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 [LDC FAES] - Ce qu'il reste à sauver

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Mitsu
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Mitsu
Lun 17 Aoû 2015, 14:16

Ce qu'il reste à sauver



Rhen enrageait littéralement. Les Faes étaient dans une si mauvaise posture qu'elle ne pouvait supporter plus longtemps le silence de l'Edelweiss Éternelle. L'homme était parti un jour et, depuis, on ne l'avait plus jamais revu. Cette affaire devait être spéciale, délicate et, quoi qu'il en soit, elle était longue. Rhen craignait que le chaos ambiant l'ait emporté à jamais. Non. Elle ne pouvait penser cela, pas encore, pas avant d'en être sûre, d'avoir un signe. Aussi, tous les jours elle priait de voir enfin leur Roi revenir. Mais rien ne se produisait, qu'un long silence qui, en ces temps troublés, se faisait de plus en plus pesant. L'Irrael O Sailanies de la sécurité ne pouvait plus attendre. Des mesures devaient être prises pour aider officiellement toutes les Faes des Terres du Yin et du Yang, toutes celles qui, chaque jour, souffraient atrocement, perdant leur jardin à cause des tremblements. Le nombre de Nixies avait considérablement augmenté, des Faes qui cherchaient vengeance mais qui n'avaient nul objet pour assouvir cette vengeance. Qui éliminer ? La nature elle-même ? C'était ridicule. La coupable de ce déchaînement d'éléments ? « Phoebe, je t'en prie, si un jour le chaos cesse, j'aimerai que tu rendes à chaque Fae le jardin qu'elle a perdu... ». Seul un Æther pourrait défaire le mal qui avait été fait. Si aucun geste n'était accompli, alors le peuple entier deviendrait maléfique, vengeur.

Après un long moment de réflexion, la jeune femme dynamique finit par dire d'une voix ferme : « Je ne peux plus rester là sans rien faire ! ». Si Enzel était absent, c'était leur travail, à elles, les Gardiennes du Jardin Secret, de prendre les décisions à sa place. Aussi, Rhen n'attendit pas, ne prenant pas la peine de réunir les autres. Elles suivraient bien le mouvement. En plus de cela, un réseau officieux s'était déjà développé. Puisque le gouvernement restait silencieux, il fallait bien agir d'une autre manière. Partout dans le monde des Faes essayaient de protéger les jardins. Elles ne devaient pas rester seules, elles, Irrael O Sailanies, devaient appuyer leur mouvement. En plus de cela, le peuple avait des alliés et sans doute ne perdrait-il rien à leur demander de l'aide. « Ystwë ? » appela Rhen. Une Fae apparut à ses côtés, inclinant légèrement la tête. Rhen écrivit quelque chose sur un bout de parchemin qu'elle remit à la jeune fille aux ailes rosées. « Arrange toi pour que la nouvelle se répande dans le monde, rapidement. ». La Fae jeta un coup d’œil au parchemin avant de sourire, visiblement ravie et émue. « Enfin... » murmura-t-elle. Rhen sourit à son tour. Oui, enfin.

Partout sur les Terres du Yin et du Yang, la nouvelle s'annonçait de Fae en Fae, de fleur en fleur : une ligne de défense avait été mise en place, pour venir soutenir celle qui existait déjà mais pas que. Aussi, les Faes avaient le choix : soit protéger les jardins soit aller chercher de l'aide chez les trois autres races bénéfiques existantes. Les dégâts étaient déjà grands mais il n'était pas trop tard pour sauver ce qu'il restait à sauver.

Phoebe murmura doucement à quelques uns de ses fidèles : « Veillez à guider les Faes vers les terres du Temple des Esprits. Je les convaincrais entre temps de les accueillir. ».


Explications

Bonjour ^^

Comme vous avez été beaucoup à vouloir un LDC, je vous en ai donc fait un ^^ J'ai pas trop expliqué dans mon poste vos choix mais je vais le faire ici. Vous allez donc entendre par l'intermédiaire d'une fleur ou d'une autre Fae que le gouvernement a décidé que la protection des jardins serait la priorité numéro un à partir de maintenant. De son côté, la Déesse Phoebe a choisi d'entendre les prières de Rhen et va œuvrer dans ce sens également. Vous pouvez donc :

→ Décider de protéger un jardin et donc d'aider une Fae. Cette missions sera très dangereuse car la terre tremble de partout. Hormis en créant une barrière magique autour de l'endroit, ce sera très difficile. Néanmoins, comme vous le diront les Faes ou les Fleurs, vous pouvez, avant, aller chercher du renfort chez les Anges, les Elfes et les Magiciens. Ce qu'il faut savoir c'est que les Anges viennent de se faire attaquer par les Démons et qu'ils ont beaucoup de choses à faire (cela dit il y en aura toujours pour vous porter secours). Les Magiciens, quant à eux, viennent de découvrir que des Sorciers se cachaient depuis longtemps dans le conseil. Ils sont donc en plein trouble et en plein doute. Néanmoins, certains pourront venir vous aider afin de changer d'air aussi et aussi parce qu'un lien spécial lie les Faes et les Magiciens (grâce aux Faes à la peau bleu du Cœur Bleu). Les Elfes eux, seront disposés à vous aider, même si la terre s'est mise à trembler sur le continent naturel. Là encore, un lien spécial lie les Elfes et les Faes donc ils vous aideront ^^

→ Décider de déplacer les jardins en déterrant les fleurs afin de les amener en lieu sûr. Avant, vous rencontrerez un disciple de Phoebe (qui sera un être humanoïde, soit Fae, Elfe, Bélua etc. Les races proches de la nature en somme). Il vous indiquera que les terres du Temple des Esprits sont sauves et que les Ætheri accueilleront les bulbes et les fleurs. Là encore vous pouvez aller chercher de l'aide auprès d'autres races afin que le transport soit plus rapide.

Voilà o/ Mission de sauvetage en somme. N'hésitez pas à jouer des PNJ Faes. Il y en a qui ont tout perdu et qui, de ce fait, sont vulnérables et vont chercher à se venger.

Nombre de mots : 900 mots minimum

Gains


Pour 900 mots : 1 point de spécialité au choix.
Pour 450 mots de plus (soit 1350) : 1 deuxième point de spécialité au choix.

Vous avez jusqu'au 17/09 pour poster. Seuls les Faes et les compagnons Faes sont admis dans ce rp =D
N'hésitez pas à faire vivre la race o/

Récapitulatif des Gains

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Rosée du Matin
~ Fae ~ Niveau III ~

~ Fae ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 07/06/2014
Rosée du Matin
Mar 18 Aoû 2015, 21:38



« Rosée du Matin ne vole pas si vite ! » lança pour la énième fois le malheureux Orisha qui peinait sur sa planche de fortune, poussé par une autre fée qui peinait à la tâche pour suivre le rythme de Rosée. Les fleurs avaient appelé les fées à l’aide, mais Rosée du Matin était la plus motivée pour voler à tire d’ailes sans même reprendre son souffle.

Le message était clair, il fallait déplacer les fleurs des jardins malmenés vers un lieu moins chaotique. La rouquine avait aussitôt filé à travers les airs à la recherche des bulbes à sauver. Elle était certaine qu’il y en avait énormément et avec tous ses tremblements de terres, il faudrait se dépêcher. Elle souhaitait aider un maximum de fleur, et si elle le pouvait, elle sauverait même toutes les fleurs du monde. De temps à autre, elle motivait ses amis à aller plus vite en leur disant qu’ils n’étaient plus très loin d’un jardin à aider. Cependant, ce n’était la première fois qu’elle répétait cela et avec son sens de l’orientation, il était permis de douter de ses paroles. Puis, enfin, des pétales de fleurs flottèrent dans l’air et au loin, elle crut apercevoir des ailes étincelantes de fée.

« Là ! Je vois un jard… »

Rosée du Matin n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle percuta un obstacle et culbuta sur le sol, fesses en l’air et nez dans la poussière. Elle se redressa rapidement sur son fessier et frotta son crâne quelque peu douloureux. La fée avait cogné quelque chose de particulièrement dur et résistant. En levant les yeux, elle réalisa qu’elle n’était pas la seule à se frotter la tête. Un être extrêmement grand, élancé, aux oreilles extravagamment longues et pointues se tenait droit. Il n’avait pas bougé d’un poil, mais portait sur le visage les traces d’une fée un peu trop pressée pour regarder devant elle.

« Oh, vos oreilles sont plus longues et pointues que les miennes, commenta Rosée du Matin, fasciné par l’aspect de l’homme
Je suis plus grand aussi, ça doit être pour ça », répondit l’être sur une voix douce qui charma aussitôt les deux fées, ce qui plus moyennant à l’Orisha qui lui envoya un souris poli, mais quelque peu crispé.

L’être elfique expliqua alors que les terres des esprits étaient tranquilles et que les Aetheri eux-mêmes acceptaient d’accueillir fleur et jeune bulbe. Il faudrait juste savoir transporter le tout là-bas… Heureusement, d’autres races étaient prêtes à accorder un peu de leur temps pour ce sauvetage hors du commun. A chaque mot prononcé, les deux petites fées hochèrent un peu plus la tête, les yeux pétillants de bonheur. L’Orisha, lui, se contenta de garder Fruits des Bois qui lui renvoya un regard tout aussi perplexe. Les histoires de bulbe, lui, ça ne lui parlait guère. Il préférerait  nettement sauver les fruits, à condition bien évidemment, qu’il pût en grignoter un peu sur le trajet…

Solidaire, toute la petite troupe se mit en route vers le jardin et rejoignit les personnes déjà occupé à gratter le sol pour en extraire délicatement les plantes. Ne pouvant marcher et prenant de la place, l’Orisha fut placé au bord du jardin et servir de corbeille à fleur. Cela ne le dérangea nullement, fasciné par le nombre de petites fées qui virevoltaient au-dessus des plantes, les saluant à chaque passage.

Rosée s’acharnait à la tâche avec une prudence toutefois extrêmes, comme si les bulbes qu’elle déterrait étaient en cristal. Elle les choyait, mais les prévenait qu’elle n’avait pas le temps pour discuter. Il y en avait plein d’autre qui attendait de pousser dans une terre plus sereine. Les mains et sa robe de fleur tachetée de terre, elle retournait rapidement à son travail. Un peu discrète et maladroite, elle tomba toutefois sur un bulbe étrange qui se réveilla une fois dans ses paumes et les lui chatouilla.

« Oh ben… t’es pas un bulbe de fleur toi hihihihi, remarqua-t-elle alors en voyant les deux antennes de l’escargot la regarder étrangement. Désolé de t’avoir dérange… Tu veux voyager avec nous ? On va dans un endroit calme et tranquille. Pour toute réponse, le gastéropode hocha les antennes positivement et Rosée du Matin l’emmena auprès de son ami Orisha
En plus de garder les fleurs, je dois m’occuper d’un escargot ?
Il est petit, il ne prendra pas de place, fit la fée en lui déposa l’animal dans les mains. T’es beau avec toutes ses fleurs
Et j’attire toutes les fées… le bonheur », répondit l’Orisha en jouant déjà avec les antennes de son nouveau compagnon de trajet.

Lorsque le premier jardin fut retiré sur sol et embarqué dans des contenants de fortune trouvés ci et là, fées, elfes, magiciens et l’orisha Asiminier partirent vers les jardins suivant. Sur le chemin, l’un des magiciens présents s’approcha de Rosée du Matin, sa silhouette lui étant un brin familier. Il avait assisté à la coupe des nations et se souvenait d’une fée à la moustache rousse avec un souriceau ailée à nœud. Une vision inoubliable.

« Une petite chansonnette pour rendre le chemin moins long et plus agréable serait intéressant.
Vous voulez que je chante ? demanda-t-elle ravi d’avance de pouvoir faire entendre sa voix.
Une chanson qui motive à marcher, nous avons un long chemin à faire » ajouta un elfe qui avait entendu la conversation, récoltant un hochement de tête de la part de Rosée du Matin à qui il ne fallait jamais demander deux fois de chanter.




La grande troupe avancèrent prudemment, mais à rythme régulier, agrandissant à chaque arrêt leur panier d’osier. Des fées récoltèrent ci et là des gouttelettes d’eau afin d’aider les fleurs à tenir le coup jusqu’à la fin de leur voyage. A chaque trajet, Rosée du matin reprenait sa musique avec joie et conviction, appréciée par les membres présents qui reprenaient le refrain en cœur pour garder leur motivation et oublier le chaos qui régnait sur les Terres du Yin et du Yang comme au sein de leur race pour certain.

Pour aider dans le déterrage de bulbe et de plante, la petite rouquine attrapa son épée à la faculté extraordinaire. Elle la tint à peine au creux de ses mains que les insectes répliquèrent aussitôt. Elle parvint toutefois à ne pas se faire mordre les fesses par leurs mandibules. Rosée tenta de convaincre ceux qu’elle put de les aider, chose guère facile, certains insectes appréciant peu la compagnie d’autre espèce.

«  Tu sais que les guêpes ça mangent les mouches et que les moustiques ça piquent ? lui fit remarquer une fée à l’air aussi ingénu qu’elle
Je ne sais pas comment on les trie avec l’épée, répondit-elle en regardant son épée, mais au moins les fourmis font des galeries sous les bulbes, les bourdons soulèvent les fleurs et les lucioles ça éclairent…
Ouais, ça c’est cool. J’adore les lucioles, j’peux monter une luciole, j’ai toujours réveillé de monter une luciole, intervint un fé à l’air ahuri et un peu fanatique. Il fila vers une luciole, la chevauchant avec une joie indescriptible.
Qu’est-ce qu’il a ? s’interrogea Rosée du Matin
Syndrome du rite du soleil, ça lui passera… peut-être. »

Puis, après de nombreuses heures de labeur, vint enfin la nouvelle. Tous les paniers d’osier, poches et autre contenants étaient plein à craquer. C’était donc là, le dernier jardin déraciné sous les yeux inquiet de sa propriétaire féerique. Il était désormais temps de faire route vers la terre des esprits pour mettre tous ses jardins décomposés dans un élément un peu plus naturel qu’actuellement. Rosée du Matin leva son épée, motiver à faire le long chemin jusqu’à cette terre d’asile pour fleur et bulbe en perdition. Elle reprit sa mélodie, connue par toute la troupe désormais qui l’accompagnait au chant, pour oublier leurs ongles cassés et leur fatigue naissante. Une fleur et un bulbe, ce n’était pas lourd en soi, mais lorsqu’on commençait à les accumuler, leur poids n’était plus aussi agréable à porter. D’autant plus, qu’il faudrait replanter le tout pour éviter que les plantes ne défaillissent. D’ailleurs, les fées présentes veillaient au grain et ce n’était rien de leur dire… De leur yeux inquiets, elle vérifier qu’aucune fleur ne perdrait de pétales en chemin ou ne se faisait trop écraser par le poids des autres. L’Orisha reçu d’ailleurs plusieurs sermons à ce sujet, surtout lorsqu’il se mettait à applaudir sa tendre Rosée du Matin pour ses exploits musicaux, secouant ainsi les pauvres fleurs qui le couvrait et le petit escargot qui pouvait heureux compter sur sa bave pour tenir le coup.

1430 mots
Gain: 1 en agilité et 1 en intelligence



♪ Chante ♫
[LDC FAES] - Ce qu'il reste à sauver YjFKpln

Merci  Kaahl  nastae
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Sam 29 Aoû 2015, 23:30

La petite mouche que tu es est en proie aux caprices de la nature. Tu auras pourtant tout essayé pour les fuir, pour voler vers un continent plus calme, quitte même à abandonner ta chère Flamiche. Tu n'y es pas arrivée, mais ta sœur, ta seule alliée dans ce monde trop dangereux pour toi, est maintenant perdue. Tu es aussi perdue, désormais. Face à cette situation pire que tout, la dernière issue reste celle de te cacher. Mais même ça, tu ne l'as pas réussi  : alors que tu voulais laisser le temps passer ou le destin t'engloutir, peut-être, tu as finalement été entraînée dans le mouvement. Des faes t'ont trouvées. Elles t'ont soigné et t'ont forcée à manger. Tu les as maudites pour ça, une noirceur dégoûtante rongeant ton cœur et ton âme. Mais leur bonté a fini par te redonner espoir, et te voilà à les aider dans une grande opération.

YEIMONN : Courage, petite Etincelle... il ne nous reste plus que quelques heures de marche !

A chaque pas que tu fais, une miette de ta volonté part en fumée. Tu as tellement marché que tu n'en peux plus. Mais le pire, c'est le poids que tu dois porter. Ce sac plein de plantes déracinées t'avait parue plutôt léger au début. Mais il t'esquinte sans que tu t'en rendes comptes, et maintenant, c'est trop tard pour t'en débarrasser. Pour te donner un peu de courage, tu regardes autour de toi toutes ces faes qui se partagent le grand jardin de Milia. Et devant vous, il y a les béluas qui, en leur forme d'animaux parfois, transportent plus aisément leur lot de végétation. Tu les admires, vraiment, mais cela te fait sentir ridicule au lieu d'avoir un effet positif : tu as l'impression d'être une limace, et tu laisses ta coulée de déprime derrière toi, histoire de plomber un peu plus l'ambiance.

ETINCELLE : Yeimonn, je... n'y arrive vraiment plus.

Tu le sais, le Temple n'est plus très loin... mais au milieu du champ de tulipes, tu t'écrases et le sac suit ta chute, déversant la moitié de son contenu parterre. Tu sens vaguement une douleur, tu entends des voix autour de toi, des ombres qui s'agitent. Mais bientôt, tu perds totalement connaissance.
*

Cri, cri, cri, cri... Un grincement désagréable te sort d'un très long sommeil. Dès que tu commences à reprendre conscience, ton ventre crie famine. Depuis combien de temps es-tu endormie ? Assaillie de questions, tu te lèves avec difficulté. En regardant autour de toi, tu constates que tu es allongée parmi des kilos de patates, dans ce qui semble être un petit convoi de ravitaillement, puisque des chevaux transportent des condiments partout autour de toi.

LE COCHER : Oh, enfin réveillée ? Prends ça d'abord, et tu pourras me poser les questions qui te taraudent.

L'homme ne s'est même pas retourné pour te parler. Il te balance une pomme et, dans ton état de léthargie, tu te la prends dans l’œil. Cela ne manque pas de te ramener définitivement à la réalité. Rapidement, tu croques dans la pomme et tu te diriges vers le banc du cocher, tes mains tentant de trouver un équilibre parmi les patates glissantes. Le goût acide de la pomme t'enflamme le palais. C'est comme si le fruit avait été retiré de son arbre juste après être apparue. Néanmoins, tu as tellement faim que tu continues à la manger avec avidité.

ETINCELLE : Comment j'ai atterri ici ? Où on va, d'ailleurs ? Depuis combien de temps...

LE COCHER : Ha ha ha ! Une question à la fois, tu veux ? Tes potes béluas t'ont offert un aller simple pour le village d'Eroël. Tu étais inconsciente, en très mauvais état et ils ne pouvaient pas faire grand chose pour toi. dans leur... temple. J'crois.

ETINCELLE : Attendez, euh... le village d'Eroël ?

LE COCHER : Ouais. C'est un patelin tranquille. Il a été touché de plein fouet par toute cette mouise, alors on va donner aux gens de quoi survivre. Sans manquer de nous y reposer aussi d'ailleurs, c'est la folie dans toutes les villes trop habitées.   Face à toutes ces informations, tu es sans voix. Ton transporteur t'adresse un regard curieux, puis il continue : Tu devrais y rester aussi. Ils te fileront un lit et du pain, pour peu que tu les aides à refaire des potagers. Il y aura de quoi, dit-il en désignant sa marchandise de l'épaule.

Avide de questions, tu lui demandes s'il est payé pour ça. Il te répond que c'est juste une idée que son cousin a eu, en désignant celui qui doit être le chef. Si ce dernier ne te paraît pas sympathique, c'est un clown comparé à son cousin : son regard manque de te glacer jusqu'aux os. Perdue une fois de plus avec des étrangers, alors que tu commençais tout juste à aimer ton groupe de bienfaiteurs, les larmes te brûlent les yeux. Mais cette fois, tu n'éclates plus en sanglots. C'est comme si tu avais l'habitude que le ciel te tombait dessus, à force. Est-ce une bonne chose ? Tu te renforcerais  ? Ou est-ce que tu deviens juste une sociopathe ? Soudain, l'image de cette vampire au port te revient en tête. Elle était impitoyable, aucune faiblesse n'était trahie par son regard. Chassant ce souvenir, tu réfléchis à la situation en attendant d'arriver à bon port. Peut-être que c'est mieux pour toi ; tu voulais te cacher, et voilà qu'on t'offre une espèce de refuge. Ce serait l'occasion rêvée de retrouver un semblant d'équilibre. Oui, pourquoi pas...

Mais en arrivant, les choses ne sont pas ce que tu imaginais. C'est une ruine qui s'étale devant vous. Les familles ne sont plus dans leurs bâtisses ; ils ont fait des cabanes en se servant des débris des habitations écroulées. La seule construction qui tient encore debout est un misérable puits. Mais le pire, c'est la forêt, tout autour : rares sont les arbres encore debout. La nature, ici encore, a plié sous les gloussements de la terre. Si la vue dérange les humains qui t'entourent, c'est une véritable tragédie pour toi. Les yeux dans le vague, tu donnes ton prénom aux villageois qui te le demandent. Pour une raison inconnue, les enfants ne cessent de te suivre partout. Tu entreprends alors d'aider le convoi à descendre la marchandise, mais ils te font comprendre que tu n'es qu'un fardeau. Alors, soudain, tes yeux se posent vers un véritable bijou de la nature. A quelques mètres de toi trône une fleur dans un pot. C'est une fleur rare, très rare. Et elle semble à l'agonie. Sa couleur violette est pâle, sa tige est courbée sous le poids des pétales. Elle manque d'eau.

ETINCELLE : MEURTRIERS ! Ta réaction est sans appel. Les gosses arrêtent de rire, les adultes te regardent.  Ce joyau a besoin d'eau !

Tu te précipites vers le puits, mais les autres t'en empêchent, comme si tu allais leur voler quelque chose. Rapidement, une femme prend le temps de t'expliquer que l'eau est précieuse, trop précieuse pour eux, le puits étant encombré par les séismes. Selon elle, avoir assez d'eau est un combat quotidien, et les moutons hochent leur tête sagement en signe d'approbation. Calmée, tu vas t'asseoir près de la précieuse fleur qui est en train de mourir.

ENFANT : Papi me l'a donnée avant de partir. Il a dit qu'elle était précieuse, mais je dois la sacrifier quand même... tu peux la soigner, toi ? T'as des pouvoirs de fae, hein ?

Ses yeux sont pleins d'espoirs, mais tu es impuissante. Alors tu ne réponds rien. Tu ne fais que regarder la fleur piteusement. Déçue, la petite fille s'en va et tout le monde t'oublie. Tu réfléchis longuement à ce que tu pourrais faire. Voler de l'eau pendant la nuit ? Non, tu n'en serais pas capable... soudain, une idée te vient en tête. Tu te relèves en prenant le pot et tu cours vers le cousin "porte-de-prison".

ETINCELLE : Monsieur, monsieur ! C'est par où, le temple des Esprits ? Face à son incompréhension, tu précises :  Là où vous m'avez pris ! Je dois y retourner.

MEC : Oh bah c'est tout droit sur le chemin, pendant quelques heures de chevauche. Mais eh, gamine, il va faire nuit alors reste-là, compris ?

Mais tu ne l’écoutes plus : une folie t’a envahie. Tu cours vers un cheval qui est en train de brouter tranquillement. Le cavalier n’a pas eu le temps de retirer sa selle ; tu cours et tu essayes de monter sur la selle. Grâce à tes ailes, tu arrives à avoir la hauteur suffisante pour monter. Les étriers ne sont évidemment pas adaptés pour toi, mais tu ne te préoccupes point de ça : tu secoues les rênes et le cheval va là où tu veux, comme par miracle. Les gens du convoi commencent à te poursuivre. Mais, ton pot dans une main et les rênes dans l’autre, tu es partie trop vite. Le cheval va au petit galop et tu ne sais plus comment le contrôler, alors tu te contentes de serrer les cuisses pour ne pas te faire jeter comme une petite mouche. Le cheval ne s’arrête plus et tu souffres affreusement, mais tu tiens bon, cette fois. D’où vient cette énergie ? Tu te pensais plus fatiguée que jamais et pourtant, tu te sens vivante. Tu es en chemin pour sauver la précieuse fleur, pour la mettre dans les mains des connaisseurs…

Plusieurs heures plus tard, te voilà à entamer le chemin pour le Temple des Esprits. Ton énergie inouïe ne t’a toujours pas quittée, et pourtant, tu sens que la fatigue te guette. A tout moment, tu peux retomber inconsciente… mais tu continues. Le champ de tulipes est passé, puis la grotte aux étoiles, et enfin le jardin dont tu avais encore un souvenir intact. Néanmoins, il est différent de d’habitude : les béluas et les faes y sont encore et dorment à même le sol, bercés par le vent qui fait danser les fleurs. Tu cours réveiller Yeimonn, ta petite fleur encore vivante.

ETINCELLE : Yeimonn, Yeimon ! …j’ai sauvé une fleur ! J’ai fait quelque chose d’utile !  Ce dernier se réveille vaguement. Il finit par céder à ton harcèlement et se réveille définitivement. Plusieurs réactions s’enchaînent alors : d’abord l’effarement quand il voit ta monture manger des fleurs apparemment précieuses, la colère envers toi, puis la curiosité quand ses yeux se posent sur la fleur.

YEIMONN : Etincelle... tu m’as vraiment réveillé pour ça ? Ce n’est qu’une maliéra, une fleur des plus communes… va l’arroser et laisse-moi dormir. Tu étais pas partie, d’ailleurs ? …bref, bonne nuit…
Ah. Eh bien, c'est un échec.
Mots : ~1700 (sorry ^^’ !)
Gains : 1pt agilité + 1pt force !
Merci pour ce LDC ~
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Dim 30 Aoû 2015, 11:52

Il faisait beau, le soleil était haut dans le ciel, un ciel d'un bleu très claire, sans aucun nuage pour le cacher, un ciel qui donnait envie d'aller à la mer pour se baigner, ou bien de prendre un bon bain de soleil, bref, c'était une belle journée, avec un beau soleil et un beau ciel.

Luna venait de se réveiller, le spectacle des cascades cristallines était toujours aussi beau que la première fois qu'elle était venu ici, avec sa grande soeur Samildanach... Tiens... D'ailleurs où était-elle ?

Elle regarda autour d'elle et ne la vit pas, ce qui la fit paniqué un peu... Mais elle fini par se rappeler que la jeune rousse avait du partir trouver de quoi manger dans la forêt, il fallait vraiment qu'elles s'arrêtent au plus vite dans une ville pour faire des provisions.

La jeune Fae se redressa en baillant et elle remarqua un sac poser non loin d'elle et, curieuse, elle regarda dedans... Tiens, pourquoi il y avait des plantes déracinés la dedans ? Ah oui ! Elle est la magicienne rousse devaient transporter toutes ses plantes dans un endroit sur... Le seul problème... C'est qu'elles n'en connaissaient pas des endroits sur... Mais il fallait bien en trouver un, sinon les plantes allaient mourir et la fae à qui elles appartenaient allait être très triste, voir devenir une Nixies et allait essayer de se vrnger... Et ce n'était pas du tout le but de l'opération.

La petite Fae referma doucement le sac en s'assurant que les plantes restent dans une positions où elles ne seraient pas écrasé et elle alla prendre la gourde pour boire.

Comment c'étaient-elles retrouvés, elle est la magicienne rousse, avec pour mission de transporter ses plantes dans un endroit sur ? Ah oui, cela lui revenait

Tout avait commencé dans la charmante ville de Stenfek, la temps était le même que celui qui était présent en cette belle matinée et les deux jeunes filles, la magicienne et la fae, venait de quitter la demeure d'un de leur nouvel ami, Korben, un réprouvé qui était vraiment très gentil est leur avait offert le gîte et le couvert après les avoir recueillit chez lui.

Les deux jeunes filles avaient vraiment appréciés le jeune homme et, malgré la méfiance de la rousse et la nature craintive de la fae, elles étaient devenu amies avec le jeune homme, elles étaient tristes de devoir le quitter... Mais c'était comme cela et on ne pouvaient rien y faire, après tout elles devaient partir à la recherche de la soeur de la magicienne.

Elles étaient donc partit après avoir salué une dernière fois le réprouver et la jeune ange déchu qui vivait avec lui et elles c'étaient misent à errer dans la ville de Stenfek pour chercher des informations sur le sorcier et le vampire qui avaient enlevés la soeur de la jeune rouquine.

Comme toujours, Luna étaient restée collé à la rousse, elle n'aimait pais quand il y avait trop de monde, tout ces gens lui faisait peur.

Elles avaient cherché toute la matinée... Mais elles n'avaient rien trouvée et elles durent s'arrêter dans une auberge pour manger.
C'est là que la petite Fae avait apprit pour les Jardins des Faes.

Une femme étaient assise au fond de la salle, elle avait de long cheveux blonds avec des yeux d'un bleus magnifique... Mais ce qui avait intrigué la jeune Fae, c'était l'aura qui entourer cette femme... C'était l'aura d'une Fae, Luna en était certaine ! Cette femme était une Fae et elle avait l'air... Triste ? Non pas vraiment, plus préoccupé qu'autre chose.

Alors elle avait voulu essayer de savoir ce qui rendait la femme triste et elle c'était donc approcher d'elle, normalement elle n'aurait jamais fais une telle chose... Mais la femme n'avait pas l'air méchante:

-Dite madame la Fae... Pourquoi vous êtes toute triste ?

La jeune femme blonde l'avait regardé et, ayant comprit que Luna était une fae elle aussi, elle lui avait tout raconté d'une voix triste:

-Eh bien... À cause des tremblements de terre... Beaucoup de Fae perdent leurs jardins, c'est pourquoi le gouvernement des Fae a décidé que la protection de ces jardins serait prioritaire, mais ce n'est pas facile à cause des tremblements de terre alors certaines Fae des cascades cristallines ont décidées de déménager leurs jardins

Ayant entendu cela, la petite fae n'avait pas pu s'empêcher de vouloir aider les autres fae:

-C'est triste... Eh bien ma soeur et moi, on va les aider !

Elle avait sourit pour essayer de lui remonter le moral et ensuite elle avait parlé de son idée à la rousse qui avait été d'accord et elles étaient toutes les deux partit proposé leur aide, aux fae des cascades cristallines, celles-ci avaient acceptés et leur avaient donner des plantes dans un sac en leur disant de se rendre à Bouton d'Or et que la-bas, quelqu'un allait leur dire où il fallait emmener les plantes.


Voilà donc comment elles en étaient arrivé là, à devoir emmener des plantes déraciné à Bouton d'Or avant d'aller dans un autre endroit pour les replanter, un endroit qui n'était pas toucher par les tremblements de terre.

La petite fae attendit sagement le retour de la magicienne et quand elle la vit revenir, elle sourit, rassuré qu'il ne lui soit arrivé, elle aurait été très triste si ça avait été le cas... Heureusement qu'en plein jour, il n'y avait pas beaucoup de danger aux cascades cristallines.

Elles mangèrent assez rapidement, il ne fallait pas trainer car la rousse voulait atteindre Bouton d'Or avant le coucher du soleil et après avoir manger quelques fruits que la magicienne avait trouvé, Luna bu un peu avant de reprendre le sac contenant les plante pour le porter et se mettre en marche avec Samildanach.

Elles marchèrent toute la journée sans rencontré de problèmes et elles arrivèrent bien vite à Bouton d'Or où elles se rendirent à l'endroit indiquer par les Fae, l'endroit où les attendaient la personne qui allait leur dire où amener les plantes.

C'était un jeune elfe, avec des cheveux brun, des yeux d'un vert étincelant et de mignonnes petites oreilles pointues, il était habillé tout en vert et n'avait vraiment pas l'air méchant, d'ailleurs, il leur fit un grand sourire quand il les vit:

-Bonjour, vous faite partit des personnes qui aident les fae à déménagé leurs jardins ?

Luna le regarda et elle s'approcha un peu avec le sac, toute timide:

-V... Voui

Il sourit encore un peu, voulant la rassurer:

-Ne t'en fais pas, je ne vais pas te faire de mal ma petite, vous devez vous rendre aux terres du Temple des Esprits, les Ætheri y accueilleront les bulbes et les fleurs afin de les replanter pour redonner vie aux jardins

Luna hocha la tête tête en serrant contre elle le sac comme si c'était la chose la plus précieuse au monde, elle n'avait peut-être pas de jardin, mais elle savait que c'était une chose importante pour les fae, alors elle ferait tout son possible pour mener sa mission à son terme !

Elle repartit donc avec la magicienne, direction les terres du Temple des Esprits, elles prirent un bateau pour s'y rendre, Luna ne lâchant à aucun instant sa précieuse marchandise... Même si elle ne supportait pas les voyages en bateau car cela la rendait horriblement malade.

Le voyage fut très long pour s'y rendre, surtout pour la Luna qui avait un terrible mal de mer et quand enfin elles arrivèrent sur la terre ferme, ce fut un véritable soulagement pour la Fae.

Le voyage à pieds ne prit que deux jours, elles n'étaient pas très loin des terres du Temple des Esprits et quand enfin elles arrivèrent, la petite Fae regarda Samildanach:

-Je suis désolé, il va falloir que tu attende ici, je reviens vite d'accord ?

Elle fila sans même attendre la réponse de la rousse, elle ne savait pas trop où poser les plantes, mais cela ne posa pas un problème car il lui suffit de suivre d'autres faes.

Elle déposa les plantes avec les autres pour les Ætheri les prennes et ensuite elle alla retrouver la rousse:

-C'est bon !

Elle repartit donc avec elle, Luna était vraiment contente, elle n'était peut-être pas une fae comme les autres car elle ne possédait pas de jardin, mais au moins, elle avait pu aider une autre fae à sauver le siens et c'est avec l'esprit léger qu'elle repartit à l'aventure aux côtés de sa grande soeur.

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Mar 01 Sep 2015, 00:23

La faiblesse la happait, presque chaudement, dans un manteau si lourd, si imposant et encombrant qu’elle volait à même le sol dans une lenteur épatante. Elle s’écorchait parfois les genoux, dans des cailloux qu’elle ne cherchait même pas à esquiver. Sa vue troublée par les larmes qui ne cessaient de monter l’en empêchait, de toute manière. Shi pleurait, elle se déchirait la gorge dans des sanglots qu’elle n’arrivait plus à bloquer. Combien de temps s’étaient écoulés depuis cette tragédie ? Depuis cette affreuse illusion de la dame des Abysses ? Quelques heures, quelques jours... Quelques semaines ? Toute notion du temps avait été perdue. Mais non de non… Que lui avait-il pris de se lancer dans cette histoire, sur ce coup de tête ? Qu’est-ce que la bleutée pouvait bien croire en voyant ce message marqué sur un sol ? « Une aventure ! Une aventure ! Sauver le monde ! Wow ça à l’air génial ! Moi qui n’ai jamais rien fait de ma vie ! » Qu’elle s’était naïvement dit. Et puis quoi ? Savoir qu’il y aurait des morts aurait suffi à la faire se sentir psychologiquement prête ? Faiblarde qu’elle était, inutile qu’elle était, comment pouvait-elle se permettre de se lancer dans un truc aussi dangereux ? Ce qui était sûr dans tous les cas, c’était que lorsqu’elle rentrerait à Drosera, elle se ferait massacrer par Kohei. Quelle irresponsabilité de sa part. Shi était vraiment folle d’avoir fait ça. Ce qu’elle pouvait regretter ! Mais qu’est-ce qu’elle pouvait regretter ! Amèrement ! Elle voulait se dire que tout ce qu’elle avait vu n’était qu’illusion. Rien que pour Saë… Rien que pour… sa… Shi n’arrivait même pas à le penser. Elle n’arrivait même pas à penser le mot mort. Bien sûr que cela n’avait été qu’une illusion ! Mais elle n’était pas parvenue à en prendre conscience. Et dès qu’elle associait les mots « mort » et « Saë » dans une même phrase, ses larmes repartaient dans une folle frénésie…

Elle n’osait rentrer chez elle. Elle était complétement perdue, complétement déchirée. Que faire ? Elle n’osait même pas affronter le regard de l’Alfar, ni le jugement du fantôme… Shi voulait… elle voulait se ressourcer, revoir les siens, encore. Et de toute façon, la seule fois qu’elle y était retournée dernièrement, elle s’était retrouvée coincée sous terre dans une situation à laquelle elle ne préférait songer. « Les Cascades Cristallines… » Se répétait-elle, fébrilement, la voix tremblante, entrecoupée par ses gémissements. Shi devait se calmer. Trop de temps s’étaient écoulés dans une solitude infâme, après ces horribles événements. Shi avait eu beaucoup trop peur, et dans son esprit d’enfant, il n’y avait rien de plus normal que de rester dans cette horrible situation, surtout si elle était complétement seule, isolée, sans personne pour la réconforter.

Finalement, elle tenta de calmer ses larmes. La bleutée ne voulait pas rester éternellement engloutie dans cette terrible tristesse. Il fallait qu’elle se ressaisisse ! Après tout… après tout… Elle n’était pas la seule personne qu’elle avait… perdue… La petite fille se secoua la tête. Stop. Mais stop ban sang ! Elle voulait quoi ? Finir dans une dépression ? Il fallait de toute urgence qu’elle recentre ses pensées vers autre chose. Les Cascades ! Sa VRAIE maison ! Leur beauté, leur douceur, les rêveries qu’elles apportaient… Ce qu’elle voyait tous les jours, lorsqu’elle vivait avec… sa… Shi en avait marre. Sans arrêt, ses pensées se tournaient à nouveau vers toutes ces horreurs qu’elle avait vécues. Elle essuya définitivement ses larmes. Les Cascades étaient finalement si proches… Shi avait erré jusque là-bas dans une inconscience presque paranormale. Ses joues étaient rouges, ses yeux pareillement. Finalement, elle alla s’assoir dans l’herbe, proche d’une fleur, qu’elle contemplait de bas. Le regard vide, elle lui murmurait quelques mots. A propos de sa sœur. Des Masques d’Or… La terre trembla. Elle s’en fichait. Se relevant simplement, de sa petite chute. La fleur ne lui répondait pas. Shi ne pouvait pas parler aux fleurs. Et elle ne savait pas pourquoi. Et ça l’énervait, l’attristait. « Pourquoi tu réponds pas ?! » Hurlait-elle, presque. « Fleur de m… » Malheur. Shi n’osait pas finir cette phrase. Comment pouvait-elle insulter une fleur ? Ni même le penser ? Elle se coucha dans l’herbe, ses yeux lui piquaient encore une fois.

« Eh, toi… Toi aussi tu… » Une petite Fae avait remarquée Shi, allongée dans la verdure menacée. Elle posa son regard vide sur cette jeune fille, sanglotant, elle aussi. « Je ? » Fit-elle, presque irritée. « Est-ce que toi aussi tu as perdu ton jardin ? » Shi se releva, aussi sec que permit. Son regard changea, bien plus surpris. « Tu as… » Elle acquiesça, fondant en larme dans ses bras. « Mais c’est terrible ! » Shi s’agitait. C’était réellement une catastrophe. « Enfin… Moi de mon côté je ne l’ai pas encore perdu… » La bleutée écarquillait des yeux. « Comment ça « toi de ton côté » ?! Parce que d’autres si ?!Tu n’es pas au courant ? Je t’ai pourtant vue parler avec cette fleur ! Avec tous ces tremblements de terre, les jardins disparaissent, ils meurent… » Cela tombait sous le sens. « Comment tu t’appelles ? Je vais… Je vais t’aider avec ton jardin… On va… on va trouver une solution… Je pense… » La petite acquiesça d’un faible sourire. « Je m’appelle Méliandre… On pourrait… Essayer de le déplacer ? Fleur par fleur ? » Une entreprise bien folle. Mais pourtant, Shi ne voyait pas d’autres solutions… « Moi c’est Shi. Ca risque d’être compliqué, tu sais ? » Qu’importe, elles allaient le faire. Et avec le sourire ! Enfin… Façon de parler.

Elles ne mirent pas longtemps à arriver sur les lieux. Il y en avait plein, des fleurs. Ce jardin était beau, il était harmonieux. Méliandre avait dû en prendre un vraiment grand soin. C’était agréable à voir. « Comment on va faire ? » En voilà une question bien stupide. La petite Fae un peu plus âgée que Shi s’était déjà attelée à la tâche, une larme coulant le long de sa joue. Elle avait l’air d’une folle, prête à tout pour ne pas tout perdre. Shi la suivit de près, et elles s’envolèrent aussi tôt, n’emportant qu’une faible partie de cette nature, fruit d’un travail minutieux. Elles finirent bien vite par se retrouver à errer, c’était stupide, finalement. « On peut toujours chercher de l’aide, il y a tout un mouvement qui s’est construit autour du sauvetage des jardins… » Mais leur chemin ne fut pas très long qu’il trouvèrent un Elfe. Un Elfe, ici ? Quelle chance ! « D’autres… Vous n’êtes pas les premières que je vois. Si je puis me permettre, à ce que je vois, vous êtes en train de déplacer un jardin ? Allez donc aux terres du temple des esprits. Là-haut, vous pourrez replanter toutes ces fleurs. » Le sourire de Méliandre grandissait à cette nouvelle. Elles avaient un endroit où aller ! « S’il vous plait ! Aidez-nous… Jamais on y arrivera seules… » L’homme réfléchissait à la question. Non pas qu’il refusait, il ne s’en sentait d’ailleurs pas le droit. Mais il se demandait tout de même s’il pouvait se risquer à quitter ce lieu où il pouvait conseiller toutes ces créatures féeriques, à l’instar des deux petites ici présentes.

Mais il accepta, le plus naturellement du monde. Et finalement, il ne fut pas le seul à rejoindre le mouvement. Quelques autres Elfes, et même des Magiciens qui étaient sur leur long chemin rejoignirent le mouvement, dans le but de limiter au mieux la casse. Et pourtant, tout le long de ce périple, le morale des deux Fae ne s’améliorait pas. Shi avait les pensées bien trop parasités par ses propres problèmes, et de son côté, Méliandre craignait pour son jardin qui connaissait de plus en plus la destruction. Elle ne le retrouverait pas entier, c’était malheureusement certain… Les heures passèrent ainsi, dans un acharnement terrible, mais pas complétement vain. Puis, au bout d’un long moment, la dernière fleur fut replantée… Le jardin n’avait certes plus la même allure, mais il allait pouvoir vivre encore quelque temps… Le déplacement avait été difficile, si l’on considérait que déplacer de la terre en plus des fleurs pour les maintenir en vie de long du voyage avait été éprouvant. Mais, finalement, il était là, reconstitué… Enfin… A peu près… Mais Shi, prise dans une mélancolie instable n’avait pas le cœur à se réjouir comme le faisait a peu près sa consœur. Elle s’envola, dans une discrétion remarquable, sans mauvais jeu de mot. Et parti, sans rien dire, rapidement. Retourner aux Cascades, ce n’était peut-être pas une bonne idée pour se remonter le moral. Un moral qui était peut-être complétement perdu, finalement.
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Dim 06 Sep 2015, 18:08


Thalie avait changé. La réalisation de sa vengeance avait libéré son cœur de l'emprise de la haine. Ses cheveux, qui avaient blanchi, comme s'ils avaient connu l'hiver, était à présent d'une étrange couleur cuivrée. L'on aurait dit les feuilles d'automne qui venaient magnifier la nature à cette saison. Il n'y avait guère le même automne partout, ni même un automne parfois, mais là où elle avait commencé sa vie, six saisons bien distinctes existaient. Pourtant, malgré la libération de son âme, elle n'était pas prête à pardonner à l'humanité. Les hommes l'avaient trop fait souffrir pour qu'elle poursuive son existence comme si de rien n'était. Elle n'avait plus ce désir de vengeance personnelle au fond de son cœur mais elle avait un souhait de vengeance collective. Combien des Faes avaient vu leur jardin se faire détruire dans le monde, par des êtres sans gêne ? Ils représenteraient son nouveau combat. S'ils pensaient les créatures comme elle faibles et sans défense, alors elle leur montrerait que non.

Vivant dans la montagne depuis quelque temps déjà, Thalie s'était volontairement exclue de la communauté des Faes. Elle ne se sentait pas digne d'en faire partie, du moins, avant de tuer celui qui avait osé calciner son jardin. Comme les étapes du deuil, elle avait d'abord ressenti le déni, puis la colère qui s'était terminée le jour où elle avait accompli sa vengeance. Elle était dans l'acceptation, une acceptation qui la ferait basculer doucement vers la reconstruction. Il lui faudrait un nouveau jardin d'ici peu, mais elle réfléchissait à un endroit où l'implanter, un endroit qui ne risquait pas d'être découvert par des êtres mal intentionnés.

La terre tremblait et, en réalité, la Fae n'avait aucune idée de ce qu'il se passait de par le monde. Sur le continent naturel, elle n'avait subi les effets de la catastrophe que tardivement. Pourtant, dans les auberges, on ne parlait plus que de ça. Elle s'y rendait justement en ce jour, afin de manger. C'était son seul problème ici : la nature, endormie, ne donnait que très rarement des fruits. Elle n'avait pas besoin de beaucoup mais, puisqu'elle prenait à présent presque constamment une apparence « normale », ses besoins étaient supérieurs à ceux qu'elle avait lorsqu'elle vivait encore à sa taille réelle.

« Notre continent va subir la même chose que les autres. »

« Il ne faut pas partir défaitiste voyons ! »

« C'est pourtant assez clair. Ça a commencé comme ça partout. D'abord les tremblements, puis les monstres marins, puis les masques d'or... Nous devons nous attendre au pire malheureusement. Les dégâts ont déjà commencé et sont considérables. ».

« Et ce nouveau continent... Il fait froid dans le dos. Comment s'appelle-t-il déjà ? »

« Tælora. »

Thalie écoutait les discussions. Ainsi était-ce donc ça qu'elle ressentait du haut de sa montagne ? Apparemment, la catastrophe était à l'échelle mondiale. La Fae se rappelait de l'étrange phénomène qu'elle avait vécu plus tôt, quand la magie s'était éteinte à petit feu. Ces événements l'avaient traumatisé et lorsqu'elle dormait, la nuit, elle en faisait souvent des cauchemars. C'était après ces derniers que son jardin avait été détruit et, de ce fait, elle portait en elle deux traumatismes bien distincts.

« Il paraît que la reine des Ondins y serait pour quelque chose... »

« Ça me semble être dans le thème. A y réfléchir... l'océan qui se déchaîne, les vagues qui inondent les terres, les monstres marins qui nous attaquent et l'apparition d'une terre dont jamais personne n'a entendu parler. »

« Je ne sais pas trop... Que faire des tremblements et de ces êtres au masque d'or ? ».

« Un complice, tu penses ? »

« Comment savoir ? Après tout, les grands de ce monde trouvent toujours plaisir à nous torturer. A croire qu'ils sont en train de postuler les uns après les autres pour essayer d'obtenir le rôle de destructeur de l'humanité. ».

Les discussions continuaient, encore et toujours. Thalie prenait conscience de ce qu'elle avait raté. Pourtant, elle se rappelait de son manque d'efficacité jadis. Elle n'avait alors pas eu la force de faire quoi que ce soit. Sa taille miniature et son manque de magie flagrant lui avaient fait défaut. Elle avait donc suivi le mouvement, incapable d'accomplir les prouesses dont les autres avaient été capables. Elle n'avait pu sauver personne, mettre à l'abri personne...

Soudain anxieuse, elle préféra sortir de l'auberge. De toute façon, elle avait finis son assiette. Parfois, quand elle regardait les gens, elle se disait qu'ils oubliaient tout étonnement vite. D'autres avaient des réactions qu'elle ne comprenait pas, comme s'ils se savaient intouchables. Elle avait cru devenir folle en voyant tous ces gens se faire tuer, la détresse dans leurs yeux. Mais d'autres avançaient, en héro, comme si c'était normal. L'humanité la dégoûtait, c'était certain.

Alors qu'elle avançait dans la neige, elle sentit une présence derrière elle. Elle se retourna. Rien, il n'y avait personne. Seulement, quand elle voulut reprendre son chemin, un elfe était apparu devant elle, un elfe qui la fixait de ses yeux remplis de sagesse et de compréhension. La Fae ne savait que dire, sursautant légèrement sans pour autant se sentir en danger.

« Je suis un émissaire de la Déesse Phoebe. Elle m'a chargé de vous confier une mission. Partout dans le monde des jardins se font détruire à cause de ce qu'il se passe. La force du vent arrache les plantes, les masques d'or piétinent les terres entretenues par vos semblables, les Faes. Phoebe m'a chargé de vous accompagner pour que, ensembles, nous transportions les bulbes vers une terre sauve. ».

« Je ne suis pas intéressée. »

Thalie n'était pas vraiment sérieuse... au fond si, le sort de ses semblables lui faisait de la peine, mais elle avait choisis de rester dans la montagne. Elle avait peur de revenir vers des zones civilisées. Elle n'avait plus d'ailes et peut-être que ses sœurs la rejetteraient. Préférant la fuite à la confrontation, elle se remit à marcher, essayant d'oublier cet émissaire. Pourtant, celui-ci la suivit, avant de l'arrêter d'une main qu'il posa sur son épaule.

« Vous savez, vous torturer ne résoudra rien. ».

Elle soupira, se tournant vers l'homme.

« Vous n'avez aucune idée de ce dont vous parlez. ».

« Je crois que si. Vous n'avez rien à perdre en me suivant. En refusant de venir avec moi, c'est l'une de vos semblables que vous condamnez au même sort que vous. Rappelez-vous de ce que vous étiez avant la destruction de votre jardin : naïve et pleine de vie. Et regardez-vous aujourd'hui. Est-ce cela que vous souhaitez pour celles de votre espèce ? ».

« Non ! Bien sûr que non ! »

Thalie avait finis par s'énerver, ce qui eut comme effet de faire sourire l'émissaire. Il savait qu'il avait crevé l'abcès. Elle allait le suivre. Aussi, il lui tendit une main qu'elle prit, avant de disparaître dans le chaos d'un jardin qui subissait la marais montante de l'océan. Ils n'étaient plus sur le continent naturel mais la Fae ne savait pas où ils se trouvaient exactement. Quoi qu'il en soit, les fleurs criaient leur détresse et l'Illuminae à qui appartenait le jardin avait les deux mains clouées à ses oreilles, en pleine démence, refusant d'entendre quoi que ce soit, traumatisé et impuissant. Il ne les vit même pas.

« Le mieux est d'utiliser notre magie pour que les bulbes nous suivent. ».

La Fae acquiesça. Elle avait découvert ce qu'elle était capable de faire quelque temps auparavant. Prendre le contrôle du lierre, appeler les fleurs à l'aide, les faire se mouvoir... tout ceci faciliterait le sauvetage du jardin. Le vent ne semblait pas déranger Thalie qui se posa sur une roche plus haute que les autres avant de fixer chaque recoin. Plaçant les paumes de ses mains l'une en face de l'autre, elle ferma les yeux, en appelant à sa magie pour déterrer les fleurs. L'émissaire créa un portail magique et il n'eut pas à expliquer la suite des événements. L'être de poussières ordonna aux bulbes de disparaître par le rond menant vers un autre espace. C'était plutôt facile, plus que ce qu'elle aurait pensé. Sa magie avait évolué, était devenue bien plus grande que par le passé. Sa haine avait fait sa force.

Une fois le processus terminé, Thalie s'avança vers l'Illumina.

« Tes fleurs t'attendent de l'autre côté, sur une terre où ton jardin ne risquera pas de périr. Rejoins les. ».

Elle ne dit pas un mot de plus à son semblable, s'avançant vers l'émissaire de Phoebe pour lui parler. Elle avait pris une décision, celle de sa position dans l'actualité du monde.

« Conduisez-moi dans un autre jardin. ».

Elle allait aider les Faes et les fleurs.

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