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 On chante avec le sapiiiiiin 8D [ Pv Jake ]

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Jeu 12 Fév 2015, 00:43


Quelques flocons, portés par le zéphyr d'une nuit enneigée, leur parvinrent en une maigre pluie étincelante. Admirant rapidement le phénomène, la vampire acquiesça aux respects présentées par l'impératrice, son sourire d'un touché toujours aussi charmant. Il n'y avait dans son expression aucune animosité qu'on put discerner ou interpréter comme tel, rien dans ses gestes qu'on put croire menaçant ou d'une quelconque façon sorti du cadre légitime, et légal. Elle était un écrin de fleur d'où ruisselait sa beauté, un bourgeon dont les pétales cachaient au regard ce qui ne devait être exposé à celui-ci. Les hommes étaient faits ainsi, il n'y avait pas à en douter. D'une révérence distinguée, Lucrezia prit congé de cette créature admirable qu'était sa reine, cherchant dans la présence de l'humain un contact plus.. réconfortant. Son sourire naïf, ses yeux pétillants, sa tignasse épurée, ses réactions exagérées, ses gestuelles en sa présence, des milliers d'égards qu'il lui dirigeait.. Tout chez lui semblait être emprunt d'un certain charme, d'une sincérité complexe et simplicité intérieure qui attirait étrangement la vampire. La 'dévotion' et la passion avaient toujours été deux facteurs très importants chez elle, pas étonnant que chez autrui le schéma soit le même. Sa présence lui avait hérissé le poil, et attendre qu'il la remarque, qu'il l'aborde, consciemment, était peine perdue, d'autant plus au vu de sa nouvelle apparence. La foule qui les séparait s'amoindrissait au fur et à mesure qu'elle se frayait un chemin à travers, et nombres paroles d'excuse furent échangées avant qu'elle ne parvienne à sa hauteur. Il ne fallait pas prier le ciel pour des miracles qu'il ne saurait gratifier, ni qu'il lui attribue une intelligence hors du commun qui lui permettrait de percer à jouer la supercherie qu'ils avaient pris si longtemps à mettre en place. Satisfaite d'avoir pu avertir l'être aimé à temps, le préparer en outre au choc de cultures qui allait suivre, elle n'hésita guère à bondir sur l'homme assis, à franchir les limites du pardonnable.

« Jake !! » s'écria-t-elle, prise d'un excès d'adrénaline soudain, arborant un sourire enfantin quoique réfléchi, posé, tout ce qui la représentait au mieux et qui serait susceptible d'aider le jeune homme dans cette entreprise qui s'avérait de taille. Démêler le vrai du faux, éclaircir l'identité de cette femme, reconnaître sous ces apparats et bijouteries travaillées le vampire sanguinaire quoique utopique dont il avait fait la rencontre il y a de cela quelques mois, n'était pas sans accro quoiqu'il put en penser. Elle avait changé, lui aussi, mais l'attachement était réel. Les bribes de cette rencontre, les épreuves traversées, les maux confrontés.. Ils n'avaient en rien perdu la candeur de toute cette bravoure mêlée à l'inconscience et à une certaine bonté maladive. Le contact de ses mains puissantes et de sa voix désespérée ne quittaient pas ses oreilles depuis que sa voix avait pénétré en son creux à nouveau, et elle ne put empêcher l'émotion de la jaillir. À son insu probablement, car elle risquait de le regretter outre mesure.. Elle lui avait 'sauté au cou', c'était le moins qu'on puisse dire, et l'homme avait raté de peu un merveilleux rendez-vous avec le sublime carrelage dont était recouverte la place Sforza, admirablement décorée. Perdant toute tenue, toute gêne devant un public présent quoique désintéressé, elle se redressa, sentant les effluves de sa chaleur, mais avant tout les effets secondaires de sa puissance destructrice. « C'est vrai, faut se tenir éloignée » Et en somme ne pas abuser du peu de magie qu'elle conservait à son contact. D'un bon en arrière, n'ayant rien perdu de sa maîtrise, elle vint donc rejoindre de nouveau l'orisha, lui prendre le bras qu'elle serrait tendrement, à la vue de tous les regards. Reprenant sa posture royale, son adroite retenue par laquelle elle espérait être reconnue, elle reprit d'un voix cependant tout aussi enjouée que tantôt. « Comment tu vas ? J'ai bien peur de ne pas avoir eu de tes nouvelles, suite aux événements.. 'chaotiques' s'étant produits dans le désert. Mais je ne vois pas cet élémental que tu avais pris avec toi.. Qu'êtes-vous devenus par la suite ? » s'enquit-elle, curieusement.

Elle engageait la conversation comme si de rien était, visiblement inconsciente de l'impact qu'allaient avoir ses dires, cette toile tissée avec minutie sur l'esprit primaire du jeune individu. Elle ne réalisa qu'alors l'étendue de sa surprise, des dizaines de secondes après ces nombreux questionnements, ahurissement pur et intelligible que nul ne pouvait remettre en cause. « Ah, je suis navrée, je ne vous ai pas convenablement présentés.. Quelle étourdie. J'en profite ainsi, et par la même occasion, pour répondre à toute question 'déplacée' avant que tu ne me la poses. Mais d'abord.. Souviens toi, tu restes calme, et tu respires. C'est le plus important. Je ne veux pas de désastre à nos retrouvailles » Détournant son regard, comme préparée à toute éventualité, à tout conflit qui pourrait dégénérer par son seul contact avec l'humain ( qu'elle avait qualifié elle-même d'hystérique ), elle entama. « Voici, Jake Scott Kennedy. Jake, je te présente mon mari, Cocoon Sforza. Nous nous connaissons bel et bien, suite à un chahut monstre causé par un petit vol à l'étalage..qui a mal tourné. J'ignore s'il est lui-même au courant cela dit.. Il es un humain suicidaire à la nature toutefois bienveillante. Ses actes dépassent souvent l'entendement, d'où mes avertissements. » Elle regarda Cocoon d'un air quasi.. désolé. Non par la relation 'insensée' qu'ils entretenaient, ni par la honte qu'elle lui infligeait, car jamais il n'en fut question le concernant. L'ayant sauvé d'une morte certaine, arraché aux mains de la faucheuse tandis qu'elle essayait de la saisir, tandis que l'orisha était par malheur absent, elle le respectait, et cette once d'affection ( qui n'était au début qu'une goutte d'eau dans un océan de perles transparentes ) avait grandi, et il l'avait cultivé. 'Amitié' l'aurait-on communément appelé, mais les échanges entre ceux-là ne se résumaient peut-être à un mot si banal, si fortuit…


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Jeu 12 Fév 2015, 01:46

    Les pieds endoloris à cause de la patinoire endiablé que j'avais du me cogner avec le Dirlo, j'avais décidé, dans mon intelligence suprême, de me trouver un coin où m'asseoir. C'était trop con que Stijn et Zoro n'étaient pas v'nu, car franchement, je m'étais bien éclaté quand même. Mais en même temps, Stijn aurait voulu tout péter en gueulant, puis ça m'aurait soulé. Et Zoro aurait -encore et toujours- fais la tronche. Non ok, j'étais pénard tout seul. Au moins je pouvais faire ce que je voulais, quand je voulais, personne venait me voir de toute façon... Sauf le Dirlo. Mais lui c'était parce que j'avais une sale gosse sur les bras.
    Du coup je me trouvai un banc, et sans vergogne, m'y posai dessus, prenant toute la place. T'façon, personne n'était là, au contraire, les gens continuaient de se goinfrer comme de cochons et de rire comme des nazes... Non sérieux, cette fête était cool. Les types du coin avaient bon goût.
    Etrangement, le fait de me poser, mes coudes sur mes genoux et un bras tenant ma tête, je me mis à rêver sans raison. Je regardai les gens passer, je les écoutai parler sans retenir se qu'ils se disaient -j'en avais un peu rien à foutre aussi fallait dire-, puis je me focalisai sur un mec au saillant pantalon jaune poussin. Il était à côté de la plaque, mais il avait au moins le mérite d'assumer son style. Puis cette espèce de couleur, pourtant forte dans la catégorie grillage de rétine, retint mon attention et mes rêveries, plus que d'accoutumé. Elle me fit penser au Désert, à Utopia, à ma maison, à Stijn... Aux cheveux flamboyant de Stijn. Surtout quand il commençait à se mettre en rogne. Alors là, cassez vous quoi. Sauf moi. Mais moi c'est spécial aussi... La magie, tout ça, on a des problèmes...
    Enfin on s'en fout.
    Oui, donc le désert... Utopia... Stijn... La dernière fois que je me suis paumé dans le désert -outre la fois où on est tous passés dans un put*i* de portail qui nous a éjecté au volcan ardent-, c'était pour cramer un méga manoir. Bha c'était quand j'ai récupéré Stijn quoi, mon pote, mon frère, mon amour de ma vie comme ma maison et comme Zoro. Mes Bro d'amour. Oh put*i*, rien que d'en parler je voulais chialer. Ils étaient dans mon coeur, dans mes tripes, c'était des mecs de sang, des mecs que je pouvais pas abandonné. L'émotion me submergeait quoi. En parlant d'émotion d'ailleurs, la nostalgie me prit d'un coup. Elle s'empara de moi, un peu en mode furtif, et elle me lâcha plus. Dans le Désert j'avais pas que rencontré Stijn, j'avais aussi rencontré un être d'exception, un sacré vampire, pour qui je donnerai ma vie.

    Une tignasse bleu, des habits et des yeux tout aussi bleu -un as de la mode, contrairement à moi-, avec qui je m'étais retrouvé à moitié à poil, à courir dans tout une demeure aussi grande que le palais de Mike, pour sauver des gens condamnés. A y réfléchir, notre acte était beau, mais sacrément con. Un peu comme moi. Et bizarrement, c'était mon idée. Ah bha ! Tout concorde, nickel ! Salut Jake, tu sais que t'es con ? Non ? Et bha je te le rappelle ! Signé : ton cerveau.
    GÉ-NIAL.
    En attendant cette entité vivante, qui, à mes yeux, n'était rien d'autre qu'au minimum l'avatar d'un dieu, avait failli mourir sous des éboulis. J'avais réussi à le récupérer, comme un (z)héros, le portant hors du palais en flammes, pour pleurer comme un minet, sur son corps endormi et inanimé. Ah put*i*... Il avait du bien s'foutre de ma gueule vu comme j'ai chialé comme une gonzesse atrophiée. Mais, par la force des choses -surement des super pouvoirs de son Dieu super puissant- il s'était réveillé dans mes bras, et avait essayé de se mettre sur pied. Et on devait sortir de là. Il avait récupéré sa bête noire, moi j'avais Stijn, et le vampire était plutôt mal en point. Et alors j'ai passé le reste du trajet à le porter. C'était un rêve devenu réalité, un paroxysme du bonheur, que plus jamais je ne toucherai du doigt. J'avais pu le servir, me rendre utile, le faire m'aimer de fou pour lui avoir rendu grave service en mode Sans moi tu serai mort !. M'enfin, moi j'en dis surtout que sans moi, il se serait sortit de ce merdier en un temps record, et puis basta. Et Jake, bha il aurait crevé en cellule. Peut être dans les bras de Stijn si je m'étais retrouvé agonisant dans la centrale... J'sais pas.

    C'était la belle époque. Maintenant j'avais une maison à Utopia qui m'avait fait prendre soixante balais d'un coup, deux frères plutôt différents de moi, et entre eux, et je pense que j'avais perdu un bon lot de neurones. J'étais pas mal comme type. Tan que j'ouvrais pas la bouche.
    Puis lui d'ailleurs, il était devenu quoi ? Un vampire plutôt pas mal, très certainement admiré de tous. le genre de type qu'on enviait. Moi je l'enviais. Mais il était petit. Plus grand que moi mais petit. Je me souvenais... Il n'était pas marié je crois, et il ne m'avait pas parlé de sa situation conjugale. Peut être qu'il n'en était pas fier, peut être qu'elle était aussi inexistante. Il aimait pas les hommes d'ailleurs ? Peut être qu'il avait peur que je le prenne mal. En même temps Stijn et moi on était des hommes, et il avait pas franchement l'air de s'exciter la nouille sur nos tronches. Encore moi... bon hein j'étais assez affable. J'étais petit, j'avais les cheveux de la même couleur que ceux de mes ancêtres, je sautais partout et j'cramais des trucs. Mais Stijn il était -en plus d'être à moitié à poil lui aussi- bien battit, plutôt beau gosse, grand, blond... Un peu comme le mec là en face. Sauf qu'il était pas blond. Et qu'il était pas a moitié à poil. Mais en soit voilà. Et...
    Et mais...
    Pourquoi il s'approche de moi ? Il veut s'asseoir sur le banc ?

    A côté du type que je fixais malgré les aléas de la foule, se tenait une femme, ornée d'un sourire jusqu'aux oreilles. put*i*... Il allaient prendre mon banc... Tournant la tête rapidement je vis que d'autres étaient disponibles. Au moment de me lever -alors ouais, j'allais leur laisser le banc car sérieux, vu comment ils shinaient de fou dans la foule, j'allais pas commencer à les péter à tout le monde en gravant mon nom sur le banc. Ils voulaient celui-là, pas de problème- j'entendis mon nom, et je n'eu pas le temps ne serait-ce que de cligner des yeux, que mes fesses glissèrent d'elles-mêmes pour atterrir par terre, et que mon corps suivit le mouvement, tombant à la renverse lui aussi. Une fois que le sol gelé entra en contact avec mes vêtements je relevais la tête, voyant une... une fe... une...
    OH BORDEL ! DE L'EAU EMMENEZ MOI DE L'EAU JE... Je... je vais m'évanouir.
    Que tout le monde, je dis bien TOUT LE MONDE SOIT TÉMOIN ! UNE FEMME VIENT DE ME PLAQUER SUR LE SOL ! MOI, JAKE KENNEDY SECOND DU NOM !
    Elle avait des cheveux qui sentaient les fleurs, un corps qui sentait le miel sucré, une peau douce et froide comme de la porcelaine, des yeux d'un lilas à s'en défoncer les rétines, et des cheveux... Doux filins de soie à avoir effleuré mon visage...
    J'étais paralysé et si on regardait bien, je suis sur que j'étais en train de convulser. Trop de beauté s'était déchargée sur moi, je ne pouvais pas le supporter. On peut pas être aussi belle, et atterrir sur un être au même niveau qu'une écorce d'arbre sur l'échelle de la beauté. Voyez le tableau.
    La petite dame se releva. OUAIS, JE CROIS QUE TU T'ES TROMPÉ LÀ... Mais non, elle n'avait pas l'air de s'être trompée mais même du tout. En même temps, elle avait prononcé mon nom.

    Je finis par me redresser, non sans mal. C'était pas douloureux, mais je me disais que ceci était une chimère, qu'elle allait disparaitre, et que j'allais passé pour un con a être tombé tout seul à la renverse. Mais non.
    Elle était là, dans un kimono radieux, magnifique, avec un par-dessus à couper le souffle. Elle avait une prestance en plus d'une beauté, a s'en tailler les veines d'extase.
    Sans parler du mâle qui se tenait à ses côtés. Osant me mettre debout, presque en m'excusant de m'être trouvé sur son passage, lorsqu'elle s'était abattu sur moi, je me rendis compte que j'étais vraiment trop nain. Combien de pieds mesurait ce type put*i* ?
    Puis la gonzesse se mit à parler. Pardon. La DEESSE.
    Comment ça 'faut se tenir éloigné' ? Ah bha on me saute dessus en hurlant mon nom, mais à part ça je sens le pâté de campagne périmé ? Toute les bonnes choses ont une fin faut croire.
    Par contre là, elle me causait en bélua... Je comprenais rien de ce qu'elle disait. Elemental ? Désert ? Mais de quoi elle causait sérieux ? “P... Par la suite de... de quoi ?” C'était mais super louche, elle connaissait pleins de choses, elle me donnait des indices de malade, elle finit par même me donner des conseils sur une bonne respiration mais... Mais c'était qui put*i* cette nana ? Puis elle cru de bonne augure de me présenter à son mari mais... MAIS put*i* PRÉSENTE TOI À MOI D'ABORD ! J'EN AI RIEN A FOUTRE DE TON MARI ! Et genre... je suis... “...suicidaire ? Hé non mais attend, ATTEND. Mais je te connais pas. Tu connais mon nom c'est cool mais... Si c'est un piège je marche pas. Vous êtes super beaux tout les deux, pas de problème, mais si j'avais vu une gueule d'ange comme la tienne... bordel, ça oui que ça me serait resté dans le crâne, et je l'aurai imprimé dans celui de tous ceux que j'aurais croisé. Mais moi tu dois me confondre. Enfin... En même temps. Tu connais TOUT mon nom. T'es une sorte de psychopathe ? Mais une psychopathe tranquille, pas genre trop sanguinaire non, genre ceux qui sont casés, qui ont refais leur vie mais qui héhé ont encore despetitsproblemes.” Oui j'avais dis la fin de la phrase un peu vite pour pas me faire casser la gueule. Je me reculai d'ailleurs d'un pas, près à fuir. Ce mec devait courir comme un lapin, put*i* si je me barrai il allait me rattraper et m'éclater la gueule à pied joints. S'il me mettait une baffe mais je partai en orbite. OK. LÀ FAUT LA JOUER FINEMENT. “Après on peu discuter, moi je suis ouvert pas de problème. Si vous voulez un peu causer tout ça... Mais j'avouerai que j'étais sur le départ. Mais j'ai quand même du temps devant moi, donc vous le voyez. Du coup bha les présentations sont d'jà faite. Remarque, ça nous f'ra gagné un peu de temps.” ...oui donc finement, mais pas comme ça.
    Puis bordel, ils étaient où Stijn et Zoro quand j'avais besoin d'eux ? Je vais me faire défoncer en deux secondes et eux, ils sont au soleil, à la maison, en train de se faire une pédicure entre bonhomme.
    Maison de m*rde. On est devenu des vieux cons maintenant...


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Mer 11 Mar 2015, 19:54


Lucrezia, folâtre et prise d'une certaine espièglerie, vit l'homme, tombé, dans l'embarras, reprendre place, avec un vestige d'intérêt et d'expectatives qu'elle ne cachait guère. Une réaction euphorique digne du bruyant personnage se faisait attendre, mais décidément celle-ci était loin de satisfaire ses critères, cette attente impatiente qui planait sur la vampire. Elle le sentit hésiter, flancher sur quelques mots, tandis que ses paroles lui restaient en travers de la gorge. Incapable d'y faire un tri, d'y trouver le sens caché ( message codé dont l'interprétation et l'élucidation n'étaient pas évidentes ), il réagit au quart de tour mais comme on s'y serait attendu de tout mortel : niant les faits, aussi explicites soient-ils, fouillant l'interlocuteur pour trouver une réponse plus à même de satisfaire leur 'égo' et leurs faibles moyens. * C'est tellement évident qu'il a pas gobé un seul mot de ce que j'ai dit.. * pensa-t-elle en ricanant, bien qu'étrange 'agacée' si l'on puit dire. Les questions affluaient dans son esprit, et ces dernières transparaissaient également sur son visage, à tel point que la vampire se crut capable d'y lire, ou tout du moins de comprendre l'ahurissement qui le prenait, mêlé par moments à un certain énervement même. La jeune femme se gratta une tempe, coiffa une mèche, cherchant à reprendre un semblant de sérieux, ou du moins de logique dans sa tête.

« Je ne crois pas qu'ils soient les seuls à avoir de petits problèmes, parce que là tu abuses Jake. » cracha la belle femme sur un ton blasé, manifestement déçue de voir que l'homme - dont les yeux brillaient à son image - débitant maintes paroles d'admiration en sa présence, prêt à se jeter sur le bûcher à tout ordre qui de sa bouche de fraise sortirait, n'avait  pas le moindre soupçon quant à son identité.. Elle le savait lent d'esprit, elle le savait plutôt égocentrique sur les bords, elle savait son secret implacable. Elle le savait lâche, impuissant, mais néanmoins guerrier, et attachant. Elle le savait tenace et de bon cœur, malgré une noirceur insoupçonnée qui l'eut habité et qu'elle n'eut décelé, faute d'une observation minutieuse. Mais là.. il dépassait tellement ses espérances qu'elle en avait perdu la voix. Elle prit quelques secondes pour chasser cette once d'irritation, lui dressant le poil, essayant de reprendre ce masque d'os, immuable, aristocrate que l'homme avait semblé désireux de la voir revêtir à leur dernière rencontre. Elle ne pouvait lui reprocher cette mésentente, ce quiproquo, car elle était la seule à avoir changé, la seule pour qui la confusion était naturelle, coulait de source. « Fidèle à toi-même, mais là c'est trop. Je n'ai rien fait dont tu puisse m'accuser, Jake. Et puis, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même si ma 'bouille d'ange' n'est pas restée, convenablement, gravée dans ta mémoire, ce malgré les nombreux éloges que tu vociféras à mon sujet, que tu semblais croire, intérieurement, dur comme fer. Ce n'est pas à moi que tu devrais le reprocher »

Finalement, elle ne cachait pas si bien l'impatience et l'exaspération qui l'avaient pris. Comme au début, comme lors de leurs premiers échanges, elle perdait pied quand elle lui faisait face, et lui cacher quoique ce soit n'était, souvent, pas envisageable, car elle finissait par tout révéler. Elle voulait qu'il comprenne, qu'il voit derrière ce visage efféminé celle que cachait l'être androgyne qu'était Luka, celle qu'il avait côtoyé et qu'il avait sauvé d'une mort certaine.. sans pour autant lui faciliter les choses. Le fait qu'il s'éloigne, en plus, ne fit qu'attiser sa flamme. « Si le simple fait que ton nom soit connu de ma personne te met dans de tels états, je peux t'en dire plus pour te faire plaisir : comme le fait que tu as retrouvé un loup en plein désert avant d'apprendre que ce dernier avait le don de la parole ; comment tu as été pitoyablement fait prisonnier et sauvé par un vampire qui n'était pas des plus commodes aussi ; comment tu as soudainement décidé d'agir pour le bien de tous les esclaves qui s'y trouvaient aussi.. Je ne lis pas dans tes pensées, et je suis encore moins une psychopathe. » Sa main enserra celle de l'orisha, bien qu'on ne put déceler en elle de la peine, ou une sorte quelconque de malheur. Elle savait que l'humain n'avait pas pu changer d'avis si facilement, et lui faisait confiance sur ce point. Elle ne pouvait pas se tromper..

« Sur le départ et puis quoi encore ? Nous venons à peine de nous retrouver, et tu comptes déjà me fausser compagnie ? » Il fallait lui asséner le coup fatal, le seul qui était susceptible de réellement le faire comprendre toute la supercherie, car c'était aussi le discours qui lui révélait ce nom, cette appellation dont la vampire s'était débarrassée, et qu'elle n'employait plus désormais, en ayant adapté une, synonyme de liberté, dépourvue de ces chaînes qu'elle avait supporté pendant des années. S'il voulait la fuir par ce simple prétexte, elle s'assurerait qu'il en soit incapable, ou le pourchasserait dans le pire des cas. Elle n'était pas aussi parfaite qu'il aurait voulu lui faire croire, et il pouvait bien s'en rendre compte à cet instant précis. « Alors, Jake.. le nom Luka te dit quelque chose, ou tu as été jusqu'à l'effacer de ta mémoire, lui y compris ? Je ne suis peut-être plus.. tout à fait la même, mais je n'ai pas souvenir d'avoir tant changé que ça.. J'étais déjà assez efféminée à la base après tout » Elle parlait avec une certaine nonchalance, et n'attendait alors plus de voir ses attentes se réaliser, pour trouver de nouveau ce regard pétillant vis à vis de sa personne, plutôt que celui méfiant qu'il avait employé avec elle jusque là. Et tandis qu'elle s'exprimait sur cette vision qu'elle avait d'elle-même, ignorant tout de son apparence actuelle outre ce qu'elle pouvait voir de ses propres yeux, elle fit ses cheveux prendre une teinte bleutée, semblable à la précédente, et s'écourter, remplaçant ainsi la chevelure violine qu'elle avait jusque là. « Maintenant, je me prénomme Lucrezia. Au cas où cette information t'intéresserait encore » Et elle posa sa tête contre le bras musclé de son mari, le regardant avec affection. Elle était contente de l'avoir là, même si sa vision de cet 'ami' devait être bien pitoyable.. C'était le jour des aveux et des révélations décidément, donc ils allaient bien finir par en arriver là..

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Mar 17 Mar 2015, 12:19

    “En fait... T'as rien d'une déesse.” Ouais je mâchais peut être pas mes mots, mais elle non plus. Fallait voir ce qu'elle m'avait sortit. Plus elle me parlait, plus je me décomposais. Elle me traitait aussi explicitement qu'implicitement que j'étais un pauvre type sans cervelle, que je ferai mieux de retourner dans ma grotte d'attarder que de rester là à souiller sa vue. Et plus elle parlait plus elle m'énervait. Je comprenais rien, et elle non plus. D'un coup, elle n'était plus du tout ni belle, ni fabuleuse, mais plutôt exécrable. J'étais sans libido, sans désir, les femmes elles étaient a la fois toutes belles et toutes moches. C'était peut être paradoxal, mais c'était comment je pensais. Tout le monde était à la fois beau et moche, car tout le monde avait ses bons côtés, et ses mauvais côtés, et le désir, la tension sexuelle n'entrait en rien là-dedans, vu que je n'en avais absolument pas. Si je pouvais considérer une très belle femme, comme une égérie, comme une icône, si elle avait le malheur d'ouvrir la bouche pour cracher son venin, elle dégringolait aussi vite de son piédestal. Comme cette dame là. Qui m'avait fait l'honneur de m'insulter. A un moment de son discours, je me sentis vraiment blessé. Ma voix trancha la sienne, plus forte, plus spontannée por lui dire “Hé toi, quand on te demande ton identité, tu déclines ton identité, et t'arrête les devinettes. Tu me traites d'idiot, mais de nous deux, c'est pas moi car tu sais qui je suis, et si tu me l'avais demandé je te l'aurais dit. Je suis peut être pas une lumière comme toi, à étaler mes vers et mon intelligence, mais au moins, je connais les bases de la politesse. Et quand on me demande comment je m'appelle, je dis mon nom. Je ne fais pas passer mon interlocuteurs pour un espèce de demeuré.” Serrant les poings, je frottai le dos de ma main contre ma bouche, de plus en plus énervé. Elle se rendait seulement compte qu'elle agissait à l'envers ? Une de ses paroles fut la goutte de trop “Bha tu sais quoi ? Désolé d'être un pauvre type, mais personne t'a jamais obligé a me foncé dedans. Allez salut.”

    Mon but était réellement de me casser, de fausser compagnie à cette sal*pe qui pensait juste à me ridiculiser devant son mari, et en public. Elle avait connu mon nom très certainement par un biais magique ou autre, et elle s'amuser à faire de moi son pantin. Combien de personnes étaient passées par là ? Combien de gens avaient réussi à passer le test d'initiation ? Vu ce qu'elle balançait sévère, peut être pas tant que ça...
    Seulement, elle décida de me retenir. Pour qu'elles raisons ? “Ouais, il s'avère que t'es trop sympa avec moi pour que je reste.” Sérieusement, pour qui se prenait-elle ? put*i* mais qu'on me laisse me casser quoi. J'en ai marre de tomber sur des espèce de grosses enflures qui passent leur temps à m'insulter. Tain mais j'aurai jamais du quitter Utopia, quel mal m'en a pris sérieusement...
    Au moins parmi mon peuple, et avec mes bro, j'ai aucun problème, personne ne vient m'insulter gratos sur la place publique du village “Laisse-moi tran...” Seulement ce qu'elle dit de manière rapide, fut comme un coup de marteau. Elle m'annonça une identité d'elle que j'avais visiblement connu, et puis... Toujours cet espèce de dédain... Bordel, mais ça t'arrive d'être humble de temps en temps ?

    “J'ai peine à croire que Luka, que le Luka que j'ai connu habite ce corps. Il est peut être parfait en apparence, mais là dedans...” je pointais ma tempe de mon index “C'est plus pareil. Luka m'a toujours traité comme son égal. Je l'idolatrai un peu, peut être, mais au final on est sortit du Désert il était sur mon dos. Toi, jamais j'te porterai sur mon dos. T'as vu comment tu me parles ? Tu as vu comment tu me méprises ? Et après tu t'étonne que je veux me casser ? T'es qui sérieux pour moi ? Luka s'est jamais comporté de la sorte avec moi, et pourtant, il aurait pu m'abandonner là, et se casser seul du manoir, mais il a décidé de me sauver. J'suis pas sur que t'aurai fait la même. Il m'a jamais considéré comme un moins que rien, et à respecter mes causes, aussi injustes soient-elle. Tu m'accuse de ne pas avoir gravé ton espèce de gueule d'ange dans ma sale tronche, mais je te signale que ta put*i* de gueule d'ange bha je l'ai jamais vu ! Car tu ressemble même pas à Luka. Alors tu voulais quoi en attirant mon attention hein ? Me marcher dessus ? M'insulter ? Ou réellement venir me parler comme un ami qui aurait juste un petit peu changer son mode de vie ? Non, pas le troisième, je pense qu'il est trop humble pour toi non, toi t'as besoin de prendre les gens pour des faires-valoirs. Tu sais quoi, je m'en fiche. Qui que tu sois. Ce que je sais, c'est ce que je vois, et dans toi, j'vois pas Luka.” J'avais tout dis. Le vampire que je connaissais m'avait traité comme un homme, comme un ami dans le manoir du désert. Il s'était comportait avec moi de façon honnête. Il se la pétait un peu quelque fois, j'avoue, mais c'était calculé, c'était quelque chose qu'il pouvait s'autoriser. Il était vraiment splendide.
    Elle... Elle n'avait rien de ce qui fut, jadis, la grandeur de Luka. Elle avait peut être son dédain exacerbé fois mille, mais c'était tout. Bordel, mais Luka m'avait sauvé en dévorant la gorge des gardes, ça rapproche ça ! Ca créait des liens m*rde ! Et elle là, tout ce qu'elle fait c'est me marcher dessus, comme si j'étais un pauvre idiot sans cervelle. Mais sérieusement, que savait-elle de moi ? Ouais ouais c'était Luka a l'intérieur... Non, sérieusement, je pense pas. Luka... Il était pas comme ça. J'avais vraiment du respect pour lui. Respect inexistant envers cette dame.

    Ah bha put*i*, belle, elle pouvait l'être, mais exécrable, tout autant.

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Jeu 16 Avr 2015, 01:06


Des émotions plus destructrices les unes que les autres affluaient en elle, et elle eut - très sincèrement - le plus grand mal à les contrôler, à les asservir pour les plier à sa volonté. La retenue avant, envers et contre tout. Cette droiture ne devait jamais se perdre. Elle était nécessaire, de mise en toute circonstance. Si Lucrezia se permettait en présence de certains individus de relâcher les rennes, les exigences qu’elle s’infligeait à elle-même, dans un événement d’une pareille grandeur, elle n’en devenait que plus intransigeante encore, à n’en plus faillir. Elle ne se pardonnait rien, aucun écart de conduite. Son comportement à l’instant avait été assez tapageur, même pour l’homme à ses côtés sûrement, mais vexée, angoissée, contrariée, altérée, ses moeurs l’avait été tout autant.

Ces quelques premiers mots firent chavirer tous les fragments de confiance et d’amour propre qui eurent pu survivre, ce qu’il restait de Luka en somme.. Il venait de les anéantir, comme reniant leur existence dans ce parallélisme qui se faisait entre les deux entités. 'Déesse’ était apparemment un rang qu’elle ne méritait plus..

Mais l’homme ne semblait pas avoir décelé dans ce rabaissement de lui-même autre chose que ce à quoi portaient les apparences. Il avait été incapable de lire dans le discours d’une inconnu celui d’un vieil ami, celui de l’être cher tel que celui-ci l’aurait prononcé. Il ne parvenait guère à trouver dans ces traits, dans cette personnalité vraisemblablement toute différente à ses yeux, les bribes d’une à laquelle il s’était attaché, qu’il avait aimée, c’est le cas de le dire les concernant.

Elle lut ensuite une animosité à laquelle elle ne se serait jamais attendue de sa part.. Elle n’avait, sommairement, aucune appréhension d’être détestée.. Du moins le croyait-elle.. Mais cet homme.. Elle n’eut jamais sortir voir des lames quitter sa bouche, se pointer sur elle pour écorcher vivant son coeur, même si sans le savoir.. elle avait pu faire pareil avec le sien. Elle se serait vue perdre tout autre.. sauf lui. Il l’admirait trop pour cela.. Il l’aimait.. Il.. en était venu, comme tous les autres dernièrement, à lui vouer une haine irascible.

Mais c’était tout aussi valable pour la jeune femme.. Elle aussi de son côté avait un mot à lui dire, et qu’il énonçât ne serais-ce se séparer de nouveau d’elle sans même ne l’avoir reconnu en bonne et due forme, sans même avoir discuté, rattrapé le temps perdu.. la froissa manifestement, plus qu’elle ne l’eut cru.

Et était alors venu le coup final.. Celui qui l’acheva, la menant au bord du précipice dont elle ne se sortirait certainement pas vivante. Elle sentait les bouts de rocher craqueler sous ses pas légers, mais le sol semblait l’être davantage. La fine couche ne supportait que très mal son poids, et là.. elle finissait par céder. Jake fit enfin la comparaison avec l’être pur et significatif qu’avait pu être Luka à ses yeux, comparé à cette mégère qu’il revêtait maintenant. Le passé et le présent y étaient clairement ennemis, brandissant ouvertement leur étendards, leurs armées royales qui s’affrontaient, couteaux tirés, armes levées. Les jurons fusèrent, la traversèrent, et elle se vit perdre ce bout d’identité, de repère qu’il lui restait. Elle aussi elle avait peur.. car Luka était pour elle une ombre. Une qu’elle craignait aussi bien d’être trop présente, comme de voir disparaître. Elle n’était plus le petit vampire impuissant qui tant de fois pleura son inutilité, mais elle n’était pas non plus devenue une toute autre personne.. Son coeur, brisé, la blessait par cette disparité. Saignant.

L’on ne pouvait excuser ses mots, sûrement.. L’homme ne s’y était pas plié.. mais elle se devait de tirer les choses au clair…



Levant le regard vers l’Orishala, elle lui demanda, docilement, s’il pouvait l’attendre quelque part, ou simplement rentrer au palais.. Elle ne manquerait pas de revenir vers lui, de chercher confort dans ses bras, de retourner l’aimer comme jamais.. mais d’abord, elle trouvait que des explications s’imposaient, et Jake les méritait bien. Elle ne crut pas amender ses erreurs par ces paroles, par ces dires, elle n’avait guère cette prétention. Elle crut juste bon.. la dernière fois.. que l’honnêteté était sa meilleure carte. Sa main vint chercher le bout de son habit, un pan qu’elle tritura entre ses doigts de porcelaine. Elle lui fit signe de l’accompagner, et l’emmena plus loin, où ils étaient coupés de tous les regards. Trouvant un endroit où s’asseoir, elle le laissa prendre place le premier, avant de le suivre dans cette entreprise. La franchise, la première. « Jake.. Je.. suis désolée pour mon comportement de tantôt » Elle baissa la tête, le gratifia d’une révérence prononcée, exagérée, mais c’était là tout le but du geste car il devait être un minimum représentatif de combien la personne priait pour ce pardon. « Attend avant de dire quoique ce soit, s’il te plaît. Je ne pense pas que.. je pourrai supporter une autre médisance de plus. Elles sont probablement justifiées.. mais écoute moi d’abord je te prie » Elle n’avait effectivement plus rien de cet être tout puissant qu’il avait pu admirer.. Elle n’était qu’une femme, et Luka n’était qu’un homme dont la puissance était supérieure à la sienne à l’époque, certes, mais qui ne restait que cela au final. Un homme. « Si j’ai réagi ainsi.. c’est simplement car je suis puérile. Voilà tout. Voilà plusieurs mois que nous ne nous sommes pas revus.. Beaucoup de temps s’est écoulé, et avec lui des changements se sont opérés. J’ai été véritablement ravie que tu m’aies sauvé dans ce désert, et j’ai essayé à quelques reprises de te revoir, mais cela n’a pas été évident.. et encore moins concluant »

Elle fit une pause, repensant à ces jours d’errance ville par ville, à la recherche d’une façon de le trouver, de le revoir. Tout n’était qu’amitié, mais peut-être étais-ce la seule véritable qu’elle arriverait à tisser… « Cet échec m’a entraîné dans des chemins plus sombres, dans une réflexion intérieure. J’ignore si tu m’as cherché.. mais le fait que tu ne m’aies pas reconnu.. m’a blessé, effrayé, vexé.. Je te l’avoue clairement, et je trouve cela d’une gaminerie insupportable. Je ne suis pas du tout consciente des changements que j’ai subis. Jamais je n’ai pu savoir de quoi j’ai l’air, et pour moi.. à part mes attributs, je suis restée la même.. Bien que tous les autres disent le contraire. J’ai parfois du mal à réaliser que jamais tu n’aurais pu deviner tel changement en moi.. Et je ne peux en conséquence pas t’en vouloir.. » Elle songea quelques instants, ne sachant plus exactement quoi dire. Elle se perdait dans ses propres aveux, propos, témoignages, mais elle ne voulait laisser rien en échec, et tout était donc bon à mentionner. « J’ai traversé une période de troubles.. de noirceur la plus complète. Une décision se posait à moi, et je n’avais d’autre choix que de l’affronter. Ce corps est le résultat de ce tumulte, mais finalement.. je me sens bien. J’ai eu peine à me dire que j’ai changé.. » Elle voulut renchérir par la suite, sans pour autant élever la voix. Le sujet était, néanmoins, différent du précédent. « Et je n’ai pas supporté que tu veuilles te séparer de moi si vite.. Même après tous les indices que j’ai pu essayer de mettre à ta disposition.. J’ai été bête de me conduire ainsi.. Ce n’était pas mon intention de te.. rabaisser.. ou de ne pas te traiter comme mon égal.. Je n’ai jamais supporter que tu puisses un jour te sacrifier à ma place, car je suis une entité supérieure ou quoique ce soit.. Je le pense toujours, et  je t’en aurais empêché, encore et encore, coûte que coûte.. Si j’ai pu te paraître insolente, je m’en excuses également.. Une certaine rage m’habitait, et une tristesse s’y mêlait très bien. À doses égales j’oserais dire, et je ne contrôlais plus tout.. Je t’ai insulté.. blessé.. maltraité.. Et je ne cherche pas le pardon pour tout cela.. J’ai été assez sotte pour le faire après tout.. Je récolte ce que je sème.. Mais sache.. juste.. que Luka t’a véritablement aimé, et que le coeur qui porte ses sentiments, toujours autant » Et elle se permit alors de respirer, quoique sans oser le toucher, ou le regarder dans les yeux. Elle restait droite, le visage tourné vers les cieux, désireuse d’aller de l’avant, essayant de ne pas faillir. Ses yeux étaient larmoyants, mais elle respirait une certaine force. Ce n’était peut-être pas celle qui avait charmé Jake dans un premier temps.. mais c’était bien elle qui restait, maintenant que l’autre n’était plus.. Saurait-il faire preuve de ce même discernement, passion, flamme, et méprise affective ? Même cette perte.. elle la méritait. L’égoïsme n’est pas une maigre dette…

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On chante avec le sapiiiiiin 8D [ Pv Jake ]

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