Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 "Meurtrier" qu'ils nous ont appelés [PV Mitsuko]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 19 Aoû 2015, 16:49

A moitié avachi sur une table dans un bar, le regard dans le vide, caché derrière ses longues mèches blondes, Kohei faisait tourner un verre vide entre ses mains, las. Sa journée avait été mortellement monotone et la seule idée qui lui trottait dans la tête c’était de trouver un nouvel endroit où voyager. Le voyage, c’était un peu le seul truc qui pimentait un peu sa vie. Depuis quelques temps, il s’était passé bien des choses dans sa simple vie, et depuis que tout avait été réglé, c’était le vide total. C’était presque le regret qui s’emparait de lui en cet instant. Et sans le voyage, il se retrouvait bien vite enfermé entre ses quatre murs dans sa maison à Drosera, soit à dessiner des croquis, soit à regarder par la fenêtre ce qu’il se passait dehors. Rien de bien extravagant, surtout lorsque l’on savait que ses idées étaient bien remplies d’idées plus folles les unes que les autres. En politique par exemple. Il s’était retrouvé à beaucoup réfléchir, à se poser beaucoup trop de question qu’il avait déjà eu l’occasion de partager, heureusement, mais rien de très fructueux. Il repensait à titre d’exemple à l’attaque qu’avaient menés les Alfar à la cité des Bél- Une idée lui traversa soudainement l’esprit. Il finit par se relever, et alla retrouver sa maison.

« Vous êtes sûrs que vous voulez aller là-bas ?« Pourquoi ? Tu ne voudrais pas aller visiter ? J’ai entendu pas mal de choses au sujet du rocher au clair de Lune. D’habitude tu sautes sur ce genre d’occasions.« Je sais bien, mais c’est le territoire des Béluas, non ? C’est pas que j’ai peur d’eux, mais… » Shi semblait affreusement indécise. Ce n’était encore qu’une gamine, facilement effrayée par toute sorte de choses. En tant que faible Fae, il lui était difficile d’aller vers l’inconnu, même si elle semblait rechercher toujours plus à voyager. Mais il fallait croire qu’il y avait encore certains endroits qu’elle n’osait pas trop voir. « Et toi Kohei, c’est toi qui as lancé l’idée ! Tu tiens toujours à y aller, au moins ? » Insista le fantôme. « Je ne m’y oppose pas. » … Cette réponse était bien logique. En réalité, le blond ne prétait pas attention à la conversation. Il se contentait d’acquiescer de manière évasive. Shi observa ses deux compagnons, un brin hésitante. « Faites comme vous le voulez, je passe pour cette fois. » Sans doute voulait-elle rester un peu en compagnie de Yuuhei. C’était ce qu’elle crût, dans la mesure où elle voulait se réconforter de ne pas être du voyage. Dans un sourire transpirant de satisfaction, Art reprit une dernière fois la parole pour conclure l’affaire. « Bon ! C’est parti. »

Le lendemain même, au matin, les deux voyageurs étaient prêts à quitter la ville des Alfars. Leur route s’avérerait bien longe, après tout, ils avaient tout le continent à traverser. La flemme avait presque envahie le Fantôme, et il lui vient même en tête de se rende sur les lieux en volant sur le dos de Kuruunwë. Mais il le savait bien, rares étaient les moments où il se laissait chevaucher, même par Kohei, alors par Art en plus de lui… C’était peine perdue. Il ne fallait pas l’oublier aussi, il s’agissait d’un Dragon. Finalement, le Spectre se résigna, se décidant à passer plusieurs jours à marcher, comme ils l’avaient toujours fait.

Voyager était enfin redevenu une habitude pour le petit groupe. Leur trop grande pause avait fini par leur causer trop de problèmes. Entre les deux non-Alfar qui peinaient à supporter tous les jours l’air brumeux de Drosera et qui ne se sentaient pas capable de passer leur temps à traverser la forêt peu amicale des Murmures, les tentions s’étaient bien trop aggravées. Malgré les recommandations de l’Alfar, Shi avait plusieurs fois quitté les lieux, menant des voyages par elle-même, et peu rassuré par l’optique qu’une petite fille de treize ans physiquement vole de ses propres ailes, ils avaient été plusieurs fois amenés à se disputer. Rien n’aurait plus été comme avant si l’Alfar ne s’était pas enfin dit que conserver une trop grande haine envers les étrangers était complétement stupide et infondé. Infondé, tout simplement parce qu’il ne s’était basé que sur les problèmes qu’avaient subie sa cité et ses habitants. Heureusement, de ce côté-là, il s’était bien calmé. Et c’était peut-être bien en partie depuis son retour du foyer familial. Il avait étrangement beaucoup changé. Psychologiquement, il avait su rester le même, mais ses idées différaient de beaucoup, ce qui avait figé Art et Shi dans une étrange incompréhension pendant plusieurs jours. En effet, même s’il ne portait pas les personnes non-Alfar dans son cœur, il avait cessé de réagir comme un raciste ignorant, et plutôt que de penser sans relâche à tous les détruire, il avait préféré se tourner vers des solutions pour que de tels problèmes à Drosera ne se produisent plus. Même s’il n’avait en rien l’influence pour…

Enfin, après plusieurs jours de marche, ils avaient fini par atteindre le territoire des Béluas sur le grand soulagement d’Art. « Eh bien, c’est pas trop tôt, je commençais à en avoir marre de voir Tout le temps les terres d’Emeraude. » Lança-t-il tout en s’étirant comme s’il voulait d’une petite pause. « Dis-moi Kohei, tu penses qu’on va faire quoi par ici ? » Ça commençait déjà mal… Art était vraiment venu sur un coup de tête finalement. Mais cela avait bien souvent été comme ça, à chaque fois qu’ils voyageaient. Sauf que depuis qu’ils avaient repris les voyages, ce qu’ils partaient y faire n’avait plus rien de si naturel. Soit ils finissaient par s’ennuyer, et se forcer à faire les touristes, ce n’était vraiment pas leur fort, soit il leur arrivait la pire des idioties. Et avec l’horrible malchance qu’avait Kohei, cela lui parut purement évident que de toute façon ils ne s’ennuieraient pas. En fin de compte, ils ne savaient pas trop pourquoi ils partaient souvent visiter de nouveaux endroits. Peut-être pour le plaisir de se dire qu’ils étendaient un minimum leur culture ? Leur vision des choses ? Ils appréciaient voir ces nouveau airs et visiblement, ce n’était pour aucune raison apparente.
1027 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 26 Sep 2015, 03:41

« Comment ose-t-elle ? ». L'indignation s'éleva en même temps qu'un vase s'éclata sur le mur qui faisait face à Mitsuko Elizabeth Taiji. La colère se lisait dans les yeux de la Sorcière et Lux In Tenebris noircissait ses traits, si bien qu'elle n'avait sans doute jamais été aussi laide et effrayante depuis qu'elle était revenue parmi les vivants. Fort heureusement, elle n'avait en aucun cas retrouvé sa puissance d'antan, ce qui laissait au serviteur, qui était venu lui annoncer la nouvelle, un certain répit. « Quelle garce ! ». Elle n'en croyait pas ses oreilles. Prise dans une rage folle, elle balaya tout ce qui se trouvait à portée de main. « Madame, ceci doit être nécessaire, sinon elle n'aurait pas pris une telle décision. Allons, calmez-vous. ». Elizabeth fixa l'homme comme s'il s'agissait d'un cloporte. Sa prestance n'avait plus rien à voir avec celle qu'elle avait eu par le passé. L'homme cilla donc à peine, bien qu'elle lui était supérieure en tous points à cause du fait qu'il était à son service. La Sorcière  fit quelques pas de plus, comme si l'exercice pouvait l'aider à chasser cette réalité qu'elle avait bien du mal à accepter. « Comment ose-t-elle vendre le Manoir Taiji ? » vociféra-t-elle. Ce manoir avait appartenu à sa famille depuis des générations et des générations ! Il avait survécu à toutes les catastrophes que les Terres du Yin et du Yang avaient subi, et cette catin de Démone avait l'intention de l'offrir au premier venu contre une belle somme d'argent ? Pour qui se prenait-elle au juste ? Elle allait la tuer !

« Qui es-tu pour juger de mes actes, Elizabeth ? ». La Démone aux cheveux rouges était apparue dans l'embrasure de la porte. Elle s'avança vers sa descendante, agrippant sa mâchoire entre ses doigts, la fixant de cet air hautain qui la rendait si détestable. Ses yeux dans les siens, ses paroles se firent sèches et clinquantes. « Je ne crois pas que tu ais particulièrement brillé durant ton existence. Tu es la honte de cette famille et tu oses prétendre être plus intelligente que moi ? Laisse-moi t'apprendre que tu n'es qu'une moins que rien, la risée de tous ici. Regarde-toi, à dépendre de cet endroit, de la fortune qui y est liée, à dépendre de moi. ». Aria se mit à rire, méprisante. « J'ai des projets, de grands projets, bien plus grands que ceux de devenir une minable petite reine démoniaque. Je deviendrais le Maître. ». Elle la lâcha brutalement, faisant reculer Elizabeth de quelques pas. « Je crois que tu sais ce que cela signifie. Tu as été Esprit avant de revenir parmi les vivants, tu as donc dû entrevoir certains secrets... ». Elle tourna les talons avant de s'arrêter, la fixant un moment tout en souriant. « Oh mais suis-je bête, tu aurais compris si tu n'étais pas née aussi stupide. Ce n'est pas pour rien si ta fille a fini Magicienne après tout, avec une mère pareille, elle a forcément été écœurée du mal. ». Elle ricana. « Je te laisse deux jours pour quitter le Manoir. ». Elle quitta la pièce sans un mot de plus, laissant sa descendante dans une fureur encore plus grande.

Cela pris moins de temps à Elizabeth pour quitter les lieux. Elle emmena le strict minimum, convaincue qu'elle reviendrait bien vite dans la demeure. Il était impensable qu'Aria vende le manoir, elle ne pouvait le croire. Même si elle ne l'appréciait pas, elle ne pouvait la mettre dehors, ni elle, ni tous les autres Taiji. La nouvelle serait malheureusement douloureuse à intégrer. Néanmoins, en attendant, la Sorcière avait décidé de se rendre dans la forêt des murmures où elle connaissait quelqu'un en particulier qui pourrait très certainement la loger. Le voyage ne se passa pas comme elle l'avait prévu. Après avoir pris le bateau, la jeune femme avait pensé pouvoir parcourir le continent sous sa forme de corbeau mais elle avait surestimé ses facultés. Arrivée au Rocher au Clair de Lune, sa magie s'épuisa et elle dut atterrir de toute urgence pour ne pas reprendre une forme humanoïde à plusieurs mètres au dessus du sol. Elle réussit à se poser sur quelque chose de moue qui amortit sa chute, ne pouvant néanmoins réfréner un cri de douleur qui résonna dans le petit bois. Nue de la tête aux pieds, elle soupira de soulagement quand elle pris conscience qu'elle n'avait rien de trop grave. Elle ouvrit les yeux, se retrouvant alors nez à nez avec un cadavre. S'en était trop. « Par les Ætheri ! » aboya-t-elle sans se soucier des conséquences qu'une telle exclamation pourrait avoir. Elle avait fait un sacré boucan en atterrissant et se retrouvait couverte de sang. Heureusement qu'elle n'était pas plus puissante car sinon la forêt aurait subi les conséquences de la colère qu'elle ressentait au plus profond de son être. Elle n'arrivait même plus à se lever, totalement épuisée. Il lui fallut un instant pour comprendre que son cadavre n'était pas tout à fait mort. Les lèvres du malheureux bougeaient sans qu'aucun son pourtant ne sorte de sa bouche.

845 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 26 Sep 2015, 20:46

Art leva les yeux au ciel, où les oiseaux s’envolaient dans un vacarme trop notable pour être normal. Un cri venait de percer toute la forêt, et quelqu’un venait de jurer. « Qu’est-ce que c’était ? » Demandait Art en n’ayant rien d’autre dans la tête que la folle envie de profiter de cela pour pimenter un peu leur promenade. Kohei observait simplement la direction d’où provenait la clameur. Il emboîta le pas en cette direction, lui aussi curieux, car, après tout, il n’avait pas grand-chose d’autre à faire. Néanmoins, il se résignait bien vite. Le blond oubliait quelque chose de bien important… Avec sa malédiction, rien n’était sûr. Et s’ils s’enfonçaient tous deux dans le pire des traquenards ? Il soupira. Il avait traversé de nombreuses mésaventures, et il se refusait d’admettre que c’était la seule et unique chose qui lui permettait de vivre. Les perpétuels malheurs, c’étaient un peu ce qui l’avait construit… Il voulait passer, pour une fois, partir dans une autre direction, couler des jours paisibles. Mais cela ne se ferait pas. Le fantôme trépignait, tel un enfant, et n’attendit pas l’Alfar pour s’enfoncer à travers le feuillage. Ce n’était pas la forêt des murmures, au moins. Il ne risquait pas de se perdre aussi facilement. Kohei le suivait de très près, et pensait avec mécontentement que la curiosité du brun finirait par le tuer.

Il soupira de nouveau. Décidément, il se demandait bien quand cette malédiction cesserait de lui coller à la peau. Ainsi, le cri venait de cette femme au corps ensanglanté ? Elle était d’ailleurs… toute nue. L’Alfar eu le réflexe de tourner la tête pour ne pas la voir, et par respect surtout ; mais le mal était déjà fait. Sans rougir, ni éprouver une gêne un minimum visible, le visage toujours aussi inexpressif, il ôta sa veste pour la lui tendre. « Vous devriez vous couvrir. » Lança-t-il le ton imperturbable. Art pouffait un petit rire alors qu’il se fichait complétement de détourner le regard. Pour lui, ce qui avait le plus d’importance, ce n’était pas tant le côté gênant de la situation, mais plutôt son côté dangereux, une part dans une plutôt alambiquée de la situation qui le poussait peu à peu à perdre cette bonne humeur candide. Kohei avait l’habitude de voir ce genre de chose, mais pas lui. Elle était couverte de sang, et un type à moitié mort gisait à leurs pieds. Art s’abaissa à son niveau, tentant de comprendre ce qu’il pouvait bien murmurer, mais finalement, il ne put rien en tirer. « Ce type est mort. » Des yeux froids se posèrent sur la jeune femme. « C’est vous qui l’avez tué ? »« Cela n’a pas d’importance, Art. » Ou plutôt, il n’avait envie de se retrouver mêlé à une histoire sordide et fâcheuse encore une fois. « Comment ça « pas d’importance » ? Elle l’a peut-être tué et toi… » Rien ne servait de finir sa phrase, le Spectre savait très bien à quel point Kohei se fichait bien des morts ou des vivants, tant qu’ils n’étaient pas Alfar.

« Quoi qu’il en soit, nous ne devrions pas rester ici. »« On peut au moins l’enterrer, non ? » Le fantôme soupira. Comment l’Alfar pouvait-il rester toujours aussi impassible face à ce genre de situations ? Il n’avait pas tant changé que cela finalement. Il s’exécuta, sans même attendre la réponse de son compagnon, qui l’observait sans réelle pensée à lui préter. « Veuillez pardonner mon impolitesse, nous n’avons pas encore pris la peine de nous présenter. » Toujours aussi courtois dans ses mots, envers ceux qu’il ne connaissait guère. « Je m’appelle Kohei Emon. Et cet homme impropre se nomme Art. » Il la jaugea un instant du regard tentant tout de même de comprendre ce qui pouvait amener cette femme en ces lieux. Etait-elle humaine ? Cela l’étonnait fortement, car il ne sentait pas sa magie être réprimée en sa présence, et il ne voyait pas d’autre raison au fait qu’elle était nue autre que magique. Il suffisait de se souvenir de son cri pour comprendre que jouer les nudistes n’étaient pas dans ses intentions. Enfin, il pouvait tout aussi bien se tromper, mais dans ce cas-là, cela aurait été vraiment étrange.

Mais, comme si cet acharnement du sort persistait à leur ôter le moindre moment de semblant de civilisation, les clameurs d’une foule s’approchaient de cette direction. Ces hommes stoppèrent leur course au niveau des trois vivants et du mort, et, figé sur place, ils semblaient plonger leur regard dans le blanc des yeux de la Sorcière et de l’Alfar, pour finalement se poser sur le défunt. « Vous l’avez… » Tué ? C’est ce qu’ils semblaient penser, à en voir leur visage se teindre d’un rouge écarlate alors que les larmes de rage montaient chez certains. Alors ce type mort était leur camarade ? Mais quelle galère… Fichue malédiction. « Tu vois bien qu’il est inutile d’aller à des conclusions aussi hâtives. Au même titre qu’eux nous prennent pour les tueurs, tu as pris cette femme pour la meurtrière. » Le regard froid de Kohei s’était posé sur le Spectre à cette annonce. « On n’y ait pour rien ! » hurla-t-il à l’égard de la foule alors que ses mains étaient couvertes de sang de n’avoir eu le temps d’enterrer le pauvre homme. Les voilà dans une bien drôle de galère. Qu’allaient-ils faire ? Fuir, ou se contenter de les tuer pour se débarrasser d’une éventuelle gêne ? Il suffisait de voir le regard d’Art pour comprendre que la deuxième solution serait encore plus fatigante pour les conséquences qu’il aurait à assumer. Ce fut à contrecœur qu’il lança la fuite, entrainant les autres avec lui. Il allait falloir éclaircir la situation d’une manière ou d’une autre… Mais justifier leur présence en ces lieux serait bien compliqué…
952 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 13 Oct 2015, 00:16

« Moi qui avais l'intention de rester nue sur un cadavre... » chuchota Elizabeth d'un ton sarcastique et si bas qu'elle se demanda si les mots étaient réellement sortis d'entre ses lèvres ou si elle n'avait fait qu'y penser avec une grande conviction. Cela dit, elle ne chercha pas plus loin, attrapant la veste de cette homme d'un mouvement plus sec qu'elle ne l'aurait voulu. Qu'il détourne le regard ou non ne la dérangeait pas, elle n'était plus à cela près. Et puis, comme Aria adorait si bien le lui rappeler, elle n'avait jamais été la descendante escomptée des Taiji. Les domestiques osaient la contempler alors qu'ils ne le faisaient aucunement avec la Démone sans ordre formel de sa part, se contentant de baisser les yeux pour observer le sol avec un regard vide et soumis. La Sorcière se redressa, son agacement toujours bel et bien présent. Qui étaient ces personnes au juste ? Dans toute la forêt, il avait fallu qu'elle tombe sur le seul cadavre à la ronde et sur deux chevaliers servants qui avaient sans doute cru bon de venir l'aider. Elle soupira, sentant déjà que les événements n'allaient faire qu'empirer. A la question concernant le meurtre de cet homme, elle se contenta de sourire. Il valait mieux car, sinon, il était certain qu'elle allait faire tout sauf s'attirer la sympathie de ses interlocuteurs. Elle ne la souhaitait pas forcément mais, en attendant, elle avait au moins de quoi se couvrir. Peut-être même pourrait-elle se servir d'eux pour trouver son chemin ? A les observer, la jeune femme se dit qu'il serait sans doute plus facile d'obtenir des informations du fameux Art que de l'homme qui se prénommait Kohei. Il dégageait quelque chose de puissant. D'un autre côté, sa propre faiblesse était à faire peur. La honte n'avait guère finis de l'étreindre et voilà qu'elle était tributaire de ces hommes, elle qui détestait particulièrement devoir quelque chose à qui que ce soit. Elizabeth allait se présenter à son tour, omettant son nom de famille consciencieusement, mais elle n'eut pas le temps de le faire, une foule les rejoignant alors. Le trouble fit place à la rage. Visiblement, elle avait eu raison de penser que les événements empireraient au fur et à mesure. Kohei et Art avaient de la chance d'être tombés sur elle car plusieurs Taiji auraient feint d'être la victime tout en les accusant. C'était un moyen efficace de se tirer d'un traquenard : jouer la pauvre femme sans défense. Mais l'orgueil d'Elizabeth, bien que blessé, ne lui permettait pas d'agir de la sorte. Elle allait d'ailleurs essayer d'expliquer la situation lorsque l'un des deux hommes se mit à fuir. Non mais il se fichait d'elle ? Fuir signifierait avouer pour cette foule. Cela dit, maintenant, elle n'avait plus le choix. Elle se mit également à courir, pieds nus. Ils n'auraient que le temps de la surprise pour essayer de semer ces fous.

Un peu plus loin, la Sorcière aperçut une cavité dans l'un des prolongements du Rocher au Clair de Lune. « Par là ! » murmura-t-elle non sans conviction aux deux hommes. Il leur faudrait être discrets un moment afin de ne pas attirer ces inconnus ici. Elle n'avait aucune idée de la profondeur de la cavité, n'y même s'il y avait une autre sortie, mais s'ils ne faisaient pas de bruit, les autres passeraient à coup sûr devant sans la voir. Après un instant plutôt long, Elizabeth s'avança vers Kohei. « Pour répondre à la question de votre ami : non, je n'ai pas tué cet homme. ». Son ton était sans appel. « Si je l'avais fait, croyez-moi, je ne l'aurai pas abandonné là au beau milieu de la forêt et je ne me serai certainement pas roulée dessus totalement nue. Je l'aurai fait disparaître et puisqu'il semble que les femmes soient plutôt tournées vers un mode d'assassinat plus discret, je l'aurai sans doute même simplement empoisonné. Une petit goûte de poison dans un verre, c'est nettement moins fatiguant que de s'acharner avec une arme sur quelqu'un. De toute façon, je suis trop frêle pour avoir raison d'un homme comme ça. ». C'était la vérité. Les Taiji étaient des femmes relativement petites et menues. Leur magie était puissante en règle générale mais elle venait palier leur faiblesse physique. Enfin, Aria ne répondait pas à cette règle mais Elizabeth préférait l'oublier dans un coin de son esprit pour que la colère ne l'envahisse pas de nouveau. La Sorcière finit par soupirer. « Qu'allons-nous faire maintenant ? ». Elle n'avait toujours pas dévoilé son identité mais son prénom était le cadet de ses soucis.

762 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 24 Oct 2015, 16:18

Alors qu’ils courraient tous dans l’unique but de survivre à leurs assaillants, la jeune femme sembla trouver un endroit où ils pouvaient se réfugier un temps pour leur échapper. Ce fut alors avec de vifs réflexes qu’ils allèrent se cacher dans la cavité, ne restant de leur course-poursuite que quelques halètements. C’était stupide comme situation. L’Alfar n’avait aucunement l’envie de rester en ces lieux, et s’il le pouvait, il irait disparaître bien loin de tout ce raffut. Il espérait en tout cas, pour le moment, qu’aucun de ces villageois en colère ne les aient surprit entrant dans la grotte, sinon, les problèmes recommenceraient de plus belle. Après avoir longuement observé d’un coin de l’œil s’ils étaient toujours proches ou non, l’attention du blond finit par se reporter sur celle qui était aussi dans cette fâcheuse situation. « Si vous le dites. » Il n’avait rien d’autre à ajouter, et en vérité, il se fichait complétement de ce qu’elle faisait, de ce qu’elle aurait pu avoir fait, ou de qui avait tué l’autre homme. Le fait est qu’ils étaient tous les trois coincés dans la même galère était la seule chose dont l’Alfar se souciait, et il ne rejetait pas la faute sur cette femme, mais sur Art. Sans lui, il n’aurait jamais été voir le type agonisant. Et même sans elle, Art serait resté s’occuper de ce cadavre. En fin de compte, tout serait revenu au même. Il lui répondait ainsi par simple politesse, mais ne trouvant rien d’autre à dire pour montrer qu’il était un minimum intéressé par son cas, il laissa simplement Art dire ce qu’il pensait.

« Tss. Je vais vous croire, mais ce n’est pas pour autant que je vous fais confiance. Pour l’instant, le mieux ce serait de réfléchir à comment s’échapper de tout ça. » Le ton du Spectre resta monocorde, et il parlait sans adresser un regard à la femme. Ses yeux étaient plutôt posés sur le vide, pensant que Kohei pouvait parfois se montrer vraiment irritable. Comment pouvait-il rester aussi peu curieux au sujet de cette femme ? Art était affreusement méfiant, ce qui fit simplement soupirer son compagnon. Et alors ? Si elle mentait, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Art n’était pas devenu aussi humain au point de se montrer en colère face à un meurtrier ! Mais il fallait croire que si… Qu’il avait changé… Et s’il allait se mettre à chercher le véritable coupable ? Et s’il avait la volonté de le remettre à sa place ? Si le spectre montrait ce trait de caractère… Oh non, il ne voulait pas le penser. La colère montait déjà bien assez. « A quoi tu penses, Art ? » Son regard était froid, bien assez pour dissuader le fantôme d’avoir un quelconque élan d’humanité. Kohei ne souhaitait vraiment pas se coltiner des caprices pareils. « A rien. » Répondit-il sur le même ton. Son regard se balada vers la sortie de la grotte, la nuit commençait déjà à tomber. « On ne peut pas rester là indéfiniment, Avec la nuit, on aura peut-être une chance de rester discret. » Tout du moins, il l’espérait. Il n’y avait pas trop le choix de toute façon. Il fallait bien sortir à un moment ou à un autre. L’Alfar surveilla l’extérieur de la grotte, attendant simplement le consentement des autres pour partir. « Je ne pense pas qu’il y ait encore quelqu’un, du moins, je n’entends rien. » Il n’y avait plus ces odeurs corporelles flottant dans l’air, celle de cette foule dense. Cependant, aussi fin était l’odorat de Kohei, il n’était capable de sentir la présence de personnes à proximité que si celles-ci étaient nombreuses. Il ne pouvait donc pas remarquer une présence en particulier.

Ils n’avaient pas la moindre idée de quoi faire ni d’où aller. Il commençait à faire si noir, que de se balader dans les environs pouvait s’avérer dangereux. Toutefois, s’ils restaient trop longtemps au même endroit, le trio risquait dangereusement d’être retrouvé. « On s’enfuit ? » Ils étaient venus jusque-là simplement pour visiter les environs, et maintenant on les traitait comme des meurtriers… Kohei n’était donc pas contre l’idée de laisser tomber cette visite. L’envie de jouer le touriste lui avait passé à la seconde où il était tombé sur le cadavre. Mais quelques bruits lui parvenait tout de même aux oreilles, la foule semblait s’être éparpillée quelque peu pour faciliter les recherches. Il leur fallait donc être vigilants, et trouver un moyen de s’enfuir de là. Dans un sens, Art aurait préféré aider la foule, mais n’avait pas la bonté d’âme nécessaire pour aider une ribambelle de personne qui voulait sa mort. « Et vous, vous comptez faire quoi ? » Murmura le fantôme à l’égard de la jeune femme dont il ne connaissait finalement toujours pas le nom. Mais ce qu’ils ne réalisèrent pas, c’était que l’ouïe fine d’une tierce personne un peu plus loin avait percé leur présence à jour…
811 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 05 Nov 2015, 04:31

Elizabeth sourit. Cet homme, ce Kohei Emon, possédait une faculté plutôt rare selon elle. En observant un peu son comportement, la Taiji s'était dit qu'il avait sans doute la capacité de mettre hors d'elles toutes les femmes de sa famille. Il témoignait aussi peu d'intérêt pour elle que si elle était une fougère perdue au milieu d'autres fougères. C'était assez blessant, bien qu'elle ne lui en tienne pas rigueur puisqu'elle se dégoûtait suffisamment elle-même d'être devenue une pauvre créature sans défense. Par le passé elle l'aurait fait se coucher par terre comme un tapis sur lequel elle aurait marché pour éviter de salir ses chaussures. Elle soupira, visiblement contrariée. « Me faire confiance serait une hérésie mon jeune ami si vous voulez mon avis. Cela dit, ne pas me croire serait une folie. Je ne m'abaisserai jamais à tuer ainsi. » répliqua-t-elle en insistant sur le fait qu'elle n'était pas ce genre de meurtrières. Elle n'avait pas meilleur argument. Elle était devenue si inutile, si détestable. Penser correctement lui était difficile, convaincre l'autre encore plus. Si sa prestance avait été grande, il lui aurait suffit de dire quelque chose pour qu'on la croit mais plus rien de tel n'habitait son enveloppe corporelle. Une paysanne, voilà à quoi elle ressemblait. Aussi, dépitée, elle laissa les deux hommes parler entre eux, ne se mêlant nullement à la conversation. Ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient, elle s'en fichait royalement. Cela dit, elle commençait à avoir froid et trouver une auberge ou quelque chose dans cet esprit lui semblait être une bonne idée. Sauf qu'elle n'avait pas d'argent... Comment avait-elle pu se mettre dans une telle galère ?

Lorsque Art s'adressa à elle, la Sorcière releva la tête. Auparavant elle regardait le sol, perdue dans ses pensées. « Je compte me rendre dans le village le plus proche pour y passer la nuit. Demain, j'aviserai... Peut-être que je tuerai ces impertinents... ». Comme sortie du néant, une voix d'homme s'éleva depuis le fond de la caverne. « C'est ce que je m'efforce de faire figurez-vous... ». Une flamme s'alluma à quelques centimètres de la paume de main d'un grand brun, du genre ténébreux, du genre Vampire aussi en vue de ses grandes canines. Ses dents étaient d'une blancheur exquise, ce qui n'était pas du tout le cas de son menton qui était maculé de sang. Un bruit sourd retentit : le son du corps d'une femme sans vie qu'il tenait auparavant mais qu'il venait de lâcher sans le moindre scrupule. « Il ne manquait plus que ça... » chuchota Elizabeth pour elle-même. Le Vampire l'entendit. A vrai dire, il avait l'ouïe sur-développée. « Je serai vous, je partirai avant qu'il ne soit trop tard. Un homme armé se rapproche gentiment de cet endroit en ce moment même. Je vais le tuer de toute façon, même si je laisserai son sang aux charognards. ». La Sorcière le fixa d'un œil las. Elle n'avait plus autant de capacités cognitives que par le passé mais elle comprenait que c'était de la fausse gentillesse. « Comme vous êtes discret, vous ne vous ferez pas prendre et la faute nous incombera d'autant plus. Ils viendront nous chercher, où que nous soyons... ». « Cela se peut... sauf si vous m'aidez... vous pourrez repartir sans soucis puisqu'il n'y aura plus de témoins. » dit-il d'un ton malin. Elizabeth ne savait que faire. Dans tous les cas de figure, elle n'était ni assez puissante pour attraper ce Vampire et le faire rôtir une fois que le soleil serait levé, ni assez forte pour décimer un village entier.

Comme s'il avait pu remarquer qu'une Ombre lui tournait autour, un homme entra dans la grotte, muni d'une fourche. Le Vampire sourit, tendant sa main dans sa direction. Une flèche en sortit, percutant le cœur de ce dernier sans difficulté. Il tomba au sol, éteint. La Sorcière se fichait bien de la mort d'autrui mais, justement, elle finit par demander à la créature des ténèbres : « Qui nous dit que vous n'allez pas nous tuer ensuite si nous vous aidons ? ». « Personne, en effet... Mais je ne garde les pièces de choix que pour la fin... Vous aurez peut-être plus de chances de survivre en m'aidant... Qui sait ? ». Il marqua une pause avant de leur faire une proposition. « Revenez ici demain soir. Il y a un autre village pas loin. Prenez un peu de temps pour décider... ». Il sourit, ses canines blanches brillant étrangement. Il savait que, de toute façon, s'ils ne voulaient pas être les marionnettes de son nouveau petit jeu, il pourrait les hypnotiser pour leur faire faire tout ce qu'il souhaitait. Le Vampire avait un petit doute concernant l'homme blond, mais un peu de difficulté ne rendrait la partie qu'encore plus amusante. Elizabeth plissa doucement les yeux avant de demander aux autres, surtout à Kohei en vérité : « On fait quoi ? Je serai pour nous rendre à l'auberge et réfléchir... ». Repousser l'échéance lui paraissait être une bonne idée, surtout qu'elle était encore nue sous le manteau de l'Alfar. Peut-être qu'ils pourraient simplement fuir le village sans demander leur reste, après tout.

854 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 21 Nov 2015, 21:47


Art écoutait la jeune femme argumenter une fois encore, légèrement sceptique. Elle-même appuyait sur le fait qu’elle n’était pas digne de confiance. Le regard du fantôme fut alors plus sombre encore, bien qu’il ne le posât pas sur son interlocutrice. Il ignorait alors quoi faire, était pris dans une fourchette entre le besoin de faire une alliance et l’envie de s’enfuir loin, embarquant l’Alfar avec lui. Et ce dernier ne trouvait rien de mieux que de s’en ficher complétement. « Je suppose que ce n’est pas une mauvaise idée. » Répondait-il d’ailleurs à la place d’Art. Les tuer… Voilà une bien ravissante idée. Rien de plus énervant qu’une foule en colère qui vous gâchait un voyage. De plus, cela faisait bien longtemps que Kohei n’avait pas vu la délicate couleur du sang. Ce sentiment ne grouilla cependant qu’au fond de lui, dans son inconscience habituelle. Le versatile fut cependant coupé à court dans sa réflexion, le soupir d’Art obligeant. « Tss. Encore ces idées sordides. » Sa confiance envers la jeune femme n’avait définitivement aucune chance d’être. Il pensa pourtant avec mépris que Kohei n’était pas mieux. Il n’osa toutefois rien ajouter, sachant à quel point c’était inutile d’essayer d’inculquer la moindre morale en ce genre de personne. L’Alfar n’eut rien le temps de répondre. L’intervention d’une personne l’en avait empêché, accaparant alors son attention. Son seul réflexe fut de se retourner pour voir le vampire de ses propres yeux. Le cadavre qu’il lâchait avait eu le don d’éveiller quelques désire qu’il refoula aisément, et, avec un sourire imperceptible, il pensa brièvement que c’était lui l’auteur de ce beau massacre. Art l’observa aussi, les yeux affichant toujours cette même expression d’éternelle méfiance, mais se ravisa bien vite quelques peu déstabilisé par la prestance du Vampire, et par le simple fait qu’aucune hostilité ne semblait encore se lancer.

Kohei fut quelque peu séduit à l’idée d’aider le meurtrier, mais n’en restait tout de même pas naïf. Il y avait clairement anguille sous roche. Pourquoi leur demander de l’aider s’il était parfaitement capable de se débrouiller seul ? Pourquoi ne pas simplement tuer ces trois seul témoins ? Le blond réfléchis quelques instants et douta que se battre contre lui serait aisé. Et le désir n’y était pas, bien au contraire. Une occasion en or de se défouler s’offrait à lui, et en son for intérieur, il avait énormément de mal à refuser. Le type en question, ridiculement armé entrait alors dans les lieux comme l’avait si facilement prévu le brin, offrant le spectacle charmant d’une mort sanglante. Mais le regard encore éteint et imperturbable de Kohei observait la scène sans enthousiasme, ignorant son bouillonnement intérieur. « Réfléchissons, c’est la meilleur des choses à faire pour l’instant. »

Pourtant, il songea que rien ne garantissait non plus que le Vampire ne guettât pas toute tentative de fuite. Les laisser tranquillement rejoindre un autre village sans surveiller ses « pièce de choix » serait un peu stupide. Kohei réfléchissait à chacun de leurs choix, sans aucune objectivité. Il gardait au fond de son inconscient l’irrésistible envie de donner raison à tous ces villageois de le traiter comme un meurtrier. D’un côté, il pouvait se rebeller contre la proposition du Vampire et se retrouver obligé de combattre ; tandis que de l’autre, il pouvait l’aider et garder une chance de ne pas avoir à finir comme dans ce premier cas. Et quand bien même cela arriverait, il aurait tout de même eu le loisir de laisser ses pulsions s’exprimer un court laps de temps. Finalement, sans s’en rendre compte, et surtout parce qu’il se fichait bien de se contrôler, il laissait peu à peu son autre prendre le dessus, guider sa réflexion, en exprimant sa venue par un sourire dérangeant qui s’esquissait peu à peu sur ses lèvres. Le laisser faire dans cette situation ne le dérangea pas le moins du monde, à la grande peine d’Art. « Je suppose qu’il va accepter. » Soupira-t-il, fronçant des sourcils à la bonne humeur de Kohei. Qu’est-ce que le fantôme faisait encore là, sérieusement ? Il ne comprenait clairement pas comment il avait pu autant changer, au point que le comportement de Kohei autrefois plaisant ne lui paraisse détestable. A cette seule pensée, il jugea qu’il valait mieux le laisser faire. Art n’était pas non plus suffisamment altruiste pour se donner corps et âme à la défense d’un village, mais ne pouvait s’empêcher d’éprouver de noire pensée à l’idée d’un meurtre de masse sans autre motivation que le simple coup de tête. Ce que Kohei pouvait l’énerver ! « L’aider me paraitrait moins risqué. » Fit-il le ton bien différent de tantôt. Il venait d’exprimer son choix, le justifiant faussement. Tout ce qu’il voulait véritablement, c’était mettre à profit cette occasion. « Et vous ? Vous ne m’aviez pas l’air contre. » Poursuivit-il, avec ce même ton amusé.

Dans tous les cas, il le fallait dormir. Une drôle de journée les attendrait, et Kohei savait très bien que son choix n’était pas sans risque. La naïveté dont il semblait faire preuve et qu’il ne cherchait nullement à dissimuler sous des excuses le perdrait peut-être. Cependant, la méfiance serait de mise et il se garderait bien de laisser la moindre surprise le prendre au dépourvu.
866 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 28 Jan 2016, 04:23

Elizabeth esquissa un sourire en entendant Art aller dans son sens. Réfléchir, c'était la meilleure solution. Cependant, Kohei sembla bientôt prendre les rennes du commandement. La Sorcière ne put s'empêcher de penser que, s'il ne parlait pas beaucoup, il n'en demeurait pas moins que lorsqu'il le faisait, il ne faisait pas semblant. Elle remarqua d'ailleurs un changement dans son ton... était-ce une impression ou avait-elle raison de penser qu'il était légèrement différent ? Ah moins que cela ne soit que le reflet de sa détermination ? Hum... son mari était ainsi autrefois, très peu bavard mais d'une efficacité extrême. Elle avait toujours aimé les hommes froids, ceux qui inspiraient la crainte, ceux de qui l'on attendait le verdict, ceux qui avaient le pouvoir de changer bien des choses en ne murmurant que quelques mots. Elle ne disait pas que c'était le cas de cet homme mais peut-être cela évoluerait-il avec le temps ? Il était déjà plutôt charismatique. L'avenir pourrait-il le rendre encore plus impressionnant ? Elle aurait aimé pouvoir le savoir. En attendant, le fantôme avait eu raison, il avait accepté. « En effet. Je n'aime pas être chassée telle une Sorcière... ». L'ironie de ses propos l'amusait. « Je préfère nettement être à l'origine d'un génocide plutôt que de me rebeller contre une entité mauvaise et destructrice qui pourrait me donner l'occasion de m'amuser un peu. Ces villageois ont commis une erreur de jugement, ils doivent être punis en conséquence. » fit-elle avec un léger sourire mauvais sur les lèvres. Elizabeth avait bien des prétentions mais elle n'avait, en réalité, aucune idée de comment ils s'y prendraient. Elle avait avoué ne point avoir comme habitude de se salir dans des tueries sanguinaires. Un plan stratégique serait sans doute de mise, mais elle avait bien du mal à réfléchir convenablement depuis son retour dans le monde des vivants.

Elle fit donc un petit signe aux deux hommes afin qu'ils la suivent, s'arrêtant devant le Vampire pour lui dire doucement. « Bien, nous reviendrons ici demain afin de vous aider. Je conçois que vous soyez bien plus puissant que nous sans doute, mais laissez moi vous dire que vous jouez avec le feu. Ce n'est pas parce qu'on le croit éteint qu'il ne peut se rallumer, brûlant ainsi les impudents. ». Elle retrouverait bien sa puissance à un moment donné. En attendant, elle ne pouvait que profiler des menaces, comptant sur son orgueil naturel pour ne pas passer pour une idiote. Elle sortit donc de la grotte, prenant la direction que le Vampire lui pointa du doigt en souriant d'un air convaincu. Oh oui, il était convaincu qu'il ferait de cette femme son repas si elle recommençait, elle et ses petits copains.

Quand ils se furent un peu éloignés, Elizabeth souffla enfin. Elle ne le fit pas à la manière des rustres des tavernes mais le poids qu'elle sentait précédemment sur ses épaules venait de filer. Elle ressentait bien plus d'anxiété qu'auparavant, pour de petites choses qui lui auraient parut futiles jadis. « Je pense que fuir ne résoudra pas l'affaire. Nous devrons y retourner demain afin de régler leur compte à ces villageois cupides et stupides. ». Elle arrêta de parler un instant avant de se rendre compte d'un léger petit détail. Elle n'avait aucun bien sur elle, nue sous le manteau de l'homme aux longues oreilles. « En vue des circonstances, j'ai le regret de vous annoncer que je ne pourrai payer une chambre à l'auberge. Bien entendu, je paye toujours mes dettes. ». C'était vrai, en prenant en considération qu'une fois les créanciers morts, elle partait du principe qu'elle ne leur devait plus rien. « Je vous rembourserai donc les frais engagés avec intérêt s'il le faut. ». L'argent n'était pas un soucis chez les Taiji. Certes, elle même ne possédait plus rien mais les caves du Manoir étaient remplies d'or et de pierres précieuses, sans parler des objets de collection pour lesquels la Vénus se damnerait.

Pour tout avouer, la Sorcière se sentait épuisée. Son vol, sa chute, les rencontres qu'elle avait fait ce soir avaient provoqué chez elle un état de fatigue qu'elle n'aurait jamais éprouvé avant. S'habituer à ses nouvelles conditions ne lui était guère facile. Une fois à l'auberge, elle se planta devant le comptoir, laissant l'Alfar faire puisque c'était lui qui payait. Elle avait besoin de repos et, une fois qu'elle aurait dormi, elle tâcherait aussi de se trouver des vêtements descends.

Quand elle ouvrit les yeux le lendemain matin, elle se trouvait seule dans la chambre d'auberge. Curieusement, elle pensa tout d'abord que Kohei et Art étaient partis acheter de quoi manger mais, à force d'attendre, elle dut se rendre à l'évidence : ils avaient profité de la nuit pour filer. Peut-être devrait-elle en faire autant d'ailleurs. Cependant, elle avait une idée. Le Vampire de la veille devait avoir trouvé refuge pour la journée. Avec un peu de chance, il était resté dans la grotte dans laquelle il les avait rejoint. Elle doutait qu'il soit venu à eux par hasard. S'habillant, elle descendit les escaliers et partit en direction de ladite grotte. Il était là, couché sur une grosse pierre ovale, à l'abri de la lumière. La Sorcière sourit, repartant vers le village. Elle clamât haut et fort son innocence, offrant le Vampire endormi à la rage de ces hommes et femmes qui cherchaient celui qui tuait les leur depuis des lunes. Aucun doute sur la question : il serait torturé. Quoi qu'il en soit, Elizabeth pensa en s'éloignant qu'elle avait bien envie de retourner dans ce village, plus tard, afin de mettre le feu aux habitations et faire payer une bonne fois pour toute à ces vauriens leur comportement à son égard.

952 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

"Meurtrier" qu'ils nous ont appelés [PV Mitsuko]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
»  "Meurtrier" qu'ils nous ont appelés [PV Dante]
» "Meurtrier" qu'ils nous ont appelés [PV Gorfollïn]
» « Meurtrier » qu’ils nous ont appelés | Araya
» « Meurtrier » qu’ils nous ont appelés | Quête solo
» « Meurtriers » qu’ils nous ont appelés [Tens]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Est :: Rocher au clair de lune-