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 Une ardoise impayée [Aube]

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Dim 24 Juil 2016, 21:57

Pourquoi était-elle entourée d’incapables ? Toute la journée, elle avait réussi à éviter d’entrer en contact avec qui que ce soit qui avait l’équivalent du quotient intellectuel d’une absurde volatile. Elle avait simplement besoin de quelques ingrédients, de quelques herbes difficiles à se procurer. Elle n’avait pas eu d’autres choix que de faire plusieurs échoppes, et de s’enfoncer de plus en plus profonds dans les bas-fonds malfamés de la petite bourgade où elle se trouvait, dans les enfers. Elle devait bien avouer que ce qu’elle souhaitait faire comme mixture aurait des conséquences très désagréable pour celui ou celle qui en serait victime. Elle ne connaissait pas son identité, et savait juste ce que son maître herboriste avait choisi de lui donner comme information : c’est-à-dire rien, mais elle ne se souciait pas vraiment de la pauvre future victime. Elle venait de trouver la dernière herbe qu’il lui manquait : la journée pouvait enfin se terminer. En sortant de l’échoppe située dans une ruelle sombre, un homme habillé tout en noir la bouscula avec force, sans s’excuser et faisant tomber la besace qui cognait contre sa hanche lorsqu’elle marchait et qui contenait tout son dur labeur de la journée. Elle ne se baissa pas pour ramasser son erreur et cria « Et toi, l’homme qui ne sait pas regarder devant  lui ! Il se retourna vers elle, la jugeant d’un œil mauvais. Les démons n’avaient peur de personnes. Tu vas revenir vers moi et gentiment ramasser ce que tu as fait tomber. Le ton de sa voix était inflexible mais prenait des notes mélodieuses. –Tu prends tes rêves pour des réalités ma jolie, je vais plutôt te ramasser toi du sol après que je me sois occupé de toi. » Un sourire naquit sur le visage de la sirène. Il avait signé sa mort en disant cela. Nissa se mit à chanter une douce mélodie, presque un murmure qui s’immisçait dans le cerveau de sa victime en la faisant devenir l’objet le plus précieux qu’il n’avait jamais eu sous les yeux. Lentement, il revint vers elle, hypnotisé comme un serpent avec son charmeur de serpent. Sans la quitter des yeux, il se baissa, et ramassa chaque feuille au sol, puis se releva afin de les ranger dans son sac. Elle sortit son couteau et le planta jusque dans la garde de l’homme qui avait osé la toucher, puis lui tourna le dos en partant de son côté, pendant que ses genoux touchaient terre.


Il était trop tard pour qu’elle s’éloigne de cet endroit, sans risquer de marcher des heures dans les enfers la nuit. Elle n’était pas inconsciente à ce point. La jeune femme se fit indiquer le chemin de l’auberge la plus proche. Avant même d’y entrer, devant la porte, elle sentit les effluves d’alcool et les cris des hommes alcoolisés. Elle y entra et se fit immédiatement examiner de haut en bas par toute la population présente, et elle fit de même. Elle remarqua plusieurs Orishas, des déchus, des humains et d’autres êtres magiques en plus des démons. Non elle ne serait pas la seule étrangère à la race à dormir dans une auberge démoniaque. Elle s’assit à une table seule, et l’aubergiste vint directement à sa rencontre « Prenez-vous une chambre ici ce soir ? –Je ne sais pas encore, je verrai bien comment la nuit évolue. En attendant, je voudrais bien une bière. » Elle ne connaissait pas les spécialités démoniaques, mais elle savait que cette boisson était une valeur qu’elle était sûre de trouver dans tous les établissements, peu importe quelle race tenait l’établissement. Elle n’en raffolait pas vraiment, mais avec cette chaleur, cela ne pouvait pas lui faire de mal. En ce qui concernait la chambre, elle ne comptait pas donner le moindre sous à cet individu malhonnête, non, elle comptait séduire un des hommes de cette salle, monter dans sa chambre puis le tuer pour ensuite profiter de son lit tranquillement. Une fois que sa bière fut apportée, l’aubergiste attendit qu’elle paie. Elle lui lança un regard gêné et s’exclama, assez fort, pour que la table d’à côté puisse l’entendre « Je crois que je n’ai pas assez… Je pensais avoir emporté assez, mais j’ai fais trop d’emplettes cette après-midi… Elle lança un regard d’appel à l’aide à un humain derrière elle. –Laisse, je vais lui payer. Viens t’asseoir avec moi. Je m’appelle Rick. –Et moi Nissa. Tu me sauves la vie. » Rick n’était pas intéressant, il aimait profiter de tous les vices possibles, et abuser les gens autour de lui, mais elle sentait qu’il avait un bon fond, vraiment tout au fond. Il n’aurait pas le temps de se repentir, et il était facile à influencer, elle n’avait même pas besoin de contrôler ses émotions pour savoir qu’elle arriverait à ses fins. La soirée passa trop lentement à son goût et l’auberge se vidait petit à petit. De plus, elle était dérangée par le regard insistant que l’aubergiste posait sur elle. Plusieurs fois, elle lui jeta des coups d’œil qui indiquait très bien que son comportement lui déplaisait. Il avait l’air de deviner des choses en elle qui pourraient peut-être lui servir. Et bien qu’il essaie de venir.

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Dim 25 Sep 2016, 18:27

Les ténèbres grignotaient le monde et laissait place au monde la nuit. Un monde où les vampires profitaient de la pénombre pour se nourrir, un monde où les crimes semblaient dissimulés par une voile faussement opaque. Aube avait marché dans sur les terres arides sans but précis. Il devait trouver son ancien camarade et sa sœur mais ne partant de rien, l’objectif semblait avoir déjà pénétré des ténèbres bien profondes. Il ne lui restait plus qu’à marcher en tant qu’ange vagabond et solitaire. La main toujours solidement posé sur le manche de son glaive, la carrure droite et le regard déterminé.

Une fois que la lune avait bien pris position, Aube se décida à chercher un endroit où se reposer. Un endroit où il pourrait se sentir un peu plus en sécurité que dans des rues étroites et malfamées. Ce n’était qu’une pensée logique, il n’y avait pas de sentiment de peur, d’angoisse ou d’appréhension. S’il devait se battre, il se battrait mais le combat n’est pas une de ses quêtes. De plus, ces lieux ont pour réputation d’être fréquenté par des races hostiles à sa propre race. Alors ce semblait simplement être le choix le plus pertinent.  L’homme se fait indiquer le chemin de l’auberge la plus proche par un veillard d’une cinquantaine d’années qui a du se répéter plusieurs avant que l’information puisse être audible. Après quelques pas, on pouvait d’ores et déjà entendre les bruits de verres et le bruit de conversations éparses de l’extérieur.  Il poussa la porte lentement et examina les lieux. Rien de bien choquant pour une auberge, tout ce qu’il y avait de plus classiques. Instinctivement, Aube remarqua les différents démons posés ici et là dans la pièce, le sentiment avait été réciproque puisque ceux-là l’épiaient sans gêne et Aube répondait avec insistance à ses regards perçants. Sans doute était il en danger, mais rien ne le ferait osciller. Aube posa son poids contre le comptoir et demanda une bière. Une fois  servi, il paya et se retourna, verre à la main et observa la salle.

Plus précisément, il essayait de décompter les humains, de les identifier. Son rôle était d’avant tout les protéger. Il en décompta quatre dont une demoiselle à la prestance particulière. Mais après quelques minutes de réflexion, il se ravisa, ce n’était pas une humaine. Non cette aura n’était définitivement pas celle d’une humaine. Puis Aube assista, à son spectacle de femme qui n’avait pas d’argent. Qui se faisait entendre pour profiter des biens des hommes. Objectivement parlant, Aube avait déjà discerné ce genre de caractère chez les femmes. Se mettre en position d’infériorité, docile afin qu’une personne tierce, souvent un homme vienne pouvoir l’aider. L’aide est soit donné naturellement ou dans la majorité des cas, ces bons samaritains recherchent quelque chose en retour. C’était comme ça que le monde semblait fonctionner chez les humanoïdes. Aube se résigna face à cette scène, l’homme n’était certes pas tout blanc mais la femme non plus, déterminée qui sait de quoi elle était capable.

Verre à la main, il se dirigea vers la table où la charmante demoiselle s’était assise il y a maintenant trois quarts d’heure. Il prit le tabouret libre de la table située derrière eux. S’asseyant, il posa sur la main du dénommé Rick. « Rick, tu as déjà fait assez mais je vais m’occuper du reste. C’est pour le bien de tout le monde. » Son regard était franc, sa posture toujours aussi droite et sa voix avait une profondeur solennel que seul les anges peuvent atteindre. Sa sérénité semblait prendre atteindre l’humain, ce n’était pas une demande commune et un homme un peu éméché avec un but peut vite s’avérer belliqueux mais pour l’instant, il s’en alla se dirigeant vers le propriétaire. Une fois seul avec la femme, il continua « Seriez-vous une sirène ? » C’était une bonne façon de commencer la discussion se dit-il. Il l’écouta attentivement, ses yeux clairs grand ouverts, le visage sans expression notable.  

« Que comptiez-vous faire au juste ? J’ai vu assez de personnes aux motifs peu communs pour les distinguer dans la foule et je pense que vous en fait partie. Mais tant que je suis là, il ne se passera rien » Ce n’était pas une menace mais plutôt comme une mise au point sur ce qui allait se passer ce soir. Nissa était maintenant surveillé, certes, ce n’était pas l’ange le plus puissant mais ce serait peut être assez pour dissuader la jeune femme de commettre une erreur. Aube ne la connaissait pas, cependant, il réfléchit déjà à la possibilité qu’il devrait la tuer. Si cette femme était un élément perturbateur ? Semait-elle le chaos chez les humains ? Aube avait conscience qu’il devrait tuer des éléments perturbateurs qui se font justice eux même. Or Aube agit pour la Justice. En ce nom, il se doit d’éradiquer de la surface de la terre la mauvaise poiscaille

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Mar 27 Sep 2016, 22:06

La jeune femme n’apprécia pas du tout l’attitude de l’homme qui se présenta à elle et qui envoya Rick retourner à ses occupations, avec une facilité de persuasion déstabilisante. Elle en déduisit immédiatement qu’il n’était pas naturel, plutôt un être surnaturel. Néanmoins, son arrivée avait distrait l’attention de la sirène qui surveillait du coin de l’œil l’étrange aubergiste. Elle sourit lorsqu’il sous-entendit qu’elle était une sirène. Elle n’en fut pas déstabilisée car les sirènes avaient l’image d’êtres mystiques dans l’esprit des hommes, aux charmes ultimes, et il lui était impossible de savoir qu’en réalité, elle en était une : elle possédait l’écaille d’Aylidis qui empêchait tout bipède de supposer qu’elle en était réellement une. Il devait simplement comparer sa beauté à celle des vampires des mers. « Non, je n’ose pas avoir cette prétention, mais je te remercie pour le compliment. Elle ne passa même pas par le vouvoiement, devenant immédiatement familière : le comportement de son interlocuteur n’en méritait pas d’autre. Elle haussa un sourcil, tout en portant son verre à ses lèvres, intéressée par les dires du jeune homme en face d’elle. Il affichait une assurance sans faille, et il lui lançait presque un défi, ce qui le rendait intéressant, mais elle n’apprécia pas la menace à peine voilée dans ses paroles. Tu as fais fuir mon prétendant de ce soir, je vais devoir en chercher un autre. Comment comptes-tu m’empêcher de profiter de cette nuit ? Et qui es-tu ?» Elle se leva et se dirigea vers le bar. Elle préférait être assise là-bas, plutôt que de rester attablée avec cet inconnu, à qui elle ne comptait pas révéler son prénom. Il n’eut pas l’air de vouloir la suivre, pour le moment, mais elle sentit son regard dans son dos. Elle souffla. Elle en avait connu des hommes possessifs, qui la voulaient seulement pour eux, mais lui avait d’autres genres d’intentions. L’aubergiste s’approcha d’elle, l’auberge était presque vide. « ça ne marche pas fort ce soir. Elle le regarda, ne répondant pas.

Beaucoup de clients me doivent de l’argent dans le coin, tellement qu’ils n’osent plus venir ici. Mon auberge semble bien vide ce soir. –Ils reviendront, les ivrognes reviennent toujours. Sinon, aller chercher vous-même votre argent. –Justement, je dois rester ici et tenir l’établissement, mais je peux vous proposer une chambre gratuite si vous m’aidez un peu à récupérer une partie de cet argent. –Vous pensez que je n’ai que cela à faire ? Mais la proposition était intéressante. Avec son précédent interlocuteur sur son dos, elle devait adopter une autre approche afin d’obtenir sa nuitée gratuitement. Elle observa la liste qu’il avait entre les mains. J’espère que vous n’escomptez pas que je récupère votre argent à tous ces noms ce soir. Il sourit –Non non, seulement à trois d’entre eux. Comme par magie, toute la liste s’écréma afin qu’il n’en reste que trois. Elle s’en saisit et une adresse apparut en face. –C’est d’accord,  je m’en occupe, préparez ma chambre. Elle fourra la liste dans sa poche et chargea son sac sur son dos. Au moment où elle se levait et qu’elle lui tournait le dos, il haussa la voix –Et n’oubliez surtout pas les intérêts, je veux les intérêts, sinon pas de chambre. » Un sourire machiavélique s’afficha sur son visage et un rictus d’agacement apparut sur celui de la sirène. Elle avait voulu conclure cette affaire discrètement afin que l’homme toujours assis à la table qu’elle avait précédemment quittée n’entende rien de tout cela. Si il pensait qu’elle quittait simplement l’auberge, il l’aurait peut-être laissé tranquille, mais après avoir entendu cela, elle savait qu’il ne la lâcherait pas et qu’il la suivrait comme son ombre. Pour qui la prenait-il ? Sa protégée ? Etait-il un de ces fichus anges qu’elle avait combattu et tué lorsqu’elle avait participé à la guerre des anges opposant les démons ? Dans ce cas là, il pouvait la suivre, il finirait au bout de sa lame, comme beaucoup de ses pairs dans le passé. Si il souhaitait protéger les bipèdes d’elle, et particulièrement ceux qui se trouvaient sur la liste qu’elle avait dans la poche, il devrait la suivre comme son ombre, afin de corriger le comportement de ces hommes véreux. Car ce n’était pas des hommes emplis de bonté et de bienveillance. Si ils c’étaient endettés auprès de cet aubergiste des plus douteux, c’est qu’ils l’étaient aussi. Elle s’attendait à se retrouver en face du contraire d’enfants de cœur, et comptait leur faire regretter d’être né et de se comporter de cette manière.  Elle se dirigea vers la porte, sans adresser un regard à l'impertinent, l'enquiquineur de sa nuit. Plus vite elle aurait terminé cette affaire et plus vite elle pourrait rejoindre un lit qui avait intérêt à être douillé sinon l'aubergiste se souviendrait nettement d'elle et de sa manière dont il recevait ses invités.

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