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 La soif de vengeance [Event Septembre]

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Jeu 24 Sep 2015, 12:39

La pluie faisait rage au pied des montagnes. Nul doute que là-haut, c’était une tempête de neige qui sévissait. Lully était parée pour monter, même si se retrouver sous la neige ne l’enchantait guère. Autour d’elle, ses alliés d’un jour finissaient d’effacer les traces de leur campement provisoire.

« Que la pluie soit bénie ! Je me suis pas lavé depuis des semaines. »

« T'vas pouvoir profiter de deux semaines de plus alors !. »

La fine troupe de mercenaires échangeait des blagues qui n'amusaient qu'eux. Ils ne s’en remettaient toujours pas. Depuis que le calme avait repris sa place, les esprits n’étaient plus obsédés par l’idée de survivre et reprenaient place les envies telles que le loisir, l’ambition… et pour Lully, la vengeance. L’honneur de sa nouvelle famille avait été sali et cela l’avait blessée. Elle comptait bien apaiser sa douleur en la partageant un peu avec ceux qui étaient, même indirectement, responsables de tout ça : les elfes. Ils avaient participé à la destruction du peuple, après même s’être introduits dans la ville pour « faire la paix », dans la plus grande hypocrisie du monde.  En tout cas, c’était ce qu’elle avait entendu, puisqu’elle était partie à Sceptelinôst dès que les choses s’étaient gâtées. Les rumeurs étaient-elles vraies ? L’alfar aurait pu en avoir le cœur net en faisant les recherches nécessaires, mais finalement, Lully se fichait bien que ce soit le cas. En vérité, elle cherchait juste des victimes pour se défouler, et c’était la même chose pour ceux et celles qui l’accompagnait, elle le savait. Personne n’était réellement motivé par des raisons politiques : ils s’étaient tous contentés de suivre le chef de cette opération qui, lui, devait avoir une idée derrière la tête.  

Celui qui s’était auto-proclamé le chef de l’expédition commença à avancer dans un silence pesant. Tout le monde le suivit, et la grande ascension commença. Lully avait fort besoin de faire un tel exercice. Son esprit vagabondait entre les paysages et ses toiles. Tout la ramenait finalement à son changement de race : l’image de Drosera ne quittait jamais son esprit. Si elle avait eu l’habitude de haïr le monde entier, elle pouvait désormais ajouter une grosse exception à sa liste : les alfars. Maintenant qu’elle avait tout abandonné pour les rejoindre, elle fondait tous ses espoirs dans une acceptation par cette race, une reconnaissance dans leur société sans pitié pour les faibles. Il lui restait néanmoins encore beaucoup de chemin à faire. Sa plus grande force était ses talents d’artistes, mais même si on commençait à la respecter en tant que professionnelle, elle ne connaissait encore personne en-dehors de son travail. Il fallait dire que le social, même si elle s’était améliorée, restait sa bête noire. Elle avait besoin de quelqu’un pour la guider, pour l’aider à monter les échelons… mais elle n’avait encore trouvé personne. Tout ça la frustrait affreusement, et taper de l’elfe l’aiderait à oublier ça. La violence, c’était son alcool. Quand il y avait un problème, il fallait qu’elle tape.


« Alors, on marche jusqu’où ? » demandait quelqu’un qui en avait déjà assez.

Mais le chef ne répondait pas. Le seul moment où il avait été bavard, c’était quand il avait dû convaincre le groupe de partir dans les montagnes pour apprendre une bonne leçon aux elfes mais déjà, il avait été très vague quant à la façon de laquelle ils pourraient les intercepter. Et, bien que Lully ne s’en était pas encore inquiétée, les mêmes questions commençaient à tourner dans son esprit et cela provoquait une certaine inquiétude. Etant donné qu’ils étaient nombreux, l’alfar n’avait pas craint une certaine arnaque, car il faudrait être sacrément culoté pour risquer de se mettre à dos des brutes comme celles qui l’accompagnaient. D’un autre côté, ses yeux brillaient d’une intelligence qui témoignait d’un certain pouvoir sur le groupe. Lully avait l’impression qu’un piège se fermait sur elle : bientôt, peu importerait qu’elle se méfie de lui car il aurait tout prévu. Inquiète, elle alla s’adresser à un démon qui lui semblait tout aussi méfiant. Il était assez éloigné du chef pour qu’elle s’assure d’être discrète.


« Eh. » ce dernier la regarda d’un air noir. « Tu trouves pas que ça sent la malice de fae tout ça ? » Il ne réagit pas tout de suite. Mais après l’avoir rapidement jugée du regard, il lui répondit :

« Si. Mais j’vois pas comment on pourrait partir maintenant. Alors je cherche une autre solution. »

Lully hocha la tête et commença une discussion bateau avec lui, tout en réfléchissant à une solution avec lui. Au milieu de deux questions sans intérêt, ils partageaient leurs idées en cas de souci. Et tout en parlant, ils continuaient de grimper sur le chemin dévasté des montagnes. Et le sol s’éloignait d’eux en même temps que le piège supposé se rapprochait.


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Sam 24 Oct 2015, 14:04

Les heures passèrent sans que la situation ne s'éclaircisse. Le soleil était presque tombé : les elfes avaient révélé leur position en allumant un feu dont la lueur brillait loin d'eux. Elle se rapprochait, doucement mais sûrement, à mesure que le froid montagnard s'intensifiait. Le chemin devenait aussi de moins en moins praticable. Après les chemins caillouteux, c'était maintenant des rochers qu'ils gravissaient en silence. L'ambiance n'était plus aux blagues grivoises : chacun son tour, ils s'étaient tus, ayant hâte d'arriver à destination. Quant à leur guide, il ne prenait plus la peine de leur paraître sympathique. Pour sa part, Lully avait cessé de remettre en question la sincérité du guide : il était de toute façon trop tard pour ça. Il était temps pour elle d'assumer son choix. De plus, sa curiosité était bien trop grande pour faire demi-tour maintenant. Que se passait-il près du feu, en ce moment-même ? Allaient-ils pouvoir surprendre leur cible pendant leur sommeil ? Ce serait la solution la plus idéale qui soit.

« Ecoutez, les gars. »

Le bras-droit du guide brisa le silence de leur escapade. Quelques uns eurent le réflexe de s'arrêter pour fixer ce dernier, mais il leur fit signe de ne pas ralentir. Lully tiqua : elle commençait à ne plus sentir ses genoux, un peu repos ne lui aurait pas fait de mal. Les elfes n'allaient pas s'enfuir pendant la nuit, quelle était l'utilité de se dépêcher ainsi ? Son compagnon sembla entendre son soupir, car il lui asséna un coup à l'épaule en signe d'encouragement.

« On va se séparer. Vous, » dit-il en couvrant la moitié du groupe d'un geste, « suivez-moi. Les autres, rejoignez-le. Nous les attaquerons les premiers, ils couperont leur fuite. Ils n'ont aucune chance... »

L'homme termina sa phrase dans un rictus et elle fut d'accompagnée de quelques ricanements. Cette minute stratégie requinqua le moral du petit groupe, car ils accélèrent sensiblement alors que leurs chemins se séparaient. Lully était séparée de la seule personne avec qui elle avait communiqué, mais cela ne la dérangeait pas outre mesure. Quand viendrait le moment de l'attaque, elle ne penserait de toute façon plus qu'à son propre sort : s'il y avait des belles choses à voler ou que cela tournait au vinaigre, elle serait la première à filer en douce.

La nuit était silencieuse. Le vent était le seul perturbateur de la tranquillité des montagnes. Elle se rendait compte de sa chance : le climat des montagnes était capricieux et il était rare de pouvoir s'y aventurer sans faire face à des tempêtes et autres événements sympathiques. De plus, la nuit était claire et leur permettait une vision parfaite pour un assaut surprise. Elle n'aurait pas pu rêver mieux. Désormais, plus qu'une vingtaine de mètres séparait le groupe du campement des elfes... si, du moins, le guide ne leur avait pas menti. Cette fois, le bras-droit leur fit signe de ralentir la cadence : la discrétion devait être de mise pour n'éveiller aucun soupçon. Plusieurs bruissements métalliques retentirent alors que les membres du groupe dégainaient leurs armes. La concentration atteignait son apogée : ils étaient maintenant à quelques mètres du camp seulement. Le groupe s'organisa en une ligne distincte. L'autre groupe avait été perdu de vue, mais peu importait : c'était à eux de lancer l'assaut.

Il n'y avait aucun bruit dans le campement, hormis les lamentations du bois qui brûlait. C'était désormais certain : ils dormaient tous. Ils ne s'étaient pas attendus à ce que des ennemis aillent jusque-là pour crier vengeance... le bras-droit s'apprêtait à se dévoiler, leur faisant signe d'attendre. Comptait-il réellement y aller comme ça ? Lully n'était pas d'accord. Sans faire attention à ses signes, elle dépassa tout le groupe et, en arrivant au niveau de ce dernier, lui fit signe qu'elle passerait devant. Evidemment, il ne fut pas de cet avis et commença à la pousser vers l'arrière ; mais en réponse, elle se rendit invisible en quelques secondes et passa sur le côté pour atteindre le campement protégé. Ce dernier, en comprenant ses attentions, s'était arrêté, non sans réticence.

Cette dernière se déplaça tel un félin pour atteindre le campement. Elle pencha sa tête vers le feu : autout de lui gisaient plusieurs couchettes. Mais ces couchettes étaient toutes vides. Il n'y avait plus personne ici. Dès qu'elle confirma qu'il n'y avait aucune présence elfique, Lully relâcha son pouvoir et redevint visible. Cela lui parut évident : ils avaient été piégés, et ce par les deux chefs du groupe. Leur histoire de vengeance, c'était du vent pour les attirer dans leurs filets. Cette dernière courut rejoindre le groupe et, dès qu'elle vit le bras-droit, elle le menaça de son poignard en le bloquant contre la roche.


« Vous nous avez bernés, c'est ça ?! Sales déchets de l'humanité ! »

L'homme ne semblait pas comprendre ; il avait laissé tomber son épée et ne savait pas quoi répondre, balbutiant des paroles sans aucun sens. À leurs côtés, les autres avaient cessé tout mouvement, attendant de voir la suite des événements. Mais soudain, la réponse fut donnée à Lully, quand une flèche vint se planter dans le cœur de l'homme qu'elle avait soupçonné.

« Des archers ! »

Et une seconde plus tard, tout était sans dessus-dessous. L'autre groupe les avait rejoints et couraient pour se protéger des flèches, tandis que d'autres couraient vers les hauteurs en espérant atteindre les agresseurs. Oui, ils avaient été piégés, mais pas par celui qu'elle avait cru : par les elfes eux-mêmes. Ils avaient prévu, ou remarqué, leur arrivée.
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Sam 24 Oct 2015, 20:08

Lully se rendit invisible une seconde fois. Elle considéra le fait de repartir seule dans les montagnes, mais ce lieu ne lui semblait étrangement plus aussi accueillant. Elle aurait besoin du groupe pour repartir. Elle se vêtit une nouvelle fois de son invisibilité puis rejoignit ceux qui tentaient d'atteindre les archers. Ces derniers arrêtèrent aussitôt de tirer leurs flèches mais décidèrent de battre en retraite.

« Les lâches ! Poursuivez-les ! »

Lully releva un maladroit qui s'était étalé de tout son long. Elle comprit mieux la raison de sa chute quand elle remarqua la flèche plantée pour moitié dans son genou. Ce pauvre homme ne leur était plus d'aucune utilité. Sans compassion particulière, Lully lui prit son épée et le laissa lutter seul contre sa blessure. Avec son poignard, elle ne pourrait toucher personne à moins d'être elle-même amochée... une épée lui laisserait plus de chances. Cette dernière courut aussi vite qu'elle put, le chemin de tous les membres du groupe se rapprochant petit à petit. Une fois qu'ils furent arrivés là où s'étaient tenus les archers, ces derniers étaient complètement sortis de leur champ de vision.

« Notre plan est tombé à l'eau »,soupira celui qui avait prétendu être le guide de leur vengeance.

« Ton plan foireux, tu veux dire ? » rétorqua Lully.


C'était la réaction de trop. Le colosse se précipita sur elle et lui empoigna les cheveux, prêt à en découdre. C'était compréhensible : son allié venait de mourir. Mais cela ne lui donnait pas le droit de la toucher, et elle n'allait pas se laisser faire. L'alfar lui lança un regard plein de défi, nullement impressionnée par la violence de sa réaction. Néanmoins, les autres personnes du groupe n'étaient pas d'humeur pour ce genre d'enfantillages : sans même s'arrêter, ils continuèrent à courir dans la direction où les elfes avaient fui.

« On va régler ça plus tard. »

Il la lâcha et partit rejoindre les autres. Usant de sa téléportation, Lully le devança facilement, histoire de lui signifier qu'elle serait toujours gagnante. Ils les poursuivirent tous ensembles sur une centaine de mètres, mais ils avaient définitivement disparu. Comment avaient-ils pu aller aussi vite ? Soudain, une silhouette apparut au loin. Elle ne bougeait pas : elle les attendait. Lully s'arrêta aussitôt, et le groupe entier en fit de même, regardant tout autour d'eux si des ennemis s'étaient encore préparés à une embuscade. Mais ce qui suivit était totalement imprévisible pour le groupe : d'un seul coup, le sol se déroba à leurs pieds et ils tombèrent tous. Lully eut un ultime réflexe à ce moment précis : elle ralentit le temps. Soudain, tout ralentit autour d'elle, mais elle était la seule à pouvoir agir comme si tout était normal. C'était une des premières fois qu'elle utilisait ce pouvoir, et cela avait puisé la plupart de ses forces. Essoufflée, elle dévia de sa trajectoire en agitant les jambes, jusqu'à pouvoir se tenir sur une paroi. Dès que ses mains touchèrent la pierre, le temps reprit son cours et les cris de ses alliés reprirent un son diablement aigu.

Alors qu'elle remontait sur l'ilôt qu'elle avait trouvé in extremis, elle entendit un bruit de corps tombant dans l'eau. Cet endroit était une espèce de puits, et cela n'envisageait rien de bon pour eux. Lully, quant à elle, pouvait facilement escalader pour retourner à la surface... mais devrait-elle faire face à un comité d'accueil ? Elle ne pouvait pas prendre ce risque. Il fallait qu'elle sorte les idiots de là. Soudain, elle s'aperçut qu'une cavité menait quelque part en face d'elle. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était sauter dedans... et espérer qu'elle ne tombe pas sur quelque chose qui compromettrait définitivement sa survie.


« ça grouille de cadavres ici ! On était pas les premiers »... cria un homme en nageant jusqu'à une paroi. « Toi, aide-nous à sortir ! » évidemment, il était le premier à lui donner des ordres. Elle commençait à en avoir ras-le-bol. Si jamais elle trouvait un moyen de les remonter, elle se chargerait personnellement d'écraser son ego démesuré. « Ah ouais, et tu veux que je fasse comment ? T'as une corde sur toi ? Non, j'imagine ! » Ces derniers se mirent à parler tous en même temps, comme s'ils avaient tous leur propre solution. « Continuez à parler en même temps et je me tire ! »

Lully n'en pensait rien, mais en situation d'urgence, les gens gobaient absolument tout ce qu'on leur disait. Soudain, l'un d'eux arrêta d'aboyer et se concentra. Aussitôt, l'eau se sépara en deux. Il la contrôlait parfaitement. Enfin quelqu'un d'utile ! Ce dernier s'entoura d'une aura empêchant l'eau de passer ; il fit le tour du puits et finit par trouver ce qu'il l'intéressait. Tous les autres s'étaient tus face à cette démonstration de puissance. Dans un coin du puits, une partie de la roche semblait faite de toutes pièces : c'était un travail propre qui avait été effectué. Quelqu'un avait assemblé des bouts de roche pour faire un mur. Ils avaient été pris dans un piège parfaitement prévu. Aussitôt, un des hommes descendit jusqu'à l'endroit dénué d'eau et il commença à frapper le mur, mais il ne bougea pas d'un pouce et bientôt, l'autre abandonna sa maîtrise de l'eau, épuisé par ses efforts.

« Ils avaient bouché la sortie... de l'autre côté, tu pourrais l'enlever, alfar ! Le chemin devant toi a l'air artificiel, je suis sûr qu'il mène au mur. Essaye de le déboucher par là ! »

Cette idée n'enchantait pas Lully, mais elle semblait effectivement être la meilleure qui soit. Son explication était plausible. Ainsi, non sans exprimer sa réticence, elle leur fit signe qu'elle partait et sauta dans la cavité. De ce qu'elle entendit, les autres débattaient déjà de ce qu'ils feraient une fois qu'ils seraient libérés du puits : y'aurait-il d'autres chemins ? Comment partiraient-ils du traquenard ? Désormais, elle était piégée elle aussi : sa survie dépendrait exclusivement des autres.
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Dim 25 Oct 2015, 16:36

Lully glissa pendant plusieurs mètres et tomba sur la pierre. Effectivement, le chemin avait été artificiellement creusé par les elfes : il n'offrait aucune alternative et était trop uniforme pour être naturel. Non sans méfiance, l'alfar s'enfonça dans le chemin de pierre, les rayons lunaires s'éloignant d'elle à chaque pas. Quand elle n'y vit plus rien, elle invoqua des étoiles qui se mirent à flotter tout autour d'elle, révélant les murs superficiels. Au bout d'un moment, elle aperçut enfin une lumière : ce chemin débouchait réellement quelque part. Sa méfiance renforcée, elle fit disparaître les étoiles et se rendit invisible, juste le temps de voir où mènerait le tunnel...

Quand elle en sortit, elle abandonna tout de suite son invisibilité, ahurie par ce qu'elle voyait. Cela avait débouché sur une énorme caverne, entièrement illuminée par des trous épars où les rayons lunaires perçaient, ensuite reflétés par l'eau qui coulait abondamment. Un cours d'eau signifiait une issue pour Lully : rien n'était perdu ! Cette dernière s'approcha de l'eau et se rendit compte que les elfes avaient creusé un filament déviant du cours d'eau. Il ne donnait nulle part et sa justification semblait claire comme de l'eau roche : de l'autre côté, c'était le puits. Lully devrait aller sous l'eau pour enlever la roche. Si autrefois, cette idée l'aurait réjouie, elle n'en avait aucune envie particulière maintenant qu'elle avait perdu sa queue de poisson. L'eau lui semblait un lieu hostile. C'était un élément qui pouvait aisément la tuer, pourvu qu'elle y reste trop longtemps. Cela était encore nouveau pour elle. Avec réticence, Lully s'approcha du filament et se pencha vers la surface de l'eau.

Mais soudain, quelque chose la surprit : alors qu'elle se penchait, quelque chose sortit de l'eau en bondissant et mordit son nez. Lully cria et, en un coup de poignard, trancha le poisson en deux. Son sang se répandit sur ses vêtements et, après avoir bougé quelques secondes, le poisson s'arrêta définitivement. Il avait les yeux jaunes.
*Oh non, ne me dites pas que ces horreurs existent encore...* se plaignit-elle. Son nez était ensanglanté : elle prit un bandage de sa sacoche qu'elle entoura au niveau du nez, faisant un nœud de l'autre côté. C'était douloureux... mais elle aimait ça. Sans peur aucune, elle se pencha une nouvelle fois sur l'eau et découvrit qu'elle grouillait d'autres animaux aux yeux jaunes. Ils nageaient tranquillement jusqu'à ce qu'ils remarquèrent l'intruse. Dès que ce fut fait, ils bondirent tous en même temps, avides de sang. Mais cette fois, Lully s'y était préparée : elle les trancha un par un avec son poignard en calculant leur trajectoire, puis elle utilisa l'électricité statique pour la diriger dans l'eau. L'impact fut trop léger : au lieu de blesser les créatures, cela les énerva. Elle recula en voyant des poissons sortir de l'eau par tous les côtés. Il y en avait une dizaine. Elle pourrait en venir à bout, mais non sans dégâts... l'alfar utilisa son dépassement pour gagner en agilité au détriment de sa magie. Evitant les premiers assauts, elle trancha quelques poiscailles sans se faire toucher. Mais dès qu'elle fit une erreur, ne voyant pas arriver l'un d'eux, elle sentit une morsure atroce dans son tibia. Elle tua aussitôt la créature qui l'avait touchée, mais les autres rappliquaient déjà. En quelques mouvements, elle coupa en petit morceaux la moitié de ses ennemis. Quand elle vint à bout du groupe entier, elle n'avait pas seulement été touchée au tibia mais aussi partout aux bras. Elle aspergea de l'eau sur ses plaies et les traita avec une dextérité de plus en plus affirmée. Cette fois, la douleur était moins agréable pour l'alfar. Une morsure d'accord, mais plusieurs, c'était plus difficile à encaisser...

Mais Lully n'oublia pas sa mission. Maintenant qu'elle avait nettoyé l'endroit, elle pouvait prendre son temps. Cette dernière s'immergea dans l'eau et jura en sentant le froid mordre chaque endroit qui se trouvait sous l'eau. Il lui faudrait du courage pour s'immerger totalement, mais elle n'avait pas le choix... prenant une grande aspiration, elle s'immergea totalement. La douleur devenait réellement insoutenable. Prenant toute la force dont elle était capable, elle dégagea le mur, pierre par pierre, remontant à la surface quand elle devait respirer à nouveau. Une fois que ce fut fait, elle se prépara à briser le mur... mais toute seule, elle n'y arrivait pas. Sous l'eau, sa force de frappe était réduite : il n'y avait que de l'autre côté qu'ils pouvaient le faire.
*Mais oui ! Je dois leur parler !* Lully se concentra et se téléporta de l'autre côté du mur. Cela n'était qu'une question de décimètres : elle réussit l'opération et se retrouva dans le bassin de ses alliés. Quand ils virent son état lamentable, ils lui demandèrent aussitôt ce qu'il lui était arrivée mais, esquivant leurs questions, elle leur somma de briser le mur. L'opération se fit en deux-trois mouvements; dès que le mur fut brisé, le groupe nagea de l'autre côté, l'homme contrôlant l'eau pour leur libérer le passage.

« C'était moins une, j'allais me transformer en glaçon dans ce satané mouroir... » se plaignit le présomptueux. Lully faillit saisir l'occasion pour calmer cet abruti, mais elle doutait qu'un conflit serait la meilleure solution dans un lieu pareil : ils n'étaient pas encore sortis d'affaire. « Ces créatures... tu les a tuées ? Que faisaient-elles ici, je pensais qu'elles étaient retournées d'où elles étaient venues ? » Lully haussa les épaules en signe d'ignorance. Les elfes avaient pu les ramener ici, bien que ce soit loin de leur mode d'opération. Sinon, ils avaient pu remonter le courant de l'Océan jusqu'à la caverne. « Peu importe. Partons. »

Le groupe suivit le cours d'eau en suivant le courant. Le chemin fut difficile, surtout pour leur état : leurs réserves avaient été pourries par leur immersion. La fatigue et la faim s'emparaient d'eux, sans oublier qu'ils avaient plus froid que jamais dans leurs vêtements mouillés. Néanmoins, ils finirent par arriver à destination. Une fois revenus dans le village où leurs chemins s'étaient croisés, ils passèrent une soirée de beuverie assez importante pour laver leur échec. Lully, pour sa part, ne s'avouait pas vaincue : sa soif de revanche n'était que renforcée. Elle étancherait cette soif. Quoiqu'il lui en coûte.
Mots: 1118

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