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 Y'a que les aveugles pour tomber amoureux au premier regard !(quête: l'amour rend aveugle) (Aëran)

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Ven 12 Déc 2014 - 21:02

C'est en regardant l'allure de ce cerf, si fier naguère, que je compris ce qu'il ressentait. Le mal du pays... Cette bête m'aimais, et je l'aimais en retour. Mais l'éloigner des siens le faisait dépérir. Je baissais doucement les yeux, évitant soigneusement Sevah du regard. Il n'aurait pas aimé que je le vois ainsi. Mais ce fut lui qui se retourna pour m’apercevoir, et s'approcher doucement. Se collant à moi. Il était tellement... Différent de d'habitude. Je me vêtis simplement, sans maquillage, sans artifices. De toute façon je n'en étais pas réellement friande. Puis j'enfilais finalement une longue cape noire de velour. Rabattant le capuchon sur ma tête. Je grimpais alors sur le dos de Sevah. Le laissant galoper à son rythme. Ce que je lui soufflais à l'oreille avant le départ ? Un simple « va rejoindre ta terre » et il s'était élancé, gracieux et rapide. Sevah... Avoir le mal du pays... C'était compréhensible. Mais moi je n'avais... Aucun de ces maux. Moi j'avais vécu l'enfer là bas, et j'y retournais avec une certaine apréhension. C'est pour cette raison que je m'étais munie de mon fouet, et de mon poignard. Encore que... Mon cœur n'était pas tranquille. Mon frère... Je ne devais pas le déranger pour ce genre de broutilles. J'avais peur de trop lui en demander, tout simplement. Je m'agrippais aux bois de l'animal. À la naissance de ces derniers, ils n'étaient pas tranchants. Sevah faisait partit d'une race un peu particulière. Il s'agissait d'un Sâalivar, une espèce de cerf originaire de la forêt des murmures. Ils pouvaient être de n'importe quelle couleur. Ils n'appréciaient pas les humains, et surtout, leur bois étaient aussi tranchants que des couteaux, tout en prenant la forme de branches d'arbres, d'ailleurs... Au printemps, certains arboraient feuilles et bourgeons sur leur bois. Pour l'instant nous étions en hiver, et l'animal galopait, laissant de belles traces de sabots dans la neige. Je n'avais jamais pus approcher l'élevage de Sâalivar. En effet, j'avais retrouvé un beau jour un faon blessé, je l'avais soigné, puis relâché, mais depuis il ne m'avais jamais vraiment quitté. Dans la cour, Sevah était mon seul moyen de pression. Les autres le craignaient pour sa sauvagerie. Ces créatures étaient extrêmement violentes. Il était, à une époque, mon arme, ma protection. Mes yeux violets se portaient sur l'orée de la forêt. Un filet de vapeur s'échappait de ma bouche, il faisait frisquet, et j'étais bien contente d'être sortie correctement vêtue. Je mis pied à terre quelques lieux plus tard. Il posa sa bouche sur mes cheveux, faisait semblant de les brouter, pour me montrer son affection. Il était beaucoup plus démonstratif lorsque nous étions seul tous les deux. Puis il partit retrouver pour un temps plus ou moins long sa horde. Je me tournais pour admirer ces troncs noueux. Dire que... Le ramage de ce bois ne chutait jamais. J'effleurais du bout des doigts la surface dure qu'offrait l'écorce de l'arbre, avant d'entendre des voix, et des pas précipités.

« Puisque je te dis que c'est cette sale petite peste là bas Daniel ! Tu ne reconnais pas sa silhouette de sale fouine ? »


Je me tournais pour regarder tout autour de moi. On avait dit bien des choses sur ma silhouette, mais jamais je n'avais été apparentée à une fouine. Et à choisir... Je préférais une hermine, c'était plus joli, et ça sentait moins la charogne. Quelqu'un me tapa sur l'épaule. Et je me retournais pour voir les deux arrivants.

« Voyons Moira ! Tu vois bien que cette jeune dame n'est pas Lucy ! Elle ne lui ressemble pas du tout. On lui donnerait l'Aether sans concession avec cette bouille là... Allons excusez nous mademoiselle. »

J'arquais un sourcil, tendis qu'un bruit de piétinement des feuilles mortes commençait à m'agacer. La femme surenchérit.

« Lucy est une sale sorcière ! Elle peut changer de peau comme elle veut ! C'est pour ça que mon petit Alexandre s'est fait prendre au piège, il suffit de la plonger dans l'eau gelée pour qu'elle révèle sa véritable apparence. »


Elle m'agrippa le poignet, mais je me soustrayais à cette étreinte d'un geste vif de la main.

« Lâchez moi ! Comment osez vous ? Je ne sais rien de vos histoires, alors veuillez ne pas outrepasser les limites de la bienséance, et de ma patience... Pour la même occasion, madame. »

Une voix glaciale qui claquait comme un fouet. Elle me regardait éberluée.

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Sam 13 Déc 2014 - 22:36




Le jour et la nuit n’avaient pas d’importance dans cette forêt. La pénombre était toujours maîtresse et les rares rayons du soleil, ou de lune, qui arrivaient à percer la cime des arbres ne touchait par l’herbe foncée des lieux. Assis le dos à un arbre, je fermais les yeux. Nôm, mon aquape, était enroulé, sa tête sur ma jambe gauche. Le coude sur l’autre jambe à moitié relevée, je penchais la tête sur le petit sachet de champignons secs. Malgré la quantité ingérée, je n’en sentais pas le moindre effet. Je soupirai, un peu désespéré par mon propre comportement. Je supposai qu’il y avait un temps pour tout, mais lorsque mon travail de Médecin était terminé, j’avais tendance à vouloir m’enfuir un petit moment, et ce n’était pas le moment de fuir aujourd’hui. J’avais promis à ma famille de venir pour parler des fiançailles de ma petite sœur. Peut-être qu’à force de montrer sa poitrine, elle avait enfin trouvé son riche Alfar ? Il en était peu probable, et je n’hésiterai pas à en faire part au prétendant. Encore fallait-il que je paraisse crédible à leurs yeux, si j’ai les yeux rouges et que je titube, mes mots n’auront pas l’effet escompté.
 
Dans tous les cas, ce n’était pas le moment de vaciller. Je remis les champignons dans l’une des sacoches de mes couteaux de lancer. Doucement, je réveillai Nôm qui s’étira en déployant sa collerette bleue. Tout en me levant, j’aperçus un cerf au bois sombre. Je n’y fis pas plus attention puisque j’entendis des voix venant de derrière moi. Je m’engageais alors entre les troncs bruns des arbres pour me rendre au centre de ce vacarme. Cacher dans l’ombre, je vis la scène entre les deux femmes. L’une accusant l’autre et l’autre se défendant. Tous les trois des Alfars à première vue. La femme, se colla soudainement à son mari tout en pestant
: « Ce n’est peut-être pas elle, mais elle ne doit pas être loin ! » elle arpenta alors les environs, tournant frénétiquement la tête de droite à gauche, les yeux plissés comme pour percé la pénombre des lieux. « Là ! » se mit-elle à crier, pointant du doigt l’emplacement même où j’étais. Je supposais qu’il était temps d’entrer en scène. Sortant doucement dans l’ombre, j’arpentai un sourire tout en levant les mains : « Allons allons, je sais que mes attitudes peuvent paraîtres efféminés, mais je ne porte en rien le prénom de Lucy ». La femme me regarda de côté, et ce fut le mari qui prit la parole. Me postant près de la femme aux cheveux blancs, je l’écoutais tout en laissant disparaitre mon sourire : « Je suis désolé, nous sommes très inquiets pour notre fils… Je ne sais pas si vous avez des enfants, mais l’amour que nous portons en tant que parents est incommensurable… et il a actuellement disparu avec une femme vraiment peu fréquentable, vous comprenez notre acharnement quant à le retrouver ? » Cette histoire ne me regardait pas, mais ayant une immense estime pour ma race, et ne pouvant laisser des Alfars dans le besoin, je me vis leur dire avec une grande détermination : « Alors Vous ne serez pas trop de trois pour le retrouver ». Je ne sus dire si finalement les champignons faisaient leurs effets, car je me sentais étrangement drôle, comme s’il ne pouvait rien m’arriver et que j’étais le héros de ma propre histoire. Ceci dit, étant particulièrement arrogant, il se pouvait que cela passe totalement inaperçu tout à l’heure à mon fameux repas de famille. Mon regard se porta vers la femme aux cheveux blancs, elle aussi se devait d’aider sa race, mais comme chaque personne était différente, ce n’était certainement pas moi qui allais lui forcer la main… ou peut-être bien que si ? « Vraiment ? » se mit à s’écrier la femme et l’homme en même temps. Tout en me secouant la main, l’homme me remercia et la femme sourit enfin. « Ne me remerciez pas encore », dis-je en regardant la femme à côté de moi. « Il est parti après que nous lui ayons dit ce que nous pensions de sa bien-aimée. C’est une femme qui répond au prénom de Lucy, elle est très belle et c’est bien ce qu’il a mené à fuir aujourd’hui… il a dû la rejoindre Dieu sait où et nous ne savons pas ce qu’elle compte en faire en réalité… » Se lamenta le père de l’enfant, tout en baissant la tête. « Ne vous inquiétez pas, il est de mo…notre devoir d’aider les individus faisant partie de notre peuple » dis-je dans un sourire et jetant un coup d’œil à l’autre Alfar. Je ne me connaissais pas chevaleresque, surtout sans contrepartie, mais dès qu’un des miens avait des ennuis, c’était plus fort que moi. Je m’adressai à l’Alfar aux cheveux blancs, tout comme les miens : « Eh bien, je croise très rarement des femmes aux cheveux d’une telle couleur » d’habitude, c’était moi qui avais une couleur étrange, mais aujourd’hui nous étions deux, et ici, c’était tout bonnement une phrase d’introduction pour le moins original. Je détachai mes yeux de sa tignasse pour les reporter sa ses iris : « Je ne sais si vous êtes de mon avis, mais je pense qu’il est nécessaire que nous aidions ses parents à retrouver leur fils… c’est une question d’estime de soi, il me semble. Si nous possédons tous les deux une famille distincte, Les Alfars dans leur ensemble sont notre famille commune… vous ne pensez pas ? Accepteriez-vous par conséquent de nous aider dans ces recherches ? » Ma voix était douce, il n’y avait aucune arrogance ou autre, juste des mots que je pensais comme vrais. Les deux parents avaient les yeux rivés sur ses lèvres, attendant sa réponse.    

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Sam 20 Déc 2014 - 10:07


Je fixais ces deux personnes avec une mine sombre. Le mari ne m'avait rien fait de mal, la femme elle, aurait pu me casser la figure si j'avais été Lucy. Et moi j'en avais assez des coups. Ça me ramenais à cette époque où je fréquentais la cour de Drosera. Les coups n'étaient pas sur mon visage, et lorsqu'ils l'étaient, un habile camouflage s'imposait, ainsi qu'un chapeau à voilette. Les gens savaient. Ils savaient tous. Mais faisaient semblant de ne pas voir la détresse d'une gamine. J'avais 13 ans lorsque ça a commencé. Je caressais mes avants bras. Je ne me laisserais plus faire, plus jamais. Ma peau couleur charbon suffisait à me rendre « exotique ».  La femme marchait, tournait en rond comme un fauve en cage, à la recherche de son fiston. Sans doute. Ce qui me fit me poser encore plus de question. Ma mère ferait-elle tout ça pour moi ? Non... Ma mère ne m'avais jamais aimé, c'est elle qui m'avait poussé dans les bras du fauve. J'avais vu le loup à une période où il n'était pas sensé sortir. J'avais vu les pires choses. Mais elle n'avait jamais fait un geste pour moi. Je la haïssais. Mon frère aussi... Notre génitrice n'était qu'une immonde personne, et lui comme moi le savions. Mais qu'étions nous ? D'aussi horribles personnes ? La femme hurla, me faisant sursauter, tendis que je glissais mes yeux jusqu'à l'endroit qu'elle pointait d'un doigt accusateur. Un homme en sortit, les mains de chaque côté de sa tête, comme pour montrer qu'il était inoffensif. Je fronçais les sourcils. Ici... Toute personne était dangereuse, encore plus les Alfars, si vous voulez mon humble avis. Mais ce n'était, dommage pour eux, encore pas Lucy. L'homme parla. Nous offrant un monologue pour nous expliquer la situation. Honnêtement ? Moi j'en avais pas grand chose à faire... Je ne voulais pas les aider, je voulais repartir. M'éloigner de cette terre qui m'avais fait autant souffrir. Mes yeux se vidèrent d'émotion. Alors que je laissais échapper dans un murmure doux.

« Tous les parents ne sont pas aussi aimants de leurs enfants. »

La réflexion de l'homme me fit me tourner vers lui. C'était moi ou il s'imaginait que j'allais chercher le fugitif ? Il était libre. Je ne souhaitais pas lui couper les ailes. J'avais rêvée de cette liberté toute ma vie. Lorsque je la voyais, j'avais l'incroyable envie de la préserver. Mon poing se serrait. De quel droit décidait-il pour moi ? Je n'étais plus esclave de Drosera. Je n'étais plus la favorite. J'étais libre. Une poignée de main, des paroles rassurante pour les parents. Tout cela m'agaçais. J'actionnais l'interrupteur de mon mode « cour », laissant mon beau visage se vider de toute émotion. Et de me détourner d'eux, et de leur effusion. J'avais juste besoin d'air. Je ne faisais pas confiance en mon propre peuple. Je leur en voulais pour ce qui m'étais arrivé. Attiré par le bruit, Sevah avait quitté la horde, et avançait parmi les troncs noirs et décharnés, posant sa grosse tête contre ma poitrine. Je le caressais. J'avais mon protecteur avec moi. Il avait fait le choix d'écourter sa visite pour moi. J'offris un regard sombre vers l'homme.
Il me parla. Et je relevais mon visage. Pour croiser son regard. La perle des Ronces, c'était le nom que j'avais dans la cour. Une femme trop belle pour son bien. Une femme dont la seule survie dans ce territoire hostile s'était servie de son corps, de ses attributs généreux. Mes beaux yeux volets profonds, ma peau noire. Tellement sombre, et mes cheveux blancs, éclatants. Un sourire amusé s'étala sur mon visage.

« Chose rare en effet messire. Et extrêmement cherché. »

Puis il me fit un monologue sur notre peuple, et bla bla bla, que je me devais de l'aider. Un autre sourire, plus amère, naquit sur mes lèvres. Je m'approchais de lui. En proie à une colère, à une haine forte. Je posais mon doigt sur son torse.

« Vous peut être, pensez que « les alfars sont votre famille. ». Ce n'est pas mon cas. Mon propre peuple m'a fait savoir que j'étais prisonnière dès mon plus jeune âge. Témoins de maltraitances, de viol, ce peuple, cette famille, n'a même pas levé le petit doigt. Ils se sont contenté de porter des œillères. Ma propre mère m'a vendue à cette cour. Drosera ? Mon malheur. Mon peuple n'a jamais rien fait pour que je puisse le considérer comme ma famille. Vous savez, je n'ai rien d'autre à offrir que mon mépris. Est-ce une généralisation de toute une race ? Oui. Je n'ai jamais connu rien d'autre. »

J'ouvris ma chemise au niveau de mon ventre, dévoilant ce dernier, des cicatrices grisâtres courraient sur la peau de mon corps. Je pouvais les faire disparaître à loisir. Mais elles étaient là. Des souvenirs. Je reboutonnais mon haut. Avant de lui offrir un regard posé, calme, mais restait néanmoins de la méfiance.

« Je le ferais. J'aiderais cette famille. Pas pour les Alfars. Pour moi, et pour ce pauvre rêveur qui se trompe de chemin. Toujours est-il que je trouves néanmoins déplacé de vouloir choisir la voie qu'empruntera sa progéniture. »

Je me mis à avancer. Avant de grimper sur le dos de ce grand cerf, majestueux.

« Je vous aiderais messire. Je vous aiderais, n'ayez crainte. Je m'appelle Isaya, Isaya Lak' Tah, et ma mère, à mes 13 ans, m'a vendu aux Dahlias pour obtenir la renommée quelle disait mériter. Vous savez pourquoi je suis née ? Pour apporter à mon nom du prestige, pour cette seule et unique raison. »

J'avais suivi une éducation spartiate. Non au niveau sportif, mais plutôt au niveau mental. Mon esprit était plus qu'organisé.

« Je ne penses pas qu'ils soient bien loin. Toujours dans cette forêt en tout cas. J'imagine que comme tous bons « amoureux en fuite » ils sont partis sans le sous, et sans chevaux.»
HRP: Alors voilà Isa est méfiante, et elle a un caractère de cochon, alors bon courage ! (enfin les Alfars sont un sujet très sensible pour elle)
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Mer 7 Jan 2015 - 15:39



Il en fallait bien peu pour que cette demoiselle, que je ne connaissais pas, étale toute sa vie. C’était bien une bonne femme tiens, elle avait de la chance d’être Alfar et que j’acceptais toute sorte de dérives quant à mon peuple. « Le simple fait que cette famille cherche leur fils et le fait que je leur propose mon aide devrait donc vous apaiser, il va à contrecourant de l’opinion que vous vous faites de votre race ». Lorsqu’elle déboutonna son haut, je souris. Nous aurions surement pu nous lancer tous deux dans une démonstration de cicatrices, puis raconter nos malheurs autour d’une tasse de thé. Par ailleurs, viole et torture me rappelaient étrangement la secte d’où je venais. Avait-elle était enlever à sa famille ? Arraché de tous ses sentiments ? Obligé de tuer sous l’ordre de ses Maîtres ? Au moins, j’avais le mérite de ne pas m’en plaindre à longueur de temps, je ne regrettais d’ailleurs pas mon passer, juste la façon dont j’ai pu l’accueillir, même si finalement, je ne m’en étais pas trop mal sortie.  

Je souris doucement face aux grands airs de cette femme, qui, finalement, la rendait attendrissante. Isaya Lak' Tah ? Je n’en avais jamais entendu parler, mais en même temps cela ne faisait que deux ans que j’étais à Drosera. Je penchais la tête sur le côté à ses mots, 13 ans ? Quelle chance, on ne l’avait finalement pas arraché à ses repères puisque ceux-ci avaient déjà été intériorisés. À la secte, on les prenait très jeunes, cinq ans le plus souvent, pour mon cas, j’en avais sept. On te traine devant la mort pour que tu te soumettes à leur volonté, on te donne comme seule attache un lieu qui sens le cadavre et la luxure, dirigeaient par des hommes qui n’ont comme arme que leurs chiens de garde. Balançant la tête, je revins sur la femme. Les Dahlias… je n’avais rien contre mon peuple, mais ceux à sa tête si. De toute évidence, je n’aimais pas être dirigé par d’autre homme, j’étais mon propre maître, quel que soit mon Roi.

Mon regard se perdit dans les apparences de celle-ci. Les femmes et leur théâtralisation… elles étaient très douées pour ça ! Elina aussi théâtralisait chaque instant de sa vie, sauf sa mort… peut être aurait-elle désiré un peu plus de romance dans cette fin tragique, mais bon, je n’avais aucune sympathie face à celle qui m’avait fait monstre et qui en avait joui en s’abreuvant de mon sang. Me reconcentrant sur cette femme étrange, je la regardai monter sur son cerf typique de la forêt des murmures.


Je me tournais vers les parents : « Nous vous le rendrons aux portes de Drosera. » Je m’approchai alors d’Isaya en me méfiant du cerf qu’elle montait : « Qui te dit qu’ils n’ont pas préparé leur fuite depuis longtemps ? Peut-être en avait-il déjà discuté avant… » Je tournais la tête vers la forêt : « Je ne sais pas trop ce qui est le plus dangereux, le fait que nous ne connaissons pas cette Lucy et ne savons par conséquent pas ce de quoi elle est capable, surtout si les craintes des parents sont fondées, ou bien qu’il se soit enfui dans ce lieu qui n’est pas le plus accueillant. » Je me demandais par où nous devrions commencer, nous ne pouvions tout simplement pas quadriller toute la forêt. « Je pense connaître quelqu’un qui pourrait nous aider, peut être connaît-elle Lucy ou les a-t-elle vu, elle traîne toujours dans les environs ». Je savais d’ailleurs où elle était maintenant. Tournant la tête vers la femme, je lui lançais : « On y va ? »

Le chemin fut des plus calme, un peu trop à mon gout. Seuls les sabots du cerf brisaient le bruit du vent dans les arbres qui se laissait écouter. « Tu viens de chez les Dahlias c’est bien ça ? Ils ne t’ont pas fait de cadeaux on dirait… » Si j’avais bien compris, cela ne dérangeait pas plus que ça de parler de sa vie aux inconnus, je tentai donc de l’approcher ainsi pour le moment. Quelques minutes plus tard, nous nous trouvions dans un endroit jonché par une grosse pierre. Le sol était empli de champignons que je tentai de ne pas écraser à mon passage. «  Mya ? » criais-je doucement. Sortit alors une tête rousse de derrière les rochers : « Tu viens me rendre visite parce que t’as plus de champignons ? » me lançait-elle en faisant la moue. « Tout de suite… non, je viens effectivement te demander quelque chose, mais aucun rapport avec tes champignons » Elle sortit alors totalement de sa cachette : « T’en mieux » dit-elle « je t’en ai vendu il n’y a pas longtemps, je me serai demandé ce que tu en avait fait ». Je la pris dans mes bras pour l’étreindre : « Mya, voici Isaya. » Je m’éloignai d’elle est continuai : « Nous sommes à la recherche d’un couple, la femme s’appelle Lucy, tu ne la connaîtrais pas par hasard ? Elle a mauvaise réputation si j’ai bien compris… alors j’ai tout de suite pensé à toi » finis-je en souriant pour la provoquer. « Lucy ? … LA Lucy ? La toute moche qui change d’apparence à sa guise ? Je la connais oui, c’est l’une de mes plus ferventes clientes ! » Elle se rapprocha de moi : « Entre nous, elle est un peu timbrée… » Elle écarquilla un peu les yeux avant de rajouter : « Un peu comme toi, elle "niark" » lança-t-elle en mimant en même temps quelqu’un qui en mangeait un autre, claquant sa machoir dans le vide: « enfin, elle, s’est surement viscéral ». Je ne dis mot, dans le cas où cette Lucy avait une tendance au cannibalisme, tout comme moi, elle devenait alors dangereuse pour le jeune homme et il fallait donc au plus vite la retrouver.  

1000


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