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 L'héritage passé d'une précieuse lignée | solo - part VIII

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Lun 03 Nov 2014, 23:55

La belle Cité de Pabamiel s'évaillait dans un pâle rayon de soleil. Peu à peu, les Quartiers s'agitaient et prenaient vie. Dans un sourire, Vanille contemplait ses terres du haut de son Palais, qui surplombait la ville entière. Dissimulée sous l'apparence de la sulfureuse Elena aux cheveux d'un rouge sanglant, elle dominait son petit monde pour lequel elle avait mille et un projets. Loin d'être impatiente malgré sa volonté, souvent, d'en finir vite, elle n'était guère pressée et attendrait d'avoir toutes les cartes en main afin de frapper au mieux et réussir à coup sûr ses stratagèmes pour le moins lugubre. La Sirène faisait partie de ces éternels, ceux tellement vieux qu'ils en perdaient la notion du temps. Pour autant, elle conservait une vision précise de ses désirs et de ce qu'elle aspirait à faire pour les Terres du Yin et du Yang. Des jours durants, elle avait achevé la formation de ses soldats, destinés à s'endurcir et à prendre en émotion un peu plus à chaque instant. Hekamiah était une belle réalisation, elle en était assez satisfaite. Il n'était pas encore venu le moment d'afficher l'armée aux yeux de tous. Ainsi, la jeune femme décida de la reclure sur la presqu'île où elle aurait toute son utilité. « Elena. » L'intéressée détourna légèrement les yeux jusqu'à apercevoir la silhouette élancée d'une jeune femme brune que sa réputation précédait. « Bonjour Rellyra. Que fais-tu ici ? » Les bras croisée, celle qui dirigeait d'une poigne de fer Tsuna était appuyée contre un mur près de la porte de la chambre de l'Impératrice. Doucement, elle se redressa. « Je venais simplement à ta rencontre. J'ai beaucoup entendu parler de toi, ces derniers temps, même si tu as pris grand soin de jouer sur la balance du renom et du secret. » Nul, parmi ceux prompt à parler, ne savait que le Chef d'Hekamiah était la Dame des Abysses. Les rumeurs parlaient simplement d'une belle femme à la chevelure corail. « J'ai suivi tes exploits. Pourquoi cette mascarade ? J'ose espérer que tu ne comptes pas me chasser. » Vanille sourit. « Tout de même. » murmura-t-elle. « Je n'aurai besoin de personne pour te détruire ma chère. Mes projets sont bien plus ambitieux et demandent des moyens considérables. » - « Ce n'est donc qu'un début. » - « Exact. J'ai encore un long chemin à faire et je compte devenir plus puissante que jamais. » Lentement, Rellyra s'approcha de sa vieille amie. Elle soupira. « Quel prix es-tu prête à payer pour la réalisation de tes folies ? Ne crains-tu pas que, les prochaines fois, tu risques un peu plus gros qu'une simple nouvelle couleur de cheveux ? » La Sirène rit. « Ma tendre Rellyra, sale vipère, une autre que moi aurait pu croire en tes plaintes attentionnées. Je te connais trop pour être leurrée. Me crains-tu donc à ce point ? » - « Je me méfie toujours de l'imprévisible. Que compte-tu faire ? » - « Oh ... » Vanille sourit. Elle fit quelques pas, écartant doucement les longs et vaporeux rideaux pastels qui séparaient la chambre à coucher d'une salle d'eau à la mode de Pabamiel. Des grands bains brûlants s'étendaient dans une ambiance chaude et exotique. Délicate, Vanille s'assit au bord de l'un pour plonger ses pieds dans l'eau, immitée de près par Rellyra. Les deux femmes, bien que Sirènes, ne craignaient pas de retrouver leur forme originelle. Elles étaient largement assez puissantes pour contrôler leur transformation. « J'ai une lignée pour le moins prestigieuse, une famille étendue, des oncles, des cousines, des nièces ou des enfants. » - « Vampire. » murmura Rellyra dans un souffle. Elle savait que son amie comptait s'emparer des forces de son entourage. L'acte nécéssitait en lui même une puissance obscène et les conséquences sur l'esprit n'était pas des moindres. Tout cela, Vanille en était consciente. Elle prenait le risque. « Lorsque tu auras atteint des sommets inimaginables, j'espère que tu n'oublieras pas ceux qui t'ont aidé, Elena. » Vanille pencha doucement la tête sur le côté « Tu m'as été d'un quelconque secours. Toi. C'est nouveau. » - « Serpent. » Elles rirent. « Si tu tiens tellement à entrer dans mes bonnes graces, j'aurai un service à te demander. » - « De quel genre ? » - « Tu n'as pas à en savoir plus pour l'instant, mais la tâche est tout à fait dans tes cordes. »

Une coupe de vin à la main, Vanille réfléchissait à Pabamiel. Il était évident qu'elle ne pouvait pas continuer indéfiniment ainsi. Ses terres étaient siennes, à tel point qu'elle ne pourrait imaginer les laisser aux mains de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Le mieux aurait été qu'elle reste à la tête de la Cité et de ses plaines. Seulement, elle ne pouvait se le permettre dans la mesure où elle préférait se consacrer à deux autres aspects de son existence. Elle envisageait bien une solution. Elle devait avant tout se pencher sur son degré d'influence sur sa fille, sur la douce Nausicaa. Au Palais de la Cité Engloutie, la blonde devenait un brin encombrante mais ne partait pas, trop faible d'esprit pour contrarier sa mère. Peut-être était-il temps qu'elle prenne son envol. Du moins, qu'elle en ait l'impression. Lentement, Vanille entra dans l'eau chaude pour se prélasser un peu, sans, encore une fois, qu'elle céde ses jambes à une longue queue de poisson. Nue, paupières closes, elle songeait simplement à la suite des évènements. Elle devait repousser ses limites jusqu'à atteindre une puissance encore plus terrifiante. Elle ne devait plus pouvoir être arrêtée, par qui que ce soit. « Bonsoir. » Cette voix. Cole. Le jeune homme se tenait debout, mains dans les poches, un peu plus loin. Il ne paraissait pas éprouver la moindre gêne à apparaitre devant la Dame des Abysses, sous une autre forme, dévêtue. La jeune femme dévisagea le Magicien avant de retrouver son physique originel. Il sourit. « Je vous préfère ainsi. » - « Que faites-vous ici ? » Il haussa les épaules. « Comme d'ordinaire. J'aime vous voir. » - « Je ne doute pas. » répondit-elle, référence à peine voilée à sa nudité. Sirène par excellence, elle n'était pas pudique pour un sous et se releva lentement pour sortir du bain avant de saisir une serviette du bout des doigts. « Vous êtes satisfaite, je suppose. Fière de vous. » - « Seraient-ce des intonations de reproches que je perçois dans le ton de votre voix ? » - « J'admire votre combativité, à moins qu'il ne s'agisse d'une folle tenacité. Ceci dit, je n'approuve pas tous les choix que vous faites ces derniers temps. Vous risquez, un jour, de ne pas vous relevez après avoir trop jouer. » - « Que vous êtes moralisateur. » - « Je m'inquiète pour vous. » Vanille scruta brièvement le visage si séduisant du Professeur. « Vous êtes sincère. C'est à la fois surprenant et ... » Elle ne parvenait à trouver le mot juste, balançant entre une naiveté navrante ou une touchante stupidité. Elle se contenta de soupirer. « Vous régnez tranquillement sur vos petits royaumes, forte et belle. Lorsque vous vous brulerez les ailes, je ne pourrais plus rien pour vous. » - « Cessez donc d'être aussi borné. Je suis une grande fille. » - « Vous n'êtes qu'une enfant pour moi. » Lentement, les traits sévères et durs, il s'approcha de la jeune femme. « Une enfant que je dois protéger car dans son arrogance et ses caprices, elle se méprend. » Il glissa ses mains sur les hanches de la jeune femme. Elle entrouvrit les lèvres, hésitante. « Fichez moi la paix. » Il sourit. « Je sais que vous m'adorez, à votre façon. » Elle tenta de reculer, il la retint d'une poigne de fer pour la plaquer contre lui. « Hésitez-vous à user de vos dons lugubres contre moi ? Je ne vous le conseille pas. J'aurai le dessus, vous ne pouvez l'ignorer. » Vanille serra les poings, furieuse. Elle avait l'envie irréprésible de tuer cet homme, de le frapper jusqu'à ce qu'il ne puisse plus tenir debout avant de le faire souffrir des heures durant grâce à ses pouvoirs. Elle n'eut pas le temps de faire tout cela. Cole se pencha doucement près d'elle, et effleura ses lèvres avant de s'adonner à un baiser plus passionné. L'étreinte dura de longues secondes. Puis elle le gifla.

« Gabriel. » Le Déchu sourit. « Heureux de te revoir, jolie rouquine. » Il enlaca la jeune femme brièvement avant de s'écarter, contemplant quelques instants son amante. « Cela faisait longtemps. Tu m'as manqué. Je ne regrette pas pour autant cette séparation. Tu as eu raison, cette formation auprès des maîtres de la montagne fut pour le moins ... profitable à mon éventail de talents. Où en es-tu de tes projets ? » La Dame des Abysses sourit à son tour. « Si tu savais, mon cher. » - « Explique-moi. » Ensemble, ils se baladèrent dans les couloirs du Palais de la Cité Engloutie avant de regagner les appartements privés de la Reine. Vanilla parla longuement. Elle avait plus ou moins confiance en Gabriel, vieil ami qu'elle connaissait depuis des siècles. Elle évoqua Hekamiah, Lord et les Sorciers. Elle s'attarda sur quelques points, demeura évasive sur d'autres. Surtout, elle ne dit pas un mot sur le Professeur. « C'est donc lui, ton fils dernier né. Ismaël. Qui est le père ? » Les lèvres de Vanille se tordèrent en une petite moue agacée. « Que se passe-t-il ? » s'inquiéta le Déchu, qui voyait bien qu'il avait commis une erreur. « Pourquoi cette question est sur la bouche de tous ceux qui me coitoie ? » Il rit. « N'est-elle pas légitime ? » - « Nullement. Peu importe le père. Tout ce qui compte est que c'est moi sa mère. » Trois coups frappèrent à la porte, discrets. Asaelys apparut, timide et les joues rouges. La jeune fille écarta nerveusement ses longs cheveux noirs, tremblante. « Excusez-moi Khaeleesi je ... » Elle bredouilla quelques mots, incompréhensible. Gabriel se mit à rire. « Qui est celle-la ? » - « Une petite incapable qui espère devenir ma servante mais qui finira dans les rues si elle se révèle incapable de former une phrase complète. » La vie reprenait son cours, comme banale, à ceci près que Vanille était secrètement à la tête d'une armée de neuf cents âmesn assortie d'une section spéciale de quatre-vingt-dix espions. Cole s'évertuait à rendre la jeune femme meilleure. Si en sa compagnie, elle se révélait plus agréable, elle demeurait cruelle et insensible dans l'existence courante. Pabamiel, assaillie par une nouvelle armée, fut étouffée par les nouveaux venus qui firent régner un ordre dans les beaux quartiers. Sans scrupule, Elena fit juger et exécuter les dissidents.

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