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 Event Juin 2015 | Groupe VI | Les statues fragmentées

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Lun 01 Juin 2015, 17:58



GROUPE VI
Aeran – Lully – Kohei – Jézabel – Nausicaa - Lucius [Milady] – Mikail

La situation connue : La terre tremble ; et peut-être n'est-ce qu'un début. Le Continent Dévasté est soumis à ces maux qui secouent les tréfonds de ses fondations. Le phénomène est inexplicable mais aspire à lever ses secrets. Tandis qu'une région entière frémit et frisonne, des flottes entières lèvent l'ancre, à la poursuite d'une rumeur, d'une promesse : celle d'une nouvelle contrée à conquérir à l'horizon. Le voyage risque de ne pas être de tout repos. Les créatures monstrueuses et marines rôdent dans les eaux, qu'elles soient profondes ou non, et sèment la mort, comme soudainement prises de folies. D'étranges statues difformes faites de pierre sont apparues un peu partout, sans que l'on comprenne ce qu'elles sont, comment elles sont arrivées là. Tout est lié c'est une évidence. Qui croirait encore au hasard ? Un nouveau mal frappe les terres du yin et du yang et ce n'est que le début.


L'homme décrivit de ses doigts une entaille faite dans la pierre. Elle avait l'air ancienne, et était pleine de poussière de sable. Il souffla délicatement sur la rainure, la creusant alors un peu plus. Ses gestes étaient calculés, minutieux, et emplis de délicatesse pour ne surtout pas abîmer ce chef-d'œuvre. Son attitude actuelle contrastait avec son visage et sa carrure. Quelqu'un de droit, de fermé, avec une mâchoire carrée, dure, et des yeux mettant à nu même les rois les plus prestant. Etrangement, on pouvait comprendre qu'il ne fallait pas le défier, au risque de s'attirer pire que la mort comme châtiment. Une femme vint le déranger dans son travail et il lui demanda, excédé « Quand arrivent-ils ? », « En fin d'après-midi. », « Jarod est avec eux ? », « Oui messire. », « Alors ils ne devraient plus tarder... » Renvoyant la sous-fifre d'un geste de la main, il se replongea dans ses découvertes et dans le détails de la statue.

Dans le désert, un autre combat se menait. Un homme avait attendu un groupe de personne à l'orée de la plaine sablée, tous réunis pour un même et unique but qui leur était pourtant inconnu. Le maitre avait agit avec intelligence et clairvoyance, ne donnant que les informations nécessaires. Ni trop, ni trop peu. Ainsi quand une dizaine de personnes fut réunie, le type s'exprima « Bonjour à tous, je me nomme Jarod. Le maitre vous a contacté à travers divers moyens, pour vous réunir ici en ce jour. Nous ne devons pas perdre de temps, et nous mettre en route dès que possible... » A peine eut-il finit sa phrase qu'un énorme bruit sourd se fit entendre, effrayant les plus faibles. Une fois les bruits taris, il ajouta « Ainsi, vous n'êtes pas sans savoir que le continent dévasté subit des catastrophes naturelles assez alarmantes et que la peur est que ça nous arrive également. En cas de séisme, le Désert ne nous épargnera rien. Si le ciel ne peut pas nous tomber sur la tête, les différents séismes creuserons des brèches dans le sable, et feront sortir les bêtes protégeant Utopia. Ainsi, par mesure de sécurité, nous contourneront la ville, au risque de nous faire tués. Et aussi puissants que vous êtes, je préfère amplement évité un essoufflement de la part de certains d'entres vous. Nous avons besoin de tout le monde. » Il calma ainsi les premiers à vouloir se battre, et dit « En route. » Une fille s'approcha un peu plus « Pourquoi le maitre nous a appelé nous ? », « Ah ça ! Seul lui le sait. Le pourquoi et l'objet de la visite vous seront révélés par ses soins, ne vous inquiétez pas. »

Jarod pressa alors le groupe, et se mit en route. Heureusement, la route n'était pas longue, les gens ayant déjà fait la moitié du voyage d'eux-mêmes jusqu'au point de rendez-vous. Seulement, à peine marchaient-ils depuis deux heures, qu'ils passèrent une crevasse d'où sortit plusieurs bêtes des sables. Certaines partirent en courant, en criant, mais un resta, hurlant alors à la mort, menaçant le groupe de voyageurs « Par ici ! » Jarod, éloigné du groupe, pressa les gens dans une grotte assez grande pour les accueillir mais trop petite pour faire entrer cette monstruosité. Dans la course, les jambes lourdes de certains leur faisait défaut, et ce fut alors durement qu'ils atteignirent l'abris. L'homme du en sortir pour aller chercher un réprouvé qui avait chuté « Vite bonhomme... ! » Une fois terré au fond de la grotte, les cris du monstre faisaient trembler les parois, autant qu'un séisme. Mais au bout de plusieurs minutes, des cris lointain de bête se firent entendre. De longues minutes de tétanie... Les femelles l'appelaient, et il partit dans leur direction, se désintéressant totalement du groupe de voyageur. Les moins résistants pleurèrent de peur, ne réalisant pas qu'ils avaient échappé à la mort de justesse. Un type, furieux, s'approcha de Jarod, le fustigeant en le traitant de couard « Croyez moi, je connais bien le désert. Vous n'auriez pas pu le battre, aussi fort que vous êtes. Allons-y, nous sommes déjà en retard, le maitre va s'impatienter. »

mots : 759

EXPLICATIONS:

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Lun 01 Juin 2015, 21:33


La journée avait mal commencé. D’une humeur exécrable, j’avais été appelé, parmi tant d’autre, à partir pour le désert. Shalk me regardait du coin du l’œil, amusé : « Qu’est-ce qui te fait rire ? » dis-je en m’assaillant sur le coin de la table, les bras croisés, et les sourcils froncés. Ce mettant à rire, il s’approchait de moi : « Vous prendrez un peu de couleur, ce n’est pas plus mal » fit-il le sourire aux lèvres. « Tu crois que je vais là-bas pour mon teint peut-être ? » « Non, mais vous êtes blafard, on dirait un mort ou un vampire… » Au mot vampire, j’arquai un sourcil : « Enfin, plus pour très longtemps ! » Dit-il tout en s’éloignant pour éviter mon courroux. « Dis papa ! Tu me ramèneras du sable de là-bas ? » « Bien sûr ma puce… je viderai ma botte devant toi ! » Fis-je sur un ton provocant : « Me libérant par la même occasion de ce foutu sable dans lequel je vais devoir enfoncer mes pompes ! » Grognant, c’est avec un certain mépris pour le monde entier que je m’embarquai dans cette aventure en compagnie de Kohei, appelé également. « Prêt pour la chaleur étouffante, les étendues de sables brûlants et les insolations ? » fis-je ironiquement en sortant de Drosera. Me retournant, je continuai à provoquer le monde entier : « À bientôt, cité de mon cœur, là où ombre et humidité y règnent ! Nous nous reverrons bientôt… en espérant ne pas avoir fondu entre temps ! »

Poussant un juron dès mon arrivée, je posais ma main sur mes yeux : « J’avais oublié  que le soleil pouvait être agaçant… » L’ombre me manquait déjà… puis c’était quoi cette immense espace remplie de vide ! Puis ce sable… quelle horreur !  Mes pieds s’enfonçaient dans l’étendue de cette poudre de cailloux infecte, et je m’énervais silencieusement, maudissant ceux qui m’avaient fait déplacer pour un endroit aussi peu recommandable pour un Alfar. J’arrivais donc avec certains autres, tandis que je restais près de Kohei, regardant du coin de l’œil le reste du groupe, méfiant. « Heureusement que tu as aussi était appelé, je me serais sentis bien seul ». Pourtant, je regardais de loin les Alfars présentes, dont l’une à la peau quelque peu mauve, attiré mon regard. Je détournai la tête lorsque Jarod se mit à parler. Ça phrase à peine finis, un bruit sourd me parvint, m'hérissant les poils du dos. Mes jambes se mirent à fléchir, mais je posais mon bras sur quelqu’un pour pouvoir par réflexe, orientant ma tête pour savoir d'où le bruit venait. Ce que je détestai par dessus tout, c'était bien de ne pas savoir où était mon ennemie, et donc être à sa merci.

Des catastrophes naturelles, des bêtes terrifiantes… vraisemblablement, cela risquait d’être plus intéressant, même si à chaque bourrasque de vent, mes yeux se prenaient une ribambelle d’infimes gravillons, tous plus mal placer les uns que les autres. Deux heures de marches sous un soleil de plomb… mon humeur ne faisait que se détérioré de minute en minute : « Nom d’un Aether, promet moi de ne jamais retourner ici ! » murmurai-je à Kohei : « Sortie d’ici, je serais rouge comme une pivoine ! ». Et par tous les Aetheri, ma peau blanche me brulait déjà.

Me cassant dans mon élan de pure contrariété, je fixai mon regard vers la crevasse d'où plusieurs bêtes sortaient maintenant, cependant, seule une nous prit en chasse, Jarod nous faisant courir vers un abri. Mes bottes s’enfonçaient dans le sable, me donnant du fil à retordre dans ma course. Dès que je fus dans la grotte, vérifiant que Kohei aussi, je repris mon souffle. « Je fonds… » Pestais-je tout en sautillant sur place : « Et ce sable nom d’un chien ! » Continuant de jurer, tandis que certain tremblaient comme des feuilles ou voulaient à tout prix se battre, j’enlevai mes chaussures, les secouant frénétiquement : « ce désert aura ma mort… si je ne finis pas par fondre, ce sera parce que je serai devenu fou ! ». Oui, je pouvais être excessivement accablant pour les autres, mais je tentais tout de même de ne pas me montrer aux yeux de tous, pestant sur un ton relativement bas. Je venais à peine de remettre mes bottes, que déjà fallait-il que l’on parte. Cette aventure allait surement jouer de mes nerfs.  

748

Résumé:
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Mar 02 Juin 2015, 11:03


Dans un silence mortuaire, l'aube commençait discrètement à chasser les brumes ténébreuses. Au rythme de la propagation solaire, la végétation se ranimait, se remettant de sa douloureuse soirée, dédier à la valse que leur avaient offerte les secousses terrestres. Si Nausicca avait pour habitude de s'éveiller comme une anémone pulsatille, en ce jour, elle avait quitté le monde des rêves bien avant que les premiers rayons de lumière ne se distinguent de la pénombre. Pensive, elle contemplait par la fenêtre le plateau de Círyon. À ce moment précis, tout était calme, mais les tremblements étaient toujours présents dans son esprit. Elle était affectée par ces phénomènes, quand bien même elle ignorait tout de la situation actuelle. Inquiète du futur incertain qui l'attendait, ses yeux rougis trahissaient une peur persistante. Elle était terrifiée et elle gardait honteusement ce lourd secret. Ses joues humidifiaient lui rappelées ô combien elle était faible. Le simple fait qu'elle se sente impuissance et inculte, face au fléau qui naissait, firent détourner ses idées vers une folie naissance. Elle était perdue, se sentant vulnérable et impuissante.

Alors que de nouveaux sanglots flottaient sur le recoin de ses mirettes, un grattement contre sa porte l'a fis tressaillir. Par la suite, un murmure fut prononcé à son égard. Quelque peu rassurer par le son de la voix qui lui était tout à fait familier, elle s'empressa de sécher du revers de la main, l'humidité qui perler sur ses longs cils. Quittant en vitesse ses vêtements nocturnes, pour une tenue plus adaptée à la vie quotidienne, elle saisit par la suite la poignée de porte. « Que ce passe t-il ? » Caenis avait une capacité singulière de toujours paraître dépiter, mais à cet instant, sa mine de dépressif était dés plus présente sur son minois. Chose peut courante en la présence de l'Elfe noir et qui ne présagé rien de bon pour cette dernière. « Cette missive est arrivée dans la nuit. Elle vous est destinée. » - « Vraiment ? Allons bon... » Jamais auparavant une lettre ne lui avait été tout spécialement dédier, c'était un événement inédit, comme tout le reste. Ouvrant le cacheter de l'enveloppe, elle lut silencieusement les quelques lignes qui y étaient écrites. Peu à peu, un sourire illumina son visage maussade. « Père et mère sont-ils réveillés ? » - « Non, pas encore. » - « Bien. Fait en sorte qu'ils ne se réveillent pas avant mon départ. » Les yeux vairons du majordome s'écarquillèrent, hébété par la révélation que venait de lui faire sa jeune maîtresse. Jamais Nausicaa n'était partis, seule, du cocon familiale et encore moins de sa propre initiative. Les événements devenaient de plus en plus insolites.

▲▼▲

Arrivé à l'orée de la mer sablée, Nausicaa était prise d'une volonté inébranlable, bien déterminée à aller jusqu'au bout de cette expédition. On lui avait donné une chance de se rendre utile et elle comptait bien la saisir. Sa volonté se retrouva comme décuplée, lorsqu'elle reconnut dans le petit groupe qui était avec elle, l'être qu'elle admirait le plus en ce monde. « Ravie de te voir ici Jézabel » S'agrippant au bras de sa sirène adorée, un sourire radieux lui fut adressé, avant qu'un lourd bruit sourd ne retendit, lui rendant au passage sa mine effrayer. Le guide, qu'elle n'avait pas réellement écouté jusqu'à présent, reprit alors la parole, leur expliquant les dangers qui existaient sur ses terres, les risques qu'ils encouraient et le chemin à prendre. En somme, tout un ensemble de critères qui ébranla quelque peu sa volonté, qui se voulait être de fer.

Le sable. Cette étendue de grain d'or était un élément tout à fait inconnu à ses sens. Si de prime abord, cette sensation et cette vision l'amusèrent grandement, cette émotion disparue bien vite, ne lui laissant plus qu'un goût d'amertume. La raison de son désintérêt si rapide était due à la chaleur étouffante qu'elle en supporte guère. N'ayant que rarement quitter Drosera, son métabolisme ne connaissait que l'humidité, l'ombre et la fraîcheur. Autant dire qu'elle n'était pas faite pour vivre sous une chaleur tropicale. De plus, il fallait prendre également en compte que Nausicaa n'était pas réputé pour sa force, nie pour son agité. Elle rencontrait déjà quelque difficulté à se déplacer sur un sol solide, alors imaginé le résulta sur un terrain mou : la catastrophe. L'adolescente prit rapidement conscience que cet environnement naturel serait probablement son pire ennemi et elle n'était pas au bout de ses surprises. Alors que l'Elfe de la nuit ressentit ses forces l'abandonnaient et la fatigue la dominait, des créatures grouillantes dés profondeurs de la terre, sortirent d'un brèche qui se définissait comme une porte de sortie pour eux.

Un cri voulait s'exprimer, mais sa gorge aride scella le son de sa voix. Par instinct de survie, ses jambes se mirent à détaler de leur propre volonté, perdant ainsi de vue sa cousine lors de sa fuite. De nombreuses chutes incalculables accompagnèrent sa course. Plusieurs fois, on l'aida à se relever. Plusieurs fois, elle se voyait mourir. Jamais elle ne pensait réussit à rejoindre les autres membres du groupe. Et pourtant, elle y parvenu, ce qui releva d'une intervention divine. Blottie dans un coin de la grotte, chaque membre, chaque muscle, chaque cellule de son corps frissonner d'horreur. Sans aucun doute, elle aurait pleuré, si la nuit passé n'avait pas était consacré à cette activité. Elle serait probablement rester tétanisée durant des heures encore, refusant obstinément de continuer l'expédition, mais aussi étrange que cela puisse paraître, les râlements fréquent d'un membre de son peuple l'apaisa. Pourtant, ses paroles n'avaient rien de rassurant. Cependant, s'il avait encore la force de se plaindre, après cette mésaventure, c'était que rien n'était perdu et surtout qu'ils étaient encore en vies et indemnes. Retournant au pré de sa tendre Jézabel, elle était bien décider de ne plus jamais la quitter. Sa simple présence l'apaiser et lui redonner la foie de continuer d'avancer.


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Mer 03 Juin 2015, 09:07

Ah ! Le désert et ses températures extrêmes, son bestiaire fort impressionnant ainsi que la magnifique Utopia, qui ferait perdre sa magie à un roi ! Lieu de mort suprême et de désolation où aucune vie ne dure jamais longtemps à moins de s'être capable de s'adapter à l'hostilité du sable et du soleil..., comment aurais-je pu refuser une invitation à me rendre au commencement de cet endroit qui m'était si charmant ? Certes, les composants de mon corps, du fait de mon échec, supportent difficilement la chaleur ainsi que le sable qui a tendance à s'infiltrer entre les coutures, et je craignais également quelque peu de pourrir un peu trop vite dans cet endroit et de ne pas avoir de moyens de me rafistoler avec quelques cadavres sous la main... Mais qu'importe ! L'aventure et la découverte avant tout ! Et à vrai dire, je n'avais lu qu'en diagonale la lettre que cet oiseau de mauvais augure au plumage noir m'avait apporté et je ne me souciais pas non plus du commanditaire de ma mission et encore moins de ce que celle-ci impliquait. Et c'était même beaucoup plus drôle et plaisant ainsi. Quel est l'intérêt de divulguer un mystère si celui-ci ne vous l'est qu'à moitié ? Où est donc la satisfaction de parvenir à un résultat après des heures de recherches acharnés ? Donnez les réponses à un enfant sans lui dire de chercher et il ne sera plus qu'un bon à rien incapable de se servir de son imagination... Mais, bien que je pourrais débattre de se sujet durant des heures au point que la mort vous paraisse une solution bien plus douce, je devais me concentre sur les évènements actuels qui nous entouraient.

Notre petit groupe, dont l'envie de dénombrer les membres m'est bien trop ennuyeuse, attendait patiemment je ne sais trop qui ou quoi qui était censé apparemment arriver. Et effectivement, un homme que les affres du temps n'avaient pas rendus plus beau de ne serait-ce quelques rides nous fit face, se présentant comme notre guide, un Jarod si je me souviens bien. C'est alors qu'un bruit abominablement mal élevé lui coupa son temps de parole ! Le goujat ! Mais à dire vrais, rien qu'à l'entendre, je tremblais déjà des pieds à la tête et m'étais instinctivement caché derrière une femme qui me semblait bien plus solide que moi. Des créatures effroyables qui viendrait nous faire l'honneur de nous dévorer ? Observer un cadavre dans leur gueule me serait un spectacle tout à fait ravissant, si tant est que ce ne soit pas le mien qui se retrouve coincé entre des rangées de dents acérés. Et après ces quelques précautions énumérés - comme celle à l'attention des combattants de ne pas tenter de s'interposer entre notre groupe et les monstres pour leur seule gloire personnelle - nous entamions notre avancée sous le cagnard. La marche m'était pénible et je ne parvenais même pas à ressentir si mes chaires s'asséchaient ou se ramollissaient, mais une sérieuse odeur de décomposition commençait à me chatouiller les narines... Il fallait faire vite avant que je ne perde bras et jambes, ou pire encore.

Mais apparemment, les Aetheri semblaient vouloir s'amuser de notre sort, car à peine deux heures de marches plus tard, des créatures affreuses et immenses à mes yeux sortirent de crevasses creusées dans le sable et non loin de nous. La peur me saisit intégralement, alors que je me voyais déjà devoir annoncer à mes quelques rares proches que je ne terminerais jamais mes travaux. Quelle honte sur moi ! Non, je ne pouvais pas mourir ici, me laisser gober par ces choses à abandonner mon  cadavre ici. Alors, je posais mes mains sur mes hanches, à hauteur des coutures, et commençait à accélérer le pas vers la grotte que le Jarod nous indiquait. Mon avancée était lente, je trébuchais, l'un de mes poumons était littéralement en train de me fausser compagnie tandis que j'avais l'impression qu'une de mes hanches n'allait pas tarder à se rompre. Moi qui avait déjà du mal à marcher à mon rythme, il me fallait courir ? J'étais sot de penser que je pourrais y parvenir... Et pourtant, alors que je m’apprêtais à me laisser choir sur le sol, une bonne âme me prit sur ses épaules et me tirais derrière lui, tel un bœuf en pleine effort. Le frottement du sable sur mes membres était atroce et j'avais l'impression de dévorer un bol de sable à chacun de ses pas. Mais il réussit. J'étais au bord de l'évanouissement, ne sentant même pas mes larmes de terreur glisser le long de ma joue, mais j'étais vivant. Alors, je souris à mon sauveur et m'attelait à la lourde tâche de vérifier que mon corps n'avait pas subis de dégâts trop importants. Et déjà, alors que la bête semblait s'être éloignée, l'on nous sommait de repartir aussi tôt. Allais-je vraiment être en mesure d'atteindre en un seul morceau le bout de notre périple ?

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Mer 03 Juin 2015, 14:59


Il fallait partir de Drosera pour un moment. Un moment qui paraîtrait sans doute long. Et il reviendrait, « en espérant ne pas avoir fondu entre temps »… A en juger par ces mots, Aëran haïssait visiblement lui aussi la chaleur. Voilà encore un de ces points communs qui faisaient d’eux ces êtres aussi étranges. Cela aurait pu laisser un sourire s’échapper de la bouche du blond si lui aussi n’avait pas à se rendre dans le désert. Les deux Alfars allaient voyager dans un lieu qu’ils appréhendaient, qu’ils détestaient déjà d’avance. Ah, la chaleur. Horrible chaleur. Si le teint des deux êtres était tout blanc, ce n’était pas pour rien. Mais bon. Ce n’était pas la première fois que Kohei allait se rendre dans le désert. Il savait déjà à quoi s’attendre. Mais ce n’était pas pour autant qu’il partait confiant. Bien au contraire. Puisqu’il savait, il craignait encore plus pour leur sort. Tout ce soleil, toute cette chaleur… Est-ce qu’ils la supporteraient ? « Je doute qu’on reste encore en un seul morceau à la fin du voyage… » Répondit-il à son confrère. Non, c’était une évidence. Ils ne tiendraient pas.

En effet Aëran et Kohei allaient partir ensembles. Mais dans quel but ? Et pourquoi dans le désert ? En réalité, ils avaient tous les deux été appelés pour les mêmes causes, et s’en étaient rendu compte. Quel étrange hasard c’était, d’ailleurs. Ce genre de missives lui étaient déjà parvenue, mais jamais avec un tel concours de circonstance. Etait-ce vraiment un coup du sort ? Lui et sa malchance n’y croyait guère. Cependant les faits étaient là. Mais bref. Tout naturellement, ils avaient décidé de partir ensemble.

Il observa la cité s’éloigner de lui, un léger haut le cœur. Cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait quitté, que partir, et surtout pour le désert lui provoquait cet espèce de dégoût qu’il ne sut taire pendant une grande partie de leur long voyage vers ces terres arides. Mais il ne se sentait pas seul, au moins. Même s’il avait laissé tout le monde chez lui, non appelés que les autres étaient, il avait Aëran, et cela suffisait à le rassurer. Kohei entendait Aëran pester assez souvent. Et il le comprenait tellement ! Ils étaient enfin arrivés en plein désert, leur but, mais aussi le moment le plus chiant du voyage. Il faisait chaud. Trop chaud. Beeeaucoup trop chaud. Kohei en avait déjà marre. Mais il fallait se montrer un minimum fort. Parce qu’il était parfaitement inutile de se présenter en ces lieux si ce n’était que pour se plaindre à longueur de temps de la météo. « En effet. Ca aurait été insupportable si tu n’avais pas été là toi aussi. » Limite il le remerciait. Mais il y avait de quoi ! En ce moment même, l’existence entière d’Aëran lui sauvait la vie.

Ils n’étaient plus seuls à présent. Un type – nommé Jarod à ce qu’il avait compris – était en train de leur parler. Ils avaient été convoqués là pourquoi alors ? Il n’en savait toujours rien ! Visiblement, peu d’information supplémentaire leur avaient été communiquées. Tout ce dont il avait été question, c’était des catastrophes naturelles. Mais où devaient-ils aller ? Et pourquoi surtout ? Autant de questions qui restaient sans réponse et qui le frustraient au plus haut point. Kohei n’aimait vraiment pas rester dans le vague. Mais demeura implacablement silencieux. Il se contenta d’échanger son regard froid avec celui d’Aëran, simplement histoire de lui signifier à quel point tout le saoulait déjà. Mais il n’eut pas vraiment le temps de se montrer expressif que quelque chose arriva et chamboula tout ce petit monde. Des montres. Des monstres ! Il esquissa un large sourire quasi incontrôlé d’un coup. Mais toute la poussière causée par le vent et les tremblements lui rappelèrent vite la réalité : Il était dans un fichu désert. Il faisait chaud ! Alors se battre et avoir encore plus chaud, c’était hors de question. Et de toute façon, tous semblèrent suivre l’espèce de guide qui les dirigea vers une sorte de refuge. Et à travers les nuages de poussière, à travers les quelques cris et acclamations, l’Alfar ne sut faire autrement que suivre le mouvement. Il n’était pas suicidaire non plus, et n’avait pas envie de gaspiller ses forces qui étaient d’autant plus sollicitées avec la chaleur. A travers les nuages, il voyait les gens courir, des gens ayant chuté à cause des mauvaises blagues des dunes de sables… Et parmi ces gens en difficultés, il y avait … De longues oreilles… une peau sombre… une Alfar ? Non, ce n’était pas possible, Kohei n’allait pas encore une fois voir une Elfe noire mourir ! Lors de la catastrophe de Drosera il en avait eu assez. Il s’approcha d’elle, les yeux limite accusateurs, et la releva, doucement, lui vociférant un : « Si tu restes là tu vas mourir. » Comme s’il lui en voulait de risquer sa vie. Mais lui aussi s’apprêtait à mourir. Il n’arrivait pas à se diriger correctement, et tentait en même temps de tirer la jeune Alfar pour lui éviter à tout prix une mort certaine qui aurait su achever le moral du blond.

Finalement, il s’en était sorti. Comme par miracle. Il laissa la jeune fille, avec un simple regard vide pour lui signifier ses intentions, et tenta de retrouver Aëran du regard. Dans la grotte tout était différent. Déjà, tout simplement, il y avait de l’ombre. Enfin une source de fraicheur ! Bien qu’elle ne fut que minime. Kohei la chérissait déjà. Il souriait, frénétiquement. Comme si il y avait une source d’excitation qui lui maintenait son humeur dérangée. Mais en vérité il n’y avait rien. Rien d’autre que l’adrénaline. Ce monstre avait bien failli les tuer, même si le blond ne s’en était pas forcément rendu compte dans le masque des nuages de sables. Il avait vraiment envie d’action, même si il avait peur. Son cœur battait la chamade, mais quand il entendit Jarod annoncer qu’il fallait reprendre la route, il sourit de plus bel.
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Sam 06 Juin 2015, 11:23


« Ne prends pas de risques inconsidérés, Jézabel. » murmura une toute petite voix, tendre et fragile. Kaguya s'inquiétait. Des heures durant, elle s'était employée à convaincre la Sirène que l'idée n'avait rien de judicieuse, que la Cité Engloutie était un abri sûr où il valait mieux rester. Seulement, l'Ondine était une personne intraitable et obstinée dont la décision était déjà prise. Elle n'écoutait pas sa dame de compagnie qui avait dû se résoudre au projet, sans l'approuver toutefois. Flegmatique au possible, Jézabel sirotait tranquillement une tasse de thé brûlant, feuilletant les articles de la gazette du jour. Le poids du regard de la Bélua ne l'importunait pas. « Tu ne veux toujours pas que je viennes avec toi ? » - « Hum hum. » murmura-t-elle en secouant la tête. « Je compte sur toi pour t'occuper de ma demeure en mon absence. Je n'ai aucune confiance en ce nouveau personnel. » Deslyce par sa mère, Eternam par son père, Jézabel était une jeune femme riche qui pouvait se permettre toutes les folies, toutes les excentricités, céder à tous ses caprices. Récemment installée dans les quartiers riches de la Cité Engloutie, elle avait engagé plusieurs domestiques qu'elle ne connaissait encore pas très bien. « Je compte sur toi. » insista-t-elle pour faire comprendre au Panda l'ampleur de ses responsabilités. « J'espère ne pas avoir de mauvaises surprises à mon retour. » - « Et si tu ne revenais pas ? » Elle leva les yeux au ciel. « N'exagère rien. » - « Tu ne prends pas assez au sérieux la situation. » - « Tu te trompes. Je suis simplement plus pragmatique que toi. Que crains-tu à la fin ? Je ne vais pas sur le Continent Dévasté. Je ne finirai pas enseveli sous un tas de débris. Arrête de te faire du soucis pour rien. » Kaguya se mordit les lèvres. « Je ne me fierai pas autant à cette lettre, à ta place. » - « Tu ne l'es pas. » Son ton se faisait de plus en plus sec. « Me crois-tu idiote ? Je ne m'en remets pas corps et âme à ce maître. Je désire juste en savoir plus. Il a éveillé ma curiosité. » Kaguya soupira, loin d'être persuadée du bien-fondé du voyage. « Reviens vite. C'est tout ce que je demande. Le Désert est une région sauvage et funeste, encore plus pour les gens comme toi. »

Jézabel ajusta du bout des doigts le voile blanc qui couvrait sa frimousse d'ange, soucieuse de se protéger contre les rayons assassins d'un soleil de plomb. Ses longs cheveux bruns cuivrés étaient réunis en une unique tresse qui se balançait jusqu'au creux de ses reins. De ses grands yeux clairs, elle scrutait les cieux, purs et sans tâche. Il faisait chaud, évidemment ; un climat éprouvant pour une fille des eaux. « Nausicaa. » souffla la Sirène dans un sourire lorsque sa cousine s'accrocha à son bras. Elle était enchantée de voir la jeune Alfar, quoique angoissée pour elle tant elle devait être l'unique personne dont elle ne se remettrait jamais de la perte. « Tu es venue seule. » Ce n'était pas une question, plutôt une remarque lâchée sur un air de reproches. « Il n'est guère le moment de faire preuve d'imprudence. » Elle était encore si jeune ; l'époque était si trouble. Malgré tout, Jézabel était heureuse qu'elle soit là et son sourire le trahissait. « Je te raccompagnerai. Mieux vaut que j'invente à ton père une histoire quelconque plutôt qu'il te punisse des mensonges qu'il découvrira d'un coup d'œil. Ils vont t'en vouloir. » Elle rit doucement, glissant sa main libre dans les cheveux de l'Alfar. Puis il fallut se mettre en route. Le chemin était long et pénible. La Sirène passait le temps à discuter avec sa cousine, oubliant presque parfois les difficultés. Les obstacles la rattrapèrent en un battement de cils. Des bêtes sortirent des crevasses, affamées, malfaisantes. L'une d'entre elles étaient particulièrement agressives. Jézabel écarquilla les yeux, surprise. Nausicaa détala comme un lapin, et la Sirène lui emboîta le pas. Ce n'était pas l'heure idéal pour la tergiversation ou la contemplation. Manquant de trébucher plusieurs fois dans les dunes, elle vit parfois le sable de très près dans l'empressement de rejoindre la grotte. Dans la fraîcheur et la pénombre, plus à l'aise que dans les étendues désertiques, elle reprit son souffle. Elle sourit à Nausicaa qui revenait vers elle.

« Ça va aller. Que seraient nos vies sans quelques monstres ? » lui murmura-t-elle sur un ton qui se voulait léger, pour dédramatiser les événements.

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Lun 08 Juin 2015, 19:31



GROUPE VI
Aeran – Lully – Kohei – Jézabel – Nausicaa - Lucius [Milady] – Mikail

Le monstre dilapida presque le groupe créant une vraie hécatombe. Les gens tombaient et frôlaient la mort, sans pouvoir rien faire. Certains avaient assez de courage pour faire demi-tour et les redresser, de manière à continuer la fuite. Comme Jarod l'avait dit, il aurait été impossible de vaincre ce monstre des sables. Seul un Titan aurait pu en arriver à bout et, malheureusement, ils n'en possédaient pas dans le groupe « En route, essayons de faire vite. » Mais la chaleur accablait tout le monde. Personne n'avait l'habitude d'un tel climat, et les gens ne s'étaient pas vêtu pour l'occasion.

A la tombée de la nuit, tout le monde arriva alors. Le Maitre se redressa de ses recherches, sentant les différentes effluves de transpiration lui couvrir les narines, l'empêchant de se concentrer « Ils sont là. » A ses côtés, le Roi lui faisait part des notes prises précédemment, et du bilan de la journée. Bien, ce-dernier n'avait vu que la partie visible de l'iceberg, sans se préoccuper de ce qu'il y avait réellement dessous. Une fois le groupe ici, on leur donna à boire et à manger. Certains se firent plus maniérés que d'autres, mais tout le monde prit quelque chose « Le Désert a été dur avec eux. Essayez de les ménager. », « Merci Jarod.  » Le guide disparut alors dans le camp un peu plus loin. L'Alfar s'occupa d'attirer l'attention de tout le monde « Bien le bonjour voyageurs. Je vous remercie d'avoir répondu à mon appel. Je suis celui que l'on appelle le maitre. Certains ont été convoqués d'office alors que d'autres sont ici pour leur connaissances, sommes toutes, particulières et spécialisées. Sur les bords du Désert, et orienté vers la mer, se trouve des statues fragmentées. Comme vous pouvez le voir sur celle-ci, la plupart font plusieurs pieds de haut et sont criblées de gravures. Ecriture ancienne et très certainement oubliée, nous n'avons pu y mettre un nom dessus. De plus, il sera également intéressant de constater qu'elles sont apparues lorsque le continent dévasté s'est mis à trembler. Nous n'arrivons pas à faire des liens entre tous les faits que nous recensons, mais certains d'entre vous sont peut être avertit de choses que nous ne connaissons pas. » Il fit quelque pas vers le monticule de pierre « Plus tard dans la nuit, lorsque la lune atteindra un certain axe, les runes se mettront à briller. Pourtant, rien ne se passera. Là encore, il n'est pas aisé de trouver la signification de tout cela, ainsi que la provenance. Evidemment, outre cet examen qui, en soit ne nous sert à rien en cet instant j'aurai des missions à vous donner. »

Les emmenant à une table non loin il exposa le plan des lieux. On y voyait la statue, et plusieurs points phares « Nous sommes ici. Là, il y a une grotte où se trouvent les fondations de la statue. Seulement, nous n'avons pas assez d'hommes pour y aller. Ici, une source étrange à jailli, en même temps que la statue. Et dans ce périmètre, il y a des morceaux de la statue. Des fragments. » Il se redressa « Je veux des personnes sur tous les sites. Vous, vous irez en bas dans la grotte, vous, à la source. Et vous... » Il jaugea Aëran du regard « Vous restez ici, avec moi. »

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Mer 10 Juin 2015, 13:35

    “Les statues sont...”,“Les Alfars vont venir y travailler dessus.”, “Pourquoi ne pas avoir prit les devants ? C'est notre Désert bon sang ! Ces Statues sont à nous !”, “Calme toi, Jëzabel. Elles ne sont pas plus à nous qu'à quiconque et rends toi à l'évidence, nous n'avons pas le bras assez long pour faire une étude poussée. Nos Erudits se comptent sur les doigts d'une main, et notre anti-magie risquerait d'affaiblir l'énergie qu'elles dégagent. Nous superviserons les recherches, mais nous n'en serons pas les explorateurs.” Le conseiller grommelait “T'inquiète mec, on ira ensemble là-bas, et si jamais ça dérape, on les déboite.”, “Vous avez appelé qui ?”, “Les Alfars.”, “Qu... QUOI ?!” Mais on frappa à la porte.

    Voici maintenant un certain temps que des caravaniers nous ont fait part de faits étranges. Des golems de pierres, aussi hauts que larges, ont vu le jour vers les côtes désertiques. Ils ont poussés de nulle pas, restant là nuit et jour, sans bouger. Au début, j'avais envoyé une première troupe de reconnaissance. On voyait c'que c'était, pis on avisait. Le problème, c'était qu'on était nul. Fin... On avait des ressources, de quoi étudier, tout ça mais... Nos connaissances dans le domaine étaient limitées et, en plus, nous avions du constaté avec effroi que notre anti-magie -pour la première fois dans notre vie- nous portait du tort. Donc l'un dans l'autre... On a préféré appelé quelqu'un d'autre. Alors ouais du coup on passait pour des gens pas qualifiés, que ça confirmait qu'on était des gros nuls de l'extrême, mais tant pis. On se passait bien de notre égo de temps en temps alors bon... Puis fallait savoir ce que ça foutait là. L'soucis c'était Jëzabel. Il haïssait à peu près tout ce qui n'était pas humain ou animal. Gros raciste en fait. Après il était cool, genre ouais, si t'es blessé il va te sauver, s'il faut attaqué il va avoir des compétences martiales hallucinantes... Mais si t'es pas humain bon bha... C'est l'billot.
    Mais sinon il est cool.

    Enfin bref, du coup un représentant Alfar entra dans la salle du trône, nous avertissant qu'ils attendraient le lendemain pour aller explorer cette fameuse statue “Bienvenue ! Aucun problème pour le temps, reposez vous comme il se doit. Nous vous avons réservé des quartiers au Khan, sur la place principale. Vous y serez bien accueilli.” Les types quittèrent la salle pour se faire guider jusque dans la ville. C'est vrai que, quand même, ils avaient de sacrées tronches de fouines...
    Le lendemain, nous étions partit pour le fin fond du Désert. Un des types s'approcha de moi “Avez-vous entendu dire que le continent dévasté tremblait ?”, “J'ai eu des échos, mais je ne peux me fier à rien de concret pour le moment.”, “En espérant que nous soyons protégés pour ne pas que ça nous arrive...” le groupe dans lequel j'étais contenait autant d'Alfars que d'Humains. Si moi j'étais le chef de ma nation, l'un d'eux était le chef de groupe. Un Alfar aux cheveux blancs, à la peau grise, souffrant autant de la chaleur que les autres. Il n'y avait rien à faire pour cela malheureusement, et ils allaient devoir le supporter encore longtemps.
    Ainsi, nous les guidâmes jusqu'à l'artefact géant. J'avais pas très envie de donner raison à Jëz' mais, en même temps, ils n'était pas rassurant. Dès qu'ils virent la statue, ils s'y précipitèrent comme des mouches autour d'une lampe à huile en pleine nuit “Courrez pas, vous allez pas arrêter de dormir après...” Un soupir émana de ma bouche. Qu'ils sont idiots... La plupart transpiraient comme des porcs, et mes hommes montèrent de grandes tentes pour qu'ils puissent se mettre au frais, et à l'abris du soleil.

    “Nous resterons ici pendant toute la durée de vos travaux. Comme convenu, nous vous protègerons des bêtes.” Le contrat avait été plutôt simple : moitié-moitié. Ils étudiaient pour eux, et pour nous, et nous on protégeait pour eux, et pour nous.
    Celui qui se faisait appelé le maitre se mit à l'oeuvre avec tous ses collègues. En tout nous avons passé deux nuits dans le Désert avant qu'il n'appelle du renfort. On n'était un peu inutile avec notre anti-magie, alors autant qu'il fasse venir des gens moins manches...
    “ On va rester là combien de temps ?”, “J'sais pas. Tiens files moi une mangue.” Il s'exécuta “Et à part manger tu fais quoi ?”, “Eh bien qu'est ce que tu veux qu'on fasse ? Tu t'ennuis ? T'aurais du emmené Lætitiä.”, “Tss... Je ne suis pas comme toi.”, “Moi ? Moi j'ai pas de femme ok ? Alors arrête un peu.”, “Et la jardinière ?”, “C'était un accident. Elle est paysagiste et promise depuis trois siècles à un pointu d'Earudien. Et puis arrête de me souler là !” Jëzabel sortit de la tente alors que je mangeais ma mangue. Qu'est ce qu'il pouvait être chiant lui aussi...

    Plusieurs heures plus tard, les renforts arrivèrent. Assis derrière un plan de travail, j'étudiais les notes prises par le maitre. Il y avait eu plusieurs tests de fait sur la statue, et des déductions. L'équipe de nuit avait découvert des phénomènes, mais dans tout les cas, rien ne bougeait. J'eu beau faire six fois le tour du monument, c'était impensable que j'en découvre quelque chose. Le maitre était silencieux, et ne parlait que si on lui posait des questions. De plus, il avait une grande assurance, et ne délivrait que les informations qu'il voulait bien. Beaucoup de ses notes, sur brouillon, étaient écrites en langue Alfar, incompréhensible pour nous. Me demande c'qu'il ferait l'intello si on se mettait tous à parler Alikir. Gros malin.
    “Ils sont là.” Me levant, je me dirigeai vers le site de fouille, et vit, effectivement, arriver un groupe de personnes complètement cramées par le soleil.
    Le visage neutre, sans plus d'expression, j'écoutai le maitre parlé. Bien sur, il leur apprit ce que je savais déjà, et je n'avais pas l'intention de descendre dans les sous-sols. Comme il avait dit, plusieurs non -humain y était allé, mais sans résultat apparent.

    Cependant, il parla d'une source étrange. Peut-être un geyser ? “Jëzabel !” J'appelai l'humain qui rappliqua vite fait, avant de me tourner vers le maitre “On va à la source. Avez-vous plus d'informations sur la provenance de ce fait ?” Puis me tournant vers le groupe “Qui m'accompagne ?” Une fois le groupe formé, nous partîmes vers l'Est, là où se trouvait le bassin. Sur la route j'annonçai “J'espère que vous êtes armés. Plus loin, il y a un puit de Mandragores des Sables. Dans le Désert, les Mandragores ne sont pas des plantes, mais bien des bêtes qui glissent sous le sol pour en jaillir. On va essayer de le contourner, mais faites gaffe quand même, elles sont plutôt voraces.” Hey, j'en connaissais un rayon dis donc, c'était plutôt cool ça. Comme quoi, ça servait de faire un pèlerinage d'une vie dans cette foutue contrée aride. Jëzabel était nerveux. Armé, mais pas vraiment habillé pour se défendre. Effectivement, bannissant les armures de plates ou de métal dans le Désert, nous avons préférés nous munir d'armures légères, de cuirs et de tissus. Elles étaient déjà très couvrantes, trop peut être, mais avaient le mérite de nous protéger un minimum. Seulement, ça mettait mal à l'aise le conseiller. Il aurait du vivre dans les montagnes et non dans le Désert, quel idiot... “T'as tes armes non ? Alors essaye de te calmer.”, “Ouais...”

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Ven 12 Juin 2015, 12:08


Soufflant sans jamais me lasser de mon propre énervement, je continuai à marcher, traînant des pieds comme un enfant. Je regardais le maigre groupe que nous constituions maintenant, et je posais les yeux sur chacun d’eux, les jaugeant, les épiant sans discrétion. C’était un passetemps comme un autre, un divertissement pour faire en sorte que le trajet soit moins long. Mes lèvres se craquelaient, et ma langue devenait âpre. Malgré mes vêtements fins, je crevais de chaud à vouloir m’allonger sous la moindre parcelle d’ombre. Chaque brise de vent me faisait pester, à croire que le désert entier en voulait à ma personne, tant je me prenais de bourrasque de sable en plein visage.  

Lorsque nous arrivâmes enfin, je jetai un coup d’œil aux statues. Gigantesques et immobiles, elles semblaient attendre dans la plus parfaite quiétude. Mon regard revint alors à l’instant présent, et je me saisis d’un des rafraichissements proposés. Jamais je n’avais été aussi heureux de boire. Soudainement, le Maître se mit à parler, et je l’écouter avec attention, fronçant des sourcils à quelques une de ses phrases. Je tournais la tête vers ceux qui m’entouraient : certains étés venus pour leur connaissance ? Sans doute devaient-ils le regretter amèrement maintenant. Dans tous les cas, je ne serais pas venu si la situation actuelle ne me l’avait pas exigé.

Lorsque nous bougeâmes, je restai près de Kohei, mangeant un fruit étrange du désert, gorgé d’eau. Le maître nous montra alors notre position, ainsi que des endroits importants. Alors qu’il ordonnait que des groupes se rendent à des points stratégiques, il posait son regard sur moi, m’intimant de rester près de lui. En réalité, je n’avais pas prévu que Kohei soit de la partie, et surtout, que nous soyons séparés. En restant ici, j’étais dans l’incapacité de le protéger, mais malheureusement, ma venue en ces lieux était beaucoup plus importante que mes sentiments envers cet homme. Mon seul geste fut de l’attraper par la main avant qu’il ne parte, et de lui murmurer : « Fais attention ». Le lâchant aussitôt, je me concentrai sur le maître.

J’attendis patiemment que les autres partent, tournant autour d’une immense statue, arpentant du regard la moindre surface. Lorsque le silence fut, je le brisai : « C’est fascinant… je ne m’attendais pas à cela quand on m’a sommé de venir ici, ni même quand j’ai eu vent de leur découverte. » Je m’approchai doucement de l’homme, toujours la tête ailleurs, perdu dans l’immensité de pierre qui se trouvait près de moi : « On ne peut donc pas les bouger ? Le souffle des Alfars ne peut-il pas suffire à les faire prendre vie ? A les faire marcher ? » Je croquai dans le fruit : « Après tout, ce sont des œuvres d’art… même si certaines sont amochées »  il était difficile de comprendre le vrai fond de mes dires, mais en face de moi se trouvait un homme qui était au courant de tout. Nous le savions tous les deux, et je n’avais pas besoin d’en dire plus, pas besoin de me perdre dans les futilités d’une discussion normale. Nous savions tous les deux pourquoi nous étions là.  

Je continuais à marcher, m’arrêtant à la table de tantôt. Ma main libre bougeait quelques feuilles, comme à la recherche de quelques choses. Je posai alors les yeux sur l’Alfar : « J’aimerai savoir où nous en sommes des recherches effectuées sur ces statues… des nouvelles découvertes ? Quelques choses de pertinents ? Leur utilité peut-être ? » J’étais impatient, trop peut-être, et je savais mon don pour agacer les individus. Je dévorai le reste du fruit, une nouvelle fois perdu dans ma contemplation. Je n’étais pas assez cultiver pour aider ces recherches d’une quelconque manière, mais j’étais dévoué à ma race, personne ne pouvait égaler mon amour envers elle, j’étais prêt à tout abandonné, à en souffrir. Mon peuple, s’était comme une famille qui se renouvelait à tout instant, je la voulais grande, je la voulais forte, insurmontable et imbattable, prête à tous les combats.

Le soleil tapait sur ma peau à la brûler, mais j’étais prêt à attendre des lunes pour enfin entendre de bonnes nouvelles. Je ne savais si quelques mauvaises étaient aussi de la partie, mais j’étais prêt à les entendre pour y remédier. Un léger sourire étira mes lèvres, le signe de mon éternelle impatience.

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Ven 12 Juin 2015, 19:54

Mon corps devenait de plus en plus semblable ces petits gâteaux en pâte de riz et fourré à la pâte de haricot jaune, que l'on mange chaud... Gluants, fondants, mous et pourvu d'une étrange odeur. Alors que nous avions reprit cette pénible route à travers le désert, j'avais l'impression de cuir littéralement sous les rayons impitoyable du soleil. Je détestais les températures extrêmes de ce milieu hostile, et je n'étais absolument pas équipé ou tout simplement assez évolué physiquement parlant pour que cette traversé ne me soit pas un véritable Enfer sur Terre. Chacun de mes pas m'étaient extrêmement difficile à réaliser, tant ma chaussure de cuir noir à talon s'enfonçait profondément dans le sable. J'avais la langue sèche, les cils englués de petits grains qui avaient collés à cause de ma sueur. L'odeur de pourri qui m'entourait ne faisait qu'augmenter et allait jusqu'à me gêner, moi qui en temps normal la trouvait si délicieuse. Je comptais chaque mètre que je parvenais à parcourir, soupirant d'un souffle victorieux comme si je venais de courir un marathon, avant de relever la tête et de me rendre compte qu'il me restait encore probablement beaucoup de chemin à parcourir. Pour aller où ? Le zénith me l'avait fait oublier. Les monstres étaient peut-être partit, mais mes yeux et mon esprit me jouaient parfois des tours. J'avais l'impression de les entendre, de les voir, de les sentir se rapprocher de moi, la gueule pleine de crocs grande ouverte au dessus de ma tête, prêts à me dévorer. Alors je tombais les deux genoux au sol, dans un craquement épouvantable, et me mettait à sangloter de terreur. A chaque fois, mon ange gardien venait poser une main rassurante sur mon épaule et m'aidait à me relever tant bien que mal. Lui aussi bouffait du sable jusqu'à en recracher par les poumons. Et je ne savais rien de lui, pas même son nom. De toute façon, je crois bien que ma langue serait tombée en poussière si je m'étais amusé à essayer de parler. Je n'en pouvais décidément plus... Je voulais mourir... Et seul cet homme à l'odeur de sueur virile et mon imagination qui me le faisait paraître comme le plus sexy des zombie m'empêchait d'abandonner, de me laisser tomber la tête la première dans une énième fausse oasis pour ne plus me relever.

Puis, je ne sais pas par quel miracle, grâce à quelle volonté de quel Aetheri, mais nous étions arrivés à bon port. Et un repas nous attendais, sur lequel je me jetais sans même un regard pour ceux qui nous permettaient de nous substanter. J'avais terriblement besoin de reprendre des forces, de me rafraîchir, de me reposer, quitte à dormir ! J'avalais la nourriture goulument, tout comme je jetais de grandes gorgées d'eau au fond de mon gosier desséché, sans même regarder ce que j'ingérais. Et je me fichais éperdument de me rendre malade. J'avais faillit mourir, alors c'était "tout pour de la viande, et qu'on me laisse en paix !" Mais bien vite, le court des évènements reprit sa route et un homme se présenta à nous comme le maitre. C'était une évidence, ce monsieur était fort impressionnant et j'en cessais immédiatement de me conduire tel un grossier personnage. Ainsi époussetais-je ma bouche à l'aide d'un torchon, afin de la débarrasser des quelques tracs de victuailles qui y figuraient, écoutant avec attention les propos que ce dernier tenait. D'étranges statues ? Une source qui jaillissait de nul part ? Je posais mes yeux sur la représentante de ces œuvres d'art. Effectivement, de nombreuses runes dont la signification m'était totalement inconnue figuraient sur toute la surface de la pierre... Très étrange... J'en oubliais vite les dangers du désert et me félicitais d'être parvenu jusqu'ici en entier pour assister à cette découverte. Je suivis ensuite notre petit groupe vers la table, et alors que le maitre nous exposait les différentes tâches qui nous attendaient, mon regard s'illumina d'un éclat nouveau. Ainsi, je n'eus pas longtemps à réfléchir avant de me décider de la direction que j'allais prendre. Je m'étais rapproché de la carte qu'il nous avait présenté afin de mémoriser l'emplacement de mon jardin d'Eden. Une grotte, dans le sol, là où il fait forcément frais, là où il fait sombre... Quelle aubaine ! « Et bien, pour ma part, je vais me rendre jusqu'à la grotte. Qui m'accompagne ? » Mon chevalier servant leva la main, à ma grande surprise - lui aurais-je autant plu qu'il m'attire ? - et d'autres mains se levèrent. Comme j'avais hate de me lancer au devant de mystères à résoudre ! Comme les dangers me semblaient si loin à présent ! J'étais peut-être encore plus fou à l'époque que je ne le suis aujourd'hui, ou tout simplement plus... jeune. Mais dans tout les cas, ce que j'allais découvrir là bas allait changer ma vie à jamais.

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Sam 13 Juin 2015, 18:50


La folie le prenait encore. Heureusement, quand il était dans cet état-là, il ne se mettait plus à tuer sans raison quiconque était dans sa vision. Mais Kohei restait vraiment chiant. Imbuvable. Il fallait vraiment qu’il se calme, ou alors il se mettrait encore à chercher des noises à tout le monde comme un idiot. Mais il était vrai que se soif meurtrière ne s’éteignait jamais. Et si l’Alfar restait tel quel longtemps, il finirait totalement envahit par la frustration. Alors il s’en alla de nouveau, avant qu’on ne remarquât son étrange état. Même si l’excitation le prenait au point de vouloir sortir, il n’avait rien pour se défouler, donc aucun intérêt à ressurgir. Un regard vide siégea de nouveau sur ses iris. Kohei se redressa, et se mêla de nouveau au groupe, et laissa un instant Aëran lorsqu’il entendit la voix du guide, afin de mieux la percevoir. Il leur incitait en réalité à reprendre la route.

Et maintenant on leur donnait à manger. Il était vrai que l’Alfar n’avait absolument rien avalé depuis déjà quelques temps, mais actuellement, il ne sentait pas la faim lui accabler l’estomac. Mais il n’était pas non plus complétement stupide au point de ne pas prendre un minimum de ce qu’on lui proposait. La nourriture, c’était des forces. Et naturellement, avec un tel climat, elle était bien plus que nécessaire. Sans manger ne serait-ce qu’un morceau, Kohei supporterait encore moins la chaleur. Il prit, comme son intention le lui dictait, juste ce qu’il fallait pour caller la faim un minimum de temps. Bien entendu, il se redirigea vers Aëran, souhaitant lui tendre quelque chose, mais il vit qu’il avait déjà de quoi se rafraîchir. Le blond écouta longuement le discourt qui se fit. Une légère frustration le prenait. Des connaissances particulières, il ne voyait pas en quoi il en avait. Alors il était juste là comme ça ? Pour aider en plus des autres ? Ce qui voulait simplement dire que n’importe qui d’autre que lui auraient pu être présent en ces lieux. Qu’est-ce que c’était frustrant ! Il n’aurait pas été obligé de venir ! Kohei aurait pu simplement rester à Drosera, vaquer à ses occupations habituelles, et peu importe à quel point il pouvait apprécier Aëran, il n’aurait pas été avec, ou aurait été jusqu’à le forcer à rester avec lui. Maintenant qu’il savait qu’il ne servait pas à grand-chose, il se remettait à jouer les égoïstes. Qu’il était bête. Il était dans le désert, et ce n’était pas le seul Alfar du coin. Il n’y avait pas possibilités à ce qu’il reste tranquille un moment et qu’il fasse un peu ce qu’on lui dise ? S’il y avait plusieurs Alfars présent dans le coin, ce n’était pas pour rien. Cette pensée suffit à le calmer. Mais il fallait vraiment que Kohei arrête de partir au quart de tour. Surtout qu’il ne pétait des câbles que dans sa tête, et que ça n’avait aucun sens de s’énerver intérieurement comme ça, à moins qu’il ne voulût plus succomber à la chaleur encore.

Mais le pire… Ce n’était pas ça. Et Aëran alors ? Qu’est-ce qu’il allait faire ? On venait de lui demander de rester aux côtés d’un type qu’il ne connaissait même pas, pendant que Kohei devait aller jouer les explorateurs. Mais finalement, ça ne lui déplaisait pas tant que ça. A voir ces fameuses statues de plus près, il leur trouva tout de même un certain intérêt, surtout du point de vue artistique. Une curiosité le prenait, et il avait tout de même l’envie d’aller les voir de plus près. Il lui fallait aller dans une sorte de grotte ? Avec plaisir. Il y avait de fortes chances que la température y soit meilleure. Mais de toute manière, c’était la nuit qui tombait. Et avec la nuit, dans un désert, en toute logique, il devait déjà faire bien plus frais. Mais peu importe, là n’était pas la question. Il se dirigea sans se poser plus de question vers le lieu indiqué, suivant un étrange type à la peau aussi décolorée que celle d’un cadavre. Il regarda Aëran, lui lançant un semblant de sourire. Il fallait qu’il fasse attention ? Aëran avait de drôles d’idées. « Toi aussi, Aëran. » Puis il se retourna définitivement, effaçant ce sourire forcé. Le blanc n’avait pas besoin de lui porter autant d’attention. Mais dans un sens, Kohei ne voulait pas non plus qu’il n’arrive quoi que ce soit à son confrère. Il le comprenait. Mais ce genre d’échange entre eux deux était un peu surprenant. Kohei se sentit quelque peu gêné, et même s’il recevait difficilement ces paroles, elles lui plurent.

La grotte. Il s’y dirigea alors avec quelques personnes, dont le type étrange qui avait en quelques sortes ouvert la marche. Celui-ci ne semblait pas si à l’aise que cela dans le désert, et était vêtu bien trop chaudement pour l’occasion. Kohei se demandait vraiment comment il pouvait supporter une telle situation. Lui se plaignait déjà bien de la chaleur, mais alors ce gars là-bas… Ça devait être encore pire pour lui. Et Kohei n’osa même pas s’en approcher. Il dégageait vraiment une forte et étrange odeur qu’il reconnaissait étrangement bien… Une odeur de… cadavre ? En tant qu’Alfar, son odorat relativement bien développé lui portait actuellement préjudice. Même avec ce vent et tout ce sable, il y avait une chose qui ne lui échappait pas, et c’était bien l’odeur du type. Une fois arrivé à la grotte, il ne put plus s’empêcher de l’ouvrir : « Hum… Vous allez bien dites-moi ? »
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Mar 16 Juin 2015, 16:00



GROUPE VI
Aeran – Kohei – Jézabel – Nausicaa - Lucius [Milady] – Mikail

Le maitre parlait avec le roi des humains, répondant à ses interrogations « Comme j'ai dis, la source est apparue en même temps que la statue, plus loin, et quelques personnes nous on rapporté des étrangetés si nous la touchons ou que nous nous regardions dedans. Mais vous savez les rumeurs... Je veux des faits, du concret. Je compte sur vous, Mikaïl. » Le groupe se divisa alors. Certains allèrent dans la grotte, et d'autres préfèrent partir à la source. Aëran, comme convenu, resta avec le maitre et se mit à lui parler « Je vous trouve bien impatient mon cher. Patience est mère de vertu. Si vous vous montrez négligeant, c'est que vous n'êtes pas apte. Vous connaissez la politique. » Tout en regardant une énième entaille sur la statue gigantesque, le maitre parlait d'un ton froid, indiquant qu'il ne devait rien à personne. Si l'Alfar qu'il avait convoqué et prit le temps de mettre au parfum, se comportait d'une telle manière, il devra alors reconnaitre son erreur quant à cette personne. Et il refusait l'échec, comme tout un chacun.
Se redressant alors, il sortit des parchemins qu'il tenait sous son bras, et nota certaines choses, faisant peser un silence presque accablant.

Au bout de quelques secondes, voir une minute, il décida alors de prendre la parole « Notre puissance n'est pas assez grande pour se targuer de pouvoir faire bouger ses êtres, que ce soit par le Souffle ou par d'autres procédés. Ils sont d'une ère inconnue, et d'une science qui n'est pas de ce monde. Apprendre sur eux est long et laborieux. De plus, ce ne sont pas des 'œuvres d'art', comme vous semblez le croire. Ce sont des machines de guerre. » Le maitre daigna tourner les yeux une seconde sur le type qui mangeait, sans manière, juste à côté de lui. Il essuya des gouttes du fruit juteux qui éclaboussèrent sa joue, et s'éclaircit faussement la gorge en voyant l'Alfar se rapprocher de la table d'étude. S'il mettait une seule miette de quoi que ce soit sur les parchemins, il lui ferait tout oublier, jusqu'à son propre nom, pour le laisser dans un état larvaire mérité « Ces statues donc, ont servie dans un temps ancien comme machines de guerre, ou cercle de protection. Nous pensons que leur utilité était défini en fonction des besoins du peuple ou de la ville qu'elle protégeait. Dans l'hypothèse où il y en avait plusieurs, elles étaient surement ingénieusement reliées. Malheureusement ici, en plein désert, une seule a surgit. Elle est presque en miette, des fragments sont remontés également des sables, et nous trouvons tous les jours des morceaux de pierre appartenant à l'édifice. Dans l'optique, nous pensions la ressouder pour savoir si il y a un impact à ce qu'elle soit entière ou non. » Il ne quittait pas l'homme du regard, qui terminait enfin son abomination destructive. Le silence se fit quelques secondes avant qu'il ne dise « Oh et, s'il vous plait, veuillez ne pas manger sur le lieu d'étude. Pour vous restaurer, il y a la tente sur pieds, un peu plus loin. » Il aurait mieux fait de convoquer quelqu'un d'autre.

______________________________________________

Sur le chemin de la source d'eau, le nid de Mandragores vivait au rythme du soleil, cherchant bêtes et bestioles à se mettre sous la dent. Entendant de loin les pas sablonneux du groupe de personnes, elles se dressèrent pour se filer dans le sable. Ces bêtes n'avaient pas d'yeux, et se repéraient aux ultrasons et aux sons tout court. Le nuage de fumée qu'elles produisaient, n'était autre que les grains de sable qu'elles soulevaient. Ainsi, une dizaine de bêtes leur fonça dessus, sans échappatoire possible. La seule option était de les éviter, et de courir jusqu'à la source, dont ils étaient à mi-parcourt. Et il ne fallait que personne ne chute sinon... C'était la fin.

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Dim 21 Juin 2015, 11:53

Ah ! Les bienfaits de la fraicheur sur un corps en décomposition était absolument jouissifs ! Je me sentais presque revivre, alors que le petit groupe dont j'avais prit la tête sans vraiment le vouloir me suivait tandis que nous nous enfoncions un peu plus au cœur de la grotte. Et j'étais si impatient à l'idée de découvrir en ce lieu quelque chose de nouveau, de formidable, de magique, que je pourrais étudier pendant des heures juste pour le plaisir d’exécuter quelques testes ? Contrairement à bon nombre de mes confrères, ce n'était le fait de parvenir à un but qui m'animait lorsque j'effectuais de complexes recherches, mais bien celui de sentir ma matière grise en ébullition, de devoir faire face à bien des frustrations, de me retrouver énervé, en colère face à mes échecs, vivant et sur le point de mourir de l'intérieur ! De me sentir détruit parce que je ne parvenais pas à réussir le moindre petit exercice entreprit ! Comme l'échec était si doux, si délicieux à mon âme ! J'étais plongé dans un état de projection astrale, m'imaginant déjà sur les sentiers douloureux de la non-réussite, absolument exquis, quand un homme m'adressa la parole, que je reconnu difficilement et au bout de quelques secondes, de part son apparence, comme étant un alfar. Il est courant de dire que nous ne sentons pas notre propre odeur, mais lorsque vous êtes à moitié mort, vous finissez par vous rendre compte de la puanteur que vous dégagez, simplement, vous n'y faites plus tellement attention. Sauf qu'avec toute cette chaleur, se retrouver à mes côtés devait sérieusement piquer les narines, et c'est en me retournant que je remarquais qu'à peu près tout le monde se bouchait le nez et se demandait à voix basse se qui pouvait bien sentir aussi mauvais.

Mais je ne compris que bien plus tard le sous-entendu de la phrase de cet étranger aux longues oreilles, honte sur moi. « Oh ! Oui je vais très bien ! Pourquoi cette question ? Peut-être que mon apparence vous... déplait ? » J'avais prononcé ces paroles dans un ton volontairement de défit, emplir d'une pointe de curiosité dont je ne pouvais me défaire. Puis je baissais alors les yeux sur mes deux mains, les retournant dans tous les sens pour mieux en apprécier la beauté. Certaines de mes jointures étaient encore incrustés de nombreux grains de sable, et je devais sérieusement songer à recoudre rapidement certaines parties de mon corps si je ne souhaitais pas les perdre en chemin... Ce serait tellement dommage n'est-il pas ? Tous ceux qui ont un jour croisé mon chemin m'ont à peu près demandé la même chose... Pourquoi ne prenais-je donc aucun soin à cacher ce monstre que je suis aux yeux de ces ignorants ? Et bien la plupart du temps, je leur répond que si ils ne sont pas capable d'apprécier à sa juste valeur la splendide alchimie de la composition du réceptacle de mon âme, ce n'était pas une raison pour la cacher pour autant. J'aimais mon corps, qui se rapprochait de mon idéal de mort-vivant, bien qu'ils soit encore un peu trop vivace à mon goût, et je ne voyais aucune raison de le cacher. Si je dérangeais les autres, ils n'avaient qu'à se bander le nez et les yeux. Chacun est libre de faire ce qu'il veut dans ce maudit monde, non ?

J'étais parvenu dans une cavité bien plus large, au centre de laquelle se trouvait déjà d'autres personnes, des chercheurs, probablement. Mais ma fois, je ne voyais rien de bien intéressant dans les parages. Pas de cadavres, pas de squelettes, rien intéressant à étudier pour ma part. Oh, je voyais bien que certains personnes tenaient d'un air intéressé quelques roches et cristaux, mais je ne m'étais jamais particulièrement intéressé au monde minéral. J'étais... foncièrement déçus et ma précédente joie s’évanouit aussi tôt. Il n'y avait rien à faire ici, et je m'ennuyais ferme. Alors, je m'assis dans un coin de la pièce, sur un gros rocher, à l'écart du reste du groupe. Ma tête posé sur mes mains qui étaient elles-mêmes soutenue par mes coudes depuis mes genoux, repliés contre ma poitrine. Pourquoi diable nous avoir envoyé dans un endroit aussi dénué d'activités excitantes ? J'étais même de plus en plus tenté de mettre moi-même mon grain de sel dans cet affaire afin de créer un peu d'animation... Mais à quoi bon ? Alors j'attendais, prostré dans mon coin, que quelque chose veuille bien arriver d'un peu plus distrayant qu'à l'heure actuelle.

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Dim 21 Juin 2015, 14:56

L’Alfar n’avait en aucun cas l’intention de perdre de temps. Mais d’un côté, il venait d’entrer dans la grotte. C’était bien là qu’il faisait le plus frais, c’était bien là le lieu le plus agréable dans lequel il avait mis les pieds depuis un moment. Alors, naturellement, il voulait aussi en profiter un peu. Pour lui, elle était là la vraie pause. Mais plutôt que de rester planté comme un piquet, il valait mieux commencer l’exploration. Il n’y aurait aucun sens pour lui de rester dans les lieux autrement. Et le blond aurait juste l’air stupide. Même si à premier abord, il avait pu trouver irritant d’être venu pour découvrir un lieu dont il se contrefichait, maintenant qu’il y était, ce n’était plus la même chose. Les lieux semblaient vraiment intéressants. C’était comme s’ils l’appelaient à le visiter. La grotte semblait immense de par la hauteur du « plafond ». Et l’inconnu lui plaisait assez. Il souhaitait réellement découvrir de nouvelles choses. Kohei ne savait pas pourquoi, mais il y avait cette curiosité en lui. L’atmosphère était bien différente de tous les endroits dans lesquels il avait pu se trouver, et il y avait quelque chose de surprenant là-dedans. Ce n’était pas comme si l’Alfar ne s’était jamais retrouvé dans une grotte, mais celle-ci n’était pas comme les autres. Ce n’était pas le simple renfoncement dans une montagne ou le petit souterrain creusé en dessous d’une immense demeure.

Mais il fallait arrêter de divaguer. Ce n’était vraiment pas son but. Il fallait mettre son intérêt à profit pour tenter de découvrir des choses utiles plutôt que de se laisser émerveiller. Mais découvrir quoi ? Il l’ignorait vraiment. Tout ce qu’il savait, c’était que les fondations de la statue étaient dans le coin. Alors il fallait simplement les chercher, et peut-être que le reste coulerait de source. « Oh, alors vous allez bien. » Le personnage usait d’un ton plutôt vivace, et de ce fait, Kohei s’imagina qu’il s’était bien fait des idées. La chaleur semblait pourtant le faire souffrir. Ne s’en préoccupant pas plus, il commença alors son avancé. Il ignora la présence des autres. Il s’en fichait un peu à vrai dire. Ou plutôt, il ne savait pas quoi leur dire. Il avait quand même parlé au type cadavérique ! Alors ça passait quand même, il n’avait pas trop l’air de complétement les snober. Mais il y avait une raison pour laquelle il l’avait ouverte. Mais en vérité, il ne se sentait pas l’envie d’en faire plus. Enfin si. Il s’arrêta. Techniquement, Kohei avait dû se faire mal comprendre. A regarder autour de lui, tout le monde semblait dérangé par la présence de son interlocuteur. L’Alfar ne devait pas avoir l’air différent d’eux. Mais il allait continuer à lui parler pour dire quoi ? Pour s’excuser d’avoir eu l’air agressif ? Sûrement pas. Il ne saurait trouver les mots, et il en avait marre de toujours passer pour un type saoulé par les autres, alors il préférait faire comme s’il n’avait pas compris. Dans cette continuité, il voulut se remettre à marcher seul, mais… « Absolument pas. J’aime assez votre air moi. Vous l’aimez pas vous ? » Et le voilà que l’autre intervenait. Incapable de rester en place deux seconde. Mais lorsque ce penchant de son être se trouvait face à un homme tel que le type cadavérique, il ne pouvait pas s’empêcher de la ramener. M’enfin, il s’éloigna tout de même. A la base, c’est ce qu’il voulait de toute façon. Visiter les lieux. Il reprit alors la marche, en suivant son… instinct. Chose sûre, il n’était pas très fiable cet instinct. Il valait mieux pour lui qu’il ne se perde pas.

Cependant, en chemin, beaucoup trop de choses attiraient son intention. Par exemple, et tout simplement… La roche. Il n’en avait jamais vu de telle. Habituellement, dans ce genre de grotte, on ressentait facilement l’humidité, mais là, ce n’était pas vraiment le cas. Peut-être était-ce simplement parce que c’était dans un désert qu’elle se trouvait ? Il n’en avait pas la moindre idée. La roche semblait un peu s’effriter au contact de ses doigts. Le jeune homme trouva cela assez intéressant. Pas que pour cette caractéristique, mais peut-être simplement aussi à cause de l’étrange odeur qu’elle dégageait. Il en profita pour en récupérer un peu. Sait-on jamais, cette roche pouvait toujours être utile à la concoction d’un nouveau parfum. Il esquissa un étrange sourire, comme s’il avait déjà quelques idées de ce qu’il allait en faire. Il était content. Cette exploration n’avait rien d’embêtante ou d’inutile. L’Alfar reprit son avancée, et comptait cette fois-ci bel et bien découvrir les fondations de la statue de tantôt.

La grotte n’était pas si immense que cela finalement. Un cul de sac. Pourtant, rien de bien spécial à signaler. Hormis la roche qui avait quelque peu changé. C’était peut-être ça les fondations ? Il n’y avait pas vraiment de moyens de s’en assurer. Si c’était le cas, tout serait bien plus facile. Mais qui sait, peut-être y aurait-il un changement d’ici le moment dont parlait le fameux maître ou la Lune aura atteint un axe précis… L’Alfar tapait du pied frénétiquement, frustré par l’attente. Il voulait qu’il se passe quelque chose. Il le voulait, il le voulait ! Il souffla un grand coup. Oh, oui, il savait prendre sur lui. De plus en plus. Il se mit à scruter les alentours, prenant du recul sur ce qu’il voyait. Il voulait comparer ce qui se tenait devant lui et le reste. Mais ses changements de regards restaient trop saccadés. Chaque élément du décor était différent en quelques sortes. Alors oser prétendre que ce qu’il voyait dans l’immédiat pouvait être ce qu’il cherchait était un peu osé. L’Alfar fit demi-tour, dans un geste brusque, pour rejoindre l’entrée de la grotte. A partir de là-bas, il emprunterait un chemin différent et continuerait de chercher à l’aveuglette comme il l’avait fait jusqu’à présent, profitant toujours de ce nouvel environnement qui s’offrait à ses yeux.
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Dim 21 Juin 2015, 16:38


Le problème avec chaque Alfar restait le même : qui allait prendre le dessus sur l’autre ? Qui allait baisser les yeux le premier. L’ego, la fierté, était comme un mur que nous n’arrivions que peu de fois à franchir… nous excuser ? Jamais de la vie. Avouer avoir eu tort ? Encore moins, et les regards s’intensifié au file de la bataille. Nous avions les pieds cloués au sol, et seule notre vanité propre nous empêchait d’aller plus haut, d’aller plus loin. Je pouvais aisément marcher sur toutes les races, bafouer l’honneur que nous n’avions pas, pour protéger les miens, pour dépasser les peuples et pouvoir rendre les Alfars plus fort. Finalement, devant moi se tenait une arme que nous pouvions à l’avenir utiliser pour Drosera. Cependant, tout ne se passait pas comme prévu, car j’avais devant moi, un Alfar de sang pure, un être à l’envie de conflit si grand, que ses yeux ne cessaient de rester focaliser sur mon fruit, beaucoup plus que sur ces statues au final.

Sans laisser paraître le moindre désagrément face à ses remarques, face à sa carpophobie, ou sa haine envers les fruits, je le laissais parler, s’exprimer. Croisant les bras, je contemplais les statues. Des armes de guerre ? J’aurais voulu savoir comment en était-il arrivé à ces conclusions, en sachant qu’il ne savait pas comment l’utiliser… mais je ne dis rien, je ne voulais pas le brusquer, ni le mettre face à ses maigres découvertes. Malheureusement, nous avions au final aucuns faits, rien de concret. Normal me diriez-vous, nous en étions à une phase d’étude, mais cela était affreusement frustrant. « Effectivement, nous risquons d’avoir du mal à les déplacer alors… D’ailleurs, serions-nous amène de savoir à l’avance si elles fonctionneraient toujours loin de son lieu d’origine… » C’était une bonne question, si elles avaient surgit dans des lieux précis, c’était qu’il y avait bien une raison… raison qui nous échappait jusqu’ici… « Les ressouder ? » répétais-je « si je peux aider pour quoi que ce soit, je le ferais volontiers » Je n’étais pas chercheur, certes, mais la médecine avait rendu mes doigts agiles, et je pouvais toujours faire du bénévolat pour mon peuple, rien ne me l’interdisait finalement. J’étais plutôt impatient de savoir de quoi il en retournait, content de faire partie de ce projet. J’en oubliais la dernière remarque de L’Alfar, aussitôt était-elle entrée en mon oreille, qu’elle était ressortie, glissant sur moi sans m’atteindre d’une quelconque manière. Je ne pensais pas avoir mangé tel quelqu’un de sale, je ne faisais peut être pas entièrement partie des Alfar, n’étant pas été élevé parmi eux, mais je n’en restais pas moins propre. Enfin, si la vue d’un fruit semblait tant le mettre dans tous ses états, je pouvais bien faire un effort pour lui éviter autant de stress. Être carpophobie ne devait pas être facile tous les jours, je pouvais presque le comprendre.

Reculant donc de sa table d’étude, j’espérai que ses muscles se décontracteraient, je n’étais pas là pour me battre avec l’un des miens. Je ne laissai toujours rien paraître, peut être mis à part une lassitude du comportement des miens, qui sait ? J’aspirais à changer tout ça, dans mes rêves les plus fous peut-être… Songes où le peuple serait puissant, où il ne se refléterait pas que dans des histoires, mais où l’alliance avec certain peuple étranger la rendrait finalement plus grande et plus forte. Je n’étais pas prêt à partager, certes, je restais méfiant envers les autres peuples, mais je tentais une approche différente qui ne mettrait peut-être moins le peuple en danger, car que ferions-nous si plusieurs peuples alliés se mettaient à nous faire la guerre ? Perdu dans mes pensées, j’en oublié presque la présence de l’homme à mes côtés, mais mes sens me dirent qu’il était temps de demander certaines choses qui me trottaient en tête : « Vous semblez déçu » à cause d’un fruit ? Me retenais-je de dires. Je souris, regardant le Maître « Je suis bien heureux qu’elle finisse entre vos mains, plutôt que quelqu’un d’autre, vous semblez très attaché à ses recherches, et il est préférable que ce soit ainsi. » C’était la vérité, quelqu’un comme moi aurait surement tout fais à la va-vite, oubliant certaines choses, ou les mettant de côté. Enfin, chercher était quelque chose qui m’agaçait, ne sachant pas ce qui y a au bout. Je lui souris, sans faux semblant cette fois. Oui, il était préférable que chacun reste à sa place, celle qui lui a été assigné.  
 
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Event Juin 2015 | Groupe VI | Les statues fragmentées

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