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 ~ Coupe des Nations : Épreuve d'Agilité ~

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Lun 03 Nov 2014, 01:26

Agilité


L'épreuve d'Agilité. On pourrait penser à bien des choses, à bien des obstacles sur la route, mais que néni. Ici, ce sera un parcours de vitesse et surtout de précision. La rapidité de corps est bien, la précision de l'esprit est mieux ! Et les deux alliées, vous ferez alors des ravages.
On vous accueille au pied de la montagne, tous. De là, un être un peu suprême s'adresse à vous « Bienvenu à l'épreuve d'agilité de la coupe des nations. Je serai ici votre guide jusqu'au début de l'épreuve. Le parcours sera à la fois très simple, mais particulièrement compliqué. En effet, vous devrez gravir la montagne une première fois pour arriver à un parc, où sera entreposé un stand de tir à l'arc. Votre but : toucher cinq cibles mais, attention, là haut, le manque d'oxygène altèrera votre vision de la réalité, à tel point qu'il faudra user de votre agilité d'esprit pour parvenir à discerner le vrai du faux. Vous serez le seul maitre à bord, et tout se modèlera comme vous le supposerez. Ce qu'il en est réellement ne sera que le fruit de votre imagination pure. Une fois que vous aurez touché cinq cibles, et qu'elles auront émis le bruit qu'il faut, vous allez devoir faire une belle course d'obstacle. Votre seul but, c'est le temps qui passe. Perdez le moins de temps possible et tout sera alors à vous. Il est bon de rappeler qu'à la fin de l'épreuve un combat vous attend, un combat contre... Vous même. Oui mes amis, vous serez confronté à vos esprit machiavélique, une entité d'horreur, une parjuration sans pareille, mais vous ne serez pas effrayé non, vous serez... Puissant et courageux, près à tout défoncer. Vous devrez vous accommoder de votre nouvelle situation une fois là-haut. Attention, plus rien ne sera pareil ! Allez-y ! » Mais ce qu'il ne leur avait pas dis, c'était qu'à peine le pied de la montagne atteint, tous s'évanouiraient pour se réveiller plusieurs heures plus tard, en haut dans la montagne, au milieu des nuaaages. Et des nuages ils en verraient...

La première épreuve consistait à se rende à une table où un arc par personne était entreposé, avec autant de flèches qu'il en fallait. Dans un parc, trente mètres plus loin, des DOOMP sautaient et braillaient, se bousculant les uns les autres. Leurs bruits étaient infâmes, et les athlètes devaient se concentrer et viser juste. Il leur faudrait cinq coups pour pouvoir valider la première épreuve de ce biathlon.
Une fois les DOOMPS explosé, les hommes et femmes devront se diriger vers un versant de la montagne finissant en plateau. Impossible de voir le sol : les nuages cachaient la vue. Ils étaient complètement au dessus d'eux.
Leur vision était altérée, depuis le départ. Tout ce qu'il se passait ici, n'existait pas sur la terre, rien de tout ce qu'ils avaient connu réellement... Mais peu importait, ils devaient y aller.
Alors ils devront sauter, de blocs en blocs. Certains nuages, plus consistants que d'autres les accueilleront et les emmèneront haut dans le ciel, alors qu'au contraire, d'autres plateformes les ralentiront. Au dessus d'eux, des raies manta voleront alors qu'ils feront les acrobates sur les plateformes tournantes, fléchissant sous leur poids. Tout était énorme, démesuré. Les cubes rotatifs rouge à gros pois blancs, pouvaient contenir plusieurs personnes dessus.

Et alors à la fin, une fois l'ile dans le ciel atteinte ils verront LE CHAMPIGNON DE L'APOCALYPSE. Son dôme violet les effraiera, et bien sur, ils devront user de leurs meilleurs atouts pour le faire descendre de son piédestal. Rien ne pourra abattre ces ATHLETES !

Les ennemis niéhéhéhé
~ Coupe des Nations : Épreuve d'Agilité ~ 849470mchantcoupedesnations
Voici les petits monstres sur lesquels vous devez tirer lors de l'épreuve de tir à l'arc. Ces petits monstres bougent un peu partout, malgré tout assez lentement, et dès que l'un est touché, il s'éjecte dans les air en explosant, et en poussant le cri "DOOMP".
Pour réussir l'épreuve de tir, il vous faudra en faire exploser cinq.

~ Coupe des Nations : Épreuve d'Agilité ~ 320827champgnoncoupenations
Ceci est  le champignon céleste. LE CHAMPIGNON DE L'APOCALYPSE. Il est à l'origine de la machination machiavélique qui vous aura plongé dans cette transe sidérale. Et alors, lorsque vous le verrez, tout deviendra clair : il est le grand méchant à détruire. Alors vous arriverez, avec vos armes, et vous tenterez de le battre en esquivant ses coups ravageurs. Il est géant, géant comme un dragon au moins, et tentera de vous écraser pour garder son autorité suprême dans ce monde qu'il vous aura fait imaginer. Ce sera l'esprit le plus machiavélique que vous n'aurez jamais vu.
Jusqu'à votre retour à la lucidité.

Consignes
Salut les agiles. Je vous rassure diiirect : j'ai PAS pété une durite. L'épreuve est ce qu'elle est xD
DU COUP :
Alors, vous allez aller aux pieds de la montagne écouter un type qui parle de l'épreuve (mais le type c'est un style d'Aether donc l'ignorez pas en mode c'est un clodo xD) et quand vous voudrez gravir la montagne vous vous évanouirez. Vous serez téléporter, sans le savoir, en haut, et toujours sans le savoir, en fait on va vous emmener dans une partie de la montagne où l'atmosphère est plein de drogue et de gaz hallucinogène (check professeur Layton) donc vous serez dans une illusion qui déboite tout, vous aller voir des choses voler dans le ciel mais pour vous c'est méga réel, vous vous savez pas que vous êtes drogué. Et donc vous tuer les petits mobs dans le parc, vous courrez jusqu'aux plateformes qui tournes et vous sautez de plateformes en plateformes (si vous êtes assez agile vous pouvez faire des figures de malade mental) et puis arrivé sur l'île aérienne à la fin, vous avez un MEGA CHAMPIGNON DE L APOCASLIP juste devant vous et vous réalisez que tout ça, tout ce merdier, c'est à cause de lui et qu'il faut le buter. Une fois que vous le tuez, vous vous évanouissez.

Pour toutes remarques ou questions, me MP.
Right ?

Vous êtes évalués sur :
→ La qualité de votre rp (orthographe, conjugaison, syntaxe etc)
→ L'originalité de vos écrits (ça ce sera la touche subjective des juges ^^)
→ La capacité que vous avez à ajuster votre rp en fonction de vos points de spé (faites pas des pirouettes cacahuètes si vous avez genre 2 en agilité, et que vous pouvez à peine mettre un panard devant l'autre)
→ La façon dont vous capterez que le champignon DE L APOCASLIP est le cerveau de tout ce monde que vous n'avez jamais vu.

Votre message devra se situer entre 720 et 1800 mots. Vous avez jusqu'au 31 décembre ^^ Ensuite le jury sera constitué pour annoncer les vainqueurs. Vous gagnerez tous un gain de participation, les trois premiers auront des lots en plus ^^
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Dim 30 Nov 2014, 00:47

L’Agilité, Ya que ça de vrai !


Le jeune vampire, fier de pouvoir représenter la race à laquelle il appartenait, se rendit au lieu qui lui avait été indiqué, la montagne de l’edelweiss enneigée. Il n’était pas spécialement un garçon ultra agile mais il essayait de se débrouiller tant bien que mal. Sautillant sur le chemin, il fredonnait voir siffler un air étrange, venant du futur, qui n’appartenait qu’à lui.
- Tututu tutu tututu tututu tutu tu tutu tutu…
Il s’arrêta alors non loin d’un homme à la carrure qui imposait le respect. Écoutant attentivement, du moins autant qu’il pouvait l’être pour son âge, il jouait par moment avec ses doigts puis son long manteau. « Agilité… Tir à l’arc… Course… ». Son regard observait les autres concurrents puis se figea sur la montagne. Lorsque le top départ fut donné, il s’élança aussi vite qu’il put à l’assaut de cette terrifiante montagne.

Ne s’apercevant même pas qu’il s’était évanoui dès le départ pour se retrouver propulsé en haut directement, il arriva devant la première épreuve essoufflé. Il attrapa un arc et une flèche, regardant les drôles de champignons gesticuler dans tous les sens. Il éclata d’abord de rire avant de secouer la tête et tenter de se concentrer sur l’épreuve. Ne sachant se servir de cette arme, il plaça la flèche comme il pensait qu’elle se mettait, tira sur la corde et "PAF". La flèche tomba sur le sol.
- Hum…
Ne se laissant abattre, il recommença encore et encore. Une flèche finit par partir droit devant, chutant à deux mètres de lui.
- Ouiiiiii !
Il se saisit alors d’un nouveau projectile, tenta de viser une bestiole survoltée et la décocha. Cette dernière s’élança avec plus de rapidité et toucha un Doomp, pas celui visé pourtant, qui s’envola dans les airs en gueulant. Ryan se mit à rire à nouveau et, amusé tel l’enfant qu’il était, réitéra l’expérience une fois de plus. Et DOOMP, une cible touchée ! Il rata la suivante, pleurant de rire. Se frottant les yeux, il reprit une flèche et l’envoya en l’air pour s’amuser. Reprenant ensuite son sang froid, si l'on peut dire, il planta la pointe suivante au bon endroit et celle d’après suivit le même chemin. N’en pouvant plus, il reposa l’arc et s’éloigna, à deux doigts de se faire dessus puis revint finir l’épreuve dans un dernier DOOMP qui l’éclata une fois encore.

Ses yeux se portèrent alors sur le parcours d’obstacle. Il leva un sourcil d’étonnement. Les plateformes étaient vraiment très étranges mais, tant pis, il fallait s’élancer pour gagner. Il grimpa sans difficulté sur la première, sauta sur la seconde qui…
- Hey non ! Monte ! Monteee ! Je veux pas descendre !!
Le bloc descendit pendant un moment puis remonta lentement, trop lentement pour le jeune homme.
- Allez là ! Allez !!!
Le garçon sautait sur place d’impatience puis recula et sauta sur le bloc suivant. La plateforme se mit à tourner, tourner, tourner tellement qu’il dut s’accroupir et vomit son petit déjeuner. S’essuyant du revers de sa manche, il fronça les sourcils une nouvelle fois. Il fallait atteindre le sommet. Il y arriverait. Il n’abandonnerait pas. Il attendit le bon moment afin de sauter sur le bloc suivant puis sur celui d’après qui partit en sens inverse, le faisant rater royalement son saut. Il poussa un léger cri et s’agrippa in extrémis au rebord. Se hissant ensuite sur la plateforme, il s’essuya le front. « Tain que j’ai chaud… ». Son regard vit passer d’étranges poissons volants dans le ciel. « Hu ?! Que font des poissons ici ?! ». Il secoua la tête, poussa un long soupir, ferma les paupières quelques secondes afin de se reconcentrer puis s’élança pour venir à bout de ce fichu parcours.

Le pauvre n’était pas au bout de ses peines. A peine sauta t il sur la dernière, qu’un énorme champignon géant l’attendait de pieds fermes, enfin de son pied ferme… Ryan regarda ce monstre gigantesque et, comme si un éclair de génie l’avait transpercé, il se mit à crier.
- C’est toi qu’à fait tout ça ! Meurt pourriture !
Fonçant tête baissée sur l’énormité de la nature qui riait tel un diable, épaule en avant, il manqua sa cible. Celle-ci avait sauté haut dans les airs et lui retombait dessus de tout son poids. Sans réfléchir, le petit vampire continua sa route afin de s’arrêter en bord de plateforme, esquivant l’écrasement.
- Hey, gros tas ! Tu m’as raté !
Le champignon de l’apocalypse semblait un brin en colère. Ryan lui faisait des grimaces plus ridicules les unes que les autres, l’énervant au point qu’il ne tente une nouvelle fois de l’écraser de tout son poids. Tchonk sauta et vint s’écraser sur le rebord du bloc. L’adolescent avait couru pour se trouver pile au centre de la plateforme. Il mit ses deux mains sur ses tempes, agita ses doigts en tirant la langue puis se précipita, épaule en avant, sur l’ennemi. L’impact fut si violent que le gros champignon tomba en arrière, dans le vide. Le vampire tomba alors à genoux épuisé, puis se laissa chuter en avant sans résister. Il venait de s’évanouir…


843 Mots
Spoiler:
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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

~ Orisha ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Lun 08 Déc 2014, 05:46

La Coupe des Nations
In the sky -
« Be careful, the ground is moving »

Une bourrasque s’immisça dans ses cheveux. Il dormait comme un ange, ne prêtant aucune attention à l’atmosphère mouvante, palpitante, vibrante, qui l’entourait, comme une fête foraine. Il aurait pu dormir là des heures durant - si ce n’était pas déjà fait - et si seulement le froid ne s’était pas mis en tête de lui mordre la peau, les joues, les lèvres, les os. Un violent tremblement le somma de se réveiller, un appel alarmé de son corps qui le força à s’extirper de son sommeil de plomb. Non sans difficulté, et surtout parce qu’il se sentait bien là où il se trouvait, l’Orisha ouvrit un œil et se mit à observer les alentours, mou. Il ne nota pas, dans l’immédiat, le changement de décor, les sourires charmeurs sur les lèvres des nuages ainsi que la soudaine présence d’oiseaux volants, aux dimensions extraordinaires, dans le ciel.

Les premières secondes, son corps se remettait de sa sieste, un repos sûrement bien mérité pour qu’il se soit assoupi aussi rapidement. Il aurait bien voulu dormir encore un peu, se recroqueviller sur lui-même pour se réchauffer, éteindre une nouvelle fois son cerveau pour s’évader… Mais un second coup de vent le ramena brusquement à la réalité, agitant ses muscles et ses nerfs, et dans un bond, il se redressa. Le cœur battant, tapant à mille à l’heure, tout effet anesthésiant venait de se dissiper et c’est avec un regard ébahi qu’il se mit à balayer les environs. « Où est-ce que j’ai atterri? » Il regarda les oiseaux à la grosseur d’étalon, s’attarda sur les nuages qui lui faisaient des clins d’œil coquins, et fut profondément choqué de constater qu’il ne se trouvait plus sur le plancher des vaches.
Le vide, en contrebas, s’étendait à perte de vue.
Calmement, il se remit sur pied, inspirant et expirant à intervalle régulier, comme pour faire le ménage dans son esprit. Son dernier souvenir remontait au moment où l’annonciateur leur avait lancé le coup d’envoi et qu’il s’était mis à courir pour gravir le versant, en compagnie des autres participants. Après quoi, tout était flou dans son esprit, quelques brides par-ci et par-là, sans qu’il parvienne pour autant à recoller les morceaux du casse-tête. « Au moins, ça m’évite l’ascension de la montagne », relâcha-t-il, tout de même satisfait par ce constat. Il aurait sûrement moins de difficulté à traverser le chemin de l’épreuve à présent. Le regard d’émeraude se promena de gauche, puis de droite, et n’apercevant aucun autre chemin, il s’élança aux pas de course vers l’avant.

L’épreuve d’Agilité nécessitait, évidemment, une course qui se devait être la plus rapide possible. Le temps était bien leur pire ennemi ici, mais de ce qu’il voyait de l’épreuve, pour le moment, n’était en rien si complexe que ça. Il lui fallait simplement courir. Et c’est ce qu’il faisait, essayant de respirer en fonction du manque d’oxygène dans l’air. Mais tout allait bien pour l’instant, jusqu’à ce qu’il atteigne le stand de tir à l’arc.

Souriant, il ralentit sa course pour prendre l’arc et les flèches qui s’y trouvaient. Mais alors, des bruits infernaux, multiples et criards, se mirent à hurler dans l’air, lui écorchant, vif, les oreilles. Il grimaça. Il se rapprocha pour observer les créatures étranges, mais préféra reculer, d’un contre-avis, pour se boucher les oreilles. « ‘Tain! » Rapidement, il se mit en position, tentant d’oublier les hurlements stridents des créatures et en visa un premier. Il fit mouche. « DOOMP!! », beugla la bête, se faisant éjecter du parc. Gonflé de confiance par cette réussite, Miles s’activa prestement pour bander de nouveau son arc. Il se concentra, tira. « DOOMP!! DOOMP!! », se mirent à hurler les créatures, de plus en plus fort, lorsque la flèche vint se planter à un mètre de leur position, sans rencontrer quoi que ce soit, hormis le sol. L’Orisha ne se découragea pas, refit un essai et rata une seconde fois. « Taisez-vous à la fin! » Il s’énervait. Le bruit de ces bestioles le rendait dingue!

Il reprit une flèche et recommença, non sans tenter d’oublier leurs infatigables écorchements auditifs. Encore raté. « Bordel… » Il songea à quelque chose, rapidement, et voulut se frapper la tête contre le sol pour ne pas y avoir pensé plus tôt. Aussitôt, il activa son pouvoir pour se priver de son sens de l’ouïe et un profond silence, sans aucun bruit, s’écrasa sur lui. Parfait. Un sourire s’étira sur ses lèvres lorsqu’il observait la grande gueule de ces bestioles s’ouvrir sans son. « C’est Noël! » Il se remit en position et tira. À quelques reprises, il manqua ses cibles (mauvaise trajectoire, hilarité devant les créatures qui gesticulaient comme des malades sans produire aucun bruit, alors qu’ils explosaient dans le ciel), mais parvint tout de même à toucher les cinq cibles voulues. Il abaissa l’arc lorsqu’il eut finit et sourit, cynique. L’idée de mettre son pied au derrière d’une de ces bestioles pour tous les problèmes qu’elles lui avaient causé lui vint à l’esprit, avec un plaisir certain, mais en relevant les yeux, en apercevant le sourire jovial d’un autre nuage, il s’abstient.
Il avait une course à terminer.

L’épreuve des DOOMPS passée, il pouvait dès à présent accéder à la seconde partie de l’épreuve. Il se remit à courir à toute vitesse, pensant qu’il avait sûrement perdu un temps pas possible à se faire la guerre contre ces imbécilités criardes. Amer, il croisa le regard pétillant d’un nuage, qui semblait lui dire que la vie était si joyeuse et qu’il ne fallait pas s’attarder sur la colère et la frustration pour la gâcher. Ce simple contact visuel le fit sourire comme un béta. « C’est pas con », admit-il. Le nuage sourit, une fois encore, et Miles tourna les yeux vers la prochaine épreuve qui l’attendait, à quelques mètres. Il freina son pas au bord de la montagne et se mit à observer le sol. Il fit coucou aux nuages souriants, avant de porter son attention sur le chemin de la course. Des plateformes, de toutes formes, de toutes couleurs et de toutes grosseurs, flottaient dans les airs, de haut en bas, de gauche à droite, et plusieurs, d’ailleurs, tournoyaient sur eux-mêmes comme le ferait un moulin.

Se positionnant pour un saut, il attendit qu’une première plateforme arrive à sa hauteur pour sauter dessus. Mais brusquement, celle-ci descendit à toute vitesse. L’Orisha lâcha un cri de surprise, s’accrochant de toutes ses forces à la plateforme. Qu’est-ce qu’il avait fait? Il n’avait pas choisi la bonne? S’écraserait-il sur terre? Il ferma les yeux, serrant les dents, songeant à l’inévitable quand, soudainement, la plateforme se stoppa net et se remit à monter, tout doucement, pépère, après cette chute violente. Lorsqu’il mit pied sur la seconde plateforme, il expira un soupir, soudainement pressé d’en finir avec cette épreuve. Il regarda vers le bas, tandis que sa plateforme montait vers le haut, pour juger de la distance qui le séparait de son prochain plateau. Il sauta, lorsqu’il en jugea nécessaire, mais perdit pied lorsque le plateau flottant se mit à tourner. Miles s’accrocha à son rebord, le cœur battant, mais dû lâcher prise à cause de la rotation. Il poussa un nouveau cri, de terreur cette fois, d’incompréhension, de panique. Mais pourquoi voulaient-ils qu’il crève? Bon sang!
C’était la fin. Là, c’était certain, et même le sourire rassurant des nuages ne l’aidait pas. Pourtant, ses pieds touchèrent une surface dure, qui le ramenait vers le haut et aussitôt, il s’y accrocha désespérément, la frayeur au ventre. « C’est dingue! C’est dingue! » Il refusa de bouger durant plusieurs secondes, se croyant protéger sur ce plateau, mais l’épreuve lui revint en mémoire et il se força à continuer. Il sautait de plateforme en plateforme, avec quelques maladresses, certes, mais il était tellement prudent qu’il en avait oublié les minutes qui s’écoulaient entre-temps, et ce qu’il tenait toujours en main…
Bref, sa vie était beaucoup plus importante que ce défi et il parvint à progresser, sans trop de dommage - plus de peur que de mal -, jusqu’au dernier plateau flottant.

En le gravissant, cependant, il remarqua une étrange brume entourant l’îlot, et plissa des yeux. Mais il fut encore plus surprit de la source de cette épaisse fumée, lorsqu’il la rencontra. Un champignon géant, gargantuesque, se tenait au milieu de la plateforme et des points qui entouraient son chapeau, s’échappait l’étrange brume violette. Miles s’avança, alors que les yeux du champignon se posaient sur lui, luisant d’un éclat menaçant. L’imposant légume bougea alors, sautant dans les airs pour venir l’écraser de tout son poids. Réagissant au quart de tour, Miles plongea pour éviter le coup. L’île trembla sous le choc. Des volutes de fumée se mélangeaient à l’air, comme une danse frénétique. Il les voyait distinctement en plus! Regardez, là, juste là, oui, un filet mauve venait de s’entortiller dans le vide, comme pour se presser contre un autre fil invisible. Le jeune homme plissa des yeux: il crut comprendre quelque chose qui l’avait, depuis tout ce temps, échappé. « Tu libères cette cochonnerie dans l’air… » Il eut comme un grognement effrayant, sortit tout droit de la créature gigantesque - si encore, les champignons pouvaient grogner. Ce dernier prit son élan pour sauter à nouveau sur lui, mais Miles s’y prépara, et fila comme le vent pour l’échapper, mais le choc brutal qui s’ensuivit le fit trébucher et il s’écrasa au sol. Une pluie de flèches se libéra alors du carquois qu’il avait passé en bandoulière lors de la précédente épreuve et il regarda dans ses mains, sans comprendre, l’arc qu’il tenait toujours aussi fermement. « J’ai encore ça, moi? » Wow! La chance! Immédiatement, Miles se remit debout et attrapa, à la volée, quelques flèches qui s’étaient éparpillées. Il arma son arc, et visa rapidement dans l’œil grand ouvert du champignon. Touché.

Un bruit sourd résonna. Le champignon cria, s’énerva comme jamais, faisant trembler de plus en plus la surface flottante sur laquelle ils se tenaient. Miles eut plus de mal à viser cette fois, sans cesse interrompu par des chocs, des tremblements monstres qui le déstabilisaient. « Reste tranquille, sale bestiole… » Le champignon tentait de l’arrêter en l’écrabouillant, en lui infligeant une torture auditive pire que celle endurée avec les DOOMPS. Mais il tint bon, malgré que ses flèches diminuaient en effectif, tellement il le ratait, malgré la taille impressionnante de sa cible.
Jusqu’à ce qu’il parvienne à parfaitement bien le viser… et à toucher son second œil.

Le champignon, affolé d’avoir perdu sa vision, recula, sauta de nouveau, invaincu.
Pourtant, il manqua son saut et chuta dans le vide, dans cette vaine tentative de prouver qu’il était encore le roi.

Nombre de mots:



~ Coupe des Nations : Épreuve d'Agilité ~ Signat16
Merci Léto ♪:
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Lun 08 Déc 2014, 23:49

    Un… je compte les secondes avant le départ. Mon cœur bat à vive allure en parfaite symbiose avec l’exaltation et l’excitation que je ressens. Je veux courir, je veux sentir le vent me fouetter le visage, alors que mes jambes touchent à peine le sol, dans un Univers que seul moi à la capacité à comprendre. Deux… Jamais cette unité de mesure du temps ne m’a semblé si longue. J’ai peine à tenir sur place. Alors, je fixe les nuages, la montagne. Tout. Pour calmer mon esprit qui bouillonne d’une énergie jamais ressentie auparavant. Regarder l’amas de roches ou le ciel ne me suffise plus. Je veux commencer, maintenant. Trois… Je suis en position de course. Mes yeux restent rivés vers l’avant. Mon corps est tendu par une émotion de joie intense. Bientôt, dans un futur plus que rapproché, je participerais pour la première fois à la Coupe des Nations, à l’épreuve d’Agilité pour y représenter une race fière et merveilleuse auquel j’appartiens depuis mon enfance. Les Elfes. Je veux leur en mettre plein la vue. Leur prouver que mes capacités sont à la hauteur des attentes qu’ils m’ont fixé. Je ne les décevrais pas.

    Cette dernière seconde avant le signal de départ… pourquoi ne s’écoule-t-elle pas à sa vitesse habituelle? Mon impatience et mon bonheur sont-ils la cause de la soudaine sensation de ralenti? Sans doute, mais je n’ai aucun moyen d’en être réellement sûr. C’est la première fois que cela m’arrive, car jamais par le passé, je n’ai eu l’honneur de faire une épreuve d’un si grand envergure pour ma race, mais comment aurais-je pu deviner que cela engendrerait pareil effet sur ma personne? Cela n’est qu’une preuve en plus de mon côté patriotique, partie de moi que je n’avais encore jamais eu l’occasion de voir jaillir et empiéter sur celle que j’adoptais à l’habitude… Je secoue ma tête. Quoi qu’il en soit, il n’est pas question des différentes facettes de ma personnalité. Ce qui importe, c’est le moment présent, moment qui est en fait la course qui commencerait dans à peine quelques millièmes de secondes plus tard…

    Un son pénètre dans mes tympans. J’ai l’impression qu’il n’a guère de source et j’hésite sur la manière dont je dois l’interprété. Est-ce un bruit qui n’a aucun lien avec l’épreuve ou c’est... le signal de départ? J’observe les concurrents. Ils ont tous commencé à bouger. Je dois en faire de même. Je me précipite vers le pied de la montagne. Je cours à perte d’haleine, comme si ma vie dépend de cet instant et d’un coup, le monde reprend sa vitesse d’origine. Je sens une brise me frapper la figure, alors que je me dépêche d’atteindre le grand roc. J’ai la sensation de m’envoler, de ne jamais toucher le sol, même si ce n’est que des sensations, non la réalité. D’après l’annonciateur de l’épreuve, chaque participants doivent grimper au sommet de la montagne pour espérer débuter la première épreuve : du tir à l’arc. Une de mes spécialités et que j’adore pratiquer de temps en temps avec des carquois prêtés, car je n’ai toujours pas fabriqué mes propres projectiles. Plus que trois mètres environs avant d’atteindre la montagne. Je souris. La distance se raccourcit peu à peu. Je suis presque arrivé au pied de ce roc. Allez, quelques autres pas et… le noir m’ensevelis jusqu’à brouillé la totalité de ma vision. Je ne vois plus rien, mais je me sens étrangement bien. Comme si je dormais profondément à la belle étoile, sans me douter un instant que je viens de tomber dans les pommes, à l’instar d’être allé dans le monde des rêves.

    J’ouvre brusquement les yeux, sans raison apparente. Ignorant complètement ce qui m’est arrivé, je poursuis l’épreuve comme si rien ne s’était produit, alors que, logiquement, si. D’abord, je ne me souviens pas avoir escaladé la montagne, pour finir au centre même des nuages, mais quelle importance? La compétition est loin d’être finie. J’aperçois une table où sont entreposés arcs ainsi que carquois, et me dépêche à aller sur les lieux pour commencer le premier défi. Je ramasse un sac de flèches seulement – j’ai déjà un arc, je ne vois pas pourquoi j’en prendrais un deuxième – et encoche une flèche, prêt à tirer. Cependant, quand je vois les cibles qui se tiennent devant mes yeux, ma mâchoire manque de se décrocher. Que… Qu’est-ce que c’est? Ce ne sont quand même pas des… champignons?! Juste ciel! C’est la première fois que j’en vois des pareils! Ce sont les membres d’une nouvelle espèce ou un truc dans le genre? … Peu importe. La compétition avant la curiosité surdimensionnée au sujet de ces bestioles.

    Je vise l’un d’entre eux, me concentre et tire sur ma cible, qui s’envole dans le ciel en poussant un « DOOMP » sonore qui me fait sursauter. Je ne m’attendais pas à ça mais… il me reste plus qu’à en toucher quatre autres. Je parviens à faire exploser deux autres de ces créatures : « DOOMP », « DOOMP », en rigolant de bon cœur au son qu’elles produisent. Au début, cela m’a fait un peu peur, mais maintenant que je suis habitué à l’entendre, c’est assez rigolo. Je m’empare de ma quatrième flèche, vise et cette fois-ci, manque mon coup et le projectile se plante dans le sol, à plusieurs mètres du champignon brun choisi. Oups… Je plisse les yeux pour davantage de concentration, tend de nouveau la corde de mon arc et rate pour une nouvelle fois. Que m’arrive-t-il? Pourquoi suis-je incapable de le toucher? Pourquoi ai-je un soudain mal de crâne? Je secoue la tête, prends une autre flèche et attends patiemment. Si j’aurais possédé les connaissances requises, j’aurais compris que le mal de tête est dû à la baisse soudaine d’oxygène dans l’air, mais ça, c’est plutôt le truc d’une amie.

    Je tire la flèche, au moment exact où le champignon est sur ma trajectoire et je parviens – enfin! – à l’atteindre. Il explose avec son « DOOMP » habituel, alors que moi, je suis déjà sur ma dernière cible. Je relâche le projectile de mon arc sur une des bébêtes et quand je vois la flèche la transpercer, suivi du « DOOMP », j’ai envie de danser. Je l’aurais bien fait d’ailleurs, mais j’ai pris trop de retard pour me permettre de le faire. J’abandonne le carquois sur la table et je me précipite comme un fou vers le versant de la montagne. J’atteins finalement le plateau, et quand je regarde ce qu’il y a devant moi… BOUM! Explosion de couleurs et des trucs de dingos dans ma vision. Ouah… Où je viens d’atterrir? C’est… démentiel! Et pour cause : cubes rouges fluo avec petits pois blancs, créatures étranges – des raies j’crois – qui volent gentiment dans le ciel et plateformes tournantes qui vont de gauche à droite et de haut en bas accompagnent cet Univers. Y’a rien à redire : c’est M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E! Je suis absorbé par ce que je crois être une civilisation perdue et en oublie presque l’épreuve. Un jour, j’y amènerai Atles et Lûth. Elles vont bien rigoler!

    Je me reprends aussitôt. L’épreuve avant quoique ce soit! Je me remets en route, sautant de blocs en blocs, de plateformes en plateformes, jusqu’à ce qu’un pas maladroit m’amène… dans le vide. « Hé! Ouahhh! » Je n’ai jamais fait de chute libre dans ma vie, mais je jure que je me serais bien passé de celle-là. Disons que les nuages s’approchent rapidement de moi. Trop à mon goût d’ailleurs. Au moment où je me suis dit : Ça y est! Je suis fini!, mon corps s’écrase sur une surface molle et douce. Je baisse les yeux, étonné d’être encore en un seul morceau. Je suis sur un nuage, à consistance plus solide. Jamais de toute mon existence, j’ai aimé à ce point un nuage. Je me mets debout, alors que la plateforme cotonneuse me guide vers le haut, en direction d’une île éloignée. Je saute du nuage et tombe directement sur le sol. Je me redresse, époussette mes vêtements et lève les yeux pour y apercevoir… un champignon. Pas n’importe lequel, un gros. Un trèès gros. Dans le genre gigantesque dragon. Mauve à pois blancs. Qui me fixe avec un regard très mécontent. « Euh… Désolé de déranger. » Cette créature dégage une aura malveillante, pire que celle d’un Démon. Installé confortablement sur son piédestal, il supporte mal qu’un intrus s’incruste dans son royaume et vienne remettre en question son autorité. J’ai compris cela à la simple vue de son regard de malade.

    Il n’hésite guère longtemps avant de sauter haut dans le ciel et quand je vois son ombre géante se dessiner autour de moi, je déguerpis à vive allure. Il retombe sur le sol à la place exacte où je me suis tenu, il y a quelques secondes. L’île tremble sous son poids et bascule dangereusement de tous bords tous côtés. Je manque de décoller dans le vide. La créature titanesque rugit – d’ailleurs, je me demande d’où provient ce son. Ce champignon n’a même pas de bouche… - et retente son offensive. Sauf que cette fois-ci, je suis préparé. Je dégaine mon épée, évite de terminer en purée – quelle mort disgracieuse se serait : vaincu par un champignon géant – et planta la pointe de l’arme dans son corps mou. Je souris, victorieux, alors que le champignon cria sa souffrance et sa colère. « Alors, t’en dis quoi mon gros? J’suis plus coriace que j’en ai l’air hein? » Les deux mains fermement placées sur le manche de mon épée, je ne sens soudainement plus le sol sous mes pieds. Mon sourire s’efface de mon visage. Alors ça, ce n’était pas prévu dans le plan… La diabolique créature m’entraîne dans ces sauts de débiles. Commence alors un rodéo avec un champignon, sur une île qui supporte à peine son poids. Je n’aime pas ça. Il n’y a plus rien d’amusant. Je crains pour ma vie à chaque tremblement de cette fichue île. … Nous nous rapprochons un peu trop prêt du vide. « Arrête! ARRÊETE! »

    Je l’aurais prévenu, c’est déjà ça, mais il a choisi de faire la sourde oreille. Je ne sais pas pour lui mais moi, je préfère la survie qu’à la mort. Je lâche le manche de mon épée, atterrit lourdement sur le sol de l’île, alors que le champignon chute tout seul dans les nuages avec mon épée, son autorité absolue n’étant plus ce qu’elle était. C’est avec une immense tristesse que je regarde mon arme tomber avec la créature. Cette épée représentait mon dernier lien avec ma défunte famille, mais la vie est parsemée d’embûches. Ainsi que de sacrifices douloureux. J’ai envie de dormir maintenant. Je sens mes yeux se fermer, mais je les laisse, car je mérite de me reposer.

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

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◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Mar 09 Déc 2014, 00:54



L’Ombre avait encore du mal à comprendre la raison de sa présente au pied de la montagne et d’une main ferme, tira sur son large capuchon pour masquer un peu plus son visage, comme si on eut pu la reconnaître. Elle s’était inscrite à la coupe des nations parce que des Ombres avaient insisté pour qu’elle y participât. La Gardienne avait premièrement refusé et ce, de manière plutôt catégorique. Elle n’aimait pas la foule, elle n’aimait pas être le centre d’une attention particulière, elle n’aimait pas la proximité des autres… Cependant, la majorité de ses arguments étaient tombés à l’eau, puisque l’Ombre était connue pour aimer très peu de chose. Il lui fallait donc en trouver d’autres et même son tempérament glacial et ses menaces de tempêtes n’avaient pas fait faillir les jeunes Ombres qui savaient mieux argumenter leurs décisions. Et surtout, ils savaient où frapper pour la motiver. La fierté d’Aaliah et son caractère un peu trop fonceur furent sa faiblesse. A la fin de la discussion, elle avait mis un point d’honneur à leur prouver qu’elle pouvait faire preuve d’une grande agilité et qu’elle n’avait pas peur de perdre à cette maudite coupe des nations. C’était donc également un peu frustrée et énervée qu’elle trépignait d’impatience devant cette montagne, obligée d’écouter le discours d’un parfait inconnu à l’aura pourtant imposant. Il ne manquait plus qu’elle se ridiculisât, mais si tel était le cas, elle savait sur qui passer ses nerfs. Certaines Ombres risquaient d’avoir un peu plus de travail que d’autres lorsque la Gardienne retournerait à ses occupations premières…

Attentive aux paroles de celui qui se présenta comme leur guide dans l’épreuve, elle ne put s’empêcher d’arquer un sourcil intrigué lorsqu’il parla d’un parcours à la fois simple et particulièrement compliquer. Ces deux mots pouvaient-ils vraiment se trouver dans une même phrase ? Il expliqua qu’ils devraient escalader la montagne avant de pouvoir faire du tir à l’arc sur des cibles. L’Ombre resta intriguée sur les cibles, dont l’homme ne fit pas la description alors qu’il parlait d’un bruit spécifique à ces dernières. Que pouvaient donc bien être ces cibles bruyantes ? Des clochettes ? Le parcours d’obstacle ne l’enchanta guère plus, même si la condition idoine pour le réussir était de ne pas perdre de temps. S’il y avait bien une chose que l’Ombre détestait par dessus, c’était bien de perdre inutilement son temps. L’attendait ensuite comme épreuve finale un combat… contre soi-même. L’Ombre soupira bruyamment, n’appréciant pas l’idée. Elle ne pouvait cependant plus reculer, sinon, sa fierté en prendrait un coup. Aussi, lorsque leur guide les invita à y aller, elle marcha d’un pas vif vers la montagne, bien décidée à faire comme il avait dit : tout défoncer.

Cependant, l’Ombre n’eut pas le temps de toucher un rocher de la montagne pour l’escalader qu’elle s’écroula sur le sol, sombrant dans un profond sommeil comme elle n’en avait plus connu depuis son suicide. La jeune femme se réveilla sur ce qui semblait être le haut de la montagne, ce qui se confirma autant par la présence de très nombreux nuages et la table au loin sur laquelle trônait des arcs avec leurs flèches. Aaliah se redressa sans vraiment chercher à comprendre ce qui s’était passé, appréciant moyennement la vue d’autres participants qui bandaient déjà leur arc. Un bruit atroce se faisait entendre et l’Ombre fronça les sourcils. Elle aimait le calme et les « doomp » incessant des étranges créatures l’irritaient. La Gardienne prépara son arc et bougea au même rythme que les vils choses qui se bousculaient dans leur parc. Aussi, elle prit d’abord le temps d’observer leur vitesse de déplacement pour mieux viser, essayant également de faire abstraction de leurs bruits infâmes. L’avantage, c’était que cela lui donnait une motivation supplémentaire pour réussir cette épreuve afin de retrouver un calme plus serein. Elle dût se concentrer, quelque peu déstabilisée par les sauts explosifs des touchés, mais parvint à viser juste à cinq reprises. Cela lui permit de continuer le par-cours et de passer à la seconde épreuve qui lui fit lever un sourcil sceptique.

Arrivée sur une espèce de plateau, elle tenta de regarder vers le bas, espérant voir le sol. En vain, les nuages empêchaient de distinguer quoi que ce soit par-delà et les participants n’avaient d’autres choix que de s’élancer à l’aveugle pour jouer à saute-nuages. L’Ombre regarda un instant les premiers motivés sauter sur les nuages ou les blocs, selon ce qui était le plus proche à rejoindre. Plus que de l’agilité, il fallait calculer ses sauts, puisqu’elle put remarquer que leurs supports célestes n’avançaient pas à une vitesse identique. De quoi lui faire perdre du temps inutilement si elle restait bloquée sur un nuage lent ; il lui faudrait donc bien choisir où poser les pieds. Elle réajusta son capuchon puis, s’élança à son tour dans les airs pour atterrir sur une étrange plateforme avec une légèreté presque irréel. L’Ombre arqua un sourire satisfait qui disparut instantanément pour reporter son attention sur les supports flottants à venir. Sa technique était simple, lorsque les participants avaient le regard fixé sur leur propre plateforme à atteindre, elle usait de l’esprit d’Ezechiel pour donner à son corps un aspect aussi brumeux et léger que les nuages sur lesquels elle se réceptionnait. Aussi, elle passa les premières plateformes sans réels souci majeur, mis à part de devoir parfois patienter durant une lente remonter d’un nuage pour rejoindre le suivant. Vint après quelques blocs bariolés un peu plus sournois, tournant dans le vide et menaçant d’éjecter dans le vide ceux qui s’attardaient dessus trop longuement. L’Ombre n’étant pas très patience, elle n’hésita pas à bousculer ceux qui hésitaient un peu trop à sauter afin d’avoir plus d’espace pour prendre son élan. Ce n’était pas parce que les cubes pouvaient accueillir plusieurs personnes sur leur surface qu’elles devaient obligatoirement accepter leur présence. Aaliah n’était pas du genre partageuse et n’avait absolument pas confiance en certain. Manquerait plus que l’un deux eût l’idée saugrenue de la pousser dans le vide…

La Gardienne leva les yeux vers le ciel, du moins, vers le haut ─ se trouvant d’une certaine manière déjà dans le ciel ─ afin d’observer l’île flottante vers laquelle les plateformes imperturbables la menaient. Elle était bientôt arrivée à destination et cela lui donna un nouveau souffle de motivation. L’Ombre en avait assez de faire des acrobaties, d’autant plus que les seules effectuées avaient tous pour origine commune un faux pas. La première était notamment due à sa longue cape, qui se révélait pas moment guère pratique pour ce genre d’exercice aérien. Lors d’un saut, elle avait fini par poser le pied dessus et avait manqué de s’étaler de tout son long. Elle avait transformé sa glissade malencontreuse en figure approximative et avait exécuté une roulade en avant, suivant ainsi le mouvement rotatif du cube qui l’avait recueilli, rendant l’effet involontairement surprenant. Son agilité et sa légèreté lui permettait de retomber correctement sur ses pieds et lorsque cela ne suffisait pas, sa nature brumeuse lui donnait un petit coup de main pour rectifier le tout, afin que ses figures impro-visées parussent naturelles et maîtrisées.  

Lorsqu’elle  toucha enfin le sol de l’île, elle écarquilla les yeux, surprise. En face d’elle, il y avait quelque chose de vraiment très grand. Si grand, qu’elle dût pencher la tête en arrière pour distinguer la créature qui venait de l’accueillir. Elle était effrayante, autant par son apparence que par les cou-leurs qu’elle arborait. C’était un champignon, du moins, en apparence. Et pas très content, c’était un fait certain puisque l’Ombre eut juste le temps de reprendre son apparence brumeuse pour éviter d’être écraser comme une vulgaire taupinière. Cela ne put guère à l’étrange champignon qui chercha à plusieurs reprises de l’aplatir de son unique pied, sautillant tout autour d’elle. La Gardienne pesta, grommelant de plus en plus d’injures à l’attention de son assaillant qui lui donnait le tournis.

« Espèce de cryptorchide1 !» cracha-t-elle en colère lorsqu’elle s’étala sur le sol en essayant vainement de tenter une approche.

Le champignon n’était pas facile et il lui semblait même qui la narguait ; elle dont la nourriture n’était plus une nécessité. Aaliah ne pouvait même pas rêver de le découper en morceau pour le faire frire et le manger avec lenteur pour se venger. Elle se redressa, serra ses armes fermement, prête à mettre fin au règne du machiavélique mycète démesuré. Car l’Ombre avait fini par déduire qu’un champignon aussi vil ne pouvait être qu’à l’origine de tout ce qui l’entourait. C’était à cause de cet être infâme qu’elle s’était retrouver à jouer les équilibristes sur des cubes géants, entre les nuages et les raies volantes. Il lui fallait de toute façon trouver un responsable et celui-ci avait la tête violacée du parfait coupable.  

« Approche donc, hé cul-de-jatte que je te le botte ! » lui lança-t-elle pour l’énerver, bien déterminée à en finir.

Comme prévu, le champignon apocalyptique s’élança dans une vaine tentative d’écrasement, la seule attaque qu’il était capable d’effectuer au vu de l’unique membre dont il disposait. L’Ombre fila sous son pied, agile et brumeuse, laissant son adversaire au bord de l’île. D’un geste assuré, elle planta son épée dans le pied du champignon, l’entaillant profondément comme si elle souhaitait en faire des rondelles. Les attaques de l’Ombre suffirent à déséquilibrer la créature dont le poids et la morphologie ne jouaient pas en sa valeur pour récupérer une position plus confortable. Il tomba sur l’un des cubes, rebondissant mollement et ondulant désespérément pour éviter la chute. Aaliah n’eut cependant pas le loisir d’apprécier sa victoire qu’elle sombra une nouvelle fois dans l’inconscience.


1602 mots

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1 : individu dépourvu de testicules



~ Coupe des Nations : Épreuve d'Agilité ~ CLDAsI2

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Lun 29 Déc 2014, 11:38

Olwë, par un miracle que l'on ne pouvait espérer et imaginer, avait survécu à toutes les formidables aventures chaotiques qu'il a vécue ces derniers temps, alors que les Grands Bonhommes Blanc qui Sourient, comme il les appelaient, détruisaient le monde dans un grand festival d'explosions et de couleurs. Mais désormais, une autre épreuve l'attendait, celle de la Coupe des Nations, et qui lui promettait d'être encore plus joyeuse que la précédente, ce qui n'était pas bien compliqué à faire. Comment diable cet illuminé de Faes c'était-il retrouvé à concourir pour ce grand événement, au nom d'une race dont il n'avait même pas conscience de faire partit ? Même le plus grand des Aether ne pourrait le dire, tant cet être et ce qu'il fait est incompréhensible… et insignifiant aux yeux des puissants. Mais peut importe qui était l'auteur de cette drôle de farce à la vie, aujourd'hui c'est de sa participation à l'Épreuve d'Agilité dont il est question, et il fallait bien croire que ce challenge a été conçu spécialement pour lui, tant il lui ressemble… qui l'aurait crus !

Le petit Illuminae, dans son apparence la plus fantaisiste, s'était rendue non sans mal au rendez-vous donné à tous les participants. Une fois sur place, le petit bonhomme voleta à hauteur de visage humain pour écouter de ses grands yeux écarquillés les directives annoncées. Bien sûre, il n'en comprit que la moitié, ses pensées bien trop accaparées par la petite abeille qui tournait autour du monsieur qui parlait trop. Mais au moins, il savait qu'il devait aller en haut de l'immense tas de terre devant lui. Alors il commença à voler à raz du sol, parce que l'herbe sentait super bon ici, et s'évanouie, allez savoir pourquoi. Mais l'avantage à ça, c'est qu'il était arrivé en haut sans aucun effort, le bougre. Oui, Olwë n'est pas du genre à se poser des questions existentielles comme "comment je suis arrivé là"… L'être ailé se contente d'un "Génial ! J'y suis !" et aura même oublié quelque temps plus tard qu'il s'est évanoui quelques temps plus tôt.

« Oh… Y a pleins de trucs qui volent partout et de toutes les couleurs ! », finit-il par remarquer, alors que d'étranges petites tortues vertes à ailes blanches se promenaient dans le ciel d'un rose bonbon tout à fait charmant. Mais l'heure n'était pas à la contemplation, bien que ceci soit pourtant l'une des activités préférées d'Olwë. Maintenant, il était temps pour lui de se saisir de l'arc qui lui avait été prêté pour l'occasion et de s'occuper des petites monstres du parc. Le fé était pourtant de nature pacifiste et ne comprenait pas trop pourquoi il devait absolument en tuer cinq mais une fois arrivé sur place, il comprit. Des champignons qui marchent. Voilà pourquoi il devait les tuer. Les champignons, ça ne marche pas. Et ça n'a pas de bouche ou d'yeux. Et puis Jojo les trouvait très moches. Alors, se jetant dans la masse, il tira autant de flèches qu'il pouvait et réussissait parfois à faire mouche… mais autant vous dire qu'à sa taille, cela leur faisait autant d'effet qu'un cure dent lancée à petite vitesse.

Il lui fallait trouver une autre solution. Bien entendue que le plus simple aurait été qu'il prenne une taille humaine normale pour les tuer plus facilement, mais le pauvre petit n'était pas réputé pour être une lumière particulièrement brillante, et les étranges choses qui couraient tout autour de lui ne l'aidaient pas à se servir un peu mieux de sa matière grise. Pourtant, l'Illuminae ne comptait pas en rester là et abandonner, ce n'était pas du tout son genre. Puisque la distance ne marchait pas, il irait au corps à corps ! Alors, de tout son courage légendaire, Olwë sauta de toutes ses forces sur la tête des méchants Doomps, tirant à chaque rebond une flèche à bout portant. Finalement, à force de persévérance, il réussit son épreuve, qu'il termina bien après les autres. Notons que, ne sachant pas compter jusqu'à cinq, il en avait tué bien plus que nécessaire et avait perdus beaucoup de temps sur ses cibles… Car il faut bien l'avouer, sauter sur un champignon est une activité très très drôle.

Et pourtant, ce jeu et ce massacre ne pouvaient pas continuer indéfiniment. Olwë suivit alors du regard les autres concurrents sauter de plateformes en plateformes, avec une grâce aérienne plus ou moins marquante, et se posa une question existentielle. « Pourquoi qui faut que j'saute si j'peux voler ? », se demanda-t-il avec un grand sérieux, ce qui était plutôt inhabituel et surprenant chez lui. Mais malheureusement, ses capacités intellectuelles s'arrêtaient là, et il se dit que dans le doute, mieux fallait-il faire comme tout le monde… à l'exception qu'il n'avait pas vraiment la même taille que tout le monde. Et ici, tout était encore plus démesuré pour lui qu'à l'ordinaire. Comme si vous compariez une fourmi à une baleine. Mais l'illuminé ne se démonta pas pour autant, la notion de danger étant quelque chose de tout à fait abstraite pour lui.

Pourtant, cette suite de sauts sur ces étranges nuages et cubes rouges à poids blancs s'avéra bien plus difficile qu'au premier abord pour le petit fé, qui peina les premiers temps à se réceptionner sur ses deux pieds. D'autant plus qu'il était sans cesse distrait par les géants poissons ailés du ciel… Mais au fil des enchaînements, il se sentit de plus en plus à son aise, prenant goût à ce nouveau jeu. Il parvint même, dans les derniers instants, à étendre ses deux ailes colorées comme de petits parachutes et à atterrir délicatement sur les dernières plateforme qu'il avait à franchir. Heureux et tout souriant, il était alors arrivé à la toute dernière étape de cette épreuve, tout en haut dans les cieux.

« Roh qu'il est gros le gros champignon tout violet ! Qu'il est joli ! », s'exclama-t-il en voyant son puissant ennemi qui était apparu devant lui. Désormais, tout allait se jouer dans ce dernier face à face de titans. L'amoureux des fungus allait devoir en combattre un géant, bien plus gros que tout ceux qu'il avait vu jusqu'ici. Et la première chose que le fé se demanda fut : "Est-ce que ça se mange ou est-ce que ça se fume ?". Autant vous dire que pour débuter un combat épique, il y avait mieux. Mais le CHAMPIGNON DE L'APOCALYPSE n'allait certainement pas attendre qu'un minus décide de son sort et attaqua de toute sa lourdeur et de sa hauteur, s'écrasant au sol non loin de l'être ailé. Olwë pesta et s'éloigna en zigzaguant.

Il détestait être dérangé quand il parvenait à réfléchir. Mais le Roi attaqua encore, et encore, en utilisant toujours et encore la même attaque. Pour déranger un fé en pleine réflexion, il fallait vraiment être maléfique, démoniaque, horrible ! Alors Jojo fit quelque chose qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Il s'énerva. Se tournant brutalement vers son agresseur, il fonça sur lui à pleine vitesse et s'écrasa sur sa tête. Il était si petit et lui si grand, comment le champote aurait-il pu prévoir ou esquiver cette attaque ? Impossible. Alors Olwë commença à sauter sur sa tête, encore et encore, et creusait petit à petit un trou dans ce dôme mou. Autant le pied du champi était solide, autant sa tête était fragile et molle. Roulé en boule, alors que le fou ruait dans tous les sens pour se débarrasser de son agresseur, Olwë pénétrait au fur et à mesure le… crâne du géant, qui avait de plus en plus mal.

Et soudain, tout s'arrêta. Olwë se retrouva à rebondir à même le sol, tout en bas de la montagne. Au loin, on entendait des grognements de douleurs, provenant du sommet du gros tas de terre. « Bah… c'est déjà fini ? », se demanda-t-il, d'une petite voix toute déçus. Oui, c'était déjà fini. Mais à mieux faire attention, les grognements ne semblaient pas si loin que ça… ni si extérieurs à sa caboche que ça… Et puis l'illuminae ne se sentait pas si fatigué que ça, alors qu'il avait fait plein d'exercice un peu avant maintenant. Plus Olwë réfléchissait à ce qui venait de passer, plus il choppait un mal de tête… mais pas seulement. Le Champignon était un être maléfique, démoniaque, et l'avait fait jouer à tuer des champignons, des êtres vivants que le fé était censé protéger. Oui, tout ceci n'était pas normal, n'était pas bien, était la faut du CHAMPIGNON DE L'APOCALYPSE.

Regardant loin vers la montagne, Olwë se dit que finalement, il s'était quand même bien amusé aujourd'hui et qu'il s'en fichait un peu de savoir ce qu'il s'était vraiment passé. Maintenant, il devait retourner à son jardin, retrouver ses plantes qui commençaient à vraiment lui manquer et revoir enfin sa grande amie blonde qui était la seule à le comprendre et avec qui il jouait si joyeusement. Et de toute façon, rien n'avait d'importance pour lui, car demain, il pleut.

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Lun 29 Déc 2014, 14:24

(Notes de Pierre Astolf)

Les montagnes de l'edelweiss enneigée. Depuis combien de temps n'y avais-je pas mis les pieds ? 5 ans ? Dix ans ? Ça comptait si c'était vu de pas trop loin ? Je m'égarais.
Quelques jours plus tôt Castellan avait été pris d'une nouvelle lubie en apercevant la neige éternelle s'étalant sur les versants montagneux.

« Quel meilleur moment pour s'y rendre que celui où sa beauté se répand jusqu'à ses pieds ? »

Xelandra avait haussé un sourcil, c'était la seule réaction que sa déclaration avait suscité, et pour cause : je savais bien que discuter ou simplement demander pourquoi n'aurait servi à rien. Nous avions donc fait provision de manteaux et fourrures avant de faire route en direction de la montagne.
Et là les choses avaient pris un tour imprévu. Nous étions attendus par un groupe d'alfars armés, aux couleurs de leur patrie ; ils se tenaient sur le chemin et nous toisaient froidement. Castellan avança son cheval à leur rencontre, son regard avait changé et ce que j'y voyais ressemblait beaucoup à de la haine.

« Je gage que Drosera ne me convoquerait pas pour se contenter de me transmettre ses amitiés capitaine Faora. »

Sa voix avait perdu de sa chaleur et sa main c'était rapproché de son épée. La dite Faora était au centre du groupe, le décorum de son armure l'indiquait comme la meneuse, son casque empêchait de lire son expression mais le ton de sa voix était sans équivoque : elle méprisait Castellan.

« Je suis venue te transmettre une proposition, une grâce... partielle. »

Elle avait volontairement marqué une pause entre ces deux derniers mots.

« -Et que me vaudrait cet honneur ? répondit-il un brin de sarcasme dans la voix.
-Ta victoire à cette épreuve. »

Elle pointa négligemment la montagne derrière elle, de quoi... Mais bien sûr ! La coupe des nations avait lieu durant cette période.

« Si tu parviens à remporter la première place alors il me sera permis de la signer et tu te rapprocheras un peu plus de ton retour. »

Elle se moquait c'était évident, ce petit jeu devait durer depuis un moment ; pourtant Castellan se contenta d'observer la montagne d'un air songeur avant d'acquiescer.

« Soit. Attendez moi ici ! »

Il mit pied à terre et mena son cheval jusqu'au rassemblement un peu plus loin, les participants je suppose.

« Bonne chance mon frère. »

Castellan se retourna le temps d'une révérence.

(Castellan)

Grimper en haut d'une montagne, rien que ça ? Ça s'apparentait presque autant à une épreuve d'endurance que d'agilité, mais qu'importe. Les consignes avaient été plutôt claires, bien que leur messager me laissa une impression plutôt étrange, et les participants se massaient en direction de la montagne, ils étaient portés par la joie, la fierté, le patriotisme ou la soif de gloire. Je me sentais un brin intrus ici.
J'avais délaissé mon manteau habituel au profit d'une fourrure plus serrée, moins sensible aux bourrasques montagneuses que la neige semblait annoncer ; un nécessaire d'escalade était accroché à ma ceinture et ma fidèle épée reposait désormais dans mon dos. Le périple pouvait commencer, du moins c'est ce que je pensais. A peine les derniers arrivants avaient-ils atteint le pied de cette fameuse montagne que je sentis une intense fatigue m'envahir, mes forces m'abandonnaient rapidement et j'avais le plus grand mal à garder à les yeux ouverts. Je m'appuyais tant bien que mal sur un escarpement rocheux et pu constater que je n'étais pas le seul à ressentir cette soudaine léthargie. Un sort collectif, tout était normal, du moins je l'espérais.

J'ignore combien de temps dura mon inconscience, le soleil n'était visible nul part, caché par une épaisse couche de nuages blancs ; pour autant la luminosité était suffisante, la soirée n'était pas pour maintenant. Je reposais sur un sol dur, que je compris être la montagne elle-même, quelque chose semblait nous avoir épargné l'escalade, car j'avais beau être seul il serait surprenant que je sois une exception. Je me relevais, trop vite, l'altitude me rappela à l'ordre et ma tête commença à tourner, ma vue à se brouiller, d'étranges couleurs dansèrent plusieurs minutes devant moi avant que mes sens ne se remettent à fonctionner normalement. Aucun doute j'étais en altitude, il faudrait donc compter avec le manque d'oxygène.
J'observais les environs et avisa alors une table non loin, je m'en approchais pour en examiner la surface : arc et flèches, comme nous l'avait dit l'organisateur. Je me saisis de l'arme et d'un carquois avant de chercher les cibles. Qu'avait-il dit ? Le manque d'oxygène altérera notre vision de la réalité. Il ne devait donc pas s'agir de cibles ordinaire... un mouvement capta mon attention et me fit éclater de rire.
Je venais de trouver les cibles, une bande de champignons de bonne taille munis de pattes et de visages, sautant dans tous les sens en poussant de petits cris. Ils étaient tellement absurdes que j'hésitais un instant, avant d'encocher une flèche et de bander mon arc. Je pris mon temps, il fallait choisir la cible, attendre le moment opportun, adapter ma posture à mon souffle court... mon bras commença à protester. Je retins ma respiration et lâcha la corde. Le tir atteignit sa cible, mais n'eut pas les effets escomptés. Le champignon touché sauta dans les airs avant d'exploser dans un grand bruit qui me vrilla les tympans. Je plaquais mes mains sur mes oreilles, attendant d'en retrouver l'usage pour en revenir à mes cibles. Je devais le faire. Le deuxième tir atteignit aussi sa cible, l'explosion ne me prit pas par surprise cette fois, pour autant elle ne fut pas sans douleur. Le troisième champignon ne tomba qu'à la deuxième flèche, les bruits d'explosion les rendaient plus agités.
Mon état se dégradait, le froid s'insinuait dans mes doigts, le manque d'air troublait ma vision, mes bras fatiguaient et mes oreilles sifflaient. Je me rappelais ce que l'organisateur avait dit : cette épreuve se solderait par un combat contre moi-même. Dans mon état je doutais de pouvoir ne serait-ce que faire des gammes, alors des fentes... Mais je n'étais pas le seul dans cette situation et cette pensée me rassura, mes difficultés étaient celles des autres. J'encochais une nouvelle flèche. Le bruit encore. Il persistait, persistait. Je renonçais à attendre pour viser une nouvelle cible. Ce champignon était particulièrement agité, courant en tout sens, comme s'il se savait visé, en poussant de petits cris indignés. Une vague d'irritation me submergea, j'avais accepté de jouer eu petit jeu de Faora mais je me refusais à perdre à cause d'un vulgaire champignon ! Cesse de bouger ! Cesse de bouger !

Étrangement je finis par être exaucé. Le champignon se figea brusquement et avant même que je ne cherche à comprendre mes doigts avaient lâché la corde. Je me laissais tomber à genoux alors que le bruit de l'explosion se faisait entendre. Première épreuve réussie.
Mes forces me revinrent en partie et l'horizon s’éclaircit quelque peu, me dévoilant un chemin... de nuages. Fallait-il encore chercher une quelconque logique ? J'y renonçais. Galvanisé par ce récent succès je m'élançais dans cette direction, un grand sourire aux lèvres. Que me réservait cette nouvelle épreuve ? Les nuages étaient de petites tailles et espacés les uns des autres, il faudrait donc sauter. Je pris mon élan et sautais sur le plus proche. Ma conviction d'absence de danger s'effrita lorsque je sentis mes pieds s’enfoncer dans le nuage. J'étais presque à mi-cuisse et ce n'était pas juste à cause de l’atterrissage. Je sautais vers un autre nuage situé un peu plus bas et y atterrit à quatre pattes mais le même phénomène se reproduisit. J'avais mal démarré. Je devais reprendre une base solide pour continuer mais comment le faire avec cette urgence ? L'énergie du désespoir me fit tenter un troisième saut, en complète catastrophe. Je battis des bras pour essayer d'attraper le nuage suivant et eu la surprise de réussir à m'accrocher à sa surface du bout des doigts. Je fermais les yeux dans l'attente de la chute mais rien ne vint. Celui-là était solide. Je poussais un soupir de soulagement avant de me hisser tant bien que mal à sa surface et en profitais pour reprendre mon souffle. La panique m'avait soutenu mais mon corps avait besoin d'une légère pause. Je repris mon périple.

Pour éprouvante et fatigante qu'elle fut cette escapade nuageuse était une distraction bienvenue mais qui sut me surprendre par sa conclusion : une île flottant au dessus du vide avec pour seul habitant un champignon géant. Aussi gros qu'une bâtisse et apparemment hostile. Le message était clair : c'était mon esprit machiavélique. Ma foi j'étais satisfait. Je craignais un affrontement classique mais mon esprit avait réussi à rendre l'épreuve amusante à défaut de facile.
Je dégainais.

« En garde monsieur ! »

Le champignon sauta. J'allais me trouver sur la trajectoire de son retour au sol. Je courus dans une autre direction et termina mon échappée par un saut. Mon ennemi atterrit, pile à l'endroit où je me trouvais quelques instants plus tôt. Il recommença. J'avais un problème. Comment tuer un ennemi qui saute haut et vite ? Ajoutez à cela qu'il fait la taille d'un dragon et qu'aucun point faible n'est visible. J'esquivais à nouveau. Ses sauts étaient précis et il s'efforçait de ne pas se tenir trop près du bord ; c'était une bonne indication de la manière de le vaincre mais guère du comment y arriver. Qu'avait dit l'organisateur déjà ? Deux phrases me sautèrent au visage : Vous serez le seul maître à bord, et tout se modèlera comme vous le supposerez. Ce qu'il en est réellement ne sera que le fruit de votre imagination pure.
Cela aurait du me frapper plus tôt mais cette phrase fit sonner une cloche dans mon esprit : une illusion. Tout cela n'était qu'une gigantesque illusion ! Cette épreuve parlait aussi d'agilité de l'esprit après tout ! Cela expliquait le champignon qui s'immobilise, à la force de l'illusion s'était opposée celle de mon esprit. Les leçons d'Acélion me revinrent en mémoire : une illusion est une argile modelée à partir de l'esprit de la victime, tout l'art consiste à ne pas la laisser l'influencer. Le champignon sauta à nouveau. Je souris. J'étais prêt.
Je le regardais descendre vers moi. Cela n'avait aucune importance car cette créature n'avait aucune substance, elle n'était qu'une chimère, elle n'avait aucune influence sur ce monde, elle ne pouvait pas interagir avec lui. C'est mon esprit ! Le champignon tomba et me traversa, moi et l'île. Je me penchais pour mieux l'observer tomber. Qui que tu sois ce fut un match plaisant. Un vertige me saisit alors et mes yeux recommencèrent à s'alourdir. Tout était terminé, du moins l'espérais-je.






1797 mots.
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Mar 30 Déc 2014, 06:23

« J’vous préviens, les gens… si je me les gèle dans ces montagnes, c’est pour vous, et surtout… »

« PARTEZ ! »

Hein ? Soudain, le coup d’envoi pour l’épreuve d’agilité fut donné. Hayina n’eût plus le loisir de se plaindre ; désormais, la course avait commencé, et ce n’était plus le moment de jouer. L’orisha partit en courant vers les hauteurs de la montagne que les participants devaient gravir le plus vite possible. Elle se retint de regarder où en était la progression de ses concurrents ; si elle commençait avec cet esprit, elle n’arriverait jamais à se concentrer correctement. Alors, elle chassa tant bien que mal toutes ses pensées parasites, pour n’en garder qu’une et une seule : celle qui concernait son objectif. Gagner l’épreuve.

D’abord, elle s’affaira à gravir la montagne, son cœur bondissant affreusement fort dans sa poitrine. Etait-ce l’effet de l’adrénaline, de la peur ou de la résignation ? A moins que ce ne soit tout cela mélangé… quoiqu’il en soit, c’était une sensation curieuse qui la poussait à se surpasser. D’ailleurs, cela sembla faire un effet détonnant sur ses performances, puisque l’orisha se retrouva au sommet de la montagne en un clin d’œil, à un point qu’elle ne retenait de son ascension qu’une somnolence curieuse. Extrêmement fière d’elle, l’orisha se dirigea vers la table où se trouvaient les carquois, sans se presser.
Tsss, j’ai dû prendre une avance folle sur la progression des autres ! Mais ses attentes furent réduites à néant : soudain, l’un des participants la frôla à toute vitesse, la dépassant et allant la devancer de plusieurs mètres. Puis, aussitôt, elle se rendit compte que les autres allaient en faire de même.

« Mais… qu’est-ce que… »

Alors que Hayina était restée figée, se rendant compte que quelque chose ne tournait pas rond dans cette épreuve, elle chassa d’un mouvement toutes les questions qui lui revenaient à l’esprit. Peu importe… Elle se précipita à son tour vers la table où trônaient les outils mis à leur disposition. Perchés en haut de la montagne, les participants couraient au bord du précipice. En temps normal, Hayina aurait dû être ralentie par le vertige ; mais dans cette situation, pour une raison inconnue, toute notion du vide était annihilée. Elle avait l’impression que si elle sautait de la montagne, elle atterrirait confortablement sur un matelas de neige. Concentre-toi, imbécile… va marquer tes cinq coups ! Se sermonna-t-elle mentalement. Celle-ci s’empara alors de l’arc et d’un certain nombre de flèches, avant de se ruer vers le parc où elle devrait viser juste.

Seulement, une fois arrivée dans le parc, ce qu’elle vit la stupéfia : c’était un véritable capharnaüm. Oh, elle savait précisément ce qu’il fallait viser… mais des dizaines d’animaux divers cachaient très bien ces Charlies-Doomps, sans compter le bruit affreux que ces derniers produisaient, ainsi que les vapeurs délicieuses que déversaient les nuages qui passaient au-dessus d’elle, lui donnant envie de lever la tête à tout moment.

Ne se décourageant pas pour autant, Hayina s’accroupit et se plaça maladroitement, d’une posture encore de débutante, puis elle attendit que ces affreux champignons se dévoilent pour décocher une flèche. Ainsi stabilisée, elle était certaine de ne pas rater son coup. Soudain, entre deux lamas violets, un champignon vert se montra. L’orisha décocha aussitôt la flèche, mais elle manqua la cible, déconcentrée par l’odeur de roquefort qu’avait dilué le dernier nuage. Voyant qu’elle prenait clairement du retard sur la course, l’orisha abandonna sa technique et, laissant son agacement se transformer progressivement en colère, elle courut vers les curieux animaux qui galopaient dans le parc, rendant ses cibles inaccessibles. Puis, sans aucune vergogne, elle encocha une flèche à chaque fois qu’elle se trouva face à une cible, à seulement quelques mètres d’elle. Cet exercice lui demanda des compétences d’endurance et d’esquive qu’elle n’aurait pas soupçonné ; mais au bout de quelques enjambées, après avoir maintes fois trébuché sur des cacas arc-en-ciels ou sur des branches chantantes (c’était en tout cas ce qu’elle imaginait)… ces cinq cibles furent atteintes.


« DOOMP ! »

Quand ce dernier bruit retentit, Hayina dut réprimer une horrible envie d’improvisation d’une danse de la victoire, bien qu’elle avait l’impression que ses tympans saignaient. Dans ce monde sans queue ni tête, l’orisha avait peine à se rappeler qu’il s’agissait d’une épreuve sérieuse, qui mettait en jeu l’honneur et la gloire des participants et, même, de leur race entière… parvenant à regagner son sérieux, Hayina reprit rapidement son souffle, puis elle traversa le parc pour atteindre la prochaine épreuve. Cette dernière semblait donner du fil à retordre aux autres participants : cette fois, c’était l’équilibre pur qui était mis en jeu.

L’orisha hésita très vaguement. Puis, elle recula de quelques pas, retint son souffle, jeta son arc au sol dans un geste héroïque, et se lança sur les plateformes cubiques. S’ensuivit une course comme elle n’en avait jamais connues : elle dut sauter de plateforme en plateforme, ne pouvant s’attarder sur aucune d’elle, car elles n’étaient pas stables. A chaque fois, le fait de sentir le sol flancher contre son poids faisait remonter son cœur jusque dans sa poitrine, et la pression se faisait de plus en plus forte dans son esprit. Pour couronner le tout, des raies manta faisaient parfois obstacle à sa destination ; ainsi, elle se retrouvait à faire des figures curieuses et rocambolesques pour retomber sur un cube, toujours plus loin. A un moment, alors qu’un champignon faisait pivoter l’orisha, elle s’apprêta à sauter sur un cube qui semblait plus stable ; néanmoins, son éloignement imposait un certain élan. Ne voulant pas perdre de temps, Hayina s’empressa de reculer, tout en bougeant pour rester droit devant sa trajectoire. Alors, elle courut sur la plateforme pivotante et allait sauter de toutes ses forces. Mais au moment où elle se baissait pour prendre son envol, une raie manta fit irruption de nulle part, et laissa sur son passage des bulles qui semblaient toxiques.

Alors, à la dernière seconde, Hayina s’élança, tout en se rendant compte qu’elle allait foncer en plein sur les bulles toxiques. Aucune pensée censée ne traversa son esprit à ce moment-là ; ses réflexes seuls prirent le relai et, tout en dépliant ses jambes pour sauter, l’orisha dévia légèrement sa trajectoire et se lança la tête la première vers le large cube. Son corps passa à quelques centimètres des bulles, placé à l’horizontale ; puis, pour s’assurer une chute parfaite, Hayina ramena ses genoux à son ventre, et elle termina sa chute dans une roulade. Mais ses péripéties n’étaient pas encore terminées ; alors qu’elle regardait où elle pourrait sauter encore, une autre raie manta se précipita sur elle, et elle sauta tout bonnement au hasard. Cette fois, elle cria comme jamais, perdant définitivement son sang froid… puis, tout en tendant ses mains le plus loin possible dans sa chute, ses coudes se heurtèrent soudain à une surface plate. Ni une ni deux, Hayina profita de l’élan de sa chute pour s’élancer en arrière, faire un salto et retomber sur la surface stable sur ses deux pieds.


« Hh… hh… wow… » articula-t-elle difficilement.

Mais, alors que toute sa fatigue la rattrapait, se pensant peut-être en sécurité, Hayina déchanta vite : dans ce monde, il n’y avait aucune place pour le repos. Ainsi, alors qu’elle allait s’asseoir, complètement essoufflée, elle s’aperçut qu’elle était dans l’ombre de quelque chose d’énorme. Quelque chose d’énorme qui s’approchait dangereusement d’elle… et quand elle releva la tête, elle vit qu’il s’agissait d’un gigantesquissime champignon violet, qui allait bondir en plein sur elle, semblant rugir un grand « NON » à son repos bien mérité. C’était l’épreuve finale : le CHAMPIGNON DE L’APOCALYPSE.

De justesse, Hayina esquiva le coup qu’allait lui porter le champignon. Puis, alors qu’elle allait l’affronter, elle s’aperçut avec un soupir de désespoir qu’elle avait jeté sa seule arme à sa disposition, avant d’aller faire ses sauts de biche sur les plateformes. A ce moment précis, elle avait juste une envie de pleurer. Mais malheureusement, l’heure n’était toujours pas à la plainte.


« Toi, t’es le problème ici ! Tu vas faire revenir toutes ces folies d’où elles viennent, et v… »

Encore une fois, elle ne put terminer la formulation de sa menace : le champignon, plus rapide que ce qu’elle aurait soupçonné, bondissait une nouvelle fois sur elle. Cette dernière l’évita encore, et encore, et encore. Au bout de plusieurs fois, elle comprit les mécanismes du monstre. L’esquiver devenait comme une logique, et cela lui laissait le temps de réfléchir à un stratagème. Comment le vaincre, seulement armée de ses poings et de son cerveau, qui plus était endommagé par les épreuves précédentes ? Soudain, un début de plan lui vint en tête. Inexplicablement, elle eut le réflexe de grimper sur le corps du champignon, en sautant pour s’agripper sur le bas de ses yeux.

Etrangement, cette atteinte corporelle ne lui fit aucun effet.
D’accord… il ne souffre pas ! A ce constat, son panel de solution se réduisit considérablement, jusqu’à un zéro pointé. Alors, elle décida simplement de grimper plus haut, toujours plus haut, pour que ce dernier change de tactique. Peut-être qu’il dévoilerait une faille à ce moment-là… ainsi, profitant d’un énième bond du champignon, Hayina se décrocha de son œil et se laissa projeter dans l’air. Elle put alors s’accrocher à son chapeau et, par l’élan d’un nouveau bond, elle put se hisser au sommet-même de son chapeau. Mais, alors que Hayina retombait sur ce dernier, un phénomène qu’elle n’aurait jamais soupçonné intervint.

En effet, sa chute sur son chapeau provoqua une réduction de la taille du champignon. Ce dernier sembla enfin s’énerver ; elle avait trouvé une faille. Il tenta de se déplacer plus vite, mais par un nouveau saut, Hayina le fit réduire encore, jusqu’à ce qu’il atteinte la moitié de sa propre taille –qui n’était déjà pas fameuse. Néanmoins, quand il atteignit cette taille, il se fit soudain plus rapide… et il entreprit de la fuir, puis la prendre par surprise en lui fonçant dessus, certainement pour la pousser dans le vide. Mais l’orisha ne se laissa pas berner. Elle avait très bien appris comment il semblait fonctionner. Ainsi, quand ce dernier revint à la charge, elle s’élança une ultime fois dans les airs… puis, elle s’écroula sur son ennemi qui disparut tout bonnement, ne laissant qu’une trace violette visqueuse qui fumait.

Elle l’avait vaincu. Elle avait remporté toutes les épreuves. Hayina avait remporté son défi au nom des anges.


« Oui ! J’ai ga… »

Mais, alors que l’orisha allait terminer sa phrase en écartant les bras de façon satisfaite, étalée sur le sol, elle perdit soudain conscience, cet univers d’illusions se refermant sur elle.
Mots: 1779

Spoiler:
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Mar 13 Jan 2015, 21:26

Belle ouvrit les yeux, à la fois surprise, hébétée et déconcertée. Que s'était-il passé ? Pourquoi était-elle là ? Doucement, elle se redressa en écartant de son visage la masse de boucles blondes de ses longs cheveux. Ses prunelles mauves glissèrent sur les monts enneigés des alentours. Péniblement, elle tâchait de respirer lentement pour calmer les battements affolés de son cœur. N'était-elle pas censée gravir par elle-même cette montagne ? Voilà qu'elle était déjà dans ses sommets. Tout cela ne rimait à rien. Elle ne comprenait pas. Les lèvres tordues en une expression fâchée, les bras croisés, elle se mit à avancer lentement avant de replonger aussi sec au sol dans un petit cri apeuré. Une gigantesque ombre glissait paresseusement sur les roches, menace pesante et oppressante. La jeune Déchue releva tout de même son regard améthyste sur la créature. « Oh ? » souffla-t-elle, étonnée. Ce qui semblait être une baleine volait tranquillement dans les cieux, chantant et ondulant au gré des vents. Avec une infinie précaution, elle se releva à nouveau en retenant la soie de son encombrante robe rose. Quelle idée de se vêtir d'une telle façon lors d'une épreuve d'agilité, relèveraient bien des observateurs. La douce et délicate Belle répondrait avec une virulence inédite qu'elle ignorait tout de son inscription jusqu'à ce que son délicieux Vampire la traîne au pied de la Montagne. Elle avait eu le malheur, un soir, de confier à Angelus ses sentiments contraires envers la Coupe des Nations. Depuis qu'elle avait visité Avalon et qu'elle s'était retrouvée malgré elle mêlée à un ersatz de politique, elle s'intéressait davantage à son peuple. Encore trop introvertie et timide, elle n'osait cependant se mettre en avant. Les Dahetael jugèrent qu'elle était prête et inscrivirent son nom à son insu. A présent, il était trop tard pour faire marche arrière. Confrontée à la force des épreuves de ce rassemblant battant, elle n'avait plus d'autre choix que d'avancer et de tout faire pour son peuple. Belle prit une grande inspiration, son visage poupin figé dans une risible détermination, avant de mettre un pied devant l'autre, prête à toute éventualité. Ou presque.

Sourcils froncés, Belle se démenait contre un arc qui faisait tout pour avoir le dessus sur elle. Née Ange, la jeune femme n'avait que très peu l'habitude des armes. Elle ne possédait Nimiel qu'en hommage aux siens, à ces défunts qu'elle aimait tant, et Earial était un cadeau dont elle ne se servait que très peu. Acharnée, la Déchue empruntait des positions improbables afin de maintenir immobile l'arc et le bander à peu près convenablement. Frêle et fragile, elle n'avait rien d'une guerrière. La tâche n'était pas aisée et lorsque la première flèche fendit les airs, l'Ange Noir tomba à la renverse en lâchant le tout. Par chance, la pointe alla directement se planter dans l'une des étranges petites bêtes qui flânaient sur l'herbe. Il explosa en trombe sous la mine dégoutée de la jeune femme. Dans un soupire, elle retourna vers l'arc pour dompter la bête et tâcher de toucher les quatre monstres restants. Elle savait à quoi s'attendre de la part de son arc et ne fit que vaciller sans plus chuter. Les flèches pleuvaient. Belle ne connaissait rien aux arts du maniement des armes. Peine perdue que de viser, elle préférait miser sur sa chance en dirigeant l'arc là où il y avait le plus de monstres. Elle sourit, presque confuse d'avoir entendu les cinq « DOOMP » de la victoire. Sans demander son reste, elle fila vers la prochaine étape. Les doigts crispés et rougies par la corde de l'arc, elle levait le jupon de sa robe pour courir le plus librement possible. Elle ne parvenait pas à se lamenter sur son sort, trop impressionnée par le décor. Elle lâcha même les voiles de sa robe d'une main pour effleurer du bout des ongles les nuages vaporeux qui l'entouraient. Tout était si irréel. C'était magnifique. L'enchantement céda bien vite sa place à un tout autre sentiment. Belle blêmit.

Ne pas réfléchir. Mieux valait ne pas trop songer aux conséquences du saut car si l'esprit prenait le pas sur le courage et le cœur, la Déchue ne saurait courir et bondir. Alors elle n'étudia pas la question et s'élança. « C'est pas vrai c'est pas vrai c'est pas vrai. » pépia-t-elle en se raccrochant à ce qu'elle pouvait pour maintenir son équilibre, tant bien que mal. Ses chaussures glissaient. Les bras en l'air comme une funambule, elle avançait rapidement sur les plateformes. « C'est pas vrai. » répéta-t-elle en grinçant des dents. Ce n'était pas très stable. Pire, ces maudites plateformes tournaient. Petit félin maladroit qui se voulait tigre mais avec des allures de chat empoté, Belle voltigea sur un autre bloc. C'était, tout du moins, ce qui était prévu. Son sang se glaça lorsqu'elle se vit rater sa cabriole. Bien heureusement, sa robe agrippa aux parois et elle put se rattraper de justesse dans les cris déchirants de ses vêtements. « Qu'est-ce que c'est que ce monde … » s'agaça-t-elle en titubant sur les cubes. Le saut suivant fut moins chanceux. Elle manqua encore coup et son menton frappa contre la plateforme. La jeune femme était plutôt coquette, jolie. Les cheveux emmêlés, les joues empourprées et la bouille ensanglantée en plus de la tenue ravagée par une épreuve de drogués, elle était bien moins élégante. Pour autant, la Déchue s'essayait à la persévérance. Elle voulait aller au bout de cette épreuve pour ne pas jeter la honte sur un peuple qui ne la connaissait déjà pas vraiment. Avec un certain soulagement, Belle atteignit une île qui volait tranquillement. Dans un sourire, accroupie dans l'herbe, la demoiselle scrutait les cubes rouges et blancs qui tournaient frénétiquement. Elle s'en était sortie. Elle avait réussit. Elle … « Graaaaaaah. » Belle fit un bond en se retournant.

Il était là, suprême, écrasant. Champignon géant et majestueux, il surplombait l'île de sa prestance. Ébahie, la Déchue scrutait le monstre. Lentement, il baissa son regard monstrueux et cruel. Tremblante et paniquée, la jeune fille plaqua ses mains contre sa taille, à la recherche d'Earial. Arriverait-elle à quoi que ce soit avec son fouet, contre cette chose ? Elle n'était certaine de rien si ce n'est que le Champignon risquait d'être moins facile à mater qu'un animal de cirque. « Épreuve de drogués.» murmura-t-elle comme une grossièreté. L'idée fit son petit bout de chemin tandis qu'elle combattait la créature. A vrai dire, Belle mettait plus de cœur à éviter les coups de son ennemi qu'à l'attaquer de front. Puis elle comprit. Depuis le début, elle avait relevé le merveilleux et le fantastique des environs, sans comprendre. Tout était faux. Tout du moins, amplifié par les délires de quelques substances. Belle décida qu'il fallait tenter le tout pour le tout. Elle allait faire une fricassée de ce champignon. Le fouet au poing, elle bondit sur lui, le lacérant de tous les côtés et revenant sans cesse quand il la repoussait, chose qui arrivait de manière aussi régulière que fréquente. Elle ne sentait plus ses bras et son dos lui faisait un mal de chien. Elle continuait pourtant à être furie et à donner des coups. Il fallait qu'il meure. Il fallait qu'il meure. Il fallait …

Belle s'effondra. Alors que ses yeux se fermaient, elle eut tout juste le temps d'entrevoir son ennemi, en bien mauvais état. Elle sourit.

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