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 [LDC Faes] - Les Contes de Faes

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Lun 09 Nov 2015, 03:00

Les Contes de Faes



C'est tout à fait par hasard que Ninon découvrit un secret enfoui depuis bien longtemps au cœur d'un jardin souterrain, près des Cascades Cristallines. Ce secret allait s'essouffler avec le temps, emportant avec lui un espoir, emportant avec lui des siècles et des siècles de traditions.

Il y a longtemps, alors qu'aucune Faes foulant ces Terres n'étaient sans doute encore nées, il existait un petit groupe, composé d'élues qui avaient été choisies pour leur imagination débordante. Ces Faes que l'on nommait les créatrices de contes, avaient une mission bien spéciale, une mission salutaire pour le petit peuple qu'elles représentaient : celle d'émerveiller les êtres peuplant le monde grâce à leurs écrits. De cet émerveillement naquit un phénomène étrange. Au début, l'on ne sut guère la raison de ce phénomène mais on le constata partout : l'aura des Faes devenait brillante, comme si la poussière elle-même venait magnifier leur physionomie. Le peuple évolua considérablement en ce temps, dans tous les domaines, et leur puissance magique ne fit que grandir de plus en plus. Puis, les Faes se mirent à développer des dons qu'elles n'avaient pas auparavant, un en particulier qu'elles possèdent encore aujourd'hui : celui de déceler les secrets des individus. Car en créant les contes de Faes, elles émerveillaient les esprits à un point tel qu'un lien se créa entre leurs lecteurs et elles. L'on dit même qu'à cette époque, les enfants de plusieurs peuples, dès qu'ils perdaient une dent, la laissaient sous leur oreiller en attendant patiemment que les Faes viennent la prendre, en échange d'un conte.

Le temps passa et la tradition se maintient dans le secret car des créatures néfastes, en constatant le pouvoir des contes, se mirent en tête de les détruire, purement et simplement. Le groupe Loki fut également créé, changeant le contenu originel des contes et privant, sans le savoir, les Faes de leurs pouvoirs sur ces derniers. Aujourd'hui, les contes originels n'existent presque plus, tous les textes ayant été changés avec le temps ou les livres détruits. La plupart de ceux existant encore se trouvent dans l'une des bibliothèques de Basphel. Les créatrices de contes, affaiblies, virent leurs dons se faner et l'activité fut considérée comme bien trop dangereuses pour les Faes, celles-ci se faisant pourchasser. Pour protéger les dernières d'entre elles, l'on créa un jardin sous-terrain, magnifique mais artificiel, dans lequel elles continuèrent à créer des contes. Elles se firent oublier, du monde mais également de leur propre peuple, vivant en autarcie totale.

C'est pour cela que lorsque la Reine, apprenant à découvrir son nouveau royaume, tomba par hasard sur ce jardin, elle en fut grandement étonnée. En réalité, le hasard n'existe pas, car c'est une douce lumière bleutée qui vint à sa rencontre, conduisant ses pas jusqu'à la dernière Créatrice de contes, une femme si âgée qu'elle en était à l'article de la mort. Un génie se trouvait à ses côtés et il venait d'exhausser son premier souhait. Car oui, elle avait demandé à ce que son jardin soit trouvé et qu'avant qu'elle rende son dernier soupire, des Faes soient formées pour reprendre le flambeau, afin que, peut-être, ce qui avait été un passé glorieux puisse redevenir le présent. Arrivant auprès de ce qui devait être la plus vieille de toutes les Faes, Ninon entendit ses dernières volontés avant que cette dernière puisse retrouver la fleur qui se fermerait sur elle pour toujours. Le Génie connaissait le secret de la création des contes et ce serait lui qui serait chargé de l'apprendre aux Faes élues.
Explications

Coucou =D

Du coup j'ai choisi un thème sur lequel on avait un peu discuté avec Enzel. Je lui avais soufflé que faire des contes de Faes ce serait cool et il était okay o/ Malheureusement on n'a pas trop eu le temps de mettre ça en place pour la race mais je le fais maintenant que j'en ai l'occasion ^^

Donc, vous, vous n'allez pas voir Ninon ni la Fae (vu qu'elle est morte o/) mais simplement le génie qui vous apprendra le secret de la création de contes et également pourquoi c'est important pour votre race de faire perdurer la tradition ^^ (pour l'histoire vous avez mon message donc ^^). Vous trouverez le jardin souterrain en suivant une petite poussière bleue qui guidera vos pas =) Vous apprenez le pouvoir comme vous voulez, juste que la création de conte est lié à la poussière de couleur bleue ^^ [Le génie prendra l'apparence de votre choix ^^ Faites attention à ne pas vous laisser abuser par lui... ce sont des êtres assez fourbes donc ne dîtes pas "je souhaite" XD Son habitacle est un livre donc si vous le prenez, vous êtes liés pour trois vœux... ;)]

Je ne vous force pas à prendre l'activité mais ce serait bien, et comme ça ptêtre que vous pourrez, plus tard, aller remplacer les dents des enfants par des contes hu hu ;)

Voilà :o S'il y a des questions, mp moi ^^

Nombre de mots : 900 mots minimum

Gains

■ Pour 1200 mots :
  • Création de contes : Lorsque vous raconterez une histoire, un livre apparaîtra et retranscrira vos paroles. Ce livre sera un conte originel, unique en son genre, qu'il vous faudra faire connaître aux peuples des terres du Yin et du Yang. Grâce à la poussière de Fae associée (de couleur bleue), vous pourrez reproduire les livres en autant d'exemplaires que vous le voudrez. Les soirs sans lune, la poussière viendra illuminer le livre créé et quiconque l'aura touché, rêvera de son contenu.


Si vous le souhaitez, vous pouvez obtenir l'activité "Créatrice de contes de Fae". Les Faes créatrices de contes ont pour mission de faire rêver les êtres par leurs écrits. L'on dit que plus les contes inspirent, plus la magie des Faes sur les Terres du Yin et du Yang devient grande.

Pour 450 mots de plus, soit 1650, vous obtenez un point de spécialité au choix.  

Attention : Seuls les Faes ou les individus possédant des compagnons Faes peuvent participer ! Vous avez jusqu'au 9 Décembre !

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Lun 09 Nov 2015, 14:41

Caemia avait eu la permission  d’Evey, de la laisser seule pour partir dans le Territoire des Faes, aux cascades cristallines. Caemia avait toujours accompagnée la magicienne et dans ces aventures les plus folles, mais elle avait envie de retrouver  les personnes qui avaient détruit son jardin. Elle s’était promis de les retrouver quoi qu’il arrive, quoi qu’elle fasse comme action, cependant, elle ne voulait pas devenir une Fae maléfique. Non, elle ne voulait pas, elle voulait rester bénéfique et être une bonne fae pour son peuple en voie de disparition. Mais elle devait trouver les personnes qui avaient tué son jardin et une fois qu’elle aura trouvé, elle pourra redevenir bénéfique dans tous les sens du terme. Enfin bref,  Elle allait en direction des cascades cristallines, et c’était la première fois qu’elle y allait toute seule, sans personne qui pourrait l’aider sur son chemin en cas de problème. Elle ne connaissait pas encore ses pouvoirs de Fae, elle avait besoin de temps pour être une véritable Fae comme celle qu’elle avait vu au cours de ses nombreux voyages, mais elle savait qu’elle avait le temps de devenir comme eux. Elle n’avait pas peur ! Force et courage étaient ses alliés depuis toujours.

Après de nombreux jours de vol  pour venir dans cet endroit féerique, elle était fière d’avoir parcours autant de distance pour venir dans le territoire des Fae  pour rencontrer d’autres personnes comme elle, chercher quelque chose pour avancer dans son histoire. En venant par ici, elle avait entendu des personnes racontées qu’il y avait un génie dans les parages qui pourraient lui apprendre quelque chose d’unique au monde et uniquement pour les Faes. Une sorte d’héritage dans leur peuple. Caemia se sentit excitée à cette nouvelle et vola le plus possible pour trouver ce génie et de lui demander de transmettre ce savoir-faire au cœur du peuple des Faes.  Une fois qu’elle arriva dans les cascades cristallines, elle ne reposa pas mais commença à chercher le génie partout et dans les moindres recoins de la cascade.

Quelques heures après, elle décida de faire une petite pause avant de reprendre sa recherche, il était vrai que c’était un beau paysage qu’elle avait devant elle. Elle pourrait rester ici pendant des heures, sans s’arrêter de fixer la cascade qui coulait encore et encore, de façon éternelle. Elle sourit et reprit des forces pour continuer à trouver ce qu’elle voulait.  Puis, elle trouva le génie près d’une fleur qui était très belle. La jeune Fae s’approcha de lui timidement et prit la parole avec une voix très hésitante : « Bonjour monsieur… Je voudrais apprendre le secret de la création de contes … » Le génie était un homme de grande taille, avec de cheveux courts et noirs comme les ténèbres. Caemia recula d’un pas lorsque cette personne avait ouvert ces yeux.

Elle n’appréciait pas énormément cette personne, mais elle devait faire avec pour apprendre ce secret que les Faes avaient comme héritage.  Caemia s’arma de courage et attendit une réponse de ce génie dangereux pour elle. Il se redressa et prit la parole avec une voix dure et froide, ce qui fit trembler la pauvre Fae : « Ainsi tu veux apprendre le secret de la création de contes… Hum, en es-tu capable au moins ? Fais-tu cela pour la gloire ? Ou par pur égoïsme ? Mais connais-tu au moins l’histoire de cet héritage ? »  - « Non, je ne fais pas cela pour la gloire, car j’ai envie d’apprendre quelque chose venant de mon peule. Ce pouvoir est un héritage et je pense que toutes les Faes devraient venir aujourd’hui et récupérer ce pouvoir perdu de notre race. Non, je ne suis pas égoïste, j’ai envie de perpétuer cette connaissance et de la remettre au bout du jour. »

Caemia était assez fière de sa réponse et elle pensait avoir donné les arguments de réponse pour permettre d’avoir ce qu’elle voulait.  Mais tout de même, elle resta énormément stressée pour la prochaine réponse de cet homme aux yeux et au caractère très spéciale. « Hum… Je vois, donc tu veux apprendre cet héritage de ton peuple. Connais-tu son histoire au moins ? » - « Non, je ne la connais pas, pouvez-vous me le dire dans les grandes lignes s’il vous plait ? » - « Il y a très longtemps avant que les Faes ne prennent vie, il y avait un petit groupe d’élue qu’on appelait Les créatrices de conte et elles avaient une mission très spéciale. Elles devaient émerveiller les êtres peuplant de notre monde grâce à leurs écrits. Avec cette émerveillement, quelque chose se passa, quelque chose d’extraordinaire, l’aura des faes devaient  brillante comme si de la poussière venant magnifier leur physionomie… » Le génie continua son récit en racontant qu’au fur et à mesure, leur puissance grandissait et à cause de cela, elles eurent un autre don de la nature : celui de déceler les secrets des individus. Mais avec le temps et l’espace et la création d’un groupe étranger aux oreilles Caemia, l’héritage disparut au fur et à mesure, et venaient trop dangereux pour elle de créer des contes. L’activité ne fut alors qu’un simple murmure aux oreilles du monde et des Faes. « Je suis le génie à qui, on m’a chargé d’apprendre aux Faes Volontaires ce pouvoir extraordinaire. Alors veux-tu l’apprendre ? » Caemia secoua la tête dans tous les sens pour accepter cet héritage et commencer la quête de création des contes. Le genie continua de parler en disant que je devais trouver le jardin sous terrain, là où se trouvait le livre et à la fin, elle acquérait le pouvoir dangereux et ancien des faes. Caemia remercia le génie, et se hâta pour trouver ce jardin artificiel. La jeune Fae poursuivit la route à la recherche de sous terrain. Le temps n’avait pas d’importance pour la jeune femme, elle avait tout son temps puisqu’Evey avait bien voulu la laisser partir du moment qu’elle rentre prochainement à Caelum. Il lui restait beaucoup de temps, mais elle n’avait pas envie de perdre trop de temps à la recherche de ce jardin.

Au milieu de l’après-midi, elle vit au loin une petite poussière bleue-ciel.  Elle s’en approcha pour vérifier ce que c’était, cependant, la poussière bleue disparut pour réapparaitre un peu plus loin. La fae la suivit pour essayer de comprendre ce qu’il se passait avec cette poudre de couleur bleu. Elle comprit doucement que cette poussière lui indiquait le chemin jusqu’au sous terrain. En même temps qu’elle essayait de suivre cette poudre, elle essayait de créer une histoire à haute voix, elle essayait de devenir une créatrice de conte. Elle parlait à haute voix et commença à raconter une histoire, en choisissant de beaux mots et de belles tournures de phrases. Mais le problème était qu’elle ne savait pas comment y faire pour créer un conte digne de ce nom. Elle se sentait très mal à l’aise mais essaya tout de même …

Et elle continua encore et encore, jusqu’à quelque chose se passa en elle. Tout en contant une belle histoire, elle suivit la poussière bleue. A chaque fois qu’elle racontait son histoire de la poussière bleue venait à l’intérieur de ces mains, comme si elle allait créer quelque chose de solide. Et lorsqu’elle s’arrêta de conter, la poussière bleue disparait automatiquement. Elle s’arrêta de conter puisqu’elle arrivait à la fin du chemin, c’est-à-dire au jardin artificiel où les élus s’étaient réfugier pour continuer à conter. Aujourd’hui, il n’y avait plus personne, où le lieu était vide et sans âme. Caemia se sentait bien triste et seule dans ce lieu sans l’ombre d’une créatrice de conte.  Donc, elle décidait de se mettre au milieu du jardin sous terrain et elle commença à conter une belle histoire. Lorsqu’elle commença à conter une histoire, la poussière bleu vint s’installer au creux de ses mains et formait un objet sans précédent. Elle continua de raconter, de parler avec de beaux mots et un livre se constitua dans ses mains. Le livre s’ouvrit et écrivit les paroles de la jeune Fae, mot pour mot jusqu’à qu’elle s’arrête. La poussière bleue vint tourner autour d’elle. Elle s’émerveilla par la beauté de la poussière et par le pouvoir acquis maintenant, qu’elle se dépêcha de retourner vers le génie.

Quelques heures plus tard, elle fut de retour et prit la parole avec un grand sourire sur son visage : « Monsieur le Génie ! J’ai réussi à créer un conte et j’ai pu trouver le jardin sous terrain, mais qui est hélas détruit et sans âme. Cela me fait de la peine de voir ce lieu comme cela… J’ai acquis le pouvoir de conter des histoires merveilleuses grâce à la poussière bleue. » -« Bien bien ! Je vois que j’ai bien fait d’accepter le vœu de cette Fae. Maintenant, tu peux prendre mon livre avec toi, je peux te réaliser trois vœux si tu le souhaites comme faire revivre ce jardin artificiel ! » Caemia le regarda dans les yeux, et elle fut prête à accepter cela, mais elle se retint au dernier moment.  Pourquoi ? « Que fais-tu petite fille ? » - « Je n’ai pas envie de faire revivre ce jardin… Il s’agit d’un lieu sacré pour nous, et je pense qu’il doit rester comme cela, pour apprendre les erreurs du passé. J’ai accepté cet héritage, car je pense que c’est une bonne chose de reprendre les rênes et avancer et tourner les pages pour qu’une nouvelle histoire puisse commencer en ces lieux. Alors non, je ne prendrais pas votre livre et vos trois vœux, je suis désolée … » Caemia réfléchit encore une fois à ces paroles dites avec une certaine sagesse, alors qu’elle n’était pas du tout intelligente pour deux ronds. Mais elle avait dit ses paroles et cela venait de son cœur, rien venant d’une certaine grande réflexion pour elle. Elle salua le génie et repartit pour Caelum en étant heureuse de ce qu’elle avait fait aujourd’hui.

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Mar 10 Nov 2015, 19:29





“Une des fonctions essentielles du conte est d’imposer une trêve au combat des hommes.”

[LDC Faes] - Les Contes de Faes  Gwoj

Quand elle n'était pas à s'aventurer dans les parages, la Fae s'occupait de son jardin et étrangement de Camille, l'An'Sarna, qui avait échoué ensanglanté dans ce dernier. Il lui apportait un sentiment de réconfort, sa présence finalement rassurante, son aide devenue précieuse entre les quelques taches propres au jardin et la garde de celui-ci durant ses brèves escapades.
Ces dernières d'ailleurs, il y a peu, lui avaient apporté leur lot de surprises, entre monstre carnassier et nature oppressante. Chose qui n'était pas un monde idéal, celui qui jusqu'alors était inventé dans ses songes, à l'image des pétales satinés de ses fleurs aux couleurs multiples.
Mais l'hiver approchait à grands pas. Déjà les feuilles pourpres tapissaient la tête humide. Les fleurs petites à petit, la nature même, se préparaient au froid grandissant, perdant de leur splendeur printanière pour sommeiller en ces courts jours. Malgré cela, elle restait bel et bien vivante, laissant les lieux toujours de toute beauté autour des cascades cristallines.

En ce jour, la Fae avait gardé un peu de son temps pour aller rejoindre le lieu principal où les fées se croisaient, non loin de la Reyne. Cependant, chanter lui allait un temps mais dans sa tête quelques questions naissaient.
Quel était le but de tout ceci ? De leur existence propre ?
Réfléchissant à ces questions existentielles, et bien d'autres encore.
La jeune blonde, les yeux dans le vague, l'or se perdant dans l'azur des flots, durant des heures durant, ne vit pas l'ombre jaillir non loin d'elle, auréolé d'une brume légère, mystique.
Doucement, sans s'en rendre compte, elle se laissa glisser dans le fil de ses pensées bien vite rattrapées par son imagination débordante et surtout à l'instant présent motivé par la présence certaine dans son dos. Assise au bord de la cascade, genoux rabattus contre sa poitrine, les ailes au repos, elle vit devant ses yeux défiler d'innombrables contrées, les ailes immaculées d'un ange, les ténèbres d'eaux profondes, d'importantes forteresses...comme si elle se tenait réellement devant ces symboles de faste et de pouvoir...
Avant que tout ceci s'estompe et la ramène à la réalité, parmi les chants féeriques et le lieu tranquille. Soudain, un souffle à son oreille se fit sentir, apportant avec lui quelques mots dans un murmure.


« Tu aimes t'évader, imaginer....Et si tu contais tout ça aux gens ? Si tu les faisais voyager avec toi ? Les rendre heureux ? »

Le temps de réaliser, d'émerger en lâchant un «Moi ?» interrogatif, juste quelques secondes avant de faire volte-face pour se retrouver nez à nez avec un être encore jamais vu, semblant immatériel et pourtant arborant les traits d'un jeune homme.
Seul son regard laisser deviner l'âge réel de celui-ci, bien loin de la plaisante apparence sous laquelle il se présentait vaguement, mais sans certitude tant l'intelligence, la connaissance perçaient à travers ses yeux. Un être presque subjuguant, à la frontière de la méfiance.

« Pourquoi devrais-je raconter ce que j'imagine ? » demanda naïvement la fée, perplexe de se faire ainsi apostropher par un inconnu d'une autre race sur tel sujet. Autant dire que ce n'était pas des plus anodins.

« Car c'est la un héritage des premières Faes, ton héritage.» répondit-il du plus simplement du monde, telle une évidence.
De quoi laisser la blondinette cogiter. Après tout, il parlait de quelque chose qui lui était jusqu'alors inconnu, un soit-disant passé non perpétué et qui n'avait a priori pas survécu dans la mémoire de son peuple. Ou bien...s'agissait-il là d'un secret bien gardé qui lui était aujourd'hui révélé ? Mais dans quel but ?
Souriant finalement, la curiosité décuplée par cette confidence inattendue, elle posa une nouvelle question, cette fois-ci dans le vif du sujet.


« Et comment faisons-nous des contes ? Je souhai...non...je veux apprendre. Explique moi tout...»

Après avoir frôlé la catastrophe sans le savoir, elle reprit sa position initiale, prête à écouter tout. Sauf que plutôt que d'user de mots, pour le coup, il lui montra en images. Le miroir des événements antérieurs, de quoi il en retournait, comme si elle observait à l'époque les scènes présentées. De l'origine de sa race, le commencement de tout, à leur tâche, le pouvoir de créer des contes merveilleux pouvant rendre heureux l'espace d'une histoire. La base d'une magie forte, désormais reportée sur la nature environnante par oubli, ou de leur don pour déchiffrer les pensées des autres.
Au début difficile à assimiler pour Elenna, elle crut ensuite à la véracité de ces faits et comprit par là même l'ampleur de la menace encourue par ses ancêtres ainsi que toute la teneur de garder tel secret.
L'heure semblait pourtant venue de raviver ça, se transmettre cette capacité à quelques élues capables, l'heure de la renaissance.

Elenna avait pu voir, saisir, le bonheur insufflé par les contes chuchotés ou lu aux enfants notamment en échange de l'une de leurs quenottes fraichement tombée. Une manière d'apporter de la joie tout en développant l'imagination malgré la preuve indéniable de croissance.
Peut-être aussi une manière d'exister, d'un but, et de rappeler davantage l'existence du petit peuple.

Le génie et la fée s'échangèrent l'un et l'autre un vrai sourire. Ils avaient compris, s'étaient compris.
Alors peu à peu comme par magie se dessina une fumée bleue, à l'égale de la brume qui accompagnait depuis le début le génie sauf que celle-ci était d'autant plus visible et semblait cheminer à travers les arbres. Elle avait plutôt l'air de montrer un chemin.
Ni une ni deux, d'une intrépidité poussée par la curiosité, Elenna vola derrière le sillon bleuté jusqu'à un arbre. A présent confiante et relativement heureuse de la perspective, elle s'enfonça entre les racines, là où disparaissait la fumée. Un passage s'y trouvait, sombre mais rien qui lui fasse rebrousser chemin.
Au bout, dans le creux, ce fut au-delà de ses attentes. Inexplicablement, un jardin non découvert par ses soeurs poussait ou plutôt avait été bâtit dans les tréfonds du sol. Une douce lumière d'un même bleu enveloppait les plantes qui vivaient ici sans doute par magie puisque privées des rayons nécessaires du grand astre. Une végétation diffuse, colorée, envahissait la cavité. Vers le centre, une petite clairière, sereine, où trônait un rocher aux abords de l'étendue d'eau.
Décidément, elle allait de surprise en surprise. Et c'est d'ailleurs sur ce rocher qu'Elenna prit place, s'asseyant, son reflet en contrebas sur le liquide calme alors qu'elle se laissait imprégner par le silence roi. Les lieux invitaient à l'apaisement et sans doute à créer des contes.
C'est alors que le génie choisit ce moment pour réapparaitre à ses côtés.


« C'est icelieu que les créatrices de contes siégeaient pour se protéger en continuant à accomplir leur mission. Je suppose que tu l'as deviné,  »

Il rappela alors la vision montrée plus tôt, du moins le passage concernant les êtres lisant ces contes.

« Il s'agissait de leur mission. A l'époque les Fae étaient plus connues, moins recluses et leur ailes brillaient de mille feux avec le bonheur apporté, moteur d'une grande magie. »

La Fae dans ce jardin désormais sans âme qui vive, au passé chargé d'émotion, resta pensive sur ces mots jusqu'à laisser d'abord inconsciemment son esprit vagabonder de nouveau.
Cependant, cette fois ce fut à haute voix, racontant ce qui fut imaginé.


« Il était une fois, dans un royaume inconnu jusqu'alors, dans un monde fort lointain....»

Comme il se doit de tout conte basique, comme les premiers qui devinrent légendes. Celui-ci prônait les premières vertus et l'amour, sentiment certes inconnu envers un semblable pour la jeune créature mais les mots lui venaient naturellement.
L'histoire se poursuivit donc entre une Reyne Fae et la venue d'un Déchu qui chamboula sa paisible vie, s'empara de son cœur aussi pur que ses ailes pour finir par réaliser ô combien il en était épris à sa manière, oui à sa manière.
Mais les détails et péripéties sont une tout autre histoire.

Pour l'heure, notre fée à l'esprit encore embrumé d'avoir conté une histoire, encore à celle-ci, demanda comme pour se rassurer :

« Est-ce que cela ferait un bon conte ? »

Et le génie, dans un sourire rassurant de lui répondre, pointant du menton sa paire d'ailes :

« Constate par toi même. »

La tête blonde pivota pour voir de quoi il en retournait. Effectivement, de la lumière émanait de ses ailes, la prenant par surprise. Elle était loin d'imaginer ce que cela pouvait être quand quelqu'un de réel l'écoutait.
Une illumination au beau milieu de la lueur bleue, de ce jardin crée, tandis qu'un fourmillement tel un bref afflux de pouvoir la parcourait jusqu'aux extrémités de son corps. Elle faisait partie de ceux qui possédaient cette magie consciencieusement transmise.

D'un calme alcyonien, elle quitta enfin le jardin enfoui, persuadée qu'une consœur saura elle aussi trouver, sera menée, jusqu'à cette demeure de souvenirs où nombre de contes avaient vu le jour.
En attendant, un tantinet transformée par cette découverte, par cet apprentissage singulier, ce fut son propre jardin qu'elle retrouva.
Camille était toujours la, et elle ne put s'empêcher non pas de raconter cette surprenante rencontre et tout ce qui s'ensuivit mais de lui poser la fatidique question.


« Mon ami, veux-tu entendre un nouveau conte ? » prononça t-elle, un sourire énigmatique accroché aux lèvres.


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Mer 11 Nov 2015, 13:54

Les Contes de Fae
Aquila Nyx

J’aime beaucoup parler du temps, si l’on me demande pourquoi, la raison est simple. Si il vente, le parfum des fleurs se répandent. Si il pleut, les fleurs s’hydratent. Si il fait soleil, les plantes prennent de vive couleur, chatoyante pour nos yeux. Si la neige est passé par là, un manteau de poudre blanche, illumine les jardins avec un doux soleil et une brise agréable.
Ainsi, en cette belle journée, le soleil était au zénith, je me prélassait doucement sur l’épaule de mon golem.
Sous le rythme des battements de mon cœur léger, j’inspirais et expirait, les doux parfums vinrent chatouiller mes narines et me firent sourirent.
Qu’est-ce-que j’aimais ce monde paisible, des fois presque trop silencieux, mais si ce n’était que cela.

J’avais en tête une petite musique qui me trottait et c’est sur ce nouveau rythme, que je balançais les bras d’un côté à l’autre.
-Que faite-vous maître ? me demanda Titan intriguer.
-Je rêvasse. Lui répondis-je simplement.
Il se tut comme il avait si souvent l’habitude mais soudain je ressenti une certaine démangeaisons qui m’obligea à me relever et regarda autour de moi, car c’était comme si on était en train de me piquer.
J’observa alors une personne qui me fixai du regard, ou du moins le golem, contre un arbre.
La personne ne m’avait pas l’air dangereuse mais son regard me perçait et c’est en cela que j’avais l’impression d’être piqué, chose étrange.

Aussitôt je vola vers lui. Suivis pars le golem toujours lent.
-Bonjour, qui êtes-vous ? Engageais-je la discussion.
La personne eu un petit rire et me répondit.
-J’ai bien des noms jeune illuminae. Et toi, quel est le tiens ?
J’étais sceptique à son propos, quelque chose me dérangeait chez lui, mais je n’arrivais pas à savoir quoi.
-Je me nomme Aquila, Aquila Nyx.
-Nom charmant. Tu as l’air d’être une personne curieuse et qui aime l’aventure.
Je ne lui répondis pas et le laissa continuer.
-Es-tu conteur ? Aime tu partages tes aventures ou encore parler d’autre que tu as entendus ?
-Et bien, j’aime partager mes aventures aux plantes, mais je préfère rester modeste et donc discret. Cependant je suis toujours intriguer par de nouvelle légende et rien n’ai mieux que de conter les milles et une légende de ce vaste monde. Dis-je d’un grand sourire sincère.
L’être qui me semblait de plus en plus... lointain, c’était un étrange sentiment, plus je l’écoutais et lui parlais, plus sa présence semblait distordu, comme si il n’était pas là et pourtant, je le voyais clairement devant moi. L’être me souris donc et reprit.
-Connais-tu les élus des Faes ?
-Les élus ? Non, je n’en n’ai pas eu vent.
-Je vais te raconter alors une histoire et à toi de me faire la suite.
-Oh, j’accepte, ça à l’air intéressant.
-Bien...

« il y a bien longtemps, des Faes bien spéciale avait une mission, celle d’émerveiller les autres peuples de leur fabuleuse histoire. Ces Faes écrivaient les plus beaux contes et chaque race écoutaient leur récit s’en discorde, tous se posait et écoutait en silence, personne n’osait interrompre ces êtres féériques qui les émerveillaient. Tant et si bien qu’une sorte d’aura vint bientôt animé les Faes, les faisant resplendirent. Mais plus encore pour créé de nouveau récit, les Faes purent lire le cœur des gens et découvrirent leur secret. Ce pouvoir permit de comprendre les autres peuples et de cela naquirent bien des contes qui firent rêver tant de petit enfant comme de grand. »

Je ne remarqua pas tout de suite, mais plus il parlait, plus son corps devenaient transparent.

« Cependant, comme dans toutes légendes, le bien se voit toujours un ennemi à affronter et celui-ci se nomma Loki. Il changea les récits, privant l’originalité des contes et de ces mensonges involontaires trompa les Faes et les hommes. Affligeant d’une couronne d’épines, les pauvres Faes qui s’affaiblirent. Et bientôt son propre peuple oublia son existence, c’est alors qu’elles firent un vœu, celui que leur conte ne s’arrêta jamais et encore maintenant elle espère que la lune se couchera en entendant de douce histoire. »

Il finissa sa phrase dans le vent, disparaissant totalement.
J’avais été si hypnotisé par son récit que je ne m’étais rendu compte de rien. Mon petit cœur de Fae c’était gonflé d’un sentiment mélancolique, une petite douleur l’avait prise entre ces doigts et le voilà qu’il me serrait la poitrine. Je voulais m’en débarrasser et faire de cette peine un renouveau, la suite de l’histoire. Et c’est sur cette pensée que débuta mon récit.

« Le jeune homme avait entendu l’appel et son cœur lui disait que l’histoire n’était pas terminé, ce relevant fièrement il leva une main au ciel et jura que l’héritage de sa race ne disparaitrait pas. Mais par ou commencer ? Là étais la question qui fera de lui un de ces êtres devenus élu. Mais le destin lui étais favorable, car une trace au sol l’intrigua, dans les pas de l’homme qui lui avait conté l’histoire caché, oublié de ces élus, ce trouvait une poudre bleu et lorsqu’il voulut la toucher celle-ci disparut en nuage pour se recomposer plus loin. »

Un sourire illumina mon visage, je savais ce que je devais faire.

« Le chemin du jeune homme venait de s’ouvrir et il devait faire ces preuves seul. C’est ainsi qu’il se retourna et fit comprendre à son ami de roche, bois et de métal que celui-ci ne pouvait pas le suivre. Mais qu’ils se retrouveraient pour fêter le printemps de ces contes, l’hiver étais passé sur ces histoires qui faisait rêver et maintenant les rayons du soleil allait atteindre ces lignes pour les faires éclore et montrer au monde l’éclat et la beauté de ces contes oubliés. »

je disais ce que je faisais racontant ma propre histoire

« Le jeune homme parcourut donc un chemin fait de cette étrange poudre bleu, pour retrouver les origines oubliés. Il lui semblait que celle-ci était en vie et se mouvait au rythme de sa voix. Alors il se mit à raconter son aventure, qui racontait son aventure. Et c’est dans un tourbillon bleu qu’il fut entraîné, ces ailes vibrant d’un éclat bleutés. Il suivit le chemin qu’on lui traçait, car tel était son destin, celui de révéler aux autres la vie trépidante d’un monde oublié. De crié à grand corps la beauté des plantes et de faire redécouvrir d’innombrable légende et mythe qui n’attendait qu’a être raconter. »

Reprenant mon souffle je continua de raconter ce qui devait être un début à une nouvelle vie pour ces contes oubliés, je ne devais pas m’arrêter longtemps, car je sentais cette poudre vivre de mes mots, me taire était donc la réduire au silence et perdre mon chemin.

« Il sentait le vent soufflait contre ces ailes et le ralentir, mais cette tempête bleu avancerait avec ou sans lui. Usant de toute ces forces et de sa magie il battit en sens contraire pour se déplacer et suivre la trace qui lui était donné. Et bientôt le vent se calma laissant souffler le jeune homme de son dur labeur, mais la fin n’était pas arriver. La poudre s’éleva et tourna autour d’un tronc d’un arbre creux. La Fae senti que son destin se trouvait à l’intérieur de cette majestueuse souche et s’y approcha. A l’intérieur, il découvrit qu’on pouvait descendre plus bas. »

Je sentis alors que j’étais nerveux, j’inspira profondément et repris mon conte.

« Il n’eu pas à compté qu’il sauta sans hésitation et glissa le long des racines, descendant dans un souterrain inconnue, oublié par tant de monde. Son cœur battait à tout rompre, la magie des lieux n’avaient pas disparu et il lui semblait entendre une voix qui l’appelait, une divinité l’attendais-telle ? »

Je n’entendais aucune voix mais un conte n’est pas toujours comme l’histoire, rajoutant ou modifiant de léger détail pour la féérie et l’émerveillement des petits.

« Il avança d’un pas qui se voulait sûr, mais tout son être tremblait. Et... »

Je m’arrêta de conter, non parce que la poudre bleu avait stopper, elle venait de s’être concentrer en un endroit et avait former un livre, mais tant que je n’avais pas fini, le livre ne voulait pas se fermer.
Je m’étais arrêté car le lieu que je voyais devant moi me faisait mal au cœur. Le lieux était vide, on y sentais encore la magie des élus mais personne, des plantes sèches y vivait en désordre, à l’abandon, le jardin semblait jonché de mauvaise herbe. J’y découvris plusieurs bureaux et repris mon conte.

« Et le jardin qu’il eu sous les yeux lui fit mal au cœur, ce qui devait être magnifique avant été maintenant à l’abandon et les plantes y poussait dans tous les sens. Là ou les écritoires étaient posés se retrouvaient sous la végétation, le garçon en eu les larmes aux yeux. Il n’eu aucune honte à se laisser aller, car il pleurait la perte d’êtres au combien si précieux pour sa race et son histoire. Puis il jura au nom de ces élus disparu de conter à leur place, il posa sa main sur le nouvel objet créé par la magie de la poudre et des lieux, un livre bien spécial et unique qui retracerait sa vie et ces légendes qu’il y écrirait. Il termina sur de belle parole en pensant à l’avenir qui s’ouvrait pour lui, leur souvenir ne sera pas oublié, il se chargerait de rappeler au monde que les Faes ont bercer leur nuit et que ce n’était pas fini. Sur ces dernières paroles, le chapitre prit fin et le livre se referma en attente d’une nouvelle histoire à raconter. »

Comme je l’avais dis le livre se referma lentement et vint à moi. Je le pris délicatement. Je sentais que je venais d’obtenir un bien très précieux. J’en remercia les élus ainsi que tout ce qu’elles avaient fait pour nous, maintenant, c’était à moi de partager les contes.
Je sortis du lieu et retourna auprès de Titan, c’est ainsi que ce termina ma journée mouvementée

Conte:
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Jeu 12 Nov 2015, 14:48

“Tous les dragons de notre vie ne sont peut-être que des princesses qui attendent de nous voir heureux ou courageux.”

Il y aura toujours des lieux merveilleux, où l'imaginaire se mêle à la réalité, il y aura toujours des histoires de toutes sortes, sur une base de vraies ou sortie de la tête d'un être à l'imagination ou à la créativité sur développés, les contes... C'est un royaume magique qui appartient aux rêveurs qui appartient à ceux qui aiment croire en la magie, en le fameux "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Moi ? J'y ai toujours crus. Moi ? Je ne suis dans le fond qu'un enfant qui garde blottie contre lui son innocence et son incrédulité, moi ? Je ne suis qu'un rêveur parmi tant d'autres rêveurs, les yeux bandés prêt à croire à l'incroyable. Et laissez moi... Vous conter l'histoire de la découverte d'un héritage depuis trop longtemps enfouie dans la poussière du passé. Laissez la magie vous envahir, attrapez la main que je vous tend, et rejoignez moi enfin dans cet univers peuplé de fées, de dragons et de marraines magiciennes, ce lieu où la fin est toujours la bonne.

Tout cela commence par une fraiche journée, Un Fae se lève comme tous les matins avec l'optique bien simple de s'occuper de son jardin, de faire renaître ce lieu naguère paradis, aujourd'hui perdu. Il y a des poids accablants qui vous empêche de voir la lumière qui se profile au bout du tunnel froid et sombre de la tristesse. Il en va de même pour ce petit être, inlassablement il continue sa tâche avec le seul et unique espoir d'un jour récupérer ce lieu de paix qu'était sa jolie clairière. Il regarde le ciel d'un bleu pâle. Et il esquisse un petit sourire. Peu importe le temps que cela prendra, peu importe les efforts, il y arrivera, il le sait, il y arrivera. Il se gorge d'espoir, tel une fleur le ferait avec le soleil. Soudain... Un être incroyable apparaît face à lui. Ami ? Ennemi ? Il n'en sait rien... Kael -car voici le nom par lequel on prénomme ce digne petit chenapan appartenant au petit peuple- aime croire qu'il s'agit d'un allier. D'une beauté surréelle, la femme aux cheveux d'un bleu profond la regarde de ses grands yeux d'un violet qui semble piqueté d'étoiles.

Vous savez bien que dans chaque conte il faut un élément perturbateur, quelque chose qui fait que notre héro part à l'aventure. Quelque chose qui le force à quitter sa terre natale. Hé bien nous avons notre élément perturbateur juste en face de nous. Cette femme dont la moitié du corps se change en brume. Elle observe sans un mot.

- Bonjour... Qui êtes vous ?


La femme sourit doucement tendis que brille malice au fond de ses prunelles. Elle ne semble pas méchante, ni même dangereuse, mais quelque chose dans son sourire lui indique qu'il faudrait peut être me méfier d'elle. Qu'il faut rester prudent. Elle répond d'une voix à laquelle on ne pourrait donner d'âge.

- Je suis là pour te léguer ton héritage. Mais laisse moi d'abord te parler de ton peuple. Il y a de cela bien longtemps, sais-tu quel était le devoir des Faes mon jeune ami ?

Il secoue doucement la tête, et se retrouve plongé dans une sorte de rêve éveillé, la voix du génie se fait entendre alors que devant ses yeux, les images défilent doucement mais surement.

- Les Fées de tous horizons avaient entre leurs mains la clé des contes, elles étaient gardiennes des rêveries des enfants qu'elles cultivaient tels les plus belles plantes à l'aide d'histoires magnifiques. Leurs dons de conteuses étaient connues dans tous les royaumes, convoités même.

Tout semble s'obscurcir autour du jeune homme alors qu'il est éjecté de ce monde d'images, de couleurs, d'histoires. La femme reprit de sa voix remplie de mystères.

- Mais bien vite, une époque bien sombre prit place. Les conteuses dont le talent était convoité par tant d'autres furent chassées. Elles étaient obligées de cacher leurs pouvoirs, et cet art est tombé dans l'oubli jusque là. Jeune homme... Tu as été choisis pour perpétuer la tradition de ton peuple. Acceptes-tu le poids que s'apprête à te léguer tes ancêtres ?

Il cligne des yeux, son cerveau fonctionnant à cent à l'heure, pesant le pour et le contre. Un sourire mutin s'étale alors sur son visage.

- J'accepte ce poids, mais comment apprendre ?


Elle lève la main, et une poussière bleue se met à scintiller, en suspension dans l'air. Elle arque un fin sourcil avant de rire. Son rire a quelque chose d'inquiétant, mais Kael essaye de ne pas craindre, il essaye de ne pas montrer sa peur.

- Va jeune conteur, suit ce chemin et perpétue la tradition de ton peuple.


La poussière bleuté, elle semble l'attirer, alors il suit la piste, il la suit à travers la forêt verdoyante et encore brumeuse. Il semble hypnotisé par cette dernière, où tout cela mène ? Il n'en sait rien, mais il suit cette brume bleutée, le génie juste derrière lui qui le suit à une distance respectable. Il marche encore et encore, il ignore combien de temps dure toute cette épopée, sur son chemin, il aperçoit une biche drapée de sa grâce et de sa délicatesse, puis vint un renard. Il s'arrête un instant, le fixant de ses yeux où se reflètent tout l'intellect de l'animal, avant qu'il ne poursuive la route. Sous ses pas, il perçoit le chant mélodieux des oiseaux qui s’égare en haut des branches des arbres. Il arrive finalement à un trou dans la terre; tout cela ressemble au terrier d'une grosse bête. Mais il sait... Il sait tout au fond de lui que c'est ici qu'il faut se rendre. La poussière, oui il faut la suivre. Une voix souffle dans son dos.

- Si tu as peur, il y a toujours possibilité de rebrousser chemin. De retourner à ton jardin.

Oui, mais cette chance ne viendra pas par deux fois frapper à sa porte. Il avale toutes ses craintes, les dissimule comme il peut et tente de se persuader que ce n'est rien, et il s'engage sur la route, il pénètre dans le trou sans peur et sans reproches tel un chevalier, du moins c'est ce qu'il essaye de faire croire au reste du monde. A nouveau, la femme parle.

- Raconte moi une histoire, jeune Fae.

Et il s’exécute, d'une voix douce, il parle sans s'arrêter. Le fait qu'il soit un vrai moulin à parole aide pas mal à rendre sa voix posé, ses intonations changent en fonction de ce qu'il se passe dans son récit.

- Il était une fois un royaume lointain. Ce royaume n'était pas comme tous les autres. Il était remplis d'érudits, d'intellectuels. La poésie y était présente, l'art était une forme de langage dont usait tous les habitants. Il faisait bon vivre dans ce lieu. Mais...

Et il continua son histoire, mêlant une jeune paysanne guerrière sauvant tout un royaume d'un conseiller ayant prit la place du souverain, mettant la citée à feu et à sang. Il y ajouta aussi une dose de monstres à combattre, pour le peu d'action... Et surtout, surtout... Une bonne dose d'amour et d'amitié, car il n'y a rien de plus fort... Que le bonheur lui même. Peu importe l'endroit, même s'il est sombre, il suffit parfois d'allumer une bougie dans la nuit pour qu'à nouveau tout s'éclaire et c'est alors qu'on se rend compte qu'au final, le bonheur est toujours présent. Il se tourne alors vers la femme.

- Vous pensez réellement que je ferais un bon conteur ?

Elle hoche mystérieusement la tête, avant de rajouter "Tu en seras toi-même conscient d'ici peu de temps". Il continue donc sa route pour voir la brume lumineuse s'éteindre magiquement. Il regarde tout autour de lui, désormais dans une semie obscurité. Il fait un pas, mais butte contre quelque chose et s'étale au sol avec toute la grace d'un pélican. Kael se redresse alors, et tombe sur un livre, un bel ouvrage. Il l'ouvre suspicieux, et se rend rapidement compte que l'histoire est compulsé dans ce livre. L'histoire qu'il vient lui même d'inventer.

- Ce lieu désormais vide et abandonné, c'était là que les Faes tissaient tous leurs contes.

Lieu désespérément vide rappela un instant la désolation qu'il ressentait au fond de lui quand il s'agissait de son propre jardin. Mais il se sentait désormais investit d'une mission, et pas n'importe laquelle. C'est ainsi que le génie l'ayant aidé dans cette histoire s'évapora tendis que plein d'idées, il se mit à rêver à toutes ces histoires qui pouvaient passer la barrière de ses lèvres et se retrouver compulsés dans un livre de sa simple volonté, il rêva, il imagina... Il y a des bonheurs bien simple dans la vie... Et cette impression d'être investit d'une mission, d'avoir un but, c'était le premier pas de ce long chemin.

Ainsi s'achève cette histoire. Pas de princesses à sauver, ni même de magiciens puissants et dangereux. Juste un petit être... Et d'une remise au goût du jour des traditions. Quant à moi... Je suis toujours dans mon jardin, mais au moins, maintenant... Je ne suis plus simplement focalisé sur mon échec, il m'arrive aussi... De temps en temps, d'avoir la folie de raconter une ou deux histoire, et d'avoir le bonheur de voir les gens un peu plus heureux qu'au départ.

Résumé & Gains:
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Rosée du Matin
~ Fae ~ Niveau III ~

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Rosée du Matin
Jeu 12 Nov 2015, 22:04



Rosée était d’humeur joyeuse, comme la majorité du temps. Elle chantait et dansait autour de ses fleurs pour qu’elles ouvrissent leur corolle aux rayons du soleil qui réchauffait l’air. Les fleurs n’étaient pas très matinales en ce jour, mais la fae savait trouver les mots pour les motiver. De la poussière dorée se répandit sur leur pétale, les rendant étincelants aux lueurs de l’astre solaire. Son jardin était probablement le plus magnifique des Terres du Yin et du Yang en cet instant et la petite fae en éprouva une certaine fierté. Puis, elle arqua un sourcil intrigué devant un étrange reflet bleuté. Elle pencha la tête sur le côté, s’en rapprocha et souffla dessus pour la chasser. Elle virevolta au-dessus de la fleur pour répandre à nouvelle de la poussière d’or avant d’observer le résultat. De la poussière bleue était de nouveau là. Elle écarquilla les yeux devant ce phénomène, fonça vers la fleur et épousseta ses pétales. En se retournant, Rosée remarqua que d’autres fleurs arboraient cette poussière couleur céleste. La petite fée secoua la tête, était-ce elle qui produisait cette dernière ? Elle se tordit dans tous les sens, cherchant à regarder son derrière ou ses ailes pour vérifier si l’étrange poussière provenait de son dos. Tout semblait normal de ce côté-là. Lorsque Rosée se retourna, elle vit que les grains bleus virevoltaient et s’éloignaient de son jardin. Curieuse et intriguée, elle battit des ailes pour leur courir après. Elle tendit les mains et attrapa la poussière voyageuse qui parvint à glisser entre ses fins doigts. La fae trouva cela amusant et rigola de plaisir. Elle avait trouvé un nouveau jeu. Rosée tournoya entre les grains, plongeant la tête dedans, la caressant des mains, des pieds, du bout des ailes. Elle en oublia même de regarder alentours et le paysage changea sans qu’elle s’en aperçut.  

Lorsque Rosée réalisa qu’elle était loin de son jardin d’amour, elle se trouvait déjà en plein cœur d’un jardin souterrain bien mystérieux. Elle ouvrit la bouche, restant béat devant le spectacle qui s’offrait à elle. Elle ne connaissait pas cet endroit, pourtant quelque chose lui faisait sentir qu’il s’agissait là d’un lieu féérique. Rosée en avait des frisons jusqu’à la pointe de ses ailes et de ses oreilles. D’ailleurs, elle les agita d’excitation, prête à partir  la découverte de ce monde secret. Avide de curiosité, elle s’envola droit devant, sans même prendre la peine de regarder s’il y avait des obstacles sur son chemin. Il y avait tant de chose à observer autour d’elle… L’essentiel lui échappa donc et elle se cogna contre l’être qui venait d’apparaître pour sous ses yeux. Rosée du Matin rebondit sur son large ventre et fit une pirouette en l’air avant de retomber dans un parterre de fleur sous une pluie de pétales colorés et de pollen doré. Elle toussota avant de ressortir, recouverte d’or et de mauve tel un sapin de Noël enguirlandé. La petite fée se secoua, éternuant une nouvelle fois avant de poser son regard vers l’individu qui frottait son gros ventre. Il avait le visage malgré tout souriant et bien aimable. Son poids plume n’avait dû guère lui provoquer de désagrément. Il lui fit d’ailleurs signe de s’approcher de lui, en tapotant une pierre où elle pouvait s’installer pour l’écouter.

« Bienvenue jeune fée, souhaiterai-tu que je te raconte une histoire ? lui demanda alors le génie, sournois tout en conservant son air affable.
Oh, vous êtes un conteur d’histoire ! s’exclama la petite fée qui eut une réaction bien loin de celle espérée par le génie.  




En effet, celle-ci c’était aussitôt envolée dans le ciel pour tournoyer au-dessus des fleurs et chanter. Rosée adorait la musique, autant que les histoires. Sous le regard éberlué du génie, elle dansait, agitait les pétales de sa robe en lui offrait un spectacle qui aurait charmé plus d’un enfant. Cependant, l’homme était loin d’être un enfant et il soupira. Profondément.

« Non, mais… commença-t-il en essayant désespérément de placer un mot pour stopper la mélodie de la fée. Oui, j’vais te conter une histoire… Faut pas chanter. Oh pitié, si un Aether de la délivrance existe, qu’il la rende muette, finit-il par murmurer en enfouissant la tête dans ses larges paumes pour fuir la vision d’une Rosée du Matin qui se tantinet autour de lui, joyeuse comme un pinson.

Heureusement, la chansonnette de la petite fée n’était pas longue et elle retourna sur la pierre qu’avait désignée le génie. Elle était quelque peu décoiffer, le visage rougit, mais souriant avec des yeux pétillants, prêt à recommencer. Le génie le savait et pour la première fois de sa vie, c’était lui qui espérait de pas prononcer les mots je souhaiterai… Il était certain que la fée ne le laisserait pas finir en pensant qu’il redemandait une autre chanson. Aussi, il la regarda du coin de l’œil, prudent et sceptique. Une élue, elle ? Décidément, il ne pouvait même plus faire confiance à la poussière bleue…

« Bon, t’as fini de chanter là ?
Oh non, je peux recommencer si vous le souhaitez…
Non, merci. J’évite de souhaiter les choses, lui répondit-il énigmatique, où j’en étais avec tout ça moi
Tu allais me raconter une histoire, dit-elle quelque peu impatiente d’entendre cette dernière.
Hum, enfin j’aurais aimé que tu le souhaites, mais ce n’est pas grave, non verrons ça plus tard. Tu es bien installée ? La fée hocha la tête positivement, lui assurant d’être attentive à son récit. Il commença alors à lui parler d’un temps si ancien qu’elle ne pouvait le connaître. Un temps où fae et conte ne faisait qu’un.
Ecrire des histoires doit être aussi plaisant que de chanter, commenta la petie fée en rêvant à la vie que devait mener une créatrice de conte. Cela devait être quelque chose de merveilleux à faire, pensa-t-elle.
Oui, certainement, fit le génie qui apprécia peu d’être ainsi interrompu dans son récit. Il le reprit aussitôt pour ne pas perdre le fil, informant ainsi Rosée que de cette mission ancestrale, elle avait conservé la capacité à déceler les secrets des gens.
Oh, j’ai un pouvoir qui date de cette époque ! s’exclama la fée fascinée par le peu qu’elle apprenait.
Oui, oui, c’est fascinant, répondit-il un peu plus énervé. Revenons à  notre conte euh, histoire, ajouta-t-il en lui parlant du lien qui s’était créé entre les lecteurs et les petites fées conteuses. Il lui parla de dents que les enfants déposaient sous leur oreiller en attendant le passage d’une fée pour leur conter une histoire.
Et les enfants, ils ne déposent plus de dents sous leurs oreillers pour les petites fées comme nous ? s’attrista aussitôt Rosée du Matin
Nom d’un habitacle, vas-tu donc cesser de m’interrompre dans mon récit !
C’est quoi un habitacle ? questionna alors la fée, nullement offensée par la colère du génie
C’est… C’est… bégaya-t-il en cherchant une échappatoire. Cela ne fait pas partie du récit ! finit-il par déclarer, en reprenant le fil de son histoire. Il entama la partie sombre, qui effraya aussitôt la petite fée
Détruire des contes, mais… commença Rosée du Matin
Chut, fit le génie en tendant un doigt vers la fée en signe de silence. Pas un mot, on écoute et on se concentre jeune fée ! Tu peux le faire n’est-ce pas, rester silencieuse jusqu’à la fin de l’histoire? La fée hocha la tête. Bien. »

Le génie continua son récit, lui parlant de cet endroit secret, créé par les fées conteuses pour fuir la destruction et exercer leur art dans le plus grand secret. Rosée du Matin écarquilla les yeux, s’agitant sur sa pierre à défaut d’oser ouvrir la bouche sous le regard courroucé du génie qui lui imposait le silence.  Heureusement, l’histoire était proche de la fin, elle n’eut pas à faire un effort gigantesque.

« Est-ce que je pourrais devenir comme ces fées ? Et conter des histoires magiques ?
Si tu le souhaites, oui, retenta le génie fourbe.
Et comment marche ce pouvoir ?
Ce n’est pas un souhait ça, c’est une question ! grommela le génie dans sa barbe en croisant les bras. Tu racontes une histoire, un livre apparaîtra et ses pages se couvriront de tes paroles.
C’est si bête ? fit la petite fée étonnée par une telle facilité. Comment une chose si simple avait pu effrayer tant de personnes au point de faire presque disparaître cet art ?
C’est pas la seule chose bête dans le coin, crois-moi, ironisa l’homme. Cependant, sa blague fut peu hilarante, puisque la principale intéressée n’en releva même pas l’allusion. Après, bien sûr, il faut y croire, faut que l'histoire vienne du cœur et qu'on veuille la partager.
Tu souhaites que je te conte une histoire ?
Dans l’absolu, je préférai l’inverse, soupira-t-il. La fée était exaspérante et le pire, c’était qu’elle ne s’en rendait même pas compte.
Je peux te la raconter en chantant ?
J’aimerai que tu évites… mais la petite fée était déjà partie dans les airs sans attendre sa réponse. Allez, c’est reparti pour un tour de chant…




Et aussi étonnant que cela pût paraître, un livre se dessina dans les airs, les pages se tournant sous l’effet un vent invisible. Pourvu d’un aura bleuté, il virevolta telle une fae, ravi de pouvoir contenir ses premières mots, son premier texte qui allait faire revivre des siècles d’une tradition presque oubliée. Les lettres défilèrent au rythme de la voix de Rosée du Matin pour noter à jamais ses dires. Et lorsqu’elle posa les pieds sur la pierre, le livre dansa devant elle en se refermant doucement. Aussi, elle tendit les bras pour le caresser un instant, c’était son œuvre et elle frissonna de tout son petit corps lorsqu’elle le toucha du bout des doigts.

« C’est ce que tu appelles une histoire ? questionna le génie sceptique
C’est la page d’introduction à mes futurs contes, pour que les enfants sachent qu’il faut croire aux contes. C’est bien, non ? Ça donne envie de le lire ?
Alors ça, c’est le temps qui nous le dira, il y a des gens à qui cela plait
Il faut que j’aille raconter tout cela à Fruits des Bois. Un livre qui va contenir mes  histoires… C’est fabuleux.
Certainement, répondit-il faussement. As-tu un souhait à formuler avant de partir ? demanda le génie, en espérant mieux réussir que les deux autres fois.
Oui, je crois bien, fit-elle en hocha pour la énième fois la tête.
Parfait! Quel est ton souhait ?
Z’avez pas répondu à ma question, lui dit-elle alors naïvement. C’est quoi un habitacle ? »

Le génie ouvrit la bouche à s’en décrocher la mâchoire. Elle n’avait pas grande cervelle dans la tête, mais sa mémoire semblait fonctionner parfaitement. Il inspira profondément avant de pointer la sortir d’un doigt qui ne laissait aucune autre possibilité.

« Files d’ici, lança-t-il d’une voix puissante. Tu reviendras me voir quand tu connaîtras la définition du mot souhait ! C’est pas possible d’être aussi bête ! murmura-t-il pour lui-même tandis que la petite fée suivit son conseil en reprenant le chemin vers son jardin, non sans lui faire un large signe de la main pour lui dire au revoir. Bête, gentille et naïve… et ça vis encore… ça force tout de même le respect, commenta-t-il avant de retourner à ses activités. Il y avait d’autres faes élues, il espérait qu’elles ne fussent pas tous comme celle-ci, sinon sa journée serait longue, très longue…


~1900 mots
Gain: Création de contes + 1 point de magie
Et j'veux bien l'activité créatrice de contes de Fae =)



♪ Chante ♫
[LDC Faes] - Les Contes de Faes  YjFKpln

Merci  Kaahl  nastae
:◄♥►:

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Sam 14 Nov 2015, 15:55

Il était une fois, dans une contrée fort accueillante et pas si lointaine, l'histoire d'un petit être aux ailées vertes qui devint du jour au lendemain un formidable conteur… Voici que je m'en vais vous conter celle-ci. Olwë Ayasca, car c'est comme cela que nous pouvons nommer notre héros, était l'un des deux chefs d'une guilde au doux nom de « Protecteurs du Bonheur ». Le but de cette confrérie était très simple, apporter du bonheur aux habitants de ce monde, et ce, de n'importe quelle façon. Ainsi, Jojo -car c'est son surnom-, travaillait durement à ce que toutes les âmes perdues puissent venir trouver refuge chez lui, au Sanctuaire du Matin Calme. C'était un fae plein de fantaisie, mais qui manquait cruellement d'éducation et avait un très net penchant pour l'ingestion de produits illicites. Olwê fumait la pipe, mais en grand connaisseur des plantes, et ayant grandit chez un démon, il connaissait surtout les fleures aux vertus psychotropes et majoritairement hallucinogènes. Du haut de ses trois pommes, il œuvrait autant qu'il le pouvait au bon maintient de son jardin, tout autant qu'il prenait soin des habitants du Sanctuaire, en leur racontant de temps à autre une bonne blague.Mais avant de commencer le véritable sujet de notre histoire, il est peut-être important de noter un point capitale concernant notre minuscule héros… En effet, Olwë ignore qu'il est un Fae tout autant qu'il sait que les amanites sont excellentes en soupe. C'est à dire énormément. Et cela lui posait quelques problèmes au quotidien, surtout existentielle, même si depuis, les habitués de sa compagnie évitent à tout prix d'aborder ce point fâcheux. Oh, non pas que le fae réagissait plutôt mal à cette révélation, ou encore qu'il la niait, mais simplement, cela devenait particulièrement lourd à la longue. Plus d'une personne avait tenté de le ramener à la raison, et tous avaient échoués… Et comme de toute façon, le petit ne semblait pas complètement torturé par la question de ses origines, ce n'était pas si important que cela.

Maintenant que nous vous avons établit un bref portrait de notre héros en modèle réduit, il est grand temps de nous plonger dans son aventure, qui, je l'espère, restera dans les anales.

C'était par une douce matinée aux températures agréables, alors que le soleil montait doucement à son zénith, que notre aventure prenait sa source, dans le petit jardin tout récemment déplacé du Fae. Olwë, comme à son habitude, finissait de procurer à ses plantes les soins nécessaires et décida de se poser au milieu de sa coure afin de profiter des premiers rayons de l'astre chaud. Allongé de tout son long dans l'herbe verte, rafraîchit par la rosée du matin, il sortit nonchalamment sa petite pipe en bois et commença à en tirer de longues bouffées, colorant ainsi le monde. Tout lui apparaissait soudain beaucoup plus coloré, lumineux et joyeux. Il avait même envie de danser et de chanter ! Mais à peine avait-il amorcé un mouvement qu'il se souvint que ces activités étaient bien trop fatigantes, et qu'il se rallongea aussi tôt.Le temps passait, les heures aussi, et Olwë était maintenant tout à fait bien, l'esprit dans les étoiles et le cœur à ces beaux messieurs. Son visage rayonnait de béatitude… Tout était si beau en ce monde ! Il aurait bien été capable de rester ainsi encore un moment, à se perdre dans l'espace, si une voix qui lui était familière ne venait pas de le déranger.

Un petit bout de femme, pas plus haut que notre ami, était penché au dessus de son visage, et tentait tant bien que mal de ramener notre héro sur le devant de la scène. « Olwë ! Olwë !!! Reviens ! On a été appelés ! » Lentement, difficilement, l'appel si lointain de sa camarade finit par l'atteindre. Et alors, tout aussi difficilement et lentement, Olwë parvint à s’extraire de son monde et à revenir parmi les sains d'esprit. « Pâquerette ? Qu'est-ce que tu fais là ? T'étais pas dans ton jardin ? » « Si ! Si ! Mais j'ai été appelée et je suis sûre que toi aussi ! Regarde ! » Relevant douloureusement la tête, qui lui tournait beaucoup, il aperçus alors qu'une sorte de poussière bleutée tournoyait tout autour de lui, et se rassemblait par moment pour former comme une main, qui l'incitait à la suivre. Se demandant tout d'abord si il n'était pas encore dans un de ces rêves bizarres qui finissaient toujours par le mettre dans des situations très compliquées, il décida de s'en remettre à son amie, qui elle pour le coup lui semblait bien réelle et bien naturelle. « Ouais ! Ok ! Je te suis ! Et tu sais où on va, un peu ? » « Non ! Pas du tout ! Mais c'est ça qui est marrant, non ? » Le fae ne savait pas trop quoi répondre – surtout qu'il en avait un peu trop prit et que le monde bougeait vraiment beaucoup trop pour réfléchir – mais il décida néanmoins que ce serait drôle de toute façon de suivre Pâquerette, qui avait toujours de bonnes idées.

C'est ainsi que notre héros, accompagnée de sa fidèle camarade aux ailes roses, partit à la poursuite de quelque chose d'encore inconnu, mais qui devait forcément être bien, puisque de la poudre colorée les y emmenaient. En chemin, ils croisèrent quelques insectes perdues, de petits moineaux affamés, et décidèrent de tous les rassembler en un fabuleux banquer ! En défaveur de l'un, allez savoir lequel… Les deux amis passèrent également quelques temps dans un jardin qui semblait avoir été abandonné, afin de le remettre en état. Cela faisait un bien fou à Olwë de se retrouver en compagnie de congénère, car petit à petit, il se rendait compte de sa ressemblances avec ces petits êtres ailés, et avait de plus en plus l'impression d'appartenir à un véritable peuple. Il se sentait à ce moment si bien que même l'usage de sa pipe lui semblait inintéressant… Le monde lui devenait de plus en plus coloré, sans même qu'il ait besoin de recourir à ses plantes, et c'était bien. Impossible à mettre en place sur le long terme, mais pour l'instant, c'était très bien comme ça. « Olwë ? » « Oui Pâquerette ? » « Tu penses qu'un jour tu seras content d'être un Fae ? » Sur le coup, le petit Jojo ne comprit pas la question sensible de sa camarade de jeu, car il ne voyait pas le lien entre le fait d'être satisfait et d'appartenir aux peuples des jardins… Mais un jour, peut-être, se rendra-t-il que son oubli d'appartenance constant à cette race n'est pas anodin, et que probablement qu'au fond de son petit cœur, il désirait ardemment être autre chose. Cette fois-ci, il se contenta de répondre par l'irrationnelle, en lui disant que la jolie plante là bas mériterait d'être plus mise en valeur…

Mais fini les digressions, au bout d'un moment – la poussière bleue s'impatientant probablement – les deux amis continuèrent leurs périples et finir par atteindre une sorte de jardin souterrain. Il était magnifique, semblait même ancien, et les deux enfants des Fleurs ne cessèrent de s'émerveiller de la beauté de l'endroit. C'est alors qu'un être attira fortement leur attention. Il était assis sur une sorte de rocher poli par les années et les observaient, en silence. La curiosité des Faes étant toujours ce qu'elle était, Pâquerette fut la première à s'approcher du génie, tout en ignorant parfaitement à quelle sorte d'être magique et dangereux elle avait affaire. « Bonjour toi ! Tu es la Fae d'ici ? » « Si c'est ce que tu souhaite... » « Oh non ! Ce serait affreux de souhaiter quelque chose que tu ne veux pas ! » Dubitatif, le génie attendit qu'Olwë s'approcha à son tour pour entamer son discours. « « C'est la poussière bleue qui vous a conduit ici, n'est-ce pas ? » « Oui ! Et on s'est bien amusé en chemin ! Vous voulez que je vous raconte ? » « « Non, sans façon. C'est plutôt moi qui ait une histoire à vous racontez… Si vous le souhaitez. » « Ouais, si je devais souhaiter un truc, ce serait plutôt... » « Chuteuh Olwë ! Moi je veux son histoire ! » Les faux espoirs du génie envolés, il décida de s’acquitter rapidement de sa tâche, espérant avoir d'autre occasions de réaliser un souhait de l'imprudent.

Il leur parla alors longuement, des histoires des Faes anciennes, de l'importance des contes, des récits, et de tout ce que les petits êtres avaient besoin de savoir. Olwë, comme à son habitude, s'endormit plutôt rapidement, mais Pâquerette, elle, était tout attentive, et toute passionnée par ce fabuleux récit. Emportée, elle secoua vivement le Fae qui ronflait à ses côtés - sans grand succès -, et lui résuma toute l'histoire sans même prendre le temps de respirer. « … et du coup, maintenant on doit créer des contes pour tous les enfants de la terre ! C'est génial hein ? » « Ouais, ça a l'air super… Je peux finir ma sieste ? » « Mais non euh ! Rah ! Des fois, je souhaiterais vraiment être plus grande… T'es pas facile à réveiller ! » Catastrophe, il n'en fallut pas plus pour le génie. Un sourire malicieux se dessina sur son visage, alors que sa magie enveloppait le petit corps de la pauvre Pâquerette. Comme Alice avant elle, la fae se mit à grandir ! Grandir ! Jusqu'à devenir une géante parmi les géant. « Oh non ! Pas si grande ! » Olwë, que les secousse provoquées par la transformation de son amie avaient fini par réveiller complètement, était tout amusé de la voir si immense. « Et ! Ça ferait une super histoire ça ! » Attrapant sa pipe et l'allumant à la hâte, comme transporté par un élan créatif, il se mit à tirer copieusement, formant des lettres de fumée qui se déposaient au fur et à mesure sur les pages blanches d'un livre. Son livre. L'histoire était consignée, toute l'histoire. Mais pour lire les aventures de la pauvre Pâquerette devenu géante, il vous faudra attendre, car pour le moment… Olwë n'avait toujours pas finit sa sieste !

1721 mots

Le pouvoir, +1 de Charisme et l'activité s'il te plait ! Merci pour le LDC nastae
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Mar 17 Nov 2015, 16:54

Comme à mon habitude, je me tenais sur l’épaule de Nixy, une main accrochée à ses cheveux. L’émotion grandissait en moi, nous allions enfin arriver aux Cascades Cristallines, lieu de beauté et de grâce. La jolie Sirène qui m’accompagner ne cessait de ruminer, jusqu’à arriver aux abords du territoire des chutes. Là elle s’arrêta et contempla l’environnement autour de nous. « Cet endroit me rappelle de mauvais souvenir. C’est ici que je me suis cassé les côtes pour la dernière fois. Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu tenais tend à venir ici. »  Je trouvais que son caractère ronchon la rendait encore plus mignonne. J’espérais de tout cœur qu’elle trouve quelqu’un de bien pour elle.  

Mais, pour en revenir à notre situation, nous nous trouvions en ces lieux sous ma demande. Cela faisait longtemps que je rêvais de voir cet endroit, dont j’avais entendu un grand nombre d’histoires. Depuis que je connaissais Nixy, j’avais envie de lui demandais de m’y emmenais, et j’avais enfin prit mon courage à deux mains. Depuis le début ma décision était de visiter ces chutes seule. J’étais une personne assez timide et cette découverte devait me permettre de prendre confiance en moi. La jeune Sirène n’avait pas été facile à convaincre, car même si elle ne l’avouait pas à haute voix, je savais qu’elle tenait à moi. Elle m’avait cherchée sans relâche le jour où je m’étais perdu dans le Quartier Résidentiel. De par son affection à mon égard, il avait été très difficile de la persuader. Mais après plusieurs jours de supplications, elle avait fini par accepter. « Je serais très prudente, je te le promets. » Je n’aimais pas qu’elle se fasse du souci pour moi, mais je voulais absolument parcourir cet endroit seule. La jeune fille fit alors une chose à laquelle je ne m’attendais pas. Elle me souleva de son épaule et me prit dans ses bras. Mon cœur bondit de joie et je lui rendis son étreinte. « Je t’attendrais ici, fait très attention. » Je hochais de la tête, bondis hors de ses mains et atterris doucement sur le sol. Tandis que je m’éloignais, je me tournais une dernière fois vers Nixy pour lui faire un signe de la main.

En temps normal je n’aimais pas trop voler, mais pour parcourir une plus grande distance je mis sentais un peu obligée. C’est ainsi que, tantôt marchant, tantôt volant, je me rapprochais de l’une des fameuses Cascades. Elle était magnifique, se jetant tel une déferlante dans un gouffre qui semblait infini. Le bruit produit était fort, mais étrangement il m’apaisait. C’est ainsi que je me retrouvais à dormir, bercé par le bruit de l’eau. En mon fort intérieur, je ne pouvais m’empêcher de me dire que Nixy m’avais transmis cet effet à force de dormir près d‘une source aquatique.

Le sommeil était apaisant, reposant, je me sentais magnifiquement bien jusqu’au moment où je perçus un étrange souffle d’air sur le sommet de ma tête. Comme si quelqu’un m’avait touchée. Ouvrant les yeux, je mis un moment à me souvenir où j’étais. Puis, alors que je m’apprêtais à voir mon amie Sirène, un vieil homme se trouvait à sa place. Comprenant qu’il passait sa main dans mes cheveux, je me relevais subitement et m’éloigner de plusieurs mètres grâce à mes ailes. Le vieillard ne semblait pas surpris et continuer à me regarder. Il portait une longe toge bleue azuré, ses cheveux étaient longs et gris et des rides s’étendaient sur tout son visage. Emettant un petit bruit de gorge, je parlai d’une douce voix. « Qui êtes vous ? Que me voulez vous ? » Il me répondit d’un franc sourire. « Excuse-moi de t’avoir fait peur petite. Je suis un Génie, et je n’ai pas pus m’empêcher de m’approcher en voyant une si charmante Fae. » « Comment pouvez vous savoir que j’en suis une. » « Voyons, cela crève les yeux. » Son sourire se transforma un rire. « Comment t’appelle tu, petite ? » « Castiella, mais vous pouvez m’appeler Cassie. » « Très bien, Cassie. Dit moi, que viens faire prêt de ses cascades ? Tu me semble un peu trop fragile pour venir ici toute seule. » « Je n’ai pas vraiment de raison, Monsieur le Génie, cela fait juste longtemps que je rêve de visiter cet endroit, et j’en ai enfin l’occasion. » « Je vois…Donc tu n’es pas ici pour les contes ? » Sa question me surpris et je me mi à avançais vers lui, jusqu’à m’assoir devant ses jambes. Nixy me gronderait si elle savait ça. Elle ne voulait pas que je m’approche trop des inconnus, mais ce vieil homme avait l’air gentil. « De quoi parlez-vous ? » Il me sourit encore une fois. « Tu es prête à écouter une histoire. » « Oh oui ! » Mon excitation le fit rire. « Il y a maintenant bien longtemps, bien avant la naissance de ta race, exister un petit groupe d’élues que l’on appelait les Créatrices de Contes. Elles avaient une mission particulière et unique, émerveiller les habitants du monde du Yin and Yang de par leurs écrits. Elles étaient appréciées par tout le peuple et émerveillées les petits et les grands. Tout ce passer bien, jusqu’au moment où un groupe malfaisant nommé Loki fit son apparition. » J’étais hypnotisée par son récit. « Qu’ont-ils fait. » « Ils ont changés le contenu des contes et ont par conséquence privé les Faes des pouvoirs de ces derniers. Il en existe encore quelque uns mais ils sont très rares. C’est ainsi qu’avec le temps, et de par l’évolution des Faes, cet art se perdit. »

Je sentais des larmes coulaient le long de mes joues. « Il ne faut pas pleurer, petite. » « Mais elle est triste cette histoire. » Il me secoua gentiment la tête. « Pas aussi triste que tu le pense. Sache que pour se protéger, les Faes ont construits un jardin souterrain artificiel où elles ont pus continuer de créer leurs contes. » Il me regarda droit dans les yeux. « Chère Castiella, aimerais tu apprendre cet art ? » Je séchais mes larmes et lui lançais un regard interrogateur. « Quoi ? » « Je suis le Génie à qui ont a confié la tâche de faire apprendre ce pouvoir aux Faes Elues. » « Et vous pensez que j’en suis une ? » « Absolument, petite. » Je ne pus retenir un cri de joie. Je n’avais aucun pouvoir et le fait de savoir que je pouvais en avoir un me remplissez de bonheur. « Je le veux Monsieur le Génie, je veux l’apprendre. » Il se leva et me domina de toute sa taille. « Très bien, dans ce cas, ta charge sera de trouver le fameux jardin secret. Tu devras te débrouiller par tes propres moyens pour parvenir à cette fin, mais je suis sûr que tu y arriveras. » Sur ce et sans une explication de plus, il partit.

Autant chercher une aiguille dans une botte de foin, comme dirait Nixy. Je ne savais pas par où commencer alors je marchais simplement dans l’herbe jusqu’à trouver. Le temps paru passer plus lentement, bien que le soleil commençait à se coucher. Bientôt il ferait nuit. Alors que je me désespérais de plus en plus, je vis une chose qui attira mon attention. Une espèce de ligne poussiéreuse se tenait à mes pieds. Elle était de couleur bleue foncée et semblait étinceler dans l’obscurité qui gagner de plus en plus. La ligne continuait jusqu’à une direction qui mettais inconnue. Curieuse, je décidais de la suivre pour trouver l’endroit d’où elle émanait. La route établit par la poussière semblait ne jamais vouloir se terminer. Je courrais ou volais pour allez plus vite, jusqu’au moment où la ligne entrait dans un petit tunnel. A l’intérieur, en dehors de la poussière scintillante, je ne voyais rien, que du noir. La peur me pris, mais je la chassais vite et entra. Le reste du trajet fut plus cours et j’arrivais à un étrange endroit. La végétation y était surprenante, remplit de vert, de rouge, de jaune, d’orange… Un petit cours d’eau s’étendait de l’une à l’autre des extrémités. Je ne doutais plus à cet instant d’avoir trouvé le fameux jardin. Malgré cela, je me sentais triste. Ce lieu était triste. Je pouvais sentir qu’il avait abrité de nombreux Faes et beaucoup de joie, mais tout était fini à présent. Il ne restait plus rien du bonheur d’entant, rien qu’un endroit vide et dénoué de vie.

Je ne savais pas ce que je devais faire à présent. Le Génie ne m’avais rien dit. Je décidais donc de jouer avec la poussière qui m’avait conduite ici. Avec les particules j’écrivais des mots dans l’herbe. C’est alors qu’une histoire me vint. L’atmosphère triste de ce lieu me donnait envie d’écrire l’histoire d’une petite fille qui avait perdu ses parents. Les mots vinrent tout seul et peu à peu, le récit prit forme en cet endroit qui en avait vu naitre plus d’un. Mais je ne voulais pas que mon histoire se termine mal, comme ici. C’est pourquoi, à la fin, la petite fille retrouva ses parents. J’admirais mon œuvre, fier. L’herbe étincelait de poussière bleue, je pensais à cet instant qu’elle allait devenir ma couleur préférée.

Mais soudainement, je me sentis mal. Ma tête me tournait et je me mis à avoir mal au ventre. Rapidement, mes paupières furent trop lourdes et je les fermer, happée par un mystérieux sommeil. Lorsque je me réveillais, je me trouvais à l’endroit où j’avais rencontré le Génie. Celui-ci était par ailleurs, à nouveau à mes côtés. Sa soudaine apparition me fit une nouvelle fois sursauter, ce qui le fit rire. « Tu as fait beau voyage Castiella ? » Il me fallut du temps pour retrouver mes esprits. « J’ai rêvé ? Tout cela n’était donc que le fruit de mon imagination ? » « Au contraindre petite, tout était réel et tu as réussis la mission que je t’avais confié. Tu as trouvé le jardin et à présent tu détiens le pouvoir de créer des contes à ton tour. » Mes yeux s’agrandirent. « C’est vrai ? Pourtant je n’ai rien fait de spéciale. » « Détrompe toi, tu as réussis l’épreuve avec brio. » Ne pouvant retenir ma joie, je sautais dans le cou du Génie, l’étreignant de toute mes forces. Puis je me mis à courir à l’endroit où Nixy m’attendait, j’avais bien assez explorée les Cascades Cristallines et je voulais la revoir. Mais je m’arrêtais soudainement, posant une dernière question au vieil homme. « Dites moi, vous pensez que les Créateur de Contes ont une chance de renaitre ? » Il prit quelque seconde pour répondre. « Je l’espère Castiella, je l’espère. » Un grand sourire se dessina sur mes lèvres alors que je me remis à courir. Au bout de quelques temps, j’aperçus enfin la longue chevelure de mon amie. « Nixy ! Tu ne vas jamais croire ce qui vient de m’arriver ! »

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Dim 06 Déc 2015, 20:22

Sherridane était une petite Fae, née dans une petite fleur, comme ses paires. La blonde ne menait pas une grande vie, se suffisant de peu, se suffisant de son jardin. Il n'était pas très grand, se limitant à un parterre de fleurs, qu'elle s'évertuait à protéger et à faire pousser, coute que coute. La petite eut de la chance quand à l'emplacement du terrain : situé derrière les arbres bordant la cascade, un peu caché à la vue des êtres. La pauvre avait vu, à plusieurs reprises, des Faes se faire détruire sans aucune pitié leurs petites plantations, par des êtres si malfaisants qu'elle s'étonnait qu'ils soient encore sur cette terre. Mais elle... Elle en était protégée. Par un beau soleil perçant avec force le feuillage des arbres, elle ouvrit les yeux, blottie dans un coquelicot « Bonjour à toutes… ! » La miniature s'étira doucement, se tournant sur le lit de pollen sur lequel elle résidait. Le coton jaune et noir était moelleux contre sa peau pâle. Dans le ciel, au dessus d'elle, une voix retentit, l'appelant sans cesse. Une amie avait quitté son terrain pour venir la voir « Sheeeeeerriiiiiiiidane ! Tu dors encore ? Le zénith ne va pas tarder à approcher, quelle feignante ! », « Luxy, laisse moi tranquille… », « Allez mollasse, lève toi ! On a un truc à te montrer avec les filles ! » De petites mains attrapèrent ses poignets, la relevant brusquement pour la mettre en position assise. La mignonne eut le réflexe de se retenir à un pétal, car elle roula sur le côté, tombant dans le vide. Un cri retentit, et ses ailes se déployèrent pour la rattraper avec peine « LUXY ! », « Oops... » Et lorsque la blonde revint sur sa fleur, les deux petites se mirent à rire à gorges déployées. Quand le malheur était passé, elles aimaient à rire de leurs bêtises.

Volant en bavardant, elles rejoignirent les autres dans le jardin de l'une d'entre elle. Terrain plutôt marécageux vu qu'il se situait très proche du point d'eau principal du lieu. Elles se regroupèrent alors dans un bouquet de fleurs, toutes à une place préférentielle, suivant les goûts de chacune « Ah enfin ! Tu es la dernière je te signale ! », « Hé ! Je ne savais pas qu'il y avait une réunion collégiale je te ferai remarquer, je n'ai même pas eu le temps de me préparer figure toi, c'est Luxy qui m'a tiré du sommeil ! », « Et elle dormait comme une souche ! », « Tu peux parler ! » S'asseyant dans un petit lotus, Sherridane lui caressa les pétales, lui parlant gentiment et avec amour « Alors, que se passe-t-il ? », « Ce matin, comme tous les matins, j'ai fais le tour des cascades. Vous le savez, j'aime beaucoup cet endroit… Bon eh bien depuis ce matin il y a quelqu'un qui se baigne. », « Qui c'est ? », « Je ne sais pas, mais il est très rigolo ! Il a un bandeau sur les yeux ! », « Et c'est drôle ça ? », « Tout ce qui est original est drôle. Bref, je suis allée le voir mais il m'a chassé. Je crois qu'il n'est pas partit depuis le temps et qu'il se baigne toujours !  », « Il fallait te transformer ! On dit que les géants aiment les géants. Il fallait en venir une. », « Pour quoi faire ? Je veux juste qu'on aille le voir pour que je vous montre, je n'ai pas envie de lui parler ! », « J'ai trop trop envie de le voir moi !!! On pourra lui tirer les cheveux ? » Les filles rirent, alors que Sherridane se faisait rêveuse. C'était rare que quelqu'un vienne se baigner ici. Les gens allaient surtout dans la rivière éternité, dans les lac, chez les magiciens également, mais jamais chez elles. Ou très peu. Bien sur elle avait vu quelques 'géant' comme elle aimait à les appeler, mais peu pour se faire une vraie opinion, et elle n'osa en aborder aucun. Elle était plus fascinée que vraiment curieuse de tester leur patience.

Les filles partirent, s'envolant toutes ensemble. Sherridane cria de l'attendre, les suivant rapidement, saluant la petite fleur qui l'avait accueilli. Effectivement, elles durent faire le tour des cascades. L'homme s'était dissimulé, comme s'il avait voulu que personne ne le trouve jamais. Les Faes l'observèrent alors derrière un rocher, toutes cachées, prédisant un plan pour l'enquiquiner. Il avait laisser ses affaires non loin, le coup classique. Ca énervait les géants d'être dans leur plus simple appareil… Allez savoir pourquoi. Les fleurs et les bourdons appréciaient que Sherridane ne s'habille pas. Elle le faisait plus par habitude et envie que par réellement préoccupation personnelle.
Ici, elle quitta ses amies pour se rapprocher de l'humain « Sherri ! Où vas-tu ? On n'a pas fini le plan ! » La miniature n'écouta pas, s'envolant alors vers le type. Il était de dos. Ses cheveux étaient coupés court sur la nuque et laissé un peu plus long sur le dessus. L'eau améliorant leur taille et leur texture. Des gouttes ruisselaient sur des épaules rondes, hautes et galbés, finissant sur des muscles finement dessinés. Elle appréciait ce qu'elle voyait, mais n'avait aucun outils de comparaison quant à la 'beauté' que ses yeux et ses sens ressentaient.
La Fae fit le tour de l'inconnu, quittant son dos pour regarder son être jusqu'à sa taille. Des cicatrices assez minimes mais visibles, un visage formé, carré, et… un bandeau sur les yeux. Mouillé et noir, elle était curieuse de savoir ce qu'il y avait dessous. Comme si l'homme avait lu dans ses pensées, il décrocha le morceau de soie, laissant ses yeux clos malgré tout. Pourquoi s'évertuait-il à cacher ces iris ? Ca la rendait avide, curieuse, savoir ce qu'il y avait de proscrit. Mais elle n'eut pas le temps de s'approcher qu'il bougea pour se mettre sous la cascade, laissant son dos recevoir la pression exacerbée de l'eau.

Prise d'une envie presque suicidaire, Sherri se transforma. Elle prit la forme d'un géant d'un mètre soixante. Seulement, elle se vautra lamentablement dans l'eau, ce qui fit sursauter l'homme « Qui est là ? », « Je… bloup… aid...  » L'inconnu se rapprocha rapidement d'elle, l'attrapant par les bras pour la relever. Bien plus grand, ce ne fut pas difficile, lui qui avait pied partout. Dès qu'elle eut fini de tousser, agrippée à ses épaules et glacée jusqu'aux os, elle dit péniblement « Je… suis désolée je… ne voulais pas vous faire peur… Je… Suis étonnée que quelqu'un vienne se baigner parmi les miennes. », « Les vôtres ? Cet endroit est-il réservé ? » Le type était sarcastique au possible, mais Sherridane était aveugle de ça, ne sachant même pas ce que c'était le sarcasme « Hein ? Oh non, je vous en prie, restez parmi nous. Vous êtes chez les Faes. Et je ne sais pas nager... », « Première transformation ? », « Oui… Vous êtes perspicace... », « Vous êtes des gens simples. Vous pouvez tenir toute seule… ?  », « Oui, excusez moi. » Sherridane se détacha de lui, ressentant une petite émotion lascive.
« Vous... » Mais à peine eut-elle le temps de parler que le type se mit à reculer. Il s'éloigna d'elle, marchant à reculons « Monsieur… ? » Sans parler, il disparu derrière la cascade, sans laissé de trace. La Fae, curieuse, se transforma à nouveau, et fila jusqu'à l'endroit où il se tenait avant qu'elle ne perde de vue. Il n'y avait personne, le type avait tout bonnement disparut. Elle eut l'intelligence de jeter un coup d'oeil derrière elle, sur l'herbe fine : ses vêtements n'étaient également plus là.

Regardant la surface de l'eau alors qu'elle se tenait en hauteur, elle vit une ligne se dessiner et onduler avec les vaguelettes que formaient l'écume et la chute de la cascade. Sherridane se mit en route, suivant cette grande ligne qui n'avait pas l'air d'en finir. Seulement, dès qu'elle ressortit de l'autre côté, toutes ses amies étaient là « Sherridane !! Où vas tu ? Et où est-il ? Tu lui as fait peur ! », « Non ! Il… Est partit. Regardez, il n'y a plus ses vêtements. Je ne pouvais même plus lui parler il a reculer sans me laisser le temps de m'expliquer.  », « C'est malin ! Comment on va le rattraper ? T'es pas marrante quand tu t'y met ! Y a jamais personne qui vient, et quand quelqu'un se ramène, faut que tu le fasse fuir. Bravo ! Je rentre moi de toute manière, amusez vous bien ! », « Ouais… C'est plus du tout marrant. A plus tard Sherridane. », « Attendez je… Luxy, tu pars aussi ? », « C'est… Non c'est pas ça mais… Depuis un moment les filles sont pas très contente. Je m'évertue à leur dire que ça va changer mais en fait ça va plus trop. Elles te trouvent pas rigolote… », « Mais c'est… », « Désolé Sherri, mais des fois tu leur donne raison. Mais je suis ton amie et moi je vais rester avec toi, n'es pas peur, je ne t'abandonnerai pas, même si t'es pas marrante et que tu sais pas jouer. », « Mais c'est pas mal faute, le… Il a disparut sans que je ne puisse rien faire… Je n'y suis pour rien, pourquoi n'essayent-elles pas de le comprendre ? », « Elles le comprendraient si tu n'étais pas aussi sérieuse au quotidien. Ca arrive de se tromper mais… Ecoute Sherri, tu les connais… Elles sont assez spéciales dans leur genre. Il ne faut pas leur en vouloir. », « Je... » La Fae pleurait à grosses gouttes. La déception était totale : la disparition de l'étranger, le départ des filles, l'hypocrisie de ces dernières pour une raison peu à même de susciter tant de mépris…

Lorsque son amie partit, la laissant seule derrière la cascade avec la nature, Sherridane laissait ses larmes tomber dans l'eau, baissant la tête tant le moral était au plus bas. Cette ligne de pierres vertes était toujours là, belle et bien présente, et mouvait avec elle, s'agrandissant au fur et à mesure qu'elle s'en éloignait ou s'en rapprocher. La curiosité surpassant la tristesse, elle suivit ce nouveau monde de merveille pour devenir conteuse. Une activité qu'elle prendrait, dorénavant, particulièrement à coeur…


Gains :
Le gain de base + titre de conteuse *O* + 2 points en intell (comp < niv. 1 )
Mots : 1747
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Lun 07 Déc 2015, 05:13

Je ne pourrais jamais me lasser de ce magnifique spectacle, l’eau des Cascades Cristallines, qui coule vers le bas, c’est vraiment magnifique ! Surtout la nuit ! Une nuit comme maintenant ou les étoiles sont hautes dans le ciel, tout comme la Lune.

Ces astres renvoient leur lumière sur l’eau des cascades et cela donne un spectacle de toute beauté ! Je n’arrive pas à dormir, je suis beaucoup trop hypnotisée pour pouvoir fermer les yeux !

Je me tourne et me retourne sous ma couverture, allongée dans mon lit de camp près du feu, je me sens en sécurité, surtout que ma grande sœur dort près de moi , je sais que tant que je suis avec elle, il ne pourra absolument rien m’arriver !

J’ai beau cherché le sommeil encore et encore… Il ne vient pas, mais il faut que je dorme car j’ai passé toute la journée à marcher avec Dana !

Je me tourne et me retourne encore et encore dans mon lit de camp, mais rien à faire, je n’y arrive pas ! Je n’arrive pas à fermer l’œil ! C’est vraiment très très frustrant !

Je fini par me lever en soupirant, puisque rester allonger par terre ne m’aide pas à m’endormir, peut-être qu’une petite marche m’aidera plus ? Franchement à par cela, je ne vois pas vraiment ce que je peux faire.

Je bois un peu d’eau, j’ai soif, et ensuite je vais voir les cascades de plus près… Elles sont encore plus belles de près ! Je pourrais passer des heures et des heures à les regarder sans m’arrêter… Malheureusement je ne peux pas…

Je reste quelques minutes à regarder ce magnifique est majestueux rideau d’eau avant de tourner les talons pour me diriger vers a forêt, je sais que je ne crains rien ici, c’est la terre des Faes, il ne va donc rien m’arriver ! J’en suis persuadée !

Je sais que c’est sans doute naïf de ma part de croire une telle chose, de croire que juste parce que je suis sur la terre de mon peuple il ne pourra rien m’arriver… Mais quelque chose en moi sens que c’est lé vérité, je ne risque rien ici, et puis au pire, Dana viendra me sauver comme elle l’a toujours fait ! Comme la fois ou nous nous somme rencontrées et qu’elle m’a sauvé des méchants qui m’ont arrachés mes ailes !

Je marche dans la forêt, le silence qui règne ici est vraiment apaisant, cela me donne envie de dormir ici, mais il fait plutôt froid et je n’ai pas envie d’attraper une méchante grippe en dormant trop loin d’un bon feu de camp bien chaud !

Je continue de marcher sans faire de bruit, évitant les passage trop dur d’accès, préférant rester sur un petit sentier tracés par les nombreux passage des voyageurs, je sais que tout autour de moi, il y a sans doute des Faes qui dorment ou alors en train de s’occuper de leurs jardin, comme j’aimerais avoir un jardin moi aussi ! Mais je ne peux pas, parce que si je le faisais, cela voudrait dire que je ne pourrais sans doute plus être avec ma grande sœur Dana ! Et je ne veux pas me séparer d’elle ! Je veux rester avec elle !

Je marche encore un peu, le calme de la nuit commençant à faire son effet sur moi, j’ai de plus en plus envie de dormir et je m’apprête à retourner au camp quand je sens une présence près de moi.

Je regarde autour de moi, je ne vois rien, mais je sais que je ne suis pas seule et cela me fait paniquer :

-Que… Qui est là ?

J’ai beau regardé partout, chercher du regard encore et encore, je ne vois absolument rien, pourtant je sens bien une présence près de moi ! Je ne suis quand même pas devenue folle ?

Soudain, je me fige en voyant deux billes d’un bleu brillant et magnifique dans la nuit, je n’ai jamais vu un bleu aussi pur et profond que celui-ci… Mais ce bleu me fait également froid dans le dos… Très froid dans le dos même :

-Que… Qui… Qui êtes-vous ?

La personne, parce que oui je suis sur que c’est une personne et non un animal, sort de l’ombre de l’arbre derrière lequel il c’était caché, c’est un homme, grand, avec un peau très noire et des cheveux aussi pâle que le claire de Lune qui allaient parfaitement bien avec ses yeux d’un bleu profond et intense :

-N’ai crainte petite Fae, je ne te ferais aucun mal

Sa voix est froide, elle me faisait pensé à une pierre dure et glacée, et son sourire avait l’air figé sur son visage d’une manière qui ne se voulait vraiment pas sincère du tout :

-Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous me voulez ?

J’aimerais reculer, mais je ne peux pas, je suis prisonnière de son regard abyssal :

-Je suis un génie, mon nom a été perdu depuis bien longtemps, et je ne te veux aucun mal petite Fae, je suis venue pour te léguer ton héritage

Je le regarde sans vraiment comprendre de quoi il parle :

-Mon héritage ? Comment ça ?


Il s’approche et, instinctivement, je me recule, je ne sais pas pourquoi mais quelque chose chez lui me dérange, me donne envie de partir en courant :

-L’héritage de ton peuple, le peuple des Faes, mais avant, laisse-moi de conter leur histoire et celle de leur devoir envers touts les êtres vivants de cette terre.

Je le regarde prête à l’écouter et il commence donc son histoire :

-Il y a bien longtemps de cela,  les Faes avaient pour devoir de faire rêver les habitants de ce monde à l’aide d’histoires, elles étaient si douées pour raconter des histoires et faire rêver les gens qu’elles étaient connu sur toute la terre du Ying et du Yang, certains convoités même leur incroyable talent.

Pendant qu’il parlait, des images apparaissaient dans ma tête pour illustrer les paroles de l’homme qui continua son récit :

-Mais hélas, ce magnifique dons fut la cause de leur perte car il fut convoité par de plus en plus de personne et les Faes le possédant furent chassées et traquées.
Elles furent forcées de se cacher et finalement, leur art tomba dans l’oublie… Mais aujourd’hui jeune Fae, tu est l’une des élues, tu a été choisis pour faire revivre cet art et lui redonné sa splendeur d’antant, accepte-tu cette tâche ?


Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je n’ai pas le choix et que j’ai le devoir de le faire, alors je hoche la tête, ce qui fit faire un sourire inquiétant au génie tandis qu’une poussière bleue apparait :

-Très bien petite Fae, alors suis cette poussière, tu trouveras au bout de ton chemin un jardin artificiel qui te donnera la clé pour raconter tes contes et pendant que tu marcheras, tu devras conter une histoire sans t’arrêter

Puis il disparaît et le petit nuage de poussière bleu se met à voler à travers les arbres et moi, je le suis sagement.

Je me rappelle les paroles de l’homme et je cherche une histoire à raconté et soudain, les mots commençant à couler hors de ma bouche :


-Il y a bien longtemps de cela, une petite Fae vivait seule dans son jardin, un magnifique jardin remplit de belle fleures de toutes les couleurs.
Elle passait ses journées à s’en occuper, n’en sortant presque jamais, si bien que les autres Faes se faisaient beaucoup de soucis pour elle et faisaient touts pour la faire sortir de sa bulle de solitude.
Mais la Fae refusait tout, ne voulant rester que dans son jardin et les autres Faes, en ayant marre de toujours se faires renvoyer, décidèrent de la laisser tranquille et de ne plus lui adresser la parole

Cependant, un jour, un violent orage éclata, détruisant le jardin de la petite Fae et celle-ci fut désespérée en voyant cela, elle qui avait fait tant d’effort pour prendre soin de son jardin et en faire un endroit magnifique, et voilà que maintenant tout était réduit à néant !
Elle voulu aller demander de l’aide aux autres Faes… Mais elle savait qu’elles refuseraient sans doute de l’aider après toutes les fois ou elle les avaient renvoyés de son jardin… Alors elle se mit à sangloter de désespoir

Cependant, une petite Fae qui passait par là, entendit les sanglots de la malheureuse et,  voyant son jardin détruit, elle couru prévenir les autres Faes.
Celles-ci acceptèrent de l’aider malgré toutes les fois ou la Fae les avait renvoyé de chez elle.

Alors, en secret, elles réparèrent et reconstruisirent le jardin de leur consœur et quand celle-ci retourna dans son jardin et le vit comme cela… Elle pleura de joie et remercia les Faes en leur promettant de faire des efforts pour devenir plus ouverte aux autres.


Je m’arrête de conter, je regarde autour de moi, je me trouve dans un jardin magnifique, avec des fleures que je n’avais encore jamais vu ! C’est sans doute le jardin secret dont m’a parlé le génie.

Je m’avance dans ce magnifique endroit la poussière bleue se réunit sur un rochet et soudain… Elle disparaît pour laisser place à un livre, un gros livres avec une magnifique couverture en cuir brun.

Je m’approche et je l’ouvre et c’est avant une grande surprise… Que j’y découvre l’histoire que je viens de conter… Comment est-ce possible ?  Soudain le livre disparaît, et je ne sais pas pourquoi mais je sais que dès que je raconterais une histoire, il reviendra.

La fatigue me tombe dessus d’un coup et je tourne les talons pour sortir du jardin, je vais m’endormir sur place si je ne rentre pas rapidement.

Je me dépêche donc de rentrer et une fois arrivés au camp, je me glisse sous ma couverture en souriant, je sais désormais que je pourrais faire rêver les gens grâce à mes comptes et à mon livre.

Je ferme les yeux en me faisant la promesse de tout faire pour faire revivre l’héritage de mes ancêtres et faire rêver les gens, c’est ma mission en tant que Fae et je ferais mon possible pour y parvenir.

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Mer 09 Déc 2015, 07:13

Thalie marchait dans un petit bois, non loin des Cascades Cristallines. A chacun de ses pas, une petite dizaine de fleurs voyaient le jour, fruit de la magie de la Fae. Elle ne possédait plus d'ailes alors elle se contentait d'avancer, petit à petit, à son rythme. Depuis plusieurs lunes, elle avait revêtu une apparence toute à fait normale pour les habitants des Terres du Yin et du Yang. Sa taille de naissance ne lui convenait pas, parce qu'elle était un synonyme de faiblesse pour quiconque portait un regard sur elle. La jeune femme était bien décidée à montrer à ces impertinents que son peuple n'était pas ce qu'ils pensaient être. Les Faes et les Illuminae étaient forts, solides. Peut-être qu'ils n'avaient pas la capacité de soulever des charges lourdes mais leur culture était une véritable merveille. Les Faes possédaient l'ardeur fragile, une magie puissante et des alliées par milliers. Le monde des Faes était un monde de beauté, aussi secret que celui des Orines. Tous ne pouvaient avoir la présence d'esprit de le comprendre et c'était très bien ainsi. Il y avait des mystères qui ne devaient guère être résolus. La jeune femme se mit à danser, tournoyant sur elle-même. Quelle étrange Fae, patiente et bénéfique avec la nature, cruelle et perfide avec ceux qui essayaient de l'entraver. Elle pouvait se montrer joueuse mais elle n'était plus naïve. Elle savait. Elle connaissait la douleur que les siennes pouvaient endurer. Tournoyant toujours, elle finit par tomber, dos contre le sol, au milieu des pâquerettes. Celles-ci avaient tout juste eu le temps de se mouvoir afin de ne pas finir écrasées par la Fae. Celle-ci se mit à rire, les fleurs la suivant dans ce moment de bonheur volé. Là, dans l'herbe, Thalie se mit à penser à Edgard. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait point vu celui qui était en réalité un Vampire. Elle se rappelait de ces soirées qu'elle avait passé avec lui, sur la terrasse de leur demeure. Il avait toujours une histoire à lui raconter et cela la passionnait d'entendre les aventures de ce monde. Elle se demandait ce qu'il était devenu après sa fuite. Elle espérait qu'il allait bien. A présent qu'elle avait assouvi sa vengeance, elle recommençait à vivre, à penser à ses connaissances, à ceux qu'elle avait un jour aimé. Cela lui semblait dater d'une éternité et il ne faisait aucun doute que si l'envie de le revoir était bien là, elle ne savait comment s'y prendre. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'était le jour où elle avait appris que son jardin n'était plus qu'un néant infini. Ce jour là, elle aurait tué n'importe quel individu se plaçant sur son chemin.

« Qu'en pensez-vous ? » dit-elle à voix haute. « De quoi parles-tu Thalie ? ». « Ah oui... Je voulais savoir s'il serait bon que je revois Edgard. Je vous en ai déjà parlé il me semble. ». « Oui c'est vrai. Je ne sais pas. C'est un Homme... Est-il bon pour la nature ? » « Connaît-il la recette d'un engrais naturel ? » « Cela dépend s'il est beau après tout... Tu devrais te trouver quelqu'un, cela fait si longtemps que tu es seule... ». « Pousse toi de là, tu abîmes mes pétales ! » s'exclama alors une pâquerette à l'intention d'une autre. « Tu racontes n'importe quoi, j'étais ici avant toi figure-toi ! ». « Je vais t'en donner des avant toi moi ! ». « Arrêtez de vous battre voyons. ». « Moi je pense que tout dépend. Si tu devais te faner demain, est-ce que tu voudrais le revoir une dernière fois ? C'est ça qu'il faut se demander. ».

Thalie se redressa. Cette pâquerette avait raison. Si la mort devait l'emporter bientôt, elle voudrait très certainement revoir le Vampire une dernière fois. Elle devait le retrouver, lui dire ce qu'elle avait sur le cœur. Elle serait bien partie dès à présent mais une petite lueur bleutée attira son attention. Qu'était-ce ? Il lui sembla qu'il s'agissait de poussière de Fae mais elle n'en était pas certaine... Se relevant, elle s'avança vers la trace au sol.

« C'est curieux... ». « Oui, très... ça me rappelle cette vieille histoire. » « Taie toi imprudente ou je te rentre dans le pétale ! ». « Tu devrais suivre cette trace... Peut-être que tu pourras découvrir quelque chose d'intéressant... ».

Thalie obéit aux fleurs. En réalité, la curiosité était bien trop forte pour qu'elle reste là. Ses pas la conduisirent vers une petite cascade derrière laquelle la poussière disparaissait, rendant l'eau qui la traversait légèrement bleutée. La Fae disparut à son tour, marchant à présent dans un chemin qui semblait descendre encore et encore dans les entrailles de la terre. Puis, à un moment, la voie déboucha sur une magnifique étendue. Au centre de celle-ci, un pupitre se tenait, rendant hommage à un livre qui trônait dessus majestueusement. Thalie s'avança et toucha les parchemins reliés. Il y avait des images et beaucoup de textes. Était-ce un livre de contes ? Elle se pinça les lèvres, hésitant un moment avant d'attraper l'objet.

Sursautant, la jeune femme lâcha le volume qui avait comme chauffé entre ses mains, devenant bleu à son tour. Et, comme par enchantement, un homme sortit de la reliure, prenant alors place sur le pupitre.

« Vous êtes beaucoup à vous faire prendre au piège je trouve. ». « Au piège ? » rétorqua la Fae tout en se mettant en position défensive. « Ne t'inquiètes pas, charmante petite rose, je ne te veux aucun mal... ou pas directement dirons-nous. Tu es même dorénavant ma maîtresse. Tu as le droit à trois souhaits et j'espère que tu te dépêcheras de les formuler car je dois t'apprendre quelque chose d'important. ». « Tr... trois souhaits ? Êtes-vous un Génie ? ». « Bien joué ! ».

Thalie n'avait jamais rencontré de Djinn auparavant mais Edgard lui avait déjà conté des histoires sur ces êtres mythiques. Elle devait se méfier. Trois souhaits signifiaient forcément qu'il allait se jouer d'elle à un moment donné.

« L'apprentissage d'abord. De quoi s'agit-il ? ». Il sourit, lui racontant l'histoire de son peuple, une histoire qu'elle ne connaissait pas. La Fae ne savait si elle devait le croire ou non. Il lui semblait louche. « Veux-tu apprendre le don de tes ancêtres ? Quoi que... pour vous, cela ne marche pas ainsi. ». Non, il avait raison. Les Faes naissaient dans les fleurs. Elles n'étaient pas vraiment liées, si ce n'était par Phoebe elle-même. Il l'observa un instant, songeur. « Je vois beaucoup de glace en toi. Serais-tu née près d'une colline glaciale ? Serais-tu semblable à ces fleurs qui arrivent à naître, majestueuse, au sommet des montagnes ? ». « Je ne comprends rien. » se contenta-t-elle de répondre. « Je vois. ».« Je suis prête. ». « Je ne suis pas d'accord avec cette idée d'apprentissage d'abord. Que dirais-tu de formuler deux souhaits et, ensuite, que je t'apprenne à créer les contes ? L'on pourrait ainsi se séparer sur un dernier vœu. ». « D'accord. ».

La Fae réfléchit un moment à ce qu'elle pourrait demander. Ce n'était pas si compliqué dans le fond. Elle avait beaucoup de revendications. « Tout d'abord, je souhaite trouver un groupe de personnes ayant les mêmes convictions que moi concernant la nature. ». Le Génie sourit tandis que le livre se remettait à briller doucement. « La coterie de Bois-Lune. Tu y trouveras des personnes semblables à toi. Tu seras portée par leurs idées et, pourtant, tu y vivras ton premier chagrin d'amour. ». « L'amour ne me concerne pas. ». Le Djinn ne répondit pas, se contentant de sourire avant de montrer non verbalement qu'il attendait le deuxième vœu. « Je souhaite revoir Edgard rapidement. ». « Très bien, tu recroiseras sa route dans les jours à venir. Pourtant, ce sera la dernière fois que vos chemins seront semblables. Ensuite, ils se sépareront pour toujours, sauf si tu es de celles qui sont nées en haut des montagnes. ». « Je n'aime pas tes insinuations, Génie. ». « C'est parce que tu ne les comprends pas, Thalie. ». Elle plissa les yeux. Qui était-il ? Était-il si puissant qu'il pouvait connaître des choses qu'elle ignorait, sur elle, sur son propre peuple ? Elle ne l'aimait pas beaucoup et, pourtant, il lui apprit ce qu'il lui avait promis. L'art des contes était un art délicat et il fallut sans doute plusieurs jours à la Fae pour parfaire son don. Le Djinn se montrait patient et finissait de lui expliquer ce qu'elle devait savoir. L'ignorance de l'activité de créatrice de contes de Fae parmi les siennes ne cessait d'étonner la jeune femme. Comment cela avait-il pu s'oublier ? Elle comprenait bien sûr les dangers mais... non, en réalité, elle ne comprenait pas. Elle porterait fièrement ce cadeau qu'on lui avait fait.

« Le dernier vœu, fille des montagnes ? ». « Je souhaite retrouver mes ailes et, bien sûr, qu'elles me servent à voler. ». Elle avait finis par comprendre que si elle ne précisait pas un peu son souhait, le Génie n'en faisait qu'à sa tête et pouvait modifier tout ce qu'il voulait. Il rit. « C'est vrai qu'une Fae sans ailes passe à côté d'un grand nombre d'événements intéressants. Très bien, je te donne des ailes. Ce ne seront pas celles que tu avais jadis mais elles correspondent bien avec la vision que j'ai de toi. Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais un jour, tu seras digne de les porter. ». Thalie sentit renaître dans son dos les membres qu'elle avait jadis perdu. Une blancheur immaculée envahit bientôt son dos et naquirent deux petites ailes à l'apparence frêle, légèrement nacrées. C'était sans doute l'un des plus beaux jours de la vie de la Fae. Retrouver cette chose si importante...

« Et la contre-partie ? ». « Tu es obligée d'être une fille des montagnes maintenant. ». « Comment pourrai-je être quelque chose dont j'ignore la signification ? ». « N'est-ce pas excitant ? ».

♫ 1689 mots ♫
- Le pouvoir
- 1 point de charisme
- L'activité de créatrice de contes de Fae
Merci ^^
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Mer 09 Déc 2015, 20:57

S’accroupissant sur une vieille souche d’arbre attaquée par moisissures et champignons, Chayns croisa les bras avant de lever les yeux. Plongé dans une sorte de transe, il ne bougeait plus; le rythme de son souffle étant la seule chose qui prouvait qu’il était encore en vie. Le fae paraissait absent et déboussolé, comme s’il s’était éveillé d’un rêve durant lequel on lui avait arraché un bien précieux, une chose qui lui manquait tant au point qu’il semblait en souffrir, seul et en silence, tel un refus qu’on puisse le voir dans cet état, qu’on puisse lire en lui. Il ne le supportait plus à vrai dire: le mutisme des fleurs. Elles étaient pourtant autour de lui, respirant la santé, la sagesse des connaissances qu’elles portaient sur leurs pétales aux couleurs chatoyantes, mais là où toutes les faes pouvaient entendre leurs voix et communiquer avec elles, lui, il en était devenu incapable. Il ne percevait plus rien mis à part le son du vent. Personne ne savait qu’il souffrait ainsi de leur silence, personne ne pouvait simplement deviner que ça l’affectait à un tel point, mais malgré le jeu auquel il s’était abonné, au personnage qu’il interprétait, aux sourires et cette constante bonne humeur, il n’en demeurait pas moins ce qu’il était : un fae – une créature poche de la nature. On avait tendance à l’oublier plutôt aisément cependant, pour le jeune homme, ça s’était rapidement transformé en une vive douleur qui ne le quittait plus, qui le grugeait de jour en jour, de minute en minute. Il ne le comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi son don de communiquer aux fleurs s’était perdu, envolé. Qu’avait-il fait? Que n’avait-il pas fait?

Son crâne ne cessait d’être assailli par ces questions sans réponses : il ne pouvait plus endurer les vides qu’il ne parvenait pas à combler, d’être constamment entrain de courir après quelque chose qu’il n’atteindrait pas. Son corps se recroquevilla sur lui-même, serrant ses mains autour de ses genoux jusqu’à qu’il ressente la souffrance de sa poigne, la tête baissée. Pourquoi? Pourquoi? Il grinça les dents, abattant le poing sur sa cuisse alors que sa colère s’attisait comme un volcan en furie. …Ça ne pouvait pas être de sa faute non? Non… C’était ce démon, ce fichu démon! Celui-là même qui avait détruit son jardin, qui lui avait tout pris. Ça ne pouvait qu’être ça, n’est-ce pas? Les iris de Chayns se saturèrent d’une rage sauvage, incontrôlable alors que l’accusation prenait soudainement tout son sens dans sa tête, reliant ces deux événements ensemble, comme s’il avait été inévitable qu’elles aient, au final, chacun un rapport avec l’autre. Le fae se releva d’un coup, le visage assombri par sa déduction qui, pourtant, ne se basait sur rien de solide, de concret. Mais y avait-il réellement besoin de preuves irréfutables pour mener à bien sa vengeance? Après tout, il ne faisait que rêver du moment où il le tuerait, répandant son sang comme symbole de renouveau – son renouveau. N’était-il pas ironique que le sang de celui qui ait réduit en poussière son jardin deviendrait éventuellement celui qui lui permettrait de le faire naître une seconde fois? Un sourire carnassier se figea sur ses traits alors qu’il étouffait un rire jaune. Peu importait le sang de qui se verserait, tant et aussi longtemps que cette autre ordure crève et qu’il retrouve ce qui lui avait arraché.

Chayns n’avait jamais ressenti une telle aversion, une telle haine, une envie si forte de meurtre qu’elle en faisait trembler son corps en entier à l’envers de quelqu’un : il le traquerait, le pourchasserait, le trouverait puis enfin, le ferait disparaître de la surface de ce monde pour qu’il puisse reprendre ce qu’on lui avait dérobé et repartir à zéro. Inconsciemment, le jeune fae s’était mis en marche, déambulant sans le voir à travers les bois. Avait-il une réelle destination en tête? Après tout, ce n’était pas comme s’il savait vraiment par où commencer. Ce démon pouvait être n’importe où à l’heure qui était et ce, pas nécessairement sur le même continent que lui et encore moins en plein milieu des cascades cristallines. Ça lui imposait un dilemme auquel il n’avait jamais porté attention jusqu’à présent. Cependant, la réflexion n’étant pas son point fort, Chayns tomba rapidement dans une impasse qui l’ennuyait de manière plutôt frustrante. Il s’arrêta sèchement au milieu du chemin, encaissant durement le premier obstacle dont il venait de faire la collision. « Et m*rde… » Chuchota-t-il en s’adossant sur un arbre, sombre. Voilà bien un problème qui l’emmerdait et, à vrai dire, le fae ne savait pas trop comment le prendre. Est-ce que ça signifiait qu’il serait forcément obligé de se lancer dans une grande traque en solitaire sur l’ensemble des terres du yin et du yang pour le retrouver? Sans aucun doute, vu là où il en était à présent. Les choix étaient, d’ailleurs, plutôt restreints puisque qu’il ne possédait pas une magie capable de lui faciliter sa mission ou un objet magique qui fonctionnerait de la même façon : autant dire qu’il ne voyait pas d’autres options.

Le jeune homme soupira, se décollant lentement de l’arbre avant de poursuivre sa route, pensif. Où est-ce qu’un démon tel que ce c*nn*rd pouvait-il se cacher sur ces terres? À peu près n’importe où à vrai dire. Comment pouvait-il avoir la certitude, sans l’ombre d’un seul doute, que c’était bien lui lorsqu’il mettrait enfin la main dessus? C’était une bonne question mais qui, malheureusement pour lui, n’avait pas encore de réponse. Quelle était l’étendue de ses pouvoirs, de sa force en générale? Aucune idée. Chayns s’arrêta une autre fois, se rendant rapidement compte qu’il n’en était vraiment pas avancé : il ne connaissait rien de ce type, que ce soit son visage – si tant celui dont il se souvenait était le vrai car, avec la magie, sait-on jamais – ou de son nom. Agacé, le fae aux cheveux bleus vint écarter une poussière bleue qui s’était placée devant son œil, tentant misérablement de retenir un cri de rage et de se maîtriser. La poisse semblait décider à vouloir lui coller la peau et le pire, c’était qu’il ignorait comment il pouvait s’en débarrasser une bonne fois pour toute. Dansant paresseusement entre ses yeux, la poussière bleue revint à l’attaque, l’interrompant à nouveau au cœur de sa guerre intérieure, rapidement suivie par une congénère à l’éclat plus brillant qui le contraint à plisser les yeux, écartant ces minuscules perles du revers de la main, mais elles revenaient à chaque fois comme s’il ne les avait jamais touchées. Qu’est-ce que c’est bordel?, songea-t-il en redressant légèrement la tête avant de s’apercevoir que ces perles, beaucoup plus nombreuses que ce qu’il avait compté avant, avaient formé une longue traînée bleutée qui zigzaguait entre les arbres, les roches et les fleurs, s’égarant si loin qu’il n’en voyait pas la fin de cette étrange ligne courbe qui semblait l’appeler à la suivre, ainsi postée sur sa route.

Malgré lui, ces poussières azur avaient commencé à l’intriguer : sa curiosité avait rapidement été piquée à la seconde où il s’était aperçu que ces petites perles avaient créé un chemin de lumière juste devant lui. Même s’il n’en oubliait pas son appel pour le sang de tout à l’heure, sa frustration s’était peu à peu calmée avant qu’elle n’aille se terré dans un coin de sa tête tandis que son intérêt pour ce mystérieux passage venait à se combler. Il le suivit à pas feutrés durant quelques minutes avant de faire une courte pause lors de laquelle il abandonna sa forme humaine pour se permettre de voyager plus vite en volant. Il s’était placé au-dessus des poussières, se stabilisant du mieux qu’il le pouvait pour les suivre rapidement sans les perdre de vue, semblant presque hypnotisé par leur faible éclat qui se réfléchissait sur l’écorce des arbres, empruntant diverses courbes alors qu’il s’enfonçait dans les bois. Où est-ce que ce chemin se rendait-il? Chayns paraissait soudainement obsédé par la réponse, l’incitant à réduire de plus en plus rapidement les mètres qui le séparait d’une destination inconnue. Cette ligne de poussières bleues ne semblait pas vouloir prendre fin, s’étirant encore et encore alors que le temps s’écoulait puis, l’angle de ces perles commença à changer, s’arquant de plus en plus vers le bas. Le paysage s’assombrissait, le fae ne distinguait plus rien : seule la lueur bleue lui permettait encore de voir ce qui se dressait devant lui et ce, en étant à son minimum. Il descendait encore plus bas, toujours plus bas, sans connaître exactement les mètres qui le séparaient désormais du niveau de la terre ferme. Peut-être s’agissait-il d’un piège? Chayns n’avait jamais songé à observer la situation sous cet angle, mais n’était-il pas trop tard pour reculer? Peut-être que si, peut-être que non. Cependant, sa curiosité l’emporta facilement sur sa prudence : d’ailleurs, le jeune fae n’était pas du genre à se dégonfler face aux dangers. Il aimait l’adrénaline que les situations risquées lui apportaient. Il ne reculerait pas, il ne regretterait en rien son choix.

Le jeune homme débarqua brusquement en un lieu où la lumière, semblable à celle de l’extérieur, éclairait le paysage. Aussi étrange que cela paraisse, cet endroit lui faisait fortement penser à un… jardin. Était-il tombé en plein centre d’un jardin souterrain? À vrai dire, le fae ne savait même pas si c’était simplement possible que ça existe. Après tout, il n’avait jamais entendu parler d’une chose aussi... bizarre lors de ces quelques discussions avec les autres membres de son peuple. Où est-ce que je me trouve sérieux? Malgré la nervosité qu’il sentait grimper dans ses veines, il ne pouvait pas s’empêcher de rester bouche bée face à la splendeur de la place, dont la beauté et l’unicité le laissait à la fois perplexe et abasourdi, sans compter qu’il avait l’impression de ressentir une sorte d’énergie – s’il pouvait bien placer cette sensation comme telle – ancienne et particulière flottant à travers l’atmosphère du jardin qui, malgré lui, forçait son respect à l’égard de ce lieu mystérieux comme s’il se trouvait en terre sainte et sacrée. La seule fois où un frisson pareil lui avait traversé l’échine, c’était lorsqu’il s’était rendu au Temple des Esprits pour obtenir son arme auprès d’un Aether, quoique là-bas, cette sensation avait été beaucoup plus forte et oppressante alors qu’ici, il se sentait davantage plus détendu. « Bienvenue au jardin des créatrices de contes, fae. » Chayns bondit dans les airs, le cœur tambourinant à plein régime contre son torse. La voix – féminine, sans aucun doute – c’était élevée de nulle part, manquant de lui causer une crise cardiaque. Il se retourna d’un bloc, les yeux exorbités, alors que son regard s’était déposé sur une grande femme sans âge aux longs cheveux violacés, presque pourpres, qui éclataient de mille feux, encadrant deux magnifiques pupilles malicieuses qui dévisageaient jusqu’à rendre nerveux. Le jeune homme reprit soudainement sa taille humaine et fit un pas de recul, surpris, en étouffant son cri. L’apparition ne l’avait pas quitté des yeux, laissant le silence s’imprégner entre les deux. « C…créatrices de contes? Qu’est-ce que vous racontez? Qui êtes-vous? », Parvint-il à balbutier au travers de sa gorge sèche.

Il avait été si étonné qu’il n’avait songeait même pas à essayer de la séduire comme il l’aurait fait normalement. La demoiselle aux cheveux violets s’inclina légèrement avant de pencher la tête sur le côté, sans briser le contact visuel. « Veuillez pardonner mon manque de politesse. Je suis un génie et, selon le vœu de mon maître, j’ai le devoir qui m’incombe de rencontrer les élues pour leur inculquer le pouvoir oublié des créatrices de contes et faire perpétuer cette tradition en extinction. » Chayns la toisa de la tête aux pieds, le regard sceptique et empli de doutes. « Désolé, mais le truc des génies ne marche pas sur moi. Ça n’existe pas, ce ne sont que des histoires. » La femme croisa les bras alors qu’un sourire s’esquissait sur ses traits angéliques. « Dans vos histoires, les génies sont sensés exaucés les vœux, non? Allez-y, demandez-moi ce que vous voulez et je le ferai. » Sa voix était rapidement devenue sensuelle, tentante, attrayante. Cette femme ne semblait pas mentir : à vrai dire, elle était drôlement convaincante. Comment pouvait-on douter de ses paroles? « Je vais y réfléchir. », Finit-il par avouer. « Mais ces histoires de " créatrices de contes " m’intriguent. » Et il était sincère. Son interlocutrice haussa des épaules en s’assoyant sur une roche haute et plate avant de reprendre la parole. « Il y a longtemps, des élues ont été choisi pour leur imagination exceptionnelle et sans pareille, à qui l’on a octroi une mission particulière. Elles devaient enchanter le monde grâce à des écrits que l’on nomma " contes ". C’était les premières créatrices de contes dont les actes transformèrent le visage d’un peuple entier qui put enfin évoluer et obtenir une puissance remarquable. Les faes se découvrirent ainsi de nouveaux dons liés à ces lecteurs passionnés des histoires qu’elles avaient créées. C’était une époque où les enfants raffolaient tant de ces contes qu’ils déposent une dent en échange d’une histoire fabuleuse, unique, merveilleuse, qui berçaient leur plus infime rêve. »

« Si elles étaient si populaires, pourquoi n’en ai-je jamais entendu parler? » Le génie marqua une courte pause. Elle baissa les yeux pour venir rencontrer les siens et ne le lâcha plus. « La tradition fut gardé dans les plus grands secrets car des êtres maléfiques commencèrent à détruire ces contes. Il devint rapidement dangereux pour les faes de continuer à exercer cette activité et les dernières survivantes furent contraintes à créer ce jardin pour se protéger de la menace qui pesait. En ces jours, il reste très peu de contes ayant gardé leur contenu d’origine et la seule créatrice de contes qui reste va bientôt s’éteindre. Il faut lui trouver des remplaçants. » Le fae se grattait la nuque, pensif. « Mais ce pouvoir n’existe plus. » - « Je peux vous apprendre à l’utiliser à nouveau. » Chayns était hésitant : devait-il accepter l’offre ou la refuser? Mais quand bien même, il n’avait pas grand-chose à perdre : « OK. Montrez-moi comment faire. » La jeune femme sourit mystérieusement. « Bien. Mais ne délaissez pas ma proposition précédente. » - « Je n’y manquerai pas. »

2 390 mots.

Gains

• Création de contes
Spoiler:

• 1 pt d'intelligence & 1 pt de force

Merci beaucoup! <3
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Jeu 10 Déc 2015, 00:00



Un soupir s’échappa des lèvres de Mya. Depuis le temps qu’elle venait de ce bar le barman aurait pu être plus conciliant. Pourquoi depuis plusieurs jours, l’homme était repassé verre de la taille d’un dé à coudre. Bon c’est vrai que cela faisait un peu plaisir à la Fae. Après tout, il avait trouvé ce genre de verre exprès pour  l’une de ses clientes les plus régulières. Il faut dire qu’elle était venait ici depuis le tout premier propriétaire. Cet endroit avait l’avantage d’avoir une grande variété d’alcool et d’être proche de son jardin. Enfin ce n’était pas une raison pour lui faire ça ! Le gérant savait pertinemment qu’elle préférait de loin les verres normaux. Contrairement aux autres clients, la demoiselle pouvait s’y baigner garce à sa taille minuscule.  Et pourtant, elle était réduite à boire comme n’importe qui. D’après l’homme, c’était pour sa propre santé. La cliente ne pouvait effectivement pas nier qu’elle s’était presque noyée la semaine dernière.  Si le petit nouveau n’avait pas cru que la boisson avait été abandonnée par une autre personne et ne l’avait pas vidé par erreur dans levier, elle ne serait surement plus là pour se lamenter.

Mya bu une grande gorgée de sa boisson. Aujourd’hui, le délicieux nectar était de l’absinthe.  Un bon petit dé à coudre de temps en temps, même si cela ne valait pas sa petite piscine adorée. Soudain, un étrange étranger apparu devant elle. Il était un tout petit peu plus grand qu’elle. C’était peut-être une Fae…Non, en y regardant de plus près, ce n’était pas ça. La demoiselle le regarda d’un œil mauvais. Qu’est-ce qui pouvait être si important pour la déranger maintenant. Sa sortie de l’après-midi était un moment sacrée pour elle. La jeune femme pouvait se détendre tranquillement loin de toutes les obligations de sa race. Évidemment, elle adorait son jardin. Mais pour une personne comme elle, la vie n’était pas facile.  Voir des plus jeunes Faes avec de plus beaux jardins et une plus grande facilité pour les entretenir la déprimait.  Elle faisait énormément d’efforts pourtant. Sauf qu’elle n’était pas aussi douée que les autres, elle était même en dessous de la moyenne. Bien sûr elle pourrait s’entrainer plus que les autres pour espérer développer ses pouvoirs innés. Même si elle ne pouvait pas les utiliser, ils étaient forcément quelque part enfuis au fond d’elle. Ils attendaient probablement un déclencheur pour se réveiller.

Enfin…Depuis la disparition de son bien aimé, Mya n’avait plus vraiment le courage de suivre ce genre de formation. D’un côté elle détestait être plus faible que les autres membres de sa race.  De l’autre l’homme de sa vie l’avait bien aimé telle qu’elle était et elle n’avait pas trop envie de changer. Cette situation durait depuis plus de cent ans. Seule la boisson l’avait aidée et ce délicieux liquide était presque son unique allié. Allié qui était de temps en temps contre elle  mais c’était tellement vite pardonné. Alors qui était cette créature qui osait interrompre son moment privilégié avec elle-même et surtout son moment alcoolisé préféré. Il se présenta comme un génie venu exprès pour elle. D’après lui, elle était une des heureuses élues pour apprendre un savoir oublié et ancestral des Faes.  Après une longue minute de silence à fixer le nouveau venu, la demoiselle éclata de rire.

Est-ce que Mya se moquait de lui ? Absolument ! Depuis quand elle serait assez importante pour apprendre un savoir qui paraissait si important. A la place, elle commanda son cinquième dé à coudre. Mais l’homme insista longuement. Il lui raconta une histoire se déroulant il y a très longtemps, pendant une période que son interlocutrice ne pouvait pas connaitre. A cette époque, les Faes pouvaient donner vie à des contes. Ces histoires merveilleuses provenaient directement de l’imagination de leur créatrice. Ces conteuses pouvaient faire apparaitre des copies de leurs histoires et les partager avec le monde entier. Elles apportaient du rêve à chacun de leur lecteur. Les plus chanceux d’entre eux recevoir même de vivre ces formidables aventures pendant leur sommeil. Ces femmes avaient pris pour habitudes d’échanger des dents d’enfant contre leur création. C’était une sorte de tradition que le génie disait… Enfin, il termina par le fait que pour se protéger, les dernières conteuses s’étaient enfermées dans une grotte et que des siècles plus tard, la nouvelle génération devait apparaitre. Evidemment, elle en faisait partie sinon il ne se serait pas donner la peine de se déplacer. La jeune femme la comprenait parfaitement à part l’histoire de Faes qui prennent des dents. Pourquoi elles feraient une chose pareille ? Mais dans un sens, son histoire avait l’air crédible. La demoiselle qui commençait sérieusement à sentir les effets de l’alcool décida d’y croire et de se prendre au jeu.

Cette créature était probablement le produit de son imagination. Ce ne serait pas une première si la boisson lui faisait voir des hallucinations. Bon, peut-être qu’une image autre que son amour perdu était inédit. Mais elle n’allait pas s’arrêter à ce détail. Alors la demoiselle lui demanda tout simplement comment faire pour acquérir ce pouvoir. L’inconnu lui dit qu’elle n’avait que deux choses à faire. Avant de partir à sa recherche et de la trouver en train de se saouler, il était passé dans un premier temps dans son jardin dans l’espoir de la trouver. Il avait donc installé le chemin à partir de là. Donc en rentrant chez elle, Mya trouvera une trainée de poussières bleues. En suivant ce chemin, elle arriverait dans la grotte où tout s’était terminé. Là-bas, elle devrait raconter sa première histoire. La magie du lieu opérerait et son premier livre apparaitrait entre ses mains. A partir de ce moment, elle serait devenue à son tour une conteuse et le pouvoir de créer ses propres contes serait en elle. Soudain, l’homme disparut de son champ de vision aussi mystérieusement qu’il n’était apparu.

Mya haussa  les épaules et termina son verre. Puis elle rentra dans son jardin. Comme annoncé, elle trouva une lueur bleutée qui n’était pas là avant… En regardant mieux, elle en trouva une autre un peu plus loin. Elle voleta jusque-là et en vit une troisième puis une autre et encore une autre. Aussi loin que portait son regard, des taches bleues se démarquaient du décor.  La Fae décida de suivre leur trace. Elle était un peu curieux de voir où la piste menait. Elle se sentait un peu somnolente mais ce n’était pas trop grave.  Finalement, ses ailes la portèrent jusqu’ l’entrée d’une grotte très bien cachée. Jamais elle n’aurait pu la trouver sans son guide coloré. Un sourire éclaira son visage. C’était bien l’œuvre d’un membre de sa race. Une telle perfection dans la protection de ce secret ne pouvait venir d’un autre type d’entité. Elle pénétra à l’intérieur. Elle traversa dans un premier temps un long couloir pour terminer dans une salle circulaire le chemin s’arrêtait en plein milieu.  Il y avait un livre dans la salle mais elle préféra l’ignorer.La jeune femme s’installa au centre de la pièce à l’endroit exacte ou la lumière bleue s’arrêtait. Et là elle devait raconter une histoire si elle se souvenait bien. Alors elle conta une belle aventure, son aventure.

Mya raconta la vie d’une fille quelconque qu’elle nomma Lucie. Mais ce personnage ne s’appréciait pas du tout. Comparée aux autres filles de son village, Lucie se sentait complétement inutile. Elle n’avait pas de talent particulier et son apparence était banale. Un jour, un prince s’installa près de chez elle. Peu importe son sexe ou son âge, tout le monde appréciait cet homme. La demoiselle ne faisait pas exception. Malheureusement, elle ne se sentait pas capable de lui parler. Elle ne se sentait pas digne d’être l’une de ses nombreuses prétendantes. Alors, elle abandonna avant même d’avoir essayé. Un jour, elle se balada en forêt. Soudain, un grand bruit arriva jusqu’à elle. Ce n’était pas normal et elle courra dans la direction du son. Elle découvrit le prince gravement blessé. Il venait d’être attaqué par un autre homme jaloux de son succès. La demoiselle paniqua ! Que faire alors que l’homme qu’elle aimait était souffrant. Dans cette situation désespérée, qu’elle se découvrit une force en elle. N’écoutant que son amour, elle s’élança vers lui. Déchirant ses vêtements, elle banda ses blessures pour éviter que le sang ne se repende partout. Elle s’en fichait qu’il la voie dans un état pitoyable. De toute façon, elle ne comptait pas le revoir et tout ce qui comptait pour elle était la survie de son bien aimé. La villageoise l’aida ensuite à revenir en ville. Les habitants accoururent pour venir en aide au prince, laissant la demoiselle derrière avec ses vêtements en lambeaux. Une autre femme l’accusa même d’avoir attaqué le prince et d’être la cause de son état. Le village écouta cette femme et jugèrent Lucie pour trahison.  Personne n’avait le droit de faire du mal au prince qui appartenait à tout le monde. Quelques jours plus tard, la pauvre victime se réveilla. Il demanda om était la femme qui l’avait ramené au village. On lui annonça qu’elle allait être pendue pour ce qu’elle lui avait fait. Son cœur se déchira. Le prince avait été tellement touché par son geste, qu’il avait eu le coup de foudre pour Lucie. Il se dépêcha d’aller sur la place du village et arrêta à temps l’exécution. Il récupéra sa bien-aimée et avoua son amour devant tout le monde. Finalement, ils vécurent leur amour aux grands jours. Ils finirent par se marier et eurent même des enfants.

Mya termina son histoire. Une lueur bleutée apparut et éclaira toute la pièce. Quand elle disparut, un livre prit sa place avant de tomber dans les mains de la Fae. Sur la couverture, on pouvait lire « Lucie et le prince charmant. Par Mya Fey ».  Une nouvelle conteuse venait de naitre. Elle était ravie que finalement l’apparition du génie n’ait pas été qu’une hallucination. Elle se sentait plus unique que jamais. Enfin, elle pouvait donner vie à son propre monde à travers de magnifiques histoires d’amour.



mots: 1680

- le pouvoir de création de conte
- 1 point de magie et 1 point d'intelligence (compagnon niveau 0)
- l'activité de création de contes

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