Alors que je marchais tranquillement le long de l'eau, mes blessures semblèrent comme animé par une violente sensation. Je m'arrêtais face à l’immensité de l'horizon, et les regardaient plus en détail tout en songeant à ce jour ou, je m'étais fais ses deux nouvelles cicatrices sur les avants bras. En quittant Wriir, et après quelques recherches, j'avais fini par trouver refuge dans une petite cabane tenue par une vieille dame. Vieille dame qui au premier abord semblait tout à fait normal, humaine même si par moment elle me semblait … bizarre. Nous avons passé plusieurs jours ensembles, ou elle m'a soigné, écouté, conseillé aussi. « Comment espères-tu pouvoir libérer le monde de ses tourments alors que tu n'es pas capable de te sauver tes miens ? » Je lui avais raconté mon histoire, sans vraiment rentrer dans les détails, mais elle avait raison. Plus je grandissais, plus j'avançais dans la vie, plus je me rendais compte que les gens étaient bien plus malin que moi, et en savait bien plus sur la vie que moi. Ce que j'avais vécu au côté de Wriir, m'avait appris plusieurs chose. Mais une des valeurs qui ressortait de tout cela, de cette journée passait avec lui, de l'avis de cette vieille femme, était que je n'étais pas assez forte. Pas assez forte pour accomplir ce pour quoi je me battais. J'avais beau faire comme ci rien n'était comme ci perdre n'était pas humiliant, j'avais ma fierté, comme tout le monde. J'aimais me battre pour des causes justes, mais comment aider les autres en n'étant pas assez forte pour protéger mes convictions ? Il ne me restait pas trente six solutions, je devais m'entraîner, encore et encore. Et un jour, un beau jour, je serais forte. Pas la plus forte certes, mais suffisamment forte pour aider les gens qui auront besoin de moi. Pour libérer les plus malheureux et les plus malchanceux comme avait pu l'être mon nouvel ami, rencontré près de cette rivière. C'était en flânant dans la ville, un peu partout d'ailleurs, que j'avais eu vent de cette fameuse forêt ou l'on pouvait s'entraîner. Apprendre à combattre, à se défendre, découvrir de nouvelles choses, de nouveaux pouvoirs. C'était exactement ce qu'il me fallait. Parvenir sur les lieux, fut à la fois simple et compliqué. Je ne pouvais y parvenir par la mer, je devais donc me rabattre sur un chemin qui semblait perdu d'avance. Les rares personnes qui avaient pu me répondre, quand à savoir comment aller sur cette fameuse île qui renfermait la jungle, parlaient de portail, de dragon … pour eux peu de monde parvenait à passer cette étrange protection magique. Seulement j'étais motivée et rien ne pourrait me barrer le chemin, pas même un dragon ? … A les écouter, il n'y avait que quatre lieux permettant de se rendre sur ces terres. Heureusement pour moi, je me trouvais près de l'un d'eux Je pus ainsi me rendre sur l'île d'Aeden. Je ne sus pas vraiment pourquoi ni comment, mais ce fameux dragon ne me posa pas de soucis. Lorsque je me présentas à lui, il ne dit rien, ne fit rien. Il était plus qu'imposant, et il ne faisait aucun doute que si j'avais le malheur de le chercher, il ne ferait qu'une boucher de moi. Pourquoi je ne pus m'empêcher, lorsque j'avançais vers le portail de lui adresser une petite … blague dirons-nous.

« Merci l'ami. »

Je ne pus voir sa réaction, et je ne préférais pas vraiment la connaître. Moi qui avait fini par prendre l'habitude de marcher, ce jour je fus servis. Pour trouver cette glorieuse jungle, il me fallut un bon moment. Je commençais même à en avoir assez de ses branches, de ses troncs se dressant sur mon passage. Le pire était que même si je me pensais à l'abri du soleil et de ses rayons, la température ambiante était beaucoup plus haute que ce à quoi je m'attendais. Je ne savais pas trop à quoi je m'attendais, à une troupe aidant les voyageurs venus chercher un camp d’entraînement ? En tout cas, cela faisait un moment que je tournais et je ne trouvais rien. Peut être n'y avait il rien à trouver après tout … alors que je me pensais seule. Je vis d'abord au loin une personne, à n'en point douter une femme. Je tentais alors de ma rapprocher suffisamment d'elle pour voir ce qu'elle faisait. Peut être pourrait-elle me dire ou je devais me rendre. Je l'observais d'abord de loin, mais comme mu par une certaine curiosité je finis par m'avancer, de plus en plus près. Alors que je me pensais, invisible, ou tout du moins indétectable … j'entendis le son de sa voix, et surtout sa question. Que devais-je faire ? Sans plus de cérémonie, je sortis de ma cachette et me présentais devant elle. C'était bien une femme. Les mains levaient vers le ciel comme signe de bonne volonté je marchais jusqu'à n'être plus qu'à quelques mètres de sa position.

« Salut … je m'appelle Cassiopée, et toi ? … je cherche juste un endroit ou m'entraîner, on m'a conseillé ce lieu … tu pourrais m'aider, s'il te plait ? »

Je lui souris doucement. Je remontais une de mes mains jusqu'à mon visage afin de cacher mes yeux du soleil qui commençait à m'aveugler et à me faire mal aux yeux.

Devant moi se tenait une jeune femme, un peu plus petite que ce que j'avais cru voir, les cheveux d'un magnifique roux. J'avais toujours porté une affection particulière à cette teinte, que je trouvais splendide et hors du commun. Je connaissais peu d'Orisha dont les cheveux étaient ainsi, c'était comme sortir de l'ordinaire, comme si elle était un peu unique. C'est ainsi que je voyais les choses en tout cas. Je l'observais attentivement, je n'avais encore jamais croisé d'élémentale. De part le nom, je me doutais un peu de quoi il s'agissait, mais elle était d'une profonde gentillesse lorsqu'elle m'apporta quelques renseignements supplémentaires, comblant ainsi les trous de ma connaissance quand à cette race. Je savais qu'il en existait de plusieurs éléments, comme le feu, la terre, mais en rencontrer une était bien différent que se l'imaginer. Je m'avançais encore de quelques pas afin de venir m'asseoir sur une souche d'arbre. Le soleil tapait de ses rayons, et à l'endroit ou nous nous trouvions les feuilles des arbres ne nous servaient pas à grand chose, niveau protection. Il faisait chaud, je transpirais et quelques brindilles d'herbes s'étaient collées sur la plante de mes pieds. Je les retirais doucement pour ne pas me faire mal et écoutait sagement ce que me racontait la demoiselle. Sa dernière phrase attira mon attention et me fit lever la tête dans sa direction. Faire équipe ? Pour trouver une fée élémentaire ? Je venais à peine d'arriver en ces lieux, je pensais ne pas pouvoir m'entraîner et voilà qu'on m'en offrait la possibilité. Il n'y avait pas meilleur moyen d'apprendre que sur le terrain. A quoi bon m'entraîner avec des gens si le combat n'est pas réel ? Car après tout, il y aura toujours cette envie de ne pas vraiment se faire du mal, de ne pas se blesser. Alors qu'au contraire si je l'accompagnais dans sa quête je pourrais apprendre de la pratique et non de la théorie. L'inconvénient était qu'un ce moment j'avais peur de rester en contact avec des gens. J'adorais passer du temps avec eux, et même si je me répétais sans cesse qu'il fallait mieux être entouré, je ne pouvais cesser de penser qu'un jour je disparaîtrais et que je leur ferais du mal. J'aimais me lier d'amitié, souvent rapidement, mais j'adorais ça. Je pouvais pas rester seule, non ? Cela ne servait à rien ? Ou peut être cela servait il à éviter aux autres de souffrir de ma perte ? Je ne savais plus … je passais mes mains sur mon cou comme pour détendre un nœud pourtant imaginaire, et fermait les yeux pour lever la tête vers le soleil. Il me réchauffait le visage, et me permettait de réfléchir au moins pendant quelques secondes. Je pris une profonde respiration et lançait.

« Avec plaisir, j'ai besoin d'un peu d'action. Et puis à deux ça sera plus cool. »

Je fis craquer mes doigts, et me levait de mon tronc d'arbre pour étendre mes muscles.

« Tu as une idée de l'endroit ou ce trouve cette fameuse fée ? Ou une idée de son apparence ? Je pourrais toujours la voir de loin mais il me faut une idée de son physique. »

Je jetais un coup d’œil aux alentours, à la recherche de quoi, je ne savais pas, mais sachant qu'elle m'avait parlé de bête immense et horrible, je préférais rester sur mes gardes. J'attendais qu'il y ait de l'action avec impatience, mais je ne tenais pas précisément à être prise par surprise et encore moins finir comme casse croûte pour l'une ou l'autre des animaux vivant dans cette jungle. L'avantage avec mes yeux de couleurs différentes, était qu'au moins je pouvais souvent voir le danger arriver avant qu'il ne me touche. Cela me donnait parfois un coup d'avance sur les ennemis, parfois non, voilà pourquoi je ne pouvais pas compter que sur mes yeux, mais aussi sur mes réflexes. Un bruit sur ma gauche attira mon attention, j'observais l'endroit sous toutes ses coutures. Je sortis mes deux couteaux par précautions et sans quitter la jungle des yeux je m'adressais à la jeune Iris.

« Je vais garder ça en main, on sait jamais. Pourquoi tu es venue seule au faite ici, en ces lieux ? Je veux dire, pour ma part c'est parce que je veux devenir forte … je veux sauver les miens de l'esclavagisme. Mais toi, tu me parais jeune … tes parents ne s'inquiètent pas ? »

Je pouvais bien parler, moi qui avait quitté ma famille, mes amis, enfin mes pseudos amis, et Ezékiel. C'était certains qu'ils devaient être mort d'inquiétude encore maintenant. Comme ci je me rendais seulement compte de la dangerosité des lieux, je ne parvenais pas à me détendre, ni à faire taire le mal aise qui venait de pointer le bout de son nez. Mes muscles étaient à nouveaux tendus, et prêt à l'attaque.

« On ferait mieux de bouger, on est des proies trop facile si on reste immobile. Allons trouver ta petite fée, et pour s'entraîner on va se protéger mutuellement, un exercice de terrain y à que ça de mieux pour réveiller les instincts. »

Ces lieux ne m'inspiraient pas confiance, et c'était tant mieux, après tout c'est ce que je recherchais. L'avantage et aussi l'inconvénient d'être à deux dans cette affaire, et que je me sentais responsable de nos deux vies. Si il arrivait malheur à ma jeune camarade, je ne me le pardonnerai sans doute jamais. Elle semblait bien plus jeune que moi, en apparence car je savais bien que toutes les races n'avaient pas la même notion du temps en ce qui concerne le vieillissement, je me voyais un peu comme la grande sœur. Ce n'était pas le cas, mais j'avais toujours cet instinct de protection, sûrement une condition des Orishas. Aider, protéger, libérer les autres. Je ne cessais de faire tourner les lames dans mes mains, tout en regardant de droite à gauche pour vérifier une possible attaque surprise. Parfois je tentais un peu plus l'oreille pour écouter si des bruits autre que ceux de nos pas et de nos respirations se faisaient entendre. Au fur et à mesure que nous avancions, je ne savais pas trop ou, mais il fallait bien commencer nos recherches quelques part après tout, je ressentais de moins en moins la chaleur ambiante. Peut être commençais-je à m'y habituer, ou peut être que le temps se rafraîchissait tout simplement. Le fait est, que l'air était beaucoup plus respirable et qu'il était donc plus facile de progresser dans cette jungle. Même si j'étais concentrée sur ma tâche je ne pouvais m'empêcher d'admirer par moment, le décor qui se dessinait à mesure que nous marchions. Les branches, quelques lianes, des troncs d'arbres plus vieux que je le serais jamais, tout était magnifique et malgré le fait que ce paysage renfermé bon nombre de bête féroce on ne pouvait nier qu'à part certains détails quelques peu effrayants, la jungle Naga était splendide à sa manière. Je jetais quelques coups d’œil à la jeune élémentaire qui me parlait de sa famille, de ses projets finalement. D'une certaine manière nous nous ressemblions. Je voulais être plus forte pour atteindre les sommets de la race Orisha afin d'aider mon peuple à une plus grande échelle. De son côté elle voulait être une femme forte, respectée et pouvoir également aider les siens. Nous avions le même projet. Je ne pus retenir un petit sourire alors qu'elle venait de se rendre compte de qui j'étais vraiment. Je savais une partie de notre histoire, pas tout évidemment, mais de ce que je connaissais nous avions souvent été méprisé, encore maintenant, il n'était pas étonnant de rencontrer des gens qui nous voyaient encore comme des esclaves ou des monstres. J'essayais d'adopter un rythme calme et serein alors que mon esprit était en alerte et réactif.

« Oh ne t'inquiète pas. Je ne vais pas m'énerver ni rien, tu as le droit d'être surprise et de te poser des questions. »

Pour la seconde fois en à peine quelques minutes, un bruit attira mon attention. La végétation m'empêchait de voir correctement mais je pouvais sans aucun doute affirmer que nous étions suivie, par une bête certainement. Attendant le bon moment pour nous attaquer. Je ne savais pas si ma comparse s'en était rendue compte, aussi dans un petit mouvement de tête je lui indiquais l'endroit.

« Il y a quelque chose là bas. Peut être que ce n'est pas grand chose ou peut être qu'au contraire si … je reviens, je peux pas rester sans rien faire. »

Avant même d'avoir pu finir ma phrase je m'approchais lentement de l'endroit. En tant normal j'aurais sans doute foncer vers ce lieu pour découvrir le pourquoi de ces bruits mais pas aujourd’hui, surtout que je ne pouvais pas prendre des risques inutiles sachant que je n'étais pas seule. Je me fis la plus grande possible, prête à impressionner l'animal, d'une main je tenais fermement un couteau de l'autre j'écartais rapidement l’amas de feuilles, de lianes et autre végétation pour découvrir un petit animal juste devant mes yeux. J'avais l'air fine maintenant … j'avais été tellement paranoïaque sur ce qui pouvaient nous arriver que je mettais fais tout une histoire pour peut de chose. Je revins alors vers Iris, souriant de ma propre bêtise.

« Un petit singe … rien de bien méchant, mais bon il vaut mieux être prudente … »

J'étirais à nouveau mes doigts pour me détendre et surtout pour soulager mes mains, à force d'avoir serrer trop fort mes couteaux. J'hésitais un moment avant de revenir sur ses paroles. Mes parents, ma famille … sujet délicat.

« En faite mes parents savent pas vraiment que je suis ici … enfin je leur dis que je voyageais pas que je cherchais à me battre … bon après je les crois pas aussi naïve au point de ne pas se douter un minimum de ce que je fais mais bon … je l'ai quitté pour vivre ma propre vie. Ca fait un moment déjà que je suis partie, je vogue ici et là, je marche, je dors à la belle étoile … je vis comme une petite sauvageonne et mes pas m'ont amené ici. J'ai entendu parlé de cette jungle et j'ai voulu m'y rendre … sur un coup de tête, comme toujours. J'ai du emprunter un de ces portails bizarres, avec un dragon devant, très sympathique … enfin je crois. »

Nous avions repris notre marche, et depuis tout à l'heure j'étais déjà beaucoup plus détendue. Je passais devant la jeune femme afin de retirer une branche de notre passage, je la laissais passer tout en maintenant l’extension de l'arbre. Je ne savais pas combien de temps nous allions tourner dans cette immensité verdoyante, mais il me fallait de l'action ou je risquais d'en attirer à moi s'en le vouloir …

« Les orishas, ont une vision assez particulière de la liberté. Je suis en train d'en explorer toutes les facettes pendant mon périple. Je rencontre des gens, je découvre des paysages que je n'aurais jamais cru voir un jour, je me sens plus libre que je ne l'ai jamais été. Chez moi … je me sentais comme prisonnière … et ce n'était pas bon pour moi. »

Alors que je m'apprêtais à continuer ma petite histoire, surgit devant nous un animal que je ne saurais décrire tant il me semblait affreux. Un ours, un loup, ou une autre de ces créature magique ? Je ne serais le dire. Un grand sourire apparut sur mes lèvres. Je m'adressais à la fois à Iris, à la fois à  ce qui nous faisaient face.

« Prêt à jouer ? »

Je raffermis la prise sur mes couteaux et en lancer un dans la patte de la bête pour le déséquilibrer avant de me ruer sur lui et tenter de le maîtriser. Le combat il n'y avait que ça qui marchait …

Je m'étais attendue à tout sauf à ça. Après tout à première vue, ces animaux sauvages me semblaient normal et inoffensif … ou au moins gérable. Mais ce qui nous faisait face était loin de ces canidés que l'on appelé communément des loups. Ils étaient de la même espèce, mais comporté quelques … différences. Nous avions devant nous, trois individus associé à un élément naturel. Le feu, la foudre, et la terre. J'étudiais leurs mouvements, je ne pouvais pas foncer tête baissé comme je l'aurais fais si nous avions eu à faire à des animaux, diront nous normaux. Seulement je ne devais pas prendre à la légère nos adversaires. Ils n'étaient pas pourvu de notre pseudo intelligence supérieur mais ils n'en demeuraient pas moins de redoutable prédateur pour leurs proies ainsi que pour nous en cet instant. Je serais mes couteaux de plus en plus fort entre mes doigts, et suivaient du mieux que je pouvais les vas et viens de leurs yeux. Ils ne cessaient de nous montrer les crocs. J'aurais pu croire que tout ceci était le fruit du hasard, que Iris et moi nous étions aventurées sur leur territoire, et qu'ils ne défendaient simplement que leur terre. Ou peut être il y avait il des petits à proximité, ce qui aurait pu expliquer leur agressivité. Cependant … j'étais pourtant sur que la petite voix que l'on avait pu entendre était en partie responsable de tout ceci. Si par le plus grand des hasards, nous avions finis par trouver cette fameuse fée que Iris cherchait, cette petite coquine aurait peut être voulu nous tester, enfin la tester. Voir ou non, si elle serait digne de son aide et de son apprentissage. Après tout, un bon nombre d'élémentaux venaient en ces lieux. Ils étaient peut être de leur devoir de choisir celui ou celle qui serait digne de les accompagner. Après tout je ne m'y connaissais pas plus que ça, je venais à peine de rencontrer la jeune White. Je n'avais que peu de connaissance quand aux autres race peuplant notre monde. J'avais conscience qu'il n'y avait pas que celle des Orishas, je pouvais en citer d'autre mais sans doute étaient-ce les plus célébrés. J'étais placée à proximité de ma jeune amie, et tentait de ne pas la quitter des yeux également. J'eus raison de faire ceci, en effet, je pus en quelques secondes réagir lorsqu'un des loups se jeta sur elle. Le problème, est que j'avais pensé être plus rapide que ses deux camarades. J'eus juste le temps d'éviter leur gueule. Ils ne leur avaient manqué que quelques centimètres pour mordre ma chair au niveau du ventre et de la cuisse. Je repris l'équilibre que j'avais perdu en évitant leur attaque. Je me retrouvais les deux mains sur le sol, comme légèrement accroupie. Je pouvais voir leurs babines se retroussaient, leurs pattes s’en-crées dans la terre annonçant une prochaine attaque. Je ne pouvais pour le moment pas venir en aide à ma comparse. Je devais trouver un moyen de me débarrasser de ces deux là avant. Ça n'allait pas être chose aisée. Si Iris avait celui du feu, il me restait celui de la terre et de la foudre. Je pouvais sentir chacun de mes muscles se tendre, près à réagir au quart de tour. D'un mouvement lent et calme, je rangeais un de mes couteaux dans la sacoche accroché à ma taille pour sortir la chaîne qui m'avait été remise au temple dans le désert. Je passais un bout autour de mon poignet afin d'avoir une meilleure prise et me relevait tout doucement. Les deux loups se mirent à grogner de plus en plus fort, montrant leurs crocs dans un signe d'intimidation. Une fois debout, j'essayais de me faire paraître la plus grande possible et de ne pas montrer mon angoisse. Ces animaux s'affrontaient sans cesse pour savoir qui serait le chef de la meute, je devais leur montrer que je n'avais pas peur d'eux. Ces deux semblaient me jauger, je profitais donc de ce moment pour m'adresser à Iris.

« Je sais pas pourquoi, mais je sens que ta petite fée s'est jouée de nous sur ce coup … ils ne sont pas venu ici par hasard. Elle doit y être pour quelque chose. Je n'ai pas tellement envie de tuer ces animaux, il faut trouver un moyen de les faire partir. Si on leur montre que nous sommes plus fortes qu'eux, ils partiront. Enfin je crois … »

Alors que je finissais ma phrase, je fis claquer ma chaîne sur le sol. Je ne m'étais pas tellement entraîné depuis que je l'avais reçu … mais même je ne pouvais pas encore compter sur ma précision , je pouvais tenter de faire un maximum de bruit afin de les intimider. La méthode sembla marcher un temps … La pique au bout tapa plusieurs fois le sol avant que je me rende compte que des brides de terres venaient dans ma direction. Je pouvais sentir l'électricité dans l'air augmenter. Si cette fée était de l'élément nature, elle devait donc protéger la faune et la flore environnante. Elle ne pouvait pas avoir jouer un rôle dans tout ceci … ou peut être me trompais-je complètement ? Le fait est, que je finis par lâcher mes armes sur le sol, je fermais mes yeux attendant de subir l'attaque. Nous étions sur leur territoire, sur leur terre … ne voulaient-ils pas autre chose que la mort ? Mes paupières se serrèrent de plus en plus fort, et alors que j'entendis un bruit sourd, et que j'ouvris un œil … ce que je vis m'étonna et me rassura. Les deux loups semblaient s'être calmé … D'accord … bizarre … mais cool … je venais de comprendre une chose. Une chose que l'on m'avait plusieurs fois répété … ma liberté mais pas au détriment de celle des autres.

« Iris … ils … on devrait peut être … partir et trouver la fée … »