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 Mission VIII - Babelda & Atheryl - Toujours, éternellement dans les bons plans.

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Jeu 04 Juin 2015, 04:09

Atheryl faisait un grand effort sur lui même pour se calmer. L’adrénaline ne l’aiderait pas beaucoup, dans ce cas précis. Plus convaincant serait son air calme, mieux il s’en sortirait.

Il avait bien fallu qu’il accepte cette mission ridiculement dangereuse ; il n’avait rien à objecter à la hiérarchie de Drosera. Peu importe, s’il fallait se promener sur le continent le plus dangereux du globe, en évitant les séismes, les crevasses, les débris de bâtiments et les raz-de-marée. Peu importe, si s’introduire dans la prison était l’une des opération les plus désespérées qu’on puisse imaginer. Et, tant pis, s’il se retrouvait tout seul contre la moitié des sorciers du continent, justement très occupés à garder tout le monde à l’intérieur.
Il avait simplement intérêt à mener la chose à bien, s’il souhaitait revoir la lumière du jour un de ces quatre. D’une part, l’échec n’était pas une option ; de l’autre, il gagnerait pour la peine le respect de ses supérieurs hiérarchiques.
Haha. Histoire qu’ils se rappellent de lui la prochaine fois qu’ils devraient envoyer quelqu’un en mission suicide.
La méritocratie alfar, tu parles.

Enfin, l’objectif était simple. Il devait s’introduire dans la prison, descendre à peu près jusqu’au fond, et déverrouiller la cellule de l’une des crapules infâmes qui traînaient là. Ensuite, il était à supposer que l’affaire serait réglée ; il suffirait de rester dans le sillage du prisonnier. Qui que cela puisse être, il serait probablement tout à fait de taille à tailler son propre chemin vers la sortie.
En attendant, il faudrait éviter de se perdre, de se faire repérer, ET de se tromper de prisonnier, ce qui serait probablement un véritable désastre.

Il était certain qu’un peu de finesse ne serait pas de trop pour mener l’affaire en souplesse. Il n’y avait qu’une seule voie vers la prison, fier fief sorcier, dressé comme un genre de furoncle maléfique au milieu du continent dévasté. La grâce de l’édifice était à revoir ; et, le concept même de prison heurtait quelque peu la sensibilité elfique d’Atheryl. Un immense réservoir de criminels enragés et frustrés, c’était l’idée sorcière de la justice, et d’un quartier général ergonomique.

De l'avis de l'alfar, c'était parfaitement ridicule. A Drosera, les prisons n'existaient pas. Assez simplement, quelqu'un avait dû réaliser que se débarrasser définitivement des nuisibles était la seule manière logique de s'assurer de ne jamais les revoir. Cela relevait du simple bon sens.

Mais bref.
Une seule voie donc. Un long pont étroit. Sous la menace imminente d’un nouveau séisme, ce serait vraiment une fine partie de plaisir de se promener sur cette chose. Se téléporter ne serait d’aucune utilité, on l'avait prévenu. Oh, et sans parler des SORCERS QUI MONTAIENT LA GARDE.
Bien sûr, il suffisait de se proposer pour entrer. Mais, les menottes aux mains, cela équivaudrait à un joli suicide. Non, une idée à peu près convenable aurait plutôt été de se faire passer pour l'un d'entre eux. Avec un peu de chance, les gardes seraient trop distraits et inquiets pour y regarder de trop près.
Hum.
Les oreilles d’elfes, c’était peut-être un peu trop. Il faudrait trouver un peu moins gros…




Trouver une cible adéquate prit des heures.
Il fallait se poster assez loin de la prison pour ne pas être vu, ni entendu, mais à une proximité suffisante pour être certain de trouver un client. C’est à dire, un sorcier autorisé à entrer. Atheryl n’eut pas de mal à trouver une position d’embuscade adéquate ; la végétation était un peu hargneuse, mais nombreuse, au bord des routes. Une aubaine pour qui avait l'habitude de sympathiser avec les plantes sauvages.
Une fois à peu près dissimulé, Atheryl n’eut plus qu’à attendre.
Il ne s’agissait pas de tomber sur le râble de n’importe qui, attention. Au contraire, il fallait être certain de s’attaquer à quelqu’un de significativement faible. Un petit jeune, voilà qui ferait l’affaire ; mais, il était toujours assez compliqué de jauger de la puissance d'autrui.. Alors, l’alfar laissa passer une bonne poignée de sorciers, et bon nombre d’heures, scrutant le passage avec intérêt, avant d'apercevoir enfin celui qui lui parut être le bon.
Comme la plupart de ceux qui passaient, il rapportait apparemment un prisonnier ; ou plutôt, une prisonnière ? C’était bon signe. Non seulement il aurait une autorisation en règle, mais en plus, une partie de son attention serait occupée à la surveiller.

De fait, il fut extrêmement facile de survenir par derrière, de lui plaquer une main adéquatement parfumée sur la figure, et de ramener tout le monde sous le couvert des arbres pendant que l’inconnu tombait dans une jolie béatitude bienvenue.

Il s’adressa à la demoiselle, tout en examinant le sorcier de plus près. Ce n’était pas une légende, son air mauvais était saisissant d’intensité, malgré son apathie temporaire.

« Tu peux partir, de rien, fit-il remarquer. »

Il prit le menton de son otage dans une main, et planta ses yeux dans les siens avec concentration.
« A partir de maintenant, tu vas faire ce que je te dirai de faire.», articula-t-il avec application.

L’hypnose est quelque chose de délicat à garder sous contrôle. Mais, le parfum aidant, cela devrait s’efforcer de marcher. Il ne pourrait pas agir sans guide, de toute façon, à l’intérieur de cette souricière.

« Commence par considérer que je suis un fugitif. Mh, ouais, prends un air plus naturel. »


C’était vraiment, vraiment un air affreux, de fait.  


953 mots

[Donc, c’est un début, je ne sais pas si je suis allée assez loin, ou si ça te laisse assez de marge. Dis moi ce que tu en penses ]
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Babelda
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Babelda
Mar 09 Juin 2015, 21:57

Elle se demandait encore pourquoi elle était venue jusqu’ici. Pourquoi diable avait-elle décidé d’atterrir sur le continent le moins accueillant de ces terres, et décidé de s’y perdre ? Babelda ne comprenait toujours pas quelle folie s’était emparée de son esprit, pour lui dicter une conduite aussi peu prudente. Il est vrai que la sagesse ne soit pas une qualité qu’on lui reconnaisse, mais de là à venir sur un territoire hostile… Elle qui, en plus de quatre-vingt-cinq ans d’existence n’avait jamais quitté son désert, devenait un peu trop audacieuse. Pourtant, son choix avait été longuement réfléchi. Elle commençait simplement à le regretter amèrement.

Pourquoi tant de remords suite à une décision qu’elle avait elle-même prise ? Et bien, après les épreuves qu’elle avait dû endurer pour arriver jusque-là, elle commençait sérieusement à remettre son choix en question. Tout d’abord, la jeune Rehla dû supporter la traversée en mer. Elle avait déjà eu le loisir de constater qu’elle était victime d’un terrible mal de mer, mais aucun autre moyen de transport ne s’était présenté à elle pour arriver sur le continent dévasté, elle s’était donc résignée à embarquer sur un navire. Ensuite, elle dû marcher à travers un océan de pierre, un paysage désolé recouvert de poussière, qui lui donnait l’impression de tourner en boucle. Encore plus labyrinthique que son désert !  Plusieurs fois, elle fut certaine de s’être perdue, mais n’ayant pas d’autres choix que de continuer à avancer, elle s’enfonça encore plus profondément dans le continent. Ne parlons pas des nuits épouvantables qu’elle passait : on entendait sans cesse des cris, des grognements, et une liste de bruits plus inquiétants les uns que les autres, empêchant la Rehla de fermer l’œil. Mais finalement, ce ne fut pas si mal : après la deuxième journée de marche, elle décida de voyager de nuit. De la sorte, elle pouvait utiliser les étoiles pour se repérer, comme dans le désert. Mais le pire de tout, ce fut la veille.

Elle avait, par miracle, trouvé un tronc sec et rabougri. Ce n’était pas grand-chose, mais au moins, elle pourrait s’y adosser le temps de fermer l’oeil. Elle s’installa donc, sortant de son sac de voyage quelque chose à manger –ses réserves de nourritures s’amoindrissaient à vue d’œil, et cela inquiétait fortement la jeune Voyageuse. Mais, alors qu’elle s’apprêtait à entamer son repas, elle entendit des cris, suivis par quelques rires qui lui glacèrent le dos. Et ces rires là n’avaient jamais été aussi près. Paniquée, elle décampa le plus vite possible, et courut le plus discrètement qu’elle le pu dans la direction opposée. Malheureusement, elle croisa le chemin d’un sorcier qui, sans trop de difficulté, la fit prisonnière.

Elle était donc coincée avec cet homme. Il était beaucoup de chose à la fois, mais charmant, ça, pas du tout. Laid comme un pou, avec une hygiène douteuse, et des manières rustres. Plusieurs fois il menaça Babelda de la trancher en deux si elle n’avançait pas plus vite. Et malgré sa fatigue, ces menaces eurent l’effet escompté : elle redoubla d’effort pour accélérer le pas. La nuit arriva enfin, comme une délivrance à son malheur, et ils firent une pause sous le regard des étoiles.

Babelda, toujours ligotée, observa le sorcier qui l’avait capturé faire d’étranges mouvements autour d’un périmètre qui l’engloba. Sans qu’elle comprenne pourquoi, son geôlier lui appris qu’il s’agissait d’un bouclier, pour éviter qu’on les repère. Il s’octroya ensuite un festin avec les restes que Babelda avait dans son sac, riant devant sa mine consternée et lorsque son estomac appela à l’aide dans un long gargouillis. Puis il s’allongea dans la poussière pour dormir. Babelda ne tarda pas à l’entendre ronfler. Le moment était opportun pour chercher à s’évader. Pourtant, la brune n’essaya même pas de se défaire de ses liens, ni de s’enfuir, ou rien qui puisse la délivrer. Elle était trop épuisée pour cela, presque résignée.

Bientôt, le chant céleste commença à s’élever, venant chatouiller ses oreilles comme pour rire de son sort. Et les astres lui répétèrent ce qu’ils n’avaient cessé de lui murmurer depuis quelques temps. En fait, le message avait commencé en même temps que le reste, lorsque des évènements très étranges apparurent sur les terres du Yin et du Yang. Les étoiles la sommaient de se rendre à la prison. Elle entendait ce mot se répéter en boucle, comme un écho. Elle savait que, par la suite, ses rêves la guideraient à travers le dédale de la prison, qu’elle se verrait descendre des escaliers, jusqu’aux niveaux les plus faibles, là où étaient enfermés les pires crapules de la tour infernale. Elle se verrait ensuite lui ouvrir la porte de sa cellule et le libérer, le guidant jusqu’à la sortie.

Lorsqu’ils reprirent la route, le lendemain matin, ses courbatures semblaient avoir triplés d’intensité. Sa robe aérienne était tombée en lambeau, sa cape de voyage lui tenait trop chaud, et sa chevelure était un véritable nid d’oiseau. Elle ferait peur à n’importe qui. Mais le chemin était bientôt fini : après quelques heures de marches –qui lui parurent durer une éternité, en si mauvaise compagnie- la Voyageuse aperçut au loin une longue tour s’élever. Et au fur et à mesure que ses pas la menaient vers l’édifice, la réalité lui apparut : son geôlier l’amenait précisément à destination. Babelda n’osait y croire, le destin lui était finalement favorable. Elle retrouva un semblant d’énergie et accéléra d’elle-même le pas. Elle entrerait ainsi dans la prison, elle n’aurait plus qu’à trouver un moyen pour s’évader à l’intérieur : la chance lui avait souri jusqu’ici, peut-être pourrait-elle l’accompagner jusqu’au bout ?

Alors qu’elle se laissait emballer par ses pas, la Rehla sentit les liens qui lui bloquaient les bras derrière le dos  la tirer brusquement. En se retournant pour voir ce qu’il se passait, elle découvrit un jeune homme plaquant une main sur la bouche du sorcier, et les attirant tous les deux à l’abri des regards, derrière un arbre squelettique. Babelda, impuissante, l’observa la libérer. Elle sentit la colère s’emparer d’elle, lorsque son « sauveur » lui conseilla de s’en aller. Elle aurait aimé protester, mais cela aurait paru louche. Elle hésita quelques secondes, puis partit un peu plus loin pour réfléchir.

Dans un premier temps, elle décida de se débarrasser des cordes lui liant les poignets. Elle avait à son cou son collier rempli de pacotille. Mais, au milieu des mèches de cheveux et des croix en bois, tintait son horloge, dissimulant une petite lame. Se tortillant dans tous les sens, elle se débrouilla pour sortir la lame et couper ses liens. Une fois fait, elle observa ce qu’il se passait. Son ancien tortionnaire empruntait désormais le pont, avec, à sa place, le jeune homme qui l’avait sois disant sauvé. Babelda pesta contre lui, et s’activa pour trouver un moyen d’entrer à son tour. Elle n’avait pas une liste de possibilités très intéressante. Alors, dans l’urgence, elle fit son choix.

Rabattant sa capuche sur sa tête, elle se dirigea vers le pont, qu’elle traversa à une allure soutenue pour ne pas se faire distancer par les deux inconnus. Ceux-ci arriveraient bientôt à hauteur des gardes qui surveillaient l’entrée de la prison. Babelda se concentra alors de toutes ses forces. Si son plan ne marchait pas, elle se mettrait dans un énorme pétrin. « Vous ne me voyez pas, je n’existe pas. Je ne suis qu’une ombre, vous ne faites attention à moi, votre regard glisse sur moi sans s’arrêter ». Elle mit toute sa force de persuasion dans ses pensées, se forçant à devenir invisible aux yeux de tous. Au creux de son estomac, elle sentit une boule se former, signe que son don faisait effet.

Les deux gardes arrêtèrent le sorcier avec son prisonnier, pour vérifier son identité sans doute. C’était le moment ou jamais ! Baissant la tête pour se faire toute petite, Babelda redoubla d’effort et de concentration, rasant le bord du pont pour passer à côté des quatre individus qui lui barraient l’entrée. Elle passa tout prêt d’un des gardes. Son cœur battait tellement fort, aucun doute qu’il allait se retourner pour l’arrêter ! Et pourtant, par elle ne savait quel miracle, Babelda réussit à se faufiler derrière le gardien, et pénétra dans le repaire des Sorciers.

Par précaution, elle s’enfonça un peu plus dans le ventre de la prison, trouvant une pièce où se cacher, avant de relâcher son don. A bout de force, Babelda s’adossa contre un mur pour reprendre son souffle. Ses membres tremblaient tellement qu’elle se demandait comment elle pouvait encore tenir debout. Sa gorge était aussi rugueuse que du papier de verre, et son estomac criait famine. Regardant autour d’elle, elle chercha un peu de nourriture et d’eau mais ne trouva rien qui puisse assouvir ses besoins. Elle se rapprocha donc de la porte par laquelle elle était entrée. Maintenant qu’elle était à l’intérieur, elle devait trouver un moyen de descendre les escaliers sans se faire repérer.
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Lun 15 Juin 2015, 12:48

Par une intervention miraculeuse des Aetheri, aucun séisme ne fut à déplorer. Se promener sur des passerelles étroites sans regarder en bas n’était, d’autre part, pas une nouveauté pour un alfar, aussi la traversée se déroula-t-elle sans incident.
Deux gardes en noir scrutaient le pont avec intensité, lance au poing, une expression hostile de circonstance sur le visage. Ils semblaient tout prêts à griller d’un joli sort quiconque essaierait de forcer le passage. Mais, de près, des visages délavés et des cernes marquées dénonçaient une certaine fatigue.
Avec les perturbations récentes, les effectifs manquaient, sans doute.
Une femme plutôt jeune et son collègue costaud adressèrent un vague coup d’oeil au sorcier, dont Atheryl suivait le sillage malodorant.
Oui.
Je ne vous le fais pas dire.
Ils semblèrent le remarquer aussi. Leur froncement de nez était compréhensible.

“Alors, Harrod, héla la femme. T’as enfin récupéré un prisonnier, ou bien c’est un autre pauvre type que t’as ramassé pendant son sommeil ?” Elle lui adressa un sourire sarcastique.

Flûte. Haha, ce n’était pas censé sauter aussi tôt.
Euh, une idée, rapidement.
De l’impro.

“Est-ce que j’ai l’air d’un pauvre type ?” Grogna Atheryl, avec un regard noir très appliqué, et le rictus le plus haineux qu’il soit en mesure de produire.

Il fut grandement aidé en cela par son complice improvisé, qui, convaincu d’avoir rapporté un véritable fugitif d’une part, et fondamentalement sadique par ailleurs, le remit en place d’une volée aiguë de magie noire.

“La ferme ! Vociféra-t-il à l’adresse de l’elfe qui grimaçait sincèrement de douleur. Un peu que c’est un vrai fugitif. Tu crois que les elfes poussent à côté des carottes, dans l’antre des damnés ?”
Il agita son grand nez en direction de sa collègue.
“De toute façon, je te demande pas ton avis, Layla. Tout le monde sait ce que TU fais pour être à la bonne d’Arthos. C’est facile, de rester sur ses deux pieds devant la porte comme une potiche, pendant que les autres travaillent !”

“C’est vrai, j’imagine que c’est difficile pour toi. Toujours dehors. Attraper d’horribles fugitifs, ne jamais voir de savon….”

Drapé dans toute la dignité dont il était capable. Harrod tira sèchement sur les menottes improvisaient qui liaient Atheryl, et passa à grands pas sous la grille de fer sous les rires des deux autres.

L'elfe attendit d'être hors de portée des oreilles des sentinelles pour soupirer de soulagement. Ces sentinelles étaient pour le moins négligentes ; ou peut être n'avaient-elles simplement cure d'ajouter des innocents trouvés par hasard aux effectifs des prisonniers, sans justificatif.
Certes sur le papier, c'était très maléfique. Mais en vérité, la surveillance et l'entretien de ces gens là avait un coût, aussi mal traités soient-ils.
Atheryl réalisa un peu tardivement, que cette réserve de chair humaine avait, pour des sorciers, une utilité pratique évidente, et un taux de pertes probablement en conséquence...

Mieux valait ne pas se faire remarquer. Vraiment, tout cela était très motivant.

L'alfar attendit un instant que ses yeux s'habituent à l'obscurité, avant de jeter un coup d'oeil circulaire aux alentours. Comme promis, la pénombre semblait parfaitement labyrinthique.
Aussi pressante soit son envie d'abandonner son complice improvisé dans un coin sombre avec un poignard dans le dos, il se voyait donc forcé de le garder. Malgré, certes l'odeur, mais surtout le danger qu'il y avait a se promener avec un ennemi, dont la bonne volonté était toute relative.

L’elfe n'était pas un maître de la manipulation ; tout juste un amateur un peu contraint. Tout malléable et lâche qu'aie l'air le bonhomme, il faudrait qu'il se tienne prêt à le neutraliser au moindre geste suspect.
Sous peine de se retrouver en très mauvaise posture.

Enfin.
En tâchant de se mettre dans un état d'esprit plus optimiste, il expliqua à "Harrod" (de son petit nom, donc.) qu'il allait gentiment le guider vers les geôles du bas, si possible discrètement, en évitant les coins trop fréquentés par exemple.

Hum.
En l'absence de compétence magique appropriée, ils devraient raser les murs.

Ils étaient donc sur le point d’emprunter un quelconque couloir, lorsqu’une collision brutale avec un parfait inconnu fut évitée de justesse d’un pas sur le côté.

...

Ce n'était pas la prisonnière de tout à l'heure ça ?

La question était rhétorique. Avec son air pitoyable, ses cheveux en désordre et sa robe déchirée, dont les innombrables volants avaient probablement souffert de plusieurs nuits passées à même le sol, il était difficile de ne pas faire le rapprochement. Ses yeux verts en amande, ternis par la fatigue, laissaient à penser qu’elle n’était pas vraiment en état de traîner par ici.

Sa présence était quelque peu, improbable. C’est à dire qu’en la débarrassant de son kidnappeur - ou en tous cas c’était ce qui semblait - il se serait attendu à ce qu’elle prenne ses jambes à son cou jusque très loin d’ici, et à plus ou moins ne jamais la revoir.
Certes, son sauvetage n’avait pas battu de record de galanterie, mais ce n’était pas vraiment une raison por revenir par ici. Comment avait-elle seulement fait pour passer la garde ? Il n’avait lui-même pas quitté l’accès des yeux depuis qu’il l’avait lâchée.

Avait-elle quelque chose de précis à faire ici, et un moyen d’y être entrée, ou bien un séjour prolongé dans les geôles lui avait-il simplement fait perdre la tête ?

Tâchons de clarifier la situation.

"D'accord. Hum, écoute, voilà ce que je te propose. Dis moi ce que tu fabriques ici,et je ferai de même."

Mieux valait savoir à quoi s'en tenir. Qui sait ; entre intrus, ils pourraient peut-être faire cause commune.




921 mots





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Babelda
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Babelda
Lun 15 Juin 2015, 20:31

Très bien. Avant tout, elle devait réfléchir à ce qu’elle allait faire en sortant de cette pièce. Où irait-elle, comment ferait-elle pour échapper aux innombrables sorciers rodant dans les couloirs de la prison, comment fera-t-elle pour libérer celui qu’on l’avait envoyé délivrer ? De très bonnes questions, auxquelles elle n’avait pas encore réfléchi, et donc pas encore trouvé de réponse convenable. Elle ne s’était pas assez renseigné sur les lieux, elle ne savait pas à quoi s’attendre. A part les histoires sordides qu’elle avait entendu sur les prisonniers, et le traitement qu’on leur réservait, elle ne connaissait rien de cet endroit.

Son pou s’accéléra. C’était définitivement une mauvaise idée. Une très très mauvaise idée ! Ils allaient la piéger, al ligoter, la séquestrer et lui faire subir un tas d’expérience aussi douloureuse qu’inhumaines. Prise d’un élan de panique, Babelda se força à inspirer profondément, puis de recracher tout l’air qu’elle avait dans les poumons, en contrôlant sa respiration. Son rythme cardiaque revint à la normale. Elle attendit quelques secondes avant de se concentrer sur les questions auxquelles elle devait absolument trouver une réponse.

« Bien, comment vas-tu faire pour te préparer à une éventuelle attaque ? » La force n’était définitivement pas son point fort. De plus la longue marche et les nuits d’insomnies qu’elle venait de subir l’avait encore plus lessivé que d’habitude. Elle devrait donc ruser, utiliser cet environnement hostile à son avantage. Après tout, s’il lui paraissait malsain –chaque pierre de l’édifice semblait suinter de cruauté, comme si la prison elle-même avait une conscience maléfique- peut-être était-il également dangereux pour ses adversaires. Elle pourrait également utiliser la parole. Elle n’avait jamais été douée avec ça, mais elle l’avait déjà fait, elle avait déjà trouvé le courage de parler devant d’autres. Mais les belles paroles ne suffiraient pas. Et puisqu’on est jamais trop prudent, Babelda préféra assurer ses arrières : le plus délicatement possible, elle s’efforça de décrocher la montre qui pendait à son cou, serrant les dents et priant les aetheri pour que personne n’entende les cliquetis de ses autres portes bonheurs. Comme elle l’avait fait plus tôt, elle tourna délicatement les boutons qui réglaient les aiguilles, et une lame fine de quelques centimètres apparu. Elle se sentit déjà plus à l’aise, maintenant qu’elle était armée.

« Ca c’est fait. Maintenant, comment faire pour passer inaperçu ? » Impossible de réutiliser son don de l’oubli. Si elle s’aventurait à réutiliser ses pouvoirs tout de suite, elle risquait d’y laisser quelques plumes, tomber dans les pommes dans un endroit pareil n’était vraiment pas recommandé. Elle n’avait pas grand-chose pour se déguiser. Mais elle comptait sur le nombre des sorciers pour la dissimuler. Après tout, ils ne pouvaient pas tous se connaitre, si ? Elle n’aurait qu’à prétendre être une nouvelle recrue. Malgré tout, elle prit grand soin de repositionner son capuchon sur sa tête, de sort que son visage soit dissimilé lorsqu’elle baissait la tête. Elle ne pouvait pas faire grand-chose pour sa robe en lambeau, ses ongles cassés et sales, ni même ses cheveux en nids d’oiseau ou son visage, probablement aussi crasseux que ses mains. Mais vu l’hygiène de celui qui l’avait fait captive, la propreté ne devait pas être un critère de sélection.

« Très bien. Et maintenant, où aller… » Elle inspira à fond et entrebâilla la porte par laquelle elle était entrée. Elle colla son œil, et observa les alentours. Elle entendait vaguement des murmures lointains, sans doute son « chevalier servant » et les trois sorciers devant lesquels elle était passée. Devant elle, à quelques mètres seulement –une vingtaine tout au plus- descendaient les premières marches en colimaçon de l’escalier. C’était là, quelle devait aller. Elle n’avait qu’à faire quelques pas, et descendre les marches une à une. Ca ne pouvait pas être si compliqué.

Alors, prenant son courage à deux mains, elle ouvrit la porte, et sorti de sa cachette, sortant de l’obscurité pour atterrir dans la pénombre du couloir, seulement éclairé par des bougies. Sans réfléchir, elle se hâta vers son objectif. Elle courrait presque, clopin-clopant, pour arriver à destination. Malheureusement, trop concentré sur son objectif, elle ne vit pas l’obstacle qui se présenta à elle, elle ne capta l’ombre que trop tard. Heureusement, les autres s’écartèrent pour elle. Le cœur battant, elle observa les deux individus avec qui elle avait manqué rentrer en collision. En voyant leur visage, elle hésita entre prendre la fuite, ou exploser de rire. Décidément, le destin tenait à ce qu’elle reste avec eux.

La jeune Rehla observa le prisonnier qui se tenait face à elle. Elle avait déjà eu tout le temps d’observer sous tous les angles le sorcier, et elle préférait rester loin de lui et de son odeur corporelle. En revanche, celui qui avait pris sa place l’intriguait. Il avait visiblement une mission à accomplir, lui aussi. Et il semblait tout aussi surpris qu’elle de la recroiser aussi tôt. Il n’avait en rien l’air d’un ancien pensionnaire, pourtant, il avait réussi le test d’entrée, un aller sans retour jusqu’à une cellule toute fraiche.

« D'accord. Hum, écoute, voilà ce que je te propose. Dis-moi ce que tu fabriques ici, et je ferai de même. » Babelda le toisa quelques secondes encore. Etait-ce un piège ? Elle en doutait. Lui aussi venait de l’extérieur, et avait cherché à rentrer ici. Elle pouvait le dénoncer aussi facilement que lui pouvait le faire pour elle. Il serait plus malin de faire équipe, le temps d’esquiver les premiers gardes. Pour la suite, ce serait chacun pour soi. En position de défense, son maigre couteau pointé gauchement dans la direction de l’elfe –à en juger par ses oreilles- Babelda s’autorisa à lui répondre : « Disons que j’ai … une affaire à régler. Quelqu’un qui sera plus à sa place à l’air libre qu’entre ces murs. A ton tour, je t'écoute. » Elle attendit sa réponse, écoutant attentivement ce qu’il lui répondait.

Des éclats de voix se firent entendre, beaucoup trop près au gout de Babeda. Il fallait qu’ils bougent. Si on les surprenait planté là, sûr et certain qu’on les remarquerait –et c’était justement à éviter. Elle attrapa donc le bras du jeune homme, et dit de sa voix la plus autoritaire : « Laisse, je m’occupe de celui-là. Tu n’as qu’à aller te reposer, ta chasse a dû être fatigante. Tu pourras lui rendre visite dans sa cellule. » Et sans le laisser réagir, elle lui arrache son prisonnier. Le geôlier ne réagit pas d’avantage. Babelda conclut de toute cette passivité que l’homme avait été ensorcelé. Peut-être de l’hypnose, ou une magie plus obscure encore. Mais peut lui importait l’origine de sa docilité, tant qu’elle fonctionnait.

Se concentrant sur ce qu’elle faisait, Babelda appuya sa lame contre le dos de son compagnon d’infortune, le forçant à marcher jusqu’aux marches. Ce signe d’agressivité était inutile, aucun doute que le jeune homme pourrait lui arracher sa lame en un clignement de cil, mais être en position de force lui redonna de l’assurance.
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Ven 26 Juin 2015, 03:23

D’accord, elle était un tantinet agressive. Ceci dit dans ces conditions, on ne pouvait pas vraiment lui en tenir rigueur.
Ce qui était plus étrange, c’était qu’elle était là pour les mêmes raisons que lui. Alors comme ça, malgré son air tout à fait dépenaillé, on l’avait envoyé mener ce genre de mission délicate ?

« Hum, à vrai dire, c’est aussi mon cas. En même temps, maintenant que tu le dis, je suppose qu’il n’y pas trente-six mille raisons pour quelqu’un de sain de sain d’esprit pour s’introduire discrètement dans une prison… »

Il ne lui demanda pas s’ils étaient sur le même coup, même s’il avait bien envie de le savoir. Il n’avait pas envie de donner de précisions en retour. Après tout, elle pouvait se contenter de penser qu’il était un elfe lambda, et tout irait pour le mieux de son côté. De toute façon, il verrait bien en fin de compte s’ils avaient la même cellule en vue.
Plus urgent, des voix se déclaraient de l’autre côté du couloir.

Seulement, l’inconnue se montra plus vive et plus entreprenante que l’elfe, puisque, non contente de lui arracher son antipathique guide, elle prit l’agréable initiative de lui coller un couteau dans le dos pour le pousser de deux bon mètres en avant.

Hum. Voilà qui était déplaisant.

En se retournant, il lui arracha sans difficulté sa petite lame avec la montre qu’il y avait au bout, avant de l’immobiliser d’une clef de bras basique mais rapide.

« Je t’assure que tu n’as pas envie qu’on en vienne aux mains,
menaça-t-il.

Malmener frontalement les gens n’était pas dans son tempérament ; d’habitude, il se contentait de les neutraliser par derrière, sans risquer une malencontreuse riposte. Mais, il avait envie de mettre les choses au clair avec cette fille, de manière à ce que leur collaboration s’établisse sur de bonnes bases.

Mais, cette simple menace devrait bien faire l’affaire pour l’instant, parce qu’il y avait plus grave.

« On ne peut pas le laisser derrière, ajouta-t-il rapidement, sans la lâcher, avec un coup d’œil en arrière. Ce n’est pas seulement qu’il connaisse le chemin ; dès qu’il aura repris ses esprits, il va sonner l’alerte. »

Il chuchotait ; personne n’avait encore fait irruption dans le couloir, mais les voix se rapprochaient.

Lâchant l’inconnue, Atheryl fit volte-face, prêt à attraper l’énergumène à la volée par le col avant de repartir aussi vite dans l’autre sens. Seulement, il se rendit compte qu’il était déjà un chouïa trop tard. Tandis qu’il s’élançait dans sa direction, le sorcier eut un sursaut et, dans un moment d’absolue poésie, déclara, désignant l’elfe  :

« Eh ! »

Il n’eut pas l’occasion de poursuivre. Trop paniqué de le voir se mettre à hurler pour réagir autrement, Atheryl lui avait balancé, sans y réfléchir à deux fois un couteau en plein dans la cavité de l’œil droite.
Harrod s’écroula sur le sol avec le bruit étouffé que fait un sac de pommes de terre en heurtant le carrelage.

Un coup d’œil en arrière ; toujours personne en vue.

« Euh, je retire ce que j’ai dit, finalement on va juste courir. »


Il partirent en trombe, aussi silencieusement que possible dans l’escalier, Atheryl surveillant toujours l’inconnue du coin de l’œil pour s’assurer qu’elle ne tentait pas à nouveau de se jeter sur lui. Dans l’intervalle, il avait fourré sa montre dans sa poche.

Ils n’entendirent personne se jeter à leurs trousses. Ils empruntèrent plusieurs couloirs au hasard , toujours en descendant, et la pénombre devenait de plus en plus froide. Le claquement de leur pas sur les dalles glissantes, patinées des marches résonnaient sous le plafond bas. De temps en temps, une ou deux toiles d’araignées se prenaient d’affection pour leur visage et se collait à leur figure au passage.

Finalement, ils firent une pause dans une cellule apparemment désaffectée, un peu essoufflés.

Une mise au point, peut-être, ce ne serait pas de trop.

« Bon. Ils vont finir par tomber dessus, et se mettre sérieusement à nous chercher. Il faut que l’on descende le plus vite possible sans se faire attraper . Le mieux serait d’ouvrir quelques cellules au hasard, histoire de les occuper. »
Il marqua une pause.
« Mais pour ça, il nous faudrait des clés. De toute façon, on n’a pas le choix, il faut qu’on attrape un garde… »



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Babelda
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Babelda
Ven 26 Juin 2015, 22:20

La main tremblante toujours pointée dans le dos du « prisonnier », Babelda les fit avancer, à moitié chancelante, s’appuyant sur le jeune homme pour rester debout autant que pour raffermir sa prise. Les marches se rapprochaient. Un mètre, deux… Et voilà que l’elfe, d’un simple mouvement, inversa les rôles : se retournant gracieusement, il désarma sa prédatrice et lui bloqua la main dans le dos, dans une agile clé de bras. Babelda venait de passer de dominante à soumise. Et elle devait reconnaitre que cette position était loin d’être agréable. Elle sentit le souffle du jeune homme lui chatouiller désagréablement l’oreille pour lui susurrer des mots on ne pouvait moins doux. Comme pour montrer son désaccord, sa colère, Babelda se mit à gigoter pour essayer de se libérer –en vain- frétillant comme un poisson. Puis il lui annonça que l’initiative qu’elle avait prise, d’éloigner leur garde, n’était pas une si bonne idée qu’elle ne l’avait cru. Il la lâcha et s’éloigna pour retrouver le sorcier.

La Rehla resta à l’écart, marmonnant dans sa barbe, ronchonnant contre cet elfe insupportable, et se plaignant seule des conditions qui l’avaient amenées jusqu’ici. Elle lança un regard furtif et peu sympathique à son collaborateur tout en se frottant le poignet. Elle voudrait pouvoir exprimer sa rage de s’être ainsi fait maîtriser, pourtant cette situation était prévisible. Comment elle, la pauvre brindille qui ne peut faire cent mètres sans se retrouvée essoufflée, aurait pu neutraliser un adversaire comme lui ? D’avantage agacée par son comportement qu’elle jugea puéril, elle en conclut qu’il vaudrait mieux par la suite rester avec le jeune homme –il pourrait toujours la protéger d’éventuels agresseurs… Ou disons plutôt qu’il avait toujours en sa possession la seule arme de la jeune femme.

Le jeune homme, après s’être débarrassé de leur poursuivant en lui lançant quelque chose à la figure, conseilla à la jeune femme de prendre ses jambes à son coup. Bien qu’exténuée, elle ne se fit pas prier et partit à la suite de l’elfe, dévalant les marches quatre à quatre. Tenant ses grigris dans une main pour les empêcher de tinter et indiquer leur position, Babelda utilisait sa main libre pour s’appuyer contre le mur, lui donnant un semblant d’équilibre. Plusieurs fois, elle faillit trébucher, manqua de tomber dans le vide –ce qu’ils étaient étroits, ces escaliers !-  ou de se tordre une cheville. Pourtant, par la grâce divine, elle tint le coup et ne se laissa pas distancer par son compagnon –enfin, pas trop… A moins qu’il ne l’attende de son plein gré ?

De temps en temps, ils empruntaient des couloirs sombres, à peine éclairés par une torche, avant de retrouver un escalier. Ils tournèrent à droite, puis à gauche, encore à droite... Babelda se demanda comment ils pourraient retrouver leur chemin. Des rats vinrent leur rendre visite –et la brune dû utiliser le peu de sang-froid qu’il lui restait pour ne pas hurler en les voyant- entre deux prises de becs avec les toiles d’araignée. Enfin, au grand bonheur de la Rehla, les deux fuyards s’arrêtèrent dans une chambre de séjour apparemment déserte. Babelda s’adossa au mur et se laissa tomber au sol, le souffle court, son front recouvert de sueur.

Si l’on tendait l’oreille, on pouvait entendre quelques sorciers s’agiter, au loin. Leur fuite avait dû s’ébruiter, et les geôliers partaient à leur recherche. Mais la chance leur avait souri jusqu’ici et personne n’était encore tombé sur eux –pour l’instant. Assoiffée, Babelda attrapa une cruche contenant un liquide transparent qu’elle renifla. Ça pouvait être de l’eau, ou bien un poison mortel… Peu lui importait, les symptômes de la déshydratation commençaient à se faire sentir et elle ne pourrait pas continuer de la sorte. Elle but goulument plusieurs gorgés, renversant du liquide sur son col, avant de poser le récipient entre elle et le jeune homme, de sorte qu’il puisse boire si l’envie folle lui prenait également.

Le jeune homme lui fit remarquer que le moment était venu de capturer un sorcier pour lui dérober ses clefs. De la sorte, ils pourraient libérer d’autres détenus et semer encore plus de zizanie. Babelda n’aimait pas cette idée, rien ne leur garantissait que les prisonniers ne les attaqueraient pas à la seconde où ils mettraient le pieds dehors, mais il est vrai qu’elle n’avait aucun autre plan. Elle se contenta donc de hocher la tête. Elle regretta un instant de ne jamais avoir appris à crocheter les serrures, avant de regarder son compagnon. « Et comment on se débrouille ? » Cogitant tous les deux, ils finirent par mettre un plan au point.

Quelques minutes plus tard, Babelda et son compagnon avaient réussi à convaincre suffisamment de prisonniers –en leur promettant de les libérer ou par la provocation- de faire du bruit pour être sûr que les gardiens les entendent. Il était fort probable qu’ils sentent le piège, ou qu’ils ne prêtent pas grande importance à ce remue-ménage. Mais c’était la seule façon qu’ils avaient imaginés pour les faire venir jusqu’à eux, sans risquer de tomber sur un comité d’accueil trop important. Ainsi donc, les captifs s’amusaient à grogner, hurler, casser tout ce qui se trouvait dans leur cellule, frapper leur barreaux… De quoi vous déboucher les oreilles.

Pendant ce temps, Babelda s’était enfoncé dans un couloir pour servir d’appât –une jeune demoiselle sans défense, sûr qu’ils essayeraient de la capturer- tandis que son acolyte les attendait en embuscade. Le cœur de la demoiselle cognait si fort dans sa poitrine qu’il semblait vouloir s’échapper de sa cage osseuse. Elle essayait de ne pas penser aux multiples raisons pour lesquelles elle détestait ce plan –sans parler des nombreuses failles, l’idée que l’elfe la trahisse et parte sans elle s’était vicieusement glissé dans son esprit- tout en marchand à la rencontre de sorciers.

Finalement, elle les entendit à l’autre bout du couloir. Elle distingua deux voix différentes, en train de râler. Elle pria les Aetheri une dernière fois que leur embuscade fonctionne, puis fit volontairement tomber la chaine en argent qu’elle portait autour du coup, son bric à brac raisonnant dans le corridor. « T’as entendu ?Par là ! » N’attendant pas de se faire attraper, la Rehla récupéra son collier et se mit à courir de là où elle venait, tout en s’assurant de faire du bruit pour que ses traqueurs ne perdent pas sa piste.

Elle n’avait pas à faire tant d’effort. Ses poursuivants la rattrapèrent bientôt, et elle eut juste le temps de tourner au dernier croisement lorsque l’un des sorciers lui agrippa le bras. Heureusement pour elle, elle n’avait pas besoin d’aller plus loin ! Du coin de l’œil, elle vit son complice s’occuper du second tortionnaire. Se débattant de toutes ses forces, elle donna un coup de pied dans le mollet de son agresseur. L’effet fut nul, et au contraire, sembla juste l’agacer plus qu’il ne l’était déjà. Autour d’eux, les prisonniers braillaient des encouragements –ou bien étaient-ils en train de les huer ? dans la confusion, Babelda ne sut trop de quels cri il s’agissait.

Le mage noir la maîtrisa aussi facilement que l’elfe l’avait fait, un peu plus tôt. Lui maintenant douloureusement les bras dans le dos, il se retourna pour voir ce que fabriquait son acolyte. Erreur fatale : son manque d’attention laissa le temps au garnement le plus proche d’attraper sa cruche d’eau, et de la lui briser sur le crâne. Surpris, il lâcha sa prisonnière, qui en profita pour le pousser dans les escaliers. Son corps chuta jusqu’au palier suivant, avant de s’arrêter, inerte.

Babelda s’accorda un instant pour s’assurer que son camarade s’en sortait –il avait lui aussi maîtrisé son assaillant- puis dévala les marche jusqu’à sa victime, qu’elle dépouilla de ses clefs, avant de remonter libérer quelques détenus. Une fois fait, elle se retourna vers le jeune homme. « On va où maintenant ?! »
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Lun 29 Juin 2015, 15:18

Atheryl considéra avec scepticisme le récipient plein d’eau. Son équipière avait beau s’être abstenue de s’écrouer sur le sol en convulsant, il n’était pas très rassuré quant à sa teneur. Après tout, même si ce n’était vraisemblablement que de l’eau, il avait en tête la colonie de rats dont on voyait quelques membres courir çà et là.
Alors, il se ravisa.

Ils mirent tous deux un certain temps avant de se mettre d’accord sur leur plan d’attaque ; il fallait convaincre la demoiselle de se dévouer pour faire l’appât, mais, il fallait avouer qu’elle était loin d’être idiote. Elle convainquit même les détenus de leur filer un coup de main. Au passage, il lui rendit son arme, un outil plutôt indispensable quand on essaye de monter une embuscade.
Il fallait croire que les Atheri étaient de leur côté ;  deux sorciers aux cheveux graisseux ne tardèrent pas à venir voir ce qui se passait, et l’inconnue –il ne connaissait toujours pas son nom – les balada un peu dans le couloir.

Le plan recelait une subtilité. Le problème avec les sorciers, voyez-vous, consiste principalement en leur magie. Alors que peu d’entre eux se défendent vraiment à l’arme blanche, ils ont tendance à maîtriser assez bien leurs pouvoirs, souvent vicelards et douloureux. Il fallait donc tenter de les empêcher de s’en servir.
Fort heureusement, Atheryl avait récupéré un pouvoir très approprié, la dernière fois que les terres du yin et du yang avaient été frappées d’une pénurie générale de magie, entre autres cataclysmes. Ca s’était déclaré assez spontanément, et il ne le maîtrisait qu’assez sommairement, mais l’Extinction pouvait créer, temporairement, une petite zone de non-magie en un endroit donné.
Il suffisait de pousser un ou deux sorciers dedans, et de leur régler leur compte à l’ancienne.

La demoiselle se débrouilla très bien, pour la première partie. Ensuite, c’était un peu difficile à dire, l’elfe était occupé par autre chose. Il avait attrapé l’autre sorcier par derrière, mais, son poignard le manqua un peu, se fichant quelque peu sous-optimalement dans son avant-bras. Le combat s’éternisa sur quelques minutes. En combat aussi rapproché, le poignard est un avantage ; mais, l’autre semblait y avoir pensé. Ils échangèrent quelques pirouettes en se manquant mutuellement, jusqu’à ce que, désavantagé par sa blessure, le sorcier finisse par recevoir un mauvais coup au niveau de la hanche.
Forcément, avec une seule main, on a une plutôt mauvaise garde.

Il s’éteignit dans un petit gargouillis sinistre, aidé un petit peu par l’elfe, qui récupéra au passage un second trousseau de clef.
Atheryl était un peu éraflé de partout, mais enfin, ce sont les risques du métier.

Il s’épongea le front d’un revers de main.

« Bon, on ne s’en sort pas trop mal. »



« Je ne sais pas toi, mais en tous cas, mon client est encore plus bas. »

Les prisonniers étaient en train de hurler qu’on les libère, maintenant qu’ils avaient aperçu ls clefs. Atheryl se pencha vers la demoiselle.
« Je ne leur fait absolument pas confiance, mais je crois que les libérer constitue notre meilleure chance. Je propose qu’on ouvre autant de cellules que possible. Ca empêchera les sorciers de nous courser, et on pourra profiter du chaos qui se déclarera pour nous échapper. »

Elle en convint, c’était ce qui se présentait de mieux.
Ils continuèrent donc de descendre, en ouvrant les cellules qui se présentaient, chacun d’un côté du couloir. Ils n’avaient pas le temps de les ouvrir toutes, tant pis pour les malchanceux. Quelques unes de temps en temps, c’était déjà beaucoup. Ils ne s’attardaient pas trop devant, trop conscients de la reconnaissance douteuse que pourraient leur témoigner les prisonniers.  Ils avaient des armes à voler, après tout.
Alors, ils se dépêchaient, et essayaient de disperser les évasions, pour ne pas créer de foule en colère prête à les étriper. Ils n’y regardaient pas à deux fois, mais on remarquait tout de même que, si des années d’enfermement faisait de ces crapules des créatures plutôt mal en point, la plupart restaient tout  fait prêts à en découdre. La malnutrition et les sévices le disputaient à la rage, et bientôt, les cris se mirent à résonner partout beaucoup plu fort que les claquements discrets des coups de fouet.

Atheryl et sa complice improvisé descendirent longtemps, longtemps, vers des cellules de plus en plus insalubres, de mieux en mieux fermées. Des avertissements étaient maintenant inscrits sur les portes, décrivant que Agrabor, Bélua, enfermé depuis dix-sept ans, avait tendance à arracher ses barreaux, et déjà avalé plus de sept sorciers venu lui apporter de quoi manger, qu Y vampire avait décidé qu’arracher au passage des petits bouts des gardiens qui passaient était un bon passe temps.. Certains élémentaux étaient claquemuurés dans des cellules hermétiques, certains prisonniers invisibles sous le demi-millier de chaînes magiques qui les cadenassaient.  
Les deux intrus s’efforcèrent donc de ne libérer que les prisonniers qui les semblaient les moins susceptibles de les réduire en charpie. Ils ouvrirent des cellules dépourvues d’avertissement, et les membres de races bénéfiques, tout en restant très inquiets.
Mais, la fae, l’ange et les deux elfes qu’ils libérèrent se regardèrent un instant, et, un genre de lumière particulière dans le regard, se concertèrent spontanément à voix basse.  

Ils finirent par proposer, de la voix métallique de ceux qui n’ont pas parlé à qui que ce soit depuis de nombreuses années, leur aide. Ils étaient un peu loqueteux, forcément ; mais on devinait leur puissance au charisme qui les entourait malgré tout.

Atheryl et Babelda ne pouvaient que leur faire confiance ; et quelques mètres plus loin, ils finirent par repérer la cellule qui les intéressait.





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[ou les cellules, c’est comme tu préfères ! :D]
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Babelda
Mar 30 Juin 2015, 11:45

Babelda sourit suite au commentaire du jeune homme. Il est vrai qu’ils avaient été audacieusement chanceux, jusqu’ici. A croire que les Aetheri étaient là, juste derrière eux, pour s’assurer que leur plan fonctionne comme ils le désiraient. A cette pensée, la jeune femme ferma les yeux quelques secondes, formulant une prière muette à ses divinités favorites. Mais le temps de la prière n’était pas encore arrivé : il fallait agir, au contraire. Les tous puissants attendraient pour être remerciés.

Les deux compagnons se mirent donc en route, ouvrant quelques cellules au hasard, faute de pouvoir toutes les ouvrir. Autant à cause du temps que cela aurait nécessité, que pour leur propre sécurité (si ces personnes étaient enfermés dans un tel lieu, il y avait bien une raison…). Les cris que l’on entendait lors de leur passage ne rassuraient pas la Rehla, qui se demandait quand un de ces sorciers répugnant les surprendrait. Mais sans doute étaient-ils trop occupés avec les fugitifs, car les deux compagnons purent s’enfoncer encore un peu plus dans les profondeurs de la tour, découvrant les horreurs régnant ici.

A mesure qu’ils descendaient les étages, les conditions des détenus semblaient se dégrader petit à petit. Il y avait d’abord la faiblesse physique : les silhouettes squelettiques laissaient deviner la faim, les rations minuscules servies ici… Probablement guère plus qu’un crouton de pain par jour, avec une cruche d’eau croupie. Puis l’hygiène ! Absolument aucune trace de ce mot ! Des odeurs, plus répugnantes les unes que les autres, vous prenant à la gorge lors de chaque inspiration. Babelda avançait, les yeux larmoyant tant l’odeur dégagés étaient immondes, essayant d’ignorer les traces foncées qui ressemblaient étrangement à des trainées de sang. Lorsqu’elle s’avança pour libérer un énième chanceux, elle vit un deuxième corps, allongés dans la cellule, les tripes à l’air libre… Avant qu’elle n’incère les clefs dans la serrure, elle se retrouva à quatre pattes, vomissant ce qu’elle avait dans l’estomac –c’est-à-dire rien, à part une bile acide.

Mais par-delà les traitements cruels qu’on leur réservait, ce qui inquiéta encore plus Babelda, ce fut les murmures fous que l’on entendait derrières certains barreaux. Comme des chuchotements. La solitude les aura rendu on ne peut moins sain d’esprit. Heureusement, certains prisonniers semblaient être encore maître de leur esprit, et prêts à combattre ceux qui les avaient pendant si longtemps retenus contre leur volonté. Babelda pris soin de libérer ceux-là.

Cependant, lorsqu’ils furent très enfoncés sous terre, et que les lampes torches se raréfiaient, quelque chose d’encore plus inquiétant apparu : lorsqu’on s’attardait un peu, on pouvait apercevoir des écriteaux au-dessus des portails. Et les messages de garde qu’ils affichaient n’avaient rien de rassurant, bien au contraire ! Une fois encore, Babelda prit soin de ne pas libérer ces individus ! Mais quelques perles rares se trouvèrent, au milieu de tous ces fous… Des faes, des anges, ou encore des elfes… Des êtres bénéfiques qui, malgré leur faiblesse physique, leur proposèrent de les aider.

Le petit groupe de rebelles s’engouffra donc un peu plus dans le couloir, plongé dans un noir presque opaque. Les yeux de la jeune fille étaient désormais habitués à l’obscurité des lieux, mais elle n’y voyait presque rien, tant les sources de lumières étaient espacées. Ce fut l’inconnu avec qui elle était arrivée jusqu’ici qui trouva la cellule. A sa grande surprise, ils avaient été envoyés pour libérer le même individu. Babelda le regarda un instant, étonnée.

Elle s’avança vers la grille, cherchant la bonne clé pour ouvrir. Une fois que ce fut fait, elle la tourna dans la serrure, ouvrit la porte et… Fut projetée plusieurs mètres en arrière, voltigeant jusqu’à la cellule d’en face. A moitié sonnée, avachie contre la grille, elle ne remarqua pas ce qui se passa suite à son baptême de l’air… Mais elle n’eut pas le temps de se poser la question : une paire de main venait de l’attraper par le cou, et elle sentit un souffle chaud, répugnant, tout contre sa nuque. L’étau se referma sur sa gorge, et elle céda à la panique. Elle cria de toutes ses forces –cri qui se transforma en jappement apeuré, car ses cordes vocales étaient obstruées- et se débattit avec la force du désespoir, griffant les mains, les bras, allant même jusqu’à arracher une mèche de cheveux. Ses compagnons se précipitèrent pour l’aider, et alors qu’elle commençait à manquer d’air, les mains la relâchèrent enfin.

Elle rampa jusqu’au milieu du couloir, respirant profondément entre ses larmes. Une main réconfortante vint se poser sur son épaule, et elle entendit des voix autour d’elle expliquer qu’à un certain niveau –qu’ils avaient apparemment atteint- un sort gardait chaque cellule, pour s’assurer que les détenus ne puissent s’enfuir. Ceci expliquait le manque de gardes à un étage si bas. Les quatre ex-détenus se rejoignirent devant la cellule qui avait éjecté la Rehla, tandis que celle-ci restait assise à même le sol, essayant de reprendre ses esprits. La tête lui tournait, et elle semblait toujours affolée.

Sans qu’elle comprenne ce qu’il se passait, elle vit un jeune homme, d’à peu près le même âge qu’elle. Sans doute la personne qu’ils étaient venu chercher. Ils avaient donc réussi à contrer le sort protégeant la cellule… Quelqu’un l’aida à se relever, la soutenant pour marcher. Le petit groupe remonta donc, au pas de course –avec Babelda qui les ralentissait pourtant-, jusqu’à la surface. Ils tombèrent plusieurs fois sur des opposants, mais ils furent tous dominés, eux-mêmes trop affaibli par les combats qu’ils avaient déjà menés. Bien sûr, il y eu des dégâts dans leur groupe aussi : l’un des deux elfes succomba aux blessures infligées par un sort, le second était blessé à la jambe –mais rien de mortel- l’ange y laissa quelques plumes, et la fae se retrouvait presqu’en aussi mauvais point que la Rehla.

Le seul qui semblait ne pas être atteint par les assaillants fut l’homme qu’ils étaient venu sauver. Il semblait étrangement en forme. Il ne devait pas être là depuis suffisamment longtemps pour que la faim le prive de ses dernières forces. Il envoya dans les pommes les plus dangereux, d’un ou deux revers de mains, et les conduisit jusqu’à l’extérieur.

Babelda perdit connaissance bien avant cela, mais l’ange, qui était resté à ses côtés pour veiller sur elle jusqu’à ce qu’elle reprenne connaissance, lui raconta que les sorciers étant dépassés par le nombre d’assaillants, ne réussir pas à les arrêter. Son premier compagnon, bien qu’amoché lui aussi, avait été en mesure de rentrer seul. Quant à l’étrange bonhomme qu’ils avaient délivré… Elle ne réussit pas à en savoir beaucoup plus : à peine avaient-ils passés le pont qu’il s’était volatilisé, les remerciant à peine.

L’ange la força à se reposer, lui faisant manger quelques plantes qu’il avait trouvé. Finalement, elle ne s’en sortait pas si mal… Malgré le peu de chance qu’elle avait de ressortir vivante et en un seul morceau, elle s’en tirait avec simplement quelques bleus, et des cordes vocales un peu rouillées –il lui faudrait du temps et quelques cures de magie blanche afin de guérir complètement.

La jeune femme s’endormit de nouveau, sous la surveillance de l’ange. Une longue route l’attendait, pour retrouver Javaah.
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Mission VIII - Babelda & Atheryl - Toujours, éternellement dans les bons plans.

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