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 Event 2015 Mission VIII [Zane&Dæmon]

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Jeu 04 Juin 2015, 11:10

Dæmon s'approcha d'une console, près de la porte de ses quartiers, et y piqua une gourmandise pour la porter à sa bouche. Son goût trop sucré l'écœura, mais il finit la bouchée par soucis. Derrière lui, sur sa couche, un corps gisait. Scarifié, malmené, souffrant, le Démon n'y jeta qu'un coup d'oeil pour voir si il respirait seulement encore « Helless est mort. » Il avait dit ça d'un ton naturel, neutre, comme il aurait annoncé que les portes de l'Enfer étaient noires. Se détournant du meuble, il alla s'asseoir sur le lit à côté de la petite personne fragile qu'il séquestrait avec vice. Ses doigts pleins de griffes frôlèrent son crâne, caressant ses cheveux, intimant doucement à cette victime de ne point bouger s'il ne voulait pas se voir transpercer de ces doigts crochus « Helless était mon supérieur, il avait l'emprise sur moi. Mais il a voulu partir d'ici, et le voici mort. Je vais 'hériter' de sa demeure. Nous n'aurons plus à rester dans cette chambre de bonne. » Dæmon, lorsqu'il s'était enfui, il y a maintenant plusieurs années, de chez Helless, avait réussi a trouver un quartier dans un bordel. Il ne couchait pas avec tout le monde, n'était ni un client, ni une prostituée, juste un employé à l'entretien de la maison. Le vice et la luxure dégoulinait en ces lieux, et avec autant de démon de luxure que l'enfer en contenait, il était difficile de dormir paisiblement la nuit. Ce fut la raison pour laquelle le Démon s'était exilé dans une chambre ex-centrée par rapport aux autres. Et lui, il avait son favoris personnel. Cette Orine trouvée là, et corrompue jusqu'aux os, de manière à la faire sienne. Il avait changé beaucoup de choses chez lui... Son désir de liberté, son caractère trop impétueux, et jusqu'à son nom. Le petit n'avait plus d'identité, forcé d'abandonner Kyle pour Zane.

Mais Dæmon n'avait aucun remord, et il n'était pas forgé pour en avoir. Sa vie avait changé depuis bien longtemps, et celui qu'il considérait comme son 'maitre' l'avait abandonné depuis autant de temps. Il était indépendant, libre, et n'avait aucune envie de revenir. Le Démon se suffisait à lui-même et de lui-même. Il n'était pas riche et n'avait pas de biens matériels mais, même s'il ne l'avouerait jamais, il avait Zane et c'était ce qui comptait.
Il ne l'aimait pas, il n'y avait aucun amour entre eux, mais avec le Lien d'Orine, Dæmon commençait à voir les choses d'une manière différente. Son jouet ne partirait jamais, et il s'avérait que l'homme était matérialiste alors... Rien ne l'empêchait de s'y attacher dorénavant, non ? Les Orines ne sont pas éternelles, mais les Démon non plus, toujours tué bien trop tôt par plus avides qu'eux. Comme son supérieur : Helless. Ainsi il avait soumis Dæmon pendant des années, puis quelques temps après sa fuite, il mourut. Tragique, n'est-il pas ? A cette pensée, le vautour qu'il était se mit à sourire, et caressa le bras de Zane. L'Orine était dos à lui, tournée sur le côté, créant une barrière. Son corps tremblait, lui intimant de ne pas le toucher, mais Dæmon n'avait que faire des signaux d'alarmes de ce petit être sous son emprise.

« Avec un peu de chance, il aura toujours ses domestiques... Tu vivras comme un prince, Zane. » Ses griffes glissèrent sur son dos, décalant le draps « Et peut être même que tu auras ta propre chambre... » L'une d'elle s'enfonça un peu trop dans la chair, et des gouttes de sang perlèrent de cette peau laiteuse. A la vue de ce sang, Dæmon s'excita, et se coucha contre lui, l'attrapant vivement par la taille. Les draps formèrent un bain de lumière dans cette chambre destinée aux plaisirs, décorée dans les tons rouges et oranges. L'homme embrassa sa nuque d'où germait de petite gouttes de sueurs qui ne s'étaient pas encore évaporées. Da sa main forte, il attrapa le menton de l'Orine, le regardant de par dessus, les sourcils froncés « Ou peut-être te condamnerai-je à rester près de moi en permanence, sans pouvoir t'en défaire un jour... ? Pourquoi pas... Il serait tout aussi intéressant de voir quel genre d'homme est devenu Luka, non... ? » Il voulait surtout revoir Cocoon, mais pour faire bouger Zane il n'avait qu'un nom à lui dire. Et d'ailleurs, ce fut à l'instant qu'il sentit du mouvement...

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Sam 06 Juin 2015, 23:15


Event 2015 Mission VIII [Zane&Dæmon] Dtjb

La beauté n'était pas gloire en ce monde à faire pâlir les Dieux, ni les attendrir. Lui, ne faiblirait pas davantage. On lui apprit que satisfaction ne nourrissait qu'inconstance, et lui en devenait de plus en plus instable. À petit feu, il semblait se perdre. Le but d'une existence qui perd en clarté, et qui en devient obsolète. La sienne.. il n'était pas certain d'en avoir eu une. On l'avait convaincu qu'un être en était la personnification. Il serait son tout, sa complémentarité. Il était un paramètre, une fatalité. Il agissait en la somme d'une addition, la différence d'une soustraction, mais jamais l'un de ses termes. Cet être était une figure promise qu'il ne pensait pas qualifier un jour d'acquise. La trouvaille d'un maître était un luxe, un qu'il put se payer, dont il crut faire usage et maintes promesses, dans un premier temps. Mais quand bien même, il aurait eu la prétention de toucher du doigt l'aspiration, l'aboutissement de toute une vie,  il comprit bien vite l'erreur de laquelle il souffrirait. Il vit l'espoir se dégrader, s'effriter en petits morceaux. Victime d'une circonstance, d'une condition, d'une servitude volontaire, il était plongé dans un ineffable enfer, ainsi que dans une sorte de sombre paradis.

Un simple bonheur ne fait long feu.

Sans les couronner de bipolarité, il connaissait deux versus antagoniques à sa propre entité, dont l'apaisement semblait compromis, irréalisable. Il avait aussi bien envie de paix, de caresses ingénues et porteuses d'un sens 'amoureux', que de cette impétueuse indifférence et courroux acharné que lui infligerait son maître. Il ne voulait pas d'une tendresse dont il devrait un jour se passer. Les cicatrices étaient meilleures, surtout si elles étaient entretenues. Dans leur lien, se mêlaient mensonges, menaces ; s'y ajoutaient violence et péril. Ils y mariaient détresse et dépendance, avec un surplus de disgrâce et plaisir ; à deux, tout seul.. La douceur.. était un vice.. Une drogue additive, ou une flamme dont on pouvait s'éprendre de la chaleur en ne l'ayant côtoyé qu'une seule fois Mais une douleur s'ensuivait, car on l'approchait de trop près. Elle brûlait, laissait des traces. Elle fait défaut, devient l'opium dont on ne veut plus se passer, et pour lequel on se damnerait. Mais aussi ce qu'on cherche le plus à fuir. Elle est une gourmandise que l'orine ne connaissait que trop.. mais c'était autrefois. Maintenant, elle ne lui importait que peu, et il avait cesse de la chercher dans leurs rapports. Elle était introuvable, par avance. L'on apprécie la valeur des choses qu'une fois qu'on s'en voit dépossédés. Il n'avait plus que ses yeux pour pleurer son infortune.

Il s'en était vu privé. Hélas, on la lui avait arraché de force. Or, voilà, il s'en contentait.

L'homme fit irruption dans la pièce, tandis que le petit corps récupérait de l'affliction et du mal enduré. Souffrant, écorché, vidé, jusqu'aux os, il accueillait toutefois naturellement la présence qui s'immisçait dans la pièce, la voix qui la parcourait comme si rien. Tout dans cet espace était à lui, portait sa marque, et son corps était la preuve indubitable de cela. Zane ( nom qu'il porterait dorénavant ) le sentit prendre place, mais ne put esquisser le moindre geste, bouger le moindre muscle. « Mort ? Il a été tué.. ? » Un silence s'installa de lui-même « Helless.. Il était qui pour toi.. ? » Son corps était comme paralysé, figé dans le temps et l'espace, après les caresses démoniaques qu'il lui infligeait, continuellement. Il parla. Il lui annonça. Il le caressa, avec une pointe de danger, toujours, jamais rien de salutaire. Absolument rien dans leurs échanges ne put se contenter d'une bienfaisance, était au contraire toujours suivi d'inconvénients, chagrin, cruauté.

« Tu as subi en étant avec lui ? » Il l'interrogeait sur les tourments infligés, les géhennes endurées à contre coeur, faute de pouvoir s'en préserver. Il était son 'supérieur', et ça voulait tout dire «  Tu en es, néanmoins, l'héritier.. Tu penses profiter de ses richesses pour vivre pleinement ta vie ? Daemon » Il demeurait inerte, mais une main avait rampé pour effleurer les habits de l'homme de ses phalanges frêles. « Tu cherchais vengeance auprès de lui ? Tu le fuyais par peur de te faire prendre, car tu voulais fuir son emprise.. Pourquoi ne pas l'avoir tué ? » L'homme demeurait un mystère à ses yeux, outre son arrogance et la dureté, férocité qui étaient les siennes. Il était la perversion, le mal incarné. Il n'était poussé que par une présomption et une suffisance personnelles, sans ne jamais compter sur d'autres pour les soutenir. Il était, en somme, un démon, tout ce qu'il y a de plus malin, pernicieux. * Tu me prendras avec toi ? *

Zane crut rire de ses propos chuchotés, indésirables, inavoués, incompris, intéressés... Il ricana de sa bêtise, et de sa profonde innocence. Les mêmes questions revenaient sans cesse, et dans un désordre monstre qui le faisait se confondre au sein même de son esprit. Cet être n'avait pas la moindre affection pour lui. Il ne connaissait pas la sympathie, et il lui eut semblé avoir entendu, en ces termes, 'que jamais les démons ne ressentiraient la moindre émotion bénéfique'. Il fallait d'ores et déjà rayer de la carte tout ce que l'orine avait pu convoiter, du temps où l'inconscience et l'égoïsme l'habitaient encore. Amour, amitié, complicité, rire, joie, bienveillance.. Cet homme ne serait jamais son protecteur, mais plutôt un bourreau qui n'arriverait jamais au comble, au bout de la tâche qui lui incombe. Il était un pion, un jouet qui profitait à sa satisfaction. Il ne lui était pas nécessaire, il était même plutôt un objet dont il pouvait se passer tantôt dans la réalisation de ses projets, tantôt dans sa vie quotidienne. Il n'en avait pas besoin. C'était sûr et certain. Il était à lui, simplement, et à personne d'autre. Non seulement il ne le fuirait pas, mais il connaîtrait dans un cycle quasi infini cette dépendance et ce lien destructeur qui le forcerait à une vulnérabilité inouïe, et à une soumission indéniable. Et l'orine avait beau s'en vouloir pour cela, avait pu en faire une culpabilité coercitive, mais rien de tout cela ne faisait long feu. Il se laissait tout aussi vite aller au plaisir, au désir, à l'envie, et à la satisfaction des vices que Daemon faisait naître en lui. Bien qu'il essayait, parfois, de fuir son touché, sa vision, son odeur, ce geste en devenait inutile, car trop restreint, réduit : insuffisant. Lui tournant le dos, sentant quelques frissons lui parcourir l'échine au contact de ses mains, il l'entendit reprendre la parole.

«  Tu vivras comme un prince, Zane » - « Et peut-être même que tu auras ta propre chambre » C'était le mal avec lui. Il nourrissait de manière malsaine, constamment, des faux espoirs dont l'assouvissement se montrait très vite impossible, inimaginable. Par cette sorte de nécessité, de naturelle présence de l'orine dans sa vie, ce dernier s'imaginait une appartenance affective dont le côté illusoire était beau pour le regard, mais nocif pour le coeur une fois qu'il y eut cru. Car pour s'en détacher, il peinerait. À coup sûr. « Je ne suis pas.. un prince.. La richesse ne me fera pas.. Ce n'était pas un critère quand je suis devenu ton orine. Et je ne veux pas.. être seul » Il avait buté sur certains mots, et l'hésitation dans la formulation se faisait grandement sentir.. mais l'idée y figurait bel et bien. Il était trop attaché à lui. Outre mesure, outre correction envisageable..

Ses paroles s'effacèrent pour qu'un contact plus intime vienne prendre sa place. Le corps s'altérait en fonction des mains qui en parcouraient la surface. Son dos se arqua sous la caresse, et tressaillit sous l'élan douloureux, et l'excitation naissante chez le dominant. Le sang coula, et le plaisir jaillit de ses pores. Cette anatomie, respirant luxure et malice à l'état pur, vint se coller à la sienne, l'imbiber de ces derniers, les faire surgir sous la chair chétive et tendre qui était la sienne. Il était l'être de lumière qu'il se permettait entièrement de corrompre, sans gêne, sans scrupules, sans entourloupes. Il n'avait qu'à le vouloir, ce serait fait. Le regardant de haut, le dévisageant presque, le prenant d'une force de géant. « Quel intérêt.. tu y trouverais à revoir Luka ? » fit-il avec crainte et une once d'agacement, sachant que cet homme n'en 'aimait' qu'un, lui et lui seul, y compris cet autre dont il n'était que l'image, réfractée sur un miroir de glace. Il sentit une pointe de colère monter, contre toute atteinte. La représentation du vampire.. ses beaux yeux.. sa peau blanche, d'albâtre.. son charmant sourire.. ses canines à travers lesquelles un sens de danger affluait.. Tout en elle aurait du lui plaire. Il ne semblait pas en être conscient ( sûrement coupé du monde de l'orisha depuis trop longtemps pour l'avoir connu ainsi ) mais c'était bel et bien elle.

Lucrezia lui aurait plu… magnifique comme elle était. Puissante comme une reine, éblouissante comme une déesse, elle n'aurait de cesse de le charmer.. Et cette possessivité le rendait fou, à lier. Une jalousie montante dont il se voyait pris, sans pouvoir s'en défaire. Liant ses deux bras à l'arrière de sa nuque, y plantant presque ses ongles, point aussi longues que les griffes du démon, il le fit néanmoins venir contre lui. Il porta ses lèvres en avant, cherchant avec grande pudeur ses lèvres rouges. Une fragrance sucrée et un goût d'autant plus prononcé subsistait, et il en dégusta les moindres nuances avant de déglutir, et de le regarder. Ses yeux criaient 'Ne regarde que moi'. Il avait enfin trouvé un être qui lui correspondait, ou qui.. en tout cas.. dans l'adversité, il sentait lui appartenir. Il ne le voulait que très mal le délaisser.. Il était son orine, et il n'avait pas de raison de s'en défaire. Et pourtant, à cet instant précis, Lucrezia lui sembla la meilleure des raisons au monde pour ce faire.. Et il prit peur. Il voulait l'attacher, alors qu'il avait pertinemment conscience que c'était l'inverse. L'homme rirait de lui en voyant cela, en lisant en lui comme dans un livre ouvert. Daemon comprendrait de suite ce qu'il voulait lui insuffler par ce baiser, et ces baisers qu'il déposa sur sa peau. Il voulait qu'il ne regarde que lui.. tout autant qu'il voulait s'en détacher. Il était instable, malléable.. Il retrouvait enfin sa condition d'orine, mais pas de la meilleure façon…

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Dim 07 Juin 2015, 11:39

Dæmon regarda l'Orine tressaillir sous ses mains dangereuses. Il avait une peau fine et délicate, mais marqué de sa poigne. Zane lui posa des questions, s'occupa d'Helless et de sa fonction. Puis le sujet de Luka fut abordé, et ce fut une autre attitude qu'il adopta. Si le Démon le forçait à le regarder, l'Orine n'eut besoin d'aucun étau pour se tenir face à lui, dorénavant. Il était frustré, irrité, et prit l'initiative d'embrasser son maitre, boudant presque ses paroles.
L'homme aux cheveux sangs se décala légèrement, quelques peu surprit par cette prise de conscience de son animal. Il fronça les sourcils, désireux de reprendre le dessus sur qui était le dominant et qui était le dominé. Attrapant les poignets de Zane, Dæmon le força à le lâcher, et se leva de la couche « Helless s'est fait tué, effectivement. Il a désiré partir en conquête du nouveau continent, et a périt dans une bataille. » S'appuyant à la fenêtre de la chambre, il ajouta « Personne ne me soumet. Il avait simplement une emprise sur moi que je ne pouvais pas contrôler. Il a été mon supérieur, mais dorénavant il est mort. Ce cagibis dans lequel je vis n'était qu'une alternative le temps que je récupère ce qui m'appartient de droit. » Irrité, presque colérique, il se rapprocha de Zane, monta sur le lit, pour venir l'acculer contre le mur, un air menaçant sur le visage. Ses yeux rouges vibraient presque. Une main rapide vint attraper les cheveux bruns de l'Orine « Sache que je n'ai pas peur. Je ne suis pas une chose fragile qui peut se rompre. Retient où est ta place, Zane, et fais attention aux mots qui sortent de ta bouche. » Le lâchant presque furieusement, il se releva « Il habite dans un domaine, une forteresse. Ne sois pas si naïf, le tuer aurait été compliqué. »

Helless était un homme fort, beaucoup plus fort que Dæmon, et qui savait, en plus, s'entourer. Il ne négligeait rien. Cette envie de partir, au-delà des mers, avait surpris l'homme, mais il y avait finalement vu sa chance. Prenant son mal en patience, il constata que ce ne fut qu'une question de temps. Ce dernier l'avait récompensé pour sa souffrance et ses attentes. Les marques sur son corps, vieilles de plusieurs années, n'avaient disparut, et il en voulait à ce type de les lui avoir infligées. Il n'était personne, et se devait de périr pour avoir osé... Le soumettre. Zane avait raison. Il touchait la corde sensible du Démon en parlant de la sorte, en disant de telles choses. Il était faible. Bien que sa mentalité ait eu le temps d'évoluer, il n'avait pas les compétences nécessaires pour correctement surpasser des supérieurs. Vivre, dorénavant, dans ce manoir, serait un choix risqué. Certains s'attaqueraient à lui, et d'autres à Zane, et peut être que ce dernier se fera capturé maintes fois, ou juste tué. Dæmon en prenait le risque.

La voix du garçon finit par arriver à ses oreilles. Il tourna alors la tête, bras croisés « [...] Et je ne veux pas.. être seul » L'homme le regarda. Il décela en lui une sorte de timidité, de gêne, et d'envie vorace. Le démon s'occupa alors à nouveau de l'extérieur « Si tels sont tes désirs... » ...il se ferait une joie de le traiter comme une souillon et de le violer chaque soir. Ce n'était pas une épreuve pour lui, loin de là. Il vivrait alors comme actuellement, se servant de lui, de son petit corps fragile pour assouvir certaines pulsions. Aucun amour, aucun attachement, juste un lien a sens unique. Les races maléfiques ne ressentaient pas l'amour à proprement parlé. C'était un sentiment de bien-être réservé aux anges et aux petites races telles que les fées et les elfes. Les Démons, eux, étaient bien plus avides que cela, et voyaient au-delà qu'une simple niaiserie. Il n'avait pas prit Zane par amour, ou par pitié, il l'avait prit par arrogance et vengeance. Car s'il y en avait un duquel il devait se venger, ce n'était pas Helless, c'était Cocoon.
Être ignoble qui s'était servie de lui et de ses sentiments d'être mineur pour en faire son objet, celui qui s'occuperait de sa vie pendant que le bronzé serait ailleurs. Il l'avait sous-estimé, et il allait le regrettait. Il en était venu à le détester autant qu'il détestait Luka, maintenant. Et Luka avait l'air d'être un sujet sensible chez Zane. Chacun ses points faibles....

Inspirant longuement, Dæmon dit « Habille-toi. Nous allons chez Helless. J'ai besoin de cette maison rapidement. » L'enfer n'avait pas vraiment de soleil, de nuit, ou de temps qui défilait. Ainsi, on ne pouvait nommer ce dernier qu'en heure. Ce fut comme cela que, plusieurs heures plus tard, les deux descendirent de leur chambre de bonne pour se rendre de l'autre côté de la ville. Dæmon adorait l'ambiance qu'il y avait ici. Lourd, tumultueux, malsain. Des cris se faisaient entendre -surement de victimes- alors que d'autres riaient à s'en faire éclater le ventre. Le Démon marqua clairement l'appartenance sur Zane, de manière à ce que personne ne cherche à le lui prendre, à le lui arracher. Il était à lui, et c'était très clair. Cependant, il pressait le garçon pour ne pas qu'il traine derrière.
Arrivé devant chez Helless, la maison était plus grande que dans ses souvenirs. Une cloture, un jardin dévasté, et un manoir lugubre mais gluant de richesses. Sans plus attendre, il passa la herse pour se rendre directement à l'intérieur, après avoir longé la longue allée. Une fois dans le hall, un majordome vint lui demander s'il souhaitait quelque chose « Je suis l'ancien inférieur de Helless, Dæmon. J'ai appris qu'il était mort, je viens récupéré son bien par héritage. » Le majordome pâlit. Il ne s'était pas rappelé de Dæmon comme d'un démon sur de lui, fort et un peu plus imposant « Il faudra en référé avec l'actuel héritier. », « Quoi ? » Des escaliers centraux, un homme particulièrement grand, descendit les marches dans un tissu de soi brodé, trainant sur le sol. Il était affreusement aguichant, et s'approcha sans pudeur des invités. Il respirait la luxure « Que me vaut cet honneur, Dæmon ? », « Oh... Jhin... Quelle surprise. Ainsi c'était toi le nouveau chien d'Helless ? », « Si tu savais qui infligeait quoi, à qui, tu ne diras pas ça de moi... Enfin, qu'es-tu venu faire ici ? », « Récupérer ce qui m'appartient. », « Ahah... Tiens donc. Et tu penses vraiment pouvoir t'attribuer tout le mérite ? Penser que tout cela, est à toi ? J'ai toujours été son favoris, ne soit pas jaloux de la sorte. » Jhin était un Ondin que Helless avait récupéré et éduqué comme une bête de sexe. Il ne vivait que pour se repaitre d'une dizaine d'orgasmes dans la journée, au bas mot. Il faisait effectivement partit de toute la garnison d'hommes-objets que Helless avait, bien qu'il préférait alterner entre lui et Dæmon. Ce dernier avait une fougue qui lui plaisait, avec que Jhin avait une soumission qui l'excitait. C'était différent, et il appréciait leur contact à tous les deux...

Seulement, eux deux se haïssaient. Et Dæmon lui fit comprendre. Reprenant sa forme démoniaque, horreur de la nature, il força Jhin a dévoilé son vrai visage. Sans mot de plus il se jeta sur lui, et engendra une lutte à mains nus que l'Ondin essaya de parer avec sa magie. Mais Dæmon était un Tentateur, alors que Jhin n'avait pas prit la peine de référer sa hiérarchie pour évoluer un tant soi peu, et comprendre qu'ici, c'était la puissance qui régnait sur la beauté. N'ayant que son charme pour se battre -charme auquel Dæmon était insensible- il trépassa rapidement des mains et des cornes du vil Démon. Les serviteurs esclaves ne firent rien, mitigés plutôt entre pleurer et fuir. Lorsque Dæmon se releva, ses mains couvert de sang, il hurla fou de rage « C'EST MOI LE CHEF ICI ! JHIN N'EST PLUS, ET DORÉNAVANT, VOUS ÊTES SOUS MES ORDRES ! C'EST COMPRIS ? NETTOYEZ MOI ÇA ! » Se tournant vers Zane il l'attrapa par le cou, le tâchant de sang impur « Viens avez moi, toi. » Marchant sur le corps de Jhin, il grimpa les escaliers jusqu'à la chambre d'Helless.

L'odeur de l'Ondin était partout, et s'en était écoeurant. Encore furieux, Dæmon jeta l'Orine sur le lit, sans même ôté son apparence atroce. Ses longues cornes vrillaient autour de sa tête, alors que sur son visage, des reliefs étranges se faisaient sentir, comme si quelque chose de dur poussait en dessous. Ses yeux étaient totalement différent, mêlé de blanc et de noir. De même son corps était beaucoup plus brut, plus bestial, et ses ongles devinrent réellement des griffes. Il blessa Zane dès qu'il le touchait, volontairement ou non, et n'attendit pas que celui-ci soit d'accord pour outrepasser sa pudeur. Il lui arracha des cris, tantôt de douleur, tantôt de plaisir, calmant sa haine par la violence de ces ébats. A la fin, il ne finit même pas, trop aveuglé par ses sentiments, mais fut légèrement calmé. Il laissa le corps là, paralysé, et se rhabilla pour fouiller la chambre. Il réunit en un tas toutes les affaires de Jhin, et tout ses objets, au milieu de la pièce. Il passa au crible tout ce qui pouvait se trouver sur les meubles et dans les meubles. Parmi la multitude de parchemin qu'il inspecta, il tomba sur une lettre qui eu le don de l'anesthésier totalement. Se figeant, il la lu plusieurs fois avant de briser le silence « On va à la Prison, prépare toi. »

Helless avait reçu une lettre d'un prisonnier fort puissant, qui demandait son aide pour s'évader. En contrepartie, il lui enseignerait des choses, et lui donnerait une récompense non négligeable. Dæmon se fichait bien de cette récompense. S'il arrivait à se faire passer pour Helles -ce qui n'était pas dur avec le changement d'apparence- il arriverait à soumettre ce prisonnier qui travaillerait peut être pour lui... D'après la lettre, il disait lui être redevable s'il bougeait. L'homme n'y croyait pas que ce type le ferait par bonté d'âme. Non, il fallait soumettre les faibles pour en faire de bons pions.

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Dim 07 Juin 2015, 19:52


Event 2015 Mission VIII [Zane&Dæmon] Dtjb

Le jeune garçon eut un mouvement de recul semblable à celui de son maître. Ce geste était forcé, contraint, incompris d'un autre que cette jalousie naissante. Qu'il refusât ces élans, ce lien qui l'unissait à lui et qui de ce fait en avait fait un prisonnier, ne changeait finalement rien sa condition actuelle. Il était sa proie, et lui son dominant. Il devenait un simple esclave, tandis que l'autre avait tous les droits. Nulle équité n'était transmise, et si lui tentait seulement de se relever, Daemon se faisait une joie de le renvoyer à six pieds sous terre. Il n'était pas clément, bien au contraire. Il jouissait de sa cruauté, de cette appartenance, de l'injustice perpétuelle qui régissait le monde. Il en fallait peu dans cette relation. Ils en étaient au stricte minimum.

« À vouloir s'approcher du soleil, on finit par se brûler les ailes.. Être avide est plus un vice qu'une réelle qualité.. » marmonna-t-il, ses deux bras lui servant alors d'oreiller à plumes. Quelque part, cette marque s'adressait plus à lui-même, et pas tant à l'être qui partageait sa couche. Il était dans le même cas, dans cette même convoitise excessive qu'il ne pouvait reprocher à l'homme. Bien qu'aucunement semblables, il avait aussi perdu ses ailes de cire, les voyant se liquéfier, perdre leur consistance pour bientôt ne lui permettre le moindre envol. Il était un 'ange' engeôlé, privé de liberté. Tout comme l'avait été le démon. Toutefois, l'attache qu'ils portaient à leur cage d'or faisaient toute la différence. Il était un pauvre sot qui de sa cage s'était épris, et que les chaînes, rendues appétissantes, ne gênaient plus. L'autre avait préféré fuite et vengeance comme mots traîtres, mais qui lui avaient valu tout ce qu'il possédait actuellement. Cette rage aveugle, sombre colère et irritation, n'étaient qu'une preuve de cette once de faiblesse dont il eut fait preuve, et qu'il tentait maintenant d'effacer. L'homme ne pouvait rétorquer ses paroles, et nulle envie n'en restait. « Ça va être aussi simple ? » s'interrogea-t-il, sachant – d'après le portrait dressé – Helless avide, tortionnaire, aucunement en homme de grande morale, voire d'une générosité fleurissante dont le démon put si aisément tirer profit. Mais cela en revenait au même.. « Ce que tu veux tu l'auras » C'était la vérité. Et même si l'orine renfrogna à l'écoute de ses mots, ' savoir où est [sa] place', il lui était difficile de le contredire. Il n'était qu'un object. Certes, doté du don de la parole, des pensées, de se mouvoir et de le servir dans les moments les plus torrides ou comme un simple cobaye si jamais l'envie l'en prenait. Sa vie, si jadis dénuée d'un but, était aujourd'hui dénuée d'intérêt. Il était là pour servir ceux d'un maître avide, corrompu, aux pulsions vengeresses, baigné d'hostilité. Nul besoin de sentiments, et encore moins de rébellion de sa part. Il voulut lui dire 'Tu n'en avais juste pas la puissance' mais il savait que c'était inutile et qu'à ce stade, il ne verrait que sa petite frimousse pâle amochée.. Il valait mieux se taire, et simplement le dévisager.

La traversée se fit, mais l'orine ne gardait pour souvenir que le dos large de Daemon. Il évitait de regarder tout autre, et risquait de se perdre le regard baissé. Il n'était plus qu'une poupée, et seul un caractère impétueux, mais vain, restait de ce qu'il avait bien pu être autrefois. Sa présence n'était qu'un surplus, un supplément qui ne saurait lui être que nuisance, gêne profonde. Zane admira, avec un brin d'épouvante et un soupçon de ravissement, la grandeur du manoir, avant de s'y rendre en invité. Domestiques il y avait, et le majordome, sûrement à la tête de ces derniers, ne se fit pas prier pour s'enquérir du pourquoi de leur visite inopinée. Visiblement, un autre occupait la place que convoitait l'homme à ses côtés. Le prestige et l'illustre trésor s'échappaient d'entre ses mains, dans le creux de ses doigts par la poigne d'un autre tout aussi vil, méphitique, dépravé. La discussion ( qui sembla taire plus qu'elle ne criait haut et fort ) ne sembla pas aller en son sens, et quoi de mieux pour ce faire que de recourir à une violence dont des êtres carnassiers en leur genre avaient le secret.. Quand deux objets entrent en collision, il y a toujours des dommages de type collatéral.. Le petit être ne pris alors la peine que de se garder de ces excédents de l'affrontement, n'ayant crainte quant à son issue. Il détourna le regard au vu de ses derniers instants. Il ne put que céder, gémir, trembler quand celui-ci, pris de l'acharnement et furie qui en avaient fait son péché, le manipula pour le faire venir à l'étage. Il savait les horreurs qui l'attendaient..

« DAEMON ! » Il pleurait déjà, et à grosses gouttes. À peine allongé contre les draps sales, emplis de effluves putrides des actes perpétrés dans cette chambre avant leur arrivée, son corps se présentait déjà comme le met succulent qu'il dégusterait à volonté. Sans pitié, il le fit fléchir, se plier à ses envies. Par la force, c'était encore mieux. « J'ai.. mal » Le sang qui coulait donnait une dimension plus savoureuse à l'acte sûrement.. tandis que du côté de sa victime, l'intensité n'en était que doublée, voire plus. Zane voulut restreindre sa respiration pour inhaler le moins possible de ces arômes néfastes, mais l'aliénation et appétit du démon n'étaient pas si clémentes. Il le griffa au passage, essayant sérieusement de le repousser. « Attends s'il te..!! …Non, arrête je t'en prie ! » Il hurlait, vociférait - au possible - son nom, dans l'espoir de refréner ses élancements démoniaques, bestiaux, qu'il savait pertinemment ne pas calmer par ce biais.. Il évitait seulement, entre ses rugissements de peine et coulées de sang, de grogner des ordres, quels qu'ils soient. Le provoquer ne lui serait en rien bénéfique.. « Tu me fais.. !! » Il opprimait la détresse, empêchait d'autres gémissements de douleur de se faire trop bruyants, au mieux. À l'inverse, il savait aussi ses cris futiles. Ses appels à l'aide ne ferraient que renforcer la corrosivité des ébats du démon, et accroître l'impétuosité et la frénésie qui l'habitaient. Et qu'il lui infligeait sans merci, sans qu'il puisse s'y soustraire. Le plaisir qu'il lui faisait sentir, par des moments de pure bestialités tels que celui-ci, était sa némésis, le nœud d'une culpabilité innommable. Il était sale, corrompu jusqu'à la moelle. Il le voulait, y compris ce côté charnel, mais nul si violent. Il y trouvait son compte en un sens… C'était répugnant.

Il ne restait de lui au final qu'une larve qui se tord en essayant de pallier à ses faiblesses, guérir ses blessures par quelques simples bouts de tissu. Il restait allongé, vidé de ses forces, de son essence, de tout. Quand il se fit appeler, il se tourna, les larmes aux yeux, dans ses globes une flamme de haine. Il lui en voulait de l'avoir rendu ce qu'il était, d'en avoir fait cette poupée qui était sienne, et ce corps qui en demandait toujours plus. Ce corps qui ne voulait pas partir, cet inconscient qui le suivait dans ses folies. Ce n'était pas lui.. C'était impossible.. Il était incapable de se reconnaître. Son anatomie frêle oscillait, forcée à se tenir debout. Ses jambes n'étaient qu'une compote lasse, et ses hanches se liquéfiaient sous l'effort immense. Il prit quelques minutes pour s'en remettre pleinement, et laissa échapper, entre ces efforts démesurés, des paroles presque crachées. « Tu as trouvé.. de quoi satisfaire.. tes envies de grandeur ? » Il l'avait entraperçu pendant que ce dernier fouillait toute la pièce à la recherche des biens pour lesquels il était prêt à tuer, pour lesquels il aurait pu - sans doute - tout sacrifier sans scrupules, sans remords. Sa vue était torve, approximative. Ayant recouvré la plupart de ses vêtements de fortune, il était déjà plus présentable, mais guère suffisamment. Son visage, rougi à l'extrême, et ses paupières surmontées d'un rideau de cils noirs brillants par les larmes, montrait que la créature était affaiblie. Elle s'approcha de l'homme, lui déroba le papyrus le temps d'y lire leur destination. « Tu t'es déjà rendu à la prison ? » Et de ce fait il appuyait ses doutes sur quelques récits de la vampire, l'ayant sommairement mis au courant de ses péripéties en ce qu'elle appelait de 'forteresse imprenable'. Il n'y avait qu'à la voir pour comprendre le sens de ces paroles..

*

« Tu es sûr de toi, Daemon… ? La lettre.. » Le petit être sentit la terre trembler, des secousses envoyer valser son peu d'équilibre déficitaire alors qu'il s'accrochait à une des poutres qui l'entouraient.. Aux orées de la  prison, ils avaient pu observer sa funeste éminence, et mine sinistre, morbide qui en émanait. Ce, même dans le trépas. Des dalles succombaient à la pression, et des brèches, jusque la inoffensives, se creusaient pour laisser entrevoir les fondations qui perdaient en résistance. Près de la porte, ils virent de nombreux sorciers s'échapper, tandis qu'ils restaient tapis dans l'ombre, dans l'espoir d'échapper à la catastrophe. Rien ne résistait aux oscillations et convulsions de la terre, qui vint ébranler l'esprit de ses habitants, autant qu'elle les éviscérât. Le sol cédait de l'intérieur, et ce qui jusque là recouvrait la bâtisse et empêchait un conditionnel déluge, s'éventrait en des morceaux gigantesques pour s'effondrer à son tour. « Daemon, il faut se mettre à l'abris.. » Un bruit d'éboulement se fit entendre. L'orine eut à peine le temps de détourner les yeux de la crinière de sang du démon, qu'il vit la surface de l'étage supérieur s'écraser sur lui. « DAE.. » Profitant de cette intervalle de quelques secondes, le temps que les derniers renforcements cèdent sous la pression, il bouscula l'homme, profitant pour se réfugier sous une prison de pierre toute proche qu'il espérait suffisante pour amortir la chute. Le poids excessif fit céder le sol à leurs pieds, et seul un cris étouffé témoignait de sa disparition dans le néant, ainsi que de la vie qui ne l'avait pas encore quitté.. On aurait dit que c'était pour bientôt cela dit…

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Jeu 18 Juin 2015, 17:42

« Tais-toi ! » Zane connaissait la sentence qui l'attendait. Il n'avait rien fait qui puisse l'endommagé, et pourtant, ça allait être lui qui paierait pour la colère de son maitre. Dæmon était en furie, s'acharnant sur un corps sans défense, que laisser filer ce sentiment ingrat. Ce garçon avait l'habitude d'être abîmé. Le Démon ne prenait aucune mesure quant à lui, le déchirant, lui faisant subir plus que ce qu'il ne pouvait tolérer. Ses larmes coulaient et plus ses gémissements de douleur se faisaient entendre, plus il continuait. C'était un cercle sans fin, alimenté, finalement, par tout un chacun. L'Orine libre qu'il prétendait être, n'était en fait qu'une illusion, qu'un leurre, car le type le laissait tout, sauf libre, l'abusant autant qu'il le pouvait.
Zane se débattit, essaya de lutter, en vain. Dans cette chambre, à l'odeur inconnu pour lui, mais bien connue pour Dæmon, ce dernier ne lui laissa aucun répit, maculant son corps de plaies et d'hématomes, qu'à son sens ils méritait. Sa petite voix tentait de l'empêcher de percer des barrières trop fragiles qu'il peinait à reconstruire... Rien ne l'arrêtait.

Debout, le nez dans des papiers, il sentit la présence de Zane à ses côtés. Le toisant du regard, il remarqua ses blessures, prit cas de son désœuvrement. Il avait du mal à articuler quelques mots, préférant les cracher que correctement les dire. Alors il répéta, amer « Grandeur ? Tu appelles ça une envie de grandeur ? Comment oses-tu juger cela avec des mots représentant autant la futilité ? Mes projets ne sont pas de simples lubies de maniaque ! Tout ce que j'entreprends est voué à perduré. » Persifflant, il ne retint même pas son corps amoché et tremblant. Mais Zane, prit d'un excès de zêle, vola le parchemin des doigts de l'horrible, pour le lire impunément, comprenant ainsi qu'il y avait du profit à en retirer là-dessous. Dæmon, déjà dans une colère noire, le regarda presque... Etonné de ce geste et lui dit d'une voix lugubre « Tu veux mourir ? » On dit que c'est souvent les colères les plus calmes qui sont les plus dangereuses...
Dæmon le gifla, mais le coup ressemblait plus à un poing, qu'à une tape de mère en rogne. Lorsque l'Orine toucha le sol, il ramassa le parchemin « Ne me reprends plus jamais rien des doigts. Habille toi... » Il le poussa de son pied « Tss... Tu ressembles à une prostituée. » Se détournant, il ouvrit la porte pour hurler quelque chose. Des servants arrivèrent à la hâte et il dit « Sortez moi tout ça, et brulez le. Brulez-tout ce qui appartenait à Jhin, ainsi que son corps. Je ne veux plus aucune trace de lui dans la maison, est-ce clair ? » Alors qu'il s'en allait, n'ayant déjà plus conscience de l'existence de Zane, les esclaves se mirent au travail, prenant à bras le corps les étoffes au parfum sucré et envoûtant.

______________________________________________

Dæmon passa sans mal la porte de la prison. Avec les secousses répétées, plus personne ne protégeait l'entrée, et dissimulé sous une apparence adéquate, ce fut facile pour lui de faire passer Zane pour un esclave, plus qu'il ne l'était déjà. Le maitre parcourut quelques couloirs, cherchant à descendre, à s'éloigner du coeur pour aller dans les cachots. Seulement, les tremblements répétés inquiétaient son Orine. Il devait le rattraper plusieurs fois si celui-ci n'arrivait pas à s'accrocher à autre chose « Essaye de tenir debout. » C'était une sorte d'ordre, comme si Zane pouvait y faire quoi que ce soit... Mais le démon ne cessait de le rattraper que ce soit par le bras, par la taille... Ou par le cou « Tss... J'aurai jamais du t'emmener. » Il aurait surtout mieux fait de le laisser au manoir, où il aurait profité de son absence pour vivre tranquillement, en attendant son retour. Car dès que Dæmon s'éloignait, il était persuadé que Zane se languissait. Aussi violent pouvait-il être, il gardait un esprit de possession envers lui qui était dément, et personne n'avait le droit, ne serait-ce que de le regarder.
Ainsi, la terre continuait, inlassablement, de gronder et de bouger. Elle fit s'effondrer plusieurs murs, jusqu'à ce que ça arrive à eux. Zane, dans un élan d'héroïsme, décida de se sacrifier pour son maitre. Dæmon, hors de portée de tout dégâts, vit soudainement la scène s'obscurcir sous ses yeux.
Des massifs de roche taillée tombèrent sur l'Orine, qui se réfugia comme il pouvait pour éviter la mort. Cependant, le plafond menaçait de lui fonçait dessus, le pulvérisant s'il le touchait.

Le Démon se leva, s'interposant entre le monticule sous lequel était le garçon, et ce qui allait lui tomber encore dessus. Il rageait, en colère de voir qu'il risquait de le perdre dans une attitude aussi idiote « Zane ! Crois-moi que quand je te sortirai de là, tu payeras cher ! » Car pour lui, c'était une façon de se suicider, que de se sacrifier à corps perdu alors que le démon ne risquait, de base, pas grand chose « Tu as tendance à oublier qui est le plus fort de nous deux... Raah ! » Réunissant ses forces, il souleva un mur, le jetant en arrière, pour attraper l'Orine. A son tour, il bascula, bondissant pour reculer, avant de voir le chemin s'effondrer totalement devant leurs pieds. Il tenait Zane dans ses bras, protégeant sa tête d'une main, anticipant la prochaine chute. Mais tout ce calma. Soupirant sous l'émotion, il passa ses doigts dans les cheveux de son bien précieux, regardant son visage « Bien. » Il n'y avait que ses blessures.

Regardant alors dans le tour, il vit qu'ils étaient juste au dessus des cellules. L'écroulement avait tué plusieurs prisonniers, et ouvrit la porte d'autres « On va descendre. » Dæmon sauta dans le trou, sur le mont de gravas, et tendit les bras pour que l'Orine viennent dans les siens, de manière à le faire descendre sans risque.
Une fois en bas tous les deux, le type dit « Il faut trouver un prisonnier aux cheveux un peu verdâtre... Je crois qu'il s'appelle Bazaka. Essaye de faire les cellules de droite, je regarde à gauche. » Il ne savait même pas si c'etait un sorcier, un démon, ou encore une toute autre race, tout ce qu'il savait c'était qu'il était enfermé là pour de hauts crimes, et que même les sorciers ne voulaient rien faire de lui.

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Mar 30 Juin 2015, 14:15


Event 2015 Mission VIII [Zane&Dæmon] Dtjb

La tristesse s'emparait de lui, parfois. Un pur élancement de désespoir incompris, d'une géhenne que nul ne pourrait effacer. Il fallait en anéantir les racines qui jusque dans ses retranchements avaient poussé. Daemon était la réponse, l'accomplissement d'un rêve qu'il s'était vu prier, aduler des années durant. Le maître tant désiré, celui dont il aurait exaucé les souhaits, et dont toute offrande était la bienvenue. Mais de tout temps une illusion s'avéra de courte durée et le temps rattrape les plus vicieux avant même qu'ils n'aient pu toucher du bout des doigts ce semblant de paradis. Dans ses yeux, toute lumière s'était éteinte, comme engloutie par une marée de ténèbres qui en obscurcirent la vue, le chemin de ses faisceaux. Son corps, lui, brûlait déjà de ces flammes noires.

Qu'y avait-il encore à sauver ? La chair ? La passion qu'ils avaient pu partager ? Dans un écoeurant échange de fluides et d'une satisfaction qu'il eusse mieux ne jamais connaître ? Avaient-ils seulement bâti quoique ce soit du peu de temps dont ils avaient disposé ? Si bien que pour une pierre érigée, il était d'usage pour le démon d'en éroder la lueur d'espoir et finir par s'en réjouir des mille morceaux à terre. Ses mots étaient tranchants, indignes d'une pitié mensongère voire d'une complaisance quelconque.. Et il souffrait de chacun d'entre eux comme s'il eut été le premier.

Quel genre d'espoirs arborait-il encore, sottement ? De toute évidence, ceux que l'homme nourrissait en silence, pour de suite en arracher les jeunes bourgeons. Tout n'était que désolation.

Que leur restait-il ? Rien, car partis d'un néant sans fond, ils continuaient de stagner dans une courbe de démence et dépendance. Dépouillé de tout ce qu'il avait pu porter et chérir.. il se perdait dans un plaisir venimeux et les larmes de détresse qui coulaient, perlaient seules sur le sable blanc. Ses menaces n'étaient point vaines, et son courroux inépuisable. Comment seulement fuir les griffes d'un tel prédateur.. Zane peignait cela des airs d'un impossible angoissant, conscient que la meilleure chose à faire était encore de ne rien tenter, se contenter d'un profil bas.

Qu'étaient-ils l'un pour l'autre ? Si seulement l'eussent-ils su eux-mêmes.. Qui sait, fusse la réponse aux yeux du démon aussi claire que le cristal, mais pour le petit être toute suggestion ne pouvait pas être plus erronée.. plus.. douloureuse que ce silence qui prenait place. Car il n'y avait rien. Rien que l'autre eut aimé en lui. Rien dont il puisse s'éprendre, autre que ce lien ultérieur et irrévocable. Il était un objet animé, sa possession. Il était un outil à ses projets, un pion en un échiquier, rien de plus que son usage. Il n'avait aucune valeur, ni dû respect, l'être ( annonciateur de désastre et calomnie ) étant devenu sa damnation, l'avenir d'une destinée compromise. Assoiffé de douceur, de tendres caresses, sa raison en paierait surement les frais.

Car.. Pourtant.. Le sang irriguait le blanc de sa peau pâle, l'eau salée celle de son charmant visage. Mais.. Rien. D'animosité il ne se voyait paré.. et d'une réelle aversion il ne fut jamais question.. De sentiments il s'en crut dépossédé.. Pourquoi ? Mais pourquoi la haine était-elle introuvable ? Quoiqu'il fit, quelques soient les mots employés, ils ne déguisaient qu'une rancune et amertume intérieures. Pourquoi.. Il souffrait tellement par ses mains.. Le tout n'était-il finalement qu'un superflu fléau ?

Les plaies sur son corps se refermeraient peut-être ( hématomes, comme l'éraflure sur sa joue gauche ).. mais l'orine ne tenait qu'à un brin de conscience, toujours plus à même de se briser

*

Et voilà qu'il reprenait ça.. qu'il se démenait pour son bien.. Qu'il faisait preuve d'une possessivité que l'orine put interpréter maladivement.. Qu'importait la latence pour ces quelques moments rares de préciosité.. Qu'importait le danger pour qu'il fut en sécurité.. Il se maudissait d'ailleurs à chacune de ces pensées, car elles révélation l'étrange addiction qui le possédait, et la loyauté qu'il éprouvait envers et contre tout. Comme si nulle loi ne pût lui être appliqué, qu'il passât outre toutes les barrières morales. Il avait fait barrière de son propre corps, et tenu entre ses bras forts sa chétive anatomie. Zane n'avait de ce fait souffert de la moindre égratignure, mais son coeur battait à tout rompre, que ce fusse de l'adrénaline du moment, ou de ses niaises voire naïves espérances. Ses bras avaient entouré son cou, et un petit ' merci et.. désolé ' s'était échappé d'entre ses lèvres. Il essayait de cacher son visage par embarras, mais l'autre l'admira d'un air suffisant, triomphant. Il était sa propriété, et la sienne seulement. Rien ne l'avait encore souillé.

Sous les instructions du malin, ils poursuivirent les recherches qui jusque dans les sous-sols ( à travers les étages écroulés ) les avaient menés. L'aspiration d'une trouvaille poignante l'habitait pendant leur descente, et quelques gémissements se faisaient entendre, en provenance de partout, et de nulle part à la fois. Des cadavres gisaient, inertes, dans les coins sombres, zones tapies dans l'ombre, vidés de leur sang, par l'hémorragie qui causa leur perte. Et ceux à ne pas avoir succombé à ces éboulements, avaient certainement dû profiter du raffut pour retrouver l'air épuré d'une liberté sans peine. C'était une occasion rêvée, peut-être même la seule qui se présenterait. « Tu penses qu'il est encore dans son.. cachot ? » La question fut laissée toutefois en suspens, comme prédestinée à ne pas voir la lumière du jour. Portant ses recherches sur la droite comme convenu, l'ingénu prit plus de temps que prévu à parcourir la maigre surface, vu la jambe qui le faisait souffrir. Il était on ne peut plus fragile, et c'était pitoyable de s'en apercevoir. Pénétrant au sein des cellules, il s'assurait que nul ne demeurait. Certaines, dont la noirceur n'était plus la simple réflexion de l'âme, mais bien l'élément dont elle s'imbibait avidement, devaient être examinées de l'intérieur. Ouvrant seules les geôles dont la serrure suffisamment abimée cédait à la première poussée, ou dont l'entrée ( obstruée par des gravas ) était quasi inaccessible, il en arriva aux trois dernières. * Je cherche, je cherche, mais on ignore s'il se trouve encore là.. Et puis si je le trouve, faudra que j'avertisse.. * chuchota-t-il tout en se faufilant dans deux compartiments côte à côte. En proie à un noir brouillard, la chambre pleine d'une obscurité malsaine. Et l'on dit souvent que c'est en cette dernière que les plus grandes peurs se pervertissent.

« Il y a quelqu.. » Il crut entendre quelqu'un broncher, une ombre se faufiler dans son angle mort. Sa vue portait-elle à confusion, tandis que son ouïe ne semblait rien avoir détecté ? Reprenant sa marche, il vit ses nerfs piqués à vif, sur son front perlant des sueurs froides. « Je me suis fait.. » , * Chuuut.. Tu n'aimerais pas que je vienne ruiner ta petite bouille d'ange * Le dos droit, dans ses haillons, en lambeaux, l'homme l'avait à sa merci, mais à quelques centimètres du sol. D'un fragment de verre brisé il s'était muni, ces derniers abondants à proximité. Celle de la lame soupesaient la lourdeur de ses propos, et le danger imminent. Il n'avait aucune raison de le laisser en vie, une fois l'ambition de son existence acquise. Il se débattait, chercher un point de rupture dans les chaînes qu'était son corps, celles qui retenaient ses mains, et muraient sa bouche. « Laisse.. » , « Où est l'autre qui t'accompagne ? Je n'ai pas senti et entendu que toi. Oh, et pense pas t'en sortir sans me le dire, mauviette » Son ton était froid, et pour l'heure nulle trace de véhémence ne s'était faite sentir. « Il.. vien.. » , « S'il a pas envie de se montrer, je vais faire en sorte » Ses envies meurtrières étaient claires, transparentes, aussi lucides que la couleur pâle de ses yeux carnassiers. « Vous croyez pouvoir me prendre en tenaille dans mes propres donjons ? J'espère que vous êtes pas aussi idiots » Profitant de la maigre ouverture, il se faufila dans la chambre adjacente, brisant quelques uns des supports des parois dont la séparation ne tenait qu'à un fil, prêt à se briser. Se hâtant sur la porte parée de barreaux en ferraille, il en chercha de suite la 'clé'. « DAEMON » Braillant son nom, il sentit la colère et rage intense de l'autre monter en flèche. Il l'injuriait, crachait, infâme. « Finalement.. Tu aurais.. vraiment mieux fait.. de ne pas m'..emmener » Il ne pouvait que sur lui pour avoir la vie sauve..

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Mer 01 Juil 2015, 10:10

Dæmon regardait attentivement chaque cellule devant laquelle il passait. Petit à petit, sa vue s'habitua à la pénombre, et il pouvait plus aisément distinguer des silhouettes, formes informes de gens perdus dans les ténèbres de ces murs. Le Démon oublia instantanément tous ceux qui ne lui étaient pas utiles. Certains s'étaient déjà enfuis a toutes jambes, d'autres étaient morts, et le reste ne pouvait pas sortir. Zane parlait, comme à son habitude, la langue trop pendue à son goût, et il le questionna. Sans lui donner de réponse, le démon continuait ses recherches, dans l'espoir de trouver celui qui pourra l'aider à faire affaire avec lui, pour rebâtir le domaine. Fermant une énième porte, sur une énième cellule vide, Dæmon se retourna, perdant de son champs de vision l'Orine. Immédiatement, la colère lui monta au visage. Ce minable n'était même pas capable de respecter ses ordres, de comprendre que pour être en sécurité il faut qu'il soit dans son champs de vision « ZANE ! » Dæmon était furieux, et il rugit le nom du garçon, envisageant déjà les perspectives de formes de sévices qu'il allait lui infliger comme châtiment. Pour l'heure, il fallait simplement le retrouver.

« DAEMON » L'homme se retourna, lâchant le loquet de porte qu'il tenait, pour se diriger vers la voix éplorée. A travers les barreaux d'une porte, il distingua assez bien le garçon, a terre et malheureux comme les pierres qui l'entouraient « Crois-moi, c'est terminé. » Il n'avait pas hurlé, il n'avait pas crier, mais plus la voix était douce, plus il était en rage, et cette fois-ci, c'était le point de non retour pour lui. Des bruits de grattements le fit tourner la tête, et laisser la l'Orine « Bazaka ? », « Qui êtes vous ? », « Helless... », « Vous n'êtes pas Helless. » Non. Zane avait ruiné toutes les chances pour Dæmon de se faire passer pour son supérieur, en HURLANT son nom à travers les cachots. Quel abrutit. Il n'était là que pour faire échouer tous les plans de son maitre « Belle déduction. Je n'ai jamais dire que je l'étais. Il m'envoie. Son domaine étant en pleine rénovation, il n'a pas pu se déplacer lui-même, mais il m'a fait parvenir le message que vous auriez une offre particulièrement intéressante. », « Vous me faites sortir, et je vous parle. », « Bien. » Dæmon ne faisait pas confiance à se prisonnier, et bien qu'il accepta sa proposition instantanément, bien des idées naissaient dans sa tête.

Dégageant la porte, il en retira pierres et gravats, de manière à ce que le type put se faufiler malgré sa carrure. Seulement, à peine eut-il mit le pied dehors qu'il le paralysa, ne lui laissant que les yeux et la bouche pour qu'il puisse s'adresser à lui. Les sourcils froncés, l'air menaçant, le Démon se penchant sur son corps, allongé sur le sol « Je ne suis pas Helless, je suis mieux qu'Helless. Vous me dites ce que je veux savoir, on fait un pacte, et je vous laisse. Légitime, non ? », « Vous m'avez floué ! », « Vous êtes à ma merci, vous pouvez hurler si vous le voulez personne ne viendra, et vous ne pourrez rien faire. » Bazaka ne parlait plus. Le silence plana pendant quelques secondes, et Dæmon se redressa « Bien. » Se dirigeant à nouveau vers la cellule, il commença à empoigner l'homme pour l'y jeter dedans quand celui-ci se 'réveilla' « Attendez, attendez... !! » Il le reposa, l'adossant à un mur « J'avais contacté Helless pour un marché. Je lui mettais une flotte à disposition, personnelle et marchande, et il me fournissait en matériaux divers après m'avoir fait sortir d'ici. C'était assez simple mais ça me permettait de bâtir ce dont j'avais besoin. », « Une flotte... ? », « Helless m'a dit que ce serait plus pratique pour transporter des esclaves d'un continent à l'autre, de manière à les vendre. Son but est de faire du commerce... Il ne vous a rien dit ? », « Il ne m'a pas dit tous les détails dirons-nous. Quels matériaux devrait-il vous fournir ? », « Ce ne sont pas vraiment des 'matériaux' à proprement parlé plus... Des plantes et des substances comme de la drogue et du poison mortel. », « Je vois. Pourquoi Helless ? », « Il est puissant. Sa réserve est grande, et il a beaucoup de contacts. Je pourrai grimper sur sa toile, contrairement à vous. » Dæmon ricana « Vous ne croyez pas si bien dire... » L'homme et le démon firent un pacte. Ce dernier ne lui laissa pas le choix, décidant ainsi de lui prendre son âme contre toutes ses attentes. Le tourment infini était, à ses yeux, le plus pur des supplices. Peut-être en trouverait-il un autre un jour.

Au moment de partir, Dæmon se tourna vers l'endroit où devait être l'Orine « Zane, débrouille toi pour sortir, je n'ai pas la clé. » Bazaka prit les devant partant alors par le trou où était entré les deux au paravant. L'homme fit monter l'Orine en le prenant dans ses bras, avant de se hisser lui même hors du trou béant. Enjambant les gravats, ils partirent de la prison, pour retourner vers les Enfers « Bazaka devait être quelqu'un d'assez important visiblement. Il a une certaine puissance qui sommeille en lui et il est là depuis longtemps. Je me demande ce qu'il faisait avant son enfermement... » Dæmon haussa les épaules « J'aurai le temps de le sonder. » Réfléchissant à son manoir, il finit par dire « Il y a de nouveaux serviteurs au domaine, dont une Elfe. C'est... Ma soeur. » Une expression de dégoût naquit sur son visage « Ces informations te seront importantes car si j'apprends qu'elle a essayé de te ramener de son côté pour une quelconque rébellion, je la tue, et toi, tu passeras un mauvais quart d'heure.... » Ses menaces n'étaient pas vaines, ni en l'air et le Démon attendait d'arriver au domaine pour faire payer a Zane ses erreurs faites à la prison.

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Jeu 02 Juil 2015, 15:04


Event 2015 Mission VIII [Zane&Dæmon] Dtjb

La présence des deux démons était comme écrasante. L'orine, dos au mur ( à l'opposé de la geôle de son bourreau ), admirait avec effroi les milliers de fils écarlates saupoudrer la brise humide des souterrains. Ses yeux étaient d'un rouge ardent, des braises d'un enfer, tandis que ses lèvres articulaient, lasses, des mots calmes mais de menace. Ses petites mains tremblèrent l'espace d'un soupir sachant pertinemment la sauvagerie qu'il abritait et l'imminence de son réveil. Zane, par une prise de position personnelle, s'était écarté de cautions et directives formulées par le maître, pour seulement les mêler à un tissé d'intérêts et danger. Sa craintive anatomie souffrait encore des hématomes de tantôt, pleurait encore les cris qu'il lui avait arraché de forces, et les milles plaisirs qui avaient parcouru sa peau, son coeur, sa bouche le temps de cette étreinte. Restreignant la main qui empoignait son ventre, il se sentit faiblir, tressaillir de douleur. Les larmes ne couraient pas, malgré l'élancement souffrant qui le parcourait d'un seul et simple aperçu. Hélas, celles qui coulent sont amères, mais plus amères encore le sont celles qui ne coulent pas, qu'on garde en retrait pour ne jamais en faire savoir l'existence. La colère, si elle n'est pas retenue, est souvent plus nuisible que la blessure qu'elle provoque, car il va de soi qu'elle s'accompagne de peur, méfiance, et pour certaines d'une haine croissante. Étais-ce la loyauté de l'orine qui justifiait ces moyens par l'inenvisageable pensée qu'il puisse s'en défaire, s'en éloigner ? Si tel était le cas, il n'avait nulles plaintes à formuler, nulle souffrance à afficher.

N'importe l'ampleur de ses efforts, ils ne s'avéraient jamais suffisants, satisfaisants. À la porte d'un échec il frappait, impossible à couronner d'un succès. Le trouble et l'égarement ne justifiaient en rien le cri qu'il avait émis, suppliant l'aide du plus puissant. Les faits étaient là : son incompétence. Mais le petit ne cherchait ni excuses, ni vagues soupçons de pitié. Il endossait ce que ses actes avaient amené comme fléau, bien qu'il coure à sa perte. Silencieux, il put ouïr d'une oreille distraite la conversation qui s'était portée, dépliée avec un naturel déconcertant, malgré le masque tombé à l'eau, la pierre effritée derrière laquelle il n'était plus possible de se cacher. Il crut faire face à un mirage l'instant où il accepta de le libérer, et reconnut bien le maître l'instant où il vit les griffes informes sa proie piéger. Rien n'était fait au hasard, tout à dessein, et il méritait bien, par ses artifices, le domaine qu'on lui avait délégué, de force. Ses menaces avaient toujours des allures de lois, et cette fois n'était pas une exception. Zane vit le boucher subir la peine de ses propres coups de couteau, de sa propre guillotine, ce qu'il infligeait par ailleurs aux autres sans pitié. L'orine avait failli être l'un d'entre eux.. et le démon  imposait sa loi mine de rien. Plutôt fier de la tournure que prirent les événements, il ricana, le pacte bouclé.

Ce fut avec surprise que l'orine ( se croyant perpétuellement prisonnier des cachots de fer ) sentit son corps s'élever, pour traverser la barrière plus aisément que prévu. Son maître n'avait pas daigné le secourir, et il ne s'attendait, de ce fait, à rien de sa part, et en aucune circonstance semblable. Agréablement, il réalisa que l'autre pouvait faire preuve d'un tant soit peu de compassion, ou un brin d'amabilité qu'il put saisir, et le remercia d'un simple sourire. Chose à laquelle jamais Daemon n'eut droit, faut dire. Il devait bien s'en passer, très peu s'en faire, mais fait était qu'en aucun cas ce serviteur aux allures de princesse, aux yeux larmoyants, lèvres pulpeuses, corps taillé à l'image des muses, ne lui avait adressé d'autres que des mots douloureux. Jamais d'amour, ni d'un sourire il ne s'était paré. « Visiblement assez pour qu'on le craigne étant donné la cellule dans laquelle il se trouvait.. Ils n'envisageait probablement pas de le libérer un jour, ou avaient suffisamment peur de sa 'puissance' pour l'enfermer au plus bas de ces galeries... » C'était encore que des évidences, mais elles acheminaient bien des questions par ce biais. Et cet homme.. Bazaka, restait un pur mystère à élucider. Comme tout ce qui avait bien pu entourer, de près ou de loin, l'haïssable qu'était Heless.

*

L'existence de cette fameuse sœur avait de rassurant ce qui échappait à la répugnance. Zane se rassurait d'une présence étrangère qui aurait pu être sa seule alliée ( bien qu'il ne l'ait jamais rencontrée, la seule expression de dédain de la part de son maître suffisait à lui en faire prendre conscience ). Les mises en garde étaient de mise, constantes, de par son caractère impétueux et quelque peu 'hors des normes' mais en aucun cas il était capable de le trahir.. L'évidence même. Pourtant, qu'il les formulât quand même.. c'était une sorte d'insulte si l'on puit dire. Mais l'orine le prit sur un autre ton, un timbre de voix plus écorché, plus vif, mais aussi plus larmoyant vers les derniers mots.. « Enferme moi alors ! Brise moi comme une poupée et tu ne m'auras plus sur le dos tel le fardeau que je représente ! En marionnette, je devrais t'être beaucoup plus utile.. Je ne te grifferai pas, et ne te maudirai pas par mes paroles, ne parlerai simplement pas ; je ne te trahirai pas et ne me mettrai pas en travers de ta route. Je serai un réceptacle à tes colères. Je ne serai qu'un pion.. C'est bien ce que tu veux que je sois..non ? » C'était en somme une façon de s'assurer de sa présence futile, aussi bien que du rôle qu'il avait à jouer dans la vie de ce dernier. Il commençait à basculer sans le savoir, et c'était purement inévitable. Si toute orine s'adaptait à l'espérance de vie de son protecteur, elle l'appréhendait sûrement mais partagerait tout autant ses penchants, son orientation psychologique. Au fur et à mesure. Prudemment, mais sûrement.

Il sentit ses plaies se rouvrir, le sang couler de nouveau. Il n'assimila guère dans un premier temps la réponse qui lui fut donnée, tant son corps le plongeait dans une géhenne qu'il ne contrôlait pas. Le coin de ses lèvres coupé, son torse parsemée de rougeurs et sortes de brûlures, des marques de griffes sur toute la longévité et courbe de l'arrière de sa nuque au creux de ses reines. Dépossédé de la plupart de ses sens, totalement perdu dans une obscurité sans nom, il ne fut guère en mesure de supporter entièrement la punition qu'on lui assena, et préféra à l'inverse immerger dans un néant béant qui le soustrayait aux horreurs de la réalité. S'il avait presque toujours ce répondant inconscient, dans ses états les plus faibles, il se laissait complètement aller, sachant de toute manière ne jamais pouvoir s'opposer à Daemon, aussi bien de par les règles, que de par ses sentiments, mais jamais, ô grand jamais, impunément.

Il longea, à son réveil, quelques couloirs qui étaient pour lui aussi imperceptibles qu'étrangement familiers. Voilà quelques dizaines de minutes qu'il déambulait au manoir sans ne jamais croiser âme qui vive, contre toute attente. Son souffle lourd pesait sur sa poitrine, rythmée aux hochements de ses épaules, aux battements forts de son petit coeur, mais à l'incapacité globale de ses poumons oxygénés. Ne lui fournissant guère assez d'énergie pour ce qu'exigeaient les muscles endoloris, il vit très vite sa température monter, ses jambes céder sous son poids, et son esprit s'évader. « Vous.. Vous allez bien ? » accourant dans sa direction. N'eusse été une petite voix, porteuse d'une extrême gentillesse, il n'eut réussi à déceler le vrai d'une réalité illusoire et parallèle. Entrouvrant les rideaux de ses yeux couleur rubis, il sentit une longue chevelure l'effleurer, mais un visage étranger le surplomber. « Vous devez être.. » Portant sa main jusqu'à ce dernier, il vint caresser le bout d'oreilles pointues, comprenant malgré l'absence de rationalité qu'il avait affaire à une elfe. « Vous.. êtes.. une.. » , « Une simple servante. Mon frè.. Le maître de maison m'a envoyé vous chercher, et cela fait déjà de longues minutes que je parcourais les couloirs dans l'espoir de vous y trouver.. » , « Merci.. Vous pourriez.. » , « Je vois que vous êtes vraiment mal au point.. Ve.. » L'aidant à se relever, malgré le seul drap qui recouvrait aussi bien son corps dénudé que le sang de ses blessures, elle put enfin comprendre d'où lui venaient de tels malaises. « Mais.. comment vous.. C'était.. » Elle n'osa finir sa phrase, détournant plutôt les yeux. « Pouvez-vous me ramener.. jusque dans ma.. » , « Le maître veut vous voir, c'est donc jusque à lui que j'allais vous mener » L'orine eut une grimace de douleur, sachant que c'était ce à quoi il était voué. Difficile à dire si ces mots s'échappèrent en toute connaissance de cause, ou bien par faute d'une simple inattention.. « Peut-être plus pour si longtemps.. » ..mais elles ne purent passer inaperçues. Elle sourit, désolée, au petit être qu'elle assistait dans ses déplacements, et n'avait pas réellement transmis de rancune à leur simple prononciation. C'était contre les intentions de cette charmante personne que le démon l'avait mis en garde.. Si proximité il y avait, les choses risquaient de changer, aux risques et périls, pour le meilleur et pour le pire.

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