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 Event Septembre - Duo ft. Erza

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Ven 25 Sep 2015, 06:35


« Mais, sire… ». « Non mais ne me faites pas chier, à la fin ! ». Exaspéré, le Dædalus exhala bruyamment. « Bon. Une fois pour toute : je suis ici pour participer à la reconstruction. Pas pour une manucure. Donc soyez gentil, faites comme avec tout le monde, filez-moi quelque chose à faire et on en parle plus. ». Un bruit de parchemin froissé se fit entendre alors que l’aide de camp fouillait dans ses papiers en bredouillant quelque chose d’inintelligible. Eerah était arrivé au camp de réfugié de Bouton d’Or la soirée précédente, éreinté. Depuis que la poussière était retombée, les continents avaient retrouvé leur calme habituel. On se remontait les manches, et on se mettait à rebâtir, comme on l’avait toujours fait. Avalon s’en était mieux sorti que le reste du monde ; ses mesures de protection avaient été efficaces, on ne comptait que très peu de pertes Déchues, et l’architecture de la cité avait absorbé la plupart des secousses. En somme, ils s’en tiraient à bon compte. Ce qui n’était pas le cas de tout le monde. Çà et là, des villes s’étaient effondrées, les hameaux côtiers avaient été ravagés, et partout sur le continent, rares étaient les murs qui n’étaient pas fendus d’une fissure. Et comme à la fin de tout conflit, de toute catastrophe, on mettait de côté ses différents pour le bien commun. C’était l’occasion parfaite pour renforcer les liens qui existaient déjà, et faire naitre les futures ententes. Moins officiellement, c’était aussi le moment d’enfoncer un peu plus ceux qui ne méritaient pas de survivre. Dans cette optique, il avait donné ses directives dès que la nouvelle que Vanille avait été arrêtée s'était répandue ; un large tiers de ses troupes était assigné à la protection des civils qui prenaient le chemin de retour pour la citadelle. Le reste avait été divisé en unité de soutien qui s’était éparpillées sur plusieurs territoires. Une majorité s’en était allé pour aider les Magiciens, puis les Elfes, les Faes, les Béluas, les Orishas, et les Réprouvés. De plus petits groupes s’étaient portés volontaires pour se rendre dans d’autres capitales, invoquant diverses raisons : lien de parenté, dette, anciens amis… C’est ainsi qu’on pouvait même trouver des Déchus sur les chantiers des Anges. Eerah, quant à lui, s’était décidé pour Bouton d’Or. Officiellement parce que l’alliance Déchus – Réprouvé était encore neuve et frêle, et qu’il voulait envoyer un message fort à ce peuple fier. Il avait eu l’occasion de rencontrer Zélèph, et savait qu’il était en son temps adulé par les siens ; en d’autres termes, il en fallait plus pour impressionner les dov. Officieusement, il voulait d’abord s’assurer qu’Erza n’avait pas simplement oublié de transmettre le message, ce qui ne semblait pas si improbable que ça ; et dans une moindre mesure… Prendre de ses nouvelles.

Sur cette pensée troublante et qu’il avait étrangement contrefaite lui-même, il fut ramené à la réalité par le page, qui énonçait d’une voix morne tout ce qui restait à faire. Le mur de ce qui servait de bâtiment principal était tombé, deux douzaines de chaumières menaçaient de s’effondrer à tout moment, le moulin à eau était bloqué… Eerah l’interrompit d’un geste de la main. « J’ai déjà réparé ce genre de roue, je peux m’en occuper. ». Il n’eut pas besoin de le voir pour savoir que l’homme en face de lui levait un sourcil circonspect. « Mouais. Comme vous voulez. ». Le Déchu remarqua que son interlocuteur avait laissé tomber le « sire », et qu’il ne bégayait plus pour un oui pour un non. Avec Erza, il avait l’habitude de changements plus explosifs, mais il imaginait sans peine que même au sein des siens, elle faisait exception. Il se saisit du rouleau qui l’autorisait à aller travailler sur le chantier en question, et allait quitter la tente, lorsqu’il entendit le Réprouvé marmonner en Zul’Dov. « Dreell. Nau neg noret wo aald ni fiin vaasiik. ». Le Déchu marqua temps d’arrêt et lâcha d’une voix neutre : « Io neg nid’krein, ni nid’huzrah. ». Sans attendre, il marcha jusqu’à la rivière, et la remonta jusqu’au moulin. En chemin, il songea de nouveau à l’alliance qui se profilait. Plus il côtoyait le peuple d’Erza, plus il cernait les problèmes qu’ils risquaient d’avoir à l’avenir. Leur armée comptait parmi les plus puissantes, mais ils étaient indépendants et, par définition, bipolaires. Cela semblait déjà un exploit d’être arrivé à tous les fédérer. D’autant plus que s’il voulait se faire respecter, il allait devoir faire ses preuves, et pas avec les cadeaux niais qu’on réservait aux races plus « civilisées ».

Il arriva sur les lieux après une dizaine de minutes de marche. Ceux qu’il avait croisés n’avaient posé sur lui qu’un regard rapide avant de retourner à leur tâche. Il n’avait pas vraiment l’allure d’un roi ; un pantalon de toile grise passé dans une paire de hautes bottes, et une chemise de lin tâchée par la poussière et la graisse à rouages le faisaient se fondre dans la masse grouillante. Aussi lorsque le vieil homme qui habitait le moulin l’aperçu, il le héla comme n’importe quel paysan, ce qui ne dérangeait pas le Déchu outre mesure. « Wo neg fiin nid’prozah ? ». Sans s’embarrasser des formules de politesse, l’autre lui expliqua en quelques mots que l’axe central de la roue avait été déplacé après les secousses, et que plusieurs petites pièces qui se trouvaient à proximité avaient été abimées. Eerah s’approcha de la trappe qui menait au mécanisme, et posa la main sur une ceinture à outils attachée à un clou de charpente. Il s’en empara et l’attacha autour de sa taille, avant de se glisser par l’ouverture. Après avoir cherché un instant, il sorti une lourde clé, et frappa la structure métallique. Immobile, le Déchu tendit l’oreille un instant, écouta attentivement, et forma quelques mots muets du bout des lèvres avant de commencer à travailler.


987 mots
* Encore un étranger qui parle pas la langue.
* Je suis aveugle, pas sourd.
* Quel est le problème ?


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Dim 27 Sep 2015, 18:24

Les Réprouvés étaient un peuple fort, fort de l'économie qu'ils avaient réussi à bâtir depuis maintenant plusieurs années. Les hommes et les femmes avaient été faits pour endurer la rudesse de l'existence et bien que l'histoire et la plupart des peuples les considèrent comme des moins que rien, il suffisait de prendre un individu au hasard pour s'apercevoir que chacun d'eux avait hérité du meilleur du Démon et du meilleur de l'Ange. Le seul problème c'est que mélanger des extrêmes si opposés avait donné un cocktail aux allures explosives. Un homme pouvait murmurer à sa femme qu'il l'aimait avant de la battre sauvagement, celle-ci répliquant alors de la plus violente des façons. Il n'y avait aucune faiblesse de sexe, chacun pouvait s'avérer terrible à sa manière, surtout à Bouton d'Or où tous travaillaient la terre, étaient formés à guerroyer et/ou élevaient les Bicornes et les Cerfeuils. « Ney Dremlok'ved los het. » s'éleva la voix de Düst dans la petite maison d'Erza. L'intéressée leva la tête pour fixer son faux futur mari. Le village était au courant qu'il se tramait quelque chose entre les deux, tous retenaient leur souffle. Le bébé d'abord, il ne manquait plus que le mariage. « Pbbbbbbbblllllllll » fit Azaël comme pour répondre à cette affirmation. Le Seigneur des Deux Rives se conformait d'ailleurs au mode de vie de l'enfant, ne marchant que sur les carreaux noirs du dallage de la salle à manger. Néanmoins, dans le salon, puisqu'il s'agissait d'une sorte de parquet irrégulier, personne ne savait encore ce qui déclenchait ou non les pleurs de l'enfant. Il voyait des choses que personne d'autre ne pouvait apercevoir. « Je crois qu'il n'aime pas sa nouvelle nourrice. A chaque fois qu'elle veut lui donner le sein, il pleure... ». Il avait été convenu qu'ils devraient converser en Zul'Dov mais également en langage commun afin qu'Azaël apprenne les deux. « Son visage est assez irrégulier... » commenta le Dovahkiin qui s'était renseigné sur le sujet. « Nuz sil gildarr ni krein Eerah ? ». Un petit éclair de malice infiltra le regard de la jeune femme. « Io otto ney khal. ». Düst ne chercha pas à comprendre la logique d'Erza. Elle n'en avait, la plupart du temps, aucune. Et puis, parfois, il y avait une sorte de miracle qui se produisait et ils pouvaient alors converser correctement. Dans ces moments là, il la trouvait même intelligente. Il finit par rire. « Peut-être devrais-je aller le saluer. Après tout, je suis le roi, et toi tu es... en attente. ». Pour le moment, la Réprouvée ne gouvernait que Bouton d'Or. Düst lui avait laissé la gérance de cette terre afin qu'elle fasse ses preuves. Il n'était pas homme à confier la couronne à n'importe qui sans être certain des capacités concrètes de l'individu. Un diplôme n'avait, à ses yeux, aucune valeur. « Syv... » dit-elle toujours aussi mystérieuse. Et puis l'on frappa à la porte. Elle sourit de plus belle, amusée de son idée.

Sans crier gare, une bande de dix Réprouvés, armés de la tête aux pieds vinrent entourer le moulin où se trouvait Eerah. Ils étaient tous de sexe masculin, étonnement grands et larges. Le soleil dorait leur peau et l'ombre produite par leurs courbes mettaient en avant leurs muscles saillants. Hache en main, ils paraissaient tout sauf sympathiques. « Eerah Von Dreth, vous êtes soupçonné de coopération avec le peuple Sorcier. Veuillez nous suivre ou nous serons obligé de vous tuer sans plus attendre. ». La voix rauque de l'homme le plus grand avait résonné, intraitable et terriblement sérieuse. Aucun homme ne semblait plaisanter mais un rire s'éleva de derrière leur silhouette massive. Erza se fendait la poire sans aucune retenue. C'était trop drôle, mieux que ce qu'elle avait imaginé. Une autre personne riait bien également : Azaël, dans les bras de la jeune femme. Peut-être que le rang des guerriers lui plaisait ? Ou autre chose ? Mais, en tout cas, il semblait bien heureux. La jeune femme s'avança posant ses yeux rouges sur l'aveugle. Azaël lui, le fixa de son regard bleu, faisant soudain une sorte de moue. Puis il reprit son refrain. « Pbbbbblllllllllll ». Erza regarda les soldats. « Eskel, hin suleyk weei jin yennefer ney raviin. ». « Eskel » répéta l'homme qui avait parlé avant de s'en aller, les autres le suivant. Puis, la jeune femme se tourna vers Eerah : « Alors ? Ça t'a pas suffit de muer, tu viens aussi perdre des plumes en territoire Réprouvée ? ».

753 mots
- Les déchus sont ici.
- Tu ne veux pas voir Eerah ?
- J'attends les guerriers.
- Après
- Merci, vous pouvez aller vous occuper des animaux
- De rien
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mar 06 Oct 2015, 05:36


Depuis qu’il avait pris la tête du gouvernement Déchu, les occasions de se livrer à un quelconque hobby s’étaient faites rares. La plupart du temps, il avait à peine le temps de lire, et s’écroulait sur son lit en rentrant tard, dans la nuit. Il était donc particulièrement guilleret en s’attelant à la tâche qui lui avait été « confiée ». Car il aimait les rouages et les mécanismes, qu’importe leur taille et leur fonction. Le moulin à eau de Bouton d’Or était d’une facture grossière, mais chacun de ses éléments était d’acier ou de chêne brut ; c’était à se demander comment il avait pu être endommagé. Pendant de longues minutes, on n’entendit plus que le clapotis de l’eau, et les cliquetis du métal frottant le métal. Plusieurs fois il s’adressa à lui-même, commentant à voix basse ce qu’il était en train de faire, débattant de la méthode à suivre, comme il avait perdu l’habitude de le faire, maintenant qu’il disposait de conseillers, de ministres et de subalternes pour répondre à ses questions. L’engin était dans un état critique, et chaque fois que le Déchu posait la main sur un nouveau composant fissuré, il reportait l’heure à laquelle il projetait de le remettre en marche. Lorsque les soldats approchèrent, il n’y prêta pas attention ; après tout, toute la zone était sinistrée, et qu’une troupe procède à une ronde en règle n’avait rien de surprenant. Toutefois, lorsqu’il entendit le bruit rythmé de leurs bottes s’arrêter à quelques pas du moulin et de la trappe par laquelle il était à moitié engagé, un vague pressentiment le fit arrêter son mouvement de clé pour prêter une oreille attentive. Quand le chef de troupe lâcha sa sentence, ferme et résolu, le Dædalus sursauta et se redressa vivement, pour mieux heurter son crâne contre l’axe de rotation de la roue du moulin. On entendit un craquement, difficilement imputable au bois ou à l’os du Déchu. Il laissa échapper l’un des très rares jurons que l’on pouvait entendre dans la noble langue de l’Anatæma : « Radis mou ! ». Le temps de s’extirper de son alcôve, il songea à ce qui allait suivre. Ces accusations n’avaient aucun sens, donc quelqu’un – ayant suffisamment de pouvoir pour faire passer un ordre à quelques soldats Réprouvés – avait délibérément voulu le mettre hors d’état de nuire. Si l’on écartait l’hypothèse d’un complot au sein de la hiérarchie, il restait deux solutions. Ce fameux « Dust », que l’on racontait être l’amant d’Erza, qui, non content de marcher sur ses plates-bandes, tentait de marquer son territoire, auquel cas il allait être déçu. Il compta rapidement les soldats, repéra ceux qui disposaient de moins de défenses mentales. La seconde solution, c’était que…

Le rire imbécile de la Réprouvée le fit se sentir extrêmement las. Bien sûr, que c’était elle. Quoi d’autre ? Il finit enfin par sortir, en se frottant le crâne, et jeta un air désabusé aux pantins qui avaient servis d’acteurs pour le petit jeu de la reine. Ceux-ci ne mirent d’ailleurs pas longtemps avant de s’éclipser. Lorsqu’ils furent partis, la blonde vint enfin le saluer. Si on pouvait appeler ça comme ça. Eerah songea à une réplique adaptée, lorsque son nez renifla une odeur particulière, qui lui fit froncer les narines. « Qu’est-ce que c’est que ça ? C’est à toi ? ». Il désigna du bout du doigt le marmot qu’elle tenait dans ses bras. Il fut un temps où il avait aimé les enfants, lorsqu’il avait vu naitre Karii, et qu’il avait partagé les onze premières années de sa vie. Puis il avait perdu le contrôle. Sa fille devait être loin, ou morte. Il n’avait pas eu de nouvelle depuis près de trois cent ans déjà. Largement assez pour décider que plus jamais il n’accorderait d’intérêt à un autre enfant. Aussi à peine sa question posée, il décida d’ignorer le petit être inférieur, et se concentra pleinement sur la jeune femme. « Salut Erza. Toi aussi tu m’as manqué. ». Avant d’ajouter, en tirant la langue : « Tu ne sais même pas ce que ça veut dire, muer. Vous autres blancs plumés, vous gardez le même duvet crasseux toute votre vie, pas étonnant qu’on soit plus sexy. ». Il lui sourit largement. En réalité, elle lui avait vraiment manqué. Un peu plus qu’il ne voulait se l’avouer. Leur dernière rencontre avait été… Fructueuse. Eerah était un être intelligent, plus que la moyenne de ses congénères, pourtant il ne put s’empêcher, l’espace d’une fraction de seconde, de faire un parallèle avec le bambin. C’était stupide. Il fit quelques pas vers le moulin, et fit faire un quart de tour à la grande roue, en écoutant le bruit qu’elle produisait. « J’ai envoyé des Déchus un peu partout, pour aider à reconstruire. Je me suis dit que je pourrais en profiter pour passer te donner le bonjour, mais je ne pensais pas que tu étais si pressée de me voir. ». Il posa la main sur le bois, et pendant une seconde, rien ne se produisit. Puis la structure sembla trembler, vibrer, et l’onde se propagea jusque dans les engrenages, jusqu’à ce que se fasse entendre un ‘clic’ satisfaisant. « Et sinon ? Tu vas bien ? ». La question était sincère, le Déchu attendit la réponse et en profita pour souffler, la chaleur et l’effort faisant perler sur son front et son cou quelques gouttes de sueur.


904 mots


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Sam 17 Oct 2015, 22:29

Azaël regarda fixement l'étranger quand il le désigna, restant totalement stoïque. Il semblait qu'il réfléchissait mais Erza n'y prêta pas attention. La jeune femme se contenta de sourire quand Eerah demanda si le bambin était à elle. Elle n'allait pas lui dire qu'il appartenait à sa mère car celle-ci n'y tenait pas. Si elle lui avait confié son fils, c'était avant tout pour sa protection ; aussi parce qu'elle ne pouvait pas l'élever. Cela dit, la Réprouvée l'aimait bien. Elle s'était habituée à sa présence et elle qui aurait juré, quelques temps plus tôt détester les gosses, trouvait celui-ci particulièrement attachant. Une petite idée germa même dans sa tête, de quoi faire de cette rencontre un amusement. Le coup des gardes avait été drôle mais elle était certaine de pouvoir faire mieux, au dépend de ce Roi qui avait eu la malchance de croiser sa route un beau jour. « Ouais ça va ! J'étais pressée parce que, d'après ce qu'on m'a dit, quand un Déchu mue, il peut changer d'apparence. Je suis un peu déçue en fait... t'aurais pu te rajouter quelques muscles, ne serait-ce que pour faire un peu semblant d'avoir de la force. ». Elle tira la langue à son tour avant de remonter un peu Azaël. Il ne bougeait pas mais ne s'accrochait pas non plus à elle. Il faisait ce qu'elle appelait « la poupée de chiffon ». Tout mou, il se contentait de regarder Eerah de ses yeux bleus, comme s'il voulait percer son esprit. « Blllllll » reprit-il alors avant de faire une drôle de tête. Inspirant plusieurs fois, ouvrant la bouche, Azaël finit par éternuer. Pendant son éternuement, la roue sur laquelle travaillait le Déchu depuis quelques temps se transforma en une structure étrange et répétitive, ressemblant à un labyrinthe mais assez simpliste dans la forme. « Oh... » fit Erza en se grattant la tête. Le bébé, amusé, se mit à rire aux éclats, avançant sa main vers l'ancienne roue comme s'il voulait la toucher. La jeune femme soupira en s'avançant un peu jusqu'à ce que l'enfant puisse toucher ce qu'il venait de créer. Ses petits doigts caressèrent la surface. Il était fasciné.

« J'espère que tu n'as pas travaillé trop longtemps dessus. » finit par lancer Erza au Déchu. « Et pour répondre à ta question, oui, ce truc est à moi, je ne l'ai pas trouvé dans un chou. ». Si elle avait vu un bébé sur sa route, elle aurait très bien pu le laisser sur place. C'était ça le soucis avec les Réprouvés : on ne pouvait jamais savoir comment ils allaient réagir. « Mais il est mignon nan ? ». Comment aurait-il pu le savoir, de toute façon ? « Il a juste quelques soucis... Enfin, cet enfant est un peu trop... intelligent. ». Elle rit. « Au moins ça vous fait un point commun, je suis sûre que vous vous entendrez bien ! ». Sans crier gare, elle lui refourgua le bambin qui, déstabilisé, fit la moue. Puis, il trouva une occupation qui lui ressemblait : ses doigts commencèrent à toucher les cheveux du Roi qu'il sépara un à un, comme si l'objectif de la manœuvre était de compter le total de poils présents sur le crâne d'Eerah.  

« Bon, après, on est peut-être pas aussi sexy que vous mais vous venez nous aider quand même. A croire que notre ambivalence vous attire, ha ha. A moins que ce soit toi qui ai des affinités avec une certaine Réprouvée délaissée de son futur mari ? Enfin, j'ai un doute... t'as refusé ma demande en mariage quand même, saleté. ». Elle sourit avant de regarder un peu le paysage qui s'étendait devant elle. « T'aurais peut-être dû accepter. J'aurai pu mourir là à cause de la folie de la morue des océans et ton dernier souvenir de moi aurait été ma mine déconfite à l'entente de ton refus. Je suis sûre que t'aurais fini par culpabiliser ! ». Elle exagérait. Cela dit, l'expérience du péché avait été traumatisante. Quand elle y pensait, elle ne pouvait s'empêcher de plaindre un peu le  Roi. « Non et puis, au cas où tu voudrais revenir sur ta décision, maintenant c'est trop tard. ». Elle sourit, changeant de sujet. « C'est sympa d'être venu. T'as faim peut-être ? Soif ? J'ai du saucisson et de la bière. C'est toujours mieux de faire des travaux le ventre plein nan ? ». Bouton d'Or n'avait pas été trop touché, contrairement à Sceptelinôst qui avait été presque totalement détruite.

757 mots
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Dim 25 Oct 2015, 08:04

La roue se déforma dans un grincement de bois et de métal, et un boulon siffla en filant à quelques centimètres de la tête du Déchu. De longues secondes s’écoulèrent avant qu’il ne pivote sur lui-même, sans un mot. Il alla poser une main sur la nouvelle structure, traçant du bout du doigt les lignes alambiquées gravées dans le chêne. À peu de chose près, c’était un labyrinthe unicursal parfait. Dire que l’enfant était « un peu » trop intelligent pour son âge tenait moins de l’euphémisme que du déni. Il marmonna quelque chose à voix basse, avant d’ajouter : « Non… De toute façon, c’est pas la mienne. ». L’envie d’ajouter quelque chose à propos du bambin le titillait, mais il s’abstint en écartant l’idée d’un geste de la main. « Je ne change plus d’apparence depuis longtemps. Et j’aurais peur que tu ne me reconnaisses pas. ». Eerah détacha la ceinture à outils qui lui barrait les hanches, et la posa sur une souche à proximité ; il allait croiser les bras lorsque la Réprouvée lui donna quelque chose de lourd, mou, et qui s’agitait étrangement. Il lui fallut un instant pour comprendre qu’il s’agissait de l’enfant, et il failli le lancer sur sa prétendue génitrice – prétendue seulement, car il n’en croyait pas un mot, ou en tout cas, ne voulait pas en croire un mot. À la place, il grimaça en tenant la chose à bout de bras. Bien sûr, il en faisait trop. D’autant plus que ça n’était pas la première fois qu’il avait à tenir un enfant. Il y avait eu une époque où il avait aimé ça, qu’il avait souri bêtement en découvrant le sourire de sa fille. Depuis, les choses avaient changé. Il n’était plus sûr de se souvenir de son visage, et il avait perdu le goût de s’intéresser aux bambins. Après tout que pouvait-on attendre de lui, lui qui avait abandonné sa propre fille. Son expression s’adoucit un peu, et se mua en un visage soucieux, triste.

Entendre la Réprouvée revenir sur le sujet du mariage avait réussi à lui faire relever la tête. « Je… ». Ce n’était pas la première fois qu’il y repensait. Une fois n’est pas coutume – c’était trop rarement le cas – il n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle pensait réellement. « Pff. Tu peux te moquer, hein. Tu m’en aurais voulu après coup. ». Il fit rebondir doucement l’enfant dans ses bras pour le bercer, inconsciemment. « Entre toi, énervée d’avoir profité de ton état pour t’épouser, et toi potentiellement et très peu probablement agacée réellement de ne pas m’avoir pour mari… Tu m’excuseras d’avoir fait le choix qui m’évitait de prendre un pain. ». Il remua la tête pour ôter ses cheveux des doigts du gamin, sans succès. « On raconte des choses à Bouton d’Or. J’ai entendu des gens parler de toi et de Düst. Ça ne donnais pas l’impression que tu ais été trop traumatisée par mon refus. ». Il sourit, l’air de rire, donnant l’impression que cela ne le touchait pas. Il alla lui tendre de nouveau l’enfant. « Je t’ai déjà parlé de ma fille ? ». Non, bien sûr que non. Il cacha ses mains dans ses poches, et fit quelques pas le long de la rivière, fit signe à Erza de le suivre. « Elle s’appellait… Elle s’appelle toujours, certainement ; Karii. Quand elle était petite – il y a très longtemps maintenant – elle était ravissante. Un regard plein de malice, vif. On avait les mêmes yeux, à l’époque. ». On parlant, Eerah songeait à ce qu’il était en train de faire. À force de plans, de stratégies, il lui arrivait de se demander s’il était en train de manipuler ou de se manipuler lui-même. « Quand elle regardait quelqu’un, on pouvait lire dans son regard qu’elle réfléchissait à un coup foireux. Mais pas avec moi, jamais avec moi. On était proches. Moi j’étais le gentil, le père ours. Sa mère par contre… J’imagine qu’elle a pris sur elle d’incarner le parent le plus strict. J’en n’étais pas capable. Après tout ce temps j’ai eu le temps d’y penser, et je me dis que c’est peut-être à cause de ça que ça n’a pas marché. Si j’avais… Enfin bref. Peu importe. Elle s’appelait Aashura, au fait. ». C’était agréable de parler. Il prit conscience soudainement qu’il était probable qu’Erza n’en avait rien à faire et qu’elle ne se retiendrait pas de se moquer une fois qu’il aurait fini. Mais en attendant, il n’avait pas fini. « Karii était plus petite que lui à son âge. Je me souviens avoir veillé des nuits entières ; à mettre bûche sur bûche dans la cheminée, de peur qu’elle ne meure de froid, tant elle était frêle. ». Il désigna le bambin du bout du doigt. « Et même si ça me fait chier de le reconnaitre, elle était moins intelligente que lui. Il va falloir suivre de près son éducation. C’est possible qu’il ait quelques difficultés dans les cours d’écoles Réprouvées. Non pas que… Enfin, tu m’as compris. On attend beaucoup de vous sur le plan physique, j’espère que ça ne lui posera pas de problème. ». Il ralentit petit à petit, jusqu’à s’arrêter. « Je parle beaucoup, non ? ».

880 mots.


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Dim 25 Oct 2015, 21:27

« J'aurai peur que tu ne me reconnaisses pas » fit Erza en imitant très mal, et consciemment, le ton de voix d'Eerah. « Je te reconnaîtrais les yeux fermés ! ». Elle était sûre de ça. Cela dit, elle ne détailla pas pourquoi ni comment. Elle n'en avait aucune idée, c'était juste une certitude. « Si tu veux un jour on pourra essayer. Genre imagine, on aligne des types les uns à côté des autres et puis je dois te repérer. Si je réussis tu me devras un gage ! Par contre on le fera pas dans l'autre sens parce que toi tu triches. T'es déjà aveugle en plus. ». Elle ricana en se demandant ce qu'elle lui demanderait s'il acceptait et si elle gagnait le défi. En attendant, elle se retrouvait avec une roue totalement inopérante et avec un Déchu ne sachant visiblement pas quoi faire d'un bébé. Elle l'écouta parler, jusqu'au bout. Erza ne savait pas qu'il avait eu une fille un jour. Ça lui semblait un peu étrange. Elle n'imaginait pas du tout Eerah prendre soin d'un bébé. Il lui semblait trop... trop intellectuel pour se laisser vraiment aller. Un intellectuel face à un enfant avait toutes les chances de se retrouver dérouté. Un enfant, ça n'avait rien de logique. C'était juste... un truc complètement irrationnel qui pleurait parfois et riait d'autres fois sans raison valable. Après, elle ne s'y connaissait pas très bien en enfant, elle n'analysait la chose qu'à partir d'Azaël... et il n'était pas la norme. « Je peine à t'imaginer comme tu te décris... ». Elle avait vu Eerah se défaire de son sérieux habituel parfois mais elle n'était pas dans sa tête. Elle ne pouvait savoir si ses fantaisies n'étaient pas qu'un calcul visant à un but précis. Elle-même commençait à agir de façon plus réfléchie de temps en temps et son union avec Düst était stratégique. Elle ne savait pas pourquoi elle se comportait de la sorte. Peut-être qu'à force de le côtoyer, il avait finis par avoir une influence sur elle. « Et pourquoi tu n'essayes pas de retrouver ta fille hein ? ». La Réprouvée avait cru percevoir dans son ton qu'il avait tiré un trait sur le passé. Quoi que, elle n'en était pas sûre. C'était plus comme s'il avait des remords ou des regrets. « Personnellement, j'ai été abandonnée par mes parents. Seulement, quand Mitsuko est revenue vers moi, je ne lui en ai pas voulu. Si un jour Zéleph veut apprendre à me connaître alors... je suppose que ça ne me gênera pas de lui parler. J'en serai sans doute contente même. M'enfin, c'est toi qui vois. ». Elle le regarda un moment. « De toute façon, pour t'attirer, il ne faut pas être à toi. J'ai bien compris tu sais. Si c'est trop facile, tu t'en fiches. D'ailleurs, si Lucain ne m'avait pas demandé en mariage, je suis sûre qu'on aurait cessé de se voir. ». Elle lui sourit, Azaël dans les bras. « Allez ramène toi, on va aller couper du bois pour réparer une charpente et faire un feu ce soir. ».

Erza se dirigea vers l'arrière du moulin, y attrapant une hache de bonne taille. « Et ouais, Azaël est intelligent, sans doute trop pour vivre ici. Mais bon, je n'ai pas vraiment d'autres solutions et, pour l'instant, il n'est pas en âge d'aller à l'école. ». A Bouton d'Or, l'enseignement était très rudimentaire et surtout basé sur les techniques agricoles et l'art du combat. Elle prit une deuxième hache et tendit les deux à Eerah pour qu'il en choisisse une. Tenir les deux instruments d'une seule main ne lui posait aucun problème. « Ce n'est pas pour rien que j'ai décidé de me marier avec Düst. Ne le prend pas mal mais non seulement il pourra s'assurer de l'avenir du bébé mais en plus ça fera en sorte que toi et moi ne cessions pas de nous voir. Il est intelligent tu sais. ». Elle avança vers une petite parcelle recouverte d'arbres. Plusieurs étaient morts, ayant été déracinés avec les événements récents. Ce serait ceux-là qui leur serviraient. « Enfin, je pourrai passer des heures à te vanter ses qualités juste parce que je sais que tu en deviendrais vert. J'ai compris ce que c'était l'envie. Tu m'as montré. Maintenant, je t'interdis de te plaindre de ce qui arrivera dans le futur. ». Elle posa Azaël dans l'herbe, l'enfant se tournant pour se mettre sur le ventre, attrapant les brindilles entre ses petits doigts potelés. « Bllllllll ! ». Erza abattit l'arme sur l'arbre qui était déjà couché.

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Dim 25 Oct 2015, 22:43

Si écarquiller les yeux avait eu le moindre sens pour lui, c’est certainement ce qu’aurais fait l’aveugle en entendant la Réprouvée exposer son plan avec tant de simplicité. Il s’arrêta un instant, les bras ballants et la bouche entrouverte, cherchant ses mots. L’instant d’avant, ils évoquaient leurs problèmes familiaux, elle lui racontant comment elle avait été abandonnée. Son histoire était au final semblable à celle de Karii – il s’était demandé si sa fille aussi était devenue une jeune femme forte et respectée, comme Erza. Mais sans transition, elle lui avait jeté au visage une seule phrase qui suffisait à résumer six siècles d’existence. Personne n’avait jamais eu le culot de lui dire ainsi, et surtout, il supposait que très peu de personnes l’avaient vraiment compris. Elle n’avait pas seulement tapé juste, elle avait lâché son commentaire avec si peu d’effort que c’en était presque insultant. Toutefois, de la part de la jeune femme, c’était moins l’offense que la déduction qui étonnait Eerah. En comprenant qu’il avait lui-même déclenché le déclic en la contaminant avec son Envie, une sueur froide lui coula le long de l’échine. Elle ne semblait pas particulièrement énervée, ou moqueuse, c’était simplement… Une constatation, une déduction qu’elle prenait en compte comme s’il lui avait dit qu’il n’aimait pas le poulet rôti. Peut-être même que ce genre d’annonce l’aurait fait d’avantage réagir. Là, elle souriait, il le sentait au ton de sa voix, et elle changea de sujet comme de rien, retournant au moulin. Sans un mot, le Déchu la suivit, ses yeux aveugles braqués sur le sol. Elle lui tendit une hache, qu’il attrapa rapidement, en marmonnant quelque chose d’inintelligible. Et elle continua. Chaque nouvelle phrase le laissait pantois, et il triturait l’outil entre ses doigts sans savoir quoi répondre. Elle s’était bel et bien mariée, en parfaite connaissance de cause. Rien que de l’entendre le qualifier d’intelligent, ses phallanges blanchirent sur le manche de la hache. Le pire étant qu’il se conformait de cette façon exactement à ce qu’elle avait deviné de lui. Ça le mettait hors de lui. Il passa son doigt sur la lame de l’outil, la fit vibrer imperceptiblement, si bien qu’on entendait qu’un simple ronronnement métallique lorsque l’on tendait l’oreille ; puis il l’abattit sur un tronc déchu. La hache s’y enfonça comme dans du beurre.

Le Dædalus, seigneur d’Avalon, n’avait rien à répondre. La date était à marquer d’une pierre blanche. Il faisait aller et venir la hache, fendant les souches et les branches sans s’arrêter ni écouter la douleur qui lui prenait l’avant-bras. Lorsqu’il n’y tint plus, il planta l’outil dans le bois et se redressa, en passant la main dans ses cheveux, en sueur. Il tremblait autant de rage que de fatigue. « C’est pas du tout ça, c’est… ». Les mots ne venaient simplement pas ; d’autant plus qu’il savait pertinemment ce qu’il voulait dire. « Tu… Je ne suis pas comme ça. Avec toi ça aurait été différent, je… ». Il le voulait plus que tout. Peut-être qu’elle et elle seule pouvait atténuer sa faim. Mais quelque part, il savait que rien n’avait ce pouvoir. Même s’il faisait tout pour le nier, elle aurait perdu de son intérêt à la seconde où il lui aurait passé la bague au doigt. Il la pointa du doigt, prêt à dire quelque chose, sans y parvenir. Ses mâchoires se contractaient à intervalle régulier, et son souffle court contribuait à lui donner un air enragé. Puis il baissa la main, fronça les sourcils et serra les dents. Son regard terne braqué sur la Réprouvée, il ôta sa chemise, la jeta en boule prêt de la hache, quitta ses bottes et son pantalon, puis se détourna d’elle et marcha jusqu’à la rivière, s’y laissant glisser en frissonnant. Elle voulait jouer à ça ? Tant mieux pour elle. Il n’était pas si accroché que ça, après tout. Elle se rendrait bien vite compte que c’était elle qui n’attendait que d’être chassée, et pas l’inverse. Il n’était pas banal. Il n’était pas normal, pas prévisible comme tous ces crétins qui lui tournait autour. Lui, il était intéressant ; Lui, il était intelligent. Ce Düst ? Ha ! Il était comme tous les autres. Il ne voulait qu’avoir l’impression de la posséder, seulement pas de chance pour lui, Erza ne voulait qu’un seul homme : Un Déchu, et pas des moindres. A chaque nouveau pas, il s’enfonçait un peu plus dans la vase et dans l’Orgueil. Jamais plus qu’à cet instant il n’avait voulu détruire quelqu’un. Düst. DÜST. Son nom lui-même était laid, inintéressant. Il méritait… Non, il ne méritait rien du tout. Le jour viendrait où il devrait s’incliner, se rouler dans la fange en implorant Erza de revenir. Mais ce jour-là, il sera trop tard. En fait, il était déjà trop tard. Ça prendrait un siècle, mille ans si nécessaire, mais un jour, il viendrait la cueillir sous le nez de son abruti de mari, et ce jour-là, il userait de tout son être, de toute sa malveillance pour lui faire le plus mal possible. Et comment est-ce qu’elle pouvait se pâmer devant lui comme ça, en se vantant de l’avoir compris ? D’avoir tout compris, alors qu’elle n’était qu’une cible de plus, une proie qu’il finirait par capturer, comme toutes les autres. « J’ai compris ce qu’était l’envie ». Ha ! Il se retourna d’un bloc dans la rivière : « RIEN DU TOUT ! TU SAIS RIEN DU TOUT ! ». Son souffle apparaissait dans l’air froid, fumerolle blanche se dissipant rapidement. « TU…  ». Il s’étrangla, la gorge prise par une boule désagréable. « Tu… Tu f*is ch*er. ». Eerah leva la main, paume vers la jeune femme, et se prépara à effacer le souvenir de ces dernières minutes ; mais quelque chose le retint. Il resta ainsi quelques secondes, puis referma le poing et se laissa retomber dans l’eau. C’était fini, elle avait tout compris.

986 mots.


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Dim 25 Oct 2015, 23:31

Erza haussa les épaules, regardant Azaël comme si elle s'attendait à le voir exprimer son point de vue sur les actes d'Eerah. Le bébé se fichait de tout ça lui, il s'amusait à attraper entre ses doigts les brindilles, les unes après les autres. C'était un peu compliqué mais, à vrai dire, elle aurait dû s'en douter. Elle soupira, continuant à frapper de sa hache sur le bois alors que le Déchu allait se baigner. Elle ne savait pas trop comment gérer les choses en réalité. Allumer la mèche c'était toujours plus facile que de l'éteindre. La jeune femme finit même par poser l'outil, fixant la silhouette un peu plus loin. Azaël, lui, finit par remarquer la pile de vêtements. Il se mit à rire et ses yeux brillèrent d'un éclat étrange. Quand la lumière cessa, les habits du Dædalus formaient une couverture de plusieurs couleurs. Le Magicien commença à tendre son petit bras vers la direction dans laquelle il voulait aller et, Erza, puisqu'elle n'avait rien d'autre à faire, attrapa l'enfant pour le poser dessus. Elle n'était pas certaine qu'Eerah apprécie la transformation mais il n'aurait pas trop le choix.

Après quelques minutes, la voix du Déchu résonna de nouveau. La Réprouvée se redressa, avançant un peu vers la rivière. Derrière elle, Azaël avait roulé sur lui-même, s'enfermant dans « sa » couverture. On ne le voyait plus, totalement caché par les anciens vêtements. Parfois, on entendait un simple « bllllll » sortir du tas. Erza passa une main dans ses cheveux. Elle avait transpiré à cause de l'effort. Au moins, ils avaient assez de bois pour faire un feu et sans doute que quelques morceaux pourraient servir à la charpente endommagée. Elle était assez embêtée par la situation. « Me dis pas que tu boudes. » finit-elle par lâcher en se rapprochant un peu plus. Elle finit par retirer son haut, son pantalon et venir rejoindre le Déchu. « Et ne pointe pas ta main vers moi comme ça. J'aime pas ça. ». Elle s'enfonça dans l'eau. Elle était fraîche, un peu trop à son goût, mais bon, elle résisterait. De toute façon, ici il n'y avait que comme ça qu'on pouvait se laver, ou bien en puisant l'eau des puits. Il fallait ensuite la faire chauffer au feu de bois et, souvent, elle n'avait pas envie de le faire. C'était bien trop long. Déjà qu'elle devait s'y coller pour Azaël, si en plus elle devait le faire pour elle, elle y passerait une demi après-midi. « En vérité, je ne suis pas encore mariée. Mais bon, après quoi ? Tu vas venir m'arracher à mon mari le jour de mon mariage et tu feras quoi, ensuite, avec moi sur le dos ? ». Elle rit, l'imaginant faire les cent pas dans sa demeure, en se demandant comment il pourrait se débarrasser d'elle. « Et puis, je n'épouse pas un Ange, j'épouse un Réprouvé... ça revient un peu au même, non ? Je devais me marier de base. Alors d'accord, je pense que l'activité sexuelle de Düst dépasse celle de Lucain, mais bon, est-ce si grave ? Tu vas pas être jaloux hein ? Toi tu te tapes bien ta pouffe de Tunitruc, sans compter les autres. Enfin, j'imagine. ». Elle soupira. « De toute façon, tu ne m'aimes pas. Tu veux juste me posséder. En fait... peut-être que tu m'aimes mais c'est seulement parce que tu ne peux pas m'avoir. Après ça dépend aussi de ce qu'on entend par là... ». Elle ricana soudain. « Nan et puis, même si c'est sympa pour mon ego, je ne peux pas être la poule de tous les chefs de race qui passent par là. ». De toute façon, ça ne servait à rien de parler sérieusement. Elle finit par poser son bras sur les épaules d'Eerah. Elle s'en fichait un peu d'être à moitié nue, de toute façon, ils avaient déjà fait bien des cochonneries tous les deux. Et puis, être détendu empêchait le désir de monter. « Je sais ce qu'il nous faut : une bonne bière ! Ou plusieurs ! Je t'invite ! ». Elle tapota son épaule, sortant de l'eau. « Bon... par contre, la mauvaise nouvelle c'est qu'Azaël s'est amusé avec tes vêtements. Mais bon... tu pourras te couvrir les hanches au moins, histoire que toutes les Réprouvées en chaleur ne te sautent pas dessus. ». Elle se tourna vers lui. « Non et puis, si jamais je finis dans tes bras ce soir, je pourrai dire que c'est à cause de l'alcool, et rien d'autre. ».

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