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 Lieu du Chef (Déchus) - Vengeance

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mer 15 Avr 2015, 16:34

Vengeance

Lieu du Chef (Déchus) - Vengeance CPVEag

Eerah s’amusait, au risque de s’en vouloir ; mais pour l’heure, il ressentait plus de plaisir à appliquer sa vengeance qu’à la savoir appliquée. Après plusieurs mois de recherches, d’investigations, il avait mis la main sur ceux qui avaient commandité une attaque sur sa cité. Grace notamment aux efforts de plusieurs des siens, la piste s’était constituée, solidifiée, jusqu’à remonter aux instances sombres de Sceptelinôst. Un « Cartel » auto-proclamé, connu sous le nom de Talaüs. Il comptait tant de membres qu’eux-mêmes ne pouvaient l’estimer, et de ce qu’il avait pu en juger, il était rare de croiser l’un d’entre eux qui soit capable de définir réellement ce qu’ils étaient. Tout ce qu’ils avaient le droit de savoir consistait en une phrase : Obéit et soit payé. Pourtant, si fantomatique qu’elle pouvait être, l’organisation possédait bel et bien un quartier général. Un groupe de Déchus infiltrés l’avaient finalement localisé, et le Dædalus avait organisé une expédition punitive. Dans sa hâte de rétablir l’équilibre des choses, il avait pris les devants, et avait pénétré dans le temple avant le reste de l’équipe. Et depuis lors, il s’amusait. Chaque fois qu’il croisait un Pirate, l’un de ces piètres brigands qui avaient pensé pouvoir s’attaquer aux Ailes Noires, il prenait un plaisir infini à le briser, pour passer au suivant. Depuis quelques temps déjà, il avait ressenti le besoin de trouver un exutoire à ses pulsions peccamineuses. Il l’avait trouvé en entrant dans le repère du Cartel. Dans chaque esprit, il insufflait la jalousie. C’était son seul moyen de se droguer à l’Envie. Lorsqu’il sentait dans monter dans le cœur de ses ennemis cette colère si vorace, de celle qui vous prend aux tripes sans que vous puissiez l’expliquer calmement. Parfois il leur fabriquait des souvenirs, se représentait au lit avec leurs compagnes, leurs mères, dans les pires des situations ; avec une obscénité qui frôlait le grotesque. Mais personne ne réfléchit  lorsqu’il s’agit de quelque chose d’aussi primaire que la possessivité amoureuse. Il pouvait alors les entendre vociférer, se perdre dans leur haine, et l’un après l’autre, venir s’empaler sur sa lame. Chaque fois, il éprouvait ce léger élancement, la satisfaction factice de les avoir définitivement privé de plus que la vie. Pour la plupart, ils se réincarneraient en Démons, avec la certitude d’avoir fini leur vie en cocu, en veufs. Lorsqu’il croisait des femmes, il prenait le temps de fabriquer une illusion dans laquelle elles égorgeaient leur enfant, avant de leur infliger le même traitement ; celles qui n’étaient pas mère le voyaient prendre les traits de leur amant. Oui, en vérité, il s’amusait à jouer de cette nature faible, si bien que plus il progressait, plus il prenait le temps de préparer ses petites mises en scène.

Le temple dans lequel Talaüs avait élu domicile était immense, et en réalité constitué de plusieurs bâtiments reliés entre eux. De la fenêtre qu’avait emprunté le Déchu pour pénétrer dans l’édifice, il n’avait pour l’instant découvert qu’une fraction minime de son étendue réelle. Un autre candidat se présenta à lui, alerté par les cris depuis une pièce adjacente. Du bout du pied, Eerah retourna un cadavre, et manipula l’esprit du nouvel arrivant pour qu’il y voit la dépouille de son aimée. En général, ça marchait tout aussi bien avec le père ou la mère, mais il n’avait pas le temps de s’assurer que ces derniers n’étaient pas déjà décédés. La réaction de se fit pas attendre, et l’homme se figea, mâchoire tremblante. Toujours plus dans l’excès, le Dædalus garda ses yeux aveugles sur sa victime, et essuya l’une de ses bottes boueuses sur le visage du mort, avant de sourire, en haussant les épaules. Cette fois, la stupéfaction avait laissé place à la haine et c’est une véritable furie qui lui arriva dessus, vociférant des insultes insensées d’une voix désarticulée. Et voilà ; cet accès de satisfaction, vite arrivé, vite reparti, avant qu’il ne le convainque se s’ouvrir lui-même la gorge. Tristement, la falsification n’avait jamais le même goût que l’original, c’est pourquoi il avait pris ses dispositions lorsqu’il avait obtenu le nom du prétendu responsable de l’attaque. Sa fillette attendait, bâillonnée, attachée, dans un bâtiment ; non loin. Il n’avait pas encore décidé ce qu’il allait en faire. C’était une mesure de sécurité, une part de lui espérait qu’il serait arrivé à satiété avant de rencontrer le coupable. Dans son dos, un bris de verre le fit pivoter, main au fourreau, avant de reconnaitre l’odeur du Vincide de la Paresse. « … Je vois que tu t’amuses. ». Le petit pincement qu’il éprouva lui confirma qu’il risquait de ne pas être fier de lui dans les jours à venir, avant de disparaitre sous son envie de vengeance. Il éluda cependant la remarque : « Ils sont arrivés ? ». « Oui, tout le monde est là. Tu aurais pu nous attendre, quand même. ». « Désolé, j’avais la dalle. ». Laissant temporairement le temple en paix, ils sortirent rejoindre le groupe de Déchus qui attendaient postés sur un toit, à quelques rues.

Ils atterrirent en silence et Logan alla se placer aux côtés des soldats et volontaires qui les avaient rejoints pour l’assaut. Eerah se racla la gorge, et prit la parole. « Vous avez tous reçu le message, nous avons localisé les pleutres qui nous ont attaqué. Certains parmi vous y ont même contribué directement, et je vous en remercie. Maintenant, l’heure est venue de rappeler à tous que les Déchus ne se laisserons plus jamais faire. ». Il prit conscience qu’un liquide poisseux coulait sur son menton, et effaça du pouce la goutte de sang qui y avait atterrit par mégarde. « Je ne vous oblige ni à tuer, ni à épargner. Ce que nous transmettons ici, c’est un message. Ils ont brûlé nos maisons, nous détruirons les leurs. Ils ont pillés nos ressources, nous éparpillerons les leurs. J’interdis à quiconque de se servir dans l’or et les trésors que nous trouverons, car il sera utilisé pour reconstruire et dédommager les victimes. Enfin, une dernière chose : n’ayez pas peur de montrer vos ailes. Que leur ombre soit la dernière chose qu’ils contemplent. ». Jamais il n’avait semblé aussi vindicatif. Il cligna des yeux, et serra les dents. « N’oubliez pas un instant que ces hommes ont profité d’un moment de joie et de partage pour ôter la vie des nôtres, tenter de nous affaiblir alors que nous ne cessons de nous renforcer. ». Chaque mot sonnait comme une lame sur un billot. « Cette vermine a tué les miens pour de l’argent. Je massacrerais les leurs pour le plaisir. ».


Explications

Bonjour !

Vous l'aurez compris, Eerah pas content.

Le principe de ce LDC est bien plus simple que les précédents, ici, il s'agit de taper du pirate. Jusqu'ici, j'ai fait travailler la part lumineuse des Déchus, il est temps de montrer qu'on est quand même Neutres, et pas Bénéfiques. C'est donc l'heure de se venger ! Pour cette fois, pas de tâches différentes, vous êtes libres de faire ce qu'il vous plait (tuer, ou pas, piller, foutre le feu, etc.) du moment que ça reste dans le temple du Cartel et pas dans les habitations de Sceptelinôst, bien sûr. Vous êtes accompagnés de soldats Déchus en armure, que vous avez le droit de jouer à volonté. Il y a une bonne centaine de membres du Cartel à décimer, sachant que l'objectif final est, au delà de mettre un bon bordel, de trouver le responsable de tout ça, et de l'amener devant Eerah. Je lirais toutes vos réponses au fur et à mesure, et je posterais après celui qui décideras de s'occuper de ça. Vous pouvez, si vous en avez envie, tenter de convaincre Eerah de ne pas tuer le bonhomme, ou de ne pas tuer sa fille, etc. Selon ce que vous posterez - si vous le postez - je changerais, ou non, la décision de mon perso, hé hé.

Voilà voilà ! Ma boite mp vous est grande ouverte pour toute question !
Amusez-vous ! ;)

Nombre de mots : 900 mots minimum

Gains

Gains pour 900 mots
  • Frères d'armes : Après avoir combattu à ses côtés, la Garde d'Avalon vous tient en estime, et sera disposée à vous envoyer une demi-douzaine de soldats si vous vous trouvez dans une situation inextricable.
  • OU
  • Un compagnon Déchu, ayant pour métier : Soldat pour la Garde d'Avalon.

  • Pour 450 mots de plus (1350 mots au total), un point de spécialité au choix.
Attention : Seuls les Déchus ou les individus possédant des compagnons Déchus peuvent participer ! Vous avez jusqu'au 16 mai !

Récapitulatif des Gains



Lieu du Chef (Déchus) - Vengeance GqzDWY

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Mer 15 Avr 2015, 23:58


Avec une pointe d'appréhension dans le regard, Belle scrutait le Temple du Cartel, laissant les deux perles mauves de ses yeux rebondir sur les différents bâtiments qui le composait, détaillant les silhouettes ombragées qui glissaient aux fenêtres. Malgré ces inquiétudes, la Déchue ne regrettait pas d'être venue. Dès les premiers instants, elle avait su que la mission serait délicate, en dehors de ses habitudes et de ses aptitudes. Cela ne l'avait pas empêché de répondre présente car elle n'aurait pas supporté d'être lâche, de rester dans ses draps au grand hôtel à attendre que d'autres réalisent la vengeance d'un peuple. Elle voulait participer. Elle devait être aux côtés de son Roi, même si ce dernier ne la connaissait pas. D'un petit geste fébrile, la jeune femme réajuste le col de sa chemise blanche, qui pointait du grand manteau gris dont le tissu fin s'achevait près de ses genoux. Il était rare que la précieuse demoiselle porte autre chose que des robes mais la tâche exigeait une tenue plus appropriée. Ainsi abordait-elle un pantalon noir et serré et des bottines sombres, la taille marquée par une ceinture en fer forgé. Les boucles blondes de son épaisse chevelure s'écoulaient en masse sur ses épaules et ses hanches. Du bout de ses longs doigts de porcelaine, elle avait capturé une petite mèche et la torturait, la tordant et la malmenant, pour passer ses nerfs tandis que le Dædalus s'exprimait. Eerah était un homme qui l'impressionnait. Belle le tenait en haute estime. Elle était dévouée au Souverain, au politicien et stratège, à l'orateur intouchable, figure mystique et lointaine. Elle adorait l'homme aux mots durs qui trahissaient ses sentiments. Elle ne voulait pas le décevoir. Au fond d'elle, la part sombre de son être riait et jubilait. Elle brûlait d'entrer dans le feu de l'action et mettre un terme à l'existence déplorable des ennemis de la nation déchue. La petite lueur angélique, elle, tremblait. Belle n'avait jamais tué. Les armes qu'elle gardait n'avaient jamais servi. Serait-elle capable d'assener le coup fatal ? D'une certaine manière, elle le désirait, ne serait-ce que par curiosité, pour connaître les sensations. Bientôt, elle aurait sa réponse.

Belle avait trouvé sa place, du moins une petite, dans les mondanités d'Avalon. Elle commençait à savoir comment agir, à qui adresser la parole ou non, ou se montrer. Au beau milieu des soldats en armure de la Garde d'Avalon, elle peinait à se sentir à l'aise. Petite poupée des temps anciens, elle avait des allures de princesse, loin de la stature imposante et cruelle des hommes armées. Pourtant, elle avançait avant eux et semblait guider une faction de l'expédition. Le moment était idéal pour tester l'épaulière qu'elle avait gagné peu de temps auparavant. C'était agréable de garder ses ailes sans qu'elles ne gênent. Du coin de l'œil, Belle aperçut une poignée se tourner, comme si quelqu'un tentait de fermer la porte pour échapper à un sort peu enviable. D'un petit geste de la main, elle demanda à un soldat, dont les muscles saillants auraient pu la faire trembler, de réduire en charpie le bois maigre. D'un coup d'épaule et avec un peu de magie, il en vint à bout. Ses frères d'armes entrèrent en trombes dans la pièce. Belle voulut les imiter mais elle s'arrête net dans l'encadrement abimé, presque pétrifiée. Le métal des épées frappait et transperçait la chair. Le sang coulait vicieusement, jusqu'à ruisseler à ses pieds. Les cadavres s'écoulaient devant elle, sans qu'elle ne parvienne à ciller. Au moins était-elle fixée sur la question : elle était incapable de tuer. Elle n'était pas prête. Pour autant, elle ne pouvait pas faire demi-tour. Aussi, elle prit la décision qu'elle se contenterait de mener les soldats d'Avalon aux membres du Cartel. La Déchue sortit de la pièce, dont le parfum de sel et de cuivre lui devenait insupportable Après avoir pris une grande bouffée d'air plus ou moins frais, elle tendit légèrement les bras pour s'envoler en quelques battements d'ailes. Silencieuse et étrangement féline ; elle était plus agile dans les airs que sur ses deux pieds où la maladroite allait de catastrophe en bêtise ; elle se glissa par une fenêtre où elle croyait avoir vu une lueur mourir.

« Patron ! Patron ! Dépêchez-vous ! » Un homme fila, une porte claqua. Le cœur de Belle s'emballa. « Ici ! » cria la demoiselle d'une voix aussi forte que possible. « Il est ici. » Avait-elle réellement besoin de préciser l'identité de ce «il» ? Elle était certaine que non. De retour sur la terre ferme, la demoiselle était prompt à commettre des sottises. Elle bouscula une épaisse torche tout juste éteinte, dont les cendres encore brûlantes se répandirent sur les meubles et le vieux parquet. « Zut zut zut … » pépia-t-elle en voyant les flammes naissantes. Elle voulut s'emparer de la nappe en dentelle qui recouvrait une table proche, sans apercevoir les assiettes et les vases encore sur elle. « Zut euh » Elle avait attiser davantage les flammes. Jugeant qu'un petit feu ne pouvait pas être tellement néfaste, elle choisit d'abandonner et de prendre la fuite. En se redressant, elle aperçut une silhouette, dissimulée dans la pénombre. Durant un instant, elle songea à trancher la gorge à cette personne, avant de voir qu'il s'agissait d'une toute jeune femme. « Qui es-tu ? » murmura-t-elle, non sans tirer Nimiel de son fourreau. « Mon père te tuera. Il te tuera toi et les autres. » répondit-elle tout bas d'une belle voix à l'accent chantant. « Ton père ? C'est le Patron ? Le responsable de tout ça, le gérant du Cartel ? Il t'a abandonné, à ce que je constate. » - « Il te tuera. Enfin, si tu as de la chance. » Il commençait vraiment à faire chaud, dans les parages. Le feu se propageait lentement pour tout dévorer, avide et affamé. « Allez on s'en va. » - « Je n'irai nulle part avec toi, petite garce. »

D'ordinaire, Belle n'était pas quelqu'un de violent. Pourtant, elle avait voulu venir avec les siens jusqu'à Sceptelinôst, pour visiter le Temple du Cartel et corriger les pirates qui avaient osé s'en prendre à Avalon. Elle avait préféré guider plutôt que tuer, encore trop fragile pour donner elle-même la mort. Donner une bonne gifle, c'était autre chose. La fille du responsable du Cartel étouffa un hoquet, surprise par le coup. Elle n'eut guère le temps de réagir ; la Déchue lui avait attrapé les cheveux et la tirait à travers la pièce, jusqu'à presque la jeter contre la fenêtre. « Saute. » - « Ça va pas la tête ! » - « J'ai dis : saute. » Il n'y avait guère de choix. Belle n'allait pas risquer de s'engouffrer dans l'établissement et de perdre sa captive ; et elle n'était pas assez forte pour la faire descendre en douceur. « Il n'y a qu'un étage. Ça ira. » - « Je voudrai t'y voir ! » La Déchue soupira. Elle se sentait mal, étouffée par la fumée et le brasier. Le temps était compté et elle ne voyait que peu d'intérêt à la dépenser à convaincre une jeune tête de mule. Elle détourna légèrement la tête. La fille dut croire qu'elle avait une chance de fuir et se releva. C'est là que Belle la poussa. « Tu vois, ce n'était pas si terrible. On a même amorti ta chute. » La fille scruta un instant ses mains, le visage tordu dans une grimace de douleur. Elle cria en voyant sur quoi elle était tombée. Dérapant sur le sang, elle finit par s'écarter du petit tapis de dépouilles qui gisaient. Lentement, l'Ange Noire se posa près d'elle. « Comment t'appelles-tu? » murmura-t-elle, plus douce. « Qu'est-ce que ça peut te faire, à la fin ? » La jolie brune était encore plus jeune qu'elle l'avait cru. Elle ne devait pas avoir plus de quatorze ou quinze ans. « Parle-moi. » - « Mon père et mes frères auront ta peau. » - « Tu ne ressembles pas à ton père. Ni à ta mère. » - « Ce n'est pas ma m ... Tu ne les as jamais vu. » - « Si, dans ton esprit. » La fille s'empourpra et se leva d'un bond, agressive. « Sors de mes pensées, pé... » Une nouvelle gifle. Belle ne comptait pas se laisser faire par une enfant.  « Ton nom. » insista-elle. La fille soupira. « Arabella. » - « Et tu es la fille du Patron du Cartel. » - « Sa fille illégitime, si tu veux tout savoir. » C'était prévisible. A en juger par la demoiselle, le responsable avait dû s'adonner à quelques aventures avec de délicieuses créatures des mers, et décider d'emporter l'enfant de sa maîtresse.

« Majesté ? » souffla doucement Belle de sa petite voix claire et fragile. Elle craignait de faire un quelconque rapport au Dædalus mais elle se sentirait traitresse de ne pas le faire. Patiemment, elle avait continué à mener quelques soldats dans le Temple, le temps que le Roi soit disposé à l'écouter. Elle servait la cause des siens et faisait tout pour son peuple. C'était pour cela qu'elle avait accepté de participer à la Coupe des Nations. Pour son peuple. Elle ne retirait aucune gloire personnelle d'avoir terminé sur le podium. Elle était simplement touchée d'honorer Avalon. « J'ai préféré attendre vos ordres plutôt que de prendre une décision à l'égard d'une jeune fille. Elle s'est présentée comme la fille illégitime du responsable du Cartel, une information que j'ai eu le loisir d'authentifier dans son esprit grâce à mes dons. Elle a évoqué des frères. » Elle fit une brève pause et prit une grande inspiration. « Elle appartient au peuple de sa mère : une fille des eaux. Elle est jeune. Si … » Elle s'interrompit. Elle peinait à croire qu'elle s'adressait au Roi. Elle était encore plus étonnée de lui tenir un discours pareille. Sous l'effet de la pression, son teint devenait écarlate. Doucement, elle baissa la tête, comme une légère révérence et parce qu'elle était trop nerveuse pour se laisser contempler, même par des yeux aveugles. « J'aimerai, si vous me le permettez, m'occuper de cette enfant et la rendre … utile à Avalon. Elle est encore malléable et pourrait vous servir. Je serai aidée par Milady Victoire batz Lhäæ … » Une Déchue de sang entrée à son service depuis qu'elle s'était illustrée à l'épreuve d'agilité. « … pour cette tâche. Si vous me l'autoriser, je ferai tout pour que cette fille devienne ce que vous désirez pour la Cité, et je suis prête à l'éliminer si, à terme, elle ne vous convient pas ou qu'elle se révèle être une menace. » Belle ne voulait pas qu'Arabelle meurt, pas pour l'unique faute dont elle n'était pas coupable. « Je … » reprit-elle lentement, avant de s'emballer. « Je pense qu'elle sait plus de chose qu'elle ne s'en doute et qu'elle ne porte aucune considération à son père. Je n'ai pas voulu l'exécuter simplement parce qu'elle n'a pas eu de chance lors de la grande loterie des naissances. » Elle parlait de plus en plus vite, certainement parce qu'elle avait peur, tant de la réaction d'Eerah que de sa réponse. « Si vous me le permettez, je me chargerai d'elle jusqu'à l'ordre contraire. »

Hélas, elle ne parvenait guère à cacher les trémolos de sa voix, se sentant sur le point de fondre en larmes. Elle avait trop de sang, aujourd'hui, trop de morts. Elle ne regrettait pas ceux qui étaient tombés. Ils l'avaient amplement mérité mais cette enfant éveillait en elle d'autres sentiments, dont un peu de pitié sans doute et beaucoup d'envie. Elle la voulait à ses côtés, comme un petit bijou qu'elle polirait et qu'elle façonnerait, une gamine qui serait sienne et qu'elle arrangerait à sa guise. La Déchue demeurait éternellement étonnée de la force avide de son péché, qui la poussait à agrandir ses rangs d'une façon bien étrange.  L'Envie s'exprimait à travers elle d'une façon bien étrange. Elle ne s'en plaignait pas.

«Oh ... Je suis désolée, Majesté. Je suis trop bavarde. » Les joues toujours plus rouges, elle s'éloigna de quelques pas pour se glisser près d'Arabella, qui patientait, nerveuse. Belle ne savait trop à quoi s'attendre. Elle voulait croire en la miséricorde du Roi, à ses stratégies. Elle était aussi certaine de sa rage, cette hargne qu'elle partageait.

Spoiler:
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Ven 17 Avr 2015, 14:48

La main d'une femme glissa sur son épaule, parcourant délicatement sa nuque brune, avant de continuer sa course langoureuse sur son visage. La femme à qui appartenait ce membre délicat, muait autour de lui telle une nymphe sortie des eaux, dont la beauté n'avait d'égal que la tentation qui émanait d'elle. Dans un grognement, l'homme la repoussa légèrement, d'un mouvement de recul, rompant le contact entre son visage et ces doigts fins et graciles « Arrête. » La magnifique, en robe noire, parsemée d'or, de la muse, seillait à merveille ses formes voluptueuses, indiquant à l'homme que pécher ne serait pas culpabiliser. Seulement, il ne succomba à rien, pas même lorsqu'elle s'assit à cheval de ses cuisses, mettant à nu le corps d'albâtre qui la caractérisait « Vais-je devoir subir tes frasques encore longtemps, chère soeur ? », « Tu es un tyran Haytham... Un si délicieux tyran... » Elle effleura ses lèvres des siennes, mais il lui attrapa la mâchoire avant que le pas ne soit franchis « Mérites-tu réellement une maison ? Mérites-tu réellement que nous nous installions à Avalon ? », « Lâche-moi. Même si je ne suis plus la régente que j'ai été, j'ai le droit de vouloir vivre dans ma ville non ? », « Les auberges sont trop miteuses pour madame ? », « J'en ai marre de cette vie de sauvage, ne peux-tu pas le comprendre ? Tu es affilié au roi maintenant non ? Tu pourrais demander une faveur à un de ses conseillers, non ? », « Affilié au Roi ? Ahah... Ravis de t'époustoufler autant ma sœur, mais je doute que le roi connaisse ne serait-ce que mon nom. Il me sera difficile de ramper à ses pieds pour réclamer une maison. » Elle joua avec une partie du col d'Haytham, caressant sa peau à quelques reprises « Notre famille n'a jamais... hum... rampé. Tu peux demander poliment, ou avec de plus grande mesure. », « Bien sur, bien sur. Sa politique n'est pas la tienne. Il dirige son peuple avec ses mains, pas avec ses couilles, merci de t'en souvenir espèce d'écervelée. Aller dégage. » Plaquant ses mains sur ses épaules, il la poussa, la forçant à se lever. Elle avait tâché son pantalon et, plus agacé que jamais, il du aller le laver avant de partir pour le Palais.
Il détestait sa soeur. Elle n'était plus personne, mais se permettait des choses qu'elle n'avait pas à faire. Haytham détestait ce comportement obséquieux. Il était arrogant, mais il était intelligemment arrogant. Si lui allait demander les choses de manière à ce que cela se passe comme il le voulait, à aucun moment il n'allait se permettre de menacer qui que ce soit, alors qu'il n'en n'avait pas les moyens. Contrairement à elle. Malgré tout, cette maison, il la voulait. Il voulait s'installer dans cette ville que, certes, il n'aimait que peu, mais qui était finalement la sienne, celle de son peuple. Sans être un patriote acharné, il était fier d'être contacté par le conseil pour partir en mission. Fier de rendre service à sa nation. Fier de piétiner sa soeur.

Se rendant au Palais de Dædalus, il s'adressa directement à la première personne derrière un comptoir. Une femme. Vieille, stricte, avec des lunettes en demi-lune « Bonjour, je viens pour me renseigner sur les formalités pour l'acquisition d'une maison. », « Dans quel quartier ? », « Je ne connais pas très bien les quartiers... » Elle sortit un plan très sommaire de la ville, et commença à montrer les différents quartiers, en énumérant leur fourchette de prix à l'achat. Après plusieurs minutes de questions et de réflexion il dit « Les quartiers Simples. Je vis avec ma sœur malade et je préfèrerai que l'on ait un coin tranquille où elle pourra se reposer. », « C'est normal. Bien remplissez ce formulaire alors, nous aborderons la question du paiement lorsque je connaitrais les logements disponibles. » Haytham se mit à écrire. Il remplit ses informations sommaires, rendant le vélin à la bonne femme. Dès qu'elle lu son nom, elle bloqua en disant « Vous... Vous êtes Haytham ? », « Oui, je viens de vous le marquer. », « Que faites vous là ? Le roi a demandé à ses recrues de la mission dernière, de se rassembler à Sceptelinôst ! Vous en faisiez partit n'est-ce pas ? », « Qu... Quoi ? Mais une lettre n'a-t-elle pas été envoyée ? », « Evidemment que si ! » Il tapa du poing sur la table « La s*l*pe ! » Faisant demi-tour, il courut à travers la ville pour retourner à l'auberge où était sa soeur.

Poussant la porte avec fracas, il monta directement au second étage, entrant avec rage dans la chambre. Sans même regarder avec qui elle se trouvait, il se jeta sur la femme, heurtant son visage de son poing fermé et enragé « Elle est où ma lettre petite catin ? Tu pensais quoi ? Pouvoir me retenir indéfiniment ici ? Je devrais te noyer dans la Rivière Eternité ! », « Vous êtes malade ! Lâchez là ! Qui êtes vous... ? » Un type arriva, attrapant Haytham pour le tirer en arrière. La blonde se frotta la joue. Son visage était défiguré. Elle pleurait, sans se relever. Entre ses larmes elle dit « Je l'ai brûlé. Arrête de me frapper ! », « Tu mérite l'abandon et l'ignorance, sale catin. » Se relevant, il poussa l'inconnu, partant d'ici pour se rendre à Sceptelinôst. Grand bien lui en fit, il avait en Avalon des connaissances qui maitrisaient des sorts et la magie. Ainsi, on le téléporta directement dans la ville, et il chercha ardemment le lieu de rendez vous de son Roi. Essoufflé, il arriva en milieu/fin du discours, ayant raté la majeur partie. Il comprit cependant l'essentiel. Quelques hommes allaient aller avec lui, et il fallait se faire plaisir sur la marchandise. Ca tombait bien, il avait en lui une grande envie de se défouler.

Entrant alors dans le bâtiment, il partit directement le plus loin possible, et le plus au fond, certains que personnes, à part les gardes, ne viendraient avec lui « Les gars, vous n'êtes pas là pour moi, vous êtes là pour vous. Tuez des gens, violez-en, je m'en fous. On se retrouve ici pour faire notre rapport dans une heure. » Une heure, ce serait laaargement assez pour tout foutre à sac.
Ainsi, une grande aile de la bâtisse finit par être condamnée par Haytham.
Poussant une porte, il regarda le paysage en face de lui. Petite cour d'où, de l'autre côté, donnait sur de petites bâtisses, telles que des maisons.
Lorsque les soldats se retrouvèrent face à tout cela, ils admirèrent les lieux puants « Ou alors on peut foutre le feu ensemble. », « T'es sur que tu veux pas faire un tour à l'intérieur avant ? » Il haussa les épaules « Ok ! On tue les hommes et les enfants, et on garde assez de femmes pour nous tous. », « Raah j'ai trop hâte ! » Faisant un signe de main, ils avancèrent vers les bâtiments. Parfait, il n'y avait que trois entrées. Etant neuf, ils se mirent à trois par porte, entrant comme des taureaux, et défonçant qui devait mourir. La violence de leurs gestes, la puissance de leurs poings, écrasèrent des têtes ainsi que d'autres organes appartenant aux hommes ou aux guerriers des maisons. Les femmes fortes qui voulurent protéger leur famille, périrent de leurs mains. Ils hurlèrent des phrases, représentant l'honneur de leur peuple, l'honneur de leur patrie. Ils n'avaient pas le respect de la personne unique. Pour eux, tous devaient mourir. Ils n'étaient pas assez intelligents pour se dire que, ici, il y avait des innocents qui le resteraient probablement toute leur vie. S'ils n'étaient pas morts, évidemment. Des enfants qui auraient surement fuit l'oppression pirate. Pourquoi pas ? Malheureusement, aucun ne le saura. Car tous devaient périr.

Petit à petit, les femmes se faisaient enfermer dans des pièces : cuisine, chambre, salle d'eau... Peu importait. Personne ne pouvait s'enfuir, et de toute manière, ils ne laissèrent personne quitter les lieux. Une fois les murs peints du sang de leurs victimes, ce fut au tour des femmes de trinquer avec la malchance. Le sort s'acharnait en permanence, et chaque déchu constituait la menace ultime. Seulement, si elles furent souillées, elles rendirent l'âme peu de temps après. Personne ne devait rester vivant, mais violer des cadavres, c'était assez indigeste niveau moeurs. Autant les tuer après... non ?
Ainsi, il n'y avait plus âmes qui vivent.
Les soldats étaient tous calmés, et Haytham avait assouvi une vengeance, et calmé une colère. Peut importait qui étaient tout ces gens, le roi avait dit qu'ils devaient périr, alors ils périraient. Ils embarquèrent de l'or, des bijoux et tout ce qui passait, de manière à tout ramené au point de rendez-vous royal. Seulement, à peine furent-ils sortit, qu'un type traversa la cour, s'enfuyant vers le reste du Cartel. Haytham regarda ses collègues, haussant les épaules « On a rien vu ? » Ils acquiescèrent « On a rien vu. »

Revenant alors vers le centre des affaires, Haytham déposa les lourds sacs remplis. Dès que le Roi fut libre, il fit une révérence polie pour saluer les hauts dignitaires, avant de dire « Je vous remercie de votre confiance. Nous avons trouver de l'or, des bijoux, et des affaires que nous pourrons revendre à bon prix. La nation en profitera, et elle sera reconnaissante, je n'en doute pas. Pour le reste, les résidences de l'aile droite ont été nettoyées de fonds en combles. Il y avait des opposants, dont certains ayant très probablement participé, au moins indirectement, à l'attaque d'Avalon. » Jetant un coup d'oeil en arrière vers les hommes qui l'avaient accompagné il dit « Nous n'avons pas pensé que faire de ces gens des prisonniers seraient très... Utile. Chaque peuple à ses traitres, autant ne pas encourager et proliférer les nôtres. Ce sera tout pour nous, merci à vous, Ô Roi. » Il refit une révérence, faisant volte-face. Si Eerah laisser vivre cette gamine, ça voudrait dire que ce n'était pas un bon roi. Qu'au final, même son ignoble soeur blonde valait mieux que lui. Et Haytham ne l'espérait pas. Il préférait avoir foi en ce nouveau monarque, et attendait de voir s'il avait une main de fer, et non un mental aussi mou que du beurre.

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Sam 18 Avr 2015, 17:46


Tandis que les équipes de Déchus filaient l’une après l’autre vers le bâtiment, Eerah demeura immobile quelques instants, et Logan fit de même, l’observant de son regard vampirisant. La plupart des personnes à qui il réservait ces yeux-là étaient rapidement en proie au malaise ; pour des raisons évidentes, ça n’affectait pas le roi. Lorsque tous furent partis, il se retourna et s’apprêta à y retourner, quand le paresseux le retint par le bras. « Sire. ». L’intéressé pivota, recula d’un pas. « C’est nouveau, ce "sire" ? ». Inflexible, il répliqua : « C’est nouveau, le massacre ? ». Un silence. L’aveugle serra les dents. « Ils ont… ». « Ça va, c’est bon. Le message motivant, c’est pour les troupes. Je sais ce qui a été fait, et la vengeance ne me dérange pas ; tu devrais le savoir. ». « Je le sais, c’est pour ça que je me demande ce qui te prends. Je ne fais qu’appliquer ce que j’ai dit. ». « Tu n’as jamais été comme ça, depuis que je te connais. "J’avais la dalle"… Vraiment ? On dirait moi. ». Eerah inspira, passa sa main sur sa barbe de trois jours. « Et quoi, Logan ? J’en ai assez de jouer le pacifiste. J’en ai marre qu’on ne me prenne pas au sérieux. ». « Mais de quoi tu parles ? Qui ne te prend pas au sérieux ? ». Il désigna de la main les bâtiments, certains déjà en flammes. « Pas un seul de ces gars-là ne remet en question ce que tu dis. Pas un seul instant. Et ça n’a pas commencé au moment où tu leur as annoncé qu’ils allaient pouvoir massacrer ce qu’ils voulaient. Donc je te le demande, où est le problème, Eerah ? ». Le Dædalus hésita, murmura quelque chose avant de reprendre plus fort : « Moi. Moi, je ne me prendrais jamais au sérieux, si je ne suis pas capable de faire ce qu’il faut pour protéger mon peuple. ». Il frotta l’une de ses mains sur son pantalon, comme s’il tentait d’en effacer une tâche de sang indélébile. « Je dois les tuer. ». Le paresseux l’observa longuement, puis le corrigea. « Notre peuple. ». Un nouveau silence, avant que le Vincide ne reprenne. « Bien. Allons-y ensemble, alors. ». Dans un claquement de plumes, il s’envola, suivi du roi, quelques secondes plus tard.

Lorsqu’ils entrèrent dans le temple, découvrant par la même occasion les premières victimes du groupe punitif, ils se dirigèrent immédiatement vers l’aile du temple qui n’avait pas encore été visitée. Logan fut le premier à attaquer ; il se battait à main nues, sa force suffisait largement à combler son absence d’arme. D’un mouvement du bras, il asséna une gifle fatale à un pirate à peine âgé d’une quinzaine d’années, lui rompant les vertèbres sur le coup. Eerah lui montra bien moins d’entrain. La vérité, c’est qu’il ne voulait pas qu’un des siens ait à le voir se défouler. Il se contentait d’éliminer ceux qu’il rencontrait en les forçant à se donner la mort. Alternativement, cela le rendait bien plus efficace. Il passait de pièce en pièce, sans bouger un doigt, et petit à petit, la population du temple déclinait. La soif de vengeance s’atténuait alors que l’odeur du fer était portée à saturation. Lorsqu’ils parvinrent au dernier étage, il laissa le Vincide s’occuper de la dernière salle, restant simplement dans l’encadrement de la porte. L’Hénoch était d’une efficacité morbide. Son péché et sa personnalité lui interdisait de déployer trop d’énergie pour chaque victime, aussi il se contentait de briser des nuques, encore, et encore. Le son des cervicales en train de se rompre était quelque chose de difficilement supportable, mais ni lui ni son roi ne pouvait se permettre la moindre grimace. Ils étaient tous deux pleinement conscients de ce qu’ils étaient en train de faire. L’un après l’autre, les cris s’arrêtèrent. Il ne restait plus que quelques femmes, deux enfants. Le Dædalus se força à les écouter. Lorsqu’il n’en resta plus qu’une en vie, il put enfin distinguer ses lamentations. Comme toutes les autres, elle suppliait pour le salut, comme toutes les autres, elle arguait n’avoir jamais eu connaissance de l’attaque. Mensonge ou non, elle n’avait surement pas pris part à l’assaut. Mais il n’avait pas plus de raison de l’épargner qu’une autre. Son destin avait été scellé après qu’il ait exécuté la première femme, le premier enfant. Si sa vengeance devait être cruelle, elle devait également être équitable. Il ne bougea pas, et le silence retomba enfin, dans un dernier craquement sinistre. Logan se redressa, et comme un écho de son massacre, fit résonner ses articulations avant de retourner jusqu’à son roi. « Ils sont tous morts. ». Eerah hocha lentement la tête. « Je dois trouver le responsable de tout ça. ». « Ne t’inquiète pas. ».

Sur le chemin vers la cour intérieure du temple, les deux Déchus durent se frayer un chemin parmi les dépouilles. En sortant du bâtiment, le roi ordonna à deux soldats en faction d’y mettre feu. Le vent qui balayait la cité aurait tôt fait d’attiser le départ d’incendie. Logan glissa ses mains dans ses poches, comme s’il remettait ses armes au fourreau. « Tu veux ?.. ». « Non. Ils sont là pour s’en charger. Je ne suis pas pressé. ». Le temps passa et ni les flammes ni les cris ne semblaient vouloir désemplir. Parfois, des gardes allaient et venaient, soutenant un blessé, demandant des renforts. Immobile, Eerah contrôlait à distance ses forces, s’assurant que tous restaient en vie.  Aucun Déchu ne semblait réellement en danger. Il y avait de la résistance, mais ils avaient avec eux l’effet de surprise, et la supériorité technique et numérique. Quant à la jeune fille du leader du cartel… Elle était toujours au même endroit. Une fois de plus, il repoussa le moment où il devrait prendre une décision à son égard. Pas encore. Il redressa la tête lorsqu’une jeune Déchue l’approcha, manifestement accompagnée d’une adolescente du cartel. Logan fit un pas en avant, et il l’arrêta d’un geste. « Lady Von Ez’Naremiel. Que puis-je pour vous ? ». Il écouta sa proposition de bout en bout sans l’interrompre, impassible. Lorsqu’elle eut terminé, il ne pipa mot. L’Hénoch fut le premier à s’exprimer, brièvement. « Sire… ». « Je sais. ». Belle voulait qu’il épargne la jeune femme, parmi les dizaines d’autres qu’ils avaient exécuté sans hésitation. Rompre la justice équitable de son jugement. Par bien des aspects, il ne pouvait pas faire ça. Cela entrait en contradiction avec son propre raisonnement, et avec l’idée même de leur vengeance. Ses yeux aveugles fixaient le vide, lorsqu’un nouveau groupe vint faire son rapport. Plusieurs soldats, ainsi qu’un civil. À l’intention de Belle, il lâcha simplement : « Donnez-moi une minute. ». Le Dædalus se tourna vers le groupe lourdement chargés. Le civil, Haytham, se détacha des autres. Il n’avait pas besoin de percer leurs pensées pour savoir qu’ils avaient réalisé avec une efficacité effrayante la tâche qui leur avait été confiée. « Haytham, c’est ça ? Excellent travail. Attendez ici, un instant. ». Il pouvait lire dans son esprit ce qu’il pensait de la prisonnière de Belle. Comme d’autres, surement. C’était son rôle de maintenir une certaine continuité entre ses paroles et ses actes, que ses troupes n’aient pas à douter de lui. Il pivota vers la jeune Déchue. « Faites-la approcher, je vous prie. ». La prisonnière suintait la peur. Il explora les méandres de son esprit avant même de lui adresser la parole. « Êtes-vous prête à dénoncer votre père, vos frères et sœur, en échange de votre vie ? ». La sirène ouvrit grands les yeux, hébétée, et balbutia quelques mots inintelligibles. Eerah se répéta. Cette fois-ci, elle cria : « Espèce d’enfoiré.. Vous êtes des barbares ! Des putains de monstres ! ». Il la gifla violemment, et répéta à nouveau.. Quelques larmes roulèrent sur les joues de l’ondine. « … Oui… Je vous aiderais… Laissez-moi aller avec elle, je vous en prie… ». Le Déchu la considéra de son regard éteint, et d’un mouvement vif du bras, tira sa lame et traça une ligne écarlate le long de sa gorge. Dans un gargouillement indécent, la prisonnière s’écroula. Dans son dos, Logan fit un pas en avant, avant de s’arrêter, visiblement contrit. Eerah lui essuya son arme le long de son vêtement, et la rangea au fourreau. « Je regrette, Lady, mais il n’y aura aucun survivant. ». Il haussa la voix, s’adressa au reste des Déchus présents. « Des traitres, voilà ce qu’ils sont. Cette enfant a laissé tomber les siens pour tenter de préserver sa vie. Vous voulez les savoir toujours en vie ? Vous voulez que nous laissions cette vermine peupler notre monde, au mépris de ce qu’ils ont fait aux nôtres ? ». Un grondement lui répondit, un seul et même « Non » irradiant des gorges de dizaines de soldats Déchus. Il marcha vers Haytham, et lui confia ses ordres pour la suite des évènements. « Nous partons sous peu. Emportez les sacs avec vous, et amenez-les jusqu’au navire. ». Puis il se tourna vers Belle. « Attendez ici, Lady. J’ai à vous parler. ».

Les minutes passèrent, et la plupart des soldats quittèrent la place, emportant avec eux richesses et trophées en tout genre. Logan n’avait pas débité un mot depuis le meurtre de l’enfant, et il semblait disposé à continuer un certain temps. Eerah lui se tenait droit, les mains croisées dans le dos, stoïque. Non loin de lui le cadavre de la sirène avait cessé de déverser son liquide poisseux, et patientait que la milice locale ou les animaux nocturnes s’emparent de lui. Lorsqu’il jugea avoir assez attendu, le Dædalus se retourna vers le Vincide et la jeune femme, forçant discrètement tous les autres Déchus encore présent à regarder ailleurs quelques minutes. « Je suis désolé, Belle, c’était nécessaire. ». Logan saisit l’occasion pour enfin s’exprimer. « Elle allait coopérer. Ça n’est pas toi, ça, Eerah. Ça n’est pas toi. ». L’intéressé soupira, et bougea légèrement les doigts, dissipant l’illusion qui couvrait le corps de la prisonnière. La mare de sang et l’estafilade s’estompèrent, ne laissant que l’adolescente, inconsciente. « Tu as raison. ». Le Vincide ouvrit la bouche, avant de s’abstenir, tandis qu’un sourire se dessinait sur ses lèvres. Le roi s’approcha de la Déchue. « Je vous présente mes excuses pour vous avoir imposé cela. Mais comme je vous l’ai dit, c’était nécessaire. Tous les Déchus n’ont pas la capacité de discernement que vous semblez détenir, et pourtant, je dois tout de même les contenter. J’espère que vous comprendrez. ». Il fit une pause, baissa la tête vers l’Ondine avant de reprendre. « Toutefois, je vous engage à ne pas confondre ma miséricorde avec de la stupidité. J’éprouve envers cette enfant la même haine que je ressens à l’égard des siens. La seule personne à qui elle doit la vie se trouve en face de moi actuellement. Considérez cela comme une marque de confiance de ma part, et je prie les Ætheri pour ne pas avoir à être déçu. Me suis-je bien fait comprendre ? ». C’était plus compliqué que cela, mais il n’avait pas à expliquer ses motivations à quiconque. À cause de ce moment de faiblesse, il rompait le pacte qu’il avait signé avec sa propre logique de rester équitable jusqu’au bout. L’enfant avait eu plus de chance que d’autres. Il continua : « Je ferais en sorte que nos soldats oublient son visage, qu’elle ne rencontre pas de problème une fois rentrés à Avalon. D’un autre côté, j’attends de vous que vous respectiez vos engagements. ». Il soupira doucement. « Filez, maintenant, avant que les autres ne s’aperçoivent de quelque chose. Vous avez fait du bon travail aujourd’hui, Belle. Je reviendrais vers vous prochainement. ». Eerah attendis qu’elle ne s’en aille avant de s’asseoir sur un parapet à proximité. Le Vincide de la Paresse vint se tenir à ses côtés, toujours souriant. « Quant à toi… ». « Je serais muet. ». Le roi sourit sincèrement, pour la première fois depuis plusieurs jours. « Merci, Logan. ».



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Sam 02 Mai 2015, 20:41


Victoire souriait. Elle était l'une de ses femmes insouciantes, frivoles et un brin écervelées  pour qui rien n'avaient réellement d'importance si ce n'est les plaisirs de la chair. Née Déchue sous la coupe de la luxure, elle avait vécu toutes les années de sa maigre vie dans l'idée qu'elle devait succomber à ses vices dès que l'occasion se présentait. Malgré l'ambiance pesante et la colère du Dædalus, la jeune femme ne parvenait pas à conserver son sérieux et sa concentration était aussi mince que ses sous-vêtements étaient fins et affriolants. Doucement, elle se mordait les lèvres, ne perdant pas une miette du discours du Roi pour des raisons qui n'avaient rien à voir avec le goût du sang. Il était bel homme et lui plaisait. Elle s'imaginait volontiers dans ses bras et passer autant de nuit dans ses draps qu'il le déciderait. La Déchue frémissait presque à cette idée. Si elle avait pris pour habitude de vivre au jour le jour dans un idéal presque bohème et léger, elle s'érigeait peu à peu comme objectif de devenir la maîtresse d'un soir ou de plus d'un grand Monarque. « Vicky. » la réprimanda tout bas Belle, qui épiait en catimini son amie dont elle se figurait sans mal les pensées lascives. L'intéressée sourit davantage, gratifiant la jolie blonde d'un clin d'œil au mille et un sous-entendus. « Ne t'inquiète pas, je ferai attention. » - « Comment comptes-tu te battre ou te défendre dans cette tenue ? » ajouta-t-elle sur un ton de reproche. Victoire haussa vaguement les épaules, peu inquiétée par ce qui était à ses yeux un menu détail. La robe qu'elle portait était vraiment courte. La dentelle blanche ondulait et dansait sur le haut de ses cuisses. Si le haut était plus sage, le dos nu était vertigineux. « C'est mignon, non ? J'aime bien la couleur. L'ocre me va bien. » - « Tu aurais pu songer au côté … pratique. » - « Je n'ai pas l'intention de mener le moindre combat, ça ira. » - « Peut-être crois-tu que tu as la moindre chance de fuir avec ces talons, si quelqu'un te poursuit ? » - « Je volerai. » - « Tu as toujours réponse à tout. » Ce n'était pas un compliment. « Toujours. » répéta-t-elle, ravie. Elle tourna les talons dans un rire, emboitant le pas à un groupe armée qui enfonçait une porte. « Fais plutôt attention à toi, Belle. Ça ira pour moi. Ça va toujours. » Belle accorda un dernier regard à Victoire, partagée. Au final, la jeune femme ne connaissait pas grand chose de celle qui fut désignée comme sa servante après la Coupe des Nations ; mais elle l'appréciait et craignait pour sa vie. Victoire était tellement étourdie. Les batailles et les meurtres semblaient être une farce, pour elle. D'une démarche insolente, elle s'éloignait en tortillant ses longs cheveux noirs. Belle soupira. Cette fille était impossible.

Victoire n'était pas sotte au point de croire qu'elle avait la moindre chance de gagner dans un combat singulier contre un individu habitué à manier les armes. Il n'y avait bien que le fouet qu'elle était capable d'utiliser mais dans un contexte assez différent.  S'il y avait bien une chose à laquelle Vicky tenait, c'était bien sa propre vie : ainsi s'évertuerait-elle à la conserver, ne pas la mettre en danger. La Déchue avait donc choisi de suivre les troupes. Plus précisément, elle s'était mis en tête de passer après elles pour fouiller les différentes pièces et dénicher quelques trésors qui serviraient aux victimes d'Avalon. Chantonnant tout bas, Victoire se faufilait à travers les débris pour visiter les salles. Elle s'attardait dans certaines, moins dans d'autres. Elle s'accroupit près d'un grand coffre dans une petite chambre coquette. Elle l'ouvrit doucement, ; le coffre grinça de protestation. En quelques gestes,Victoire écarta les fripes qui n'avaient que peu d'intérêt, préférant engouffrer les bijoux dans le grand sac en toile qu'elle portait à l'épaule. Elle trouva même quelques petites bourses de pièces d'or et d'argent. Satisfaite, elle fila dans le couloir pour fouiller toutes les autres chambres qui regorgeaient de petites bricoles ou de grandes parures qui se vendraient à bon prix. Comme simplement heureuse, elle continuait de chanter dans un souffle. « Hey ! » s'écria une voix. Au bout du corridor apparurent quatre hommes, qui traînaient des lames ensanglantées. « Choppez-moi cette emplumée. » Leur yeux luisaient d'un éclat malsain. Ils la découperaient en morceau ; une perspective qui ne plaisait guère à la jeune femme. La mine boudeuse, elle contemplait ses agresseurs. Elle avait l'air d'une petite chose fragile et ils aimaient ça. Ils la tueraient pour faire payer aux Déchus leur affront. Victoire, brièvement devenue blême, se mit à sourire. Elle leva doucement la main, index tendu, pour le secouer lentement. « Ttt ttt. » Ils ne se préoccupaient pas vraiment de ça, visualisant la façon dont ils allaient la massacrer. C'est alors que Vicky se mit à courir.

« Miiiiiih ! » Victoire avait de la voix. Cri suraigu et strident, il ne semblait pas s'interrompre malgré la course effrénée dans laquelle elle s'était lancée. Le quatuor la poursuivait, l'arme à la main, les dents serrées. Ils ne voulaient pas qu'elle alerte les siens mais c'était trop tard. Les soldats de la garde d'Avalon ne tardèrent pas à trouver la source des hurlements. L'un d'entre eux attrapa le bras de Victoire pour presque la lancer en arrière ; les autres s'empressèrent de régler leur compte aux membres du Cartel. « Est-ce que tu vas bien ? » s'enquit  un charmant Déchu. « Hum... » marmonna Victoire pensive. « Parfaitement bien. » finit-elle par répondre en glissant ses doigts près de la gorge du jeune homme. « J'éprouve envers mon sauveur une infinie gratitude. Je saurai te retrouver pour te remercier, mon petit cœur. » Le Déchu sourit. « Quel … sens du devoir. » commenta-t-il, amusé mais pas contre l'idée, la main sous le menton de la jeune femme. Ses frères d'arme l'appelaient. « Allez, file et fais attention. » Elle obtempéra. Une fois à quelques pas, elle se retourna. « Ne n'oublie pas chéri. » - « Je ne suis pas ton unique sauveur, tu sais. » lança-t-il avant de s'engouffrer dans une autre bataille. Malicieuse, Victoire ne se séparait pas de son sourire. « Pas de soucis mon choux, vous serez tous remerciés. » Sur ce sujet, elle était une femme de parole.

D'un pas soudainement plus hésitant, Victoire s'approcha de Belle, le sac de trésors dans les bras ; elle ne savait pas à qui le remettre. « Que se passe-t-il ? » demanda-t-elle. Belle ne semblait pas au mieux de sa forme. « Tu es pâle. Est-ce que ça va ? » - « Je … crois que j'ai besoin de m'asseoir. » - « C'est qui, cette gamine ? Tout le monde est déjà parti ? » - « Je t'expliquerai. Laisse moi le temps de me remettre. » - « Mais qu'est-ce qui s'est passé à la fin ? » - « Moment éprouvant avec le Dædalus. » - « Pas un moment agréable comme je les aime, je suppose. » - « Tu veux bien te calmer, une minute ? Aide là, elle a été inconsciente quelques instants. Nous devons partir.»  - « Je suis jalouse. Tu as déjà rencontré plusieurs fois le Roi. Je n'ai jamais eu cette chance, moi ! » pépia-t-elle, en attrapant le bras de la Sirène qui chancelait encore. « C'est parce que tu vis nue, Vicky. Si tu t'habillais plus souvent et allait dans les rues, ta vie serait bien différente. » - « Beaucoup moins savoureuse aussi. Tant d'homme, si peu de temps … » - « Tu me fatigues. » - « C'est eux qui me fatiguent. » Belle leva les yeux au ciel. Elle avait le cœur qui battait encore la chamade. Elle avait eu la peur de sa vie. A la vue du corps sans vie et souillée de sang de Arabella, Belle s'était sentie partir. La vision d'horreur la hanterait sûrement pour des nuits. Néanmoins, elle était heureuse, heureuse que le Dædalus l'ait écouté, heureuse qu'il l'ait cru, qu'il lui ait fait confiance et jugé digne.

1374 mots - Frères d'arme et 2 points de charisme pour Victoire                                                                                                          
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Lun 04 Mai 2015, 13:06

Je ne comprenais pas vraiment tout. Alors que j'étais en train de me balader tranquillement, une missive arriva dans mes mains. Alors que je m'apprêtais à punir un pécheur. Qu'est ce qu'il y avait donc d'aussi important. Le malfrat était acculé. Coincé dans le cul de sac d'une petite ruelle, tremblant comme une feuille, il me fixait et son regard de chien battu me demandait lui même que je l'épargne. De la pitié pour un homme qui a tant de fois tué et volé? Je n'en aurais pas. J'ai plus important à faire. Je me mis alors à lire le manuscrit. Le Dædalus demandait à tout les déchus de se regrouper à un endroit bien précis. Car il criait vengeance. Apparemment, la cité des déchus avait été attaqué. Même si je ne me suis jamais rendu dans un tel endroit, je me devais de réagir. Il est impardonnable de laisser passer un tel acte de barbarie. Surtout que je suppose que c'est pour de l'argent. Alors c'est impardonnable en tout point. Même si ils n'ont pas forcément tué que des innocents, je ne peux pas laisser passer un tel acte. Alors oui. Je répondrais présent à l'appel de notre roi. Mais avant ça, je pris rapidement mon épée en main pour purger rapidement le pécheur. Après tout, je ne pouvais pas le laisser gambader comme ça. Enfin bon. je devais me rendre le plus rapidement possible à l'endroit demandé. je ne peux pas me permettre de louper le départ. Je m'envola alors en direction du lieu où notre bon roi nous demandais.

J'arriva bien vite à Sceptelinôst. Tout les déchus étaient regroupé sur un toit. Alors je pris place. J'étais arrivé dans les derniers. Pile poil pour le discourt de notre seigneur. Discourt très poignant d'ailleurs. Alors ce n'était pas qu'une rumeur. La tanière des déchus à vraiment été attaqué. Mais aujourd'hui, l'heure de la vengeance à sonné. L'heure de remettre les choses en place. Les déchus ont été pendant très longtemps sous estimé et dénigré. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et c'est au nom de notre noble roi que je me servirais de ma lame. Je vais laisser mes principes de coté quelques minutes. Je ne vais plus écouter l'Aether qui me guide pendant une nuit pour rendre le monde plus juste. La violence n'engendre que la violence. Et nous ne faisons que rétablir l'ordre des choses. Ce soir, le sang va couler. Car ils ont atteints bien plus que les maisons de mes confrères. Ils ont aussi heurté l'âme des déchus. Et ils devront répondre de leurs actes. Et c'est sang regret que je foncerais dans le tas. Mais je me doute que ça ne sera pas chose facile. Alors par mesure de précaution, je me joignis sans prévenir à une escouade sur le point de partir. Le discours du roi avait bien motivé toute les troupes. C'est donc ça le Dædalus. Un grand homme. Et les mots qu'ils prononcent touches la plus petite parcelle de notre être.

Je m'envola alors avec d'autre déchu. Prêt à en découdre. Les ailes déployés, la lame à la main, direction le champs de bataille. Et ce n'est pas pour me déplaire du tout car je n'avais pas vraiment besoin de chercher ceux qui avaient offensé notre peuple. Ils arrivèrent aussi sur nous. Armé jusqu'aux dents. Et le combat s'engagea. Au niveau du nombre, nous étions un peu moins. mais c'est une attaque surprise et des cadavres recouvraient déjà le sol. Comme si quelqu'un était passé par la un peu avant nous. Mais ça met égal. Aujourd'hui, je me bas au nom du roi. Mais là où nous avions vraiment l'avantage était l'organisation. Car l'ennemi avait vraiment été pris de cour sans vraiment avoir le temps de penser à une contre attaque. Alors, avec l'escouade, nous tranchions tant bien que mal nos opposant. Animé par un sentiment de vengeance, nous étions presque invincible. Je dis presque car nous nous prenions quand même quelques mandales. Mais nous nous soutenions mutuellement. travaillant en équipe. Il n'était pas vraiment rare de trébucher sur des cadavres. Mais nous nous relevions vite. Le sentiment de rage, comme si par le sang nous voulions guérir le cœur meurtris des notre. Apaisant celui de notre roi. la défaite n'était pas une option. Alors nous veillons sur chacun du groupe. Faisant couler le sang par nos épée, nous arrivions à une salle fermé et plutôt bien gardé. Une dizaine d'homme était devant. Bien plus armé et puissant que les autres. Enfin de vue, ils nous intimidaient un peu. "Allez du nerfs les gars! Pour le Dædalus!" Le chef de l'escouade venait de crier. Ranimant alors la flamme qui commençait à s'éteindre. Et dans des hurlements de rage, nous engagions le combat. Chacun avait son adversaire. Et le mien était un jeune homme armé d'une épée presque aussi grosse que la mienne. Mais il la maniait bien mieux que moi. Et je l'avait bien ressentis lorsqu'il repoussant violemment mon assaut. Mais je n'allais pas me laisser faire comme ça. Je repartis très vite à la charge. Mais un peux différemment ce coup ci. je lança de vue le même assaut mais avec une toute petite nuance qui allait me permettre d'esquiver sa garde un court instant. Et grâce à  cette petite feinte, j'avais réussis à l'amoché un peu. Mais pas suffisamment pour le mettre hors combat. Ce qui me facilita la tâche c'est que avec un peu de magie, je pue lui envoyer du sang dans les yeux. Mais pas quelques gouttelette. Un peu plus quand même. Histoire de l'aveugler quelques secondes pour que je puisse l’empaler sur ma lame. Je me débarrassa très vite du corps afin de pouvoir ouvrir la porte qui était gardé. Mais a peine l'eu-je ouverte que je me prix un coup de pied énorme dans le ventre. ce qui m'envoya quelques mettre plus loin. Heureusement pour moi, les autres hommes que j'accompagnais, même si ils étaient à bout de force, pris la peine de neutraliser le dernier ennemie. Je n'entendais pas très bien ce qu'il se passait. Le coup m'avait sonné. Mais le chef de l'escouade semblait parler à celui qui venait de me mettre aussi facilement hors jeu. Mais nous étions plus nombreux que lui. ce qui nous avait permis de facilement l'avoir. Enfin ils avaient pu l'avoir. Moi je suis complètement K.O. Les combats m'avaient épuisé. Et ce coup dans le ventre m'avait fini. Mais voyant que je n'était pas mort, l'un de mes compagnons d'arme me tendis la mains. Et je ne manqua pas de la lui saisir. Il me tira alors un grand coup et me plaça sur son dos. J'étais vraiment à bout de force. les yeux dans le vague. Mais je m'efforçais à garder conscience. Il prit même la peine de ramasser mon arme. Et tout ça pour quoi? Pour ramener l'homme et toute la troupe, à bout de souffle, vers le Dædalus.  Seul le chef avait l'air assez frais. Et il en profita pour faire son rapport au plus haut gradé de notre société. Tout le reste de la troupe était derrière le chef. Épuiser. Mais pour essayer de faire bonne impression, je tenta de tenir sur mes pieds. Mais je n'y arrivais pas très bien. Alors celui qui m'avait sortie de là pris le soin de m'aider. Je n'en pouvais vraiment plus. Heureusement que pour nous c'est fini. Et j'espère aussi que le Dædalus est satisfait de notre travail. Mais je suis vraiment crevé. J'ai même cru à un moment que j'allais y perdre la vie. Ma respiration était assez bruyante malgré le fais que je m'efforçais de la rendre un peu plus silencieuse. Je ne voulais pas vraiment montrer au Dædalus que j'étais aussi faible que ça. Après tout, j'ai aussi ma fierté. Et si le roi me prenait en pitié dès le premier regard, je pense que je ne pourrais plus me regarder dans une glace. Et ce foutu masque ne facilitait pas les choses. Mais je ne voulais pas l'enlever. Je suis vraiment à bout de force. Vivement que l'on rentre pour que je puisse enfin me reposer. Après, ce qui arrive au captif, ce n'est pas vraiment mon problème.

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Lieu du Chef (Déchus) - Vengeance

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