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 Les auberges de Sceptelinôst, c'est traître [Gwentey]

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Mar 09 Fév 2016, 14:54

Une bonne nuit dans une auberge, ça faisait toujours bien bien. Evidemment, ça ne valait jamais une nuit chez soi, dans sa propre maison, mais quand on était en déplacement, c'était déjà pas mal, il fallait le reconnaître. Et puis, à moins que tout le monde se transforme en tortue en transportant sa maison sur son dos, c'était tout bonnement impossible de faire autrement. L'avantage d'avoir une auberge à disposition plutôt que de dormir à la belle étoile, c'était que dans le premier lieu, on était à l'abri des intempéries et en plus de cela, on pouvait faire plus facilement de nouvelles rencontres. Ce n'était pas forcément ce que recherchait le Bélua, mais il fallait reconnaître que depuis qu'il n'était plus Ombre, il était quand même beaucoup plus abordable et ouvert aux autres. En même temps, ça pouvait se comprendre. Quand on était dans un état quasi permanent de dépression, on n'avait pas vraiment envie de côtoyer des gens plein de vie et de bonne humeur. Quoiqu'il en soit, maintenant, Raeden le souhaitait plus souvent.

Il était en train de sortir de sa chambre quand il se fit embarquer par une troupe de joyeux lurons dans le couloir. A croire que ces derniers ne s'étaient pas couchés de la nuit et étaient encore bien imbibé. Il suffisait de sentir leur haleine et de regarder les bouteilles qu'ils avaient dans les mains pour en avoir la confirmation. Ils ne pensaient qu'à une chose, faire la fête. Ils n'avaient visiblement pas de raison particulière pour faire cela, si ce n'était passé du bon temps. En tout cas, ils voulaient inviter tout le monde à partager ce moment avec eux. Après plusieurs minutes de quelques coups de coudes pas trop méchants, le Gardien de Phoebe réussit enfin à s'extraire de la masse. Avec cette troupe, il avait quand même traversé une bonne partie du couloir avant même de réagir. Il avait même dépassé l'escalier qui menait à la salle principale, celui qu'il devait initialement emprunté. Mais avec toute cette histoire, il ne s'en était même pas rendu compte, surtout qu'il y avait justement devant ses yeux, un escalier qui descendait.

Il fit un pas en avant et failli percuter une jeune femme qu'il n'avait pas vu déboucher en même temps que lui. Il l'a rattrapa de justesse, car l'à peine bousculade qu'ils venaient d'avoir avait apparemment suffit à la déstabiliser. Il semblait qu'elle avait bien fait la fête la veille et que ses repères n'étaient pas totalement revenus. En même temps, dans un tel lieu, il n'était pas rare de voir des gens bourrés ou avec la gueule de bois le lendemain, qui rasaient les murs et grimaçaient à la moindre lumière ou au moindre son trop fort. De toute façon, que ça soit elle ou lui le fautif de cette bousculade, ça n'avait pas vraiment d'importance. Il n'avait pas fait attention autour de lui avant de s'engager et elle n'avait pas forcément tous ses états d'esprits.


Excusez moi. Allez-y, passez.

Galanterie oblige, les femmes d'abord, surtout quand normalement, il n'y avait rien à craindre de l'autre côté du chemin. Puis sans rien rajouter d'autre, il lui emboîta le pas, se mettant à descendre à son tour. D'une certaine façon, il pourrait rattraper la jeune femme s'il voyait qu'elle trébuchait ou quelque chose du genre. Pas que c'était pour cela qu'il la suivait, non. Il devait descendre lui aussi. S'il avait été un petit peu plus attentif, il aurait remarqué que cet escalier n'était pas le même que celui qu'il avait emprunté la veille. Malheureusement, il ne s'en rendit pas compte avant d'avoir quitté les dernières marches, mais à ce moment là, c'était trop tard. Il venait déjà de pénétrer dans la partie coquine et sadomasochisme de l'établissement. Immédiatement, il se figea sur place. Peut être que s'il ne bougeait pas, on ne ferait pas attention à lui et il pourrait rebrousser chemin. Mais c'était trop tard, on l'avait déjà repéré. Une femme était déjà en train d'enrouler un fouet autour de son cou. Le Bélua tressaillit, comme si on venait de le brûler et tenta de reculer d'un pas.

Je … Je n'ai pas pris le bon escalier … Je veux juste rejoindre la salle principale de l'auberge …

Par la même occasion, il tentait de se débarrasser de la lanière de cuir que la dame continuait à enrouler autour de lui.

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Défi réalisé : → Aller à Sceptelinôst et vous retrouver par erreur dans un club sadomasochiste.
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Mer 10 Fév 2016, 13:52


Après s'être rhabillée convenablement, Gwen réajusta son sugegasa et fixa de nouveau le petit bout de papier pendant que Milathéa se glissait sur son épaule. L'Orisha le saisit, et l'amena à sa ceinture, dans l'une des petites pochettes qui l'ornaient..
Elle était prête.

Ses doigts se déposèrent sur la ronde poignée et l'agrippèrent fermement. D'une tinte d'acier, elle tourna dans un grincement effroyable, et la porte s'ouvrit lentement. Sa tête lui lançait, et son esprit embrumé était incapable de lui indiquer le moindre danger. Cependant, le tremblement du bois lui indiqua qu'un troupeau était en marche, ce qui la convainquit de rester immobile encore quelques instants. Une masse intense d'êtres vivants non-identifiés passa. Gwentey put sortir...

L'air qui filtrait du plafond fut quelque peu revigorant, et désormais il lui fallait redescendre... Mais par où ? Le réel problème est qu'elle était montée dans cette chambre durant un laps de temps où sa mémoire ne pouvait être imprégnée de détails. Et cela était problématique.
Un coup d'œil à droite, un coup d'œil à gauche... Quelques personnes paumées, deux sorties.
« Comme on dit, tous les chemins mènent au Rhum... »
A pas lents, elle se dirigea vers le plus proche escalier.

Un bruit sourd retentit. Les jambes de l'Orisha fléchirent, ses bras décrivirent des arcs de cercle incontrôlés et d'incompréhensibles jurons furent prononcés. Ses pensées, elles, étaient toujours inertes et tentaient de se réactiver afin de lui indiquer la marche à suivre. Trop long... Des mains inconnues vinrent la stabiliser. L'œil écarquillé, elle se figea quelques longues secondes.
L'homme se retira, et s'excusa, puis lui intima de passer devant. Encore un petit moment d'immobilité, le temps que ses réflexions puissent être utiles, et elle put enfin s'exprimer convenablement.

    — Et bien, euh, hum... Merci. Pardon.

Un raclement de gorge s'ensuivit, et elle se remit enfin en marche, sans même avoir pensé à regarder qui était celui qui l'avait bousculé.

Étonnement, la descente fut faite très proprement, et une fois en bas, pas peu fière ce cette prouesse, la jeune rousse mit ses poings sur ses hanches en relevant la tête. Wow.
Au loin quatre ou cinq bonshommes se claquaient mutuellement les fesses avec leurs revers ou des fouets susmentionnés. Des femmes en faisaient de même avec leur partenaire et vis versa, et si l'on ne comptais pas les quelques personnes enchaînées au mur ou celles qui dansaient sur les tables, on aurait put penser que c'était exactement la même taverne de la veille.

    — Je... Qu'est-ce que... Mais je. Pourquoi...?

Une confusion sans pareil vint la percuter, en même temps qu'une femme aux attributs un peu trop mis en valeur. Son sang ne fit qu'un tour, c'était quoi cet enfer ?
Cette damnée vint enlacer la taille de la borgne, et tenta d'atteindre son cou en vain : elle se débattait trop. Doucement agacée, son katana fut dégainé et sa pointe menaçait quiconque d'approcher.

    — Bon, ça suffit les enfants. Ce qu'on va faire, mon ami et moi, c'est qu'on va rejoindre la taverne... Normale. Et vous, vous pourrez continuer vos... Jeux. Entre vous. On est d'accord ?

Pendant qu'elle prononçait ses mots, Gwentanaï se déplaçait à pas sûrs vers celui qui avait été autant pris au piège qu'elle, coupa le cuir qui l'entravait. Elle le saisit au biceps de sa main libre avant de se retourner brusquement et de monter trois par trois les marches pour débouler dans le couloir et y courir tel un dératé possédé.

Enfin arrivés à bon port, essoufflée, Gwentey se décida enfin à lâcher prise. D'un soupir, elle lui indiqua le comptoir du doigt afin de s'y accouder. A peine assise, elle commanda pour son ami d'infortune ce qu'il voulait, et pour elle un verre de saké non chauffé, voire frais.

    — Vilaine! Vilaine! On te fera couper la main ! Comment as-tu osé ?! Voleuse!
    — Mais enfin, ce n'est moi ! Et personne n'a pu observé le larcin ! Comment pouvez-vous m'accuser ?
    — Vilaine! Traitresse va ! Ce n'est pas la main mais ta tête qui devrait y passer !


Des hurlements, étouffés par le brouhaha environnant et la cloison des cuisines, parvenaient à peine aux oreilles de l'Enfant d'Antarès. Bien trop abstraits et confus, elle ne put réellement capter les mots dans leur entièreté, même en se concentrant à son maximum. Tout ce qu'elle sentait, c'était un mélange de peur et de colère. Peut-être même de l'indignation... Mais tout était camouflé par la joie des bourrins chantonnant en arrière plan.

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Ven 12 Fév 2016, 16:35

Le cerveau de Raeden avait décidé qu'il était temps pour lui de prendre des vacances. Urgemment. En fait, il l'avait fait sans prévenir. Il avait fermé les neurones, coupés toutes les arrivés électriques, pris ses cliques et ses claques et souhaitait tchao bye bye à tout le monde. Oui, il avait totalement et lâchement abandonné son propriétaire dans cette délicate situation. Il était le premier à vouloir aider d'habitude, mais il y avait quand même des situations où il ne falalit pas exagérer et compter sur lui. Surtout quand on l'emmenait dans des endroits pareil, où le cuir et le fouet semblaient les armes premières … Et les chaînes, les laisses, les menottes … Et tout un tas d'autres choses dont on ne voulait pas connaître l'utilité. Il avait sa chasteté et pureté de cerveau à garder, vous comprenez ? C'était pourquoi l'homme-ours se retrouvait tout con dans cette situation, incapable de réellement réfléchir correctement. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il n'aurait jamais dû se retrouver là. Il y avait erreur, mais malgré ce qu'il avait bafouillé, malgré sa force d'esprit et son petit peu de charisme, il se retrouvait comme un gosse qui aurait surpris ses parents faire quelque chose.

Heureusement, la jeune femme qu'il avait bousculé un peu plus tôt et qui était descendue avec lui, vint à sa rescousse et lui sauva la mise. Après tout, elle aussi était dans le pétrin que lui. Car d'après ce qu'elle venait de dire, ce n'était pas du tout l'endroit où elle souhaitait se rendre quand elle avait emprunté cet escalier. Il faudrait clairement que l'auberge pense à mettre un panneau en haut des marches ou à prévenir les hôtes d'une façon ou d'une autre, ce qui les attendait s'ils empruntaient ce passage. Il faudrait peut être qu'ils en soufflent un mot au propriétaire quand ils réussiraient à regagner la salle principale. Ce fut ainsi que l'Orisha sauva le Bélua. Habituellement, c'était lui qui venait en aide aux femmes – et pas qu'elles d'ailleurs – en détresse. Mais pour une fois, les rôles étaient inversés. Quoiqu'il en soit, ce qu'il fallait en retenir, c'était que l'honneur était sauf. Aucun sacrilège à l'égard de leur pudeur et de leur corps n'avait eu le temps d'être commis. Ils s'en tirait donc finalement bien.

Remonter les marches quatre à quatre quand on vous tirez par le bras et que vous deviez faire attention de ne pas marcher sur la personne devant vous, c'était tout un exercice de style. Mais finalement, ils regagnèrent le lieu « normal » sans autre incident. Ce ne fut qu'à ce moment là que la jeune femme relâcha sa tenue sur Raeden et qu'il put enfin reprendre l'entier contrôle de ses mouvements. Alors qu'elle était déjà en train de commander quelque chose , il prit place à son côté. Après tout, elle l'avait quand même sortie d'un sacré pétrin.


Une bière pour moi. .. Merci, pour ce qui vient de se passer. Je reconnais que vous nous avez sorti d'un beau pétrin. Je m'appelle Raeden.

Mais il se tut finalement, son attention attiré par des bruits de disputes provenant des cuisines. Grâce à sa bague et en se concentrant exclusivement sur ce qui était en train de se passer dans l'arrière salle, il put tout entendre. Ses sourcils se froncèrent légèrement tandis qu'il se redressait. Il ne savait pas ce qui était exactement en train de se passer, mais en tout cas, il n'aimait pas trop ça. Puis le timbre de voix de la personne vraisemblablement accusée ne ressemblait pas du tout à celui de quelqu'un prit sur le fait. Il dégageait quelque chose qui faisait indéniablement penser qu'elle était innocente. Après, le Gardien de Phoebe pouvait évidemment se tromper. Il n'était pas non plus expert dans la détection de mensonge. Mais généralement, il se fiait plutôt à son intuition et elle lui faisait quand même rarement défaut, il fallait le reconnaître.

On dirait qu'il y a du grabuge derrière.

Sans rien rajouter de plus et après avoir jeté un coup d'oeil à l'Enfant d'Antarès, le Fils de la Lune entreprit de faire le tour du comptoir et de gagner la porte menant aux cuisines. Il ne savait pas trop encore ce qu'il allait faire, mais quelque chose le poussait à agir, quoiqu'il en soit. Ce fut ainsi qu'il s'adressa aux serveuses et à la cuisinière.

Excusez moi mais y-t-il un soucis?

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Jeu 03 Mar 2016, 13:50

Gwentanaï observa Raeden se lever d'un oeil anxieux, et aussitôt l'inquiétude la prit. Elle venait d'avoir la confirmation que quelque chose clochait... Une maigre fenêtre lui permettait de ne pas perdre de vue le Bélua, ce qui quelque part, la rassura. Il venait de rejoindre une jeune femme qui faisait face à deux serveuses, l'une blonde, l'autre châtain, toutes deux dotées d'une aura fourbe et malsaine.
Aussitôt eut-il posé sa question qu'il fut affublé d'un torrent d'insanités et de vulgarités, toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Un homme pénétra dans les cuisines. Il était assez imposant, et semblait par ses mimiques être le propriétaire de ces lieux.
Intriguée, et flairant le danger, l'Orisha posa sur le comptoir son verre et se précipita pour le suivre.

Dès qu'elle fut entrée, une violente odeur de poulet carbonisé agressa ses narines, et le blanc immaculé de la pièce, couvert de motifs baroques, agressa sa pupille. Tout devait être en céramique voire en simple faïence... Ce devait être plus pratique à nettoyer, mais restait d'un mauvais goût épouvantable. Pris dans leurs aboiements, les quatre énergumènes l'ignorèrent. Milathéa, apeurée, restait blottie sous le chapeau de sa maitresse, et ne voulait en sortir sous aucun prétexte : ce sugegasa reste sa protection, il est sa maison.
Mettant machinalement sa main sur son arbalète, accrochée à l'arrière de sa taille, Gwentey s'avança avec douceur et méfiance. Elle tapota alors l'épaule de son ami en lui demandant de faire un rapide compte rendu de la situation - ce qu'il fit brièvement. La colère semblait se lire sur son visage.
Prise au dépourvu, la disciple de la Liberté retint comme elle le put le bras du patron qui s'apprêtait à fondre sur la petite innocente.

   — Noms de dieux ! Qu'est-ce qui vous prend ! La demoiselle a dit que ce n'était pas elle, vous êtes sourds ? S'il y a une  réelle accusation, un procès convenable est nécessaire.

Sa voix avait tonné comme le bâton qui s'abat sur le tambour, et la pression redescendit d'un coup sec. Le silence installé fut tout de même tranché par les rires idiots de la blonde, et les sanglots de l'accusée. Contre toute attente, un soufflet de la part du gérant retentit. Cette fois le calme était total. Presque gênant.


Une heure était passée dans la chambre de la petite cuistot. Ses yeux bleus pâles étaient humides de larmes, si bien que l'on aurait dit que la lune s'était glissée dans ses pupilles. Assise, là, sur son lit de pacotilles, elle était désolée, effrayée par un avenir incertain.
Raeden était juste à côté d'elle.

   — Tout ça est absurde... N'y a-t-il aucune logique dans cette fichue auberge ?

C'était une question rhétorique, et les gens de cette pièce connaissaient plus que bien la réponse.
Frustrée d'attendre les préparations d'un procès faux et frauduleux, doté sans doute de faux témoins (il fallait se préparer à toute sorte d'éventualités), Gwentey prit soudain un parti pris lui-même insensé.
Elle cessa ses cent pas et posa genou à terre aux pieds de l'inoffensive jeune fille, plantant son oeil dans les siens.

   — Avec ce foutoir je ne me suis pas présentée, et tu ne parles pas beaucoup. Appelle-moi Gwentey, ou Gwen si tu te sens trop épuisée pour prononcer plus d'une syllabe. Ecoute, j'ai rien contre le fait de prendre ta défense, mais il faut que tu comprennes que j'ai un charisme plus que médiocre et une éloquence qui laisse à désirer.

Les anges passaient toujours, et le malaise persistait, voire tentait de pénétrer encore plus profondément dans la peau des trois personnages.

   — Je pense que Raeden pourra mieux t'aider que moi à ce sujet, mais dans le doute je préfère doubler nos chances.
S'il y a bien une chose que j'ai appris durant toutes ces années d'observation, c'est que même si je n'en ai moi-même pas grande trace, les attributs féminins ne nous ont pas été donnés par Mère Nature pour rien. Tu es née Orine ? Bien, alors tu auras encore moins de mal.
...
Bon allez, j'te montre.


Le Bélua rougit. L'Orine aussi. Mais la plus cramoisie fut paradoxalement l'Orisha, pourtant d'habitude si pâle...
Après seulement quelques minutes de préparation, la porte s'ouvrit avec fracas. C'était l'heure d'y aller...


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Jeu 17 Mar 2016, 16:53

Avec ce qui était dit là, il était étonnant que Raeden ne soit pas déjà devenu sourd. Même dans la bouche d'un charretier, qui étaient pourtant reconnus pour leur vocabulaire haut en couleur, il n'avait jamais entendu autant d'insanités et d'injures. Le pire, c'était que pour un peu et les deux mégères l'auraient frappés pour être intervenu dans leur histoire. Et en même temps, elles semblaient être contentes qu'il soit là pour pouvoir raconter tous leurs malheurs et alourdir un peu plus le dos de la pauvre fille qui était apparemment - selon leur dire - à l'origine de la crise. Evidemment, le Bélua était en réalité beaucoup plus enclin à considérer la cuisinière comme une victime de ses deux furies plutôt que l'inverse en fait. Mais il n'avait aucun répit pour pouvoir placer ne serait-ce qu'une parole. Quand l'Immortel vit une autre personne rentrer dans la pièce, un homme, il se dit qu'il était sauvé. Malheureusement, c'était être trop optimiste que de penser cela.

Au lieu de lui venir en aide et de tenter de calmer ses employés, le patron en rajouta une couche. Apparemment, la cuisinière était la mal aimée et ils profitaient tous de cette histoire pour lui en mettre plein de dos et l'accuser. L'homme-ours commençait sacrément à perdre patience et il sentait rapidement la moutarde lui monter au nez. Si cela continuait, il allait finir par en venir aux mains pour les séparer et pouvoir se faire entendre à son tour. Ce n'était pas son habitude, mais là, le comportement de tout un chacun l'agaçait réellement. La porte par laquelle il était venu s'ouvrit et laissa entrer la jeune femme avec qui il était au comptoir. Elle posa sa main sur son épaule et lui demanda ce qui se passait.


La jeune femme que vous voyez au milieu est accusée par ses collègues et son patron d'avoir effectué un larcin. Et les autres s'acharnent sur elle, comme des vautours tournant autant d'une carcasses.

Même dans ses propos, on sentait la colère qu'il retenait. Puis avant qu'il ne puisse réagir, il vit le bras de l'Orisha se tendre ... Pour venir intercepter celui du propriétaire des lieux qui s'était levé, prêt à frapper la cuisinière. Heureusement qu'elle était là parce qu'il n'avait pas vu le coup arriver. Il avait réellement envie de mettre son point sur la figure de cette homme. Oser ainsi lever la main sur l'une de ses employées, c'était totalement inadmissible. La Borgne, elle aussi, paraissait ne pas apprécier le geste et la situation. Sa voix claqua dans l'air et eut au moins le mérite de faire taire tout le monde. Elle réclamait une sorte de procès, ou tout du moins quelque chose dans le genre, qui soit équitable, pas comme la scène de lynchage qui venait d'avoir lieu. C'est ainsi qu'ils finirent par accompagnée l'accusée dans sa chambre, pour l'éloigner d'eux et surtout lui permettre de retrouver un peu son calme et ses esprits.

Il avait fallu beaucoup de temps et de paroles réconfortantes pour calmer un peu la cusinière et même encore maintenant, ses yeux étaient rouges, gonflés et brillants de larmes. A moins que la jeune femme ne soit une très bonne comédienne, il ne faisait pas un pli qu'elle était innocente. L'Enfant d'Antarès recommençait à pester contre toute cette histoire et contre le manque de bon sens de l'auberge et surtout, des gens qui y travaillaient. En fait, depuis qu'ils étaient dans la pièce, elle avait bien était en peine, elle aussi, de se calmer. Suite à son intervention dans la cuisine, il avait été décidé qu'un procès, ou plutôt un simulacre de procès, serait organisé, seulement pour les protagoniste de toute cette histoire. Le Bélua aurait préféré tenter de résoudre toute cette affaire, notamment en recherchant l'objet du délit – qui n'avait pas été retrouvé – et aussi donc, par la même occasion, le vrai coupable. Malheureusement, il n'en avait pas vraiment eu l'occasion.

Finalement, l'Orisha se présenta, avouant qu'elle ne voyait pas en quoi elle serait très utile pour défendre la cuisinière devant elle autre. Lui même haussa un sourcil quand elle ajouta qu'il était certainement le plus à même de parler. Il ne voyait pas ce qu'il pourrait dire. Il n'avait jamais été réellement un grand parleur même s'il fallait reconnaître que son physique faisait généralement que les gens l'écoutaient un peu plus que d'autres, peut être. Puis Gwentey se mit à donner des conseils à la jeune femme, sur un sujet qui fit que l'Immortel ne put s'empêcher de détourner les yeux et de rougir. Il finit d'ailleurs par se lever pour faire quelques pas dans la chambre. Il se racla la gorge et jeta un coup d'oeil aux deux femmes.


Hmm ...C 'était vraiment nécessaire? Hum ... Je veux dire ...C 'est pas cela qui va déterminer l'issu ... Les serveuses sont déjà assez jalouses d'elle.

Il ne put en rajouter plus, la porte s'ouvrant brusquement. Apparemment, c'était le moment et on ne leur laissait pas vraiment le choix, même pas quelques secondes de plus. Raeden toisa le propriétaire qui avait ainsi fait son entrée. Il fit passer la cuisinière et Gwentey et leur emboita le pas ensuite. La mascarade d'une explication équitable eut lieu dans le bureau du propriétaire. Les deux serveuses s'y trouvaient déjà, ainsi que deux autres personnes que l'homme-ours ne connaissait pas et ne se souvenait pas avoir déjà vu. Son regard s'attarda sur ses hommes et il fronça les sourcils. Les témoins avaient étrangement la dégaine et la tête de pillier de bar. De poivrots tenant à peine debout à qui on avait certainement promis des consommations gratuites s'ils disaient avoir vu la cuistot toucher à la caisse. Les choses étaient en réalité déjà jouée d'avance. La preuve en fut même rapidement fourni, malgré la défense du Forgeron.

La mort! C'est le verdict pour les voleurs, ici. Tous les témoignages ont été unanime. Elle a volé! Remercions d'ailleurs ses deux messieurs qui ont bien voulu nous rejoindre!

L'Ursidé poussa un grognement et se redressa de toute sa hauteur. Tout ce qu'il avait pu dire, notament le fait que lui même et Gwentey étaient attablés au comptoir au moment des faits et qu'ils n'avaient vu à aucun instant la jeune femme, ni même les deux poivrots ... Rien n'y avait fait et tout cela l'avait prodigieusement agacé!

Ca suffit! Votre appartenance à l'espère humaine me fait honte!

Il se tourna brusquement vers les deux alcooliques, qui se rattatinèrent sous son regard.

Faire un parjure, même dans un procès qui n'en porte que le nom! .. Sortez! Immédiatement!

Il reporta son attention sur le patron et les employées.

Très bien! Si c'est comme ça, je me porte garant de cette jeune femme. Et pour déterminer l'issu de tout ceci, je réclame un Duel! Je vous provoque en duel!

1 229 mots
Défi réalisé : → Provoquer un inconnu en duel.
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Mer 29 Juin 2016, 13:36

« La mort ! »

Gwentey, adossée au mur, en retrait, observait la scène avec un grand calme apparent. Mais le doute et l'appréhension d'une suite improbable déferlaient en elle… Son regard s'orienta sur l'accusée. La pauvre petite semblait loin, submergée par un Chaos aigre et funeste, son esprit flou et assommé par la décision qui venait d'être prise.
Elle secoua alors la tête dans un soufflement de nez et un haussement de sourcils, désabusée et déçue par tant de folie. Puis au moment où elle se redressait enfin pour intervenir, une voix grave teinta la pièce de rage.

—  Je réclame un Duel! Je vous provoque en duel!

Stoppant net, elle se ravisa et dut reprendre en considération les nouveaux paramètres. La suite improbable venait de se dérouler sous son nez. Elle tata mentalement son sabre en continuant de délibérer intérieurement.
Le temps était dilaté, et personne n'osait bouger ou même penser.

Après le passage de quelques anges sur l'autoroute de la gène, Gwen se tenta à un raclement de gorge et s'avança à pas légers vers son nouvel ami, posa sa main sur l'épaule de ce dernier, et fixa son blanc d'oeil dans ceux de l'aubergiste.

    — Avez-vous un héritier ?, posa-t-elle calmement.
Muet, il secoua la tête en réponse
   — Dommage.

En moins d'une fraction de seconde elle appuya sur l'interrupteur qui déclenchera dans quelques instant un bain de sang. Ceci étant évidemment une métaphore désignant la gâchette de son arbalète ainsi que le carreau qui fut décoché directement dans le crâne du tavernier.
Cet acte soudain paraissait sans aucun sens et inconscient, à la limite de l'imbécile, de l'écervelé, digne d'un ivrogne sans cervelle et sans raison... et pourtant c'était mûrement réfléchi. L'Écarlate aurait tâché de toute façon, que ce soit avec l'avantage pour les uns ou pour celui des autres.

La jeune fille à côté tituba et faillit s'évanouir, surprise, choquée. Aussitôt que le corps du malheureux heurta le parquet dans un bruit sourd, les armes furent dans les poings de chaque homme et chaque femme présents dans cet hôtel. Mais les injustices, même sur la terre la plus vicieuse et cruelle, restent enfouies et ancrées en chacun, ressurgissant quand la vengeance peut être un jour offerte sur un plateau morbide... Alors les néfastes à occire ne furent plus les deux étrangers comme on s'y attendrait, mais plutôt tous ceux contre qui l'on pouvait avoir une dent, une rancune ancienne ou naissante. Chacun se désigna au dedans un opposant, qu'il soit commun à un autre ou non, et chaque personne se dressant sur le chemin en serait un de plus.
Soudain des hurlements, des tintements, des coups de poing, de pied, de tête, d'estoc, d'épée (sans le tranchant)... Une masse informe de dégénérés qui pouvaient enfin se défouler.

Non loin d'elle Gwentey put apercevoir un homme impassible qui murmurait quelque chose comme : « Et encore un, ça en fera cinq cet an ci.. ! »
Son attention se reporta alors sur la porte d'entrée, à l'opposé de leur position. Il fallait sortir de ce monde de tarés. Mais encore aurait-il fallut réussir à l'atteindre... Un plan tenta de s'établir dans le crâne de l'Orisha mais finalement l'impulsivité prit le dessus : elle saisit fermement la ceinture du Bélua, le poignet de l'Orine, et se fraya à grands coups de pieds percutants un chemin dans cet enfer.
Quelque fois cela ne suffisait pas, et il lui fallait repousser plus fort une seconde fois avec tout son poids, en prenant son élan sur un dos malencontreusement à hauteur de marche. On aurait dit un cheval fou dévalant une pleine remplie d'hautes herbes... Un grand moment.

Au bout d'une bonne minute elle en vit enfin le bout, et les trois jeunes gens furent expulsés de la bouche de la Taverne comme l'on propulserait une boulette de papier mâché d'une sarbacane.
En deux jours seulement dans ce port, deux combats lui ont éclaté à la face. La magie de Sceptelinôst... Et elle savait en plus très pertinemment qu'elle n'avait encore rien vu.

Dans un long râle exaspéré la grande rousse s'étala sur le sol poussiéreux et tourna la tête vers l'homme-ours qui lui parlait bien trop rapidement pour qu'elle puisse assimiler chaque détail.
Prise au dépourvu, elle lui tendit la bouteille de saké en céramique qui pendait à sa taille en fermant les yeux sur l'ancienne condamnée à mort qui s'était penchée sur elle, inquiète.

    — Je préfère vraiment les bonnes douches aux bains de sang...

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Lun 18 Juil 2016, 15:08

Il fallait croire que les paroles que venait de prononcer Raeden s'apparentaient à une chape de plomb tombant sur la tête des gens. Au moins, ça avait eu le mérite de faire taire tout le monde pendant quelques secondes qui se prolongeaient. Bon, évidemment, maintenant, c'était sa vie à lui qui était en jeu et non plus celle de l'Orine, mais c'était lui qui l'avait décidé. De toute façon, il aurait été incapable de rien faire, de laisser condamner une personne pour un crime qu'elle n'avait pas commis. Et peut être que tout ceci ferait réfléchir l'aubergiste et que comme par magie, il se rappellerait d'un détail ou de quelque chose d'autre qui innocenterait une bonne fois pour toute l'accusée. Quelques personnes sursautèrent quand Gwentey se racla la gorge. Pour un peu et elle leur aurait donné une crise cardiaque. Au moins, ça aurait eu le mérite de résoudre pas mal de problème. Elle s'approcha de l'homme-ours et vint s'appuyer contre lui, posant une main sur son épaule, comme pour le retenir de faire quelque chose qu'il pourrait regretter, avant de s'adresser au tenancier.

Il pensait qu'elle allait en rajouter une couche pour finir de faire flipper le monsieur, lui faire comprendre qu'il avait tout intérêt à revenir sur son verdict. C'était la solution la plus logique aux yeux de l'Enfant de Phoebe. Mais les choses ne se passèrent pas du coup comme il l'avait imaginé. L'Orisha avait eu une toute autre idée en tête au final. Et s'il l'avait su avant, assurément que le Forgeron l'aurait arrêté. D'accord, il avait provoqué l'autre gars en duel. Mais ce n'était pas pour autant qu'il souhaitait sa mort et encore moins de cette façon qu'il jugeait … Déloyale. C'était contre son mode de pensée, son fonctionnement. Contre son éthique. Il savait que ce n'était pas forcément le cas pour tout le monde et ça devait être ça pour la Fille de la Liberté. A aucun moment, il n'aurait imaginé qu'elle réagisse ainsi. Il n'avait absolument pas prévu et anticipé un tel déroulement des faits. Comme quoi, il fallait croire des fois que la vie avait plus d'un tour surprenant dans son sac.

Tout dégénéra donc en un instant. Comme si chacun n'attendait que cet instant précis, les armes furent sorties et en main en à peine une seconde. Tout le monde était prêt à s'étriper et ce, pour n'importe quelle raison en fait. La mort de l'aubergiste ne serait, au final, qu'un prétexte. Même si Raeden n'avait aucun respect pour ses gens, il ne pouvait décemment pas laisser les choses envenimer ainsi. Enfin, il n'avait pas réellement le choix, me direz-vous. Mais il souhaitait quand même tenter quelque chose pour mettre un terme à tout ceci. Cela signifiait aussi qu'il devait commencer par réanimer le moribond. Heureusement, il avait cette capacité et surtout, cela ne faisait pas encore trop longtemps que la vie lui avait été ôté. Avec de la chance, l'Ombre qui s'occupait de son cas n'aurait pas encore eu le temps d'emmener son âme et son esprit au Fleuve. Sinon, tant pis, mais au moins, il aurait essayé. Il commença donc à avancer, essayant de se frayer un passage au milieu des gens présents furieux quand il sentit qu'on l'agrippait à la ceinture et qu'on le tirait … Ou qu'on essayait.

Ce n'était pas aussi facile que cela de le déplacer, surtout quand on n'avait pas forcément beaucoup de force, mais les efforts que Gwentey mettait, combiné au mouvement de foule finirent par avoir raison du Bélua qui se retrouva entraîné à l'extérieur. Pour le coup, c'était un peu foutu pour ramener le mort à la vie. Oh, bien sur, il aurait très bien pu retourner à l'intérieur, retraverser la salle et faire ce qu'il avait à faire. Mais cela aurait signifié certainement fracasser quelques mâchoires et se prendre des coups. Le type en valait-il réellement la peine ? Et surtout, le temps qu'il regagne le corps, le temps écoulé n'aurait-il pas été trop long ? Quoiqu'il en soit, il ne se gêna pas, pour le coup, de pester contre l'Orisha. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de faire cela ? Alors qu'ils auraient très bien pu finir tout ceci sans effusion de sang, ou le moins possible, voilà que maintenant, c'était une bagarre généralisée qui avait lieu à l'intérieur.


On aurait pu éviter tout ça. Pourquoi donc vous l'avez tué ? Par les Aetheri, ce n'était absolument pas nécessaire, à la fin ? Il suffisait de lui faire un peu peur et jamais il se serait présenté face à moi dans un duel. Il se serait défilé d'une façon ou d'une autre et l'affaire aurait été réglée, son action signifiant que notre jeune amie était considérée innocente au final !

Il poussa un râle et se prit un instant la tête entre les mains, prenant une profonde inspiration pour se calmer un peu. Apparemment, il n'était pas le seul à avoir les nerfs à fleur de peau. Il refusa d'un geste la bouteille de saké qu'on lui tendait et tendit la main vers Gwentey pour l'aider à se relever.

Allez, venez. Milathéa est toujours en vie, certes, mais je crains qu'elle ait besoin d'un nouveau boulot … Ou d'un remontant en attendant que cela se calme à l'intérieur.

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Les auberges de Sceptelinôst, c'est traître [Gwentey]

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