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 Tu es mon être de légende [EVENT III - PV Ezechyel]

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Mar 18 Aoû 2015, 14:47


Les rayons du soleil traversaient à peine l'immense vitre qui séparait la souveraine du reste du monde quand elle sortit des bras de Morphée. Peinant à quitter le lit, ayant eu quelques problèmes à trouver le sommeil récemment de par les événements la tracassant, elle refusa cependant de céder à la tentation de rester encore un peu pour flâner. Tant d'activités l'attendaient, tant de gens comptaient sur elle, et il était bien sûr inenvisageable de se tourner les pouces dans une situation pareille. Ses doigts fins parcoururent l'étendue des draps de soie dans lesquels elle s'était enroulée pendant la nuit, les défaisant méthodiquement, comme l'aurait fait une digne couturière. Une fois qu'elle fut définitivement en dehors du pays des rêves, elle s'attela à sa propre préparation avant de sortir. Depuis quelques jours, le continent naturel tremblait, le peuple sylvestre s'avérait menacé de toutes parts, mais la Reine avait été claire. Elle ne laisserait plus jamais une catastrophe se reproduire. Cela lui coûterait la vie, mais elle protégerait les siens, d'une ardeur et d'une force qu'elle ne conservait qu'en ce genre de circonstances. Un soupir s'échappa de l'entre ouverture de ses lèvres, tandis qu'elle observait son reflet dans le miroir. Elle était l'Elfe Éternelle. Un sourire apparut sur son visage, alors que ses doigts glissaient sur la surface transparente lui renvoyant son image. Comment en était-elle arrivée là, déjà ? Ses paupières se refermèrent doucement, avant qu'elle ne se tourne vers sa commode, enfilant une tenue plus pratique qu'esthétique et quand elle franchit les portes de sa chambre, Mithrandir l'attendait dans le couloir.

« Ma Dame. ». Un sourire arqua ses lèvres. « Puis-je vous accompagner aujourd'hui ? ». Il lui tendit son bras, avant qu'un rire cristallin n'échappe à la souveraine. « Vos blagues sont de bien mauvais goût, ne vous l'ai-je point déjà dit ? ». Leur dialecte prenait une forme plus amusante que l'on aurait pu le croire et si rapidement elle avait pris son bras pour une brève balade, elle ne put s'empêcher de lui confier quelque chose. « La disparition de la Dame des Abysses me tracasse, Mithrandir. Je la considère comme bien plus qu'une reine, et toutes ces rumeurs à son propos perturbent mon sommeil. ». Elle était.. troublée. « Je ne sais plus quoi en penser. ». L'Elfe de Cristal se détacha de la jeune femme, lui offrant une mine gratifiante. « Ne pensez pas à mal. Vous êtes sage, Dame Mircella. Vous n'êtes pas l'Elfe Eternelle pour rien, et Enaldus n'aurait laissé à personne le privilège de le remplacer définitivement sans s'assurer de ses capacités. ». Son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il avait raison. « Faites ce que votre coeur vous dit de faire. Prenez vos décisions après avoir pesé le pour et le contre, et ne laissez pas la spontanéité vous gagner. ». Puis il sourit, à nouveau. « Je me demande pourquoi je dois vous faire la leçon. Vous êtes celle qui m'as tout appris après tout. ». La jeune femme parut froncer les sourcils pendant quelques secondes, tandis qu'une réflexion s'opérait dans son esprit. Toutes ces commères, toutes ces rumeurs.. Elle devait en avoir le coeur net, et ne pas se laisser influencer par les paroles d'un tel. Cela ne servait à rien de s'enfermer et d'exciter ses neurones dans le vide. La Khaeleesi était introuvable, aussi elle ne pourrait point lui demander directement, et elle la savait assez secrète et discrète pour ne point se présenter devant quelqu'un pouvant la décrédibiliser. Vanille était une femme forte, puissante. Une femme de volonté, qu'elle admirait, mais craignait au même point. Et c'était là toute l'influence qu'elle posait sur la souveraine, tant qu'elle ignorait sa véritable nature.

Mircella n'était point sotte, et encore moins naïve. Elle imaginait parfaitement que la jeune rousse puisse être à l'origine de tous ses tourments, et ne laissait aucune hypothèse de côté. Cependant.. Tout cela allait trop vite. Elle ne pouvait pas s'emballer, se jeter dans le vide sans preuves. Elle s'était battue pour la paix, pour la diplomatie. Et gâcher tous ses efforts lui briserait le coeur. Elle ne croyait que ce qu'elle voyait de ses propres yeux et ainsi, elle devrait retrouver la trace de la souveraine disparue pour se convaincre que ce qu'elle entendait était vrai, ou ne l'était point. Avalant sa salive, elle parut chercher du regard la jeune ange. « Mithrandir. Rendez-moi service. Retrouvez Héliana. ». Elle s'inclina poliment devant lui, avant de s'éclipser comme un fantôme, traversant les couloirs du Palais avec une légèreté surprenante. Elle faisait intimement confiance à l'Elfe de Cristal, le sachant capable de toutes les fantaisies possibles pour honorer son peuple, pour donner du fil à retordre aux ennemis mais surtout pour mettre les siens en sécurité. La santé de l'être céleste, pour l'avoir côtoie relativement souvent de par ses nombreuses visites au Palais l'intriguait assez pour qu'il se mette immédiatement en marche, tandis que la déesse des lieux disparaissait au détour d'un couloir. Concentrant ses forces, elle put déceler ou se trouvait celui qui faisait battre son cœur et c'est sans hésitation qu'elle se téléporta à ses côtés ou tout du moins, non loin. L'éclat doré de sa chevelure au vent, son souffle court mais chaud, sa manière de se tenir, de réfléchir.. Elle revivait. Se faufilant dans son dos, elle passa ses bras autour de sa taille, posant sa tête contre ce dernier. « Mon amour.. ».
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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Ezechyel
Lun 24 Aoû 2015, 00:33

Rien ne semblait vouloir prendre fin, mais tout ne faisait que commencer. À présent, ces mots prenaient leur sens lorsqu’on les associait aux événements qui touchaient ce monde. Je regardai sans vraiment le voir Earudien qui se dressait autour de moi, debout malgré les tremblements de la terre qui avaient fini par rejoindre le continent, immobilisé dans une pose pensive tandis que mes vêtements, dû à leur exposition à l’eau de la fontaine, recevaient des éclaboussures glacées qui traversaient le tissu. Au creux de ma tête défilait les souvenirs, les images du conflit qui s’était déroulé sur la plage de sable blanc, avant de se faire remplacer par les statues aux gravures grotesques dans l’océan et ensuite en revenir à la bataille, emmenant le chaos au sein de mon esprit. Il s’était passé tant d’événements depuis le commencement, tant de problèmes qui s’étaient accumulés comme de la poussière sur un vieux meuble, toujours avec si peu de solution. J’avais entendu les rumeurs s’enchaîner l’une à l’autre de la bouche de plusieurs individus que j’avais croisé, plusieurs histoires qu’ils avaient raconté et, tout compte fait, je ne savais plus quoi faire ou penser. Entre les masques d’or qui répandaient la destruction ou ces statues, machine de guerre aux mains des Alfars – pour ne citer que ceci – ne faisait que renforcer ma confusion quant à mes prochains mouvements. J’ignorais les choix que je devais prendre, qui me paraissaient mieux que autre possibilité, mais la question qui s’imposait restait la même à chaque fois : quoi? Qu’est-ce que je pouvais faire exactement? Un soupir franchit le pan de mes lèvres, mêlé d’exaspération et d’une touche de désespoir. « Quelque chose ne va pas? », demanda timidement Finn après s’être glissé habilement entre la foule pour me rejoindre. Il paraissait inquiet. «Rien » - «À chaque fois que vous dites cela à moi, c'est parce qu'il y a quelque chose qui vous préoccupe. »

Je levai les yeux vers les pupilles de couleur cristal de l’Elfe, surpris. Finn n’essaya même pas d’échapper à mon regard comme il avait l’habitude de le faire avant, comme si au cours des jours, il commençait à gagner peu à peu de confiance à son égard au point de ne plus se sentir obligé de détourner les yeux à toutes les fois qu’il me parle. Je ne savais pas vraiment quand il était devenu si facile pour lui de comprendre mes réactions et mes gestes et pourtant, j’avais encore ces difficultés à le cerner comme il venait de le faire avec moi, d’où mon étonnement face à ses paroles qui paraissait un peu démesuré. « … Il n’y a pas grand-chose que je ne peux pas te cacher? » - « Je crois que ça dépend toujours du secret que vous voulez garder. » Je souris maigrement avant de soupirer une autre fois, mutant ces traits de joie moindre par une apparence qui concordait mieux à l’état de mon esprit : partagé entre ses décisions et ses actes. «Finn, avec tout ce qui se passe actuellement, quelle serait le choix que tu prendrais? » J’avais besoin d’une réponse que je ne parvenais pas à trouver moi-même parmi le désordre dans lequel j’étais immergé, et peut-être que Finn était celui qui avait une chance de me guider sur le bon chemin. L’Elfe semblait réfléchir à la question pendant quelques secondes, mais sa réponse se prononça presque aussitôt. « Je crois sincèrement que le choix vous appartient entièrement, mais puisque vous l'avez demandé, je resterai à Earudien. Comme bien d'autres, j'ai peur qu'il lui arrive malheur comme lors des années précédentes. Je... je voudrais tant accomplir pour aider ceux qui en ont le plus besoin, mais je crains également que mes limites ne me permettent pas de telles folies. Je n'aime pas sentir la terre trembler comme elle le fait actuellement, j'ai peur de perdre la cité, mais j'endure comme je le peux la crise qui nous frappe. Cependant, si vous ne savez pas encore quelle pourrait être la décision que vous prendrez... » Il esquissa un petit sourire en coin, reculant de quelques pas sans toutefois qu’il n’y ait une raison particulière. « ...elle vous y aidera sans doute. », conclut-il avec une révérence avant de s’éclipser discrètement dans la foule. La seconde suivante, je sentis des bras s’enrouler autour de ma taille qui furent aussitôt accompagnés par une voix mélodieuse et des mèches de cheveux blonds qui brillaient sous les rayons du soleil perçant la dense couche de nuages tout en leur donnant des reflets semblables à des flammes ardentes. Avec quelques mots, elle balaya toutes les pensées qui m'obstruaient la tête et d'un seul souffle, les images de mes souvenirs des événements récents s'effacèrent pour que je puisse lui accorder toute une attention particulière, faisant monter en moi ce désir fou, incontrôlable, de lui partager la tornade d’émotions, si uniques, qui m’envahissaient à présent le crâne. «Mircella! » Lentement, je pivotai jusqu’à croiser son sourire angélique et ses grands iris émeraude animés par un éclat presque aveuglant qui me fit arquer un sourire à mon tour, tandis que je la prenais dans mes bras pour embrasser ses fines lèvres.

L’étonnement s’était entièrement évaporé comme de l’eau au soleil, remplacé par cet amour inimaginable qui me faisait perdre la raison. Guidé par mes envies de garder ce baiser longtemps, encore plus longtemps que n’importe lequel, l’intensité fut rapidement redoublée alors que les effluves de son parfum des bois élargissait, au cours des secondes qui semblaient défiler au ralenti dans notre Univers, une joie démesurée qui, accélérant les battements de mon cœur, redorait l’étincelle de ma confiance qui avait manqué s’éteindre tout à l’heure. Je refusais de la lâcher, d’interrompre ce moment que nous partagions, avant de me rappeler que nous étions encore à côté de la fontaine – la place centrale d’Earudien – où la foule était la plus compacte. Rougissant comme je ne l’avais jamais fait auparavant, je décollai, très lentement, mes lèvres des siennes,  sans toutefois la reposer au sol, comme si j’étais paralysé dans cette position. Je la regardai, longuement, au fond de ses iris verts qui, dans une tentation difficile à refréner, insistaient pour que je reprenne là où nous nous étions arrêtés. Mon cœur cognait violemment sur mon torse, mes veines bouillonnaient d’adrénaline, de sensations fortes créés par les soins de mon âme qui hurlait, suppliait que ces émotions qui ne peuvent être décrites reprennent au galop. « Tu m'as manqué... » Doucement, je la déposai au sol. Ma main se leva par elle-même, comme un automatisme, avant de se poser sur ses cheveux dorés et les caresser comme à l’habitude. Autour de nous, le monde commençait à se redessiner, ou plus exactement, je revenais peu à peu vers la réalité, le monde où trois continents – incluant celui-ci – tremblaient avec une violence inégalée, où la peur dominait le cœur de tous. Peu importait les nombreuses fois où ce retour se produisait après qu’un de nos baisers ait pris fin, il était toujours aussi désagréable, mais quelque chose au fond de moi me chuchotait aussi qu’il avait sa propre utilité –un réveil forcé qui, malgré sa dureté, demeurerait à chaque fois nécessaire... pour nous deux.

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Jeu 27 Aoû 2015, 16:12


Cette odeur.. Les effluves que dégageait l'être sylvestre apaisaient le cœur et l'esprit de l'Elfe Eternelle, qui se sentit transportée à l'instant ou elle put croiser son regard ou elle lisait une joie sans pareille de la revoir. Un sourire arqua ses lèvres. Elle aurait été sotte de se moquer, elle ne devait pas avoir l'air mieux de son côté. Ses yeux brillaient d'excitation de le retrouver enfin, de le côtoyer ne serait-ce que quelques secondes. Elle ne put cependant cacher son étonnement de le voir au beau milieu de la Capitale, mais n'eut point le temps de lui faire part de sa surprise. Ses lèvres touchèrent les siennes dans un frisson incontrôlable et elle se sentit doucement défaillir, se laissant tomber dans les bras de l'Elfe Féerique. Plus rien n'existait à part lui à ses yeux, tout disparaissait au fur et à mesure que le baiser s'intensifiait. L'univers n'était plus, si ce n'est celui que nous connaissions tous. Le sien était l'Homme qu'elle embrassait, qui la tenait dans ses bras, le seul auquel elle appartenait complètement, mais elle ne put s'empêcher de lâcher un petit rire dés lors qu'il se détacha d'elle. Son visage venait de prendre une teinte rouge pivoine, alors que la Reine, pour une raison inconnue, paraissait beaucoup plus détendue que l'on aurait pu l'en croire capable par les temps qui courent. « Tu m'as manqué aussi, tu n'imagines pas à quel point.. ». Son regard se perdait dans le sien, et sa main alla se balader dans sa nuque afin de caresser les quelques cheveux blonds qui s'y promenaient.

Elle ferma les yeux pendant quelques secondes avant de les rouvrir. Ils se trouvaient dans la place centrale d'Earudien, là ou la foule se rassemblait, là ou toutes les annonces étaient faites, et elle ne put que croiser des regards d'incompréhension vers sa personne, comme s'ils attendaient quelque chose de son arrivée soudaine au beau milieu de la ville. Faisant un faible signe de main, elle leur signala que rien ne pressait et qu'ils pouvaient vaquer à leurs occupations sans se préoccuper d'elle. Elle était leur souveraine, à n'en point douter, mais avant tout une jeune femme qui possédait son propre bonheur, son unique havre de paix et son précieux coin de paradis. Passant un bras autour de l'épaule de celui qu'elle aimait, elle entreprit discrètement de le rassurer, marmonnant près d'une de ses oreilles fuselées. « Ne sois pas stressé d'apparaître ainsi avec moi. Ils ne vont rien te faire et puis.. ». Elle tourna la tête, apercevant Mithrandir qui courait dans toutes les ruelles de la Cité, à la recherche de l'être céleste. L'Elfe de Cristal, malgré l'air impassible qu'il tentait de se donner, se sentait dépassé par les événements. « Beaucoup sont déjà au courant. ». Il aurait été bête de penser qu'ils auraient pu agir en toute discrétion. Lors du raid ayant mis à sac Aeden, ils agissaient déjà comme de véritables tourtereaux et.. « ce n'est pas parce que je suis devenue reine que je compte abandonner celui qui m'est le plus précieux au monde. ». Les mots avaient dépassé la barrière de ses pensées, franchissant l'entre ouverture de ses lèvres. Ce fut à son tour de rougir, puis de secouer la tête. « Excuse-moi. ». Elle se reprit. « Comment vas-tu ? Ce n'est pas dans tes habitudes de traîner dans la Cité. ». Elle le connaissait vagabond, voyageur, libre comme l'air. Mais depuis sa nomination, elle ne pouvait nier le fait qu'elle le voyait régulièrement dans la ville, notamment lors de ses annonces royales. Elle le distinguait dans la foule, le reconnaissait entre milles. Et si cette délicate attention aurait pu la faire fondre, cela l'inquiétait plus qu'autre chose.

Sa main descendit vers la sienne, avant qu'elle n'entrelace leurs doigts. « J'aimerais te parler de quelque chose.. ». Elle baissa les yeux, avant de les relever. « En privé. ». Puis elle l'emmena au loin, s'engouffrant dans son ancienne demeure ou plus personne ne résidait, mis à part Héliana qui s'avérait, à ce jour, parfaitement introuvable. Profitant de ce peu d'intimité qu'ils pouvaient se procurer, elle alla se cacher dans ses bras, profitant de ce contact délicieux qui lui donnait des ailes. « Je suis.. ravie de te revoir et.. j'aimerais.. ». Ce n'était pas le moment. La blonde des bois avala sa salive, préférant garder cette demande pour plus tard. Le temps les pressait sans cesse mais pour une fois, elle aurait voulu s'engouffrer dans son étreinte et ne plus jamais en sortir. « Héliana a.. disparu. ». Une pointe de mélancolie apparut dans sa voix, tandis qu'elle se détachait de son aimé, se rapprochant d'une des toiles récemment peintes par la petite ange à la chevelure de flamme. « Cela fait des jours que nous n'avons plus de nouvelles. Sans parler du fait qu'elle a arrêté de me rendre visite au Palais. ». Mircella culpabilisait manifestement de cette soudaine fugue. Julia non plus, ne reviendrait pas. La solitude la guettait au moment ou elle aurait du disparaître. Tout un peuple la soutenait, et pourtant..Était-ce son rôle de souveraine qui la poussait à s'éloigner, à s'échapper du domicile familial ? Ne prenait-elle pas assez de temps pour s'occuper de cette enfant réclamant de plus en plus d'affection ? Elle l'ignorait. Le doute pesait sur son corps, sur son esprit. Et cela devenait trop lourd à porter pour une seule personne. Se laissant tomber sur un des fauteuils présents dans la pièce, elle tenta de se détendre, sans grand succès. « J'ai cru l'apercevoir en direction de la montagne de l'Edelweiss Enneigée. J'ai demandé à Mithrandir d'aller voir pour moi mais.. ». Son regard s'assombrit, et elle prit son visage entre ses mains, perdant le fil de ses propres pensées. « Je ne sais pas ce qu'elle cherche, mais c'est un endroit beaucoup trop dangereux pour une petite fille. L'on conte d'atroces récits à propos de ce lieu et.. ». Elle retint une larme, les doigts tremblants. « Je suis persuadée qu'elle est partie chercher la Dame des Abysses. ». La Reine allait craquer sous la pression de ce foyer détruit, de cette vie anéantie. Elle n'était plus la jeune femme forte qui affichait une mine déterminée devant toutes les épreuves, encore moins celle qui se battait pour ses convictions. Elle se trouvait ici dans une position bien plus inconfortable. Celle d'une mère esseulée qui venait de voir partir en fumée tout ce qu'elle avait construit.
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Ezechyel
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Ezechyel
Lun 31 Aoû 2015, 00:39

Ses doigts vinrent doucement effleurer mon cou en jonglant avec les quelques mèches de cheveux qui s’y trouvaient. Ce contact manqua me faire perdre tout contrôle alors que je me laissais aller aux plaisirs, aux frissons que ces courants électriques abandonnaient sur ma peau en grésillant. Mon esprit frémit par l’euphorie qui le secouait, mon âme tremblait violemment du bonheur indescriptible qui la parcourait au point que mon sang en bouillisse dans mes veines. Mon cœur faisait des bonds lorsque sa voix familière touchait le bout de mes oreilles et inconsciemment, j’élargis mon sourire à l’écoute de ses mots qui franchissaient ses lèvres. Je me plongeai au cœur de ses yeux, admirant les vagues flamboyantes qui y dansaient avec énergie. « Ça me fait plaisir de te l’entendre dire. » Elle représentait mon Tout, le moindre élément merveilleux de mon existence jusqu’à mon cœur qu’elle tenait entre ses mains. Les jours que nous passions côte à côte était constamment différent de celui qui l’avait précédé et à chaque fois, je m’étais émerveillé. Par ce que nous partagions, par ce que nous vivions ensemble, rien que tous les deux, dans un monde qui n’avait plus rien en commun avec celui que je connaissais. Lentement, ma main alla se déposer sur sa joue, caressant sa peau lisse et le bout de son oreille en pointe. Peu importait les regards qui se rivaient sur nous, je ne réussissais plus à calmer l’intensité de mes désirs ou maîtriser les sentiments qui débordaient. J’étais envoûté par l’éclat de ses yeux émeraude, animé par l’odeur de son délicieux parfum… Je l’aimais, jusqu’à un niveau inimaginable et pourtant, je n’osais plus avancer mon visage pour toucher ses lèvres et reprendre le baiser qui s’était interrompu trop tôt.

« Je le sais. » Je baissai légèrement la tête, arquant un sourire où dépeignait mon anxiété, mais l’Elfe avait raison : en Aeden, nous n’avions pas réellement pris la peine de nous cacher aux yeux de tous et ça m’aurait étonné que personne ne l’ait encore découvert. « C’est juste que… c’est la première fois que nous le faisons comme cela, au milieu de la cité, et… » Mes joues s’empourprèrent davantage tandis que mon souffle sortait lentement de l’ouverture de mes lèvres, sans qu’aucun mot ne soit capable de se faire prononcer. …ça trouble notre intimité. Je ne réussissais pas à assembler assez de courage pour compléter mes mots, cependant, Mircella s’exprima la première avant de soudainement se mettre à rougir. Je gardai le silence, étirant les pans de mes lèvres pour former un sourire heureux, déposant un baiser sur son front. « Je le pense également. », chuchotais-je en jouant doucement avec ses cheveux dorés. « Je te l’ai déjà dit, mais je serai toujours là pour toi, quoiqu’il advienne. » C’était beaucoup plus que des paroles : c’était une promesse qu’au plus grand jamais, je ne briserais.

« Je vais bien. », chuchotais-je avant de fermer les yeux, quelques secondes, puis de les rouvrir, lentement. « Tu as remarqué. » Ça avait toujours été qu’une question de temps avant qu’elle finisse par le voir après tout, mais j’avouais également qu’elle me prenait de court. « À vrai dire, plusieurs choses ont changé ici, depuis l’époque. » Après tant de destructions, Earudien n’avait jamais cessé de changer à un tel point que je n’arrivais plus à suivre. « J’ai besoin de m’y familiariser si je compte intégrer la famille Rubis. » Plusieurs choses avaient changé depuis notre rencontre : j’avais enfin trouvé un but à atteindre, une cause pour laquelle me battre. Il me restait tant à découvrir, tant à apprendre dans ce monde et pourtant, je refusais d’abandonner les Elfes comme par le passé, je ne voulais plus répéter les mêmes erreurs commises. Mais ce n’était qu’une raison parmi tant d’autres… « Rester loin de toi m’est devenu insupportable. » Serrant doucement ses doigts, je l’écoutai attentivement avant de me laisser guider sans prononcer un mot. Ce ne fut qu’une fois les quatre murs de la maison franchit que j’osai enfin ouvrir les lèvres. « Qu’est-ce qu’il y a? », murmurais-je en caressant sa joue. Lovée entre mes bras, Mircella commença à articuler quelques mots avant de s’interrompre par elle-même. Je sentis immédiatement que quelque chose n’allait pas mais…

« Disparue? » La nouvelle me laissa en état de choc. Mon regard s’assombrit alors que je la regardais dans les yeux, frappé par la mélancolie qui s’y transparaissait. Je ne savais pas quoi dire, baissant mes yeux au sol comme par signe de culpabilité. Je connaissais très peu Héliana, autant par les rares fois où je l’avais vu aux côtés de l’Elfe ou par son caractère peu bavard, mais mon inquiétude ne fut que renforcer dès que Mircella mentionna l’Edelweiss Enneigée, mais la suite fut d’autant plus frappante que la destination de l’Ange. « La Dame des Abysses? » L’étonnement déformait complètement mes traits, mêlé à une pointe de nervosité que je tentais difficilement de camoufler. J’expirai lentement mon souffle, m’avançant doucement vers la jeune femme. Elle était complètement anéantie, le visage cachée derrière ses mains : cette vision me poignarda violemment l’esprit et pourtant, elle renforça ma détermination. Je ne pouvais pas la laisser comme ça… je ne me le permettais pas. « Je suppose que tu as déjà entendu les rumeurs sur la Khaeleesi. »

Le contraire m’aurait étonné. Je connaissais l’admiration de Mircella pour la Sirène et nul doute que les nouvelles avaient déjà atteints ses oreilles. M’accroupissant devant l’Elfe, j’éloignai avec délicatesse ses mains pour la toiser au fond des yeux, inquiet. Je commençai à lui caresser les cheveux, ne trouvant aucun mot qui puisse la réconforter avant de reprendre la parole sans interrompre mon geste. « Pourquoi Héliana tient tant à la retrouver? » Je ne m’attendais pas forcément à une réponse, mais j’avais besoin de dire à voix haute la pensée qui me troublait. Je ne savais pas encore sur quel pied danser quant aux histoires qui voyageaient, mais présentement, ça m’importait peu. Je ne supportais plus de voir une telle souffrance collée aux traits de Mircella, une telle tristesse s’implanté dans son regard. Alors s’il y avait une chose que je pouvais faire, une chose que je pouvais lui dire pour que la flamme revive, je le ferai sans hésiter. « Allons la chercher. »

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Jeu 03 Sep 2015, 11:37

Les rumeurs sur la Khaeleesi fusaient dans tous les sens, elle ne pouvait qu'en avoir entendu parler, et son admiration pour la Sirène en avait été complètement anéantie. Il n'y avait pas de mots pour décrire à quel point son nom se trouvait dans toutes les bouches, dans tous les recoins des terres du yin et du yang, de tous les continents qui à ce jour tremblaient sous sa surveillance maléfique, sous ses doigts de fées qui manipulaient les grands de ce monde avec une facilité des plus déconcertantes. Le coeur de la Souveraine semblait s'effondrer, se briser en milles morceaux que la Dame des Abysses se contentait d'écrabouiller par son imposante présence qui ne la quittait plus depuis déjà des jours. Mircella s'en voulait terriblement d'avoir été si naïve, de l'avoir crue angélique comme tant d'autres avant elle. De n'avoir su déjouer ce qui se profilait devant ses yeux et d'encore aujourd'hui ne pas réussir à relever la tête pour se battre contre l'oppresseur. Non, tout ce qu'elle faisait c'était.. rester cloîtrée derrière ces murs qui l'avaient vu grandir, à se demander ou Héliana avait bien pu passer, dans quel état elle se trouvait et surtout ce qu'elle recherchait. La voix tremblante, le regard fuyant, la blonde des bois entreprit de répondre à celui qui la fixait, celui qui la désarmait d'un simple regard, d'une unique parole aussi banale que singulière. « Je ne sais pas.. ».

Bien sûr, une montagne d'idées et d'informations traversaient l'esprit de l'Elfe Eternelle, mais elle ne parvenait point à délier le vrai du faux, le possible de l'inacceptable. L'être céleste ne partageait jamais son ressenti sur quoi que ce soit et si elle s'était comportée comme une petite fille aimante bien que silencieuse pendant toutes ces années, son soudain besoin d'indépendance ne concordait avec aucun événement récent. « Depuis la dernière fois que tu l'as vue, elle a énormément grandi. ». Ezechyel et elle ne se côtoyaient que trop peu, Héliana ayant vu de ses propres yeux la rupture avec l'Alfar ne supportant plus d'imaginer celle qu'elle considérait comme sa mère souffrir de par l'égoïsme des hommes. De plus, en règle générale, elle n'ouvrait la bouche que pour donner des informations nécessaires, et passait le plus clair de son temps enfermée dans la bâtisse, seule à seule avec ses toiles. Le coeur de la jeune femme se serra. « Je n'aurais pas du la laisser seule. Je me suis détournée d'elle pour le royaume, je l'ai laissée sous la tutelle d'un elfe que je sais bon et attentionné, qui s'est occupé d'elle comme jamais mais.. ». Ses yeux parurent se remplir de larmes, qu'elle chassa rapidement d'un revers de manche. « Je n'avais pas compris qu'elle ne voulait pas de cette compagnie, mais de la mienne. ».

Elle était celle qui l'avait recueillie, qui l'avait élevé avec ses propres valeurs et qui cherchait toujours et encore à retrouver la trace de son passé. A expliquer comment l'ange avait elle pu se retrouver au beau milieu de la tour inconnue, prisonnière entre ces murs, au plus profond de ce labyrinthe dont jamais personne ne sortait. Et a cause de ces nouvelles fonctions, à cause du monde, à cause de ces trop nombreux tourments, elle avait mis de côté l'enfant qui, loin de ses yeux, s'était affirmée. Héliana déployait ses ailes et s'envolait vers son avenir, aussi tortueux puisse t-il être, sans crier gare, sans prendre en compte les avertissements et les conseils avisés de la blonde qui aujourd'hui regrettait de n'avoir transmis ses valeurs que par de simples mots, et non pas par des gestes qui se seraient avérés bien plus marquants. Tout était.. de sa faute ? Elle l'ignorait. Elle aurait voulu rejeter la faute sur quelqu'un d'autre, mais la réalité la remettait sans cesse en face des faits. La jeune femme secoua la tête. S'apitoyer sur son sort ne la mènerait à rien, et cette perte de courage ne lui siait point. Pourtant.. Lorsqu'elle croisa le regard de son aimé, elle ne put que faiblir un peu plus. Devant lui, elle ne tenait plus le coup. Elle n'était plus cette Reine au visage serein, cette meneuse de troupes à la confiance rassurante. Elle n'était rien de plus qu'une femme déboussolée cherchant à apprendre de ses erreurs, tentant maigrement de les corriger.

Son audace la surprit considérablement, et elle ne put retenir un petit sursaut. La retrouver ? Elle sentit son coeur battre jusque dans le bout de ses doigts, avant que son air ne se durcisse. Comment avait-elle pu rester assise sur ce fichu trône, dormir dans ce lit vide en se torturant l'esprit sans jamais oser franchir les limites qui l'empêchaient de se jeter à l'assaut ? Prenant la main de l'Elfe Féerique, elle entrelaça leurs doigts, avant de se relever. « Comment.. ». Et d'une seule impulsion, elle se jeta dans ses bras. « Comment ai-je pu penser à relayer cette tâche ? ». Ses bras serraient le jeune homme d'une force qu'on ne lui soupçonnait guère, entourant sa taille, respirant ce parfum devenu une drogue à ses yeux. « J'ai peur de ne pas la retrouver.. ». Elle baissa les yeux, avant de les relever. « Mais il n'y a qu'un seul moyen de savoir si elle est bien là haut. ». Déposant un doux baiser sur ses lèvres, elle voulut l'arrêter brièvement, mais ne put s'y résoudre, s'abandonnant à ce délice qui la faisait toujours autant tressaillir. Puis elle s'éloigna lentement de lui, à contre-coeur, pour saisir une veste plus chaude qu'elle mit sur ses épaules. Une fois qu'elle fut prête, elle fit un signe de tête à son aimé, entrelaçant leurs doigts à nouveau. « Si tu es prêt alors... ». Elle ferma les yeux, et se concentra pendant quelques secondes qui lui parurent être des heures, avant qu'elle les ouvre à nouveau sur la montagne de l'Edelweiss Enneigée.

Il n'y avait plus une minute à perdre, et pourtant des sons la dérangèrent immédiatement. Un groupe d'homme au loin se dirigeait vers une caverne lointaine, portant à bout de bras des coffres, tirant des chariots immenses. Mircella fronça les sourcils. Il avait été entendu que la Dame des Abysses se trouvait en ces lieux. Et si Héliana était arrivée au bout de ses recherches, alors elle se trouvait forcément dans les parages. Elle vit un éclat briller au loin et son sang ne fit qu'un tour. De loin, elle reconnut une couronne qui la fit penser à celle qu'elle eut confectionné pour l'enfant. Et sans demander son avis à son conjoint, elle s'élança à la poursuite des malfaiteurs. Son calme légendaire n'était plus qu'inquiétude et précipitation. Le temps ne lui permettait pas la moindre erreur, et elle non plus d'ailleurs…
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Ezechyel
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Ezechyel
Lun 07 Sep 2015, 21:20


Les rayons de lumière qui passaient par la fenêtre déposèrent un reflet contre les larmes immobilisées en-dessous de ses grands yeux, avant qu’elle ne les efface, du revers de sa main, de son visage de porcelaine. Avec tendresse, je serrai mes doigts autour de sa main chaude et familière, dégageant ses mèches rebelles qui pendaient mollement pour lui caresser doucement la joue. Mon regard était ancré au fond de ses iris, observant les flammes qui y brillaient s’éteindre peu à peu, rongées par les culpabilités qui semblaient l’envahir comme un poison mortel. L’esprit troublé, je n’arrivais pas à croire en l’image qu’elle me renvoyait, à cette faiblesse qui l’avait soudainement gagné dès que nous avions mis les pieds ici. Je me sentais impuissant face à ses pupilles, irrité de ne rien pouvoir faire pour l’aider ou soutenir sa conscience qui paraissait tomber à l’état de poussière juste devant moi. Sa peine, sa détresse, son inquiétude… Tous ces regrets me cognaient avec la force d’une tempête qui brisait mon cœur en mille morceaux tant ils étaient difficiles à supporter, tant ils étaient pénibles à encaisser sans que je commence à chanceler sous leur impact violent, sans que je commence à penser que je deviens fou. Je n’aimais pas la voir ainsi, je ne supportais plus la situation dans laquelle elle était immergée. J’avais la sensation d’être condamné à assister au spectacle des ombres qui la dévoraient avidement, impitoyables, incontrôlables. L’Elfe Éternel avait entièrement perdu l’aura de confiance, de détermination qui la revêtait à merveille face au peuple, face au monde. Je ne savais pas quoi faire, quoi dire pour la rassurer et apaiser ses maux. Toutes les paroles auquel je songeais, tous les actes que j’aurais voulu faire pour elle…  ils me parurent insuffisants.

Pourtant, malgré le désarroi et la confusion qui régnaient en maître au fond de ma tête, en dépit des doutes que je nourrissais silencieusement pour éviter de la perturber davantage, je ne voulais pas abandonner – je me refusais de l’abandonner, seule parmi toutes ces peines enchaînées au sein de son cœur. Je lui en avais fait la promesse, je m’en étais fait le serment d’être toujours là, avec elle, quoi qu’il puisse arriver et de la soutenir dans les moments les plus difficiles qu’elle aurait à traverser. À chaque tremblement qui la secouait, à chaque larme qu’elle était sur le point de verser, un frisson me descendait l’échine, froid, désagréable. J’en avais assez, assez de la regarder se terrer au fond de ses culpabilités, de l’observer se laisser ronger par ses inquiétudes jusqu’à se fissurer davantage son esprit. C’était une souffrance plus insoutenable que n’importe laquelle que j’avais enduré, une douleur qui semblait poignarder mon âme au fer blanc. Je souhaitais simplement que chaque battement de mon cœur cesse de me faire si mal, que mon esprit arrête d’amplifier ces sensations jusqu’aux limites de ce qu’un homme pouvait endurer. J’étais prêt à tout, à toutes éventualités pour réussir la mission que je m’étais imposé. Après tout, c’était le choix le plus logique, le plus évident à prendre.

Nous allions retrouver Héliana.  

« Arrête de te blâmer ainsi… » , Commençai-je lentement pour répondre à ses paroles précédentes, ne me permettant plus de simplement la regarder broyer son désespoir, plongé dans un profond mutisme. C’était le moment pour moi d’agir, d’ouvrir la bouche malgré les quelques maladresses qui pourraient s’immiscer à l’instar de n’être qu’un simple spectateur devant ses yeux. Et pourtant, Mircella fut plus rapide et m’interrompit soudainement. D’un seul élan, la jeune femme bondit de la chaise qui se renversa, se précipitant au creux de mes bras avec une force inouïe à tel point que je basculai dangereusement vers l’arrière, déséquilibré par l’impact. Entre le choc et la surprise, je demeurai muet de stupeur, chancelant toujours vers le sol, avant que je me redresse, pétrifié. Lentement, je baissai les yeux vers son corps chaud collé au mien et ses mains enroulées autour de ma taille. Humant doucement le parfum qui se dégageait de ses cheveux dorés, un maigre sourire réussit à s’esquisser contre mes traits alors que mes bras la prenaient, lui offrant une passion identique à celle qu’elle me donnait. « Ce qui est important désormais, c’est ce que tu feras. » Regretter le passé ne pourrait jamais changer ce qu’il adviendrait du futur. « Tu dois continuer à y croire. Si nous ne la retrouvons pas à l’Edelweiss, nous continuerons à chercher, même s’il nous faudra fouiller le continent en entier. » Héliana et moi n’étions pas des proches, mais nul doute que je le ferais sans même hésiter une seule seconde.

Les lèvres de Mircella étaient si douces au contact et me faisaient toujours perdre contrôle, quand même bien je tentai de doser la passion qui m’assaillait. Ma perception du temps n’était plus pareille lorsque nous nous embrassions ainsi, comme si le monde arrêtait de bouger, mais peu importe à quel point le baiser se prolongeait, il n’était jamais assez long pour moi : le flot de frissons de plaisir, l’adrénaline qui saturait mes veines; tout s’interrompait trop tôt malgré la sensation de vivre un moment unique alors que nous avions échangé tant de baisers... Simplement, ils ne se décrivaient jamais comme leur prédécesseur, y emmenant à chaque fois une nouvelle émotion indescriptible  qui faisait tout autant secouer mon esprit. Malgré mon envie de continuer, je ne fis rien pour retenir l’Elfe Éternel lorsqu’elle se détacha avant de reculer pour saisir un vêtement chaud qu’elle plaça sur ses épaules.  Je serrai avec fermeté les doigts qu’elle glissa dans la paume de ma main. « Je suis toujours prêt. »  Et en quelques instants, la jeune femme nous avait téléporté sur la grande montagne de glace et de neige, sous la fureur du vent qui, d’un souffle, me donna des frissons.

Au loin, je perçus presque aussitôt des sons retentir. Des ombres se mouvaient en groupe, où l’on distinguait les silhouettes humaines et des coffres de toutes tailles, certains tirés par des chariots aux proportions impressionnantes. Je me tournai légèrement vers l’Elfe, guettant un acte ou des mots de sa part, mais elle demeura silencieuse, scrutant la scène devant ses yeux. Puis, la femme parut se figer quelques secondes et avant que je puisse ouvrir les lèvres, elle s’élança aux talons de ces gens sans préavis. Estomaqué, je demeurai immobile à peine un millième de seconde, me précipitant à ses traces malgré les denses couches neige qui contraignaient mes mouvements. Le vent fort me giflait au visage, les flocons de neige m’aveuglaient, camouflaient sa silhouette se mouvant vers ces hommes et durant quelques instants, je la perdis de vue, engloutie par la neige qui se faisait transporter par le vent. Pourtant, je finis par la rattraper, lui lançant entre deux souffles lorsque j’atteignis sa hauteur : « Attends! » Elle qui était d’habitude si calme perdait rapidement son sang-froid. L’Elfe se précipitait aveuglément, animée par ses désirs et sa volonté de retrouver la jeune Ange.  Son empressement, ses inquiétudes, son impatience… Je pouvais comprendre qu’elle ressente ces émotions avec violence,  que c’étaient les seules choses qui comptaient pour elle à présent, mais… « S’il te plaît, ne te précipites pas. Essaies de rester prudente. » Je ne la laisserais se jeter dans la gueule du loup, sans rien faire.

...Je ne supporterais pas de la perdre maintenant.

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Mer 09 Sep 2015, 11:54


Arrêter de se blâmer.. lui semblait proprement impossible. Comment ne pas s'en vouloir d'avoir refusé d'accorder un peu de temps à ceux que l'on aime, ceux qui nous aiment ? Ceux qui prennent la peine de monter toutes les marches du Palais afin de passer juste quelques minutes, quelques secondes auprès de vous ? Mircella grimaçait, serrait les dents. Si seulement elle avait pu se rendre compte de l'importance qu'elle portait dans le coeur de l'être céleste, si seulement.. Elle se torturait l'esprit, s'accusait de tous les maux, tremblait à la seule idée qu'elle puisse être responsable de la souffrance de l'être céleste. Le froid agressait le moindre pore de son épiderme, la fragilisant pendant sa course, cependant elle ne parvenait pas à s'arrêter. Plus vite elle retrouverait l'Ange, plus vite les explications auraient lieu et même si elle se retrouvait culpabilisée de par l'état de la jeune fille, elle saurait prendre ses responsabilités. L'être sylvestre ne connaissait point toutes les complications de la maternité, du fait d'être enceinte ou bien encore d'accoucher. Mais pour ce qui en est de l'éducation et des problèmes que cela engendrait, l'on ne pouvait la confondre. La Dullahan avait un âge avancé, qu'elle masquait derrière des apparences juvéniles, un sourire malicieux et enfantin, mais se débrouillait seule et pire, préférait son indépendance à n'importe quoi sur les terres du yin et du yang. Une pensée pour la Défunte traversa l'esprit de la jeune Elfe, l'imaginant traîner dans les ruelles sombres d'Avalon, cavalant entre pêchés et loisirs divers et variés. Le Déchu devait l'accompagner à coup sûr, étant donné qu'il ne la quittait plus d'une semelle, et elle n'avait de cesse de la représenter dans des situations bien trop cocasses pour que son coeur le supporte. La petite avait toujours eu ce goût de l'aventure, de l'inattendu, qu'elle ne partageait point avec la Reine. L'Elfe Eternelle appréciait la surprise, le renouveau, mais ne supportait pas de sauter dans l'inconnu. Et quand son bien aimé l'arrêta dans sa course, elle comprit qu'elle se jetait dans la gueule du loup.

La voix de l'Elfe Féérique résonnait dans son esprit, et elle s'arrêta d'un coup d'un seul, tombant presque dans la neige qui recouvrait la montagne. Se retournant vers lui, elle se confondit en excuses. « Je.. Ezechyel.. P.. Pardon. ». Posant une main sur son propre front, elle vérifia qu'elle ne couvait aucune maladie, que la fièvre n'avait pas pris possession de son corps car tout à coup, elle se sentit prise de vertiges. S'accrochant à son cher et tendre, elle vacilla pendant quelques secondes, croisant son regard malgré sa chevelure fouettant son visage, balayée par un vent violent qui les poussaient en arrière. « Je ne peux pas rester là à ne rien faire. Je ne peux pas, Ezechyel je.. ». Elle contenait ses larmes, perdant complètement son sang-froid, ne se contrôlant plus. « Elle est la fille que je n'ai jamais eu, je n'ai pas le droit de la laisser risquer sa vie sans réagir ! ». Déchirée, désorientée, la Reine perdait tout de sa prestance, du charisme qu'elle adoptait en toutes circonstances. Elle n'était plus une souveraine, mais une simple jeune femme ayant perdu tout ce qui la poussait en avant, tout ce qui lui permettait de survivre aux événements hostiles qui bouleversaient le monde. Elle s'accrochait au jeune homme comme à son dernier espoir, comme s'il était le rebord qui lui permettait de ne pas basculer dans le vide, sans pour autant se perdre dans les méandres des sentiments qu'elle éprouvait à son égard.  « Je suis désolée. Je sais que tu n'as pas l'habitude de me voir comme ça et.. j'aurais aimé éviter de me montrer sous mon plus mauvais jour devant toi. ». Elle tenait à garder une certaine image, et pourtant.. il l'aurait bel et bien vue. S'ils continuaient, s'ils poursuivaient leur relation, alors il aurait l'occasion de la connaître bien plus qu'elle ne se connaissait même. Et si cette idylle l'emballait, elle l'effrayait tout autant. Se retournant presque brutalement vers les silhouettes humaines non loin, elle hésita pendant quelques secondes, avant de poursuivre sa route, entrelaçant cependant ses doigts avec ceux de son aimé. Il fallait qu'elle retrouve la trace de l'Ange, ou sa santé mentale en prendrait un certain coup, et elle redoutait de parvenir un jour à s'en remettre.

Leurs pas se rapprochaient dangereusement du groupe, tandis qu'ils tentaient de se faire le plus discrets possible. Les hommes ne semblaient pas réagir à leur présence, trop concentrés sur les chariots dont le poids les handicapait clairement. Seulement, ce n'était pas ce qui se trouvait dans leur convoi qui intéressait la jeune femme. Elle leva les yeux, tentant de percevoir une petite silhouette parmi les hommes, de distinguer la présence de l'être céleste, qu'elle ne remarqua point. Son coeur se serra, tandis qu'elle se retournait vers Ezechyel. Pour une fois, elle lui ferait entièrement confiance et même, suivrait si l'on pouvait les appeler ainsi, ses ordres. « Héliana n'est pas parmi eux. ». Elle baissa les yeux, presque coupable, avant de prendre une nouvelle grande inspiration. « Mon amour.. est-ce que nous poursuivons ? ». Elle se rapprocha de lui, doucement, de manière presque imperceptible. « Je sais qu'elle n'est pas là-bas mais... ». Elle était animée d'une curiosité sans faille, mais également d'une prudence qui la caractérisait à nouveau à merveilles. « Les rumeurs racontent que la Dame Des Abysses rôde dans la montagne de l'Edelweiss enneigée, et j'aurais envie de savoir les motivations qui la poussent à agir dans ce sens. ». Elle serra la main du jeune homme, plongeant son regard dans le sien. « Notre décision ne dépend que de toi. Je ne pense pas être en état de décider de quoi que ce soit. Je suis prise entre plusieurs sentiments, et j'aurais besoin de plus de temps, ce qui est précisément ce qui nous manque. ». Allant se blottir contre son épaule, plongeant sa tête dans le creux de son cou, elle respira son parfum, calmant ses ardeurs, passant ses bras autour de sa taille. Elle en oubliait presque pourquoi ils se trouvaient ici. Ils n'étaient plus qu'un couple perdu dans la neige, entouré par les flocons, frigorifiés l'un contre l'autre, congelés dans la glace qui brûlerait d'elle-même, de par la chaleur de la flamme qui les habitaient. Elle l'aimait, au point de ne plus savoir aimer qui que ce soit d'autre.
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Sam 12 Sep 2015, 18:00

Ne soutenant plus le choc, je chancelais légèrement, sans arriver à tomber comme elle avait manqué le faire sur la neige. Je sentais les frissons qui, montant peu à peu l’échine de mon dos et mes bras, je n’associais pourtant pas aux vents glaciaux de la montagne qui me cognaient, tant par l’anxiété et le trouble qui envahissaient le fond de ma tête, venant cruellement replanter le couteau là où tout paraissait plus douloureux. Je me sentais impuissant, à simplement être là pour la regarder se plonger la tête dans les tortures qu’elle s’infligeait encore et encore, alors que ses coups me blessaient également au point que j’en devienne fou. Ça me faisait mal, ça m’opprimait. C’était semblable à une malédiction qui me condamnait à souffrir sans possibilité de pouvoir crier ou hurler – comme ça l’aurait été possible avec une plaie physique – contre ces maux venimeux qui me déchiraient, alors que, soudainement,  j’étais vulnérable à leurs morsures de bêtes qui se figeaient dans mon esprit, ne pouvant plus supporter ces tortures qui m’assaillaient et que d’ordinaire, j’aurais pu encaisser sans flancher. Mais aujourd’hui... Je n’étais plus capable d’affronter l’impitoyable. Je n’avais aucun moyen, aucune idée pour que ça s’arrête enfin : les pleurs de Mircella qui dégringolaient sur ses joues, l’inquiétude mal contrôlée quant à l’étrange fuite d’Héliana et les événements supposément liés à la Dame des Abysses que l’Elfe Éternel adorait. J’étais en pleine confusion, je n’arrivais plus à me construire la moindre décision.  C’était trop à encaisser, trop à tenir sur mes épaules. Que ce soit pour elle, pour moi… pour le monde. Je souhaitais que le temps cesse de s’écouler et que je puisse recoller les morceaux brisés. Cependant, je savais parfaitement que je devais cesser de vouloir à tout prix obtenir l’impossible et me focaliser sur les choses que je pouvais changer moi-même, maintenant, sans recourir aux miracles des Aetheri pour aider celle que j’aime, malgré mes maladresses à gérer son flot de culpabilité qui émanait de son corps accroché au mien.

Elle s’agrippait à ma taille comme le dernier soutien qui l’empêchait de vaciller vers le vide, vers le désespoir alors que, la serrant avec force au creux de mes bras, pointait le désir de la retrouver comme je l’avais connu. Je passai ma main dans ses cheveux qui s’envolaient au vent froid en retenant les mèches qui me fouettaient le visage avec une douceur que je n’eus jamais égalé et partagé avec une telle ardeur avec mon amante, dont sa voix tremblotante serrait mon cœur dans un étau. Remontant lentement mes paumes dans son dos, je la caressai avec la moindre parcelle de tendresse, en espérant silencieusement que ça contrôlerait les tremblements de son être soudainement fragilisé et exposé, murmurant dans son oreille en pointe des mots qui réconforteraient ses peines, apaiseraient ses douleurs. Je l’avais assez regardé s’égarer dans tous les sens sans retrouver la lumière auquel se raccrocher et remonter cette pente qui l’avait plongé ainsi. Je ne voulais pas la perdre. L’Elfe représentait mon Tout : ma détermination, mon courage, mes convictions, mon amour. Je ne réussissais même plus à soutenir ses yeux tant sa peine me torturait, semblant m’arracher l’âme et percer mon cœur sans pitié et pourtant, je ne pouvais plus me résigner à garder la bouche close et détourner légèrement mon regard du sien à chaque fois qu’il le rencontrait. C’était fuir, vouloir échapper à l’inévitable en le retardant le plus possible, mais ce jeu… Je ne pouvais pas le continuer sans que ça se ressasse en boucle, toujours plus, encore plus douloureuse qu’au défilement qui précédait. Je devais ouvrir la bouche et exprimer ces mots qui voulaient les barrières, tentant d’oublier les douleurs et les maux qui se nourrissaient de ma crainte de me tromper et de la blesser plus que de l’aider involontairement. Sans elle, je perdais le courage et la foi en ce que je pouvais accomplir, comme il avait été le cas plusieurs mois plus tôt alors que j’essayais d’échapper aux yeux des Terres du Yin et du Yang, mais  je devais être réaliste. Je devais comprendre qu’à présent, c’était à mon tour de raviver la flamme des cendres et l’aider comme elle l’avait fait pour moi, comme elle l’aurait fait pour moi. Je me refusais tout abandon, fouillant dans les étincelles mourantes de nos âmes, la force qui nous avait guidés à surmonter la démence du Jeu des Âmes Piégées, quoique le concept était différent, mais là n’était pas la vraie question. Je tenterais tout, jusqu’à m’immerger dans les pires des folies s’il le fallait, mais je la sauverais de sa culpabilité, de ses peurs et de ses doutes. C’était un serment que je lui faisais, silencieux.

Elle n’avait pas besoin de s’excuser. C’était compréhensible qu’elle perde ainsi le contrôle de sa convenance et de son charisme de femme confiante et je l’acceptais comme tel. « Ne t’en fait pas pour cela, je comprends. » , Affirmais-je en retenant ses poignets alors qu’elle les posait sur son front comme une malade.  L’Elfe semblait chanceler, mais je la tenais fermement pour l’empêcher de perdre pied. Son souffle chaud me rassurait, contraste à la froideur des lieux, et me poussait à en faire davantage, m’insufflant une pointe de courage que je croyais égarer. Je m’y accrochais avec force, ne voulant plus souffrir de cette perte qui me gardait debout. Je ne  quitterais plus Mircella des yeux. « Je sais à quel point tu tiens à elle, mais je voulais t’empêcher de commettre une erreur qui aurait pu t’être fatale. Ce n’est pas ainsi que tu aideras Héliana. »  J’essuyais les larmes qui inondaient ses joues rougies, la rapprochant encore plus de mon corps pour lui donner la chaleur qui semblait l’avoir abandonné. « Ses raisons nous échappent peut-être, mais la prudence est une vertu à laquelle les Anges croient avec ferveur. Nous la retrouverons saine et sauve, quel qu’en soit le temps que ça nous pendra. » Plus encore que des mots, j’en étais solidement convaincu. « N’en soit pas désolée, c’est compréhensible après tout. Nous nous ne connaissons pas encore comme nous le vaudrions et tu le dois le savoir mieux que quiconque que les Hommes ne sont pas parfaits. » Un maigre sourire se dessina. « À chaque jour, une nouvelle facette de l’un de nous se révèle, mais j’y accoutume car je t’aime. »  

Le son des chariots qui crissaient sur la neige couvrait le bruit de nos pas, mais je n’arrivais simplement pas à me détendre parmi ce groupe d’individus. Personne ne nous accordait de l’attention, passant à un rythme pressé autour de nous. Les caisses, fermées avec solidité, ne laissaient aucune ouverture pour entrapercevoir ces cargaisons, mais je savais que l’intérêt de Mircella était porté ailleurs, vers une personne particulière qu’elle cherchait fiévreusement. Toute son anxiété, sa nervosité et sa peur se lisaient avec clarté sur ses traits tendus et déformés, mais je n’osais pas encore formuler ces doutes qu’elle me créait : Héliana n’était pas ici et la jeune femme ne fit que m’en donner la confirmation. Est-ce que nous poursuivrons? Je l’ignorais, j’étais complètement chamboulé. « …Y crois-tu à toutes ces rumeurs? » , finis-je par lui demander après plusieurs secondes de silence. Je ne connaissais pas la Khaeleesi, mais j’avais des doutes quant à la confiance que nous pouvions accorder à de simples racontars basés sur aucune preuve solide sans compter qu’à la base, nous étions venus ici pour Héliana. Et puis… « Je ne te cache pas que j’ai des doutes face à cela mais… » J’inspirai profondément. « Nous ne perdrons rien à essayer. » À vrai dire, malgré mes réticences, j’étais curieux. Peut-être que le meilleur choix aurait été de faire demi-tour et partir, mais je n’arrivais plus à contrôler ce sentiment en dépit de l’image de l’Ange qui se répétait dans ma tête. « Ça te changera peut-être les idées avant de retourner à Earudien. » Le peuple n’avait pas besoin de voir leur Reine ainsi ravagée par la tristesse. « N’hésite pas à me demander de faire des recherches pour toi, plus tard, au lieu de te torturer l’esprit. J’en serais vraiment ravi. » , Conclus-je avant de l’embrasser sur la joie, puis de l’entraîner à la suite du convoi, vers les mystères qui nous attendaient…

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