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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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◈ Parchemins usagés : 4041
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mar 29 Sep 2015, 00:54

« Tu ne devrais pas faire ça Kaahl... »

Célestine avait chuchoté ces quelques mots à l'oreille du jeune homme qu'elle considérait comme un Magicien depuis leur première rencontre. L'Ange qu'elle était côtoyait Kaahl tous les jours et jamais elle ne s'était aperçue de son véritable fond. L'adolescent souriait toujours et lorsque son regard se posait sur elle, elle avait l'impression qu'il l'aimait d'une amitié sincère. Il l'avait également défendu plusieurs fois contre des garçons qui en voulaient à son peuple. Tous parlaient de déchoir l'Ange en elle parce que, après tout, disaient-ils, c'était ce qu'elle méritait. Pourtant, l'école avait été fondée sur des valeurs d'éducation et non raciales. Kaahl semblait le comprendre et sa ravissait la jeune fille qui s'était un peu entichée de lui pour tout avouer. Elle aimait sa compagnie, discuter avec lui de tout et de rien. Il lui semblait être doux et conciliant et c'était justement ce qu'il voulait qu'elle croit. Le Sorcier mettait un point d'honneur à paraître ce qu'il n'était pas. Contrairement à ses frères, il avait choisi de se faire passer pour un être gentil, afin de tromper son monde. Les trois Paiberym avaient tous des manières différentes d'aborder le monde et si tous visaient l'intérêt du trio, ils le faisaient de façons diverses.

« Pourquoi pas ? J'ai entendu dire que quelqu'un avait réussi... ».

Même lorsqu'il s'apprêtait à faire une bêtise, il restait toujours charmant aux yeux de Célestine. Elle ne l'approuvait pas pour ce coup. Ça ne lui ressemblait même pas de faire ce qui allait à l'encontre du règlement. L'Ange désapprouvait et le Sorcier le sentait. Néanmoins, il avait suffisamment d'emprise sur elle pour se permettre une petite fantaisie. Il lui sourit, tout en s'arrêtant de marcher. D'un mouvement lent il prit l'une de main de la jeune fille dans les siennes.

« Je ne me ferai pas prendre, Célestine. Ce n'est rien, qu'un petit emprunt. J'ai vraiment envie de te faire plaisir pour ton anniversaire et je n'aurai pas mes provisions avant quelques temps. Je sais que tu aimes les confiseries et je n'ai pas d'argent pour t'en acheter. J'ai vraiment envie de te faire un cadeau à temps pour l'événement. Quand j'aurai mes provisions ou mon argent, je rembourserai ce que j'ai pris. Je te le promet. ».

L'Ange se laissait convaincre, les traits de son visage se radoucissant doucement. Il avait raison, cela ne valait pas la peine qu'ils se disputent pour si peu. Elle le connaissait et le savait honnête. Il ne pouvait pas voler ! Tout ce qu'il souhaitait, c'était lui faire un cadeau, à elle. Elle se sentit un peu plus spéciale et cela lui fit plaisir. Il pensait à elle et ça lui suffisait.

« D'accord Kaahl. Mais s'il te plaît, si tu te fais prendre, dis que c'est moi qui t'ai envoyé chercher ces confiseries... Je ne veux pas que tu ais des problèmes à cause de moi. ».

« Jamais je ne dirai pareil mensonge. J'y vais de mon propre chef. Je ne veux pas que ma folie te conduise à avoir des sanctions... ».

Que c'était amusant de jouer le chevalier éconduit par sa belle, partant en quête d'un objet digne d'elle. Mais en réalité, bien qu'il lui ramènerait sans doute quelque chose, si Kaahl voulait voler des confiseries, c'était avant tout pour les échanger contre autre chose. Un petit troc entre élèves n'avait jamais fait de mal à personne après tout. De plus, le Sorcier cherchait de quoi devenir plus important au sein de Basphel. Il devait entretenir son réseau d'amis, bien sûr, mais il souhaitait également devenir une figure centrale de la vie étudiante. Naïve comme elle était, Célestine l'aiderait quoi qu'il décide de faire. Cette Ange était aussi stupide que ses pieds mais, d'un autre côté, il n'était pas prêt à laisser quiconque jouer avec. Elle était son jouet à lui, rien qu'à lui.

« On se voit plus tard... ».

Il lui sourit avant de prendre congé. Kaahl était quelqu'un de prudent, il n'allait pas essayer de voler la réserve sans avoir fait un tour minutieux de tout ce qu'il y avait à savoir. Pour ça, il comptait sur sa bouille d'ange pour essayer de trouver des informations à droite et à gauche. Ce n'était pas bien compliqué : il suffisait de parler aux autres. Faire du social était son passe-temps favori, après jouer la comédie, bien entendu, mais l'un et l'autre étaient liés dans son cas.

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Mar 29 Sep 2015, 20:18

Patapuf, monstre incorruptible aux poils bleus, accrochait ses pattes avant à mon lit. À chaque fois qu’il s’y hissait, je lui donnais un coup de coussin qui le faisait tomber par terre : « Dégage gros tas ! Tu me fou des poils partout ! C’est dégoutant ! » Je frottai maladroitement les couvertures, soufflant comme un bœuf avant de le refaire chavirer : « T’es sourd ou quoi ? » Un petit « Puf » sortit d’entre ses lèvres, et il alla se mettre en boule dans son coin. Satisfaite, je continuai ma précédente discussion avec la petite blonde prêt de moi : « Non, je n’ai pas que ça à faire ! Tu vois, je me culture ! » fis-je en tapotant sur mon livre tenu à l’envers. Elle arqua un sourcil, sa tresse parfaitement mise sur son épaule, ses cheveux rebelles parfaitement maîtrisés : « On dit cultiver, pas culturer Mozaga… » « On s’en fou ! J’ai dit à mon père que je ne ferai pas de bêtises… enfin pas trop… » Elle souffla : « Mais Mo’, on a plus de chocolat, regarde ! » Elle se leva pour prendre la boîte sous le lit, la secouant à l’envers : « Vide ! On va mourir ! Qu’est-ce qu’on va faire en cours ? Quand on s’ennuie ? On pourra plus combler le vide par de la nourriture ! » Je fermai mon livre violemment : « Tu veux que j’aille chercher du chocolat dans une réserve qui est interdite c’est ça ? » « Exact » « Sous prétexte que tu as entendu que s’était possible, parce que quelqu’un a réussis ? » « Voilà c’est ça ! »  Je laissai un silence, avant de rajouter : « Tu l’as eu où ton info ? » "pourri" faillis-je rajouter. Elle se dandina, me dardant du regard : « Par un charmant jeune homme… » Je restai un instant pantois, avant d’éclater de rire : « T’as onze ans ! » M’écriais-je en faisant se retourner d’autres élèves. Piquée au vif, elle serra sa jupe de ses ongles : « Et alors ? Je sais très bien comment il faut faire ! » « Ah ouais ? Et tu lui as montré quoi ? Ton premier poil ou ta poitrine de sole ? » Fronçant des sourcils alors que je me tenais le ventre, éclaté de rire sur mon lit, elle croisa ses bras sur sa poitrine. « Ça va, j’rigole » je me levai en la dardant : « Regarde, j’y vais chercher ton chocolat, et si je me fais prendre, prie pour que ce soit un garçon ! » Sans arrêter de rire, elle me lança alors que je sortais de la pièce : « Très drôle ! »

Arpentant les couloirs, je voulus me mettre en quête d’information sur cette réserve. Si Mina avait dit vrai, je devais retrouver un charmant jeune homme… ce qui vraisemblablement voulait tout et rien dire… en sachant que ce n’était même pas lui qui était entré dans la réserve, et qu’il ne faisait que colporter des ragots. Je soufflais, c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin en sommes, surtout que mon père me dirait d’être sur mes gardes, surtout si j’arrivais à prendre ce foutu chocolat… je ne voulais pas que l’on me dénonce aux professeurs ou à n’importe qui d’autre. Je me demandais si racketter d’autre élève n’était finalement pas plus simple… « puf » me retournant, je vis Patapuf se dandiner vers moi, ce monstre bêta allait tout bonnement ruiner mes plans s’il me suivait ! Commençant à courir à travers les couloirs, suivit des « puf puf » de mon satané compagnon, je me pris un violent choc qui me fit valser à terre : « Nom d’un… tu peux pas regarder où tu vas, toi là ? » En réalité, j’étais la seule fautive de cet accident, mais les nerfs à vif, il fallait bien trouver un coupable autre que moi-même. Lorsque je relevai la tête, je pus voir un garçon plus âgé que moi, et tout en me relevant, croisant les bras sur ma poitrine, je balançais : « Alors tu veux quoi pour des infos ? » Sous-entendu poils ou poitrine bien évidement, mais bon, pour un garçon, la question ne se posait même pas. Patapuf se cogna sur mes jambes, se postant prêt de moi : « puf » Mon regard était méprisant, je n'aimais pas les autres, encore moins ceux du sexe opposé... et j'avais déjà mes copains de la rentrée, je n'en voulais pas d'autre... enfin, j'avais appris que foncé dans les gens n'était pas une approche commode, mais voilà, je n'étais pas la pour faire la minette, je voulais des informations, et vite.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Ven 02 Oct 2015, 00:20

Kaahl essayait depuis quelques jours de faire courir la rumeur sur la réserve, de façon à ce que personne ne puisse en savoir plus mais de façon à, quand même, essayer d'éveiller l'intérêt de ceux qui connaissaient vraiment quelque chose. Cependant, pour le moment, la tactique ne fonctionnait pas vraiment. Les gens qui venaient le voir cherchaient des informations, eux aussi, et en peu de temps, il lui semblait que ce qu'il avait cherché à éviter se produisait : tout le monde voulait essayer de voler les confiseries de la réserve. Un peu déçu par son manque de maîtrise de la situation, il n'en démordait pourtant pas. Le problème s'était juste complexifié car, non seulement le Sorcier devait trouver un moyen de prendre ce qu'il souhaitait, mais il devait aussi trouver un moyen astucieux de faire oublier aux autres la possibilité de s'introduire dans la réserve. Seul, ça allait être délicat. En pleine réflexion sur un plan réalisable, il se fit percuter par une chose qui, en plus de ne pas s'excuser, lui asséna une phrase assassine qui faillit le faire sortir de ses gonds. Un moment, son regard devint mauvais mais il se rattrapa comme il put, baissant ses yeux dorés vers une gamine qui, pourtant, n'avait pas sa langue dans sa poche. Il faillit même lui faire une remarque sur ses manières mais, encore une fois, se retint pour afficher un sourire angélique.

« Tu as raison, pardon, je ne regardais pas où j'allais. ».

Il n'était pas en tord, même loin de là, mais s'il voulait se faire passer pour un être bénéfique, il se devait de faire des concessions et d'oublier certaines pensées qui lui auraient fait tordre le cou de cette impertinente.

« J'espère que tu ne t'es pas fait mal au moins ? ».

Il espérait que si mais, malheureusement, elle ne semblait pas souffrir le moins du monde. S'il avait été plus rapide, il aurait pu lui donner un coup de coude en faisant mine de rien, comme si, pendant le choc, la tête ou la poitrine de la jeune fille s'était trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Mais il n'était pas assez vif et devait donc se consoler avec du vent. Peut-être trouverait-il le moyen de se venger plus tard. En attendant, elle ne semblait pas être là par hasard et lui posa même une question qui le laissa un instant sans voix. Il se mit à la fixer de la tête aux pieds. Elle avait quoi, dix ans ? Sa question était tournée d'une telle manière qu'elle rendait plutôt clair l'objet de l'échange. Si le Sorcier n'avait pas mis un point d'honneur à se faire passer pour un Magicien jusqu'ici, il lui aurait certainement répondu d'aller jouer dans un autre endroit, qu'un corps de bébé ne l'intéressait pas le moins du monde. Au lieu de cela, il prit une mine choquée, un peu troublé et se mit à se frotter les mains, légèrement anxieux.

« C'est que... »

Le regard de Kaahl fut attiré vers une étrange bestiole qui venait de rentrer dans la jambe de la fille. Elle n'en semblait pas troublée, ni même interloquée, comme si tout était normal. Perdre ainsi le fil de sa pensée l'aida curieusement à réfléchir. Avec ses manières, elle pourrait en terroriser plus d'un. Elle pourrait sans doute répandre des rumeurs plus vite que lui... Du moins, c'est ce qu'il imaginait. Il devait garder son apparence angélique donc son champs d'action était limité, mais, elle, semblait aussi nature que rustre.

« Je vois de quoi tu parles mais je ne sais rien. C'est bien le problème... Et puis, je ne t'aurai rien demandé en échange si j'avais eu des informations. Je ne suis pas comme ça. ».

Qu'elle le comprenne bien : il n'était ni son ennemi, ni là pour la juger. C'était ainsi qu'il passait pour un gentil garçon, simplement en écoutant les gens et en faisant semblant de les comprendre, de les accepter comme ils étaient. Ils se montraient par la suite confiants et lui faisaient des confidences ou le montaient sur un piédestal. Ça ne marchait pas toujours cela dit mais Kaahl imaginait qu'en pratiquant, il arriverait à un bon résultat.

« Le soucis c'est que tout le monde veut voler la réserve maintenant. On n'arrivera jamais à nos fins si on est plusieurs sur le marché ou alors on y arrivera mais on se fera prendre... ».

Les yeux du Sorcier se posèrent de nouveau sur l'étrange créature.

« Tu sembles avoir des amis particuliers... Je m'appelle Kaahl et toi, c'est quoi ? ».

Miss Rustre sans doute.
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Mar 06 Oct 2015, 13:35


La situation paraissait simple, mais son degré de complexité dépassait tout ce que nous pouvions imaginer. Je n’étais pas de celle qui croyait au bon samaritain, à l’être bienveillant sur toutes les facettes de sa personnalité, comme si aucun échange ne devait être fait sous le principe d’une simple morale, qui en pratique, n’existait pas. J’arquai un sourcil, non par surprise, mais d’un air réprobateur, celui qui signifiait : " Alors tu es stupide. " Tout s’échange, tout se monnaye, c’est un fait indéniable… et celui qui se rebute à cela a plus à perdre en se dévoilant au grand jour… Parce que ce qu’il cherche en contrepartie, est plus subtil que ce qui est touchable. « Il m’en faut plus pour me faire mal » lançais-je alors, mes bras remplis de cicatrices et mes mains écorchées en témoignaient. La douleur physique était quelque chose de superficiel, il y avait toujours un moyen de se relever, de s’y habituer, surtout avec le temps… ce qui était difficile avec la psyché.

Croisant les bras, je continuai de regarder le garçon face à moi… et tout m’énervait chez lui. Ses manières de type bien, angoissé pour un rien, cet air bienveillant planant sur son visage qui me donnait l’envie de vomir… je penchai la tête sur le côté, forcé de constater qu’il n’avait rien pour moi. Soufflant, je brisais le silence : « Si tout le monde compte voler la réserve, les coupables sont tout trouvés dans le doute où cela serait remarqué… Tout le monde sauf nous, bien sûr. »  Protéger ses arrières était quelque chose que père m’avait appris, et que j’avais plus ou moins retenu. Si quelqu’un le remarquait, je serais la première à pointer du doigt quelqu’un d’autre, surtout les types bien dans son genre. « Je ne suis pas une fille bien, je n’hésiterai ni à les balancer, ni à les faire chanter pour se taire sur nos agissements » alors qu’un sourire naquit su mon visage, je continuai : « Pour la réserve, tout ce que je sais, c’est qu’il faut aller voir les plus grands. Des personnes de ton âge en somme. » Ceci expliquait mes agissements à son encontre : « Je m’appelle Mozaga sinon, je viens du département Charbon. » Au moins les choses étaient claires, je n’étais pas une fille bien. « Lui c’est Puf… » Fis-je d’un mouvement de tête vers le monstre bleue : « Il ne sert strictement à rien si ce n’est nous faire choper facilement… En revanche, j’en ai des plus intéressants… dont un tellement minuscule et furtif qu’il pourrait surement nous être utile. » Je relevais la tête : « Par contre, c’est l’un des plus vicieux, alors faudra faire attention… ce n’est pas comme si je les contrôlais entièrement. » Je ne fis pas s’installer le silence, que déjà je me rapprochai de lui, murmurant : « Je te propose un marché… nous désirons tous les deux la même chose, et j’ai des monstres à porter de mains… aide moi à obtenir des informations, et échafaudons un plan… en échange, je te propose les services de mes affreux, et une aide prochaine pour un prochain coup. » Vigoureuse, je lui tendis la main pour sceller l’accord. J’avais promis à mon père d’être sage… plus ou moins, mais voilà, transgresser les règles était un passetemps que je n’arrivais pas à mettre de côté. C'était aussi cette recherche d'adrénaline après un coup qui me mettait en émoie, et m'attirait vers cette désobéissance quasi pathologique.

Tout proche de son visage, je pouvais sentir quelques choses de trouble, de traître… j’avais l’habitude à Drosera, ainsi qu’avec mon père. C’était quelque chose qui m’était familier à dire vrai, mais les masques finissaient toujours par tomber un jour ou l’autre. Cette sensation s’envola bien vite au profit de ma propre traîtrise. J’étais Alfar, perfide au plus profond de moi, je n’hésitais pas à trahir à mon tour les âmes les plus proches, et je ne douterai pas le jour venu… celui où je devrais invalider ce garçon, pour le simple plaisir du jeu peut être… dans tous les cas, je n’étais pas prête à me laisser faire, et pourtant assez bête pour ne pas comprendre qu’on pouvait me manipuler sans que je ne m’en rende compte. L’avenir nous le dira, mais je sentais que lui et moi n’étions pas si différents, que quelque chose m’attirait irrévocablement dans ses filets.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mar 20 Oct 2015, 00:28

Kaahl tiqua légèrement sur le commentaire de la fille. Il en fallait plus pour lui faire mal ? C'était mesquin de le tenter de la sorte. Il devait rester sage mais il imaginait déjà, dans son esprit, les moyens les plus fous pour réussir à la blesser tellement qu'elle ne redirait jamais pareille phrase en sa présence. Il le prenait comme une provocation et ce n'était jamais bon car il avait du mal, quand ses pensées vagabondaient un peu trop, à se concentrer sur autre chose. Finalement, son regard se posa sur les bras de Mozaga. Elle avait dû subir un nombre assez important de sévices. Pourtant, quand lui parlait de la blesser, ce n'était pas à ça qu'il pensait. C'était justement sur ce point précis que les deux adolescents se rejoignaient sans le savoir : Kaahl pensait que les plus gros traumatismes étaient psychologiques. C'était ces derniers dans lesquels il souhaitait exceller. Il s'intéressait surtout à l'attachement et à la culpabilité, aux peurs aussi. Cela dit, il avait bien du mal à comprendre toutes les notions pour le moment, quand bien même il avait été élevé de telle sorte à bien représenter sa race.

« Je vois que tu as de la suite dans les idées... »

C'était la vérité. Lui, pensait pareil. S'il se faisait prendre, il essaierait de trouver une parade pour se dédouaner aux yeux des adultes. Il était prêt à vendre n'importe qui pour se sauver lui, même elle s'ils faisaient équipe. Il ne fallait pas se leurrer, un Sorcier restait un Sorcier, de la mauvaise graine. Néanmoins, cette fille le changeait un peu de Constantine. Elle avait une part sombre en elle et ne s'en cachait pas, à l'inverse de lui. Fille du charbon hein ? Il n'aurait aimé pour rien au monde être dans cette maison. D'ailleurs, à choisir, Kaahl aurait préféré être envoyé chez les bénéfiques. L'eau avait su lire en lui, malheureusement et, depuis, il prenait grand soin de cacher la vérité sur son affectation.

« Je préférerai néanmoins que personne ne se fasse prendre et que tout se termine bien. Mon amie, Constantine, serait très peinée d'apprendre que des élèves ont été punis par ma faute... ».

Lui, ça le ferait très certainement rire mais il n'avait pas l'intention de chercher les complications. L'Ange ne le lâcherait jamais. Elle lui dirait que d'autres avaient sans doute pris modèle sur lui et que ce n'était pas équitable que lui n'ait pas été puni avec eux. Elle lui parlerait de justice, forcément, et de pardon, pardon des autres et pardon de soi-même. L'horreur absolue qu'il arriverait probablement difficilement à supporter.

Heureusement, Mozaga lui présenta l'étrange créature, lui indiquant qu'elle en avait d'autres qui pourraient leur être utiles. Cela éloigna Constantine des pensées du garçon. Ils agiraient ensembles, c'était décidé. L'avantage que Kaahl avait, c'est qu'elle lui avait dit qu'elle n'était pas une fille bien. Il s'attendait donc à tout de sa part, même à ce qu'elle le trahisse. Le contraire était tout aussi vrai mais peut-être lui ferait-il la surprise ? L'adolescent sourit, hochant la tête pour signifier qu'il acceptait le marché. Tout dépendrait, en fait. S'il pouvait se servir d'elle pour outrepasser le règlement à d'autres occasions, il se pourrait qu'il la voit un peu plus comme Constantine : un investissement sur le long terme. En attendant, il lui serra la main, maintenant son sourire  malgré le fait qu'il n'apprécie pas réellement qu'elle le colle ainsi.

« Je te propose de se revoir plus tard. J'aurai trouvé les informations à ce moment là, c'est certain. Et puis, il n'y a pas que cela que j'aimerai faire. Je voudrais observer un peu. Je sais qu'il y a des rondes dans les couloirs et forcément vers la réserve aussi. Si j'arrive à comprendre la logique de ces dernières, on pourra agir plus facilement. ».

Il avait surtout l'intention de faire de la désinformation afin qu'un élève ou plusieurs se fassent prendre dans les couloirs. Les surveillants occupés, ils pourraient pénétrer dans la réserve sans mal. Néanmoins, ça, il n'allait pas le dire à Mozaga, pas s'il voulait continuer à se faire passer pour un bénéfique.

« Disons qu'on se donne quelques jours de préparation. Toi tu réunis tes bêtes et moi je me renseigne plus amplement. Ensuite on se rejoint pour agir. Je t'enverrai un signal. ».

Il ne savait pas encore quoi au moment de la quitter, mais le jour venu il déposa une lettre d'amour devant les quartiers des charbons, adressée à Mozaga, de la part d'un mystérieux inconnu. Il espérait qu'elle comprendrait le message et qu'elle le rejoindrait dans le couloir adjacent à la réserve le soir même.

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Sam 31 Oct 2015, 12:45


Les couvertures rabattues sur le haut de mon nez, j’entendis des bruits de pas dans la chambre. Les rideaux s’ouvrirent violemment et m’arrachèrent un grognement de mécontentement, suivi d’un : « Ce n’est pas ton département, casse-toi de là, sale blonde… » Croisant les bras un bref instant, elle jeta la boîte vide sur le lit : « T’avais dit que tu ramènerais du chocolat ! » « C’est en voie… » Fis-je en rabattant les draps sur mon visage. Les saisissants, elle me les arracha des mains, réveillant les autres dans la chambre qui grognèrent à leurs tours : « Tu vas t’attirer des ennuis… » Murmurais-je en m’assaillant sur le bord : « A la place, tu dresses tes bestioles immondes à t’obéir… surtout la petite répugnante ! » Elle tira la langue, dégouté par son seul souvenir. Soufflant, je me levai, fermant les rideaux et l’attrapant par le bras : « Les cours sont dans quelques heures, tu es bien matinal… » Je l’emmenai dans le couloir, vérifiant qu’il n’y ait pas de surveillants.

Cela faisait quelques jours que j’avais eu cette discussion avec le jeune homme. Depuis, je tentais de dresser mes monstres à m’obéir, pour ne pas mettre notre mission à mal. La blondinette croisa les bras, et je croisais les bras à mon tour, fronçant des sourcils. Je n’appréciais pas qu’elle tente de prendre le dessus, et je savais qu’elle n’était pas venue pour de simples chocolats : « Qu’est-ce que t’as aujourd’hui ? » Elle fit la moue, sortant une lettre de sa besace : « ça ! C’est une lettre d’amour ! Regarde ! »  Elle me la tendit, et je soufflai en lisant les quelques lignes : « pfeu… m’adresser une lettre d’amour… c’est original au moins… » Murmurais-je à moi-même. Llondresa m’attrapa par les épaules, me secouant presque : « Tu t’es trouvé un amou… » Je collais la lettre sur sa bouche, lui faisant presque avaler : « La ferme… c’est la livraison de chocolat qui arrive, ne te méprend pas. » Elle écarquilla les yeux de stupeur : « tu… tu sors avec un garçon pour qu’il t’offre du chocolat ? Et me l’offrir ? » Elle resta un instant la bouche ouverte, avant de s’exclamer : « Mais c’est horrible ! » Désespérée, je n’eus même pas le courage de lui dire la vérité : « Tu es mesquine ! C’est mal ! Tu vas bafouer ton premier amour ! » « Llondresa tais toi ! » Finis-je par crier, tandis que mes camarades de chambre grognaient derrière la porte. Je baissai d’un ton, m’approchant d’elle : « Écoute, ça n’a aucun rapport… j’ai bien rencontré un garçon, mais ce n’est vraiment pas ce que tu penses » Soufflant, je lui racontai un peu l’histoire, sans jamais lui dire l’identité de l’autre : « Llondresa… maintenant que tu sais qui va voler la réserve, tu as intérêt à garder ta langue, d’accord ? Souviens-toi, dans le département du charbon, on n’aime pas les balances » La menace avait été faite, et elle ne l’a pris pas à la légère, clamant plutôt haut et fort : « Tu vas voler du chocolat pour moi, avec un garçon en plus ! » Elle me tira les joues : « T’es adorable ! Tu me le présenteras ? Il a quel âge ? Il est beau ? Il est dans... Mozaga ? Tu m'écoutes pas ! » Grognant, je m’éloignai d’elle, repartant me coucher, pour ensuite me lever quelques heures plus tard, et aller en cours. Llondresa était tellement épuisante, que le seul souvenir de sa voix me donner envie de dormir.

Les cours passèrent à une vitesse plus que lente. Mon front restait collé au bureau, et ont dû plusieurs fois me réveiller. Les travaux en groupe, et la rivalité qui animé les travaux pratiques, la faisait passer plus vite. Lorsque le soleil commença à descendre et que les cours se finirent, je rejoignis l’endroit supposé. Attendant dans un coin sombre, Mastrius était déjà sortie, petit monstre noir aux multiples bras, de quelques centimètres seulement. Son corps était porté par deux longues pattes recourbées, son visage difforme ne signifiait rien de bon. Il y planait comme un sourire figé, où de petites dents pointues y sortaient. Ses petits yeux enfoncés scrutaient les environs rapidement, il souhaitait voler pour garder, et le plus dur serait de lui prendre les chocolats d'entre ses griffes. Je jetai un coup d’œil dans le couloir, j’étais peut-être en avance après tout… Mastrius se mit alors à faire des cercles autour de moi, et je compris que l’impatience du monstre représentait mon empressement soudain.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 26 Nov 2015, 01:27

Kaahl avançait en essayant de faire le moins de bruit possible. Il était vêtu de noir, de façon à être discret. L'école n'était jamais plongée dans le noir mais, le soir, les lumières étaient plus tamisées et certains endroits étaient plus sombres que d'autres. Il finit par rejoindre l'endroit du rendez-vous, manquant de marcher sur le petit monstre qui trottinait autour de sa complice. Posant doucement sa main sur l'épaule de la jeune fille, il plaça son index sur ses lèvres pour lui faire comprendre qu'elle ne devait pas faire de bruit. Il s'avança vers elle, de façon à être assez proche pour qu'il puisse lui parler sans être entendu. Le silence était important dans cette situation.

La réserve ressemblait à une sorte d'épicerie dans laquelle l'on pouvait trouver pleins de produits. En se renseignant un peu et en observant l'endroit, il avait appris qu'elle était gardée non pas par un, mais par deux gardes. Les deux avaient la clef autour du cou, celle qui permettait de rentrer dans la pièce. Le plan de Kaahl était assez simple mais ne résolvait qu'une seule partie de l'énigme. Il sourit, s'adressant à la jeune fille.

« Un groupe va pas tarder à arriver croyant que la réserve n'est pas gardée. Comme nous n'avons pas le droit d'être dans les couloirs de nuit, l'un des gardes va s'occuper de les ramener dans leur chambre. Un restera ici. Nous devons trouver un moyen de prendre la clef qui se trouve autour de son cou et de l'éloigner pour pouvoir entrer dans la réserve. Une fois dedans, il faudra voler le chocolat et ressortir avant que l'un ou l'autre des gardes ne reviennent. Le vol de la clef reste la partie la plus périlleuse... Je n'aurai pas le cœur à l'assommer donc si tu as une idée indolore pour lui... ».

Kaahl se fichait bien que l'homme meurt en réalité. Le soucis c'est que s'ils se faisaient prendre, un meurtre ne ferait pas propre dans son dossier. Ils devaient trouver un autre moyen de chaparder la clef et si les monstres de Mozaga pouvaient les y aider, ce serait bien. Pour éloigner l'homme de la réserve, peut-être suffirait-il de l’appâter ailleurs mais il n'avait pas envie de le faire, des fois que sa complice le trahisse. Ils entreraient tous les deux dans la réserve, là dessus, il ne ferait aucune concession. Jusque là, il leur fallait trouver un plan mais, également, attendre. Il espérait vraiment que le groupe ne se soit pas dégonflé. Il avait particulièrement veillé à les motiver tout en leur clamant que, lui, n'irait pas car il ne trouvait pas le vol très honnête.

« J'espère que tu as apprécié ma lettre. Je me suis dit que ça pourrait t'aider plus tard. ».

Le Sorcier avait déjà remarqué plusieurs fois ce phénomène. Il suffisait qu'une fille soit convoitée par un garçon pour que les autres la trouvent tout de suite plus attirante et intéressante. Bien sûr, Kaahl n'était pas sûr que c'était ce que Mozaga souhaitait. A dire vrai, il l'avait plus fait en pensant avec malice à ce qu'il se passerait si la nouvelle s'ébruitait dans son dortoir que pour lui rendre service, mais, après tout, si ça pouvait lui faire plaisir, elle le lui rendrait certainement plus tard. C'était un jeu pour l'adolescent. Le bien qu'il faisait aujourd'hui lui servirait à faire le mal plus tard.

« Je n'ai pas l'habitude d'en écrire. J'espère que ce n'était pas trop pompeux. En tout cas, je suis content que tu ais compris le message. ».

Une fille débile serait très certainement passée totalement à côté, flattant son ego en colportant la nouvelle auprès de qui voudrait l'entendre. Kaahl aurait bien continué à discuter mais des bruits retentirent dans le couloir. Ils n'étaient franchement pas discrets, c'était le moins que l'on puisse dire. Il regarda Mozaga et un sourire naquit de nouveau sur ses traits, comme pour lui signaler que c'était le moment, que les choses allaient enfin bouger. Cela ne tarda d'ailleurs pas car les gardiens de la réserve interceptèrent les enfants. C'était amusant d'entendre leur voix. Certains tremblaient de peur, se disant qu'ils allaient très certainement être collés alors que d'autres essayaient de justifier leur présence ici par une raison quelconque qui ne convainquit pas les gardiens. L'un d'eux s'éloigna pour raccompagner les enfants. Jusqu'ici, tout se passait comme prévu.

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Jeu 14 Jan 2016, 13:30


La lumière de la lune perçait les noirs nuages, illuminant faiblement les environs. Elle frappait le visage du jeune homme, le rendant plus mystérieux que les derniers jours où elle l’avait croisé. Sa main était posée sur son épaule, son doigt sur ses lèvres, et elle resta inerte, tandis que le petit monstre s’était déjà accroché aux bas du garçon, fouillant ses poches dans des petits bruits satisfaits. Un coup de pied lui fut donné, ce n’était pas l’heure de voler son camarade, pas encore du moins. Ses gestes glissèrent, et il se rapprocha d’elle pour se faire entendre. Une moue boudeuse s’afficha sur son visage, les traits plissés et les lèvres pincées. Elle n’appréciait pas qu’il traverse ainsi son espace de bien-être, mais elle ne lui fit pas savoir, écoutant attentivement ce qu’il avait à dire. Ses mots sifflèrent, soufflant sur sa joue et dans son oreille. Ses muscles se contractèrent instinctivement, s’obligeant à ne pas reculer. Ce garçon était étrange, au point qu’elle le lui fit la remarque : « L’assommer ? Tu veux te faire remarquer ou quoi ? … et cesse de faire ton gentil, être prêt à tromper des gens, mais ne pas vouloir assommer qui que ce soit, j’appelle juste ça ne pas vouloir se salir les mains…. Et ça ne ressemble pas à la bonté que tu sembles vouloir faire croire aux yeux de tous. » Mozaga, le repoussa un petit peu, elle commençait tout bonnement à suffoquer, ou bien elle n’aimait pas le fait d’apprécier cette proximité. Dans tous les cas, elle le repoussa en dehors des limites de sa sphère privée. « Pour la lettre, je n’y ai vu que la concrétisation de ce que nous avions décidé de faire. » Néanmoins, elle l’avait gardé, et l’avait caché dans une boite sous son lit. Elle ne savait pas pourquoi, mais ce que dégageait ce garçon avait un effet parfaitement ambivalent sur elle… d’un côté, il ressemblait aux alfars qui tous portaient ce masque de mensonges sur eux, mais ici, on aurait dit un masque de bonté, contrairement au sien qui ne porte qu’un masque pour ne pas montrer leurs faiblesses. D’un autre côté, un simple regard sur lui suffisait à lui faire oublier tous ses doutes.

Des bruits se firent rapidement entendre, et le groupe d’enfants fut vite intercepté. Certes ils semblaient tous avoir peur, conscient qu’ils venaient de se faire attraper en pleine bêtise, mais l’un deux fit quelque chose de parfaitement légitime… accuser celui qui leur avait menti. « Ce n’est pas nous ! C’est l’autre qui nous a dit que la voie serait libre ! » D’un côté, il s’accusait bien sûr, mais de l’autre, il se vengeait, et cela n’avait pas de prix. « Qui l’autre ? » Questionna le garde. Il allait ouvrir la bouche, mais Mozaga s’accroupit susurrant au petit monstre : « Fait ce pourquoi je t’ai entraîné » Il savait qu’au final, il y aurait des choses à voler, et il sortit en trombe de l’ombre. Il se mit à grimper sur l’enfant qui allait tout avouer, se plaquant sur son visage par la suite. L’enfant se mit à crier, remuant dans tous les sens. Il avait vu sa tête cauchemardesque, sentait sur sa peau le corps de ce monstre, et pensait qu’à tout instant il pouvait être possédé par cette chose. Mastrius se jeta alors sur le garde, sa petite taille lui permettant une agilité sans égal, évitant les mains du garde qui tentait de se l’enlever. Il coupa de ses dents le fin cordon, ne lâchant la clef de sa convoitise pour rien au monde. On le vit fuir dans l’ombre, le garde à ses trousses. Les enfants semblaient avoir eu une vision d’horreur, et celui que Maltrius avait touché se mit à trembler dans un semblant de gestes non maitrisés, visant à s’enlever une bête qui n’était plus sur lui. Il fallait dire qu’avec le sombre du couloir, une visibilité amoindrie malgré la lune et toutes les créatures rôdant sur ces terres, on ne pouvait dire ce qu’ils avaient réellement vu… et il y avait autant de versions qu’il y avait de témoins. Le second garde dut alors se déplacer pour raccompagner les enfants apeurés, une chose était sûre, il pensait que finalement, c’était une bonne leçon pour eux. Tous les regards étaient dorénavant portés sur les endroits sombres, et les moindres bruits les faisaient s’arrêter, paralysé par leur propre imagination.

Lorsque l’endroit fut dégagé de tout danger, Mozaga sortit de son coin d’ombre, se postant devant la porte close. « Il est censé revenir avec la clef… mais par prudence, il serait préférable de trouver un moyen d’entrer avant… comme de crocheter la serrure... » Elle tourna le regard vers le garçon, elle ne savait pas s’il pourrait crocheter cette porte, mais d’en le font, cette performance ne ferait qu’accroitre l’attirance qu’elle avait envers lui. Elle réprima bien vite cette idée, elle n’avait que onze ans de toute façon, et elle savait pertinemment ce que "couple" ou même "aventure"  signifiait, son père et sa pseudo mère en été la preuve même… il n’y avait là aucune stabilité, et que des problèmes. De plus, elle n’avait pas qu’un monstre en elle comme son père, mais plusieurs… et elle n’était pas certaine que celui qu’elle choisira pourrait leur survivre.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 30 Juin 2016, 18:19

Kaahl s'approcha d'un meuble où se trouvaient plusieurs cahiers. Il y avait songé plus d'une fois mais, à présent, il trouvait l'idée intéressante. La réflexion qui était sienne était la suivante : toutes ses idées posées sur un cahier ne hanteraient plus son esprit. Il avait dans l'idée de brûler les preuves si jamais quelqu'un s'en approcher. Il devrait trouver un sort pour cela, une magie puissante capable de tout détruire sans que sa présence ne soit nécessaire. Portant l'une des tablettes de chocolat à ses lèvres, il mit quelques secondes à se décider. Ses frères n'oseraient jamais lire ce qu'il écrivait et, quand bien même, leurs vies dépendaient de la sienne. Ils ne chercheraient pas à lui causer du tort. Cela dit, là encore, plus il y réfléchissait, plus il se disait qu'il n'avait pas besoin de les tuer s'il souhaitait les neutraliser. Les enfermer dans un cachot, les pieds et poings liés suffisaient amplement. Il sourit, conscient que ce genre de pensées pouvaient causer sa perte. Il se devait de respecter les siens et sa famille, même si son père n'avait en aucun cas réapparu. Les conseillers d'orientation ne cessaient de les solliciter sur ce qu'ils souhaitaient faire plus tard et, lui, essayaient de suivre le groupe. Quand Constantine était présente, il disait qu'il aimerait être professeur à Basphel, que cela lui plairait d'inculquer ce qu'on lui avait inculqué. La vérité était toute autre. Il se voyait très bien Chancelier des Ténèbres, comme son père. Ça, c'était ce qu'il disait à ses frères. Au fond de lui, il ne vivait que pour un objectif qu'il se garderait bien d'avouer pour le moment. C'était dangereux de vouloir prendre la place de l'Empereur.

Finalement, il se décida, prenant un cahier semblable aux autres. Il ne comprenait pas ceux qui écrivaient le récit de leur vie sur des supports qui sortaient de l'ordinaire. C'était le meilleur moyen d'être lu par des indésirables. Il s'installa à son bureau, tout comme étudiant sérieux, et trempa sa plume dans l'encre. Il souhaitait commencer par quelque chose qui ne lui porterait pas préjudice et recopia donc quelques pages d'un livre d'histoire au début du cahier, griffonnant le nom de la matière sur sa couverture. Une fois cela fait, il se mit à conter les aventures qu'il venait de vivre. Il en était sûr, ce cahier en contiendrait bien d'autres. Le plaisir d'écrire était incommensurable. Retracer les événements avait un goût particulier, comme s'il les revivait. Consigner chaque jour de son existence dans ce cahier et dans ceux qui lui succéderaient lui permettrait de ne rien oublier, de ne jamais se laisser berner par sa mémoire.

Une fois qu'il eut finis, il relut les derniers passages.

« Je me rends compte que je dois redoubler de vigilance. Sans le monstre de cette fille, ce crétin m'aurait dénoncé. Il devra le payer. Je conçois que la situation ait été excitante mais risquée. Peut-être que je devrais bannir ce genre de comportements. Si j'étais renvoyé de Basphel, mon père m’assassinerait sans aucun doute. Encore faudrait-il qu'il réapparaisse. Cette fille et moi avons donc réussi à avancer vers la porte qui nous séparait de la réserve. Mon plan initial manquait de sérieux. J'aurai dû prendre un intermédiaire entre le groupe et moi afin que mon nom ne puisse être connu. Cela ne doit jamais se reproduire. Apprendre de ses erreurs est une chose primordiale. Si je souhaite parvenir à mon objectif, je dois absolument me plier à des règles simples mais payantes. Ne jamais dévoiler ni mon nom ni mon visage lorsque j'enfreins les règles. Je suis curieux vis à vis de ce monstre. Je dois revoir Mozaga afin de la questionner plus amplement sur ce dernier. Elle n'a pas l'air de me faire confiance, comme si elle possédait un sens accru du danger. Je ne sais pas ce qu'elle est exactement mais cela ne m'étonnerait pas qu'elle côtoie le mal. Seuls ceux qui le supportent chaque jour peuvent le sentir. Nous, les Sorciers, sommes différents des autres maléfiques ; du moins, dans mon esprit. Certains des miens ne savent pas jouer le jeu mais mon père me l'a suffisamment inculqué. La fourberie, la tromperie, la manipulation sont les maîtres de notre comportement. Je me demande bien ce qu'elle a deviné sur moi. Je ne lui ai jamais donné raison, j'ai joué la carte de l'ignorance et des limites. Entrer par effraction dans une réserve, oui, assommer un homme, non. J'ignore si elle m'a cru. Je veux la revoir. Elle m'intrigue. Ensembles, nous avons réussi à entrer dans la salle et à voler ce que nous étions venus chercher. La serrure a légèrement souffert mais, de toute façon, nous n'avons laissé aucune preuve, j'en suis certain. Le problème majeur reste que je n'ai aucune idée de ce dont est capable le personnel de Basphel. Si un surveillant possède un pouvoir du temps, il se pourrait que nous ayons des ennuis. Dans le pire des cas, je ne dirai rien. Ils ne pourront pas déterminer qui a fait le coup entre mes frères et moi. ».

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