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 Lieu du Chef (Déchus et Magiciens) - Les Racines du Mal

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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Eerah
Jeu 12 Mai 2016, 00:13


Les Racines du Mal

Lieu du Chef (Déchus et Magiciens) - Les Racines du Mal 4asnxp


« Bouge tes fesses de là ! On a pas toute la journée ! ». D'un coup de museau agacé, Lady Uldoniev fit se décaler la jeune Déchue sur le côté, et franchi la porte avec son chargement sur le dos. Avalon possédait bon nombre de médecins et de guérisseurs, mais quand la moitié de la cité vint se plaindre de maux de tête effroyables et de nausées chroniques, ils furent rapidement débordés. Quelques citoyens concernés, à l'instar de la jeune femme à moitié dénudée qu'elle venait de dépasser, étaient venus apporter leur aide, mais tous n'étaient pas fait pour administrer des soins. Les Luxurieux entre autre étaient littéralement incapable d'ausculter calmement un patient, ils en venaient toujours aux « pratiques alternatives ». Aussi la plupart du temps, on leur conseillait d'aller réconforter les familles, tâche qui leur convenait davantage. Olga Uldoniev, grande guérisseuse reconnue et fière Bélua au totem de blaireau, elle, n'avait pas le temps de cajoler ses malades. Elle était efficace, elle était brillante, mais là où ses mains et son cœur n'étaient que douceur, son parler lui était un peu rude. Un accent sec et une tendance à rouler les « R » ne faisaient qu'ajouter au tableau d'une femme bien en chair et impressionnante à regarder. Son titre de Lady, elle l'avait obtenu à force de travail et en prouvant à maintes et maintes reprises qu'en matière de guérison, elle n'avait pas d'égal. Aussi on lui pardonnait aisément ses écarts de langage, surtout lorsqu'on la connaissait un peu mieux, avec son cœur d'or et sa volonté de bien faire. Pourtant, ce jour là, pas de trace de sourire sur son visage ; la veille avait été un cauchemar sans fin, l'invasion des rats avait causé tellement de dégâts que personne en ville n'avait su trouver le sommeil. Voilà près d'une journée et demi qu'elle ne s'était pas assise, ni même arrêtée un seul instant.

Elle déchargea sa cargaison d'un mouvement d'épaule, et l'énorme sac en toile se posa dans un bruit mat ; à l'intérieur, des herbes pour calmer la douleur, des linges pour éponger le front des fiévreux et du pain perdu pour les nourrir. Olga rejeta la tête en arrière en faisant craquer ses lombaires, couvrant de son regard d'onyx la salle principal de l’hôpital des Quartiers Simples. Ce n'était pas un bâtiment particulièrement spacieux, rien à voir avec la Grande Bibliothèque, et beaucoup de personnes y étaient pressées, gémissant, parfois criant de douleur. L'ambiance y était lourde et délétère, et était aussi éprouvante pour les patients que le mal qui les rongeait déjà. Il était temps qu'elle arrive. Quelques regards se tournèrent vers elle, brillants d'espoir, certain la reconnaissant et murmurant des paroles de réconfort à leurs proches. La femme-blaireau retroussa les manches de sa chemise de lin, s'essuya les mains sur son tablier et les frappa l'une contre l'autre avec force. À l'impact, une onde irradia aux alentours, se propageant dans l'air comme une bulle en constante expansion. Là où la fine membrane translucide qui délimitait ses contours passait, l'air était vivifié, comme purifié, le putride laissait la place au frais, le pestilentiel laissait la place aux odeurs apaisantes d'une clairière boisée. Les personnes présentes furent comme agitée d'un même battement de cœur, et prirent une grande inspiration. Rapidement, quelques débuts de sourires s'agitèrent, et les blessés les plus graves soupirèrent avec soulagement. Ce n'était qu'un petit plus, de nombreux soins restaient à prodiguer, mais c'était parfois suffisant pour insuffler un nouvel espoir. Aussi sans plus attendre, elle s'approcha du premier malade.

Quelques heures passèrent, et cent fois plus de victimes avec elles. Brûlures d'acide, migraines inexplicables, cela semblait sans fin. Le poil de la Bélua était tâché de sueur et de sang, mais elle continuait d'officier sans faiblir, le regard perçant. Là où certain de ses collègues se relayait en prenant de courtes pauses, elle restait là, imperturbable. Elle aurait très certainement continué sa garde toute la nuit si l'on ne l'avait pas fait appeler. C'est un soldat en armure sombre qui vint la chercher, attendant après elle qu'elle termine un diagnostic. « Lady Uldoniev, vous êtes demandée à la Porte de Phah. ». C'est à peine si elle sembla entendre ; un crayon en main, elle griffonna quelque chose qu'elle remis à l'un des docteurs, avant de se tourner vers le Garde. Elle le scruta un instant, plissa les yeux, et lâcha : « Artuur, j'ai aidé ta mère à te mettre au monde, ce n'est pas toi qui va me donner du 'Lady'. ». Le grand gaillard rougit légèrement sembla sur le point de dire quelque chose, mais elle continua : « Allons-y, alors ; le plus vite j'en aurais fini avec ça, le plus vite je pourrais revenir. ». Juste avant de partir, elle leva l'un des doigts de ses pattes massives vers le patient qu'elle venait de laisser : « Si j'apprends que vous avez continué à vous gratter, vous allez avoir affaire à moi. Compris ? ». L'intéressé hocha la tête en déglutissant. Avec un grand sourire, elle conclut : « Bien ! Tutur, en avant. ». Le soldat enfonça sa tête entre ses épaules et sorti le plus rapidement possible, la Bélua dans son sillage.

La Porte de Phah, passage pour l'ancienne cité ensevelie, était à une vingtaine de minutes de là, et Artuur eu tout loisir d'expliquer à la Guérisseuse ce qu'on attendait d'elle, alors qu'ils traversaient le ciel, assis dans un Himbaüt réquisitionné pour l'occasion. Le Dædalus comptait sur son expérience pour diriger une équipe afin de localiser l'origine de l'invasion et d'y mettre un terme. Olga hocha la tête, et lorsqu'ils arrivèrent, descendit de l'embarcation de son pas lourd. Quelques personnes se trouvaient là, une assemblée hétéroclite s'il en était. Sa carrure massive en imposait naturellement, et les discussions se turent d'elles-même lorsqu'elle posa les poings sur les hanches. « Bon. Si nous voulons arrêter tout ça, il ne suffira pas de courir les égouts à la recherche du moindre rat. Vous formerez trois groupes. Le premier aura pour objectif de remonter la trace de ces immondices jusque dans les entrailles de la cité. Rien ne nous prouve qu'ils ont tous disparu, donc restez sur vos gardes. Le groupe deux ira examiner quelques-unes des victimes. Il semble que l'acide ne soit que le plus flagrant de nos maux, je veux un rapport sur ce qui cause ces migraines et ces vomissements. Le dernier groupe aura pour tâche de nous préparer à une éventuelle deuxième offensive. Fortifiez les bastions, sécurisez les égouts. La nuit à venir risque d'être tout aussi mouvementée que la dernière. Des questions ? ». Elle dépassait clairement le cadre de ce qu'il lui avait été demandé, mais il ne suffisait pas trouver un coupable pour que tout rentre dans l'ordre. Eerah devait le savoir, et il ne l'avait pas fait appelée pour rien.

Explications

Yo !

Ce LDC est la suite de "La Peste Immortelle", je vous invite à suivre ce lien pour plus d'informations : ici. Dans cette séquelle, vous faites partie d'un groupe sélectionné pour enquêter sur ce qui s'est passé. Comme vous avez pu le lire dans le RP, vous serez divisés en trois groupe, un groupe qui cherchera à découvrir d'où viennent les rats, de remonter leur piste jusque loin dans les égouts. Pour vous, vous pourrez voir filer à plusieurs reprise une forme décharnée aux yeux blanc et luisants. A chaque fois, impossible de l'attraper, on dirait qu'ils disparaissent purement et simplement dès qu'ils passent un tournant. En outre, plusieurs attaques de rats mutants à prévoir, que vous pourrez combattre de la même façon que dans le premier LDC, simplement vous vous rendez compte qu'il ne vous suivent jamais à la lumière du jour.

Pour le deuxième groupe, il s'agit de comprendre ce qui cause les symptômes chez les malades. Au terme de votre enquête, vous pourrez en déduire que les rats on propagé une sorte de parasite dans l'air, qui, lorsqu'il commence à vampiriser une victime, cause les maux de tête, les vomissements etc. L'un d'entre vous pourrait également se rendre compte que lorsqu'un des malades meurt, son corps entre en décomposition à une vitesse affolante, au bout d'une heure, il ne reste plus que les os, le reste sera tombé en poussière.

Dernier groupe, il va s'agir de préparer la cité contre une éventuelle nouvelle attaque, donc fortifier la Grande Bibliothèque & co, sécuriser les accès aux égouts. Vous pouvez vous aussi rencontrer des rats tapis dans les égouts à cette occasion, donc un peu de combat en perspective. C'est au terme de l'un de ces combats que vous pourrez vous rendre compte que paradoxalement, la seule chose qui semble effrayer les rats mutants sont... des rats normaux. Il ne sorte également jamais à la lumière du jour.

Si vous avez des questions, besoin de précisions, ma boite à MP est ouverte !
Seuls les Déchus et Magiciens peuvent participer !

Deadline : 12 juin.

Gain(s)

900 mots : 1 point de spécialité au choix.

OU

1600 mots : Perception de la vie : Vous ressentez la présence de chaque chose vivante autour de vous, et à environ une cinquantaine de mètres, à travers la matière. Vous êtes capable pour chaque source de vie de détecter s'il s'agit d'un animal, d'une plante, d'un humain (au sens large, toute chose qui a plus d'intelligence qu'un bulot), et de savoir quel est son sexe.

OU

1600 mots : Purification : Vous pouvez purifier une pièce. Cela signifie rendre son air respirable, supprimer les odeurs insupportables, dissiper la fumée, etc. Dans une moindre mesure, ce pouvoir permet également de bannir les germes de maladies et d'apaiser les personnes qui se trouvent dans son rayon d'action.

ET

Pour 450 mots de plus (donc pour 1350 mots, ou 2050 mots) : Un point de spécialité supplémentaire.

Récapitulatif des Gains


Evey Aiyena / Fiche / +2 intell
Kyra Lemingway / Fiche /Purification
Personnage / [url=Fiche]Fiche[/url] / Gains



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Mar 17 Mai 2016, 14:42





Les racines du mal
Avalon était remplit de rats mutants, des rats qui étaient énormes comme des lapins et qui se reproduisaient à l'infini sans savoir pourquoi et comment. J'avais reçu une lettre du conseil des magiciens, me disant que je devais aller aider les déchus qui avaient de gros problèmes avec cette invasion subite de rats. J'étais venue à Avalon dans le but de les aider et de découvrir la vérité, la seule et l'unique. J'étais descendue dans les égouts pour suivre des rats mutants avec un groupe de déchus et de magiciens. Nous avions découvert que l'apparition de ces rats était du à l'eau croulante et souillée. Cependant, nous n'en savions pas pu, juste que leur lieu de reproduction était les égouts. Notre groupe remonta à la surface pour annoncer aux responsable d'Avalon, qu'il avait un problème avec les égouts.

Au même moment, je pus apercevoir un groupe de personne vers La Porte de Phah et une personne prit la parole pour donner des directives à cette tragédie. Cette personne nous disait qu'il fallait se diviser en trois groupe bien distinct: un premier groupe qui irait chercher les rats, leur source et comprendre comment ils font pour se reproduire et vivre. Le deuxième groupe devra comprendre ce qui cause les symptômes chez les malades et comment trouver la solution à cette maladie. Et le dernier groupe devra défendre la grande bibliothèque et mettre en place des barrages. Hum... Je compris qu''Avalon n'était pas dans une bonne situation en ce moment, et la panique commença à rendre certaines personnes un peu folle. D'autres personnes essayèrent de fuir la ville pour se protéger dans les campagne ou bien pour aller dans un territoire plus proche pour eux avant de revenir à Avalon. Donc, il fallait se dépêcher et en terminer avant que cela ne dégénère et que cela ne se repende sur les autres grandes villes de la région.

Après une longue réflexion, je décidais de continuer mes recherches sur ces rats dans les égouts. Je levais la main rapidement pour faire entendre ma voix et pour annoncer quelque chose aux responsables: " Merci pour vos directive, je compte retourner dans les égouts, pour continuer sur la trace de ces rats mutants et pour remonter à la source de tout vos ennuis." Ma main se baissa doucement et je pris la décision de partir tout de suite dans les égouts. Je me retournais vers mon petit groupe de personne : "Ceux qui étaient avec moi tout à l'heure, cela ne me pose pas de problème qu'on redescende en bas ensemble. Je commence à vous faire confiance, donc, je pense qu'il serait bien qu'on reste ensemble pour cette mission." Les déchus et les magiciens acquièrent ensemble de la tête pour accepter la mission donnée et sourirent. Je leur souris à mon tour, car je sentais que je pouvais leur faire confiance.

D'un signe de la main, nous entrâmes de nouveau dans les égouts. L'odeur était toujours la même, elle me faisait mal au coeur, et mon estomac me disait que je ne devais pas rester dans cet endroit encore longtemps. Je fis ce que je pouvais pour retenir ces élans de mal être, mais je continuais de marcher dans l'eau sale et puante. Franchement, je n'irais pas faire cela tous les jours, je ne pourrais pas dans tous les cas. " Que faisons-nous alors Messieurs ?" - " Je pense que nous devrions reprendre le même chemin que tout à l'heure et de reprendre la piste à partir de là. " - " A moins que nous trouvions de nouvelles preuves sur notre route." - "En effet, donc je pense que nous devrions reprendre de notre point de départ de tout à l'heure, là où nous étions arrêté avant de remonter." Tout le monde acceptèrent ce choix et donc, nous continuâmes notre chemin. Je me rappelais parfaitement du chemin, il fallait tourner à droite après cette proportion de chemin ... "Ohhh par Suris ! Regardez ! Regardez devant vous !!" Toutes les têtes fixèrent la silhouette bizarre avec des yeux blancs. " Il faut l'attraper, elle pourrait nous apprendre beaucoup de choses sur les autres rats mutants !" - "Je crois que c'est le premier rat que nous voyions sous cette rat et avec cette couleur!"

Ils avaient raison, il fallait essayer de l'attraper. Je commençais à courir, à foncer sur l'animal pour lui sauter dessus par surprise. Mais à peine que j'arrivais sur elle, l'animal s'enfuit. Je courrais sur la ligne droite et j'étais sure de la rattraper au prochain tournant. Je n'étais plus qu'à quelques mètres de l'animal, et au tournant, POUF! Au tournant de l'égout, l'animal aux yeux blancs comme la neige avait disparu comme dans un claquement de doigt. Je ne comprenais pas tout ce qu'il se passait. Peu de temps après ma course poursuite, mon groupe me rejoignit et je leur expliquais ce qu'il s'était passé. " Hum, il est vrai que cela est étrange. Une apparition d'un animal aux yeux blanc, une disparition comme si c'était un tour de magie. Cela fait beaucoup de choses à voir dans les égouts en ce moment." Le Déchu disait vrai, trop de choses se passaient dans les égouts d'Avalon. Nous étions éloignés du point de départ, mais ce n'était pas grave, je commençais à bien comprendre ces lieux. Soudain, une bruit sourde vint vers moi et un homme cria : " Une nuée de rat mutant !!!" Ma tête se tourna de l'autre côté du chemin en me préparant à l'attaque pour vaincre ces rats. Je pris mes cartes de magicienne pour préparer quelque chose qui pourraient les retenir encore un peu. Je lançais mes cartes en l’air et qui se plantait dans les tuyaux d’eau. Puis, je me concentrais un peu pour extérioriser mes sorts. Je décidais d’utiliser la glace pour créer des pics de glaces pour les empêcher de passer et d’avancer vers nous. Les pics de glace se créèrent comme je l’espérais mais cela n’empêcha pas que certains arrivent vers nous.

Mince ! L’utilisation de mes cartes n’était pas parfaite encore, j’avais du mal à les maitriser avec mes nouveaux sorts. Une dizaine de rat arrivèrent vers mon groupe. Je créais une boule de feu de couleur bleu puisque j’étais une magicienne. Rien qu’à la vue de la lumière, les rats émirent des sons stridents et aigue. Tiens ? J’éteignis mon feu et nous nous retrouvions dans la pénombre et les rats arrêtèrent leur cri soudainement … « Et si … » Je créais de nouveau une boule de feu bleu et les cris des cris reprirent. « Les rats mutants ne supportent pas la lumière, et à mon avis, la lumière du soleil doit leur faire extrêmement mal pour eux. » - « ça c’est une bonne nouvelle pour nous ! » - « Mademoiselle Aiyena, regardez au fond derrière la nuée de rats. » Le Déchu pointa son doigt au fond du tunnel. L’animal bizarre aux yeux blanc était de retour. Je fonçais dans le groupe de rats avec ma boule de feu et je décidais de courir encore après de cet animal dangereux qui pourrait être le chef de rats. Je courrais encore plus vite que tout à l’heure, mais comme tout à l’heure, au tournant, l’animal blanc disparut une nouvelle fois. « Mais ce n’est pas possible ma foi ! » - " Que faisons-nous ?" - "Cette fois-ci, je pense qu'il faudrait faire un rapport à vos responsables de cette foire. Il faut remonter à la surface et savoir ce qu'on fait les deux autres groupes, s'ils ont eu des avancements par rapport à nous. Nous avons appris deux choses aujourd'hui. Qu'il existe un autre animal mystérieux. Et que les rats mutants n'aiment pas la lumière." Je fis demi-tour une fois que la nuée des rats mutants fut exterminer par les Déchus et des magiciens. Je leur signe qu'il y avait bien travailler encore une fois et qu'il était tant de faire un rapport aux Déchus. Cette affaire devenait vraiment compliqué et il me manquait des pièces du puzzle pour connaitre la vérité. Serait ce l'affaire d'un homme ou bien des dieux ?




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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Jeu 19 Mai 2016, 17:25



Les Racines du Mal


Cette nuit-là avait été exceptionnellement longue. Jamais cette ville ne m’avait paru si grande que cette fois-ci. Lors de mes recherches nocturnes j’avais principalement trouvé des enfants pris de cours par l’attaque, ou bien des mères qui protégeaient leur progéniture. Parfois il y avait des femmes ou des hommes isolés. Mais c’était plus rare. Ou alors ils étaient d’autres races avec l’incapacité de prendre de la hauteur pour échapper à cette vague obscure et improbable. Mais à présent le jour c’était levé. Et les « rats » étaient partis. Deux bonnes nouvelles pour le prix d’une. Au moment où les premiers rayons perçaient, je m’étais posée sur un toit et m’imprégnais de toute cette lumière revigorante. Puis je me pressais de rentrer prendre des nouvelles de Yovan. Il n’était pas là. Le vampire non plus. Je m’assis sur le fauteuil pour finalement me laisser tomber à la renverse. Mes paupières étaient lourdes et je commençais à m’endormir.

«…Ra. Kyra. Oh ! La belle au bois dormant, debout !». J’ouvris difficilement les yeux à l’appel de mon prénom. Puis quand je vis la personne qui était la cause de mon réveil je lui sautais au coup. « Yovan ! Tu vas bien ! Je suis contente ! » - « En effet. J’ai bien remarqué que tu avais l’air des plus inquiètes quand je suis arrivé. ». Je défis mon étreinte à ses mots et le regardais dans les yeux d’un air plus que navrée. « Désolé… Vraiment… ». J’étais inquiète. Sincèrement. Mais la fatigue a eu raison de moi ce coup-là. Avec un rictus il fit demi-tour vers la cuisine et attrapa une des pommes dans le saladier, puis il me l’envoya. « Pendant que tu dormais de nouvelles directives ont été données. ». Je mordais à pleine dent dans le fruit tout en l’écoutant plus attentivement. « Des équipes sont envoyés dans les égouts pour anéantir le mal à la source. » - « Les rats viennent des égouts ? D’un côté, c’est logique… », fis-je en posant le rognon sur la table. Yovan m’envoya une nouvelle pomme en même temps qu’il continuait de  m’exposer ce que j’avais manqué. « Après les malades commencent à être de plus en plus malade. Du coup ils cherchent à savoir pourquoi. » - « Comment on peut être encore plus mal que ça ? » - « T’as qu’à leur demander. Et enfin ils craignent une nouvelle attaque ce soir. ». Cette fois-ci je ne dis rien. Je me contentais de regarder ma pomme à moitié finis, en repensant à la nuit dernière. « Et sinon le vampire ? » - « Reparti dès les premiers rayons du matin levé. D’ailleurs ce n’est pas le seul. » - « Comment ça ? » - « Tu verras bien par toi-même si tu te décides à mettre le nez dehors un jour. ». Je lui jetais un regard noir à ces mots avant de reprendre, « Une nouvelle attaque… Je suppose que là aussi ils cherchent de l’aide pour empêcher ça. ». L’An’sarna affirma d’un signe de la tête. Posant le second rognon sur la table je me dirigeais ensuite vers la porte pour faire partie de cette aide. « Attend Kyra. » - « Qu’est-ce qu’il y a ? ». Puis je reçu deux autres pomme dans les mains. « Tes provisions pour la routes, au cas où. » - « Nan, mais tu sais bien ce que j’en pense… », lui fis-je avec une pointe de regret dans la voix. Ce n’était pas à lui que j’en voulais, mais à moi. Parce que je savais qu’à peine arrivée en bas de l’immeuble elles auraient disparues. « Et toi tu vas faire quoi ? » - « Moi je vais prendre ta place sur la canap’. Parce que je n’ai pas encore eu le temps de me reposer. », dit-il en se dirigeant vers celui-ci. « Après je viendrais filer un coup de main… ».

Arrivée en bas de la rue, je découvris une nouvelle Avalon. C’était la débâcle totale. Certains avaient fait leur valise et quittaient la ville le temps que l’invasion soit traitée. Les autres se préparaient pour la nouvelle invasion, de quelques manières que ce soit. Et moi ? Franchement je ne me vois pas aller dans les égouts. Si ces bestioles venaient vraiment de là, cet endroit devait en regorger. Et malheureusement je n’ai rien pour me défendre, ni pour défendre les autres, de ces créatures. En gros je ne serai qu’un boulet. Et sincèrement je ne suis pas pressée de renouveler ma rencontre avec ces monstres. Mais s’ils reviennent à nouveau ce soir… Yovan n’avait rien ajouté à ce propos. S’ils craignent une seconde invasion ils ont bien prévu quelque chose pour l’endiguer, ou du moins, la limiter. Il y a eu suffisamment de perte la nuit passée pour subir le même sort cette nuit. J’essayais de trouver quelqu’un de pas trop occupé. Tout le monde était sur le front, à s’activer et à préparer un nouvel assaut. Finalement j’allais devoir trouver par moi-même. Mais je n’eus pas beaucoup de difficulté à comprendre la manière dont ils comptaient éviter cette nouvelle attaque. Lors de mon avancée dans la cité, je pouvais voir certaines bouches d’égout dont on avait bloqué l’entrée. De même, des murs en pierre commençaient à être érigés à des endroits stratégiques de la cité. Une idée me traversa l’esprit. Je m’approchais d’un groupe qui s’afférait à l’élévation d’un nouveau mur. « Excusez-moi. Est-ce que vous savez où je peux trouver de la graisse de porc ? ». Tous me regardèrent ahuris. Je dois avouer que ma question, posé ainsi, peut prêter à confusion. « Vous croyiez que c’est le moment de s’inquiéter pour la cuisine du soir ? » - « Bien sûr que non. », bien qu’il est vrai que je n’ai rien de prévu pour ce soir… « Mais la graisse de porc est inflammable. Maintenant si vous voyez un peu plus ce que j’aimerai en faire. » - « Je suppose que les bouchers, ou les cuisiniers doivent avoir ça. » - « Merci. ». Oui… Si j’arrive à mettre la main sur cette graisse, on rajoute des rigoles au pied de ces murailles et on sera sûr que ces rats n’escaladeront pas ces jeunes fortifications. Et ce sera également une bonne dose d’énergie économisée pour nos pyromanes ! Et étant notre principales force de frappe, autant les cajoler et leur offrir le maximum de repos pour tenir le plus longtemps ce soir. Après, si ça ne tenait qu’à moi, je les mettrais directement devant les bouches d’égout, au moins on aura la certitude d’être tranquille. Seulement il y a ces personnes partis en reconnaissance. S’il leur arrive quelque chose, qu’elles ont besoin de remonter en urgence à la surface, le feu n’aidera pas à les secourir. Les rigoles au pied des défenses suffiront donc.

Malheureusement ma chasse fut infructueuse. J’avais cherché partout, je crois, mais il n’y avait rien à faire. Tous les restaurants et autre magasins étaient fermés. Logique. Les gens étaient occupés soit à fuir, soit à chercher un remède à ce Mal. Du coup personne ne pouvait m’offrir ma graisse de cochon. Il allait falloir que je trouve une alternative. Il était hors de question de laisser nos lanceur de flamme s’épuiser une nuit de plus. Mais je dois bien avouer que je ne vois pas quoi mettre d’autre. Ou sinon… « Aucun rat le jour ?... ». J’ai bien envie d’essayer quelque chose. Mais pour ça il faudra que je croise à nouveau au moins un de ces rats. Je m’approchais d’une bouche d’égout qui n’avait pas été condamné. Il fallait bien en laisser quelques une ouverte ou avec l’équipe d’exploration qui se trouvait dans les entrailles d’Avalon n’allait jamais ressortir de là. Avec une grande inspiration je sautais à mon tour dans ces égouts et m’éloignais de l’entrée. Il ne me fallut pas longtemps pour tomber sur un petit groupe de ces rongeurs monstrueux. Rapidement je murmurais quelques mots et une boule lumineuse se forma dans le creux de ma main que je tendis en avant. Les rats, qui avaient commencé à courir vers moi, s’arrêtèrent à l’approche de cette source lumineuse. « Parfait ! Exactement ce que je voulais confirmer ! ». Toujours menaçant ces atrocités avec ma lumière pourtant inoffensive, je reculais vers la bouche d’égout, vérifiant qu’il n’y avait également pas de rat derrière. Mais ils devaient être trop occupés avec l’équipe d’éclaireur.

De retour à la surface, je me précipitais vers l’hôpital. Là aussi des fortifications commençaient à être construites. Je trouvais la personne qui semblait gérer ces travaux pour lui parler de cette frayeur qu’ont les rats de lumière. « Oui, ce n’est pas la première fois que quelqu’un en parle de ça. » - « Pourquoi on n’éclaire pas toute les zones stratégiques, cet hôpital en premier, afin d’éviter toute attaque des rats ? » - « A condition que ça tienne la nuit. » - « Si ça les empêches d’entrée pendant une partie, c’est déjà bien moi je dis. ». Quitte à passer une sale nuit, autant voir le côté positif de la chose. Mais ma magie n’étant assez puissante que pour repousser ces rats qu’à une petite portée, je ne me proposais pas pour éclairer le quartier. Bientôt je créerais une lumière assez puissante pour les aveugler. Mais il me faut encore m’entraîner. En attendant je serai la petite lueur qui couvrira les arrières de ceux dans le besoin. Mais la nuit est encore loin, et il reste beaucoup de chose à faire pour réparer et préparer la cité. Je pris donc place au côté d’une Magicienne pour l’aider dans la formation des fortifications de l’hôpital. J'aurais pu aider à l'intérieur, tant que j'étais là, mais il y avait déjà assez de monde comme ça. Ou peut-être est-ce seulement moi qui n'avait pas envie de revoir ces corps rongés par l'acide. Pas encore du moins. Alors je restais dehors et aidais comme je le pouvais car malgré tout, je ne pouvais pas rester les bras croisés. Il n'y avait plus qu'à espérer que les groupes dans les égouts trouvent la source rapidement.



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Jeu 14 Juil 2016, 16:39

Les racines du mal
Vas-y Kate. Mais essaye de ne pas te faire mordre...
Pardon ? Non, non... Relis bien la missive : ça n'est pas personnel, donc tu vas te faire le plaisir de venir avec moi, et avec le sourire.
J'ignorai l'idiote. Hélas, celle-ci me rappela son existence à quoi de discours extrêmement ennuyants.
Jasper, mon chéri...
Ma mère. La seule femme de mon monde, que j'écoutais, dont je buvais les paroles. Ma maitresse, mon mentor, celle pour qui je donnerai âme et confiance.
Je ne saurai que trop te suggérer d'y aller. Si tu souhaites briller, il va te falloir te faire remarquer. Ce sera par tes actes et tes tentatives, que les grands finiront par te voir. Le travail semble ingrat mais il paye bien. Tu seras récompensé par la reconnaissance. Si tu t'efforce d'en faire plusieurs, mais sans excès de zèle, tu finiras par obtenir gain de cause.
Kate, mets ton manteau, nous partons.
J'y crois pas... grr...

Ma sœur était folle de rage. Ca la mettait dans tout ses états lorsque j'écoutais ma mère sans même hésiter. Lorsqu'elle me faisait changer d'avis, sans le moindre doute. Cette frangine se tuait à essayer de garder l'ascendant de "grande sœur" sur moi, mais elle n'y arrivait pas. Je ne lui obéissais pas, je la respectais à peine, pour le bien de notre famille, voilà tout. Je ne savais pas pourquoi, mais je présumais qu'elle était en dualité avec ma mère. Nous formions un X : La mère s'occupait du fils et le père s'occupait de la fille. Ainsi, je ne pouvais contredire père lorsqu'il influençait Kate et cette dernière était incapable de me faire changer d'avis lorsque l'idée venait de mère. A la seule différence que, personnellement, je me fichais éperdument des choix de vie de ma sœur. Je n'avais aucun intérêt à contredire mon père -qui, en plus, était un homme d'expérience- et normalement, elle n'aurait eu aucun intérêt à contredire ma mère à mon sujet. Mais voilà, tout ne fonctionnait pas comme ça ici. Nous étions nés Déchus, nous étions nés dans le péché, sans connaitre la valeur de la pureté. Pour nous, ne nous pouvions pas plus nous enfoncer, au contraire. Nous avions tout à y gagner.

Où avons nous rendez-vous ?
Porte de Phah.
Tu n'arriveras jamais à la cheville de maman.
Et père est bien trop parfait pour que tu puisses lui ressembler un jour.

Comme je pensais : la dualité. Elle était jalouse de quelque chose que je ne comprenais pas.
En moins d'une demi-heure nous arrivions à l'embarcadère. Je m'ennuyais déjà... Les paroles de mère me revint en tête. Oui, faire ça pour la gloire que j'en tirerai... J'ai hâte d'être déjà au sommet en réalité.
La matrone avait une stature qui cloua le bec aux bavards. Elle nous expliqua brièvement la situation avant de nous faire comprendre que ce serait à nous de faire le job.

Super...

Kate me donna un coup de coude dans les côtes et je me décalai pour en éviter une partie. Une fois le discours achevé, nous devions nous répartir en groupe.

Il est hors de questions que j'aille courir après des rats dégoûtants. Je vais aider aux fortifications de la ville.
Comme tu veux. Je vais étudier les malades, en espérant trouver quelque chose.

Ma sœur partit -enfin !- dans la direction opposée à la mienne.
Une fois dans mon propre groupe, un homme s'approcha de moi. Physiquement nous devions être du même âge mais, vu son regard et sa posture, il devait être plus âgés que moi en réalité.

Bonjour ! Pardon d'intervenir de manière si impromptue. Je vous ai entendu parler tous les deux... Ca fait plaisir de voir des couples se joindre à l'amélioration de la ville !
Bonjour... C'est ma sœur. Et, entre nous, je préfère qu'elle parte de son côté, en effet.
L'inconnu étouffa un petit rire avant de me tendre la main.
Je vois. Je m'appelle Hans, enchanté.
Jasper, de même. Vous aidez aux fortifications ?
Oui. J'ai perdu une partie de ma famille dans des éboulements et des tremblements de terre alors, je préfère que personne ne subisse ça.
Altruiste, tout ce que j'aimais.
Je comprends. Je ne sais pas ce que je deviendrai si ma mère devait mourir un jour.
Vous seriez obligés d'avancer toi et ta sœur. Vous n'auriez pas le choix.
J'haussai les épaules.
Si notre famille en venait à être éclatée par un évènement terrible quelconque, je pense que je mettrai les voiles. Je quitterai la cité, cette vie ici et ma sœur. En réalité, je ne la supporte pas. Nous sommes deux aimants retournés. Plus elle est loin de moi, plus j'en suis heureux. Elle veut jouer les protectrices, mais je n'ai pas besoin d'elle, je me suffis seul.
Eh bien, on peut dire que vous savez ce que vous voulez vous... C'est assez rare en ces temps. Les gens sont apeurés, indécis.
Disons que je n'ai qu'un objectif, je souhaite ne pas le perdre de vu, quitte à devoir me séparer des miens pour cela.
Vous êtes ambitieux, c'est une très grande qualité en définitive.
Hé ! Vous là-bas ! Montez sur les murailles ! Nous avons besoin de combler les brèches.

Notre supérieur nous envoya travailler à perpette. Malgré tout, je m'enquis de mon interlocuteur.

Et vous Hans, que faites vous ? Avez qui vivez-vous ?
Je vis avec ma fille adoptive. Bien que je la considère comme un enfant de sang. Ma famille a trouvé la mort dans les derniers évènements tragiques... Mais j'essaye de ne pas perdre espoir, bien que des fois ce soit un peu difficile...
Il faut que vous vous focalisiez sur vous et vous seul.
C'est assez.. Compliqué. Enfin, mais je ne suis pas originaire d'ici. Je suis né dans les terres et puis, étant Déchu, j'ai voulu rentrer 'chez moi'. Rejoindre les miens.
Et alors ? En êtes-vous satisfait ?
Oui et non. Disons que je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus... Idyllique. Moins égoïste, vicieux. Mais je m'y suis fait à la longue. Les années ont eu raison de moi et puis nous ne souhaitions pas déménager à nouveau. Alors j'ai pris mon mal en patience et maintenant, je suis beaucoup plus intégré et tolérant de ceux que je rencontre.
Vous avez beaucoup de courage.

Ca, je ne pouvais pas le lui enlever.
Nous commencions à réunir toutes les pierres qui serviraient à reconstruire les contre-forts.

Et toi... Pardon, on peut se tutoyer ?
Bien sur.
J'en étais gêné et un peu mal à l'aise malgré tout.
Pourquoi tout ces soucis avec ta sœur en fait... ? C'est depuis la naissance ?
Quasiment. Elle ne supporte pas le fait que je ne l'écoute pas. Pour moi, elle n'est pas de bons conseils. Nous sommes beaucoup trop différents et habitons dans des univers parallèles qui ne se toucheront jamais alors... Ses conseils sont bons pour elle. Moi, ils ne me sied pas du tout. Au départ, je ne souhaitais pas venir ici. Ca m'ennuyait plus qu'autre chose. Celle qui m'a convaincu en trouvant les mots justes fut ma mère et ça l'a passablement énervé. J'ai écouté ma génitrice sans broncher alors que je ne prenais même pas la peine ne serait-ce que d'entendre Kate. Je ne suis pas le petit frère qu'elle attend de moi, je suis trop indépendant pour elle.
Les familles, c'est toujours très compliqué. J'avais cette relation assez chaotique avec mon plus jeune frère. D'un côté je peux comprendre ta sœur... Elle ne veut pas forcément te surveiller ou te contrôler, mais elle a sa propre vision du bien, du mal, de ce qu'il faut  faire ou pas... Mon frère était comme toi. Très revêche quand je lui prodiguais des enseignements, des astuces. Je ne sais pas s'il aurait changé un jour...

Bonjour l'installation de l'ambiance glauque. J'y pouvais rien en somme si son frère était mort, mais je voyais surtout que c'était le boulot de tout les aînées que de faire faire chier les plus jeunes.

J'espère que nous aurons fini avant ce soir, j'aimerai ne pas me prendre la pluie sur le nez...
Normalement, on est censé nous épargner !

1 434 mots
J'ai aidé à la fortification de la ville :)
Si je peux ce sera +4 en force pour Siegfried. Sinon 2 de charisme pour moi :) Merci encore !!
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Dim 17 Juil 2016, 16:08


« Je crois que ce n’était pas vraiment le moment de venir en Avalon. » soupira tout bas la douce Myosotis, en écartant quelques mèches brunes de son visage. « Je te l’avais dit. » répondis-je simplement en haussant les épaules. Malgré tout, elle avait insisté et j’avais fini par céder, désireux de lui faire plaisir. « Oui, je sais. J’aime te contredire. Je suis certaine qu’un jour tu te tromperas et je tiens à être celle qui pourra se moquer de toi. » Elle me mit un léger coup de coude dans les côtes. Je souris. « Nous ne sommes peut-être pas venus pour rien. » murmurais-je en contemplant les mouvements de foule. « A quoi tu penses ? » - « Je peux me rendre utile. » Il me suffisait de faire preuve de prudence, au risque d’offenser mes Dieux qui se détourneraient de moi. « Les Déchus et les Magiciens sont proches. Mon aide passera inaperçue. » Elle leva les yeux au ciel, comprenant où je voulais en venir. J’étais membre d’un peuple de légende dont l’existence n’avait de réalité que dans les vieux contes, pour les autres nations. Les apparences devaient être préservées et, officiellement, j’étais un Mage vivant pour le Blanc. L’Ultimage, avec qui j’entretenais des rapports plutôt cordiaux et amicaux, m’avait fait cette grâce. Ma sœur entretenait le leurre sans s’en rendre compte car, même si elle n’en avait pas conscience pour continuer à affirmer qu’elle était un chat, elle était une native du Repère. Après m’avoir gratifié d’une moue boudeuse et d’un regard noir, elle finit par hocher la tête. Elle s’adaptait toujours à toute situation et mes escapades chevaleresques lui faisaient voir du pays. La démarche sautillante, elle m’emboita le pas tandis que j’avançais vers le cœur de la Cité Déchue. Souvent, Myosotis m’arrêtait pour me demander où nous étions, quel était le bâtiment devant lequel nous passions. A la fois dissipée et curieuse, elle s’intéressait à tout et n’importe quoi sans jamais s’attarder sur rien. Lorsque nous fûmes à deux pas de notre destination, elle m’agrippa le bras. « Qu’est-ce que c’est ? » Elle pencha la tête, le temps de scruter les détails du Lion et du Tigre de pierre qui se dévisageaient. « La Grande Bibliothèque. » - « Elle porte bien son nom. » C’était le moins qu’on puisse dire. Après avoir déniché quelques livres qui trouveraient un quelconque intérêt pour la Magicienne, je me mis en quête d’informations sur les maux qui s’abattaient sur Avalon. Je n’avais pas le droit de dire au Dædalus ce que je savais sur l’avenir de sa Capitale mais je pouvais fouiller dans le passé. « Est-ce que je peux vous aider ? » s’enquit une jeune femme à la bouche en cœur. En tâchant d’ignorer le flot de ses pensées plus ou moins avouables, je lui répondis : « Non merci, ça ira. Je sais où chercher. » Je n’aurai pas eu besoin de mes dons pour deviner le péché de la demoiselle. Avalon … Il fallait bien composer avec les vices de ses résidents.

Il m’était plutôt facile de trouver les ouvrages intéressants à mes recherches. Mes pouvoirs, combinés les uns avec les autres, rendaient mon enquête dérisoire. J’étais un tricheur, et plutôt fier de l’être. Assis au beau milieu d’une salle – puisque j’avais un problème avec les chaises et les tables – et entouré de quelques livres, je feuilletais l’un d’entre eux. Les vieilles archives n’étaient pas les récits les plus passionnants mais je savais que la réponse était quelque part, entre ces lignes. Certains se laissaient aisément bercé par le bruissement des parchemins et le parfum de poussières. Ce n’était pas mon cas. Lorsque mes yeux prirent la fuite de plusieurs paragraphes, je m’en rendis immédiatement compte. Sourcils froncés, je m’efforçais de faire marche arrière. « Caleb ? » souffla la Magicienne, qui voyait mon air agacé. Je lui marmonnais une parole vaguement réconfortante, préoccupé par mes lectures. Le phénomène était étrange et me laissait à penser que je suivais la bonne piste. Doucement, je glissais mon doigt sur chaque phrase, pour déchiffrer un à un les mots du passage dont la consultation était éprouvante. Je griffonnais la référence des écrits et les pages les plus importantes sur un morceau de papier. Ce n’était pas la première fois que cela se produisait. Il y avait eu un précédent, il y a de ça un demi-siècle. Une semaine durant, les attaques avaient été incessantes, toute la nuit. D’après les retranscriptions, les soupçons s’étaient rapidement portés sur les adeptes d’un culte, sans que la moindre preuve ait pu être portée pour étayer les allégations. Fort de ces nouvelles obtenues de façon presque honnête, je continuais à parcourir des ouvrages concernant les groupes et groupuscules religieux de la région et je trouvais rapidement des informations sur celui qui m’intéressait. Des Béluas. Tiens donc. Cependant, ils étaient déjà tous morts, disait-on. Je me contentais de noter les informations sans ajouter mes propres appréciations. Je devais faire la part entre ce que je savais et ce que je trouvais, pour contenter Mère Lune et sa fâcheuse manie à punir les impudents. Je n’aurais qu’à apporter mes trouvailles au Seigneur d’Avalon qui avait bien assez de jugeote pour juger lui-même mes renseignements, le tout dans le secret de ce que j’étais.

« Caleb ? » - « Hum ? » - « Je te vois rêvasser depuis plusieurs minutes. Qu’est-ce que tu fais ? Est-ce que tu as pu tirer des passages utiles de … tout ça … » Elle désigna le tas de livres, entassé devant moi. « Hum … » Il me fallut plusieurs secondes pour retrouver contenance, aidé par le grain du papier que j’avais entre les doigts. On se donnait du mal pour que les souvenirs relatifs à cet épisode du passé soit oublié. Pris de l’envie de tester mes petites théories, je me relevais d’un bond. « Hé ! Tu pourrais prévenir ! » maugréa Myosotis qui s’élança à ma poursuite. « Bonjour ! » Je venais de sauter devant un parfait inconnu qui vacilla face à mon entrée fracassante. Les yeux écarquillés, il me jeta un coup d’œil vaseux, le nez plissé. « Bonjour. » Je lui avais presque arraché la salutation. « Que puis-je pour vous ? » Face à tant d’obligeance, j’enchaînais sans scrupule. J’étais un véritable sociopathe à mes heures. Cela ne m’embarrassait même plus de donner l’impression de m’être échappé très récemment de l’asile le plus proche. « Inquiétantes, ces bestioles, n’est-ce pas ? » La question était rhétorique et je ne lui laissais même pas le bénéfice de répondre ou d’opiner. « Vous êtes vieux, vous. » J’étais un homme tout en délicatesse. « Vous avez déjà vu ça, non ? » En immonde petit spectateur curieux et intrépide que j’étais, j’épias ses pensées. La plupart me concernait, évidemment, moi et mon état de santé supposé. « Oui oui … » bredouilla-t-il en se grattant la gorge. « C’était vraiment … quelque chose. » Perdu dans le vide l’espace d’un instant, il releva vers moi un regard interloqué. « Vous devriez rentrer en Caelum, étranger. Il ne fait pas bon d’être en Avalon la nuit, ces derniers temps. On n’a jamais vu ça ! J’espère que ça va s’arrêter. » Il me fit un petit geste avant de s’éloigner, pressé de mettre une bonne distance entre lui et moi. « Hum … » - « C’était quoi, ça ? » m’interrogea la Magicienne, hilare. « Ce pauvre homme aura deux fois plus de raison de s’enfermer à double tour chez lui, ce soir. » - « Il ne vivra pas bien longtemps dans la torpeur de mon spectre, va. » - « Tu sous-estimes ton allure de fou furieux. » J’avais déjà repris ma route. Dans un long soupir, Myosotis me suivit. « Où va-t-on, cette fois-ci ? » - « J’ai un mot à donner au Roi. Il n’a pas de chance : on ne me cache rien et je sais où le trouver. » - « C’est sûrement pour ça, que les gens comme toi sont obligés au silence et à la neutralité. Si tu pouvais être un psychopathe, tu serais monstrueux. » Je ne pouvais qu’approuver. Je me trouvais déjà assez inquiétant comme ça.

J’intimais à Myosotis de m’attendre un instant, le temps de me glisser comme un fantôme après d’Eerah pour lui donner mes informations, et m’éclipser quelques instants plus tard.

1 411 mots - 1 point de force et 1 point d'agilité. Merci pour le lieu dans lequel je me suis sauvagement incrusté grâce à ma double-nationalité magicienne !
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Lun 18 Juil 2016, 17:50


Je me réveillai dans les urgences, la tête lourde et le corps embaumé par des odeurs médicales. Des draps blancs étendus sur des lits alignés par dizaines dans l'attente perpétuelle de la salvation et des hommes souffrants se reposant au dessus. Des linceuls qui bientôt reposeraient sur tous ceux qu'on n'aurait pas été capables de sauver. Je crus sortir d'un mauvais rêve, tant ma conscience était restée perturbée, émincée par cette invasion dont nous étions victimes. Les cris continuaient d'éclater, comme dans un cocon de douleur qu'on ne peut percer, ni fuir. Le mal était ici-bas avec nous. Je souffrais comme eux tous. Je souffrais avec eux tous. J'avais vu les enfers en cette journée d'affrontement et de peine, bien que je n'aie toujours été qu'une guérisseuse de fortune si je puis dire. C'était comme si le péché sur terre, que toute création des hommes se voyait effacée, corrodée par l'abomination toute puissante contre laquelle on ne pouvait rien. Je ne me considérais pas fataliste, mais il fallait bien avouer qu'à l'aube du désastre, on tendait à le devenir.

J'ouvrai les yeux dans une mollesse que je ne me connaissais pas. J'essayai de distinguer une ombre qui continuer d'échapper à mes deux émeraudes. Reprenant légèrement conscience, je me levai en sursaut, croyant être toujours au coeur de cette menace qui me rongeait la peau, et qui ferrait bien plus si je la laissais faire... C'était pire qu'une épidémie, car les esprits se voyaient tout aussi atteints. Je m'accrochais à mes jupons sur lesquels se dessinaient des tâches de boue sur un canvas puissant d'un liquide rouge sang. Ma blessure semblait endormie par l'anesthésiant qu'on avait dû m'administrer malgré les vagues de chaleur qui m'étourdissaient, ce qui me permit de me pencher en avant. J'époussetai mes pieds, forçant mes muscles à soutenir mon poids sur une structure instable. Un homme robuste vint dresser une cage autour de moi, de mon affolement dès qu'il m'aperçut. Il répéta quelques paroles apaisantes, qu'il ignorait n'avoir aucun effet sur moi. L'intention suffisait à éteindre la flamme de folie qui s'emparait de mon corps. Je lui souris, redressant la courbe de mes reins endolorie. Il était resté à mon chevet.

'' Yules... Comment se sont terminées les hostilités ?
- Des trêves je dirais. À l'aube, il ne restait que les songes de leur apparition.
- Quelle est l'étape suivante ?
- Découvrir leur provenance… Ceux encore en état de se battre ou de se défendre, ont été convoqués.
- Je suis des vôtres. J'essayai de me lever, et titubait légèrement en me remettant sur mes deux pieds. L'homme me rattrapa au vol, alors que je n'en voyais pas l'utilité, d'une force brute un peu sentimentale.
- Nous n'avons pas plus d'informations. Il est plus judicieux que tu restes ici !
- … Je restai stoïque.
- Retourne te coucher. Nous serons bien assez d'une douzaine pour nous en sortir. Repose toi à la place. Bien que son geste soit louable et intentionné, il n'était pas dit que je me laisserais materner de la sorte. Je m'étais toujours pliée en deux pour autrui, et cette fois, c'était à ma liberté qu'on faisait outrage. Je voulais assister au dénouement de cette affaire, et finalement, je compris que c'était là ma réelle motivation, plus égoïste que j'en avais l'habitude.
- Je vais très bien. Je vous accompagne. fis-je d'un ton autoritaire, déjà sur mes deux pieds.
- Mais… !
- Je vous accompagne. - insistai-je. Guidez-moi. ''

Il ne rechigna pas, se chargeant de m'escorter et me faire part des dernières nouvelles chemin faisant. Une fois au lieu du rendez-vous, nous restâmes quelques minutes immobiles, à s'enquérir du pourquoi du comment, dans une conversation aussi sympathique que confuse. Je brossai mon épaisse chevelure noire d'ébène, tandis que mes yeux se perdaient sur l'inoubliable paysage, contrairement à mon partenaire bien plus morose tout à coup.

'' Autrefois je travaillais chez Hawgen. L'information était vague, mais je pouvais comprendre le léger message qu'elle dissimulait.
- Que pouvez-vous me dire sur lui ?
- Pas plus que vous ne savez déjà. Il emploie ses quelques petits talents au profit des résidents qu'il héberge et nourrit, et dont les parents assez aisés peuvent payer la pension. Nul n'a vraiment conscience de quoi ils sont atteints ceux qui finissent dans cette forteresse bien gardée.
- L'ignorance est parfois bénéfique.
- Mais je suis loin de comprendre ce qu'une jeune personne comme vous peut bien lui vouloir…
- Je vois que Yuanji ne vous a rien dit à ce sujet
- Cette femme est pire qu'un tombeau. Elle emporte tous les secrets avec elle, et dieu sait comment elle y parvient, mais elle sait faire ses interlocuteurs changer d'avis à sa guise
- Rien d'autre que de la pratique sûrement. Elle sait manipuler comme personne l'attention de celui-ci et l'utilise à son avantage. Il faut s'y connaître ne serais-ce que pour le remarquer…

Le silence se fit bientôt. Je contemplais, de ces yeux qui voient mais qui n'observent pas. Je ne connaissais pas plus Avalon que ses habitants. Leur race m'était étrangère, hormis les quelques leçons de moral que j'avais pu recevoir de mes parents à un très jeune âge, lorsque je partageais encore mon éducation avec ma sœur aînée indépendamment de la différence entre nos deux races respectives. Je savais qu'ils étaient issus d'un péché, mais pour moi qui côtoyait tous les extrêmes, qui ne m'inquiétait que de mon bonheur et de celui de mes proches, jamais de telles idées ne m'avaient traversé l'esprit. Savoir si la vie que j'avais menée était si réellement pleine de pureté ou avait quelques tâches d'injustices… Pour moi, ce concept était vierge d'importance, mais pas aux yeux de ceux qui qu'on voit comme des traîtres à leur espèce pour cette même raison. Je vins à faire une courte comparaison avec les sorciers, et je crus comprendre davantage le dégoût des anges en leur envers.

J'admirai l'arrivée abrupte de la bélua et le recul avec lequel elle attribua des postes à ceux qui s'étaient présentés. Sans s'enquérir de plus de détails, elle dirigeait les troupes d'une main de velours enveloppée de nerfs d'acier triomphants. Quelques uns se prononcèrent sur leurs intentions et prirent les devants pour donner l'exemple. Bientôt les groupes commencèrent à se former, et notre duo se contenta de rejoindre celui où nous nous jugions les plus aptes et utiles. Il s'agissait de déchiffrer l'incompréhensible et de percer le voile de mystère : analyser les malades afin d'isoler les symptômes en lien avec l'invasion, la comprendre et mener l'enquête quant à sa provenance. Davantage s'affairaient à la poursuite et aux fortifications des structures, plutôt qu'à cette tâche ingrate qui impliquait maîtrise, réflexion et jugement. L'heure du départ sonna bien vite, et nous partîmes en formation pour rejoindre les locaux médicaux où nous trouverions le plus de sujets d'étude. Nous traversâmes plusieurs chemins. Je reconnus plusieurs visages qui se bâtaient, éviscéraient sauvagement cette nouvelle menace. Certains s'en voyaient infectés et étaient emportés directement jusqu'au lieu vers lequel nous nous dirigions. Des cris retentirent et nous interompîmes notre course pour en découvrir l'origine. Nombreux mourraient avant même de pouvoir être transportés, et quelques unités disparaissaient sans qu'on ne sache jamais ce qui leur est arrivé. Une jeune femme, à peine quelques mètres plus loin, aboyait de douleur et d'une pointe de terreur face aux charognes macabres qui l'entouraient. Un des hommes accourut pour la soulever, dressant un bilan d'une jambe cassée et quelques brûlures dues aux flammes qui léchaient à tout va tout ce qu'elles parvenaient à toucher. Nous examinâmes de près les quelques cadavres, interrogeant la jeune femme, tout juste consciente, sur les conditions de mort de chacun d'entre eux. La mort de la plupart ne remontait guère à plus de deux ou trois dizaines de minutes, et pourtant leur décomposition avancée aurait témoigné tout à fait du contraire. Il ne restait, au plus vieux des cadavres, qu'un peu de chair sur les os, tandis qu'à sa place on ne trouvait plus que des traces de poussière, comme si le corps,brûlé, était devenu cendres.

Nous nous empressâmes de quitter les lieux, et rebroussâmes chemin au plus vite. En une dizaine de minutes nous arrivions sur l'artère principale qui nous menait à bon port, quelques arrêts forcés s'étant présentés en route, étant donné l'indisposition de la blessée. Une fois allongée et soumise aux soins des plus compétents, nous nous permîmes de respirer quelques secondes avant de reprendre en main le devoir immense qu'on nous avait remis, bien que nous n'étions pas les seuls à nous pencher sur l'affaire. Nous appropriant une partie de la salle, nous chuchotions entre nous observations, déductions et autres remarques pertinentes. Yules était porté aux abonnés absents, ne nous ayant pas indiqué sa destination.

'' Il faut essayer de réunir nos idées, récapituler. Toutes nos suppositions sont trop floues… commençai-je.
- Nous sommes nous-mêmes dans le flou. Regardez-moi tous ces malades… Croyez-vous vraiment qu'on pourra trouver une façon de contourner la maladie ? s'écria un des hommes, les bras croisés et ouvertement indigné devant la précarité de la situation et le danger imminent. Certains agréèrent, tandis que d'autres cherchaient plutôt comment le contredire.
- À rien ne nous servira de nous morfondre ou de pleurer le sort des plus malheureux. Il faut essayer, quoiqu'il en soit. Le moindre progrès peut être une aide précieuse.
- Ce sont des ombres en formes de rats. Ils apparaissent par milliers, mais leur origine reste inconnue. Ce ne sont pas des êtres vivants. Et il fit un premier effort.
- C'est un bon début.
- Ils s'attaquent à tout ce qui bouge, et les blessures sont mortelles. Elles corrodent la peau, infectent le corps qui pourrit rapidement. La seule façon de les tuer, c'est d'avoir recours au feu.
- On peut donc en déduire que leur morsure est mortelle, car ils injectent dans le corps une sorte de poison dont ils sont constitués.
- Ce poison est un acide puissant. J'en ai moi-même fait les frais. Je désignai mon bras, avant d'apercevoir Yules qui nous rejoignait.
- J'ai fait un tour des installations. Je cherchais un camarade qui a été emmené ici plus tôt.
- Comment va-t-il ? S'en est-il sorti ? J'espère qu'il n'y aura pas de séquelles… Il avait l'air plutôt dément..
- Et bien. On n'a plus à s'en inquiéter. Il a succombé à ses nombreuses blessures. J'ai retracé un des infirmiers jusqu'à l'endroit où ils déposent pour le moment les morts. Ils sont tous exactement dans le même état que celui qu'on a croisé  dans les bas quartiers. Le cadavre est devenu poussière, et il ne reste que les os pour témoigner qu'il a un jour appartenu au domaine des mortels.
- C'est terrifiant… Tu as pu en tirer quelque chose de son cas auprès des infirmiers ? Quelque chose de nouveau ?
- Pas vraiment… Mais de nombreux civils, qui étaient parvenus à rester à l'abri, viennent d'arriver.  
- Il faudrait connaître les premiers symptômes de la maladie pour pouvoir isoler un spécimen si jamais il fait surface. Je me charge de les interroger. Il se perdit entre les linges et les patients aussitôt qu'il fut parti.
- Très bien. Tu as pu voir comment allait la petite que nous avons ramené plus tôt ?
- Allons tous à son chevet. Ce sera pour le mieux Arrivés sur place, celle-ci s'était évanouie et un homme se tenait seul à ses côtés.
- Pouvons-nous avoir un premier examen de son état de santé ? Il nous lorgna lentement du regard. Pourtant ses mains n'avaient pas tremblé, n'avaient pas quitté le corps de la malade, et n'avaient pas non plus perdu de leur couleur blanche aux lueurs verdoyantes. Il cessa toute activité, enfilant des gants, avant de nous considérer.
- Maux de tête, pupilles très dilatées, vomissements, gorge enflée, système immunitaire au plus bas. Nous détaillâmes d'un seul regard l'anatomie frêle, étendue là, tous interdits et anxieux.
- Vous êtes-vous aperçu d'une blessure externe qui puisse expliquer ce phénomène ?
- Elle semble être intacte, hormis sa jambe et ses hématomes.
- Mais alors ??! Comment est-ce possible ?
- Le poison a dû lui être administré autrement…
- Mais comment ? Et sans aucune trace ?
- La voie orale et nasale semblent être les deux seuls autres moyens…
- Il suffirait de faire quelques tests pour en être sûrs
- Certes, mais je pense que ce n'est même pas nécessaire ! La petite n'a été en contact qu'avec les corps que nous avons trouvé dans cette contre-allée. Mais rien ne montre qu'elle ait été blessée ou directement en contact avec le poison… Elle est restée cependant agenouillée sur place, incapable de bouger. Ce qui implique qu'elle a inhalé énormément d'air qui se trouvait là, dont quelques toxines qui ont dû l'infecter. Un simple parasite pourrait suffire à faire tomber un individu malade…
- Il faut confirmer avec les nouveaux arrivants ceux qui font preuve de ces symptômes. Je m'en occupe.  Quelqu'un se charge de contacter Uldoniev ?
- Pas de problème.
- Je continue mon travail alors, si vous n'avez plus besoin de moi.

Il nous quitta dans un nuage de poussière, sans qu'aucun de nous se soit aperçu. Chacun avait un rôle, une part à jouer, et nous nous étions superbement bien débrouillés pour unir nos forces jusque là. Il ne nous restait plus qu'à aider les médecins à mettre fin à cette catastrophes, les esprits fatigués et lassés de l'adversité.

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Mer 20 Juil 2016, 23:05

Il fallait dire les choses comme elles étaient. Jusqu'à présent, dans toute cette histoire, il s'était défilé. Oh, au départ, il avait été prêt à donner un coup de main. Après tout, maintenant, il vivait lui aussi dans cette ville, cette histoire de rat et de maladie le concernait donc. Et même s'il n'était pas le plus sociable et fervent des hommes, sa présence pouvait toujours être utile. Tel avait été son raisonnement au début. Jusqu'à ce que le feu fasse son entrée. Plus aucune pensée sensée n'avait pu alors prendre place dans le cerveau du Déchu. Sa phobie avait prit le pas, prit les commandes et il s'était retrouvé à s'enfermer dans la chambre qu'il louait dans un hôtel. A ne plus en sortir, à calfeutrer portes et fenêtres. Il avait bien failli se rendre fou … Enfin beaucoup plus qu'il ne l'était déjà. Et le plus grave, c'était surtout qu'il avait failli rendre totalement dingue Nergual. Un fauve n'était nullement fait pour être enfermé entre quatre murs. Encore moins quand il était quasi sauvage et qu'il avait vécu toute sa vie dans le Désert. Tout ceci avait presque fini en bain de sang entre les deux protagonistes.

Le Colérique se rendait compte qu'il était évident qu'il devait prendre sur lui. D'autant plus que tout ceci semblait s'être calmé et qu'il n'y avait plus à présent des feux à chaque coin de rue. De toute façon, il avait bien été obligé de sortir de sa forteresse improvisée pour emmener le lion jusqu'aux portes de la ville. Maintenant, il se sentait … coupable ? Non, le mot était beaucoup trop fort et pas du tout adapté, à son goût. Peut être un poil gêné et honteux de ne rien avoir fait contre l'invasion des rongeurs. Il s'était planqué alors que d'autres avaient risqué leur vie. Même les gens simplement de passage avaient agi. Ce que les autres pensaient de lui, il s'en moquait. Mais après ça, comment il pourrait réellement se regarder dans une glace – même s'il le faisait rarement – et être un tant soit peu fier de lui ? – ce qui n'arrivait plus depuis longtemps de toute façon !

Toutes ses questions, ses pensées, tourbillonnaient dans sa tête qu'il regagnait à pas lent son chez lui provisoire. Il ne faisait pas réellement attention au chemin qu'il empruntait, en réalité. C'était limite en fait s'il ne tournait pas en rond ou qu'il ne prenait pas la mauvaise direction. Plus d'une fois, il vit le cadavre calciné d'une de ses bêtes, ou les traces comme quoi un feu avait sévi. Mais heureusement pour lui, tous les foyers étaient éteints. Il releva la tête en entendant du brouhaha. Un attroupement de Déchus et de magiciens avaient lieu en face de lui. Certainement des gens qui étaient descendus dans les rues pour aider. Alors qu'il s'apprêtait à passer son chemin et à s'éloigner, un himbaüt descendit du ciel et une … femme ? … accompagnée d'un garde de la ville se dirigea vers le groupe. Ignis ne la connaissait pas mais cela ne l'empêchait quand même pas de faire forte impression sur lui. Indubitablement, c'était une bélua qu'il avait en face de lui et il se demandait bien ce qu'elle faisait là. Etait-elle une voyage coincée ici ? Mais dans ce cas là, pourquoi toutes les discussions s'étaient-elles tues à son approche ?

Machinalement, il s'était arrêté avant de se rapprocher un peu pour entendre ce qui allait être dit par cette femme – animal. Pour une raison qu'il ignorait, elle semblait être aux commandes ici. Elle leur expliqua succinctement ce qu'elle attendait d'eux. Ce fut à ce moment là que le Brûlé décida qu'il aiderait lui aussi, qu'il participerait. Il ne savait pas encore à quel groupe il allait se joindre, mais il ne resterait pas sur la touche. Pas question qu'il retourne s'enfermer dans sa chambre pendant que d'autres parcourraient les égouts et les rues de la ville pour comprendre le fin mot de cette histoire. Il avait assez fait le solitaire jusqu'à présent. Maintenant, il était un Déchu, il habitait dans cette ville. Il devait donc prendre part à ce qui s'y faisait. Aider ceux qui la protéger, et qui donc, par extension, protéger aussi tous ses habitants dont il faisait parti à présent. Il pouvait bien faire ça. Surtout que l'on ne pouvait pas dire que l'on demandait beaucoup de lui. Il n'avait aucune obligation, aucun devoir à exercer jusqu'à présent.

Trois possibilités s'offraient à lui et il devait faire son choix rapidement avant que tout le monde ne se mette en marche. Il pouvait explorer une partie inconnue pour lui, de la ville, c'était à dire les égouts, pour tenter de découvrir le point de départ de tout ceci. Ou bien rester à la surface et mettre tout en œuvre pour que, si les bestiaux repassaient à l'attaque, tout soit prévu pour les arrêter et les neutraliser au plus vite. Ou bien aller auprès des malades, dans les centres, pour déterminer pourquoi ils avaient des symptômes sans queue ni tête. On ne pouvait pas dire que l'altruisme et la compassion faisaient partie de ses bagages. Il avait bien quelques dons pour apaiser mais ça n'allait pas beaucoup plus loin. Il rejeta donc rapidement l'idée de se joindre à ce groupe là. Il ne restait donc plus que ceux qui descendraient dans les profondeurs, et les autres, ceux qui allaient certainement mettre des barricades partout. S'il fallait un peu de force, c'était foutu d'avance. L'homme se dirigea donc, plus par dépit qu'autre chose, vers ceux qui allaient descendre dans la ville du dessous.

Heureusement qu'une partie des capteurs sensoriels de son nez avaient péri quand il avait brûlé. Car l'odeur en dessous était tout simplement infecte. En même temps, il fallait s'en douter un peu. C'était quand même des égouts. Ce n'était pas de la rose qui passait là dedans. L'Ange tombé ne pouvait s'empêcher de se demander si des gens travaillaient ici à longueur de temps ? Est-ce que c'était le métier de certains, d'éviter que tel ou tel tuyau se bouche ? De réparer une canalisation, une plaque, une grille ou il ne savait trop quoi d'autre ? En fait, il regrettait déjà de s'être engagé ici. Il aurait mieux fait de rester à la surface. Avec sa peau sensible, il risquait à coup sur de chopper un truc, une maladie, dans cette pestilence. En plus, quelque chose lui disait que si l'on ne faisait pas attention et que l'on ne connaissait pas les lieux, on pouvait encore plus facilement se perde qu'en ville. Ici, à ses yeux, tout se ressemblait. Chaque tuyau, chaque couloir, chaque tunnel était le même que le précédent.

Et il y avait ses bruits étranges, cette impression d'être toujours épié. D'une certaine façon, en dehors des êtres organiques, les souterrains étaient peuplés, vivants. Il y avait bien évidemment les rats et toutes les autres bestioles qui rôdaient habituellement dans ce genre d'endroits sordides – araignées, blattes, insectes rampants, moustiques, puces … - mais pas que. L'eau jouait aussi un rôle important. C'était son univers ici. Elle gouttait, coulait, clapotait, ondulait, stagnait, charriait, reflétait la moindre lumière. Elle était maîtresse des lieux. Sans elle, la nourriture de tous les êtres vivants ici ne serait pas acheminée. Même les algues, champignons et autres plantes visqueuses n'obtenaient leur nutriment que grâce à ce qu'elle trimballait avec elle. Ignis ne se serait jamais attendu à tout ça. En fait, jusqu'à présent, il ne s'était jamais réellement interrogé sur ce qui se passait ici bas, comment tout fonctionnait et qui s'en occupait. Du moment qu'en haut, ça allait bien, c'était tout ce qui l'intéressait. Peut être qu'à partir d'aujourd'hui, il verrait différemment les choses.

Une ombre, ou plutôt une pâleur au bout d'un tunnel attira un instant le regard du Déchu, mais quand il accéléra le pas pour voir ce que c'était et tourna à l'angle, aucune forme fantomatique. Sûrement qu'il avait rêvé. Par contre, on ne pouvait pas dire qu'il y avait rien. Il y avait même beaucoup. Toute une tripotée de rats mutants qui n'attendaient apparemment que cet instant pour passer à l'attaque. Ignis cria, pour appeler les autres membres du groupe à la rescousse qui avaient continué leur chemin, mais en attendant, il se retrouvait un peu beaucoup dans le pétrin. L'un des rats lui sauta dessus et d'un geste de la main, avec sa télékinésie, il se projeta contre un mur, le faisant s'éclater, l'acide de son sang commençant à ronger tout ce qu'il touchait d'organique. La colère du Déchu profita de cet instant pour éclater. Et avec elle, un fait étrange se produisit. Les rongeurs prirent feu, quasiment instantanément. Le Brûlé sursauta violemment et paniqua, reculant frénétiquement, sans regarder où il allait, à tel point qu'il finit par arriver au croisement et par tomber dans le courant des eaux usés.

Les autres arrivèrent à ce moment là, mais en fait, il n'y avait plus grand chose à faire. En tout cas, pour cette fois. La vermine finissait de se consumer tandis que l'Immolé se débattait pour sortir de l'eau. Il ne comprenait absolument pas ce qui venait de se passer. Comment diable ce feu s'était-il déclarer comme ça ? Il était certain que ce n'était pas le fait d'un des autres protagonistes parce que quand il avait pris, il n'y avait personne d'autres que lui et les rats. Normalement, ça n'aurait pas dû arriver. Et surtout, ça ne lui plaisait pas du tout. Se retrouver face à ses satanées bestioles, ça, il pouvait faire avec. Mais le feu, surgit de nul part, c'était une toute autre histoire et il était hors de question qu'il s'y frotte. A l'instant, s'il avait pu, il serait certainement remonté à la surface pour retourner directement chez lui, sans plus de cérémonie. Mais c'était impossible. Il n'y avait aucune sortie à proximité et surtout, les autres l'entouraient, l'aidant à se remettre debout, lui demandant ce qui s'était passé, le félicitant d'avoir eu les bêtes.

Et malgré lui, malgré le fait qu'il pestait, râlait et en insultait limite certains, il dut reprendre le chemin avec les autres. Ces derniers semblaient d'ailleurs avoir très bien compris quel était son péché et c'était certainement pour cela qu'ils ne lui en tenaient pas plus rigueur que ça. Et puis de toute façon, comme ils pensaient tous que c'était lui qui avait mis le feu aux rats, ils voulaient absolument le garder avec eux pour exterminer les autres groupes de rongeurs qu'ils rencontreraient en chemin. Par contre, ils croisèrent plus d'une fois autre chose sur leur route. Un être décharné aux yeux blancs et luisants. Celui-là même qu'Ignis avait poursuivit la première fois et qu'il avait cru rêver. Ils le pourchassèrent, mais sans succès car à chaque fois qu'ils prenaient un tournant, un virage, l'être s'était volatilisé comme s'il n'avait jamais existé. Par contre, ce n'était pas le cas des Muridés qui semblaient surgir de la moindre faille pour les agresser. Et à chaque fois que l'ex-ange était surpris, un feu se créait de nul part, surgissait comme mu par sa propre conscience. Incontrôlable, il pouvait des fois se retourner contre eux, mais généralement, il faisait tout seul son office et réduisait en cendre les animaux.

Les nerfs d'Ignis, par contre, souffraient beaucoup de tout ceci, tout comme son corps. L'effort ponctionnait son dû et le corps de l'homme avait du mal à tenir le coup. La marche dans les égoûts, les attaques de rat, tout ceci minait ses forces à vitesse grand V. A tel point en fait, si, à la fin, c'était limite s'il ne fallait pas le porter. Et évidemment, à chaque feu, il piquait une crise aigue de panique, ce qui étrangement, ne faisait qu'attiser les flammes. Plus le temps passait et plus tout ceci devenait un calvaire pour lui. Et pour les autres qui devaient le contrôler et le supporter. Il fut d'ailleurs décidé qu'il était temps de le remonter à la surface. Qu'il devait se reposer un peu ou aller aider un autre groupe à l'air libre où il pourrait respirer et s'éclaircir les idées. Fait étrange, quand ils sortirent tous, alors qu'ils étaient poursuivit par des rats mutants … Ces derniers ne les suivirent pas à la lumière du jour.


2 216 mots
Gains : Perception de la vie + 1 point de charisme
Merci pour le LDR <3
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Dim 24 Juil 2016, 23:57

Que cette ville était vaste ! Faust devait encore l'arpenter pour la découvrir plus en détails, mais il n'avait pas très bien dormi la nuit dernière. Un certain tumulte avait agité les rues et le garçon n'avait découvert que ce matin la vérité : une invasion de rats. Peut-être que les égouts d'Avalon avaient mal été entretenus ? Il faudrait songer à disputer les coupables avant que ça ne recommence ou à faire une bonne restructuration dans les rangs ! Malgré tout, l'agitation ne c'était pas achevée avec l'aube aux couleurs criardes. Certains soldats circulaient dans les rues, au même rythme, les traits tirés et le regard sévère, parfois des gens allongés sur des lits portatifs passaient sous sa fenêtre, porter au pas de course pendant que des passants regardaient, le regard interrogateur. Cette situation ne semblait pas terminer et il lui était impossible de se concentrer. Déjà qu'il ne pouvait pas sortir, si en plus, il ne pouvait pas lire en paix ! Cette journée passait de manière monotone et la curiosité finit par l'emporter : Faust choisi de sortir de l'auberge et de se faufiler dans les ruelles. Il écoutait les rumeurs qu'ils entendaient. Des rats, certes, mais des créatures avant tout dangereuses et nocives pour des personnes normales. Étrange. Qu'est-ce que ça voulait bien pouvoir dire ? Intrigué, le garçon poursuivit son exploration et bien que certaines interdictions demeurent, il était bien trop curieux.

De quoi devait-il avoir peur ? Il était fort et courageux, comme Monsieur Zéleph. Pris dans un certain élan, une certaine fébrilité à l'idée de venir en aide aux Déchus, Faust se dirigea dans la direction que prenait les Gardes. Il n'était pas très discret, mais l'anxiété et les bruyances environnantes suffisaient à cacher sa présence. Après tout, ils avaient sans doute besoin d'aide et ne refuserait pas son assistance. C'était sûr. En observant tout ce qu'il se passait, le Déchu vit des personnes discuter autour de malade, blessés gravement par ce qui ne semblaient pas être de vrais rats. Certains hurlaient de douleur, d'autres encaissaient et on parlait de corps en poussière. Ça voulait dire quoi ? Et ces choses étranges, ces manières enflammées pour se débarrasser de la menace utiliser au cours de la nuit. Faust continuait d'arpenter les lieux à la recherche d'indices pour se débarrasser lui-même de ces rats purulents qui causaient des dégâts à sa patrie. Beaucoup de monde semblait les craindre : pas lui. Dans ce cas, ce serait son rôle de les rassurer ! C'était ce que faisait Monsieur Zéleph et lui aussi, il était fort. Il n'avait pas d'inquiétude à avoir ! Il devait les chercher ! Oui ! Et c'est ce qu'il fit du rester de la journée. On avait beau lui ordonner de rentrer chez lui, le Déchu prenait un air innocent, obéissait au garde en courant, mais une fois la ruelle dépassée, reprenait ses recherches.

Au bout d'un moment, las de ces dernières, Faust fit une pause. Rien. Que devait-il faire pour en trouver ? Puis, l'illumination. Des rats, on en trouvait dans les sous-sols. La Porte de Ptah. C'était ça ! D'un sourire et en courant à toute allure dans la pénombre grandissant, le garçon semblait prêt à en découvre. Mais Faust ne l'atteint pas, car un cri strident attira son attention dans une ruelle mal éclairée. Faust n'en avait pas encore vu. C'était l'occasion. Ses pas résonnèrent contre les parois et c'est là, à quelques pas de lui, qu'il en vit quelques-uns. Le garçon pencha sa tête sur le côté en regardant les ombres se mouvoir et s'agiter un peu plus loin. Répugnants. Il entendit des cris stridents qui lui firent mal à la tête. Son échine fût parcourue d'un long frisson et il recula de quelques pas. Le Déchu voulu s'enfuir de peur, mais ces derniers étaient trop nombreux. Et la masse grouillante s'élança vers lui. Que faire ? Faust décida de le ralentir leur progression en gelant le sol. Ce n'était pas évident et certain d'entre eux s'empêtraenit dans la glace, sans trop de succès pour les arrêter. Ce sentiment oppressant d'un travail inutile. Combien de fois l'avait-il ressenti ? Sa rage ne faisait que brûler sa magie autant que l'immense jet glacial émanant de ses mains. Il allait se faire submergé. C'était la fin. Une longue gerbe de feu surgit au-dessus de sa tête, le faisant sursauter sans pour autant le brûler.

Tu es une pyromane, ma grande, vraiment.
Merci ! répondit-elle avec enthousiasme.
Ce n'était pas un compliment ! Hey !

Une femme à la longue chevelure de craie s'approcha de lui avec une certaine maladresse dans ses pas. Malgré la froideur de son teint et son regard sanglant plein de reproches, la dame lui sourit avec gentillesse en s'accroupissant pour ouvrir la conversation.

Que fais-tu là, mon garçon ?

Bien que tremblant doucement, Faust essaya de se ressaisir. Elle était belle, mais moins que Mitsuko.

Je voulais montrer que j'étais fort ! répondit-il avec sérieux.
Ce que tu as fait était très impressionnant, mais c'est un endroit dangereux. Est-ce que tu veux bien venir avec nous ?

La ravissante dame lui tendit la main, invitation à sortir d'ici. Faust n'avait pas envie de prendre la fuite, mais il devait admettre sa défaite pour devenir encore plus fort. C'était bien ça, hein ? Il lui prit la main.

C'est quoi ton nom, madame ?
Je m'appelle Jeanne. Et toi, mon garçon ?
Faust !
Quel beau prénom. Dis-moi, Faust, où sont tes parents ?
Je ne sais pas. Ma maman m'a laissé libre de voyager !
Vous avez été séparés ?

Il ne répondit pas.

Je peux rester avec toi, madame Jeanne ?
Bien sûr, Faust, répondit-elle avec un sourire.

950 mots
Merci pour ce LDC nastae
1 Point d'Agilité pour Faust [Compagnon]
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