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 Meurtre en pleine mer - Quête avec judith

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Mer 30 Sep 2015, 14:30

Depuis les récents évènements, s’engager dans l’océan relatait presque du suicide. Certes, la mer s’était calmée depuis, laissant place à un fleuve tranquille, dénué de toute agression maritime, mais peu de navires quittaient encore le port à ce jour. Quelques courageux capitaines avaient au moins l’audace d’emprunter cette voie pour rejoindre les autres continents, alors lorsque Zane eut vent de ce voyage, il s’était vite présenté dans l'entreprise de rejoindre le continent dévasté. Cela faisait désormais un moment qu’il demeurait en excursion dans les autres vastes étendues, cherchant à se satisfaire par-delà des rencontres et des lieux dont il avait longtemps ignoré l’existence. Le bateau sur lequel il se trouvait présentement abritait bon nombre de passagers issus, semble-t-il, de milieux tous différents. Posté sagement à l’avant de l’engin, au niveau de la proue, l’homme observait calmement chaque personne qui s’y trouvait, sans intention particulière, seulement pour passer le temps. Femmes de tout âge, enfants vulnérables, vieillards infirmes. Une véritable floraison de variété. Le capitaine était un grand homme barbu, d’un gabarit assez robuste. Son allure était incontestablement celle d’un leader, visiblement dans le milieu depuis quelques belles années. Il commandait ses hommes d’une poigne de fer, à la fois autoritaire et sage. Il savait manifestement ce qu’il faisait, ce qui rassurait la plupart des voyageurs, peu à peu détendus par le climat collectif qui s’en dégageait.

Le démon était parti seul pour la simple et bonne raison que Krog ne supportait guère la voie des eaux. Zane lui, n’avait pas réellement le choix s’il désirait faire un petit tour aux enfers. Ses ailes, mais surtout sa condition physique ne lui permettaient malheureusement pas de voltiger durant de longues heures, au risque de chuter dans la mer sans aucun espoir de retour. À l’écoute des récits que se relataient les hommes entre eux, il décela une animosité palpable entre quelques membres de l’équipage qui se menaçaient les uns des autres, à l’abri des regards. Lorsque le commandant sortait de sa cabine, les hommes se taisaient, faisant mine d’établir leurs tâches quotidiennes. Lorsqu’ils reprirent leurs postes respectifs, l’hostilité demeurait par des œillades assassines. Intrigué par ce qui pouvait bien se passer entre eux, le démon fut interpellé par l’un des explorateurs, le forçant à ignorer ce qu’il avait vu et entendu. Ce dernier alla à sa rencontre pour lui proposer de jouer aux cartes, sous prétexte qu’il leur manquait un joueur. Sans hésiter, le parieur invétéré qu’il était acceptait avec le plus grand des plaisirs, accordant un sourire bourré de malice en prévision de répondre à sa proposition. Prenant place autour d’un tonneau en contrepartie de support pour remplacer la table, la partie débuta.

Les matchs se succédèrent tandis que le crépuscule se rapprochait. Zane avait admirablement manipulé les joueurs pour les pousser à miser une certaine somme, ce qui lui avait valu quelques gains non négligeables. Il maitrisait de nombreux jeux liés à l’argent, et comme le bluff en était l’élément essentiel, il parvenait aisément à remporter les manches. Alors qu’il remercia les hommes d’une tape affectueuse dans le dos, les derniers passagers qui figuraient à l’extérieur se limitaient aux rares ivrognes qui avaient décidé de prolonger leur nuit au clair de lune. La majorité étant probablement à l’intérieur, Zane décida de se faire une petite place en bout de piste, car il préférait largement se reposer à l’air libre. Dans un premier temps, il mit soigneusement en lieu sûr sa bourse à l’intérieur de sa tunique entièrement noire. Vêtu en conséquence pour passer inaperçu en pleine nuit, l’homme était à peine discernable. En vérité, le faible éclairage qu’accordait la pleine lune interférait avec ce qui se passait à plus de deux mètres. Quoi qu’il en soit, Zane s’adossa contre le bois endurci, fermant gracieusement les paupières en posant son sabre à ses côtés.

Qui sait combien de temps s’était écoulé lorsque l’homme entendit un cri glaçant l’extirper de ses songes. En quelques secondes, un capharnaüm monstre se produisit. Tout l’équipage ainsi que tous les voyageurs se rassemblèrent à l’extérieur, effrayé pour les uns, sur leurs gardes pour les autres. Le capitaine sortit en trombe à son tour. « Que se passe-t-il bon sang ? » Gronda le chef d’une voix rauque. Un de ses hommes s’approcha de lui pour lui souffler quelque chose dans l’oreille. Sa figure se putréfia immédiatement alors qu’il envoya l’informateur descendre à la cale en urgence. Il regarda un moment l’assistance puis s’exprima à haute voix. « Je viens d’apprendre qu’un meurtre a été commis sur MON navire. Je vous annonce que tant que nous n’aurons pas mis la main sur ce criminel, personne ne posera un pied à terre. » La déclaration fit place à diverses émotions, en passant de la rage à la profonde inquiétude. Zane s’aperçut trop tard que son arme avait tragiquement disparu. Quand et comment ? Il n’en savait rien. Il ne manquait plus que ça pour qu’il soit le parfait coupable. Il fallait à tout prix qu’il mène son investigation pour identifier ce voleur. Plus véloce que jamais, il se précipita en avant, mais heurta malheureusement quelque chose. Non, quelqu’un. « Grrr, vous ne pouvez pas faire attention, non ? » Adressa-t-il sèchement à cette personne. Après coup, il perçut la silhouette d’une femme.



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Mer 30 Sep 2015, 19:11

Assise tranquillement sur les quais, j'observais le capitaine du bateau que je m'apprêtais à prendre, surveillant le moindre de ses faits et gestes, méfiante.

- Combien de temps comptes-tu rester là à observer ce pauvre homme préparer son bateau? Il faudra te décider un moment où à un autre, et si j'en crois la vitesse à laquelle ce font les préparatif, le plus tôt sera le mieux! S'exclama Dimitri, l'ange déchu qui me servait de compagnon de voyage.

Fronçant les sourcils, je posais l'espace d'une seconde mon regard sur Dimitri l'air contrariée avant de le reposer sur le capitaine du navire.

- Et toi, combien de temps comptes-tu rester à mes côté à me casser les pieds? N'avais-tu pas dit avoir des choses à faire avant le départ? A vrai dire, si tu pouvais louper ce bateau et ne prendre que le prochain, ça me ferait des vacances, marmonnais-je sur un ton de reproches.

Un rire sonore me parvint soudainement, me faisant hausser un sourcil. Jetant un coup d'oeil au déchu, je le questionnais du regard sur la raison de cet éclat.

- Te laisser seule? Tu arriverais à te perdre, même si pour rentrer il te suffisait d'aller toujours tout droit! Peut-être devrais-tu songer à demander à un sorcier de t'apprendre un pouvoir qui te permettrait de compenser ce manque de sens de l'orientation?! S'eclama-t-il moqueur.

Rougissant de colère et de gène plus qu'autre chose, je me levais et me dirigeais vers le bateau. Me retournant vivement vers Dimitri, je le fusillais du regard.

- Étouffes-toi avec tes gâteaux de riz, ça me fera des vacances! Criais-je avant de monter à bord.

Non, je ne suis pas susceptible, je n'aime simplement pas que l'on me fasse remarquer mes défauts. Soupirant, je passais devant le capitaine que j'avais déjà payé, pour me diriger vers ma cabine. Au bout d'un bon quart d'heure de marche, je commençais à froncer  les sourcils pour la au moins centième fois dans la journée.

- Bon sang, auraient-ils changé les cabines de places? M'exclamais-je, refusant de m'avouer que je m'étais -encore- perdue.

Soupirant, je continuais de marcher pour me retrouver finalement à nouveau sur le pont. Exaspérée, je me laissais glissée contre une des parois en bois pour m'assoir à même le sol. Relevant la tête, je fut quelques peu rassurée de voir que le ciel était toujours aussi bleu que le matin même. Fermant les yeux, je m'assoupi ce que je supposais quelques instants. Je ne su pas vraiment combien de temps j'avais dormi, mais ce que je savais à cet instant précis, au vu des ballotements que semblait subir la carcasse de ce navire, c'est que nous le voyage avait déjà commencé. Soupirant, je me relevais penniblement, mon dos endoloris par la couche improvisée.

Observant autour de moi, je fus quelques peu surprise de voir à quel point le soleil avait décliné. Me dirigeant vers la proue, j'observais l'horizon, en profitant pour respirer l'air frais du début de soirée. J'étais plutôt satisfaite par le calme du paysage qui semblait vouloir rester, la tempête subit il y a quelques jour me semblant à présent n'être plus qu'un lointain cauchemars. Retournant en direction du batiment où se trouvaient les cabines, bien décidée à retrouver cette fois ci celle qui devait être la mienne, je sursautais au son d'un cri strident duquel semblait s'exprimer horreur et stupeur. Haussant un sourcil, je tournais la tête en direction du bruit qui ne m'avais pas semblé très loin, lorsqu'on me bouscula.

- Hey, tu ne peu pas faire attention? Marmonnais-je plus que je ne criais, la silhouette de la personne m'ayant bousculée se trouvant déjà bien loin.

Me décalant quelques peu, en me rendant compte qu'une "foule" semblait se diriger droit vers moi, ce ne fut cependant pas suffisant et je me retrouvais bousculée de par et d'autre sans aucun moyen d'éviter cela. Ce ne fut qu'au bout d'un temps interminable que cela sembla cesser. Immobile, tous semblait concentrés sur quelques chose. Relevant la tête, pour poser mon regard dans la même direction que les passagers, je fronçais à nouveau les sourcils, écoutant attentivement le capitaine. Un meurtre? Et bien, en voila un événement inattendu et divertissant, songeais-je avant qu la suite du discours du capitaine ne me fasse sortir de mes gonds. Quoi? Nous ne pourrons poser pied à terre?! Qu'est-ce que c'était donc encore que cela?! Me faisant soudainement bousculer pour la énième fois en si peu de temps, je fus surprise de me faire engueuler en plus de ça.

- Quoi? Mais vous ne manquez pas de culot! C'est vous qui... M'avez bousculée... Terminais-je, légèrement étonnée de poser mon regard dans des yeux aussi étranges que ceux que je croisèrent.

Ils étaient aussi blancs que les miens étaient dorés, ce qui n'était déjà pas très commun, mais là, je dois vous avouer que c'était la première fois que j'en voyais.

- Etes-vous aveugle? Questionnais-je sans une once de gène assimilant une couleur aussi clair au fait qu'il puisse éventuellement l'être. Peu importe, repris-je rapidement. Cela ne vous excuserais en rien! Faites donc attention, ralais-je agacée d'avoir été brinquebalée dans tout les sens.

Mon regard planté dans le sien, je ne sourcillais pas un seul instant, attendant patiemment qu'il daigne faire des excuses.

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Ven 02 Oct 2015, 11:06


Qu’il s’excuse ? Et puis quoi encore ? Elle ne doutait de rien celle-là. Pas moyen qu’il vienne se faire pardonner de quoi que ce soit, d’autant plus que c’est elle qui lui était rentrée dedans, et non l’inverse. Du moins, à son sens. En y regardant de plus près, cette femme n’était pas déplaisante à contempler. De beaux yeux sablés, une coiffure gracieuse, une silhouette à la hauteur… Elle prenait indéniablement soin d’elle, et c’était sensiblement ce qui pouvait le séduire chez une femme. Y voyant un intérêt plus qu’autre chose, Zane décida alors de s’excuser en destinant un sourire à celle-ci. « Si j’étais aveugle, croyez bien que je ne me serais pas excusé. Mais je vais faire une exception pour vous, miss. » Avant d’être un partisan des enfers, il était avant tout un homme comme les autres. Alors certes, il aurait très bien pu l’éluder et la négliger comme il savait si bien le faire, mais quelque chose le poussait à croire qu’il aurait bientôt besoin de ses services pour se sortir de ce mauvais pas. Oui, car il ne fallait pas l’oublier, un meurtre avait été commis sur le navire, par conséquent ils étaient tous de potentiels assassins, la jeune femme y comprise. C’est bien sûr ce qu’il aurait aimé se dire, mais dans le fond, la disparition de son arme le plaçait en tête de file comme étant le principal suspect.

Il devait faire très attention à lui et ne pas jeter de l’huile sur le feu. Peu importe où la suite des évènements pouvait le mener, en revanche il lui fallait absolument un complice, une assistance, qu’importe. Tout ce dont il avait besoin à l’heure actuelle, c’était surtout l’acquisition d’un alibi. Sans solliciter l’avis de celle qu’il venait de heurter -ou inversement-, l’homme la tracta par le bras à l’abri des regards. « Qui que vous soyez, vous tombez à pic. J’ai… égaré quelque chose qui pourrait m’inculper pour ce maudit homicide alors… » Avant même qu’il ne puisse lui révéler la totalité de son agacement, les deux individus furent apostrophés par un homme. Il était plus âgé que la moyenne, pas très grand et gratifié d’un tatouage sur son torse à demi découvert. Il se présenta comme étant le bras droit du capitaine. Tiens donc. Ce dernier avait notoirement quelques questions à leur poser, à commencer par leurs affairements au moment de l’incident. Pour ne pas se casser la tête, il suffisait simplement de dire qu’ils sommeillaient comme la plupart des globe-trotteurs, mais une telle justification n’était pas assez digne du démon, en plus de son manque d’originalité. Non, décidément, cette excuse ne lui plaisait guère. Zane, d’instinct expéditif, s’empara brusquement de la main de la jeune femme en la comprimant dans la sienne, suite de quoi il engagea son regard dans le sien, presque amoureusement. « Oh, vous savez, un jeune couple comme nous a besoin d’une certaine dose d’intimités. Nous étions à l’écart du groupe pour partager quelques… échanges. » Non seulement cette explication de dernière minute pouvait le sortir d’affaires, mais en plus de ça il excluait toutes les autres interrogations à propos d’un probable témoignage. Reste à savoir si la femme dont il méconnaissait toujours le nom allait jouer le jeu ou non.

Il espérait au moins qu’elle perçoive les signes discrets qu’il avait à son encontre, car dans le cas contraire, il devrait sans doute se réinventer un autre récit, et pas sûrs qu’une seconde chance lui soit accordée. Pour remédier à ce risque, l’homme passa rapidement son bras autour du cou de l’homme, l’air mensongèrement amical ébauché sur son visage. « Dans votre malheur, vous avez de la chance. Je suis comme qui dirait un enquêteur très adroit. Si vous me laissez me charger de ce mystère, je ferais de mon mieux pour le résoudre. » Le navigateur hésita quelques secondes, mais face à son manque d’alternatives, il accepta l’offre, non sans être un peu perturbé. Lorsqu’il s’en alla enfin pour aller conférer avec les autres membres de l’équipage, Zane revint auprès de celle qui lui avait sauvé la mise malgré elle. Il se présenta rapidement, lui concédant une révérence en la remerciant de son geste. En enfilant les mains dans ses poches, le démon étudia l’inconnue en détail, scrutant minutieusement son anatomie sans l’once d’une gêne. « Vous n’avez rien à voir là-dedans n’est-ce pas ? » Autant être sûr qu’elle soit en dehors de ça. Car même s’il avait fait ça pour se débarrasser de l’homme, il souhaitait malgré tout contribuer à la résolution du crime, premièrement car il avait autre chose à faire que de rester ici durant des heures, et surtout, car il devait absolument reconquérir son bien.



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Sam 03 Oct 2015, 00:34

Si l'homme sembla tout d'abord surpris, -si je pouvais qualifier son expression de telle manière- sa réponse m'amusa beaucoup. Ainsi, il était prêt à s'excuser si la personne se trouvant face à lui est une jeune femme à son goût... Quel drôle d’énergumène... Si j'avais bien compris faire partie de cette catégorie, j'attendais pourtant ses excuses en vainc. Était-il trop fier pour cela? Très certainement. Reprenant mon observation, je ne me gênais pas une seconde pour le détailler. Plutôt grand, il n'étais ni trop maigre, ni trop gros, juste... Normal, si l'on enlevais la musculature que même les plus grand sportifs pourraient lui envier de ce que je pouvais deviner sous les vêtements qu'il portait. Il prenait soin de lui, c'était certain. Un homme à femme? Probablement... Il n'avait rien d'un tueur en somme, juste d'un parfait imbécile c'étant fait victime bêtement et par une heureuse malchance d'un complot visant à le faire coupable.

Il n'eut toutefois pas le temps de poursuivre, qu'un homme se disant être le bras droit du capitaine l'interrompis. J'en entendis pourtant suffisamment pour avoir assez d'information me permettant de faire de lui quelqu'un de redevable et de potentiellement utile. N'écoutant pas vraiment l'homme qui était intervenu, je fus surprise de sentir la main de l'homme aux yeux étrange se glisser dans la mienne et la serrer fortement. Lui jetant un regard étonné, je voulu m'offusquer, mais ce qu'il raconta m'étonna tellement que je n'en fis rien. Il se servait de moi comme alibis?! Cet homme n'avait donc pas froid aux yeux. Lui jetant un regard goguenard, je me tournais vers l'intrus.

- Oui, tout à fait. Mais vous savez, il arrive si bien à expédier ce genre d'affaire, que je songe bien souvent à voir d'autre... Horizon, crus-je bon de souligner, bien que ce soit plus pour me moquer de cet impudent, tout en jouant son jeu et devenant ainsi complice de son fort probable crime, si j'en jugeais sa manière de se mettre sur la défensive et son besoin d'alibis.

Sa proposition de mener l'enquête -qui fut à mon grand étonnement accepté- me confirma presque la preuve de sa culpabilité, pourtant, j'avais toujours quelques doute. C'était bien trop simple. Ou alors, je cherchais à me compliquer la vie... En tout cas, il devait être bien stupide pour aller ce confier à une parfaite inconnue. Peut-être avait-il eu finalement de la chance de tomber sur moi... L'homme parti, les propos de mon "compagnon" me firent pourtant froncer les sourcils.

- Si j'étais la coupable, croyez-moi, vous seriez déjà au fers, voir peut-être même en train de vous faire picorer par les poisson, commentais-je avec lassitude, jugeant malgré tout son regard avec intérêt.

J'aimais que l'on me remarque, alors je n'allais pas me plaindre! Pour en revenir à la situation, j'hésitais quelques peu. Qu'est-ce que ça m'apporterait de l'aider? En le jetant dans la gueule du loup, je pourrais rentrer chez moi au plus vite, tandis que si je menais l'enquête avec lui, je n'étais pas certaine de trouver un coupable à me mettre sous la dent, quoi que n'importe quel marimo ici présent ferait bien l'affaire.. Avec un peu de... Persuasion, il préférerait se retrouver face au capitaine de ce bateau plutôt qu'à moi... Un léger sourire quelques peu sadique fit son apparition sur mes lèvres, les divers moyens de persuasion défilant dans ma tête. Le seul étant exclu était celui ici présent, c'étant servit de moi comme alibi le libérant ainsi de tout soupçon... Il avait d'ailleurs intérêt de me rendre la pareil si cela venait à devoir ce faire...

- Je m'appel Judith Jacks, me présentais-je à mon tour.  Il va falloir trouver ce coupable rapidement, car votre alibi ne tiendra pas la route bien longtemps, fis-je narquoisement. Je dormais sur le pont, à la vue et au su de tous peu avant le... Meurtre, expliquais. Quoiqu'avec mon intervention, nous pourrions dire que ce fut assez... Rapide? Pour expliquer le cours laps de temps entre ma sieste et le meurte... Me moquais-je ouvertement. Vous m'en devez une, cru-je bon d'ajouter, histoire qu'il se rappel que je l'ai aidé bien malgré moi finalement, car jamais je ne serait venue en aide à un parfait inconnu de moi-même a moins d'être certaine d'y gagner quelques chose...

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Hrp: je me relierais et corrigerais si besoin demain, je vais dodo je suis épuisée ^^" (je ne changerais pas le fond, tu peu répondre ce soir si tu le souhaite)
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Sam 03 Oct 2015, 23:17

Ouf ! Il s’en était sorti en astreignant un peu la demoiselle à rentrer dans son jeu. Par conséquent, les marins n’avaient pas cherché à en savoir davantage, et c’était tant mieux pour lui. À l’occasion, il penserait peut-être à lui rendre la pareille, mais encore fallait-il qu’elle en ait besoin. En plus d’être mignonne, elle avait aussi le sens de l’humour, voilà qui était rare. Toutefois, la remarque qu’il fit à propos de sa potentielle culpabilité la mit un tant soit peu sur ses gardes. Visiblement, elle n’aimait pas trop qu’on la prenne pour un de ces malfaiteurs, si bien qu’elle s’adressait à lui avec un ton méprisable, lui jurant qu’il ne serait plus de ce monde si ça avait été le cas. Tant de violence dans un monde de paix, Zane ébranla la tête de droite à gauche en expiant un soupir. « Malheureuse que vous êtes. Je plaisantais évidemment, même si je sais que les femmes les plus délicieuses sont aussi les plus dangereuses. » L’atout de la séduction qu’elles maniaient à la perfection leur permettait effectivement de commettre des actes odieux sans être les premières suspectées, quant aux hommes, eh bien ça fonctionnait aussi.

Alors que l’homme regardait consécutivement la jeune femme et l’affairement qui s'entassait au centre du navire, il cherchait du regard l’ahuri qui avait eu invraisemblable idée de lui soustraire son arme. Si jamais il la retrouvait entre les mains du tueur, alors nul doute qu’il perpétrerait un meurtre à son tour, qu’importe s’il devait décimer tout l’équipage pour y parvenir. D’une oreille qui se voulait tout de même attentive, le démon apprécia le retour de politesse au moment où elle divulgua son nom. Elle avait aussi raison sur un point, le subterfuge qu’il avait déployé à la dernière minute ne tiendrait pas la route éternellement, surtout si des témoins l’avaient entrevu sur le pont comme elle le stipulait. Alors oui, en un sens il aurait pu être très rapide durant l’acte, mais… non, bien sûr que non ! Il fit mine d’ignorer cette petite pique en relevant la tête, puis reprit immédiatement de bon cœur en étant tout aussi incisif qu’elle. « Nous pourrions rajouter que vous n'êtes pas assez excitante, ce qui expliquerait cela. » Glissa-t-il en étendant la longueur de son sourire tout en continuant de soupeser la situation. Lui en devoir une ? Oui et non. Oui, car elle avait retardé l’inévitable de quelques minutes, et non, car elle ne l’avait pas fait de bon cœur et qu’il s’en était surtout sorti grâce à son talent d’acteur. Si elle avait besoin d’un quelconque service, peut-être lui accorderait-il selon son humeur, seulement pour l’instant, elle ne le méritait pas encore.

Malgré tout, Zane était persuadé d’être le plus futé du navire. Il avait ainsi toutes les chances d’obtenir ce qu’il souhaitait « Je vous serais redevable quand vous serez opérante, double J. Si vous voulez bien me suivre. » Le surnom était lancé. Le démon avait pour méchante habitude de ne jamais nommer ses connaissances par leurs noms. Il trouvait toujours une alternative à partir du moment où il n’était pas proche de ces derniers, ce qui en l’occurrence, concernait Judith. Ce dernier, sans trop se préoccuper de sa décision de le suivre ou non, s’avança entre la masse conséquente d’individus. Après quelques collisions et des esquives opportunes, il parvint à traverser providentiellement la foule afin d’entrer dans la cabine où avait eu lieu le meurtre. En s’engouffrant un peu plus à l’intérieur, il constata que la capitaine et trois autres navigateurs étaient attroupés autour de quelque chose. Dans le but de passer inaperçu, le guerrier remua sa main devant lui comme s’il ouvrait un rideau. Concrètement, si rien ne semblait s’être produit, Zane avait utilisé son pouvoir illusoire afin de le masquer lui et sa partenaire aux yeux des autres.

À présent indétectable, l’enquêteur fit quelques pas dans le but de contempler le corps qui gisait à terre. Son visage ne permettait pas de l’identifier tellement il avait reçu de dommages. Par contre, il s’agissait incontestablement d’un vieil homme. Néanmoins, ce n’est pas la victime qui attira le plus son attention, mais bel et bien le sabre ensanglanté qui se trouvait juste à côté. « Minces, ils sont trop près pour que je puisse m’en emparer. J’ai une idée… » Une idée risquée, mais une idée quand même. Pour se faire, il avait besoin de Judith, et c’est en cela que c’était quitte ou double. Il n’avait d’autre choix que de lui faire confiance, du moins pour le moment. « Écoute, tu es plus mince que moi. Tu vas devoir te loger entre eux pour te saisir de la lame. De mon côté, je ferais diversion pour qu’ils ne fassent pas attention à son absence, compris ? » Mieux valait qu’elle comprenne, sinon tout se compliquerait, et pas seulement pour lui. Allait-elle devenir sa complice ? Il attendait un signe de sa part en la fixant droit dans les yeux.



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Jeu 08 Oct 2015, 01:53

Amusée par sa réplique, je n'en dis rien pour autant, me contentant d'esquisser un vague sourire. Voila qui était tout à fait vrai. Si les femmes semblaient souvent douces et d'agréable compagnie, il fallait bien souvent s'en méfier. Elles pouvaient ce montrer aussi sournoises que les renards et mauvaises que les vipères. Loin d'être aussi terribles que les sirènes, elle pouvaient malgré tout se montrer des plus cruelles et détruire le plus solide des hommes en lui brisant le cœur.

N'obtenant aucune réponse de la part du jeune homme, je voulu le planter là, me lassant de l'attente dans laquelle il me laissais, mais une réponse enfin émise me retint aussitôt.

- Double J? Et bien, voila qui me semble bien étrange... M'étonnais-je.

Et peu courant, songeais-je silencieusement. Cet homme était un excentrique comme on en voyait peu. Le suivant sans vraiment réfléchir, ni même m'offusquer, trop prise dans mon analyse de sa personne, je du toutefois presser le pas pour ne pas le perdre de vue. Bousculer par la foule trop curieuse, je du insulter pas moins de cinq ou six marins avant d'arriver enfin à me frayer un chemin. Rattrapant enfin Zane, je ralenti le pas.

- Tu pourrais m'attendre, quand même! M'exclamais-je avant de poser une main sur mes lèvres en me rendant compte de l'endroit où nous nous trouvions.

Le suivant dans la cabine, j'haussais un léger sourcil en remarquant un petit groupe. Ainsi, c'est içi que ça c'était passer... M'approchant du corps inerte sans me préoccuper d'être vu ou non, j'observais la victime. Et bien! Le gars qui l'avait tué devait vraiment lui en vouloir! Songeais-je, un léger sourire aux lèvres. Peut-être aurais-je été ravie de le rencontrer s'il n'était pas la cause de mon impossibilité de pouvoir poser pied à terre... Repérant des cheveux légèrement grisonnant, je retirer quelques points au tueur, songeant qu'il ne fallait quand même pas beaucoup de cran pour s'en prendre à un vieillard...

Sursautant lorsque Zane me parla, je me retournais vivement vers lui. Je l'avais presque oublié celui-là! Le sabre? Pourquoi voulait-il récupérer le sabre? Me rappelant vaguement de ce qu'il m'avait dit plus tôt, je fis le rapprochement. Ainsi voila donc l'arme qu'on lui avait volé! Soupirant quelques peu, je fronçais les sourcils. C'est bien, s'il faisait diversion, mais comment ne deviendrais-je pas suspect à mon tour, si l'on remarquais que l'arme du crime avais disparue alors que je me trouvais dans la pièce? Il en avait de bonnes celui-là!

- Et comment vais-je faire pour qu'ils ne me voient pas? Grommelais-je.



HRP: je m'explique sur ce dernier passage. Ne sachant pas trop comment fonctionne ta magie, je doute malgré tout que Judith soit au courant que personne ne la vois à cet instant précis. Si je fais erreur quelques part, dis le moi ^^

HRP Bis: Désolée du retard, j'ai eu quelques imprévus ^^" Bonne nuit :)
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Ven 09 Oct 2015, 17:03

Fichtre ! Voici qu’il se rendit compte au dernier instant que la coéquipière censée lui exhiber son appui ne comprenait que très peu de choses à ce qu’il venait de faire. Avait-elle spéculé qu’il était en train de chasser les mouches lorsqu’il s’était mis à rejeter l’air via la paume de sa main ? Ou alors avait-elle si peu de confiance en lui pour se fondre entre les trois hommes et dérober l’arme, ni vu ni connu ? Un gémissement d’exaspération s’expulsa d’entre ses lèvres. Décidément, l’adage comme quoi on n’était jamais mieux servi que par soi-même trouvait parfaitement sa place dans ce tableau. Qu’importe, il valait mieux qu’il se charge lui-même de l’opération. L’homme appliqua son visage à quelques centimètres d’elle, le regard insinué dans le sein, il pouvait presque sentir le souffle de cette dernière. « Bon écoute, je vais m’en occuper. Autant que tu le saches, j’ai des pouvoirs d’illusions, par conséquent ils sont incapables de nous voir. Contente-toi de… hmm, de rester belle, ça suffira. » Inutile d’en requérir trop non plus. Autant qu’elle s’établisse à un rôle qu’elle pouvait assurer à la perfection, et c’est non sans une inflexion malicieuse qu’il lui avait destiné ces paroles pleines de sens.

Exempt d’incertitude, le prêcheur y alla franchement, amenant ses talons à claquer le sol d’un pas franc et direct. Il alarma quelques instants les navigateurs, qui suspicieux, rehaussèrent les visages vers Judith. Bien entendu, comme ils ne pouvaient pas clairement la distinguer, ils scrutaient l’entrebâillement de la porte, ni plus ni moins. Zane ondula dans la fine épaisseur que le lui permettait les ouvertures, survenant à accéder sans trop d’embarras le seuil sur lequel reposait le corps inerte. Ses yeux s’endiguèrent un instant sur la pauvre victime, s’interrogeant sur les motifs de cette violente agression. Passant à autre chose, il enjamba le cadavre, aboutissant de l’autre côté commodément. Bien, à présent, il devait faire diversion pour la récolter et disparaitre comme par enchantement. Mais alors qu’il s’apprêtait à larguer un signe spécifique à l’égard de la femme lui assignant de faire quelque chose, les trois hommes sursautèrent après qu’une étonnante résonnance les ait débusqués de leurs réflexions. Il ignorait si elle était la source de cet exutoire et ce qu’elle avait bien pu faire si c’était le cas, mais il penserait à remercier la personne en question pour l’avoir émergée de cette mauvaise passe.

Le démon profita de l’incident, happa le sabre d’une main agile et se décampa avec l’empressement d’une ombre, évinçant toute trace de son passage. Une fois à l’extérieur, il nota la présence des trois hommes et de certains de leurs adjoints en train de contenir une rixe entre plusieurs passagers. De son œil perçant, il retrouva la présence de Judith un peu plus loin. Il la rejoignit tout sourire, son arme solidement disposée dans le fourreau qui lui servait d’enclos. « Je ne sais pas si tu y es pour quelque chose, mais tu peux me relater ce qu’il s’est passé ? » Ce navire avait indéniablement des soucis disciplinaires. Entre un meurtre énigmatique et des bagarres incessantes, le voyage s’annonçait fiévreux. Il dissipa l’illusion d’un claquement de doigts, sa visibilité redevenant uniforme aux yeux de tous. Zane épousseta ses vêtements d’un revers de main, déviant son regard de la scène qui s’apaisait enfin. Le capitaine venait de colleter les querelleurs, manifestement déterminé à leur faire passer un sale quart d’heure. Le démon s’appuya contre la rambarde, laissant ses pupilles d’ambre se noyer dans les flots tumultueux de l’océan. « Si je dois bel et bien te rendre un service, je t’écoute. Qu’est-ce qui te ferait plaisir, Jiji ? » Questionna-t-il en caressant des doigts son pendentif, se laissant presque aller aux bercements des vagues déferlantes.


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Sam 10 Oct 2015, 02:57

Me contenter de rester belle? Était-ce une blague? Comment aurais-je pu deviner qu'un homme aussi exubérant puisse devenir aussi invisible qu'une ombre aux yeux de tous? Soupirant, je tînt ma langue, songeant que ce n'était probablement pas le meilleur endroit ni même le meilleur moment pour ce quereller... L'observant essayer de se glisser entre les hommes, je ne pus m'empêcher de ricaner légèrement. Il s'y prenait vraiment comme un manche!

Décidant qu'il serait peut-être temps d'arrêter de représenter la phrase préférée des hommes "sois belle et tais-toi", je réfléchis quelques instant à la manière de détourner l'attention des matelos afin que Zane puisse prendre son sabre. Cherchant du regard un quelconque objet je finis par jeter mon dévolu sur une cloche recouvrant un met dont je ne saurais vous dire le nom et la lâchais tout simplement.

Grimaçant légèrement lorsque cette dernière entra en contact avec le sol, je ne pu m'empêcher de sursauter au bruit assourdissant qu'elle fit. Si celui-ci n'était pas des plus agréable le résultat fut celui escompté. Les trois hommes se tournèrent vers l'origine du bruit, ce demandant d'où cela pouvait bien venir. Ne demandant pas mon reste, je quitter l'entrebâillement de la pièce et me mis au devant de la foule, attendant patiemment qu'il revienne avec son dû.

Lorsque ce dernier arriva, ce fut avec un ravissant sourire. Et bien, peut-être le jeu en valait-il finalement la chandelle? Lui souriant en retour, je détournais le regard pour observer les personnes présentes, essayant de repérer un quelconque visage semblant intéresse par Zane et plus particulièrement son arme, mais en vainc. Si le criminel se trouvait içi, il ne semblait pas intérêssé pour autant par le fait que le grand brun est pu retrouver son arme et donc déjouer son piège.

- Oh, trois fois rien, une cloche a violemment percuté le sol dirons-nous... Répondis-je vaguement. D'ailleurs, comment as-ton réussi à te voler ton sabre? Ce n'est pas comme si c'était quelques chose de petit! Je pense qu'un objet de cette taille, ça se remarque lorsqu'il disparaît, non? Questionnais-je vaguement intéressée. En tout cas, c'est ce qu'il s'appel se faire piéger assez bêtement je trouve...

Suivant le brun jusqu'aux abord de l'eau, je me positionnais à côté, mais dos à la mer, la tête rejetée en arrière, observant le ciel d'un bleu virant au violet oranger au vu de l'heure qui commençait à se faire tardive, sans vraiment le regarder.

- Tu devrais dissimuler ton sabre, Z, fis-je sur un ton neutre, décidant d'employer sa méthode de surnom, par pur esprit de taquinerie. Si quelqu'un venait à remarquer que c'est le même que celui qui a disparu, tu peu être certain que tu seras désigné comme meurtrier, affirmais-je. Si tu peu donner l'illusion qu'il ressemble à un autre, ce serais encore mieux, ainsi, personne ne se demanderais pourquoi tu portes un fourreau vide, ajoutais-je. A moins que tu ne préfère lui aussi le cacher...

Réfléchissant quelques instant à sa question sans réellement faire attention au surnom qu'il avait pu me donner,  je cherchais un éventuel service dont je pourrais avoir besoin, mais je n'en voyais aucun, si ce n'est...

- Pourrais-tu me servir de guide durant le voyage? Je n'ai pas un très bon sens de l'orientation alors... Je dois t'avouer que je ne saurais pas retrouver ma cabine ou même ce qui sert içi de cantine... Expliquais-je d'un air légèrement gênée par mon aveux.
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Sam 10 Oct 2015, 18:41


La question qu’elle lui posa laissa le démon pantois. En fait, elle avait mis le doigt sur un sujet épineux qui méritait que l’on s’y attarde. Sincèrement, s’il connaissait la réponse, il aurait immédiatement fait le fier en exposant une théorie appliquée sur l’art et la manière d’y parvenir. Cependant, Zane était loin d’être idiot, d’autant plus qu’il avait pour règle de ne dormir que d’un seul œil, c’est pourquoi il ne trouvait rien qui puisse expliquer l’absence de l’objet à son réveil. Tout ce qu’il put faire pour se défendre, c’est de laisser une lamentation lui échapper. « Le tueur est assurément quelqu’un de plus compétent qu’on ne le croit. S’il était stupide, le capitaine lui aurait déjà mis la main dessus. » À moins évidement que le capitaine soit le vrai meurtrier, mais il conservait cette remarque pour plus tard. Nul besoin de partager une spéculation basée à partir de rien. Sous les conseils avisés de Judith, le démon opta pour l’effacement intégral de son arme. Calé entre ses deux mains, elle s’évapora dans un nuage de fumée, une magie différente de celle des illusions puisqu’il s’agissait d’un procédé contraire aux invocations. Après tout, les démons fonctionnaient ainsi. Ils venaient et disparaissaient en fonction des individus qui faisaient appel à leurs services. C’était exactement la même chose ici. S’il devait en avoir à nouveau besoin un peu plus loin dans l’aventure, il aurait tout le loisir de se la procurer.

« Dois-je penser que tu t’inquiètes de mon sort ? Me voir en prison serait un déchirement pour toi ? C’est mignon. » Il taquinait la belle sorcière, ignorant à quelle hauteur se situait son taux d'humour, toutefois ce n’est un secret pour personne, il aimait se complaire dans la raillerie. C’est ce qui faisait tout son charme, ça et le physique bien sûr. Depuis les premières minutes de leurs rencontres hasardeuses, il s’était tout de même aperçu qu’elle se détendait un peu, laissant tomber les armes. Elle était bien moins agressive qu’elle le laissait présager. D’ailleurs, elle avoua au roi de la farce que son sens de l’orientation était légèrement défaillant, et par légèrement, il entendait fortement. L’ébahissement put aisément se lire sur le faciès de l’homme qui écarquilla les yeux, à la fois amusé et choqué par cette révélation. Amusé, car cela était si dérisoire que peu de personnes l’auraient avoué, et choqué, car lui-même se perdait facilement, du moins les terres un peu plus vastes qu’un simple navire. Ici il savait heureusement ou se trouvait quoi et comment y accéder. Un rire plus tard, l’homme consentit d’accéder à sa requête. « Ça arrive aux meilleurs, même à moi c’est pour dire. Je t’en dois une alors allons-y. »

Il ne savait guère si elle comptait s’y rendre dans l’immédiat, mais tant pis, autant qu’il lui indique le chemin le plus tôt possible. Cela leur permit en plus de réfléchir face aux récents évènements. Et puis aussi, Zane avait le ventre vide, donc un bon repas ne serait pas de trop. L’enquête se déroulait toujours pour les explorateurs, réunit tous dans une grande salle qui faisait généralement office de beuverie. Prenant son rôle de guide très à cœur, le démon lui fit grimper des marches menant à l’étage supérieur, après quoi ils durent emprunter un autre couloir, longer les abords de nombreuses pièces, se détourner des cabines réservées au staff et redescendre un autre escalier, plus petit. Ils entrèrent finalement dans un espace très vaste où une étendue incroyable de voyageurs s’y trouvait déjà, se servant des plats divers et variés qui firent saliver le brun. Les bras croisés sur son torse, fier d’avoir été un bon guide, il s’adressa tout sourire à Judith. « Nous sommes à destination, et sans aucun retard tu noteras. En temps normal ça mériterait un bon baiser de remerciement. » Ce n’est pas comme s’il allait en oublier de séduire un peu. Les voyages servaient également à ça. Omettant un peu la raison qui le poussait à vouloir découvrir l’identité du tueur, Zane évolua d’un pas cadencé jusqu’aux plats copieusement garnis, se saisissant d’un fruit de met qu’il engloutit comme un ogre. « Miss Jiji a-t-elle encore besoin de mes précieux services ou ma compagnie la dérange-t-elle ? » Autant s’assurer que sa présence lui était agréable.

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Lun 26 Oct 2015, 07:00

Je ne pu empêcher un léger sourire moqueur de ce poser sur mes lèvres à l'entente de sa réponse qui ne répondait pas du tout à sa question. Ainsi il avait été piégé comme un bleu, en déduisis-je... Il avait certainement sa petite idée, mais la réponse devait être si honteuse qu'il n'avait pas osé répondre franchement! Tenant malgré tout ma langue, je me contentait d'un visage moqueur qui traduirait très certainement le fin fond de mes pensées. La remarque qui suivit me fis rougir bien malgré moi, se que je tentais de masquer bien vite par une grimace et un tirage de langue.

- Je m'inquiète surtout de mon implication dans tout ça, me justifiais-je d'une voix légèrement aiguë. Je te rappel que nous sommes liés par nos mensonges et que ton accusation signifierait la mienne, expliquais-je en me mordillant la lèvre inférieur.

Bien sur je n'avouerais jamais m'inquiéter quoique très légèrement, de son sort! L'expression que l'homme aux yeux étranges eut lorsque je lui avouais mon manque total de sens de l'orientation me gêna un tantinet, pour ne pas avouer beaucoup. Oui, je manquais cruellement de cela, oui il c'était passé des années avant que je n'arrive à me diriger à peu près correctement dans la prison, et alors? La lèvre retroussée, légèrement boudeuse, j'encaissais la raillerie et le suivit.

Je fus totalement déconcertée par sa facilité à retrouver son chemin parmi tout ce dédale de couloir... Comment faisaient-ils, tous? Pour moi, ils étaient tous identiques et à la fois tous semblable à un véritable labyrinthe... Lorsque nous arrivâmes enfin à destination, j'étais totalement plongée dans mes pensées. Ces dernières avaient bien vite dévié sur notre enquête. Nous n'avions aucun indices, ou tout du moins, JE n'en avais aucun... Je m'étais arrêtée presque par automatisme et je ne dû reprendre mes esprits que lorsqu'il s'adressa à nouveau à moi.

Il me fallut un léger instant et me répéter ce qu'il venait de dire avant de comprendre. Un léger sourire espiègle sur les lèvres, je le rejoignis dans la file de personnes qui se servaient presque en courant, attrapais la chemise du démon pour l'attirer à moi et l'embrasser sur un coup de tête.

- Bien sur que j'aurais encore besoin de toi, susurrais-je. Sinon, je crois bien que je ne parviendrais jamais à trouver ce qui me sert de cabine et pire encore... Il me faudrait détruire ce navire pour réussir à en sortir, soufflais-je en le lâchant, un sourire amusé toujours bien présent. Mais peut-être ma compagnie te déplaît-elle? Fis-je, une moue faussement attristée.

Glissant différents mets dans mon assiette, j'en profitait pour prendre une carafe de vin avant d'aller m’asseoir à l'une des quelques dernières places disponibles. C'est ainsi que je me retrouvais assise juste à côté d'un gros balourd puant la vinasse à dix kilomètres, attendant patiemment que Zane me rejoigne. Me servant un verre de vin, je servi mon compagnon d'un voyage.

- Je suppose qu'il nous faudra dresser une liste des suspects, si nous voulons avancer un tant soit peu, suggérais-je au démon -dont je n'en savait nullement l'identité ne m'en préoccupant nullement-. Peut-être sauras-tu te rappeler qui tu as croisé entre la dernière fois que tu as vu ton arme et le moment du meurtre, proposais-je.

Mangeant ce qui semblait être du ragoût, je cru que j'allais m’étouffer sur place lorsque le goût tout ce qu'il y a de plus horrible parvint à allumer mes papilles gustatives. Tentant de faire passer le tout, je bu cul sec le verre de vin. Il me fallut quelques instants à tousser tout en croyant ma dernière heure venue, avant de réussir à me remettre de cela. J'avais attiré l'attention de toute la tablée, ce qui ne me dérangeais pas en soit mais j'aurais préférée rester discrète un peu plus longtemps afin de pouvoir discuter avec l'homme aux yeux étranges sans plus attirer l'attention. Chacun reprit bien vite ses discussions avec plus d'entrain encore si ce n'est possible, ne se préoccupant déjà plus de moi pour mon plus grand soulagement.

- Je jurerais que le cuistot cherche à tous nous empoisonner, fis-je les yeux légèrement larmoyants suite à cette quinte de toux passagère en me tournant vers Zane.

Ou peut-être n'étais-ce que moi qui n'arrivait pas à apprécier les goûts étranges de ce dernier? Car tous semblaient manger avec entrain... Quoi que je voyais plus de verre en main que de fourchette!

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Ven 30 Oct 2015, 23:48

Si elle pensait avoir des ennuis pour plus tard, elle se trompait lourdement. La sorcière n’était liée à lui d’aucune manière, si ce n’est par la protection qu’elle lui avait apportée le temps d’une diversion, mais ils n’avaient rien pour remonter jusqu’à elle. De toute façon, elle était une simple camarade de voyage, impliqué malgré elle dans une affaire de meurtre assez mystérieuse. « Je dirais que tu es légèrement impliqué. Cela dit, si tu partais maintenant, tu n’aurais plus aucun souci à te faire. À moins que tu sois adhérente du danger qui t’entoure. » Même s’il n’était pas le véritable criminel de toute cette histoire, Zane n’était pas quelqu’un de socialement fréquentable. Il demeurait un démon, capable du meilleur comme du pire, bien que la tendance s’accordait davantage vers la sournoiserie que la bienveillance. Cela étant, Judith n’étant pas une créature bénéfique non plus, elle n’avait aucune raison de craindre quoi que ce soit, du moins de ce qu’il s’imaginait. Quoi qu’il en soit, la jeune femme ne semblait pas prête à se séparer de son guide touristique, puisqu’elle lui confia avoir encore besoin de ses services à l’avenir, certainement après la résolution de cet assassinat. Lorsqu’elle adopta cette fausse mine boudeuse, cela eut pour seul effet de réjouir pleinement le démon. Il ne succombait pas si facilement à la tristesse, pour ne pas dire pas du tout. Toutefois, comme elle jouait la comédie, c’était une autre histoire. « Sache ma chère Juju, que la compagnie d’une femme ne me déplait jamais, à moins que celle-ci soit abondamment velue ou archaïque. Ce n’est pas ton cas. » Pensa-t-il bon de détailler, au cas où un doute persistait ?

En attendant qu’elle se serve de la nourriture, lui-même la copia dans son approche en piochant au hasard dans les différents plats, n’ayant aucune préférence gastronomique. Il la suivit ensuite jusqu’à une table déjà peuplée par quelques convives, ce qui était loin d’être plaisant, surtout lorsqu’il découvrit le voisin de la belle brune. Le démon dévisagea volontairement ce dernier quelques instants, laissant la magie opérer par la particularité de son regard ainsi que l’émanation de son essence, devenue mortelle. L’énorme passager devint de plus en plus anxieux à en juger par son abondante sueur. Finalement, il décida de changer de place au bout de quelques secondes, ne souhaitant pas se frotter à lui. En s’installant à son tour, il dégusta alors ses aliments sans prendre véritablement la peine de voir ce qu’il mangeait. À l’image de ses voyages, il laissait le sort décider pour lui. « Les suspects font partie du staff. C’est assurément l’un des navigateurs qui a fait ça, voir le capitaine lui-même. J’ai observé leurs comportements durant l’évènement, et je peux t’assurer que certains n’étaient pas du tout justifiables. Nous irons les interroger après le repas. » Ou ce qui ressemblait à un repas. Il est vrai que les épices et la saveur en général n’avaient rien de folichon. C’était même assez exécrable dans l’ensemble, cela dit le démon supportait malgré tout la pauvreté des plats. Il était pourtant assez bon cuisinier pour se rendre compte de la qualité médiocre de ce qu’on servait ici. Judith elle, ne semblait pas aussi bien le supporter que lui.

Elle manqua de s’étouffer, c’est pourquoi elle se hâta de boire l’alcool en un tour de main. Le sourire du guerrier vint se rallonger quand il aperçut ses larmes accrochées au coin de l’œil, laissant même un léger rire lui échapper. « Je te rassure, c’est complètement immonde. » Son discours était contradictoire à ses procédés puisqu’il parvint à terminer l’intégralité de son repas sans émettre la moindre grimace. Pour faire passer le tout, il absorba lui aussi une bonne gorgée de son breuvage. Les quelques curieux qui regardaient la scène et sa camarade détournèrent brusquement les yeux lorsque celui-ci se tourna vers eux. Il est certain que son allure et la singularité de ses yeux ne laissaient pas indifférentes. Après avoir terminé ce qu’il voyait comme une petite intermittence à l’enquête, Zane s’extirpa de son siège et vint saisir la main de Judith afin de la contraindre à le suivre. « Il est temps de passer aux choses sérieuses, suis-moi. » Encore fallait-il qu’il lui laisse seulement le choix. Qu’importe ce qui poussait le démon à se presser de la sorte, il semblait avoir eu une révélation. En guidant volontairement la jeune femme au sein des couloirs et de nombreuses salles, il s’introduisit en hâte dans une cabine. Elle n’appartenait ni au démon ni à la sorcière à en juger par la garde-robe de marin reposé sur le lit. Quelques secondes après leurs intrusions, des paroles frisèrent de leurs positions, si bien qu’elles paraissaient de plus en plus perceptibles. « Mince, c’est plus tôt que je le pensais. Vite ! » Pris au dépourvu, le brun bouscula son amie dans ce qui évoquait un placard avant de s’y introduire également. Au moment où les intrus s’engagèrent dans la cabine, ils s’entretinrent sur le meurtre. Attentif, il intima à la sorcière de ne faire aucun bruit en disposant l’index devant ses lèvres humides.


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Mar 10 Nov 2015, 17:01

Mon renfrognant quelques peu, je détournais mon regard pour le porter à nouveau à mon assiette. Bien sur, je pourrais m’éclipser à tout moment et faire de lui l'assassin sans demander mon reste, mais je n'en avais clairement pas envie. Quand je prenais une décision, je m'y tenais toujours.

- Je ne me fais pas vraiment de soucis, ma seule réelle envie actuellement étant celle de rentrer chez moi et prendre un bon bain. D'ailleurs, y-a-t-il des bains, sur ce bateau? Questionnais-je sachant pertinemment que la réponse serait probablement non.

Laissant planer un court silence, ce dernier fut bien vite brisé par l'homme au drôle de regard.

- Et de quel danger parles-tu donc? Fis-je un fin sourire aux lèvres, songeant que je devrais probablement plus me méfier de cet homme étrange que des marins présents. Je ne vois pas ici réelle menace, continuais-je, parcourant l'assembler du regard.

Le ton plus familier que précédemment qu'il prit me tira un léger sourire satisfait que je ne cachait nullement.

- Poilu dis-tu?

Me détaillant de la tête au pied, n'hésitant pas une seconde à lever une jambe puis l'autre parcourant chaque parcelle de peau dénudée dépourvu de poils dû regard sourcils froncées, je fini par poser ce dernier dans celui de Zane et lui tînt un discours sur un ton des plus sérieux.

- On dirait bien que je ne ressemble pas à un gorille, qu'en penses-tu?

Un sourire hilare vînt rapidement remplacer ma mine sérieuse sans que je ne réussisse à le cacher plus longtemps. Ce ne fut qu'après ce court instant des plus légers que je m'installais à côté de l'immonde marin qui aurait retourné bien des cœurs - ou plutôt des estomacs - , mais certainement pas le mien qui était des plus accrochés. Ce fut surprise que je vis le jeune homme le faire fuir d'un simple regard et quelques instant plus tard, détourner l'attention de toute l'assemblée.

- Les interroger? Répétais-je bien bas après m'être enfin calmée.

Je n'en dis pas plus, me contentant de garder mes reflexions pour moi. Je ne pensais pas vraiment pouvoir obtenir quelconque résultat en interrogeant ces hommes mais si c'était là ce qu'il souhaitait... Je le laisserais faire, pour le moment. Si sa méthode traînait trop en longueur, alors j'imposerais plutôt la mienne...  Triturant la nourriture du bout de ma fourchette sans réelle envie, je reposais celle-ci avant de finalement lui préférer mon verre que je rempli.

Buvant tranquillement, je laissais Zane terminer son repas. J'en étais probablement à mon troisième ou quatrième verre lorsqu'il termina enfin et je fut presque soulagée lorsque je le senti se saisir de ma main et me conduire à l'exterieur de la pièce. Quel soulagement! La chaleur mêlée à la puanteur des lieux avait commencé à me tourner la tête. A moins que ce ne soit l'alcool que je ne tenais pas vraiment? Probablement.

Le soulagement fut de courte durée et lorsqu'il annonça vouloir passer aux choses sérieuse, je ne pu m'empêcher de lâcher un soupir de désespoir. J'avais affreusement chaud et la seule chose dont je rêvais était prendre un bon bol d'air frais... Pourquoi fallait-il qu'il m'impose ça? Baillant aux corneilles, je le suivi malgré tout sans vraiment réfléchir, pressée que cette histoire ce termine.

Après avoir traversé tant de couloir et de pièces que j'avais arrêté de les compter, il s'arrêta enfin. Reconnaissant là une cabine j'haussais un sourcil. Pourquoi nous trouvions-nous dans une cabine? Était-ce la sienne? Un rapide coup d’œil et cette idée saugrenue fut bien vite chassée de mon esprit.

Je ne savais pas où nous nous trouvions et je comptais bien le lui demander lorsque des brides de discussions nous parvinrent. Ces dernières ce rapprochaient de plus en plus, si bien que Zane ce mit à paniquer sous mon regard froncé. Dans quel pétrin nous avait-il mit? Observant la porte, je me préparais à me défendre si besoin lorsque je me senti projetée dans un placard assez violemment, mon dos venant percuter le fond de celui-ci.

- Tu pourrais faire att.....

Je n'eu pas le temps de poursuivre, qu'un doigt vînt se poser sur mes lèvres, signe qu'il fallait que je me taise tandis que la porte du placard ce refermait sur nous. Et bien, il ne manquait pas de cran! Le sentant collé tout contre moi, je l'aurais bien étranglé sur le champ, mais le bruit d'une porte s'ouvrant vivement me fit sursauter.

Détournant mon attention du jeune homme, je la reportais vers les deux matelots. La banalité de leur conversation était affligeante et l’intonation extrêmement forte de leur voix commençait à me donner mal au crâne. Soupirant, je tentais de me placer un peu mieux, mais je n'arrivais qu'à me coller un peu plus à Zane. Moi qui avait déjà affreusement chaud, j'avais l'impression de bouillir la dedans. Si seulement ils pouvaient quitter les lieux rapidement? Malheureusement ils semblaient bien décidé à vouloir rester encore un long moment. J'avais l'impression de me retrouver dans une étroite boite faisant office de sauna. De mauvaise fois, je me mis sur la pointe des pieds et approchant mon visage du sien jusqu'à sentir son souffle chaud contre le mien, avant de susurrer:

- Je te promet que lorsque nous sortirons de ce placard, tu vas passer un mauvais quart d'heure, menaçais-je le souffle court, tandis que je commençais sincèrement à avoir l'impression de suffoquer.
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Lun 16 Nov 2015, 14:45

Il est certain qu’elle était loin de ressembler à un gorille, si on excluait son caractère quelque peu renfrogné bien sûr. Physiquement en revanche, on pouvait difficilement reprocher à son esthétique plus qu’acceptable d’être ce qu’il était. Zane était suffisamment bon juge en la matière pour le reconnaitre sans rougir. Toutefois, il n’allait pas non plus passer son temps à lui lancer des fleurs, et ce pour la bonne et simple raison qu’ils devaient à tout prix retrouver ce criminel. C’était la seule condition exigée pour espérer repartir avec la bonne grâce du capitaine. Contrairement à lui, Judith ne semblait pas très douée dans l’inspection. Manifestement, elle n’avait aucune idée de qui aurait pu commettre le crime, tout comme elle ignorait les suspects que le démon avait en tête. De fil en aiguille, le procédurier qu’il était les avait menés dans l’une des nombreuses cabines destinées aux marins. Pourquoi celle-ci et pourquoi à ce moment-là ? Tout cela restait un mystère aussi longtemps qu’il se déciderait à le garder. En fin de compte, tout ce qu’il parvint à faire, c’est de s’enfermer étroitement avec la sorcière pendant qu’ils écoutaient le discours monotone des deux hommes. Si de son côté il parvenait à garder son sang-froid malgré une posture désagréable, la femme ne le voyait visiblement pas de la même manière. « T’inquiètes, je gère. » Se contenta-t-il de lui souffler discrètement, parfaitement conscient qu’il ne gérait rien du tout en toute objectivité. Quand bien même, il trouvait la situation amusante, d’où la présence d’un sourire à demi malsain qui se dessinait sur ses lèvres.

Finalement, le tandem dut patienter quelques longues minutes avant que le duo ne daigne vouloir quitter leurs habitacles. Une fois que la porte fut claquée, Zane ouvrit immédiatement la porte avant de trébucher sur le plancher, haletant en conséquence de la chaleur qu’ils avaient endurée. Il se releva presque aussi instantanément, époussetant ses vêtements avant de replacer quelques mèches de sa longue chevelure. Il se tourna ensuite vers sa collaboratrice, l’air vivement amusé par ce qui venait de se produire. « Bon, on dirait que je me suis légèrement trompé sur les suspects. Amusant n’est-ce pas ? » En voyant sa tête, il ne savait pas encore de quelle façon elle prendrait cette petite erreur, mais surtout l’optimisme avec lequel il le prenait. Éternel farceur, le diable avait peut-être intentionnellement marché dans la faute, ne serait-ce que pour excéder sa partenaire qu’il savait très impétueuse par moments. En tant que bon prince, il lui avança sa main afin de contribuer à sa relève. « Qu’en est-il de ta promesse ? Me faire passer un sale quart d’heure, c’est quelque chose de très éprouvant, tu sais. Tu devrais savoir que j’adore quand les femmes me malmènent. » Ce n’était pas entièrement faux. Intéressé de très près à la gent féminine, il vouait un culte à les taquiner par ce don qui était sien. Il savait s’y prendre mieux que personne pour les mener là où il voulait, à part de très rares individus qui avaient réussi à le retourner contre lui. Quoi qu’il en soit, Judith disposait du profil idéal quant à la lutinerie, une raison plus que convenable pour le bellâtre. Peu importe de quelle façon elle voulait prendre sa revanche, il était préparé au pire. L'aléa pour elle étant qu’il pourrait agilement retourner la situation à son avantage, voilà pourquoi elle devrait longuement se concentrer avant d'entreprendre la moindre action à son égard.

En attendant que la dame se décide ou non à lui faire payer cette amère expérience de cohabitation dans un placard, l'investigation devait néanmoins continuer, et mieux encore, elle devait se clore. Que sa maladresse ait été volontaire ou non, l’homme prit une nouvelle fois les devants en sortant avec zèle de la cabine. Mais à peine eut-il le temps de sillonner les couloirs pour atteindre l’extérieur qu’un groupe de matelots les encercla subitement, lances à la main braquée dans leurs directions. Impassible, le démon préserva le silence, laissant la parole aux assaillants. « Zane Azmog ! Vous êtes notre suspect numéro un. Nous sommes au courant de vos meurtres précédant votre venue sur ce navire. » Il se rappelait effectivement avoir eu quelques interactions avec plusieurs mercenaires avant de prendre le large. Mais il était un démon, voilà pourquoi il était inné de tuer pour de piètres motifs. « J’admets volontiers ces crimes sans importance. En revanche, je me suis tenu à carreau jusque-là. » Discrètement, il avait jeté un coup d’œil à Judith. Il aurait certes pu compter sur son support pour le défendre, mais le risque pour qu’elle le plante ici pour sauver sa peau était trop élevé. Son avenir était trop précieux pour être confié entre ses mains, qu’il jugeait trop innocentes pour le couvrir. Machinalement, presque à même d’être appelé un réflexe, le guerrier des enfers fit revivre son arme blanche devant lui. Interloqués par sa soudaine apparition, les explorateurs s’ingénièrent à se mettre à bonne distance, hélas, il était déjà trop tard. Maniant son sabre avec dextérité, il extermina chacun d’entre eux sans aucun répit. Le carnage terminé, il se reporta froidement à Judith. « Si tu es bien une sorcière digne de ce nom, aide-moi à me débarrasser de leurs corps. » Il s’agissait plus d’une consigne assignée que d’une proposition. Quelques secondes après, il reprit cependant son beau sourire. « S’il te plait, JJ. » Trouva-t-il bon d’ajouter dès lors que son état était redevenu normal.


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Lun 30 Nov 2015, 16:21

Totalement appuyée contre le jeune homme profitant de son appuie pour me soutenir, je fus totalement déstabilisée lorsqu'il ouvrit enfin cette fichue porte pour finalement tomber. Suivant son chemin, je me ramassais complètement à même le sol, me tordant une cheville dans ma chute. Ne souhaitant pas l'ombre d'une seconde faire montre de faiblesse, j'ignorais superbement sa main tendue et me redressais tant bien que mal cachant au mieux la douleur lancinante que cette blessure me causait. Jetant un regard noir à Zane, je croisais les bras, mauvaise.

- T'inquiète, je gère? Répétais-je sur un ton ironique. On dirait que je me suis trompée? Répétais-je excédé par sa désinvolture, sur un ton purement foutage de gueule qui aurait signifié la même chose si j'avais dis "gnagnagna". Tu gères rien du tout! M'est avis que tu n'as même pas l'ombre d'une piste et que chaque situation vers lesquelles tu vas nous mener sera toujours plus dérangeante les unes que les autres, crachais-je, cherchant à évacuer cette douleur lancinante à travers ma colère.

Grimaçant de douleur alors que je fis un pas vers lui, prête à faire éclater ma rage, je m'immobilisais finalement, songeant qu'une bataille serait certainement perdue d'avance. 

- Espèce de pervers sadique, me contentais-je finalement de souffler en grinçant des dents. 

Lorsque je le vis s'avancer vers la porte, je voulu le retenir ne souhaitant pas qu'il puisse nous mettre dans situation plus embarassante encore, mais ce fut apparemment chose impossible, ne réussissant à brasser de ma main que du vent tandis qu'il avait déjà passé la porte.

- Je te préviens, c'est tout pour ce soir, on continuera demain! J'ai un sérieux besoin de prendre l'air! A moins que tu n'ai envie que je rende mon dernier repas sur tes belles chau...ssures... 

Mes dernières paroles se perdirent dans un chuchotis tandis que je rejoignais enfin le bellâtre dans le couloir. Finalement, il n'avait pas besoin de nous mener où que ce soit pour nous causer quelconque soucis, il était à lui seul un aimant à problème! Exaspérée, je cherchas une solution au problème qu'étaient ces hommes quitte à devoir user de violence au besoin, mais il semble que je n'eu finalement rien besoin de faire. Sous mon regard quelques peu stupéfait, je le vis se défaire de ses assaillants avec une simplicité qui me parut presque enfantine. Et bien! Voila qui réglait le problème, et qui eu par la même occasion le mérite de calmer ma colère. Il m'avait totalement bluffée. Si je pouvais tuer un homme de bien des manières, je n'était pas des plus balaises en ce qui concernait les faces à faces. Si ce problème était à présent résolu, un autre bien plus embêtant semblait à présent montrer le bout de son nez. Comment ce débarrasser des corps? 

- Et bien, je peu ma fois les brûler, mais l'odeur risquerait d'alerter les autres matelots... Expliquais-je. Peut-être pourrions nous fuir en barque et brûler le bateau au grand complet? Supposais-je avant d'attraper les jambes du premier corps que j'avais sous la main. Où alors faire porter le chapeau a ses deux gros lourdauds bien trop saouls pour se rappeler demain de quoi que ce soit...  De toute manière, nous n'y avons rien à perdre, s'ils viennent à remonter jusqu'à nous, alors nous pourrons toujours revenir sur la deuxième option: fuir à barque et brûler le bateau... Au pire des cas. 

Sans vraiment attendre qu'il expose son avis, je traînais tant bien que mal, malgré ma cheville, le corps dans la chambre avant de le cacher sous le lit. tout en réfléchissant à un moyen de regagner rapidement la terre ferme. Voila pas une journée que nous nous trouvions sur ce bateau et déjà je n'avais qu'une hâte: le quitter. Peut-être qu'en manipulant assez l'esprit du capitaine, nous pourrions l'obliger à faire fi des meurtres pour nous ramener à bon port? Et pour cela, il suffirait de jouer rien qu'un peu avec ses peurs, pour... Réitérant l'action, je traînais un second cadavre sous le lit, puis un troisième que je mis cette fois dans l'armoire. Chaque pas me faisait un peu plus souffrir et bien vite je senti des gouttes de sueur perler sur mon front. Alors que dans un dernier effort je réussi à caler le corps dans l'armoire de façon à ce qu'il ne tombe pas, je senti de léger vertiges venir. M'affalant contre le mur juste à côté de l'armoire, je fermais les yeux quelques instant attendant que mon mal passe avant de soupirer en les rouvrant. 

- Tu m'en dois deux, beau brun, marmonnais-je.

Me redressant, j'attrapais un linge et effaçais les traces de sangs maculant le sol. Une fois cela fait, je sorti de la pièce qui me semblait devenir de plus en plus étroite et aussi étouffante que l'avait été l'armoire. Par chance, personne n'avait eu l'idée de passer dans le coin, aussi, nous n'aurions pas d'autre cadavres sur les bras. Tournant mon regard vers Zane, je soupirais.

- Allons sur le pont, s'il te plait. J'ai besoin d'air frais...
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Lun 07 Déc 2015, 16:03

Le doute n’était plus permissif. Quand bien même il ne savait pas du tout ce qu’il faisait, il y avait toujours moyen de se racheter prochainement. Elle avait en partie raison, il ne savait pas du tout où ses procédures menaient, mais cela venait plus de son implication dans ce qu’il considérait comme une récréation au lieu de le prendre comme une véritable enquête. Zane folâtrait à monter toutes les hypothèses les plus irréalistes, qu’importe si elles s’avéraient véritables ou non. Il était là strictement pour se mettre en joie et rien d’autre, ce que Judith ne semblait pas avoir percuté. Alors oui, il faisait tout et son contraire, et il continuerait de le faire par simple liberté de se distraire comme le bon prince qu’il était. Égayé malgré la colère qui cernait sa partenaire, le beau diable se déplaça à côté d’elle avec un large enjouement composant ses fines lèvres. Sans prévenir, il ébouriffa les cheveux de la sorcière, étreignant ensuite son bras autour de son cou, bannissant toute inimitié qui aurait pu résider chez eux. Pas formel pour un sou, il n’allait pas se priver pour agir comme bon lui plaisait. « Tu te fais trop de mauvais sang, ma sorcière bien aimée. Relâche la pression et laisse-toi aller, tu verras à quel point c’est plus sympathique. » C’était toute une science humaine qu’il tentait de léguer. Espérer qu’elle y soit un tantinet sensible était la moindre des choses.

Et pour se relâcher, le démon lui montra explicitement ce qu’il entendait par là. Sur un navire en plein milieu de l’océan ou ailleurs, rien n’aurait pu interférer avec le carnage qu’il avait engendré par extravagance alors qu’il aurait tout bonnement pu trouver une solution plus abordable. Le mal était fait et les corps constituaient un problème, d’où les diverses propositions que Judith lui fit. « Dans le pire des cas comme tu l'émets, il nous suffira d’exterminer tout le monde sans exception. Mais soyons un peu plus civilisés cette fois, nous allons respectueusement les dissimuler là où l'on peut. » Si tout paraissait si simple avec lui, c’est car il évitait de se faire du souci pour de telles sottises. Il existait des solutions pour tous les incidents, celui-ci ne faisait pas exception à la règle. Comptant alors sur le renfort de sa camarade pour l’aider à se débarrasser des victimes, éventuellement avec sa magie, Zane implora ses ombres pour les transporter plus facilement. Ainsi, par le biais d’une mécanique promptement improvisée, l’homme expulsa les corps par-dessus bord. Il faisait ça avec tellement de décontraction que son expérience dans les infractions ne passait pas inaperçue.

Judith avait opté pour un chemin un peu plus tortueux en choisissant de dérober les corps dans les cabines. C’était une bifurcation comme une autre qui avait au moins le mérite de conduire les vigilances vers d’autres marins. En revanche, si leur découverte s’effectuait dans les minutes à venir, ils n’étaient pas près de partir. Les efforts qu’elle avait faits décernèrent quelques tracasseries à la jeune femme qui fut visiblement éprise d’étourdissements. D’un œil scrutateur, il ne fit aucune réflexion à ce sujet, préférant continuer à méditer sur les actes à faire. « Un homme tel que moi ne doit rien à personne chérie. Je suis un contre-exemple à moi tout seul. » Se lancer des fleurs ; c’était fait. Après la séance astiquage que s’efforçait à faire Judith, elle lui confia le besoin d’air frais. C’était bien une femme pour avoir autant de contrariété. Si doute il y avait, il pouvait tous les évincer à présent.

Si elle voulait de l’air, il allait lui en donner, et plus que de raison. Il ne fallait pas lui dire deux fois. Ainsi, Zane captura la sorcière dans ses bras en un instant avant de s’envoler. Au préalable, il avait masqué sa présence et la sienne par le biais d’une illusion. Planant adroitement dans les airs, il la déposa au sommet du poste d’observation avant de rétracter ses ailes. Il s’accouda contre le rebord. « Qu’est-ce qui ne va pas, ma belle ? C’est de trop m’observer qui te mets dans cet état ? » En dehors de son humour, il venait surtout de divulguer qu’ils pouvaient s’échapper n’importe quand du navire sans que personne les remarque. Une fois de plus, il s’était un peu joué de la situation en exploitant le meurtre. Depuis le début, il n’y avait aucun besoin de dénouer cette enquête.


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Meurtre en pleine mer - Quête avec judith

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