Jekk

Les coups s’enchaînaient sans relâche sur le sac de frappe, coups de poings, coups de pieds, tout y passait. Jusqu’au moment ou l’homme arriva à bout de force suite à son effort. Ce dernier s’épongea le front tout en soupirant légèrement. Cela faisait plusieurs jours qu’il s’entrainant dans cette salle, mais jamais il ne lui avait semblé progresser efficacement, sans compter que depuis sa résurrection le Berserker avait perdu une grande partie de sa force d’antan. L’homme avait besoin d’autres choses pour s’améliorer, de véritables défis, d’adversaires non faits de bois, mais de chairs, de bouger, s’évader de ce lieux clos qu’il ne quittait pratiquement jamais. La vie de château ne lui convenait pas, même s’il pouvait être nourrit et logé sans rien à donner en retour. C’était bien là le seul avantage qu’il pouvait en tirer, une chance que l’un de ses camarades, voire ami, soit l’un des Esprits Elémentaire d’Aeden. Hélas celui-ci ne quittait pas beaucoup la citée depuis ces derniers temps, donnant peu d’occasion au Berserker pour se battre et voir ce nouveau monde dans lequel il progressait désormais. Plusieurs réflexions se firent dans sa tête, tandis qu’il quitta la salle d’entrainement pour retourner dans ses appartements.
Ouvrant la porte, la refermant aussitôt, Jekk se dirigea aussitôt vers la salle d’eau, usant alors de la magie Elémental installée pour prendre son bain. Laissant l’eau couler sur son corps, l’homme se prélassa un instant, savourant encore une fois cette douce sensation qu’il pouvait de nouveau sentir. Les esprits ne pouvaient intervenir avec le monde physique, ce fut d‘ailleurs un véritable bonheur lorsque la vie lui était revenue et qu’il avait put de nouveau, goûter, sentir et toucher, il n’y avait rien de mieux que la vie.
Sortant alors de son bain, l’homme commença à se sécher tranquillement, tout en jetant un œil au miroir juste en face de lui. Le reflet lui renvoyait un corps aux muscles bien dessinés, ni trop mince, ni trop ronds, un entre deux équilibré. En continuant, il voyait la sa peau au teint légèrement tanné, ainsi que les nombreuses cicatrices qui parsemaient cette dernières, indiquant qu’il avait déjà vécu un bon nombre d’aventure et de combat durant sa vie passée.  Ancien guerrier chevronné qu’il fut, parcourant les champs de batailles à la recherche du plus grand nombre d’adversaire, mais aussi des plus puissants. Et ce jusqu’au moment ou il finit par tomber malgré tous, face aux coups de ses ennemis, non sans en emporter un grand nombre avec lui dans la mort, ayant combattu jusqu’à son dernier souffle, la dernière parcelle de vie qu’il lui restait.
Quittant alors ses rêveries, le Berserker remit ses habits, quittant ses appartements en direction de ceux du chef de l’Infanterie Elémental.

Arrivant à destination, le principal intéressé pour cette visite ce tenait sur son balcon, s’amusant ou s’entrainant à créer diverses flammes entre ses mains. Celui-ci n’avait pas beaucoup quitter la citée ces derniers temps, occupé à ses devoir en temps que conseiller, c’était là la rançon de la gloire. Jekk respectait d’ailleurs celui-ci, tel son égal voire même un ami. Ils étaient similaires tous deux, avide de combat et de batailles acharnée, l’ancien guerrier en était même à se demander si le fils du feu n’avait pas eut un parent de la race des Berserker. L’Elémental était aussi fort que ceux-ci, mais avec cette chose en plus que ceux de sa race détestaient, la magie, faisant de lui un combattant des plus féroces et dangereux.
Enfin, Jekk s’avança, saluant amicalement son camarade qui sortit aussitôt de, semble t-il, sa rêverie. Un rictus étira ses lèvres, comme à son habitude, avant de répondre au salut.  Ceci fait, l’homme en vint aussitôt au sujet qu’il l’avait fait venir ici,  savoir s’il pouvait partir durant un temps sans que le chef de l’infanterie n’ait besoin de lui. L’intéressé lui répondit alors qu’il pouvait bien faire ce qu’il lui plaisait, du moment que Jekk ne mourrait pas durant sa petite expédition en solitaire. Un léger rire s’échappa de sa gorge, remerciant son camarade avant de quitter les appartements de ce dernier, tout le remerciant au passage. N’ayant alors plus de contrainte, le Berserker était fin prêt à partir d’Aeden pour explorer le monde. Mais avant cela, il lui fallait fêter cet événement et rien de mieux pour ceci que plusieurs verres d’alcool en compagnie d’autre compagnon de beuverie. Il connaissant un bar pour cela et n’y une n’y deux, l’homme s’y dirigea aussitôt.

La taverne se trouvait dans l’un des bas quartier de la citée, là ou tous les gens pauvres et miséreux se réunissaient après une dur journée de labeur, trouvant dans l’alcool leur seul réconfort. Fort heureusement, ce n’était pas non plus l’unique clientèle de l’établissement, on y trouvait quelques roublard ou soulard ainsi que simple fêtard en quête de boisson à bas prix, peu regardant sur la qualité de cette dernière, Jekk était l’un d’eux. Portant sa chope jusqu’à sa bouche, il but alors une longue gorgée de ce liquide jaunâtre et mousseux que contenait son verre. Reposant ce dernier, un long soupir de satisfaction s’échappa d’entre les lèvres de l’homme, s’essuyant doucement ensuite les lèvres d’un revers de main. La fête pouvait désormais commencer, tandis que le soleil, lui, déclinait peu à peu.
Son verre à la main, le Berserker se mit à parcourir les différentes tables de la taverne, qui se remplissaient peu à peu, discutant avec les quelques personnes déjà présentes, jusqu’à finalement trouver ses camarades pour la soirée. Ces derniers semblaient d’ailleurs être des habitués de la maison, commandant aussitôt une tournée pour leur table ainsi que l’arrivée de leur nouvel invité.
Plusieurs verres commencèrent à être consommés, tandis que la nuit venait de tomber sur Aeden, laissant place alors place à encore plus de client au sein de la taverne. De son côté, Jekk était resté à sa table, jouant à divers jeux et discutant avec ses compagnons de tablée. Pour l’heure, cartes et argents s’amassaient sur le meuble en bois, passant de main en main au fur et à mesure des parties. Tout ce passait pour le mieux, les gens riaient et blaguaient joyeusement, jusqu’au moment ou l’alcool fit enfin son œuvre. L’un des hommes se leva subitement de sa chaise, tapant un grand coup sur la table, faisant voler les cartes et l’argent ayant été déposées sur cette dernière, et un doigt accusateur se pointa en direction du Berserker, incriminant celui-ci d’avoir triché et de lui rendre ses pièces d’or. Les yeux de Jekk se posèrent alors sur l’homme, d’un air incrédule. Celui-ci avait déjà quelques verres dans le nez, tout comme ses collègues, et le guerrier avait cru bon d’en tirer parti pour essayer de ce faire un peu plus d’argent avant son départ. Apparemment, il ne fallut pas longtemps avant que l’un d’entre eux s’en rende compte, il devait avoir perdu un peu la main depuis le temps qu’il n’avait plus joué ce genre de petit tour. Fut une époque ou il était l’un des meilleurs à ce jeu là, mais comme tout le monde il perdait parfois, heureusement cela n’arrivait que très peu, entre temps l’homme avait largement de quoi faire un large bénéfice. Avec un petit entrainement tout lui reviendrait très certainement, mais pour l’heure Jekk avait un autre problème à régler.
Le saoulard continua de lui gueuler dessus et le Berserker continua de nier son éventuel triche. Autour de la table, certains tentèrent de le calmer, tandis que d’autres se rangèrent de son côté. Et ce qui devait arriver ne tarda pas à arriver. Un coup partit, puis un autre et encore un autre, jusqu’à se transformer en véritable bagarre. Jekk n’y échappa pas et fut, à son grand bonheur, entrainer dans ce pugilat de taverne. Celui-ci, au départ, n’était concentré qu’aux alentours de la table du guerrier et de ses anciens compagnons de jeux, mais rapidement la bagarre en vint à s’étendre à toute la taverne telle une véritable zizanie.
Les tables et bouteilles volaient dans tous les sens, créant un vrai bazar dans toute la taverne. Combattant dans l’âme, le Berserker s’en donnait à cœur joie dans toute cette cohue, jouant de ses poings et de ses pieds pour se défaire de chacun de ses assaillants. Aucuns des clients de la taverne ne semblait pouvoir lui résister, d’ailleurs aucun d’eux n’arrivaient à le stopper, emporté par sa frénésie du combat. Mais alors que bon nombre de d’ivrognes gisaient à terre en agonisant, Jekk, lui se tenait toujours debout, jusqu’à ce qu’un objet contendant ne vienne se briser sur son crâne. L’homme se retourna aussitôt pour voir le tenancier, une bouteille de verre à la main, et dans le regard un mélange de surprise et de peur. Jekk, le fixa, tout en portant sa main à l’arrière de son crâne. Il sentit quelque chose de chaud, avant de ramener ses doigts devant ses yeux. A la vue du rouge qui maculait ses doigts, le Berserker émit alors un juron avant de soudainement s’écrouler à terre comme tous les autres avant lui.

Un horrible battement lui martelait le crâne, une douleur lancinante et affreuse, comme un lendemain de cuite en, certainement, dix fois pire. Un grognement se fit alors entendre, avant que l’homme ne décide d’ouvrir les yeux. Devant lui, un ciel bleu, couvert de quelques nuages et du soleil. Un deuxième grognement. Il tenta de comprendre ce qu’il faisait ici, essayant de remonter aussi loin que possible dans sa mémoire. Mais il fut vite interrompu dans son entreprise par une voix inquisitrice juste dans son dos.

Alors ? Réveillé ? Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi rapide.

De nouveau un grognement et Jekk se tournèrent vers la fameuse voix. Se tenait devant lui, assit à l’entrée d’un établissement, un petit homme habillé d’un tablier et à ‘air fatigué. Les yeux du guerrier se firent aussitôt méfiant et sur la défensive en se demandant bien ce que lui voulait cet individu. Ce dernier reprit.

Inutile de me regarder ainsi. Sait-tu ce que tu fais là ? Et pourquoi ?

L’intéressé bougea sa tête de droite à gauche, avant de commencer à se masser les tempes car ce simple mouvement avait suffit à faire empiré son mal de crâne.

Je vais te le dire.
Hier soir, tu as foutu un véritable bordel dans mon bar, à tel point que les réparations vont me coûter une fortune… Mais il se trouve que j’ai un bon fond… Je vais te faire une offre et il n’y aura aucun refus possible sinon tu en subiras les conséquences. Croit moi… Tu payera chaque pots cassés et pas de la façon la plus agréable.

Un juron s’échappa d’entre les lèvres du Berserker avant que celui-ci n’accepte la proposition du tenancier. Après tout, il n’avait pas vraiment d’autre choix et il n’était pas en état de refuser cette offre qu’on lui proposait.

Spoiler:

Jekk

Poussant un petit gémissement, Jekk tenta de se relever, avec grande difficulté, l’alcool d’hier et le coup sur le crâne n’arrangeant absolument pas les choses. Ce ne fut qu’après d’ultimes effort que le fêtard parvint enfin à se mettre et à se tenir sur ses deux jambes, cela sous le regard amusé, mais quelques peu perplexe de l’homme assit devant le bar. Ce dernier se leva à son tour, d’un geste, observant le guerrier de haut en bas comme pour juger de son efficacité pour ce qu’il allait lui confier.
De son côté, se tenant la tête, Jekk tangua quelques peu, sa tête lui tournait et ses jambes étaient semblables à du coton. Mais par la force de sa volonté, il réussi à rester un minimum digne, ne s’écroulant pas sur le pavé, réussissant à se maintenir sur ses jambes. Faisant quelques pas, il se dirigea vers un mur, afin de se tenir à ce dernier en cas de problème. Et une fois bien installé, assez pour supporter son mal de crâne, ses yeux se rivèrent sur le propriétaire du bar qui l’attendait patiemment.

C’est bon… Alors qu’est ce que tu veux que fasse ? J’espère que j’aurais pas trop à réfléchir pour ça… là j’uis vraiment pas en forme.

Un rire des plus amusé sortit soudainement d’entre les lèvres du tavernier aux mots du Berserker. S’essuyant les yeux, il répondit à son interlocuteur.

Oh croit moi tu ne va pas en avoir besoin. Mais ce n’est pas pour ton intelligence que je te propose un tel marché… Tu verras…

Un petit sourire en coin étira ses lèvres.

Laisse moi t’expliquer mon gars… Pendant que tu es encore conscient.
Bien, écoute moi. Depuis quelques mois déjà une bande de… mmh… voyous sévit dans le coin. Pillant les petits commerces du coin ou semant la pagaille pour leur propre plaisir. Pour faire simple ce sont des sales gosses qui mériteraient une bonne leçon. Et c’est là que tu interviens.

Jekk se frotta l’arrière du crâne d’un air septique, sentant toujours cette horrible bosse qui lui faisait mal.

Et pourquoi moi ? La milice ne peut pas s’en charger toute seule ?

L’homme soupira tout en secouant la tête.

Hélas non… Tu as vu notre quartier ? C’est un quartier assez pauvre ici et d’assez mauvaise réputation… Les miliciens ne s’occupent pas de ce genre d’endroit malheureusement. C’est donc à nous de nous en occuper, mais nous n’avons pas les capacités pour ce genre de problèmes.
C’est là que tu interviens mon grand. Tu vas nous débarrasser de ces types une bonne fois pour toute.

Se passant une main sur le visage, le guerrier semblait hésitant.

Attendez un peu… Vous voulez que je les tues ces mecs?!

L’intéressé haussa les épaules, répondant simplement.

Comme tu le veux… Peu importe la manière du moment que tu nous en débarrasses. Si tu fais tout le monde du quartier t’en sera reconnaissant et la vie sera bien plus facile pour nous.

Me fous bien de la reconnaissance moi… de plus qu’est-ce qui m’empêchera de me casser d’ici lorsque j’irais leur fracasser le crâne ?

Le propriétaire du bar frappa alors plusieurs coups sur la porte de son établissement.

Vous pouvez sortir les gars.

Aussitôt la porte s’ouvrit, et en sortit deux types à la carrure d’ours et à l’air peu accommodant, mais un léger détaille frappa aussitôt le Berserker, leur visage. Ces dernières étaient marquées de coups, de bosses et autres. Ils semblaient n’avoir pas avoir eut une nuit tranquille la veille, et pour cause.
L’homme s’expliqua ensuite, une fois les deux hommes à ses côtés.

Voilà ce qui arrivera, ces deux types vont s’amuser avec toi. Dans ton état et à deux contre un, ils ne devraient pas avoir de mal. Et après cela ils iront te livrer aux autorités… Pour peu que tu sois encore vivant à ce moment là.

Une légère grimace tira le visage du Berserker. Le tavernier lui paraissait avoir de bon argument et les deux autres hommes ne semblaient pas être des enfants de cœur. Pour tout dire, il était bien bloqué. Jekk aurait préféré partir directement après cette petite soirée, commencer son voyage, mais le destin en avait décidé autrement. De plus, à bien y réfléchir, cela pouvait lui faire un peu d’entrainement d’aller botter le fesses à quelques voyous du coin. Posant une main sur sa nuque, soufflant brièvement tout en penchant sa tête de droite et de gauche, il répondit finalement.

Ouais ! Pourquoi pas… ça pourrait être amusant… On commence quand ?

Les trois hommes se regardèrent un instant, l’air étonné par une telle réaction de la part du Berserker, avant que le propriétaire du bar ne fasse un signe a ses deux videurs. Ces dernières allèrent alors auprès de Jekk, lui jetant un regard méfiant.

Bon et vous savez par ou commencer ou moins ?

L’intéressé haussa malheureusement les épaules, avant de répondre.

Hélas… Ils doivent certainement se réunir dans un coin pour stocker les fruits de leur larcin ou pour les partager, mais je n’ais aucune idée de l’endroit.
Selon moi, le mieux, est de vous balader discrètement dans le quartier et vous tomberez bien sur eux à un moment donné… quant ils agiront…

Hochant la tête, le guerrier signifia qu’il avait comprit et le propriétaire rajouta.

Bon mettez vous en route et bonne chance à vous trois.

Sur ces mots, il s’en retourna à son commerce tout en faisant un signe d’au revoir de la main, refermant la porte et laissant le Berserker seul avec les deux videurs.

Le regard du guerrier se posa tour à tour sur les deux types qui l’entouraient, ceux-ci lui jetaient des regards peu rassurant et inquisiteur, ce que Jekk pouvait comprendre, donc celui-ci tenta aussitôt de briser la glace entre eux.

Bon vous êtes chaud les mecs ? Et si on commençait par se présenter hein ? Moi c’est Jekk, et vous les gars ?

Un léger temps de silence passa, avant que l’un d’eux ne se décide enfin à se présenter.

Moi c’est Den… j’espère que tu nous fera pas d’histoire.

Le ton n’était nullement menaçant, juste une petite remarque, afin de prendre quelques distances vis-à-vis du Berserker. D’ailleurs, les yeux de celui-ci se posèrent alors sur le dénommé Den. Ce dernier était assez grand, bien bâtit avec un visage carré des plus banal qui soit. En un sens il lui rappelait un peu Kain, sauf que l’Esprit Elémentaire avait cette chose en plus qui le rendait unique, un je-ne-sais-quoi en plus, cette étincelle dans le regard, cette prestance lorsque l’on posait son regard sur lui, la puissance que l’on pouvait ressentir à ses côtés. Non vraiment, ce videur n’avait au final rien à voir avec l’Elémental du feu, juste une vague ressemblance physique et cela s’arrêtait là, rien de plus.
Polit, Jekk salua Den pour ensuite poser son regard sur le deuxième videurs. Ce dernier regarda son collègue, comme si celui-ci venait de faire une erreur, mais peu après il en vint à se présenter à son tour malgré tout, bien que cela semblait être fait à contre cœur.

Isaac… Enchanté…

Comme pour Den, Jekk observa le dénommé Isaac. Celui-ci faisait à peu près la même taille et la même carrure que son homologue, à la différence près que ses poings ressemblaient à deux énormes rochers, que son teint était bien plus bronzé et son visage n’avait a priori rien de banal. Tout d’abord, son crâne entièrement rasé lui donnait une allure des moins accommodante pour qui le croiserait. Vient ensuite ses yeux d’un noir profond qui semble percer même votre âme. Et pour finir, ce tatouage tribal qui venait lui prendre toute la moitié droite de son visage, il avait certainement du souffrir pour faire celui-là. Enfin, ce type, ce Isaac n’avait rien d’un rigolo n’y même d’une personne amical, ce dernier semblait être prêts à taper n’importe toute personne qui le regardait de travers. Pas étonnant qu’il soit devenu videur dans un bar. Heureusement pour Jekk, le Sympa, Den était là pour qu’il puisse au moins discuter et échanger amicalement avec quelqu’un. Auquel cas, cette mission allait s’avérer être des plus fade et il n’en tirerait aucun plaisir.
Enfin, le Berserker répondit à Isaac, le Tatoué, en la saluant à son tour.
Une fois toutes les présentations faites, il était maintenant temps de s’occuper de la mission qu’on venait de leur confier à eux trois. Le guerrier commença sans tarder.

Bon ! C’est l’heure de commencer les choses sérieuses. On va faire comme votre patron nous la conseillé, c’est à dire s’installer dans un coin et attendre que l’un de ces enflures ce pointe à ce moment là… Mais par contre, moi je ne connais que ce bar dans le quartier, je ne sais pas ou sont les autres commerces ici… Si l’un de vous connaît les lieux, ça serait sympa qu’il puisse nous guide là ou il a le plus de boutique…

Sans grande surprise pour Jekk, ce fut Den qui prit la parole le premier. Sur un ton des plus enthousiaste, celui-ci proposa au deux hommes de le suivre et qu’il connaissait un bon endroit ou ils pouvaient surveiller tranquillement le quartier. Et sans attendre, ils le suivirent aussitôt jusqu’au lieu proposé par Den.

Chacun un verre à la main, ils étaient tous trois dans un coin de la rue entrain de siroter tranquillement leur boisson tels trois bon amis de longue date, discutant et rigolant de tous et de rien, de la vie, du quotidien. Mais ils étaient en réalité là pour surveiller les alentours, à la recherche du moindre type suspect pouvant être l’un de ces malfrats qui terrorisaient le quartier.
Adossé contre un mur, le Berserker jouait très bien son rôle, étant plutôt social et bon vivant il fit rapidement connaissance avec Den, là ou Isaac restait plutôt silencieux et aussi refermé qu’une huitre à leurs discutions, ne voulant apparemment pas s’intégrer n’y échanger avec eux, ne serait-ce pour de faux. Passant alors le temps, Jekk racontait ces diverses batailles et nombreux combats à son interlocuteur, qui restait totalement pendu à ses lèvres et compétemment impressionné par les nombreuses histoires du guerrier.
Finalement, à force de parler, le temps passa assez vite et le moment que tous ici attendait arriva finalement. Au coin de la rue, un groupe de quatre personnes firent alors leur apparition. Une démarche des plus assurée, des rires et sourires narquois, nul doute que ceux-ci étaient les types qu’ils cherchaient à la vue de leur attitude. Alors, les trois hommes commencèrent à se regarder tour à tour, se demandant quoi faire désormais, alors que le stress commençait doucement à monter en chacun d’eux. Ce fut alors Jekk qui leur répondit, un petit sourire en coin.  

Restons calme les gars. Contentons nous de les observer pour le moment…
Vous inquiétez pas j’ai un plan les mecs.

Spoiler:

Jekk

Les quatre voyous continuaient d’avancer à travers la ruelle, marchant comme s’ils étaient les rois du monde, n’ayant crainte de personne et surtout pas des habitants qu’ils martyrisaient à longueur de journée, mais les choses allaient bientôt changer pour eux. L’un des membres de la bande s’approcha alors d’une marchande de fruits, celle-ci étant déjà d’un âge assez avancé et semblait garder tout son calme à l’approche de ces hommes. L’un d’eux vint aussitôt piquer une pomme sur l’étal devant lui en croquant immédiatement dans cette dernière. La marchande hoqueta face à ce geste totalement honteux, celui-ci étant littéralement du vol, avant d’ordonner à ce gredin de le payer immédiatement. Les rires amusés ne tardèrent pas à se faire entendre dans le groupe et le voleur répliqua peu après.

Allons mamie calme toi, c’est juste une pomme t’en fais pas. Et puis tu peux bien me l’offrir celle-là non ? Ahaha !

Dans un rire narquois, il continua de croquer dans le fruit en prenant bien soin de le mâcher lentement, tout en présentant ce dernier à porté de main de la marchande en signe de total provocation. Celle-ci ne dit rien, se contentant simplement de fixer les quatre hommes avec un œil mauvais, ce qui les fit tous rire de plus belle. Un second membre du groupe s’avança alors avec un sourire mauvais en déclarant.

Hé dit moi grand mère ?! Ce n’est plus ta petite fille qui vend les fruits maintenant ? Non ? Parce que j’aurais bien aimé gouter à ses deux petites pèches moi.

Grinçant fut sont rire, alors que la vieille femme prit un air des plus outrer face à ces paroles, mais celle-ci répliqua peu après.

Non ! Elle n’es plus la. Maintenant allez-vous en bande de voyous.
Vous verrez un jour vous payerez pour tous cela.

Et pour une énième fois, le fou rire les prirent tous.

Ah ouais ? J’aimerais bien voir ça grand mère. Quand ça arrivera je veux bien te lécher les bottes… si tu es toujours vivante à ce moment là bien sur.

Un rictus étira les lèvres de l’homme, avant que le reste de la bande ne continu son chemin, se servant au passage sur l’étal de la marchande, avant de commencer à se  rapprocher doucement du groupe de Jekk.

On dirait juste une grosse bande de bouffon quand même… Vous êtes sur de ce que votre patron avançait sur eux ?

Certains. Ils sont simplement de bonne humeur aujourd’hui apparemment.

Le Berserker renifla d’un coup, l’air très septique.

Bon d’accord, allons nous en d’ici avant qu’ils ne viennent nous chercher des ennuis lorsqu’ils nous verrons.

Sur ces mots, les trois hommes s’avancèrent dans une ruelle sombre et étroite, perpendiculaire à celle où se trouvait leur première cible. Jetant un dernier coup d’œil vers celle-ci, Jekk se retourna ensuite vers Isaac et Den afin de revoir le plan qu’ils avaient prévu.

Bon tout le monde est ok ?
Je récapitule. Moi je les attire ici et vous, vous restez planqués ici et les prendrez par surprise. A trois contre quatre ça devrait aller normalement.

Les deux videurs hochèrent la tête pour signifier leur accord, avant d’aller se cacher là ou ils le pouvaient tandis que le Berserker retourna dans la rue principale afin de mettre en place le début de leur plan.

Sifflotant joyeusement, le guerrier restait les bras croisés, adossé contre un mur et le regard dans les nuages, flânant tranquillement dans son coin. Son attitude ne mit pas longtemps à se faire remarquer par les quatre malfrats, qui immédiatement se mirent à avancer dans sa direction, chacun avec un rictus sur les lèvres.  

Alors mon vieux, ça va ? Tu m’as l’air bien heureux dit moi. Ta gagner une grosse somme ou bien t’attends ta copine pour un rendez-vous ?

Un petit sourire en coin apparut sur le visage de Jekk, décroissant ses bras pour poser ces derniers sur ses hanches, avant de répondre à son interlocuteur.

Ouais c’est justement ça, parce que moi au moins j’en ai une.

Les rictus disparurent aussitôt pour laisser place à des regards surprit pour ensuite devenir mauvais.

Qu’est-ce que t’as dit mon gars ? Répète un peu pour voir.

Ce que je dis ? J’insinuais que tu étais une grosse tafiole. Ça te va ?

La réaction ne se fit pas attendre, franchissant les dernier pas qui le séparaient du Berserker, le malfrat envoya aussitôt son poing droit dans la figure de celui-ci. Ayant prévu le coup et s’étant préparé, le guerrier esquiva l’attaque et rajouta quelques quolibets bien placés à l’attention de son agresseur.

Viens donc m’attraper mon petit garçon.

Détalant, Jekk se mit aussitôt à courir pour échappa aux quatre hommes et prit la direction de la petite ruelle ou se tenait ses deux autres collègues, qui attendaient cachés dans cette dernière afin de les prendre par surprise et ainsi les attaquer par derrière. Continuant de courir, le guerrier stoppa sa course et se tourna en direction de ses poursuivants. Comme attendus, ceux-ci s’étaient jetés sans réfléchir dans la gueule du loup et le piège allait bientôt se refermer sur eux.
Faisant claquer leurs doigts ou en frappant leurs poings l’un contre l’autre, les quatre voyous lançaient des rire grinçant face à la proie qu’était devenu le Berserker, ce dernier n’ayant aucun moyen pour s’échapper désormais.

On dirait bien que tu as prit la mauvaise direction pour t’enfuir mon lapin. Pas de chance pour toi, mais tu vient de chercher les mauvaises personnes et ça fait longtemps qu’on à pas eut le temps de s’amuser un peu avec quelqu’un.

Se mettant en garde, Jekk répliqua directement avec un sourire insolant.

Vous devez être rouillé alors, c’est tant mieux pour nous, on vient juste de s’échauffer il y a quelques heures.

L’incompréhension put se lire sur le visage des quatre individus, avant que les videurs ne sortent de leur cachette, ne leur laissant alors aucune échappatoire.
Les premiers coups se mirent donc à partir. L’un fut immédiatement mit à terre par Isaac, tandis que Den ne fut pas aussi chanceux et mit plus de temps avant de mettre son adversaire au tapis. Quant à Jekk, de son côté, il se battait avec frénésie tel un véritable diable, pour chaque coup reçu il en redonnait le double à ses ennemis et ne semblait ressentit aucune douleur ni fatigue, donnant de ses poings et de ses pieds sans s’arrêter.
Finalement, la petite bagarre de rue prit rapidement fin, le plan de Jekk et la surprise provoquée par ce dernier furent des plus efficace. Trois corps gisaient à terre, tandis que le quatrième était entre les mains d’Isaac, ce dernier étant près à éclater le crâne du malfrat contre le mur, mais le Berserker intervint aussitôt.

Hey, hey ! Attends deux secondes avant de le buter celui-ci, comme tous les autres.

Et pourquoi je ferrais ça ? J’ai envie de tous leurs briser la tête à ces enfoirés.

Justement… Si tu me le laisse en vie tu pourra en buter plus encore. On va l’interroger et il va nous dire ou sont planqués ses petits copains. Tu pourras le torturer si tu veux…

Hésitant durant un instant, Isaac poussa au final un léger grognement avant de lâcher sa victime, la laissant aux bons soins de Jekk. Ce dernier le prit avec lui, tandis que Den questionna ses deux acolytes quant au sort des trois autres types. Se frottant l’arrière du crâne, le Berserker lui répondit avec quelques hésitations.

Mmmh… Bah… Isaac ne les à pas épargnés… Celui-là à la limite il pourrait être encore en vie… Prends le avec toi si tu veux, pour le ramener.

Den réfléchit pendant quelques instants, mais son collègue mit fin à cette dernière en assenant un dernier coup, fatal, à l’homme au sol.

Problème Réglé.

Une légère grimace de dégoût passa sur le visage du videur, mais il ne pouvait aller contre Isaac et ça décision de l’achever. Et sur ce, les trois hommes ramenèrent leur prisonnier jusqu’au bar afin de lui faire subir un interrogatoire.

Quelques peu amochés et avec un peu de sang, Jekk et ses deux acolytes retournèrent à leur point de départ, la taverne. Ils passèrent dans la salle principale, devant le propriétaire des lieux qui les regardèrent avec des grands yeux, l’air paniqués.

Mais qu’es-ce que vous me ramenez là ? Mettez moi ça aux sous-sols, vite !

Fort heureusement les clients n’étaient pas des plus nombreux à cette heure-ci, et les trois hommes purent s’exécuter sans trop attirer l’attention sur eux.
Ils arrivèrent alors dans une petite cave ou l’on stockait plusieurs bouteilles de différent futs de vins, mais aussi d’alcool diverses. L’endroit était assez clos et faiblement éclairé, un endroit idéal pour un interrogatoire. Jekk déposa le prisonnier et tous se regardèrent.

Et on fait quoi maintenant ? On va attendre et le regarder ?

Bah… Je pense que… Il faudrait que quelqu’un aille chercher une chaise, de quoi l’attacher sur celle-ci et… des ustensiles de cuisine… ça devrait faire l’affaire comme instrument de torture… Je prendrais bien aussi un peu de vinasse, pas pour moi, pour lui.

Hochant la tête, les deux videurs s’exécutèrent aussitôt, laissant au guerrier la surveillance du pauvre type, ce dernier ne se doutant pas encore de ce qui allait lui arriver.
Le matériel arriva bien assez tôt et immédiatement, ils commencèrent à installer leur prisonnier sur la chaise, attachant ses pieds et ses mains afin qu’ils ne puisse bouger ou s’échapper. Ils étaient maintenant fins prêts à commencer l’interrogatoire, du moins en parti.

Bon… On fait quoi maintenant ?

On va commencer par le réveiller déjà, ça serait pas mal.

Bonne idée et comment ?

Comme ça !

Sans hésiter, et d’un seul coup, Isaac s’avança  pour lancer une terrible gifle dans le visage de leur victime. Celle-ci se réveilla immédiatement et jeta des regards dans tous les sens, totalement désorienté et apeuré.

p*tain c’est vous ?! Bande de sales putes ! Lâchez moi ! Lâchez moi ou vous allez le regretter, j’ai mes potes qui iront vous faire la peau si vous ne me délivrez pas.

Ce penchant vers le malfrat, Jekk lui lança un grand sourire.

Justement. C’est tes petits copains qu’on cherche. Et si tu nous disais ou ils se planquent ?

Va crever co****d. Je te dirais rien, je parlerais jamais.

Jekk continua de sourire, l’air ravit cette fois-ci.

C’est tant mieux alors, tu viens de faire plaisir à notre ami ci présent.
Isaac, tu peux t’en charger… évite juste de le tuer ça serait dommage pour nous.

Aussitôt, l’intéressé prit un couteau parmi les ustensiles présent et s’avança alors vers sa victime. Jouant avec celle-ci, il fit doucement glisser la lame sur son visage pendant quelques instants afin de faire monter la pression. Et sans crier garde, l’homme commença aussitôt à entailler la chair du prisonnier.

Spoiler:

Jekk

Le couteau de cuisine vint mordre la peau du prisonnier en s’enfonçant petit à petit dans sa chair. Ce dernier ne pouvait s’empêcher de hurler sous la douleur, mais heureusement, même s’ils étaient des purs amateurs, le groupe avait pensé à introduire un morceau de chiffon dans la bouche de leur victime afin d’étouffer ses cris. Isaac se chargeait avec plaisir de faire souffrir leur pauvre victime, tandis que Den détournait les yeux pour éviter de régurgiter et que Jekk observait tranquillement le spectacle comme si de rien n’était. Le sang, les boyaux et autres viscères n’étaient pas nouveaux pour le Berserker, celui-ci avait put voir bien pire lors des batailles auxquelles il avait participé dans le temps d’avant sa mort. D’une petite tape sur l’épaule, il donna un peu de courage à son acolyte, lui disant de tenir bon et que tout cela sera bientôt fini. Aussitôt, le découpage d’Isaac terminé, il jeta négligemment un morceau de chair sanguinolent et éclaboussant au passage le sol de la cave. D’un coup d’œil, Jekk identifia ce dernier comme étant une oreille, après tout il en manquait une à l’homme attaché sur la chaise. Il était maintenant l’heure des questions et pour ceci, le guerrier allait s’en charger. Ce fut les interrogations habituelles. Où ce cachait ses collègues ? Combien étaient-ils ? Armés ou non ? Rien n’y échappait. Mais comme attendu l’interrogé ne voulut rien leur révéler, la souffrance ne devant pas être rude pour lui. Ce qu’Isaac s’évertua à arranger aussitôt en versant toute une bouteille d’alcool sur la plaie rougeâtre de ce pauvre individu, qui ne put s’empêcher d’hurler sous le coup de la douleur. Mais au moins sa blessure n’allait pas s’infecter.
La torture continua bien ainsi pendant quelques temps, assez pour la journée commence à être déjà bien avancée. Et finalement, les informations finirent par arriver, les trois hommes ayant désormais une assez bonne connaissance de leur futur ennemis. Apparemment, ceux-ci se terraient dans une petite demeure ou personne n’y habitait depuis plusieurs années déjà, sauf ce petit groupe de racaille qui y avait établit son repère. De plus, ces derniers était environs une quinzaine d’après les dires du prisonnier, après celui-ci pouvait toujours mentir, mais pour sa part Jekk y croyait assez peu, l’homme ayant littéralement craqué sous la torture d’Isaac. Il ne restait donc plus qu’à se préparer à l’assaut de la base ennemi et accessoirement s’occuper du prisonnier qui était resté sur sa chaise, enchainé, pleurant et totalement défiguré. Peut-être ne méritait-il pas un tel sort, mais Isaac semblait avoir de bonne raison de vouloir leur faire payer. Mais ceci n’était pas les affaires du Berserker, qui ne chercha pas à en savoir plus. Tous trois se mirent donc à établir leur plan d’attaque et ainsi en finir avec ces voyous qui terrorisaient le quartier.

Rendu dans la cuisine de l’auberge, le guerrier se mit à la recherche d’une arme potable qu’il pourrait emprunter. Hélas, il n’y avait rien de réellement efficace, du moins pour Jekk. Certes, cela ne manquait pas de couteau, mais ces derniers n’étaient aucunement fait pour le combat et de bien trop petite taille pour être réellement utile. Non, Jekk chercha plutôt du côté d’une arme contendante, celle-ci pouvant se révéler bien plus efficiente pour la bataille qui les attendait. Une louche ou autres casserole pouvaient très bien faire l’affaire et ainsi convenir aux attentes du guerrier. Fort heureusement, il finit par trouver son bonheur après une fouille minutieuse d’une bonne partie de la cuisine. Son arme entre ses mains, une vieille poêle assez massive certainement utilisée pour cuire crêpes ou galettes, il partit rejoindre ses deux autres camarades, qui eux aussi avaient chercher leur armement dans le grand arsenal qu’était l’auberge. Sans grande surprise pour le guerrier, Isaac avait gardé son couteau utilisé précédemment sur le prisonnier et du sang maculait encore ce dernier, le tout lui donnant l’allure d’un fou, voire d’un tueur en série. Du côté de Den, celui-ci avait opté pour tout autre chose, bien loin de l’équipement de son collègue. Dans sa main, il tenait un rouleau à tarte tel une épée, tandis que dans l’autre il serrait fermement un couvercle de marmite afin de l’utiliser comme bouclier. Un léger pouffement s’échappa de Jekk à la vue d’un tel spectacle, mais il reprit bien vite son sérieux en demandant si tout le monde était fin prêt à lancer l’assaut. Bien évidement, les deux autres acquiescèrent et à trois il partirent en direction de la base ennemi, l’aubergiste leur souhaitant bonne chance en passant.

Arrivé non loin de la baraque, les trois hommes se concertèrent un instant sur leur plan d’action. L’habitation était placée dans une ruelle, bien placé pour caché les allées et venues, peu de fenêtre, seulement deux de chaque côté de l’entrée et celles-ci n’avaient pas connues de nettoyage depuis fort longtemps déjà. Il fallait maintenant déterminer de quelle façon ils allaient pénétrer dans la base de leur cible. Divers choix s’offraient à eux, mais ils se décidèrent enfin, après quelques minutes, de ce qu’ils allaient faire.
Dans une premier temps, Jekk les attira en brisant l’une des vitres, ce qui immédiatement fit sortir deux trois voyous de leur planque. Et sans hésiter, Berserker et videurs se jetèrent sur eux, les prenant totalement par surprise. Poêle et rouleau à tarte sonnèrent rudement contre les crânes de leurs adversaires, les envoyant immédiatement au tapis, là ou malheureusement le couteau d’Isaac était des moins efficace, bien que celui-ci se déchainait avec sur sa cible. Malgré les envies de meurtre de ce dernier, Jekk le convainquit de prendre son arme à la place, ainsi le guerrier se retrouva à devoir se battre à mains nues, ce qui ne le dérangeait pas forcement. Suite au grabuge à l’extérieur, les autres membres de la bande, attirés par le bruit, sortirent eux aussi et découvrant les trois hommes ils alertèrent aussitôt tout le reste du groupe afin de donner une leçon à ceux qui osaient les attaquer. Hélas pour eux, Jekk et ses acolytes profitèrent du fait que les adversaires arrivaient au compte goutte en les assommant un par un au fur et à mesure de leur arrivée. Ils purent ainsi réduire au maximum le nombre d’ennemi, avant que ceux-ci ne soient trop nombreux pour être géré individuellement. Le combat se poursuivit donc dans la ruelle, à trois contre six, mais malgré le surnombre, le groupe des attaquants avait l’avantage des armes. Den para les coups à l’aide de son couvercle, et lança une contre attaque des plus efficace à coup de rouleau. De son côté, Isaac donnant d’ample coup de poêle, et de façon frénétique, ce qui mis rapidement ses deux opposants aux tapis. Quant à Jekk, il se battait comme un animal pour s’en sortir, à l’aide d’ongles, de dents et autres coups bas en tout genre.
Au final, les trois hommes eurent raison de leurs ennemis, une quinzaine de corps jonchaient alors la ruelle, tous totalement inerte, ceux-ci n’étaient pas mort seulement assommé, du moins en théorie. Ils récupérèrent un coup, avant de commencer à attacher tous les vauriens à l’aide de leurs vêtements. Un profond soupir de soulagement s’échappa soudainement des lèvres du Berserker, ce dernier en avait enfin finit avec toute cette histoire, quoique pas totalement. Restait à s’occuper des corps. Mais le petit groupe fouilla d’abord la planque. Ils y trouvèrent un beau butin, de quoi vivre toute une vie de confort. Apparemment le vol des habitants du quartier avait portée ses fruits, hélas pour eux tous cela avait prit fin désormais. L’exploration finit, le groupe se mit donc à ramener chaque voyous à l’auberge, afin que ceux-ci puissent être présentés à la garde et ainsi être jetés en prison pour leurs actes, avec assez de preuve à l’appui pour prouver leurs pleine culpabilité . Les hommes durent faire plusieurs aller et retour afin de tous les emmener, ce qui leur prit énormément de temps, jusqu’à ce que le soleil soit à son crépuscule. Ceux-ci étaient totalement épuisés, mais fier d’avoir put mettre fin au agissement de ce groupe, le quartier allait pouvoir s’en porter beaucoup en leur absence et ainsi dormir en paix.

Attablé à une table, chacun un verre à la main, les quatre hommes présent trinquèrent à leur réussite, fêtant leur victoire. Après une longue gorgée de sa bière, reposant lourdement sa chope, l’aubergiste se pencha vers Jekk, un mince sourire affiché sur ses lèvres.

Hé bien voilà. On dirait que tu as remplit la part de notre marché. Nous sommes quitte désormais, tu peux retourner vaquer à tes occupations. Et vu que tu nous as bien aidé, je t’offre la nuit gratuitement pour que tu puisses te reposer avant de partir.

L’intéressé hocha brièvement la tête avec un léger rictus.

Pas de quoi, c’était bien marrant mine de rien, je me suis bien amusé.
Et merci pour la chambre j’en aurais bien besoin pour ce soir.

L’aubergiste le regarda d’un air assez surprit suite aux paroles du guerrier, mais celui-ci ne fit pas de commentaire et se contenta de le laisser continuer à profiter de la fête avec lui et ses deux hommes. Celle-ci ne dura pas jusqu’à très tard le soir, car tout le monde était extrêmement fatigué suite à la rude journée qu’ils venaient d’avoir.

Le lendemain matin, Jekk prépara ses affaires pour son départ. Celui-ci était resté une demi-journée en plus que prévu en ville, ce à quoi il ne s’attendait pas vraiment, mais ce qu’il avait vécu au cours de ces dernières vingt quatre heures avait été des plus enrichissante pour lui tout compte fait. Se battre contre les vauriens du quartier avait été un bon entrainement, et aussi un bon échauffement, avant qu’il n’aille se lancer face aux dangers qu’allaient lui réserver le monde extérieur. Quittant sa chambre, frais et en pleine forme, il salua Den et Isaac, ce dernier paraissait un brin plus amical avec lui, ce qui paraissait être une bonne chose, avant de finir par l’aubergiste. Celui-ci lui donna une tape amicale dans le dos en déclarant.

Revient nous voir un jour, peut-être qu’on aura besoin de toi. Vous êtes nos nouveau héros tous les trois désormais.

Et en disant cela, il partit d’un rire joyeux, content de sa blague. Un dernier au revoir et le Berserker quitta ensuite l’auberge, la laissant derrière lui, avec quand même de bon souvenir.
Finalement, après avoir parcourut une bonne partie de la ville, Jekk se trouva enfin devant le portail d’Aeden, celui qui allait le mener vers l’extérieur. Il allait maintenant s’apprêter à quitter la protection la cité ainsi que la facilité de vie que lui offrait cette dernière. S’avançant vers le portail, il inspira profondément et se vit soudainement happé par ce dernier, le téléportant hors de la ville.
Son aventure, ainsi tous les dangers et rencontre qu’elle allait comporté, pouvait désormais commencer pour le Berserker.

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