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 | Révolte contre l'Empereur Noir [LDR - Sirènes]

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Lun 16 Mar 2015, 20:47


La Cité Engloutie - Les révoltes du peuple

| Révolte contre l'Empereur Noir [LDR - Sirènes] Lieu_s10


« Le peuple gronde. » murmura la Khæleesi. Elle laissa tomber les rideaux qu'elle avait écarté du bout des doigts le temps de quelques instants pour scruter la grande place que surplombait le Palais de la Cité Engoutie. « A quoi t'attendais-tu ? Les Ondins sont trop fiers pour tolérer d'autres races, aussi cousines soient-elles dans les mœurs. Tu as tellement excellé dans l'art de la manipulation qu'ils t'aiment au point de se soulever contre l'Empereur et ses sbires, dépeints comme les grands méchants qui forcent la belle et vertueuse Dame des Abysses à accepter un accord malsain. » Lucita tourna distraitement la tête vers Vanille qui ne lui avait pas répondu. La Sirène avait un joli sourire aux lèvres. La Néris soupira, l'air de comprendre. « Ne me dis pas que … Vanille ! Vraiment … Tu es immonde. » Elle fit une brève pause. « Fantastique. » lâcha-t-elle, pensive et sincère.  « Tu es … Impossible. C'est pour ça que je reste auprès de toi. » La Reine rit doucement en tournant les talons. « Ta sollicitude me touche, ma vieille amie. Allons trouver Aristote. Il est grand temps d'agir. »

« La Dame des Abysses a accepté ce mariage forcé pour nous mettre à l'abri des folies du dément qu'est l'Empereur Noir. Cet abjecte manipulateur minaude devant nous en prônant nos ressemblances, les rapprochements de nos mœurs mais il oublie que nos peuples sont aussi différents que les Orines et les Vampires. Il nous veut sous sa coupe ! Il désire nous voir esclaves, asservis ! Il nous méprise. Il a déshonorer les nôtres dès le jour où il a demandé publiquement à notre Reine de l'épouser et qu'elle a été contrainte d'acquiescer. Nous avons toléré qu'il humilie de la sorte notre Khæleesi. Nous ne pouvons laisser passer autre chose ! Il l'a frappé alors qu'elle attend peut-être un enfant. De lui ou d'un autre ? Qu'importe mais je prierai Phoebe, Ailydis et tous mes Aetheri pour qu'il soit d'un autre. Mes frères, mes sœurs, montrons la force de notre peuple ! Lady Deslyce nous a protégé, à nous de lui rendre la pareille !» Sylvain était l'investigateur du mouvement, un ondin avec une force de caractère certaine. Debout sur la fontaine, il s'adressait à tous ceux qui voulaient bien l'écouter. Une clameur s'éleva dans la foule qui s'était rassemblée sur la grande place de la Cité Engloutie. En cette fin de matinée, les rues étaient noires de monde. Les Ondins en avaient assez de ces Sorciers qui se prenaient pour les maîtres des territoires ondins. Depuis quelques mois déjà, une vaste délégation vivait dans les beaux quartiers de la Capitale, certainement pour surveiller Vanille. Ils menaient une grande existence, étaient impolis, grossiers, des Gælyan dans toute leur splendeur. Les Ondins ne voulaient pas les chasser. Non. Ils voulaient les annihiler de leur ville. Dans le même temps, Aristote sortit du Palais en trombe en armure et armé, des dizaines et des dizaines de soldats sur ses talons. La journée allait être longue, pour les armées. Aristote prit une grande inspiration. Il avait recu des ordres précis qu'il avait transmis à ses hommes. Aucun écart ne serait admis et la chose ne sera pas aisé. Lentement, il tira son épée, sonnant le début des interventions.


Explications



En premier lieu, vous devez faire un choix. Votre personnage peut combattre avec le peuple de la Cité Engloutie. Dans ce cas, il partira à la recherche de tous les Sorciers qui se cachent dans la Capitale afin de les trouver et de les tuer. Sinon, votre personnage est aux côtés des armées d'Aristote dont les objectifs sont de calmer de manière douce les révoltes, d'essayer de les canaliser et de retrouver les Sorciers pour les protéger et les emmener en lieu sûr, au Palais. Bien évidemment, dans tous les cas, les Ondins ne peuvent pas s'entretuer. Ils essaieront de trouver des astuces. Il faut bien comprendre que l'ennemi est le peuple sorcier. Dans l'esprit du peuple, l'Armée n'a pas le choix, elle doit prendre la défense des Sorciers parce que la Dame des Abysses ne peut pas laisser un massacre se commettre mais ils sont persuadés que c'est la meilleure chose à faire, quitte à se déclarer la guerre puisqu'ils ne supportent ni Lord ni son peuple. L'Armée, elle, est là pour défendre et pas tuer. Suite à ce choix, vous avez des missions annexes :

→ Les missions – Peuple de la Cité Engloutie

- Les écailles au marché noir : une rumeur veut que les Sorciers présents à la Cité Engloutie profiteraient de leur position pour parfaire leur expériences malsaines. Plusieurs Ondins des Six Précieuses Lignées sont récemment portés disparu. Comme tous le savent, les écailles de ces familles, contrairement aux écailles dites ordinaires des autres Ondins, possèdent des vertus propres à chaque clan. Les écailles arrachées ne repoussent que par moitié et les souffrances sont atroces. A l'instar de la peau, elles sont des propriétés sanitaires et sans, l'Ondin meurt après milles maux. Vous vous êtes donc mis en tête de retrouver ces Ondins. Il y en a trois de disparus : une fille de la famille Mynceria, et deux garçons des familles Hautvent et Song.

- Les préparatifs de la guerre : vous devez être sûr et certain que la guerre avec les Sorciers est imminente. Dans cette optique, vous décidez que chassez les Sorciers c'est bien, mais de trouver les armes que, d'après les on-dit, ils ont réquisitionné, c'est mieux. Plusieurs caisses, peut-être une centaine, auraient été importé de la Prison. Il serait idéal de mettre la main sur la marchandise et de la confisquer. Après tout, si les Sorciers ont emmené des armées dans la Capitale Ondine, c'est qu'ils devaient avoir de mauvaises intentions de base.

- La loi plutôt que les armes : après avoir pris une certaine part à la recherche et aux massacres des Sorciers, vous allez voir les Parlementaires pour converser un peu avec eux. Ils sont assez partagé sur la question du mariage, à l'instar du peuple, balançant entre le bien-être du peuple à court ou à long terme. Essayez de les convaincre de faire quelque chose pour mettre fin aux accords avec les Sorciers. [Le Parlementaire peut dire qu'il va faire quelque chose, vous ne pouvez pas savoir si au final il va agir]

→ Les missions – Armées

- Trouver les cadavres : Si une chose est bien sûr, c'est que beaucoup de Sorciers vont mourir. Si vous n'êtes pas forcément opposé à l'idée, le meurtre vous tracasse car il risque de précipiter la perte des Ondins et déclarer une guerre. Vous décidez donc de trouver tout les cadavres des Sorciers pour vous en débarrasser. [Faites preuve d'imagination !]

- La fin des Sorciers : Les Mages Noirs ont été sauvé pour mieux être éliminé. En effet, ni le peuple ni la majeur partie de l'Armée ne le sait mais les Sorciers ne peuvent simplement pas rester en vie dans la mesure où ils iront raconter à l'Empereur Noir l'horrible journée qu'ils viennent de passer. Votre mission est donc de tuer les Sorciers encore en vie, proprement, et de vous débarrasser des corps. [Pour information, je posterai le dernier jour pour que Vanille donne une version officielle de l'histoire]

Je vous conseille vivement de vous renseigner dans le sous-forum de la race sur le sujet que vous allez évoquer. N'hésitez pas à me mp si vous avez des questions ou besoin de précisions.

Gain(s)



Gain pour 1 800 mots - Nebula : Le présent est un honneur unique pour un Ondin. Lorsqu'une Nymphê est en passe de devenir une Seirèn, elle obtient une Perle, ce petite et si précieux fragment d'Océan qui est prédestiné à se loger dans la gorge de sa détentrice. Cette Perle a ses propres vertus. [cf Fiche de Race] et elle a longtemps été considéré comme exceptionnelle, propre à chaque Ondin. Son nom véritable a été révélé il y a peu : Prima. Toute Sirène est censée obtenir un jour où l'autre, son fragment Prima. Elles sont peu à pouvoir avoir une Nebula. Petite perle qui ne peut-être que d'un bleu sombre et profond tacheté de lueurs colorés, elle détient une puissance inédite. Nebula viendra fusionner avec Prima, faisant une perle unique qui se mêle et se sépare. Fragment d'Océan Supérieur, elle permet à l'Ondin d'avoir accès à l'eau même dans les déserts les plus arides et ainsi, pouvoir user de ses pouvoirs. Nebula signe une certaine puissance vis à vis des flots. Même les Ondins qui ignorent l'existence de Nebula ressentent sa force et respectent l'Ondin porteur. L'alliance de Nebula et de Prima confère à coup sûr l'éternité, là ou Prima ne faisait que fluctuer sur le temps de vie. [Pour utiliser Nebula au mieux de ses talents, il est nécessaire d'avoir sa Perle et donc d'être niveau III. Avant, vous la porterez en bijou comme Prima. Les personnages ayant déjà acquis l'éternité peut transférer ce don à un compagnon ou double compte]

Pour 450 mots de plus - Un point de spécialité au choix

→ Seuls les Sirènes ou les compagnons Ondins peuvent participer.
→ Vous avez jusqu'au 03 mai pour poster.                                                                                                                                                                                                                                    
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Dim 19 Avr 2015, 15:32

Mynayiænis, voilà où Hælla devait se rendre. Depuis que Jun avait ouvert la porte à son double, celui-ci n'avait fait que quelque pas dehors. Il était faible, respirait bruyamment et semblait à peine capable de se tenir debout. En réalité, elle comprenait la situation comme une impuissance physique à laquelle se mêlait une impuissance psychologique. Cet homme était terrassé par le poids des remords d'actes qu'il n'avait pas commis. Il était bon, trop pour son bien, hanté par les cauchemars que son double ne faisait plus depuis longtemps. Là où Jun en devenait presque Immortel, Haziel reprenait ses tords, ses doutes, ses chimères, comme si ce dernier devait être puni pour les agissements du premier. Hælla n'aimait pas la situation, voir un homme ressemblant comme deux goûtes d'eau à Jun se traînait dans la poussière en quête de pardon et de repentir était une vision déconcertante. Néanmoins, elle devrait le surveiller de loin. Telle était la mission qui lui avait été confiée. Le Suprême de l'Au Delà semblait fuir Haziel, comme s'il ne souhaitait pas que cet homme lui reproche quoi que ce soit, comme s'il était trop dur de se voir aussi démuni. A moins qu'il ait simplement autre chose à faire ? Hælla n'avait pas les capacités suffisantes pour lire en cet homme, à vrai dire. Elle ne faisait que faire des suppositions. Aussi, il avait finis par la convoquer. Toujours assis dans son fauteuil du Château Malkavian, il semblait être un roi sans terres. Bien sûr, le Phare Abandonné appartenait aux Chamans mais il était loin d'être agréable et ouvert au public, c'était même tout le contraire. Quant au reste des Chamans, la plupart était des nomades, qui ne s'arrêtaient que quelques jours dans un endroit bien précis pour les rituels. De ce fait, l'aile lui appartenant du Château Malkavian semblait toute indiquée pour s'entretenir avec ses invités. « Bonsoir ». « Bonsoir. ». « Si je vous ai fait venir c'est pour que vous portiez une missive à la Dame des Eaux. J'aimerai l'informer de quelques petites choses me concernant, et concernant Haziel. ». Hælla sourit. « J'aimerai, Seigneur, mais je doute être assez puissante pour pouvoir ne serait-ce qu'approcher la Khæleesi à quelques mètres. ». « Ceci n'est pas un soucis. Vous direz que vous venez de ma part. Si elle ne vous croit pas, dîtes lui simplement qu'elle pourrait le regretter si elle n'ouvrait pas votre courrier. La curiosité de Vanille la fera céder. Et puis, qui sait ? Peut-être serait-elle intéressée par votre personne. J'entrevois en vous des capacités qu'il serait idiot de laisser filer. ». « Je vous remercie. Quelle est donc cette missive que je dois porter ? ». Il l'avait dans la main, bien sûr. « Vous pouvez la lire si vous le voulez. ». « Je n'oserai pas. ». C'était la vérité. Elle ne voulait surtout pas savoir ce que pouvaient bien se dire deux souverains. Elle adorait apprendre des choses mais il valait sans doute mieux ne pas tout savoir. Le fait qu'il l'ait laissé libre de regarder avait, de plus, étouffé sa curiosité. « Hælla ? ». « Oui, Seigneur ? ». « Il se peut que ce soit la dernière fois que nous nous voyons. Néanmoins, n'oubliez pas d'amener ici, régulièrement, des nouvelles d'Haziel. ». « Bien entendu. Je vous souhaite une bonne soirée, Jun. ». « De même. ». La dernière fois qu'ils se verraient... Hælla n'était pas assez intelligente pour comprendre où l'homme voulait en venir. Mais lui savait. Il allait partir, abandonner son trône, son peuple. Ses gardes ne trouvaient pas Mitsuko, tant pis, il la trouverait lui même et il commencerait le voyage, celui qui l'élèverait. Il avait cru qu'Haziel était une malédiction mais peut-être pas. Peut-être fallait-il qu'une partie de lui reste sur ces Terres, qu'une partie Mortelle continue sa route ? C'était un signe. Le signe qu'il fallait qu'il se dépêche. Juste le temps de régler quelques affaires, de rendre une dernière visite à l'Ultimage, et il s'en irait pour de bon, las de la mortalité et de ceux touchés par elle. Il avait envie d'autre chose, envie de divin.

Mynayiænis. La cité semblait emprunte à quelques troubles. Hælla s'en rendait bien compte. Cela faisait sans doute trop longtemps qu'elle demeurait sur la terre ferme. Aussi, elle était au courant de quelques bribes de l'actualité. La Reine devait se marier à Lord, un homme qu'elle détestait au plus haut point. Hælla était de celles qui étaient partisanes des souverains maléfiques passés. Elle les trouvait bien plus glorieux et, c'était d'ailleurs pour cela qu'elle servait Jun aujourd'hui. Il ne passait qu'après ses rois, bien entendu, mais son faible niveau faisait que ces derniers ne s'intéressaient pas à elle. Elle avait péri dans un autre temps et les événements précédents l'avaient ramené à la vie, dépourvu de sa puissance. Elle n'avait jamais été parmi les meilleurs, mais elle avait su, autrefois, se défendre et se faire un début de nom. Celui-ci avait été, depuis, complètement oublié. A présent dans la Cité qu'elle avait tant foulé jadis, elle sentait qu'un événement important était sur le point de se produire. Les foules se révoltaient contre quelqu'un ou quelque chose. Cela ne pouvait être une guerre civile. Il y avait autre chose. Un rapport avec la rumeur concernant les actes de Lord sur leur reine peut-être ? Elle savait juste qu'il l'avait frappé et qu'elle semblait enceinte. Elle n'était même pas sûre de ces informations mais une chose était certaine : ici, elle aurait des réponses.

Quand Hælla s'avança vers le centre de Mynayiænis, elle ne tarda pas à apercevoir un groupement autour de la fontaine. Un homme parlait, haut et fort, croyant ce qu'il disait au point qu'il en arriver à motiver les foules. Ainsi donc était-ce une histoire mêlant les Sorciers. « Hum... ». L'Ondine n'était pas entièrement d'accord. Elle n'aimait pas savoir que les Mages Noirs étaient présents dans la capitale, mais de là à les éliminer... Les jours qui suivirent furent d'ailleurs riches en révoltes. L'armée marchait dans la ville afin de trouver un moyen de calmer les foules et, puisque Hælla n'avait aucune idée de comment contacter la Khæleesi pour le moment, elle décida de rejoindre les factions en charge de la restauration de la paix. Si les Sorciers étaient tués, il ne faisait aucun doute que le glorieux mariage qui était prévu à la base se transformerait en guerre sans pitié. Les Sorciers ne faisaient pas les choses à moitié quand ils décidaient d'attaquer et l'histoire le prouvait amplement. Seulement, l'Ondine ne pouvait s'en cacher : elle n'avait pas peur de Lord, ou plutôt de ce qu'il pourrait faire aux siens. Son peuple était l'un des moins atteignables de ces Terres. Maîtresses des eaux, les Sirènes pouvaient se battre depuis là où on ne pouvait les atteindre. Néanmoins, Hælla préférait essayer de calmer le jeu, ne pas tenter le diable. Ainsi, elle commença à réunir les Sorciers qu'elle pouvait trouver. « Écoutez, je ne ressens pour vous aucune sympathie. Pour moi, ce mariage est une erreur sans nom. Néanmoins, je ne voudrais pas que vous vous fassiez tuer à cause de la folie de certains. Une guerre entre nos deux peuples ne serait favorable à aucun d'eux. Venez trouver refuge au palais, je vous en prie. Vous y serez en sécurité le temps que vous puissiez être extradé vers vos terres. ». Certains refusaient, bien sûr. Les Sorciers ayant eu vent de ce qu'il se passait avaient tous un avis sur la question. La plupart haïssaient les Ondins autant que ces derniers les haïssaient. Cela dit, d'autres étaient plus raisonnables, plus intelligents. Un Sorcier est fourbe par nature, fourbe et un tantinet lâche. S'il sait que l'entreprise est perdue d'avance, il ne s'y engage pas. Normalement. Mais ce genre de valeurs s'oubliait parfois et s'illustrait dans les Mages Noirs qui pensaient pouvoir gagner sur des terres Ondines.

Hælla croisa un homme dans la cité, un homme qu'elle connaissait. « Iæm ? ». « Hælla ? ». Elle sourit, avançant vers lui pour le prendre dans ses bras. Il s'agissait de son frère. « Que fais-tu là ? Ça fait tellement longtemps qu'on ne t'avait pas vu à Mynayiænis ! ». « Je suis ici pour une affaire un tantinet secrète mon cher frère. Néanmoins, en attendant de réaliser cette dernière, j'essaye de calmer les foules... ». « Les foules ne se calmeront pas. Par contre, si nous pouvions nous débarrasser des corps des Mages Noirs que les nôtres ont massacré... Écoute, je n'approuve pas forcément les meurtres mais ce qui est fait est fait et si Lord apprend ce qu'il se passe ici, la guerre sera déclarée. Si aucun corps ne demeure, nous pourrons dire que les Sorciers sont simplement partis de leur plein grès... ». Hælla ne trouvait pas cette version très crédible mais elle était mieux que la vérité. Lord se poserait des questions mais, sans preuve pour appuyer ses soupçons, il ne pourrait rien faire sans qu'il ne soit accusé de lui-même souhaiter la guerre. Les Ondins seraient vu comme innocents aux yeux des autres et auraient bien plus d'alliés que les Mages Noirs. De toute façon, hormis les maléfiques, ils n'avaient jamais eu d'alliés. Sauf sous le règne de Jun. Les Ondins et les Sorciers avaient été véritablement liés à cette époque, cela se sentait, même si ce n'était pas dit à voix haute. Hælla finit par soupirer. Elle savait ce qu'il lui restait à faire : elle allait aider son frère et, justement, elle avait une idée. Mais avant, elle avait une question importante à poser. « Comment vont nos parents ? ». « Bien. Père est toujours dans la Cité mais mère aime sortir sur la terre ferme. Ils sont toujours aussi différents mais toujours aussi amoureux l'un de l'autre. ». Elle rit. « Tant mieux. Maintenant, hâtons nous. J'ai une idée qui risque de te plaire... ». Dans la famille, ils avaient une bête, une sorte de félin mais en plus grand, en plus monstrueux. Personne n'avait jamais su ce dont il s'agissait exactement. Leur mère l'avait trouvé lors d'une de ses escapades sur la terre ferme et ramener ici par magie. Hælla était à peu près certaine qu'il s'agissait d'un Bélua monstre, de ceux qui étaient rejetés par ses semblables. Omnivore, il mangeait absolument tout, sauf les membres de la famille qui prenaient soin de lui depuis qu'ils l'avaient accueilli. Elle expliqua rapidement la manœuvre à son frère et tous deux allèrent quérir les cadavres. Ce n'était pas facile car il fallait se frayer un chemin parmi les combattants qui mêlaient le combat physique au combat magique. Les Sorciers étaient bien plus habitués au second qu'au premier. Ils réussirent tout de même à ramener chez eux une dizaine de corps. Combien en restait-il ? Sans doute un certain nombre mais ils ne pouvaient pas tous les trouver. Certaines zones n'étaient pas accessibles et les mouvements de foules étaient parfois trop dangereux. Aussi, à aucun moment Iæm et Hælla n'essayèrent d'entraver les actes de leurs semblables. Ce n'était pas leur rôle et tous attendaient, en réalité, une décision des souverains pour savoir quelle conduite adoptée. En attendant, c'était un véritable flou artistique. Hælla apprit la rumeur sur la disparition de certains hauts gradés. Plus rien n'allait et il fallait, selon elle, rapidement que le Roi et la Reine se montrent. Si c'était vrai, fondé, alors une guerre risquait réellement de se déclarer. Personne n'en avait envie, du moins, ni Hælla ni son frère n'étaient pour. Les événements du début de l'ère avaient déjà suffisamment marqué les esprits, même s'ils avaient permis à l'Ondine de revivre au plus grand bonheur de sa famille.

La Sirène décida de ne plus se mêler des affaires entre Sorciers et Ondins après avoir détruit le maximum de corps possibles. Elle avait une autre mission, une mission importante qu'elle devait réaliser pour le Suprême de l'Au Delà. Elle devait remettre la missive à Vanille, trouver un moyen de le faire. Elle y arriverait, peu importe le temps que cela prendrait.

« Chère Vanille,

Je t'écris cette lettre pour te mettre au courant de plusieurs faits. Le premier me concerne directement et, de ce fait, concerne également la relation qui nous unit. Le deuxième me concerne un peu moins mais est fortement lié à ma personne. J'espère, avant de commencer, que tu te portes à merveille, toi et notre fils. J'ai eu vent de quelques tensions entre Sorciers et Ondins et j'espère que la tête de Lord tombera en apothéose de ces dernières. Cela me ferait grand plaisir en réalité et si je devais te demander un service, nul doute qu'il s'agirait de celui-ci. Néanmoins, ce n'est pas des Sorciers que je dois te parler aujourd'hui mais bien de nous, de moi.

Je ne te cacherai pas, et ne m'en suis jamais caché, que je vise l'élévation. Il me semble qu'il est temps pour moi de prendre son chemin. Plusieurs signes m'apparaissent en faveur de celle-ci et je n'aimerai pas laisser passer le temps au point de voir cette opportunité disparaître. Je dois trouver ma protégée, bien que l'appeler ainsi n'est qu'une douce ironie, et, ensuite, alors, je partirai. Je ne sais pas quand est-ce que je pourrai réapparaître à tes yeux, ni aux yeux du monde. Je te préviens, simplement, au cas où ma présence pourrait te manquer. Je te fais confiance concernant l'avenir de notre fils et, j'espère, pouvoir admirer, d'où je me trouverai plus tard, le fruit de tes machinations.

Quant au reste, il semble qu'un autre soit né. J'ai aidé l'Ultimage à créer Caelum. Cette femme me dégoûte autant que son impuissance me fascine. Je ne saurai l'expliquer mais il semblerait que le Destin lui-même veuille que je l'aide. Quoi qu'il en soit, de cette création est né un homme me ressemblant comme deux goûtes d'eau, un homme qui, bien qu'il sache parfaitement qu'il n'y ait pour rien, se souvient de tous les actes que j'ai pu faire au cours de ma vie. Il est bénéfique et faible au possible. Je t'avertis de sa présence au cas où tu le croises un jour sur ta route. Pour le moment, il passe le plus clair de son temps à ramper au sol, trop faible pour se lever. Le remord l'accable mais il semble être ce que je n'ai pas su incarner. Épargne le de tes machinations autant que tu le pourras, mais si ce vœu va à l'encontre de tes volontés, alors je ne t'empêcherai pas de le malmener un peu. Cela pourrait l'éduquer.

Bien à toi, Jun Taiji. »


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Mer 29 Avr 2015, 21:24

Voilà seulement quelques lunes que j'avais découvert la petite Callirhoé sur la plage, toute tremblante et incapable de se relever. Le hasard m'avait-il conduit jusqu'à elle ? Je l'ignorais, mais si tel était le cas, alors il avait bien fait. Elle m'avait semblé n'être qu'un petit animal sans défense, perdue et blessée. Alors j'ai tenté de l'aider en m'approchant d'elle, doucement, sans un mot. Et elle s'est alors révélé être redoutable, me crachant à la figure et agitant ses petites mains dans ma direction pour m'empêcher d'avancer un peu plus vers elle. Alors je m'étais reculée, et assise dans le sable chaud que les premiers rayons du soleil venaient réchauffer. La matinée ne faisait que commencer et j'avais tout mon temps pour l'observer et l'apprivoiser. Elle avait de longs cheveux noirs qui lui donnaient un air sauvage, ainsi que de magnifiques petits yeux ambrés au fond desquels brillait une étrange lueur. Mais ce qui m'avait le plus interpellé au premier abord était sa fragilité. Ses mains, la finesse de sa peau, ses jambes, les traits de son visage… On aurait dit qu'un rien pouvait la briser. Et il ne me fallut que peu de temps avant de comprendre qu'elle appartenait au peuple de la mer… et qu'elle venait probablement pour la première fois de quitter la sécurité de l'Océan.

Si Milady avait été là, elle m'aurait probablement posé tout un tas de questions. Mais pourquoi diable faisais-je une chose pareille ? Aider une sirène ? Rien ne m'y obligeait et cela allait même à l'encontre de mes principes de liberté. Car si je la défend et la protège, la gamine me sera redevable… et devra donc m'accompagner dans mes voyages. Je serais enchaînée à un autre corps que le mien… Pourtant, je ne parvenais pas à me décider, à me lever et à l'abandonner à son triste sors. Qui sait ce qui se passerait si un démon ou une autre créature malfaisante la trouvait ? Elle était vulnérable et j'étais plutôt bien placée pour savoir qu'un homme ne ferait qu'une bouchée de son petit corps chétif. Ainsi, simplement par le fait que je l'avais découvert, je me sentais responsable de son avenir et il n'était dès lors plus question pour moi de l'abandonner ou de la quitter ne serais-ce qu'un instant. Pourtant, je ne m'étais absolument pas attendue à ce qu'elle décide un jour par elle-même de me quitter.

« Melo ! Il faut que j'y aille ! Ils me l'ont dit, tous ! Je dois y retourner ! Vite ! Le temps presse ! Je suis en retard ! En retard ! » Oh… aurais-je oublié de mentionner que ma petite protégée entendait des voix ? Après tout, cela n'avait aucune forme d'importance à mes yeux. Peut-être n'était-ce que des esprits, comme ceux qui venaient parfois me parler sans que je sois capable de les voir. Peut-être était-elle tout simplement folle. Cela faisait-il d'elle quelqu'un de peu fréquentable ? Probablement aux regards de beaucoup de gens, mais pas pour moi. Et ce n'était pas là le plus urgent. Car elle me regardait totalement affolée, alors que nous longions la côte, en route vers le port. J'avais décidée de la présenter au reste de la famille et de nous embarquer à bord d'un bateau afin de rejoindre le Continent Dévasté. Mais mes dessins semblaient soudain devoir être remit à demain… Car depuis que nous échangions toutes les deux, c'était la première fois que je la voyais dans un tel état… Affolée, angoissée, prête à sursauter au moindre mouvement brusque autour d'elle, tel un petit anima aux aguets.  Certes, l'ondine était sensible… mais à ce point et sans raisons ? Non. Je ne pus m'empêcher de prendre – pour une fois – ses paroles pour importantes. « Calli' ! Essaye de te calmer, respire doucement et dis-moi ce qu'il se passe je te prie. » Elle jetait sans arrêt des regards vers les eaux en conte-bas, qui venaient violemment se fracasser contre les parois en roche de la jetée. Effrayant. « C'est l'Océan ! Ils m'appellent ! Je dois rentrer chez moi ! Je dois y aller ! Laisse moi partir ! » Mon regard prit soudain un air beaucoup plus lourd, ce qu'elle ne put s'empêcher de remarquer et qui la fit se recroqueviller sur elle même, comme si elle craignait mon courroux. Elle m'avait attrapé par les épaules… et me relâcha aussitôt.

La suite des évènements, je la devinais facilement. Elle allait partir, avec ou sans mon accord. Les voix étaient bien trop fortes pour qu'elle puisse résister à leurs appels, j'avais déjà eu l'occasion de le tester. Une fois, elle se jeta toute vêtue dans un lac, sans raison apparente, et ressortit un instant plus tard en me jurant qu'elle avait faillit se noyer dans l'air. Sur le coup, je n'avais sus que répondre… Et les exemples se multipliaient chaque fois que le soleil se levait… Je m'y étais en quelque sorte, habituée. Pourtant, cette fois-ci… Je ne voulais pas qu'elle parte, qu'elle me laisse seul ici avec la probabilité qu'elle disparaisse sans jamais me donner de nouvelles… « Reviendras-tu ? » Pour toute réponse, elle me prit pour la première fois depuis notre rencontre dans ses bras. En temps normal, le contact humain lui était encore trop étrange et désagréable pour qu'elle s'y adonne ou tout simplement l'accepte. Ce simple geste eut pour moi le poids de milles mots. Oui, elle allait revenir, même son horloge m'indiquait que la Mort n'était pas prête de la cueillir.  Alors, je la serrais à mon tour dans mes bras, respirant son odeur naturellement iodée, lui murmurant ces quelques paroles. « Reviens-moi et prends soin de toi… Je t'attendrai ici même. » J'ignorais tout de l'endroit où elle allait se rendre et de ce qu'elle avait de si important à y faire… Mais j'avais appris depuis longtemps qu'il ne fallait pas arrêter quelqu'un dont la volonté était aussi forte. Je n'avais, à vrai dire, même pas envie de lui poser de questions.

Callirhoé était une jeune femme étrange, mystérieuse, mais je ne souhaitais pas plus que ça découvrir tous ces secrets de par ma propre volonté. Je désirais pour la première fois de mon existence que quelqu'un s'ouvre à moi de sa propre volonté… et cela me faisait un bien fou… Changée, oui. Tout changeait. Et peut-être même que des sentiments naissaient en moi, pour elle… ce qui n'allait pas plaire à Julia. Et je m'étais attendue à plus de la part de ma protégée. Quelques mots, quelques explications lâchés avant le grand départ, mais rien. Elle se détacha doucement de mon étreinte et plongea ses prunelles ambrés dans les miennes, avant de m'offrir un mince sourire et de s'avancer droit vers le bord du précipice. Puis elle sauta et disparut dans les flots, sans même un dernier regard pour moi. J'avais si peur qu'il ne lui arrive quelque chose, si peur qu'elle ne me revienne pas ! Tatah avait raison, il restait en moi encore quelque chose de bon, et qui ne demandait qu'à être éveillé. Peut-être que grâce à l'Ondine, je serais enfin de nouveau pleinement moi… Et jusqu'à son retour, je me montrerais patiente. Est-ce que cela ne serait que l'affaire d'une journée ? D'une nuit ? Je l'ignorais. Alors, je m'assis dans l'herbe verte, face à l'immensité de l'Océan. Attendant que le temps me la ramène.



Je nageais aussi vite que je le pouvais en direction de la Citée Engloutie. L'eau était mon élément, je me sentais bien dedans. Avec ma forme de demi-méduse, me mouvoir m'était bien moins fatiguant que sur terre, avec ces jambes fragiles et seulement doubles. Mais je n'avais pas le temps de goûter aux plaisirs d'avoir retrouver ma forme. Les voix m'avaient dit de me dépêcher, qu'il se passait quelque chose là où jadis je vivais avant de décider de rejoindre enfin la surface. J'étais un peu triste d'avoir quitté Melody comme ça, sans vraiment lui dire où j'allais… Mais je ne voulais pas l'inquiéter. Elle était bonne avec moi. M'avait habillé, aidé à marcher, à manger comme ceux du dessus, à me méfier des hommes qui pouvaient me vouloir du mal… J'avais confiance en elle, même si je ne comprenais pas encore bien pourquoi elle prenait autant soin de moi. On m'avait toujours dit que rien n'était donné sans attente de compensation dans la vie, et il me tardait de savoir qu'elle était celle que je devrais verser à la Dullahan… Mais voilà que je me perdais encore à imaginer d'horribles choses. C'était toujours comme ça que cela commençait… Une petite pensée sur le futur et hop, tout prenait une teinte noire autour de moi. Je secouais la tête, alors que je n'étais plus qu'à quelques poussées de tentacules de notre capitale engloutie. L'endroit me paraissait toujours aussi impressionnant et ne faisait que me rappeler à quel point j'étais un échec pour mes parents. La quatrième fille de la famille, la seule qui n'a pas été acceptée dans l'une des Académies… contrainte d'étudier chez elle. C'est le problème, lorsque personne ne vous croit quand vous leur parlez des Invisibles ! Depuis que je les entends, tout le monde s'est mit à me regarder bizarrement, et maman m'envoyait de plus en plus souvent dans l'Océan… Elle disait qu'il n'y avait que là que je pouvais être comprise. Je ne sais toujours pas quoi penser de toute cette histoire, de mon passé…

Quoi qu'il en soit, le chaos régnait dans notre cité et à peine avais-je posée mes jambes devant notre maison à Lircielle que mon père m'attrapa par le bras et me tira à l'intérieur. « Callirhoé ! Mais que fais-tu là ?! C'est la révolte dans les quartiers ! » Il me secouait si fort que ma tête bougeait dans tous les sens, et que je ne vis même pas ma sœur ainée arrivée, lui intimant l'ordre de me lâcher. « Ça suffit Père ! Si Calli' nous a été ramené, ce n'est que la preuve que les ondins doivent s'allier contre notre ennemi ! Laisse moi l'emmener avec moi, nous devons retrouver leurs armes et les apporter à l'armée ! » Je ne comprenais pas un traitre mot de ce dont ils pouvaient bien parler, mais s'en suivit une violente discussion entre mon paternel et Alme. Au final, mon ainée me saisit par la main et m'emporta en dehors de la maison, claquant férocement la porte derrière nous. « Père ne comprend rien ! Qu'il aille discuter au Parlement ! Nous, nous allons aider notre peuple. Les Sorciers ne pouvaient pas venir en ami. Il est de notre devoir de défendre la Khæleesi des pattes de cette saleté d'Empereur Noir ! » Elle fulminait littéralement ! Je ne l'avais jamais vue dans une telle rage ! Et elle me traina droit vers les Ruines, continuant à pester sur le chemin. Je fermais les yeux. Je ne voulais pas voir les horreurs que nous croisâmes. Mais pourtant, je devais savoir. La culpabilité me rongeait, je m'étais trop éloignée des miens…

« Alme… Dis moi ce qu'il se passe… Tu sais qu'on ne me dit jamais rien à moi… » Elle me regarda, une lueur de pitié au fond des yeux. J'étais le petit canard boiteux de la famille, et elle était la seule à m'avoir toujours tendue la main, à ne pas me traiter de folle. Elle disait que j'étais malade, que ce n'était pas de ma faute… Elle non plus ne croyait pas aux Invisibles… Mais c'était déjà mieux que rien. « Petite sœur… Pardonne nos parents, ils ne te comprennent pas. Tu as l'âge de savoir  que notre Reine a accepté un mariage avec le Roi des Sorciers, des être malfaisants. Mais elle a fait ça pour nous protéger… Une révolte a éclaté, le peuple s'est enfin réveillé et a décidé de la protéger. Le mariage n'aura pas lieu. Il ne doit pas avoir lieu. Quitte à se battre… » Je la laissais continuer, me résumant les derniers évènements qui avaient soulevés nos peuples, depuis l'invasion de ces géants des glaces que je n'ai fais qu'apercevoir jusqu'à aujourd'hui. Pourtant, tout ceci ne m'avançait toujours pas sur la raison qui la poussait à m'emporter avec elle ! Alors je tentais le tout pour le tout. Après tout, si elle me jugeait assez grande, j'avais bien le droit de connaître ses plans ! « Mais… pourquoi tu nous emmène dans les Ruines ? Il n'y a rien là-bas ! » Elle me sourit malicieusement et accélérait encore le pas. « Les sorciers ne sont pas venus sans armes… Nous sommes plusieurs à les rechercher. Et je pense qu'elles ont pu être caché là-bas. Personne ne s'y rend ou presque. Aide moi, pour les Ondins. »

J'acquiesçais. Même si je n'avais jamais vraiment été acceptée parmi les miens, j'aimais mes semblables et c'est pour cette raison que j'allais tout donner pour aider ma sœur. Une fois sur place, elle me lâcha et commença à fouiller derrière chaque statue, derrière chaque colonne. L'endroit me donnait des frissons de peur. Il était effrayant et splendide à la fois… Des cris retentissaient au loin. Les morts allaient pleuvoir… et je détestais ça… Mais je me devais de me concentrer sur ma mission avant tout. « Calli' ? Tu trouve quelque chose ? » Je ne répondis pas, concentrée à soulever chaque rideau de mousse, chaque pierre qui n'était pas trop lourde. « Calli ? » Sa voix était inquiète, mais je ne réagis toujours pas. Je devais trouver ces armes, je devais me rendre utile… « Calli'!  Attention ! » Mon corps fut propulsé au sol, alors qu'un puissant jet de magie noire venait de toucher la pierre juste derrière moi. Ma sœur se releva, furieuse, sa chevelure de méduse s'agitant autour d'elle. Trois sorciers nous faisaient face, bien déterminés à nous éliminer… J'avais peur, recroquevillé  à même le sol, incapable de bouger. Mais tout se passa si vite que je n’eus même pas le temps de fermer les yeux devant ce spectacle affreux. Une bulle d'eau venait d'entourer la tête de l'un des hommes, celui qui avait faillit me toucher, et il se noyait tandis qu'un deuxième se pétrifiait lentement sur place. Depuis quand Alme était-elle devenue aussi… puissante ?

Il ne restait plus qu'un troisième, qui ne baissait pourtant pas les bras… Mais mon ainée était beaucoup plus rapide que lui et eut tôt fait de l'attraper sous la gorge, le soulevant du sol. « Les armes… Où sont-elles ? Et ne me dis pas que tu ne l'ignore… sinon pourquoi serais-tu venue ici, misérable termite ? » Il n'avait aucune chance, il allait mourir, avec ou sans réponse donnée. Et il choisit pourtant le silence, crachant à la figure de l'un des serpents de sa chevelure… Elle était… effroyable… subjuguant… comme Mère… Et ses mains aux doigts griffus se serrèrent autour de la gorge du sorcier, qui retomba au sol, mort. Lorsqu'elle se tourna vers moi, ses yeux aux pupilles de chats se changèrent pour redevenir ronds et des cheveux d'or remplacèrent les reptiles. « Je suis désolée Calli'… Tu n'aurais pas du voir ça… » Elle s'approcha de moi et me serra dans ses bras. Elle était froide au touché, mais son contact me faisait du bien. Je n'avais même pas remarqué que je tremblais. « Mais tout cela n'aura pas été inutile. Je sais où sont les armes. Attends-moi là. » Des morts, des cadavres de gens morts. Visions d'horreur dont je ne parviendrais pas à me défaire… Comment faisaient tous ces gens pour dormir le soir en ayant ôté la précieuse vie de quelqu'un ? Je ne voulais même pas le savoir, je voulais rentrer chez moi… Et soudain, j'écarquillais grand les yeux en notant ce que je venais d'appeler mon… "chez moi". Melody. Ma sœur m'était presque étrangère, ma mère ne voulait plus de moi, mon père ne m'avait presque jamais regardé… Alors qu'elle… avait tout de suite prit soin de moi, ne riait pas des Invisibles qui me parlaient. Oui, je devais retourner à la surface, auprès d'elle, à ma vraie place.

Alme revint quelques secondes plus tard, une lourde caisse dans un filet, qu'elle trainait derrière elle. Et elle me souriait, satisfaite de ce qu'elle avait accomplie, heureuse d'avoir tuer ces gens. « Une bonne chose de faite ! Trouvons des membres de l'armée, que je puisse leur offrir notre trouvaille. » Et je la suivis, en silence, sans lui adresser le moindre regard. Comment pouvait-elle être fière d'avoir ôter des vies ? Ce n'était plus ma grande sœur douce et protectrice… C'était un monstre, comme maman… Moi aussi, allais-je un jour en devenir un ? Cette perspective me faisait peur… Mais en attendant, je me sentais prisonnière du dôme de ma propre citée… Il fallait que je parte… Une fois que j'aurais eu le fin mot de toute cette affreuse histoire… Car une question me brûlait les lèvres, au point de me faire mal au cœur. Est-ce que tous les Ondins étaient devenue comme ça ? Est-ce que quelqu'un était encore capable de faire appel à la Voix des Anges ? Je l'espérais de tout mon petit cœur… Car dans le cas contraire… La guerre allait être inévitable… Et j'allais devoir y participer. Pour l'avenir des miens.

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Sam 02 Mai 2015, 18:46


« Qu'est ce que c'est ? » - « Occupez-vous de vos affaires, Professeur. Je vous permets déjà de rester dans la même pièce que moi, n'abusez pas de ma bonté. » - « Tout de même, ce n'est qu'une innocente question qui trouve sa place dans une discussion qui l'est tout autant. » - « C'est bien ce que je disais. » Le Magicien leva les yeux au ciel, un petit sourire moqueur aux lèvres. « Vous pourriez être un peu plus en confiance, à mes côtés. » Vanille décrocha lentement son regard des papiers qu'elle lisait. Elle arqua les sourcils. « Êtes-vous sérieux ou est-ce une blague de mauvais goût ? » - «Votre méfiance est insultante. Nous commençons à bien nous connaître. » - « Il vous a fallu plus d'un demi millénaire avant de daigner vous présenter sous votre nom et je n'ai aucune garantie qu'il soit le véritable. Excusez ma suspicion. » - « Parce que vous vous appelez Vanille, vous, peut-être ? » - « C'est devenu ma vérité, celle que j'ai choisi. Vous, vous êtes juste un gêneur qui se plaît à faire tourner des têtes. » Elle déchira la lettre en quelques gestes, avant de jeter les morceaux au feu. Ils se consumèrent dans un frémissement ardent en trois ou quatre secondes. Cole, qui était assis sur le canapé en face de la Khæleesi, se laissa tomber sur le bras du meuble, une expression ravageuse sur le visage. « J'aimerai que nous soyons plus proches. » - « Nous le sommes déjà bien assez à mon goût. Je n'en reviens pas que vous ayez réussi à passer entre mes dragons. » - « Si cela peut vous rassurer, ce n'était pas facile. Vous les avez bien entraîner, ils me repèrent en un instant. Celui aux écailles rouges et noires a manqué de m'arracher le bras. » - « Deimos. Il est un chasseur dans l'âme. » - « Vous êtes certaine de ne pas vouloir me parler de cette missive ? Je suis curieux de son contenu. Je n'ai pas reconnu la Sirène qui vous l'a remise. » - « Vous voir contrarié n'a pas de prix. » Elle sourit. Doucement, elle croisa les jambes. Ainsi, Jun comptait s'élever. Cela ne la surprenait pas. En un sens, elle était désolée de la nouvelle mais aussi satisfaite que son vieil ami l'ait prévenu de ses intentions. Il allait lui manquer. Il était l'une des rares personnes dont elle tenait un tant soit peu ; ils avaient une belle ententes. C'était vouée à changer. Vanille n'aimait pas les Dieux. Malgré qu'elle soit sûre de leur existence, elle n'accordait ses faveurs en aucun d'entre eux. Elle ne croyait ni ne priait personne. Peut-être ferait-elle une exception pour son vieil ami, s'il lui donnait quelques nouvelles. Un petit bruit tira la Dame des Abysses de ses rêveries. Ismaël s'était approché du Magicien. Il lui tendait les bras pour qu'il le prenne dans les siens. Le petit Mage était habitué à la présence de Cole, qui parfois même venait à l'insu de sa mère pour lui montrer les montagnes et les volcans. « Votre fils est toujours aussi charmant. Être  mère vous va à ravir. Vous devriez l'être plus souvent. » - « Non merci. » La belle ignorait encore que les folles rumeurs sur sa grossesse, qu'elle avait elle-même lancées, n'étaient au final pas infondées. Le Professeur sourit. Il aurait pu lui annoncer la chose mais il tenait trop à voir la tête de Vanille lorsqu'elle en prendrait conscience.

« Ne comptez-vous pas intervenir ? » s'enquit le Professeur, la mine plus sombre. Il faisait évidemment référence à la tuerie qui avait lieu au même moment. La Cité Engloutie était en proie à de vives émotions. « J'ai déjà lancé les armées. » - « Un mot de vous et la foule s'arrête. » - « Quel dommage que je ne m'en doute pas. » Cole soupira. « J'avais oublié combien ces ambiances macabres vous plaisaient. Vous devriez avoir honte de laisser ces gens se faire massacrer. » - « Vous défendez des Sorciers. Étonnant, de la part d'un Mage Blanc. » - « Je ne le suis plus. Plus vraiment. » - « Ce mystère est aussi une raison pour laquelle je ne vous fais pas confiance. » - « Je suis un Maître du Temps, Vanille. » - « Alors allez voir dans une autre époque si je suis plus à même de vous voir. » - « Ce n'est pas drôle. » - « Ce n'était pas sensé l'être. » - « De toute manière, j'ai déjà essayé et par mille Aetheri vous êtes une garce en tout temps. » - « Certaines choses sont immuables. » - « Je n'aurai pas cru que votre sale caractère en ferait parti. » Vanille se releva lentement, élégante. Le Professeur l'imita, Ismaël toujours dans ses bras. « Qu'est-ce que je fais de lui ? » - « Parce que vous comptez me suivre, en plus ? » Elle sourit. Cole finit par attraper Asælys pour qu'elle s'occupe du fils de la Reine. L'Ange fut surprise de voir le Professeur. Malgré ses visites aussi régulières qu'intempestives, elle ne se faisait pas à cet étrange homme qui avait le chic pour apparaître lorsqu'on ne l'attendait pas. Il s'empressa de retrouver Vanille qui, évidemment, ne l'avait pas attendu. Elle longeait tranquillement quelques couloirs, l'air pensif. « Avez-vous déjà vu les monstres des profondeurs, Professeur ? » - « Je ne sais pas … Est-ce que vous comptez ou … ? » La Khæleesi prit grand soin de lui écraser les orteils avec le bout de ses talons. Il rit. « Il paraît que les Rois et les Reines de la Cité Engloutie sont aussi les souverains des bêtes des eaux. Vous êtes donc réellement maîtresse des créatures marines ? » - « Je vous laisse juger par vous même. » Ils s'éclipsèrent.

« Bienvenue, Khæleesi. » - « Bonjour. Est-ce que les affaires sont bonnes ? » - « Merveilleuse ! Ce navire doit être le seul qui ne craint ni les Sirènes ni le Kraken. » Pour cause, c'était celui de Vanille. Elle ne voguait que rarement sur les flots et laissait son bateau à un équipage pirate qui l'utilisait à sa guise, pourvue qu'ils paient une commission à la jeune femme. « Qui est-ce ? » demanda le Capitaine, suspicieuse en voyant le Professeur qui flânait sur le pont, les bras croisés. « Ne vous préoccupez pas de lui. Prévenez l'équipage, je vais l'appeler.» - « Oh. Tout de suite, ma Dame. » Les hommes ne tardèrent pas à s'attrouper, les yeux rivés vers le large. Nerveux mais intrigués, ils scrutaient l'horizon à la recherche d'un mouvement brumeux sous les vagues. Vanille, assise sur la rambarde à bâbord, balançait ses pieds nus dans le vide. Elle avait un joli sourire aux lèvres. Les murmures ne l'atteignaient pas. Elle se moquait bien de l'angoisse des pirates qui se demandaient quand elle allait appeler sa bête, comment elle le ferait. Elle s'amusait de leurs pensées chaotiques, fabulations hasardeuses sur la méthode qu'elle emploierait. Ils s'attendaient presque un rituel. Ils ignoraient que le Kraken était déjà en route. « Par Ailydis ! Il est là ! » Les tentacules ondulaient paresseusement. La bête était gigantesque. Les pirates s'agitèrent. « Calmez-vous ! » soupira le Capitaine. « Il ne peut rien vous arriver. Khæleesi, vos ordres ? » - « Mes hommes vont amener des corps sur le navire. Jetez les par dessus bord. Il doit dévorer les preuves. » Vanille préférait ne pas garder les dépouilles des Sorciers à Mynayiænis. Ce qui s'était passé sous les flots devait rester secret, du moins pendant un temps. Ainsi, elle avait rejoint son bâtiment, qui voyageait sur des mers peu explorées. Là, le Kraken aurait tout loisir de se repaître des Sorciers égorgés. « Qu'en pensez-vous ? » - « C'est une créature aussi fascinante qu'imprévisible. Je crois qu'elle devrait m'inspirer de la crainte mais je ne peux que la trouver merveilleuse. » - « Si un jour vous avez un moment d'égarement, vous finirez dans son estomac. » - « Ne soyez pas si prétentieuse. Comment pourriez-vous me dévorer entier ? Vous êtes trop fine, et petite. » Vanille leva les yeux au ciel, se demandant vaguement si elle avait une chance de le pousser dans l'eau tout droit dans la gueule de sa bête sans qu'il ait le temps de réagir. Le Professeur, comme s'il savait, secoua doucement l'index, souriant.

Le calme était revenu sur Mynayiænis, non sans mal. Il n'y avait plus un Sorcier à la Capitale ; et les arrestations avaient été nombreuses. Beaucoup d'Ondins étaient en attente de jugements. La Khæleesi apparut au grand balcon du Palais. Du haut de Dirathælle, elle surplombait la Place de Symbor d'où la foule la contemplait. D'une voix douce, elle  clama en valærian : « Les actes de la Cité Engloutie ne seront pas impunis. La Prison ignore encore le sort de ses délégations mais elle ne tardera à remarquer le silence des siens. Elle doutera. Elle saura. Pourtant, l'Empereur Noir ne brisera pas l'alliance malgré l'évidence. C'est une bonne chose. Je remercie le peuple pour l'attention qu'il me porte mais il doit se souvenir qu'une trahison engendrerait la guerre. » Aussi calme que claire, la Dame des Abysses parla aux siens. Elle leur expliqua qu'ils devaient se taire, garder le secret le temps qu'il faudra. La vie reprit comme si de rien n'était. Tout se passait pour le mieux. Vanille était satisfaite de la tournure des événements. Elle en était même ravie. Certains diraient que la situation était au plus mal et que le prochain faux pas serait aussi le dernier. Il régnait sur les terres du yin et du yang un climat de chaos. Une étincelle et tout prendrait feu. Seulement, l'atmosphère électrique plaisait à la Khæleesi. Elle ne craignait pas pour son peuple dont elle ne se préoccupait pas vraiment. En réalité, il n'y avait pas grand chose qui l'intéressait au point qu'elle en prenne soin. La jeune femme n'était attachée qu'à la pénombre et qu'aux ténèbres. Elle ne vivait pas pour les belles choses. Elle aspirait à un monde façonné à son image. « Majesté. » l'interpella Jasper au détour d'un couloir. « Nous avons retrouvé une douzaine de cadavres dans les ruines. » - « Ma bête a assez mangé. Donnez les restes à mes Dragons, avec quelques condamnés à mort étrangers. Ils ont bien le droit de s'amuser un peu. » Sans plus de cérémonie, elle fila dans ses appartements où l'attendait Gabriel. Le Professeur était parti. Il savait que Vanille ne voulait plus de lui pour aujourd'hui. Elle n'aimait pas sa présence, pas comme ça.

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Dim 03 Mai 2015, 18:33

Le mariage... Quel beau leurre. Vanille avait bien joué, comme à son habitude, pour satisfaire ses ambitions tout en dirigeant un peuple dans sa seule et même pensée. Nastaé était resté à l'écart de cette décision. Leurs tâches n'avaient rien en commun, et seules les apparitions publiques rayonnantes, leur faisait office de relation publique. Le reste n'était que poussière. L'Ondin était fort las de ses frasques belliqueuses, cherchant à assouvir des envies fort égoïste. Bien sur, il n'était pas vraiment à la meilleure place pour dire ou même ne serait-ce que penser cela mais... On voit plus la paille dans l'oeil du voisin que la poutre dans le sien, non ?
Une partie du peuple le réclamait. Il faisait partit de la régence royale, il représentait une grande lignée à lui seul... Et ses compétences étaient plus que satisfaisantes pour que les Ondins vivants en Mynayiænis, se satisfassent de son règne. Seulement, on ne le voyait pas assez. Vanille menait de grandes opérations, alors que lui agissait dans l'ombre, dans le secret de tous, y comprit celui de sa collègue. Il voyageait bien plus loin, se faisant des alliés un peu partout. Mais ce qu'il entreprenait ne regardait que lui après tout.
Son avis, quant à l'union des Sirènes et des Sorciers, ne lui fut absolument pas demandé. Comme lui ne demandait aucune autorisation pour entreprendre certaines choses. Il ne s'était pas montré, et certains supputaient une disparition. Mais l'éphèbe était toujours là, marquant certains endroits de la ville de son prodigieux passage.

Perdu dans ses pensées, il regardait, appuyé à une fenêtre du palais, la ville évoluée en contre-bas. Zackary, toujours à la porte de sa chambre, l'entendit soupirer. Il était de plus en plus las, distant de ce monde qui tournait presque sans lui « Vous devriez sortir, Empereur. », « Hum, hum... » Ne donnant pas suite à ses mots, le majordome prit l'initiative « Le mariage ne vous intéresse pas ? », « Je m'y intéresse autant qu'une théière brisée. », « Peut-être pourriez vous tirer votre épingle du jeu... », « Oui... Tu penses à quelque chose ? », « J'ai discuté avec Ténèbres... » Zackary s'approcha, se tenant debout à côté de l'Abyssum « ...le peuple est réceptif, malléable. Beaucoup voient cela comme une bénédiction, et autant comme une malédiction. Tout le monde n'est pas avec elle, comme tout le monde n'est pas avec vous. Si vous réussissez à subtiliser des consciences, vous aurez alors le privilège d'être suivis d'une majeure partie de la population. », « Crois-tu réellement qu'elle n'y a pas pensé à tout cela ? », « Je le pense. », « Alors tu es fou, Zackary. », « Mais je vais vous dire un secret : la plupart des gens bien, le sont. » Nastaé tourna lentement la tête vers lui, et se mit à sourire. Zackary avait raison, ce n'était pas le moment d'être passif, bien au contraire. Il était persuadé que toute cette mascarade n'était que poudre aux yeux, et qu'elle finirait en échec cuisant pour l'un comme pour l'autre. Il ne voyait pas Vanille mariée aux Sorciers. Et il était sceptique quant à son voeux solennel d'union éternelle. Lord devait avoir des cornes bien plus proéminentes que celle de tous les Seigneurs des Péchés réunis.

Nastaé se changea. Il modifia son apparence, muant en un Ondin banal, un serviteur, un petit gens. Sortant alors du Palais sous cette forme bien plus grossière, il adopta une démarche le caractérisant beaucoup moins. Seulement, il ne pouvait enlever l'aura dangereuse qui émanait de lui. Belle, charismatique, mais mortelle. Il fit d'abord un tour dans le quartier collé au Palais. Beaucoup parlaient des affaires, d'argent... Son ouïe surnaturelle permettait de capter les sons à bien des mètres. Il ne lui fallait que marcher parmi la plèbe, pour entendre et savoir qui parlait. Tournant alors la tête dans une allée, il s'y engouffra, filant vers le quartier huppé. Les conversations étaient beaucoup plus différentes. Plus personnelles, et quelques ragots sortaient des bouches. Tout le monde parlait du mariage. Les Ondins, les habitants, les chauvins, étaient mécontents que les Sorciers envahissent la ville. Pour eux, ils étaient trop nombreux, et ils préféraient les voir noyés. Nastaé se rapprocha de ces gens là, et entendit tout et n'importe quoi sur son compte, sur Vanille ainsi que sur Lord. Comme il pouvait s'y attendre, les avis étaient mitigés.
« J'ai croisé un étranger hier, un de ces Noirs. Ils sont aussi laid qu'on le dit. Ils puent, si tu veux mon avis. », « Bien des délégations sont envoyées ici, dans le but d'investir la ville, mais ils seraient fous de penser qu'ils peuvent avoir la main mise sur nous. Nous savons respirer sous l'eau, contrairement à eux. », « Tu penses que c'est un coup monté ? Que les Rois comptent réunir les Sorciers pour les noyer ? Si la bulle éclate, tout ce que l'on aurait construire partirait également en lambeau. », « Et alors ? Je doute qu'ils soient très regardant sur ce que nous, nous avons construit. Je te signale que l'Abyssum n'a pas réagit à l'annonce de l'union... J'ai l'impression que tout ne se passe pas comme prévu. », « C'est vrai, ça fait un moment que nous ne l'avons pas vu... L'aurait-elle dévoré ? », « Je ne sais pas. Je l'aimais bien, mais si c'est le cas, alors c'était un faible... » Nastaé se fila dans l'ombre aux côtés de ces deux personnes, et en sortit, sous sa vraie apparence. Il avait tout perdu de l'homme mortel, arborant un sourire angélique, présentant parfaitement « Bien le bonjour mes fidèles... Excusez-moi de vous déranger en pleine conversation... » Le couple blêmit, s'inclinant rapidement, maladroitement, mais respectueusement « Bo... Bonjour Abyssum ! Nous ne... Vous attendions pas ! » La main gracieuse de l'Ondin monta devant sa bouche, et un rire délicieux s'échappa de ses lèvres « Oh oui ! Si vous pensiez que j'ai été dévoré, il est fort probable que vous ne m'attendiez pas... » Malgré son sourire, son rire, sa touche d'humour, il dégageait quelque chose de terrible, de malicieux. Les deux se regardèrent, comprenant qu'il les avait entendu. Le roi joignit ses mains, et détendit immédiatement l'atmosphère « Je suis toujours curieux de savoir ce que l'on pense de moi. Un bon roi, et un roi qui descend voir son peuple, n'est-ce pas ? Bien. Alors, le mariage est un sujet houleux... ? », « Oh non ! Nous en discutions rapidement... », « Et alors ? Vos avis divergent-ils, ou rejoignent-ils le mien ? », « Oh... Euh... Nous préférons attendre de voir ce que cela donne. Il n'est jamais bon de parier avant la course alors... Peut être nous enrichira-t-il... », « Ou peut-être nous fera-t-il tomber. » Son sourire n'était plus, et sa voix tranchée montrait la froideur de son être « Euh... Nous n'irons pas jusque là. Non, nous pensons qu'anticiper ne nous servirait à rien alors nous attendons de voir. », « Je vois... » Le peuple était craintif. Il parlait tout bas mais, au fond, il prenait ses distances « Avez-vous fait la connaissance de sorciers, ici-même ? », « Nous avons eu l'occasion d'en croiser, mais nous ne leur avons pas adressé la parole. Nous les avons vu de loin. Vous savez, nous ne nous mélangeons pas trop. », « Pas comme votre Reine. Oui, je comprends bien. », « Non ! Je ne voulais pas dire cela ! » Nastaé sourit aussi gentiment que cela le laissait paraitre « Bien sur, bien sur... Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas là pour vous trancher la tête. Comme je vous l'ai dis, un bon roi se rapproche de son peuple, et j'aime quérir les avis de quelques uns d'entre vous vis à vis de certains changements. Celui-ci est majeur me semble-t-il alors, c'est justifié, ne trouvez vous pas ? », « Bien sur. Nous vous remercions de cette gratitude. Que votre règne prospère. », « Cela ne dépendra que de vous. Bonne journée à vous. » Les Ondins s'inclinèrent devant leur roi, alors que celui-ci tourna au coin d'une rue, hors de vue.

Cette entrevue fut plus que bénéfique. Reprenant son apparence de bougre, il se dirigea dans un quartier bien plus modeste. Zackary apparut devant lui « Oui ? », « Un Chancelier est en ville. », « Ah... ? », « Nos espions l'ont repéré, il n'est pas venu officiellement, et il semblerait qu'il se cache bien. Il a l'air de connaitre la ville, notamment là où loge les petits sorciers. », « Parfait, je vais lui toucher deux mots... », « Bien. » Et il disparut.
Bien que ce n'était que deux pauvres personnes sur un peuple entier, ça lui donnait déjà un échantillon de pensée. Nastaé s'amusait à voir la différence lorsqu'ils discutaient entre eux, et lorsqu'ils s'étaient retrouvés en face de lui. Ils avaient peur, une certaine crainte de la menace royale, planait sur eux. Ce n'était pas plus mal. Et il préférait aller au contact des gens, ou faire un excellent porte parole sous sa forme dissimulée, plutôt qu'attendre que tout lui tombe cuit dans les mains. Car ici, si on voulait quelque chose, il fallait aller le chercher... C'était la règle.

Ainsi Nastaé se dirigea vers le Chancelier. Il sentait à des kilomètres, pas étonnant que les Espions l'aient remarqué de suite. Le suivant à travers les ombres, le type encapuchonné tourna dans une ruelle. A ce moment là, le petit gens apparut devant « Que veux-tu ? Ecartes toi de mon chemin vilain ! », « Vilain... ? Ooh... Vous m'en voyez peiné. Est-ce comme cela... » Lorsqu'il parlait son image se brouillait et petit à petit, sa stature royale de dévoila « ...que l'on s'adresse à un roi ? » Le Chancelier, prit de surprise, fit un pas en arrière. L'Abyssum se tenait à trois mètres de lui. D'un claquement de doigts subtil, il se servit de sa perle suprême pour brouiller l'esprit du sorcier, de manière à ce qu'il ne puisse contacter personne et que personne ne puisse le contacter « Eh bien Chancelier, ce n'est pas très poli de ne pas annoncer votre visite au Palais royal, ne pensez-vous pas ? », « C... Comment osez-vous ?! Je sers Lord, pas le second de la Reine. », « Le second ? Réellement ? Alors c'est comme cela que les Sorciers me voient ? Je constate que vous manquez toujours cruellement de clairvoyance. Parfait. Vous rencontrez donc un problème pour vous déplacer, silencieusement, en personne ? », « Otez-vous de mon chemin ? », « Sinon... ? » Nastaé passa sa langue sur ses lèvres, dans un sourire cupide et vorace. Le Chancelier émit un léger grognement de frustration « Vous allez me mordre... ? » Il se mit à rire doucement. Le Sorcier commença à psalmodier, et l'Ondin se jeta sur lui, l'empêchant de finir sa formule, lui permettant de réaliser son sort. Se servant des ombres, il fit en sorte de disparaitre, immobilisant alors le sorcier. La lutte fut rusée, retord, mais ce fut avec un certain tact que Nastaé prit alors le dessus. Tenant la lame de sa dague sur la gorge de l'homme, il tira sa tête en arrière « Que venez vous faire ici ? », « Je ne vous le dirai jamais. », « Ne vous donnez pas cette peine. » Ses émeraudes, plus brillantes que jamais, luisant d'un danger à craindre, se plantèrent dans les prunelles de sa victime. En quelques secondes, son esprit fut pour lui un puit de science et de savoir, concernant sa visite ici. Il apprit alors que Lord l'avait envoyé en silence, pour quérir des informations chez l'ennemi. Ainsi, les sorciers résidents ici, n'étaient que des leurres, là comme taupe pour servir d'informateurs. Parfait, tout se déroulait parfaitement.

Lui tranchant la gorge, il dévora ses entrailles, jetant le reste, pourri, dans les ombres qui les engloutirent. Faisant disparaitre le sang rapidement, il se transforma et alla dans le quartier où était regroupé les sorciers temporaires. Autour de l'endroit, des Ondins rôdaient, amers de leur présence. Nastaé se faufila parmi eux, se mêlant à leurs activités. Très facilement, il engagea la conversation avec une personne. Au fur et à mesure, jouant de sa perspicacité, il prononça les bons mots pour regrouper quelques habitants ondins autour de lui « Le roi est dans le Palais ? », « Oui. Je l'ai vu sortir la dernière fois, je ne sais pas ce qu'il allait faire. Certains pensaient qu'il avait disparut, mais je peux affirmer que ce n'est pas le cas. Il fait froid dans le dos... », « Il paraitrait qu'il a une résidence secondaire en dehors de la cité, là où il enferme des esclaves... », « Oh... Des Ondins ? », « J'sais pas ! Mais il ferait bien d'emmener ceux-là... » Le type montra l'auberge à étage où il y avait les sorciers « Peut être que l'on devrait lui en parler... J'ai entendu dire qu'il était resté silencieux sur ce 'mariage', peut être n'est-il pas aussi heureux de cette nouvelle, qu'on veut nous le laisser croire. », « Peut être... Il faudrait déjà voir ce qu'ils mijotent à l'intérieur... », « Je peux essayer de fureter. Je récupèrerai peut être quelque chose. Quelqu'un veux m'aider ? », « Ouais, je viens avec toi. Moi je te dis, c'est louche. » Nastaé acquiesça, ravis de ce petit jeu.

Entrant alors dans la grande bâtisse, effectivement, elle était envahit de sorciers. Une quinzaine... Tout au plus. S'asseyant à une table avec son nouvel acolyte, il écouta les conversation, devant leur verre. Ils discutèrent doucement et Nastaé lui dit en langue Ondin « Ils sont là pour des informations. Quelqu'un est censé les rejoindre dans peu de temps... Il y a des mouvements du côté de certains Ondins et ils pensent les éliminer... », « Sérieusement ? » Nastaé hocha la tête « Cela ne peut pas rester impuni... Ils viennent chez nous pour comploter ?! », « Ne t'énerves pas, nous allons avoir l'air louche. Finis ton verre et sortons. » Il ne se fit pas prier, et quelques minutes après ils furent dehors. Ils restèrent vingt minutes dans l'auberge. Une fois que Nastaé répéta au groupe de personnes ce qu'il apprit il dit « La Reine n'osera rien tenter contre eux. Elle est censé se marier avec, pas les massacrer. Peut-être serait-il bon d'en aviser le roi. Son silence me gêne... Je le crois plus compréhensif que sa paire. », « Tu crois ? Et s'il nous dénonçait ? Si c'était un leurre ? », « Je doute. Si c'était un leurre, il se serait montré, et aurait tout fait pour nous faire tomber. Ne soyons pas bêtes, ils sont aussi cruels que nous, ce sont des Ondins ! », « Oui ! », « Qui m'accompagne voir le Roi ? », « Moi. », « Moi aussi. », « Moi de même. » Quatre autres voix s'élevèrent. Nastaé acquiesça également, mais dans le chemin, s'éclipsa. Il se téléporta alors au Palais, et par sa fenêtre, vit la horde arriver.
Deux minutes plus tard, Zackary entra dans sa chambre.
« J'y vais. » Ainsi, l'Abyssum entra dans le corridor d'entrée « Messieurs... Bienvenue. Vous avez demandé à me voir ? » Sourire angélique, attitude royale, tout saillait à merveille à cet être pâle et merveilleux. Ils tombèrent en émoi devant son attitude et sa prestance. Le silence se fit et d'un large sourire il dit « Eh bien messieurs... Il me semble que je vous ai posé une question non ? » Son ton était doux, mais les mots étaient là. L'un d'eux se reprit « Pouvons-nous nous entretenir en privé ? », « Bien sur, suivez moi... » Nastaé les emmena dans le premier salon dont chacun s'émerveilla de la richesse et la beauté des lieux « Je vous écoute. » Celui qui avait prit la parole s'exprima à nouveau, faisant comprendre que les sorciers leur voulait du mal. Avec des mots assez malhabiles, mais compréhensibles, il transmit l'idée que la confiance était aujourd'hui placé en Nastaé pour endiguer cette menace purulente. L'Abyssum sourit « Oh... Je vois que vous pensez comme vos pairs des hauts quartiers ? Figurez-vous que pas plus tard que hier, des hommes et femmes sont venues me réclamer une aide similaire à la votre, et l'avant veille, le même phénomène se produisit également. Ces Sorciers sont un vrai problème... Ne trouvez-vous pas ? » Ils acquiescèrent « Je vous remercie de ces informations, et croyez moi, j'en ferai bon usage. J'irai moi-même sortir ses rats de notre cité, s'il le faut. La milice fera une descente digne de notre belle armée, soyez rassuré. Si d'autres problèmes se posent, n'hésitez pas à revenir... En plus petit nombre. Ce serait dommage que la Reine se fâche devant tant de haine pour le peuple de son futur époux... » Les hommes étaient ravis et satisfaits. Ils quittèrent le palais, conquit. Nastaé avait fait bonne impression, et avait su les convaincre. Dans peu de temps, les rumeurs prendraient le dessus. Tout cela irait particulièrement vite, et des forces se rallieraient à sa cause. Il entretiendrait évidemment le mythe, notamment en réquisitionnant l'auberge. Ces sorcier seraient confrontés à leur trahison, quitte à fabriquer des fausses preuves irréfutables. Nastaé était particulièrement fort pour incriminer les gens, pour son propre profit.

« Vous êtes conscient de l'impact ? Vous avez également assassiné un Chancelier... » Nastaé arbora un sourire satisfait « Sache qu'aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes, Zackary. »

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Dim 03 Mai 2015, 20:10


Kaguya avançait d'un pas vacillant et maladroit ; une démarche lourde et gauche qui ne lui ressemblait guère. D'ordinaire, elle dégageait quelque chose de léger et doux, petite danseuse aux allures éthérées qui valsait sur le parvis. Loin d'être gracieuse en l'instant, la Bélua peinait à mettre un pied devant l'autre, pieds qu'elle ne voyait d'ailleurs plus tant elle avait les bras encombrés par de grands et larges sacs dont la charge semblait trop pesante pour sa frêle stature. Elle avait bien du mal à traîner ses achats mais il fallait bien avouer qu'elle n'avait pas lésiné sur les emplettes. De temps à autre, un Ondin lui accordait un regard à la fois compatissant et amusé. Elle n'en voulait pas à ceux qui se moquaient, consciente qu'elle devait donner un spectacle ridicule. Aussi ne se départait-elle pas de son sourire, jugeant qu'il y avait plus sombre dans la vie qu'un moment absurde où elle état objet des hilarités. Dans un soupir, elle finit par déposer doucement les sacs  le long d'un mur. Elle profita d'un autre souffle pour glisser ses doigts dans ses cheveux bruns et écarter les mèches rebelles de son visage. Kaguya se mit à réfléchir, embêtée par la situation dans laquelle elle se trouvait. Comme pour se changer les idées, elle relut une énième fois la liste rédigée de la main de Jézabel, qui lui avait indiqué ce qu'elle devait chercher dans les Quartiers Commerçants de Mynayiænis. Ses grands yeux verts faisaient un va-et-vient incessant entre le papier et les sacs, dont elle avisait le contenu pour vérifier qu'elle n'avait rien oublié. Puisqu'un mot n'était pas apparu depuis sa dernière vérification, elle dut se résoudre à ranger la liste.  Que devait-elle faire ? Où devait-elle mettre tout ça ? Où était Jézabel ? Elle avait beaucoup de questions sans réponse. Gênée, elle se mit à rêvasser, se balançant sur ses jambes dans l'attente d'une révélation. Jézabel n'avait pas jugé bon de lui expliquer ses intentions, se bornant à rédiger des tâches avant de s'éclipser pour disparaître de longues heures. « Kaguya. » La Bélua leva son regard vert et sourit. Jézabel était revenue.  Égale à elle-même, elle portait une toilette sophistiquée et élégante qui sublimait sa silhouette, des voiles et des rubans qui n'étaient pas sans rappeler la mode de Maëlith. Doucement, la Sirène plia un document au papier épais pour le glisser dans sa robe. « Qu'est-ce que c'est ? » s'enquit le Panda, surprise. « Tu n'en as donc pas la moindre idée ? » Kaguya cligna plusieurs des yeux. « Pas vraiment. » consentit-elle. Malgré les années passées aux côtés de la jeune femme, Kaguya ne la comprenait que rarement ; le fait d'être la personne la plus proche d'elle n'y changeait pas grand chose. Jézabel eut un vague sourire. « C'est pourtant évident. Suis-moi. » Elle tourna les talons dans une voilée de soie colorée. Kaguya, prise de panique, s'empara en une seconde de la douzaine de sacs pour emboiter le pas à la Sirène.

Les jeunes femmes marchèrent quelques longues minutes, avant que la Bélua ne parte en exclamation. « Nous sommes à Ludvysiæ, non ? » demanda Kaguya qui croyait reconnaître les Quartiers Riches de la Cité Engloutie. « Oui, tout juste. Les frontières avec Theiaelle sont proches mais oui. » Jézabel ne livra pas d'autres indices. Elle longea quelques ruelles jusqu'à s'arrêter devant une coquette demeure dont le grand jardin était coupé par un petit cours d'eau qui serpentait tranquillement dans les parages. « A qui est-cette maison ? » - « A moi. » Kaguya en fut bouche bée. « Comment … » - « J'ai visité des appartements et des maisons libres toute la journée, Kaguya. Mon choix s'est porté sur celle-ci. Je l'ai acheté. » - « Acheté … » répéta-t-elle, toujours aussi étonnée. Elle savait que la jolie Jézabel ne manquait pas de ressources, pour avoir mené la grande vie à ses côtés pendant longtemps, mais elle pensait que les richesses appartenaient à la famille et ne lui étaient pas personnelles. De toute évidence, elle s'était trompée.  « J'étais à Cæremiel et … Le Parlement. » précisa-t-elle en voyant l'air confus de sa suivante, qui n'était pas habituée à tous les termes. « J'ai obtenu l'acte de propriété et je suis inscrite sur les registres. Cette demeure est à moi. » - « C'est pour ta maison, alors, tout ça ? » continua-t-elle en levant les bras pour désigner les sacs. « Oui. Nous avons quelques meubles mais il faudra repartir à Theiaelle demain. Nous avons beaucoup à nous procurer pour avoir quelque chose de confortable. » Kaguya, émerveillée d'avance, s'empressa de visiter les pièces de son nouveau chez-soi. Elle savait que cela allait augmenter la liste de ses tâches quotidiennes ; puisqu'il allait de soi que ce n'était pas Jézabel qui allait tenir la maison ; mais elle était heureuse. « Lady Vanille caël Deslyce … » murmura Kaguya, pensive tandis qu'elle rangeait les sacs. « La Khæleesi est un membre … proche de ta famille ? » - « Oui, elle est ma cousine. » - « Whaou ! Vraiment ? Est-ce que tu la connais bien ? » - « Non, pas vraiment. Je ne l'ai rencontré que brièvement et superficiellement. » - « Crois-tu qu'elle aimerait que vous soyez plus intimes ? » - « Je l'ignore mais je compte tirer profit de son nom. Il m'a déjà bien aidé pour acquérir ce bien. » Kaguya tendit l'oreille, attirée par un brouhaha. « Je crois qu'il se passe quelque chose, dehors. » Jézabel était déjà à la fenêtre. Elle tenait les rideaux d'une main et regardait à travers les vitres. « Je vais voir. Reste là. »

Jézabel n'était pas ce qu'on pouvait appeler une fervente patriote. Elle ne se tenait que sommairement au courant des nouvelles de la Cité Engloutie, de prime abord peu intéressée par ce qui se passait à la Capitale. Si elle avait récemment décidé d'être plus impliquée dans la politique raciale, la résolution était trop fraiche pour qu'elle soit avertie du moindre événement à Mynayiænis. Ainsi, elle avait du mal à saisir ce qui faisait tant gronder le peuple. Une chose était pourtant certaine : les enfants des eaux étaient en  colère. Ils laissaient libre court à leur rage sur la Place de Symbor. Peu désireuse de demander les raisons de ces manifestations, Jézabel se bornait à contempler les scènes, qui se faisaient de plus en plus violentes. Elle écoutait les discours, qui l'informaient de plus en plus sur la situation. Bien entendu, elle avait entendu parler des noces de la Dame des Abysses et de l'Empereur Noir, qui se rapprochaient davantage de jour en jour. Elle ne s'était cependant pas attendue à une réaction aussi violente de la Cité Engloutie, contre l'union qu'elle jugeait défavorable. « Tu ressembles à la Reine. Un peu. » chuchota soudainement une voix. Jézabel sursauta presque. Elle se retourna lentement vers son interlocuteur, un Ondin sans âge et plutôt séduisant avec son sourire en coin et ses yeux clairs. « C'est flatteur. » répondit-elle, les sourcils arqués, bien qu'elle ne paraissait guère charmée par le compliment. « Tu veux aider, gamine ? » Ce n'était pas la première fois qu'on la pensait bien plus jeune qu'elle ne l'était. « Je ne crois pas que je pourrai être d'une quelconque aide. » remarqua-t-elle. L'Ondin avisa sa silhouette fine et fragile. Il haussa les épaules. « Peut-être, à moins que tu choisisses d'agir plus vicieusement que violemment. » - « Que voulez-vous dire ? » - « Viens. » Il lui tendit la main, toujours ce sourire en coin aux lèvres. Durant un instant, Jézabel ne bougea pas, les yeux baissés sur la paume patiente. Puis elle obtempéra. Elle ne commenta pas le chemin, tandis qu'ils s'éloignait de Symbor pour les Vieux Quartiers. « Les Sorciers veulent la Reine, évincer le Roi, et régner sur la Cité Engloutie. » déclara tout à coup l'Ondin, sans décrocher son regard qui portait au loin. Jézabel ne réagit pas à l'annonce. « Ils ne pourront pas assurer leur primauté sur la Capitale sans un armement conséquent. Il est déjà présent, éparpillé en plusieurs points stratégiques. » Il devait faire parti d'un groupe réellement contre les Mages Noirs pour s'être donné autant de mal à découvrir leurs secrets. « Nous allons les priver de ces armes. Ils les ont amené pour nous asservir, je m'en servirai pour les détruire. » - « Bien. » finit par articuler Jézabel. « Je ne vois toujours pas en quoi je pourrai être utile. Ne vous leurrez pas : j'adorerai participer à ces évènements de masse seulement … » - « Tu ressembles à la Reine. » la coupa-t-il. « C'est bien. C'est à notre avantage. »

Quelques Sorciers rôdaient comme des fauves affamés dans une petite sombre. Aussi stoïques que possible, ils s'essayaient à la constance dans l'attente des nouvelles. Ils préféraient ne pas sortir de leur petite cachette des Vieux Quartiers. Ils étaient passés relativement inaperçu dans les parages et ils se pensaient tranquilles, pour un temps, du moins. « Il faut faire quelque chose. Les nôtres se font massacrés dehors par ces tarés aux écailles. » pesta l'un. « Mieux vaut rester à l'abri. » - « Ce n'est pas dans la nature des Sorciers de se cacher ! » - « C'est mourir bêtement et échouer qui ne l'est pas. Attendons des nouvelles des nôtres ou de la Khæleesi. Elle est obligée de nous aider. » - « Ah oui, tu crois ? Et … si c'était elle qui avait organisé notre mort ? » - « Ne dis pas ça. » - « Pourquoi ? » Il ne répondit pas. La réponse était évidence. Parce que sinon, ils étaient perdus. Ils tournèrent tous la tête, comme un seul homme, lorsque trois coups timides résonnèrent. Quelqu'un frappait à la porte. « Qui … » - « Chut. » Ils attendirent de longues secondes, en espérant presque que le gêneur s'en retourne vaquer à des occupations meilleures ; mais l'on frappa à nouveau. Le Sorcier alla ouvrir la porte, sa magie noire concentrée dans sa main. « Enfin … » souffla doucement Jézabel, d'une voix aussi tendre que charmante. « Qui es-tu ? » aboya le Mage. Pourtant, il s'était déjà imaginer une réponse à cette question. Il percevait dans les ravissants traits de la jeune fille un air qu'il avait déjà vu ailleurs. Jézabel avait un petit quelque chose qui rappelait Vanille. « Tu … » - « Oui. » Un fabuleux mensonge par omission, laissant  croire à des chimères. « Elle m'a confié le secret de votre adresse. Je connais les chemins sûrs. Soyons discrets.» Certains, méfiants ou clairvoyants, doutaient de ses paroles. Les peurs eurent raison des appréhensions et ils suivirent Jézabel. Malheureusement, au détour d'une allée sombre, le traquenard se releva sous toute son horreur. La petite Sirène avait fui la délégation en quelques enjambées fluides pour laisser tout loisir à ces compères du jour de mettre fin à l'existence puéril des créatures du mal. « As-tu entendu quelque chose sur ses armes ? » - « J'ai vu une trappe dérobée sous un tapis. » - « Allons-y. »

Jézabel usa de ses talents étranges, ce don meurtrier qu'elle cultivait depuis son plus jeune âge et qui lui permettait de créer de petites explosions. D'un geste, elle fit sauter les serrures, évitant au groupe d'Ondins la fatigue de chercher une clef qui devaient être sur l'un des cadavres. Ils ouvrirent la trappes. Jézabel était allumée les bougies d'un chandelier pour éclairer la cave où on ne pouvait rien discerner, trop noyée de pénombre pour voir quoique ce soit. D'une main, elle s'évertuait à protéger les flammes des mouvements trop brusques et se mit à descendre les escaliers; un peu raides. Elle était suivie de près par les Ondins qui ne tardèrent pas à proférer de longues insultes, vulgaires et explicites, à l'égard de la Prison et de l'Empereur Noir. Des caisses s'entassaient, par dizaine et dizaine. Elles étaient pleines à craquer de lames et de flèches, de poignards et de hâches, d'instruments à l'utilité douteuse et de plan de la Cité Engloutie, encore non traduit du dialecte des mers. « Ils ont tout prévu, ces … »  Il prit une grande inspiration, pour s'empêcher d'être encore plus mauvaise langue. « On prend les armes. On brûle les cartes. Ne laissez rien passer. » Jézabel, assise sur un tabouret, comptait les caisses qui défilaient devant ses yeux, portées par plusieurs Ondins qui les évacuaient une à une. Le nombre était affolant ; et ce qui était encore bien plus inquiétant était qu'il y avait d'autres planques où s'entassaient d'autres armes. « Alors ? Qu'est-ce que c'était ? Tu as mis du temps. J'ai eu peur. » Kaguya, balais en main, faisait un brin de ménage. Elle était à lieues de la situation tragique des rues, naïve et innocente. « Rien d'important mais évite de sortir pendant quelques jours. » La Bélua écarquilla les yeux mais n'interrogea pas la Sirène sur ce qu'elle ne voulait pas révéler. Fatiguée, l'Ondine ne s'attarda pas en discussions stériles mais préféra monter à l'étage où se trouvait sa chambre. Sans cérémonie, elle s'effondra sur le lit. Elle n'était pas spécialement friand de ce genre d’événements, vouée à être une femme de l'ombre plutôt qu'une femme d'action. Néanmoins, l'expérience avait été intéressante. En quelque sorte, c'était un premier pas vers son but.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          
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Dim 03 Mai 2015, 23:51

| Révolte contre l'Empereur Noir [LDR - Sirènes] 143184916309Nympha
Nymphéa


La mer m'attirait, j'avais entendu quelque rumeurs ces derniers temps, rien de bien concret vu que j’étais rester loin des miens pour des raisons personnelle. Mais plus le temps passait, plus je comprenais qu'il allait bientôt être temps que j'y retourne. Mon regard regardais alors les vagues, je n'avais pas prévenue Danaë de mon départ, d'une part car je n’étais pas encore certaine de ce que je voulais faire et de l'autre car j'avais peur que si je prenais cette décision, je ne pourrais plus jamais revenir sur la terre ferme et du coup, je me doutais qu'elle tenterait peut être de m'en empêchée. Elle aurait peur, comment pourrais je lui en vouloir ? Mais est ce que je pouvais encore longtemps vivre en exile ? Est ce que je le voulais réellement ?
Comme un signe du destin, une forme apparue, je stressais un moment, voyant que cette forme était une des miennes, pas seulement en temps que sirène, mais de ma propre famille. Sélunée, ma plus jeune sœur était là et me regardais comme si elle croyait avoir vue un fantôme. Finalement elle s'approcha de moi, je ne savais si je devais fuir ou rester, mais c’était celle avec qui je m'entendais le mieux, du faite je restais là pendant qu'elle utilisais sa magie pour se sécher plus rapidement et venir a ma rencontre.

-Nymphéa, est ce que tu est au courant que toute notre famille et celle de ton futur époux est a ta recherche depuis des lunes ? On commençaient a croire que tu était morte. Mais attend, tu t'est réfugier sur terre ? Bon sang personne n'y a penser, toi qui disait que tu quitterait l'océan pour rien au monde.
- Je n'ai pas de futur époux, j'en veux pas. C'est pour ça que je suis partie. Ça m'étonne d'apprendre que je n'ai pas été tout simplement renier par père.
-Non, il s’inquiète vraiment tu sais. Mais franchement j'ai l'impression que ce n'est pas vraiment le moment pour les mariage...

Je la regardais alors surprise. Comment ça ce n’était pas le moment pour les mariages ? De qui d'autre elle pouvait bien parler ? Est ce que notre père avait essayer de marier une autre de mes sœurs ? Non, c’était quelque chose de plus grave. Je la regardais attentivement, je voyais bien que quelque chose n'allais pas, elle était inquiète et elle me semblait assez pressée. Je lui demandais alors si elle attendait quelqu'un et surtout si tout allait bien.

-Rassure moi, même si tu a fuit le domicile tu est quand même au courant de ce qui ce passe non ? Tu sais que notre cher reine est censer se marié et qu'en plus elle est enceinte ? Mais ça dégénère au royaume, des sorciers son venu et les rumeurs s’amplifie. J’attends un ami qui doit venir avec moi. Tu sais père et mère ne sont pas là actuellement, tu devrais peut être en profiter ? Ça te permettra de savoir ce qu'il ce passe plus précisément.

Je sentais qu'elle ne me reprochait pas de m’être enfuie, même si elle ne s'en foutait pas, ce n’était pas sa préoccupation du moment. C’était plutôt que je ne m’intéressais plus vraiment au mien et je pouvais comprendre. Oui, quelque part c’était peut être pour ça que j'avais sentis qu'il était temps que je retourne dans l'océan.
Je plongeais alors sans l'attendre, lui disant qu'elle n'aurait qu'à me retrouver a la citée engloutie. Ça me faisait du bien de me retrouver dans l'eau, pas simplement une rivière ni une petite étendue d'eau, mais bien l'océan, ce lieux que j'avais trop longtemps fui. Je me dirigea sans plus attendre dans la citée engloutie, je n'y avais jamais mis les pieds et pourtant, malgré ça, malgré le temps, je savais parfaitement comment m'y rendre. Combien de fois n'avais je pas étudier le chemin a prendre au cas ou.
J'arrivais finalement au moment même ou un homme qui était debout sur une fontaine faisait un discoure. Je l’écoutais alors avec une grande attention. Il semblait assez bien remonter contre l'empereur et quand j'entendis qu'il avait osée frapper notre reine… j'avais beau ne pas avoir vraiment prêter attention a ce qu'il ce passait, j'avais quand même un respect pour les miens et surtout pour la monarchie en place. Que ce soit la reine ou l'empereur de abysse, ils avaient fait beaucoup pour les nôtres et ce qu'il ce passait ne me plaisait pas. A la suite de ce discoure, le peuple grondait de plus belle. Ma seour me rejoins alors, me demandant ce qu'il avait été dit et je lui répétais.

- Je savais que ça finirais comme ça. Y en a plus que marre de ces mage noir qui squatte nos rue sans rien demander a personne et surtout ils font comme s'ils étaient chez eux. Ça en devient invivable !

le coup d’envoyé, si on peu dire avait été donnée, maintenant il était hors de question de laisser ces sorciers continuer a vivre ainsi chez nous. Je comprenais leur colère. J'avais beau avoir toujours été la plus calme de mes sœurs, je n’étais pas moins attachez au mien, nos vie et surtout je savais me salir les mains. Ma sœur ayant déjà pris sa descision de suivre le peuple, je la rejoignis rapidement et on commença notre traques.
Certain sorcier c’était fait rapidement avoir, n'ayant pas vraiment compris qu'une sorte de révolte était née et que leur temps était compter. Ce soir il n'en resterait plus un dans la citée. Cependant l'ami de ma sœur n’était pas vraiment d'accord.

- c'est dangereux, ça pourrais mal finir. Vous ne croyez pas que nous risquons de déclencher une guerre en agissant de la sorte ? Croyez vous vraiment que notre reine se laisserais faire de la sorte ?
- C'est eux qui on chercher la guerre au moment même de cette demande en mariage, il devait ce doute que ce qu'il fait ne resterais pas impuni.

j’étais persuadée de ce que j’avançais, cette situation était inévitable et peut être que nous précipitions les choses, mais personnes ne pouvais en être certain.
Finalement on fini par tomber sur un groupe de sorcier qui essayais de fuir, une femme et deux homme courait a toute jambes. Ça me faisait limite pitiez, je savais qu'ils n'avaient aucune chance, que valait une délégation fasse a un peuple entier en colère ? Mais voir ce peuple fuir, c’était limite risible. Bien que quand ils comprirent que la confrontation était inévitable, ils prirent rapidement les armes. La femme ne pu se défendre bien longtemps, les deux autres c’étaient une autre paire de manche. Mais nous avions l'avantage, la fontaine n’étaient pas encore bien loin et de ce faite prendre le contrôle de l'eau qui y coulait n’était qu'une formalités. Rapidement ils durent ce rendre a l'évidence, même si notre compagnon fut blesser. On le laissa alors au bon soin d'un autre ondin qui passait par là et qui voulait aider de son mieux malgré le fait qu'il ne savait pas se battre et on continua notre chasse. Pendant des heures on avaient couru dans toute le citée a la recherche de tout ceux qui avait eux le malheurs d’échapper a notre vigilance. Heureusement ils n'avaient pas vraiment envahi la citée, même s'ils retient nombreux, on auraient vite fait d'en avoir fini avec eux, mais quand même. De plus a chaque fois que l'on en trouvaient, ils étaient en groupe, c’était non seulement pénible, mais dangereux et au fur et a mesure que le temps passait, on ce fatiguais et plus ça continuerais ainsi, plus on risqueraient de ce blesser. Mais je voulais continuer, ma sœur elle n'en pouvait plus.
Finalement j'en trouvais un qui était pratiquement arriver au porte de la ville, il semblait attendre qu'un garde bouge pour pouvoir se faufiler entre les mailles du filet. Alors qu'il allait démarrée, je coupais sa cours en lui mettant mon trident devant la gorge. Je vis dans son regard qu'il n’était pas vraiment ravis de me voir et m'attaqua directement de front, enfin c'est ce que j'avais cru au début, mais rapidement je me sentis plus faible, nauséeuse. Saleter de magie noir, ils exilait dans cette matiere et j'en faisais les frais. J'esquivais alors son coup de justesse et essayais de répliquer, mais c’était plus que compliquer. Finalement, alors que je croyais qu'il allait réussir a me mettre un coup fatal, un homme surgit de nul part et m'aida a me tirer de ce merdier. Il avait commencer par repousser le sorcier avant de m'aider a me relever. Finalement il arriva a contrée toute ces attaquer et par finalement lui mettre le coup de grâce. Je l'avais regarder quelque peu impressionner, mais surtout reconnaissante. Finalement, il me demanda si j'allais bien et avant de disparaître dans la foule, il me dit qu'il espérait bientôt me revoir. Certes ça ne semblait pas étrange a premier vue, mais quand j'entendis qu'il avait prononcer mon nom, je dois avouer que je fus relativement assez surprise. J'aurais aimée le rattraper mais c’était beaucoup trop tard. Je soupirais alors et retournais prés de la fontaine. Ma sœur était la avec son ami qui se remettais de ses blessures. Mais elle semblait vouloir le presser a ce qu'il ce mette en route. Je ne comprenais pas et me dépêchais de les rejoindre pour savoir ce qu'il ce passait exactement.

- Une rumeur circule qu'ils auraient cachée des armes, vu ce qu'il vient de ce passée, ce ne serais sans doute pas plus mal que nous mettions la main dessus, qu'est ce que tu en pense ?

c’était une assez bonne idée, mais je m’interrogeais. Qu'est ce que ces armes faisait ici ? Je n'avais pas vu leur arriver d'un bonne œil, mais je ne me doutais pas que ce serais aussi vite confirmer. Ce n’était pas normal et j’étais prête a parier qu'ils préparaient quelque chose. Il allait fallait faire taire le plus possible l'affaire. Mais pendant combien de temps ? Je supposais qu'ils finiraient pas ce demander quoi si la délégation ne donnait plus de nouvelle. Donc on avaient sans doute un repis, repis que nous devions profiter pour nous préparer a ce qui nous attendait et mettre la main sur ces armes étaient une bonne idée.
On cherchas dans un premier temps dans des endroits courants ou ce qu'ils avaient dormis ou autre, mais on ne trouva malheureusement rien. Pendant nos recherches, on appris que certain avait essayer de les aider, mais je trouvais ça encore plus étrange. Une version officiel serait certainement communiquer je présume. Je parlais aussi de cet homme qui m'avait aider et ma sœur me répondu simplement qu'il devait avoir entendu mon nom a un moment donner, même si je ne voyais pas vraiment quand, je devais avouer que c’était quelque choses qui restait tout a fait possible finalement.
Finalement alors que nous ne trouvions rien dans les maisons, j’eus une idée. C’était de puissant mage, du coup ils avaient certainement utiliser la magie pour les cachée et je commencés a chercher dans toute la citée après quelqu'un qui serait capable de rompre une illusion. Je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais penser a ça, mais après réflexion c’était ce qui me semblait le plus logique. Il ne fallait absolument pas que quelqu'un tombe dessus pas hasard et si c’était seulement décimer, il y avait beaucoup de chance que cela arrive, donc beaucoup trop risquer. Alors qu'avec une illusion et avec un bon placement, personne ne le verrais et tout ce passerais pour le mieux.
Après une bonne heure de recherche je fini par trouver quelqu'un et effectivement, il avait repérer quelque chose sur les toit. On grimpa alors pour remarquer un tas d’arme assez impressionnant. On les descendit une a une tout en les observant. Quelque part ça faisait froid dans le dos de ce dire que l'on avaient peut être échapper de justesse a un massacre des nôtres. Comment est ce qu'ils avaient réussi a introduire tout ça ici ? N'avait il pas été fouiller ? Maintenant, ils avaient peut être utiliser d'autre ruse.
On apporta tout ça au palais, ils seront ce qu'il faudrait en faire et puis je préférais pas me balader avec tout cas. Ma sœur me demandais alors ce que je comptais faire maintenant que j’étais ici et que cette histoire était réglée.

-Je ne crois pas qu'elle le soit réellement, bien au contraire. Mais je vais remonter a la surface. Écoute j'aimerais que tu ne dise pas au parent que tu ma retrouver. Je vais profiter d’être la haut pour voir si je trouve des informations sur les sorciers, leurs actions a venir ou autre. Mais en attendant je vais te demander d’être prudente. J'ai vraiment l'impression que tout va être chambouler dans l'océan et que nous devons nous préparer. J'habite chez une vampire du nom de Danaë, tu sera me retrouver la bas d'accord ?

Elle paniqua quelque peut quand je lui parlait de Danaë, mais je la rassura rapidement. De toute façon, ce n’était pas le plus grand danger a l'heure actuelle. Non, les sorciers étaient une menace plus importante et je comptais bien profiter du faite que je vivais sur le terre ferme pour en apprendre le plus possible. Je lui dit alors au revoir et je quittais rapidement la citée, je ne voulais pas croisée d'autre personne qui m'avait connue et qui risquait du coup de vendre la mèche a mes parents. Une fois arriver a la surface, j'hésitais, soit je me dirigeais vers la prison, soit j'attendais. Finalement j'optais pour la deuxième option, après tout j'avais fait promette a ma sœur de me dire s'il y avait du nouveau.
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