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 La fille disparue [Mission II - niv. IV]

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Ven 13 Fév 2015, 02:20

    “...et là, j'ai égorgé cinq hommes, pendant que Madra essayait de se défendre. Heureusement que je suis arrivé à temps, la pauvre était acculée quoi. Je l'ai sauvé d'une mort certaine, elle allait être victime du baron. Et je...” Quelqu'un frappa à la porte. Me dirigeant vers celle-ci je l'ouvris et m'étonnai alors d'un coup “Madra ?! Mais... ?”, “Je peux entrer ?”, “Euh... Ouais...” J'avais raconté une super histoire à mes frères et là... La guerrière en armure fit son entrée dans le salon, saluant bourrument mes frangins. Immédiatement ils comprirent que Madra n'était pas la victime du baron, mais celle qui avait gérer l'opération au poil. Ils se regardèrent avec un sourire en coin avant de se lever “Ouais ouais Jake... Tu nous racontera la fin. Comment Madra est passée de victime éplorée à guerrière en trois jours hein...”, “Non mais... Les mecs... !” Ils ricanèrent et partirent à l'étage sur la terrasse. Madra elle, me regarda, inquisitrice “Laisse tombé, j'ai essayé de me faire passer pour un héros, mais ça a encore raté. Bon assied-toi, je t'écoute.” La femme prit place dans le canapé et embraya “On a un soucis. Un campement d'humain nous a contacté depuis les terres d'émeraudes. La disparition d'un des commerçants du village, une femme notamment, qui est la fille même de la régente de ce bourg. Ce sont des humains, et nous devons aller les aider. Minh m'a demandé d'aller te voir pour te mettre au parfum. Nous partons demain matin.”, “Attend mais... Faudra encore tuer des gens ?”, “Très certainement pourquoi ?”, “On peut pas me donner des tâches de citoyens normaux ? Genre des choses que tout le monde ferait.”, “Ecoute Jake, on n'est pas tout le monde. Le Roi est en train de te tester, de te recruter en temps que noble. Tu vas monter en grade et commencer a faire partie de sa cour. Tous les nobles se sont exposés a des actes de bravoures. Ce n'était pas toujours dangereux pour eux, mais ça a très souvent aidé le peuple et la patrie. Sans eux, dis toi que les citoyens comme toi, et même ceux des classes sociales encore plus médiocres, vivrez difficilement.”, “Mais... Mais t'es quoi en fait toi... ? T'es pas noble ?”, “Non. Je suis un des Fou du roi.”, “Je vais m'évanouir.” Je basculai en arrière sur le canapé. Elle réagit à l'impulsion, m'attrapant le bras et je lui fis signe que ce que je disais n'était qu'une hyperbole “Et... Et tu ne peux pas y aller seule ?”, “C'est ton test Jake, pas le mien. Mes preuves, je les ai faite.”, “Je ne sais pas me battre Madra. Si je tue à nouveau quelqu'un, je vais à nouveau vomir, et cette fois-ci, je vais pleurer.”, “Ecoute, viens avec moi au Palais, je vais te montrer les Fous entourant Mikaïl. Tu as besoin de tous les connaitre.” Me levant, j'averti les gars depuis le parvis que j'allais au Palais, et eux restèrent sur le balcon de l'étage. Stijn me fit un signe de la main, alors que Zoro leva à peine les yeux de son livre.

    Une fois dans le grand Palais, je ne croisai pas Mikaïl, mais Madra tint sa promesse. Elle me présenta tout le monde, sans forcément me les faire rencontrer mais au moins en me les montrant. Certains étaient aussi impressionnants qu'elle, même plus. Le garde du corps du Roi me faisait clairement flipper. D'ailleurs, celui-ci passa devant nous, et il me regarda de façon un peu trop insistante à mon goût. Oh bha... Mike avait du lui parler de lui et il devait, lui-aussi, se dire : ah bha, c'est le ptit Kennedy. Ouais c'est moi, ducon.
    Il y avait des sortes de régents pour la politique, l'économie et l'administration, d'autres pour tout ce qui était stratégie militaire, armée et combats, et d'autres pour tout le reste. Religion, culture, organisation d'évènements... Même si certains avaient l'air plutôt... Artistes dans leur genre, ils étaient tous particulièrement imposant, avec un charisme a faire pâlir la lune. Et Madra m'expliquait au fur et à mesure “Lui... Il a découverts des terres pour les humains et a bravé les démons pour les installer. Elle, elle est la descendante miraculée du génocide fait par Ludwig. Là-bas, c'est un protecteur de la nation et il a gagné beaucoup de batailles, de combats, et à prouvé sa dévotion plusieurs fois. Le blond que tu vois, c'est une sorte de comédien. Il s'occupe des activités de la ville. Il est celui qui a réussi a faire instaurer des théâtres et des salles de spectacles, dans des villes n'appartenant pas aux humains. Il a aussi fait d'autres choses bien sur...” Plus elle me racontait, plus je voyais une chose qui ressortait : leur dévotion. Le roi leur faisait confiance, et tous leur rendait cette confiance. Ils étaient des gens sur qui Mikaïl pouvait compter, et cette fraternité, cette... Oui cette dévotion, je me répète mais je n'ai pas d'autre mot, ça me faisait chialer moi “Je veux tellement être comme eux.”, “Pour ça faut me suivre, et faut te battre.”, “Le blond, il sait se battre ?”, “C'est un escrimeur hors-pair. Il m'a dépossédé de mes armes en combat singulier.”, “La folie... Bordel... Et toi Madra, t'as fait quoi ?”, “Moi ? J'ai sauvé le roi. La mort allait le faucher, et je l'ai arraché de ses griffes.” Waw... Alors là j'étais mais scotché. Sérieux je savais même pas quoi dire. J'arriverai jamais à leur hauteur punaise... Mais il me faudra des années lumières ! Zoroooo Stiiiijn je suis une pauvre meeeerde, aidez moiiii... Mon cerveau pleurait et mon nez voulait couler tellement lui aussi était triste que je sois un pauvre type mou du bulbe...

    Le lendemain nous étions partit. Des chameaux nous emmenèrent jusqu'à l'orée du désert, pour nous laisser alors dans les plaines des terres d'émeraude. Le territoire était particulièrement grand, et plutôt vierge. A part des monts et vallons, il n'y avait pas grand chose. De là où nous étions nous pouvions discerner “Stenfek. La marchande est allée plus vers le sud-ouest. Nous éviterons cependant les grandes villes, et il ne faudra dire à personne qui nous sommes et pourquoi.”, “Tu devrais peut être te changer alors.”, “Moi non, mais toi oui. Je t'ai pris une armure, tu vas la mettre. Nous nous ferons passé pour des mercenaires, au mieux des réprouvés, nous rendent à bouton d'or. Compris ?” J'étais resté bloqué sur “...une armure ?”, “Aller...” Elle leva les yeux au ciel, exaspéré. C'était une armure qu'elle du m'aider à mettre. Elle était en cuir sombre, sacrément bien tannée et avec des bardages et des boucles en métal. Il y avait une chemise, que le climat tempéré pouvait me permettre de porter. Ici je ne transpirais pas à grosse goutte. Ainsi elle avait son armure en métal marron, et j'avais la mienne, beaucoup plus légère, en cuir, et plutôt pas mal... Cet espèce de noir aux reflets bleus était sublime, mais le soucis était que, contrairement à son armure, la mienne respirait le neuf et j'avais du mal à me mouvoir dedans “Nous allons un peu marcher et nous louerons des chevaux plus tard. Il faut que tu aies toutes les ampoules nécessaires avant le grand combat. Tu verras, cette armure te sera vraiment utile.”, “Sympa... Elle est belle mais peu agréable. Tu pense qu'elle se fera rapidement ?”, “Oui, demain tu l'auras comme une seconde peau.”, “Je te remercie beaucoup. T'as du payer ça une fortune... Comment tu as su ma taille ?”, “Le roi m'a donné tes mesures, et je suis agréablement surprise de voir qu'il avait les bonnes. Je l'ai écouté aveuglément, mais finalement c'était assez juste.”, “Ah oui... Le Roi... Il va bien d'ailleurs ?”, “Il est assez malade, mais il se soigne. Les guérisseurs font tout ce qu'ils peuvent. Il a une sorte d'allergie... C'est plutôt étrange.”, “Ah ça... Sale bête ces trucs. J'espère qu'il ira vite mieux.”, “Et moi donc.”
    Et comme prévu, au bout d'une journée de marche, nous arrivâmes enfin à un village. Je crois que j'avais plus d'ampoules sur le corps, que de cheveux sur la tête... J'avais hyper mal et j'étais méga crevé. Arrivé dans le bourg où la marchande résidait, Madra repéra l'auberge, et loua une chambre “Dépêche toi... Raaah j'ai trop envie de...” Je tirai sur mon armure pour commencer à en enlever des parties, et l'aubergiste me regarda “Allons monsieur, attendez d'être monté !”, “Quoi ?”, “Oubliez ça, il est dénué de tout sens de réflexion, il parlait seulement d'enlever son armure. Le petit déjeuné est compris ?”, “Mouais... Non seulement le repas du soir.”, “On prendra le petit déjeuné de demain, voilà l'avance.”, “Merci. Vous êtes pas d'ici non ?”, “Non. On va à bouton d'or. Merci, on redescendra plus tard pour le repas.” Elle prit la clé alors que j'avais défais les liens principaux de mon armure, de manière à respirer un  peu plus correctement. Bien que ce soit en cuir, c'était quand même assez lourd et il fallait que je me porte avec ce poids en plus... Et j'avais pas l'habitude. Mon souffle non plus.
    Madra me fit un signe de tête et je la suivis dans la chambre. Une fois arrivé, je me déshabillai avec son aide “Tu crois que je pourrai un jour l'enlever seul ?”, “Oui. J'enlève la mienne seule.”, “Quelle dextérité...” Je la lissai sur la table avant de l'accrocher dans l'armoire. Mon sous-vêtement ne cachant que la partie centrale de mon corps, Madra pu voir les ampoules sur mes pieds, sur les bras, et au niveau des articulations genoux et coude “Je vais soigner tout ça, j'ai du matériel de soin. Demain, tu la mettras par dessus tes bandages mais déjà elle devrait être beaucoup plus confortable. La première fois, la mienne m'a carrément blessée.” Elle m'invita à aller me doucher, avant de revenir propre pour qu'elle puisse me bander. J'aimais beaucoup Mandra. J'avais appris à l'apprécier malgré son caractère un peu taciturne. Elle m'aidait beaucoup à évoluer en quelqu'un de plus expérimenté, et j'appréciais bien l'état d'esprit vers lequel elle me dirigeait. Seulement, je savais que qu'une fois avec mes bro d'amour, j'allais à nouveau faire n'importe quoi. Avec un peu de chance, ils allaient me dessiner des sexes masculins sur le cuir de mon armure, a la craie, et je sortirai avec sans m'en rendre compte et je me taperai une honte internationale. Non mais on pouvait pas franchement nous changer en fait... Zoro c'était le grand frère et Stijn et moi on était les deux gros cons. Mais pour le moment, faire cette distinction m'allait. Quand j'étais avec Madra, je n'étais pas en famille, et en plus je me devais de garder la tête froide d'un côté... Demain, j'allai tuer des gens, j'allais comprendre combien il était dangereux de voyager sans armure.

    Revenant dans la chambre, Madra avait revêtit des vêtements plus classiques. Une robe avec des fils de cuirs, accrochant ainsi grossièrement le devant au derrière. Elle avait des bottes, et elle me donnait chaud a s'habiller de manière toujours emmitouflé. Elle me vit revenir, et me demanda de m'asseoir et... Bon dieu que ça me fit du bien. J'avais tellement mal et j'étais tellement épuisé que je pouvais dormir sans manger. J'avais mal à la tête et j'étais vidé de tout.
    La femme me banda les pieds, les mollets ainsi que les bras. Une fois fait, je revêtis des habits, comme elle, plus classiques. C'était assez hallucinant la vitesse à laquelle elle s'était d'ailleurs dévêtit et revêtit... Enfin, je l'attendis pendant qu'elle passait dans le bain après moi. Je n'eu pas à patienté bien longtemps, et il me tardait de m'endormir profondément.
    Le fait qu'elle soit à moitié nue, qu'elle soit sacrément bien foutue, et qu'elle dorme dans le même lit que moi ne me faisait absolument RIEN. J'avais la même libido qu'un poulpe mort. Y avait pas une question de ouais je suis gay, non je sais pas... Non, non, j'aimais que dalle, voilà tout. Ni les uns, ni les autres. Alors oui, forcément je suppose que si on m'astiquais avec vigueur, il y avait moyen de négocier une réaction, mais moi j'en n'avais pas envie. En m'endormant je pensais à mes frères et à ma vie heureuse. J'étais un mec content. J'étais certain que Zoro rêverait de ses bouquins, et que Stijn lui... Rêverait dans les bras d'une fille. Il devait avoir fait le lit de toutes les humaines célibataires du quartier, fallait qu'il étende sa zone maintenant.

    Le lendemain, le réveil fut douloureux. J'étais courbaturé et j'avais faim. Nous avions mangé la veille et pourtant, je me sentais malade. Madra, elle, était déjà en armure “Euh... Il est quel heure ?”, “Le soleil va se lever. Habille toi, nous partons.”, “Quoi ? Mais... Bordel, j'ai tellement mal...” Je pouvais à peine marché et je voyais cette armure plus comme un fléau qu'un réel vêtement.
    Ma collègue m'aida à l'enfiler correctement, par dessus les bandages qu'elle rajusta “J'ai trop mal...”, “Arrête de te plaindre, tu me donne mal à la tête.”, “N... Non en fait je... Je me sens mal...”, “Hein ?” Elle releva la tête alors que j'étais en train de m'évanouir. Douleur, fatigue, courbature, réticence psychique...
    Pestant contre moi, elle me rattrapa en me mettant sur le lit. Mon inconscience ne dura que dix petites minutes, après lesquelles j'allais mieux. Je n'avais plus de sueurs ou de nausées “Excuse-moi, j'ai besoin de manger... Je vais bien.”, “La journée va être intense, j'ai besoin de toutes tes facultés.”, “Je manque d'entrainement, c'est regrettable... Allons-y.”
    Une fois le tout plié, nous partîmes alors vers le village maudit où la marchande avait fait escale pour la dernière fois.

    C'était un petit hameaux d'une dizaine de maison, tout à fait charmant. Les gens discutaient entre eux, ceux qui nous virent nous accueillirent presque comme des princes. On nous proposa gîte et couvert alors qu'ils ne savaient même pas si on comptait rester ou partir. Tous s'approchaient de nous, nous saluaient... Tous faisait en sorte de correctement se comporter. Un peu trop même. On aurait dit qu'ils étaient en train de tous kiffer là vie, chaque jour, et que devant nous c'était pire. Etant particulièrement près de Madra je lui glissai “Je pensais pas un jour trouvé un village où tout le monde serait aussi heureux.”, “C'est pas net. Posons nos chevaux, nous continuerons à pied.” Nos montures furent attelés à une écurie, alors que nous arpentions les rues et ruelles à pieds. Il y avait peu de gens, moins d'une cinquantaine... Peut être une trentaine, à vivre ici. Ce qui me percuta le plus c'était l'absence d'enfant. Il y avait toujours des enfants, des mioches qui trainaient dans les pattes des adultes, qui criaient, qui faisaient les cons... mais là, pas un bruit.
    Une sorte d'auberge de fortune se trouvait là, et Madra décida d'y entrer. C'était le seul bazar du bourg, il hébergeait, et vendait. Madra commença à parler, la jouant fine “Bonjour aubergiste, nous prendrons deux bières fraiches.”, “Bonjour étrangers ! Ca faisait longtemps que personne n'était passé par là... Qu'est ce qui vous emmène ?”, “Nous nous rendons à Bouton d'Or, et nous avons trouvé ce chemin de traverse. La route principale fait un bien trop grand détour je trouve.”, “C'est vrai, mais elle est plus rapide ! Tenez pour vous.” L'humaine le paya et bu une gorgée de malade. J'étais un pauvre type avec mes petites goulées de moineaux “C'est vous qui vendez alors tout ce dont a besoin les habitants ?”, “Hé oui, nous sommes un petit bourg, l'entraide est primordiale et nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir beaucoup de marchands.”, “Ce qui est logique mais, les fournisseurs et les marchands ambulants passent par ici ? Car vous devez vous réapprovisionner grâce au caravanes...”,“Non, je me déplace dans les villes, surtout celle d'à côté, dans la direction d'où vous veniez. Je n'ai pas besoin de grand chose, nous vivons beaucoup de nos récoltes.” Ok, j'avais vu mais genre aucune récolte. Et à bien y regarder, ce mec n'avait rien comme denrées de premières nécessités dans son bazar. Continuant de boire, je laisser le fond de mon verre “Bien... Nous resterons certainement ici pour la matinée, c'est un bien beau paysage.”, “N'hésitez pas, et si vous voulez prolonger votre séjour, n'hésitez pas à revenir me voir, j'ai des chambres, comme vous pouvez le constater !” Mandra le remercia et nous partîmes. Une fois dans la rue, elle me lança un regard plein de suspicions. Pas à mon encontre, non...
    Nous décidâmes alors de nous éloigner du village “Je pense qu'ils ne sont pas tout blancs.”, “Tu as vu ? Ils ont aucune récolte, et il ne vend même pas de nourriture même sèche et non périssable... ! Ils ne mangent pas ou quoi ?”, “C'est pas des humains, on peut pas prendre la couverture des réprouvés, ils nous sentent à notre aura.”, “Comment on va faire ?”, “On va accepter l'offre de l'aubergiste, et on va dormir ici cette nuit. On s'en moque de ce qu'ils pensent... On prendra des chambres séparés. S'ils doivent faire quelque chose, je pense que tu seras la première victime.”, “Pourquoi moi ?” Elle releva la tête, et je compris clairement dans son regard, l'orgueil de la puissance “Ouais... Ouais, non mais t'as raison. On va faire ça.” Effectivement, la journée allait être longue...

    Préférant, pour l'instant, retourner dans le premier village, nous nous dirigeâmes vers nos chevaux. Ok, en une ou deux heures, ceux-ci avaient totalement disparut. Mandra s'étonna, et puis commença à s'échauffer. Elle fila voir le palefrenier et l'interpella plutôt vigoureusement “Allons ma bonne dame, point d'injure ! Il n'y a pas eu de chevaux ici !”, “Quoi ? Vous vous foutez de moi ? Vous m'avez vous-mêmes proposé de les laisser ici !” Je décidai de réagir “Hé, jouez pas au plus malin avec nous, ça marchera pas. On était deux, on vous a laissé nos chevaux sur vos conseils, alors venez pas nous prendre pour des cons.”, “Ecoutez, il n'y a pas de chevaux ici. Où pensez vous qu'ils seraient ? Faites le tour du village si ça vous plait, mais ici il n'y a jamais rien eu, regardez la paille !” Celle-ci était effectivement vide et fraîche. L'aubergiste sortit par la porte de derrière, rejoignant par un chemin de traverse l'écurie, et une dame ouvrit la fenêtre de sa maison “Un soucis ?”, “Ces gens disent être venu en cheval et les avoir laissé ici.”, “Non, pas ici, les avoir laissé à VOUS. Rien à voir.” Madra mit la main sur mon épaule en les regardant. Elle dit alors presque d'une voix monocorde “Jake. Viens, allons-nous en. Ils ont pas nos chevaux.”, “Hein ? Ah, ouais...” Faisant volte-face, nous remontâmes les chemins et retournâmes dans l'espèce de bosquet ex-centré par rapport au hameau “Pourquoi être partit ?”, “Ils ont essayé de m'hypnotiser, et ils se sont rendu compte que ça ne fonctionnait pas. Ce sont des vampires, ou des sorciers.”, “Des vampires ? Mais il fait un temps magnifique !”, “Oui... Et c'est bien le problème... Nos aura sont trop faibles pour enlever la magie de ce lieu, mais je pense qu'il y a une sorte de charme, de bénédiction, comme un bouclier les protégeant du soleil. Il faudrait qu'on trouve la source de cet objet.”, “Y a quelque chose qui me dérange... Ils nous ont volé nos cheveux, ils ont essayé de t'hypnotiser, ils ont insisté pour que l'on passe un nuit, même plusieurs, dans leur auberge minable, et ils n'ont aucune nourriture, même non perissable. Y a même pas de gosses !”, “Bon sang... Ce sont des vampires, tu as raison. Sans nourriture, sans récolte, c'est évident... Je pense qu'ils doivent se nourrir des voyageurs solitaires. Et même en groupe. Sauf que là, ils sont tombés sur beaucoup plus fort qu'eux.”, “Ils me mettent tellement la haine, j'ai envie de les défoncer quoi...”, “On va faire comme si on ne savait rien, on fait les gentils et tout ce que tu veux, et cette nuit on en suivra quelques uns. Je pense que si ce sont vraiment des créatures de la nuit, ils doivent se révéler une fois la nuit tombée...”, “Si ce sont des vampires, alors la moitié du village doit être en train de dormir à l'heure qu'il est.”, “Pourquoi ?”, “Les vampires sont vulnérables pendant leur sommeil, car c'est une sorte de coma. Il est particulièrement bénéfique pour eux, mais aussi très dangereux car souvent, c'est dans ce genre de cas là que nous pouvons tuer un vampire.”, “Tu penses que ceux qui sont debout vont dormir la nuit venue ?”, “Peut être... Ou peut être pas.” Je levai la tête et regardai les maisons “Je ne sais pas me battre, mais je sais faire du feu comme personne. Une fois la nuit tombé on va essayer d'en suivre un ou deux. Dès que l'on aura trouvé où ils se rendent, je mettrai le feu au village. S'ils ont vraiment quelque chose à foutre de leurs biens, alors ils reviendront. Pendant la nuit, ils vont s'attaquer à moi, donc je ne te propose que tu partes toi, en filature. Je me débrouillerai ne t'inquiète pas. J'ai pas besoin d'armes, je suis un bon combattant au corps à corps.”, “Ok, je te suis sur ce coup là.” Une vraie confiance s'instaurait entre nous, et elle me donnait envie de partir au bout du monde avec elle. On devait retrouver cette femme, et ce job me plaisait. Et mon armure ne me faisait pas souffrir. Je n'avais pas chaud, j'étais plutôt bien même.

    On vaqua à des occupations, attendant patiemment le soir. Comme prévu, Madra alla dans sa chambre et moi dans la mienne. On fit du bruit, et puis une fois la lune dans le ciel, on se coucha. Du moins moi. Elle, elle sortit par la fenêtre, et je la vis partir pour se faufiler dans l'ombre. Quand on ne peut pas se servir de ce genre de choses, comme du contrôle des ombres et de la nuit, on fait en sorte d'être tout de même indétectable.
    Dos à la porte, j'attendis un long moment...
    Puis enfin la porte s'ouvrit. Mes yeux s'ouvrirent, et mon sang ne fit qu'un tour. Je serai ma dague sous la couette, prêt à défoncer le premier venu. N'arrivant pas à bien les distinguer derrière moi, je du attendre qu'ils soient assez près.
    Et puis habillement, l'un d'eux essaya de me mordre. Mais je fus plus rapide, et ma dague vint se planter dans son cou, avant de se retirer. Du sang coulait sans s'arrêter, et je jetai alors ma lame vers son collègue, lui clouant le front. Le troisième commença à hurler pour en avertir d'autres, mais je me jetai sur lui, l'assénant de coups. J'étais petit, fin, agile, je n'avais pour ainsi dire, aucun mal à me mouvoir.
    Je le rouai de coups jusqu'à ce qu'il en meure. C'était eux ou moi, et là, je le compris. J'en pris enfin conscience. C'était dur, c'était cruel, mais je n'avais pas le choix. J'étais mort une fois par des connards comme eux, par une p*te qui avait voulu me garder pour elle, jamais je ne tolèrerai dorénavant ce comportement.
    Enfilant mon armure, je ne su boucler quelques sangles pourtant primordiales, et bidouillai alors pour qu'elle tienne tan bien que mal. Cette fois-ci elle faisait vraiment corps avec moi.

    Accumulant le combat et l'attente des hommes, j'en déduisis que Madra avait pu trouver leur planque. L'écurie, l'auberge, et des devantures de maisons... Je mis le feu partout, absolument partout. Je crochetai les serrures pour qu'elles soient fermées de l'extérieur de manière à retenir les habitants restés à l'intérieur, pour qu'ils finissent brûlés. Mon briquet en silex me fit l'effet d'un nouveau souffle. Le feu, put*i* c'était ça ma destiné quoi, foutre le feu, je prenais jamais autant mon pied qu'en faisant ça.
    Et comme prévus, sous mes yeux de psychopathe, le village entier s'enflamma. Les habitants arrivèrent alors de la plaine, vers l'ouest. Je me cachai pour ne pas attirer l'attention, et dans le flot de personnes, je ne vis pas Madra. Me dites pas qu'ils avaient réussi à la tuer.
    Derrière moi, une main s'abattit sur mon épaule et sur ma bouche “C'est moi, ne cri pas.” Je failli m'évanouir de frayeur. Le temps que je réalise elle me lâcha et je dis, un peu tremblant “Tu m'as foutu les j'tons. Alors ?”, “Alors prends tes armes on va tous les liquider maintenant, ils sont tous revenu au village dès qu'ils ont vu le feu. Essaye d'être discret.”, “D'accord. Mais attend, attache moi la sangle là...” Et oui, gros boulet de l'armure. Elle fit cela avec une rapidité sans faille. Je sortis alors à nouveau la dague, et nous nous séparâmes.
    Dans l'ombre, dès que nous rencontrions un être, nous l'abattions sur le champs. Petit à petit les têtes tombaient. Des gens brulaient, et les corps sans vie prenait feu. On jetait le maximum de morts dans les flammes. Aucun survivant. Au moins on en était sur.

    Vers la minuit, le feu se tarit, n'ayant plus rien à se mettre sous la dent, et nous finissions de tuer les derniers vampires. Nous étions plein de sang, mais nous avons accompli notre tâche. Prêt, nous courûmes vers l'ouest pour descendre dans un sous terrain caché “Les bâtards...” On se précipita dans les couloirs, pour arriver dans une anti-chambre sacrificielle. La marchande était là, vivante mais attachée, au milieu de plusieurs corps morts, et d'un autel macabre. Nos chevaux étaient là aussi “Bordel...” On arriva alors à récupérer la jeune femme, et à faire sortir nos montures -non sans mal pour ces dernières...-. La marchande, inconsciente, était contre moi, torse contre torse, entre mes bras, alors que je dirigeais mon cheval. C'était simple, nous n'avions plus qu'à rentrer... Comme des héros !

    Arrivant de nuit, nous nous rendîmes immédiatement dans la maison de la régente. Plusieurs coups à la porte, et elle nous ouvrit. Enervée, elle failli nous tuer, mais elle remarqua sa fille dans mes bras “Nous avons retrouvé votre fille. Nous sommes les Humains que vous avez contacté. Je suis Madra, et lui Jake.”, “Oooh ma petite fille, merci beaucoup braves gens, venez entrez, entrez, nous allons la mettre dans sa chambre si vous le voulez bien.” Je montai avec la mère alors que Madra restait en bas. La posant sur le lit je dis juste “Il faudra qu'elle voit un ange ou un guérisseur le plus vite possible.” La mère acquiesça en pleurant à moitié, et nous redescendîmes.
    Le rapport fut fait, et nous rentrâmes à l'auberge, nuit et repas offert. On pu alors prendre des chambres séparées, dormir et nous laver confortablement, avant de dormir. Seulement... Je ne dormi pas. Je n'oubliais pas la bête, et jamais je ne la laisserai me tuer. Pas aujourd'hui, pas ce soir.
    Le lendemain, je m'endormis sur la table au petit-déjeuné “Jake ! Un peu de tenu !”, “Désolé je... Je dors pas très bien quand je suis seul.” Elle me regarda étrangement “Rien de bizarre, mais même juste dormir dans la même pièce que quelqu'un me va.”, “Rien de bizarre hein... ?”, “Bha non. Je t'ai pas touché la nuit dernière à ce que je sache, pourtant j'ai pioncé tu vois.” Elle ne me répondit pas, finissant de manger. Une fois ça fait elle me dit “On rentre, Mikaïl et le conseiller Minh attendent notre rapport.”

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