Les hommes, inopérants, avaient baigné dans le chaos durant de longs jours interminables. Zane, partisan du mal avait singulièrement apprécié cette ambiance malsaine dans laquelle il avait plongé tête la première en y introduisant quelques brasses pour y mettre un peu du sien. Il en venait presque à jalouser ces maudits masques d’or et leurs puissances, ainsi que les autres investigateurs de ce charmant jeu qui avait inauguré quelques pertes intéressantes. Le démon, voir les démons en général profitait fréquemment de cet entracte entre la guerre et la paix pour abattre leurs propres cartes, manipulant précautieusement ce qu’ils savaient faire de mieux, à savoir exploiter les faibles. En ce jour béni pour les habitants des terres du Yin et du Yang, le sol avait cessé de trépider, les océans n’exprimaient plus leurs colères par le biais de vagues destructrices, et les ennemis s’étaient scrupuleusement calmés, murement retranchés dans les repères. En se promenant le long d’un chemin forestier, Zane avait remarqué l’étendue des dégâts qui heurtaient les villages et les autres institutions. C’est tout juste si les habitants parvenaient à se ressaisir de ce bilan en demi-teinte, car ce désastre, malgré l’optimisme que le monde était en droit d’envisager n’avait été qu’un échec cuisant tout du long.

Le démon s’approcha d’une manière grandiloquente des maisons dévastées, voyant de ses propres yeux des corps calcinés par la chaleur, d’autres complètement démembrés par de possibles créatures à la mandibule proéminente. En tant qu’illustre inconnu, l’homme s’attendait effectivement à tout, y compris à ce qu’un jeune garçon s’approche de lui, la mine étrillée et les yeux ruisselants de larmes. Le toisant de haut avec un regard éventreur en guise de réponse, le garnement ne se découragea pas pour autant et s’accrocha péniblement à la jambe de ce dernier. « Pitié, aidez-moi à retrouver mon papa ! Il va mourir si… si… » Outre l’aspect très rébarbatif de ses reniflements et autres immondices qui jaillissaient de son nez, les enfants insupportaient fortement le résident des enfers qui aurait sans doute divisé la tête de ce dernier s’il ne pouvait pas tirer quelque chose de lui. Avec un peu de bon sens et assez de création, ses services pouvaient s’avérer plus ou moins fructueux à l’avenir. Se baissant convenablement pour être à sa hauteur, l’homme posa une main viril sur sa tête, un sourire tout à fait aimable escortant ses gestes devenus soudainement plus amicaux. « Mais bien sûr mon petit. Je peux aisément t’accorder ce souhait si on passait un pacte. En échange de ta servitude, c’est tout à fait envisageable. »

Au vu du service qui adoptait le strict minimum, Zane supputait qu’un mois d’assujettissement était le plus envisageable, d’autant plus qu’il en aurait sans doute marre bien avant la fin du deal. Le marché étant conclu oralement, le mercenaire des mauvais coups partit incontinent à la prospection de ce pauvre père, rassemblant avant toutes choses les indices qui étaient susceptibles de lui divulguer tout ce qu’il devait savoir. En consultant les citoyens, l’homme en apprit davantage sur ses affairements fréquents. Visiblement parti aux champignons pour ajuster ses compétences de cuisinier aux récents évènements, le gentil père désireux de faire tout son possible pour les autres avait atteint quelques difficultés. Quelques minutes plus tard après son enquête, le démon à la mèche sulfureuse se trouvait à quelques kilomètres du village. Autour de lui, une vieille bicoque abandonnée octroyée d’un puits qui devait être desséché depuis des années.

Posté contre les vieilles pierres, le bras ensanglanté et décharné se trouvait cet homme courageux et inconscient. Un bougonnement vigoureux flirta dans les airs avec un semblant de panique. La créature, toujours présente, sauta d’un bond convulsif dans sa direction. D’une allure sensiblement identique à celle d’un guépard pourvu de dents de requins, la chose essaya à maintes reprises de lui arracher une partie de ses membres, sans succès. Conformément entrainer pour faire face à ce genre de situations, le guerrier s’en débarrassa en seulement quelques coups. L’égaré qui figurait dans un piteux état devait être soigné au plus vite. S’emparant du corps comateux, Zane le ramena aux siens afin qu’ils puissent s’en occuper selon leurs bons vouloirs. Si le jeune garçon le remercia au plus profond de son cœur, ce dernier tourna la tête dans le but de négliger ses vaines paroles. D’autres villageois lui garantissaient alors de l’héberger pour la nuit s’il les assistait à restaurer les édifices. « Je ne suis pas charpentier, mais j’accepte. Au-delà du repos, cela m’accordera mon apprentissage quotidien. Toutefois, dès que l’aube fera acte de présence, je m’en irais. » Les ennuis et la destruction pouvaient certainement encore l’attendre un peu. Il avait surement d’autres chats à fouetter que de rester ici, mais exclusivement il opta une énième fois pour un choix contraire à ses origines. Il se rattraperait le lendemain, s’assurant d’acter pour plus de profits.

À l'issue de cette sombre nuit, Zane avait quitté son gîte sans demander son reste. En ayant profité de la pitance et des services qu'on lui avait gentiment offerts, l'homme n'avait pas pu partir sans commettre les actes odieux qu'on lui connaissait. En toute discrétion, il avait annihilé tous les habitants, concluant son beau passage dans l'histoire de ce village par un incendie tout ce qu'il y avait plus de banal. Sa lame était souillée du sang de ses pauvres victimes tandis qu'il se riait de leurs piètres facultés. C'est ainsi qu'il aimait combler son emploi du temps parfois trop monotone ; par la brillance de ces actions, et quoi de mieux que des terres ravagées par la confusion pour en imposer encore davantage. L'objectif du démon consistait à retourner chez lui, au fin fond des enfers afin de mettre en place d'autres ruses visant à faire tomber le monde. L'enfer était sa première cible, et il comptait bien y incorporer une anarchie qu'il prendrait plaisir à amplifier petit à petit. À long terme, l'ingénieux tacticien espérait diviser les clans pour faire tomber l'impératrice de son pied d'estrade. La chute était souvent plus douloureuse que l’ascension. Les démons avaient bien trop de fierté pour se remettre d'une telle déchéance, c'est en ça que c'était le plus amusant.

Dans un premier temps, Zane souhaitait reprendre le large en empruntant les navires, après quoi il irait vers Alazée pour lui faire part de ses mauvaises intentions. Dans l'absolu cependant, il devait déjà atteindre le port sans se heurter à des obstacles, ce qui était bien moins facile que prévu. En marchant depuis quelques minutes dans la même direction, le démon tomba sur un groupe d'hommes, enlisés dans la boue jusqu'à la taille. Ces derniers essayaient tant bien que mal de se défaire de là, grommelant certaines injures envers d'autres camarades visiblement restés en sûretés. Pris de paniques pour une raison que le beau brun ignorait, l'agitation avec laquelle ils se démenaient le mettait dans une certaine condition préventive. Remuant ses pupilles de droite à gauche, il chercha d'éventuels indices attestant de ses soupçons. Lorsqu'il s'approcha davantage, le groupe recouvra soudainement une lueur d'espoir qui se figea sur chacun des visages. D'un regard hautain, il toisa les individus, insufflant plus de peur qu'ils n'en éprouvaient déjà. « Ai... Aidez-nous de grâce ! » Supplia l'un d'eux alors qu'il tendait la main en l'air. « Nous vous donnerons tout ce que nous avons », ajouta un autre, escomptant retenir l'attention du diable. « Ces créatures... Elles vont nous dévorer si vous ne faites rien, et vous avec ! » Vociféra finalement le même type qu'avant, l'informant par ailleurs de ce qui se tramait dans les parages.

La côte était effectivement toute proche, par conséquent si créatures il y avait, il s'agissait assurément de monstres marins, toujours à la recherche de proies malgré les récents dénouements. Qu'importe la récompense qu'on lui promettait, le diable se fichait éperdument de biens aussi risibles. Ils manquaient sûrement d'argent pour le convertir à leurs causes, et même s'ils figuraient parmi la noble société, il n'en avait rien à faire. La guerre réveillait ce qui se trouvait de pire en lui, c'est pourquoi il se mit à rire de plaisir lorsqu’un groupe de prédateur marin s'approcha d'eux. Plus que jamais affolés par les présences de ces choses, les hommes se mirent à hurler en harmonie avec son vicieux ricanement. Le démon fit aussitôt glisser la lame de son fourreau, frottant l'acier contre le bois. Ressemblant à de grands poissons pourvus de membres antérieurs, ces derniers lui adressèrent un cri avant se ruer vers lui. Contrairement à ce que l'on était en droit de croire en les voyant, les poissons se déplaçaient plutôt bien, étant même assez agiles pour déstabiliser le renard démoniaque qui dû s'y reprendre à deux fois avant d'atteindre l'un d'eux avec son arme. Ils sautaient et venaient vers lui en essayant de lui mordre les jambes, mais la véritable organisation qu'ils employaient consistait à l'amener au plus proche de l'eau, dans un but purement militaire.

Zane avait sorti ses ailes, ainsi elles l'aidaient à maintenir un certain équilibre tout en ajustant ses esquives parfois trop justes. Bien qu'il se fit toucher à divers endroits, il parvint tout de même à en éjecter deux trois dans le bassin boueux, condamnant les survivants humains à une mort pour le moins atroce, puisqu'ils se firent dévorer la tête d'un claquement de mâchoire. Si le démon rencontrait quelques difficultés à se sortir de ce mauvais pas, il fut bien vite pris de court lorsqu'un étrange phénomène plia tous les monstres à terre. D'un recul porté par ses réflexes, le guerrier planta ses yeux sur une étrange silhouette. L'unique caractéristique qu'il put clairement discerner était ce masque d'or, connu et reconnu par la dangerosité des personnes qui employaient cet accessoire. Tiens donc, cela devenait des plus intéressants.

L’affrontement promettait de réserver quelques aléas au grand démon. Silencieux, l’individu qui se présenta risquait d’imposer un combat acharné. Ce n’était plus une question de confiance qui se dressait en face du brun, mais une épreuve à laquelle il devait s’adonner corps et âme pour survivre. Il sentait l’immense puissance destructrice découler de cet énergumène. De plus, la démonstration qu’il avait faite à l’instant n’était pas conçue pour le rassurer. Pourtant, il demeurait très heureux d’être la possible victime d’un membre de ce groupe, car depuis le temps qu’aucun challenge ne s’était présenté de lui-même, il commençait à désespérer. Là au moins, il avait de quoi user de tout son savoir-faire, en outre il constituerait un test idéal en rapport à son évolution permanente. Depuis combien de temps n'avait-il plus combattu jusqu’à la mort ? Bien trop pour qu’il puisse s'en souvenir, et d’après ces historiques, il était encore un piètre débutant. Globalement, sa force, son intelligence, son agilité et même le développement de sa magie avaient nettement été augmentés. Il y a de ça quelques mois, l’homme aurait été contraint de fuir lors d’une telle querelle, mais cette fois-ci, il se pensait tout à fait capable d’assurer au nom de ses talents belliqueux.

Ni une ni deux, le taciturne survenant se rua vers lui en un éclair. Ne clignant pas des yeux un seul instant, Zane parvint fonctionnellement à contrer la première charge au moyen du plat de son katana. La persistance du tueur ne faiblit pas, si bien qu’en réalisant une circulation avec le haut de son corps, il tenta de percer une seconde fois son adversaire en utilisant une longue dague, tout aussi effilé que large. Sa manière d’employer l’arme était assez peu conventionnelle. En fait, malgré le petit gabarit de la lame, il la maniait avec les deux mains, l’une lui servait visiblement à ajuster son tir tandis qu’il pressait la garde avec l’autre, sûrement dans l’intention de lui administrer plus d’intensité. Qu’importe si à première vue il s’agissait d’une bagatelle sans importance, il convenait au contraire de réunir bon nombre d’informations, à commencer par l’expérience de ce dernier. En effet, l’homme masqué ne pratiquait aucun branle au hasard, tout était idéalement calculé pour le mettre à mal. Le prince du mal s’efforçait de ne pas le perdre une seule seconde de vue. Hélas, la vélocité croissante de son agresseur le fit disparaitre de son champ de vision. Quelques secondes plus tard à peine, il sentit une pression incroyablement dense se concentrer sur son flanc droit, l'expatriant avec une telle férocité qu’il fut incapable de se décourber à temps ; son corps tout entier s'étala comme une vulgaire carcasse avant de s’affaler activement contre un rocher qui termina de lui décocher une vive douleur le long de l’échine.

L’évidence le frappa de plein fouet quand il comprit l’écart déconcertant qui le détachait de son exécuteur. Malgré toute la décharge électrique qui parcourut son corps démuni, il était toutefois persuadé que c’était son style offensif qui le surpassait, non pas les attributs individuels qui les composaient. Se dégageant des gravats qui l’encombraient, il fit rapidement un pas de côté dès l’instant où une lance dorée s’abattit dans sa direction. La pointe de la lance se planta dans le sol aussi facilement qu’un couteau dans du beurre. Aussitôt sorti de ce mauvais pas, Zane frappa l’air de son poing afin de se démultiplier en trois parties bien distinctes. Les triplés formèrent un triangle en encerclant l’antagoniste. Cherchant le vrai parmi les faux, il attendit patiemment une attaque simultanée, mais outre le fait qu’ils l’assaillirent tous en même temps, aucun d’eux n’était véritablement le bon. Émergeant d’un nuage de sable, l’authentique démon abattit son arme obliquement sur l’opposant, et même si ses réflexes lui permirent d’amenuiser exponentiellement les dégâts subits, une trainée de sang giclant sur la terre divulgua un estoc convenablement agissant.

Alors certes, l’attaque était un premier succès à ne pas inférioriser, mais à l’instar de tout bon mercenaire adepte de bals costumés, il se ressaisit tout aussi vite en ignorant vivement la douleur. Essuyant sa plaie d’un revers de main, il balaya de nouveau la zone de son imposante épée, heurtant férocement son sabre qu’il eut du mal à maintenir en position de défense. Des étincelles s’engendrèrent en conséquence de la friction des deux parties métalliques, puis en conformité avec un élan soudain, il expulsa son sabre, démunissant le démon de la seule arme en mesure de soutenir ses actions. Évitant de justesse que la lame ne lui transperce l’abdomen, celui-ci engendra un rapide bond en arrière tandis qu’il fit immédiatement appel à sa seconde et dernière arme capable d’égaler l’allonge du masqué. La longue faux apparut d’entre ses mains, dorénavant apte à reprendre le duel.

Les interactions fusèrent à pleins régimes entre les deux guerriers impatients d’en finir une fois pour toutes. Consommant toute la magie restante pour l’unifier dans ses deux poings, le beau brun devait une fois de plus se polariser sur l’apport de sa superforce pour lui attester une victoire malgré les effets secondaires qu’elle solliciterait chez lui. Devant faire face à de continuels assauts, les tentatives du mercenaire s’avéraient toutes aussi infaillibles les unes que les autres. Les plaies s’additionnèrent, germant de toute part sur la musculature robuste du diable qui encaissait au maximum de ses capacités. Lui-même engendrait de puissantes salves à son tour, atteignant également son ennemi à maintes reprises. À ce stade de la compétition, c’est celui qui parviendrait le mieux à résister qui en sortirait en grand vainqueur, et de ce côté-là, l’homme avait toutes ses chances. À l'issue de plusieurs minutes de lutte, le premier à s'écrouler genoux au sol fut le vénérable représentant de l’organisation aux masques d’or, suivit de près par le résident des enfers qui fut renversé en arrière plusieurs secondes après.

Il était à bout de souffle, déferlé d’une vague de sueur qui l’inondait, sans négliger les lésions ouvertes qui lui évoquaient toute la complexité qu’il avait éprouvée durant ce duel. Il avait triomphé de son dissident, mais à quel prix ? Le voilà dans un état si pittoresque à présent qu’il allait devoir rester stationnaire pendant très longtemps dans le but de se réapproprier le peu d'aplomb qu'il lui restait. Dans sa condition actuelle, aucun de ses membres ne lui obéissait, comme s’ils avaient statué de ne pas en faire davantage, adressant une limite infranchissable à son cerveau. Clôturant les yeux petit à petit, il sombra dans un profond sommeil, se libérant par la même occasion de cette fatigue inconsidérée qu’il ne pouvait réprimer.

À son réveil, l’homme fut interloqué de se retrouver dans une couche bien douillette, à l’abri du sol périlleux sur lequel son enveloppe s’était apaisée. En souhaitant lever sa main pour l’engager à son visage, migraine oblige, il réalisa également que des bandages étaient consciencieusement compressés sur une bonne moitié de son épiderme. Se replaçant légèrement à la verticale pour s’accouder sur son genou, il semblerait qu’une personne débonnaire se soit bien occupée de lui, cela pour des raisons qu’il ignorait encore. En voulant sortir du lit, il serra la mâchoire en réponse au mal qui l’érodait. Au dernier moment, un bras d’apparence féminine le conjura d’effectuer un mouvement de plus. « Hop là ! On ne bouge plus. Vous devez encore vous reposer un peu. » Il s’agissait d’une femme qui devait avoir la trentaine environ. Plutôt mignonne, elle avait de longs cheveux châtains noués par un ruban qui lui rebaissaient sur la poitrine. Ses yeux bleus pétillaient de joie et son sourire éclaircissait davantage cette bonne impression qu’elle extériorisait. « C’est gentil, mais vous savez, je ne suis pas du genre à rester sans rien faire. » Et puis il devait songer à rentrer chez lui maintenant que tout était rentré en ordre. Il se leva en posant adroitement une main sur ses côtes. « Vous êtes du genre têtu vous. Je n’arriverais pas à vous convaincre n’est-ce pas ? » Une belle déduction qui conditionna le sourire du soldat. « J’ai effectivement des affaires qui m’attendent. Par contre, je suis curieux. Vous m’avez aidé et vous ne posez aucune question, comme si tout cela vous était égal. J’ai l’habitude de plus de suspicion à mon égard. » Elle répondit à son sourire par un autre, déviant le visage du sien. « Nous avons tous nos petits secrets, et puis les démons ont aussi un cœur. » Alors elle était au courant ? En même temps, vu la pigmentation de ses yeux lorsqu’il était incapable de les camoufler, ça paraissait évident, même pour un enfant.

Cette fille, quel que soit son identité se tenait très fascinante à ses yeux. Sa distinction entre la frontière du bien et du mal conceptualisait une idéologie différente de celle qu’il avait l'habitude d’entendre. « Vous m’êtes sympathique. Je repasserais probablement vous voir lorsque j'en aurais la possibilité. Quel est votre nom ? » Elle s’occupait de plantes, veillant scrupuleusement à leur bien-être pendant qu’elle se retourna pour lui exposer une courbette. « Prisma, enchanté. » « Je m’en souviendrais. Moi c’est Zane, et merci encore pour la réparation. » Passablement apte pour reprendre la mer, mais pas assez pour lui rendre un service en retour, il se fit la promesse de repasser dans cette bourgade et de lui rendre la pareille. En attendant, il s’était débarrassé d’un ennemi coriace, c’est peut-être pour cette raison qu’elle s’était alourdie de ses soins. Une chose dont il était sûr, c’est qu’elle n’y avait pas été astreinte. Quittant la maisonnette en lui transmettant un ultime salut, Zane se rendit à sa prochaine destination : le port.