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 Et les eaux les engloutirent [Quête solo Event]

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Dim 24 Avr 2016, 21:05

Depuis son retour dans les eaux sous-marines, la sirène prenait peu de repos entre ses services. Elle n’en avait pas le temps, mais aussi pas l’envie. L’Ot’Phylès Cala’Tiare était débordé. En plus des tâches quotidiennes : faire régner l’ordre, surveiller que le calme était maintenu dans les quartiers, interpeller les individus suspects, répondre aux appels de détresse, secourir les ondins en danger, anticiper les attaques et les complots qui pourraient se faire contre la royauté, il devait, désormais, exclure de la cité les Gaelyan, chasser les traîtres aux Aetheri, et donc surveiller grandement le temple d’Aylidis. Elle devait bien avouer qu’elle était passionnée par sa tâche et qu’elle ne rechignait pas lorsqu’on lui donnait une nouvelle tâche. De plus, cela lui permettait d’assoir sa position dans un Ot’Phylès très discipliné et élitiste, comme l’était la population ondine en général. Elle pensait souvent à sa petite protégée, Kimi, qu’elle avait laissé à la surface, lorsqu’elle avait quelques minutes à elle. Cette dernière était une jeune Orisha orpheline mais qui savait très bien se débrouiller seule. Elle ne s’inquiétait pas plus que cela de sa sécurité, car elle se trouvait avec Land, le loup massif qui savait guérir les blessures du bout de son museau. Il la protégerait très bien. La jeune femme n’était pas tolérante lorsqu’il s’agissait des autres individus qui n’étaient pas de sa race, mais Kimi avait su atteindre son cœur.


Des moments où elle avait le temps de penser, il y en avait peu ces derniers temps, et elle en vivait l’un d’eux en rentrant d’un tour de patrouille qu’elle avait effectué dans la cité engloutie. La fin de la journée arrivait et le début de la nuit annonçait une nouvelle équipe, mais elle ne rentrerait pas chez elle, elle préférait rester disponible au siège du commandement. Elle entra dans la salle de réfectoire et vint s’assoir avec d’autres ondins de différentes unités. Il était tellement agréable de pouvoir utiliser le Valærian, la langue qu’utilisent les Næphina, sans avoir à faire la traduction pour ceux les environnant. Cette langue était la plus douce et mélodieuse à entendre et à parler qu’elle n’ait jamais expérimentée. Néanmoins, dans aucun cas, elle ne l’aurait apprise à un être extérieur au cercle des ondins, elle était très protectrice envers leur patrimoine. C’était une des raisons pour laquelle elle n’appréciait pas que les bipèdes s’installent dans leur cité : elle avait déjà observé quelques-uns d’entre eux s’approprier leur culture. Malheureusement, le peuple des ondins avait besoin des autres peuples afin de pouvoir commercer et de continuer à s’enrichir. Les sirènes étaient spécialisées dans la culture de plantes vénéneuses ou médicinales, domaine qui la passionnait et qui l’avait amené à s’orienter vers la profession d’herboriste, mais aussi dans la porcelaine, les bijoux en or, le chocolat, les algues, les perles ou encore le nacre. Toutes ces denrées étaient très appréciées par la peuple de la surface qui n’avaient jamais réussi à reproduire leur savoir-faire. Elle était fière de leur réussite globale, mais les conséquences sur la sécurité, dû à leur perte d’anonymat, étaient très importantes dans l’attention permanente qu’ils devaient, désormais, s’imposer à chaque nouveau convoi qui pénétrait dans la cité afin d’y commercer. Justement, la conversation du groupe de soldats portait là-dessus. « Les derniers marins ne sont pas restés longtemps. –Pourquoi cela ? –Nous avons dû intervenir, ils commençaient à sortir des zones où ils étaient autorisés, s’aventurant dans les quartiers les plus riches. On en a pris un qui se dirigeait vers les ruines. Il jurait qu’il se cantonnait à la visite du quartier les bordant et qu’il n’avait pas l’intention d’y aller. Les règles étaient très claires. –Nous devons nous montrer encore plus fermes lorsque nous les accueillons, qu’ils ne puissent même pas penser que nous tolèrerons un écart. C’est inadmissible qu’ils se permettent ce genre de comportement. Nissa intervint –Oui, et ils parlent entre eux, les rumeurs vont se répandre. Nous savons tous que nous pouvons gérer deux ou trois marchands malintentionnés, mais pas tout un régiment. Il faut qu’ils nous craignent. Le prochain, nous devrions en faire un exemple. –Tu es trop extrême Nissa. La Néris n’acceptera pas ce comportement : quel message enverra-t’on aux autres races ? Tu ne faciliteras pas le travail des membres de l’Ot’Phylès Prismée. Les relations sont déjà assez tendues. » Elle ne prit pas mal la réflexion de son congénère, elle se connaissait et admettait volontiers qu’il avait raison. Elle se savait sanguine et impulsive, toujours à foncer la tête baissée. Si elle souhaitait progresser au sein de la hiérarchie ondine, elle savait qu’il fallait qu’elle se tempère et qu’elle soit plus réfléchie dans ses actions et dans ses paroles.  

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Lun 25 Avr 2016, 20:42

La conversation continuait sur la manière de gérer les bipèdes qui venaient commercer au sein de leur cité. C'était toujours le même sujet épineux qui revenait régulièrement à l'ordre du jour. Peut-être pouvait-on leur créer un espace qui leur serait réservé au sein du quartier commerçant, afin que le regard des membres de l’Ot’Phylès Cala Tiare soit rendu plus évident. Nissa n’était pas d’accord. « Certes, cela faciliterait notre surveillance, mais il faut voir l’autre côté : ils seraient réunis et ça rendrait plus aisé leurs potentiels complots. Ils n’auraient plus besoin de se retrouver discrètement dans nos auberges, car c’est là où nous les repérons le mieux. Je suis pour leur imposer des endroits interdits, mais, pour moi, nous ne devons pas trop leur faire sentir que nous les observons, cela peut encourager encore plus le développement dans leur esprit de revanche. Ils ne nous portent pas dans leurs cœurs à cause de ce qu’a fait la Khæleesi, et notre comportement en général leur inspire la crainte, n’aggravons pas la situation. –Tu es contradictoire Nissa : tu es la première à vouloir leur faire la chasse, à ne pardonner aucun écart, mais là tu veux tempérer la situation. –Pour moi, il faudrait qu’ils restent à l’extérieur de la cité, et que nos marchands viennent à eux proposer nos produits, mais comme personne n’est enclin à mettre en place cette solution, je préfère être réaliste. » La sirène croisa les bras sur sa poitrine, satisfaite de sa répartie et de la manière dont elle allait résonner dans l’esprit de ses compagnons d’armes. Elle savait ce qu’on pensait d’elle au sein des siens, et n’en éprouvait aucune gêne, elle assumait son caractère tel qu’il était, mais prenait toujours les remarques des autres comme des conseils afin d’améliorer son manque de tolérance, bien qu’il resterait, certainement, ancré en elle.


Une Naiadè entra dans la salle, c’était une puissante ondine qui se chargeait de transmettre les ordres de la Néris. Elle était une de leurs intermédiaires, et une de leur référente lorsque les membres de l’Ot’Phylès recevaient des ordres de mission. Ils tournèrent tous la tête vers elle. Son front plissé indiquait qu’elle était fatiguée par la somme incroyable d’urgences qu’elle devait gérer chaque jour. « Une compagnie de marchands, qui n’avait pas avertie de son désir de venir commercer chez nous, s’approche. Les Seirèn en patrouille dans l’océan m’ont envoyées un message. Ils seront bientôt à nos portes. J’envoie trois ondins pour leur accueil. Veillez bien à les accompagner dans la section du quartier commerçant, une place c’est libérée pour eux dans l’auberge habituelle. Comme d’habitude, ils ne doivent pas s’aventurer or de la cité engloutie, ne pas pénétrer dans les quartiers riches, s’approcher du parlement, Dibælla reste accessible car le palais et les résidences des hauts membres sont trop bien protégées, et surtout qu’ils évitent de s’aventurer vers les ruines. Qui est actuellement sur une mission ? La plupart des ondins répondirent positivement, exceptés deux ondins et Nissa qui avait terminé son précédent service quelques minutes auparavant. Elle sentit le regard de la Naiadè sur eux. Elle n’avait même pas eu le temps, ne serait-ce que de se reposer, mais c’était son devoir. Nissa, Opalès et Yoénaï, je vous charge de cela. Vous avez quelques minutes pour vous préparer, ils seront là dans environs une heure, mais je vous veux là bas avant afin d’être sûr que tout est mis en place afin de ne pas créer d’esclandre. » Elle leur tourna le dos et partit vers son bureau. L’ordre était impossible à contredire. Les trois ondins choisis se regardèrent puis se levèrent d’un commun accord silencieux. Il ne fallait pas qu’ils traînent. « Pourquoi ne leur a-t’on pas interdit simplement l’entrée ? Si ils n’ont pas prévenus, ils n’ont qu’à faire demi-tour ! –Ils doivent espérer de gros achats de leurs parts, autrement ils auraient dû retourner sur leur pas avant même d’apercevoir la cité. S’occuper des relations commerciales n’est pas notre travail. Le notre est de s’assurer que tout se déroule correctement. Allons-y. » Ils sortirent de la salle, laissant les autres attablés autour de la table puis prirent la direction de l’entrée de la cité. Nissa n’avait encore jamais travaillé avec cette sirène et cet ondin, mais elle savait qu’ils étaient d’excellents éléments. D’ailleurs, elle n’en connaissait aucun, même de réputation, qui était un poids pour l’équipe. L’Ot’Phylès n’acceptait que l’excellence.

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Dim 01 Mai 2016, 09:30

Si cette mission d’encadrement et de surveillance s’avérait de la même importance que les dernières où elle avait participé, ce serait une matinée relativement calme. L’esclandre dont avait parlé son collègue quelques minutes plus tôt était un évènement isolé : en général les marins craignaient tellement le peuple ondin qu’ils ne cherchaient pas à se faire remarquer et à créer de conflits. Tant que les deux partis faisaient preuve de civilité, les résultats étaient profitables aux deux. Néanmoins, à cause de l’arrivée impromptue de cette caravane de marchands, la Néris devait craindre à un complot. Les ondins étaient très protocolaires et il y avait une bonne raison : contrôler du début à la fin le moindre mouvement dans leur cité. Tous les peuples n’avaient pas cette rigueur en eux, et notamment les marins qui avaient tendance à laisser les flots de l’océan les porter où bon leurs semblaient, sans s’inquiéter du fait que les eaux marines n’étaient pas leur territoire, mais celui des ondins. Ils toléraient simplement le passage dans les eaux.

Les trois éléments de l’Ot’Phylès Cala Tiare arrivèrent devant la porte de Hisice avant les marchands. C’était une magnifique et gigantesque entrée encadrée par une statut d’Aylidis et une de Phoebe. Elle était, à l’image des ondins et de la cité : d’une exquise raffinerie exprimant toute la puissance écrasante que confère l’art et le savoir faire des êtres supérieurs.  Nissa jubilait « j’adore les voir passer par cette porte… » En effet, pénétrer dans la cité ondine était une vrai épreuve : il fallait sauter dans un gouffre et presque se noyer. Au début, elle se délectait de chaque passage, mais au fur et à mesure, les marchands avaient pris l’habitude et savaient qu’ils n’en mourraient pas. Ils avaient même commencé à s’équiper afin de traverser le gouffre d’une manière tranquille. Seuls les touristes étaient encore émus après cette traversée. Elle attendit seulement quelques minutes avant d’entendre l’eau gronder et que toute une cavalerie de marins débarquent dans la cité. Certains mirent quelques minutes à reprendre leurs esprits, mais le meneur se présentait déjà à eux. « Bonjour, pardonnez nous d’arriver sans prévenir, je sais que ça vous perturbe vous et votre futur protocole… De la provocation, cela commençait bien. Nissa eut l’agréable surprise de sentir qu’il n’était pas humain, donc pas d’anti-magie, mais cela voulait dire qu’il en possédait une toute autre. D’ailleurs, il n’y avait qu’un seul humain sur la dizaine de marins fraîchement débarqué, et il n’était pas très puissant, elle le surpassait grandement. Elle ne se gêna pas pour prendre le contrôle de leurs émotions et imposer un climat de crainte entre eux et les marchands. Elle n’aimait pas le ton et les sentiments supérieurs qu’ils affichaient. Mais nous avons reçu une demande urgente de nacre par de riches habitants des villes, ainsi que de bijoux en or. Nous étions presque en rupture et, vous savez, la loi de l’offre et de la demande : il faut s’adapter et y répondre positivement au plus vite. Insinuait-il que les ondins n'étaient pas réactifs ? Yoénaï la regarda du coin de l’œil : il avait le pouvoir de lire dans les pensées et il devait s’attendre à ce que Nissa se jette sur l’insultant dans les prochaines secondes mais elle ne broncha pas et le rassura mentalement. Le marchand avait beau mériter la mort, il annonçait une belle affaire pour les commerçants ondins. Et puis on va en profiter pour se réapprovisionner en chocolat et algues. Nous en avons un bon stock, mais nous n’en avons jamais assez ! Il réflechit puis regarda son équipe. Bon je pense que nous sommes au complet et prêts à partir, où pouvons nous aller ? Opalès prit la parole –Dans le quartier commerçant, nous vous proposons l’auberge du dauphin rieur. Nissa grinça des dents en entendant la traduction du nom de l’établissement. En Valærian cela sonnait plus harmonieusement
le dauphin rieur

-C’est tout ? -Toutes nos auberges sont complètes, c’est une période très touristique en ce moment.-Bon très bien alors, nous vous suivons.» Opalès et Yoénaï ouvrirent la marche et Nissa les laissa tous défiler devant elle, le regard perdu mais attentif à ce que les marchands faisaient entrer dans la cité, identifiant et mémorisant le moindre détail des quatre malles qu'ils faisaient entrer dans la cité ainsi que sur les moyens de les transporter. Elle ne réagit pas aux coups d'oeils lubriques que certains ne purent s'empêcher de lui lancer. Si ils souhaitaient une nuit avec elle, elle pouvait bien leur en offrir une mortelle, elle était tout à fait disposée à cela. Les sirènes avaient beau être des êtres délicats en apparence, elles devenaient sanguinaires une fois leur victime attrapée. Au dernier marchand qui passa devant elle, elle lui emboîta le pas, fermant la marche.

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Dim 15 Mai 2016, 10:57

Ce qui pouvait paraître surprenant dans la capitale des ondins était qu’il n’y avait pas d’eau, mis à part les fontaines et les rivières traversant la ville. Lors de leur révélation au monde, les bipèdes avaient été réticents à s’y rendre car ils s’imaginaient une cité sous-marine totalement aquatique. Si la plupart des cités qui jonchaient l’océan étaient composées de cette manière, la cité engloutie, elle, était protégée de l’eau par une atmosphère spécialement créée et maintenue dans le but d’y utiliser ses jambes et de respirer l’air. Elle-même, qui avait grandi dans une cité aquatique, et malgré le fait qu’elle avait été au courant de ce fait toute sa vie, avait été très surprise la première fois qu’elle s’y était rendue. De son point de vue, c’était très dommage de priver le peuple ondin de sa queue de poisson pour se transformer et ne pas profiter de ce qui les rendait si différent du peuple de la surface : leur puissante queue de poisson. Néanmoins, les dirigeants avaient dû juger cela plus utile afin d’entretenir des relations commerciales avec le peuple d’en haut, qui était gorgé d’argent à investir.


La procession progressait à une allure qui paressait relativement lente à la sirène. Elle voyait bien que le leader du groupe qui venait d’arriver connaissait les lieux, puisqu’il était un important commerçant au sein de la cité ondine, mais elle n’appréciait pas le fait qu’ils prennent tous leur temps et que lui explique à ses compagnons la moindre indication sur les lieux qu’ils parcouraient et traversaient afin d’atteindre le quartier commerçant. Pour elle c’était suspect et elle était aux aguets. Elle transmit son observation à Yoénaï qui ne s’en était pas rendu compte encore, étant donné qu’il ouvrait la marche. Il se retourna ver les premiers marcheurs et leur intima l’ordre d’accélérer le pas. Sûrement pour adoucir les sentiments que les ondins entretenaient vis-à-vis du chef de cette cargaison, qu’il savait non amicaux, ce dernier cria pour soutenir l’ordre du soldat ondin « Allez les gars, on se bouge. Nous ne sommes pas en balade pour visiter.  Ce n’est pas des vacances, on a du boulot. » Au bout d’une heure, ils atteignirent l’auberge du dauphin rieur. Les trois ondins les saluèrent et marchèrent lentement ensemble. Opalès commença « Bon et maintenant ? –Officiellement, nous avons accompli notre mission en les escortant, mais officieusement, elle continue : nous devons constamment les suivre et les surveiller. Yoénaï, Opalès, je propose que l’on s’y prenne à tour de rôle. Nous n’avons pas besoin d’être trois aux aguets. Néanmoins, les deux qui ne surveilleront pas devront se trouver dans un établissement à proximité. Yoénaï, tu seras chargé de relayer les informations entre celle qui surveille et celle qui attend. De cette manière, si ils sortent tous en même temps et prennent des directions différentes, il sera plus facile de se retrouver rapidement pour les suivre. Nissa n’avait pas le titre de Naïadès, simplement de Seirèn, tout comme ses compagnons, mais ils ne lui reprochèrent pas l’initiative qu’elle avait prise en élaborant elle-même le plan. Ils étaient d’accord avec ce dernier. –Je prendrai le premier tour alors. » Nissa et Yoénaï laissèrent l’ondine à son poste d’observation et prirent une chambre dans un établissement se trouvant dans une rue annexe à celle du dauphin rieur. Prendre celui juste en face aurait été beaucoup trop risqué lors de leurs sorties et échanges de gardes. Lorsqu’elle partait dans ce genre de missions, elle se félicitait de ne pas avoir de famille : elle ne pouvait avertir personne qu’elle ne rentrerait pas, ni l’endroit où elle était embusquée et encore moins la durée que cela prendrait. Néanmoins la petite Orisha qu’elle avait prise sous son aile quelques mois auparavant vivait toujours à la surface avec Land, son loup. Elle c’était toujours débrouillée seule, donc elle ne craignait pas pour sa vie, mais elle espérait obtenir rapidement un logement afin de pouvoir l’y loger et développer son potentiel.

L’après-midi se déroula sans avertissement de la sirène qui faisait régulièrement un rapport à Yoénaï sur ce qu’il se passait, mais les marchands semblaient vouloir se reposer pour leur première journée arrivée à la cité engloutie. Il était vrai que le trajet avait dû être long. Aux petits sourires qui se dessinaient, de temps à autres, sur le visage de l’ondin, Nissa put en déduire que Opalès ne l’informait pas seulement de l’état de la situation. Peut-être que c’était uniquement possible de cette manière : développer une relation avec un membre de l’armée ondine. Les soldats n’avaient pas de temps autrement. La jeune femme se sortit rapidement cette idée de l’esprit : il était hors de question de s’inquiéter d’un compagnon en pleine mission, c’était un handicap et une mise en danger des enjeux de cette dernière.  D’ailleurs elle se doutait bien que l’ondin viendrait beaucoup plus rapidement au secours d’Opalès que d’elle-même.

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Dim 15 Mai 2016, 12:13

Le début de la soirée arriva rapidement et ce fut au tour de la jeune femme de prendre son tour de garde. Elle avait changé de vêtements, troquant l’uniforme de l’Ot’Phylès contre des vêtements plutôt amples afin d’éviter d’attirer l’attention. Elle avait noué ses longs cheveux en queue de cheval afin de terminer sa transformation. Elle restait la même, mais à moins que les marchands ne la fixent, et elle ne leur en laisserait pas le temps, sa physionomie ne devrait pas leur sembler familière. A cette heure du début de la nuit, le quartier commerçant commençait à s’animer : les marchands étaient rentrés chez eux, avaient rangés leurs marchandises, mais c’était bien connu que lorsque la journée se terminait, les bipèdes s’adonnaient à la détente en vidant l’alcool que les ondins importaient des terres d’en haut car leurs boissons à eux n’étaient pas à leurs goûts. Ils aimaient l’excès et l’inhibition que ces boissons créaient chez eux. Si la sirène admettait qu’elle appréciait le goût de ces boissons, elle ne s’enivrait jamais car elle n’en voyait pas l’intérêt. Les ondins ne se mêlaient pas à eux, l’alcool des humains et l’animosité des ondins étant un cocktail qui se révélait, à chaque fois, explosif et dangereux, mais ils étaient suffisamment présents pour tous se regrouper et se révéler très bruyants.

Nissa se servit de l’ombre d’un bâtiment pour s’y abriter. Elle s’y adossa et observa la porte du dauphin rieur. A chaque ouverture de cette dernière, des échos de rires et de cris venaient chatouiller ses oreilles et à chaque fois, elle roulait des yeux vers le ciel océanique. Très vite, l’ennui vint saisir la sirène : si les marchands comptaient faire la fête toute la nuit puis aller se coucher, tant mieux pour le bon déroulement de leur séjour, mais tant pis pour l’action et la distraction. Les missions de filatures et de surveillances n’étaient pas ses préférées, mais elle ne pouvait pas faire y échapper. Ses suppositions se vérifièrent et toute la nuit se passa sans la moindre incidence. Elle bailla en repérant Opalès qui arrivait, elle ne savait pas comment elle avait réussi à vaincre cette bataille contre le sommeil mais elle l’avait fait  et avait hâte de retrouver son lit. Opalès était responsable toute la journée, ou tout du moins une grosse partie. La sirène retourna dans la chambre où se trouvait Yoénaï « C’était long, et il ne c’est rien passé. Tant mieux, mais je n’ai pas hâte d’être cette nuit. –Toi tu trouves le temps long ? Nous ne sommes pas en compétition, mais restez ici sans bouger ni sortir, c’est très long aussi, rassure toi, je partage ton calvaire. Allez va dormir, ils partiront dans quelques jours et nous serons libérés pour quelques jours. –Il y en aura d’autres… » Elle grommelait mais s’endormit avant que sa tête ne se soit enfoncée dans l’oreiller.
Elle se réveilla deux heures plus tard, secouée par l’ondin. Elle sursauta et se redressa d’un trait d’un seul dans le lit, se cognant le haut du crâne contre la tête de lit. Se frottant l’endroit endolori, elle décrypta les émotions de son collègue qui étaient teintées d’incompréhension. « Que se passe-t’il ? Opalès a besoin de nous ? Elle est en danger ? –Non, tout est calme de son côté : tous les marchands se rendent aux commerces désirés pour trouver tous ce qu’ils nous ont déclarés être venus chercher mais c’est autre chose. –Comment ça ? –Nous venons de recevoir une information comme quoi un des temples d’Aylidis avait été saccagé. Elle s’alarma –Celui des ruines ? –Non non, lui est bien protégé, celui du quartier du centre. –Les nobles et le palais n’ont subis aucuns dommages ? –Non seulement le temple. –Tu penses que ce sont les hommes que nous surveillons ? C’était  moi cette nuit et je peux t’assurer qu’ils n’ont pas bougés ! –Oui je te fais confiance, mais ce n’est pas tout. Un autre temple d’Aylidis a été attaqué au moment de leur arrivée. –Je ne comprends pas, nous étions avec eux à leur arrivée, ça ne peut pas être eux. Je ne souhaite pas les défendre mais notre travail a bien été fait. –Je sais Nissa, ne t’énerves pas ! Mais au moment où nous étions présents pour les réceptionner et les guider, nous ne pouvions pas être autre part. Leur arrivée impromptue à déstabiliser notre organisation, ouvrant une brèche dans notre surveillance générale je pense. –Que vont faire la Naiadès et la Néris ? Nous avons des informations ? –Non pas pour le moment. »

Plusieurs temples pillés sans preuves ni arrestations, cela ne présageait rien de bon. 

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Mar 17 Mai 2016, 22:24

Après cette annonce, elle ne pouvait plus se rendormir, et d’ailleurs elle n’en avait pas la moindre envie. La situation était urgente : les coupables devaient être retrouvés au plus vite. Elle se redressa de son lit et se leva. En quelques plis elle venait de se rendre présentable et se dirigea vers la porte. Yoénaï l’interpella « Nissa, où vas-tu ? Ce n’est pas encore l’heure de remplacer Opalès. –Je pars à la recherche des pillards. –Mais nous sommes actuellement sur une mission. Ce serait considéré comme une désertion. –Nous sommes chargés d’enquêter sur les intentions de ce groupe de marchands et de les suivre, j’ai dans l’idée qu’ils sont mêlés aux pillages même si nous n’avons encore rien vu de suspect. Nous devons nous séparer, mais je reste sur cette affaire. » En passant cette porte, la jeune femme avait la ferme intention de n’y retourner qu’avec un début de piste à suivre. Les marchands, eux-mêmes, n’étaient peut-être pas ceux qui avaient pillé le temple, mais tout cela avait commencé dès leur arrivée inopinée qui avait diminué la vigilance de la garde ondine à cause de la réorgansation impromptue de toutes les missions. Il y avait forcément un rapport. La sirène marchait tout en réfléchissant : l’activité et l’air de la cité l’aidait à mettre ses idées en place.


Pendant sa discussion dans la salle des gardes, un des soldats de l’Ot’Phylès n’avait pas fait allusion à une altercation qui a amené à une exclusion d’une troupe de marchands ? Certains de ces derniers auraient pu passer inaperçu et rester à demeure ici si ils avaient fait partis d’une grosse caravane. Petit à petit, les potentielles pièces se mettaient en place dans l’esprit de la jeune femme, formant un puzzle. Les individus dont elle était chargée de surveiller servaient ou avaient peut-être servis de distraction afin de permettre à leurs comparses, déjà installés, de mettre leurs plans à exécution. Les seuls suspects connus qui pouvaient la mettre sur la piste des pillards étaient les marchands qu’elle avait vu la veille. Elle obliqua dans une rue sur la droite et prit la direction du dauphin rieur. Elle passa devant la terrasse où Opalès était en poste en observation, en faisant mine de lézarder accompagnée d’un bon bouquin. Un simple bandeau dans les cheveux changeait complètement sa physionomie. La jeune femme remarqua que ses yeux allaient d’elle à la porte de l’auberge, ne comprenant pas ce que sa collègue faisait. Nissa ne prit pas le temps de lui expliquer et pénétra dans l’auberge. Elle ne savait même pas comment son interlocuteur principal se prénommait, mais fort heureusement, il était à l’intérieur, devant une bière et entouré de quelques individus mais ils étaient beaucoup moins qu’à leur arrivée. Elle se commanda une choppe de cette boisson tant appréciée par les humains, et vint s’asseoir à sa table, en face de lui. Elle espérait qu’il ne se sente pas menacé par ce geste et même en confiance grâce à la bière et c’est ce qui se passa. Il la regarda d’une manière lubrique et sourit lorsqu’il aperçut la bière. Elle s’empara de l’étincelle de confiance et de bonheur qu’elle avait senti dans ses émotions et ne la lâcha pas, l’exploitant afin de l’augmenter toujours plus. De cette manière, elle ferait tomber ses barrières. « Votre séjour dans notre belle cité vous convient-il Sire… ? –Arthur, je me nomme Arthur. L’armée ondine envoie ses soldats en civils à même les auberges de ceux qu’ils surveillent ? –Nous ne vous surveillons pas, nous nous assurons que vous passiez un séjour sans accroche Arthur. Elle porta la bière à ses lèvres, marquant une pause. Le comportement de la sirène teintait les émotions de ce dernier avec une touche de peur. Elle ne le voulait pas trop en confiance, juste assez pour qu’il se détende et lui fasse des confessions, mais parfois ces dernières étaient plus honnêtes et venaient plus rapidement lorsque l’interlocuteur se trouvait avoir peur de la personne. Passez-vous un bon séjour Arthur ? Il ravala sa suffisance et peine à deglutir sans faire de bruits. –Très bon madame… -Voyez-vous Arthur, depuis que tu es là avec tes amis, j’ai des problèmes dans la cité… Elle laissa sa phrase en suspens. Des problèmes comme des pillages, ne serais-tu pas au courant de quelque chose ? –Je trouve cela malheureux, mais je ne sais rien. Le pouvoir de detection des mensonges de la sirène s’alarma. –Pourquoi me mens-tu Arthur ? Sa voix se teintait d’une pointe de menace. Dis moi vite la vérité Arthur. Des gouttes de sueurs commençaient à naitre sur son front. Elle intensifia l’emprise qu’elle avait sur lui. Connais-tu les hommes que je recherche ? –Oui… Ils étaient déjà là quand je suis arrivé. Ils ont échappé de peu à l’exclusion car toute leur caravane l’a été. Comme l’avait deviné la sirène. –Sais-tu où je peux les trouver ? –Non, nous devions seulement vous occuper et servir de distraction. Il sentit la colère de Nissa…Mais je sais qu’il compte s’attaquer au temple des ruines. Dans la cité, plusieurs temples de l’Aether Aylidis avaient été érigés, mais le plus important était celui se trouvant dans les ruines. –Quand ? –Ce soir, puis ils voulaient s’enfuir juste après. Elle se leva –Tu ne leur diras pas que je t’ai interrogé. Tu ne sortiras pas d’ici, ainsi qu’aucun de tes comparses. Des soldats seront postés à chaque entrée du dauphin rieur pour le vérifier. » Elle partit et rejoint Opalès afin de lui transmettre les informations, ainsi qu’à Youénaï par la pensée. Pendant qu’ils s’occupaient de les maintenir à l’intérieur, elle s’occuperait d’arrêter ceux qui menaçaient le culte de l’Aether. 

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Dim 22 Mai 2016, 13:40

Désormais, la jeune femme savait où elle devait les attendre. Elle laissa ses compagnons se charger de la surveillance. Dès qu’elle aurait arrêté le complot qui visait à s’introduire dans le temple originel de l’Aether Aylidis, tout ce beau monde serait expulsé dans les eaux profondes de l’océan. Elle prit immédiatement la direction du lieu de l’attaque. Il n’était peut-être que le milieu de l’après-midi, et l’attaque était soi-disant prévue ce soir, mais elle préférait y être en avance le temps de s’installer. Avant de partir, elle avait demandé à Youénaï, par la pensée, de faire en sorte que des renforts arrivent, autant de leur côté que du sien. Il n’était pas prudent de se lancer seule dans cette mission, mais elle n’avait pas d’autre choix car le temps était compté. Elle rongeait son frein en marchant, elle ne devait pas attirer l’attention en courant, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Elle grommelait en se disant qu’en nageant, elle s’y serait rendue beaucoup plus facilement. La jeune femme arriva en fin d’après-midi en vue des ruines. Elle connaissait les dédales et les chemins par cœur pour atteindre le temple, ce ne serait pas le plus long.

Elle y allait sans plan, sans avoir anticipé ce qu’il s’y passerait, laissant son esprit avide de vengeance prendre le pas sur sa raison. Une vraie tête brûlée. Elle pourrait se justifier auprès de ses responsables en leur disant qu’elle ne connaissait pas le nombre exact d’ennemis et donc qu’elle n’avait pas pu anticiper de stratégie. Le temple se fondait parmi la végétation, il était en vue. Deux ondins étaient postés à son entrée en temps normal, ce qui n’était pas le cas au moment où elle arriva. Ils pouvaient très bien être à l’intérieur à effectuer un tour de garde, mais elle n’y croyait pas, envisageant immédiatement le pire. Longeant les murs des falaises encadrant le chemin menant au temple, elle tentait de se fondre autant qu’elle le pouvait dans l’ombre de ces dernières. En approchant, elle tendit l’oreille et des échos de voix arrivèrent jusqu’à ses dernières. Elle en distingua quatre, toutes masculines. Ils étaient près de la sortie. Sans doute avaient-ils pris un peu d’avance en ce qui concernait leur planning. Peu lui importait, elle était là, mais les renforts n’arriveraient pas au moment voulu, il faudrait qu’elle les tienne occuper. Son avantage sur eux était qu’elle connaissait le temple, ainsi que les coins dérobés à la vue de tous où elle pourrait se cacher. Elle s’y introduit, en tournant immédiatement sur la droite afin de se cacher derrière la première statut. La jeune femme n’avait pas pour projet de s’éloigner de la sortie, car elle avait peur qu’un des pilleurs échappent à sa vigilance et réussisse à sortir avec des reliques. Une voix se rapprocha « C’est bon les gars, on a tout, nous pouvons sortir. Les ondins vont tirer une drôle de tronche quand ils se rendront compte qu’on a pris toutes les reliques de leur fameux Aether. –Tu crois que Sympan nous remerciera pour ça ? –Lui peut-être pas, mais ça fera plaisir à la communauté d’en haut. Encore cette histoire d’Aether et de Sympan. Cela ne se finirait-il donc jamais ? Allez on sort, on se magne. » Le premier passa en marchant à belle vitesse, mais la sirène tendit le bras et lui agrippa le cou, aspirant son énergie vitale. Comme elle avait peu dormi et était fatiguée, cela ne lui ferait pas de mal, elle devait seulement s’arrêter à temps. Elle relâcha son emprise sur lui qui venait de blêmir d’un seul coup. Il se laissa tomber sur les genoux au sol, puis tout son corps entier. Elle ne comptait pas les tuer maintenant et lui assena un coup du manche de son couteau, sur le crâne afin d’être sûr qu’il reste bien à terre.


Elle était à portée des yeux de ses compagnons qui débouchèrent à l’extrémité du couloir. A demi agenouillée pour vérifier que le premier de ses ennemis était bien inconscient, elle se releva brusquement et lança un fouet d’eau qui claqua contre la tempe du premier. Elle voulait le frapper en pleine tête mais il avait esquivé. Il courut vers elle et deux autres hommes se déployèrent en formation de triangle derrière lui. Ils n’étaient bien que quatre, cela jouait en sa faveur. Elle sortit son épée et para le coup de son premier adversaire, le repoussant en arrière contre le second. Le troisième profita de l’ouverture pour la renverser au sol. Elle tomba sur le dos et mit ses mains devant elle en guise de défense. De l’eau en sortit et se saisit de l’agresseur par la taille qu’elle lança contre une statut. Il retomba, assommé. S’entourant de serpents d’eau, elle s’avança, une lueur meurtrière dans le regard et deux boules d’eau flottèrent vers eux lentement, pour englober leur crâne par la suite. Elle attendit qu’ils n’aient plus d’air et s’effondrent sur le sol. Elle les décessa de toutes leurs armes, leur lia les mains et les traîna, un à un, avec grand peine, or du temple. Dans leurs sacoches, elle prit le temps de reprendre le moindre objet volé au temple et y découvrit aussi ceux qu’ils avaient dérobés dans les autres temples.

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Dim 29 Mai 2016, 10:11

Nissa s’adossa contre une colonne solitaire du temple : ancien vestige du temps où ce dernier était le plus splendide de tous les temples que le temps avait, peu à peu, dégradé. Il n’en gardait pas moins toute son emprunte historique et l’on sentait la puissance de la foi émaner de lui, qui forçait le respect rien qu’à l’approche de celui-ci. Ces pillards n’avaient aucun respect et ne méritaient pas de vivre, mais avant de s’octroyer le droit de les tuer, elle préférait attendre les consignes de ses supérieurs, qu’elle savait similaire à ses envies. Néanmoins, elle ne souffrirait pas qu’un autre soldat de l’Ot’Phylès Cala’Tiare s’en charge : ils étaient à elle. Lentement, ils commencèrent tous à émerger et leurs émotions s’affolèrent lorsqu’ils prirent conscience de la situation. Nissa joua de ces dernières et amplifia leur terreur facilement : la peur paralysait même les plus courageux et elle doutait qu’ils le soient. Ils étaient stupides oui, mais pas si courageux que ça.

En attendant que ses confrères arrivent, elle décida de les interroger : ça ne changerait rien à ce qu’elle leurs réservait mais il fallait bien passer le temps. « Qu’est ce qui vous a pris de vous introduire ici pour voler nos reliques ? Ils avaient compris qu’ils n’avaient plus rien à perdre qu’ils parlent ou non, et la sirène le saurait si ils mentaient –Nous voulions porter un coup à vos fameuses croyances. Votre comportement supérieur nous insupporte. Le fait est que nous sommes obligés de commercer avec vous, mais nous détestons cela. Tiens, il partageait son point de vue. Nous avons profité de l’occasion d’être chez vous pour aider Sympan en vous retirant les reliques de l’Aether que vous vénérez. C’était donc cela, et cela raffermit sa volonté de les tuer. –Vous avez fait une erreur en vous en prenant à nous. Nous sommes peut-être supérieurs, mais vous savez que nos jugements sont implacables et mortels. Ils le sont tous. Nous ne sommes pas indulgents avec les bipèdes, et surtout quand ils ont commis des crimes de votre ampleur. Vous avez été stupide. » Un bruit de pas attira son attention vers le couloir qui provenait des ruines et s’ouvrait sur le temple. Quelques représentants de l’armée ondine étaient arrivés, la Naiadès qui l’avait chargée de cette mission à leur tête. Elle s’avança vers la jeune femme, son regard passant rapidement et dédaigneusement sur les pilleurs. « Tu as fais un bon travail Nissa, je te laisse le soin de leur punition, tant qu’elle est mortelle. C’était tout ce que l’ondine espérait –Nous irons les relâcher dans l’océan afin qu’ils tentent de regagner la surface à la nage, mais nous savons qu’ils n’y arriveront pas. La pression était trop forte aussi profond sous l’océan, les humains n’étaient pas faits pour y résister. De plus, s’ils résistaient, ils n’auraient pas assez d’autonomie en oxygène pour rejoindre l’air libre.  Je souhaiterai faire subir le même traitement à ceux qui ont servi de diversion afin qu’ils arrivent à passer au travers de notre surveillance et commettent leurs crimes. J’ai peut-être récupéré toutes leurs reliques, mais ils méritent la même chose.» La Naiadès donna son accord par un hochement de tête.


Aidée de ses confrères, ils portèrent à plusieurs les pillards jusqu’à la limite de la cité engloutie et de l’océan. D’autres ondins avaient été envoyés afin de chercher la caravane entière de marchands dirigés par Arthur et retenus captifs dans l’auberge du dauphin rieur. Lorsqu’ils furent amenés, ils avaient tous une mine résignée. Arthur la fixa avec désespoir, mais le regard dur de cette dernière lui fit comprendre que toutes suppliques seraient une perte de temps. « Vous avez commis des outrages bien graves que vous allez payer de vos vies. Si vous croisez votre cher Sympan, dites-lui bien ce qu’Aylidis et les ondins vous ont fait subir. »  Sans passer par le chemin utilisé par les humains pour entrer et sortir de la capitale, les soldats de l’armée ondine les projetèrent dans l’eau, utilisant leur maîtrise de cette dernière pour les envoyer au plus profond de l’océan, loin de la surface et de toute lumière. Après cela, ils revinrent dans le centre de la cité où une annonce édulcorée était faite à l'ensemble des bipèdes afin de les prévenir de ce qu'ils les attendaient si l'un d'eux manquait au respect des règles qui étaient imposées. Des contrôleurs d'émotions apaisaient les vagues de rage qui envahissaient les humains afin qu'ils ne créent pas d'émeute ou ne tentent pas de se venger, tout en distillant un climat de peur. Ils avaient servi d'exemple.

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Et les eaux les engloutirent [Quête solo Event]

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