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 [LDG Pirates | LDR Faes] - La légende des terres oubliées I

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Jeu 22 Sep 2016, 16:59



La légende des terres oubliées I


[LDG Pirates | LDR Faes] - La légende des terres oubliées I 557141Pirates

« Hé psst ! ». Parfois, il ne suffit que d'un murmure pour raviver de vieilles légendes perdues. Parfois, il ne suffit que d'un rien, une parole chuchotée par un vieux pirate presque agonisant. Ne dit-on pas que les légendes demeurent ainsi jusqu'à ce que de braves aventuriers prouvent qu'elles sont véridiques ? Une légende peut-elle seulement être fausse ? Si en science il paraît évident de dire qu'une chose est vraie tant que l'on n'a pas prouvé le contraire, en ce qui concerne ces mythes venus d'un autre temps, peut-être est-ce le contraire qui s'applique ? Mais la vérité a-t-elle une quelconque importance dans un monde fait de magie et où la puissance des Dieux défie tout ce qui pourrait trouver une quelconque logique ? Vraie un jour, fausse un autre, une histoire, finalement, n'a de poids que dans les yeux de ceux qui l'entendent et qui la croient. Cette légende est celle des Terres Oubliées, une île si large que tous les pirates pourraient y trouver une place digne de ce nom. Un endroit où tout serait à faire, où tout serait à construire mais que les Dieux auraient façonné pour ceux qui parcourent le monde sur leurs fiers navires. Cette Terre, oubliées avec le temps, aurait disparu à cause de la faiblesse des Mortels. À une époque où Sceptelinôst était ravagée par la drogue connue sous le nom de l'Étoile Noire, à une époque où le Circus Brothel contribuait à faire des pirates des moins que rien, il est dit que les Ætheri punirent les Enfants des Mers en leur retirant la possibilité de s'établir en un lieu qui serait destiné à devenir un véritable Empire. Ce lieu avait été offert à un homme qui avait assez de puissance et de prestance pour garantir l'union et l'identité des pirates. Cet homme périt et fut oublié avec le temps alors même que durant l'Ère de Fléau des Maudits, son nom était scandé avec force par tous. Alors... après tant de déchéance, après des siècles, que reste-t-il de ces Terres promises si ce n'est que les murmures des vieux pirates agonisants ?

« Écoutez-moi les vers de terre ! Vous n'êtes pas ici pour vous amuser mais pour faire vos preuves ! Vous savez quelles sont les rumeurs n'est ce pas ? ». Il marqua une pause, posant ses yeux verdâtres sur l'assemblée. « De toute façon, si vous ne les savez pas, vous n'avez rien à faire là ! C'est pas moi qui vais refaire votre éducation ! ». L'homme parlait avec un fort accent Réprouvé qu'il ne cachait pas le moins du monde. Il se fichait bien de ce que les êtres en face de lui allaient penser de sa personne. « Bon. Louis de la Tourelle, à croire qu'il a trouvé son nom dans un roman à l'eau de rose à la con, est notre cible ! On sait tous qu'il possède des parchemins qui mènent aux Terres Oubliées sur ses rafiots. Le truc c'est qu'ils sont sacrément bien protégés. Mon commanditaire déteste ce Louis et aimerait qu'il finisse sur le gibet de potence mais on ne pourra pas l'atteindre comme ça. On ne sait pas trop où il est. On a juste pu repérer quelques uns de ses navires qui, d'après nos informateurs, se déplacent dans l'Archipel de la Méduse. Bon y a pas grand chose là bas de ce qu'on connaît déjà mais il bouge un peu trop, le con, pour que ça ne veuille rien dire ! On va aller lui rendre une petite visite ! Et si on ne peut pas l'avoir lui, au moins pourra-t-on essayer de retourner les hommes de ses subalternes contre eux et récupérer les parchemins ! ».

Le bruit avait commencé à courir de nouveau sur les Terres Oubliées. Un vieux pirate avait parlé et son dernier souffle s'était répandu comme une traînée de poudre. On disait que ce Louis de la Tourelle, grand pirate à l'allure noble – autant dire qu'il faisait grincer des dents à plusieurs de ses semblables qui trouvaient qu'il s'agissait d'un arriviste fortuné qui ne comprenait rien à la piraterie – avait réussi à trouver des cartes qui mènerait aux Terres Oubliées. Depuis, tous murmuraient ici et là. Louis de la Tourelle fascinait autant qu'il inquiétait. Il avait d'étranges lubies, comme celle de croire que les Faes feraient d'excellentes pirates si on les dressait un peu. Ses seconds, ceux qui dirigeaient ses navires, s'adonnaient donc à une sorte de concours. Ils capturaient des Faes et essayaient de les éduquer pour qu'elles deviennent des pirates sanguinaires. Le prix du concours – une toison majestueuse – revenait à celui qui possédait la Fae qui répondait le mieux aux critères. La chose avait pris des proportions énormes dans le sens où un jury se constituait souvent pour départager les candidates. La toison passait donc de main en main et était au cœur de bien des complots et jalousies.

Explications


Bonjour =D

J'ai décidé de regrouper LDR Faes et LDG Pirates =) (oui à partir de maintenant je risque de faire beaucoup de regroupements afin de ne léser personne et de gagner du temps ^^ Ca permettra à chacun d'être intégré dans les activités d'un autre groupe ou d'une autre race ^^).

Ce rp suit l'actualité que j'ai fait ICI au niveau des pirates et le rp de groupe que  j'ai fait ICI au niveau des Faes ^^

PIRATES
Il y a donc des rumeurs qui courent au niveau des pirates sur les Terres Oubliées qui sont une viiiiiieiiiiille légende. Louis de la Tourelle, un pirate influent, aurait trouvé des parchemins qui donneraient l'emplacement du lieu. L'objectif de la mission pour les pirates est de prendre les navires ! Vous pouvez très bien décider de tuer tout le monde OU de retourner les hommes contre celui qui gère (un second de Louis de la Tourelle) le temps de voler le parchemin ^^ Il y en a plusieurs, en une langue qui vous semble inconnue et ils sont distillés sur les navires ^^ Il faut donc les retrouver hé hé !
Comme je vous ai dit, sur chaque navire il y a des Faes, vous pouvez choisir de les aider. La plupart son plus des esclaves, fragilisées du fait de manque de végétation. Si elles font ce que les pirates disent parfois, c'est surtout parce qu'ils leur ont promis de rejoindre des contrés fleuries ou qu'ils ont un espace de végétation à bord auquel ils les laissent accéder que si elles sont obéissantes ^^
Important :
Il y a neuf navires, vous n'en choisissez qu'un. Par contre, vous devez préciser lequel vous choisissez ^^ Sur l'un d'eux se trouve la fameuse toison et celui qui tombera juste remportera la toison également =) [J'ai tiré au sort et je ne prendrais pas le bateau en question pour mes persos xD].

FAES
Au niveau des Faes, vous avez plusieurs possibilités :
-> Soit vous avez été capturées et essayez de vous échapper [vous profitez, en gros, du climat de chaos pour tailler votre route xD]
-> Soit vous avez été appelées (les fleurs ont pu vous informer, un supérieur hiérarchique etc) afin de sauver les Faes capturées ^^
Important :
Il y a neuf navires, vous n'en choisissez qu'un. Sur l'un d'eux se trouve un objet qui appartient à un personnage important et qui a une grande valeur. Pareil, j'ai tiré au sort le navire et celui qui tombe dessus, remporte l'objet ^^

Aussi, petite précision pour les Faes qui étaient au rp de groupe, à savoir : Sherridane, Caemia [Evey], Olwë, Rosée, Chayns [Ezechyel] et Thalie. Vous avez un traitement spécial en fait ^^ A la condition que vous ayez fini le rp [cela ne veut pas dire dans les temps, juste avoir posté un message de fin pour que votre Fae intègre, inrp, la situation], vous pouvez prendre position : soit vous êtes d'accord avec Sharlhayne, soit vous n'êtes pas d'accord. Dans le premier cas, écrivez lui une lettre de soutien, dans le second cas, écrivez une lettre expliquant la situation, ce qu'il s'est passé au lac de la transparence, aux Magiciens (en plus de ce qu'il y a à faire plus haut ^^). Dans les deux cas, vous aurez un gain spécial - qui sera votre gain spécial du rp de groupe mais que je préfère scinder en deux choses différentes en fonction de ce que vous allez faire ^^  

Pour les Faes qui sont aussi des pirates ben... faites un mixte XD

Seules les personnages souhaitant faire partie du groupe des Pirates/en faisant partie et les Faes peuvent participer à ce rp. Vous avez jusqu'au 22 Octobre, 23h59 heure locale pour poster ici. Je rappelle que pour faire partie des pirates, il faut poster sa fiche, comprenant cinq PNJs dans la partie adéquate ^^

Gain(s)


■ Pour 900 mots : Un point de spécialité au choix

■ Pour 450 mots de plus : Un point de spécialité au choix (donc un total de 1350 mots en fonction de votre cas).

Spécial pirate :
■ Pour 200 mots de plus (soit 1550 mots) : Une pièce étrange sur laquelle semble figurer une méduse.
Pour la précision : Vous ne savez pas encore ce dont il s'agit mais, en réalité, c'est une pièce qui sera jugée comme venue des Dieux dans les prochains épisodes et qui sera utile pour acquérir un territoire sur les Terres Oubliées ^^ Il en faudra trois pour pouvoir avoir une terre. Ce sont aussi des pièces qui augmenteront votre popularité, augmenteront la grandeur de vos terres etc etc. Je détaillerai la chose ultérieurement mais, un conseil, prenez la xD

Les points de spécialité sont doublés pour les compagnons qui en ont moins de vingt. Les pouvoirs sont identiques.

Récapitulatif des Gains



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Jeu 22 Sep 2016, 20:28

Sherridane finissait l'enluminure d'une page du livre d'histoire sur lequel elle était penchée depuis des heures. La petite Fæ avait abandonné tout contact social pendant plusieurs heures dans le but de contenter Bénel en travaillant d'arrache pied dans le but d'enjoliver des écrits. Bien qu'elle aimait son travail et son poste à la Coterie, elle n'en était pas moins perturbée par ce qu'il se passait autour d'elle. En effet, les aléas qui se passaient, en ce moment, au sein de son peuple, lui posaient problèmes. La puissante Fæ Sharlhayne, avait prit l'initiative d'annihiler toute une cité dans le but de l'enfermer dans un livre et, d'enfin, faire comprendre au monde que si, les Fæs pouvaient être méchantes. Et ça contrariait Sherridane.
Elle tolérait le fait que leur pensée soit différente, c'était comme cela après tout, mais pourquoi faire payer le prix à des gens qui ne demandaient rien ? Elles sont allées chez eux, ont enfreint leurs lois et voilà que, maintenant, c'était aux Magiciens de payer ? Non, ce n'était pas juste. Ce n'était même pas méchant ou cruel, c'était injuste, voilà tout.
Sherridane avait beau retourner le problème dans tout les sens, il n'y avait rien d'autre à faire que attendre. Bien que la Fæ se soit servie de la puissance de ses semblables pour venir à bout de tant de monde, elle n'en restait pas moins quelqu'un de qui il fallait se méfier. La blonde ne pouvait décemment pas se présenter devant elle et lui opposer une quelconque résistance au risque de se faire tuer immédiatement. Et hors de question d'y mêler celui qu'elle aimait et qui ne faisait même pas parti de son peuple.

Lasse de travailler avec une tête aussi pleine de questions et de problèmes, elle quitta complètement le complexe religieux pour s'abandonner à la forêt. Cela faisait des jours que Sherridane n'avait pas daigné rendre visite à cette tendre nature. La rosée nocturne commençait à se former sur les pétales de chaque dame endormie « Bonsoir à vous... » Des fleurs se réveillèrent, se servant de la brise pour regarder la nouvelle venue en train de s'asseoir sur un rocher moussue « Je ne vous dérange pas ? », « Vous souhaitez vous reposer... ? » Un pétunia sauvage répondit à la blonde, qui se mit à rire doucement « Le moins du monde, je venais simplement converser avec vous, mes tendres amies... » Les fleurs se ravirent de sa visite en réalité. Elles lui contèrent bien des choses qu'elles soient vraies ou fausses, des histoires d'antan que Sherridane ne confirmera jamais...
Au bout de deux bonnes heures de récit, la Fæ s'était allongée dans la mousse et racontait elle aussi ses péripéties. Une fleur, beaucoup plus grande, comme une longue tulipe, décida d'intervenir à ce moment là « Mes chères... Rappelez vous que nous sommes en guerre. », « Vous... Ah bon ? », « Vous palabrez, mais vos consœurs souffrent. Elles hurlent de douleur sur les navires de l'est. Les navires maudits, ayant enchainé les vôtres pour en faire les leurs. Vos gérémiades n'ont que peu d'impact devant leurs supplications... » La Fæ se releva immédiatement hurla presque « Comment ?! Où ça ?! » La tulipe ne lui dit pas de cadeau, lui indiquant qu'elle était un sujet très amer pour sa propre reine. Au final, elle finit par lui annoncer ce que le vent lui avait porté.
Sherridane, impulsive et naïve, ne prit même pas de paquetage et partie sur le champ. Elle espérait qu'il y ait encore des sœurs à sauver...
~
« Magdaléna ! Prends ma main ! MA MAIN ! » Le bateau tanguait et la coque ployait. Le vent s'engouffrait dans les voiles pendant que l'eau remontait sur le pont. Les marins étaient tous très alertes, tirant des cordages, hurlant de tous les côtés, tombant en se fracassant contre les planches brutes... Il n'y avait pas de place pour les petites Fæs, pas de place pour les faibles. Le capitaine, s'absentant quelques heures en cabine, avait laissé la barre à un matelot peu scrupuleux. Celui-ci la donna à une Fæ qui fit quasiment chavirer le grand navire. Elle frôla des récits qui, normalement, devait être loin. En quelques nœuds, ils étaient dessus et c'était avec chance qu'ils arrivèrent à éviter les plus gros dégâts. Cependant, la coque se troua à deux endroits, et il fallait rapidement redresser le tout avant de couler. Le Capitaine était fou de rage et Sherridane, arrivant un peu avant l'accident, fut envoyée contre plusieurs parois dans la soute du rafiot. Rapidement, elle atteignit plusieurs cales où étaient enfermées des jolies Dames, dans le noir, sans une once de verdure. Toutes avaient la mine grise, le teint dépérit. Lorsqu'elle leur demanda de lui raconter ce qu'il s'était passé, le bateau fit une embardée qui envoya le groupe de filles contre un mur. Une, beaucoup trop affaiblie ne serait-ce que pour garder une taille humanoïde, mourut sur le coup. La violence du chose brisa ses os et, de sa bouche, coula un filet de sang. Deux d'entres elles pleurèrent, mais Sherridane essaya de les sensibiliser. Il fallait partir.
Se présenta alors Magdaléna, une belle consœur, amaigrie, mais prête à se battre. Toutes les deux décidèrent de trouver un passage à travers les cales ou le pont. Le bateau sur lequel ils étaient, était l'égal d'un brick. Ainsi, il n'y avait pas de fenêtre dans les cales, ni même de sorties de secours comme dans les trois ou cinq mats. De même, la chambre du capitaine était vraiment précaire. Fortes de cela, les deux tentèrent de se frayer un passage. Le pont était sans dessus dessous. Les tonneaux roulaient de tous les côtés et des caisses d'armements passaient par dessus la rambarde, venant nourrir les sirènes. Maigre don... Sherridane se retrouva à côté d'un chargement qui venait de s'éclater, brisant les cordes. Dans la caisses, beaucoup d'objets surement de valeur. Parmi tout cela, elle en tira une pièce, quelque chose qui attira son attention. Mais elle eut à peine le temps de la ramasser qu'elle entendit sa nouvelle amie crier.
Ecrasée contre le mât, Magdaléna roula jusqu'à la limite de la coque, prête à tomber dans la mer, là où les remous venaient heurter violemment les récifs. Sherridane, solidaire, fonça sur elle pour la secourir. Elle cria son nom, attrapa son poignet, sa main, et la tira d'un coup sec pour la faire revenir. La pauvre tanguait dans le vide, et ce fut avec un soubresaut d'adrénaline qu'elle remonta sa congénère « M... Merci... » Elles étaient trempées de la tête aux pieds « Il faut... Les autres doivent sortir mais elles n'ont pas la force de voler je... je crois qu'elles sont condamnées... », « Non... Non, je t'en prie, ne dis pas ça... », « Sherridane... Tu les as vu, comme moi. Beth est morte avec une simple pichenette. Comment veux-tu que les autres volent deux heures ou ne serait-ce que dix minutes... ? », « Il faut faire une mutinerie ! Il faut que nous agissions ! », « Sherri... », « Non... non... » La Fæ pleura. Cachées dans un coin, elles se prirent dans les bras et durent partir ensemble, abandonnant le navire.
~
Attablée à son pupitre haut, les yeux cernés et gonflés, elle écrivait. Encre noire sur un vélin raffiné de la Côterie, elle ne lésinait pas sur les lignes. Sherridane espérait que certains passages attirent l'attention des Magiciens, des dignitaires. Elle parlait de cette femme qui, inconsciemment -ou peut être consciemment- perpétrait leur chute. Elle était fatiguée... Fatiguée de ces affreux cauchemars. En quelques mois, sont visage avait changé, avait acquis de la maturité. Autour d'elle, le monde s'écroulait, il n'en restait rien. Il était en train de ne rien en rester. Elle revoyait inlassablement la mort de Beth. Si au début cela lui avait parut anecdotique, en réalité elle avait été choquée, marquée au fer rouge. La Fæ n'accusait en rien cette femme mais... Au fond d'elle, elle la tenait responsable. Voilà ce que c'était de faire sortir de l'ombre un peuple qui n'en a pas les moyens. Un peuple qui ne sait pas lutter contre cette infâmie que sont la guerre et la convoitise.
    « Nous ne sommes pas faites pour ça nous déprécions la Discorde et le Chaos. Nous ne vivons pas dans des ronces, nous n'y trouvons pas notre plaisir comme les Alfars. Notre vie n'est pas faite d'épines et n'est pas là pour saborder celle des autres. Ne nous élevons pas en puissantes, en passant par la terreur. »
Non, elle n'était pas faite pour être autant éprouvée. Sherridane elle-même se sentait mourante de l'intérieur. Elle n'y était pas préparée, elle ne le désirait pas. Bien sur, personne ne l'avait obligée d'y aller mais... C'était plus fort qu'elle.
    « Du navire sur lequel j'ai atterris, nous n'en sommes que deux ressorties vivantes. Après notre départ, le bateau était en mauvaise posture, prêt à couler, et les Sœurs n'avaient pas la force ni la lucidité de s'envoler pour se sauver. Elles étaient affamées, anémiées... Beaucoup sont mortes dans des conditions atroces. Notre vie n'est pas là... Le monde n'a pas besoin de nous, nous n'avons rien à lui prouver. Notre déclin arrive et je ne crains la chute brutale. »
Elle n'avait plus de larme pour pleurer, ses yeux étaient secs, mais si elle le pouvait elle inonderait le parchemin
    « Je vous en conjure, cessez-ce massacre. »
La guerre des Dieux était suffisante et il n'en fallait pas plus.



Mots : 1 655
Alors je suis nulle... J'ai décris que je prenais la pièce de la Méduse car je savais pas que c'était que pour les Pirates car j'ai mal lu >< Du coup j'ai décris qu'elle prenait un bout de métal, mais on dira que c'est autre chose xD (oui je voulais une terre dans la super île creepy T.T)
+2 intelligence :D
-> J'ai pris le bateau n°5. Et il est fébrile actuellement xD
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Ven 30 Sep 2016, 11:25

Assise dans une taverne, il n'y avait personne à ses côtés si ce n'était le gérant de l'établissement. Aria l'avait fait fermer, usant de son argent mais, surtout, de sa prestance. Disons que les pierres précieuses qu'elle avait déposé sur le comptoir avaient été évaluées par la Dame comme couvrant les frais qu'il perdrait ces prochains jours. Son équipage s'installerait ici le temps pour elle de nommer son second. Les hommes décideraient du reste. Le fait est qu'elle attendait une femme, l'une de celles qu'elle pensait depuis longtemps morte mais qui l'avait étonnée au cœur du Manoir Syrkell. Depuis sa cuisante défaite, elle y était retournée afin de discuter avec les Sorcières affaiblies. L'une d'elle, qui se faisait appeler Kora n'était autre qu'une très ancienne amie. Quant à celle qui l'avait aidée dans sa jeunesse, elle ne l'avait toujours pas retrouvée mais elle ne doutait pas d'y parvenir. Quoi qu'il en soit, elle attendait tout ce beau monde, le miroir à main niché au creux des doigts. Lucifer la fixait à la place de son reflet d'un air bien trop sage pour que la Démone trouve ceci normal. « Vous ne savez pas encore ce que j'ai fait. » fit-il d'un air doucereux. « Je le saurai bientôt. ». « Oui, mais je vous préviens : vous avez encore deux souhaits, ne les gâchez pas inutilement. Sachez que je n'ai fait qu'accélérer le processus d'une chose qui vous aurait hanté bientôt dans tous les cas. Je ne souhaite pas votre mort. Si vous cherchez à vous venger, vous aggraverez sans doute la situation. Le Destin veut peut-être que vous... changiez. ». Il semblait bien sérieux. La Démone leva les yeux au ciel. « Je sais pertinemment que vous pouvez vous éloigner de cet habitacle. Je pourrai le briser que cela ne vous effleurerez même pas. Alors pourquoi restez-vous ici ? ». Il sourit. Le tavernier se demandait à qui la Dame parlait mais, à dire vrai, puisqu'elle avait payé et qu'elle savait se montrer convaincante, il n'allait pas lui faire la moindre remarque. Certains pirates étaient cruels. L'homme avait de la chance car Aria n'était pas de celles qui tuaient sans raison. Par le passé sans doute mais, aujourd'hui, elle trouvait qu'il s'agissait d'une perte de temps inutile. La Vie, la Mort, quelle importance ? Elle ne se battait que pour atteindre ses desseins. Il y avait un ordre dans ses priorités : monter une rébellion pour se divertir, devenir le Maître et, enfin, lorsqu'elle serait prêtre, reprendre le contrôle qu'elle exerçait jadis sur les Terres, de manière effective et officielle. En attendant, tuer n'importe qui n'importe où et n'importe comment n'entrait pas dans ses plans. « Peut-être que, malgré vos choix d'union déplorables et la mort de notre enfant, j'ai le sentiment que je dois vous aider. ». « Allons bon. ». « Je n'aime pas votre époux. Vous vous êtes mariée à ce dernier sans savoir qui il était et j'avoue que je l'ignore également. Le fait que quelqu'un comme moi se retrouve dans le noir le plus complet quant à son identité devrait suffire à vous effrayer. Je pense que l'on peut dire tous les deux que je suis bien plus puissant que vous. Alors pourquoi ne puis-je percer ses barrières mentales ? Pourquoi, lorsque je suis tapis, silencieux et invisible dans la pénombre, il arrive à deviner ma présence ? ». « Sans doute parce qu'il est bien plus puissant que vous ne l'êtes. ». Il y eut un silence. Elle se bornait à articuler l'évidence mais cette évidence ne plaisait pas au Djinn. Savait-elle au moins jusqu'où s'élevait sa magie ? Il conclut avant que la porte ne s'ouvre sur Timothee Sail. « Vous vous êtes placée dans une position qui vous causera bien du tort à l'avenir. ». « Nous verrons bien. » finit-elle à son tour avant de reposer le miroir sur la table. Ses yeux se tournèrent vers le Vampire et elle sourit.

« Bien, à présent que vous êtes tous là, nous allons élire les postes clefs à bord du navire avant que je vous présente celui que j'ai fait construire : le Cruel. Pendant que nous prendrons la mer, vous me fournirez les informations que vous avez recueilli sur Louis. ». L'homme qui l'avait guidée bien des jours plus tôt chez Timothee s'avança. Il se racla la gorge. « Jack, l'équipage et moi-même voudrions être certains que vous possédez bien les richesses dont vous vous targuez. ». Elle sourit. « Je pourrai tous vous faire pendre pour cela mais je suppose que vous avez raison de vous méfier. Cela prouve que vous êtes doués d'intelligence et que vous ne vous ferez pas plumer par n'importe quel escroc qui passe. Puisque nous serons amenés à voguer ensemble sur les flots, il vaut mieux que la confiance nous lie. ». Elle marqua une pause puis tendit sa main libre. Elle serra le poing puis ouvrit de nouveau sa main, paume vers le ciel, plusieurs joyaux se trouvant à l'intérieur de celle-ci. « Comme je vous le disais, je possède des ressources illimitées. Ce que j'attends de vous, c'est un amour des voyages, un amour des pillages mais, surtout, une curiosité inébranlable. L'Océan renferme bien des mystères que je vous demanderai de révéler. ». La porte s'ouvrit de nouveau sur une femme à la longue chevelure rousse. « Voici Kora Flint. ». Son identité était fausse mais, cela, personne n'avait à le savoir. « J'aimerai que vous fassiez d'elle mon quartier-maître. Elle sera la deuxième femme à bord et possède des talents impressionnants. Elle saura vous écouter dans vos revendications et elle fait partie des rares individus à posséder mon plus haut degré de confiance sur ces Terres. ». La Dame Rouge aimait beaucoup son petit jeu. Elle perdait rarement du temps à expliquer les choses. Le plus souvent, elle imposait sa volonté. Néanmoins, elle voyait dans ces hommes bien plus qu'un simple équipage duquel elle se débarrasserait à la moindre occasion. Ils allaient lui apporter beaucoup et, en contre partie, elle les rendrait immensément riches et influents. Les jours précédents, elle s'était renseignée sur le monde des pirates et sur les rumeurs qui couraient ici et là. Les Terres Oubliées l'intéressaient fortement. Si elle pouvait y acquérir une propriété, cela lui ferait une seconde base où exercer son influence. Bientôt, elle deviendrait bien plus puissante qu'un Souverain. Elle sourit avant de conclure : « Bien, commençons les élections. ».

Ce fut long, très long. La Collectionneuse n'avait guère l'habitude des débats et des votes à l'unanimité. À présent debout sur le navire qui s'éloignait peu à peu de Sceptelinôst, elle fixait ses hommes. « Ils vous ont écouté. » murmura Kora à ses côtés. « Peu importe combien de temps cela prend, généralement, les êtres m'écoutent toujours. ». La Syrkell rit. « Votre orgueil vous perdra. Vous savez comment finissent, généralement, les êtres hautains, non ? ». « Je ne suis pas orgueilleuse. Je suis réaliste. C'est très différent. Par le passé, oui, je l'étais. Cela dit, paraître sûre de soi est le meilleur gage de réussite que je connaisse. Personne ne fait confiance à une femme qui bégaye et rougit à la moindre occasion. ». « L'Ultimage. ». La Démone ne répondit pas. Il y avait des choses qu'il valait mieux taire. Kora sourit. « Les hommes m'ont dit que le navire dans lequel se trouvait le parchemin était dirigé par un second de Louis. Ce dernier reste introuvable visiblement. Quoi qu'il en soit, les hommes veulent aussi récupérer le parchemin qui concernerait les Terres Oubliées. ». « Qu'ils prennent ce qu'ils veulent. Cela m'est égal. ». « Je pensais faire les choses discrètement. Je vous sais capable de retourner des hommes contre leur capitaine. Vous pourriez donc distiller l'idée dans leur esprit en se servant de la grande faiblesse du capitaine et, pendant qu'ils douteraient, nous chercherons le butin. Le mieux reste d'embarquer de nuit. ».

« Bonsoir. » murmura la Démone dans la nuit. « Qui êtes-vous ? » demanda l'inconnu en cherchant son épée. « Une amie. Vous êtes le quartier-maître de ce navire, n'est ce pas ? J'ai à vous parler, de votre femme. ». Faire appel aux sentiments marchait toujours, même dans le cas de pirates sanguinaires. Il attendit la suite, la lame à la main. Il devait avouer que cette femme l'impressionnait et qu'il n'était pas certain de vouloir l'attaquer. « Je connais les frasques de votre capitaine ; un homme violent qui, souvent, rue de coup les prostituées qu'il se tape. Seulement, votre femme... Je crois savoir qu'il avait promis de respecter les ménages de chacun mais il ne fait aucune doute qu'il a menti. C'est pour cela qu'elle m'a contactée, pour vous avouer sa traîtrise, ça plus le fait qu'il aurait caché une grosse partie du butin de vos dernières trouvailles chez elle pour que les parts à partager soient plus petites. ». Elle sourit. « Je sais que beaucoup ici n'approuvent pas ses méthodes. Vous devez prendre une décision, rapidement. Vous pourrez toujours dire qu'il est tombé par dessus bord... ». Elle posa sa main sur l'épaule de l'homme, le regardant dans les yeux d'un air on ne peut plus sérieux. « Faîtes ce qui est nécessaire. ». Elle disparut, réapparaissant dans la cabine du Capitaine sous la forme d'un Esprit. Elle devait trouver le parchemin avant que la mutinerie commence et que ses hommes n'abordent le navire. Elle ne pouvait pas se permettre de le perdre pour une raison ou une autre. Invisible pour les Vivants, elle commença à chercher la feuille des yeux. Elle ne pouvait rien déplacer ainsi. Par chance, l'homme qui entretenait cette cabine était particulièrement minutieux. De retour dans le monde des vivants, elle parcourut avec les doigts les dossiers qui se trouvaient dans le tiroir principal d'une commode. Chacun portait un nom différent, nom d'un trésor, nom d'un navire échoué, nom d'un individu. L'un d'eux s'appelait « Le Livre Sacré ». Elle plissa les yeux, comprenant quelque chose soudainement. Elle sourit, se retournant pour faire face à un homme qui n'était en aucun cas le rustre qu'on lui avait décrit. Elle s'approcha du bureau, attrapant une pièce qui se trouvait là pour jouer avec et montrer qu'elle n'avait en aucun cas peur de lui. « Vous devriez partir, Louis. ». Au même moment, un groupe d'homme tambourina à la porte du Capitaine, une pièce adjacente à celle-ci. Visiblement, quelqu'un allait mourir ce soir ; une mort qui sonnerait le glas de plusieurs autres. « À bientôt ! » murmura-t-elle dans un clin d’œil avant de disparaître. La bataille sur le pont allait être généralisée et longue. La Dame Rouge avait ce qu'elle voulait, là était le principal. Ses hommes allaient pouvoir combattre l'autre équipage et, peut-être, ainsi, un deuxième navire viendrait rejoindre Le Cruel. Aria avait bien l'intention de profiter pleinement de son nouveau statut pour asseoir son pouvoir sur ces Terres.

1826 mots
2 points de force + la pièce ^^
Comme j'ai dit je ne compte pas au niveau des navires o/
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Mar 04 Oct 2016, 16:32


Les Terres oubliées…  Ce mythe, véritable arlésienne de la piraterie ressurgissait aujourd’hui…. Peut-être en réponse à cette guerre des religions qui épuisait les terres et mers du yin et du Yang… Si le Trésor de Rawanina était le sujet de favori du défunt capitaine Rack, celui de cette légende permettant de conférer toute la puissance et la liberté nécessaire aux pirates demeurait cette lumière guidant leur pas. A présent aux commandes du Libertad, Lilith comprenait enfin le but ultime de son prédécesseur. Sa traque perpétuelle de trésor en tout genre n’était que qu’une infime parcelle des desseins du tigre des mers. Chacun de ses gestes traduisait une recherche active portant sur l’indice le plus infime relative à cette chimère. La disparition de ces terres serait donc une punition divine obscure des Aetheri comme la rumeur le soufflait dans les tavernes dès que quelques grogs déliaient les langues. La superstition n’étant pas que légendaire chez les marins, de multiples prières destinées à Sympan avaient pour seul but de réparer enfin cette injustice.

Le dieu-roi avait-il entendu l’une d’entre elle ? Rien n’en était moins sûr… Pourtant, comme un coup de sort où le hasard n’avait pas sa place, les terres oubliées revinrent sur toutes les lèvres. Pas une halte ou une escale ne pouvaient se produire sans que le thème soit abordé, sans qu’une nouvelle vaine épopée ne soit relatée. Ces folles aventures paraissaient anodines. Combien de lubies sans fondement pouvaient envahir le cœur des pirates ? Y chercher un raisonnement faisait d’ailleurs sourire n’importe lequel d’entre eux. Plus que l’appât du gain promis par leur fonction, nombre d’entre eux n’appartenait à la piraterie que pour cette vie où l’absence de compte-rendu s’imposait comme étant la règle à suivre. Pourtant, cette fois, plus que toute autre, risquait de marquer un tournant décisif pour tous les flibustiers. L’information valait ce qu’elle valait. Peut-être une rumeur parmi d’autres… Mais peut-être s’agissait-il enfin de la seule piste sérieuse que les mercenaires des mers aient à se mettre sous la dent depuis toutes ces années.

Louis de la Tourelle… Un aristocrate ou, du moins, un homme qui en arborait les manières, mais qui, pour autant se prétendait pirate était à l’origine de cette trainée de poudre. Des cartes seraient en sa possession, et localiseraient précisément l’emplacement des îles fantasmées. Accoudée à la barre, Lilith ne put s’empêcher de sourire. Comment un tel individu pouvait-il rallier des hommes à ses côtés ? Pour avoir partagé du temps dernièrement avec un noble, l’éloquence de ce dernier lui arracha un sourire plus franc encore. La politesse, le vocabulaire riche et la tournure grandiloquente des phrases, sans doute indispensable pour la bonne société terrienne, n’avait ici pas sa place sur les ondes, où insultes et franc-parler reprenaient naturellement leurs droits, à défaut de se faire comprendre et respecter. Sans doute ces caractéristiques étaient alliées à une cruauté sans pareille qui poussait les marins à rire de lui dans son dos sans oser l’affronter directement.

-          Capitaine… Le cap, nous sommes toujours bon ?


Tsakiel se tenait à ses côtés, visiblement perplexe face à l’attitude railleuse de la rouquine. Celle-ci dégagea quelques mèches écarlates qui lui masquaient légèrement ses yeux vairons et reprit en lui adressant un large sourire.

-          A ton avis, Tsakiel ? Tu crois que je suis capable de donner une mauvaise direction ?


Un expression narquoise commença à se graver sur les traits de l’Alfar, parfaitement au courant du sens de l’orientation misérable de la pirate. De l’autre côté de la capitaine, le réprouvé, Azraël leva les yeux vers ce dernier puis répondit sans un regard supplémentaire vers Tsakiel, la communication entre les deux hommes demeurant toujours très délicate.

-          C’est bon, c’est moi le pilote, j’ai donné les instructions que nous avions. L’équipage de La Tourelle devrait apparaître bientôt.


Vexée, l’orisha se renfrogna légèrement.

-          Ca va, Az… Sur mer, j’ai tout de même nettement moins de difficultés à me repérer que sur terre…
-          C’est vrai que tu peux multiplier les points de repère… railla Tsakiel, rassuré toutefois que le pilote soit réellement à l’origine de leur destination.

Affichant un nouveau sourire victorieux, la rouquine fixa une nouvelle fois son second.

-          Les compétences d’Az sont les miennes tant que je suis au commandement du Libertad… Ce qui compte, ce que je sache parfaitement les exploiter, n’est-ce pas là ce qu’on attend d’un capitaine, mon cher ami ?

A l’horizon, de légères masses sombres commençaient à apparaître. La vision de l’aigle de la rouquine lui permit de les repérer avant ses comparses, et sa main levée face au visage de son second mit un terme définitif à toute protestation éventuelle.

-          On va passer aux choses sérieuses, maintenant. Nous arrivons…

A peine eût-elle terminé sa phrase que la vigie se mit à hurler.

-          Neuf… Y a neuf navires droit devant !
-          Neuf… ? On ne fera pas le poids… Nous sommes seuls…
-          Ne soit pas trop gourmand, Az, un seul suffira.

Le faciès transformé par la détermination que pouvait provoquer un nouvel assaut, digne d’une récompense cette fois bien au-delà de leurs espérances, la Capitaine affichait une expression ne laissant pas de place au doute. Indiquant au timonier de reprendre le gouvernail, elle se plaça face à l’estrade et parla d’une voix forte pour couvrir le bruit du vent salin qui lui fouettait le visage.

-          Mes amis…Les terres oubliées… Un empire destiné à notre puissance, un lieu où nous serons libres d’être ce que nous sommes, d’être à notre place fièrement sans être considérés comme des pariâts, parasites des mers… C’est ce que nous voulons, c’est cette île… Tous ceux qui n’ont pas terminés sous la table la nuit dernière connaissent la nouvelle. La Tourelle a une carte… Celle qui indique la route vers nos rêves… Désolée, Tsakiel, je ne parle pas des bordels.

Le second haussa les épaules, un sourire amusé.

-          La tourelle, c’est pas les bordels qu’il cherche…
-          Ouais… il en aurait pourtant bien besoin, tu le décoinceras si tu mets la main dessus..

Personne de l’équipage n’avait rencontré le susnommé, pour autant, sa réputation le précédait largement et faisait l’unanimité au sein du Libertad. Les rumeurs sur Louis de la Tourelle étaient courantes et amplifiés. La plupart demeuraient effrayés, mais ils se cachaient derrière un masque de mépris, et la simple boutade avait eu l’effet escompté, le rire de l’équipage, et une détente propre à une attaque en bonne et due forme.

- Vous savez ce qu’on veut. La carte rien d’autre. Pas de quartier à bord..

L’annonce généra une horde de cris de joies. Entre homologues, et compte-tenu de la réputation de la cible, le risque était bien trop grand de laisser un survivant à même de parler et de se plaindre. Tout à l’euphorie, les hommes ne bougèrent pas immédiatement et furent rapidement rappelés à l’ordre.

- Bordel… Qu’est que vous foutez ? Vous attendez quoi ? Que je vous chante une comptine en guise d’encouragement ?.. Parez à aborder !  

Immédiatement, chacun reprit son poste pour que l’approche du galion près de la flotte se fasse dans la plus grande discrétion. Comme à son accoutumée, dissimulé derrière le nuage de brume que le Libertad pouvait générer pour occulter sa présence, le navire s’approchait de l’un des frégates les plus isolées. Légèrement en retrait, il n’en fallu pas plus pour que cette dernière soit considérée comme la cible à abattre. Le bruit des canons se mit à tonner, propulsant des boulets de la glace sur l’ennemi. Mis à l’arrêt par ce déluge, la coque de la frégate faut percée par les piques de glaces générées par l’attaque. Profitant de l’effet de surprise, le Libertad s’approcha une ultime fois de sa proie pour permettre aux hommes de procéder à l’abordage. Les cris de l’assaut, les cordes qui fouettaient, le métal qui claqua contre celui de leurs adversaires… Enfin, la poussée d’adrénaline atteignait son summum. Le combat faisait rage, les ennemis tombaient sur leurs coups, lorsque l’un des hommes de la rouquine la hêla. Face à lui, une petite cage dans laquelle des individus étaient maintenus… En soit, compte-tenu du navire qu’ils attaquaient, il n’y avaient rien de surprenants à y trouver des détenus. Mais cette fois, les rumeurs liées aux activités de Louis de La Tourelle s’avérait donc exacte… Des Faes retenues en esclavage pour un macabre dessein. Qu’est ce qui avait pu pousser à croire qu’une race était prédestinée à faire de meilleurs pirates.. ?

- Qu’est-ce qu’on en fait, capitaine ? Comme le reste des hommes de Louis ?

D’un signe négatif de tête, Lilith refusa la proposition. Non par amour pour cette race ou jugement des pratiques de son rival… L’existence mêmes des faes sur le navire la contrariait plus qu’autre chose. Mais, de par son passé, il lui était simplement impossible d’encourager une quelconque forme d’esclavagisme.

-          Embarque les faes toujours vivantes à bord du Libertad. On les déposera au prochain port. Et demande à Will de t’aider pour chercher des provisions pour les nourrir.

A défaut, ce ne serait de toute façon pas ses hommes qu’elle aurait sacrifiés. Ne manquant rien à la scène, le second se glissant derrière l’épaule de la jeune femme.  

-          Tu sais que ça ferait de la bonne marchandise, non ?
-          Tu sais qu’il y a certains sujets sur lesquels je suis chatouilleuse, mon grand. A moins que tu ne tiennes vraiment à ce que… je te conseille d’éviter les plaisanteries sur ce point.. ;

Simultanément, elle réajusta la chemise de ce dernier, mais planta un regard carnassier au fond de ses yeux, traduisant de quoi elle serait capable s’il lui venait à l’esprit de ne pas vouloir respecter ses ordres. Sans autre orisha à bord, la rouquine n’ignorait pas que cette volonté de lutter contre l’esclavage allait à contre-courant de la pensée majoritaire sur le galion, le sujet ayant été lui-même l’objet de la précédente mutinerie.
Sans plus d’attention pour les détenus, la Capitaine jeta un bref coup d’œil à la bataille.

- Faut croire que mon homologue est resté bien planqué… Sans doute dans sa cabine. Az, supervise le reste. Tsakiel, vient avec moi. Va falloir qu’on lui rappelle qu’un chef ne quitte pas ses hommes..

D’un coup de pied, le second ouvrit la porte fermée à clé et laissa la rouquine entrer dans la pièce. D’un luxe certain, Lilith observa la pièce avec un dédain non dissimulé. Face à elle, se tenait un homme un peu rond, qui n’avait rien à voir avec les corps dessinés habituels qu’elle avait pu rencontrer. Un homme de Louis ? Vraiment… ?

- Mmmh.. L’aristocratie ne génère pas que des éphèbes…

Sans attendre de réponse de la part de son interlocuteur, la Capitaine s’installa sur son bureau, parcourant du regard ce dernier sans y trouver ce qu’elle cherchait. Seule une pièce, étrange, avec une méduse sur l’une des faces attira son attention. Se saisissant de cette dernière, et jouant à la lancer en l’air tout en la rattrapant, la rouquine ne quitta pas des yeux son homologue. Cette simple comparaison la dégoûtait. Le second avait refermé la porte, et d’adosser sur cette dernière, les bras croisés, attendant simplement le dénouement de la scène sans que l’inconnu ne puisse tenter une sortie.

- Tu sais ce que je veux..

L’homme, livide, fit un signe négatif de tête. Usant d’une de ses chaines qui s’enroulant autour du cou de son adversaire, agissant comme un étau, Lilith pencha la tête légèrement, dévoilant un sourire plus sadique face au souffle manquant de ce dernier et à la couleur rougeâtre qu’il commençait à prendre.

- Tu es certain que tu n’es pas en mesure d’anticiper ma demande ? Je n’aime pas parler pour rien…

Tsakiel étouffa alors un rire, ce qui obligea la rouquine à corriger.

- Je ne sais vraiment pas pourquoi je t’ai demandé de venir, toi… Disons simplement que je n’aime pas parler pour dire des évidences…

D’un coup, les liens se resserrent autour de la victime qui commença à se débattre plus fortement.

- La carte oui… Mais nous n’avons rien, je vous prie de me croire… Elle n’est pas ici…

Lasse, Lilith poussa un soupir.

- On a déjà progressé.. D’un coup, tu vois ce qui peut m’intéresser…

Elle se leva et lui lança un regard sombre sans pour autant lever la voix.

- Toutefois, tu n’as toujours pas saisi la situation. Je t’ai demandé ce parchemin, et quoi que tu fasses… Je l’aurais… Ce sera juste moins douloureux si tu coopères…

Manquant d’oxygène, l’homme avait de plus en plus de mal à s’exprimer.

- Louis de la Tourelle ne me le pardonnera pas.. Je ne peux rien faire…
-          Dommage qu’il ne soit pas là pour t’aider dans ce cas…

D’un signe à Tsakiel, ce dernier saisit alors l’ennemi pour le ramener sur le pont où se trouvaient d’ores et déjà les captifs sur lesquels l’équipage de la rouquine avait eu l’ascendant.

-          On va faire simple, puisque tu n’as pas l’air vif d’esprit. Je te pose la question. A chaque refus, un de tes hommes sera tué. Jusqu’à ton tour.. Parle avant, tu auras la vie sauve.
-          Je… Non, je ne pourrais pas…Louis…

Lilith jeta un coup d’œil à Azraël qui saisit alors l’un des hommes par le col et planta son sabre dans le ventre. Ahuri, le capitaine adverse observa chacun de ses marins, partagé entre la peur de son supérieur et celle de perdre la vie. Aussi, ce ne fut qu’au bout d’une quinzaine d’exécution, constatant qu’en effet, il subirait un sort identique et que la situation ne pourrait se renverser, qu’enfin, il se mit à parler. D’une voix mécanique et éteinte, il dévoila la cachette de la précieuse carte, située entre les lames de bois du pont.

- Je… J’ai respecté ma part du marché… A vous d’honorer la vôtre.
- Mmmh. Non, je n’ai pas de paroles avec un mec qui sacrifie son équipage. Et puis, j’ai bien dit « pas de quartier », non ? Je ne vais pas trahir la confiance de mes hommes…

Affichant un sourire sadique et sans état d’âme, la rouquine l’égorgea, laissant une blessure béante sur sa gorge, trop profonde pour qu’il s’en sorte, et bien trop peu pourtant pour qu’il ne puisse pas se voir partir dans la douleur. Machinalement, l’orisha jeta un coup d’œil sur le parchemin qu’elle venait de récupérer. Un langage inconnu. Encore. A Nementa Corum également, le papier qu’elle avait dû remettre à la prêtresse ne lui était pas lisible. Peut-être par manque de connaissance des autres langages yinois… Elle enjamba alors le corps en rangeant le document à sa ceinture, exaspérée, et de mauvaise humeur. En attendant de pouvoir déchiffrer le papier, tout ce que l’assaut avait rapporté, c’était cette étrange pièce à la méduse qu’elle avait enfoncé dans sa poche quelques temps plus tôt.

-          Ramenez cette râclure sur le Libertad, sur le pont, qu’il crève en plein cagnard. Je vous laisse vous charger de la frégate, il serait de bon ton qu’elle disparaisse de la surface.



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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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Mancinia Leenhardt
Sam 22 Oct 2016, 23:07

Perçant la brume matinale, la barrière rocheuse se dévoila au regard endormi de l'Humaine. Écrasante par sa masse, elle s'étalait à perte de vue pendant que sa façade rougeoyante escaladait les cieux jusqu'à l'insondable. A mesure que le navire dans lequel elle se trouvait s'approchait, le fracassement des flots s'intensifia jusqu'à devenir assourdissant. Les vagues venaient s'écraser sans répit à ses pieds, comme pour faire chuter cet amas naturel. Le navire poursuivit sa route au milieu de pics rocheux transperçant les flots, avec pour seule échappatoire la coordonnée précise d'un interstice du blindage. A bord de ce bâtiment sous pavillon des Mages Bleus, tous s'affairait sur le pont. Une partie des hommes aux manoeuvres et les autres aux aguets, à inspecter les fourberies dissimulées par les eaux. S'empaler maintenant clôturerait bien tristement des années de dur labeur aux travers des maillons les plus fins de la Piraterie. Mancinia les observait faire en se disant qu'ils étaient de bons navigateurs et qu'elle, tout ce qu'elle savait des mers ne provenait que d'ouvrages, souvent obsolètes. Elle devait vraiment se mettre à la page sur certaines choses, mais au moins, elle n'avait pas le mal de mer. A dire vrai, naviguer sur les flots lui semblait fort agréable. Dommage qu'une tel carrière lui était inaccessible au coeur du Désert. A moins de vouloir voguer sur les dunes de sable.

Mancinia n'avait pas précisé une date de retour au sein d'Utopia quand elle s'était remise en marche. Ses nouvelles pérégrinations avaient eu l'allégresse de lui faire plaisir et de lui offrir certaines perspectives. Bien qu'elle gardait en mémoire sa dernière conversation avec Parvaneh Vosgien, si bien que la demoiselle devait se masser les tempes. Bon sang, il lui était quasiment impossible d'argumenter avec elle, même si elle savait sa confiance acquise. Comment le lui reprocher son agacement ? La marchande était encore trop traditionaliste, un brin hautaine et élitiste, en somme, tout le contraire de ce qu'elle désirait devenir au sein des siens. Trop instable, trop libre, trop imprévisible. Elle-même ne savait pas où elle se rendait la plupart du temps. Ici, elle retournait à Caelum pour retourner chez les siens, mais qui sait ce qu'elle croiserait en chemin ? Un homme à sa droite manoeuvrait les cordages et voyait les interrogations dans son regard. Il voulut, en faisant erreur, la renseigner sur l'heure de leur arrivée à la Capitale des Magiciens.

Nous allons bientôt arriver à destination, mais dis-moi, tu connais Louis de la Tourelle ?
Je devrais ?
On dit que c'est un Noble Pirate ayant découvert des cartes mystérieuses conduisant vers des terres oubliées.
Comment on sait qu'elles existent si elles sont oubliées ?

L'homme la dévisagea et son collègue vint à sa rescousse.

Pour ma part, j'ai entendu dire qu'il faisait la chasse aux Faes. La Reine Ninon ne doit pas apprécier.
Des Faes ? s'étonna Mancinia. Il y a vraiment des gens qui ne savent pas réfléchir. Qu'est-ce qu'il veut en faire ?
Eh bien, si quelqu'un ramène une Fae répondant à certains critères sélectionner par ses soins, il parait qu'on est récompensé.
Je préfère ma vie modeste et sans problème que de courir après un peuple pacifiste pour obtenir des gains. Je n'aimerais pas perdre mes mains.
Amen.

Cette conversation l'intrigua néanmoins. Des Pirates qui s'amusaient à capturer des Faes ? Ça ne lui plaisait pas vraiment d'imaginer ces créatures proches de la nature réduites à travailler dans des conditions épouvantables et sur des vaisseaux loin de toute végétation des mois durant.

Nous allons faire une halte pour la nuit. Nous arriverons au port demain matin. Traversez ces récifs de nuit est trop risqué.

Elle agréa d'un signe de tête. Que dire de plus ? Se plaindre pour terminer tête la première dans l'eau pour retourner à la nage ? Rien ne pressait. L'Humaine bailla et choisi de rentrer dans sa cabine lorsque les deux hommes la laissèrent. Ce Louis de la Tourelle l'intriguait encore, mais dès l'instant où elle traversa le pont, une chose minuscule la percuta dans l'instant et atterrit tête la première dans l'amas de cordes à ses côtés. Avait-elle bien vu ? C'était une libellule ? N'était-ce pas plutôt un criquet ? Non, ce n'était sûrement pas ce qu'elle imaginait.

Outch !
Est-ce que ça va ?

L'Humaine avait bien deviné qu'il ne s'agissait pas d'un insecte en raison de la grandeur de ce corps mouvant. Elle s'était penchée pour s'assurer que la créature n'eut subi aucun dommage avec le choc.

L'antimagie ne me réussit pas. Je ne me sens pas bien.
Désolée. Je ne le fais pas exprès.
Je sais. Pour te faire pardonner, peux-tu me donner du lait ?
Bien sûr. Est-ce que tu viens avec moi ?

Une Fae, mais que faisait-elle dans cette endroit ? Mancinia évita de l'interroger brusquement et mit sa main devant cette personne miniature pour la guider vers les cuisines. Cette dernière l'observait, semblant faire une analyse de ce quel était avant de sauter dans sa main. Tandis qu'elle la guidait sur le navire, elle ne pouvait s'empêcher de laissé sa curiosité s'exprimer.

Dis, est-ce que tu recherches quelqu'un ?
Louis de la Tourelle. Est-ce que tu le connais ?
Ne me dis pas que cette histoire de capture de Faes est véridique ?!
Si, elle l'est. Nous avons été envoyés pour essayer de sauver nos frères et soeurs retenus captifs.

Elle se mit à boire le lait. Ce n'était pas une bonne nouvelle.

As-tu besoin d'aide ? Je serais ravie de t'aider.
Vraiment ? Mancinia Leenhardt accepterait-elle de venir en aide aux Faes ?
Tu connais mon nom.

C'était une affirmation.

Bien sûr ! L'Imprévisible Humaine qui s'est mise au service du bien ! Il y a pas mal d'histoires sur toi, tu sais ?

Mancinia ne préférait pas répondre. Encore des rumeurs, des histoires de récits improbables qui la concernaient. Elle devait faire abstraction, de crainte que ces histoires ne deviennent dangereuses pour sa santé. Miriale, la charmante Fae, lui conta dès lors la disparition des siens, sciant l'Humaine sur place par tant d'imbécilité de la part d'étrangers. Elle refusait que cela dure plus longtemps et la convainquit de lui faire confiance. Sa nouvelle partenaire partagea ses informations avec elle, visiblement, celui responsable des kidnappings était présent de l'autre côté de la baie. A peine à une heure de marche. Sans attendre, la jeune femme prit sa lance et arpenta une route côtière rocailleuse tandis que l'équipage somnolait et surveillait les environs. La mer était aussi sombre que le ciel submergé d'étoiles. Un néant qui n'échappait pas au regard de Mancinia, puis les ombres massives appartenant à des montagnes rocheuses, qui ressemblaient à d'anciens géants difformes, apparurent. Elle ne pouvait se le cacher, elle était anxieuse. L'Humaine ferma les yeux, écoutant le silence de la nuit et le crépitement des torches provenant de la plage. Le vent maritime souffla doucement sur son visage, amenant une odeur de fauve, celle des Pirates. Elle savait qu'elle ne viendrait pas à bout d'un équipage entier, mieux valait pour elles de trouver un moyen discret de faire sortir les Faes de leur prison de bois et de sel.

C'était simple de les découvrir dans cet amas. Miriale lui servait de guide rapide et la guerrière usait de son agilité pour éviter de se faire découvrir, veillant à ne pas poser un pied sur une planche vacillante ou à tomber sur un garde, ou même un Pirate réveillé à cette heure tardive. Les Faes étaient conservées dans une chambre vide, uniquement éclairée d'une unique ouverture dévoilant un éclat lunaire sur leur cage immense dans laquelle une dizaine d'entre eux s'entassaient. Mancinia referma prudemment la porte et s'approchait de sa camarde, discutant avec ses homologues, mais le constat ne lui plaisait guère.

Vous ne savez pas voler ?
Notre magie à disparue avec votre présence et nous n'avons plus de force. Vous devez nous laisser et vous enfuir avant qu'il ne vous capture à votre tour.
C'est hors-de-question, dit Mancinia. Vous allez grimper dans mon sac et je vous ramène chez vous à la nage s'il le faut.
Mais, Mancinia, c'est...
Rien du tout. Des Démons, des tempêtes, des crevasses et des coups de poignards. Je suis increvable. Je crois que même la Dévoreuse voudrait m'embaucher si elle connaissait mon nom.

C'eut le mérite de les faire sourire.

Allez, cessons de tergiverser et allons-y !
En quelques minutes, les Faes prisonnières s'entassaient dans son sac. Avec Miriale sur son épaule, l'Humaine fit le chemin inverse avec mille et une précaution. Tout était très calme. Ils devaient désormais retourner vers le navire des Magiciens et lever l'ancre au plus vite, cet endroit étant assez dangereux. Mancinia regardait la mer d'un air apaisé. Et le Soleil réfléchissant sur la ligne d'horizon eu pour effet de lui donner un trait de génie. L'Humaine venait de découvrir ce qu'il manquait aux siens. Et ce pourquoi elle se battrait désormais.


1 485 mots
1 Point d'Agilité + 1 Point d'Antimagie pour Mancinia

Merci pour ce LDR nastae
A bord du septième navire. J'interviens pour les Faes, avec ma double-nationalité o/


[LDG Pirates | LDR Faes] - La légende des terres oubliées I Chriss10
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Meuh:
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Dim 23 Oct 2016, 05:55


Les rumeurs, les légendes, les vieilles histoires que l'on entend autour d'une table et que des oreilles attentives ne manquent pas. Le bouche à oreille restera toujours une façon discrète et sans trace d'apprendre ce qu'il faut, de nourrir les esprits et enflammez les désirs de richesses. Jessy avait été une de ses personnes à l'écoute, quelques notes griffonnées pour ne rien oublier et elle avait rejoint dès qu'elle put le navire de son capitaine pour lui en faire le récit. Voilà déjà un moment que l'équipage n'avait pas eu le loisirs de se divertir, de faire route vers une destination bien précise et chasser les trésors. L'occasion était trop belle pour la laisser passer, pour rater cette chance de marquer l'histoire de la piraterie... Réussir à faire renaître une légende des mers serait si.... magique !

Dès son arrivée sur le Yarmouth, elle fila vers Edward pour tout lui raconter dans les moindres détails.
- La Terre Oublié ? Tu es sérieuse la ?
- Autant que je suis blonde !
- Ça fait si longtemps que l'on entend plus parler de ce lieu.
- Tu fais la même tête que les autres là-bas.
- Combien ont entendu ?
- Trop sûrement, plusieurs comme moi ont filer vite fait, sûrement pour rejoindre leurs équipage et te raconter comme je le fais. Faudrait pas traîner si tu veux pas être le dernier pirate à aller chercher ta part du gâteau.
L'instant suivant il ordonnait à l'équipage de préparer le navire pour un périple en mer. Vivres et alcools furent montés à bord, une nécessité qu'il ne fallait jamais manquer. Jessy traînait sur le pont dans l'attente que les amarres soient larguées, impatiente de reprendre la mer, d'affronter les vagues et lancer l'abordage. C'est tout ce dont elle rêvait, vivre pleinement ce choix d'être pirate, d'apprendre aux côtés d'Edward et du reste de l'équipage les ficelles du métiers. Elle était bien souvent attitrée au poste de vigie, seul travail adéquat pour la jeune femme pour le moment. La bélua ne pouvait s'en plaindre, savourant la caresse du vent dans ses poils lorsqu'elle prenait place en mode panthère au sommet du mât. La seule chose qui pouvait lui manquer était le froid, seul prix à payer pour tenter sa chance sur les océans. Pour l'heure elle débutait et le temps dirait si c'est bien sa place.

La bateau avait mis les voiles vers l'archipel de la Méduse suite aux informations récoltés, un voyage qui s'annonçait sans encombre à cette période de l'année mais les mouvements d'airs et les courants marins en décidèrent autrement. Jessy du descendre aussi vite qu'elle put de son poste pour poser les pieds sur le pont, les vagues devenaient de plus en plus imposante et être au sommet annonçait un magnifique plongeon. Se retrouver dans une mer houleuse offrait bien peu de chance d'être récupéré, offrant une mort cruelle par le froid ou la noyade, tel était la cruauté des eaux qui voyaient passer nombre de navires de toute sortes. Que ce soit marchand, pirate ou militaire, tous pouvait se voir réserver le même sort, être pourfendu par une suite de vague déferlante. Combien de bâtiment avait vu un ou plusieurs de leurs mâts céder sous le vent ou se voir retourner sous les effets du tangage. Personne n'est à l'abri, tel est le métier de marins et de pirates, le danger de l'aventure sans savoir si l'on reverra la maison bientôt.

La blonde était sur la pointe du pont principal, attachée à la garde, affrontant de pleins fouets la pluie et la tempête. Cherchant à travers les brumes si une menace guette, restant alerte jusqu'à ce que la mer leur cède passage et redevienne cette étendue limpide et calme. Jessy tombant endormi, encore attachée, transportée par l'un des matelots à sa cabine pour une bonne dose de repos. Le capitaine irait la faire chercher lorsque la destination serait en vue. Ainsi s'alternant les jours et les nuits à la recherche de l'archipel, suivant les indications grâce aux étoiles. Mais la surprise était de taille car une flotte de neufs navires circulait dans les environs.
- Ce Louis de la Tourelle ne manque pas de ressources, autant pour se défendre que disperser ses possessions. Nous devrons jouer de ruse et en prendre un seul mes amis !
Le capitaine avait parlé mais tandis qu'il observait la mer, la flotte et l'archipel sur l'horizon, son regard se posa sur ce qui arrivait du même côté qu'eux. D'autres équipages pirate avaient prit la mer pour avoir sa part du secret et l'idée n'était pas pour déplaire à Edward qui y voyait une grande opportunité de diversion. Battant pavillon noir pour affirmer qu'il est du même côté, il vit tour à tour quatre navires passer devant pour des abordages aux styles bien différents. Il n'en restait pas moins qu'il pouvait se faire prendre à son propre jeu et voir la toison lui filer entre les doigts, tel était le risque qu'il était prêt à encourir pour avoir sa part. Après tout cette flotte ne devait pas se balader qu'avec de simple cartes.

Alors que le soleil se noyait dans la mer à l'horizon, l'abordage fut lancé sur un des navires, arrivant par vent arrière avec toute voile dehors et le passer par le flanc gauche. Lançant cordes et grappins pour s'amarrer à l'ennemi et envahir le pont avant même que les coques ne craquent l'une contre l'autre. Amnesia, Boreas et Amavet ne se firent pas prier pour user du couteau et du sabre pour faire leur place. Créant la panique à bord tandis que l'ambiance y était alors festive. Des marins avec quelques bouteilles en trop, un capitaine qui usait de son mat avec une fille de joie, la protection semblait bien trop minime pour être le bon choix. Quelques fiers matelots qui se reposait en cale offrir une résistance plus convaincante tandis que Jessy usait de son flair animal pour essayer de trouver une odeur différente du reste. Mais avec autant de passager, cela devenait presque un calvaire olfactif que de déceler quoi que ce soit. Toutefois, elle tomba sur une fae, enfermée dans une cage à maugréer d'être libérée, qu'elle savait où se trouve le parchemin convoité.
- Comment le sais-tu ?
- Je l'ai vu le cacher ! Je t'en supplie libère moi.
- Si tu mens tu seras pendu.
- Je veux seulement retrouver ma nature chérie, je t'en prie.

Jessy tenta sa chance et libéra la fae qui la guida dans la cale, vide de tout marins, tous aux fers sur le pont supérieur à subir l'interrogatoire. Coups de poings, de pieds étaient d'office pour soutirer les informations, d'aucun ne voulant parler au risque de subir le courroux de ce Louis. Même le second résistait alors qu'il était menacé d'y perdre les doigts.  Pendant ce temps la bélua avancer le plus vite possible jusqu'à l'armurerie, y trouvant tel qu'indiqué un petit coffre qu'elle ouvrit à le lançant plusieurs fois au mur pour le faire craquer. Une carte bien roulé apparu par l'un des coins, elle en sorti précieusement le document pour courir jusqu'à son capitaine qui l'enlaça pour la féliciter.
- Quoi de mieux qu'une carte pour trouver mes amis ! Ce soir nous boirons à la santé de Jessy et de cette petite fae qui l'accompagne.
- Elle peut rester avec nous ?
- Tu en es responsable jusqu'à ce que nous touchions terre.
Jessy se tournant vers elle, la fae heureuse d'enfin vivre pour vrai l'espoir de retrouver la nature et y reprendre des forces. Ce qu'elle pu faire dans la cabine de la bélua qui gardait une fleur vivante dans un pot. Pendant que la panthère des neiges prenait repos avec sa nouvelle amie, l'équipage ennemi fut ligoté à leur bateau qui fut agrémenté de quelques trous. Une lente descente jusqu'à ce que le poids soit trop grand, que le navire chavire et emporte avec lui le destin de ces hommes qui ont confiés leurs vies à la mauvaise personne. Louis de la Tourelle les avaient conduits à la mort, tout comme plusieurs des autres équipages.

Le Yarmouth c'était éloigné pour laisser à leurs sort le troisième navire, s'éclipsant dans la pénombre pour célébrer ensemble ce gain qui risquait de leur offrir bien des surprises. Les Terres Oubliés, cette légende allait t'elle afin devenir une réalité. Permettant aux pirates d'avoir une terre d'accueil qui les favoriseraient à ce points. Tant de rêves avaient été fait suites aux histoires racontés aux jeunes enfants pirates, était-ce enfin en ces temps tumultueux que les Dieux avaient choisis de récompenser les fidèles pirates qui sillonnent les mers à la recherche de qui pourrait s'apparenter à un graal. L'avenir était inconnu à tous, mais le temps dirait si les marques sur la carte trouvée aujourd'hui serait une piste solide menant à ce lieu oublié. Existait-il vraiment ? Était-il encore sur les mers ou submergés par le temps...

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[LDG Pirates | LDR Faes] - La légende des terres oubliées I

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