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 La curiostité est un vilain défaut [Pv Raeden Liddell]

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Ven 30 Oct 2015, 14:44


Le soleil se levait doucement sur le continent naturel. Bien qu’il n’était apparu que depuis peu, son rayonnement réchauffait les grains de sable sur la plage. Sa lumière se reflétait quelques fois sur ces derniers, donnant une brillance inédite au sable de la plage. Et qu’en était-il de l’eau qui le bordait ? L’eau était tout simplement magnifique, étincelante, envoutante. C’était un décor paradisiaque presque trop merveilleux pour exister.

Avec ma fine audition j’écoutais les faibles vagues s’écraser doucement sur la terre. Le son était agréable. Mon regard fixait l’écume blanche qui se formait alors. Elle était semblable à de la mousse. Fermant mes yeux je me concentrais uniquement sur le son et sur la chaleur qui venait autant du soleil que du sable qui caressait mes pieds nus. La brise de l’océan soulevait légèrement mes longs cheveux noirs, me chatouillant discrètement la peau de ma nuque. Pendant quelques secondes, une sensation de chair de poule s’empara de mon corps avant de disparaître aussitôt. Il ne faisait pas froid malgré le fait qu’il était encore très tôt. Je ne portais qu’une simple robe blanche et légère mais le soleil me réchauffait suffisamment.

Rouvrant les yeux je continuais à marcher le long de cette plage. Je continuais à apprécier le spectacle qu’elle offrait. Je continuais à réfléchir. C’était sur une plage comme celle-ci que j’avais sauvé Samuel. Mon petit Samuel. J’aimais ce garçon et c’était d’ailleurs le seul Gælyan pour qui j’avais une quelconque affection. Il était comme un fils pour moi. Et pourtant… Pourtant j’avais participé au meurtre de son père. J’avais aussi voulu attenter à sa vie. Toutes ces choses, Samuel ne les savaient pas. J’avais peur de lui dévoiler cette sombre vérité. Je ne voulais pas qu’il me déteste. Seulement, il avait le droit de savoir et lui cacher cette vérité par pur égoïsme n’était-ce pas contraire à l’amour ? Je ne voulais vraiment pas qu’il me déteste.

Je continuais à marcher sur la plage, perdant le fil du temps. Les valeurs morales me poussaient à tout raconter à Sam mais mon égoïsme et ma peur étaient trop importante. Et puis… Avais-je réellement des valeurs de toute manière ? J’avais l’impression de ne rien savoir mais pourtant une chose était sûre, je n’étais pas un ange. Non. Je n’allais pas lui dire. Je n’en avais pas envie. Jamais il ne connaîtra la vérité, j’allais y veiller.

Levant les yeux vers le ciel je remarquais que j’avais été tellement absorbée dans mes pensées que je n’avais vu les heures passer. Le soleil était à présent haut dans le ciel. Je me laissais tomber sur le sable pour m’y coucher. Je n’avais pas non plus sentis l’état d’épuisement que je ressentais après avoir marché avec ces faibles jambes de Gælyan. Eblouie par la lumière du soleil je fermais les yeux, écoutant le son des vagues et les oiseaux chanter.

Je ne les rouvris que plus tard. Sans m’en rendre compte j’avais fini par m’endormir alors que je ne pensais fermer les yeux que quelques instants. Apparemment j’avais sous-estimé ma fatigue. Cependant, alors que je me remettais dans une position assise, j’avais le sentiment d’avoir assez d’énergie pour courir pendant des heures et des heures. Je commençais à retirer le sable qui s’était infiltré dans ma chevelure mais c'est alors que je remarquais une forme étrange à l’horizon. Comme j’étais à contre-jour je plissais les yeux pour distinguer de quoi il s’agissait. Une épave d’un navire. Elle n’était qu’à quelques mètres de la côte et était majoritairement engloutie par les eaux. Comment avait-elle commencé à couler ? Ce n’était pas vraiment ce qui m’intéressait à cet instant. Non, c’était son imposante taille, son allure majestueuse qui provoquait l’intérêt en moi. Il y avait surement quelques objets de valeurs à l’intérieur. J’avais besoin de me changer les idées et cette chasse aux trésors pouvait très bien m’y aider.

Je me levais rapidement et me dirigeais presque en trottinant vers l’eau. Alors que je m’apprêtais à plonger dans l’eau et ainsi revêtir ma forme aquatique je remarquais du coin de l’œil un mouvement. Je tournais la tête vers ce dernier et remarqua qu’un homme dans une barque me faisait signe d’approcher. Je fronçais les sourcils, hésitant sur ce que je devais faire. Finalement je me décidais de le rejoindre, ne voulant lui dévoiler ma nature de Næphina.

« Bonjour charmante demoiselle, j’ai cru voir que vous semblez intéressée par ce navire. J’allais m’y rendre moi aussi » Je haussais les sourcils, ne voyant pas où il voulait en venir. Se rendant compte de mon incompréhension, il reprit la parole : « Je pourrais vous y mener avec ma barque. Ah moins que vous voulez y aller par la nage. Si vous ne vous y épuisez pas, ce serait un réel exploit. » Je croisais les bras et l’observais de haut en bas. C’était un homme assez âgé. Il avait l’air d’avoir une quarantaine d’années, toute au plus. D’apparence peu soignée avec ses vêtements débraillés et sa barbe de trois jours, il ne m’inspirait aucune confiance. J’allais tourner les talons avant de penser que, si trésor il y avait, j’allais avoir du mal à le ramener seule sur la plage. Il me fallait sa barque. « Quelque chose en échange ? » Je n’étais pas entièrement dupe. A moins d’être une âme parfaitement charitable on n’offrait jamais son aide sans quelque chose en retour. Je le savais car je n’étais pas de ses âmes. Un sourire carnassier se dessinait sur le visage de l’homme « Eh bien, j’imagine que ce qui vous intéresse dans cet épave n’est autre chose que le trésor qui peut s’y trouver. Je m’y intéresse aussi voyez-vous. » Je soupirais. « Vous voulez partager le butin c’est cela ? » « Exactement. » Je fronçais une nouvelle fois les sourcils, pesant le pour et le contre. J’avais aussi la solution de tuer cet homme mais je n’étais pas là pour cela. Je voulais juste m’amuser à chercher ce trésor. « Marché conclu. On fait moitié-moitié. » Sans attendre qu’il ne le me propose je montais dans sa barque et, toujours en souriant, il commençait à ramer vers l’épave. Je le laissais faire, me calant aussi confortablement dans sa petite barque pendant le court voyage.
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Ven 30 Oct 2015, 21:27

Il y avait beaucoup de chose à enchaîner et à gérer en ce moment. La forge, l'école, l'ouverture au public, les grandes festivités à organiser. Raeden avait besoin de souffler un peu. Et pour cela, il n'y avait rien de mieux que de prendre un peu l'air dans un endroit qui détendait et qui rappelait des bons souvenirs. La plage de sable fin était donc parmi la tête de liste de l'homme des lieux à fréquenter pour se libérer l'esprit. Ca lui rappelait toutes les fois où il était venu là avec sa femme et ses enfants, en amoureux ou en famille, passer du bon temps, se détendre. Que des bons souvenirs qui vivaient encore ici. Tout pile ce qu'il fallait au forgeron tandis qu'il était en train de tout faire pour rouvrir au public et au monde le domaine de sa famille. Peut être un poil nostalgique mais on ne pouvait quand même pas lui en vouloir pour ça. Il n'avait pas réellement eu l'occasion de se faire des amis et des bonnes connaissances avec qui échanger. Et puis, ce n'était pas encore totalement revenu dans son caractère d'être ouvert aux autres quand il s'agissait de ses sentiments personnels et de tout ce qui était réellement trait à lui.

Ses pas s'enchaînaient les uns derrières les autres, s'enfonçant tranquillement dans les grains fins de la plage. Pour marcher plus facilement, il avait enlevé ses chaussures et ses chaussettes. Il était agréable aussi de ressentir ainsi la chaleur et le petit aspect irritant du sable sous la plante de ses pieds. Depuis combien de temps le Bélua arpentait le bord de mer, il n'en savait trop rien. Il se disait juste qu'il était peut être temps qu'il reprenne lentement mais surement le chemin des Montagnes de l'Edelweiss enneignée. Il pouvait bien s'absenter un peu et prendre quelques heures, voir un peu plus pour lui, mais il ne devait quand même pas exagéré. C'était lui l'instigateur de tout le projet, ce qui ne voulait pas dire qu'il laissait aux autres le boulots pendant que lui supervisait, loin de là. Il regarda donc une dernière fois le large, son regard balayant l'horizon tandis qu'il s'apprêtait à repartir.


C'est là qu'il remarqua le navire échoué et l'embarcation, avec deux personnes, qui s'en approchait  L'accident semblait récent et pour Raeden, il ne fit aucun doute que les gens qu'il voyait étaient partis voir s'il y avait besoin de porter secours à des quelconques naufragés. Sans prendre plus la peine de réfléchir, l'homme-ours enleva ses affaires, gardant juste ses sous-vêtements sur lui et plongea à l'eau, dans l'optique de rejoindre le petit groupe. Il effectuait de simples et longs mouvements de bras pour parvenir à la barque sans s'épuiser plus qu'inutilement. En effet, cela aurait été idiot d'arriver là bas à bout de souffle, incapable de porter secours à quiconque et surtout qu'on doive lui venir en aide à lui en plus des autres personnes. C'était toujours ce qui était le plus problématique dans un sauvetage en urgence, ou les gens de bonnes volontés se précipitaient au risque d'envenimer les choses. Il arriva enfin en vue de la petite embarcation.


Des survivants ? Je viens vous apporter mon aide!

Au lieu de s'accrocher à la barque, il se dirigea plutôt directement vers l'épave pour grimper sur la partie émergée de l'iceberg, ou plutôt, du navire. Il repoussa ses cheveux en arrière, son regard balayant autour de lui avant de se porter sur l'homme et la femme.

Vous avez vu ce qui s'est passé ? Je n'ai croisé personne sur la plage.

En fait, plus il y réfléchissait, plus il observait et plus Raeden se rendait compte qu'il s'était certainement précipité un peu rapidement pour rien. Il ne semblait y avoir personne à aider ou à sauver ici. Le navire était encore récent, il était vrai, mais on voyait déjà quelques mollusques agrippés au bois, tels des moules à leur rocher. Il secoua la tête pour lui même, faisant danser ses cheveux autour de son visage et voleter une pluie fine de gouttelettes d'eau. Il se tourna sur lui même pour regarder les deux gens.

Aucun naufragé en détresse … n'est ce pas ? Vous êtes juste des explorateurs curieux, ou avide de trésors, je me trompe?

Il fallait reconnaître que la situation actuelle pouvait être plus qu'embarrassante pour l'Enfant de Phoebe. Il s'était totalement trompé sur l'état des choses, au premier coup d'oeil, au loin.

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Dim 08 Nov 2015, 16:38


Je regardais l’homme ramer aussi rapidement que possible vers l’épave tout en mettant parfois ma main dans l’eau afin de sentir sa caresse sur ma peau. Notre petit voyage se déroulait dans une telle tranquillité que lorsque j’entendis la voix puissante d’un homme je sursautais sur la petite barque. Je me retournais avec rapidité pour voir d’où venait la voix. Mon mouvement fit quelque peu tanguer la barque et le nocher ne manqua pas de me le signaler en m’ordonnant de me calmer. De mon côté j’avais totalement oublié sa présence pour me concentrer sur la silhouette masculine qui nageait à travers les eaux. Je le distinguais assez mal mais voyant la rapidité de sa nage je ne pouvais que penser qu’il possédait une importante musculature. En effet, en deux temps trois mouvements il nous avait déjà dépassait pour atteindre l’épave et escaladait sur la partie émergée.

Sans trop tarder nous rejoignions à notre tour le navire et l’homme nous reparla une nouvelle fois comprenant bien vite que nous étions des chasseurs de trésors. Je ne savais pas trop quoi répondre ou comment régir. Devais-je me sentir gênée de ne pas avoir pensé aux potentiels sorts qu’avaient connus les naufragés ? Non, bien sûr que non. J’avais fait bien pire. Cependant sa question me mit mal à l’aise mais j’essayais d’ignorer ce sentiment désagréable et je me tournais vers le nocher. « Vous m’attendez ici pendant que je cherche des objets qui en valent le détour ? » Ce dernier me répondit d’un simple hochement de tête avant de préciser que selon lui les plus beaux objets devaient se trouver dans la partie immergé du navire. Il me proposait ensuite de me lancer un sortilège afin que je puisse respirer sous la surface. Je refusais automatiquement car je n’en avais nullement besoin et je lui répondis simplement à la place que j’étais assez douée en apnée.

Je tournais ensuite mon visage vers l’inconnu. Encore une fois que fus incapable de bien le distinguer car il se trouvait en contre-jour. Le soleil m’éblouissant je plissais les yeux. Nul doute que je devais faire une drôle de tête à cet instant. « Laissez-moi vous rejoindre ! » Aussitôt dit, je commençais à grimper sur la façade de l’épave. J’avais sous-estimé la difficulté de la tâche et je me retrouvais bien vite épuisée alors que je n’avais parcouru qu’une faible distance. L’escalade réclamait après tout beaucoup de force et de technique. Autant dire que je n’avais ni l’un ni l’autre. Pourtant je n’abandonnais pas et je me hissai comme je pouvais au sommet pour rejoindre l’inconnu. Quand j’arrivais au côté de ce dernier j’étais dans un état de sueur conséquent. J’avais perdu tellement d’eau que cela ne m’étonnerait nullement si je ressemblais à présent à un fruit tout flétri. Je m’écroulais à côté des pieds de l’homme qui devait sans nul doute me regardait. Cependant, malgré l’état de fatigue et l’apparence désastreuse et pitoyable que je devais avoir, j’étais assez fière de moi de ne pas mettre décourager.

Sans lui laisser le choix ou le prévenir de quoique ce soit je m’appuyais sur les jambes de l’inconnu pour me remettre sur mes faibles jambes. Grâce à cet acte complètement sans-gêne, je pus confirmais que, oui, il était très musclé. Une fois debout, et bien que tremblante de fatigue, je me mis à l’observer de haut en bas sans aucune retenue. Sa tenue légère ne me choqua nullement car je n’avais pas le même sens du mot « pudeur » que celui existant chez les Gælyan. L’homme était imposant et je me sentais comme une fourmi face à sa silhouette brute. Il me dominait de sa taille et de sa musculature harmonieuse. Quelque chose de dangereux, comme une aura, semblait s’échappait de lui et pourtant au lieu de m’éloigner en courant comme une dératée j’étais subjuguée. Soudain, si la réalité m’avait donné une grosse gifle, je me souvins de mon apparence. Rapidement je laissais un sourire que j’espérais bienveillant illuminer mon visage alors que j’essayais avec plus ou moins de discrétion d’arranger un maximum mes cheveux. « Le naufrage de cette embarcation remonte déjà à plusieurs jour en réalité. L’épave n’a depuis pas bougeait. Je pense qu’elle se trouve en équilibre sur le fond de la mer. » Je regardais autour de moi comme si je cherchais de l’inspiration pour continuer mon petit mensonge avant de nouveau plonger mes yeux bleus dans les siens dont je n’arrivais pas à distinguer la couleur. « Je vous avouerais tout de même que c’est l’appât du gain qui m’a emmené ici. Je ne vais pas laisser un possible trésor aux poissons tout de même ! » Oui, toujours mettre un bout de vérité dans un mensonge pour le rendre plus crédible. De nouveau j’observais l’homme musclé de haut en bas. S’il s’était précipité ici c’était forcément car il faisait partie des gentils, non ? Il n’allait donc pas me piquer le trésor devant mon nez. « Vous voulez participer à ma chasse aux trésors ? » Je n’avais rien contre le fait qu’il cherche avec moi des objets pouvant rapporter une somme de pièces importantes car j’étais plus ici pour me changer les idées que pour servir d’esclaves au nocher pendant qu’il attendait paisiblement dans sa barque que je lui ramène quelques trésors. "Je m'appelle Aylivæ, si vous voulez savoir." finissais-je par dire avec mon accent chantant que je devais à ma langue natale
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Mar 10 Nov 2015, 11:59

C'est en silence que Raeden attendit que la jeune femme vienne le rejoindre. Apparemment, le bachelier préférait restait dans sa barque. Peut être avait-il peur que celle-ci s'éloigne sans eux s'il la quittait. Ils auraient très bien pu trouver une solution pour bloquer l'embarcation, mais bon, son propriétaire faisait ce qu'il voulait, après tout. Quoiqu'il en soit, l'immortel reporta son attention sur la jeune femme qui grimpait difficilement la partie émergée de l'épave. Cela semblait avoir été une telle épreuve pour elle qu'elle s'était quasiment écroulée à ses pieds, une fois son ascension effectuée. L'homme ours ne s'était pas rendu compte que cela pouvait être éprouvant, comme exercice physique. Après tout, il était vrai qu'il entretenait son corps tous les jours dans le but de garder sa forme et surtout, de se fortifier encore plus. Il avait toujours eu une bonne condition musculaire et il lui arrivait d'oublier parfois que certaines choses simples pour lui ne l'étaient pas autant que ça pour d'autres.

Le Bélua lui tendit la main pour l'aider à se redresser, mais soit elle ne la vit pas, soit elle préféra l'ignorer, car elle prit appui sur une de ses jambes à lui pour se remettre debout. Cela lui fit froncer un peu les sourcils. Il n'aimait pas trop que des inconnus le touche sans son accord, même pour une simple action anodine comme se relever après un effort. Une fois qu'il fut certain qu'elle tenait sur ses jambes, il fit un pas en arrière, comme pour mettre un peu de distance et être sûr qu'un tel touché ne se reproduise pas, à leur insu. Elle l'observait, s'attendant peut être pas à trouver une âme charitable ici ou tout simplement pas indifférente à son corps, mais lui se contenta purement et tout bonnement d'ignorer son regard. Il ne connaissait pas cette femme et il savait déjà des fois l'attrait qu'il pouvait avoir sur les gens et la gente féminine, même si ce n'était pas voulu et il préférait donc tout faire pour ne pas encourager des actes malheureux et mal compris.

Il s'était bien trompé et précipité au secours de naufragés qui n'existaient pas. Ou en tout cas, qui n'avaient plus besoin d'aide depuis plusieurs jours déjà. Bah ! Il n'allait pas en mourir et puis ça lui avait permis de faire un petit peu d'exercice en plein air et sortant de ce qu'il faisait habituellement. Maintenant, il ne restait plus qu'à déterminer ce qu'il allait faire. Trois options s'offraient à lui. Soit il retournait sur la plage et reprenait son chemin, soit il restait ici et observait la chasse au trésors, ou alors, il profitait de cet instant pour se détendre encore un peu plus et participer tout bonnement à l'exploration de l'épave et au remontage des trésors qu'elle recelait. Il n'avait aucune prétention sur ce qu'ils trouveraient en dessous, mais en même temps, il fallait avouer qu'il était curieux de ce que pouvait receler le navire abandonné. D'ailleurs, s'il y avait encore des trésors, il était étrange que les propriétaires ne soient pas déjà venu les récupérer. Après tout, si la femme et lui pouvaient le faire, pourquoi pas les naufragés ?


C'est avec plaisir que je vous aiderai, dans ce cas.

Il jeta un coup d'oeil au nocher.

Je présume qu'il va se tourner les pouces en nous regardant faire?

C'était plus une question rhétorique qu'autre chose en fait. Il suffisait de regarder le bachelier pour deviner qu'il ne bougerait pas d'une fesse de son embarcation. Raeden secoua la tête devant cette attitude et reporta son attention sur la jeune femme. Elle venait de se présenter à lui, d'une façon un peu étrange, sans qu'il y ait pour autant besoin de relever ce fait.

Appelez moi Raeden dans ce cas.

Il s'approcha légèrement du bord de l'épave, pour essayer de voir comme s'était, en dessous de l'eau.

Allons-y donc pour une petite plongée de reconnaissance, en premier lieu. Je pense que cela serait idiot d'essayer de tout remonter dès le premier coup, surtout que l'on ne sait pas dans quel état exactement est le navire en dessous de nous. Mieux vaut jouer la prudence … car je ne suis pas sur que votre … ami là bas vienne à notre secours si les choses tournent mal pour nous.

Sur ses derniers mots, il changea purement et simplement de forme pour devenir un gigantesque ours polaire, qui plongea à l'eau sans plus de cérémonie.

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Dim 06 Déc 2015, 15:57


L’homme se changeait en un gigantesque ours blanc avant de plonger. Pendant quelques secondes je clignais bêtement mes cils tandis que j’assimilais le fait que j’avais en réalité à faire à un bélua. J’aurais dû m’en douter : Cette aura de danger qu’il dégageait et la silhouette brute qu’il possédait étaient surement dues à sa nature. Me remettant de cette surprise, je me mettais à sourire légèrement. Je n’avais jusqu’à présent jamais rencontré de bélua et cela chatouillait ma nature curieuse.

Je me penchais au bord du navire pour observer l’endroit où l’ours avait plongé afin de m’assurer que ce dernier était assez loin et que la zone de plongeon était sécurisé. Je ne voyais pas l’ours. Peut-être était-il déjà sous la surface de l’eau ou peut être que son pelage c’était perdu dans l’écume blanche qui s’était formé après son plongeon. Il était temps que je saute à l’eau à mon tour. Je fis quelques pas en arrière afin de prendre mon élan et courus jusqu’au bord avant de prendre mon impulsion et de sauter. J’atterris dans l’eau dans les secondes suivantes. Je plongeais automatiquement sous l’eau, revêtant enfin mon apparence aquatique. Mes jambes si frêles d’humaine furent aussitôt remplacées par une magnifique queue de poisson. Je cherchais ensuite des yeux, mon partenaire tout en essayant de me souvenir des paroles qu’il avait prononcé avant de se transformer et de plonger. Jouer la prudence et partir pour une plongée de reconnaissance étaient la chose la plus censée à faire. Je n’avais nullement envie d’avoir un accident alors qu’il ne s’agissait que d’une simple chasse aux trésors. Mes yeux fixèrent alors une grosse tâche blanche contrastant avec les eaux bleues foncées de l’océan. Avec une impulsion, que je donnais grâce à ma queue, je me dirigeais vers l’ours rapidement.

Dès que j’arrivais à ses côtés, je souriais à la bête tout en l’examinant plus en détails. Bien qu’il était tout aussi imposant que sous sa forme d’homme, sa forme animal était terrifiante. Cet ours blanc n’avait rien avoir avec les ours en peluche qui m’avait permis de découvrir l’animal. Aussi je me demandais si un vrai ours ressemblait à celui que j’avais en face de moi ou bien était-ce dans la nature des bélua de rendre l’animal bien plus terrifiant ? Comparé aux peluches souriantes, le bélua me montrait l’ours comme un prédateur.

Il aurait peut-être mieux fallu que j’instaure une sorte de distance de sécurité entre nous mais ma curiosité voulait étudier la bête de près. Et puis, si Raeden avait voulu me faire du mal, il l’aurait déjà fait. Je commençais à tourner autour de l’animal. L’examinant sous toutes les coutures, je ne me demandais pas si je pouvais l’énerver avec ma curiosité. Ses poils ondulés joliment avec les faibles courants de l’eau. Je me demandais alors vaguement s’ils étaient aussi doux que ceux des peluches. Prudemment je plaçais ma main dans ses poils avant de la retirer vivement ne voulant pas risquer de me faire mordre. S’il n’aimait pas qu’on le touche, cela aurait était sans doute suicidaire si j’avais prolongé l’expérience. Quoiqu’il en soit, son poil était totalement différent que celui des peluches. Bien qu’il était assez doux, il était vraiment épais. Je me demandais si cette fourrure était faite pour les temps froid. Il allait falloir que je me documente sur ces animaux plus tard. Mais pour le moment j’avais du mal à imaginer que l’ours avait été un homme quelques secondes auparavant. « Faisons le tour du navire. » Disais-je avec une voix légèrement déformée par l’eau.

Je tournais la tête vers le navire et commençais à nager dans sa direction. Je m’attendais que l’ours me suive mais je ne vérifiais pas si tel était le cas. Après tout je ne l’obligeais en rien et j’étais sûre que s’il n’en avait pas envie, ce n’était pas la peine que je l’y force. Une fois proche de l’épave, je caressais le bois de la coque. En regardant avec plus d’attention je remarquais que même si le navire reposait dans une sorte d’équilibre sur le sable, il commençait à s’y enfonçait plus profondément. Il était sûr qu’à un moment, il allait complètement sombrait sous les flots. Le bois produisait un grincement assez sinistre et ne disait rien qui vaille. Cependant, il en fallait plus pour effrayer une sirène. Les navires qui s’échouaient faisaient presque partie du quotidien d’une Næphina. Je continuais à tourner autour de l’épave mais rien ne me paraissait assez suspect ou dangereux pour éveiller ma méfiance. Je me retournais vers l’ours, vérifiant par la même occasion s’il m’avait suivi ou non. «Vous avez vu quelque chose ? Je ne crois ne rien n'avoir vu de suspicieux pour le moment. Nous pouvons peut-être rentrer à l’intérieur pour voir ce que ça donne. » J’eus toute à coup une expression pensive. « Vous avez peut-être besoin de reprendre ta respiration à la surface non ? » Ou alors peut-être que l’ours était une créature marine, pouvant respirer sous l’eau. Si cette possibilité s’avérait être vraie alors j’en serais très surprise étant donné que je n’avais jamais vu d’ours auparavant. Mais après tout, l’océan était encore plus vaste que la zone terrestre.
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Lun 07 Déc 2015, 18:26

C'était la première fois que Raeden pénétrait dans l'eau sous sa forme animale. Cela faisait un moment qu'il s'était renseigné sur son totem, depuis qu'il savait qu'il était devenu Bélua en fait et il avait emmagasiné le plus d'informations possibles, mais le savoir et la pratique n'était pas la même chose. Il avait lu que l'ours polaire était un très bon nageur et plongeur et que sa masse n'était pas du tout handicapante pour lui lorsqu'il était dans un milieu aquatique. C'était aujourd'hui l'occasion rêvée de vérifier la théorie qu'il avait acquisse, en la mettant en action. Ce qui le surprit d'ailleurs le plus, quand son corps fut totalement immergé, c'était qu'il avait l'impression de quasiment rien peser. Il avait pensé qu'avait le poids qu'il représentait, il aurait quand même un peu de mal à se mouvoir, bien que sa puissance musculaire contre-balance le tout. Ainsi, en attendant qu'Aylivae ne le rejoigne, le gros ours pas en peluche s'amusa à effectuer divers mouvements aquatiques pour voir comment son corps y réagissait, et de quoi il était capable. Rapidement, le plantigrade se familiarisa entièrement avec son environnement. Il n'aurait jamais pensé que nager pouvait apporter autant de joie et de simplicité de vivre.

L'homme-ours s'était tellement immergé dans son nouvel univers qu'il en avait presque oublié les raisons pour lesquelles il était là, ainsi que la jeune femme qui devait le rejoindre. Il aperçut du coin de l'œil un reflet ... Celui des rayons du soleil sur des écailles de poissons. Sans même qu'il s'en rende compte, ses pattes sont déjà entrées en action pour le propulser à la suite de celui-ci. Son instinct d'ours chasseur avait pris le dessus. Ses crocs étaient prêts à se refermer sur la chair tendre quand il se rendit compte qu'il ne s'agissait pas d'un poisson ... mais de la queue d'une sirène ... Sirène qui n'était autre que la jeune femme qu'il avait quitté un peu plus tôt. Rapidement, il battit en retrait. Il fallait qu'il se contrôle mieux. Pour un peu et il s'en serait pris à l'ondine, sans même avoir le temps de dire « ouf ». Le Bélua ne savait pas si Aylivae s'était rendue compte de ce à quoi elle venait d'échapper. En tout cas, elle revint à lui, souriante, de la curiosité plein les yeux.

Comme le Génie qui l'avait transformé en homme-animal, la Sirène se mit à tourner autour de lui pour l'observer, le détailler. Cependant, lorsqu'elle vint poser sa main dans ses poils, il ne put s'empêcher de lui montrer gentiment les crocs pour lui faire comprendre qu'il ne souhaitait pas trop qu'on le touche. Il ne savait pas pourquoi, mais quand il était sous forme animale, les contacts prolongés avec des inconnus le mettait mal à l'aise et lui horripilait le poils le plus souvent. Il n'y avait que quelques rares exceptions et malheureusement, l'Ondine n'en faisait pas partie. Après cela, il tenta quand même de lui faire un sourire … mais vu sa gueule et sa dentition, ce n'était pas certain que ça soit réussit. Après cela, ils firent de tour de l'épave. A part le fait qu'elle était lentement mais indéniablement en train de s'enfoncer dans dans le sable, tout le reste avait l'air solide et encore assez porteur pour ne pas céder à la moindre onde qu'ils provoqueraient en avançant dans le navire. Ils avaient pouvoir pénétrer à l'intérieur pour y découvrir les trésors cachés. Mais avant cela, il fallait que l'ours remonte à la surface. Il sentait ses poumons qui commençaient à réclamer de l'air. Même s'il pouvait encore tenir un peu, il préférait jouer la sûreté.

Ainsi, quand la jeune femme lui demanda s'il devait reprendre sa respiration, il fit oui de la tête. Sur ce, il donna de puissants coup de pattes dans l'air pour le ramener en haut. Son museau émergea enfin à l'air libre où il reprit plusieurs et lentes inspirations. Il jeta un coup d'oeil à la barque. Celle-ci était toujours là. Au bruit qui en provenait, son propriétaire avait apparemment décidé de faire une petite sieste en attendant que tout soit remonté. L'animal secoua la tête, respira une nouvelle fois avant de plonger. Il rejoignit rapidement la Sirène. A cet instant, il fit apparaître un hologramme de lui, en forme humaine, qui flottait dans les eaux, à côté d'eux. Etant donné qu'il ne s'agissait que d'une représentation, elle n'avait aucun soucis à parler dans l'eau.


Votre comparse ronfle comme un cochon, là-haut … Sinon … que diriez vous qu'on commence par les cabines ? Si chose de valeur il y a, c'est certainement dans ses pièces qu'on les trouvera!

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Lun 28 Déc 2015, 15:28


L’ours remontait à la surface et je commençais à le suivre avant de m’arrêter. Si je savais bien une chose c’est que Raeden n’avait nul besoin de quelqu’un pour lui tenir la main. Attendant son retour je faisais des petits loopings dans l’eau, appréciant le retour de ma queue aux belles écailles orange. J’avais oublié à quel point ma forme aquatique m’avait manqué. Bien que je m’étais habituée aux frêles jambes humaines, retrouver la majesté de ma véritable forme était un vrai bonheur. Cependant, peut-être était-ce dû à l’habitude d’avoir des jambes, mais avoir de nouveau des nageoires à la place des pieds me faisait une drôle d’impression.

Remarquant que Raeden était en train de replonger sous l’eau, je cessais mes acrobaties aquatiques et je l’attendais en me tenant tranquille. En quelques mouvements il était à nouveau près de moi et je me disais aussitôt qu’il devait avoir beaucoup de puissance dans les pattes pour nager si vite. Je ferais mieux de ne jamais l’énerver. Soudain, sortant de nulle part, un hologramme de la forme humaine de l’ours apparut à nos côtés. Les béluas pouvaient donc faire cela ? Pendant de petites secondes, j’en restais sans voix, écoutant simplement ce que l’hologramme me disait. Apparemment, le nocher avait plongé dans les abysses du sommeil. Quelque part en moi j’avais bien envie de lui faire payer le fait qu’il m’utilise pour ramener des trésors. Cependant je savais aussi que j’avais à mes côtés une énorme bête qui n’apprécierait surement pas que je m’en prenne à quelqu’un. De toute façon, je n’aurais surement pas pu couler la petite barque à moi toute seule, je n’avais pas assez de contrôle sur ma magie pour cela.

Je continuais à écouter l’hologramme en réprimant cette envie meurtrière au fond de moi et j’hochais la tête suite à son conseil. « Je suis toute à fait d’accord pour observer les cabines en premier lieu. » dis-je avec un sourire un peu forcée. A quoi donc ressemblait les cabines d’un navire ? Je n’avais jamais été à bord d’un navire, me contentant de les couler avec les autres Næphina. Je n’avais jamais appris où se situait tel ou tel lieu dans un bâtiment. Heureusement sans l’avoir vraiment voulu, il m’avait mis sur la piste. S’il y a un endroit où l’on peut trouver des objets de valeur c’est là-bas, hein ? Pour avoir pris de nombreux trésors dans les navires coulés je savais où se situait de tels objets.

Sans aucune hésitation je repris ma nage, cherchant un endroit où entrer dans le bateau. Je trouvais bien quelques fentes par-ci par-là mais, me souciant de mon compagnon de nage, je ne les trouvais pas assez grosse pour lui. Enfin, nous tombions sur un large trou et je souris à cette vue. Un sourire qui s’effaçait bien vite face aux ténèbres qui régnaient à l’intérieur du navire. On aurait presque dit qu’une pieuvre géante avait craché toute son encre à l’intérieur.  Bien sûr, je n’avais pas peur du noir mais seulement, à cause de ma vision défaillante, je ne distinguais aucune forme. Si j’entrais là-dedans, c’était comme si je plongeais les yeux fermés. Sans m’en rendre compte je déglutis. « Je… euh… » Je ne savais pas vraiment quoi dire. Je voulais me trouver une excuse mais je ne voulais pas paraître faible si je lui avouais mon souci oculaire. « Je vous remercie d’être là. C’est sympathique de votre part de ne pas me juger sur le fait que je chasse ce trésor. » Finissais-je par dire. Ce que j’avais dit n’était pas entièrement vrai, mais n’était pas entièrement faux non plus. Il était vrai qu’il avait l’air d’avoir une bonne âme mais cette reconnaissance était entièrement faussée. S’il n’avait pas été là ça ne m’aurait pas dérangée.

Trouvant la force et le courage en moi, je rentrais en nageant très prudemment à l’intérieur du navire. Avec ma nage lente et peu assurée, je devais faire penser à quelqu’un qui avait peur du noir mais sur le coup je m’en fichais, mon esprit était trop occupé à faire attention à tous ce qui m’entourait. Finalement, je parvenais à distinguer quelques formes et j’espérais qu’avec le temps ma vision qui s’accoutumerait à cette luminosité presque inexistante me permettrait de voir avec plus de précision. Pour le moment je savais juste qu’à cette instant, j’étais bien incapable de trouver le chemin qui nous mènerait jusqu’à cabine. Je ne voyais qu’une solution : je me retournais vivement vers l’ours, ou du moins vers une grosse masse dont je parvenais à peine à distinguer les contours. Il fallait que je dise la vérité, tant pis si je parais faible. Je n’avais pas envie de me perdre dans ce navire qui pouvait glisser à tout moment sur le fond de la mer. Je risquais de me faire mal et je détestais me faire mal… « Je me crains dans l’obligation de vous demander de m’emmener jusqu’aux cabines. Je vous assure que je l’aurais fait par mes propres moyens si je le pouvais mais je ne peux pas. Ma vue ne me permet pas de continuer seule. J’espère qu’avec le temps elle s’habituera à ces ténèbres mais pour le moment je ne distingue pas grand-chose. A vrai dire, je ne sais même si vous êtes en face de moi ou si je parle dans le vide. » J’essayais de rire à cette dernière phrase mais je ne parvins qu’à esquisser un vague sourire qui s’effaçait bien vite. « Je sais qu’il faudrait mieux arrêter court à cette aventure mais… Je ne veux pas finir sur un échec.  Et puis j’avais envie d’offrir un cadeau à mon fils. » A son évocation je souris de nouveau, cette fois avec franchise. « Vous comprenez ? »
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Jeu 07 Jan 2016, 15:03

Se mouvoir dans l'eau sous forme d'ours polaire, Raeden trouvait ça plus marrant que ce à quoi il aurait pu s'attendre. En fait, jusqu'à maintenant, l'idée de se poser la question ne lui était même pas venu à l'esprit. Certains aspects de sa condition lui échappaient encore, même si de plus en plus, il les appréhendait avec facilité. Et puis, partir à la chasse aux trésors dans une épave abandonnée, à moitié enfouie sous l'eau lui donnait l'impression de retomber un peu en enfance, de pouvoir faire des choses un peu folles, un peu insencées mais qui vous comblaient pourtant d'une joie simple. Après avoir échangé quelques mots avec la Sirène, le Bélua la suivit dans l'entraille du navire. Il devait faire attention aux endroits où il se glissait, car il était plus imposant que l'ondine et donc, il risquait plus facilement de rester bloquer, de se blesser, ou pire, de bouger quelque chose qui pourrait atteindre la stabilité précaire du vaisseau. Ce qui ne serait pas réellement bon pour leur propre sécurité à tous les deux. Du coup, il avançait un peu plus lentement que la marine.

Cependant, avant de pénétrer dans l'entraille du bateau, Aylivae marqua un temps d'arrêt. Elle le remercia de sa présence, mais quelque chose disait à l'homme-ours qu'il y avait un autre problème sous-jacent. Il ne savait pas quoi, eet peut être même que son impression était totalement erronée, pourtant, il avait l'impression que la jeune femme ne lui disait pas toute la vérité. Pourtant, avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit par le biais de son hologramme, la Naephina s'était aventuré par une faille. L'ours aurait crut que la Sirène aurait été plus rapide et fluide dans sa nage mais pourtant, depuis qu'ils avaient pénétré entre les lattes de bois, il arrivait à la suivre sans problème. En fait, il devait même faire attention à ne pas la percuter. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. S'était-elle fait mal quelque part sans qu'il le voit ? En tout cas, elle le saignait pas … il l'aurait senti autrement. A avancer comme elle le faisait, il allait devoir remonter plus tôt que prévu sans même avoir eu le temps de commencer à chercher. Puis brusquement, elle se retourna vers lui et il dut battre follement des pattes pendant un instant pour ne pas la bousculer dans son élan.

Son acolyte d'un moment lui avoua enfin ce qui posait problème. Elle ne voyait rien … ou presque rien. Ce qui eclairait tout de suite mieux la raison de son comportement. Il aurait cependant apprécié qu'elle le prévienne avant que tous les deux ne pénétrent dans l'épave. Car ce n'était pas non plus un fait négligeable qu'elle lui annonçait là. D'une certaine façon, elle les avait tous les deux mis en danger. Il pouvait comprendre que ça lui tenait à cœur et qu'elle souhaitait rapporter quelque chose à son enfant – après tout, il aurait fait et avait déjà fait des trucs assez insencés pour faire plaisir à sa fille et son fils – mais il fallait reconnaître que ça le dérangeait un peu de l'apprendre seulement que maitenant. De toute façon, cela était un peu trop tard, ils étaient déjà engagé. Il fit donc apparaître une nouvelle fois l'hologramme.


Je peux comprendre même si je vous avoue que j'aurai préféré le savoir avant …. Je vous propose de vous accrocher à mon dos pour vous guider … Par contre, une fois dans une des cabines, je devrais vous laisser pour reprendre mon souffle … Il doit bbien y avoir une partie des pièces du navire où il y a encore un peu d'air, vu qu'un morceau du vaisseau jaillit de l'eau.

Avec précaution, il doubla la jeune femme, lui laissant le temps d'attraper sa fourrure, avant de reprendre sa nage. Lui-même possédait un navire et il avait remarqué que la plupart était formé de la même manière, avec la cabine du capitaine au fond, la porte dans l'axe de la porte d'entrée. Ils étaient à présent devant, mais celle-ci semblait quelque peu bloquée, certainement à cause du bois gorgé d'eau qui avait gonflé. L'ours dut donner plusieurs coups d'épaules dedans avant qu'elle ne cède enfin … le seul problème, c'est que cela fit bouger aussi une partie du reste du bateau … Ce qui n'augurait rien de bon pour tous les deux. Ils avaient encore un peu de temps, mais l'ensemble devenait quand même de plus en plus instable à chaque fois qu'ils touchaient l'une des parois un peu trop fortement.

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Dim 06 Mar 2016, 22:53


Mon compagnon n’avait pas l’air d’être heureux d’apprendre la nouvelle maintenant. Sur la défensive je croisais les bras et commençais à anticiper ce qu’il allait dire. Allais-je regretter d’avoir révélé mon handicap ? Allait-il me le faire regretter ? Je savais qu’en n’ayant rien dit je nous avais mis tous les deux en danger. Soudain son hologramme apparut, éclairant un minimum les alentours. Bien qu’il me reprochait de n’avoir rien dit avant que nous nous engouffrions dans le navire, son discours n’avait rien de moralisateur. Il n’allait pas non plus m’abandonnait là. En réalité il me proposait même son aide pour atteindre les cabines. Avec une légère hésitation, je fis ce qu’il m’avait proposé de faire et je passais mes mains dans sa fourrure pour l’agripper très doucement. Je n’avais aucune envie de lui faire mal en lui tirant les poils.

Prudemment nous nous enfoncions à l’intérieur du bateau. « Merci » lâchais-je d’une voix assez faible. Assez faible pour me demander si l’ours l’avait bel et bien entendu. De toute façon, je ne le répèterais pas car même si je me sentais cette fois si réellement reconnaissante, je détestais avoir cette sensation d’être trop faible pour me débrouiller toute seule, cette sensation de complète inutilité. Sans parler de mon mal-être, car cela n’aurait servi à rien, j’avançais à la suite de Raeden en faisant attention à nager dans ses traces de façon à ne pas m’égratigner sur les murs en bois du navire. Plus on s’avançait vers le fond plus la luminosité était basse jusqu’à devenir complètement inexistante pour mes yeux qui ne voyaient qu’en noir et blanc. J’avais l’impression que le néant m’avait englouti et seule ma main dans la fourrure de l’ours me prouvait le contraire.

Alors que mes yeux commençaient tout juste à s’accoutumer et que je pouvais de nouveau distinguer les formes avec plus ou moins de précision, l’ours s’arrêta et je fis de même. Nous étions sans aucun doute arrivés devant la porte de la cabine du capitaine. Avec ma vision de plus en plus nette, je décidais de lâcher mon compagnon en pensant que je pouvais me débrouiller toute seule à présent. L’ours semblait pousser la porte pour rentrer à l’intérieur mais cette dernière lui résistait. Raeden s’énervait alors contre cette porte et lui donnait de nombreux coups d’épaules jusqu’à ce que cette dernière abandonne toute résistance et ne s’ouvre. Au même moment où la porte céda, un horrible grincement me parvint aux oreilles. On aurait presque dit un cri d’agonie. Pendant que le bruit continuait de retentir je retenais mon souffle et restais immobile. Puis le rugissement du bois s’arrêtait enfin et je décidais que le bruit était une fausse alerte, que nous n’étions nullement en danger.

Nous nous engouffrions ensuite dans la cabine. A première vue, je ne distinguais rien de précieux. Je commençais donc à fouiller les lieux alors que Raeden commençait à se détourner pour rejoindre un endroit où il pourrait reprendre son souffle. Moi, je me dirigeais vers une armoire en bois pour rechercher à l’intérieur des objets avec plus ou moins de valeur. Encore une fois le bois était gonflé à cause de l’eau et la porte me résistait. Entêtée, je continuais à tirer de toute mes forces en battant des nageoires pour m’aider. La porte céda mais je fus propulsée en arrière avec une vitesse proportionnel à la force que j’avais utilisé pour ouvrir l’armoire et la vitesse de mes nageoires. Je percutais l’un des murs quelques secondes plus tard. L’horrible grincement du bateau se fit de nouveau entendre et une nouvelle fois je restais immobile en attendant que ça passe.

Le dos contre le mur de la cabine je sentais le bois vibrer. La peur commençait à me nouer l’estomac. Sans perdre un instant je retournais sur mes pas à la recherche de mon compagnon de route alors que le bateau continuait à rugir. Plusieurs fois, mes épaules tapaient sur les embrassures des portes car avec ma nage rapide et ma vue défaillante j’avançais presque à l’aveugle. Je finis rapidement par tomber sur l’ours blanc qui n’était pas très loin de la cabine et sans chercher à reprendre mon souffle, je lui annonçais : « Nous devons partir ». Je jetais un regard autour de nous en ne parvenant à ne voir que des formes puis je regardais une nouvelle fois l’ours. J’étais sûre que je devais paraître complètement affolée. Je l’étais. « Nous devons partir tout de suite ! »

Aussitôt que je prononçais ces derniers mots un long et proche craquement se fit entendre. Je tournais vers la direction du bruit et je vis que l’embrassure de la porte de la cabine où nous étions quelque instant plus tôt s’effondrait. La situation était critique car même si le bateau n’allait pas s’effondrer entièrement il était possible que ce soit le cas dans certains endroits à risque. La porte qui s’était effondrée à côté de nous nous prouvait que nous étions dans l’un de ses endroits. Il fallait s’échapper au plus vite. Je m’accrochais d’instinct au pelage de l’ours un peu plus fermement que pour l’aller jusqu’à la cabine. Ma meilleure chance de me sauver d’ici sans me prendre des murs ou finir assommée par une poutre qui se serait détachée du navire était de faire le voyage près de Raeden qui pourrait me servir de guide.
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Sam 19 Mar 2016, 12:13

Ce qu'ils étaient en train de faire était quand même assez insensé et surtout dangereux. Pendant quelques affreuses secondes, l'Ours avait craint que le navire ne se mette à leur tomber sur la figure. Il avait senti autour de lui les ondes de choc et les remous que l'ouverture brusque de la porte avait provoqué. Heureusement, cela avait fini par s'arrêter comme si l'épave avait réussi à retrouver un nouvel équilibre précaire. A près, ils devaient se montrer très prudent. Et tant pis s'ils n'avaient pas le temps ou la possibilité de tout explorer pour rapporter le plus de chose. Ce qui comptait, c'était qu'ils s'en sortent indemne et que ça ne finisse pas en drame. Car il y avait très peu de chance, malheureusement, que l'homme dans sa barque vienne à leur secours qui les choses se gâtaient. C'était donc à eux de tout faire pour qu'une telle chose n'arrive pas. Et ça commençait par faire le moins de mouvement brusque pour créer le moins de changement dans la façon dont l'eau occupait l'espace.

Quand les choses se stabilisèrent et que l'ours vérifia que la Sirène était plus ou moins en sécurité, il fit demi-tour pour tenter de trouver un endroit où il pourrait reprendre un peu d'air. Il finit par trouver le chemin qui menait à une pièce où une partie de cette dernière n'était pas totalement immergée. Battant faiblement des pattes pour rester en place, le museau en l'air, la gueule à moitié ouverte, il prit de profondes et longues inspirations. Après quoi, il entreprit de rejoindre la femme-poisson. Ce fut à ce moment là qu'il sentit plus qu'il n'entendit, le bateau de nouveau grincer et bouger. Cela ne présageait vraiment rien de bon. Il accéléra un peu la cadence pour rejoindre au plus vite la jeune femme. Il croisa d'ailleurs cette dernière tandis qu'elle était en train de sortir de la cabine du capitaine. Elle paraissait paniquée et ce n'était pas qu'une sensation, elle l'était réellement. Avait-elle bousculé quelque chose qui avait finit par déclencher tout ceci ? Quoiqu'il en soit, à présent, oublié l'idée de ramener un cadeau pour son fils. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était sortir d'ici au plus vite.

Comme si l'épave avait compris qu'ils voulaient partir, un nouveau grincement se fit entendre, beaucoup plus prononcé, suivit par un craquement. Celui du chambranle de la porte qui était en train de s'effondrer. Heureusement, tous les deux étaient du bon côté de la pièce. L'Ursidé n'eut pas besoin que la Fille des Mers répète une nouvelle fois qu'il fallait partir. Il fit tout de suite demi-tour, sentant les doigts de sa compagne d'infortune se refermer sur son pelage. Ils n'avaient pas de temps à perdre. Tout autour d'eux, le bois pourri était en train d'onduler et de céder peu à peu à la pression que les fissures qui s'agrandissaient appliquaient à l'ensemble du vaisseau. A présent, peu importait qu'ils touchent quelque chose dans leur fuite éperdue vers l'extérieur. Tout ce qu'il fallait, c'était qu'ils soient plus rapides que le navire lui même. Ce n'était pas aisé mais l'animal s'y appliquait de toutes ses forces, faisant usage de tous ses muscles et de toute sa puissance pour se propulser en avant, fermement décidé à sortir. Il sentait des fois des morceaux de bois lui tomber dessus.

Certains commençaient même déjà à flotter devant lui dans le passage, mais il s'en moquait il fonçait dedans comme si ce n'était que du brouillard. Finalement, après un dernier appui de ses pattes, il les propulsa tous les deux hors de l'épave, dans l'océan. Cependant, les remous que tout cela avait provoqué, menaçaient de les entraîner eux aussi par le fond. Il leur fallait continuer à s'éloigner, à batailler pour ne pas se faire aspirer vers le fond, pour ne pas être brinquebaler dans tous les sens. Tous ses efforts pompaient aussi l'oxygène que le Bélua avait dans le sang et il sentait ses poumons qui commençaient à crier de douleur et d'asphyxie. Il fallait à tout prix qu'il regagne la surface sinon, il risquait de perdre connaissance. Déjà des points noirs commençaient à apparaître dans son champs de vision.


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Mar 29 Mar 2016, 20:06


Des bouts de planches m’égratignaient la peau. D’autres me griffaient les écailles. La douleur aurait pu être soutenable si mon corps ne décidait pas de se régénérer aussitôt. Je serrais les dents et fermais les yeux avant de les rouvrir quand la douleur passait. Je refermais ma poigne sur les poils de l’Ours. Je ressentais la sensation de vitesse. Il était rapide, puissant. Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la sortie, l’eau était de plus en plus claire. Ma vision était de plus en plus nette. Ce fut alors qu’une planche me tombait sur la tête et me sonnait quelques instants. Je faillis lâcher ma prise, ce qui aurait sans aucun doute impliquer ma mort, le bateau s’effondrant sur moi.

Heureusement pour moi, ce ne fut pas le cas et même si j’étais un peu moins consciente de mes faits et gestes, si j’étais moins vigilante, je gardais une prise ferme. Le courant me gardait éveillée. Nous étions presque dehors, il fallait rester éveillé. Je n’avais pas l’intention de mourir maintenant, aujourd’hui. J’avais encore plusieurs siècles à vivre ! Du moins c’était ce que je souhaitais. Ce que j’imaginais.

Soudain, avec une dernière propulsion qui me ramenait pour de bon à moi, nous étions dehors. L’eau était claire, lumineuse, loin d’être trouble. Mais les courants créés par le bateau nous happaient vers lui. C’était comme si le navire avait une volonté propre et avait bien décidé à ne pas nous laisser partir. C’était effrayant.

Pour plus de facilité et de sécurité, je décidais de lâcher les poils blancs de mon compagnon afin de le soulager de mon poids. Avec ma queue je commençais à fuser vers la surface. Je brisais l’eau pour atteindre l’air libre. D’un mouvement rapide de la tête, mes cheveux fouettaient l’air pour finir leur course sur mon dos. Un rire nerveux s’empara alors de moi. Nous avions réussi ! Nous étions de nouveau en sécurité. « On a réussis Raeden ! » lâchais-je en me retournant, m’attendant à voir mon compagnon. Mais il n’était pas là. Il n’était nulle part à la surface. « Readen ? » appelais-je inquiète, l’euphorie m’ayant quitté. « Readen ? » répétais-je plus fort. Aucune réponse. Je replongeais.

Une masse blanche était en train de couler vers le fond. C’était lui. J’avais alors deux options. La première était de me détourner de lui, de ne pas venir à son secours, de ne pas l’aider. Je n’avais pas l’habitude d’aider et la seule personne que j’avais sauvé de la noyade était mon « fils », Sam. Et encore, c’était dans un excès de faiblesse. J’avais été attendrie. Je n’étais pas quelqu’un qui aidait. Et pourtant, je n’arrivais pas à me résoudre à me détourner de cet ours qui se battait pour sa vie.

Il ne m’avait pas jugé, avait été un bon compagnon de nage et surtout il ne m’avait pas abandonné quand je lui avais révélé mon problème oculaire. Il m’avait même aidé, m’avait sauvé. Sans lui je ne serais plus. Je commençais donc à nager vers lui, choisissant la deuxième option : lui sauver la vie. Je sprintais jusqu’à lui. Il avait l’air toujours conscient même si son état de conscience était à son minimum. Encore quelques instants, peut-être quelques secondes, et son corps cesserait de lutter contre le manque d’oxygène. Il fallait faire vite. Je me plaçais sous son corps et plaquais mes mains contre ses flancs puis je poussais. Rien à faire, je n’arrivais pas à le ramener à la surface malgré que l’eau participait à diminuer son poids. Je n’étais pas assez forte. Il fallait vite trouver une solution.

Rapidement je l’observais, il avait besoin d’oxygène. Il était évidemment trop tard pour aller demander au nocher de l’aide et puis même si cela avait été possible sans doute n’aurait-il pas accepter contre une contrepartie. « Restez avec moi, mon ami. » disais-je à Readen même s’il n’était sans doute pas assez conscient pour me comprendre ou m’entendre. Il avait besoin d’oxygène, j’allais lui en fournir. Je plaquais ma bouche contre son museau et soufflait tout l’air que j’avais dans les branchies. Je vis les paupières de l’ours papillonner, la conscience lui revenait. Ces poumons se remplissaient de l’air que je lui fournissais.

Il fallait cependant continuer, je repris une inspiration et réitéra l’expérience. Un tressaut parcourut le corps de mon compagnon. Je le saisis par le col et retenta de le mener vers la surface. Son corps était plus léger maintenant qu’il était rempli d’air. Malgré le courant qui nous entrainait vers le fond, j’arrivais, non sans mal, à le faire bouger vers le haut.

J’altérais entre lui redonner de l’oxygène et de le tirer vers le haut. Plus nous revenions à la surface plus il reprenait conscience mais il avait de l’eau dans les poumons et l’oxygène que je lui insufflais devais les brûler. Il fallait faire vite et au bout d’un moment qui me semblait interminable nous avions enfin rejoins la surface. Je regardais l’horizon la plage me semblait trop lointaine pour que je la rejoigne à la nage. J’étais trop épuisée pour cela. Déjà, je peinais à faire garder la tête hors de l’eau à l’ours.
Il ne restait plus qu’une solution : la barque. Elle aussi me semblait loin mais tout de même plus proche que la terre ferme. Je choisis donc cette option en me débattant avec le corps imposant de l’animal. Je me promis par ailleurs que j’allais faire beaucoup plus de sport à présent. Muscler son corps un minimum pouvait vraiment aider parfois. Dommage que je n’avais pas choisis cette résolution un peu plus tôt.

« Hé vous ! Cessez de dormir et aidez-nous ! » criais-je une fois la barque à portée. Le nocher se réveilla en sursaut. Il me regardait d’un air ahuri mais ne bougeait pas d’un doigt. A quoi était dû ce regard idiot ? Moi sous ma forme aquatique ou moi accompagné d’un ours blanc presque inconscient. Je ne passais pas plus de temps à me poser la question et regagnais la barque. Je posais une main sur le bois pour la stabiliser tout en essayant de faire monter Readen à l’intérieur, sans succès. « Aidez-moi ! Espèce de nigaud ! » Sous l’effet de la rage, ma troisième apparence se montra. Le nocher prit peur et cela le fit sortir de son état d’inutilité. « Aidez-moi ou je vous jure que je vous mange au diner ! ». Il déglutit et sous l’effet de la menace il m’aida à hisser l’ours, lui aussi non sans effort, sur la barque qui semblait alors vraiment très petite. Mais c’était suffisant. « Il est trop lourd, il va faire couler l’embarcation. »

De retour sous mon apparence de Naephina je lui souris, un sourire bien entendu vraiment forcé. « Eh bien sortez de cette barque et aidez-moi à la pousser » De nouveau il déglutit et je soupirais. « Je vous promet de ne pas vous faire du mal… » Cela lui suffit et il exécuta mes ordres. Ensemble, nous poussions la barque à présent lourde vers le sable doré de la plage. J’étais fatiguée et en sueur mais j’espérais juste que mon compagnon de nage allait s’en sortir.
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Dim 01 Mai 2016, 17:49

Chaque mouvement, chaque battement de patte semblait de plus en plus lourd, de plus en plus lointain. Pourquoi faisait-il cela ? C'était fatiguant, épuisant. Et son corps semblait lui dire qu'il pouvait arrêter, qu'il devait arrêter de se démener ainsi. Même son esprit lui disait qu'il était temps de se reposer. Quel mal y avait-il à cela ? Prendre juste quelques secondes. Au loin, au fond de lui, il y avait comme une alarme qui résonnait, qui tentait de percer la brume qui avait envahi son esprit. Mais c'était si profond, si fugace. Tellement loin. Il avait juste envie de fermer les yeux. Abaisser les paupières. Ses pensées flottaient tandis que son corps sombrait. Il n'avait plus les forces pour lutter, pour se propulser un peu plus vers le haut, vers le ciel et l'oxygène. Son esprit ne se rendait même plus compte de l'élément dans lequel il était, du fait qu'il était en train de mourir. Oublié la sirène, le barque, le noche, le bateau, l'océan et même sa propre conscience de soi.

Ce fut à peine s'il remarqua la présence de la Sirène qui était revenue à ses côtés. Tout juste une ombre dans son champs de vision, un bruit de fond dans son ouïe ouatée. Il n'y eut donc pas de réaction de sa part tandis que la Femme des Abymes tentait de le pousser, de le remonter à la surface. Ni même quand elle posa ses lèvres contre son museau et qu'elle insuffla de l'air dans ses poumons. Cependant, si son esprit ne réagissait pas, ce n'était pas le cas de son corps qui accueillait ce présent comme un assoiffé se serait jeté sur une oasis au milieu du désert. Tandis que les particules d'oxygène parcouraient de nouveau son corps, chaque fibre de son être se réveillait et se mettait à crier pour en avoir plus, ramenées à la réalité de leur agonie. Ses poumons aspiraient goulûment chaque respiration que lui insufflait la jeune femme. Et ils le brûlaient, comme si on lui faisait respirer des tessons ardents.

Peu à peu, la conscience du Bélua revenait mais il était encore trop faible pour réellement faire quelque chose. Il ne pouvait que donner quelques coups de pattes désordonnés pour tenter de soulager Aylivae de son poids pendant qu'elle le ramenait à la surface. Même une fois la tête hors de l'eau, alors que la majeure partie de son cerveau ne pensait qu'à une seule chose – de l'oxygène ! - il était bien incapable de se maintenir tout seul. S'il n'y avait pas eu la Sirène pour le retenir tant bien que mal, il aurait certainement coulé à pique rapidement. Il n'était cependant pas assez revenu à lui pour réfléchir et l'aider à regagner la berge ou la barque. Elle était malheureusement obligée de se débrouiller seule sur ce coup là. Finalement, après quelques cris, il sentit son corps être hissé dans la barque. Pantelant, il ne commença à réagir que quand ses oreilles furent agressées par le bruit du bois raclant sur le sable. Il tenta tant bien que mal de se redresser mes ses membres flageolants ne lui permirent pas de rester debout.

Son corps était secoué de spasmes et il dégringola plus qu'il ne descendit de la barque. Puis, à moitié affalé sur la plage, il se mit à vomir et régurgiter l'eau salée qu'il avait avalé. On ne pouvait pas dire que cela était agréable, mais c'était nécessaire. Chaque toux rauques raclait et irritait un peu plus sa gorge et son œsophage mais au moins, il se débarrassait du liquide qu'il y avait dans ses poumons. Sans se redresser, il se tourna vers la jeune femme et l'homme, faisant apparaître un hologramme de lui, même si ce dernier était beaucoup plus vaporeux que d'ordinaire, comme s'il s'agissait d'un dessin à moitié effacé.


Merci de m'avoir sauvé.

Son regard se porta vers l'océan, là où quelques minutes plus tôt, se tenait encore un navire. Ils n'avaient rien pu récupérer de ce dernier, mais au moins, ils étaient vivants, c'était le principal. Un peu plus loin, prêt d'un rocher, se trouvait les affaires qu'il avait laissé avant de se jeter à l'eau. Mais pour le moment, il était encore trop faible pour reprendre forme humaine. Il ne chercha d'ailleurs pas vraiment à se redresser ni à bouger. On pouvait dire que cela avait été un moment fort en émotion.

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Dim 03 Juil 2016, 15:07


Le nocher transpirait la peur. Je ne pouvais que le comprendre. Après tout, il était en train de nager avec une Næphina qui l’avait menacé de le dévorer. Une distance de sécurité nous séparait donc : chacun de son coté de la barque. Mon rôle était de pousser cette dernière et le sien de la tirer et de la diriger.

Sur mon front perlait une goutte de sueur que je fis disparaître en mettant ma tête sous l’eau pendant une seconde. Je respirais fortement, comme si mes cellules de disposaient pas assez d’oxygène pour le travail physique demandé. Je ne pouvais pas leur en vouloir et je trouvais même cela normal étant donné que je ne pratiquais aucune activité physique régulière. Pousser cette barque me semblait la tâche la plus ardue. Une tâche qui ne se simplifia guère lorsque le fond devenait moins important, m’obligeant à renoncer à ma queue de poisson pour des jambes encore plus fragile.

A mon premier pas, j’évitais de justesse la chute. Je n’avais plus aucune énergie dans mon corps et le nocher semblait le seul qui exercé une force attractive sur la barque. Lorsqu’enfin la barque se stabilisa sur le sable étincelant je remarquais que l’ours blanc semblait reprendre conscience. Mais il était aussi faible que moi. Après tout il venait d’échapper de peu à la mort. Raeden chutait près de la barque. Je m’écroulais près de lui, le visage trempé contre le sable et la respiration sifflante. Les yeux fermés je l’entendis vomir toute l’eau qu’il avait pu régurgiter. Je soupirais de soulagement : il était tiré d’affaire.

J’hochais la tête lorsque je l’entendis nous remercier mais ne rouvrit les yeux que lorsque des bruits de pas qui s’éloignaient me parvenait au tympan. Le nocher nous abandonnait là, courant pour nous fuir. Ou du moins pour me fuir. Je voulais rire de cette absurdité mais je n’en avais même plus la force. Je n’avais plus aucune énergie et retrouver une paire de jambes avait fini par m’épuiser. J’allais peut-être mourir là : semblable à un poisson échoué, manquant d’oxygène, de force.

Je refermais les yeux quelques secondes, appréciant l’atmosphère qui régnait autour de nous. Le sable chaud était revitalisant pour mon corps endolori. Le soleil me donnait l’impression de m’insuffler de l’énergie. Le bruit des vagues venant s’écraser contre la plage berçait mon âme tourmentée. Lentement je me redressais, les muscles encore tremblants. Tenir debout me demandait un effort considérable mais je ne voulais plus rester ici. Je devais rejoindre Sam. Mon fils. Mon tout. « Tout ne se sera pas passé comme prévu, pas vrai ? » plaisantais-je alors que je transpirais à grosses gouttes. « Je vous remercie du fond du cœur pour ce que vous avez fait pour moi. » Je regardais l’océan. Il n’y avait plus aucune trace du navire échoué. Seulement quelques débris de bois qui flottaient par ici et là. « M’aider, me sauver. Vous n’étiez guère obligé de le faire. » Précisais-je. « J’estime qu’en vous sauvant à votre tour ma dette a été payée. Nous sommes à présents quittes. » J’hochais la tête pour m’en convaincre moi-même. Levant la tête je regardais l’étendu bleu du ciel. J’inspirais tout l’air qu’il m’était possible, redonnant tous l’oxygène nécessaire à mes cellules, puis j’expirais. La brise marine avait une odeur agréable et permettait à mon corps rendu brulant par l’effort de se refroidir.

Je rebaissais mon visage vers l’ours qui semblait déjà aller mieux. « Vous allez vous en sortir. Cela ne fait aucun doute. » Je m’accroupis pour me mettre à sa hauteur. « Ne m’en voulez pas si je vous abandonne ici. Mais je me suis absentais trop longtemps. Mon fils… Mon fils risque de se faire un sang d’encre. Je ne veux pas qu’il ressente cette peur. » disais-je sur le ton de la confidence. « Ne prennez pas mon départ à titre personnel, Raeden. S’il n’y avait pas eu cet accident avec le navire, sans doute ma rencontre avec vous aurait été un plaisir. Le principal c’est que toute deux nous nous en sommes sortis indemne. « Il y a eu plus de peur que de mal » comme vous le dîtes si souvent, vous, le peuple foulant la terre.» De la main, j’époussetais le sables sur mon corps, mon visage et ma robe désormais trempée. Après tout j’avais, durant tout ce temps, nagé avec. Je commençais à faire quelques pas pour partir loin de la plage avant de me retourner vers l’ours qui se sentirait surement mieux d’une minute à l’autre et qui lui aussi n’allait sans aucun doute pas tarder à s’en aller. Chacun reprendrait sa route. « Notre rencontre me restera mémorable sans nul doute. Il est temps que je m’en aille à présent. Prends soin de toi. » Sur ceci, je m’en allais cette fois pour de bon malgré mes jambes épuisée. La motivation de retrouver Sam plus forte que la douleur engendrée à chaque pas. Je n’avais pas d’inquiétude quant à mon ami resté sur la plage. Je ne doutais pas que de son côté, alors que le décor autour de moi se muait en plaine, qu’il s’était déjà relevé pour partir de son côté.

Ma quête de trésor à offrir à Samuel n’avait guère été un succès. Cependant le principal était que j’allais le retrouver. Voir son sourire lorsqu’il me reverrait sera pour moi le plus beau des cadeaux.

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La curiostité est un vilain défaut [Pv Raeden Liddell]

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