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 La chasse aux crapauds [Crôa ! PV Elone ]

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Lun 12 Oct 2015, 22:54

Les récentes catastrophes qui avaient si bien bousculé  les continents il y a peu, avaient laissées derrière elles une longue traînée de cendres, de sang, et de rêves brisés. Nombreuses étaient les victimes, mortes ou vivantes, et si la plupart se focalisait sur les survivants qui peinaient à se remettre de leurs émotions, il n'y avait pas moins de dégâts à réparer du côté du monde des esprits. La mort avait frappé avec injustice une grande partie d'innocents qui s'en retrouvaient dépouillés et frustrés, exprimant avec hostilité leur amertume sous leur forme éthérée. C'était le sujet de discussion principal du petit groupe de voyageurs, essentiellement composés de chamans, qui s'étaient réunis au hasard des chemins et avait décidés de passer la nuit ensemble.

Se réchauffant auprès du feu allumé, Devaraj discutait chaleureusement avec les siens, écoutant tranquillement ce qu'il se disait. La fumée lui piquait un peu les yeux, mais ça avait le loisir d'éloigner les nuages de moustiques vivants dans le marais, et de le tenir loin du froid mordant qui s'installait avec la saison. Comme d'habitude, il se servait de Cendres comme coussin, et l'énorme lion semblait particulièrement apprécier cette attention particulière à en croire ses ronronnements. Il avait eu une dure journée de marche, et pouvoir dormir tranquillement au coin d'un feu ainsi que manger un bout étaient à peu près les deux seules choses qu'il souhaitait actuellement. La vie de vagabond était simple, mais elle le rendait heureux, et il supportait mal l'idée de rester cloîtré dans une ville alors que tant d'autres endroits attendaient d'être découverts. Il paraissait même qu'un ancien continent était revenu à la surface ! Souriant, Devaraj, entama son repas en y repensant. Il faudra absolument qu'il se renseigne plus en détails à ce sujet, car s'il trouvait le moyen d'y aller, ça promettait d'être une exploration passionnante.

Ayant enfin englouti sa besace, le chaman regarda un peu autour de lui et remarqua une nouvelle tête parmi la petite dizaine de voyageurs qu'il avait déjà rapidement croisés auparavant. Curieux, il quitta sa place près du feu et se rapprocha de la voyageuse. "Bonsoir l'amie... Vous êtes nouvelle par ici ?" demanda-t-il alors calmement, s'asseyant à ses côtés et sortant une couverture de son sac pour s'emmitoufler dedans. Il fut rapidement rejoint par Cendres qui baya à s'en décrocher la mâchoire, s'étira comme tout bon félin, et se recoucha aussitôt contre son maître, l'écrasant à moitié avec son gros corps.

"Bien que l'eau soit redevenue calme, le mot 'tempête' reste encore sur toutes les lèvres n'est-ce-pas ?" remarqua-t-il en fixant le morceau de ciel que le brouillard et la fumée lui laissaient entrevoir. Il regarda un moment et les étoiles qui brillaient là-haut, et rajouta "Bien qu'elles soient logiques et compréhensibles, ce sont de bien mornes discussions en réalité..." Ce n'est pas parce-que le couteau était sorti que la plaie allait guérir tout de suite, et ce genre de bouleversement restera longtemps dans les mémoires... Mais Devaraj trouvait cela un peu triste de s'attarder autant sur le passé. Il y avait quelques fois où il avait des doutes et regrettait ses actes, mais globalement son état d'esprit était plutôt accès vers ce qu'il accomplira dans le futur, et non vers ce qui avait pu se passer avant.

"Que diriez-vous de venir avec moi demain à l'aube pour une activité bien plus amusante ?" prononça-t-il alors, élargissant ses lèvres d'un faible sourire. Rapidement, il expliqua alors les raisons de sa demande. "Un des chamans m'a parlé de remède fait à base de crapauds. Je pense qu'il y aurait moyen d'en attraper et de se rendre utile en les vendant à une tribu, ou à des villageois du coin ! " Tout en parlant, il caressait tendrement le museau de Cendres, s'amusant à passer sa main dans sa crinière. Il s'installa un peu plus confortablement, près à s'endormir et observa alors sans les voir les autres voyageurs qui faisaient de même. "Ceci dit je peux très bien comprendre que courir après des petites bêtes ne vous dise rien qui vaille ! Je ne vous oblige en rien, soyons d'accord. "

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Mar 13 Oct 2015, 02:14

La chasse aux crapauds
Élone & Devaraj  


Nihe l’avait tout simplement chassée de la hutte, encore une fois. C’était ennuyeux, Nihe  finissait toujours par le chassé, trouvant qu’elle trouvait l’endroit trop confortable pour aller explorer les environs. Mais Élone n’avait jamais eu, le loisir d’avoir une famille, un autre membre de la famille, ce qui se rapprochait le plus à une mère et Nihe avait pris ce rôle sans le savoir, mais la chamane semblait comprendre ce sentiment et voulait être sure que la petite elfe ne s’habitue pas trop à ce sentiment de sécurité, parce que ceci comprenait une routine qui s’installerait et Nihe avait tout simplement horreur de ceci. Alors sans la moindre gêne, elle l’avait envoyé faire une livraison a un groupe de chamans qui se retrouvait ici. Les marais étaient un endroit qu’elle ne connaissait pas très bien, qu’elle n’avait jusqu’à maintenant jamais visité, mais étrangement, elle était loin d’être déçue. Elle était immédiatement tombée amoureuse des lieux, il y avait tellement de genre d’insectes qu’elle avait passé la moitié de la journée à jouer dans les eaux boueuses en compagnies est êtres vivants. Elle avait même fait la connaissance d’un Bélua grenouille, le gardien des marais.

Mais quand la nuit avait enfin pointé son nez, elle avait décidé avec déception qu’elle devait se rendre au point de rendez-vous apporte l’herbe de vie que Nihe lui avait donnée. Elle avait dit qu’elle n’avait qu’à l’offrit au plus vieux des chamans, qu’il serait très bien quoi en faire. Alors en compagnie de Harel qui avait de son côté chassé le crapaud ou toutes créatures qui étaient passées trop près de sa mâchoire sombre. Le Bélua revêtait son apparence de monstre, mais pour le moment, il ne ressemblait qu’à une tâche bien sombre caler contre Élone. La livraison fait, on lui avait offert de passer la nuit ici, les ténèbres avaient en peu de temps recouvert les marais pour ne laisser place qu’aux créatures de la nuit.

Le feu était agréable, mais la belle rousse, cacher sous sa magie de changement, semblait bien coincée entre les flammes et l’énorme masse de fourrure sombre qui sembla s’enrouler autour d’elle et venir coucher la tête sur les cuisses de la chamane. Lentement, elle caressant la tête de l’animal qui feignait dormir doucement, toujours alerte à ce qui l’entourait. Elle somnolait presque quand un jeune homme vient s’installer proche d’elle. Son regard émeraude délavée se posa sur l’homme qui cherchait à lui faire la conversation. Elle ne comprit pas pourquoi tous les chamans étaient ainsi, calmes et détendus, même en face d’un inconnu. Tandis qu’il s’exprimait, elle resta silencieuse, attentive à ce qu’il disait. Elle ne comprit pas immédiatement sa manière de parler, mais comprit après quelques paroles, qu’il parlait de manière mystérieuse et surtout par comparaison, il voulait bien sûr parler de la guerre.

''Oui, je suis arrivée plutôt, je suis de passage… Une commande que je devais faire…'' Lui murmure-t-elle timidement. ''Je n’ai pas été autant affectée par la guerre, j’étais en sécurité et perdu dans les forêts du rocher au clair de lune. J’étais avec une autre chamane, mon mentor…''

Elle avait peu à offrit à propos de la guerre, le seul masque d’or qu’elle avait croisé avait été rapidement mis hors d’état de nuire. Elle n’avait jamais vu de statue ou même des monstres marins. Le seul réel ennemi qu’elle avait vu avait été les désastres naturels qui avaient plus d’une fois presque réussi à l’avaler pour l’amener dans les profondeurs des abysses. Elle avait pourtant vu les désastres, les problèmes occasionnés par les désastres naturels ou même des monstres. Elle avait visité quelques petits villages avec ou sans Nihe et pourtant, elle s’était sentie détachée de la situation des vivants, ne trouvant que de l’intérêt envers les morts et ses proches.

La proposition de l’homme la surprit, arrêtant le mouvement de caresse qui tenait endormit le loup aux yeux rouge. Le bélua sembla ouvrit ses six yeux rouge pour les poser sur l’homme et son compagnon au pelage gris. Le bélua monstre bougea quelque peu, se positionnant plus confortablement contre sa petite-maitresse avant de jeter les yeux sur les flammes écoutant attentivement. Mais il connaissait déjà la réponse que la petite allait lui offrit, il en était sure à cent pour-cent. Elle ne lui laissa même pas terminée, s’excitant déjà devant une telle chance, la chasse aux crapauds ?

''Ce sera avec plaisir, j’aime bien les crapauds, grenouilles et tout style d’insecte, araignées, papillons, fourmis et bien plus encore ! Je suis sure que je pourrais très bien vous être utile et vous aidé à en attraper plein ! ''

Puis le voyant s’étendre, elle fit de même, se lovant dans le corps du loup géant qui lui servait de couverture et de matelas. Elle s’enroula dans son manteau aux couleurs de la forêt et rabattu le capuchon qui cacha son visage et posa la tête sur l’oreille vivant. La fourrure de la bête lui servirait facilement de couverture, elle en avait tellement l’habitude pour l’avoir fait si souvent dans sa jeunesse.

La belle rousse fut debout un peu avant l’aube, observant silencieusement la forêt reprendre vie et les créatures du jour reprendre leur droit sur ceux de la nuit. Elle attendait déjà patiemment le réveil de l’homme, grignotant la nourriture que le vieil homme lui avait offerte comme récompense à son dur travail. Dès qu’il se réveilla, elle lui offrit un grand sourire, tendant un peu de nourriture vers déjà bien enthousiasme d’aller à la chasse. Le bélua sembla soupire, secouant sa tête en faisant briller ses yeux de flamme beaucoup trop intelligent pour être une simple bête.


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Sam 24 Oct 2015, 21:04

Un peu étonné de l’enthousiasme dont lui fit part la chamane, Devaraj haussa un sourcil et sourit pensivement. Ceci dit, ce n'était pas vraiment étonnant qu'elle ai l'air si proche de la nature, car après tout la plupart des chamans vivaient en harmonie avec cette dernière, et il n'en avait pas encore vu qui se soit adapté à la civilisation citadine. Lui d'ailleurs, il n'aimait pas les villes, et préférait largement se perdre dans les forêts plutôt que déambuler dans des rues pleines de monde. Franchement, partager son repas au coin d'un feu de bois et dormir à la belle étoile, c'était le pied ! Il ne comprenait pas comment on pouvait passer sa vie à rester enfermé sous un toit. Question de point de vue sûrement...

En tout cas, il était bien content d'avoir trouvé quelqu'un pour l'accompagner, parce-que sans se mentir, il n'avait aucune idée de la méthode à respecter pour attraper des crapauds et n'était même pas sûr de réussir. Revenir les mains vides serait frustrant, alors il ne disait pas non à un peu d'aide. Et il aimait bien aussi rencontrer d'autres chamans, car c'était l'occasion parfaite pour échanger des points de vue. "Ah ! Vous avez l'air d'avoir plus d'expérience que moi dans le domaine !" Il sourit et regarda l'étrange bélua avec curiosité, trouvant qu'il n'avait absolument rien à voir avec Jiang-Li même s'ils 'étaient de la même race, et que finalement il avait l'air bien plus sympathique que ce dernier. "Dans ce cas, je vous dis à demain ! Bonne nuit ! " Il salua aussi les autres voyageurs, et s'endormit contre le pelage de Cendres.

L'aube venait tout juste d'éclairer le sous-bois quand il ouvrit les yeux et se réveilla. Une douce odeur  fumée mêlée aux senteurs des herbes emplissait l'air, car un des chamans était en train de rallumer le feu et de faire brûler des plantes symboliques pour pouvoir prier les Dieux et commencer sa journée en paix. Devaraj remarqua alors la jeune chamane à ses côtés et attrapa volontiers la nourriture qu'elle lui tendait. "Bien le bonjour." dit-il en mangeant rapidement sa collation, histoire d'être en forme pour le reste de la journée. Il se leva ensuite pour aller aider les autres chamans à effectuer les rituels, et sortit la petite allumette de corbeau qu'il gardait toujours dans sa poche pour pouvoir prier l'Aether de la Mort.

Quelques minutes après, tous le monde repartait de son côté, chacun vaquant à ses propres occupations. Devaraj rangea toutes ses affaires dans son sac, salua les autres chamans et se retournant vers sa compagne de route. "Désolé pour l'attente, mais je suis enfin prêt ! " D'ailleurs Cendres était déjà parti de lui-même, prenant un peu d'avance sur le reste de la compagnie. Ses deux esprits compagnons réapparurent eux aussi, arrivant par des côtés opposés, car ils ne s'entendaient toujours pas. Le seul point sur lequel ils étaient d'accord était qu'aucun des deux n'aimait être en présence d'êtres vivants et qu'ils préféraient être seuls en compagnie du chaman. Devaraj en avait déduit que c'était leur caractère et qu'il ne pouvait pas leur reprocher grand chose puisqu'il était lui-même de nature solitaire. Il haussa les épaules et regarda les deux esprits qui marchaient à ses côtés dans un silence parfait. Khaal faisait comme si le reste du monde n'existait pas et s'éloigna peu à peu de la troupe pour partir seule en éclaireur, mais Slanguen se montra tout de même amical et s'inclina poliment devant la chamane inconnue.

"Ça me rappelle que je ne me suis toujours pas présenté... " murmura Devaraj tout en continuant de s'avancer dans les bois. "Je m'appelle Devaraj Saälm, voici Slanguen, et celle qui est partie plus loin s'appelle Khaal. Et lui c'est Cendres !" expliqua-t-il alors en caressant tendrement le museau du lion. Il laissa la chamane se présenter à son tour tout en continuant de marcher, ne trouvant pas utile de perdre du temps à discuter de tout et de rien. De toute façon, il n'était pas très bavard, et il se sentait très à l'aise dans le silence.  

Le temps qu'ils atteignent les profondeurs de l'Antre des Marais, le soleil était brillait déjà dans le ciel, même si entre les nuages de moustiques et le brouillard environnant, on arrivait rarement à en voir les rayons.  

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Dim 25 Oct 2015, 18:27

La chasse aux crapauds
Élone & Devaraj


Après un rapide repas et un échange de banalité entre les chamans présents, beaucoup quittèrent pour les rituels matinaux. La rouquine, aillant reprit la même apparence que la vielle, les observa de loin sans se presser ou même faire le moindre geste pour les rejoindre. Certain offrait leur salue à Ezechyel et Edel, tous deux Aether de la mort et de la vie. Ici même, elle reconnaissait quelques membres de la Tribu de Raoni, qui offraient des donations et parole à l’Aether de la vie tandis que les autres membres de la tribu d’Alsea offraient des donations à lAether de la mort. D’autres, plus rares comme dans son cas, ne priaient ni l’un et ni l’autre, si elle devait prier un dieu, Phoebe, l’Aether de la nature et de la lune serait celui qui serait le plus juste, et ce fut à celle-ci qu’elle demanda de l’aide ou plutôt de la chance pour leur chasse aux crapauds. En compagnie de Harel, ils firent leur salutation et un rituel de reconnaissance. Mais Élone avait une notion bien particulière des dieux et ne comprenait pas très bien pourquoi, deux tribus ‘’s’arrachaient’’ les priants. Pour elle, les esprits étaient tout, et la vie ou même la notion de mort n’avait pas lieu d’être, les esprits étaient une notion bien à part. Il était vrai, qu’un jour chacun d’en eux avaient été vivant, puis la mort les avait frappées, mais maintenant, ils étaient à un tout autre stade et elle devait avoir être déçue qu’aucun Aether ne soit présent pour les guider et les représenter eux.

Nihe, lui offrait une éducation et une vision de la vie très particulière, dû à son âge, autrefois, elle avait été dans la tribu de Raoni, et y avait vécue bien longtemps avant de changer et de rejoindre celle d’Alsea, mais la démone n’y avait pas trouvé son bonheur pour finalement, quelques années plus tard, disparaitre dans la nature. Elle priait sans mégarde les esprits, ni plus ni moins et de ce fait essayait s‘offrir une vision très neutre à la petite dame, mais qui tournait autour des esprits. Nihe, lui avait appris de ne jamais juger un esprit, tout comme un livre par sa couverture, quelle que soit sa vie de son vivant, il ne l’était plus, et même s’ils restaient une part de malveillance en eux, elle ne pouvait leur tourner le dos, Bon ou mauvais, chacun pouvait leur apporter quelque chose, et ce, quel que soit l’astuce. Mais l’heure n’était pas à l’éducation.

Une fois son rituel fait en l’honneur de Phoebe, Élone attendit l’homme. Elle en profita pour observer un peu les environs, l’endroit agréable malgré un côté ‘’hostile’’ lui plaisait énormément, c’était surement dû à la présence constante des insectes, des petits rongeurs, sans parler des amphibiens qu’elle entendait sauter partout. Élone était l’une des rares personnes, du moins elle en a jamais croisé d’autre comme elle, à adorée ce genre de bestioles. Alors l’idée de courir le marais à la recherche de crapaud et de grenouille ne la dérangeait point, le tout l’amusait même, travailler tout en s’amusant, quoi de mieux ? Appréhendant avec une grande joie, un peu trop enfantine, surement dû à une enfance dans les bois à courir tout genre de bestioles pour s’amuser, elle secoua donc la tête quand l’homme revient en s’excusant de l’attente.

''Il n’y a aucun problème, j’en ai moi-même profité pour demander l’aide de Phoebe.'' Déclare-t-elle en se soulevant.

Harel en fit de même, secouant son pelage ténébreux en dévoilant une taille aussi grande que le lion de cendre. Le loup aux regards multiple n’était un être petit et frêle, loin de là. Il était assez robuste pour supporter le poids de la gamine sans problème, et même courir avec. L’elfe sourit doucement devant la venue des esprits, hochant de la tête à celle qui venait de lui offrit une salutation et ne dérangeant pas l’autre qui s’était déjà sauvé, elle connaissait elle-même un compagnon de la sorte. La preuve, aucun esprit n’était visible à la vue et autour d’elle, il devait se ‘’cacher’’ quelque part, mais non loin de sa maîtresse. Harel grogna doucement, poussant la jeune femme pour suivre l’homme et la sortir de sa contemplation des deux esprits. Elle réalisa même que la présence de Fenris lui manquait. Mais chassant ses envies, elle suivit Harel sur le chemin de terre et de boue. Mais déjà l’homme à l’apparence très calme sembla chercher son attention, les salutations étaient de mise. Penchant la tête à son tour, elle sourit, éloignant la méfiance qui mangeait d’ordinaire son être, les chamans qu’ils soient d’un clan ou non étaient tous une grande famille et l’homme devant elle ne lui tirait aucune hostilité.

''On me surnomme Élone Noirépine, celui-ci présent est Fen’Harel, un Bélua monstre et mon compagnon spirituel, ce cache, quelque part, mais il viendra pointer le bout de son nez en temps voulu, il s’appelle Fenris. Disons que c’est un être de mystère et de solitude, il tolère que très peu les gens…''

Une fois les présentations faites, Élone le suivit, sautant sur le dos de Harel, elle s’y cala confortablement pour suivre les bas qui les guidaient. Elle-même ne chercha pas à détruire le silence qu’ils avaient installé. La route fut paisible et agréable, laissant le temps à Élone de méditer tranquille. Une fois sur les lieux, Élone sauta à terre, laissant l’eau froide taquine ses chevilles. Retirant sans gêne la cape et la robe épaisse verte, elle se retrouve en une robe au ton de vert plus légère puis elle finit par remonter le bas de la robe au niveau de ses cuisses pour éviter qu’elle patauge trop. Remontant ses manches, la rouquine sourit à Devaraj, elle déclare :

''C’est plus facile avec un filet, mais un sac devrait faire l’affaire également. Je propose de faire un ‘’piège’’, de l’installer dans un coude et d’ensuite de diriger les crapauds et les grenouilles vers là-bas, nous les trions à la fin. Qu’en pensez-vous ?''


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Mer 28 Oct 2015, 22:45

Commençant à être assez familier avec les lieux à force de venir y fouiner , Devaraj était de moins en moins gêné par la faune et flore quelque peu hostiles qui s'y trouvait. En fait, il découvrit même que le charme de l'endroit nécessitait qu'on y soit habitué pour être apprécié. La première fois, on est toujours trop importuné par les pièges naturels dans l'eau vaseuse et par les piqûres des insectes, mais les fois d'après, on prête sûrement plus d'attention au paysage, et on finit par penser que le croassement des grenouilles et la mousse pendante aux arbres ont un certain charme. Pataugeant dans l'eau croupissante et évitant par habitude les racines et algues trompeuses qui s'y cachaient, le chaman s'avança un peu au milieu des marais.

"Ça me paraît être une bonne idée... " murmura-t-il en approuvant la proposition d'Elone.. Il décida d'ailleurs de suivre l'exemple de sa congénère et remonta son pantalon jusqu'au genoux, pour pouvoir mieux se mouver dans la boue et l'eau. "J'ai un sac qui devrait faire l'affaire !" Il s'accroupit et vida le contenu de son sac en déposant les divers objets sur une pierre non loin. Une gourde d'eau de  vie, une autre avec de l'eau, du fromage, du pain, quelques pièces d'or, un manteau qui faisait aussi office de couverture et d'oreiller, un couteau, sa statuette de corbeau et ses pigments et pinceaux chamaniques. Pas grand chose en soit. De toute façon avec la foule qu'il  avait autour, il n'y avait aucun risque, surtout que Cendres s'allongea à côté pour surveiller, bon et intelligent gardien qu'il était. Devaraj caressa un peu le pelage du lion et se releva avec son sac vide en main. La chasse promettait d'être amusante et très éloignée de tous les problèmes majeurs qui parcouraient actuellement le monde, ainsi que les plus petits soucis qu'avait Devaraj à son échelle. Et cela ne lui fera aucun mal de passer un peu de temps loin de tout, à chasser des animaux comme quand il était encore un gamin. Une douce enfance naïve et pleine d'aventures, qu'il regrettait parfois avec mélancolie. La vie d'adulte s'avérait être bien plus cruelle qu'il ne le l'imaginait avant, même s'il y avait un certain avantage à être indépendant et apte à pouvoir voyager partout dans le monde. Il soupira légèrement et sourit faiblement.

Cherchant un fameux "coude" dans les restes d'eau, il se dirigea vers la droite et fixa son sac de façon  à ce que les amphibiens rentrent forcement dedans, puis il réfléchit quelques secondes et fronça les sourcils. "Je pense qu'il faudrait aussi rajouter de la nourriture. Cela les incitera à rester dans le sac au lieu de s'enfuir..." Cela dit ça allait être compliqué d'attraper des moustiques et des mouches pour les mettre dans le sac. Peut-être que des escargots ou des limaces feront mieux l'affaire ? Un peu indécis, le chaman regarda attentivement autour de lui, certain que la nature saura lui apporter la solution. Finalement, en fouillant parmi les grandes herbes  et algues, il trouva un groupe d'escargot qu'il déplaça au fond du sac avec un peu d'herbe, puis il recouvra tout le tissu de mousse et de branches pour dissimuler le plus possible.

Jugeant que tout était près, il se releva avec un grand sourire. "En avant pour notre premier essai ?" murmura-t-il alors en s'éloignant du piège. Premièrement, il s'agissait de repérer où étaient les amphibiens, ensuite il fallait les approcher sans les effrayer, puis les faire fuir dans la bonne direction. En somme, un processus qui nécessiterait très probablement quelques tentatives ratées avant de réussir.  Mais même s'il en était conscient, cela importait peu au chaman, qui comptait oublier ses soucis et s'amuser, peu importe le temps qu'il y passerait. En plus il y avait une certaine somme d'argent en récompense finale, donc ça valait vraiment le coup d'en profiter un maximum !

Slanguen semblait se désintéresser totalement de la scène. En réalité, il trouvait cela stupide et inutile, en plus d'être une perte de temps. Mais il se garda bien de le montrer et garda son éternel sourire mystérieux, restant à côté de Cendres. Le chaman qui était au contraire assez enjoué, s'éloigna silencieusement, et ferma les yeux pour pouvoir mieux écouter les divers bruits du marais. Voyons... D'où venait les croassements les plus nombreux ? Vers la droite ?  Plus en hauteur ? Suivant ses instincts, il rouvrit les yeux et prit la direction qu'il estima être la plus judicieuse.

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Jeu 29 Oct 2015, 23:42

La chasse aux crapauds
Élone & Devaraj


Une fois le piège en place, Élone l’observa silencieusement mettre en place un camouflage à base de mousse et de feuille. Elle comprenait le principe à le faire, mais elle doutait pendant un faible instant que les grenouilles étaient si intelligentes, mais elles pouvaient, comme n’importe quel animal, ressentit les émotions et sentir les odeurs qui ne venaient pas du marais, alors camoufler l’odeur du sac avec les végétaux étaient une très bonne chose. Harel s’ébroua, ressentant déjà les picotements de sa transformation. Ce petit signe qu’il détestait toujours lui rappelait toujours son statut de monstre. Les transformations étaient toujours aléatoires, dans des périodes entre une à deux semaines, son corps se chargeait de lui rappeler qu’il n’était ni un humain, ni une bête à la fois, il était pris entre l’humanoïde et la bête. Laissant un grognement s’élever dans l’air, Harel vient chercher la paume d’Élone pour lui montrer qu’il devait quitter un moment.

La chamane hocha la tête, venant caresser sa tête et lui offrit un faible sourire. Elle savait qu’il avait besoin d’une grande liberté, que ce soit pour chasser, ou simplement pour un peu de solitude, mais elle savait également qu’il détestait plus que tout avoir le changement devant elle et elle-même pour l’avoir entendu une fois, ne désirait pas voir avec ces yeux les douleurs qu’il devait ressentir. Harel lui pointa le sac, confirmant ses doutes sur le futur sort de Harel et elle sortit la poche de cuir qui contenait les vêtements de l’homme. Lui tendant, il l’attrapa dans sa mâchoire et s’éloigna en trottinant pour trouver un endroit au sec et loin des regards. Il s’enfonça donc dans les marais à la recherche d’un coin tranquille, disparaissant dernière une ranger d’arbre.

Élone l’observa s’éloigner, tel une gamine qui ne désirait pas perdre son repère, son pilier en ce monde. Harel était beaucoup pour Élone, il était avant tout une figure paternelle, le seul parent qu’elle connaissait. Elle n’est pas dupe, très jeune, Fen’Harel lui avait fait comprendre qu’il n’était pas son père biologique et lui avait même avoué qu’il l’avait trouvé dans les bois, petit bébé pleurnichant qui avait tendit ses petites mains boudinées vers lui malgré son effrayante apparence. Quand il l’avait trouvé, il était sous sa forme de loup aux billes sanguine. Alors sans se poser de question, il l’avait recueilli et depuis ce jour, ils étaient inséparables. Mais l’heure n’était pas au souvenir et aux liens, mais à la chasse aux crapauds !

Attrapant son bâton de marche, la rousse s’enfonce à son tour dans l’eau, remarquant que son compagnon ce m’était enfin en route. Glissant ses pieds nus dans l’eau. Un long frisson la parcourir, mais il ne lui prit que quelque secondes supplémentaires pour s’accoutumer et continuer la route. L’eau un peu visqueuse et sombre lui monta jusqu’aux chevilles puis au mollet, marquait l’endroit un trait verdâtre sur sa chair pâle. Tout comme lui, elle ne hocha que la tête avec un léger sourire, ne cherchant pas à troubler le silence et les sons de la nature. Mais elle s’arrêta un moment, s’appuyant sur son bâton et ferma les yeux, levant le nez vers le ciel, sentant les odeurs offertes par l’endroit.

C’était tout bonnement agréable…

Puis elle se secoua, chassant les mains avides de la nature pour reprendre sa cours et rejoindre son compagnon de fortune. La chasse allait tout juste commencer, mais il fallait trouver leurs proies avant tout. Elle comprit relativement vite ce que faisait Devaraj. Bougeant pour se retrouver en face de lui, tel le reflet d’un miroir, elle voulait l’aider à les guider vers leurs pièges de fortune. Elle essayait de suivre ses pas, de s’harmoniser avec lui pour éviter de trop troubler l’eau et de faire des vagues, mais elle devait avouer qu’elle était heureuse d’avoir son bâton pour l’aider et la soutenir, le fond des marais était bien traitre et elle ne désirait pas se retrouver les deux jambes en l’air et les fesses à l’eau, du moins pas maintenant.

Elle se souvient très bien quand elle était jeune, il lui arrivait de courir les bestioles, loin de les trouver effrayantes et il lui était souvent arrivé de mettre Harel dans des situations délicates, comme la retrouver grimpée tout en haut d’un arbre parce qu’elle jouait avec un écureuil et qu’elle l’avait suivie. Ou qu’elle soit tombée dans un trou à cause de son inattention parce que le papillon avait attiré son regard. Elle lui avait surement fait vivre les pires moments pour un parent, mais jamais il ne l’avait abandonné et avait été d’une grande patience envers elle. Et c’était pour ces raisons qu’Élone l’appréciait et était prêt à tout faire pour le garder prêt d’elle. Secouant la tête, elle observe le profit de son compagnon, mais un bond attire rapidement son regard, une petite silhouette verte aux longues pattes. Suivant du regard, l’onde qui semblait la guider, un croassement caractéristique se fit entendre, attirant presque tel une mélodie. Élone leva les yeux vers Devaraj et revient vers l’endroit ou glissait lentement le premier crapaud, les guidant vers son nid ou d'autres croassements se faisaient entendre.




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Mer 11 Nov 2015, 23:12

Leur proie ne fut pas longue à montrer le bout de son nez. Voyant qu'Elone avait déjà repéré un premier crapaud, Devaraj lui sourit amicalement et lui enjamba automatiquement le pas. Là fut son premier échec, car prit dans un enthousiasme inavoué et quelque peu surprenant, il en oublia sa prudence et se prit les pieds dans une algue du marrai pour tomber la tête la première dans l'eau cramoisie, provoquant un énorme "Spalsh" peu discret. Lui qui se targuait de connaître les lieux ! Il n'avait pas l'air bête à se faire avoir de la sorte... L'harmonie des lieux étant dérangée par cette intrusion quelque peu brutale, il avait probablement fait fuir tous les habitants proches, amphibiens ou pas. Grimaçant, le chaman se releva en essorant sa tunique trempée et s'appuyant sur son bâton. Il se disait bien que tout cela avait l'air bien trop facile pour être vrai !

Faisant un signe de tête à Elone pour montrer qu'il était vraiment désolé de sa propre maladresse, il baissa la tête, pour s'excuser un minimum. Trouvant un petit coin qui semblait moins rempli d'eau que le reste, il s'y accroupit, et resta immobile le temps que la nature reprenne à nouveau son cours normal. Ils avaient toute la journée devant eux de toute façon non ? Ce n'est pas comme si c'était super désagréable comme endroit non plus... Entendant au loin les échos d'un tambour chamanique, Devaraj sourit mélancoliquement et ferma les yeux, tout de même heureux d'être ici.

Cela dit, comme les crapauds n'allaient pas tomber tout seuls dans le supposé piège, ce n'est pas en restant planté comme une statue que la chasse allait se faire. Jugeant qu'il était temps de rependre le travail après ce petit incident, Devaraj se remit doucement debout, et ferma à nouveau les yeux pour pouvoir écouter les bruits autour de lui. Un cri d'oiseau, un craquement d'arbre, le clapotement de l'eau, des voix lointaines... Ah, une sorte de croassement ? Rouvrant les yeux pour regarder vers la droite, Devaraj n'y vit qu'un amas de jonc et d'herbe hautes, ainsi que d'arbres mousseux. Pourtant, il mettrait sa main à couper d'avoir entendu ce qu'il cherchait dans cette direction. Curieux, il chercha alors à contourner le groupe d'herbe par la gauche, cherchant un moyen pour s'y frayer un chemin sans trop déranger la nature et faire de bruit.

Tout cela lui donnait vraiment l'impression d'être redevenu un enfant. Comme lorsqu'il se baladait dans les bois, sans se soucier ni du passé, ni de ce qui pourrait arriver le lendemain. Douce innocence, qu'il avait perdu s'en le savoir, n'en reconnaissant la valeur qu'après l'avoir regretté. Quelque fois, c'était bien douloureux d'être un adulte, et la connaissance devenait alors un fardeau lourd à porter. Certains en arrivaient parfois à regretter leur ignorance et maudire leur curiosité. Cela dit, il n'en était pas encore arrivé à ce stade là, bien que les incessantes questions dans son esprit lui rongeaient un peu plus l'esprit chaque jour, et que plus il y trouvait réponse, plus de nouveaux questionnements surgissaient. Non, pour le moment, il était simplement en train de courir après des grenouilles, perdu dans un marrai puant et les vêtements recouverts de boue et de saletés diverses. Aujourd'hui, sa seule question sera de savoir combien de crapauds il aura à la fin de la journée, et rien d'autre. Il avait besoin de ce genre de "pause" dans son apprentissage et ses voyages, et puis en soit, il se retrouvait quand même à expérimenter quelque chose d'inconnu, ce qui était intéressant.

Doucement, le chaman allait écarter quelques brindilles d'herbe pour essayer de voir ce qu'il s'y cachait, quand il sursauta, surprit par une petit forme verte, agile et rapide, qui lui passa entre les jambes pour courir derrière lui. Devaraj n'eut pas le temps de s'en remettre, qu'une autre grenouille surgit elle aussi, s'enfuyant à son tour. Peut-être que le nid était tout proche ? Lançant un regard à Elone, il allait se mettre à leur poursuite pour essayer de les amener vers le piège, quand une dizaine d'autres grenouilles sautèrent alors dans tous les sens pour s'éparpiller. Ne sachant plus du tout où donner de la tête, il choisit trois grenouilles au hasard et se mit à leur courir après, tout en essayant de ne pas se vautrer à nouveau par terre et tentant le tout pour le tout.

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Jeu 19 Nov 2015, 04:51

La chasse aux crapauds
Élone & Devaraj


Devaraj et Élone bougeaient lentement, c’était presque un duo de chasseurs qui avançaient silencieusement, mais la suite sembla surprendre Élone et pour le bien. La jeune femme ne put manquer l’homme trébuché. Le voir se retrouver face première la fit presque rire, il lui fallut faire violence de retenir le son qui voulut faillir de sa gorge pour remplir l’air et troubler la quiétude, du moins ce qu’il en restait. Le jeune homme sembla lui offrit un regard rempli d’excuse, mais Élone ne fit que secouer la tête pour lui montrer que tout allait bien, qu’il n’avait pas à se sentir mal. Aussi silencieuse que lui, elle-même prit appui sur son propre bâton, ne bougeant plus. Comme son compagnon, la chamane ferma les yeux, profitant de ce moment pour user de ses autre sens. Tout d’abord, le son fut timide, le marais était comme une femme cachottière qu’on venait de déranger. Mais tout comme bonne femme, elle retrouva rapidement l’envie de faire ce qui lui plaisait et ici, c’était la vie du marais. Le chant qui avait été troublé un peu plutôt revient lentement, les insectes viennent se joindre, le vent sembla à nouveau sifflé venant caresser les deux corps.

Mais ce que l’elfe cherchait n’était pas les sons de la nature, ou même les mouvements des crapauds ou des autres animaux du marais, mais plutôt un son familier. Elle cherchait le froissement de fourrure, les grognements, ou même les pas plus humanoïdes d’un être à deux pattes. Elle se doutait qu’il ne soit pas bien loin, mais c’était plus fort qu’elle-même, elle le cherchait. C’était la petite fille qui était en elle qui recherchait la présence paternelle qu’il était. Mais la gamine n’avait pas l’oreille aussi fine et son esprit semblait s’arrêter seulement au son près d’elle. Instinctivement, elle porta une main au morceau de mâchoire qui pendait sur le devant de son corps. Elle ne sembla retrouver un semblant de vie que quand son compagnon reprit vie également, se remettant à bouger.

Ouvrant ses paupières pour dévoiler ses yeux d’un vert forestier, l’elfe ne fit que hocher sa tête rousse envers Devaraj pour lui montrer qu’elle le suivait, posant le pied sur des racines ou même des roches, en profitant parfois des bouts de terre ferme offerts, il n’était pas rare de la voir un peu glisser, mais elle prenait bien appui sur son bâton, sinon il y aurait bien longtemps qu’elle se serait retrouvée face contre terre comme son compagnon. Le silence qui se formait entre elle et Dev était agréable, c’était tout simplement naturel. Il n’y avait rien de forcer entre eux et ce sentiment était rare entre deux personnes.

D’ordinaire, les gens cherchaient à faire la discussion, à échanger des mots pour apprendre l’un de l’autre, ou des banalités pour rempli le silence. Elle n’avait jamais compris ce besoin chez la gent humanoïde, et ce, quelle que soit la race. Elle aurait très bien pu comprendre si le tout était pertinent, mais en général, elle se foutait bien de ce que son interlocuteur avait mangé la vieille ou même du temps actuel, elle pouvait le voir tout comme lui. Mais elle savait que certaine personne était plus sensible que d’autre et qu’il sentait le besoin de le faire, mais elle espérait simplement ne jamais rencontrer ce genre de spécimen. Ce trait de caractère était surement au vu de son éducation, Harel et Nihel n’étaient pas des personnes très bavarde et elle n’allait pas souligner Fenris. Mais Élone appréciait la solitude et tout ceci ne lui offrait que plus d’opportunité d’observer ce que les autres ne réalisaient pas. Tandis qu’elle marchait avec Dev, le suivant du mieux que sa maladresse de gamine lui permettait, elle entrevit la silhouette floue et timide de Fenris. Elle ne pouvait pas manquer sa chevelure grisâtre et ses vêtements sombres. Presque immédiatement, elle se sentit rassurer et un sourire en coin revient flotter sur ses lèvres.

Un peu plus loin derrière le chaman, Élone vit le premier crapaud passé entre les jambes de Dev et tendit qu’elle avait frappé avec son bâton pour surprendre et rendre inconsciente la pauvre petite bête que d’autre sortaient du trou. Élone avait agrandi grand les yeux et à peine avait telle attraper la première grenouille et glisser dans les plis de sa robe qui allait maintenant faire office de sacoche. Décidément, l’idée du piège allait attendre un peu. Tout comme Devaraj, elle partit à la poursuite d’un petit groupe de crapauds. Dans sa course, elle glissa bien plus d’une fois, mais cet effet à eu pour avantage d’empêcher les petites créatures se cacher. Elle en récupéra une deuxième qui avait eu la malchance de se glisser dans un cul-de-sac et que quand elle s’était retournée pour sauter hors de la porter d’Élone, cette dernière n’avait fait que se placer devant, et ouvrit la pochette improvisé. La troisième lui valut bien plus de problèmes et quand elle pensa enfin lui mettre la main dessus, elle se retrouve à son tour à patauger face première. Mais quand elle souleva la tête pour observer le crapaud s’éloigner, elle se retrouva face à face avec Fenris sous forme humaine, tenant le crapaud dans ses mains. Il offrait un sourire amusé à la gamine et l’aida à se relever.

Harel lui tendit son crapaud et une autre qu’il avait récupéré au passage et ce simple geste tira un large sourire enfantin sur les lèvres de la chamane. Tous deux alla rejoindre les deux qui étaient déjà présentes dans la poche improvisée. Élone se tourna vers Devaraj, lui parlant un peu pour parler et voir l’état de l’avancement.

''Nous en avons quatre et vous Devaraj ?''


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Dim 29 Nov 2015, 20:02

Il n'aurait jamais pensé qu'une chose aussi simple en apparence, et pas bien compliquée à comprendre, pourrait s'avérer être aussi difficile à réaliser ! Courant comme un dératé après les grenouilles, le chaman se dit qu'il avait encore bien des progrès à faire pour arriver au niveau d'endurance et d'agilité de ces petites bêtes. Comme quoi il suffisait d'observer la nature pour apprendre... Et surtout pour se sentir soudainement petit et faible. Ne faisant désormais plus vraiment attention à la boue, ou à la vase qui maculait ses mains, habits et même cheveux, il tentait tant bien que mal d'attraper un par un les crapauds.

Mais quand la totalité du nid se fut définitivement échappé au loin, il du bien se rendre à l'évidence et s'arrêter. Se retournant vers Elone, il soupira et souffla un peu pour reprendre son souffle. "J'en ai trois..." Il sourit quand même, dévisageant rapidement le bélua qui venait de revenir. "Aaah... J'ai cru redevenir un enfant ! C'était bien amusant !"  Il rigola, avant de reprendre la parole. "Nous devrions retourner voir notre piège." Enfin... Plus facile à dire qu'à faire... Vu comment ils avaient couru, et ce, sans regarder spécialement la direction prise, Devaraj était actuellement totalement incapable de se rappeler du chemin pour retourner au départ. Le problème avec l'Antre des Marais, c'est que même si c'est très joli, si l'on commence à sortir des sentiers tracés, on perd quasiment tout repère visuel puisque tous les arbres sont quasiment pareils. Peut-être que le compagnon d'Elone serait plus apte à retrouver le piège ? Impuissant, le chaman laissa le soin au reste de la compagnie pour trouver une solution plus efficace que de marcher au hasard.

Et la peine en valait le coup, parce-qu'il y avait effectivement deux autres grenouilles coincées dans son sac transformé en piège. D'un air triomphant, il fit signe à Elone de rassembler tout leur butin dans le sac, et se fit un baluchon avec sa cape pour ranger le reste de ses affaires. S'appuyant sur son bâton tout en portant le tout, il utilisa son bras pour essuyer son front recouvert de saleté et de sueur. Un des autres désavantages des marais était qu'il y faisait globalement chaud, humide et lourd. Et Devaraj, et bah il avait horreur de la chaleur... Etre originaire d'un pays enneigé et froid ne l'aidait pas vraiment à s'acclimater à ce genre d'endroits. Il soupira en grimaçant, et regarda Elone. "Je pense qu'on peut se remettre en marche vers le village le plus proche, peut-être que nous allons en trouver d'autre sur le chemin ?" proposa-t-il avec un faible sourire.

Prenant une gorgée de sa bouteille pour se revigorer un peu, il en proposa aussi à Elone et compagnie. C'était de l'alcool qu'il avait récupéré lors de son dernier passage à la tribu. Bon, il ne savait toujours pas avec quoi c'était fabriqué, mais au moins ça avait le mérite de lui redonner des forces et de le rendre joyeux ! S'avançant alors pour retrouver un des sentiers existants, ils se remirent en route. Globalement, ils pourront déjà tirer bon prix de leurs trouvailles, si les rumeurs étaient bien vraies... Et puis il y aura sûrement d'autres crapauds sur leur route, alors autant profiter un peu de la promenade.

"Et si tu me parlais un peu de toi ? Tu as des motivations précises pour être chaman ?" demanda-t-il alors doucement. Quand il s'agissait de chamans, Devaraj était toujours un peu curieux de connaître leurs parcours et leurs avis. Il pensait que c'était en se connaissant et en progressant ensemble que sa race pourra gagner en force et en reconnaissance, et ne voyait pas de mal à échanger des idées ou des informations. "Ce n'est pas grave si tu n'en as pas encore, moi non plus je n'en avais pas au début..." préféra-t-il préciser. "Mais maintenant, je pense commencer à comprendre que nous avons un rôle important à jouer, bien que tout ceux qui ne font pas partis de la race l'ignorent..." Il rigola légèrement, et aperçut au loin l'ombre de Khaal qui avançait sous les arbres.

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Ven 11 Déc 2015, 22:39

La chasse aux crapauds
Élone & Devaraj  


Son compagnon de chasse semblait tout autant beurré qu’elle. Un large sourire enfantin s’étirait sur ses lèvres pleines pendant qu’elle le regardait, comptant leurs maigres trésors vivants. Leur prise avait été fructueuse, même si on ne pouvait pas spécialement dire que c’était beaucoup, mais c’était suffisant pour leur demande. Retenant les crapauds dans son jupon, elle ne quittait pas Devaraj des yeux, comme une enfant qui attendait les mots magiques. Elle espérait que tout comme elle, il se soit amusé et qu’il n’est pas pensé que tout ceci était une pure perte de temps. Quand il montra son butin, elle lui montra le sien, confiance et rayonnante avant de hocher la tête et avait simplement murmuré un ‘’bonne idée’’ avant de le suivre tout simplement. Harel les suivait en silence, observant les alentours. Il semblait savoir ou aller, et même offrit un avant-bras à la rouquine quand elle manquait de tomber, sa manière était très paternelle.

Le Bélua, leur montra le chemin sans trop de difficulté, semblant se souvenir de quelque petite piste qu’il s’était laissé sous sa forme animal. Il ne sembla pas souffler que c’était lui le loup aux billes sanguin, tout comme Élone ne sembla pas y penser une seule fois en l’appelant familièrement par son prénom, Harel. Une fois l’endroit du piège retrouvé, Élone laissa un petit cri de joie s’élever dans l’air, posant des yeux verts brillants sur Devaraj.

‘’Ce n’était pas une si mauvaise idée finalement ! Deux de plus. Avec celle que nous détenons, ça nous fait un magnifique total de neuf bipèdes ! ‘’

À la différence de son compagnon, Élone ne semblait pas affecté par la température chaude et humide. Habituée à vivre dans les jungles et les forêts épaisses du continent, elle avait bien rapidement appris à supporter ceci et à même l’apprécier. Elle vient tout de même ‘’laver’’ ses mains avec l’eau que contient une gourde et les passe dans son visage, retirant une grande partie de la saleté. Quand son compagnon offrit de rebrousser chemin pour un village, la rouquine esquissa positivement, attrapant son sac et ses vêtements.

‘’Il serait préférable, sinon nous risquons de nous faire attraper par la nuit.’’

Même s’il était que le début de l’après-midi, le temps lui semblait passer plus vite en bonne compagnie et faire une activité qui lui plaisait. Mais surtout, elle ne connaissait pas encore assez les lieux pour se sentir à l’aise d’y vagabonder la nuit tombée surtout qu’elle ne croulait pas sous les bonnes rumeurs. Quand il lui tendit sa gourde, une forte odeur s’en dégageait, ce qui fit plisser les yeux pétillants de la chamane. Harel refusa poliment la boisson et observa un sourire amusé Élone en prendre une gorgée. Elle fit une magnifique grimace, passant à deux doigts de toute recracher dans les eaux boueuses du marais tellement le goût la surprit et l’attaqua.

Avant maintenant, elle n’avait jamais goûté de l’alcool et encore moins celle que faisaient les chamans. Le goût lui sembla fort et amer, mais c’était surtout la première brûlure qui lui coula le long de la gorge jusqu’à l’estomac qui l’acheva dans une toux incontrôlable et fit rire et apparaitre une réelle émotion sur le visage du Bélua qui s’empressa de venir lui caresser le dos. Pendant ce faible moment de déconcentration, la longue chevelure rousse semble virer au brun foncé et sa peau légèrement bronzée, mais le tout sembla revenir quelques secondes plus tard. Pendant de longue minute, elle resta silencieuse, essayant de se remettre de sa mésaventure. Quand le chaman lui parla, elle s’exprima doucement, la voix encore un peu grinçante.

‘’Des motivations ? Et bien, j’aimerais me spécialiser en esprit, ils me fascinent tout simplement, encore plus que les vivants. J’aimerais peut-être même pouvoir devenir un professeur ou quelque chose dans le genre qui partagerait ses connaissances…’’ Déclare-t-elle enthousiasmer. Mais elle reprend rapidement. ‘’Mais disons que je suis devenu chaman parce que je voyais les esprits, Harel, sest mon père. IL ne savait pas quoi faire avec une gamine qui les voyait, il ma donc amener à une amie à lui qui était chamane. Je crois qu’elle a vu en moi une descendance et elle m’a donné le rituel avant même que je comprenne ce qu’étaient les chamans, j’apprivoise encore le concept. Mais j’ai l’avantage de bien aimer les esprits, alors ça m’aide beaucoup.’’

Son ‘’père’’ n’en avait absolument pas l’air, sinon il avait eu l’enfant très jeune. Il dévoilait une apparence d’une trentaine d’années et physiquement, rien ne les reliait autre que les oreilles pointues et une silhouette frêle. Ce dernier marchait devant, tel un loup sur ses gardes, ressemblant encore plus à sa race. Tout comme son compagnon, Élone porta ses yeux vers un point sur sa droite, remarquant simplement la longue chevelure grise de Fenris qui semblait vagabonder ici et là. Il revêtait son air mauvais, ce qui fit bien rire intérieurement la petite Chamane. Il ne changerait donc jamais ? Mais ce n’était pas bien grave, la petite dame l’aimait ainsi. Entre une rangée d’arbres, une autre silhouette fit son apparition, élancée et aux formes féminines. Lilianne le deuxième esprit d’Élone offrit un rapide signe de tête à l’autre chaman avant de venir se poster au côté d’Élone. La dame recouverte de la tête au pied par une tenue sombre, portait tout de même les symboles divins de Williams et le peu de ‘’couleur’’ qui semblait être visible, était d’un bleu clair tout comme son regard sévère.

‘’Oh ! Je vous présente Lilianne, une femme aussi cachotière que mon premier esprit, mais bien plus commode. Au moins, celle-ci s’exprimera au lieu de bouder dans son coin !’’

Il n’y avait eu aucune méchanceté dans ses paroles, mais un peu de mélancolie au mot de bouderie. Elle s’ennuyait de son premier esprit qui lui semblait toujours autant détesté la compagnie des autres. Inconsciemment, elle se mit à tripoter le ruban rouge qui encerclait son poignet droit.

‘’Et vous ? Quelles sont vos motivations ?‘’ Demande-t-elle dans une tentative de détourner la conversation.

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Dim 20 Déc 2015, 15:21

Saluant poliment le deuxième esprit qui venait d'arriver, Devaraj sourit gentiment. "Professeur ? C'est une bonne idée... Je trouve que nous sommes trop peu et que le nombre d'ignorants et trop grand. Et puis c'est une bonne chose de partager ses connaissances." répondit-il, approuvant totalement les choix d'Elone. La discussion s'éloignait rapidement des crapauds et de leur chasse pour entrer dans des sujets plus sérieux, mais cela ne le gêna pas. Au contraire, après tout ces changements et boulversements dans son quotidien, il fallait bien qu'il en parle un peu, pour essayer de prendre du recul.

Ses motivations ? Devaraj aurait plutôt parlé de raisons de vivre, d'envies, ou de rêves. "Contrairement à toi, je ne suis devenu chaman qu'après mon enfance et je n'avais aucune connaissance concernant les esprits. C'était un peu comme un gros cadeau d'anniversaire, quelque chose de tout nouveau qui m'a permit de grandir et de prendre mon envol ! " Sans ça, il serait resté dans son village et il aurait été malheureux car une partie de son être serait restée vide. Cette partie qui avait si envie de connaître toujours plus, qui avait soif de savoir. Cette partie de lui qui était dangereusement curieuse, il n'aurait jamais trouvé un moyen de la combler et d'être satisfait s'il n'était pas devenu ce qu'il était maintenant.  "Au fond je pense que j'étais un gamin un peu trop décalé. J'avais besoin de quelque chose de différent par apport aux autres." Il marqua une pause et sourit amèrement. "Je crois que je me sentais pas à ma place." avoua-t-il un peu tristement. "Le monde des morts est tout aussi fascinant et riche que celui des vivants. Quand je l'ai vu pour la première fois, j'ai réalisé l'immensité des possibilités qui s'offraient à moi. Parler aux morts n'est pas anodin. C'est notre force. C'est de là que nous tirons notre puissance. Etre chaman me permet chaque jour de comprendre un peu mieux les mécanismes de notre monde, c'est une chance inouïe. Maintenant, je sais que j'ai une maison, une grande famille, un rôle à jouer et un secret à garder, peu importe où je suis. Et c'est ce qui me rend fier et heureux, aujourd’hui.  "Le besoin d'avoir une place, une maison où retourner, le besoin de savoir qu'il existe un endroit où l'on se trouve en sécurité... Des choses qu'il avait inconsciemment recherché, et qu'il avait trouvé. Chez les chamans.

Le silence retomba, entrecoupé des bruits de leurs pas dans la boue et des croassements de grenouilles. "Ah... Je parle beaucoup, je suis désolé." Le chaman rigola légèrement, très peu habitué à être aussi bavard. Enfin maintenant qu'il s'était lancé, autant continuer jusqu'au bout de ses pensées. "Beaucoup d'esprits sont bien plus intéressants qu'on peut le croire. Certains vivent depuis très longtemps sous cette forme et je pense qu'être mort permet d'avoir un point de vue différent. Pour le moment je cherche à en rencontrer le plus possible, car ils m'apprennent des choses que les vivants ne savent pas. Beaucoup sont souffrants. Il veulent de l'aide. Notre mission est sans fin." déclara-t-il d'un ton fataliste, ne précisant pas la nature de l'aide voulue. Bien sûr, il avait entendu parler des esprits parasites ou des mauvais esprits, mais il ne s'en souciait pas vraiment. Pas encore.

"J'aimerais aussi mieux comprendre ce que les Aetheri attendent de nous, ce qu'ils veulent." murmura-t-il pensivement. C'était un des points sur lequel il avait le plus de questions sans réponse et pour lesquelles il devrait sûrement attendre encore longtemps. "Parfois, c'est compliqué de choisir son chemin quand on ne sait pas ce qui est le mieux ou le pire." Il soupira. "Voilà pour mes motivations..." Rigolant un bon coup, il manqua de trébucher sur une racine. Pendant qu'ils parlaient, ils avaient déjà parcourut un bon bout de chemin. La fin du marais ne devait pas être loin. Essuyant une énième fois son son couvert de sueur, le chaman s'autorisa une pause. Rien ne pressait puisqu'ils étaient déjà presque arrivés. "D'ailleurs, je devrais te recommander d'aller jeter un coup d’œil au Phare Abandonnée. Déjà parce-que c'est joli et puis parce-qu'il s'y trouve un vieil esprit gardien assez intéressant. " conseilla-t-il en s'asseyant tranquillement comme un tronc d'arbre.

Ses yeux parcoururent l'amas d’arbres mousseux autour d'eux et il distingua alors avec surprise une créature qui se rapprochait lentement. On aurait dit une humain, mais à y regarder de plus près il ressemblait aussi à...une grenouille. Un bélua ? Intrigué, Devaraj se leva pour le saluer.

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Dim 27 Déc 2015, 03:27

La chasse aux crapauds
Élone & Devaraj


Les paroles de Devaraj lui parurent si justes avec son propre quotidien. Élone écoutait, non buvait les paroles de l’autre chaman, approuvant en silence ce qu’il voulait. Étrangement, elle ne comprenait que trop bien son sentiment de rejet et de décalage. Elle-même n’avait jamais su s’adapter à la civilisation ou même à la populace, préférant la solitude à la présence humaine. Elle préférait de loin la présence des esprits, aillant rapidement développer une obsession pour ses êtres éthérés. Personne ne comprenait pourquoi la petite avait développé une telle curiosité envers ses êtres sans réel corps, mais elle l’avait et n’avait su s’en défaire. Même Nihe n’avait jamais compris cette curiosité et avait fini par abandonner l’idée de le découvrit. Le mentor d’Élone n’avait jamais douté une seule fois de son choix, de toute façon, elle n’avait personne d’autre à qui partager sa connaissance et la petite faisant en masse l’affaire.

Mais en même temps, elle avait retrouvé en la petite la passion qu’elle avait eue durant sa jeunesse qui datait de bien longtemps. Elle avait vu et oublier des choses et des évènements que personne ne pourraient point rêver de voir, elle était si âge que maintenant, son corps peignait à vivre, mais quelque chose la retenait encore. Nihe ignorait quand sa mort frapperait, mais pour le moment, elle offrait chaque épreuve qu’elle pensait utile à la petite. Chacune des épreuves qu’avaient passées Élone avait passé à deux doigts de lui coûter la vie, mais Élone écoutait toujours autant aveuglément la vieille démone, mais ceci était du fait que Harel avait la dame en grand respect. Elle avait été là plus d’une fois pour l’aider quand il était plus jeune.

Pas une seule fois, elle ne le coupa tandis qu’il s’exprimait sur ses motivations. Elle en approuvait certaine et ne comprenait pas les autres, mais acceptait sans difficulté l’homme qui était avec elle. Aux yeux du Bélua, c’était un pur miracle, cette conversation qui faisait briller les yeux de sa fille, sa manière d’agir avec Devaraj était un mystère pour lui. Même s’il était heureux de la voir socialisée avec quelqu’un d’autre que les esprits, il était bien curieux de savoir ce qui la poussait à être aussi ouvert avec cet homme. Élone avait toujours eu une grande difficulté à s’ouvrit et à partager le moindre partiel de sa vie et de ses secrets aux autres. Même avec les autres Chamans, elle ne s’était pas autant ouverte avec eux même si elle n’avait pas été complètement fermée et froide.

Quand le silence s’installa, elle était pensive, réfléchissant encore aux paroles de l’homme, cherchant une manière de partager sa propre pensée. Mais déjà l’homme reprenait, au plus grand des plaisirs d’Élone. Devant son excuse, elle n’avait que hocher la tête, laissant échapper un ‘’hum hum’’ négatif. Non, il ne parlait pas trop, elle appréciait sa voix calme et ses paroles posées. Sa manière de penser était agréable et acceptable même si Élone ne la partageait pas complètement et elle le respectait pour ceci. Elle accepta complètement la deuxième partie sur la connaissance des esprits. C’était exactement ce que lui disait Nihe et elle l’avait elle-même en discutant avec elle. Il n’était pas rare de la voir discuter avec un esprit qui avait été voyageur ou même un érudit de son vivant. Elle courait après ce genre d’esprit, se délectant de leurs paroles comme s’il avait été le meilleur des nectars.

‘’Je crois que je comprends votre pensée. J’accepte certain point et je n’en comprends pas d’autre, mais je respecte chacune d’entre elles. De mon point de vu, je vois le monde de deux manières, l’une est fade et sans réel intérêt et l’autre me semble coloré et déborde d’une vie sans infini, le plus étrange dans ceci est que je n’ai que peu d’intérêt envers ce qui est vivant, à de rares exceptions. Mais les esprits, je les vois colorés, remplis de mystère et de secrets que seul nous les Chamans peuvent découvrit. Je n’ai pas réellement d’opinion sur les dieux, même si je sais qu’ils sont présents, je préfère de loin me fier à moi-même. À mes yeux, ils ne sont que des gens qui ont abandonnés notre monde, ils profitent de notre faiblesse en amadouant les priants qui leur donnent leur force, parce que sans priants, ils ne seraient rien.’’

Elle prend quelques secondes pour respirer, laissant son esprit bouillonner sous l’information qu’elle traitait. Elle n’avait pas peur d’avoir l’air d’un ‘’hérétique’’ après de telles paroles dites. À vrai dire, elle s’en foutait complètement. Expirant une bouffée pour une deuxième fois, elle reprit.

‘’Même si je sais ce que je veux faire, je ne crois pas que le terme de professeur soit le bon. Je ne cherche pas à étudier pour les autres, mais plutôt pour moi. Je sens que mon cerveau est comme une éponge, que mon âme cherche à absorber et à se remplir de connaissance et d’esprit qui pourraient lui offrit beaucoup plus que les autres ne le pensent. Il est vrai que notre mission consiste à les aider, mais je crois que notre devoir n’est pas d’aider les vivants avec ceci, mais que les esprits. Si au passage, nous aidons un vivant alors tant mieux pour lui. À mes yeux, ma mission n’est que d’aider les esprits qui en ont besoin.’’

Elle garde le silence quelques secondes de plus, gênée de, c’être autant laissé emporter par ses émotions. Elle offre un sourire gêner tandis qu’un peu de rouge colore ses joues pâles puis elle reprend plus calme.

‘’Pardon si mes paroles on l’air chaotique ou même incompréhensible, je ne sais pas comment bien partager ce que je pense et ressent, mais je garderais en tête le Phare Abandonner. J’ai déjà visité l’endroit, mais je n’ai pas pu mit arrêter longtemps, du moins pas assez pour trouver cet esprit en question.’’

À son tour, elle prit appui contre un arbre, tirant de son sac une gourde d’eau où elle but plusieurs gorgées. Harel profita de cet instant pour revenir vers sa fille, saluant silencieusement Liliane qui semblait le dévorer du regard. L’homme s’était fait à ce regard dévorant, ce n’était d’une manière perverse, mais plutôt d’une curiosité malsaine. Elle cherchait à l’étudiait, si elle avait pu le disséquer, elle l’aurait fait, mais étant morte, elle ne pouvait plus faire ceci. L’homme était un mystère pour le Rossignol, il ne semblait pas avoir de passer, ou sinon tellement peu que l’esprit n’avait presque pas trouvées d’information pour suffisamment satisfaire sa soif de secret. Harel vient prendre la gourde des mains de sa protégée quand elle en eut terminé, buvant l’eau à son tour quand Devaraj, c’était soulever pour aller à la rencontre d’une tierce personne. Les narines du Bélua sentirent à ce moment-là, une odeur concentrée du marais. Il comprit pourquoi il ne l’avait pas senti avant.

Élone, c’était rapprocher à son tour, intriguée par la silhouette aux traits que trop ressemblant aux grenouilles. Elle lui offrit un magnifique, laissant son visage de rouquine s’illuminer de joie devant telle créature.

‘’Bonjour, comment pouvons-nous vous aider ?’’ Laissa-t-elle échapper avec une joie enfantine visible.



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Dim 27 Déc 2015, 16:08

Le drôle d'individu s'arrêta à quelques mètres d'eux, laissant pendre sa longue langue rouge. Il leur expliqua d'abord que son nom était Ranucula et qu'il était très étonné de trouver des gens qui n'avait pas peur de lui. Le chaman rigola en entendant cela, imaginant bien les ignorants s'enfuir à la vue d'un tel "monstre". Mais à ses yeux, c'était juste un habitant des marais, comme lui-même, les autres chamans, ou même les grenouilles dans leurs sacs. Pas de quoi en faire tout un plat, donc. Grenouilles qui attirèrent d'ailleurs directement l'attention du bélua. Il leur dit qu'il était venu vérifier la raison de leur chasse et le sort qui était réservé aux petites bêtes. Son ton se fit un peu plus froid et menaçant par moment. Il était clair qu'il ne les laissera pas partir vivants tant qu'il ne sera pas persuadé que les deux complices ne feront pas de mal aux batraciens. Préférant observer l'homme, Devaraj laissa Elone s'expliquer avec Ranucula. Il n'était pas vraiment doué en négociation de toute façon, puis la chamane avait l'air toute enjouée à l'idée de bavarder avec un homme-grenouille. Il faut avouer que c'était plutôt rare d'en voir... Celui-ci avait l'air plutôt susceptible et méfiant quant il s'agissait de la santé de ses confrère amphibiens. Le chaman ne voudrait pas se risquer à glisser par mégarde des blagues un peu douteuses sur le futur sort de leurs trouvailles.

Quand ils eurent rassuré le gardien des grenouilles, ce dernier les salua gentiment avant de retourner dans ses sagnes, disparaissant rapidement derrière les branches mousseuses et les nuages de moustiques. Il était temps de reprendre leur marche, après ce petit imprévu. "Pour reprendre notre discussion de plus tôt..." commença Devaraj en rangeant sa gourde et en sortant sa veste pour se couvrir un peu, l'air se faisant froid et humide alors que le jour finissait. "Je comprend globalement ce que tu ressens. Je ne penses pas que tu sois la seule d'ailleurs... Mais tu devrais faire attention à ne pas sous-estimer le monde des vivants pour autant... Nous en faisons partie intégrante après tout. Que ce soit la Mort ou la Vie tout cela n'est qu'une histoire de cycle. C'est pour cela qu'il n'y a pas de raison de mépriser ou détester l'un ou l'autre. Les ignorants ont peur de la Mort, contrairement à nous. Mais nous devons faire attention à ne pas, à notre tour, avoir peur de la Vie. Sinon, nous serions nous aussi des ignorants. " Il rigola à cette idée absurde et déplaisante, puis reprit son sérieux. "Cela dit, je comprend tout à fait que tu aies des préférences qui penchent d'un côté ou de l'autre. C'est normal après tout... D'ailleurs, je préfère aussi l'univers des esprits. On nous demande de vivre dans deux mondes à la fois, comment pourrions nous rester en équilibre parfait jusqu'à la fin ? " murmura-t-il, un peu tristement. "Je trouve que c'est une faiblesse. Peut-être que nos aînés plus expérimentés savent respecter cet équilibre, eux. Mais moi, j'ai bien du mal. Je préfère aider les esprits, comme toi. Après tout, les vivants ont encore leur propre corps pour s'aider eux-même ! " Il sourit, puis soupira un peu. "Mais j'en suis arrivé à un autre constat. Même si nous choisissons d'aider les esprits au détriment des vivants, il est souvent impossible de tous les satisfaire quand leurs demandes se contredisent. Dans ce cas, comment faire ? Appliquer la Justice ? Mais alors, qu'est-ce-que la Justice ?" Il haussa les épaules, expliquant le fruit d'une longue réflexion qu'il n'avait toujours pas terminée. "C'est là que les Aetheris prennent de l'importance à mes yeux. Ils sont capables de faire des choix que moi, je n'ai pas la connaissance suffisante pour faire. " Un rire léger s'échappa de ses lèvres. "C'est rare de croiser des chamans incroyants. Tu es bien marginale dis-moi... Enfin , chacun son avis sur la question, tant que l'on respecte celui des autres. Je ferme les yeux sur tes paroles, mais sache que se sont quand même eux qui nous ont donné le pouvoir de voir le monde des Morts. Je trouve que c'est une raison suffisante pour les remercier. "

Ils étaient maintenant à la lisière des marais. L'herbe se faisait plus courte, la terre plus ferme et les insectes moins présents. Bientôt, ils sortirent des bois et purent admirer la plaine devant eux, ainsi que le ciel dans lequel brillaient les premières étoiles. Au loin, on voyait les lumières et les formes noires du village le plus proche.


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Dim 27 Déc 2015, 17:56

La chasse aux crapauds
Élone & Devaraj  


Elle comprenait ses craintes et un peu de sa peur, mais malgré son agressivité envers eux. Élone ne se départie pas de son sourire joyeux. Dans ses yeux verts, la fascination de voir une telle créature y était inscrite. On ne pouvait que trop voir une gamine qui s’extasiait devant une peluche et c’est ce qui inquiéta un peu Harel qui espérait qu’elle ne ferait aucune erreur. Quand Devaraj lui laissa la chance de s’exprimer, le cœur de la petite Chamane se gonfla de joie et ce fut avec une grande douceur qu’elle le fit. Tandis qu’elle avec Ranucula, elle avait même pris sa main, la serrant doucement contre la sienne. C’était un signe de réconfort que Fen’Harel avait pris l’habitude de faire avec elle-même.

‘’Bonjour, je m’appelle Élone. Je suis bien consciente de votre inquiétude envers vos petits congénères, mais notre but primaire n’est pas de les blesser. Nous n'avons été envoyés pas l’un des Chamans du marais, il avait besoin du mucus et du liquide visqueux protecteur des grenouilles et le venin naturel des crapauds. Il n’est pas du genre à charcuter ces petites créatures et il a dans l’intention de les libérer une fois qu’il aura fait sa récolte.’’

‘’Croarrr les humains parlent beaucoup et mentent souvent, quelle garantie Croarrr j’ai pour leur survie ?’’ Demanda-t-il.

‘’Si vous le voulez, j’attendrais que l’homme termine son travail et je reviendrais les porter moi-même dans le marais. Ainsi, si elles sont blessées par sa faute ou la mienne, j’en payerai le prix.’’ Déclare-t-elle sérieusement.

L’homme-grenouille l’observa un moment, puis semblant satisfait avec ça réponse accepta. Ils se mirent en accord sur le lieu ou ils devaient se retrouver et il quitta sans plus, laissant les jeunes gens avec leur fardeau. Élone aimait bien cet homme qui s’inquiétait de la sécurité des siens. Mais il devait être habitué que les Chamans viennent taquiner les grenouilles et les crapauds. Elle fut même curieuse de l’entente qu’ils devaient tout deux prendre si un Chaman avait besoin du corps des petites créatures amphibies. Pendant qu’elle pensait, Liliane observait sans gêne l’autre Chaman qui accompagnait sa maîtresse, une expression dévorante de curiosité dans son regard. Fenris suivait de très loin de groupe et Fen marchait comme toujours à l’avant du groupe telle une forme silencieuse, mais pourtant, il était bien attentif aux paroles échangées.

Élone revient au moment présent immédiatement aux premières paroles de Devaraj, redevenant attentive à l’homme. Ces paroles touchèrent quelque chose dans l’esprit d’Élone. Elle ne comprit pas exactement quoi, mais elle réalisa tout de même ce qu’il cherchait à lui dire. Elle ne pensait pas avoir peur de la vie, mais le fait de ne s’occuper que de l’un côté aux déprimant de l’autre pouvait s’avérer être une erreur qui pourrait lui couter énormément. Mais ce qui n’aidait pas la petite Chamane était les problèmes rencontrés avec les vivants, elle avait tout simplement été chanceuse de ne pas être tombée sur un esprit malin.

‘’Je… Crois que je comprends ce que tu essayes de me dire et j’accepte tes paroles et conseils remplis de sagesse. J’essaierais de m’ouvris aux deux côtés sans faire de préférence, mais je dois avouer que j’ai eux beaucoup de problèmes avec les vivants pour les accepter facilement.’’ Murmure-t-elle. ‘’Je ne souhaite pas devenir une ignorante. Pour les Aethers, c’est qu'avec les derniers évènements qui on frapper notre monde, je ne comprends pas pourquoi ils n’ont rien fait, pourquoi ils sont resté de marbre devant tout le mal qui a frappé leurs croyant. Je sais une chose, je crois en la vie et la mort, alors je suppose que je crois en Ezechyel et Edel. Il m’arrive parfois de porter respect à Phoebe par respect à mon compagnon ici présent.’’ Déclare-t-elle en pointant de la main Fen. ’’Je… Ferais plus attention dans les temps à venir, peut-être de m’ouvrit un peu m’aidera à bien comprendre, peut-être que mon esprit est beaucoup plus fermé que je ne l’aurais crue…’’ Souffle-t-elle gênée.

Maintenant arrivée sur un terrain plus stable que les eaux boueuses du marais, Élone réalisa que leur voyage touchait à leur fin. Elle sentit un nœud se former dans son estomac. Elle n’avait pas envie de se séparer, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas le retenir sans bonne raison. Elle ne comprenait pas pourquoi elle ressentait ce genre d’émotion et elle se surprit elle-même. La vue de la plaine lui fut réconfortante et elle resta une longue minute à l’observer avant d’oser briser le silence.

‘’Devaraj ? Je pourrais vous revoir ? Je sais que ça peux paraitre étrange, mais j’ai bien apprécié parler et passer un peu de temps avec vous. J’aimerais pouvoir continuer à m’abreuver de votre savoir et de votre sagesse. Je réalise que vous êtes le premier vrai Chaman autre que mon mentor avec qui je prends la peine d’échanger plus que des futilités… Et j’ai bien apprécié…’’ Termine-t-elle d’une petite voix.

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Lun 28 Déc 2015, 22:29

Se retrouvant un peu confus, Devaraj tourna la tête vers Elone, arrêtant alors de contempler le ciel étoilé. "Ah... Je ne suis pas un sage ou quoi que ce soit ! Ce sont juste des pensées auxquelles je réfléchis souvent pour essayer de trouver la meilleure route à suivre." Il rigola, un peu gêné lui aussi qu'on lui porte autant d'estime alors qu'il n'avait rien fait de bien spécial. "Je n'ai pas encore assez d'expérience pour déchiffrer les mots d'Ezechyel et d'Edel. Peut-être qu"ils au-dessus de nos soucis matériaux, ou que nous sommes trop stupides pour saisir leurs messages." Il n'en savait trop rien à vrai dire. Pour lui, c'était sûrement un mélange des deux. Peut-être que les préoccupations des Aetheri étaient ailleurs que dans les stupides ignorants qui se massacraient entre-eux. "Il n'est jamais trop tard pour attendre, pas vrai ?" conclut-il, un sourire au coin des lèvres.

Le silence retomba doucement, le Chaman en profitant pour laisser errer ses yeux sur la plaine et les formes noirâtres des bâtiments ou des arbres qui ressortaient dans la nuit. Derrière eux, les bruits du marais s'intensifiaient avec la nuit. Il crut même entendre l'écho d'un tambour au loin... Peut-être résultat des bruits éloignés d'un campement de chamans. "Comme je l'ai dit, je n'ai pas un si grand savoir... Je me contente juste d'observer et de réfléchir à ce que j'ai vu. Mais je trouve intéressant que nous partagions nos propres expériences. Cela permet d'entendre d'autres points de vue, peut-être de changer d'avis ou d'éviter des erreurs. Si nous ne entraidons pas, comment pourrions-nous progresser correctement ? " Au fond, il était touché que quelqu'un veuille bien s'intéresser à ses petites pérégrinations et ses raisonnements parfois légèrement obscurs. Les personnes des autres races ne comprenaient jamais ce qu'il voulait dire, se moquaient de lui, le prenaient pour un fou, ou alors ne répondaient rien par respect.  Alors c'était plus pratique de discuter avec des chamans qu'il croisait dans ses voyages. Mais c'était bien la première fois qu'il exposait aussi clairement le fond-même de sa pensée, simplement pour s'exprimer et sans attendre de réponse. D'habitude, il se contentait d'échanger des informations sur les esprits et leurs lieux géographique, sur les rituels des tribus, sur leur roi ou sur l'économie de la race. Quand il rencontrait un senior de la race, bien sûr qu'il lui posait toutes ses questions, mais il n'obtenait jamais grand chose en guise de réponse, à part des indices vaseux. Certains lui répondaient même avec d'autres questions ! Il avait finit par comprendre que la tradition était de progresser par soi-même. "On peut se revoir quand tu en as envie. Je dois avouer que j'ai bien apprécié ta compagnie moi aussi. " De tous les chamans qu'il avait pu rencontrer, celle-ci avait quelque chose qui la rendait plus attachante. Il ne saurait si dire si c'était parce-qu'elle l'avait écouté déblatérer sans se plaindre, ou si c'était qu'il aimait bien son côté enfantin qui lui rappelait un peu lui-même quelques années auparavant. Dans tous les cas, il avait bien l'impression d'avoir trouvé ici quelqu'un sur qui compter.

"Le village n'est plus très loin. Allons-y..." murmura-t-il lentement, s'arrachant à sa contemplation. Si ça ne tenait qu'à lui, il pourrait rester planté comme ça la nuit entière, juste pour regarder une étoile qu'il trouvait peut-être plus brillante que les autres, ou un nuage de forme étrange, ou la façon dont les rayons lunaires éclairaient le monde nocturne. Mais en plus de ne pas vouloir trop importuner Elone avec ses bizarreries, il doutait que les grenouilles attendent sagement le petit matin qu'il ait fini ses observations, surtout qu'une fois le soleil levé, il serait capable de rester encore ici pour regarder l'astre brûlant et la nature se réveiller. Soupirant doucement, le chaman se remit en marche. Il alluma une torche pour éviter qu'ils butent misérablement sur des obstacles et tombent par terre. Au bout d'une vingtaine de minutes, ils avaient atteint leur cible sans trop de soucis et trouvèrent rapidement la personne qui s'intéressaient aux amphibiens. Là, le chaman négocia un bon prix et zieuta du coin de l'oeil la taverne du coin. Cette dernière avait l'air bien trop bruyante à son goût. Il devait y avoir des fêtes ou des événements spéciaux. Se retournant vers Elone, il haussa les épaules. "Tiens, comme promis voici la moitié de la somme. Pour ma part je vais me trouver un coin pas très loin pour dormir. Peut-être une grange ou une cabane dans les champs. Je préfère m'isoler... Pour le coup ça sera plus pratique et économique." Il rigola et rangea ses affaires. "Demain tu ira rendre les grenouilles à Ranucula ? Tu peux me rejoindre pour la nuit si tu veux. Dans le cas contraire, je suis contactable via le campement de la tribu Alséa. Il suffit de laisser un message à l'un des membres pour qu'il me le retransmette quand je passe dans la tribu. Que les Dieux veillent sur toi, Elone." Il lui sourit plutôt sincèrement, et se retourna pour sortir du village, saluant au passage le bélua et les deux esprits. Bientôt, seule la lumière de sa torche était visible dans la nuit au loin.


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La chasse aux crapauds [Crôa ! PV Elone ]

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