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 Chemin croisé - PV Haziel Taiji

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Mar 09 Juin 2015, 12:36


- « Je dois partir. »
Ophalee regardait ses amis et frères, tous regroupés dans la maison qui leur avait longtemps servi de refuge.
- « Et la maison ? » demanda Hénar.
- « Elle nous appartient plus depuis longtemps. Préparez vos affaires et quittez les lieux, vous tous. »
Le ton d’Ophalee était anormalement sec, Hénar sentait en elle un besoin de se débarrasser le plus vite possible des choses. Ayant remarqué le regard accusateur de la plupart des béluas présents dans la maison, Ophalee détourna le regard vers la sortie. Elle avait déjà préparé ses affaires. Ils s’y étaient préparés. Cela faisait quelques temps que la meute d’Ophalee voyait en sa leader une renonciation. Ils l’acceptaient car c’était le mieux qu’elle pouvait faire pour eux. En vendant ses biens, Ophalee avait partagé équitablement les ressources entre chaque membre de la meute car chacun avait participé à la construction de cet habitat. Il était à présent temps pour elle et son fils adoptif de partir. Elle prit sa besace et quitta la pièce, enfilant sa cape sombre pour se protéger des regards curieux. Elle se savait malheureuse, dissoudre une meute fut la chose la moins facile qu’elle eut à faire depuis une éternité.

Hénar marchait à ses côtés. Il y avait une gêne palpable entre eux deux.
- « Hénar. Tu ne vas pas non plus venir avec moi. »
Il s’arrêta en plein milieu de la ruelle.
- «  J’ai d’autres projets te concernant. »
Ophalee lui tendit une enveloppe et pendant qu’il l’ouvrait, elle lui expliqua ce qu’il allait advenir.
- «  Tu partiras pour le continent du Matin Calme. Tu n’as rien à faire avec moi, ce serait trop dangereux. J’ai déjà payé des éducateurs qui t’attendent là-bas, ce sera la meilleure chose qu’il puisse t’arriver maintenant. »
- « Je ne suis pas d’accord. »
- « Je ne te demande pas ton avis Hénar, tu ne viens pas avec moi. »
- « … mais où comptes-tu aller ? »
- « Phoebe me le dira… en attendant, je t’accompagne jusqu’au Port.? »
Il avait le droit d’être bouleversé. A vrai dire, tout s’était précipité. Hénar savait qu’il n’y pouvait rien et qu’il allait devoir faire avec. Ils n’allaient certainement pas se revoir avant un bout de temps.
- « C’est mieux comme ça. »
- «  Tu dis ça pour te rassurer. » rétorqua-t-il, distant.
En arrivant au Port, ils virent un grand navire. Pour essayer de converser avant son départ, Ophalee expliqua  que ce bateau transportait du thé et que les aller-retour étaient fréquents.
- « Je t’enverrais des missives, Hénar. »
L’adolescent ne répondit rien. Son silence brisait le cœur de la bélua.
Avant de le quitter, elle paya le Capitaine du navire marchand en main propre, en lui faisant promettre que rien n’arriverait à son fils. Elle avait versé une somme considérable pour que le garçon soit placé dans une cabine isolée du reste des marins et qu’il mange chaque jour à sa faim jusqu’à ce qu’il arrive à bon port. Par la suite, elle sortit de sa besace sans fond un sac à dos pour lui. Elle expliqua qu’il trouverait dedans de quoi vivre seul quelques mois.
- « Dans le mot que je t’ai écrit, j’ai noté les noms des éducateurs où tu iras t’installer, j’espère que tu les trouveras. Au passage, j’ai envoyé un courrier à la mère de Fonille, si tu te souviens. Je pense qu’elle se ferait une joie de t’accueillir quelques temps. »
Ophalee n’avait pas eu de réponse mais elle était sûre que sa grande amie et sa fille pourraient accueillir Hénar quelques temps.
Le bélua observait toujours sa mère adoptive, cherchant une raison dans tout ce voyage et dans cet abandon. Elle lui prit soudainement les mains et les berça avant de l’accueillir dans ses bras pour un dernier souvenir partagé.
- « Tu vas me manquer, mon fils. » La voix d’Ophalee dérailla et elle se mit à verser des larmes.
Il ne put contenir son propre chagrin quand il le sentit. Les deux se quittèrent quelques minutes plus tard avec peine.

Ophalee n’avait pas réellement d’idées quant à ce qu’elle allait faire. Quitter Dhitys était une première chose, la ville lui rappelait des souvenirs assez vifs qui ne l’aidaient pas à se rétablir. Elle s’installa dans un village voisin du fleuve Varenda, dans une vieille bicoque isolée de la commune qu’elle loua à un vieux paysan. C’était un ancien point de passage pour les petits bateaux de pêche du grand fleuve.  Le vieux bélua avait finalement délaissé son métier pour rejoindre sa famille au sein du village ce qui donna à Ophalee une occasion de travailler dur. Elle réparait les filets de pêche, hébergeaient quelques pêcheurs, cultivait un potager. Ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait imaginé toute sa vie mais cela la soulagea un temps, jusqu’à ce qu’elle ressente une nouvelle fois l’envie de partir, d’aller voir ailleurs.

Elle partit sur les routes de campagne. Les voyageurs se faisaient de plus en plus rare à force de marcher sur des sentiers étroits de la forêt, de plus en plus profondément dans la forêt.
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Mer 19 Aoû 2015, 13:25


« Cher Jun,

J'ai perdu la trace d'Haziel qui s'est enfoncé dans la forêt aux alentours du Rocher au Clair de Lune. Il ne marchait guère vite mais disons que j'avais besoin de repos. Il ne mange plus depuis quelques temps, ou si peu, quand il est vraiment à l'article de la mort. Je ne peux pas le suivre indéfiniment quand il ne fait pas d'escales. Je me trouve actuellement dans une auberge pas très loin du Rocher. Une fois que j'aurai mangé et repris des forces, j'irai le chercher. Je vous tiendrais alors au courant. Ne vous inquiétez pas, il ne périra pas. Pour l'avoir observé assez longtemps, à présent, je peux certifier que ses tentatives de suicide n'en sont pas de véritables. Il n'a pas la force de mettre fin à ses jours, même s'il le désire véritablement. J'espère qu'en acquérant plus de puissance, il changera d'idée et comprendra qu'il n'est en aucun cas à l'origine du mal que vous avez vous-même infligé à ce monde. J'espère également qu'il rencontrera des gens qui l'aideront à comprendre qu'il est fondamentalement bon. Pour le moment, personne ne l'a confondu avec vous, il est plutôt discret et n'a pas votre prestance. Je dirai même qu'il est plutôt invisible aux yeux du monde, même si ceux qui le remarquent se prennent d'une certaine sympathie pour son cas. Un homme qui essaye de se suicider sans jamais y arriver attire les âmes protectrices, du moins, la plupart du temps. Sur ces quelques nouvelles, je vous souhaite une agréable journée.

Hella. »


Je marchais dans la forêt, espérant enfin trouver quelque chose qui me permettrait de mettre fin à mes jours. Jusqu'ici, mes tentatives avaient toutes échouées, soit parce que mes constructions n'étaient pas assez solides, soit parce que quelqu'un était intervenu juste à temps pour m'empêcher de réaliser la seule chose qui hantait mon esprit. Parfois, j'espérai pouvoir devenir fort afin de laver les atrocités que j'avais accompli, mais cette pensée s'envolait bien vite quand venait la nuit, quand, dans mes cauchemars, je revoyais les visages des enfants que j'avais tué sans nul remord. Pourtant, je pensais bien aimer ces derniers... Je ne savais plus. J'avais conscience que je n'étais qu'un clone, que ce n'était pas véritablement moi qui avait commis ces choses, mais, puisqu'elles me hantaient, j'avais parfois l'impression que c'était le cas. Ma déprime grandissait et bien que Chaman, je refusais tout contact avec les Esprits, faisant mine de les ignorer. S'ils ne comprenaient pas que je pouvais les voir, alors ils passaient à côté de moi comme ils s'y employaient avec tous les autres. Il y avait qu'un Esprit qui s'accrochait à moi comme une guêpe à une fleur. Parfois, il essayait de me parler mais je l'ignorai aussi. Je voulais qu'il parte, qu'il me laisse seul. Je ne savais pas quoi faire pour qu'il comprenne que ma vie se terminerait bientôt et qu'il ne servait à rien qu'il espère quoi que ce soit de moi.

Habillé avec des haillons que je faisais exprès de ne jamais changer, j'avais vraiment maigri. La nourriture me dégoûtait. Je pensais à tous ces gens qui étaient morts de faim par ma faute et je refusais de manger. Pourtant, il était vain de souhaiter se suicider de cette manière. Au bout d'un moment, mon corps me rappelait à l'ordre et m'obligeait à me nourrir. Seulement, à cause de mon régime particulier et de mon mode de vie sans joie et sans confort, je ne ressemblais plus à Jun. J'étais un demi Jun, même pas. Mon visage était maigre, creusé, à l'image de mon corps. Je ressemblais à un clochard, à un ermite. Je ne sentais pas bon et n'avais rien d'attirant. Plus haut, j'avais trouvé  un vieux bâton qui m'aidait à marcher. La fatigue me gagnait souvent mais je continuais à avancer parce que je me disais que, peut-être, je mourrai d'épuisement. Cela ne marchait pas, bien évidement. Je tombais souvent, endormi, ici et là.

Plus loin, j'entendis du bruit. Il y avait quelqu'un. Vite, je devais avancer avant que cette personne, ou cet animal ne me voit. Le problème majeur c'est que, dans mon état, j'avais beaucoup de mal à réfléchir, à me rendre compte de certaines choses qui se produiraient si je faisais ci ou ça. Aussi, en accélérant, je fis nettement plus de bruit, mes pieds endoloris frappant le sol avec les dernières forces qu'il me restaient. Au moins, dans l'état où j'étais, s'il s'agissait d'un animal, il me mangerait sans doute. Et s'il s'agissait d'une personne, elle aurait certainement peur de mon apparence sauvage et sale.
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Chemin croisé - PV Haziel Taiji

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