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 Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT]

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Jeu 18 Sep 2014, 21:48





Le Bal d'Or


« Attendez ! Ceci ne va pas là ! Le buffet est là-bas contre le mur. Ouvrez les portes, le piano arrive ! » Kaithleen finissait les derniers arrangements du bal. Il y avait encore beaucoup de choses à mettre en place, et il restait peu de temps. L'Orishala et ses Eshus n'étaient pas encore arrivés. Tout le hall du Palais avait changé. Les galeries et les objets avaient été poussés pour faire énormément de place, et les meubles furent transportés dans une autre pièce. Il fallait que tout soit parfait. La belle femme finit par partir, laissant le soin de la fin des décorations à un commis, pour aller elle même se changer.

Une missive avait été envoyée à tous les gens de tous les continents. Un grand bal masqué était organisé par le roi des orishas, pour fêter l'avènement au calme. Les Ridere étaient devenus des bêtes inoffensives, et Sympan avait tout remis à la normale. Les dernières constructions détruites furent reconstruites, et les gens sortaient à nouveau de chez eux. Les pertes humaines furent terribles, certes, mais tous devaient avancer. Le Roi avait organiser cela autant pour les chefs de race et le côté économique de la chose, que le côté folklorique, concernant l'amusement et la détente.

Pas plus tard que cet après midi, Cocoon avait eu l'audace d'exécuter les siens. Bien sur, pas physiquement, il ne se permettrait pas de détacher leur tête de leur corps, mais les traitres avaient été punis. Sous le courroux de l'Orishala, et le joug de Drejtësi, les parjures changèrent de race, pour rejoindre les rangs qu'ils avaient avidement servis pendant le Chaos. Ils avaient osé se détourner des leurs, quitte à les tuer, pour sauver leur peau. Le souverain n'avait pas eu besoin d'un dessin pour se départir de ces hommes et ces femmes. Mais n'étant pas du genre à rester sur une note négative, le soir même de l'exécution, le Bal était organisé. Certains avaient pu assister au drame, d'autres non.

Kaithleen revint en soufflant. Elle s'était dépêchée de s'habiller et de se coiffer, pour continuer de prendre la suite des projets. Elle commença à mettre en place les serveurs, à mettre les cuisines en route, et à observer, minutieusement le buffet. Il ne fallait rien laisser au hasard.
L'intérieur du Palais était maintenant magnifique. Des banderoles ocres ornaient les murs, et discrètement, sur certains pans, le symbole de la nation Orisha était représenté. La verrerie des grandes occasions fut sortie, et des fleurs ornaient les pots. La belle humaine se tenait sur une petite scène où s'installait les musiciens. Dès qu'ils furent à leurs postes, une jolie musique classique retentit doucement, enchantant l'endroit qui commençait à s'éclairer de lumière magique, du à la nuit. Les gens arrivaient, tous masqués, un à un. En couple, ou au contraire seul, tous avaient leur place. Une fois qu'il y eu assez de monde elle fit tinter un verre en cristal. Le bruit raisonna dans la salle, et tout le monde se tut. La musique aussi « Bienvenue à l'Eorishaze. Mégido et son roi vous accueille ce soir dans un grand bal masqué. Je suis Kaithleen, et je m'occuperai de vous, si vous avez besoin de quoi que ce soit. » Elle sourit « Nous sortons d'une époque difficile, et nous savons que les résistances de chacun sont encore très faibles. Cette cérémonie vous permettra de découvrir et peut être redécouvrir des personnes. Des personnes que vous avez failli perdre, et que, dorénavant, vous voyez sous un autre jour. La Liberté de chacun réside tout d'abord dans celle de l'autre. » Faisant un pas en avant, elle joignit ses mains, enlaçant ses doigts « Au cours de la soirée, beaucoup d'animation vous serons proposées. Dès maintenant se déroule la chasse au ruban. Toutes les femmes, en entrant ici, ce sont vu remettre un ruban en satin, rouge. Les hommes doivent en récupérer le maximum, et le gagnant sera récompensé par un lot de choix ! Vous n'êtes pas obligé de jouer, et ce préférant se reposer pourront apprécier notre buffet, danser au grès de la musique, ou encore vous retrouvez. Oui, dans la salle ici, chaque personne s'est vu dédoublée. Votre but ? Retrouvez votre copie. Les illusions étant à l'honneur une troupe d'illusionniste viendra vous faire voyager à travers maintes chimères et rêveries. » Levant les bras en disant joyeusement « Pour le reste, je vous laisse découvrir ce que recèle ce bal ! Une telle réception a aussi ses mystères, et qui sait, peut être se cache-t-il, derrière un masque, plusieurs invités mystères ! » La musique retentit de plus belle, lançant les festivités.

Quelqu'un aida Kaithleen a descendre de l'estrade, alors qu'une dame dit « L'Orishala ne fait pas de discours ? », « Non ma Dame, le souverain arrivera un peu plus tard. Il aime se faire désirer... » Elle ricana avant de s'en aller.





Kaithleen est née d'un humain et d'un orisha. Passionnée par sa seconde race, elle sert de guide à toutes les personnes voulant se repérer et découvrir Mégido. Pendant le Bal, elle ne sera pas masquée, ce sera une de celle a qui vous devrez vous adressez si il y a un problème. Elle n'est pas forcément une mauvaise personne, mais elle a un fort caractère, donc elle ne se laissera pas marcher sur les pieds. De plus, elle est en 'liaison directe' avec l'Orishala, donc si quelque chose se passe, il en sera avertie.
Vous pouvez la jouer en PNJ pour vous introduire si vous le désirez.
S'il y a une bagarre, ou un élément perturbateur, les personnages seront mis dehors, et les joueurs exclu du RP =) Ceci dit, si vous voulez vous battre vous pouvez, sachez juste à quoi vous vous exposez.


Déroulement du RP
Le RP donc c est un grand bal masqué.
->Vous venez directement masqués
->Vous entendez (si vous voulez) le discours de Kaithleen
->Kaithleen n'est pas masquée pour être reconnaissable rapidement en cas de soucis
->Un point sur les activités ! :
    Pour les hommes, la chasse au ruban. Celui qui en a le plus remporte un lot

    Pour tout le monde ensuite, il y a deux activités. La première c'est de retrouver votre double. Tout le monde peut voir les doubles de tout le monde, donc en fait, vous pouvez vous planter de personne. Genre hop je crois que je parle a Edwina... Eh mais non ! De plus, c'est vous qui jouez votre double. Si je suis Lily-Lune, je joue mon double, comme un PNJ, et personne d'autre n'a le droit de me jouer. Right ?
    Le seul détail c'est que votre double en apparence est pareil que vous, et a sa stat principale identique à la votre, alors que toutes les autres sont à 5. Donc le double de Lily-Lune a 50 (car LL a 50 en temps normal) en charisme, mais elle aura 5 en force, intelligence, agilité et magie.
    Précision pour ceux qui ont moins de 5 points de spé dans certaines carac (genre les compagnons) : vous gardez vos stats. Si j'ai un compagnon qui a respectivement 2 - 3 - 0 - 0 - 1, son double aura absolument les mêmes caractéristiques. On va dire qu'en gros, 5, c'est le maximum que le double peut atteindre. Ah oui et important : une fois retrouvé, le double disparait. Il vous laissera qqchose... Ou pas 8D

    La seconde activité sera de retrouver Cocoon (Luka tu joues pas, t'es disqualifié d'office). C'est "l'invité mystère" dont Kate a parlé en fait.
    Ils seront sous des masques évidemment. Je jouerai les Eshus, personne ne peut les jouer eux par contre. C'est quand même long de retrouver l'Orishala car il sera bien dissimulé le bougre !
    Bien sur, sinon c'est pas drôle, les pouvoirs de reconnaissance raciale, et de personne, seront "désactivés" grâce à la magie entourant le palais.

Si vous avez une question : me MP


Explications

Ceci est un des RP pour tous validant l'Event. Mais qu'est ce que ça signifie concrètement ?
-> Les gens ayant participé à l'Event doivent poster ici 2 messages de  720 mots dans le but d'avoir droit aux gains proposés par l'Event, et ainsi valider vos parties. Pour cela une seule règle : Lorsque vous posterez vous mettrez ces bannières en fonction de si c'est votre premier post, ou votre second post (comme moi dans ce message...)

Attention : Vos deux post ne comptent pas pour l'acquisition des gains du RP pour tous. Ca veut dire que si vous voulez prétendre au gain de 7 messages, vous devez faire 7 messages en plus !

Délais : Vous avez jusqu'au 11 octobre à minuit ! Après ce sera compté comme un message normal, et non comme une validation d'event.

Bannières:

Pour ceux n'ayant pas participé à l'event : Ceci est un RP pour tous classique, annonçant la fin du Chaos dont le résumé sera expliqué un peu plus bas. Vous n'avez donc pas à tenir compte des explications citées au dessus.


Gains

Gains de participation : Un fragment d'or, brillant dans la nuit -parfait pour vous éclairer-

4 messages (hors messages d'event) UN gain parmi :
  • 1 point de spécialité (2 pour compagnons < 20 points de spécialité)
  • Révélation* : cela permet de connaitre la race des gens que vous croisez, hormis les chefs de race et Aetheri
  • La pomme de l'amour : Ce fruit, se renouvelant à l'infini, vous permettra de charmer qui vous voulez. Il suffit que la personne croque dedans, et elle sera folle de vous. A vous d'entretenir ensuite le mythe, ou non...


  • 7 messages (hors messages d'event) UN gain parmi :
  • 2 points de spécialité (4 pour les compagnons < à 20 points de spécialité)
  • Contrôle du verre*
  • Une paire d'aile* (bleu nuit, noire ou blanche, forcément à plume. Merci de préciser la couleur)


  • *Non accessible aux humains.

    Evidemment, si vous faites 7 messages mais que vous voulez un gain de 4 messages, vous pouvez.

    Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT] 876949validationpartieIVEvent1



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    Sam 20 Sep 2014, 14:36

    « Bien, dans ce cas, je vais prévenir Adril. ». Edwina tourna les talons. La poigne de Gaston vint enserrer son poignet, la forçant à se tourner vers lui. « Non. Cet homme ne viendra pas. ». Elle fronça les sourcils, avant de lui dire froidement. « Vous me faites mal ! ». Il la lâcha, serrant les dents avant de se montrer plus conciliant. « Je pensais simplement que nous aurions pu apprendre à mieux nous connaître. Vous n'aurez pas besoin de votre garde du corps dans une réception en plein cœur de Megido. Il ne servira à rien là bas et je doute qu'il soit ne serait-ce que capable de vous accorder une danse. Cet homme a l'air des plus mal éduqués. ». « Dans ce cas, vous avez au moins un point commun. ». Elle tourna de nouveau les talons, cette fois pour se diriger vers la coiffeuse. Gaston resta silencieux un moment, pensant sans doute qu'il saurait la faire plier au bout d'un moment. Il se demandait si ce comportement ne venait pas de la rencontre qui avait eu lieu il y avait quelques semaines avec une femme de rouge vêtue, une démone qui avait fait vaciller le cœur de ceux qui avaient croisé sa route au Lac. Après tout, on lui avait décrit la reine comme une femme très facile à manipuler et s'il l'avait cru au début, en la rencontrant, il se demandait à présent si elle ne faisait pas semblant. A moins qu'elle ne tienne particulièrement au sort de son garde du corps. Mais il en doutait, il était affreux. Il finit par lâcher, amusé de sa propre plaisanterie. « Remarquez, puisqu'il s'agit d'un bal masqué, il pourrait se fondre dans la masse pour une fois. ». Il rit à son humour. « Je ne sais pas comment vous faites pour supporter sa présence en temps normal... ». Elle serra les poings. Cet homme était abject, cruel. Elle se demandait même comment cela se faisait-il qu'il ne soit pas l'un des membres de la race de ceux qu'elle avait chassé des terres du Lac de le Transparence juste avant de devenir reine. Elle inspira, doucement, avant de se tourner vers lui. « Sortez. ». Il eut un hoquet de surprise avant de lui faire remarquer : « Vous n'avez aucun humour mais je vous apprendrais après notre mariage. ». Elle resta silencieuse bien longtemps après son départ, ce même silence mis à mal par un bruit discret de talons sur le sol. Mitsuko se tenait là, observant dissimulée, depuis un certain nombre de minutes. Elle sourit. Cet homme allait mourir, plus vite qu'il ne le pensait, de façon affreuse. Elle s'approcha d'Edwina, attrapant son poignet délicatement pour y relever la marque rouge que la main de l'homme y avait laissé. « Écrivez à Volen afin qu'il vous accompagne à Dhitys. Gaston n'osera pas s'interposer si le Seigneur des Deux Rives incarne votre cavalier chez les Béluas. ». Elle attrapa le masque bleu et doré, un masque qui dessinait uniquement le contour de ses yeux, l'apposant sur le visage de l'Ultimage avant de remonter la capuche ample de la même couleur qui dissimulait sa longue chevelure. « Jusqu'ici, cachez votre peine. Les hommes comme celui à qui l'on a promis votre main se nourrissent du chagrin et en jouissent. Il ne doit rien distinguer. Une fois arrivés à Megido, perdez-le dans la foule. ». La suite ne la concernerait pas.

    « Monsieur Helaren. Je vous informe que l'Ultimage est partie en compagnie de son futur époux pour l'Eorishaze où se tient actuellement un bal masqué. Il se pourrait que celui-ci disparaisse mystérieusement durant la cérémonie puisque les illusions sont parfois meurtrières. Cet homme pense qu'en plus d'autres interminables défauts, vous ne savez pas danser. Je me demande s'il a raison. M. ». Mitsuko rit. Il était amusant de jouer avec l'impossible. Elle doutait que l'Alfar que lui avait décrit Edwina la veille soit du genre à se faire passer pour ce qu'il n'était pas. Pourtant, elle devait avouer que son meilleur souvenir de ce genre de réception était celui de danser dans les bras d'un homme inconnu qui s'était volatilisé pour ne plus jamais lui revenir. Elle se doutait de qui il était mais elle n'avait jamais eu la moindre preuve, ni l'audace de percer l'énigme en demandant à l'intéressé. Là résidait un mystère passionnant. Elle ferma la missive. Il viendrait, ou non. Cela ne changeait rien à ses plans initiaux.

    L'Eorishaze était rempli. Le discours d'une jeune femme présentant les festivités permit à Edwina de fausser compagnie à Gaston. Le trajet s'était très mal passé jusqu'aux terres Orishas, celui-ci voulant tout savoir sur son existence, en particulier sur ses rapports avec les hommes qu'elle avait côtoyé. Elle ne lui avait rien dit, rien raconté, brodant comme elle le pouvait sur certaines choses sans importance. A présent libre comme l'air, elle chercha un endroit calme, un peu dissimulé, afin qu'il ne puisse pas la retrouver.

    826 mots

    Ploup:
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    Latone
    ~ Orisha ~ Niveau I ~

    ~ Orisha ~ Niveau I ~
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    ◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
    ◈ Activité : Horticultrice
    Latone
    Sam 20 Sep 2014, 23:47

    Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT] 945231876949validationpartieIVEvent1


    Un sourire instinctif se dessina sur ses lèvres en apercevant, au loin, la chevelure blanche de la Mord'th se rapprocher d'elle, en compagnie de son joli couple de dragons sur ses talons. Thémis, son amie, elle lui avait tant manquée depuis… qui sait ? Des semaines, des mois ? Léto n'avait jamais pris la peine de compter tellement ces évènements ont fini par l'accabler de toute part, autant son esprit que son corps. La seule vue de la justicière avait fini par la réconforter, un vent de bien-être enveloppant sa silhouette musclée trahissant ses traits masculins, ceux qui bernaient tout le monde, même la Mord'th. Cette dernière accourut vers l'Orisha quand elle la vit, se jetant dans ses bras pour lui offrir un enlacement des plus fraternels. Le même que la fois où Léto était rentrée de cette mission en pleine mer, celle qui l'avait fait passer pour morte durant un petit temps ; mais plus fort en émotion. Il avait suffit de ces bras frêles se resserrant sur son buste pour comprendre tout : Thémis avait réussi. La famille de Léto avait été en sécurité et tout était rentré dans l'ordre. La blonde se perdit en milles remerciements envers la Mord'th. Elle était définitivement la meilleure amie qu'elle n'ait jamais eue.

    " Tu es aussi le meilleur ami que je n'ai jamais eu, Léto. " Commenta à son tour la blanche en réponse à l'affirmation de l'Orisha, souriant de plus belle.

    Suite à ces retrouvailles fortes émouvantes, le duo – enfin le quatuor en comptant Narfi et Vali – retrouva la quiétude de leur demeure. Léto y passa la majorité de son temps à flâner, elle était tellement, mais tellement, fatiguée par toutes ces épreuves endurées. Elle ne fut par contre pas avare en histoires, racontant de A à Z ses périples sur le continent naturel : de Dhitys à la Cité des mirages, en passant par Pabamiel et Maëlith, Thémis sut tout de ce que l'Orisha dut endurer, et elle en fut fière, fière de ce qu'elle avait accompli. Léto ne s'en rendait pas bien compte mais la Mord'th comprenait qu'elle avait été utile en bien des points pour les terres du Yin et du Yang. Quant aux mésaventures de la blanche, cette dernière se contenta du petit épisode impliquant un berserker et un Ridere, puis cultiva le mystère pour le reste. Ceci ne dérangea point la blonde qui était déjà bien contente de savoir ses parents et son grand frère en vie. Et ils avaient pris la peine de confier une lettre à Thémis à l'adresse de Léto, ce qui redoubla de plus belle sa bonne humeur.

    Mais qu'était une fin d'apocalypse sans des festivités ? Léto fut au taquet de ce côté-là et apprit rapidement qu'un bal masqué était organisé à l'Eorishaze, par l'intermédiaire d'une missive. L'idée du masque ne lui déplut guère et invita avec insistance la Mord'th à l'accompagner, celle-ci ne fut évidemment pas rebutée à y aller. Thémis était une femme plutôt avide du luxe et l'occasion de troquer sa tenue quotidienne pour une belle robe ne l'embarrassa pas, bien au contraire ! Quant à Léto, c'était la soirée parfaite pour masquer totalement son identité de jeune femme en public, sans parler de l'amusement qui viendra derrière.

    Les deux femmes s'habillèrent alors sous leur plus belle couture, enfilèrent leur masque respectif et partirent tel un couple : le bras de la Mord'th croisant celui de l'Orisha qu'elle pensait comme homme. La robe de Thémis mélangeait des teintes blanches, jaunes et vertes, tandis que son masque ne recouvrait que le haut de son visage – du nez jusqu'au front – celui-ci étant vert avec quelques motifs blancs. Ses longs cheveux blancs étaient attachés en un chignon, pour l'occasion. Sa fameuse tiare n'eut pas de place où se loger cette fois. Du côté de Léto, son costume était volontairement des plus masculins possibles ; chemise, pantalon et léger manteau. Ce fut toutefois le rouge et l'ocre qui trônèrent sur ces couches de tissus. Le masque cachait quant à lui l'ensemble de son visage ; noir-grisé aux motifs ocres, il dessinait un large sourire moqueur au niveau de sa bouche. Pour ce qui est de ses cheveux, bien que pas bien longs, ils furent arrangés en une petite queue de cheval, histoire qu'ils ne retombent pas malencontreusement sur son masque qui ne lui laissait déjà pas beaucoup d'angles de vue possibles. Et bien sûr, pas de chaînes !

    Sur la route, Thémis lui raconta l'exécution qu'avait commis l'Orishala pas plus tard que cet après-midi, un évènement qu'elle ne pouvait pas ignorer, ni ne pas y assister, tant que la justice était ancré dans son crédo racial. Léto ne savait pas trop comment le prendre : ce n'était pas juste une mise-à-mort pure et dure, le jugement avait été différent, mais comment savoir si c'était une bonne chose quand on ignorait les traîtres, le contexte de leur trahison, ainsi que les ficelles de la justice ? L'Orisha ne souhaitait pas vraiment être aux commandes d'une entreprise, elle ne s'en sentait tout simplement pas capable. Alors elle se tut, laissant Thémis lui offrir son propre point de vue, qui était forcément le plus juste à ses yeux.

    L'ambiance du bal les rattrapa toutefois bien vite. Les convives étaient tous masqués, évidemment, et cela amplifia le caractère spécial de cette soirée. Ce n'était définitivement pas ici que Léto allait retrouver des têtes connues. S'ensuivit alors un discours de Kaithleen, la blond reconnut immédiatement la guide du musée de l'Eorishaze. Celle-ci mentionna des rubans, des doubles et des invités mystères, un cocktail qui émoustilla aussitôt la jeune femme. Que de tels jeux soient organisés était une idée sublime et qu'il y ait du lot en retour ne fit qu'accroître son envie d'y participer. Son œil ocre repéra d'ailleurs le ruban de Thémis. Vu que Léto se faisait passer pour un homme, elle n'en reçut aucun mais c'était une bonne couverture pour se mêler au jeu des mâles du coup. Sa main glissa maladroitement vers l'objet convoité, un geste que la Mord'th repéra sans grand mal, lui faisait étirer un sourire narquois.

    " Si tu voulais mon ruban, il suffisait de le demander. Léto se figea pendant quelques secondes avant de se relancer.
    - Je… Je peux ? Sa voix s'étouffait quelque peu dans son masque, on distinguait quand même encore l'intonation virile.
    - Bien sûr ! La blanche éclata de rire. Prends-le si ça peut te soulager. Ça m'évitera qu'on me tourne autour, tiens. Mais ne compte pas sur moi pour te couvrir pendant que tu chasses les autres.
    - Pas de souci, je ferai de mon mieux pour avoir un maximum de rubans ! Et trouver nos doubles, ça ne doit pas être difficile s'ils nous ressemblent, même si on a nos masques, mais ils doivent bien avoir les mêmes ! Et la foule aussi, hmm, il y a beaucoup de monde. On finira bien par trouver, j'espère. Oh, les invités mystères également ! Je me demande à quoi ils ressemblent et comment les trouver… " Léto se noyait dans son flot de pensées à voix haute, une habitude que Thémis fut accommodée depuis longtemps et qu'elle avait fini par accepter en silence, tout simplement.

    Attachée au bras de l'Orisha, la Mord'th la laissa l'entraîner dans ses périples de jeux. Son regard verdoyant se détourna néanmoins plus souvent sur le reste de l'assemblée, afin d'aider Léto dans sa quête, la connaissant comme une personne assez peu attentive.


    Mots & Résumé:



    By Jil ♪
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    http://yinandyangpower.forumactif.com/t34266-latone#672534
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    Mar 23 Sep 2014, 20:15

    Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT] 876949validationpartieIVEvent1

    Je n'ai pas l'habitude de recevoir du courrier. Encore moins des courriers officiels.
    Enfin la chose la plus exacte serait plutôt de dire que je ne les lis jamais et que j'en profite pour démarrer mes feux de camps. Curieusement, le papier à entête utilisé par les grands de ce monde a une propriété pour bien brûler. Cela doit sans doute provenir de la matière dont est fait le papier. Le chanvre brûle bien à l'état naturel, le tissu aussi. Le crottin de cheval brule mieux. Comme ce papier. Mais c'est vraiment une très bête comparaison... Faire du papier avec des sels... J'en ai vu passer des courriers officiels. Des invitations à des bals, des cérémonies, des mariages. Je n'aime pas cette manière intrusive de recevoir ce genre de propositions dans ma boite aux lettres.
    Enfin la chose la plus exacte serait plutôt de dire que je ne relève que très rarement le courrier. Je n'ai jamais fait poser de boite aux lettres à mon nom et le service de livraison de courrier en a installé une pour moi sans mon consentement dans un coin paumé de ces terres. Et ils ont réussi à me filer le livreur de lettres le plus infâme qui puisse exister.

    Je suis à l'orée de l'antre des marais, à côté de l'arbre où sont empilés mes lettres trouées d'un coup de poignard et je les relève.
    J'ai l'habitude de me consacrer une demi-journée à la relève du courrier. N'y passant que trois fois par an, il y a beaucoup de choses à traiter. Mais à la base, je ne suis pas là pour ça.
    J'ai envie de me réconcilier avec une vieille amie: Megido. La dernière fois que j'y ai mis les pieds, je ne lui ai pas fait honneur et j'ai un peu honte.
    Après être allé à Utopia pour trouver un quelconque signe de vie de mon frère et après lui avoir délivré un message qu'il ne verra sans doute jamais, je me suis dit que maintenant était le bon moment pour reprendre quelques activités qui me sont chères. Et surtout qui paie la survie de ces terres car toutes mes économies se sont envolées dans cette belle mascarade.
    Je tombe sur cette lettre invitant ceux qui le souhaitent à un grand bal à l'Eorishaze pour célébrer le retour au calme. Il faut venir masqué, que je lis.
    Je prend quelques minutes pour y réfléchir. Les grands événements ne sont pas de mon goût, je préfère passer ma soirée à boire de la bière avec Hashi. Mais j'ai comme l'impression d'avoir contribué à ma façon à la remise en marche de ce monde. Je ne sais pas comment mais quelque chose me dit que toutes ces choses que j'ai vécu, Utopia, Suris, la traversée en navire, méritent une récompense digne de ce nom. Comme boire de la bière avec Hashi mais dans un foutue verre en cristal grandiose.

    Je me rend à Megido. Tout de suite, je me sens chez moi et malgré les énormes chantiers en cours pour réhabiliter la cité des orishas, je trouve toujours les charmes qui m'ont fait tomber amoureux d'elle. Ce bazar permanent, les marchands qui font leurs affaires plus ou moins honnêtes, la mixité des peuples y résidant, l'architecture des orishas, leurs principes de liberté que j’idolâtre...
    Je longe le square Keÿshl pour aller dans un bar aux allures de vieux troquet au rabais. J'y entre.
    Le barman, un gars âgé avec une calvitie, des cheveux blancs hirsutes, une moustache grisonnante, fringué en vieux serveur chemise ouverte laissant passer de longs poils, tire une gueule pas possible en me voyant, stoppant son lavage de verre en cours.
    Je lui jette un regard et ferme la porte, esquissant un sourire malicieux.
    Le barman n'arrive pas à s'empêcher de bégayer.
    "Kumiko... Mais..." Il rigole nerveusement. "Mon garçon, on te croyait crevé tellement tu passais plus !" Il est totalement nerveux, ça se sent dans sa voix.
    Je m'approche du comptoir, les personnes attablés m'observent d'un drôle d'air. Hashi, invisible, descend de mon épaule et va se balader.
    "Many t'a vu en train de dépérir dans une allée d'ici y'a quelques temps..."
    Je lui fais un geste de la main genre "oh ça, c'est rien ça...". Je ne le quitte pas des yeux, prends mon ardoise et lui écris: T'as encore mon matos ?
    Il prend un moment pour réfléchir.
    Puis il me répond avec un sursaut comme s'il venait de se rendre compte qu'il avait oublié que je venais juste de lui poser une question:"Oh mais oui ! Il est dans la réserve."
    Il me dit d'y aller, que je connais la maison mais je n'ai pas attendu son aval pour y aller. J'entre dans la réserve et trouve un baluchon poussiéreux dans un coin. Je l'époussète et regarde ce qu'il y a dedans. Je le prend. Je presse le pas, signant un merci au barman qui m'observe partir un peu hébété.

    J'arrive à l'Eorishaze un jour après. Première fois que j'ose y mettre les pieds. Et je me sens un peu bizarre, il faut dire, comme nu. Mais ça c'est parce que ça fait plutôt longtemps que je ne me suis pas travesti.
    Je suis rasé de près, les cheveux travaillés, attachés à semi hauteur sur le crâne avec un élastique blanc. Je porte un demi faux visage féminin coupé en dessous du nez portant un loup. Mon visage derrière le masque est légèrement maquillé, mes sourcils affinés, mes yeux raffinés de quelques traits noirs et j'ai mis un peu de rouge sur mes lèvres. Je porte une sorte de kimono jaune tournesol assez ample pour cacher les muscles secs de mes bras et mes jambes charnues. Hashi se balade à mes côtés, toujours invisible. J'ai dans mes poches de quoi écrire, l'invitation et quelques économies que j'avais gardé dans le sac.
    Je passe la porte, tend mon carton d'invitation, on me donne un ruban. Ca a l'air de passer crème, je suis content.
    J'entre dans le palais et ne sais pas trop où poser le regard. Il y a beaucoup de monde très bien habillé, chic au possible, je ne me sens pas à l'aise.
    J'observe les gens, la décoration, je suis assez ébloui et quelque chose au fond de moi me hurle que je ne suis pas à ma place ici. Dans ce palais.
    Je pénètre un peu plus dans le hall, marchant lentement entre les gens. Les bals masqués, ce n'est pas mon truc. Tout les gens qui me connaissent me trouvent directement. Je suis bien souvent la seule personne qui ne parle pas.

    J'entends le discours de la dame pas masquée. Les hommes chassent les rubans et tout le monde a un double. Je me suis déjà croisé, je saurai sans doute me retrouver. Et peut-être que mon double parle, lui.
    Le discours finit, les gens se mettent à danser, bouger, discuter entre eux comme si c'était simple et moi je ne sais pas où me mettre, perdu dans l'agitation soudaine.
    Je me mets à l'écart, tenant le ruban de satin entre les mains, à la recherche d'un quelconque repère qui me ferait penser que je suis dans la Megido que je connais.

    Mots et réumé:
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    Mar 23 Sep 2014, 22:37

    Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT] 876949validationpartieIVEvent1

    Que chance, j’avais passé quelques jours chez mes parents avant de repartir et de me trouver devant ses vampires ou je devais retrouver une vilaine femme qui avait kidnappé une pauvre demoiselle. C’était chouette petite aventure et pour une fois que cela se terminait sans mort ou sacrifice, j’étais plutôt contente. Car, je n’aimais pas vraiment voir des gens mourir. Même si suite au évènement qui c’était produit je m’étais faite à l’idée que la mort était parfois nécessaire... Mais j’espérais quand même que si je devais tuer un jour ce serait vraiment parce que je n’ai pas le choix.

    Mais bon, là n’était pas vraiment le sujet. Je trouvais que j’avais de la chance parce que j’avais reçu une invitation pour un bal masqué. Pourquoi moi ? Je n’en savais rien, mais je trouvais l’idée trop cool et trop amusante pour ne pas y aller. Le lieu était à Megido, je regardais ma carte et je voyais bien que la ville était au centre du continent dévasté, à Eorishaze plus précisément... La chance était que je devais me rendre sur ce continent. Dommage que mon trajet initial n’était normalement par vers là. Mais ce n’était pas grave, je me disais que j’allais juste faire un petit détour, modifier mon trajet. De toute façon, j’avais prévu d’y passé un moment ou un autre... Au finale cela ne changeait pas grande chose.

    C’était donc décidé, je prenais le première bateau pour me rendre sur le contient comme prévu et je fonçais directement vers Eorishaze pour ne pas rater la fête... Sur le chemin je m’achetais un masque de style vénitien de couleur noir et argent qui couvrait surtout au niveau du regard... Je me disais que ce n’était pas un bal costumé et donc que je devais faire le plus légèrement possible. Même si prendre un gros costume m’aurait semblé amusant... Je n’étais pas sûr que cela convienne au gens et j’avais peur d’être un peu trop juger et surtout moquer. Pour la tenue, je ne changeais strictement rien je trouvais que c’était déjà chouette et puis je n’aurais pas sur quoi en faire après si j’achetais une nouvelle tenue.

    J’arrivais donc au bal, je me tenais de façon la plus calme possible, mais au fond j’étais exciter comme une puce. C’était la première fois que je venais à un bal masqué, j’étais donc curieuse et j’avais les yeux grand ouvert... Ce qui était dommage c’était que je ne pouvais pas savoir si je connaissais des gens ou pas ici. Apres tout, il y avait du monde qui venait, il était donc pas impossible que certaine personnes que je connaitrais soit aussi présent à la fête... Mais dans le fond, peut-être que je pourrais m’amusé à savoir si des gens que ne connaitrais serait ici...

    D’ailleurs en parlant de jeu, une jeune femme, sans doute l’organisatrice prit la parole... Il y aurait plusieurs jeux et l’un d’eux c’était une chasse au ruban... Je me demandais à quoi allait bien nous servir le ruban que j’avais reçu à l’entrer... Maintenant que je savais, je ne pouvais m’empêcher de dire :

    Le premier pervers qui laisse ses mains traîner et les lui ferais bouffer.

    Oui, c’était de l’humour, mais aussi une mise en garde... J’avais attaché le ruban au niveau de mes hanche et avec ses hommes et leurs main baladeuse ou n’était sur de de rien... Le deuxième jeu était qu’un double de moi et de tous les autres invités se trouvait dans la pièce et que l’objectif était de le retrouver... Pour ce jeu je me posais plusieurs questions dont une en particulier qui était à savoir si nos doubles était une parfaite copie !? Aussi bien physique que psychologique. Bon vous allez me dire que le physique oui, mais portait-il les même vêtements, le même masque ? Car si c’était ça, même avec le monde qu’il y avait, je n’allais pas avoir du mal à me retrouver.

    Mais avant tout ses jeux, je devais avouer qu’il y avait une chose qui m’attirait plus que tout. Cette chose c’était le buffet. Je n’avais presque rien mangé pour venir ici à temps et j’avais une faim de loup. Je me dirigeais donc vers le buffet sans me préoccuper des gens ou des joueurs pour pouvoir satisfaire un appétit qui se faisait sentir... Cela-dit, je faisais quand même attention ne pas me faire voler mon ruban quand même. Je ne voulais pas perdre le jeu à peine commencé... Se serait trop la honte.


    750 Mots
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    Ven 26 Sep 2014, 03:09

    Robe d'Aëlys :
    Sumyna (bélua):



    « Pourquoi faut-il vraiment mettre ces genres d'habits?» maugréait encore la bélua d'un air contrarié. La jeune femme détestait s'habiller d'une robe. Elle ne se sentait pas à l'aise du tout. Les yeux rouges de la femme s'était tournée vers l'orine qui peignait ses longs cheveux sombres. Son doux regard améthyste se fixait dans la glace alors qu'elle accrochait de magnifiques broches argentées dans sa longue chevelure. Elle avait remonté en douceur cette cascade ténébreuse pour avoir un peu plus de volume. Elle avait prit un nectare rouge pour décorer un peu plus ses lèvres. Elle avait opté pour une robe plus chaleureuse. Elle resserrait en douceur son cou délicat. Le tissu variait entre quelques couleurs, mais celles-ci restaient toujours dans les teintes chaudes. Du cou, on pouvait voir que la couleur était d'un rouge tirant sur le bourgogne. Les décorations descendaient dans de drôles de formes, mais le tout donnait un résultat tout à fait resplendissant. Elle avait une ouverture vers la poitrine. Celle-ci n'était pas très imposante. Elle donnait un effet un peu plus féminin et sensuel à la présentation qu'elle projetait. Jamais la belle n'aurait été vulgaire. Le blanc couvre une petit partie de ses hanches alors que cette teinte s'ouvre pour laisser place au même rouge qui couvre son cou. Sa robe s'arrête à mi-cuisse sur le devant, mais le derrière coule jusqu'à ses chevilles. Aëlys avait d'ailleurs choisi de petites chaussures mignonnes avec un talon qui allait très bien avec la couleur rouge et orangé de sa robe. Elle  était finalement prête à partir en compagnie de la bélua. Elle quittait, mais elle n'oubliait pas de prendre les masques avant de s'en aller.

    Aëlys et Sumyna arrivaient à Eorishaze pour participer au bal. La bélua désapprouvait de porter une robe de soirée, mais l'orine avait insisté. Pour lui faire plaisir elle s'y était pliée. Dès qu'elle serait de retour chez elle, elle risquait fortement de la déchirer en milles morceaux. La belle lui avait dit qu'elle pouvait bien en faire ce qu'elle voulait puisque c'était la bélua elle-même qui se l'était achetée. Les deux femmes s'étaient fait remettre un ruban rouge chacune. La bélua allait demander à quoi ils pouvaient bien servir lorsqu'une voix féminine s'élevait haut pour attirer l'attention de tout le monde. Elles s'étaient mis à l'écouter. Au fil de ces paroles, elles comprenaient le système. C'était un jeu et les hommes devaient se mettre à la chasse aux rubans rouges. Pour ne pas laisser une chance aussi facile à un homme, la belle mit le ruban à sa cheville gauche. Sumyna déposait le siens contre son poignet. Le second jeu plaisait un peu moins à l'orine. Si un double se promenait aux alentours, était-il seulement parfait en tout point à l'originel? Possédait-il les mêmes capacités mentales et encore même magiques? Les deux femmes s'étaient alors regardées, comme si elles avaient pensé tout de suite la même chose. Ce qui était bel et bien le cas. « Est-ce que tu veux quelque chose à boire?» Aëlys fit un hochement positif de la tête et Sumyna parti en direction du buffet pour pouvoir ramener quelque chose à boire à toutes les deux.

    L'orine n'allait pas facilement se faire retirer son ruban. Il allait falloir se pencher tout de même beaucoup pour pouvoir le retirer. D'ailleurs, elle l'avait bien entouré pour faire sûr qu'il ne serait pas si aisé de le défaire de son emplacement. Il lui sera plutôt facile de déjouer les plans de quelqu'un qui désire s'en emparer. Du moins... c'était ce qu'elle croyait, bien entendu. Les yeux mauves de la jeune femme se tournaient souvent pour regarder les gens qui étaient présents. La bélua revenait pour lui remettre un verre et décida de se mêler un peu plus aux invités, laissant Aëlys seule où elle était. Elle la regardait partir sans dire un mot. Elle porta tout simplement le verre à ses fines lèvres pour en boire une gorgée. L'orine se demandait si quelqu'un allait venir vers elle ou si elle allait devoir franchir le pas.


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    Ven 26 Sep 2014, 22:36

    « Tu vas me laisser ici, seul et solitaire dans un univers si hostile, austère, froid, pis encore, glacial ? Sans aucun remords ni regret ? Tu oserais m'abandonner, moi, ton fidèle compagnon, ton plus grand ami ? Tu serais capable de tourner les talons et de partir comme ça, sans un au revoir digne de ce nom ? Je ne te pensais pas aussi cruelle ! C'est... c'est monstrueux, tiens, oui, voilà, c'est ça, tout à fait, parfaitement monstrueux ! Ah, qui pourrait croire qu'une si jolie petite fille serait à même de faire ainsi souffrir ses proches ? Pfff, c'est décevant ! Pitoyable ! Minable ! » Depuis l'extérieur, Wü débitait, par la fenêtre, sa tirade à une vitesse de pensée hallucinante - tant et si bien qu'Alya en fut presque assommée -, et gesticulait dans tous les sens, ajoutant à ses propos les mouvements théâtraux adéquats. Quoi que « adéquat » fût un bien grand mot. Il était et demeurait un animal, grand et charpenté, et cela ne faisait qu'accentuer le ridicule de son attitude pleurnicharde. Pourtant, Alya ne put s'empêcher de ressentir une once de culpabilité. Elle pinça les lèvres, avant de porter sa main à sa bouche, et de mordiller l'ongle de son pouce, rond et soigné. « Ce n'est pas amusant, Wü. » murmura-t-elle. Assise devant la coiffeuse de l'auberge, elle peignait ses longs cheveux bruns presque machinalement. Ils étaient déjà parfaitement démêlés. D'un geste lent, le regard fixé sur le miroir, elle reposa la brosse sur la commode. Puis, ses yeux glissèrent le long de la surface lisse, pour finalement poser sur le masque qui, de ses orbites vides de tout, semblait l'observer. Elle s'en saisit délicatement et l'apposa sur son visage. Le loup beige et or contrastait avec ses yeux d'émeraude. La robe était assortie au premier, d'une couleur crème et bordée, çà et là, de fils dorés. Elle avait un jour appartenu à sa mère. Par chance, elle avait trouvé l'accessoire assorti, et n'avait pas omis de l'acheter.

    Tous ces préparatifs avaient découlé du fait qu'elle avait reçu une invitation. Suite aux sombres événements qui avaient secoué les Terres du Yin et du Yang, le peuple orisha avait organisé un grand bal masqué pour fêter le retour de la paix et de la prospérité. L'Orine, toujours aussi curieuse de découvrir le monde, et désireuse, en tant que femme mais aussi en tant que membre de sa race, de s'apprêter et de se sentir jolie et désirable, s'était dit que ce serait une bonne occasion d'explorer et de s'amuser. Ainsi, elle s'était vêtue et préparée en vue de ce bal. Seulement, pour s'y rendre, elle devait se séparer de Wü. Comme il l'avait fait comprendre à travers un discours à mi-chemin entre l'ironie et la vexation, ce n'était pas vraiment pour lui plaire. Cependant, elle n'avait pas d'autres choix. Comment pouvait-elle se présenter, dans un lieu public et où les bipèdes étaient privilégiés, avec un Sartèm de sa taille ? Elle retira son masque, tourna sa figure vers le quadrupède, et commença, dans une timide modulation de sa voix : « Dis... » - « Quoi ? » - « Tu m'emmènerais au bal ? C'est tout de même à plusieurs kilomètres... » L'animal lui jeta un regard condescendant, avant de lui communiquer son assentiment.

    Ainsi, arpentant les rues de Megido, les deux amis parvinrent en début de soirée à l'Eorishaze. Tout en simplicité, le palais des Orishas se dressait devant eux, imposant de par sa taille. Alya se laissa glisser du dos de Wü, jusqu'à ce que ses pieds touchassent le sol. Il lui dit qu'il s'en allait sur le champ, mais elle devina qu'il comptait rester pour, au cas où, veiller sur elle. N'en disant rien, elle pénétra dans l'enceinte du lieu. Passant la porte, on lui confia un ruban de satin rouge, dont on lui communiqua l'utilité. Elle rejoignit la salle où se déroulait l'événement. Une femme, au fond, tenait un discours. Elle souhaita la bienvenue à tous, expliqua, elle aussi, le rôle des rubans, puis annonça que dans la pièce se trouvait le double de chaque invité présent. Bien entendu, il fallait retrouver son autre soi. La brune parcourut rapidement l'assemblée du regard, sans déceler ce qu'elle recherchait. Nonobstant, elle ne s'attarda pas sur cela, et se faufila à travers la foule pour s'approcher du buffet. Après tout, on venait des les inviter à se servir ; et elle avait extrêmement soif. Elle tendit la main vers une coupe contenant de l'eau, et la porta à ses lèvres. Malheureusement, elle faillit tout recracher, et dû faire un effort considérable pour avaler. Le liquide lui brûla la gorge. Elle ignorait ce que c'était exactement mais, une chose demeurait sûre : ce n'était pas de l'eau. Elle sentit ses joues s'enflammer, et leva la main pour s'éventer un peu, le plus discrètement possible, tentant de garder contenance. Fort heureusement, il s'agissait d'un bal masqué.

    855 mots

    Résumé :
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    Sam 27 Sep 2014, 11:12



    Lux


    Une soirée somptueuse, comme tant d'autres. Par le passé, je jouais parmi les invités, me fondant dans la masse, épiant leurs rêves, leurs souhaits, leurs pensées. Ce soir, j'étais bridé en quelque sorte, bien trop faible pour me montrer impétueux. Je devais calmer mes ardeurs, analyser la situation pour trouver le rêveur, celui qui aurait besoin de moi, celui que je piégerai de mes mots entremêlés, déformant le sens et la réalité pour lui faire miroiter monts et merveilles. Un bain de foule, une dysharmonie de sons et de couleurs. Je devrais pourtant capter l'infime, cette émotion subtile sous le masque des faux semblants. Le froissement de lèvre, un pincement, un plissement. J'étais à l'affût, tel un félin, avançant au rythme de ces individus qui pouvaient penser me connaître sans que cela ne puisse jamais être le cas. Et puis, d'un infime mouvement, mes pupilles se rétrécirent, repérant de facto ma victime. Un sourire étira mes lèvres alors que je m'apprêtais à lui jouer ma divine comédie, mon subtil mensonge. Séparée de son cavalier, il ne me fallut qu'une once de bon sens pour comprendre qu'elle ne souhaitait pas rester à son côté. Le port altier, je m'avançai vers cette jouvencelle égarée. Une biche à l'abandon, fuyant le chasseur sans avoir ne serait-ce qu'un espoir de lui échapper. Je la convaincrais que j'étais la clef, l'ultime solution qui viendrait à bout de chacun de ses problèmes. J'avançais, tout de noir vêtu, les bordures de mes vêtements teintes d'un dorée qui faisait ressortir l'émeraude de mes yeux. J'étais cet autre, celui que je n'étais pas, une de mes personnalités pourtant. La véritable était enfouie, quelque part, attendant son heure pour se révéler. Mais le temps n'était pas venu, par encore.
    Je m'arrêtai devant elle, la contemplant un moment en silence. « Vous m'êtes familière et je vous serai particulier. ». Je n'avais aucune véritable idée de son identité. J'aurai dû savoir, bien sûr que j'aurai dû, mais des lacunes comme les miennes ne pouvaient se rattraper en quelques jours. Jouer dans la cour des grands signifiait déjà connaître ces grands. Ce n'était pas mon cas. Les configurations avaient changé. Je les apprendrais de nouveau, après cette soirée. D'un geste lent, je portai ma main à ma ceinture, en retirant un miroir à main argenté que je lui tendis. « Je vous le prête, le temps de cette soirée, mais vous devez vous engager à me le rendre. ». Ma main se dirigea vers la sienne, initiant la première note de ce qui deviendrait une valse. Bien sûr, je souhaitais danser avec elle, lui emprunter l'un de ses souvenirs, apprendre à la connaître. Le miroir au centre de l'union de nos paumes, je me rapprochai un peu plus, enserrant sa taille délicatement. « Ne vous inquiétez pas, dans mes bras, vous serez invisible, une autre parmi toutes celles se trouvant ici. Il ne vous y cherchera pas. ». Je l'entraînai sur la piste, la regardant plus en détails. Ses longs cheveux noirs, son regard bleuté, elle semblait n'avoir pas d'âge, comme si elle avait vécu un certain nombre d'années sans pour autant s'épanouir comme elle l'aurait dû. Ma voix se fit basse, ne représentant plus qu'un infime murmure. « Je me prénomme Lux et je suis ici pour vous aider. Quels que soient vos souhaits, je les exhausserai... ». Je mentais, bien entendu. Je n'avais pas la puissance du Mârid, mais cette puissance ne pouvait s'accroître sans les vœux des rêveurs. Les convaincre, les tromper, tel était le quotidien de mes semblables. Un subtil mensonge pour une divine comédie.  



    593 mots
    Spoiler:

    Code by Cocoon


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    Sam 27 Sep 2014, 14:54


    Le Bal d'Or


    « Je ne me rappelai pas que ce genre de mascarade vous plaisait. » La Titan enfila ses gants blancs sans ménagement. Il leva ses yeux unis vers Jupiter, le toisant malgré sa petite taille « Je ne suis pas particulièrement ravis. », « Monsieur a quand même fait... Beaucoup d'efforts. » Il soupira et enfila une veste.
    Cocoon savait qu'il était l'un des éléments phare de la soirée, et ça l'exaspérait. Lui qui aimait passer inaperçu, il était vernis... « Kate a déployé encore beaucoup de moyens. Si elle pouvait être aussi imaginative au l... », « Monsieur ! », « Ca va... Bon, passe moi mon masque. » Son valet attrapa l'objet pour le lui tendre. L'Orishala le prit entre ses doigts avant d'entendre la porte de ses appartements s'ouvrir. Morgana et Hasnna arrivèrent en courant pour se poster juste devant lui « On y va quaaaand ? », « Danser, danser, danseeeer !!!! » Le Titan passa une main dans les boucles blondes d'Hasnna avant d'embrasser Morgana « Allez-y, je vous rejoindrai plus tard » Les filles firent demi tour dans leur petite robe coquette, et filèrent au rez-de-chaussé où se passait la réception. L'Orisha se regarda dans son miroir en pied, contrôlant une dernière fois son apparence. Il se surprit d'être si méticuleux sur quelque chose qui, pour lui, n'avait pas de valeur propre.
    Tout était parfait. Il était petit, fin, avec couleur de cheveux, de peau et d'yeux changés... Il serait indétectable et avec un peu de chance on lui foutrait royalement la paix pour la soirée. En descendant il croisa dans le couloir ses Eshus qui, un à un se rendaient eux aussi au grand Bal. Azrëel le regarda avec appréhension avant de s'approcher de lui « Tu... Ca change. T'as mis le paquet... », « Crois pas que ça m'enchante hein. » Elle lui sourit avant de partir elle aussi.


    Dans la grande salle de bal, des couples dansaient, tournoyant sur la piste de danse alors que des serveurs zigzaguaient dans la pièce, distribuant alcool et nourriture. Les gens parlaient, la salle se remplissait petit à petit, les doubles portes étaient ouvertes vers l'extérieur, de manière à laisser sortir ceux qui voulaient prendre l'air.
    Cocoon fit le tour d'une partie du palais pour entrer par la grande porte, comme tous les invités. Les gardes en l'entrée ne firent pas attention à lui, et il fut même salué par une autre vampire, là aussi pour la fête. Kaithleen avait déjà fait son discours, et les gens commençaient déjà à accumuler les rubans. D'autres invitaient des femmes à danser. Se passant la main dans les cheveux, il fut perplexe de les constater si longs. Il n'était pas à l'aise, et cette tenue lui collait un peu trop au corps et surtout, elle était trop chargé. Chemise, veston, manteau ouvragé, braies longues... Les vampires mettaient vraiment tout ça ? L'invitée ne fut pas surprise en même temps, et n'hésita pas à le saluer comme un pair.

    Il repéra une petite tête brune parcourir la salle, suivie de la blondinette. Les filles étaient ensemble. De l'autre côté Viktorya se tenait assise sur un banc, dans un kimono rose pâle, et très travaillé. Ses cheveux ébènes tombaient, pour une partie d'entre eux, sur ses épaules, et elle regardait la foule se mouvoir.

    Cocoon attrapa un verre et bu une gorgée de champagne. Evitant une grimace de justesse -il n'y avait qu'un seul et vrai alcool pour lui- il constata ne reconnaitre personne. Edwina n'était pas à portée de vue, bien trop loin, et pour le reste il fut juste satisfait de voir que les gens ont accueillit cette invitation avec soin. La soirée aller être longue.... Très longue...




    Résumé et apparence (à lire !)

    Cocoon arrive dans la salle de bal et voilà c'est tout. J'ai volontairement figé le personnage, pour ne pas lui faire d'interaction qui le cramerait sur son identité xD Cependant tout le monde peut venir le voir.
    Ah ouais, vous pouvez le bousculer genre "oops je vous ai marché sur le pied" mais bon, vous voyez que le mec est robuste, bien campé sur ses appuies malgré sa morphologie plutôt svelte. Mais du coup vous pouvez le traiter comme un pélo xD

    Vous pouvez aller voir Viktorya, ma jeune Orine, si vous le voulez.
    Les doubles sont déjà en place.

    Important : En fait, il faut retrouver que Cocoon, car j'ai quand même six Eshus et si je commençais tous à les jouer masqués, ça allait être le bordel. Donc vous pouvez aller leur parler, je les jouerai sans problème, mais ils sont juste masqués quoi.

    Détails : Vous devez IMPERATIVEMENT mettre dans votre prochain post :
    -Si vous participez au jeu des rubans
    -Si vous cherchez Cocoon
    C'est super important car ça va m'aider à vous distribuer les récompenses. Ceux qui ne l'ont pas dit dans leur post ne se verrons pas comptabilisé dans les gains.


    Masque:

    Apparence:


    Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT] 624590validationpartieIVEvent2



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    Sam 27 Sep 2014, 22:30




    Votre raison et votre passion sont le gouvernail et les voiles de votre âme qui navigue de port en port. Si votre gouvernail ou vos voiles se brisent, vous ne pouvez qu'être ballotté et aller à la dérive ou rester ancré au milieu de la mer. Car la raison, régnant seule est une force qui brise tout élan. Et la passion, livrée à elle-même, est une flamme qui se consume jusqu'à sa propre extinction.





    « La dernière fois que j'ai dansé, c'était avec lui.. » Le jeune femme des Lunes observa brièvement sa sœur puis, elle détourna les yeux. Elle repensait à ces instants fabuleux qu'elle avait vécu en la présence de son ami, elle le regrettait et souhaitait ne se remémorer que les temps heureux. Pourtant son nom était devenu tabou, elle n'osait l'évoquer de peur de le souiller, elle craignait que son esprit ne se révolte. « Il devrait m'accompagner ce soir. »
    La sorcière soupira. Elle coiffa ses longs cheveux d'argent en un chignon avant d'y déposer délicatement  une plume noire accompagnée d'un coquelicot rouge écarlate et d'une petite orchidée bleue. Ces deux fleurs de couleur différente faisaient écho à son regard vairon, reflétant ainsi les deux parties distinctes de son passé. Naely contempla la beauté de sa sœur vêtue d'un kimono pourpre qui l'attendait. Les dorures de sa tenue brillaient de milles feux, ses cheveux ébènes encadraient son visage d'ange. Comme à son habitude, elle souriait chaleureusement. « Ne pense plus à lui. Il n'est plus de ce monde. Tu devrais profiter au lieu de vivre dans les souvenirs. » L'ombre avait raison, la jeune femme des Lunes survivait depuis qu'elle avait assassiné son ami. Bien qu'elle mange à sa faim, qu'elle dorme et qu'elle étudie à son aise, la belle blonde ne s'autorisait aucun écart, aucune joie. Elle avait laissé de côté ses plus grandes passions pour ne développer que sa soif de connaissances. « Il ne souhaiterait pas te voir dans un tel état. »
    La danse, un bal, des masques. Tout était réuni pour rappeler à Naely la soirée qu'avaient organisé Masha et Jun. Tout était réuni pour lui remémorer cette première et dernière valse en sa compagnie, la jalousie qu'il avait éprouvé lorsqu'elle l'avait quitté afin de s'entretenir avec un autre homme, ses bras, son amitié.
    La sorcière tendit à sa sœur un masque d'or, simple et épais, puis, elle cacha son visage à l'aide d'un loup fait de dentelle et de plumes. « Allons y. » Main dans la main, les deux jeunes femmes ne mirent qu'une seconde à se rendre sur les lieux de festivité. Naely avait abusé de son pouvoir de téléportation et le maniait à présent à la perfection.
    Devant le grand bâtiment, l'apôtre obscur marchait à pas lents. Sa longue robe dévoilait son cou, son dos et une partie de son tatouage, elle dessinait les courbes pulpeuses de son corps et valorisait son teint naturellement blafard. Le noir illuminait son visage sombre sans doute autant que les lumières et les décorations du hall du Palais. Ces dernières étaient étincelantes, éblouissantes. Les couleurs ocres des banderoles se mariaient parfaitement à la pierre qui avait aidé à bâtir ces murs.


    Alors qu'elle admirait le travail des Orishas, un homme remit à la sorcière un ruban en satin rouge qu'elle accrocha autour de son cou, en guise de collier. La jeune femme observa quelques instants la foule, les danseurs et les musiciens puis, elle esquissa un léger sourire. Tous semblaient s'amuser.
    « Mademoiselle, puis-je vous offrir cette danse ? » Devant Naely, se tenait un homme imposant. Blond, il dégageait un charisme impressionnant malgré son aile coupée et le masque qui cachait la moitié de son visage. « Je ne voudrais pas te séparer de ma sœur Eveil. » Le bel ange tendit la main. Vêtu de blanc, il était en parfaite harmonie avec sa race.
    La jeune femme des Lunes hésita quelques instants avant d'accepter. Elle jeta un œil vers sa sœur qui avait déjà trouvé un autre partenaire puis, elle se concentra sur ses pas. « Plusieurs jeux ont été mis en place ce soir, les rubans rouges que vous avez toutes deux reçu sont objets d'une chasse. L'homme qui en aura le plus récolté se verra récompensé. Fais donc attention à ton joli cou. » Naely ne put s'empêcher de frapper gentiment son ami qui continua. « L'Orishala s'est caché d'après ce que j'ai compris, certains le cherchent depuis un petit moment déjà. » Sans interrompre leur valse, la sorcière observa celui qui lui faisait face. Il avait beaucoup changé depuis sa guerre aux côté des ombres. De petites cicatrices couvraient son visage, les cernes s'étaient creusées sous ses yeux. « Enfin, nous sommes tous... Dupliqués. Il me semble qu'il est important de rencontrer son propre moi. » Les mèches blondes couvraient ses yeux bleus abîmés qui ne quittaient pas ceux de la jolie blonde. L'ange entraînait cette dernière dans cette magnifique danse. Il la portait et l'aidait à ne pas succomber aux remords, à ne pas repenser au bal de l'échiquier. « Merci. » - « Je t'en prie. » Malgré le manque de mots, les deux amis se comprenaient. Eveil n'avait pas le droit de se plaindre de ses anciennes blessures, sa nature l'en empêchait tandis qu'elle, s'interdisait le souvenir de celui qu'elle avait tué. « Eveil ? Puis-je te poser une question ? » Les sourcils arqués, celui ci répondit positivement. « Comment va-t-il ? » L'ange sourit puis, il accéléra le pas. Il savait de qui Naely parlait pourtant, il ne désirait pas lui répondre. La danse était ici son seul remède et, il voulait le partager avec elle sans fioritures.





    Résumé:
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    Dim 28 Sep 2014, 12:20

    Edwina fixait cet inconnu, Lux. Dans ses bras, elle répétait tout bas le rythme des pas afin de ne pas se tromper. Il la troublait. Il lui rappelait son frère, pas que leur personnalité soit la même, pas qu'il soit aussi charismatique que lui, non, c'était... autre chose. Leur façon de faire était... similaire. Cette énergie gaspillée pour contenter autrui. Elle n'avait jamais souhaité, mais elle connaissait le fonctionnement des vœux. Les individus qu'elle côtoyait la pensaient idiote et peut-être l'était-elle, mais l'Ultimage avait de l'expérience dans certains domaines. Elle finit par murmurer tout bas : « Je sais ce que vous êtes. Je n'en suis pas sûre mais je pense le savoir. ». Elle avait arrêté de compter, le rythme la rattrapant. Elle n'était plus en harmonie avec son partenaire et cela se sentait. La magicienne n'arrivait pas à se laisser guider, à suivre les pas d'autrui, il fallait qu'elle se concentre pour y parvenir et, finalement, la danse ne lui procurait aucun plaisir véritable. C'était plus une corvée pour elle. Elle ne l'appréciait pas, ni elle, ni la proximité qu'elle infligeait aux cavaliers. Son regard se tourna vers le miroir. Il lui disait quelque chose mais, là encore, ses souvenirs étaient flous. Elle pensait en avoir possédé un semblable un jour, dans un futur alternatif. Mais cela n'avait guère d'importance, du moins, croyait-elle. « Il est joli. D'où vient-il ? ». Elle faisait la conversation, hésitant quant au fait de faire un vœu ou non. Le risque était grand. Les Génies étaient malicieux, cruels même parfois. Son regard parcourut la salle, cherchant Gaston des yeux. Adril s'était montré ferme quant au choix qui s'imposait à elle. Il semblait croire que tout était facile, dénué de savoir vivre, du moins, de celui qui s'imposait à elle. Elle ne pouvait pas le refuser. Elle se fichait de se marier, elle ne voulait juste pas qu'il la touche, que chacun vive dans ses appartements, qu'il ne la voit pas. Elle se sentait apte à faire semblant, peut-être, pour les grandes occasions, mais jamais elle ne voulait avoir à supporter cet homme dans sa couche, jamais elle ne voulait avoir à dîner à ses côtés ou à lui faire la conversation. Et, surtout, jamais elle ne désirait qu'il intervienne dans la politique de sa race. Elle ferma les yeux, quelque peu intimidée par ce qui allait être sa première expérience, son premier vœu. Elle devait le formuler correctement. Le soucis c'est qu'elle avait bien de mal à parler de la chose. Elle se racla la gorge. « Je souhaite que Gaston jamais ne puisse avoir de relation charnelle avec moi. ». Elle sentait comme un poids s'envoler. Elle savait que le Génie l'exhausserait. Cependant, elle devait trouver deux autres vœux si elle voulait le libérer. Elle n'en avait aucune idée, pas tout de suite. « Peut-être pourrions-nous faire quelques pas ? Je suis curieuse vis à vis de vous... ».

    Plus loin, Gaston venait de se rendre compte que sa fiancée n'était plus à ses côtés. Il tourna la tête de droite à gauche, la cherchant sans succès. Il ragea un moment, retournant même quelques convives aux vêtements bleus clairs et dorés sans même s'excuser de les avoir dérangé. Elle semblait être nulle part et il n'aimait pas perdre le contrôle de la sorte. Finalement vaincu, il prit le chemin du buffet afin de s'y rafraîchir et, surtout, d'y consommer sa boisson favorite. Le whisky dans sa gorge le requinqua et il en prit quelques autres verres. Le jeu des rubans semblait être une façon de s'occuper comme une autre en attendant de retrouver sa femme dans cette foule. Elle allait regretter de l'avoir laissé seul. C'était irrespectueux.

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    Dim 28 Sep 2014, 12:39

    « Kirna… » - « Elros… ». Un sourire taquin courba les lèvres de la Vampire. « Tu vas me le payer. » - « Il est déjà payé, voyons ! » Un rire s’échappa de la gorge de la jeune femme. « Tu ne sais ni avec qui, ni à quoi tu joues, ma pauvre… » Il plissa les yeux, presque indistinctement. « Je t’ai dit que je n’appréciais pas ce genre de divertissements. » - « Tu t’es pourtant rendu au Palais du Millénium. Allez, prends ce masque. » Elle agita le loup qu’elle tenait du bout de ses doigts. Il était noir, brodé de fils d’or, et semblait attendre que quelqu’un acceptât de lui prêter des yeux pour voir le monde. Il ne le prit pas. « J’avais un pressentiment. » - « Et moi j’ai le pressentiment que nous devrions aller à ce bal, ensemble. Tu sais bien que je ne dérange jamais les gens dans leurs propres appartements à moins d’avoir une bonne raison. » Cette fois, ce fut au tour de l’homme de rire. « Donc, selon toi, un bain de foule, quelques pas de danse, un repas près d’un buffet capable de nourrir un millier de personnes affamées, et les paroles les plus futiles du monde, constituent une bonne raison pour me déranger ? » - « Je dirais même que ce sont plusieurs bonnes raisons. » Face à son air suspicieux, elle croisa les bras. « Au moins, ça te changera les idées. » Comme il ne disait toujours rien, elle ajouta : « Écoute, tu n’avais qu’à m’inviter au Palais du Millénium. Peut-être n’aurais-je pas eu envie, ou en tout cas pas l’intention, de te demander le service que tu me dois en te traînant jusqu’à l’Eorishaze. » Sans attendre de réponse, elle lui mit le masque entre les mains, avant de poursuivre : « Le noir va avec tout. Et de toute façon… j’imagine que tu as des vêtements sombres dans ta garde-robe ? » Inclinant la tête sur le côté, elle lui offrit un sourire, sans dévoiler ses dents. Il laissa un soupir franchir la barrière de ses lèvres… avant de percuter. L’Eorishaze se trouvait à Megido. Cette cité était celle des Orishas. Il voulait en savoir plus sur ce peuple, d’abord dans un intérêt purement personnel, ensuite par curiosité. « Très bien. » lâcha-t-il. « Mais ne compte pas sur moi pour te protéger si quelque un décide de t’enlever. » Une nouvelle fois, les lèvres de Kirna s’étirèrent, et son visage s’éclaira. « Parfait. Prépare-toi, je reviens dans cinq minutes ! » Et cinq minutes plus tard, elle était là. Il avait enfilé une chemise et un pantalon noirs, et avait apposé le masque sur sa figure. La belle brune avait revêtu une robe bleu ciel et un loup de la même teinte. Ses yeux noisettes pétillaient. « Accroche-toi. » Elle lui saisit la main, et ils disparurent dans un nuage de fumée. Peut-être aurait-elle le temps, ce soir, d’obtenir la réponse à sa question.

    « J’avais oublié que l’effet était aussi… désagréable. » - « C’est parce que tu n’as pas l’habitude. » - « Sûrement. » Il leva les yeux vers l’édifice. Sa sobriété le frappa. Pour un palais, il se serait attendu à un peu plus de faste, de luxe, quand bien même la race qu’il représentait n’en était pas une adepte. Écrasant de par sa taille, de grandes colonnes le soutenaient, piliers sur lesquels il se reposait. Gardant la main de Kirna dans la sienne, il gravit les imposantes marches. Des gardes, devant l’entrée, les laissèrent passer. Aussitôt dans le vestibule, ils rencontrèrent un domestique, qui confia à la jeune femme un ruban rouge sang. « Gardez-le précieusement. Je suis certain que beaucoup d’hommes désireront vous l’arracher… » - « C’est un jeu ? » Il hocha la tête. « Celui qui en récoltera le plus recevra une récompense. » Elle coula un regard à Elros. Il haussa les épaules. « On verra. » Avec un sourire, elle noua le tissu dans ses cheveux tressés, puis ils s’engagèrent dans la salle de bal. Elle était immense. De nombreuses personnes étaient déjà présentes, dansant, discutant ; des serveurs et des serveuses zigzaguant entre les couples pour offrir boissons et nourriture à ceux qui le souhaitaient. Il laissa son regard glisser sur les murs ocres, les fenêtres ouvertes dévoilant l’extérieur fleuri, le plafond blanc, les gens.

    « Je crois que je vais être obligée de t’inviter à danser… » Il rit. « Non. » Tendant sa main vers elle, il s’inclina légèrement. « Accorderiez-vous cette danse à un pauvre homme tel que moi, madame ? » - « Tu es stupide. » Dans un sourire, elle prit sa main, et passa l’autre autour de son cou. Il l’entraîna sur la piste, enlaça sa taille. La musique les emportèrent dans la danse. Il ne pensait plus à rien, hormis le rythme que lui inculquait les notes. Son esprit vagabondait, plus encore que son regard bicolore. Au bout de plusieurs minutes de danse, elle osa enfin prendre la parole. « Elros ? » - « Hum ? »« Tu ne m’as jamais rép… » Voyant qu’il plissait les yeux, et que ses pupilles s’étrécissaient, elle se tut. Elle tourna la tête, mais ne vit rien de particulier. « Qu’est-ce qu’il y a ? » - « Rien. » s’empressa-t-il de répondre.

    Joli mensonge ! Il venait de la voir. Elle. Celle qui s’était enfuie, qui avait disparu, comme si tous l’instant qu’ils avaient vécu n’était qu’un mirage. Elle possédait un prénom, un prénom doux, agréable, qui avait marqué son âme. Il s’en rappelait aussi bien que l’éclat de ses yeux céruléens le suppliant de la mettre à mort, de la laisser partir, de la délivrer. Il ne l’avait pas fait. Mais lorsque son visage fut face au sien, quelques mètres plus loin, un doute s’immisça en lui. L’un bleu, et l’autre rouge… Non. Les siens étaient de la couleur du ciel, le jour, de la teinte de la mer, paisible, du même ton que le lapis-lazulis, précieux. Et pourtant… Les cheveux de neige, les traits gracieux et fragiles, la bouche rouge, le corps svelte et l’allure fière ; tout en cette femme la lui rappelait.

    Il sourit à sa cavalière, comme pour lui signifier qu’il était toujours de ce monde, et non point perdu dans les méandres sinueux de sa pensée. Puis, lentement, avec l’application et la patience d’un prédateur à l’affût de sa proie, il se rapprocha de celle qu’il connaissait sans en être certain, et de l’homme dans les bras duquel elle valsait. Naely. C’était son prénom. « Elros ? Qu’est-ce que tu fais ? » Elle n’était pas si bête.
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    Dim 28 Sep 2014, 17:18





    Qu’est-ce que je faisais là déjà ? Je regardais autour de moi, un peu perdu à la vue de tant de monde. S’habiller d’apparat avait cela de bon que les plus idiots oubliaient le passé ainsi et ma famille d’accueil en faisait pleinement partie. Il suffisait de danser et boire pour ne plus pleurer ses morts et son peuple. Durzol me fit sortir de mes songes d’une tape dans le dos : « Arrête de râler, tu vas t’amuser non ? » D’un coup d’épaule je me débarrassai de sa main : « Lâche-moi ». J’étais contre ces festivités, je supposais que j’étais venu parce que maintenant je faisais partie d’une famille et qu’il fallait donc que j’en face pleinement partie, comme un membre à part entière. Je parcourais du regard les invités masqués, puis repensai à comment j’étais habillé. Comme à mon habitude, le noir était ma couleur de prédilection, et je ne l’avais pas laissé de côté aujourd’hui non plus. Seul mon masque était rouge, un masque bien étrange d’ailleurs, car celui-ci finissait par deux petites cornes vermillon. Il était également coupé de sorte à ne prendre que le front jusqu’au nez.

    En retard, comme toujours, nous n’avions pas entendu un quelconque discours lors de l’ouverture du bal et c’était t’en mieux, je détestai ça. Nous avancions donc dans la foule, et avant même que Durzol ne s’en aperçoive, j’avais déjà pris la fuite en me faufilant entre les convives.

    Je soufflais de soulagement lorsque je ne les vis plus, quelle bande de pot de colle ! J’étais bien heureux de ne pas vraiment être leur fils, cela aurait surement était pire. Enfin, je n’étais pas venu que pour cette famille et blablabla, que nenni ! J’étais totalement à sec niveau champignon et il fallait que je refasse mon stock. Je savais que l’une de mes amies, vendeuse de champignons bien sûre, était quelque part, portant un masque vert. Il fallait juste la retrouver… parmi une gigantesque foule. Je commençai donc à chercher, ne m’intéressant pas du tout aux rubans des femmes ni à personne d’ailleurs. Quelques minutes plus tard, je vis au loin une femme avec un masque vert, un peu parsemé de blanc. Je m’approchai prudemment, épiant de loin le couple. Il va sans dire qu’il y avait peu de chance que cela soit ma vendeuse, mais ils attirèrent tous deux mon attention. Je les contournai donc et m’avançait vers elles avant de percuter de mon épaule gauche la femme… Pensez-vous que nous, les hommes, soyons capables de reconnaitre la femme que l’on aime par un simple regard ? Je m’étais arrêté sans vraiment m’en rendre compte, libre à la femme de s’énerver ou pas, mais en attendant, je ne faisais que regarder l’homme. Je dis tout de même un
    « excusez-moi » presque inaudible, sans regarder celle que j’avais réellement bousculer.

    Léto avait la fâcheuse manie de se déguiser en homme, elle pouvait donc être ici en tant que femme, mais pas que. Le port du masque était également un inconvénient, mais cet homme avait les mêmes yeux que Léto, la même couleur et la même intensité. En réalité, cela ne dura que quelques secondes avant que je décroche mon regard de lui et m’en aille aussi vite que j’étais apparu.

    Je ne sus pas vraiment pourquoi je pris la fuite, surement parce que son pouvoir d’empathie m’effrayait. En venant ici, je n’avais qu’une chose en tête, trouvé de quoi me faire vaciller quelques heures, mais je n’avais pas pensé que j’étais dans la ville où se trouvait Léto. Je priais au fond de moi, espérant m’être trompé, et j’irais la voir lorsque la fête sera finie. Après tout, elle avait bien dit que j’étais le bienvenu non ? Alors qu’importait l’heure de visite. Je me mis donc près du buffet, un verre à la main. Je préparais maladroitement une réponse si finalement il s’avérait que Léto faisait partie de la soirée.


    657 - I/?



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    Lun 29 Sep 2014, 20:21


    Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT] 876949validationpartieIVEvent1

    « Tiens. »

    Le regard flamboyant du Tiregan se posa sur le masque finement ouvragé que lui tendait le Fé. Une œuvre alliant simplicité et sophistication, le métal doré ayant été travaillé pour former de multiples courbes courant sur le visage de son porteur, cerclant avec élégance les yeux qu'il effilait pour remonter sur les tempes avec un soupçon de fantaisie. Quiconque posant son regard sur le masque pour le comparer à ceux des autres invités l'aurait certainement trouvé d'une sobriété extrême, mais l'oeil avisé du Tiregan avait su reconnaître en un clin d'oeil le chef d'oeuvre que lui offrait d'un geste nonchalant son ami et frère de cœur. Hésitant, il leva les yeux, dévisageant l'Illuminae dont le sourire était teinté de malice. Jamais il n'avait laissé le Tiregan dans le besoin, mais jamais il ne lui avait fait don d'un tel bien, aussi précieux, car il savait qu'il se serait heurté au refus d'un homme qui avait toujours vécu dans la simplicité. Le luxe n'avait jamais attiré Feyd, dont les biens les plus précieux demeuraient dans une dimension parallèle, accessible uniquement aux membres de sa propre race.

    « Tu n'en as pas, hein ? insista le Fé. J'sais que tu ne tiens pas vraiment au protocole, mais un bal masqué sans masque... ça n'se fait pas tellement. »

    Le Tiregan laissa échapper un grognement de frustration. Certes, il n'avait pas eu le temps de se procurer le strict minimum pour prétendre participer à la soirée à laquelle il avait été invité suite à sa participation à la chasse des traîtres de Megido, mais il n'avait pas non plus eu l'intention de se pointer au bal comme le dernier des péquenots. Il avait quand même sa propre fierté – et ses espoirs secrets, comme celui, par exemple, de rencontrer à nouveau Célès.

    « Te fais pas prier, soupira Enzel. Laisse le peuple féerique te remercier d'une manière ou d'une autre. »

    D'un geste machinal, le Tiregan passa une main dans sa chevelure flamboyante, avant d'accepter le présent qui lui était offert. Il était vrai qu'il avait aidé plus d'une fois le peuple féerique au cours du déclin, et quand bien même il ne l'avait guère fait pour l'appât du gain, il ne pouvait décemment pas jouer la carte de l'indifférence devant la gratitude de celles qu'il avait aidées. Même si elles l'avaient également aidé en retour. Ecartant une mèche rousse de son front du revers de la main, le jeune homme apposa le masque sur sa peau, qui, par un sort d'une finesse extrême, vint s'y fixer sans plus d'efforts. A plus d'un titre, le présent était digne du nom de chef d'oeuvre.

    « Qu'on s'le dise, c'était surtout pas pour m'faire couvrir d'or, grommela tout de même le Tiregan. »

    Ne répondant que par un sourire narquois, Enzel posa son propre masque sur son nez, un ouvrage également fait d'or finement travaillé, dissimulant davantage les traits du Fé que ne l'étaient ceux de Feyd. Sculpté avec habileté, le masque de Neibulla semblait être un assemblages de feuilles d'automne venues couvrir en harmonie les traits de l'homme, qui s'était par ailleurs vêtu élégamment pour l'occasion. Quand bien même le Tiregan avait fait l'effort de se mettre sur son trente et un, il avait encore et toujours l'impression de ressembler à un pauvre manant à côté de ce chef de race en devenir. Gardant cependant la réflexion pour lui-même, le rouquin emboîta le pas du Fé, traversant la Place Sforza pour pénétrer dans l'Eorishaze.

    Ils foulèrent le sol de la grande salle à l'instant où le verre tinta, imposant le silence parmi les invités. Et si Enzel préféra s'éclipser bien assez tôt, se fondant dans la masse des invités sans porter le moindre intérêt au jeu des rubans, le regard du Tiregan se teinta quant à lui de malice. Puisque lui était offerte une occasion de s'amuser, pourquoi se priver ? Parmi les dizaines et dizaines d'invités qui se laisseraient tenter par le jeu, nul doute qu'il ne se distinguerait guère, mais l'intérêt n'en était qu'encore plus grand. Et une fois les festivités lancées, le Tiregan ne tarda pas à se diriger vers le buffet, cherchant parmi les représentantes de la gente féminine une victime facile. Quoi de plus distrait qu'une femme qui cherche à manger ou à boire ? Aussi s'approcha-t-il le plus naturellement du monde d'une jeune femme aux longs cheveux bruns, qui supportait visiblement assez mal la boisson alcoolisée. Dérobant au passage le ruban pendant à la hanche d'une autre demoiselle distraite par les dires apparemment distrayant de son compagnon et le dissimulant rapidement, usant sans vergogne des Six Sens du Dieu, le rouquin esquissa un sourire malicieux, interpellant la jeune femme :

    « Un peu trop fort pour vous ? La danse vous conviendrait sans doute mieux. »

    Il était bien rare que le Tiregan se décide à déployer de tels artifices. Mais il avait bien l'intention de participer à la soirée sans s'y ennuyer.

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    Lun 29 Sep 2014, 23:04



    Lux


    Quelle perspicacité, intrigante serait le mot juste. L'on ne peut connaître la nature même de mon peuple sans avoir côtoyé l'un de nos représentants un temps certain. Je la regardai longuement et, au fur et à mesure, elle prit un intérêt nouveau à mes yeux. Je voulais la connaître, savoir tout de cette enfant, le pourquoi de son souhait si réellement elle savait qui j'étais. Je lui murmurai doucement à l'oreille. « Une ronde de plus et je vous libérerai des chaînes de notre valse. ». Je fermai les yeux, pris dans une danse édénique, celle de ses souvenirs, de la révélation que j'attendais. Elle ne fut pas des moindres. Un sourire apparut alors sur mes traits. Lui, eux. Quelle surprise, surprise qui ne fit qu'augmenter ce désir fou de la voir souhaiter à nouveau. Que pouvait-elle espérer de moi ? Beaucoup. Car la vérité me concernant était aussi déstabilisante que les révélations que je venais d'avoir sur son être. Ma faiblesse me dépitait mais ce n'était qu'une question de temps. Je comptais prendre ce que je n'avais jamais osé m'approprier par le passé, trop content de mes divers visages. Mais, aujourd'hui, certaines choses devaient changer. Je souhaitais qu'elles évoluent. Je renverserai le pouvoir en place avant de me hisser à sa place.

    Ralentissant le rythme, je finis par me détacher de ma cavalière, mon pouce et mon index se glissant sur son menton. Sa peau semblait être celle d'une enfant, trop lisse, trop pâle, trop douce. Une lumière bleutée s'échappa de mon habitacle, toujours tenu par nos deux mains enlacées. « Votre vœu portait sur l'acte charnel et s'il est vrai que ce Gaston ne pourra plus vous toucher, tous les hommes ne vous aimant pas d'un amour véritable subiront le même sort que ce dernier pour une étreinte s'éternisant, pour un simple baiser également. Tout commencera par une asphyxie légère pour ensuite se transformer en une chaleur enivrante, jusqu'à ce que la chaleur se fasse brûlure et qu'un incendie se déclare dans le corps de l'individu. La mort attendra les plus entreprenants et têtus. ». Je souris, continuant. « Si l'acte vient de vous, l'effet sera le même. Soyez prudente, c'est une arme dangereuse qui vous est confiée. ».
    Je la lâchai, lui laissant le miroir dans la main. Je lui tendis mon bras, attendant qu'elle le prenne pour me diriger vers le buffet, m'amusant à passer près de cet homme qui semblait tant l'effrayer et la rebuter. Un écervelé comme un autre. Il ne pouvait m'atteindre et tant qu'elle serait à mon côté, elle resterait invisible à ses yeux. Un jeu d'illusions, un mensonge agréable à façonner. Je pris deux coupes de champagne délicatement, ne m'arrêtant pas, l'entraînant vers une porte fenêtre entrouverte, à l'extérieur. « Ce miroir est très ancien, pour répondre à vos interrogations. Il n'en existe que deux, forgés par la main du même homme. L'un me fut lié, l'autre l'est à l'un de mes semblables. Mais, à ma connaissance, personne ne sait où ce dernier se trouve, comme s'il avait été enfoui depuis des siècles dans un lieu tenu secret, attendant le bon moment, l'heure idéale. ». Je lui tendis la coupe. « Tenez, buvez. Ne vous encombrez donc pas l'esprit de vieilles légendes. Et puis... ». Je plantai mes yeux dans les siens. « Vous êtes l'heureuse détentrice de l'un d'entre eux jusqu'à ce que tout lien existant entre nous soit rompu. Il ne tient qu'à vous de le faire cesser ou de le faire perdurer des années. ». Je vidai ma coupe, ne ressentant ni le goût ni un quelconque plaisir à boire le liquide pétillant. D'un mouvement, je reportai mon attention sur elle, sortant de ma poche un ruban. Mes mains se glissèrent sur sa capuche que je rabaissai pour découvrir sa chevelure de jais. « Ne bougez pas. ». Je la réunis, passant le tissu autour d'elle pour confectionner une queue de cheval sur le côté. « Quiconque souhaitera s'accaparer ce qui vous appartient devra avoir l'audace de vous approcher au plus près. La question sera de savoir qui s'y tentera, qui osera. ». Je remis la capuche sur sa tête d'un mouvement léger et attendis. Il ne lui restait plus que deux souhaits et ma curiosité quant à ces derniers était à son comble. Qu'est ce qu'une femme liée aux deux précédents Mârid pouvait bien désirer ?



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    Le bal d'Or [RP pour tous - EVENT]

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