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 ¤ Tournoi des nations : Épreuve d'agilité ¤

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Mitsu
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Mitsu
Mar 19 Nov 2013, 19:29

¤ Tournoi des nations : Épreuve d'agilité ¤ 554310Epreuve1coupedesnations


Au pied de la plus haute montagne, celle à qui la chaîne de montagne devait son nom, trois individus entièrement vêtus de blanc attendaient ceux qui, en ce jour, allaient concourir pour l'épreuve d'agilité du tournoi des nations. Les Aetheri n'en faisaient en réalité qu'un mais, qui aurait pu le savoir ? Le peau de leur visage était sans doute aussi blanche que la neige, semblant faite de porcelaine à l'apparence fragile mais pourtant si solide. Le silence régnait et le froid ambiant n'avait jamais été si prononcé dans la région. Cependant, aucun frisson ne venait troubler les traits fins de ces deux hommes et de cette femme. Ils attendaient, tout simplement, que chaque champion arrive. Des individus pouvaient bien entendu se trouver ici pour regarder l'épreuve mais ces derniers ne verraient pas grand chose, en tout cas, moins que ceux qui se trouvaient à la fête organisée à Utopia. Le parcours serait long et l'agilité du corps comme celle de l'esprit seraient jugées. Les trois individus fermèrent les yeux, ne les ouvrant que lorsqu'ils furent sûrs que tous ceux qui devaient être présents l'étaient bien. Puis, fixant leur regard sur tous les participants et aucun à la fois, ils déclarèrent d'une voix unanime :

« Bienvenue, vous que vos souverains ont choisi comme champions. Chacun de vous a été jugé apte à représenter l'agilité mais un seul gagnera la coupe d'or. L'argent et le bronze seront bien sûr proposés à ceux qui précéderont le vainqueur de peu. Quoi qu'il en soit, si vous êtes ici, c'est avant tout pour montrer de quoi vous êtes capables, c'est avant tout pour faire en sorte que votre race remporte le championnat. Vous allez donc devoir donner le meilleur de vous-même dans cette épreuve. ».

Le vent se fit entendre dans le silence qui s'abattit après la fin de la phrase des trois individus. Ils sourirent avant de reprendre.

« L'épreuve d'agilité consistera à gravir le plus haut sommet, la montagne de l'Edelweiss enneigée elle-même. Cependant, des pièges se dresseront sur votre route comme des flèches qui briseront le vent pour se jeter sur vous, des flèches que seules votre agilité d'esprit vous permettra d'éviter. Vous devrez parfois grimper dans des arbres, vous balancer d'une branche à une autre pour continuer votre route. D'autres fois, se seront les pierres qui se déroberont sous vos pieds, ne vous murmurant dans leurs mouvances que des propos qui peuvent s'avérer mortelles. Car oui, si vous tombez de la montagne, il y a des chances pour que cela soit votre dernière chute. Vos pouvoirs resteront muets durant toute l'épreuve et vous ne pourrez vous servir de vos ailes si vous en possédez. Toutes vos facultés seront annihilées dès que vous poserez la main sur le flanc de la montagne. Bien entendu, votre épreuve est chronométrée et le premier qui atteindra le sommet aura un avantage non considérable. Néanmoins, celui ou celle qui aura réussi à faire preuve d'agilité et à déjouer le plus de pièges pourra également gagner avec un retard dans le temps. »

Un nouveau silence.

« Mais, bien sûr, pour éviter toute tentative de triche, il est évident que nous ne pouvions vous laisser tous sur le flanc de la même montagne. C'est pourquoi, la montagne de l'edelweiss enneigée aura un grand nombre de duplicatas en ce jour. ».

Les trois individus claquèrent des mains et, partout dans le paysage, la montagne devint des montagnes, une pour chaque participant, recopiée à l'identique.

« Bonne chance. ».

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Ven 22 Nov 2013, 00:31


    On y était, le moment de vérité en quelques sortes, cela faisait que quelques mois que j'étais élémental et il y avait une chose étrange que je remarquais. J'avais l'impression que le jour où je m'étais rendu à Aeden était hier, mais en même temps, j'avais l'impression que j'y avais vécu presque toute ma vie. Il fallait dire que je commençais à bien m'intégrer, j'avais fait quelques belles rencontre, comme Lysis et Takias et d'autre un peu moins belle, comme Kain... D'ailleurs ce type avait aussi été choisi pour représenter les élémentals, mais tu côtés de la force. Ce qui n'était pas vraiment étonnant car, c'était une vrai brute. Moi dans l'agilité, je me retrouvais au pied de la montagne de l'edelweiss enneigée. C'était assez jolie et j'étais impatiente de savoir ce que je venais faire ici.

    Deux hommes et une femme se présentaient alors à nous pour nous expliquer les modalités de l'épreuve. J'étais accompagné de mes compagnons qui voulaient savoir ce que j'allais faire. J'apprenais donc que j'allais devoir escalader l'une de ses montagnes et finir premier pour réussi cette épreuve. Cela ressemblait plus à une épreuve d'endurance pour moi. Mais il était vrai que s'il fallait aussi éviter des flèches et des rochers, l'agilité serait un bon atout. Surtout que la montagne était plutôt escarpé, cela voulait donc dire qu'il ne fallait pas se louper dans la crainte de finir comme il le disait au pied de la montagne rapidement et sans aucune chance de se relever. Mais cela ne me faisais pas peur, au contraire, je trouvais ça presque amusant.

    J'étais quand même assez surprise quand je voyais la montagne qu'on allait devoir escalader se multiplier pour que chaque participant puisse avoir la même. Une chose était sûre, illusion ou pas ses types avaient des pouvoirs vraiment fabuleux pour faire ça... mais pas le temps de les admires, je devais me mettre en place et montre que j'étais la meilleure. J'attendais alors le top départ et une fois donné je me lançais à cette course folle... Ou plutôt je devrais dire cette monté folle.

    La montagne devait faire plusieurs milliers de mètres, cela voulait dire qu'un mieux il faudrait une journée entier pour y arriver... Mais sans mes pouvoirs, cela risquais de prendre un peu plus de temps que prévu... Heureusement qu'il n'interdisait pas de prendre nos armes et je me disais qu'elle pouvait m'aider... Bon, elle n'était pas faire pour l'alpinisme, mais c'était toujours mieux de les avoir prêt de soi.

    Le début de la montée était plutôt simple. Au bout d'un petit moment, je voyais plus que des petites silhouettes en bas. Je ne pouvais pas savoir ou en était les autres, mais dans le fond, je m'en fichais pas mal, le but était de monter le plus vite possible... Au bout donc de quelques heures, je commençais à me sentir en confiance, car je n'avais pas encore vu le moindre piège...


    *Finalement, cette épreuve ressemble plus à une épreuve de vitesse que d’agilité...*

    Il suffisait que je me dise ça pour que le vent souffle dans mon oreille un bruit de danger. Une flèche se dirigeait vers moi alors que j'escaladais une paroi de la montagne. Je faisais alors un mouvement en arrière pour éviter la flèche de justesse, mais une autre fonçait sur moi encore et m'obligeai à reculer et cela durait un moment... Jusqu'as ce que j'arrive à un endroit de la montagne où je pouvais enfin poser mes pieds sans devoir me tenir avec mes mains. C'était peut-être une impression, mais on aurait dit que ses flèches m'empêchaient d'avancer plus loin... Pourtant, je ne voyais pas d'autre chemin à prendre... Je n'avais donc pas d'autre choix que d'avancer.

    Je prenais donc une grande respiration et je sautais sur la première flèche, je me balançais en même temps pour me lancer vers la flèche suivante et je faisais cela jusqu'as ce que j'arrive à la dernière flèche. Je devais aller vite pour que les autres flèches qui arrivaient ne me touchent pas. Mais le problème était qu'il restait encore une bonne distance entre le chemin de la montagne que je devais emprunter et l'endroit où j'étais. Je n'avais donc pas le choix, je devais sauter...

    Ce qui aurait pu me coûter cher, car, j'arrivais à agripper de peu l'espèce de chemin pour pouvoir remonter. Mais alors que je remontais, une flèche arrivait et me touchait la jambe. Par chance, elle ne m'avait que frôler, mais cela n'empêchait que j'étais blessé... Après quelques secondes, je voyais que les flèches ne me prenaient plus pour cible et donc je me soignais en déchirant un bout de ma tenue, histoire de faire un petit bandage de fortune. Il y avait du sang qui coulait et je n'étais qu'à mi-chemin. Je devais donc faire attention.

    Je continuais donc le chemin et plus j'avançais plus le chemin semblait difficile. Je n'avais jamais fait d'escalade au sens propre du terme. J'apprenais donc vraiment tout sur le tas. La neige venait donc se présente de plus en plus à moi, ce qui rendait mes appuis de plus en plus difficile. Mais surtout la montagne avait de moins en moins de chemin praticable à pied. J'arrivais d'ailleurs à un monté des plus compliquer... J'escaladais donc toujours cette montagne, alors que celle-ci m'obligeais vers la monte dans le vide en quelques sortes. Un peu comme si j'avais un toit sur la tête. Je me retrouvais dans à l'horizontale les pieds dans le vide et je tentais, non sans mal à travers cette épreuve des plus éprouvante...

    Mais alors que j'arrivais à la fin, un craquement se faisait entendre et d'un coup le rocher où je me tenais lâchait pour m'offrir une chute mortelle. Je devais réfléchir vite, je profitais donc faite que le rocher se mettait à tourner sur lui-même pour me dresser sur lui et sauter sur la montagne avant qu'il ne soit trop tard. Je sortais en même temps un de mes sabres pour la plante dans la roche. Mais la chute était trop rapide et trop violente, je lâchais donc mon sabre et je glissais avec la chaîne à mon bras. J'enroule alors en l'espace d'une seconde la chaîne autour de ma main et là je m'arrête d'un coup sec... Assez sec pour me déboîter l'épaule. Le choc était si violent que je croyais que j'allais perdre mon bras et une chose était sur tout le monde avait dû entendre mon cri de douleur.

    Mais malgré tout, je serrais les dents, j'étais en vie et je n'avais pas perdu mon bras. Je rattrapais la chaîne avec mon autre main le plus rapidement possible et avec une main, j'escaladais la montagne pour récupérer mon sabre, mais pour retrouver un endroit un peu plus sur où je pourrais remettre mon épaule en place... C'était sans doute maintenant l'épreuve la plus éprouvante que j'avais à subir... J'arrivais finalement un endroit plus ou moins sur... Même si je pouvais maintenant bien sentir la neige et le vent froid m'attaquer... Mais ce qui me préoccupait pour le moment c'était mon épaule. Je trouvais alors un rocher et d'un coup sec, je frappais dessus et je devais recommencer l'épreuve à plusieurs reprises... Et je pouvais vous dire qu'ici aussi mes cris étaient plutôt bien prononcés.

    Une fois cela fait, je sentais que j'allais défaillir, j'étais à deux doigts de perdre connaissance. Mais je pouvais que le bout du chemin était pratiquement à porter de main. Je me ressaisirais alors et j'avançais... Je pouvais presque sentir que c'était la fin, mais une dernière épreuve semblait m'attendre. Des rochers, une avalanche de rocher tombait vers moi, ils n'étaient pas très gros, mais nombreux. Je tentais alors de les esquiver le mieux possible, mais il semblait à chaque fois y en avoir de plus en plus. Je décidais alors de sauter dessus... Cela marchait relativement bien, mais un des rochers, sans doute à cause d'une petite pierre s'envoyais aussi et semblait vouloir me percuter. D'un réflexe des plus naturelles, je plaçais ma main pour le survoler tout en m'appuyant dessus. Mais comme je n'avais pas le temps de réfléchir, cela fut ma main ou l'épaule venait d'être déboîté que j'utilisais. J'arrivais à faire ce que je voulais faire, mais je ne pouvais pas retrouver mon équilibre à cause de la douleur. Je tombais donc lourdement et je m'attendais à me faire écraser par un rocher. Mais chance ou magie, il se trouvait que plus aucun rocher n'était là. J'avais donc semble-il réussi l'épreuve de justesse.

    Il ne me restait donc plus qu'une chose à faire, atteindre les quelques mètres qui me restaient, ce que je parvenais à faire, mais même si je ne connaissais pas le résultat des autres, je doutais de ma victoire, j'avais éprouvé beaucoup trop de difficultés pour penser être arrivé le premier ou avoir vraiment fait preuve d'autant d'agilité que je le voulais... Pourtant, c'était avec un grand sourire... Tout en me tenant mon bras blessé que je disais :


    Au moins, cela aura été une expérience enrichissante... J’ai souffert, mais je crois que j’ai quand même appris... J’espère juste ne pas être la dernière.
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Jeu 28 Nov 2013, 12:58




Emivia respira profondément lorsqu’elle se tint devant trois individus vêtus de blancs, de retour pour la toute première fois sur ce continent. Elle les regarda à peine, préférant se concentrer sur son épreuve. Lorsqu’ils prirent la parole, elle ferma les yeux et se laissa envahir par l’atmosphère du lieu afin de ne plus faire qu’un avec celui-ci. Elle s’était durement entrainée pour ne pas paraitre ridicule aujourd’hui et comptait bien épater son Empereur par sa prouesse. Comment ne pas attirer réellement son attention en gagnant cette coupe tant prisée? Il l’avait surement choisit pour ce challenge car personne d’autre n’avait du être disponible. Elle ne se faisait aucune autre illusion.
Elle ouvrit ses paupières aux claquements de leurs mains et se tourna pour faire face à la montagne. Celle-ci se divisa devant ses yeux ébahis. « Wow, si je m’attendais à ça… C’est… stupéfiant… Dommage que je ne puisse balancer quelques cailloux sur mes adversaires… ça n’aurait été que plus divertissant… ». Elle scruta le flanc de celle-ci jusqu’au limite de son regard. Elle était déjà venue ici, une aubaine. Le commencement semblait ne pas avoir changé et donc assez simple. La montée se corserait surement ensuite. Elle devrait se montrer prudente cette fois ci, ne pas se laisser distraire pour un rien. Elle pensa à son petit chat qui l’attendait patiemment à Utopia. Sans pouvoir de toute façon, il ne lui aurait été d’aucune réelle utilité et prendre le risque de le perdre lui était impensable. Le félin était surement en train de se faire papouiller par son… ami ? Petit ami ou encore âme sœur n’était pas encore les termes appropriés pour leur relation, du moins pour la jeune femme. Elle y avait laissé aussi sa belle tenue de soirée ainsi que sa dague double lame pour se vêtir d’un pantalon moulant au corps et d’une brassière. Gardant tout de même sa cape ainsi que son katana, la demoiselle avait opté pour voyager léger.

Elle contourna légèrement la montagne et prit un grand bol d’air avant de s’élancer dans l’étroit petit chemin caillouteux. Elle courrait à vive allure, les yeux rivés sur le sol, évitant certains petits rochers qui lui semblaient glissant. Elle bifurqua à droite au premier croisement. Celui-ci passait très près de la petite grotte dans laquelle elle s’était abritée d’une tempête à son dernier passage ici. Rapide et agile, elle zigzaguait par endroit, contournant des pierres mais aussi des branches, sautant par-dessus de petits ruisseaux. Le chemin devenait de plus en plus abrupt. Il était difficile pour la jeune femme de continuer sa course. « Allez encore un effort et j’arrive au plateau… ». Puisant dans son mental, elle parvint à une petite plaine où elle reprit son souffle l’espace d’un instant, parcourant l’endroit du regard afin de repérer la route la plus courte jusqu’au sommet. La falaise en face d’elle semblait être le meilleur itinéraire.

Elle s’approcha de celle-ci et leva les yeux. « Mon dieu que c’est haut… Allez, je peux le faire… Je dois le faire !». Elle posa ses mains sur la paroi rocheuse et entama son ascension. Alors qu’elle n’avait à peine parcourut le tiers, la prise de son pied droit en appuie se décrocha. Elle glissa et tapa violemment les genoux contre le mur, toujours accrochée par les mains qui se crispèrent un peu plus. Elle serra les dents en gémissant de douleur puis chercha une nouvelle prise à tâtons. Quelques secondes plus tard, elle continuait l’ascension. Subitement, une pierre frôla sa tête. Elle regarda au dessus d’elle et vit des oiseaux. « Et m*erde… Ils… nichent… ». Elle repéra à sa droite un rocher pouvant supporter son poids et à sa gauche une racine d’arbre. D’instinct, elle se jeta sur la racine au moment où une nouvelle pierre fonçait sur elle, s’y balança puis avec une certaine adresse, réussit à s’assoir dessus. Elle se leva puis continua de grimper, contournant les féroces volatiles. Quels parents ne protègeraient pas leurs progénitures?... Cependant la suite de l’ascension se passa sans encombre. Elle arriva enfin en haut de la falaise. Un grand coup de vent la fit partir en arrière. Elle battit frénétiquement des bras, comme si elle possédait des ailes, pour ne pas chuter et finit par se stabiliser. « Pfiou… J’ai eu chaud… ».

Un court dénivelé s’offrait à elle, suivit d’une belle forêt enneigée. Elle reprit sa course quelques secondes puis s’arrêta brusquement en entendant un grognement. Elle se retourna très lentement et faisait face à un loup, dents acérées et babines retroussées. « P*tain, c’est bien ma veine… C’est pas possible d’avoir une telle poisse… ». Elle recula très doucement. L’animal se mit en position de tueur. Emivia fit volte face et s’enfuit en hurlant en direction de l’espace boisé, en oubliant totalement la douleur de ses genoux et espérant être assez rapide pour grimper à un arbre. Elle tournait sa tête de temps à autre, vérifiant si la bête se rapprochait ou non. Le canidé s’arrêta d’un coup et fit demi-tour alors que celle-ci pénétrait à l’orée du bois.
- Haha ! C’est ça ! Fuit devant ma puissance !... Hum ?!
Un énorme bruit se fit alors entendre. « Le tonnerre ? Le vent ?... oh non, pas ça !... ». Elle grimpa au premier arbre à portée jusqu’à en atteindre la cime. Une énorme avalanche déferlait sur elle, certainement provoquée par ses cris stridents.  « Non mais je suis vraiment stupide… Un coup de katana sur ce loup et j’aurai évité cette catastrophe… Va falloir que j’use plus de mon intelligence… Doivent me prendre pour une débile… ». Elle s’agrippa au mince tronc de toutes ses forces, laissant passer le plus gros puis repéra la proximité des arbres autour. Elle commença un mouvement de balancier puis se jeta dans les airs et attrapa l’arbre suivant. Elle continua ainsi un moment puis ce fut ensuite de branche en branche, descendant progressivement vers le sol. Elle reprit sa course, sortant de la forêt pour atteindre la dernière partie la plus pentue.

L’avancement était de plus en plus rude. L’air semblait se raréfier du fait de l’altitude. La demoiselle en perdait le souffle. Elle fit une courte pause et profita un instant de la vue magnifique sur le monde qu’offrait une telle hauteur. Elle secoua la tête et repartit de plus belle. Fouler la neige encore vierge lui procurait un réel sentiment de liberté et de légèreté malgré le froid glacial. Et voilà enfin la dernière grosse difficulté de la journée, le glacier. Elle se trouvait en bas de ce qui ressemblait à un canyon de glace haut d’une quinzaine de mètres mais d’une largeur de moins d’un mètre, dessinant la crête de cette somptueuse montagne. Après une courte réflexion, elle dégaina son katana et commença à creuser la glace de sa lame du côté gauche. Elle prit ensuite appuie de son dos sur le côté droit, pieds dans les prises improvisées et commençant l’ascension, grattant du bout de sa lame afin de créer de nouvelles aspérités toujours plus haut. Ce fut avec labeur et en sueur qu’elle arriva au sommet, un sourire des plus merveilleux au visage, fière de sa prestation car elle avait donné le meilleur d’elle-même.
Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle relâcha toute la pression, se disant que le principal était d’avoir participé. Elle planta sa lame dans la neige et tomba à genoux, s’asseyant sur ses pieds afin de contempler toute la beauté du paysage qui s’étirait à perte de vue. « C'est vraiment... magique... »
Elle avait conscience de ne pas être la meilleure, voir même l’une des plus nulles de cette épreuve d’agilité et était persuadé d’être arrivée bonne dernière mais elle était heureuse…


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Ven 29 Nov 2013, 00:03


Je scrutai de mon regard gris acier la montagne qui me dominait de toute sa hauteur, me défiant de m'attaquer à ses chemins escarpés et à ses parois abruptes. J'avais d'ores et déjà gravi le sommet, plusieurs fois, mais ne m'étais jamais aventuré jusqu'en haut, pas plus que je ne m'étais une seule fois passé de mes ailes pour franchir aisément certains obstacles. Jetant un regard à la fois désabusé et ironique aux ailes noir de jais pendant dans mon dos, inutiles, je fis le premier pas, déterminé à relever le défi. Si ma force physique laissait quelque peu à désirer, mon entêtement quant à lui était remarquable, quand bien même il s'agissait là d'une épreuve d'agilité bien plus que de force. Nonobstant les répliques nombreuses de la montagne qui avaient vu le jour par le pouvoir des Aetheri ainsi que les autres participants, j'empruntai machinalement le chemin qui me paraissait le plus praticable, à savoir un raidillon serpentant entre les arbres de basse altitude se perdant dans un champ de caillasses au pied d'une paroi rocheuse. Faisant le choix d'économiser mes ressources en vue des épreuves que j'allais devoir traverser, je gravis la pente d'un pas soutenu sans pour autant trop me presser, jusqu'à ce que je puisse poser mes mains sur la roche escarpée, qui m'offrait la possibilité de la gravir grâce aux reliefs que le vent et l'eau avaient sculpté dans la roche au fil des millénaires.

Avec fluidité, mes doigts vinrent crocheter ces reliefs et mes pointes de pieds vinrent se ficher dans les fissures et se poser sur les excroissances rocheuses afin que je puisse, peu à peu, gravir cette paroi qui n'était probablement qu'une infime partie de ce parcours que je me devais de compléter avec célérité, mais également avec raison. Rapide, je devais l'être, mais m'assurer de la stabilité de la roche sur laquelle je posais mes pieds était essentiel afin que ma fin n'arrive pas suite à une simple et bête erreur d'inattention. Et s'il fut inévitable de voir mon pied glisser plus d'une fois sur cette paroi rocheuse qui s'avérait être bien plus traîtresse qu'elle ne semblait l'être, je parvins tout de même à me hisser à son sommet, au prix de quelques frayeurs et de quelques rattrapages in extremis. N'accordant pas un regard pour la paroi qui s'était jouée de moi par deux fois, manquant de me faire chuter et m'obligeant à changer de posture avec prestance, je poursuivis mon ascension, marchant de nouveau sur mes deux pieds, progressant le long d'une moraine, vestiges d'un ancien glacier qui avait dû, autrefois, parer d'un blanc éclatant ce qui n'était plus qu'un lit de pierres mortes.

Et il aurait été bien stupide de ma croire de penser que le reste de mon ascension se passerait de manière aussi tranquille – quand bien même manquer de se rompre le cou deux fois n'avait rien de plaisant. Les Aetheri nous avaient prévenus. Aussi ne fus-je guère étonné d'entendre un sifflement mortel à ma droite, et me baissai prestement, sentant le trait létal effleurer quelques-unes de mes mèches ébène. Mon regard scruta rapidement les environs pour se poser sur le projectile qui aurait pu signer mon arrêt de mort, et qui ne s'avéra pas être une flèche telle que je l'avais imaginé, mais une plume, rayée de beige et de marron. Sans y réfléchir plus longuement, et sentant surtout encore l'ombre de la mort planer sur moi, je ne tergiversai guère plus longtemps et m'élançai vers le haut de la moraine en courant, bondissant de pierres en pierres, ne prenant appui que sur celles que je jugeai être les plus stables. Les sifflements mortels s'élevèrent plusieurs fois, alors que je slalomais entre ce que j'estimais être les trajectoires de ces plumes létales, deux d'entre elles effleurant mon bras gauche, avant que je ne puisse lever mon regard vers les cieux et aviser cet oiseau géant, tournant au-dessus de moi. De même qu'une énième plume, qui semblait être projetée par ce volatile capable de transformer sa parure en armes de mort. Je me jetai une fois de plus en avant, m'engouffrant dans une crevasse creusée dans le flanc de la montagne qui m'accorderait un peu de répit.

Je m'octroyai quelques instants pour reprendre mon souffle avant de progresser entre ces deux parois rocheuses qui me cernaient, ne laissant filtrer dans cette crevasse qu'un simple rayon de soleil. Et je ne tardai pas à deviner quelques mètres plus haut et plus loin la fin de cet abri provisoire, de même que le vide qui lui succédait. Et alors que je mis un pied hors de mon abri, au bord du vide, l'oiseau surgit de nouveau devant moi. Quelques mètres à peine nous séparaient, lui volant au-dessus du vide, moi me tenant au bord de cette corniche étroite, au bout de la crevasse rocheuse que je venais de franchir. L'animal et moi réagîmes en même temps. Ses plumes fusèrent vers moi de même que ma lame fusa vers lui, lame que j'avais sortie de son fourreau en un mouvement éclair. L'acier blanc aux reflets bleutés se ficha dans la gorge de l'oiseau, qui, émettant un cri d'agonie, chut dans une pluie de sang vermeil. Et les plumes transpercèrent ma chair en plusieurs endroits, me faisant tituber et me forçant à m'adosser à la paroi rocheuse, haletant. Huit projectiles avaient fusé en ma direction. M'effaçant de profil immédiatement après avoir jeté ma lame, j'avais réussi à esquiver la moitié d'entre eux, mais deux s'étaient fichés dans mon épaule droite, un dans mon flanc droit et un dans ma jambe droite. Grimaçant et retenant un cri de douleur, j'extirpai un à un les traits meurtriers de ma chair, comprimai les plaies avec le tissu de mon habit, avant de me tenir à nouveau, tremblant, au bord du précipice. La bête avait disparu, heureusement terrassée par ma lame que j'avais visiblement lancée avec brio.

Jetant un regard au sommet qui me paraissait encore lointain, je crochetai de mes doigts une prise dans la paroi verticale, et posai avec précaution mes pieds sur les prises, même infimes, que je parvenais à trouver dans le roc, m'efforçant de faire taire mes craintes quant au vide qui m'appelait. L'escalade fut laborieuse, mais je parvins tout de même à me hisser jusqu'à une nouvelle moraine, dont la partie supérieure se poursuivait en un immense glacier. Au pied duquel je m'accordai une nouvelle pause, tout du moins jusqu'à ce que ne fusent les flèches qui m'avaient été promises par les Aetheri.

Décidant d'avancer plutôt que de revenir sur mes pas, je m'engageai sur la surface glacée couverte de neige, guettant et évitant les projectiles me menaçant, quelques fois d'un simple pas sur le côté, parfois par des roulades dans la neige, et rarement par des pirouettes arrières. Et l'une d'elles m'amena d'ailleurs à déraper sur la surface immaculée du glacier, si bien que j'aurais fini au fond d'une crevasse si je n'avais pas tiré ma seconde épée pour m'en servir comme d'un piolet pour l'enfoncer dans la glace de toutes mes forces et m'y suspendre, quand bien même mes articulations émirent quelques protestations quant à ce sauvetage in extremis. Pendu à bouts de bras à ma lame fichée dans la glace, je me hâtai de remonter vers la surface, usant de cette pauvre épée comme marche-pied pour m'extirper de là. Formulant de piètre excuses mentales à la créatrice décédée de la lame, je la récupérai avant de me remettre en route pour le sommet, luttant à chaque instant pour préserver mon équilibre sur ce sol instable qu'était le glacier paré de son manteau neigeux.

Et lorsque je m'apprêtai à gravir la dernière paroi qui me séparait de mon objectif, à moitié ensevelie sous les neiges éternelles, je me sentis doublement défaillir, autant par le malaise qui m'assaillait à cause du froid et des blessures qui m'affligeaient que par le sol se dérobant sous mes pieds – littéralement. Sous l'effet d'une dernière décharge d'adrénaline, je me propulsai vers la paroi, crochetant de toutes mes forces la glace et la roche qui se présentaient à moi afin d'éviter de choir dans cette nouvelle crevasse qui s'ouvrait sous mes pieds. Le pic glacé sur lesquels ma main gauche se referma se brisa, mais j'attrapai une autre prise par la force du désespoir, et me hissai au sommet de la montagne le plus rapidement possible, usant sans vergognes de toutes les ressources qu'il me restait. Vidé de mes forces, parvenu au sommet, je m'effondrai dans la neige, sans même avoir l'occasion de poser le regard sur l'horizon pourtant des plus magnifiques.

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Ven 29 Nov 2013, 17:16


Ophalee posa un regard sur la vingtaine de personnes qui étaient du côté du flanc de la montagne. Elle reconnut bien évidemment Narcisse, lui accordant un petit sourire, détaillant par la suite le reste des candidats avant d'accorder son entière attention aux trois individus ici présent. La championne des Béluas pour l'agilité était bien la Reine elle-même, pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait encore jamais vu un serpent la battre à la pose d’énigmes. Leur langue était sensiblement trop fourchue pour et leur corps, bien qu'étroit et très souple, ne pouvait agir efficacement en tout terrain. Elle avait eu raison d'opter pour la diversification plutôt que la précision, car elle était à présent en face de la montagne et aucun totem du Serpent n'aurait supporté ce froid montagnard. Certaines personnes ici présentes étaient certainement plus rapides et malignes qu'elle, mais en ce jour, fille de loups - malgré l'annihilation de ses pouvoirs -, la Bélua avait peut-être un avantage sur eux-tous : la connaissance du terrain.

Le spectacle était à voir. La montagne se sépara en autant de fois qu'il y avait de candidats. On leur présenta rapidement l'épreuve avant de les placer également devant la naissance de la forêt des pieds du Géant fleuri. Désormais, Ophalee était seule, seule face à son épreuve, son choix et en même temps, elle sentait dans son dos la fierté d'un peuple, le sien. Elle doutait fortement qu'on ne le voie pas et c'est dans cette optique qu'elle salua le vent en brandissant sa main en forme de poing. Si des gens étaient capable de multiplier des montagnes, ils seraient bien en mesure de montrer la détermination d'une reine à un peuple à distance.

On entendit dans tous l'horizon un son de cor qui avertit du début de l'épreuve. La bélua s'élança dans la forêt qui couvrait le bas du corps du Géant Blanc. Elle n'avait jamais eu l'occasion de grimper sur les faces escarpées de cette beauté mais connaissait fort bien ses cousins. Il était dur de se défaire de la poudreuse lorsqu'on y était pas habitué, néanmoins, elle ne laissait pas assez de temps à la neige pour avoir une emprise sur elle. On ne pouvait l'empêcher d'avancer.

Du haut de sa branche, la jeune femme observait ce qu'il se passait sous ses pieds. Ce n'était certainement pas des candidats puisqu'ils étaient tous séparés dans cette épreuve. Non, au contraire, c'était des animaux. Des loups. Ceux qui avaient organisé l'épreuve avaient très certainement dû vouloir lui faire une farce. Ainsi, elle se retrouvait déposséder de ses propres caractéristiques animales et cela montrait à quel point Ophalee pouvait être une humaine. Elle doutait sérieusement que les loups baissent leur regard à la vue du sien ; sans cette influence qu'elle avait, dû en grande partie à la magie, elle perdait bons nombres de ces choses qui lui étaient essentielles. Quoiqu'il en soit, elle était donc haut perchée sur l'un des grands pins. Elle avait utilisé un petit coutelas pour faire saigner le vieil arbre et s'enduire à certains endroits, notamment au niveau du cou, des oreilles, à quelques points du visage et des mains la fameuse odeur de la forêt. Les animaux ne la remarqueraient pas.

Soudainement, elle entendit un drôle de son dans l'air qui la fit changer de place. Une stalactite – du moins, si il y avait eu un plafond au-dessus d'elle - s'était plantée à l'horizontal dans l'arbre. Le rythme de son cœur en prit un coup, l'adrénaline coula à flot dans ses veines. Elle inspira et sauta, priant que les animaux ici bas ne la voient pas. Ainsi, elle continua son chemin dans les arbres jusqu'à ne plus voir les loups du bas.

Elle s'était vêtue chaudement pour l'épreuve. Sa tête était à moitié recouverte d'une capuche ce qui l'empêcha d'entendre la seconde flèche de glace qui abîma son vêtement de daim. Elle s'arrêta et posa son regard froid sur les alentours. Il n'y avait personne. Il n'y avait plus qu'elle et la forêt, elle et son destin. Les loups étaient bien plus loin derrière.

L'escalade était rude mais il fallait se dépêcher. Plus on montait et plus la forêt s'éclaircissait, quelques arbres ici et là et bientôt un désert de glace et de pierres. Elle avait mal aux cuisses et le froid s'était trop vite engouffré dans ses poumons. Elle dut s'arrêter pour refaire quelques habits, cachant la moitié de sa figure à l'aide d'un tissus de peau et puis, son ascension reprit. Le vent devenait plus fort à mesure de l'avancée. Le fait de n'avoir aucun endroit pour se protéger était un problème puisque bientôt, une nuée se fit entendre dans les airs. On jouait avec ses capacités tout comme ses nerfs. Elle se retourna, sortant du fourreau qu'elle possédait Aiguille, sa fine épée qui lui permit d'éviter cette première arrivée. La bélua ramassa dans la neige l'un des morceaux projeté et l'examina avant de le lancer loin derrière elle et de reprendre sa montée.

Il était demandé d'avoir de l'endurance, l'agilité à elle seule ne suffisait certainement pas. De plus, on lui demandait de faire attention mais les épreuves qui s’enchaînaient finirent par presque perdre Ophalee. Elle se tenait là derrière un rocher, s'écartant d'une nouvelle nuée de pics de glace avant qu'un nuage n'apparaisse de l'autre côté. Elle pestiféra quelque chose dans sa langue avant de rouler sur le côté et de se mettre à courir malgré les muscles tendus. Elle comprit bien trop tard l'erreur commise lorsqu'elle sentit une crampe au niveau de l'adducteur. Faute d'être bloquée, Ophalee glissa dans la neige, se confondant presque à celle-ci alors qu'une nouvelle fois, elle entendit les fameux pics se planter dans la chair blanche de l'Edelweiss.

L'avancée devenait de plus en plus dure. La bélua ne comptait plus le temps dans sa tête avec les différentes attaques. Toutefois, elle ne devait pas être plus longue que les autres car si les organisateurs jouaient avec elle, ils s'amusaient très certainement avec eux aussi. Aiguille était rangée dans la ceinture mais avait perdu de son éclat au contact des flèches glacées.

C'était certainement la cinq ou sixième fois qu'un nuage apparaissait. Il y avait devant elle un faussée. Elle déglutit, sentant renaître dans l'arrière de sa cuisse le dernier problème. La bélua effectua un pas en arrière, puis un deuxième... Jusqu'à entendre dans son dos, une nouvelle fois, le bruit des pics traverser la matière aérienne. Alors la jeune femme courut et bondit lorsque son pied habillé de peau toucha le rebord du creux.

Elle s'attacha aux pierres comme à sa vie, déterminant ainsi les possibles appuis fiables. Elle se refusa de regarder le vide en-dessous de ses pieds et grimpa sans plus s'assurer qu'il y avait d'alternatives : puisqu'en réalité, il n'y en avait aucune si ce n'était de se dépêcher et d'avoir de la chance.

Si Ophalee avait eu bon de croire que l'Edelweiss était une géante, elle s'était bien trompée car la Fleur était encore plus grande que cela. Elle avait beau avoir posé le pied sur un seuil qu'elle pensait être, il y avait encore du chemin devant elle. Ou du moins, c'est ce qu'elle pensait car la pente en face d'elle ne semblait avoir de fin. Le manteau de neige trompait les distances et faussait la vision. Si bien qu'Ophalee manqua de tomber de l'autre côté, se trompant de chemin.

En dehors des pieds verts du géant, la jeune femme avait eu du mal. Les forêts étaient certes similaires mais les montagnes restaient des montagnes : difficile d'accès et fatiguant pour les moins endurants. Privée de ses pouvoirs, elle se rendait à quel point compte de la vulnérabilité d'un humain et de la force acquise pour pouvoir se battre contre les autres Hommes mais aussi contre mère Nature d'une beauté si cruelle.

La dernière ligne droite. Ophalee tenait ses bras et se mit à trottiner alors qu'au-dessus de sa tête, des nuages se décalaient pour lui laisser entrevoir la fin de la course.

Son corps s'étendit lourdement dans la chevelure blanche du colosse alors que son regard était posé sur le ciel qui se dégageait du blizzard. Un sourire s'étira sur ses fines lèvres avant qu'elle ne se relève et qu'elle s'avance au près du vide. Elle comprenait pourquoi les dieux se plaisaient dans le ciel. Son imagination la mena à voir le peuple qui était le sien dans les airs. Son cœur se serra, non pas de peur et d'anxiété, mais de bonheur. Elle voyait le royaume qu'elle gouvernait, elle percevait la beauté de ses nuances et c'est dans un saut pourtant synonyme de désespoir qu'elle embrassa le monde.


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Sam 30 Nov 2013, 01:47

Au sol, en tailleur, je me détendais en tentant d'ignorer les voix qui bourdonnaient dans ma tête tel un essaim surexcité par l'arrivée des premières fleurs. Mon visage était fermé, mon regard, posé sur le flanc de cette gigantesque montagne que je devrais gravir dans quelques instants. Je pris mon châle en laine que je serrai contre moi, la simple vue de cet océan de neige me glaçait le sang. un elfe une fois avait dit "croire en soi c'est assurer la moitié du chemin." La moitié ne suffirai pas, c'était au sommet que je souhaitais me rendre, quitte à suer sang et eau. Ce n'était pas simplement aux dieux et à mon peuple que j'avais à prouver ma valeur, mais à un ami aussi, pour qu'il cesses de me croire faîte de sucre et me laisses vivre comme bon me semblait.
Ma tenue n'était peut être pas la plus adaptée à cet exercice, mais j'avais refusé de porter un pantalon serré comme on m'en avait prié. J'avais choisi un sarouel en lin épais, une paire de collants, des bottes fourrées, et un cache col bien chaud.

Enfin, la corne résonna. Je fixai toujours la montagne qui m'était destinée en écoutant le vent, le bruissement des feuilles... Il avait tourné, peu, mais il avait tourné, et soufflai sur la pente juste en face. je profitais du recul pour une dernière fois étudier le chemin vers le sommet, puis d'un pas décidé, j'avançais vers le flanc est de la montagne. L'est m'inspirai le plus, bien qu'à l'ombre et probablement plus froid. Il conserverai une couche de neige stable, amoindrissant les risques d'avalanche, il était également le côté le plus à l’abri du vent et donc du brouillard, que je souhaitais éviter à tout prix. Mon pas était rapide, et décidé, sans hâte. Je devais à tout prix éviter la moindre fatigue, éviter de transpirer au risque de finir gelée. Je devais rester sèche, l'air sec était mon meilleur ami.

à peine arrivée sur la première pente rocheuse, j’entendis l'air siffler, je me retournais, me reposant sur ma bonne vue pour localiser le danger. J'avais décidé de ne pas me fier à l’ouïe sur cette épreuve, même si les elfes avaient, d'après les aetheri, l'oreille la plus fine. Entendre était une chose, localiser des flèches par temps venteux était bien moins facile. J'évitai le premier projectile avec aisance. Les pierres instables roulaient sous mes pieds, je devais jouer de mon poids, me balançant d'un pied à l'autre pour éviter l'éboulement, et la chute. Souple, je sautais d'une pierre à l'autre en me dirigeant vers un pic, à l'est. A présent, l'air se rafraichit, je baissais bien mon cache col pour ne plus l'avoir sur la bouche. A présent, la pente qui se présentait était à l'ombre, et on voyait les premières neiges. "Courage, l'elfe, tu sais que tu en es capable"
Je continuais ma marche cette fois les pieds dans la neige, cette dernière étouffant le bruit de mes pas. Je l'entendais craquer sous mes pieds, une fois, deux, puis j'entendis un bruit métallique, ce qui me fit faire un bond en arrière. "Clac". Mon cœur se mit à battre à toute rompes, me martelant les côtes en menaçant de sortir de ma poitrine. La peur commençait à me gagner. Face à mes yeux horrifiés, se tenait un piège à loup, désormais fermé. Quels étaient donc les sadiques qui avaient crée cette épreuve ? Je n'étais pas prête à risquer ma vie pour un trophée, et pourtant... J'avais survécu à pire que ça, plus pervers, plus malsain. je revint quelques mètres en arrière pour décrocher une branche morte de sapin. Désormais, si un piège devait prendre quelque chose, ce ne serai pas ma jambe. j'avançais donc, les pieds dans la neige en essayant de garder un rythme modéré, mais régulier. Je déclenchais trois pièges de plus avec la branche, jusqu'à arriver sur une paroi bien plus pentue. Elle faisait à vue d’œil au moins trois fois la hauteur de l'arbre le plus haut que j'avais pu voir. Courageuse, je m’aplatis sur la paroi et commençait l'escalade, quand une fois de plus, un sifflement fendit l'air. Du coin de l'eil je vit une flèche, et me décalai illico sur la droite en laissant un pied pendre dans le vide, une flèche de plus. j'en entendis une seconde, que je ne vis pas à ma droite, je sautai donc à gauche, les yeux rivés sur un petit bloc de pierre qui dépassait. A cet instant, mon corps entier ne tenait plus que sur un simple appui, je donnai donc une bonne impulsion sur ma jambe, attrapant un rebord carré des deux mains. Quelque chose souhaitais m'empêcher de monter, ils allaient voir si les elfes ne savaient rien gravir d'autre que les arbres... Je montai, utilisant la force de mes jambes, bras tendus, Cette fois, le danger ne vint plus des flèches mais de blocs de pierre. J'en vit un tomber du haut de la falaise me contourner par la droite, puis deux autres me foncer dessus. La pierre rebondit, un rocher la détourna, je fonçais à droite, déjà fatiguée. Mes mains étaient gelées, comme si on me les avait arrachées, je ne les sentais plus, je ne sentis même pas mes doigts se serrer autour des prises, ils étaient comme morts, et pourtant toujours là. La seule sensation que j'en avais était leur poids, elles étaient rouges, mes ongles violacés. Il me restait encore une dizaine de mètres à parcourir. Un rocher de plus, je l'évitai en m’aplatissant comme une crèpe. Puis ce qui devait arriver arriva, ne pouvant plus assurer mes prises aux mains, l'une d'entre elles lâcha, ce qui ne me fit pas tomber, mais me fit peur. Pour la première fois de ma vie, mes mains ne répondaient plus, je ne pouvais plus me fier à mes sensations pour savoir si oui ou non la prise allait tenir. pas le temps de douter, les rochers continuaient de pleuvoir, je finis par arriver sur un petit plateau, les larmes aux yeux. J'avais si mal qu' j'aurai voulu m'arracher les mains. Elles étaient si pales, rigides. Que je puisses encore plier les doigts était un miracle. Désormais j'avais à suivre une corniche étroite, mais plus d'escalade. Je retirais mon cache cou pour enrouler mes mains dedans. je ne progressai pas aussi vite que j'espérais, mais l'heure n'était pas au pessimisme. Je ne savais pas où les autres étaient peu importait... Si eux se battaient pour leur nation, j'avais à le faire pour une autre raison, si toutefois cet acte avait pu être raisonnable, prouver que je n'étais pas une petite elfe de campagne fragile, prouver que je n'étais pas la petite chose à protéger car la petite chose, savait le faire toute seule.

Ma respiration était devenue douloureuse, ma gorge sèche, et mon nez brûlait comme si l'air que j'inspirais était un solvant corrosif. Le froid m'envahissait, mes oreilles aussi étaient gelées et me faisaient mal... Encore un peu à gravir, je pouvais le faire, je ne renoncerai pas, quitte à finir allonge dans la neige à attendre qu'un Aether vienne me chercher. L'heure n'était plus à gagner pour moi, mais à repousser l'échéance de l'abandon. J'arivai sur un versant boisé, sur quelques mètres encore, puis le vide, le dernier pic. Des bois visiblement habités, j'entendis des animaux rugir, et me foncer dessus visiblement affamés, il était venu le moment de courir et à toutes jambes. Je me jetai sur un arbre pour l'escalader. Une fois arrivée à une hauteur suffisante pour me mettre hors de portée des animaux, je stoppais mon ascension pour me rétablir en inspirant profondément, calmement.
je continuais le chemin passant d'arbre en arbre vers un bord de falaise, puis m'y jetai. Il aurai fallu un sacré moment aux carnassiers pour contourner la roche et arriver ici, je progressai donc au sol, voyant la végétation se disperser, pour ne plus devenir que brindilles, puis néant. Face à moi, une gigantesque dune de neige dans la quelle je m'enfonçais à mi cuisses. J'avançai péniblement vers le sommet, il semblait s'éloigner... Encore dix pas de plus, tu peux y arriver. Et dix pas par dis pas, je me persuadais d'arriver au sommet. Quand enfin j'y fus, toute fatigue me quitta. Plus aucune douleur ne parvint à faire faiblir mon sourire, J'étais si fière, sur le toit du monde. Face à moi, dix neuf montagnes, dans un cercle parfait. Nous serions surement peu à pouvoir raconter ce que nous avions vu, rien que ça, en valait la peine. je me mis à rire, nerveusement, avant de m'écrouler dans la neige.
J'exige un bain chaud.

1438 mots.
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Sam 07 Déc 2013, 12:06

Younes fixait la montagne, ses yeux bleus marines se perdant dans le gris du ciel, amenant un contraste étonnant. Il marcha doucement vers son adversaire, du moins, tel était la nomination indirecte qu'avaient employé les dieux. Mais lui, il ne voyait pas cette montagne comme une rivale mais comme une alliée. Son amour de la nature n'avait jamais été aussi grand et, bien plus que gagner, il souhaitait avant tout représenter sa race. S'il pouvait remporter la victoire, cela serait un plus non négligeable mais il ne partait pas dans l'optique d'une compétition pure et acharnée, espérant davantage profiter de ce moment pour se ressourcer, pour ne faire qu'un avec la nature, même celle qui était glacée. Il commença donc à escalader, vérifiant à chacun de ses pas si les roches sur lesquelles il prenait appui étaient solides. Bien sûr, il savait qu'il devait arriver au sommet en moins de temps possible mais il préférait y arriver entier, après une étude minutieuse de la montagne qui pouvait s'avérer traitre si on ne savait pas communiquer avec elle, si on ne savait pas avouer o combien elle était dominante. Certains hommes souhaitaient prouver leur supériorité face aux éléments mais Younes pensait que cela était un combat inutile et perdu d'avance. De plus, à trop se presser, il risquait de ne jamais arriver au bout. Peut-être qu'une personne qui, comme lui, n'avait aucune attache, si ce n'était les habitants de bouton d'or, pouvait se permettre de tomber et mourir, mais l'orine se sentait lié avec la nature, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Il croyait en l'avenir et ne cherchait pas à dompter l'indomptable, il voulait, au contraire, ne faire qu'un avec cette nature.

Grimpant en pleine conscience, il sentait ses muscles se contracter à chacune de ses prises, légèrement, il sentait parfois son corps se balancer dangereusement lorsqu'il devait s'étirer pour pouvoir se rattraper à une roche solide. Parfois, sa prise s'effritait entre ses doigts et la douleur ne tarda pas à se faire sentir. Ses mains étaient sans doute des mains rustres d'homme qui travaillait la terre mais elles avaient des limites. Aussi, l'orine décida de déchirer son haut pour se l'enrouler autour des paumes, prenant le temps de le faire en arrêtant son avancée. Ainsi, cela calmerait la douleur et diminuerait le frottement. Il devait se préserver pour la suite, lorsque le froid de la glace se mêleraient à la dureté des rochers.

Le vent soufflait sur son visage et pour essayer de s'en soustraire, il tourna la tête du côté opposé, remarquant alors un nid dans lequel se trouvaient de gros œufs. Étaient-ils seuls, abandonnés ? Il fixa les environs, inquiet, mais ce fut ce qu'il vit plus bas qui l'effraya bien plus car un œuf était tombé, se calant plus ou moins dans une niche de la montagne. Plus ou moins, c'était le mot car le vent qui soufflait risquait à tout moment de le faire tomber à jamais au sol. Younes regarda le sommet qui se rapprochait puis l'œuf. Il perdrait du temps mais il était certain que sa reine n'apprécierait pas qu'il laisse là cette vie non encore entamée. Si le destin avait fait en sorte qu'il l'aperçoive, il devait certainement y avoir une raison. Il devait être honnête avec lui-même, avec les élans de son cœur et son cœur lui dictait d'aller mettre en lieu sûr cette œuf. Alors, il entama une procédure de descente, une chose qui lui semblait bien plus dure que de monter car, pour cela, il devait regarder en bas, prenant conscience de la hauteur vertigineuse, prenant véritablement conscience du danger. Il inspira longuement, expirant de la même manière, se rapprochant de son objectif. Il l'attrapa, se demandant de quoi il s'agissait en reprenant sa route, l'absence de l'une de ses mains lui manquant particulièrement. Néanmoins, il réussit à se hisser jusqu'au nid, déposant doucement son compagnon de route dans ce dernier, admirant les quelques œufs, collés les uns aux autres.

Il reprit sa montée, souriant, ne se doutant pas qu'à quelques battements d'ailes de là, la mère avait regardé la scène.

La neige et la glace se mêlaient maintenant à la roche et en quelques minutes, l'orine commença à ne plus sentir ses mains, son torse malmené par le vent. Il fixait ses doigts rougis par le blizzard, ses doigts rougis par le sang, se demandant combien de temps il tiendrait ainsi. Il devait penser à autre chose, il devait continuer. Mais à peine s'était-il dit cela qu'un peu de neige lui tomba sur le nez, l'événement se répétant quelques secondes après. Prenant appui avec ses pieds sur la roche, il eut juste le temps de bondir sur le côté, se rattrapant du mieux qu'il put dans un gémissement, pour éviter une chute impressionnante de poudreuse. Il s'était enfoncé le torse sur la paroi, décollant celui-ci doucement pour y voir des marques d'égratignures plutôt profondes. Ses genoux devaient avoir subi le même traitement. Ce n'était pas grave, il ne devait pas abandonner, il devait continuer. Les autres participants devaient subir les mêmes traitements et arrêter maintenant n'était pas envisageable, simplement par respect pour eux, et par respect pour sa propre personne. Il ne voulait pas aller à l'encontre de ses principes. Il ferma les yeux, essayant de sentir mère nature. Sans sa magie, tout semblait plus difficile mais il avait confiance, il devait croire. L'élasticité et l'habilité de son corps était moindre par rapport au début, celui-ci engourdi par le froid, mais tous subissaient le même sort.

Il se remit en route, serrant les dents lorsque la douleur était trop grande. Il y était presque. Néanmoins, le froid l'immobilisait de plus en plus. Il aurait donné tout l'or du monde pour ne serait-ce qu'un rayon de soleil. Il avait conscience que si quelque chose se produisait maintenant, il ne serait pas en mesure de l'éviter. Il entendit le son du vent se fissurer de tous les côtés, comprenant que le pire était en train de se produire. Des flèches devaient arriver vers lui de part en part et il allait se retrouver dans une fâcheuse posture car son corps semblait gelé. Alors, pour éviter la mort, il se lâcha, tout simplement, pensant qu'il y avait de plus grandes probabilités pour qu'il se rattrape plus bas. Il ne se rattrapa pas, mais on le rattrapa. Alors que les flèches rentraient dans l'exact emplacement où il s'était trouvé plus tôt, ses pieds furent soutenus par un étrange support. Younes baissa les yeux, apercevant un dragon. Il n'avait aucune idée que cet animal était en réalité la mère des œufs qu'il avait vu plus tôt mais il comprit qu'il devait atteindre le sommet, qu'il devait réchauffer son corps glacé par la chaleur de sa pensée.

Il se recolla à la montagne, reconnaissant envers l'animal, et grimpa. Il s'empara des flèches, s'en servant comme prise en les enfonçant dans le flanc gelé jusqu'au sommet. Il s'y hissa, se relevant. Il faisait peine à voir avec du sang mi-coagulé mi-glacé sur le corps, ses habits déchirés et ses mains qu'il ne sentait plus. Peut-être, mais il était heureux, un sentiment de fierté se dégageant de son cœur. Il avait réussi, peut-être pas à gagner la compétition, mais il avait réussi à tenir. Sa joie fut au sommet lorsque, fixant l'horizon, il se mit à pleuvoir en même temps que le soleil sortait de derrière un nuage gris, un arc-en-ciel se dessinant dans ce paysage merveilleux. Younes se sentait faire partie de ce tout, il sentait les vibrations de la nature emplir son cœur, l'émouvoir. Peu importe les épreuves de toute une vie, les individus devaient vivre pour assister à des spectacles qui, comme celui-ci, valait tout l'or du monde.

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Jeu 12 Déc 2013, 16:23

La coupe des nations... C'était un événement hors du commun. Je laissais mon regard s'étendre sur la foule de personne venus supporter les coureurs au plus près de la montagne. Un gamin m’accompagnais. Rhys. Ce dernier arborait une écharpe noir, avec mon nom dessus. Quand il me l'avais montré... J'avais levé les yeux au ciel, avant d'éclater de rire, lui ébouriffant affectueusement les cheveux. Il l'avait fait lui même, et pour tout dire cette petite attention me touchais. Une vie passée à voir des personnes en détester d'autres, se déchirer... Et la simple présence de ce gamin suffit à me donner un léger sourire. Je finis par regarder les autres participants. Ophalee faisait partie du lot. Je lui fit un clin d’œil, amusé de sa présence. Les organisateurs nous parlèrent un long moment. Pour tout avouer... Quand j'avais appris le lieux de l'épreuve je m'étais habillé chaudement, des bottes fourrés, un manteau bien chaud. , la montagne... Je me rappelais la neige jusqu'aux genoux, la morsure du froid... Et l'endormissement qu'on pouvait ressentir dans ce lieu. J'eus un petit sursaut en voyant la montagne se dédoubler. Ils parlèrent ensuite de triche... Rompant les liens qui nous rattachaient à la magie, pour ceux qui en possédaient. Nous étions pour cette épreuves tous... « humains » J'eus une grimace. Je me sentais tout nu. La magie était ce qui remplissait mes veines. Je regardais la montagne, avant d'entendre le son qui nous annonçaient le début de l'épreuve. Je me mis à courir, en même temps que les autres participants. J'entendis soudainement un sifflement, je me jetais à terre, avant de relever les yeux, dans l'arbre juste à côté de moi venait de se planter quelques flèches. J'en attrapais deux, les gardant avec moi, savait-on jamais... Je n'avançais guère dans la neige. Mais il n'y avait pas d'autres moyens. Soudain... Plus d'arbres, plus rien a part une crevasse assez large pour que une dizaines de poteaux de bois soient les seuls moyens de traverser. Je m'approchais du trou, me penchant pour regarder à l'intérieur, avant d'y jeter un cailloux. Il tomba longtemps avant de s'écraser au sol. J'eus un sifflement admirateur.

« En fait les organisateurs sont encore plus timbrés que moi ! »


Je n'eus qu'un pas à faire pour me retrouver sur l'un des poteaux. Le premier. Je savais qu'il ne fallait pas regarder en bas. Non... Les principes basiques du funambules. A part que cette fois.. Il n'y avait pas de filet pour me retenir. Je dus sauter pour arriver sur le second, jouant les oiseaux pour me stabiliser, battant des bras. Le vent se leva en même temps, ajoutant un degrés de difficulté. Si je m'en sortais indemne... Nous verrons comment tout cela se présente. Je sautais sur le deuxième poteau, avant d'enchaîner sur le troisième, loupant de peu le poteau. Je réussis néanmoins à attraper le bord de la surface d'une main, avant de m'aider de l'autre pour monter. J'eus un frisson, j'avais pâlis et me trouvais au moins 3 tons plus bas. Le reste... La suite de la traversée, elle se déroula sans trop de problèmes. Je pus finalement arriver à l'autre bout de la crevasse. J'eus envie de m'affaler dans cette neige. Mais il fallait continuer. Il fallait courir des risques de temps à autre. Je continuais ma petite marche. Je ne sus pas combien de temps je galoppais d'un point à l'autre. Mais je dus me rendre à l'évidence. Je ne savais pas ou je me trouvais dans cette montagne, où était le sommet, ce que je savais c'est que je grimpais inlassablement, verrais-je le bout de cette expédition ? Je ne savais pas, le tout était d'arriver en un seul morceau, n'est-ce pas ? J'eus une petite pensée pour ceux qui étaient venus sur la ligne de départ, pour nous saluer, nous encourager. Et j'avouais que cette petite attention me donna la motivation de continuer. Je m'arrêtais face à une falaise, impossible de continuer les pieds sur la terre ferme. J'eus un soupir, avant de sortir les deux flèches que j'avais ramassé tout à l'heure. Elles étaient dans une sorte d’alliage léger, conférant une certaine solidité. Je me retournais avec un regard méfiant, me demandant si leur sœurs allaient siffler à mes oreilles. Avant de les planter dans les trous du mur naturel, dénichant les saillis rocheuses me permettant de poser les pieds, avançant de la sorte, les mains agrippées aux flèches, est pieds sur les roches suffisamment solides, j'avançais lentement, mais précautionneusement. Quand soudain la neige se mit à tomber à flocons drus. On ne voyait pas un kopeck. J'étais assez ralentis par ce vent de tous les diables. Des piaillements se firent entendre, des poussins. Sans doute, donnaient de la voix dans leur nids, appelant leur mère. Manquait plus que ça, se faire picorer la tête par un piaf.J'espérais secrètement que la dite mère était loin... Très loin. Je rentrais la tête entre mes épaules, offrant une grimace aux oisillons. Avant de continuer mon escalade improvisée. Je ne savais pas ce qui m'attendais en haut de tout ça, ni si cela allait réellement finir un jour. Aucun filet ne m'attendais en bas pour me réceptionner. Mais mon petit doigt me disais qu'un accident mortel poserait... PEUT ÊTRE problème. Ou alors ça pouvait aussi passer totalement inaperçu. J'eus un sifflement, J'avais des flocons de neiges sur les cils, qui disparaissaient de ma vue à chaque clignement. Mes lèvres étaient gercés par le froid, et j'avais été forcé de retirer mes gants pour grimper convenablement. La morsure du froid commençait à réellement se faire sentir. Mais ça ravivais certains souvenirs de ma mémoire. Je sentais les gouttes de sueurs me brûler les yeux et brouiller ma vision. Ce fut avec un cri jubilatoire que ma main atteignit le haut de cette falaise. Je me hissais là haut, avec un peu de difficulté, mes mains plongées dans la neige. Je les regardais à nouveau. Elles avaient pris une teinte rouge-rosée, je ressentais les fourmillements et la brûlure. Je serrais ces dernières contre moi, avant de lancer un regard autour de moi puis d'enfiler à nouveau mes gants. Je claquais des dents. Disons que je n'étais pas vraiment habitué à de telles températures. A cet endroit, la neige s'était amoncelé et m'arrivais facilement au genoux. Rangeant précieusement mes flèches. Ce fut alors que j'entendis un bruit de chute, étouffé par la neige. Un trou s'était formé juste à côté de moi, je retirais une boule en métal assez lourde de ce dernier, et il ne me fallut qu'un instant pour comprendre. J'avais le souffle court, mais j'avais été entraîné, je savais que je pouvais encore courir, mais j'ignorais le temps... La neige à hauteur du genoux avait tendance à rendre une course dénuée de grâce et la ralentissait... Mais autant le dire tout de suite. Je me fichais bien pas mal de cette grâce dont on me rabattais les oreilles lorsque j'étais menacé de la sorte. Je me mis donc à me frayer un chemin dans la neige, me précipitant sous le couvert des arbres. Je repris mon souffle un instant, avant de marmonner « Si j'arrive entier je pourrais me considérer comme un type chanceux. Très chanceux même. » Je continuais, cette fois plus lentement, faisant attention au moindre bruit. Les yeux plissés. La méfiance me faisais voir des ombres difformes, là ou il n'y avait que des arbres pourvus de branches touffus. Je me pressais néanmoins, trottinant sans non plus galoper. Je finis par m'arrêter face au vide. Un piquet doté d'une corde rejoignant un autre piquet reliait ce flanc à une autre partie de la montagne. Et au loin, à travers les flocons tombant désormais calmement, j’apercevais ce drapeau rouge annonçant le sommet de la montagne. J'avais les jambes lourdes. Je me sentais exténué. J'avais l'impression que le paysage tournait un peu. Je regardais la corde, une vulgaire corde à l'allure solide, même pas convenablement tendue... J’agrippais cette corde, m'élançant, une main après l'autre. La corde irritait mes mains. Je finis par arriver à l'autre bout, sans y croire vraiment. arrivant, au bout de quelques mètres au drapeau rouge. J'étais à bout de souffle, les joues rendues rouges a cause du froid et de la fatigue. Je me laissais tomber à genoux devant ce drapeau. J'avais l'impression d'être engourdis de partout. Je retirais mes gants, soufflant entre mes mains dans le but de les réchauffer. Me laisser choir dans la neige, rabattant ma capuche fourrée sur ma tête.

1440 mots tout pile x.x désolée pour l'attente !
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Mar 24 Déc 2013, 02:01

Il allait enfin commencer le faux rôle qu'il avait accepté d'endosser. L'épreuve allait se faire dans un climat froid, peut-être même glacé. Il aurait surement du prendre des habits pour rester au chaud mais valait mieux se créer de faux défauts pour faire illusion auprès de la reine des alfars. Et un coté étourdi serait parfait. C'était donc pour cela qu'il n'avait fait aucune préparation en partant d'Utopia. Allait-il avoir d'agir ainsi ou non, il verrait bien. Mais là, il devait bien entendu se concentrer sur l'épreuve qui allait commencer. Il était arrivé à temps pour entendre le discours des Aetheris qui dirigeaient l'épreuve. L'épreuve en soit pouvait sembler simple mais bon, il savait d'avance que ce ne serait pas une partie de plaisir, surtout s'il souhaitait cacher ses progrès depuis son départ de Drosera il y a plus de trente ans.

L'escalade de la montagne enneigée allait enfin commencer. Il sentait déjà la fraîcheur du lieu alors que pourtant, il n'était qu'en bas donc en théorie, à l'emplacement le plus chaud de cet immense amas de pierre et de neige. Il ne devait pas oublier pourquoi il était venu. Ce fut donc pour cette raison qu'il commença l'ascension en agrippant les prises rocheuses qu'il pouvait trouver dans cette neige d'abord avec ses mains puis avec ses pieds. La seule chance qu'il avait eu pour le moment et que ses chaussures étaient bien conçues pour une telle escalade. Cette escalade commença donc tranquillement, prise par prise. Les doigts du concurrent se glaçaient de plus en plus, petit à petit. Mais cela ne l'empêchait pas d'avancer. Il avait quand même décider de garder son coté déterminé, celui qui l'empêcherait d'abandonner s'il croyait réellement en l'importance de ses actes. Et Nintai lui avait fait croire en l'importance de cette épreuve. Et il continuerait donc à monter jusqu'au sommet, même s'il devait pour cela geler sur place.

Les prises sur cette montagne n'était pas parfaite ni vraiment nombreuses. Il devait donc souvent prendre son temps pour choisir chaque partie rocheuse sur laquelle l'une de ses mains devait agripper. Et dans le même laps de temps, vérifier que ses pieds avaient bien une base rocheuse qui pouvait servir d'appui. Cet exercice pouvait sembler fastidieux mais face à une montagne abrupte, c'était hélas vitale. La grimpette se faisait donc mètre par mètre avec mille précautions. Il devait bien entendu éviter de glisser autant au niveau des pieds qu'au niveau des mains. S'il loupait une prise au niveau des mains, il risquait grandement de chuter en arrière. S'il glissait au niveau des pieds, il chuterait tout simplement le long de la montagne. Il ne savait pas vraiment ce qui était le pire. Dans le premier cas, il mourra alors sur le coup. Alors que dans le deuxième cas, malgré la souffrance, il pourrait toujours trouver un moyen pour se rattraper. Mais dans tout les cas, il ne devait pas se poser ce genre de question car il devait tout simplement faire en sorte de ne pas tomber.

Hélas, comme les Aetheris avaient prévenus, il y avait d'autres pièges. Mais il était vrai qu'il ne s'attendait pas à un piège aussi ridicule même si cela semblait plus venir de Mère Nature que des Aetheris. En effet, en levant la tête pour trouver sa prochaine prise, il se prit une boule de neige assez grosse pour le déséquilibré. Il glissa en arrière donc la chute risquerait d'être mortel mais sans souffrance. Mais Dame Chance accepta de lui donner en quelque sorte une seconde chance en le faisant d'abord atterrir sur une genre de pointe rocheuse horizontal dont le bout était brisé. Il ne put s'y accrocher vu qu'il y faisait dos lors de la chute. Mais lors de sa glissade, il put se retourner et se mit à sourire en voyant ce qui l'attendait après le pic. Il ne comprenait pas comment il avait pu passer à coté de ça mais était heureux de les voir arrivé. Eh oui, il venait de voir des escaliers et il était tourné dans le bon sens pour éviter de se faire mal.

Une fois sur les escaliers, il se retourna sur le dos pour reprendre son souffle. Il avait quand même un peu mal à cause de la chute mais en théorie, aucune fracture. Surement que des bleus. Mais ayant quand même été un peu affaibli par la montée qui s'était déroulée jusqu'à présent. Il se mit à commencer à grimper les escaliers en se contentant de ramper. Il limiterait ainsi le froid que pourrait engendrer la neige sur son corps mais il lui faudrait du repos pour arriver à calmer le froid de ses mains. Il continua donc son escalade en rampant en espérant qu'il n'y aurait pas de nouvelles embûches. Mais bien entendu, c'était en vain dans une telle épreuve. Il sentit quelle chose effleurait son cou. Quand il se tourna en direction de là où en toute logique l'objet avait du se planter, il remarqua que c'était une flèche. Et à première vue, elle était d'excellente qualité. Le genre de flèche qu'on aimerait pas avoir comme ennemi. Et durant toute sa grimpette, il se fit ainsi effleurer par un certain nombre de flèche. Une seule laissa une légère empreinte sur son corps. Elle toucha les fesses déchirant le tissu et laissant un mince filet de sang goutter sur chaque fesse.

Il se retrouva finalement sur un plateau qui ne semblait pas avoir été atteint par la neige. S'il voulait réellement gagner pour sa race, il ne devait pas prendre de pause. Mais comme justement ce n'était pas son but, cela ne le dérangeait pas de s'arrêter pour souffler. L'air était légèrement meilleur. L'alfar s'arrangea donc pour essayer de se réchauffer avant de reprendre la grimpette.

Ce fut donc quelques dizaines de minutes plus tard qu'il reprit la grimpette comme il avait fait précédemment. En toute prudence et avec minutie, il trouva les prises nécessaires pour monter jusqu'au sommet. Et cette fois-ci, même les éboulis de roche et de neige ne put réussir à le déstabiliser. Tantôt cela lui passait à coté, tantôt il avait trouvé une crevasse pour s'y protégé. Quand ce n'était pas bien évidemment des prises solides providentielles bien entendu.

Il était éreinté, blessé, gelé et surement bon dernier mais il avait finalement fini cette ascension.

/* J'espère qu'il y a une baignoire avec de l'eau chaude et un médecin à Utopia. Sinon, je me casse direct et tant pis pour la reine *\

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Mer 15 Jan 2014, 15:13

Le mont se dressait, perçant le ciel sombre de sa pointe blanche acérée, comme s'il tentait de toucher les étoiles, d'effleurer la lune. D'une hauteur vertigineuse, il dominait le paysage alentour. Ses enfants, à ses côtés, paraissaient être d'une taille bien dérisoire, et Elros était presque inexistant. Sa silhouette ne se résumait qu'à un mince trait noir, immobile. Il observait. La montagne était colossale et semblait le défier : “ Sauras-tu me vaincre ? ” Ce n'était jamais qu'une énième provocation - et c'était loin d'être la pire -, un affront de plus qu'il se devait d'essuyer convenablement. Un sourire étira les lèvres du Vampire. Il avait été choisi par sa souveraine. Peut-être, malgré ses aptitudes, ne gagnerait-il pas l'épreuve d'agilité du tournoi des nations - du reste ce n'était pas une honte - ; mais il ferait de son mieux, et cela car il appréciait le goût que le défi laissait dans sa bouche. Ces poussées d'adrénaline, voir sa vie ne tenir plus qu'à un fil... c'était dangereusement excitant.

Il secoua la tête comme pour se reprendre, et posa son regard sur le début du parcours. Il s’agissait d’un sentier. Pour le moment, rien de compliqué. Il s’y engagea sans plus attendre. Mais, au fur et à mesure qu’il plaçait un pied devant l’autre, le chemin rétrécissait. À tel point qu’il finit par être obligé de se plaquer contre le flanc gelé de la montagne, joue contre la roche. Le vent continuait à souffler, hurlant sa peine à qui voulait bien l’écouter. Additionné au fait qu’il avait à peine assez d’espace pour garder ses pieds entiers sur la bande enneigée, il rendait son équilibre très précaire. Heureusement, des imperfections, de petites cavités et excroissances, parcouraient la paroi et lui permettait de se tenir avec plus de fermeté. Il avançait sur le côté, prêtant attention aux endroits où il mettait le pied. Et si  la roche cédait sous son poids ? À combien de mètres était-il perché ? Elros osa jeter un regard vers le sol. Une cinquantaine, tout au plus, ce qui néanmoins pourrait suffire à le tuer, en lui brisant la nuque par exemple. Il allait se redresser lorsqu’il entendit un sifflement strident. Se relevant vivement, il manqua de perdre l’équilibre et se rattrapa juste à temps. Quelques cailloux glissèrent sous ses pieds et ricochèrent contre la pente dans un murmure rocailleux. Devant lui, dans la glace étincelante, était planté une flèche. Le Vampire fronça les sourcils. La femme qui leur avait présenté l’épreuve n’avait pas menti. “ Je suppose qu’il va y en avoir d’autres… ” songea-t-il. Il lui était impossible de regarder derrière lui. De toute manière, il était presque certain que personne ne tirait, que les flèches n’étaient que le fruit d’un sort… mais qu’elles n’en étaient pas moins périlleuses. Il reprit sa route avec précaution, demeurant à l’écoute du moindre son. Un sifflement sur sa gauche. Puis un autre, sur sa droite. Et encore un, toujours à gauche, mais semblant venir d’un peu plus haut. Vite et avec dextérité, il se baissa afin de se retrouver quasiment accroupi, une position délicate au vu de la situation. Immédiatement, trois flèches vinrent se ficher avec un bruit sourd dans la neige, aux endroits où étaient auparavant ses mains. Il l’avait échappé belle. “ Je crois bien qu’il va falloir accélérer si je veux parvenir en haut avant de mourir assoiffé… ” Sans plus attendre, il se remit en route, se déplaçant plus vite. Le sentier s’élargissait peu à peu et il finit par pouvoir y marcher le plus normalement du monde.

Bien entendu, parcourir la petite route n’aurait pas été amusant si elle n’avait pas comporté quelques précipices. En effet, çà et là, elle paraissait s’être effondrée et l’on pouvait découvrir des trous qui s’étendaient parfois sur plus d’un mètre. Trous qu’il fallait franchir pour accéder à une autre parcelle de terre. Calculer l’élan nécessaire, bondir, et retomber de l’autre côté sans se faire mal, surtout. Elros s’approcha du premier qu’il croisa et regarda quelques instants en bas. Ce moment ne dura pas plus d’une seconde, pourtant il eut le temps de se rendre compte de la profondeur du gouffre. Un saut mal entrepris, et c’était la fin assurée. Il se recula de quelques pas, pris son élan et bondit, pour atterrir tout en souplesse de l’autre côté. Plusieurs crevasses furent franchies de cette façon. Seulement, lors du troisième saut, il crut être perdu. Ayant mal évalué la distance, il se retrouva sur le bord, et eut tôt fait de glisser. Un cri s’échappa de sa gorge. Heureusement, il eut la chance de se rattraper à une pierre qui ressortait un peu trop de la paroi. “ Bon sang… ” souffla-t-il tandis qu’il remontait en tirant sur ses bras. Il fallait qu’il fût plus vigilant.

Enfin, il parvint au bout du chemin. Mais l’épreuve était loin d’être terminée : devant lui s’étendait une forêt de grands arbres. “ J’imagine qu’il faut la traverser… ”. Personne ne lui répondit, bien évidemment. Aussi s’assit-il sur le bord du trou et se laissa-t-il glisser sur une grosse branche qui tendait sa main crochue vers lui. Très étrangement, de nombreux arbres possédaient encore des feuilles, aussi dorées que le soleil… ou au moins que le souvenir qu’il détenait de celui-ci. Accroupi sur la branche, le Vampire tenta de regarder le sol mais il ne voyait rien… une forêt suspendue dans les arbres ? Bien sûr, logique…! Il secoua la tête et releva les yeux pour scruter les épais feuillages. Il n’y voyait malheureusement pas grand-chose. “ Pssst ! ” Il tourna la tête en tout sens, sourcils froncés, pour tenter d’apercevoir celui qui lui parlait. N’était-il pas censé être seul ? “ Par ici ! ” s’exclama l’inconnu. Elros pencha la tête en arrière et vit, quelques branches au-dessus de lui, une drôle de créature. Elle ressemblait à un grand singe, mais ses bras étaient plus que simiesques. Quant à ses jambes, elles étaient si courtes que l’on aurait pu croire qu’elles n’existaient pas. Il avait des mains immenses et de très grands pieds qui s’enroulaient aisément autour des branches. Et ses yeux… deux orbites vides, apparemment sans fond, qu’elle gardait fixés sur Elros. “ Je te propose un jeu. Le premier arrivé au bout de la forêt a la vie sauve. ” Le vampire secoua la tête, désapprouvant. “ Je n’ai pas le temps de jouer ! ” Un sourire gigantesque étira les lèvres de l’animal atypique, fendant ses lèvres jusqu’aux deux petits orifices qui lui servaient d’oreilles et dévoilant des dents acérées. “ Si tu ne joues pas avec moi, je te dévorerai. ” L’homme grogna. Pourquoi fallait-il que cela arrive maintenant ? “ Considère que ça fait partie de l’épreuve… ” Et sans un mot de plus, la bête s’élança, vraiment à l’aveuglette pour le coup, d’une branche à l’autre. “ Eh ! ” Le vampire se lança à sa poursuite. “ Je n’ai pas d’aussi grands bras, moi ! ” pesta-t-il intérieurement. Il se demandait, aussi, si son adversaire était sérieux et entreprendrait réellement de le manger, s’il perdait cette course…
Il se déplaçait péniblement de branche en branche, l’écorce lui égratignant les mains, les bras ou, s’il retombait mal, les jambes. Il ne voyait plus la créature, qui devait être bien loin... Et s'il ne s'y prenait pas de la bonne façon ? Pouvait-il se déplacer comme le singe, en s'aidant seulement de ses bras ? Non, il n'aurait certainement pas assez de force pour traverser la forêt. Peut-être en sautant de branche en branche ? Il s'arrêta un instant pour étudier le terrain. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se rendit compte que les branches se suivaient, formant comme une route. La solution se présentait d'elle-même. Ainsi il suivit sa deuxième idée. Deux ou trois minutes plus tard, il aperçut l'ombre immense de la bête qu'il devait dépasser. Il la rattrapa bien rapidement et celle-ci, quoi qu'incapable d'exprimer sa surprise par un regard, montra quelque signe d'étonnement. Satisfait, le Vampire sourit et accéléra l'allure. Tant et si bien qu'il ne vit pas la sortie arriver, et qu'il manqua de s'effondrer face contre terre dans la neige. Quelle classe ! Aussitôt, il rétablit son équilibre et se retourna pour voir si le singe était encore là... mais il paraissait avoir disparu. Était-ce une illusion ? Elros avança en regardant autour de lui. Il était parvenu au sommet de la montagne. Autour de lui s'étendait la chaîne de monts, soudée comme le seraient des amis de longues dates, aussi vaste que l'océan, et rivalisant avec les nuages, pour savoir à qui le ciel appartiendrait.

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¤ Tournoi des nations : Épreuve d'agilité ¤

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