Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Niveau III] ▲ Pour la Recherche, allons frapper des gens ▲

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Jeu 01 Oct 2015, 17:11

■ Pour la Recherche - A l'Antre des Damnées:

Il était une fois l'histoire d'une très vieille et laide sorcière, dont on ne présente plus la laideur puanteur carcasse personne tant la regarder pourrait vous écorcher vif le blanc des yeux, si vous étiez seulement capable de poser le regard, par inadvertance, plus de quelques secondes sur elle. La peau pleine de verrues pour la plupart purulente, l'haleine qui en faisait défaillir même les plus coriaces des mouches, la démarche la faisant ressembler à un porc que l'on aurait forcé à se tenir sur ses deux pieds, tout chez cette mocheté n'inspirait que dégoût et donnait même au démons les plus sauvages une soudaine folle envie de se retrouver au milieu de fleurs à l'odeur fine et délicate, rien que pour se débarrasser de ce que leurs pauvres narines avaient eu le malheur de capter. Mais ce n'est pas tant l'horrible, l'abominable apparence de la vieille femme qui nous intéresse ici, que la raison de sa venue dans l'Antre des Damnées. Tout fraichement sortit du Manoir Eternam, la grosse dame marchait d'un pas que rythmait le bruit de succion que provoquait sa canne à chaque fois que celle-ci s'enfonçait dans la boue des chemins de terre. Elle semblait, ce qui n'était pas dans ses habitudes, particulièrement angoissée et ne cessait de sortir de sa poche un papier froissé, qu'elle relisait en le collant au bout de son nez, avant de le refourguer violemment au fond de l'endroit d'où elle l'avait sortit. L'Eternam marmonnait dans sa barbe, en proie à une intense réflexion, comme si du résultat de celle-ci dépendait l'intégralité de sa vie, et c'était même probablement le cas. Car depuis que ses arrières arrières petits enfants l'avaient libéré de sa prison d'encre et de papier, la doyenne de la famille n'avait pas vraiment eu le temps de se remettre à la bonne page, ni de redorer son blason ternit par les âges. Elle qui autrefois, dans sa jeunesse, fut une sorcière digne de ce nom, que ceux la croisant fuyaient et craignait, n'était plus qu'un sombre déchet aux yeux de ses pairs, chose que Bagaya ne supportait absolument pas. Et par dessus le marché, ayant été dépouillé en cent cinquante ans de tous ses biens, la vieille méchante était désormais obligée de vivre au crochet de Romulus, chose qui la mettait dans une situation plus que désagréable, et qui ne pouvait par extension plus durer.

Hors, le matin même, Bagaya avait mit la main sur un bout de parchemin qui allait peut-être lui permettre de revenir doucement sur le devant de la scène et de retrouver son faste d'antan. En effet, Ser Krenaste, qui semblait être un sorcier de renom, selon ce que lui dit son petit fils, manquait cruellement de cobayes pour ses expériences et avait passé une annonce à ce sujet, spécialement pour les sorciers. La vieille mocheté ne se serait probablement pas attardée dessus si le type de sujets d'expérience recherché ne sonnait pas si affreusement à ses oreilles, et si la demande n'en avait pas prit de ce fait un délicieux goût acide. Des Élementals. Si il y avait bien une espèce que la sorcière détestait encore plus que les magiciens, encore plus que les ondins, c'était bien ces abominations qu'elle nommait avec véhémence des erreurs de la nature. Bagaya exécrait les élémentals, vomissait leur nom et reniait leur existence. Pour elle, un bon élémental était un élémental mort, et dans la souffrance la plus effroyable qui plus est. Alors, imaginer un puissant sorcier torturer de milles et unes façon ces derniers lui avait parut être un spectacle si doux qu'elle s'était alors lancé dans cette quête de cobayes sans plus d'hésitations. Hors, il existait tout de même un gouffre proportionnellement aussi large que ses hanches qui la séparait de son objectif. Premièrement, Bagaya n'était pas assez sotte pour ignorer que ses limites physiques et magiques étaient plutôt importantes. Ensuite, elle savait également que sa rencontre précédente avec Erine, l'une de ces choses, l'avait fait considéré comme persona non gratta dans la Citée des Elementals. Et pour finir, elle était également consciente que le plus difficile ne serait pas tant de les capturer, mais surtout de les ramener à bon port sans être tentée d'enfoncer un couteau dans leurs cœurs. Ainsi, Bagaya continuait d'arpenter les chemins de l'Antre des Damnés, comme si le fait de s'aérer les esprits dans cet endroit si peu accueillant allait lui donner la bonne réponse à tous ses problèmes. A cet instant, ses pensées ne purent que se glisser lentement dans son passé, à une époque où il lui aurait fallut n'user que de quelques artifices pour faire tomber dans son piège tous les beaux males des environs. Mais elle n'était plus la Bagaya de ce temps là. Elle n'était plus qu'une vieille croute que les gens n'osaient même plus regarder en face.

Pourtant, le destin semblait plutôt disposé à lui sourire, cette fois-ci. Un convoi marchand venait tout juste de passer à sa hauteur. Poussée par un instinct qui lui venait probablement des Aetheri en personne, la vieille se laissa soudain choir de tous son énorme poids au sol, dans un bruit de chute atroce, exagérant la scène en poussant un hurlement de douleur bien audible. « Ouh ! Mon lumbago ! J'ai maaal ! » Un sourire narquois se dessina l'espace de quelques secondes sur ses lèvres, tandis qu'elle observait avec une grande satisfaction qu'un homme venait d'arrêter la caravane, et s'avançait vers elle. « Ohla ma bonne dame ! C'était une sacrée chute que vous nous avez fait là ! » L'homme devait être fort bigleux, car il ne sembla pas repoussé en s'approchant du visage de la Mocheté. Bagaya saisit alors volontiers une main qu'on lui tendait, tout en prenant tout de même soin de placer ses ongles de telle façon que l'homme serait obligé de les sentir s'enfoncer sous sa chaire, par son poids. « Va-t-en bien mon gars. » Une fois remise sur pieds et n'était pas d'humeur à laisser sa proie s'échapper, Bagaya enfonça alors discrètement sa canne dans la boue, à l'aide de son sabot de bois. « Mon bâton ! J'ai perdue mon bâton ! » « Ben ça c'est pas d'veine ! Gusse ! Vient-en là mon garçon. » L'homme d'un mètre soixante venait d'appeler en renfort ce qui faillit arracher une expression de dégoût l'espace d'un instant à Bagaya. Un gamin, pas plus haut que ses jambes à elle, et qui sautillait joyeusement à sa rencontre. « Oui 'pa ! » « Bon garçon. Veux-tu bien trouver l'bâton de la vieille dame pour moi ? Il est dans la boue. » Puis il se retourna vers la grand-mère et lui fit un clin d'œil condescendant. « Vous z'allez voir, malgré son âge, y maitrise vachtement bien la terre ! » Ce n'était peut-être pas à proprement parlé le terme qu'aurait employé l'Eternam en voyant le gamin à l'épreuve, mais son expérience était pour autant réussit. « Pour maitriser un élément à cet âge comme ça, faut forcément être né avec. », se dit elle.

Les recherches ayant prirent plusieurs minutes, Bagaya eut tout le loisir d'observer attentivement le papa et le fiston mais aussi d'obtenir les réponses qu'elle avait besoin. Demandant au père si ce dernier avait apprit lui-même le maniement de la terre à son enfant, ce dernier lui répondit que non, lui même ayant plutôt une forte affinité avec le métal, tout forgeron qu'il était. Tous deux étaient de ces affreux résultats de la copulation des élémentals et étaient donc des sujets que l'on pouvait qualifier de "purs". Parfait pour des expériences. Mais il restait un léger, tout petit problème que la sorcière n'avait toujours pas résolut. Comment faire pour capturer les deux hommes, maintenant que ces derniers étaient à sa portée ? Et au nez de toute leur caravane qui plus est ? Pour cette dernière, finalement, la question finit par être rapidement réglée. Une fois le bâton retrouvé, et cassé qui plus est, Bagaya poussa l'empathie de ses proies jusqu'à leur demander de la raccompagner chez elle. Un "chez-elle" particulièrement fictif, qui plus est. Ce que les deux idiots acceptèrent après quelques hésitation, fixant un lieu de rendez-vous que la vieille dame, tout problème de mémoire puisse-t-elle avoir, prit le soin de scrupuleusement noter dans un coin de son esprit.

Ce souci de population trop nombreuse réglée, il ne lui restait plus qu'à monter un stratagème tandis qu'elle s'amuserait à loisir à perdre ses deux futurs cobayes dans cet endroit lugubre qu'est l'Antre des Damnés. Malheureusement pour elle, les deux lui semblaient bien trop puissants pour pouvoir être maitrisé par elle, et seule qui plus est… La longue promenade s'allongeait, et les deux élémentals commençaient même à songer à "ramener la vieille au village", pensant sincèrement que Bagaya était perdue, vieille comme elle l'était. Tout semblait alors courut d'avance pour la doyenne de la famille, qui ne voyait pas d'autres solutions que de les conduire au Manoir, espérant que Nathanaël accepte d'obéir à ses ordres, et que son cousin ne lui poserait pas trop de questions, lui qui était trop souvent bavard. Mais cette seule perspective l'agaçait, puisque cela revenait encore une fois à devoir compter sur quelqu'un d'autre pour arriver à ses fins, ne lui rappelant que bien trop à quel point elle était devenue incapable, inutile et insignifiante. Cela, Bagaya ne le supportait pas, et cela lui donna soudain un élan de rage, de haine, qui fut dans ce cas précis particulièrement productif. Tant pis pour son égos, elle devait tenter le tout pour le tout.

Bagaya sortit brusquement de sa poche une petite fiole de poussière rose et sema l'amour dans les cœurs des deux élementals. Ces derniers, trouvant soudain Bagaya la femme la plus adorable du monde, ne prêtèrent même plus attention à ses gestes, ne la virent même pas sortir de sa poche de sous sa cape son gros livre de conte, et comprirent à peine que la sorcière était en train de leur lire le passage d'un conte. Au fur et à mesure que la vieille lisait, les mots d'encre disparaissaient de leur page ternit par le temps et devenaient magie. Une magie qui se concentrait dans sa main, amplifiait, de plus en plus, jusqu'à ce que Bagaya elle-même ne risque d'en perdre le contrôle. Et ne pensant qu'à une seule chose, rendre ces deux rats insignifiants, elle relâcha toute la magie accumulée, qui frappa de plein fouet le père et le fils. Épuisée par tant d'efforts, Bagaya bascula en avant et laissa ses mains s'enfoncer dans la boue. Face à elle se tenait deux gros rats, l'un plus petit que l'autre, affublés de deux grotesques paires d'oreilles humaine. Son sorts, quel qu'il fut, venait de fonctionner. Mais sa mission n'en était pas pour autant terminée. Il lui fallait rapidement les apporter à son commanditaire. Recevoir sa récompense, devenir un peu moins une moins que rien qu'avant. Avec grande difficulté, elle se releva et attrapa par la queue son butin. Fort heureusement pour elle, le Manoir n'était plus si loin. Une fois sur place, au bord de l'épuisement, dans un était plus que catastrophique qui horrifia Alistair, la Mocheté confia son précieux colis au vampire, lui demandant avec toute la délicatesse dont elle était capable de les envoyer, endormis et dans le plus bref délais, à Ser Krenaste. Elle n'avait aucune idée de la durée de son sort, et elle s'en fichait royalement. Aujourd'hui, Bagaya avait été capable d'accomplir une mission par elle même. Et ça, ce n'était pas rien.

2024 mots

Revenir en haut Aller en bas
 

[Niveau III] ▲ Pour la Recherche, allons frapper des gens ▲

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Mission n°2] ▲ Un accord entre Ombres et Chamans ▲ [Niveau VI]
» [Mission n°1] ▲ La destruction du Royaume ▲ [Niveau VI]
» [Mission] ▲ Une jeune fae à aider ▲ [Niveau III]
» [Quête] ▲ Les champignons, c'est bon pour la santé ! ▲ [PV : Erine]
» [Quête] ▲ Sous la bête se trouve l'homme ▲ [feat. Kaitlyn]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Antre des damnés-