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 Par le fond [Event 2015 Saphir & Amarel]

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Dim 28 Juin 2015, 21:07




La dryade avait les yeux fixés sur les quais, observant les moindres mouvements qu’elle pouvait déceler à la distance à laquelle elle s’était placée. Les lianes qui entouraient son corps avaient couru le long du sol et avaient commencé à grimper sur le mur derrière lequel elle s’était dissimulée comme du lierre, sans même que la nymphe des forêts ne s’en rende compte. Elle était tendue, stressée, et ce phénomène se produisait toujours lorsqu’elle était dans cet état. Risquant un coup d’œil, Amarel évalua à nouveau la situation, avant de faire quelques pas en arrière pour se cacher à nouveau. Une tige végétale remonta le long de son bras, serpentant dans son dos avant de venir se mêler aux fleurs jaunes et mauves qui ornaient sa coiffure. Alors qu’elle s’approchait à nouveau de son point d’observation, la dryade ne remarqua pas les particules semblables à de la poussière blanchâtre qui venaient d’apparaître derrière elle, tourbillonnant légèrement. Un son sourd retentit au moment où Saphir se matérialisa sur les quais et la dryade laissa échapper un petit cri de surprise, avant de porter ses mains à sa bouche, l’air horrifiée. Mais un petit sourire apparu sur les lèvres de la banshee lui signifia qu’elle n’avait rien à craindre.
« J’ai étouffé ton cri. Ne t’en fais pas, aucun son ne peut s’échapper de cet endroit. »
Les multiples échos qui composaient la voix de Saphir étaient chantants, plutôt agréables du point de vue de la nymphe qui avait fini par s’y faire, et en l’entendant, elle compris qu’elle avait utilisé ses pouvoirs. La banshee parlait plutôt fort, pouvant difficilement être silencieuse alors que des dizaines d’âmes semblaient s’exprimer à travers ses mots, et pourtant Amarel l’entendait à peine. Si elle avait été située à quelques mètres de plus, il était probable qu’elle ne l’ait pas entendue du tout, aussi étrange que cela pouvait paraître. Les pouvoirs de Saphir semblaient s’étendre à chacune de leurs sorties, comme si elle redécouvrait peu à peu des aptitudes qu’elle avait oubliée. La dryade était heureuse de revoir son amie, et rassurée qu’elle soit avec elle. Heureusement, elle avait rapidement répondu à la missive qu’elle lui avait envoyée. Mais avant de lui expliquer les tenants et aboutissants de ce qu’elle avait remarqué, une question lui brûlait les lèvres depuis que la banshee était apparue.
« Est-ce qu’Abel va bien ? »
Saphir resta silencieuse un instant, mais en voyant l’inquiétude grandir dans les yeux de la nymphe, elle se résolu à lui dire ce qu’elle savait sans chercher comment le formuler.
« Il s’est passé quelque chose, à Sceptelinôst. Nous avions trouvé un endroit pour passer la nuit, et le sol s’est mis à tembler. »
« Oui, nous avons ressenti quelque chose de semblable ici aussi, comme de petites vibrations. On pouvait la voir dans l’eau. Rien de grave néanmoins… si ? »
« Là-bas les tremblements ont été terribles, la ville est en ruine. Rares sont les bâtiments qui ont tenu bon, et la plupart d’entre eux ne tiendront sans doute pas longtemps. Je n’ai jamais rien vu de tel. Abel va bien, il a tenu à rester pour aider une elfe que nous avons croisée. A présent que le pire est passé, je pense qu’il pourra se défendre en cas de problème. C’est une panthère à plaques, il n’a pas besoin que tu le maternes comme cela. »
Le ton de Saphir était amusé, mais la mine d’Amarel se renfrogna. Elle savait qu’elle avait raison. Elle s’inquiétait sans doute trop. Il était sans doute mieux armé qu’elle pour faire face à ce genre de situations, et de toute manière, il semblait qu’elle ait bien plus besoin d’aide qu’il ne pouvait en avoir à cet instant. Réalisant qu’elle n’avait pas mentionné l’objet de son appel dans la missive qu’elle avait envoyé à la banshee, la nymphe des forêts s’approcha discrètement du coin de mur qui leur masquait le passage qui menait au bout du quai. Saphir imita son amie et jeta un coup d’œil vers le ponton.
Un navire immense mouillait dans le port. Sa coque était faite d’un bois massif, et trois mats emergeaient de son pont pour porter des voiles blanches repliées sur elles mêmes mais dont on pouvait tout de même voir l’emprise qu’elles pouvaient avoir. C’était un navire transcontinental. Aucun capitaine ne se serait risqué à naviguer en eaux côtières avec un tel monstre des océans, et bien peu de marchands pouvaient se payer un bâtiment d’une telle taille. Saphir ne tarda pas à en déduire qu’il s’agissait d’un navire en mission officielle, sans doute mandaté par une grande puissance.


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Dim 28 Juin 2015, 21:10




Saphir réfléchissait à haute voix tandis qu’elle observait les marins charger de grandes caisses par les trois voies d’accès qui avaient été installées entre le pont du navire et le quai.
« Ils embarquent de grandes quantités de vivres, du bois, du tissu... Ils ont l’intention d’aller loin. Des orishas ? »
Amarel hocha négativement la tête.
« Regarde mieux. Ceux qui chargent le navire ne font partie de l’équipage… Ce sont leurs serviteurs. »
Au moment où la nymphe des forêts prononça son dernier mot, la mâchoire de Saphir se serra et les multiples échos qui composaient sa voix lâchèrent le mot à l’unisson.
« Des démons. »
Maintenant qu’elle avait compris, cela semblait évident. Il aurait été complètement stupide d’embaucher autant de personnes pour charger un navire lorsque l’équipage aurait pu s’en charger en quelques heures. Ces gens-là n’étaient pas là de leur plein grès. Ils obéissaient à un commandement supérieur, contre lequel ils ne pouvaient rien. Sans doute des pantins asservis par un pacte. Les démons savaient se rendre discrets et infiltrer toutes les sociétés, mettant en places des réseaux de leurs adorateurs partout, même au sein des communautés les plus respectables. Il suffisait d’un seigneur démoniaque pour faire tomber dans son emprise des dizaines, parfois des centaines d’âmes égarées, mettant sous ses ordres une armée impressionnante. La simple pensée que plusieurs de ces monstres des enfers aient décidé de travailler dans la même optique était assez terrifiante, et ne faisait que laisser entrevoir la puissance qu’ils pouvaient déployer.
« Là, regarde ! »
Un homme à la carrure massive venait d’apparaître sur le pont supérieur, observant la mer avec un regard vide. A sa vue, les serviteurs qui s’affairaient avec les caisses redoublèrent d’effort, craignant sans doute une sinistre punition s’ils venaient à lui laisser croire qu’ils fatiguaient. Le comportement soudain des asservis était révélateur.
« Sans doute leur chef, et… »
La banshee n’eut pas le loisir de finir sa phrase. A l’opposée du quai venait d’apparaître une étrange colonne de personnes. Marchant à l’avant, deux silhouettes massives avançaient d’un pas assuré. Avant qu’ils ne soient en vue, les lianes de la dryade s’étaient soudain agitées dans un mouvement de paniques, se multipliant pour venir former un buisson touffu dans lequel les deux femmes furent bientôt dissimulées. Amarel retint sa respiration, espérant que la vue d’un amas de ronces ne trahirait par leur présence, mais les lianes qu’elle avait déployées malgré elle avaient déjà achevé de donner à leur cachette un air de ruelle mal entretenue dans laquelle il n’était pas si étrange de voir la végétation gagner peu à peu du terrain. C’est du moins ce que les nouveaux arrivants pensèrent, pour le plus grand soulagement de la dryade.

Tandis qu’ils s’approchaient, Saphir ne quitta pas des yeux les deux meneurs. Leur peau était d’un rouge écaillé, et des cornes surplombaient leur tête. Ils ne prenaient même pas la peine de cacher leur appartenance au peuple des enfers, tandis que certains autres démons mineurs semblaient faire partie du cortège. Une cinquantaine de personnes envahi ainsi le quai, se dirigeant vers le bâteau sans ralentir le pas. A peine arrivés à la hauteur du navire, l’un des démons de tête ordonna quelque chose d’une voix rauque, et leurs acolytes se mirent à la tâche, tandis que les deux meneurs allaient rejoindre le capitaine sur le pont supérieur. Saphir poussa un lent soupir, voyant les forces en présence les dépasser largement.
« Voilà donc l’équipage… Des démons mineurs et des asservis. Leur capitaine doit être un seigneur des pêchés envoyé par les enfers pour je ne sais quelle sombre besogne. Les deux autres sont probablement ceux qui ont réuni leurs forces sur ce continent. Je ne sais pas vraiment à quoi on assiste exactement, mais cela ne me dit rien qui vaille. Tu as bien fait de me prévenir. Tu as pris un gros risque en les espionnant. »
Amarel était consciente de cela, mais elle savait ce que leur ami commun aurait souhaité qu’elles fassent. Au vue du regard qu’elle lui lança, Saphir en était elle aussi consciente, mais leurs chances étaient minces si elles décidaient de s’en prendre à une telle force.
« Je sais qu’Abel aurait voulu qu’on les arrête, mais tu ne penses tout de même pas à les attaquer ? C’est de la folie. »
« On ne pourra pas les vaincre, et si nous prévenons la garde je ne suis même pas sûre qu’elle pourrait réunir une force suffisante à temps. Mais les eaux du port sont profondes… Si l’on parvient à s’introduire dans le bateau et à accéder aux cales, nous pourrons l’envoyer par le fond. Il suffit de quelques voies d’eaux et ils ne pourront jamais quitter le continent. Je sais que c’est risqué, mais je refuse de fermer les yeux. C’est une occasion en or. Saphir… Il serait fier de nous. »


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Dim 28 Juin 2015, 21:12




Saphir observait le navire, le regard un peu vide. Amarel semblait soucieuse.
« Comment va-t-on s’y prendre pour l’endommager assez pour qu’il sombre ? »
La banshee respirait lentement, détaillant les allées et venues de leurs ennemis.
« Il suffit que j’accède aux cales. Fais-moi confiance, à partir de là je pourrais envoyer le navire par le fond et tous ses occupants, nous y compris. Je peux créer suffisamment d’air pour te permettre de respirer le temps que nous quittions l’épave. Comme tu le sais, les monstres comme moi ne respirent pas. »
La dryade lui lança un regard accusateur, mais Saphir fit mine de ne pas l’avoir remarqué. La nymphe n’aimait pas que son amie parle comme cela de sa situation. Cela faisait longtemps qu’elle ne la voyait plus comme un monstre.
« Allons y. Mêlons nous aux serviteurs des démons. Nous n’avons qu’à attraper une caisse de provisions et l’amener à bord. »
Dans la bouche de Saphir, le cheminement était simple, mais elle oubliait qu’au moindre faux pas, elles seraient prises au piège au beau milieu de dizaine d’adorateurs des démons et de leurs maîtres infernaux. Amarel ne donnait pas cher de leur vie si elle venait à attirer l’attention sur elles.

Longeant les murs qui bordaient les quais, la nymphe et la banshee se firent aussi discrètes que possible, s’approchant silencieusement du navire. Alors qu’elles approchaient du bâtiment, leur démarche se fit plus naturelle, comme si elles faisaient parties de l’équipage. Saphir n’eut aucun mal à adopter un comportement convainquant, mais Amarel était tendue, et cela se voyait. Il n’y avait qu’à espérer que cela n’éveillerait pas les soupçons de leurs acolytes une fois qu’elles seraient en vues des autres membres de l’équipage.
La dryade dépassa Saphir en accélérant légèrement le pas. La voix de la banshee était très particulière, et il valait mieux qu’elle reste silencieuse si elle ne voulait pas que tous les regards se tournent vers elle au moindre mot prononcé. Une créature pâle et une nymphe des forêts aux services de démons étaient des choses rares, bien que possibles, mais ce n’était pas une raison pour attirer l’attention sur elles. Plus elles passaient inaperçues et moins elles avaient de chance qu’on ne leur pose des questions auxquelles elles ne pourraient que donner des réponses douteuses.
« Vous deux, prenez les cordages. Avec vos bras minables c’est sans doute tout ce que vous pourrez porter. Allez, plus vite que ça ! »
Voilà, leur coup de poker était lancé. A peine s’étaient-elles montré qu’on leur avait désigné une série de petites caisses à amener à l’intérieur. Leur commanditaire était un homme de taille moyenne, assez âgé, en tenue de marin. Il aurait pu passer pour n’importe quel humanoïde si l’on excepté la couleur de son iris d’un rouge flamboyant qui donnait à son regard quelque chose de profondément malsain. Sans doute un des démons mineurs qui faisait partie de l’équipage initial et qui abusait du peu d’autorité qu’il pouvait pour une fois exercer.
« Si tout n’est pas à bord d’ici à ce que je revienne, je parlerais de votre cas au seigneur Baleg. »
Le démon toisa Amarel et Saphir du regard, lesquelles aquissèreznt en feignant une réaction apeurée. La dryade n’eut d’ailleurs pas besoin de se forcer beaucoup pour paraître terrifiée. Elles étaient entourées de démons et de leurs serviteurs, dont chacun voudrait sans doute les tuer s’ils apprenaient qui elles étaient en réalité et ce qu’elles faisaient ici. Saphir avait beau avoir manifesté des pouvoirs impressionnant ces derniers temps, elle n’était clairement pas encore assez puissante pour s’en prendre à un seigneur des enfers. Si ce Baleg leur mettait la main dessus, elles ne reverraient probablement jamais la lumière du jour.

Saphir et Amarel se saisirent à l’unisson d’une des caisses qui leur avaient été confiées et empruntèrent une des rampes d’accès qui menaient au point du navire. Gardant le regard bas, tant pour paraître soumises que pour s’efforcer de ne pas croiser le regard de leurs adversaires de peur qu’ils n’y voient cette lueur de défi qui animait leurs gestes, les deux amies se dirigèrent vers l’écoutille qui donnait sur les escaliers étroits et humides qui menaient aux ponts inférieurs. Le navire était vraiment imposant, comptant pas moins de trois ponts avant qu’elles n’atteignent enfin les cales qui se situaient en dessous de la ligne de flottaison. D’autres serviteurs étaient à l’œuvre ici, tâchant de ranger au mieux les caisses qu’ils réceptionnaient pour leur garantir un accès optimal et un voyage au sec. Une légère voie d’eau trempait déjà le sol des cales, mais dans quelques instants, ce serait le cadet de leurs soucis.


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Dim 28 Juin 2015, 21:16




Amarel et Saphir déposèrent la caisse près des autres, et observèrent les autres serviteurs. Si elles faisaient quoi que ce soit de suspect, ils allaient donner l’alerte rapidement, et elles seraient submergées. Les cales avaient beau n’avoir qu’un accès, elles ne pourraient pas le défendre éternellement si elles venaient à être repérées. La dryade cherchait un moyen de se sortir du pétrin lorsque la banshee s’avança d’un pas déterminé vers le groupe d’acolytes démoniaques.
« Vous, ce n’est pas comme ça qu’il fallait ranger les marchandises ! Baleg veut vous voir, tous les trois, toute de suite ! Il avait l’air si furieux que je ne serais pas étonné qu’il vous exécute sur le champ. Vous feriez mieux de vous dépêcher, si vous le faites attendre je ne donne pas cher de votre peau ! »
Les multiples échos qui composaient la voix de Saphir s’étaient exprimés avec force et conviction, et leurs tonalités spectrales n’avaient fait que renforcer la crainte des serviteurs des démons. Même Amarel avait frissonné quand elle avait commencé à parler. Les trois acolytes laissèrent échapper une caisse contenant des épées qui vint se renverser sur le sol dans un grand fracas. La dryade leur lança un regard inquiet et s’affaira à ramasser les armes pour les replacer dans la caisse, tandis que les trois hommes les dépassaient pour foncer vers l’accès aux ponts supérieurs. Amarel fit mine de remettre les lames dans leur caisse, mais lorsqu’elle fut certaine qu’elles étaient seules, elle les laissa retomber au sol et se dirigea vers l’unique porte qui menait aux cales.
« J’ai besoin que tu les retiennes aussi longtemps que possible. Je vais éventrer cette paroi de bois. »
Amarel, de plus en plus paniquée, accouru vers la porte et posa ses deux mains contre le bois. Les lianes qui entouraient son corps se mirent à s’agiter brusquement, se faufilant entre les moindres interstices des planches qui composaient l’accès et grandirent pour former un tissu végétal résistant. La dryade ferma ses yeux et se concentra pour créer autant de matière que ses forces lui permettaient, donnant naissance à un véritable enchevêtrement de ronces, de lianes, de tiges et de racines qui vinrent l’entourer complètement. D’abord rapide et brutale, la croissante des végétaux se mit à ralentir à mesure qu’Amarel se vidait de ses forces, mais elle n’arrêta pas pour autant, gagnant centimètre après centimètre, s’efforçant de combler chaque faiblesse dans le véritable mur de racines qu’elle essayait de créer.
« Qu’est-ce que c’est que ce truc ? »
De l’autre côté, quelqu’un venait de se rendre compte de la naissance subite des ronces qui s’étaient mises à courir sous l’entrée, et venait tambouriner contre la porte.
« Ouvrez ! »

Amarel prenait de grandes inspirations, tâchant de rester calme alors qu’un homme semblait avoir commencé à arracher les ronces qu’il pouvait attraper de l’autre côté. Saphir s’était approché de la paroi du navire. De l’autre côté, des centaines et des centaines de litres d’eau ne demandaient qu’à se répandre dans les cales. La banshee toqua plusieurs fois contre le bois en plusieurs endroits, tâchant de se concentrer sur le son que le matériau lui renvoyait, avant de reculer de quelques pas. Sa bouche s’ouvrit largement, mais un son étonnamment grave en sortit, prononcé par une voix unique, d’abord très faible et gagnant peu à peu en intensité. Le son était plus grave que tout ce qu’Amarel avait entendu à ce jour, bien plus que ce qu’une voix n’était censé produire. Le caractère surnaturel du son était renforcé par le fait que la banshee ne semblait pas avoir besoin de reprendre son souffle pour le produire, exprimant en continu une note qui varia légèrement vers le bas. Saphir cherchait un point précis, une note parfaite correspondant exactement aux harmoniques qui feraient réagir la paroi. Et elle finit par la trouver.
Sur le pont supérieur, l’alerte était donnée.
« Seigneur Baleg, deux intruse ont réussi à pénétrer dans les cales, elles nous ont demandé de sortir, mais à peine nous étions dehors qu’elles ont créé une sorte de paroi de lierre, on ne peut plus y accéder. Il y a un son bizarre de l’autre côté, elles essaient de faire quelque chose. »
« Quoi, qu’est-ce que vous dites ? »
Amarel n’avait plus de forces, et à présent une demi-douzaine d’homme s’évertuait à arracher la paroi de ronce qu’elle avait créée. C’était déjà trop pour qu’elle puisse compenser, et bientôt un être bien plus puissant arriva pour la combattre.
« Ecartez vous bande de bons à rien ! »
La dryade entendit le bruit strident d’une épée que l’on sort de son fourreau, et elle sentit toute une partie de la paroi lui échapper, les canaux de sèves tranchés nets.
« Saphir, je ne tiendrais plus très longtemps ! »

Cette fois ci, tous les échos de la voix de la banshee s’élevèrent, plongeant toute la cale dans une cacophonie assourdissante. La note était précise, et Saphir cherchait à focaliser tous ses échos sur cette hauteur spécifique. Durant une seconde, la paroi entière de la cale sembla trembler légèrement avant de revenir à la normale.
« Saphir ! »
La lame de l’épée de Baleg venait de traverser une nouvelle fois la paroi, et s’était arrêtée juste à côté de la tête d’Amarel. La dryade se recula brusquement, et la porte vola en éclat, laissant apparaître dans l’encadrement le seigneur démon qui commandait le navire. Saphir écarta ses deux bras, et parvint à accorder ses échos. La paroi se mit à vibrer, et des bourdonnements se mêlèrent au son terrifiant qui sortait de la bouche de Saphir. Une légère ondulation apparut dans le bois, et des craquements sinistres envahirent la cale, suivis de près par des filets d’eau qui jaillirent vers l’intérieur. En de multiples endroits, le bois avait cédé sous la pression, et l’eau s’engouffrait partout. Baleg poussa un hurlement de rage et leva son épée en direction d’Amarel, mais une violente détonation retentit, repoussant de plusieurs mètres le démon et son équipage. Saphir venait de lever sa main en direction de leurs adversaires, les tenant en respect à l’aide d’un champ de forcer leur interdisant d’avancer plus. Amarel en profita pour hérisser ses lianes de pointes empoisonnées qu’elle projeta contre leurs adversaires, mais au moment de le faire, une planche se détacha de la paroi pour être violemment repoussée vers l’intérieur. La dryade évita le projectile de justesse, et se recula vers Saphir. Les voies d’eau étaient hors de contrôle, et l’eau leur arrivait déjà jusqu’aux genoux, gagnant du terrain rapidement. Les démons et l’équipage se précipitèrent vers l’escalier central, comprenant qu’ils devaient quitter rapidement le navire.

Sur le pont principal, une être mystérieux vêtu d’une cape violette se matérialisa et projeta un grand nombre de cartes à jouer sur les marins qui tentaient de comprendre ce qui se tramait quelques étages au-dessous d’eux. Pris au dépourvu, la plupart fut projeté par-dessus bord, et le reste fut sonné assez longtemps pour que Sahel ait le temps de se diriger vers l’écoutille principale, la refermant d’un geste nonchalant et verrouillant l’accès de l’escalier central. Baleg ne tarda pas à arriver pour se rendre compte que lui et son équipage étaient pris au piège.
« Ouvre ça, saleté de magicien ! »
Pour toute réponse, Sahel lui tira son chapeau avant de s’éloigner comme si de rien était, quittant le navire par l’une des rampes d’accès qui n’était pas encore tombée sous l’effet de l’affaissement du navire.
Le magicien fit quelques pas vers les habitations, regardant dans l’eau comme s’il cherchait quelque chose, qu’il ne tarda pas à trouver. Une grande bulle d’air semblait remonter vers la surface, entourant Saphir et Amarel qui émergèrent bientôt à la surface. Alors qu’elles nageaient vers le ponton, Sahel leur tendit sa canne avec un sourire, devant le regard médusé des deux amies.
« Allons mesdames, montez vite, vous allez attraper froid dans cette eau glaciale… »


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