les scénarios les plus rocambolesques et les plus terrifiants. Doucement, elle se frotta les bras. Il faisait toujours beau et bon, dans la région. Pourtant, elle avait l’impression d’avoir froid, dans sa petite robe rose. La lumière venait à manquer et son esprit fabulait de plus en plus. Au loin, la silhouette lourde et massive de l’un des Grands Protecteurs se détachait de l’horizon ambrée. Khénora se sentit vaciller. Ils ne se montraient que lorsque cela était nécessaire. Quelque chose n’allait pas. Dans un bond maladroit et précipité, l’Orine se releva et saisit l’anse de son sac. Sans chercher à réfléchir, elle se mit à courir, à détaler sans non plus se retourner. Elle se faisait l’effet d’être une stupide fillette, impressionnable et naïve. Qu’importe, finalement. Il n’y avait personne pour la juger et sa fuite avait quelque chose d’à la fois sécurisant et tranquillisant. Sa course était néanmoins gauche et elle ne tarda pas à s’emmêler les pieds. Dans un hoquet de surprise, elle chuta et dévala une petite butte sur le flan, pour être arrêtée dans sa chute par le tronc d’un grand saule pleureur. Grimaçante, elle passa plusieurs fois les mains dans ses longs cheveux blonds, avant de comprendre qu’elle était juste à côté d’un point d’eau. Elle tituba jusqu’au rivage, pour remplir sa gourde.

Cette fois-ci, c’était bel et bien la nuit. Seules les pâles rayons de la lune et la douce lueur des étoiles illuminaient un tant soit peu la lande.

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Mar 05 Juil 2016, 22:49




« Tu disais ? » lança Dante, alors que son poing s'écrasait lourdement sur la mâchoire désormais disloquée d'un homme peu recommandable. La bouche ensanglantée, quelques dents sur le sol, l'homme peinait à aligner un mot devant l'autre. « C'est bien ce que je pensais. » lança-t-il simplement, d'un visage sombre et indifférent.

L'homme détala, ne demandant pas ses restes. Comment en était-il arrivé là d'ailleurs, à frapper le bougre ? Il fallait remonter à de nombreuses minutes, avant l'arrivée de Dante dans cette posture plus habituelle qu'il ne le souhaiterait. Il fallait dire qu'il n'était pas un membre du clan brujah pour rien, lui et sa manie de ne jamais fuir un combat et parfois même, d'en imposer à d'autres qui ne voulaient pas tous en faire partie. Les poings volants et le sabre souvent assez aiguisé pour trancher ce qui se trouvait sur son passage, le vampire n'avait jamais eu autant d'altercations que depuis les tensions survenues par les différentes guerres récentes.

Alors comment avait-il fini par cogner cet homme qui n'avait pourtant pas mauvaise mine ? Cela était probablement dû au fait qu'arrivant dans le village, il fut insulté de monstre et que ce fut cet homme le premier à lancer la pierre. Il fut insulté de monstre. Mais cela ne l'étonna pas, ce qui le gêna plus, en plus des quelques pierres qu'on lui lançait - en dehors de devoir les esquiver. C'était qu'on lui crie qu'il n'était qu'un lâche qui pouvait bien embrasser ses pieds pour tout les problèmes qu'il avait causé. D'ailleurs, qu'avait-il causé ? Il était accusé visiblement de quelque chose qui n'était pas de son fait. Et puis, il venait juste d'arriver, quel était cette folie ? Ce fut à ce moment précis qu'il vit une femme âgée s'approcher de lui, le poing prêt à frapper, même une pauvre vieille, Dante se prépara à des propos désobligeants.

« Je ne suis pas venu pour t'insulter, Sparrow. » lança la mégère. La seule réaction de la part de l'intéressé était son sourcil arqué. « Inutile de te demander comment je connais ton nom, tu perdrais un temps inutile à tenter de saisir mon garçon. Pardonne-les, ils sont paniqués depuis les derniers événements... » expliqua-t-elle, dans une voix saccadée et un peu haletante par moment.

« Nous traversons des temps troubles, mon garçon, mais peut-être pourrais-tu aider à calmer nos bons citoyens ? » demanda la doyenne. « Pourquoi je devrais me soucier d'ingrats et de ceux qui m'offensent ? » demanda le vampire, à forte raison.
«  Je comprends tes réticences, mais peut-être qui si tu voyais cela comme un service à une vieille dame mourante, cela te motiverait-il ? Hmm, non je pense que tu me dirais "pourquoi me soucier de la vie d'une vieille mégère ?" pas vrai ? Et tu aurais raison... non je pense que tu recherches autre chose... une récompense pour tes efforts... Dans ce cas, peut-être que tu devrais réussir pour t'en sortir grandi. » expliqua-t-elle sous quelques rires étouffés.

Elle toussa enfin, avant de simplement reprendre. « Mais je sais que tu le feras, oui, tu vas accepter, enfant-monstre. Accepte, si ce n'est pour sauver ton honneur. » fit-elle.
« Mon honneur ? » demanda le vampire. « Je ne suis pas sûr de te suivre, mais je suppose que tu ne me donneras aucune réponse satisfaisante... tu parles du monstre du coin ? Enfin, l'enfant ? » demanda-t-il simplement.
« Oh oui, vous avez plus de points communs que tu ne le saurais, entre enfants-monstres, mais je suppose que tu l'ignores... qu'importe... Si tu élimines cette épine du pied, tu trouveras probablement la réponse à une des questions que tu te poses. » répondit simplement la femme.

Dante lança un regard circonspect à cette dame âgée. Il y avait quelque chose de mystique à son sujet et probablement qu'elle était assez puissante, pour le connaitre sans que lui ne sut quoi que se soit à son sujet. C'était probablement ce qui décida le vampire à accepter sa requête. D'un simple regard, elle échangea un sourire, elle avait compris qu'il avait déjà fait son choix. Retournant dans ses quartiers, la femme disparut alors de la vision de ce dernier. Il n'avait plus qu'à espérer trouver les manifestations de cet individu "enfant" qui causait tant de frayeurs aux villageois du coin. Une sensation étrange emplit alors le corps du Taiji, quelque chose qui lui intimait qu'il devait rester sur ses gardes. D'ailleurs, ce fut à peu près à ce moment qu'il vit une silhouette plus bas, près d'une étendue d'eau, chétive ou plus ou moins basse. Malgré la nyctalopie du vampire, il eut du mal à déterminer celle-ci d'aussi loin, il n'eut aucun autre choix que s'approcher.

Une main sur le fourreau de son arme, l'autre prête à agripper le manche de son arme au moindre signe de danger, il restait sur le qui-vive. Incapable de n'être pas méfiant à toute éventualité qu'il avait peut-être déjà à faire à cette créature ou cette chose, qui hantait les lieux. Quel ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit une silhouette féminine se dessiner au plus il approchait, plus elle sembla certaine. Un visage finement ciselé, des cheveux longs et blonds, un air plus perdu qu'autre chose... ce n'était visiblement pas l'objet de sa chasse. Trônant non loin d'elle, debout, il l'accusait presque du regard, avant de finalement lancer de sa voix habituelle. « Que fais-tu là ? » comme s'il la connaissait.





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Mer 20 Juil 2016, 23:57


L’impression était étrange. Eprise d’un malaise sur lequel elle ne parvenait pas à mettre de mot, Khénora s’essayait à la raison sans réussir à calmer les lubies de son imagination, qui s’emportait sous l’effet de son inquiétude. Un léger frisson lui parcourut lentement la peau. Frémissante, elle se frotta les bras. Elle n’arrêtait pas de se répéter dans un coin de sa tête qu’elle ne risquait rien, qu’elle était encore sur les Terres de Dame Araé. Pour autant, elle ne parvenait pas à se faire une raison et frôlait la paranoïa, à se méfier du bruissement des feuilles comme du gazouillis d’un oiseau. Tout en se maudissant pour cette preuve de faiblesse, elle tira doucement les deux pics à cheveux qui nouaient vaguement ses cheveux, pour serrer les armes de fortune entre ses petits doigts. Elle était incapable de s’en servir, malgré qu’ils aient été étudié pour couper, trancher et percer mais elle était rassurée par leur présence, entre ses mains blanches. De toute manière, elle s’était vite rendu compte qu’elle n’aurait pas pu manier autre chose que des petites lames. Une femme telle qu’elle n’avait pas la force de soulever une épée, ni la dextérité nécessaire au maniement d’un fouet. Deux pics à cheveux et une boite pleine de longues aiguilles dont elle se servait pour la couture. C’était tout ce qu’elle possédait pour se protéger. L’Orine contemplait le ciel étoilé et récitait le nom de chacun des astres, comme pour s’occuper l’esprit, comme pour ne pas entendre les bruits qui la faisaient vaciller et sursauter. Souvent, elle secouait sa chevelure blonde, persuadée qu’elle était cachée derrière les boucles de sa crinière alors qu’elle se prélassait près d’un lac, à découvert. C’était la nuit. Ça changeait tout. Khénora n’était finalement qu’une douce et tendre enfant, rêveuse et un peu délurée, légèrement froussarde et trop sensible. Elle ne fit qu’un bond lorsqu’elle entendit une voix qui s’adressait à elle. Dans un mouvement brusque, elle se retourna pour faire face à son interlocuteur, devant qui elle brandissait ses deux pics à cheveux, qu’elle tenait à deux mains d’un air qui se voulait déterminé mais qui en réalité, ne ressemblait pas à grand-chose. « Qu’est-ce que vous … » bredouilla-t-elle, déconcertée. Sa question était à peine compréhensible tant elle balbutiait. De ses grands yeux pâles et prudents, elle se mit à le dévisager. C’était un jeune homme aux cheveux gris. Il n’avait pas vraiment une allure aimable, avec sa main sur le fourreau de son épée. Elle ignora sa question. En vérité, elle ne l’avait pas entendu, paniquée à la simple idée qu’un étranger se trouvait derrière elle. Après avoir difficilement dégluti, elle murmura : « Si vous me menacez, il viendra. Faites-moi du mal et il vous tuera. » Elle avait une toute petite voix, chantante et fluette. Cependant, le risque qu’elle évoquait était réel. Les Grands Protecteurs n’avaient aucun scrupule à marcher contre les ennemis de Maëlith et étaient prompts à se servir des mécréants comme d’une balle qu’ils forçaient à la coopération. L’un de ses Titans marchait d’un pas lent, à quelques lieues de là.

Cette première rencontre avec le monde extérieur n’était pas vraiment une réussite. A force d’entendre des récits sur cette expérience incontournable dans la vie d’une Orine – expérience souvent ratée lamentablement d’ailleurs – Khénora avait tenté d’imaginer à quoi ressemblerait la sienne. Ce n’était pas tellement éloigné de ce qu’elle avait fabulé. Durant un très court instant, Khénora hésita. Cet homme représentait-il réellement un danger pour elle ? Il dégageait une aura qui lui déplaisait et l’incitait à croire à la positive. Peut-être ferait-elle mieux de laisser l’Autre, s’emparer d’elle ? Le phénomène était involontaire, la plupart du temps. La jeune femme avait remarqué néanmoins que dans les situations de doute et de lâcher prise, si elle baissait les bras, l’Autre pouvait prendre le dessus. L’Autre était plus forte, plus courageuse. L’Autre aurait su quoi faire. Cependant, Khénora chassa cette idée. L’Autre était mauvaise. Peu à peu, l’Orine s’apaisait. « Euh … » marmonna-t-elle, embarrassée, en reculant d’un pas. Elle n’avait toujours pas trouvé la bonne façon de réagir face à cet homme, plutôt hostile et impoli. Elle n’avait guère l’habitude d’être en compagnie d’individu comme lui. « C’est joli, les Terres d’Emeraude. » finit-elle par articuler, sans pour autant changer de posture. « Non ? » Ce n’était pas la conversation la plus sensé ni la plus logique mais elle avait le mérite d’être incongrue. Khénora ne savait simplement pas quoi dire ou quoi faire.

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Mer 03 Aoû 2016, 12:28




Ses cheveux d'ébène au vent, le vampire aux yeux rubis fixait la jeune fille devant lui d'un air aussi impassible qu'indifférent. Il fallait dire que les expressions faciales amicales n'était absolument pas le fort de Dante. Ce n'était pas faute d'essayer - bon il était vrai qu'il n'essayait même pas de paraître sympathique. L'homme n'avait que peu de choses à démontrer pour avoir l'air de quelqu'un d'amical, même si son but dans la vie n'était absolument pas de se faire des amis, non loin de là, il n'était pas connu pour une telle chose d'ailleurs. Fraterniser, parler de la pluie et du beau temps, faire connaissance, draguer et profiter d'étreintes tendres, n'était vraiment pas dans ses habitudes. Le brujah était un combattant, aimant les combats, l'action, les entraînements, quelques paroles pour s'améliorer, mais prenait que peu de temps pour discuter du reste. Bon, il n'était pas totalement impossible qu'il fasse un temps la causette, mais n'attendez pas qu'il tienne votre jambe des heures, ce n'était absolument son fort. Mais cela, il le savait depuis bien longtemps et ce n'était plus une nouveauté.

Alors qu'il se tenait devant la blonde, la main au fourreau, prêt à dégainer au moindre signe de danger, il sut rapidement estimer la situation lorsqu'elle fit un geste de recul et tenta de le menacer de manière plus ou moins crédible. Bien sûr que Dante savait déjà qu'il était peu rusé d'agir au meurtre ici et même s'il l'avait voulu, il aurait pu la tuer avant que son assaillant n'arrive lui poser problème. Mais ce n'était pas pour ça qu'il était là: s'il avait voulu la tuer il n'aurait pas parlé, il aurait agi, sans un mot, avec sa rapidité d'action et son agilité, il était peu probable qu'elle n'aurait pu agir avant de voir sa tête rouler sur le sol, comme nombre de ses adversaires auparavant. Non, en vérité, il avait simplement eu la curiosité de venir lui adresser la parole et il était accueilli comme un vulgaire brigand. Mais peut-être ce n'était que là la preuve d'une méconnaissance du monde extérieur de cette jeune femme ? Dans ce cas, il ne devait peut-être pas penser si mal d'elle. Il se détendit un peu, relâchant de sa main gauche la fourreau de sa Makoto. Il disposait d'assez d'armes sur lui pour éliminer un groupe armé entier. Avec ses six lames visibles et les trois autres plus camouflées, il était difficile de ne pas remarquer le futur maître d'armes.

Il jeta un œil au ciel, fermant son œil droit, comme si quelque chose le gênait. Il dégagea alors de sa manche un morceau de tissu noir, qu'il attacha comme un bandeau, sur l’œil qu'il fermait déjà. C'était là son nouvel entraînement pour un certain temps. S'il voulait devenir meilleur, il lui fallait s'entraîner à aiguiser ses sens au paroxysme de leurs possibilités. Il savait qu'un danger le guetterait prochainement avec cette histoire d'enfant. « La nuit, les rends plus agréable à regarder. » répondit-il finalement avant de reporter son regard rubis sur la jeune femme, un regard diminué de moitié suite à sa décision de parfaire son entraînement ici. Le vampire se concentra un instant, détaillant clairement son interlocutrice. Elle n'avait rien de bien menaçant et semblait plus apeurée, elle aurait pu sembler être un chiot inquiet à la rencontre d'un puissant loup.

Il se pencha un peu vers elle et posa sa main sur sa tête, ébouriffant un peu ses cheveux, comme pour la rassurer et lui changer les idées. Qu'elle le prenne mal, ou soit encore plus gênée, elle se changerait au moins les idées sur la croyance d'une présence hostile. Il n'était pas le meilleur homme sur terre, il était sûr, mais il n'était pas un homme déloyal qui frappait dans le dos d'une jeune femme. « Je ne suis pas ton ennemi, pas aujourd'hui. J'ai d'autres chats à fouetter, comme ce fameux esprit du coin. A bientôt. » déclara-t-il simplement.
Il la passa alors et décida de se diriger vers là où il commencerait ses recherches, il était temps d'en apprendre plus sur cette situation inquiétante du village. Ce qui pouvait provoquer les actions étranges d'un "enfant-monstre".





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Ven 19 Aoû 2016, 19:27


Les inquiétudes furent balayées d’un simple revers de la main, comme effacées par l’incrédulité causée par une situation grotesque. Plongée dans une indécision dont elle ne parvenait pas à se dégager, Khénora essayait de trouver le comportement le plus juste pour répondre à cette attitude décalée, sans trouver quoi dire ou quoi faire. Depuis quelques longues secondes, elle dévisageait le Vampire, les yeux écarquillés et la mine confuse. Peu à peu, ses lèvres s’étirèrent en un léger sourire qu’elle peinait à dissimuler. Elle étouffa même un rire, mimant un raclement de gorge tandis qu’elle croisait les bras en baissant la tête, le temps de contenir son expression moqueuse. Elle ignorait tout de son mystérieux interlocuteur. Il pouvait être le plus cruel et le plus sanguinaire des criminels sans qu’elle le sache, comme le pêcheur du coin. Sa raison lui intimait la méfiance et la prudence mais elle ne pouvait s’empêcher de sourire, amusée par ce qu’elle avait sous les yeux. Il devait être quelqu’un de froid et distant, l’un de ses hommes, un peu mercenaire, qui se prenait très au sérieux. Seulement, il avait juste l’air ridicule, pour son regard d’étrangère, avec ce bandeau qu’il venait tout juste de nouer autour de sa tête pour se cacher un œil. La douce Orine ne doutait pas de l’existence de très bonnes raisons à ce geste. Il n’en demeurait pas moins risible. « Hum hum. » fut son seul commentaire, marmonné tout bas tandis qu’elle acquiesçait lentement à ce qu’il disait. Elle ne l’écoutait même pas, toujours plongée dans ses petites réflexions malicieuses. En quelques gestes tendres, elle réunit son épaisse chevelure blonde pour repiquer ses broches. Ce fut le moment qu’il choisit pour la traiter comme une enfant, ébouriffant ses cheveux dans un discours sévère. Khénora fronça les sourcils et se dégagea de sa poigne avant qu’il ne secoue trop les mèches blondes qu’elle s’était évertuée à rassembler. « Je ne vous permets pas. Pour qui vous prenez-vous ? Pour qui me prenez-vous ? On ne se connait pas. Ne me traiter pas comme si j’avais cinq ans simplement parce que vous vous pensez hautement supérieure et tellement plus important que moi. Vous n’êtes personne, pour moi. Vous n’êtes qu’un type louche avec un foulard sur la tête qui rôde la nuit dans un territoire qui ne lui ait pas forcément permis. » Elle recula d’un pas. « Vous aimez ça, n’est-ce pas ? Penser que vous êtes meilleur que tout le monde. Je connais des dizaines de femmes qui pourraient faire une petite bouchée de vous, Cyclope de pacotille. » Sans crier gare, elle fit volte-face et se mit à courir dans la direction qu’elle comptait emprunter, avant de faire cette malheureuse rencontre. Elle s’arrêta soudainement dans sa fuite pour se retourner une dernière fois vers le jeune homme. « Et votre esprit, il n’est pas du tout dans ce coin-là. » lui cria-t-elle, avant de disparaître dans la pénombre.

A vrai dire, Khénora n’avait pas la moindre idée de la position de l’Enfant qui terrorisait les villageois des Terres d’Emeraude. Elle ne savait pas qu’elle avait raison. Elle avait simplement voulu faire une petite remarque acerbe à un homme qu’elle ne verrait sans doute plus jamais. Le cœur serré à l’idée qu’il s’agissait de sa première rencontre avec quelqu’un qui n’était pas de Maëlith, elle marchait lentement entre les herbes folles et les fleurs des champs, les doigts écartés et les paumes à plat pour laisser les tiges et les pétales effleurer sa peau. Un bruissement la fit tiquer, à quelques pas derrière elle. Sa gorge se noua. L’inconnu était peut-être malveillant ? Il voulait certainement se venger …. Elle avait été malpolie. Elle avait senti l’Autre prendre le dessus. Il fallait qu’elle se contrôle. « Je ne suis pas ton ennemi, pas aujourd’hui. » C’était ce qu’il lui avait dit. Et s’il avait changé d’avis ? Dans un petit soupir anxieux, Khénora tourna lentement la tête, cherchant de ses orbes pâles la source des bruits suspects. « C’est encore vous ? » demanda-t-elle tout bas. Elle ne s’attendait pas à une réponse. Certainement pas à celle-là. « Non. » grinça la voix, qui n’avait rien d’humaine. Il était presque nu, accroupi entre deux petits rochers. Sa peau était blême, blanche comme du lait. Il avait les cheveux sales et les yeux d’un noir d’encre. Il ne ressemblait pas du tout à un enfant. Pas à un gentil, en tout cas. Certainement pas à un vivant.  Il pencha doucement la tête d’un côté, puis de l’autre. L’Orine tremblait comme une feuille et s’éloignait, à petits pas, sans décrocher son regard de l’apparition spectrale. « Tu veux jouer avec moi ? » souffla-t-il, l’intonation malsaine. « S’il te plait, joue avec moi. Les autres n’ont pas voulu. J’ai été obligé. » Il se releva. Il tenait un couteau de boucher dans une main, une tête coupée dans l’autre. Khénora tomba dans les pommes.

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Jeu 27 Oct 2016, 23:54




Maintenant qu'il y pensait, une légère brise s'éleva. Dante s'était permis d'agir de manière familière avec une inconnue. Et la réaction qui s'ensuivit le rappela de cette faute inhabituelle et pourtant... loin de lui. Voyait-il en cette petite blonde, une part de petite sœur qui lui faisait défaut ? Il fallait que depuis sa "séparation" avec Yulenka, sa petite sœur qui avait été reine si longtemps... beaucoup de choses le perturbaient. La guerre l'avait changé et peut-être aurait-il voulu retrouver une intimité avec une personne, mais il avait mal choisi celle-ci. Les réponses acerbes fusèrent et à raison: il se reprit instantanément, presque gêné de sa propre réaction, sans le montrer pourtant. Il le cachait, car sa propre bêtise le faisait paraître humilié d'une telle chose. Mais il ne savait rien faire d'autre que réagir de telle manière: il lui fallait rester fier et digne. La distance qui les séparait s'augmenta avec les secondes, alors qu'elle fuyait vers une autre direction, promettant au guerrier d'aller dans la mauvaise. Mais ne s'y confortant pas, pensant qu'elle le faisait pour se venger, il ne savait pas à quel point il avait pourtant raison.

Il ne prêta donc pas attention à cette dernière provocation, jetant un œil dans les alentours commençant à examiner ce qu'il pouvait y trouver. Rien ni personne ne peuplait le coin, mais un détail ne lui échappa pas. Une brindille ensanglanté, fit toute la différence. Il n'y avait pas prêté attention plus tôt, mais il remarqua rapidement quelques fines gouttelettes qui formait un chemin plus au nord, les tâches de sang les plus fraîches étant dans la direction opposée à la sienne... la direction de cette jeune femme. Toute cette recherche avait pris plusieurs minutes avant de résonner dans son esprit. Il était évident, elle risquait d'être en danger. Il ne l'appréciait finalement pas spécialement, qu'est-ce qu'il s'en fichait ? Il soupira. Et pourtant...

« Rzut. » incanta-t-il, sa lame électrifiée bloquant le couteau qui s'aventurait en direction de l'orine mi-inerte.

La chose s'étonna, n'ayant pas vu arriver le vampire, qui avait usé d'une téléportation, ayant vu de loin la chute de la demoiselle. Un mauvais prince charmant cependant, car il ne comptait pas embrasser la princesse. D'un geste ample, il repoussa la créature qui grogna, avant d'émettre des sons à peine audibles, mais complètement inhumains. D'une voix à peine perceptible pour des oreilles mortelles, la chose commença à parler d'une voix étrange et inconstante.

« Le jeu ! Le jeu ! Il joue, il triche, tu vas mourir. Tu es un monstre ! Le vilain ! » fit la chose qui se prétendait être un enfant.
« Regardes qui parle. Drzeć ich. Makoto ! » incanta-t-il avant de provoquer un mur de glace entre la créature et lui.

Il ne tarda pas, saisissant sur son épaule l'orine, avant de se téléporter plus en avant. La chose avait eut le temps d'anéantir la glace, qu'elle ne trouvait plus ses cibles. Un grognement sinistre se fit entendre, alors que le vampire reposait au plus doux, sa malgré-lui, victime en détresse. Prenant soin de ne pas la faire heurter le bois du tronc d'arbre où il avait décidé d'élire sa localisation le temps de s'assurer qu'elle n'était pas touchée par une quelconque magie ou blessure, il préférait rester là. Il s'en sentait responsable, après l'avoir forcé à agir ainsi. C'était ses manières d'agir qui l'avait causée d'être moins sur ses gardes. Il ne pouvait pas la laisser mourir là-bas finalement.

Soupirant une fois de plus, il rengaina son précieux sabre dans son fourreau, lançant un regard vers l'horizon sans revoir la chose. Ils étaient en sécurité pour le moment. Il allait devoir redoubler d'efforts pour trouver une idée et s'en débarrasser, après tout, il l'avait promis. Comment allait-il procéder, serait une autre paire de manches. Elle avait résisté à son attaque et n'avait pas mis beaucoup de temps à pénétrer sa magie, même s'il n'avait pas pris le temps de la préparer, cela restait inquiétant. Ce n'était pas un adversaire à sous-estimer. Il devait rester méfiant sans se laisser emporter... Il espérait peut-être le soutien de cette fille mais, en la regardant, il se dit qu'il ne pouvait la forcer à l'aider. Elle était innocente et probablement trop peu préparée pour ce genre de situation. Il secoua la tête, il devait se ressaisir, il pouvait le faire.





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