Raphaël avançait péniblement dans le sable, ses bottes s'enfonçant dans le sol, se remplissant parfois de sable. Il s'arrêtait assez régulièrement pour les vider. Heureusement pour lui Nathaniel marchait au-dessus de lui, créant une ombre large sous lequel il s'abbritait. Une chance que le dragon soit de bonne humeur et plutôt coopératif aujourd'hui. Mais malgré cette protection, le jeune homme avait entouré son écharpe autour de ses cheveux et son visage, ne laissant voir que ses yeux bleus qui fixaient le sol, se relevant parfois pour voir dans quelle direction il allait. Ce n’était pas la première fois qu’il venait dans cet endroit, bien qu’il ne s’en souvienne plus. Mais sa visite de ce lieu n’avait pas été particulièrement calme. Il avait d’abord été capturé par des marchands d’esclaves, où il avait rencontré Mancinia, une jeune Humaine particulièrement intéressante qu'il avait beaucoup apprécié. Elle lui avait fait ensuite visitée Utopia. Puis il avait terminé par une visite du Palais de Dasha, qui lui avait laissé quelques séquelles également. Enfin, il fallait dire qu’avec une vie aussi mouvementé que la sienne, et aussi nomade, il lui arrivait toujours des aventures diverses et variées, souvent dangereuses, mais très excitante. De toute façon,  c’est ce qu’il recherchait, ne pouvant pas rester plusieurs jours à un même endroit, et détestant la monotonie.

La lumière finit par diminué petit à petit, le soleil se couchant dans son dos. En terminant de grimper une dune, il put voir un village à quelques kilomètres. Avec un peu de chance, ils pourraient l’atteindre avant la nuit, mais il n’accéléra pas le pas pour autant, il ne voulait pas s’épuiser plus que maintenant. Raphaël finit par atteindre la bourgade, ayant laissé, au préalable, Nathaniel en retrait, pour n’effrayer personne. Trouvant une auberge, il commanda un repas, et, une fois terminé, il monta dans sa chambre, prit le temps de se nettoyer, puis se coucha. Comme à son habitude, il prit un certain temps avant de s’endormir, ruminant un peu trop. Et c’est en même temps que le soleil qu’il se leva. Enfilant simplement des vêtements, et ne prenant pas la peine de se coiffer, il descendit dans la salle principale, prit un rapide déjeuner, paya ce qu’il devait, et sortit dehors. L’Elémental déambula dans la ville sans but précis, s’intéressant aux quelques marchands ambulants qui essayaient de vendre leur marchandise.

Au bout d’un moment, il tomba sur un marchand de bijoux. Il regarda sans grand intérêt les objets. Il n’avait pas énormément de possession, et c’était bien plus pratique ainsi. Le seul bijou qu’il portait en permanence était une chevalière noire avec un sablier intégré dedans. Il discuta quelques instants avec le vendeur, s’amusant à ce qu’il essaie de le convaincre de lui acheter quelque chose. Mais au moment où il allait partir, il vit un éclat doré dans le sable. Se baissant, il ramassa l’objet, et vit une amulette. D’un œil expert, le marchand devina qu’elle était en or. « Ah merci vous l’avez retrouvé ! Je la cherche depuis ce matin ! ». S’exclama-t-il, mais l’Elémental ne tomba pas dans le panneau. « N’exagère pas, elle ne fait pas parti de ta marchandise, donc je l’embarque. Ah, et je me fiche d’être traité de voleur, donc si ça t’amuse, fais ce que tu veux ». Laissant le marchand surpris, Raphaël fit demi-tour, emmenant avec lui l’amulette en or, cherchant un coin d’ombre.

L’Elémental entra dans une petite ruelle, à l’abri du soleil. Il s’assit sur un tonneau, et fit tourner le bijou entre ses mains. Cette dernière étant sale, et couverte de sable, il créa un peu d’eau et commença à la nettoyer avec sa manche. Une fois propre, il l’examina d’un peu plus près. Il sentait une légère énergie magique se dégager de l’objet. Peut-être quelqu’un lui avait jeté un sort, et qu’elle possédait des pouvoirs. Ce n’était pas la première fois qu’il tombait sur un objet de ce genre, et ça ne l’étonnait même plus à force. Si ça continuait il allait trouver toutes ces choses ennuyantes. Secouant la tête, il essaya de se reprendre. Il était encore jeune, et n’avait pas de mémoire, de plus il était éternel. S’il commençait à trouver la vie sans surprise dès maintenant, comment allait-il faire par la suite ? Non sérieusement, il devait se reprendre, et rapidement.

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Cela devait faire des mois voire des années que Dankrad marchait dans ce désert, il ne s’en souvenait plus vraiment… Depuis qu’il a été changé en génie, il était resté dans son réceptacle, et contrairement à ce qu’il aurait pu imaginer, l’intérieur de son réceptacle n’était qu’un immense désert avec quelques grottes et des immenses canyons.

Les canyons étaient ce qu’il préférait, c’était les seul endroits qui pouvait offrir de l’ombre et qui possédait quelques grottes où il pouvait s’installer. La seule compagnie que Dankrad possédait était celle de Warsoct, un serpent qu’il avait trouvé dans ce désert et par ailleurs le seul être vivant qu’il avait rencontré là-bas.
Et même malgré le serpent, Dankrad se sentait seul et même si il ne se souvenait pas de grand-chose de son passé, il pouvait facilement deviner qu’il avait passé beaucoup de temps dans ce désert et même si il pouvait sortir de son réceptacle pendant un court moment, il devait y retourner relativement vite. Aussi il avait pris la décision d’y rester temps que personne ne l’appellerait.

Ah force de marcher dans ce désert, il avait trouvé un village en ruine complètement désert où il s’était installé avec Warsoct, la seule chose qu’il avait réussi à trouver là-bas était une simple épée rouillée. Aujourd’hui c’était une journée comme toutes les autres, il avait passé sa journée dans sa maison en ruine pour se reposer mais tout à coup, il avait ressenti que quelqu’un ou quelque chose avait saisi mon réceptacle.

Dankrad décida rapidement de sortir de son réceptacle afin de voir ce qu’il se passait, lorsqu’il apparut il regarda autour de lui, il se trouvait dans une ruelle et l’atmosphère sembla indiquer qu’il se trouvait encore dans des terres arides. Dankrad avait décidé d’apparaître en utilisant son pouvoir sous les traits souple du jeune fille aux cheveux blond d’une vingtaine d’année qu’il avait vu il y a une ou deux semaines en sortant momentanément de son réceptacle.
Warsoct s’était poser sur son dos et entourait son cou. Puis quelques secondes plus tard il remarqua le jeune homme posé sur un tonneau tenant entre ses mains l’amulette qui lui servait de réceptacle. Le nettoyant grâce à de l’eau.

Dankrad sentait au fond de lui que le lien c’était établie entre eux, ce lien qu’un génie pouvait avoir avec son rêveur. C’était la première fois qu’il le ressentait, peut-être le fait que la personne attrape son réceptacle en était la cause ? Dans tous les cas, Dankrad ne pouvait plus s’enfuir, pas temps que le garçon aurait fait trois vœux… Et même si le maitre avait tout son temps pour les choisir, Dankrad ne voulait pas trop perdre de temps, aussi il sourit avec son corps de femme et dit d’un ton amical :

-Bonjour… Maître, que désirez-vous ?

Dankrad finit par sourire au garçon, il se demandait finalement pourquoi il n’était pas apparu sous sa forme originel, pourquoi il avait pris cette apparence mais il se souvint rapidement de la réponse, il voulait voir si les désirs de ses maîtres pouvait être modifié en fonction de son apparence.
Warsoct était descendu au sol pour disparaître dans le sable, laissant seulement un léger son de sable. Cela était rare pour lui aussi de se trouver en dehors du réceptacle aussi Dankrad pouvait comprendre pourquoi il partait se balader.
Puis, marquant une pose pour observer son serpent, Dankrad observa son réceptacle en or qui était encore dans les mains de son maître, tournant dans un sens puis dans l’autre, gouttelant à cause de l’eau qui l’avait nettoyé du sable. Le récupérer aurait été une perte de temps, puisqu’il devrait retourner dans son réceptacle d’ici une dizaine de minutes.
Son épée attaché à sa ceinture, il se rapprocha de son maitre, pencha la tête légèrement avant de redemander :

-Alors maître, que désirez-vous au plus profond de vous ? Que pouvez-vous vouloir de plus que vous n’ayez déjà ? Dîtes le moi.

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Raphaël observait l’amulette quand soudain, il sentit le pouvoir augmenter, et quelque chose en sortit. Tendant le bras, éloignant l’objet de lui, il ne la lâcha pas pour autant, la curiosité prenant le pas sur son instinct de survie. Une jeune fille aux cheveux blonds apparut devant lui, ayant l’air d’avoir son âge. Mais il connaissait assez de choses pour savoir que ce n’était pas forcément la vérité. Il vit également le serpent, ce qui lui fit penser que ce n’était pas tout à fait banal comme compagnie, et que peu de jeunes femmes se baladaient avec un tel animal. Mais, encore une fois, cela ne le surprenait pas autant que cela aurait dû. Il voyageait depuis longtemps après tout, et, même s’il oubliait tout, il était forgé un minimum par l’expérience. De plus, elle avait une épée à la ceinture, ce qui signifiait qu’elle n’était peut-être pas aussi frêle qu’elle paraissait, même si cela pouvait servir à simplement impressionner les gens. Ramenant son bras vers lui, il observa l’inconnue, curieux de savoir ce qu’elle pouvait bien faire dans une amulette. Il en avait bien une idée, croyant les légendes qu’il lisait, bien qu’il sache qu’il y avait toujours une part de mensonges, qu’il tentait de distinguer tant bien que mal.

Avant que l’Elémental ne puisse prendre la parole, la jeune femme le fit, l’appelant « Maître ». Croyant en la liberté de tout être, le fait qu’on l’appelle ainsi le révulsait. Personne ne devait être soumit à quelqu’un, c’est ce qu’il pensait, et il ignorait ce qu’il ressentait par rapport aux races telles que les Orines, ou, apparemment, les Génies. De plus, le seul moment où il accepterait d’être appelé Maître était lorsqu’il aurait finit toutes les épreuves de la voie du temps, et se serait parce qu’il le méritait, et un titre de respect, et non de soumission. « Ne m’appelle pas maître, c’est ridicule ». Lui dit-il, mais elle recommença. D’abord surpris par sa demande, il se reprit rapidement, et il continua sur sa pensée. Penchant la tête sur le côté, il ignora sa demande, la mettant dans le coin de son esprit. « Dis-moi, tu serais pas une Génie par hasard ? Je crois que c’est la première fois que j’en vois un. C’est magnifique ». Raphaël ne parlait pas vraiment de la demoiselle, qui n’était pas désagréable à regarder, il ne s’intéressait pas à ce genre de choses, il évitait ainsi les pièges des femmes, ou des hommes, mais plutôt du fait que sa curiosité soi attisé et qu’il veuille lui poser milles questions « Comment tu t’appelles ? Quels sont tes pouvoirs ? Quel âge as-tu ? Vous êtes éternel par nature, ou tu dois l’obtenir ? Avez-vous les mêmes sensations que nous ? ». L’Elémental parlait rapidement, posant toutes les questions qui lui passaient par la tête, bien qu’elles soient sans queue ni tête. Mais son attitude allait sûrement énerver la jeune femme.

Soudain, le jeune homme se redressa, et tourna la tête sur le côté. Un vieillard s’avançait vers eux, tremblant sur ses vieilles jambes fatigués. Vivre dans le désert ne devait pas être simple pour quelqu’un comme lui. Il s’arrêta à côté d’eux, et parla difficilement. « De l’eau, s’il vous plait… De l’eau ». Fouillant dans sa besace, il en sortit une gourde qu’il tendit au vieillard. Ce dernier l’accepta en le remerciant, puis il but rapidement et avidement, en renversant sur sa barbe, et son visage. Il rendit l’objet à Raphaël en le remerciant encore. « Ce n’est rien ». Répondit-il. « Vous avez bon cœur ». L’Elémental ne réagit pas, mais ne pensait pas comme le vieil homme. Il était loin d’être aussi bon qu’il le disait. « Peut-être accepteriez d’écouter ma requête… Des monstres ont enlevé ma petite fille, et l’ont emmené dans la pyramide, s’il vous plait, allé la chercher… ». Les supplia-t-il, les yeux larmoyants. Raphaël prit un air attristé par l’histoire de l’homme, bien qu’il en doute un peu. Pourquoi des monstres auraient simplement enlevé une jeune fille ? Qu’avait-elle d’aussi incroyable que cela ? De plus, il connaissait d’histoire la pyramide. Un bien dangereux endroit, même pour des monstres. « Eh bien, je veux bien vous aidez. De plus, cela me ferait une bien belle aventure ». Répondit Raphaël, puis il tourna la tête vers la Génie. « Je ne voudrais pas t’emmener là où tu ne veux pas aller,  mais je n’ai aucun vœux à te demander ». L’Elémental ignorait à quelles règles devaient obéir les Génies, mais il n’avait pas l’intention de proposer ce genre d’aventure à qui ne voudrait pas, surtout s’il ignorait si elle savait se battre ou non. Pas qu’il soit sexiste, il se fichait qu’en réalité elle soit une femme ou un homme, estimant que les deux pouvaient se battre, et foncer vers le danger, mais tout le monde n’était pas comme lui.

798 mots | poste 2

Le jeune homme en face de Dankrad lui rétorqua rapidement qu’il était ridicule de l’appeler maître pourtant, c’était une appellation plutôt commune pour un génie et son rêveur. Mais le jeune homme ne semblait pas le repousser au contraire, il semblait plutôt intriguer par sa nature. Il ne cessait de lui  poser des questions auxquels il essayait au mieux d’y répondre

-Eh bien soit comment souhaites-tu que je t’appelle ?  Pour vos questions… Eh bien oui je suis un génie et je ne peux pas vous donner mon vrai nom mais vous pouvez m’appeler Dankrad, mes pouvoirs… Eh bien ils me permettent de réaliser des vœux en quelques sortes, bien que je sois relativement faible en comparaison de certains de mes camarades génies… Mais j’essaye de faire de mon mieux, disons simplement qu’il me faudra du temps…

Dankrad allait continuer de répondre au garçon mais un très vieil homme marcha doucement vers nous, il nous demanda de l’eau, le pauvre vieil homme ne devait pas avoir une vie de tout repos dans ce désert, et s’il demandait de l’eau, le pauvre homme ne devait certainement pas avoir énormément de moyen… Et avant même que Dankrad ne puisse réagir, son jeune rêveur tendit de l’eau au vieil homme qui le remercia. C’était un geste plutôt bon, après tout on ne trouvait pas de l’eau partout dans un désert et à moins de pouvoir en créer par la simple volonté, en donner au premier vieil homme venue était un geste pur.
Dankrad acquiesça un léger sourire avant de regarder de nouveau le vieil homme qui commençait à parler d’une requête, des monstres avaient capturé sa jeune petite fille pour l’emmener dans une grande pyramide. Rha… Les pyramides, un endroit plein de danger décidément, un des lieux qui montrent les incroyables talents d’ingénieurs des humains, mais aussi un lieu plein de piège et de monstre. Mais Dankrad avait déjà passé trop de temps dans son réceptacle et une aventure en-dehors de celui-ci lui ferait du plus grand bien.
Dankrad ne savait pas tellement comment réagir au discours du vieil homme, après tous les monstres pouvaient tuer et dévorer mais quels intérêts avaient-ils de capturer un jeune enfant ? Un rituel ? Ou peut-être même un piège que le vieil homme avait échafaudé mais pourquoi l’aurait-il fait ? Quoi qu’il en soit, le jeune homme qui tenait son réceptacle lui demanda s’il voulait venir avec lui. C’était une attention plutôt louable puisque il était obligé de le suivre.

-Ce sera avec un grand plaisir que j’irai avec vous, après tout cela fait un petit moment que je n’ai pas vécu d’aventure. Je vous demanderai de garder cette amulette près de vous lorsque vous irez dans cette pyramide, je ne peux pas rester énormément de temps en-dehors de celui-ci.

Dankrad se demandait en regardant son jeune rêveur, si il savait se battre, la réponse paraissait pourtant évidente puisqu’il avait accepté la quête du vieil homme sans même prendre le temps d’y réfléchir un tant soit peu. Mais qu’importait cela après tout, maintenant que le pacte était établie, il sentait sa magie bleue augmenter, et cette aventure lui ouvrait l’opportunité de faire à son jeune rêveur une démonstration de ses capacités ceci afin de l’appâter. Et puis, cela lui sera bénéfique car Dankrad n’était pas assez puissant pour détourner un vœu.

Dankrad regarda le vieil homme en disant :

- Très bien, indique-nous le chemin et nous irons récupérer la jeune enfant. Quant à toi jeune rêveur, je te laisse prendre soin de mon réceptacle pendant un quelques temps. Cela fait déjà trop longtemps que je suis ici et il me faut retourner dans mon habitacle.

Warsoct ressortit du sable et se glissa autour de sa cheville droite et commença à remonter jusqu’à ses épaules. Là Dankrad disparu pour retourner dans son habitacle. Il était de retour dans ce vieux village en ruine au plein milieu du désert mais cette fois il savait qu’il allait bientôt être rappelé afin d’aider le jeune rêveur. La prochaine fois il prendrait sa véritable apparence. Ou du moins normalement il prendrait sa véritable apparence… Qui c’est tout dépendra de la situation. Une pyramide alors hein ? Il s’était accroupit près d’un mur, sa vieille épée ressortit, attendant qu’on le rappelle…

710 mots

Raphaël avait retenu toutes les réponses que lui avait fourni la Génie, enfin Dankrad, ce qui lui faisait penser que c’était en réalité un homme. Ayant lu pas mal de livres sur leur proportion à tromper les gens, ce n’était pas encore un Génie expérimenté, il aurait choisi un prénom plus adapté à sa forme actuelle. Avec l’intervention du vieille homme, il n’avait pas pu répondre à toutes ses question, mais l’Elémental ne comptait pas lâcher l’affaire sur sa curiosité, quasi maladive. Et, une chance pour lui, la jeune femme en face confirma le fait qu’il voulait venir. Raphaël espérait simplement que ce n’était pas parce qu’il tenait son réceptacle est était tenu de le suivre. Il détestait qu’on le prive de son libre arbitre, et ne tenait pas à faire pareil pour les autres personnes. Enfin, il fallait avouer qu’il le faisait parfois plus souvent qu’il ne le souhaitait, entrainant souvent des gens dans ses aventures sans le vouloir. Il était un aimant à ennui, et cela se répercutait sur ceux autour de lui. Rien de quoi il pouvait réellement se réjouir, surtout lorsque les personnes en question finissaient par mourir. Un poids sur la conscience qu’il ne pouvait pas porter bien longtemps, ou alors ignorer d’où cela venait.

Souriant à Dankrad, Raphaël lui répondit. « J’espère que tu n’as pas peur des monstres ». Aucun des deux ne savait ce qui se cachait réellement dans la pyramide, ils avaient simplement entendu des rumeurs par rapport à elle. Après la réponse du Génie, le vieil homme les remercia à nouveau, mais se stoppa lorsqu’il vit la jeune femme disparaitre. L’Elémental, nullement perturbé, se tourna vers le vieillard et lui demanda. « Alors, où se trouve-t-elle ? » « Il faut aller en direction du lever du soleil, c’est à quelques jours de marches. S’il vous plait, sauvez ma petite fille, elle est en haut de la pyramide… ». Le supplia-t-il une dernière fois. « Je la ramènerai, ou je mourrais, au choix ». Dit le jeune brun en souriant, tout en descendant de son tonneau. Devant sa légèreté, l’ancien ne put qu’afficher un visage surpris, tandis que Raphaël le dépassait, se dirigeant vers la sortie de la ville. Cet homme avait un peu trop d’informations pour paraître crédible. Il finirait bien par découvrir la vérité en arrivant là-bas. Ou alors il serait tué, ce qui ne le préoccupait pas énormément. L’idée d’une aventure pleine de dangers et d’adrénaline, le mettait en joie, et lui faisait oublier le reste.

Rejoignant Nathaniel, Raphaël lui expliqua la situation, ce qui déplut au mastodonte. Il allait à nouveau se mettre en danger, et il ne pourrait pas l’accompagner. Les pyramides n’étaient sûrement pas un endroit où un dragon de sa taille pouvait rentrer. Encore ses petites construction humaines. L’animal gronda légèrement, ce qui ne fit ni chaud ni froid à son compagnon. Lorsqu’il avait une idée en tête, il ne lâchait pas l’affaire à moins d’avoir autre de choses de plus important à faire. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Le sachant parfaitement, Nathaniel décida de l’accompagner quand même jusqu’à ce lieux. L’Elémental monta sur la selle du dragon, se servant, pour une fois, de lui comme monture. Avec ses grandes pattes, les quelques jours deviendraient seulement une journée, peut-être moins, tout dépendait de la distance qui les séparait. Le duo, ou plutôt trio en quelque sorte, se mit en route, l’Elémental profitant de sa position pour enrouler un tissu autour de sa tête, cherchant à se protéger du soleil. Il avait beau être un grand voyageur, sa peau restait assez clair, et ses yeux très sensible à la lumière, ce qui l’obligeait à se dissimuler face à une lumière bien trop puissante.

Après une journée de marches, ils arrivèrent enfin devant l’édifice. L’admirant le temps d’arriver à son pied, il le trouva magnifique et gigantesque. Un véritable monument unique en son genre. Le construire n’avait pas dû être facile, et l’intérieur devait être encore plus beau, et bien plus complexe. Le soleil se couchait dans leur dos, et, une personne normale aurait sûrement dû se coucher et attendre le lendemain, mais ayant attendu toute la journée assis sur le dos d’un dragon, Raphaël était en forme ; et son côté hyperactif l’empêchait de dormir très longtemps. Il sortit l’amulette de sous son haut, la retirant de son cou. Ignorant la marche exacte à suivre, il essaya ce que lui dictait son instinct. « Dankrad, on est arrivé ». Bon, parlé à un bijou était ridicule, mais étant presque seul, et n’ayant pas peur ridicule, il ne se gênait pas. En réalité, le ridicule le connaissait, car il l’était tout le temps quasiment, et la réaction des gens l’amusaient particulièrement.

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Dankrad était depuis quelques instants à peine dans son désert lorsqu’il sentit l’appelle de son nouvel ami qui le prévenait de leur arrivé devant la pyramide où ils étaient censé retrouver une jeune enfant mais en y repensant d’un peu plus près, il ne sera pas d’une extrême utilité, après tout, il n’était pas quelqu’un de particulièrement fort ou agile… Et sa seule arme était une vieille épée quelque peu rouillé par le temps, Warsoct glissa sur le sable avec un léger bruit et grimpa sur Dankrad pour se préparer à aller de nouveau dans le monde réel. Dankrad se leva et se prépara, il saisit son épée qu’il attacha à sa ceinture puis il soupira et se matérialisa devant Raphaël de nouveau, mais cette fois il avait pris sa véritable apparence. Il lui fit un léger sourire en disant :
« -Merci de m’avoir prévenue, nous voici donc devant la pyramide… JE dois te prévenir, j’éssayerai de faire un maximum de chemin en ta companie mais il faudra parfois que je retroune me reposer dans mon amulette… Histoire de ne pas être à court de force lorsque nous rencontrerons ces monstres. Je suis prêt, nous pouvons y aller. »

Puis il se dirigea vers l’entrée de la pyramide, celle-ci faisait un curieux contraste avec le reste de la structure, en effet cette pyramide avait quatre grands côté, les trois côté nord, est et ouest avaient des façades construites avec des énormes pierres rectangulaires qui semblaient avoir été empilé les uns sur les autres, formant une façade en forme d’escalier, mais la façade sud où nous étions était absolument lisse, avec un légère ouverture, de à peu près deux mètres et 5 mètres de haut.
De chaque côté de cette ouverture, il y avait deux grandes statues de pharaons assis sur un trône, les mains sur les genoux, le regard fixe comme pour les prévenir d’un danger, comme un avertissement. Mais la curiosité le poussait à ne pas en tenir compte. Ils leur suffisaient à présent de pénétrer la pyramide par l’entrée.
Dankrad regarda Raphaël en lui montrant l’entrée d’un hochement de tête :

« -C’est plutôt impressionnant de penser que certaine personne ont réussi à créer de telle édifice ! Cela a dû prendre énormément de temps de tailler autant de pierre et de les empiler surtout que l’intérieur doit être un véritable labyrinthe. Bref ne perdons pas plus de temps, je ne sais pas si cette histoire de jeune fille enlevé par des monstres est vrai ou non mais si elle s’avère vrai, nous ne pouvons pas perdre trop de temps. »

Sur ces mots, Dankrad avança vers l’intérieur de la pyramide en tenant fermement le pommeau de son épée encore dans son fourreau, Warsoct resta sur ces épaules. Le couloir était étroit, il y avait d’étranges peintures sur les murs représentant l’histoire de la civilisation qui à bâtit la pyramide ainsi que des récits, il y avait même une magnifique fresque représentant une bataille, ainsi que d’étranges écritures que Dankrad ne comprenait pas. Mais au fur et à mesure qu’ils avançaient, il pouvait apercevoir la fin du couloir qui semblait d’ébaucher dans une salle, néanmoins, la lumière qui lui permettait de distinguer les murs s’affaiblissait au fur et à mesure qu’il s’éloignait de l’entrée aussi il se retourna vers son ami et lui demanda :

« Juste par curiosité, as-tu déjà été dans un tel endroit ? J’ai entendue dire que c’était remplie de piège et que c’était un vrai labyrinthe… D’ailleurs cela me fait penser que si l’on veut continuer à progresser il nous faudra vite de la lumière, une torche ou autre chose… Quoi que ce soit, mais nous aurons du mal à poursuivre sans lumière, surtout si l’on rencontre les monstres que le vieil homme nous a décrit, nous battre dans le noir nous désavantagerai très certainement…
Après si tu ne trouves pas de solution pour avoir cette lumière tu peux toujours le souhaiter… Il te reste quelques vœux… »

Puis jetant un dernier regard vers la salle qui les attendait à quelques mètres à peine, Dankrad se demandait ce qui pouvait les attendre là-bas, des pièges, des monstres ou simplement un carrefour de chemin ? Il n’avait pas forcément hâte de le savoir, il regarda une dernière fois son nouvel ami en attendant sa réponse.

« Alors qu’allons-nous faire ? »
730 mots.

Quelques secondes après que Raphaël ait appelé le Génie, ce dernier se matérialisa face à lui. Son apparence avait changé. Plutôt grand, l’Elémental devait lever la tête pour le regarder dans les yeux, il fallait dire qu’il faisait au moins une dizaine de centimètres de plus. Par contre, son poids n’égalait pas sa taille, il devait être un peu plus lourd que le jeune brun. D’apparence plus jeune, il ressemblait à un adolescent. Ce qui attirait le plus chez lui, c’était ses yeux jaunes. Une chose assez intrigante pour le curieux qu’il était, et qui se posait toujours des centaines de questions. Bon, les balafres sur son visage ne manquaient pas non plus de se faire remarquer, pourtant Raphaël ne s’y attarda pas. Il était lui aussi marqué, bien que ce soit beaucoup moins visible, se répartissant essentiellement sur son dos, bien qu’on puisse en voir un peu partout. Mais son visage avait été épargné pour une quelconque raison. Ou aucune peut-être. Avec son souci de tout oublier, il fallait dire qu’il n’était pas aidé. « C’est partit pour ce paumé ! ». Dit-il joyeusement, dans un humour quelque peu douteux.

Raphaël donna une petite tape sur le museau de Nathaniel, qui partit se coucher en boule à côté de la pyramide. Le dragon détestait ça, mais il n’avait jamais eu le choix, avec Raphaël qui était pire que têtu. Il rattrapa Dankrad, et pénétra dans la pyramide avec lui. L’ouverture était grande, mais pas assez pour que le mastodonte passe. « Un sacré défi de construction. J’ai surtout du mal à imaginer de quel façon ils ont pu faire tenir les blocs en place sans que ça ne s’écroule ». Avec la magie, tailler les blocs n’était pas compliqués, les mettre en place, et les faire tenir correctement, l’était plus. « Et si tu veux mon avis, son histoire de gamine me semble bizarre, mais bon, même si c’est faux, ça pourra faire une aventure intéressante ». Sur ses mots, ils entrèrent dans la pyramide. Il ne put s’empêcher de sourire légèrement devant l’attitude de Dankrad. Cela semblait être l’une de ses premières expériences dans un endroit aussi dangereux. L’Elémental semblait beaucoup plus détendu, bien que ce ne fût qu’une illusion. Il surveillait chaque chose, écoutait tous les bruits, analysaient tous les détails. Un dérivé plutôt pratique de son pouvoir. Sans même le vouloir, il retenait les écritures et les dessins sur les murs.

La luminosité baissait de plus en plus. « C’est pas la première fois que je me retrouve dans ce genre de situations. Assez souvent pour savoir quoi faire dans le noir ». Il y avait des flambeaux au mur. Avec un peu de chance, encore utilisable. Il en prit un, et sortit un briquet de sa poche. Un morceau de métal, avec un silex au-dessus. Il fit fonctionner son briquet, provoquant une étincelle, et une flamme s’alluma. Il tendit la lumière à Dankrad. « Tu vois, pas besoin d’user un vœux pour ça. Je finirai par trouver un truc, intéressant ou non. Au fait, tu peux m’appeler Raphaël plutôt que maître ». Il attrapa un autre flambeau, et l’alluma. Un étrange souffle se fit entendre derrière eux. A peine perceptible à vrai dire. Se retournant, Raphaël crut apercevoir quelque chose derrière. Il plissa les yeux, et chercha à percer l’obscurité. Le cercle de lumière que lançait leurs flambeaux n’allaient pas assez loin. C’était peut-être une illusion, ou alors le vent qui venait de l’entrer. Il continua d’avancer, allant jusqu’à la salle qui se trouvait à quelques mètres.

L’intérieur était décoré des mêmes dessins que sur les couloirs. Il les observa quelques secondes. Ils semblaient raconter une histoire, mais laquelle ? Avec ses pouvoirs, il aurait pu visionner le passé de cet endroit, et le comprendre, mais il n’avait pas le temps. Il s’y pencherait plus tard. Il avait tout son temps. Il observa la pièce. Quatre sorties, dont celle d’où il venait. Ils avaient donc le choix entre trois nouveaux chemins. La tâche semblait déjà difficile. Ils devaient éviter de se perdre. Raphaël pouvait retenir l’exact chemin qu’ils prendraient, mais il se doutait que ça n’allait pas être aussi simple. Beaucoup de personnes étaient déjà entrées ici, et peu en étaient ressortis. Au moment même, toutes les portes se refermèrent, et des pics sortirent du plafond, qui commença à s’abaisser. Levant la tête, et sans paniquer, il calcula le temps qu’ils leur restaient avant de se faire empaler. « Une minute et demie, je dirais ». Ils devaient trouver le mécanisme pour arrêter le piège, mais se précipiter ne servirait pas à grand-chose. Il regarda autour de lui, cherchant quelque chose qui ne convenait pas. « Si les gens qui ont construit cet endroit ont réfléchi de manière à vouloir nous tuer. Je dirais que le mécanisme devrait être le plus loin de la porte, histoire de pas avoir le temps de traverser toute la salle. Mais en même temps, ça semble beaucoup trop évident. Donc… ». Raphaël parlait de façon très rapide, se fichant si Dankrad pouvait le suivre ou non. Il se retourna vers leur entrée, et s’approcha du mur. Le plafond était de plus en plus bas. Il posa la main sur le mur, et sentit une légère bosse sur un des yeux. Il appuya dessus, et le plafond s’arrêta, les portes s'ouvrirent lentement. Mais pour combien de temps. Il se tourna vers le Génie. « Je propose qu’on aille à gauche, et vite ». Le plafond était déjà en train de trembler, les portes également, comme si ce qui maintenait le système immobile était sur le point de lâcher. Il se mit à courir, et entra dans le couloir. A peine quelques secondes plus tard, le plafond s’effondra dans un grand bruit qui résonna puissamment.

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