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 [LDC CHAMANS] - Dans l'Au Delà, les Esprits murmurent la vérité

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Mitsu
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Mitsu
Dim 16 Aoû 2015, 20:16

La vérité murmurée



Seth se tenait dans la pénombre du Palais du Millénium. Le Continent Mystérieux était à présent le seul Continent sûr. Tælora également au niveau des tremblements, mais les expéditions, les attaques et la nature sauvage du lieu ne lui disait rien qui vaille. Le nouveau Maître des Esprits était de ces hommes à l'allure parfaite. Ordonné, aucun pli ne semblait disposer à froisser le tissu de son costume. Borgne, un cache œil noir était disposé sur son œil aveugle. Il ne dissimulait pas son état. Cela faisait des siècles et des siècles qu'il était ainsi et il aurait été étrange pour un homme aussi vieux que lui de ne point encore avoir accepté la chose. Une tasse de thé dans une main, une serviette était disposée sur son avant bras. Des années au service d'une grande famille en tant que majordome. Son nouveau statut de Souverain ne lui donnait guère le droit d'oublier de longues heures d’apprentissage des bonnes manières. Cela dit, il ne fallait pas se fier aux apparences. Même s'il n'en était pas amateur, Seth se battait au corps à corps aisément. Là encore, il avait été majordome  et, puisqu'il pouvait porter avec honneur ce titre, cela signifiait qu'il avait appris à exceller dans tous les domaines qui seraient utiles de pratiquer au cœur d'une maison. Les enfants apprenant l'art de la guerre, il s'était fait un devoir de devenir un excellent professeur dans le cas où le titulaire du titre aurait été absent. Quoi qu'il en soit, Seth préférait la philosophie, la réflexion et le combat de verves. Régner sur les Chamans n'étaient pas de tout repos mais il avait accepté cette lourde tâche comme toutes celles qui avaient été siennes au cours de son existence. Et lorsque l'homme acceptait, c'était pour l'accomplir avec une perfection dérangeante et maladive. Peut-être était-ce d'ailleurs le trait de caractère qui l'avait rendu proche de certains souverains ? Quoi que, peut-être était-ce simplement dû au fait qu'il était si vieux qu'il avait connu la plupart au berceau ?

Un sourire malicieux s'empara bien vite de son visage lorsque Loræ, une ancienne Sirène ambitieuse, apparut. Seth avait choisi de se lier à un unique Esprit : elle, et elle les gouvernait tous. Sa prestance se remarquait aisément et la jeune femme semblait porter sur les épaules le poids de crimes anciens. Parfois, l'on avait même l'impression que les Esprits de ceux qu'elle avait tué jadis souhaitaient traverser sa robe, s'en échapper. Le mystère ne serait sans doute jamais résolu. Sans doute n'en était-il pas un, mais simplement l'imagination débordante de ceux qui posaient les yeux sur elle. « Je sens que vous avez besoin de mes services. » dit-elle simplement, regardant son Chaman. Elle avait raison. Seth n'était pas de ses hommes à se fatiguer à enquêter lui-même. Un majordome se devait de déléguer à des hommes et femmes de confiance qui, eux, mettaient un point d'honneur à l'entretien d'une maison. Un royaume se gérait de la même manière et il aurait été bien vain pour un Suprême de l'Au Delà d'exiger une enquête parmi les Vivants. Certains Hommes parlaient mais, à quel prix ? Les Esprits, eux, se montraient plus magnanimes et il suffisait de savoir les écouter pour connaître absolument toute la vérité et ce, sur n'importe quel sujet. « J'aimerai que tu entres en contact avec certains Esprits Compagnons, ceux de Chamans déjà évolués si je puis dire. Ensembles, vous partirez pour l'Au Delà. Je veux absolument tout savoir de ce qu'il se passe sur ces Terres. Tout. ». Les Esprits Compagnons étaient fiers de pouvoir être vus par tous, entendus pour certains. Cependant, ils ne pouvaient plus aussi bien espionner que lorsqu'ils étaient encore libres de tout Chaman. On les voyait et, de ce fait, l'on taisait volontairement les conversations. Si les Vivants savaient le nombre d'Esprits qui, chaque jour, parcouraient le monde et écoutaient leurs dires sans qu'ils ne le sachent, peut-être se tairaient-ils pour de bon ?


Explications

Coucou =)

Donc j'en profite pour ouvrir officiellement l'Au Delà. Comme vous êtes Chamans, n'hésitez pas à y faire venir vos esprits compagnons (ils peuvent y aller quand ils veulent). C'est un moyen comme un autre d'approfondir un peu leur BG vu qu'ils peuvent y rencontrer ceux qui ont ponctué leur vie passée par exemple ^^ Les Chamans, eux, ne peuvent s'y rendre qu'à partir du niveau 4 sans mourir (oui j'vais faire des quêtes accessibles... les gens devront juste mourir o/). Tous ceux qui possèdent le pouvoir « se transformer en esprit » peuvent néanmoins s'y rendre =) (ça vous l'aurait au niveau 4). Donc ce LDC ne concerne pas vos personnages mais bien leurs Esprits Compagnons qui vont devoir enquêter au sein de l'Au Delà sur ce qu'il se passe sur les Terres du Yin et du Yang. Je rappelle que tous les êtres qui meurent se changent en Esprits qui sont dans une autre dimension. Ils sont impalpables pour les vivants et s'ils ne peuvent, en temps normal, intervenir, ils peuvent cependant entendre ^^ Du coup, il y a plus d'Esprits que de Vivants, simplement, ces derniers ne les voient pas. Les Esprits sont donc (hé oui) au courant de TOUT ce qu'ils veulent savoir, même de la couleur de la culotte de Vanille (<3). Après, les Esprits se parlent souvent entre eux mais cachent la vérité aux Vivants (oui ce sont des coquinous o/). De ce fait, vous allez pouvoir être au courant de chaque chose qu'il s'est passé pendant l'event, même si votre personnage n'y était pas. Vous voulez apprendre que la coupable c'est Vanille ? Vous pouvez ! Vous voulez apprendre que les Archimages se sont fait remercier pour la plupart parce qu'ils étaient en réalité des Sorciers ? Vous pouvez ! Vous voulez apprendre que... l'enfant que portent Vanille n'est pas de Lord mais de C... /sbaf. Bref, vous pouvez apprendre tout ce que voulez du moment que ça a été écrit dans un rp. Donc à vous de faire les espions héhé ! En sachant aussi que les Esprits peuvent très bien parler d'autre chose que de l'event en cours à votre (ou vos) Esprit(s) Compagnon(s). Mais incluez le dedans quand même ^^  

Nombre de mots : 900 mots minimum

Gains


Pour 900 mots : 1 point de spécialité au choix.
Pour 450 mots de plus (soit 1350) : 1 deuxième point de spécialité au choix.
[^o^ Mon originalité me perdra ^o^]

Vous avez jusqu'au 16/09 pour poster. Seuls les Chamans et les compagnons Chamans sont admis dans ce rp =D (enfin, leur esprit pour être précis. Si votre compagnon n'a pas encore d'Esprit, vous êtes habilité à jouer un esprit lambda qui obéira aux ordres de la reine des esprits ^^)

Récapitulatif des Gains

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Jeu 27 Aoû 2015, 00:21

L'Au-Delà. Voilà un endroit auquel elle n'avait point envie de penser et dont elle n'avait d'ailleurs jamais parlé à Devaraj. Un endroit où elle était cependant grandement invitée à se rendre, et ce par la reine des esprits. Une demande qu'il était impossible de refuser, à moins de ne plus avoir aucun honneur. Alors malgré toute sa réticence, elle s'envola. Ce qu'il y avait de bien quand on était un esprit, c'est qu'on avait pas besoin d'ailes pour s’élever dans les airs, il suffisait juste de flotter librement. Khaal regarda le paysage sous ses pieds, les maisons devenant de plus en plus petites, pour finir comme de simples points de couleur parmi tant d'autres. Elle atteint bientôt une mer de nuages qui lui boucha la vue et l'empêcha d’égayer ce long voyage. Soupirant silencieusement, elle continua sa montée vers le monde des Esprits, méditant soigneusement à ce qu'elle allait y faire. Des souvenirs qu'elle aurait préféré garder oubliés refirent surface. A vrai dire, elle n'avait pas vraiment hâte d'arriver. La potentielle possibilité de croiser certaines personnes la refroidissant totalement. Elle prit donc son temps pour monter dans le ciel, peut-importe le nombre de jours que cela lui prendra. Chaque petit centimètre de plus agrandissant le gout amer dans sa gorge et la rendant un peu plus froide. A ce train-là, elle allait débarquer sur les lieux en étant totalement sociopathe...Et à vrai dire, elle s'en fichait royalement. Sa mission était de trouver des renseignements, et comme savait si bien le dire son maître, on avait pas forcement besoin d'approcher les gens et de leur parler pour trouver des informations. Il suffisait d'attendre, de voir et d'écouter.

Zterbiuh'Oshi était une ville très étrange. Elle était certaine que Devaraj en serait fasciné et y deviendrait fou, s'il ne l'était pas déjà. Soupirant à nouveau en repensant à cet imbécile, elle se posa devant les portes de la ville. Etre soudainement entourée de milliard d'esprits qui savouraient paisiblement leur mort sans se soucier du reste lui donna mal à la tête, elle en eut un frisson de dégoût et une brusque vague de tristesse l'envahit. Elle resta là, immobile dans la rue, à regarder sans les voir les bâtiments ternis reprendre peu à peu leurs couleurs. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir le droit à cette paisible vie elle-aussi ? Est-ce-qu'ils étaient là eux aussi, quelque part dans cette ville ? Priant les dieux auxquels elle ne croyait plus pour ne pas les croiser eux, elle inspira longuement, et avança dans l'infini dédale qui constituait la plus grande ville du monde à ce jour.

Les tavernes étant remplies et les rues éternellement animées, elle n'eut aucun mal à avoir ce qu'elle cherchait. Le monde affluait partout et les conversations ne se tarissaient jamais. La seule difficulté fut d'avoir à supporter cette sur-population, évitant sans cesse de justesse de se faire bousculer, ou remarquer. Elle ne désirait entrer en contact avec personne, même par simple toucher et s'il elle pouvait être comme invisible, ça l'arrangeait. La chance lui trouva alors une petite place au fin fond d'une taverne qui resplendissait de rouge, comme tout le reste de la ruelle d'ailleurs. Alors elle s'y assit avec hâte et soulagement, posa son coude sur la table pour soutenir sa tête, croisa ses jambes, et écouta dans l'ombre.

Les esprits étaient bavards. Les complots de ce bas-monde ne devenant ici que des ragots que l'on racontait pour se distraire, ou des sujets de moqueries ou divers débats. Elle avait en face d'elle un groupe de sorciers et démons discutant joyeusement et bruyamment à propos du conflit qui déchirait actuellement leur deux races. Chacun argumentait pour essayer de déterminer qui allait gagner et qui méritait d'arriver en premier sur ce fameux continent. Ce qu'il y avait de plus étrange ici était sûrement le fait que les races n'aient plus du tout d'importance et que tout le monde s'en fichait totalement. Enfin, ça ne servait à rien de continuer à faire la guerre en étant mort après tout...

Finalement, elle se rendit très vite compte que tout le monde parlait des troubles qui agitaient le monde des vivants. Des noms revenaient constamment, comme "Masques d'Or", "Architecte",  et surtout "Vanille". Faisant rapidement le lien entre les différentes discussions, Khaal esquissa un grognement de lassitude. Elle les enviait tous de pouvoir bavarder sans soucis et de ne pas être hanté par leur vie passée.

Elle apprit qu'une maladie étrange était apparue à Avalon, que son ancien peuple faisait joujou avec des statues transformées en armes de guerre, que Dhytis avait été détruite et que les Sirènes avaient détruite la Prison. Tiens, c'est Devaraj qui n'allait pas être content d'apprendre que son lieu préféré avait été endommagé. Lâchant un rire sadique sous cape, elle continua ses investigations en changeant d'endroit. Les bruits de la rue lui apprirent que les anges et démons avait reprit leur vieux combat, ce qui n'avait en soit rien d'étonnant. Mais le centre de toutes les discussions était bien une seule et même personne : Vanille caël Deslyce.
Sentant qu'il lui manquait un détail d'importance, Khaal continua cependant sa marche dans la ville. Il manquait quelque chose de crucial. Quels étaient ce fameux continent et artefact qui semblait eux aussi faire couler tant de sang ?

Il lui fallu plus de patience qu'elle ne l'aurait pensé pour atteindre son but cette-fois-ci. Comme quoi, il y avait quand même des choses dont on parlait moins et qui restaient plus secrètes, même ici. Le temps n'existait pas vraiment dans ce monde et elle ne se rappelait déjà plus depuis combien de jours elle était ici. Ce fut qu'après avoir erré pendant une durée indéfinie qu'elle trouva quelque chose de potentiellement intéressant. Elle se trouvait sur un des toits de la ville, contemplant son étendue infinie et admirant le temple au loin, quand deux Sinn's passèrent sous la maison. Ils parlaient d'une certaine Lady Hio, qui aurait englouti le continent dit Tælora il y a de cela un nombre incalculable d'années. Intéressée, elle se mouva dans l'ombre et sauta d'un toi à l'autre pour suivre les deux compères. A en croire leur discussion, Tælora avait refait surface. Et s'il émergeait bien de l'eau, c'était maintenant tout les autres continents qui risquaient à l'inverse de sombrer.

Décidant qu'elle en savait désormais assez, elle tourna les talons, quittant l'Au-Delà le plus rapidement possible et sans regret. D'anciennes connaissances elle n'avait pas croisé, à son grand soulagement, car au fond, elle avait peur de devoir faire face à sa vie passé. Une peur qui la dégoûtait, dont elle avait honte, et qui la prenait aux entrailles...

Plongeant sa plume dans le pot d'encre noire et grattant rapidement le parchemin, Devaraj notait soigneusement avec un intérêt non dissimulé tout ce que lui raconta Khaal. Cette dernière en profita d'ailleurs pour lui parler très vaguement de l'Au-Delà, bien que le chaman fut extrêmement déçu d'apprendre qu'il n'avait pas encore les pouvoirs suffisants pour s'y rendre. Il était déjà cependant comblé de pouvoir comprendre un minimum se qui se tramait autour de lui... Finissant la lettre qu'il destinait à son roi, il se retourna vers Khaal. "Tu vas bien ?" finit-il par demander après l'avoir dévisagé de la tête aux pieds. "Mieux que toi dans tous les cas." répliqua alors l'intéressée en fronçant les sourcils. Elle sentait qu'elle ne pourrait pas s'enfuir indéfiniment et que le temps où elle devra régler certaines choses se rapprochait de plus en plus. Cela l'effrayait, mais il était hors de question que le chaman soit au courant.  
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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Sam 29 Aoû 2015, 00:32

Ses pupilles métallisées fixèrent les moindres faits et gestes de la chamane. Tout ce qu'elle subissait, ce que le monde était en train de réaliser autour d'elle… tout cela ne le concernait pas. Oberon demeurait frustré de devoir accompagner une vie qui n'était pas la sienne et dont il se fichait complètement. Il ne niait pas que Léto ait du potentiel pour accomplir ce qu'elle souhaitait, mais cet éternel lien qui les unissait pesait lourd dans la balance. Comme seul prix, il n'avait eut le droit qu'à être enfin visible aux yeux de sa fille et d'avoir eu l'autorisation de la récupérer. Parfois elle l'entendait, parfois ses mots étaient dissous dans la dimension spectrale qu'il occupait dès lors. Les agissements des esprits sont rares ; et s'ils existent, ils sont si parasites qu'on les maudit.

Pourtant, les circonstances ont fini par contrecarrer son pessimisme d'outre-mort. Léto n'avait que très peu de liens avec les siens – et en soi, vu ses projets à long terme, c'était mieux ainsi – mais cela n'empêcha pas les tribus de tenter de la contacter… ni les autres esprits de s'enquérir d'Oberon. Ce dernier dut accueillir la reine des esprits en personne sur son chemin. Contrairement à ce qu'il aurait pu croire, l'esprit-compagnon du souverain en personne ne s'intéressait qu'à lui seule, et non à la blonde. L'élémental resta sur ses gardes tout en écoutant ses dires, ses yeux ne lâchèrent pas prise sur les étranges silhouettes humanoïdes qui se fondaient dans sa robe. Ainsi donc, on avait besoin de leurs talents d'espionnage pour ramener le maximum d'informations sur les récents évènements… D'ordinaire, l'élémental aurait tout simplement refusé, car ce n'était pas de son ressort. Mais il s'avère que c'était celui de Léto et qu'elle avait déjà assez d'ennemis pour ne pas rajouter Loræ et Seth sur la liste. La guerrière ne s'en rendait elle-même pas compte, mais lui, dans l'ombre, voyait tout.

Puisque Léto était de plus en plus occupée par les évènements, et parfaitement capable de s'en sortir toute seule, Oberon en profita pour s'éclipser pour la première fois vers l'Au-delà ; non sans en avoir prévenu les concernés, évidemment. Le voyage devait durer plusieurs jours de toutes manières, même dans son état. L'élémental avait toujours préféré éviter de s'y rendre, pour ne pas tomber sur des vieux fantômes du passé. Des gens qu'il a assassiné, des gens qu'il a connu, des gens qui portent des noms d'alcool. Ce n'était pas un endroit pour lui, il n'avait pas encore trouvé la paix. Même sans prendre compte son actuel statut d'esprit-compagnon, Oberon n'y aurait pas mis les pieds avant des siècles, voire des millénaires. Il était instable, penché sur la vengeance. Au final, il aurait très pu se changer en monstre qu'on aurait fini par éradiquer. Cela aurait été une fin parfaitement appropriée pour l'être qu'il était devenu… mais le destin en avait décidé autrement.

Zterbiuh'Oshi se dressa sous ses yeux. Il avait déjà entendu parler de la cité, de rares esprits s'y étaient rendu et étaient revenus psalmodier un éloge à son effigie. Oberon pouvait très bien comprendre à présent : cette ville possédait une atmosphère qui sied aux morts. Elle était immense et redonnait goût à l'exploration. Et cela tombait bien : il était là pour errer et tendre l'oreille. En traînant des pieds le long des routes, il fut frappé par la neutralité totale des "habitants" : c'était un véritable chaos de races qui s'éparpillait un peu partout, pourtant il n'y avait aucune animosité palpable dans l'air. C'était donc comme on le contait : les esprits d'ici sont plus sages que ceux d'en bas. C'en était tellement naturel qu'il peinait souvent à identifier les appartenances raciales d'autrefois. Aujourd'hui, ils n'étaient plus que des esprits, certains plus différents que d'autres mais toujours des anciens vivants. Cette crinière rousse… Songea-t-il un moment en apercevant celle qu'il n'aurait jamais cru – et voulu – revoir depuis son propre décès.

" Alors la tâchée de sang a fini par trouver la paix intérieure. Ricana-t-il en s'approchant, son sarcasme fit moins d'effet que sa visite surprise.
- Curaçao… Souffla Agarwaen, tendue. Oberon grinça instinctivement des dents à ce nom, il le haïssait.
- Oberon, et c'est la dernière fois que je ne te le répète. La prochaine, je te tue.
- Les esprits ne meurent pas.
- Un détail qui ne m'empêchera aucunement d'essayer. " Il le savait que la tuer ne ferait que la faire indéfiniment, mais il avait raté cette occasion jadis…

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les cousins marchèrent ensemble et épièrent les autres esprits. Tout en serrant ses doigts sur le bras métallique, Agarwaen écouta son cousin s'expliquer sur sa présence en ce lieu. Dans sa voix résonnait la frustration et la lassitude, Oberon ne masquait jamais ces sentiments là. Sauf qu'ils résonnaient beaucoup trop forts au goût des autres esprits et il se garda bien d'en rajouter une couche au fil de leur promenade. Il retint ses pulsions et fit part de son envie d'en apprendre plus sur ce qu'il se tramait sur les terres du Yin et du Yang.

Ils passèrent sous des teintes rouges et bleutées, dont les sources étaient impossibles à localiser pour l'élémental. Ses sens étaient pour une fois gâtés par les mets qu'on pouvait trouver un peu partout. L'envie de goûter pour savoir si son odorat n'était pas le seul sensible le tirailla parfois, mais il se retint : il n'était pas là pour satisfaire sa curiosité, enfin pas celle-ci de curiosité. Agarwaen le rassura quant à la facilité de sa mission : elle l'avait conduit jusqu'à un banc qui faisait place sur une grande rue, aux abords d'un parc. D'ici, ils pouvaient discuter de tout et de rien, et entendre de tout et n'importe quoi. Oberon demeura d'abord silencieux, certains sujets semblaient revenir de plus en plus ; des noms qui lui disaient quelque chose, des évènements qu'il avait déjà vécu, de près ou de loin.

" La Dévoreuse, le Kraken, les Masques d'Or, Tælora… Du connu. Soupira-t-il, presque déjà las. Le doré des yeux de l'elfe le darda, perplexe.
- D'ordinaire, tu serais parti en rouspétant, sans prendre la peine de t'affaler bêtement. Il la fixa avec un air de meurtre très puissant.
- Peux-tu te targuer de me connaître, toi qui m'a croisé que trois fois durant mon existence ?
- Les esprits espionnent sans souci. Elle étira un léger sourire taquin. Même quand tu… Elle laissa volontairement la voyelle se prolonger jusqu'à toucher le point sensible.
- La ferme. Il s'en retourna à sa tâche ingrate ; cet endroit était si apaisant qu'il pouvait risquer à tout moment de s'y perdre pour de bon. Un soupir d'exaspération finit par le déranger.
- Cela m'étonne que tu t'intéresses tant à tout ce qui touche la Khæleesi. J'imagine alors que tu le fais pour Léto… Il la regarda de nouveau, comprenant déjà qu'elle allait révéler quelque chose. C'est normal après tout, puisqu'elle est aussi une Deslyce. Un court silence s'installa avant qu'Oberon ne voit son esprit frapper par la révélation.
- Attends, quoi ?! Il fit mûrir la perspective quelques secondes. Léto Deslyce ? L'elfe haussa les épaules, elle était terriblement inquiète pour la chamane à ce propos, et l'élémental commençait tout juste à l'être.
- Les esprits parlent beaucoup, on apprend des choses que l'on ne souhaite pas, et d'autres qui nous surprennent au plus haut point. Elle fixa les passants défilés sous leur nez. Sa petite-fille plus exactement, du côté maternel. Une pause, un regard évasif. Les derniers évènements doivent être durs à supporter pour elle, alors si elle apprenait qu'elle était en quelque sorte liée… Il lâcha un crachat de mépris.
- Léto n'a rien à voir là-dedans. Les vastes lignées, c'est commun. Il eut une petite pensée pour sa propre famille, mais qu'étaient-ils face aux autres, si ce n'est un grain de sable ambitieux au beau milieu d'une dune ? Cesse de faire la compatissante, je l'ai déjà assez supporté depuis. Raconte-moi une anecdote intéressante, qu'on en finisse. L'élémental dut prendre son mal en patience tellement l'elfe mit du temps à se faire à l'idée qu'elle n'avait pas d'autres choix.
- Vanille caël Deslyce a un Maître du Temps pour amant. Elle ne sous-entendit pas que c'était peut-être lié à sa non-présence au mariage avec Lord, le gris comprit quand même l'allusion, mais le plus intéressante était à venir. Et elle aurait volé un puissant artefact aux Maîtres du Temps. Il fronça des sourcils.
- Le même qui lui a permis de créer ce chaos ?
- Il semblerait… Elle baissa la tête, il aurait pu en faire de même il y a des années, avant sa transformation.
- Cela peut signifier beaucoup de choses : un traître parmi les Maîtres, une altération du Temps… Un futur incertain. Il resta silencieux, ce n'était que des hypothèses qu'il ne comptait pas réellement faire part à Loræ. Le nom de cet amant, tu le connais ? Elle chuchota celui-ci, aucune réaction visible de sa part. Hmm, un nom perdu dans le flux continuel du temps… Puisqu'il ne lui évoquait tout bonnement rien du tout. Il se leva prestement, il avait de bonnes cartes en main. Cette histoire de Maître du Temps ravira le Suprême de l'Au-delà, de quoi laisser à Léto quelques temps de répit. Alors qu'il commençait à s'éloigner, Agarwaen le suivit un peu.
- Et pour ce qui est de ta maîtresse-chamane ? Il lâcha un souffle de mépris, sans se retourner, ni s'arrêter : son rapport auprès de la reine des esprits était attendu.
- Excepté son lien avec la Khæleesi, je lui dirai tout. Tu le sais tout autant que moi : elle en aura besoin dans un futur proche. " Car la rumeur comme quoi la reine des abysses traque sans cesse ses descendantes filait toujours autant en ce lieu.


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By Jil ♪
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Dim 30 Aoû 2015, 12:34


Passivité. Carmen avait parfaitement correspondu à ce mot depuis qu'elle avait été choisie par Anshû. Depuis ce moment, c'était lui qui avait tracé son chemin et guidé ses choix. De son vivant, l'humaine avait une flamme rebelle qui aurait rendu ce mode de vie insupportable. Mais la mort avait balayé cette flamme. Désormais, elle ne faisait plus rien, et cela lui allait parfaitement. Cela lui offrait un repos dont elle avait bien besoin.

Ainsi, quand elle reçut l'ordre d'aller jouer les enquêteuses pour une personne qu'elle était censée respecter, elle pensa à ignorer cela. Mais cet ordre était aussi une occasion pour elle d'apporter des réponses à Anshû. Il avait inventé nombre de complots qui se tramaient, mais il ne savait pas ce qu'il en était vraiment, et ça le rongeait un peu plus chaque jour. Il lui avait rendu assez de services pour que Carmen abandonne son repos et parte toute seule vers l'inconnu, quand bien même cela ne l'enchantait guère. Lorsque son choix fut arrêté, elle était au beau milieu d'un... "repas de famille", avec Anshû et Maelström. En vérité, cela consistait pour tout le monde à regarder Anshû manger tout seul ; ni l'ombre ni l'esprit n'étaient encore enchaînées par les besoins des vivants.  
« Anshû. » Le chaman, s'arrêtant de manger, se tourna vers Carmen d'un air interrogatif. « J'ai décidé de partir. Provisoirement », ajouta-t-elle face à l'air effaré de son chaman. « Je vais me rendre dans l'Au-Delà. Je dois trouver des réponses à... tout ce qu'il s'est en train de se passer. Je déterminerai si tes hypothèses sont bonnes, ne t'inquiète pas. » « Ah oui, ça...  ramène moi du croustillant ! » Et sans plus de cérémonie, il recommença à manger son plat. Maelstrom regardait dans le vide, quant à elle, sans trahir une quelconque émotion. Quand le petit groupe sortait en ville, elle effrayait beaucoup moins Carmen puisqu'elle tentait d'afficher un minimum d'enthousiasme. Mais quand ils n'étaient que tous les trois, elle ne faisait aucun effort pour paraître vivante. Ce qui était sûr, c'est que l'ombre ne lui manquerait pas pendant ce périple...

« À bientôt. » L'esprit regarda le toit de leur maison, puis elle s'envola telle une plume. Anshû suivit ses mouvements, jusqu'à ce qu'elle sorte de son champ visuel. Alors qu'elle entamait son voyage vers l'Au-Delà, une peur grandissait en elle. D'abord, elle souffrait de l'absence d'Anshû ; et en plus, elle appréhendait ce qu'il pouvait l'attendre dans le lieu céleste. Les esprits y étaient rois. Carmen en connaissait quelques uns, notamment ceux qui l'avaient rejointe dans la mort en même temps qu'elle, et elle n'avait aucune envie de les revoir. C'était comme des démons du passé pour Carmen. Néanmoins, à mesure qu'elle s'approchait de la destination, elle tentait de chasser cette peur pour se concentrer sur sa mission. Elle semblait plutôt simple, juste longue à accomplir, car il faudrait qu'elle tombe sur les bons ragots. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, tous les Esprits ne s'intéressaient pas aux grandes choses du Monde. Un nombre incalculable de groupes adoraient parler de personnes insignifiantes ou de choses insolites qui arrivaient sur les terres. Toutes ces discussions n'auraient aucun intérêt pour elle.

« Bon. Un peu de courage, Carmen. » Dès qu'elle arriva à Zterbiuh'Oshi, elle ne perdit pas de temps. La patience n'avait pas été son fort de son vivant, et c'était encore moins le cas dans la mort. L'esprit n'avait qu'une envie en tête : repartir près d'Anshû et laisser sa passivité reprendre les commandes. Son premier choix fut de s'incruster dans un groupe de femmes bavardes qui marchaient dans la rue. Aucune d'elles ne sembla la remarquer, ou alors elles n'en avaient cure. Comme toujours, Carmen était surprise de la différence de comportement des esprits dans ce lieu et sur les Terres. Ici, toutes les races se mélangeaient sans aucun problème et une atmosphère paisible dominait alors qu'en bas, c'était le passé des esprits qui revenait et les querelles typiques des vivants reprenaient place. Carmen, quant à elle, ne se sentait pas encore à sa place. C'était à reculons qu'elle s'enfonçait dans la Cité des Esprits.

Les femmes parlaient de choses sans importance ; elles racontaient comment un mariage entre un Bélua et un Alfar avait mal tourné. A la fin, les familles des deux amoureux s'étaient entretuées.
« Le monde marche sur la tête, mes chères », répétait inlassablement celle qui portait un chapeau ridiculement grand. Finalement, le groupe arriva dans un bâtiment que ne reconnut pas Carmen. Mais quand elle les suivit à l'intérieur, elle ne fut pas déçue : c'était une espèce de marché de fleurs, où plein de groupes se formaient et se déformaient, où les paroles fusaient dans chaque recoin de la pièce. L'esprit fila aussitôt loin du groupe inintéressant, puis elle vola d'un stand à l'autre en tendant l'oreille. Elle sourit aux rares personnes qui remarquaient sa présence et fit mine de regarder les fleurs avec intérêt.

« ...un Géant, oui, je vous le dit ! » Serait-ce enfin une conversation intéressante ? Son intérêt piqué, elle s'arrêta et s'attarda sur une belle rose. Elle se demandait encore que faisait ce marché dans une cité pareille, d'ailleurs... « Mais... ces gens, ils ont battu le Géant ?! S'il est aussi puissant qu'il était écrit, ce serait pratiquement impossible... » « Je crois qu'ils ont fui. Après, je ne sais pas s'ils sont en vie, j'ai décampé trop vite. » Des cris d'admiration s'élevèrent de parts et d'autres du groupe. La conversation vira vers des débats sur la créature sortie tout droit d'un roman. Satisfaite, Carmen reposa sa rose et se dirigea vers d'autres groupes. Au bout d'un moment, elle finit par tomber sur une bonne conversation : les personnes parlaient de Vanille Deslyce, et quand ce nom arrivait quelque part, il y avait toujours quelque chose d'intéressant à gratter. De tous les souverains, c'était sûrement une de celles qui faisait le plus parler d'elle. Gardant une distance acceptable, l'esprit tendit l'oreille en s'occupant.

 Grâce à cela, elle apprit que la Dame des Abysses n'était plus fiancée au roi des Sorciers. Déjà qu'elle ne comprenait que peu de choses à propos de cela, elle était complètement paumée, maintenant. La seule chose qu'elle pourrait faire en redescendant, ce serait de répéter bêtement toutes ces informations. Anshû en ferait certainement mieux usage qu'elle. Ainsi, elle continua à écouter, et elle apprit qu'elle était réellement avec un maître du Temps. Carmen n'en apprit pas plus, mais elle écouta les esprits débattre de tout cela. Ils avaient une opinion plus pointue qu'elle ne pourrait jamais avoir, mais cela l'aidait à réfléchir à la situation. Carmen était tellement absorbée par tout ça qu'elle ne s'était pas rendue compte de son propre comportement : abandonnant sa distance de sécurité, elle s'était trop approchée et bientôt, tout le monde se tourna vers elle.
« Euh... désolée. Vous parliez de Vanille et... oh, je connais déjà toutes ces histoires, mais j'adore les entendre encore et encore. Ha ha ! » Son rire était quelque peu forcé, mais cela parut porter ses fruits, puisque les esprits l'intégrèrent à leur conversation. Elles ne se fatiguaient pas de parler de Vanille, revenant même jusqu'à de très vieux événements. Cela finit par ennuyer Carmen ; elle jugea qu'elle avait obtenu assez d'informations pour revenir avec quelque chose d'intéressant.

Finalement, le voyage ne s'était pas avéré trop désastreux. Carmen n'avait croisé aucune tête connue de son passé et elle avait écouté tout ce qu'il fallait. Elle avait même fini par apprécier l'atmosphère douce de la Cité. Mais c'était tout de même un soulagement, pour elle, de retourner près d'Anshû. Là était sa place. Elle revint dans la maison comme elle en était repartie. Combien de temps s'était écoulé ? Carmen n'en avait aucune idée, mais quand Anshû la vit, il sembla un peu trop surpris.
 « Carmen ! Je t'avais presque oubliée ! » Carmen ouvrit de grands yeux. Etait-elle partie aussi longtemps ?!  « Mais non, je rigole. Cela a été fructueux ? » L'esprit compagnon lui jeta un regard noir. Elle n'acceptait jamais ses piques d'ironies.  « Très. Viens, je vais tout te raconter, on aura du bon à rapporter. » Anshû sourit et Carmen commença son récit.
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Lun 07 Sep 2015, 02:09

Dans l'Au Delà, les Esprits murmurent la vérité
Fenris l'esprit vagabond

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L’homme silencieux flottait doucement dans l’air frais de la hutte de Nihe. Son regard perdu dans les vagues, semblait réfléchir aux derniers évènements. Intérieurement, il ne comprenait toujours pas pourquoi la gamine l’avait choisir lui au lieu de n’importer quel autre esprit ici présent. Lentement, il ressentait une frustration montée, même s’il était enfin heureux que quelqu’un lui avait offert une chance, enfin. Depuis combien de temps avait-il vagabondé sur les terres du yin et du yang ? Il avait oublié, et s’en foutait un peu. L’homme se soulève enfin, posant un pied au sol pour s’approcher de sa petite chamane qui était assoupie au creux du loup sombre. Il observe ses yeux rougis par le sang, des billes vive et intelligente et pourtant… L’esprit ressentait l’envie de tuer de la bête, tout comme la sienne, tous deux partageaient une soif de sang, sauf que l’esprit l’avait accepté et que le Bélua se voilait la face avec ces fausses idées. Mais rendu là, Fenris s’en lavait les mains, ce qui lui importait était la sécurité de sa chamane. Mais quelque chose l’appelait au loin, une puissance qui demandait sa présence et qu’il ne pouvait ignorer. Ce sentiment de devoir quitter Élone le frustra encore plus que de ne point connaitre les raisons qui avaient poussé la petite à la prendre comme compagnon, mais il savait qu’il pourrait lui offrit une aide et de l’information sur le monde cruel qui s’ouvrait à l’extérieur de ses murs. Il était vrai que depuis plus de huit ans qu’il suivait la gamine, la petite qui avait récupéré son arme et le ruban, doux et faible sentiment d’appartenance. À partir du moment qu’elle l’avait porté sur son corps, il l’avait vu comme sienne et personne ne pourrait la lui enlever, encore moins avec le lien qu’elle lui avait offert et cette seule pensée le fit étirer un sourire carnassier sur son visage qui s’illumina doucement d’une flamme dévastatrice, elle était sa proie, son gibier et ce personne ne pourrait le lui enlevé. Mais il lui portait beaucoup d’estime, ce qui radoucit son visage.

Distraitement, il vient caresser la gamine, repoussant la mèche blanche qui barrait son visage endormi, fessant lever la tête du monstrueux loup noir sur lui. Il pose ses yeux sur lui et l’esprit compagnon sourit, et pas d’une manière aimante, plutôt moqueuse. Dans ces huit ans d’errance à l’observer distraitement et à la suivre à cause de son arme, il avait appris à la connaitre et à… L’apprécier. Se soulevant à nouveau, il part à la recherche de Nihe, la chamane qui les avaient hébergées pour lui confier un message, ne désirant pas réveiller la belle au bois dormant, décidément, elle lui faisait beaucoup trop penser à cette femme… Puis avec une pensée nostalgique sur un temps passée, il prend son envol pour l’au-delà.

Le voyage fut… Désagréable, mais il n’eut point trop de problèmes. De toute façon, peu de choses pouvaient l’attaquer ou même le toucher à cette hauteur et encore moins dans la ville des esprits. Quand il pose pied terre, il ignore complètement son entourage, et même le paysage, peu porter sur la chose. Plusieurs personnages semblent l’interpeller, tandis que d’autre s’éloignait rapidement de son chemin. Fenris n’avait pas une très bonne réputation, que ce soit de son vivant ou même maintenant. Mais pourtant, quand une femme à la longue chevelure et aux traits délicats et familiers s’approcha de lui, il ne put s’empêcher de ralentir et de l’observer. Elle hocha doucement la tête, affichant un sourire qui le frappa telle une brique au visage et la femme aux oreilles pointues, qui sembla se faufiler dans l’une des ruelles, invitation silencieuse à la suivre. Lentement, l’ancien Terigan reste perplexe envers la frimousse de cette femme, le sosie vieillit de sa jeune chamane et décide donc de la suivre, se glissant à son tour dans la ruelle sombre en faisant claquer son manteau derrière lui. Était-il possible que… Il peut point le temps de terminer sa penser que la femme en question semble sortir de l’ombre et l’attirer dans la porte béante, laissant apparaitre un salon de thé silencieux ou les discutions allait bien bas. Un silence se suivit à leur arrivée, mais bien rapidement, on sembla les oublier, pour retourner au radotage et Fenris se dégagea de la poigne de la femme, retenant de justesse son expression de dédain puis suit la femme dans l’un des coins de la salle où ils prirent place aux chaises autour de la petite table.

Le sosie d’Élone laisse étirer un large sourire, déposant le bas de son visage entre ses doigts effilés. Fenris garde le silence, laissant la femme ouvrit le bal comme elle l’avait si bien fait en l’entrainant ici. C’est d’une voix délicate et remplit d’une malice malsaine qu’elle s’exprime :

-À ce que j’ai appris, tu t’étais rapprochée d’une enfant, plutôt mignonne, était-elle devenue chamane ?
-… (Silence Fenris)
-Tu es exactement ce que disent les rumeurs sur toi, peu bavard. Continue-t-elle.
-… (Silence Fenris)
-J’aimerais faire un échange d’informations, je suis sure que nous pouvons trouver notre bonheur. Continue-t-elle sans lâcher le morceau.
-… Parle et je t’écouterais peut-être. Déclare enfin le Terigan.
-Fantastique, que veux-tu savoir ?
-Que ce passe-t-il avec les continents ?
-Oh ! Tu ne sais pas ? Eh bien, tout ce chao vient d’une seule et unique personne, Vanille caël Deslyce, la seule et unique ‘’Khaeleesi’’. Il semblerait qu’elle soit la personne qui contrôlerait les Masques d’Or, entités inépuisables et destructrices. Il y a aussi L’Architecte, encore une fois lié à la Deslyce. Mais il y aurait aussi une histoire d’amant, un Maître du Temps, et un artefact serait dans tout ceci, c’est que la dame est très gourmande ! Commente-t-elle en laissant une pause.
-Continue…
-Non, a-t-on tour, maintenant... Alors, est-elle devenue chamane ? Demande-t-elle impatiente.
-Oui, il y a peu…
-Qui est son esprit ?
-Je l’ignore…
-Ne la suis-tu pas depuis un moment ? Comment ne peux-tu pas savoir ? S’impatiente encore une fois la dame.
-Parce qu’elle n’a toujours pas eu sa première fusion… Donne-t-il simplement, mensonge.
-Je vois… Il y a également un nouveau continent… Taelora… Il refait surface après je ne sais plus combien de temps… Une vieille légende d’une Dame, Lady Hio, mais j’ai peu trouvé, mais on a laissé sous-entendre que ce n’était pas une bonne chose… Pour les autres continents, mais nous ici ne sommes point affecté par ceci.

Décidément, Fenris la trouvait bien bavarde, offrit aussi gentiment autant d’information, elle désirait certainement quelque chose, peut-être un échange de services ? D’autres informations à propos d’Élone ? Fenris doutait de plus en plus du lien qui liait les deux femmes, deux sœurs ? Peut-être même sa mère ? Mais il ressentait une haine chez cette femme, elles n’avaient point choisi le même chemin. Elle continua de vider son sac en parlant d’une mystérieuse maladie qui frappait Avalon, des statues de pierre qui combattait le peuple, d’une prison qui avait été détruite par les sirènes, de l’annulation du mariage de la dame de l’océan avec son sorcier, il semblerait également qu’elle l’aurait trompé l’homme avec un Orisha qui lui aurait offert un enfant… Mais ce qui intéressait davantage de Terigan était-ce qui la poussait à s’ouvrit aussi ouvertement à lui. Lentement, il s’ennuya de tout ce bla-bla inutile, même s’il pouvait le partager avec sa jeune dame, il arrêta la pipelette de parler et alla directement au but.

-Qui es-tu ?
-Oh ? Es-tu enfin curieux ? Demande moqueusement la femme.
-Parle ou je quitte… J’en ai assez de t’écouter parler pour ne rien dire…
-Je suis… Sa génitrice… La femme qui la mit au monde… Et je voudrais que tu fasses quelque chose pour moi…
-Parle rapidement…
-Prend possession d’elle et fait là se tuer… Cette garce m'a volé mon mari ! J’ai voulu la sacrifier aux Aether, il passait beaucoup trop de temps avec elle et me délaissait, il ne s’occupait nullement de moi ! J’étais sa femme !! S’exclame-t-elle furieuse une lueur de folie dans les yeux.

Il l’observe, se rappelant d’une vieille rumeur entre une femme qui était devenue folle de jalousie envers son propre bébé, elle semblait avoir perdu la tête et avait plusieurs fois essayé de le tuer, de toutes les manières imaginables, au début le tout avait été presque inoffensif, mais la haine toujours plus grandissante de cette mère n’avait fait que déborder et elle s’était fait posséder par un esprit parasite qui avait voulu sacrifier l’enfant. On dit que le père avait sauvé l’enfant extrémiste, et un combat prit entre la femme et l’homme. Cette légende dit que l’enfant fut perdu, et que les deux parents s’entre-tuèrent pour ne laisser que des cadavres dernières eux. Alors Élone était le bébé perdu ? Fen, avait dû trouver le bébé et décider d’en prendre soin, voilà ce qui expliquait certaine chose, sa non-peur des monstruosités, si elle avait été élevée par un, elle ne devait pas se fier à la première apparence.

-Alors le feras-tu ? Demande-t-elle suppliante. Toi qui as déjà tué si facilement par le passé, le feras-tu pour moi ?
-… (Silence Fenris)
-Je t’en supplie, ce monstre ne doit pas vivre… Pour ce qu’elle m’a fait… Nous sommes pareilles… (Silence Fenris)
-Non… Nous ne sommes point pareilles, ne nous mets pas dans le même sac… Tu as laissé la folie prendre le dessus et moi, je les dompter, et personne ne touchera à cette gamine tant que je serais vivant.
-Pourquoi ? Pourquoi tout lui reviens ? Elle m’a tout pris ! Pourquoi ne comprends-tu pas ?
-Sache une chose femme, ose l’approcher, ose lui envoyer qui que ce soit et je te jure sur ma vie d’esprit que je pourrirais ta vie, personne ne touche MA chamane, est-ce clair ?

La surprise, ce lit sur le visage de la dame, qui comprit que trop vite son erreur, mais déjà l’homme quittait l’endroit pour retourner auprès d’Élone. La frustration revenant à grand coup de talon dans l’estomac, pourquoi une vague de colère avait-il remonté aussi brusquement ? Pourquoi ressentait-il l’envie si présente de vouloir la protéger ? Parce qu’elle était la première à lui avoir tendu la main…

Résumé :

 

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[LDC CHAMANS] - Dans l'Au Delà, les Esprits murmurent la vérité

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