« Il est temps, Conrad, il est ton épreuve. ». Les mots avaient résonné à l'oreille de Cocain. Drejtësi lui parlait, lui montrait la voie qu'il devrait emprunter. Sirigon s'était téléporté loin du Cœur Bleu et il devrait le suivre, lui montrer que nul ne pouvait échapper à la Justice. Le corps de Conrad avait été taillé pour cette mission et sa puissance était à son paroxysme. Il ne savait pas encore quel serait le sort de l'Archimage mais il devait déjà l'attraper. Aussi, il utilisa sa magie pour repérer le traître avant de se téléporter lui-même sur les Terres Arides. Le sol y tremblait tellement. La chaleur semblait se répandre du volcan et le ciel avait des allures de fin du monde. Le faux Ange cria à l'homme qui, surprit par sa présence, s'apprêtait à prendre la fuite. « Ne sois pas lâche ! Viens ici ! ». L'autre commença à rire. « N'est ce pas le propre des Sorciers d'être lâche ? ». Il avait raison mais Cocain ne le laissa pas partir, lançant un sceau sur l'homme avant qu'il ne se téléporte de nouveau, un sceau qui le cloua au sol. Mauvais, il le fixa avec dédain. « Ne me dis pas que tu souhaites servir cette cruche ! Où étais-tu pendant toutes ces années, hein ? Tu pars et tu reviens en grand défenseur des Magiciens et de la Reine ? ». Il ricana. « Allons Cocain, nous savons, toi comme moi, que tu es loin d'être tout blanc. ». Le Mage Blanc plissa les yeux. Il savait parfaitement à quoi il faisait référence mais son passé n'avait rien à voir avec les affaires qui les intéressaient. « Toi aussi tu as été Sorcier ! Et tu as tué ! Tu L'as tué ! ». « Ferme la. ». « Qui dit que tu ne replongeras pas ? Le mal est si facile ! Allons, regarde toi ! Tu es trop puissant, trop fort et, pourtant, quand on parle d'elle, ton regard se voile, il s'assombrit ! La vérité c'est que tu as aimé la tuer ! ». « Il s'assombrit de culpabilité. C'est la différence qui existe entre toi et moi. Tu ne regrettes pas tes actes ! Tu en ris même ! Tu ris d'avoir manipuler les Ultimages qui se sont succédés à travers le temps. Mais tu as échoué... tellement échoué. Comment peux-tu le supporter ? Tu crois que Lord t'accueillera les bras ouverts ! Ne sois pas ridicule. » sourit-il. « Il te tuera à l'instant même où il te verra. ». Conrad fit une pause. « Et dire que c'est Edwina qui a réussi à te démasquer. Je parie que tu as toujours eu peur de ses prédécesseurs, mais jamais d'elle. Non, tu ne t'es pas méfié. ». Il rit. C'était tellement amusant au final. « Je n'avais pas prévu que tu ferais irruption dans sa vie ! Adril était sous mon contrôle, nous aurio... ». « Adril ? Mais mon pauvre, tu n'as donc pas compris ? ». C'était trop bon. « Adril aimait Edwina. Il aurait tout fait pour la protéger, même te donner l'impression de comploter avec toi. ». Cocain avait l'impression d'avoir à faire à un idiot. Dire qu'avant il avait fuis pour ne pas avoir à affronter cet homme. Il avait été lâche, aussi parce qu'il pensait que la corruption jamais ne serait  déracinée. « Hum... Mais il est vrai qu'un Sorcier ne doit pas se préoccuper de ces choses là. Que connais-tu des sentiments au juste, hormis la haine qui coule dans tes veines ? Rien. C'est pour cela que tu ne l'as pas vu. ». « Je ne retournerai pas au Cœur Bleu ! ». « Je vais t'y amener, tu n'as pas le choix ! ». A ce moment là, il y eut comme un silence et les deux hommes surent que ni l'un ni l'autre ne se rendraient sur les Terres Magiciennes avant un long moment. L'ancien Sirigon attaqua Cocain qui voulut répliquer mais le médaillon qu'il portait autour du cou, la clef de la Justice en forme d'Okae, répliqua à sa place, comme habité d'un pouvoir divin exceptionnel pour l'occasion. L'explosion envoya les deux hommes au sol. L'un mourut, l'autre survécu. Les nuages couvraient le ciel et au loin une femme fuyait dans leur direction. Il n'y avait plus que cela à faire : partir, courir, car, bientôt, le volcan entrerait en éruption.

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Le souffle de la femme était saccadé. Elle tourna la tête, regardant derrière elle, angoissée. Ils n'étaient plus là, ils avaient décidé de ne pas la suivre elle, de suivre quelqu'un d'autre. Elle ralentit un peu l'allure, ne s'arrêtant pourtant pas. Elle savait qu'ils allaient revenir, maintenant ou plus tard. Et puis, les Masques d'Or n'étaient pas la seule menace sur le Continent Dévasté, loin de là même. Le volcan lui semblait, par ordre de grandeur, le plus grand danger. Il ne faisait aucun doute qu'il n'allait pas tarder à cracher sur le monde une pluie bouillante, une pluie qui calcinerait tout sur son passage. Tania essuya son front avec son avant bras. Elle avait chaud et la transpiration rendait son corps moite. Ses cheveux roux et bouclés se balançaient au rythme de ses pas. Par les Ætheri, elle se demandait comment elle avait fait pour survivre jusqu'ici. Au loin, elle crut voir deux corps sur le sol. Ils étaient probablement morts... elle n'avait pas le temps de s'arrêter. Ils étaient dans la direction où elle allait pourtant et elle constata qu'aucun des deux hommes ne bougeait. Les Masques d'Or avaient dû avoir raison d'eux. L’œil de Tania, pourtant, surpris un mouvement venant de l'homme aux cheveux blonds. Elle s'approcha. Elle se haïssait de se soucier des autres parfois, simplement parce que sa survie n'était qu'une question de temps : plus elle en perdait, moins elle avait de chance d'atteindre un jour le Phare Abandonné. Sa peau luisante, elle se baissa vers l'homme agonisant. Il ouvrit les yeux, la fixa avant de murmurer : « Ai... Aidez-moi... ». L'explosion ne l'avait pas réellement blessé. Il avait quelques égratignures mais le mal qu'elle avait provoqué était bien plus profond que cela, bien plus vicieux : il avait perdu sa puissance, il le sentait. Le sacrifice était grand, celui qu'il avait fait pour la justice. Tania hésita. « Non désolée... je dois partir... ». Elle s'en voulait de prononcer ces paroles mais elle ne voulait pas mourir. Conrad essaya de se relever, lentement, mais c'était peine perdue, il avait besoin d'un appui. Sans elle, il ne pourrait partir d'ici. Sa magie ne lui obéissait plus. « S'il vous plaît... ». L'Orisha allait partir quand elle vit briller autour du coup de l'homme un symbole qu'elle connaissait : celui de la Justice. Son regard changea brusquement, soudain animé par une sorte de volonté. « La Justice semble vous faire confiance... C'est son symbole, n'est ce pas ? ». Conrad n'en croyait pas ses oreilles. Alors ainsi donc c'était Drejtësi qui l'avait mis dans cette situation ? Elle le sauvait par l'intermédiaire de cette femme mais elle était la cause de sa perte de puissance. Pourquoi ? Il ne comprenait pas. Mais qui pouvait se targuer connaître les tenants et les aboutissants de la pensée divine ? Il avait beau être son grand père, il ne savait rien, ou presque, de cette femme qui s'était élevée au rang de Déesse et en qui il croyait. « Oui... ». « Je vais vous aider. » affirma-t-elle tout en se baissant pour l'aider à se relever. « Qu'est ce que vous faites ici ? ». Conrad avait du mal à articuler, sa bouche pâteuse et les forces lui manquant. « Un traître qui devait... recevoir... sa sentence. ». Il désigna le corps de l'ancien Sirigon qui gisait là. Ça aussi il l'ignorait : pourquoi est-ce que la Déesse avait souhaité rendre justice en faveur du peuple magicien ? Peut-être faisait-elle en fonction de ce qui lui plaisait, purement et simplement ? Peut-être préparait-elle cela depuis longtemps ? Peut-être ses prières de fidèle avaient-elles enfin été exhaussées ? Mais il n'avait pas la prétention de penser qu'il était si important... Alors pourquoi ? « Vous auriez pu régler ça ailleurs... Le volcan menace d'exploser et, ce n'est pas tout. J'ai réussi à les semer mais les Masques d'Or rôdent... Entre eux et les crevasses qui s'ouvrent au sol s'en prévenir... Je dois rejoindre le Phare Abandonné. Là bas une embarcation nous conduira en lieu sûr... du moins je l'espère. ». Elle ne savait pas vraiment s'il s'agissait d'une fable ou de véritables informations. Seulement, vu le chaos qui s'étendait à perte de vue, elle se devait d'essayer. Quoi faire sinon ? Il n'y avait rien d'autre, aucune issue... « Je vous suis... » articula Cocain. De toute façon il n'avait pas le choix. Ils se mirent à avancer, doucement, trop doucement sans doute.

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Tania commençait à faiblir. Conrad était de plus en plus, l'homme à bout de force. L'Orisha regardait toujours derrière eux, sur les côtés, devant. Les Terres Arides n'offraient que peu de solutions de repli et si les Masques d'Or venaient par ici, il fallait qu'elle le sache rapidement pour avoir le temps de se cacher. Le Magicien respirait difficilement, son souffle lourd, irrégulier. Il en manquait, tout comme d'énergie. Il avait l'impression que ses jambes ne pouvaient plus soutenir la lourdeur de sa musculature. Pourtant, il n'avait plus de force. Il était certain qu'un adolescent l'aurait battu dans un combat au corps à corps sans aucun problème. Il sentait ses mollets trembler sous la pression qui s'exerçait sur eux. Il se traînait plus qu'il n'avançait. Sa vue commença à se flouter, des points noirs envahissant son paysage. Il allait perdre connaissance. Il essaya tout ce qu'il put, se mordiller les joues, remuer la tête. Finalement, il s'effondra sur Tania qui faillit en tomber à la renverse. L'homme à terre, elle fut prise d'horreur en remarquant, au loin, des lueurs dorées apparaître, comme si elles avaient senti leur détresse. Les Masques d'Or venaient... Elle ne pouvait pas se cacher, pas ici. Elle n'avait plus qu'à fuir. Mais elle se refusait à laisser l'un des disciples de la Justice. Ils étaient pareils tous les deux. Ils croyaient en l'existence de la Déesse. L'Orisha n'avait jamais eu de réponses à ses prières mais elle ne cessait d'espérer. Elle déglutit, fermant les yeux quelques secondes pour faire le point. Elle perdait du temps auraient pensé certains, mais il était nécessaire, nécessaire pour se redonner des forces, pour trouver le courage et pour garder espoir. Les ouvrant, elle plaça ses pieds à côté de la tête de l'homme et attrapa ses mains. Elle se mit à tirer vers la direction du Phare Abandonné, déplaçant le corps de Cocain comme elle pouvait. Il était lourd, si lourd... Les Masques d'Or se rapprochaient inéluctablement. Quand ils furent à quelques mètres, elle ne put s'empêcher de sentir des larmes couler sur ses joues. Ils allaient mourir ici... « Non... » murmura-t-elle comme si elle le refusait. Ils ne pouvaient pas périr, ce ne serait pas juste ! Aussi, elle s'accroupit, se mettant à prier de toutes ses forces. Elle avait aidé l'un des fidèles de Drejtësi, elle priait la Déesse depuis des années. Les Ætheri n'avaient-ils pas de cœur ? Se fichaient-ils du devenir des Mortels qui peuplaient ce monde ? Elle fermait les yeux si fort, ses lèvres remuant dans d'infinies suppliques. Elle attendait que la mort vienne la saisir, elle attendait de sentir les brûlures des blessures que lui infligeraient les Masques d'Or sur sa peau. Mais rien ne venait, comme si le temps, soudain, s'était figé. Après un moment, elle recouvra la vue, une douce lumière venant l'accueillir. Il y avait une femme aux longs cheveux blonds. Ils étaient si longs que cela en semblait impossible. Dans sa robe blanche, elle fixait les êtres d'or avec un petit sourire aux lèvres. Le silence s'installa, Tania n'essuyant ni les larmes qui coulaient sur ses joues ni la morve qui coulait de son nez tellement elle était étonnée, hébétée. La femme fit un geste de la main. Les Masques d'Or s'inclinèrent, tombant à genoux devant elle. Dans ses yeux verts brûlèrent soudain les flammes de l'enfer, les mêmes flammes qui calcinaient à présent le métal des hommes qui terrorisaient les Terres du Yin et du Yang. Il n'y avait que le feu pour venir à bout du métal, pour le fondre et le réduire à une flaque informe.

Drejtësi ferma les yeux un instant. Cela faisait peu qu'elle avait retrouvé son statut de divinité et elle avait bien des choses à rattraper. Le temps et l'espace lui semblaient de nouveau totalement incompréhensibles. Pourtant, elle avait pris sa décision, plaçant dans un coin de son esprit sa vie passée, sa vie de Mortelle. Ceux qu'elle avait connu n'étaient plus que des ombres, repliés dans une boîte qu'elle souhaitait enfouir au maximum, jusqu'à ne plus utiliser son véritable prénom. Elle devait affronter son Destin, ne plus reculer. Elle avait été lâche. Elle avait été idiote de penser qu'elle pourrait, éternellement, côtoyer les Mortels, jouer à être comme eux, vouloir être comme eux. Elle n'avait fait que retarder l'inévitable. Aujourd'hui, elle devait prendre ses responsabilités.

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L'apparition s'avança lentement, jusqu'à ce que sa main se pose sur la joue de l'homme endormi. Une fine lumière s'en échappa, une lumière provoquant une douce chaleur qu'il ressentit au delà de son évanouissement. Le Magicien sourit, reprenant peu à peu ses esprits. Drejtësi regarda Tania un instant avant de sourire, plaçant son index sur ses lèvres en signe de silence. Elle ne devait rien dire à Conrad. « Avancez vers le Phare à présent. ». Aucun son n'était sorti de sa bouche, comme si le message avait été délivré directement dans l'esprit de l'Orisha. Puis, comme elle était apparue, la créature divine s'éclipsa. La sensation d'intemporalité quitta peu à peu la jeune femme. Elle n'aurait su dire si elle avait ou non rêvé. C'était étrange, indescriptible. Était-ce la Déesse ou était-ce une toute autre créature ? L'avait-elle bien vu au moins ? Tania aurait pu continuer à s'interroger ainsi longtemps si Conrad n'avait pas poussé un râle, montrant qu'il s'éveillait bel et bien. Il avait repris des couleurs et il ne lui fallut pas longtemps pour s'apercevoir que ses forces lui étaient revenues. Pas sa puissance, non, mais le minimum nécessaire à sa survie. « Que s'est-il passé demanda-t-il ? ». L'Orisha ferma la bouche qu'elle avait maintenu ouverte durant tout le temps de la scène et finit par répondre en bredouillant un peu. « Tu t'es évanoui... et puis je t'ai soigné parce que... ». C'était cela qu'elle devait dire, elle en était presque persuadée. Si la femme lui avait fait ce signe, c'est qu'elle ne désirait pas qu'elle parle. « Je ne pouvais plus te traîner. Mais hâtons-nous. Nous devons rejoindre le Phare Abandonné. ». A terre, l'homme la regarda, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres. « Merci. ». Il était sincère. Conrad savait que sa vie risquait d'être difficile les jours à venir. Bien des lunes se succéderaient avant qu'il ne recouvre sa puissance d'antan. « De... de rien... » bafouilla Tania. Ses yeux étaient tellement bleus qu'un instant, elle s'était perdue dedans. Sentant soudain une nouvelle forme de chaleur monter en elle, elle se mit en route un peu brutalement. Elle était une femme du peuple libre et sa vie était à l'image de cette liberté, tout comme ses relations. Mais lui était différent. Elle ne devait pas ressentir ce genre de chose. Le désir n'était pas partagé par toutes les races. Il devait certainement avoir des mœurs moins libérées que les siennes.

En marchant à rythme régulier, ils finirent par arriver au Phare Abandonné. Apparemment, ils n'étaient pas les seuls à avoir obtenu la même information. Les gens discutaient ici et là, certains disant venir de l'intérieur même du volcan. « Je préfère que l'on reste ensembles si ça ne te dérange pas. Je ne suis pas au mieux de ma forme et puis... Je vais avoir besoin de soutien. ». Au moins, il était réaliste. Sa faiblesse était nouvelle pour lui, il devrait se poser en attendant de pouvoir se retourner correctement, en attendant de pouvoir trouver une solution adéquate. « Euh... oui d'accord. ». « Quel est ton prénom ? ». Ils ne s'étaient toujours pas présentés. Maintenant qu'ils embarquaient à bord d'un navire, les choses s'y prêtaient plus, bien que l'Océan soit déchaîné. « Tania. Je suis Orisha. Et toi ? ». « Ce sera Cocain. ». « Coquin ? » s'étonna-t-elle. Il ne put s'empêcher de sourire. « C'est l'abréviation de mes deux véritables prénoms. » commença-t-il une fois qu'ils furent entrer dans leur cabine, un minuscule endroit qui, normalement, était prévu pour une seule personne. L'Orisha acquiesça. « Après, ça ne veut pas dire non plus que je ne peux pas l'être. ». Un petit silence s'installa, le temps que la jeune femme comprenne ses paroles. Elle le regarda, ne sachant comment les prendre. Conrad passa doucement sa main dans les cheveux de Tania, lui montrant son interprétation, puis il l'embrassa avec un peu plus de vigueur qu'il aurait souhaité, caressant son corps, ses seins lourds. Il avait besoin de ça. Cela faisait si longtemps... son manque de puissance le rendait faible et il avait envie d'oublier sa condition quelques longues minutes.

« Tu sais que je suis une Orisha. » murmura-t-elle à l'homme qui reposait entre ses seins. « Aucun engagement. Juste le plaisir et la liberté. ». « Je le sais. ». Il sourit doucement. « Mon cœur appartient déjà à une femme, une femme que je me contenterai de courtiser en vain. ». Une sorte d'amour courtois. Qu'espérer d'autre ? « Et pourquoi donc ? ». « N'importe qui ne peut pas épouser une Reine. ». « Et qui te dit que tu es n'importe qui ? ». Il rit. En effet, il n'était pas n'importe qui. Il était un Taiji, un Taiji caché. Néanmoins, pour le moment, il était un Taiji faible et il devrait se reconstruire avant d'aller vouer son existence à satisfaire sa Souveraine.

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