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 [Terminée][Quête] Le secret de maître Rudolf [Solo]

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Sam 14 Juin 2014, 13:18

Depuis que j’étais revenue de la Cité de Pabamiel, ma nouvelle relation avec ma sœur Dullahan récemment retrouvée avait nettement évoluée. Grâce au pendentif que m’avait offert l’étrange dame nommée Cheyenne, après que je l’ai aidé à remettre la main sur les amoureux disparus, nous pouvions enfin communiquer. Le pendentif de Nériel… Melody s’était lié à lui et avait alors acquis trois nouvelles formes… et trois nouvelles têtes, lui offrant à nouveau la possibilité de s’exprimer avec des mots. Certes, elle m’avait bien fait comprendre que cela n’atténuait en rien la douleur qu’elle ressentait et ne suffisait absolument pas à remplacer son véritable membre mais… nous pouvions désormais entretenir un véritable dialogue. Évidemment, j’aurais du m’attendre à ce qu’elle s’en serve dans le seul but de me torturer moralement d’avantages… mais c’était une punition méritée en comparaison à ce qu’elle avait vécue… On l’avait décapitée… Et elle m’en tenait pour responsable… J’avais abandonné ma propre petite sœur… D’après ce qu’elle m’avait raconté, ce serait même mon mari qui l’aurait condamné… Je voulais me souvenir ! Me souvenir de ce qu’il s’était exactement passé, même si ceux-ci me feraient assurément mal… La vérité m’obsédait et le désir de la découvrir m’empoisonnait.

Mais l’avantage était qu’avec cette nouvelle capacité à changer de corps, Melo n’était plus obligée de rester caché dans le sous-bois près de la ville, personne ne pouvait la reconnaître sous cette chevelure rousse. Il n’y avait plus aucun risque que la milice la repère et ne la renvoie à la case départ, en prison. Mais pourquoi était-elle autant recherchée, pourquoi ? Pourquoi avait-elle été condamnée à mort ? Je ne le savais même pas et elle refusait de m’en dire le moindre mot. Mais une chose m’apparaissait clairement… Pour que sa photo se retrouve placardée un peu partout et sa capture mise à prix, cela ne devait pas être pour une banale histoire de dispute de voisinage… Mais voulais-je réellement le savoir ? Melody était ma sœur, cruelle mais à juste titre, qui me punissait chaque seconde que les dieux fonts, me rappelant que je suis responsable de son malheur et de sa douleur… alors que mon devoir était de la protéger et de veiller à sa sécurité et son bonheur. Et bien que je peinais à l’imaginer, elle me décrivait comme ayant agit avec égoïsme, uniquement dans mon propre intérêt et pour celui de mon mari. J’avais beau tourné cette idée dans tous les sens, elle me semblait bien lointaine de celle que je me faisais de moi. Mais en même temps, qui croire ? Une sœur qui m’avait vu grandir ou mon avis qui ne se basait que sur les photos de mon manoir ? Pour toute personne logique, le choix était rapidement fait… J’aurais aimé rencontré quelqu’un qui me connaissait de mon vivant…

Mais assez parler de cela, ces sombres pensées ne servaient qu’à un peu plus me faire broyer du noir. Je tournais le regard discrètement vers Melody. Elle souriait, de ce regard sadique que je lui connaissais, avec cette lueur de détermination qui me donnait malgré elle du courage pour avancer. Sans trop savoir pourquoi, je me rendais bien compte que je l’admirais… Pour tout ce qu’elle avait traversé mais aussi pour l’immense courage et débrouillardise dont elle faisait preuve à chaque instant. Et bien que sa présence et ses paroles me blessaient, je trouvais cela plutôt positif que nous sortions ainsi toutes les deux dans les rues de la ville. Et puis nous ne faisions pas cela sans but. La quête de sa tête accaparait les deux tiers de mon temps depuis qu’elle m’avait entrainé en dehors du manoir de mon mari. Mais jusqu’ici, j’avais toujours fait chou blanc. Même en ayant voyagé sur toutes les terres, pas une seule fois je n’avais entendue parler d’une tête qui se baladerait sans son corps. Même les histoires parlant de Dullahan me semblaient plutôt rares. Pourtant, aujourd’hui, je sentais que quelque chose allait nous arriver. En effet, Melody, grâce à quelques obscurs contacts que je ne connaissais pas, avait obtenue le nom et l’adresse de son bourreau. Avancée considérable dans notre enquête, je me maudissais de ne pas avoir pensé plus tôt à le rechercher… Car qui est le plus susceptible d’avoir des informations sur la tête de ma sœur que celui l’en ayant décroché de son cou ?

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Dim 15 Juin 2014, 18:15

La chaleur étouffante qui régnait aujourd'hui me faisait l’effet d’un étau qui ne cessait de se resserrer sur mes poumons et m’empêchait de respirer correctement. Depuis que j’avais obtenue ces trois apparences, grâce au cadeau que m’avait bien gentiment offert ma chère grande sœur, j’avais récupéré un corps entier ; et bien que mes besoins vitaux n’étaient toujours pas de retour, les effets de la température se faisaient toute fois ressentir sur celui-ci.  Et je détestais cela. En même temps, qui aimait ce genre de temps ? N’y avait-il donc pas une once de vent dans cette ville ? Je pestais intérieurement et tournais la tête en direction de Milady. Elle avançait à travers la foule, la tête basse, et prenait le temps de s'arrêter devant chaque magasin comme si notre mission ne lui semblait pas urgente. Avait-elle oublié pourquoi nous étions ici ? Ce qu’elle pouvait m’agacer et me désespérer ! Si je n’avais pas autant besoin d’elle je ne me serais pas gênée pour achever de la détruire une bonne fois pour toute moralement et l’abandonner, comme elle m’avait abandonnée, sans un mot ni un regard de pitié. Quoique l’idée d’en faire mon pantin jusqu’à la fin de mes jours était assez tentante… Oui, voilà pourquoi je la gardais près de moi. C’était pour effectuer mes basses besognes. Car sinon, pour quoi d’autre ? J’avais ce pendentif, ces nouvelles apparences, je pouvais communiquer, parler et la milice ne pouvait plus me reconnaître. Techniquement parlant, la présence de Milady ne m’était plus du tout indispensable. Et pourtant, je continuais de lui faire croire le contraire, dosant les tortures que je lui infligeais afin de ne pas la faire fuir. Tantôt lui rappelant cruellement que je souffrais par sa faute, tantôt la suppliant de ne pas m’abandonner à nouveau et de continuer à m’aider dans mes recherches. Oui, c’était uniquement pour en faire mon jouet, ma marionnette,  mon homme de main… rien d’autre. Rien d’autre. Du moins m’en persuadais-je…


« - Lily ! Cette de rêvasser ! On a du boulot ! Tu veux que je continue à souffrir encore longtemps comme ça ? Allez, pressons le pas. Nous ne sommes plus très loin. », lui dis-je sur un ton de reproche non dissimulé. Son expression s’assombrit aussitôt et elle abaissa un peu plus son visage. La voir ainsi se soumettre à moi, simplement parce que j'étais sa petite sœur qu'elle avait blessé, était tout simplement jouissif. Et un sourire de satisfaction s’étendit sur ma face. J’aimais me sentir plus puissante qu'elle, alors que je savais pertinemment que ce n'était pas le cas, la façon qu’elle avait de ne pas répliquer à tout ce que je lui faisais subir, se contentant de courber l’échine, d’accepter cela comme une punition amplement méritée. Car oui, c’est ce que c’était, une punition.  Notre nourrice nous avait toujours expliqué que chaque acte qui avait fait souffrir un autre être vivant, capable de ressentir de la douleur, méritait châtiment. Et pour une fois, j’étais entièrement en accord avec elle et comptait bien appliquer jusqu’au bout ce principe, quitte à corrompre le peu de bonté d’âme qu’il me reste jusqu’au bout. Quitte à devenir un démon. Je contenais un rire des plus effrayant qui grondait en moi, ce n’était pas le moment pour cela.

En effet, il y a quelques semaines, en me promenant dans les bas quartier et après avoir usé de mes charmes féminins auprès de quelques informateurs qui me connaissaient déjà bien, j’avais obtenue un renseignement de taille. Le nom de celui qui avait été chargé par le juge de mettre fin à mes jours. Le nom de mon bourreau. Et il me fut assez difficile d'y parvenir, mais grâce à quelques menaces, j'ai finis par obtenir également ses adresses. Choses que ce genre de personne exerçant ce type de métier gardaient en général plutôt secrètes... J’espérais toute fois que personne ne mette la main sur les restes de leurs corps avant plusieurs semaines, mais j’étais devenue plutôt habille dans ce domaine depuis ce jour noir de mon histoire que j’ai conté. Tuer… ou plutôt empoisonner… un art pour lequel je me passionnais, d’autant plus que je connaissais bien les adresses où m’en procurer… Toutefois, je pensais de plus en plus à apprendre à les confectionner par mes propres moyens, car j’étais persuadée que cette science m’intéresserait énormément, et cela ferait également une économie énorme dans mon budget déjà relativement restreint. Oui… un petit tour chez mon libraire préféré allait bientôt s’imposer… Mais finit de me plonger dans mes pensées, nous étions déjà arrivées devant une lourde porte de bois… Et un… deux… trois !

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Sam 28 Juin 2014, 10:16

Nous nous trouvions dans un quartier de la ville auquel je n'aurais jamais pensée venir un jour. Les rues étaient sales, remplies d'immondices et d'eau croupie provenant des remontés d'égouts. L'odeur répandue dans l'air empestait la mort et des relents d'alcool et de vomi me soulevaient le cœur. Les maisons semblaient toutes délabrés, à l'abandon. Leurs volets étaient pour la plupart clos ou en morceaux et je ne pouvais plus compter toutes ces vitres brisés que j'apercevais. Pas une fleure, pas un rayon de soleil, pas un enfant ne venait égayer ce triste spectacle que m'offrait les bas quartiers du quartier résidentiel. Il n'y avait pas non plus âme qui vive, peut importe où se posait mon regard. Je me fis la réflexion que ce n'était surement pas l'heure et que cette partie de la ville devait prendre une toute autre apparence à la nuit tombée... Et je me mis à espérer que nous en soyons sortis d'ici à ce que le soleil disparaisse totalement à l'horizon et nous plonge dans cet abîme de débauche et de désespoir. Je pressais le pas, ne tenant pas à m'éloigner de Melody qui ne semblait nullement gênée par les environs. Elle semblait même plutôt bien connaître les lieux... Comment une fille de bonne famille comme elle avait pu un jour ou l'autre avoir à évoluer dans ce milieu de si basse condition ? Un sombre passé se dessinait sous mes yeux tandis que je me mis à imaginer les pires outrages que la terre ait portée... et que ma sœur aurait probablement subis... Mais je ne pouvais prendre le risque de lui poser la moindre question à ce sujet. De toute façon, je pressentais la réponse comme ne pouvant qu'accentuer d'avantages ma culpabilité envers elle, déjà bien grande. Je n'avais pas besoin de cela en plus... Me souvenir ou rester amnésique ? Savoir ou ignorer ? Je ne connaissais la meilleure solution et mon instinct me soufflait qu'il n'y en avait pas...

Nous étions arrivés devant une lourde porte de bois massif de couleur noir. D'étranges dessins s'y trouvaient gravés ainsi que des inscription dans un dialecte que je n'étais pas capable de lire. S'était étrange de découvrir un tel travail d'artiste dans un lieu pareil. Intrigués, je me mis à observer un peu mieux les maisons qui m'entouraient... et c'est avec une légère stupéfaction que je me rendis compte que ces dernières comportaient bon nombres traces de richesses. Alors ce quartier n'avait pas été toujours aussi dépravé et en ruine... Il est vrai que je ne connaissais rien à l'histoire de la ville et je me sentis bien ignorante tout à coup. Une lacune dans mon éducation qu'il me faudra assurément combler ! Oui... malgré ce que j'étais devenue... j'avais un jour été une femme de la haute bourgeoisie, et je me sentais fière de ces origines. D'autant plus que, bien que je ne me souvenais pas de mon passés, toutes les connaissances que j'avais un jour acquises se trouvaient encore en moi et je pouvais en disposer comme bon me semblait. Ce qui était, ma foi, bien pratique afin que je ne me retrouve pas au stade de jeune enfant ignorant auquel on aurait du tout réapprendre. Je retenais une légère grimace en m'imaginant, du haut de mes vingt ans, devoir réapprendre à lire, écrire et compter. La scène était plutôt déplaisante et je savais pertinemment que si Melo' me surprenait, elle ne manquerait pas de me réprimander comme elle l'avait fait un peu plus tôt. Je me remis à contempler la porte. Il était assez intelligent de la part du bourreau de se cacher dans un endroit qui était le plus susceptible de contenir des hommes en voulant à sa vie. Dissimulé ainsi parmi les plus basses classes de toute la ville, personne n'aurait pu penser à venir le chercher ici. En soit, c'était assez fou de se jeter dans la fausse aux lions... Mais les actes de folies étaient parfois de pure actes d'intelligence, comme ici.

<< - Redevient ombre, ton visage me ressemble trop et nous ne devons prendre aucun risque. Tu iras fouillé la maison tandis que je l'interroge. Reste discrète. >>. Tels étaient les ordres de Melody. Nous entendîmes de lourds pas se rapprocher de la porte et un bruit métallique provenir de derrière elle. Une arme. Ce n'était pas surprenant en sois. Je m'exécutais, reprenant ma forme de petite boule de fumée et me fondant dans l'ombre de ma sœur. Ma mission n'avait rien de bien sorcier mais je dois dire que je n'aurais jamais pensée à éviter qu'il ne voit mon visage et reconnaisse en lui celui de Melo'... Elle avait des sortes de... réflexes... que je ne possédais pas. Et je sentais qu'en l'observant, je pourrais apprendre beaucoup d'astuces qui me seraient utiles afin de survivre et évoluer dans ce vaste monde que je ne connaissais encore que très mal... Mais alors que je me préparais à voyager dés qu'une ombre me permettrait d'entrer dans la maison, j'entendis le bruit caractéristique d'un œillet grincer, puis la lourde porte se déverrouiller. A moi de jouer...

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Sam 28 Juin 2014, 11:41

Je frappais trois coups puissants à la porte, jetant un dernier coup d’œil par dessus mon épaule afin de vérifier que Milady ne s'y trouvait plus. Sa capacité à se changer en ombre et être capable de voyager à travers elles était bien pratique et je la jalousais de posséder un tel pouvoir. Mais j'avais des choses plus importantes à penser que ces futilités enfantines. Un homme m'ouvrit alors la porte, armé d'une lourde épée reposée sur son bras, qu'il pointa automatiquement sous ma gorge. Chaleureux accueil... qui me fit reculer instinctivement de quelques pas. Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais ainsi menacée, mais je savais qu'il me suffirait de dissiper le charme du pendentif de Neriel afin que sa lame aille se perdre dans le vide et trancher empaler de la fumée... Si j'en avais le réflexe. Par mesure de sécurité, je reculais encore un peu, mais la pointe de la lame suivit mes déplacements, provoquant un léger tremblement de mon corps. Il était aussi imposant que dans mon souvenir et empestait l'alcool. Sa hauteur devait être d'au moins un bon mètre quatre-vingt et je le trouvais aussi haut que large. Une montagne de muscle... J'observais alors pour la première fois son visage. Les traits ridés, tirés par la fatigue, il avait les cheveux aussi sombres que les miens qui reflétaient la couleur de ses yeux. Son expression froide aurait fait fuir n'importe quel humain... Mais il me fallait obtenir des informations de sa part... Cela n'allait pas être une partie de plaisir. Je m'employais à afficher mon plus beau sourire de politesse et me raclais les cordes vocales afin que ma voix lui paraisse claire et assurée, bien que ce n'était évidemment pas le cas. Il me fixait suspicieusement et semblait prêt à m'empaler au moindre mauvais geste de ma part... Prêt à parer à toute éventualité.

<< - J'ai besoin de renseignements, on m'a dit que vous pourriez m'aider. >>. Il me fallait une idée, et vite ! Pourquoi une jeune femme viendrait-elle ici parler à un homme de sa carrure à propos d'une tête de Dullahan... sans paraître suspecte. Mes yeux s'abaissèrent un instant dans l'encablure de la porte tandis que je voyais Milady foncer à l'intérieur de la maisonnée. Encore une qui avait le beau rôle... << - Qu'es-tu veux gamine ? >>. Au moins le ton de la discutions était lancé... Je réfléchissais à toute vitesse, me maudissant de ne pas avoir prévu de plan avant ! Heureusement pour moi, les nombreux livres que j'avais pu lire m'avait doté d'une bonne imagination et d'un bon sens de la répartie, qui n'étaient pourtant encore qu'à un stade trop enfantin à mon goût... << - Des infos. Je te l'ai dis. Sur la Dullahan que t'as créé. >>. Son expression passa un instant par la stupeur et il m'invita silencieusement à entrer dans sa maison. Bingo ! J'avais choisis de jouer cartes sur table et d'employer un ton sure de moi. Je me doutais que les personnes lui parlant ainsi, surtout les femmes, devaient se faire bien rare. Entrer dans la maison de mon bourreau me procurait une sensation étrange et j'avais beaucoup de mal à contrôler ma peur... Bien qu'il aurait été logique que je ressente de la haine pour celui qui m'a privé de ma tête, il n'en était rien. L'homme n'avait fait qu’exécuter les ordres et son métier, rien de plus. Il n'avait rien de personnel contre moi, je n'avais donc rien à avoir de personnel contre lui. Parfois les choses étaient aussi simples que cela.

Son intérieur était très chaleureux et coloré, ce qui formait un contraste intéressent avec le personnage quand l'on connaissait sa profession. Du rouge, du jaune, de l'orange... Uniquement des couleurs chaudes. Il reposa épée à sa place, à mon grand soulagement. Oui, j'avais peur, et parler à son interlocuteur quand celui-ci vous vise n'arrangeais en rien mon état... Il me proposa ensuite d'un simple geste de la main de m'assoir sur un fauteuil qui me semblait bien peu confortable, dans un tissus rouge écarlate. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été témoins d'un tel manque de confort et je dois dire que c'était plutôt agréable de pouvoir en profiter, puisqu'il restait tout de même supérieur à celui que j'avais dans mon refuge de fortune. Je m'exécutais donc, croisant les mains et les jambes et appuyant mon dos dans la profonde matelassure. La sensation faisait un bien fou pour quelqu'un qui passait ses journées dans une cabane en bois. Le bourreau prit ensuite place face à moi et plongeait ses pupilles ténébreuses dans les miennes, augmentant mon malaise. Il était temps de parler de choses sérieuses...

<< - Ma question est simple. Savez-vous qui pourrait posséder la tête, étant donné que vous êtes probablement le dernier à l'avoir vu. >>. Il semblait réfléchir quelques secondes et je me doutais que si il savait quoique ce soit, je n'aurais pas ma réponse sans compensation... J'espérais seulement que le prix n'en serait pas trop élevé...

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Dim 29 Juin 2014, 11:34

A peine la lourde porte de bois sombre et de métal s'entrouvrit que je me fondit à l'intérieur de la maison, non sans jeter un regard impressionné au bourreau, Maître de ces lieux. Sa carrure était imposante et jamais je n'aurais osé venir ainsi lui parler, comme le faisait ma sœur. Il Alors que je m'apprêtais à me lancer dans mes recherches, je le vis avec effroi braquer une arme à feu vers Melody ! J'allais réagir, de peur, ne voulant pas qu'elle soit blessé... mais son regard impassible et sûre d'elle m'en dissuada. Elle n'avait pas bougé d'un pouce et continuait à s'exprimer avec une voix claire et sûre d'elle... Comment faisait-elle ?! J'étais immobile, impuissante, à fixer celle qui est de mon sang tenir tête à celui qui avait mit fin à ses jours... Sa force de caractère n'avait d'égal que ma faiblesse... Et je me rendis compte à quel point je n'étais qu'un misérable vermisseau comparé à sa puissance et oh combien il était injuste et égoïste de ma part de m’apitoyer sur mon propre sort. Ma petite sœur, malgré son tempérament qui m'était difficilement supportable, était incroyable et je me retrouvais subjuguée par tout son être. Au diable ce qu'elle me faisait subir ! A cet instant je ne souhaitais qu'une seule chose... lui ressembler.

J'aurais voulue rester encore un long moment ici afin d'avoir la chance de l'observer tandis qu'elle interrogeait l'homme... Elle avait tellement à m'apprendre ! Mais j'avais une mission à accomplir et je me détournais de la scène, m'enfonçant un peu plus dans la bâtisse. Les couleurs chaudes et vives de la pièce me faisaient mal aux yeux et je peinais à m’accommoder de la luminosité rougeâtre qui y régnait. Je me rendis compte qu'encore une fois, je me plaignais de détails au final insignifiant... et cela me dégoûtait de ma propre personne. Je devais avancer, outrepasser mes petites souffrances personnels. De toute façon elles étaient amplement justifiés et mérités. Me mouvant à travers les ombres de la maisonnée, j'inspectais chaque pièce, y compris les plus secrètes, à la recherche d'un quelconque indice et qui sait... peut être de sa tête en elle même... Et je dois dire que ce bourreau prenait d'énormes précautions afin d'assurer sa survie et de se protéger d'éventuels voleurs et assassins. Je ne comptais plus les mécanismes et les pièges que je croisais, les pièces cachés aux accès improbables. Je me trouvais dans une véritable forteresse et cela me rappela l'histoire d'une pyramide qui en serait fortement pourvus. C'était également un véritable labyrinthe et je peinais également à retrouver mon chemin, même en voyageant à travers les ombres. A de multiples reprises, je me suis retrouvée dans la maison voisine, alors même que je me pensais au milieu de celle-ci. Et après que j'eus l'impression de tourner en rond depuis des heures - qui n'étaient en réalité que des minutes -, je décidais de me poser dans ce qui me semblait être son bureau.

Une chose était certaine, la tête ne se trouvait pas ici. En revanche, peut être trouverais-je quelque chose en farfouillant dans ses dossiers... Je repris alors ma forme humaine, en veillant bien à ce que la place soit dégagée afin de ne rien faire tomber qui aurait pu signaler ma présence. Pour l'avoir essayé, je savais que ma forme de brume n'était absolument pas pratique pour ce qui était de tourner des pages... et j'eus une petite pensée pour ce pauvre Vincent qui m'avait aidé dans mes recherches, lors de notre première rencontre au manoir. Je commençais alors à parcourir les cartons de dossiers, tous numérotés selon des dates et des noms... Ils contenaient une sorte de fiche sur laquelle se trouvait toutes les informations concernant... les personnes qu'il avait eut à abattre... ainsi que les raisons qui les ont conduits à leur exécution... Je dois dire que c'était assez glauque dans l'idée, pour un bourreau d'être aussi méticuleux quand aux être qu'il a privé de vie... Peut-être étais-ce un moyen pour lui de déshumaniser cet acte... ou bien d'alléger sa conscience. Tuer était loin d'être une chose naturelle à l'homme, à mon sens, et pour le vivre chaque jour, lorsque cela devient votre métier, tout se complique d'avantages et les répercutions sur son âme sont énormes... Bien que pour ma part je ne tuais pas... directement, dirons-nous.

Après quelques minutes, alors que j'entendais les voix de ma sœur et de son bourreau me parvenir de l'étage inférieur, je mis enfin la main sur quelque chose... Fébrilement, je sortis d'un carton un dossier sur lequel était inscrit très clairement le nom de "Madley"... Mon cœur se mit à battre plus fort dans ma poitrine tandis que je n'osais pas ouvrir la pochette de papiers... J'avais enfin l'occasion de découvrir la vérité... toute la vérité concernant les raisons qui font que Melody est une Dullahan aujourd'hui... et peut être allais-je même découvrir des détails qu'elle même ne connaissait pas... Apprendre ou bien rester ignorante ? Le choix était rapidement fait, ma soif de comprendre étant plus forte que tout... Alors, le souffle court, je tournais les feuilles de papier, prête à découvrir le passé de ma chère petite sœur.

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Mar 01 Juil 2014, 06:36

Je joignais les mains nerveusement, imaginant le pire quand à ce que ce bourreau allait bien pouvoir me demander en échange de son aide. J'avais appris durant ma courte vie avec mon défunt mari que tout avait un prix dans ce monde, et que chacun était libre de fixer le siens. J'observais alors mon interlocuteur, qui était en proie à une intense réflexion, à en juger par les veines qui apparaissaient sur son front. Puis, prenant un air grave, il me fit enfin une proposition.<< - Je pense avoir une idée... Mais pour cela, vous allez devoir me rendre un petit service... >>.Je secouais la tête -ce que je trouvais particulièrement plaisant à faire maintenant que j'en avais une- en signe de compréhension, l'invitant à poursuivre. << - Il y a un homme, un collectionneur d'arme. Je l'ai vu appréhender le garçon à mon service, qui a récupéré la tête, et lui souffler quelques mots, avant de s'éclipser. Le lendemain, la tête n'était plus là. il serait donc fortement possible que ce soit cet homme qui l'ai récupéré. Je vous donne son adresse... si vous parvenez à vous procurer l'une de ses armes... >>. Le deal me semblait clean et l'information assez crédible... Mais j'avais tout de même une petite question qui me taraudais l'esprit... << - Pourquoi désirez-vous une de ses armes au point de me demander de la lui dérober ? Car par "obtenir", c'est ce que je sous entends. >>.Il fronça les sourcils, et je devinais qu'il ne devait pas être de ces humains pour qui déroger à la loi était un fait anodin et habituel. Mais il semblait particulièrement tenir à ce fameux objet, puisqu'il ne prit même pas la peine de souligner mes propos lorsqu'il me répondit. << - Il est l'un des plus riches collectionneurs de tout le Continent du Matin Calme, et jadis, lors d'une vente aux enchères, il s'est emparé de la hache de mon père, dont j'avais du me séparer à regrets, faute de moyens. Mais cette hache appartient à ma famille depuis des générations et elle doit y retourner. >>. Alors sa motivation était purement sentimentale... Mais pourquoi ce bourgeois se serait-il emparé de ma précieuse tête ? Je savais que les Dullahans possédaient d'autres pouvoirs, en plus de la Marque du Chat Noir, mais qui n'étaient utilisables qu'une fois le corps de ce dernier redevenue entier... J'étais donc une arme à part entière, en quelque sorte. Et dans ce cas, ce vol m'apparaissait comme logique, venant d'un collectionneur. Oui, toute cette histoire tenait debout, et je décidais donc de me fier à mon instinct. << - J'accepte. J'ai quelqu'un avec moi qui n'aura aucun soucis à m'aider dans ma tache. Je vous retrouve ici dans quelques jours, avec votre hache. En avez-vous une illustration ? >>.

Il se leva alors pour se diriger vers une table et griffonna rapidement quelque chose sur un morceau de papier puis sortit d'un tiroir une vieille gravure, qu'il me tendit ensuite sans même m'adresser le moindre regard. Il ne m'appréciait pas, cela se criait sur son visage. Culpabilisait-il de me demander cela ? Ou bien ma mission était-elle bien plus périlleuse que je ne l'avais estimé et le bourreau m'aurait caché certaines informations ? J'avais l'adresse et mon instinct me criait de me méfier de ce que je pourrais trouver une fois là bas, mais j'avais déjà donné ma parole et les dés en étaient jetés... Il ne se rassit pas et me fixait, le regard suspicieux, mais il ne dit rien qui pu me confirmer ses sentiments à mon égard. << - Marché conclus dans ce cas. Voilà, vous avez tout ce dont vous avez besoin. Maintenant, partez. >>. Il m'invita ensuite à me lever, sèchement, puis il me reconduisit à sa porte sans ajouter le moindre mot de plus. Je me rendis compte alors que je n'avais toujours pas eu de nouvelles de Milady, ce qui n'était pas de bon augure. Si elle se retrouvait coincée ici, cela n'allait pas arranger mes affaires. Quelle petite idiote ! Mais heureusement pour elle, je vis sa petite boule de fumée se précipiter en ma direction et avoir tout juste le temps de rejoindre mon ombre, avant que le bourreau ne referme la porte brutalement derrière moi. Parfait. Tout était absolument parfait. Un frisson d’excitation monta en moi tandis que d'un pas pressé, je me mit en marche à travers les rues de la ville, m'éloignant du quartier sombre et sale vers celui des riches bourgeois que je haïssais tant... Mais un détail attira mon attention... Milady n'avait toujours pas repris forme humaine... Et je craignais le pire quand à ce qu'il s'était passé durant son exploration.

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Dim 06 Juil 2014, 09:24

La pluie s'était abattue sur tout le continent du Matin Calme et le bruit des gouttes d'eau s'abattant sur la toiture d'ardoise couvrait désormais le son de leurs voix à l'étage inférieur. Je me trouvais, sous ma forme humaine, assise sur une chaise de cuir en face d'un grand bureau d'acajou. Le dossier qui contenait les informations qui m'étaient si secrètes, concernant la mort de ma sœur, était posé sous mes yeux, n'attendant qu'un geste de moi pour être ouvert. Même si en mon fort intérieur, la décision de dévoiler ce mystérieux passé de Melody était déjà prise, ma main refusait de m'obéir et de se diriger vers les feuilles de papiers. Mon mouvement était sans cesse retenus par une force invisible, que je n'arrivais ni à identifier, ni à comprendre... Pourtant, je savais parfaitement que le temps m'était compté et que tôt ou tard, il me faudrait redescendre auprès de la Dullahan afin de poursuivre notre quête... Je tremblais légèrement et détournais sans cesse le regarde de la table, plongeant mon regard à travers la vitre salis par les intempéries... Il me fallait me décider.

Alors, saisis par un élan de courage, dans un sursaut de mon corps, je plaquais ma main sur l'objet de ma curiosité et en tournait la première page... Le souffle court, mes yeux parcouraient à un rythme effréné les mots d'encre noire qui s'étalaient sur les feuilles de papier. Et ce que je découvris était au delà de tout ce que j'avais imaginé jusqu'ici. J'ai imaginé Melody vivant dans la rue, livrée à elle même, arrêté pour une quelconque histoire de vol... Je l'ai imaginé, faisant partit d'un quelconque groupe aux buts peu scrupuleux, arrêté pour ses activités illégales... Je l'ai même imaginé en tant que vendeuse, arnaquant les bonnes gens afin de s'enrichir, et dénoncé pour ses méthodes déloyales. Mais ça... Non, ça, je ne l'aurais jamais imaginé. Je relisais ces quelques phrases qui condamnait à jamais l'image de la petite sœur aimante que j'avais d'elle... "Melody Madley, sexe féminin, âgée de dix-sept ans, arrêté et condamnée à mort pour le meurtre prémédité de vingt haut commanditaires de la bourgeoisie marchande.". Ma sœur était ni plus ni moins qu'une... une meurtrière. Je reculais brusquement ma chaise de la table, une main plaquée subitement sur mes lèvres, le cœur en proie à un malaise qui ne m'était pas inconnue. J'étais horrifiée.

Comment la douce enfant que je décrivais dans mon journal intime, du temps de mon vivant, pouvait correspondre au portrait de cette meurtrière psychopathe que l'on me peignait ? C'était inconcevable. Je refusais d'y croire ! Ce n'était que des foutaises ! Et pourtant... Je voulais comprendre, en savoir d'avantages... Et je devais non pas me fixer sur la jeune Melody mais sur la femme qui régentait ma vie depuis plusieurs mois. Et la comparaison devenait alors beaucoup plus aisée à réaliser. La Dullahan cruelle qui prenait un malin plaisir à me torturer avec mes actes manqués me semblait bien capable de tuer autant d'innocents... Pourtant, quelque chose n'allait pas dans cette histoire. Il me manquait encore bon nombre d'éléments afin de la comprendre dans sa totalité et de pouvoir me fixer sur un jugement. Oui, Melo' avait tué ces hommes, sans aucun doute, mais... pourquoi ? Peut-être était-elle une victime qui s'est simplement vengé ? Je voulais croire à cette hypothèse et continuait donc ma pénible lecture de ce rapport macabre.

Et plus je me plongeais dans ce récit d'évènements passés, et plus deux versions m'apparaissaient clairement. Dans l'un, les jurés avaient conclus que Melody était atteinte de folie et qu'elle devait appartenir secrètement à la race des sorcières, capables de créer de violents poisons, ceux-là même qui avaient conduits au trépas ces riches hommes. Dans l'autre version, Melody avait clamé haut et fort que son mari lui avait fait subir moult mauvais traitements, à elle ainsi qu'à bon nombre de jeunes filles, et cela accompagné de ses compères, dans le seul et unique but de s'enrichir. Elle n'aurait donc rendue que justice et aurait supplié la clémence du juge... Je voulais croire à cette dernière version, qui m'était beaucoup plus acceptable que la première... Je tremblais et ne cessait d'interrompre ma douloureuse enquête afin de reprendre le contrôle de mes émotions et de mon corps. Mon investigation touchait à sa fin... Mais il y avait une dernière information que je voulais vérifier, et non des moindres puisqu'elle justifierait tout ce que me faisait subir ma petite sœur. Mon mari était-il bien son juge et celui qui l'a condamnée à mort ? Je devais en avoir le cœur net...

Alors, je tournais fébrilement la dernière page du dossier, sur laquelle était marqué le nom de toutes les personnes présentes durant le jugement et la condamnation à mort de Melody. Et la réponse à ma question me saisit à la gorge comme une main d'acier chauffé à blanc... Oui... C'était bien lui qui avait décidé de son sort... Et... mon nom n'apparaissait nul part... Je... je n'avais pas aidé ma sœur... Je l'avais abandonnée... comme elle me le rappelait à chaque seconde... J'étais un monstre d'égoïsme... Un monstre dans tous les sens que pouvait prendre ce terme... Une douleur fulgurante me traversa la cage thoracique et me fit instantanément perdre mon apparence humaine... J'étais... immonde... abominable... Comment la regarder en face maintenant que je savais ?! Je ne le pourrais plus... Et je méritais bien plus que ce qu'elle me faisait déjà endurer. Oui, bien plus.

J'entendis la lourde porte d'entrée grincer, signe qu'il était temps que je quitte ces lieux. Je n'eus pas le temps de remettre le dossier à sa place... Peut importe de toute façon. Plus rien ne m'importait désormais. J'étais une erreur des Aether. Une erreur qui se devra d'accomplir sa tâche auprès de celle qu'elle a détruite. J'étais responsable. Entièrement responsable de son malheur... Je me dégoûtais. Naviguant rapidement entre les ombres, j'eus tout juste le temps de sortir de la maisonnée, de ce lieu qui m'avait offert la lourde vérité... Plus jamais rien ne sera comme avant. Plus jamais.

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Dim 13 Juil 2014, 11:24

La pluie s'était abattue drue sur les rues vides de la ville. Je haïssais le fait d'être mouillée. Sentir ces gouttes d'eau glisser le long de ma colonne vertébrale, depuis ma nuque jusqu'au creux de mes reins était particulièrement désagréable et je tremblais par moment du fait de cette sensation. Alors, je décidais de concentrer mon esprit sur les évènements qui allaient suivre. Après cet échange plus qu'instructif avec mon bourreau, je me suis dirigée vers le quartier des antiquaires, suivant les indications que celui-ci m'avait écrit sur ce morceau de parchemin. Ma mission était simple, trouver la maison du collectionneur, envoyer Milady la visiter en toute discrétion, lui ordonner de rechercher ma tête puis de dérober l'arme que m'avait demandé mon meurtrier - par métier - de lui rapporter. Tout cela me semblait en soit assez simple, et je n'aurais pas à me salir les mains ou bien le corps, d'une quelconque façon.

Hors, il y avait un léger petit problème qui se posait à moi. Depuis que nous avions quitté le quartier mal famé, ma chère grande sœur n'avait pas reprit forme humaine. Et cela ne me présageait rien de bon. Je redoutais d'apprendre ce qu'elle avait bien pu découvrir chez cet homme et me doutais fortement que cela avait un lien direct avec son attitude actuelle. Mili me suivait, oui, mais à bonne distance et en voyageant à travers les ombres. Ce qui en soit avait le don de m'agacer, puisqu'elle était à l'abri de la pluie, elle. Si j'avais pu, je l'aurais forcée à subir cette intempérie en ma compagnie mais pour mon plus grand malheur, elle restait totalement insaisissable. Je pestais... <<- Dis donc, tu compte restée caché encore longtemps comme ça ?! >>. Bien sûre, je n'attendais aucune réponse de la part de cette fille lâche qui me servait de "famille". << - C'est bon arrête ton cirque ! T'as vu quoi chez lui ?! >>. Toujours pas de réponse ni de réaction... Agacée, je lançais un cailloux ramassé au sol dans sa direction, qu'elle esquiva en disparaissant à travers l'ombre que dessinait au sol la toiture d'une maison. Parfois, je l'enviais d'avoir cette capacité qui devait être très pratique... Il me faudrait en acquérir une de la sorte, que je puisse enfin la suivre dans ses escapades...

Mais soit, j'avais d'autres activités plus importantes à réaliser pour le moment. Nous étions parvenue au quartier des antiquaires, dont les devantures des quelques magasins étaient jonché d'objets divers et variés, qui me semblaient tous poussiéreux et anciens. Je ne comprenais pas ce que les hommes trouvaient fascinant dans toutes ces vieilleries bonnes pour la casse. Mais ma l'Ombre ne semblait pas de mon avis, car je voyais sa petite boule de fumée s'arrêter devant chaque vitrine et effectuer de nerveux mouvements sur toute leur surface. Décidément, nous étions bien différentes l'une de l'autre... Et pourtant, cela m'était plutôt rassurant. Bien que nos physiques étaient identiques à bien des égards et que l'on nous prenait régulièrement pour des jumelles, nos esprit étaient, depuis ma renaissance en Dullahan, en totale opposition. Et heureusement pour moi. Être cette femme faible, innocente, facilement influençable et manipulable qu'était Milady m'aurait été insupportable ! Tout du moins le pensais-je ou en avais-je l'intime conviction. Autrefois, oui, je lui ressemblais beaucoup plus, mais cela n'était du qu'à notre éducation stricte et qui me semblait être, avec du recul, qu'un énorme lavage de cerveau. Un jour, je me vengerais d'eux, je me vengerais du monde ! Non... mieux... je referais le monde.

Mais trêve de divagation, nous étions arrivée à la bonne adresse et je n'avais pas le temps de réfléchir sereinement à tous mes états d'âme. Je fis signe à Mili de s'approcher de moi, alors que je me tenais de l'autre côté de la rue, en face du bâtiment qui nous intéressait. Pour elle, pénétrer cette demeure serait un véritable jeu d'enfant. Heureusement que je l'avais à mon service... Elle se mit à flotter à la hauteur de mon visage, à côté de moi. Par chance, les ruelles étaient désertes, probablement à cause de ce temps ignoble, car je n'ose imaginer la réaction des passants si ils me voyaient parler seule ici. << - Milady,  tu vois cette maison ? J'ai été chargée d'une mission pour le compte du bourreau. Vas à l'intérieur, cherche ma tête, elle est peut être ici. Ensuite, trouve une hache et rapporte la moi. Elle ressemble à ça. >>. Je lui tendis ensuite la gravure que j'avais soigneusement plié dans ma poche. Je dois dire qu'il est vrai que cette dernière était particulièrement belle, même en dessin. Une idée me vient alors... Je ne possédais aucune arme... Rien pour me défendre ou attaquer... <<- Oh, et une fois la mission fini, on retournera ici pour se servir, si tu vois ce que je veux dire. Maintenant, vas ! >>. La petite boule de fumée noire partit tel une furie sans un mot, droit sur la maison. J'avais l'étrange impression que Mili était pressée de s'éloigner de moi, et mon mauvais pressentiment quand à ses découvertes ne fit que s'accentuer... Il me faudra lui en parler le plus rapidement possible, avant que quoique ce soit qui pourrait compromettre mon but n'arrive.

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Dim 20 Juil 2014, 16:48

Je n'avais pas quitté mon apparence de boule de fumée et naviguais toujours à travers les ombres, à l'abri de la pluie. Ce qui s'était passé dans cette vieille maison appartenant au bourreau, ce que j'avais découvert en parcourant le dossier qu'il possédait sur ma sœur... la vérité sur l'incident qui l'avait conduite à la mort... Mon incapacité à l'aider, cet abandon qu'elle avait subis de ma part... Ma trahison, en quelque sorte... Tout cela, je ne parvenais à l'accepter et encore moins ne savais comment un jour ma seule famille pourrait me le pardonner... Avais-je seulement le droit au pardon ? Savais-je seulement ce qui pourrait un jour corriger mes erreurs du passé ? En avais-je seulement le droit ou bien même le pouvoir ? Je ne pouvais répondre à ces questions qui me déchiraient le cœur... J'étais morte et maintenant vivait en Ombre, condamnée à créer d'autres Ombres en les poussant au suicide, exclue du grand cycle de la vie, soumise à mes démons passés, qui seront toujours là pour me rappeler mes tords et mes abjectes actes envers ma pauvre petite sœur... Certains me diraient que c'est une punition tout à fait suffisante, mais je ne l'entendais pas de la même façon, et Melo' non plus. Il me fallait souffrir bien plus encore, moi qui pouvait comprendre ce que l'on pouvait ressentir à ne plus avoir de tête, à être persécuté inlassablement par cette sensation de manque qui ne vous quittais jamais. Elle avait raison de me faire souffrir autant, et plus jamais je tenterais de fuir cette douleur ou bien m'y opposerais. Tout ce que je subissais était amplement mérité, et si je le pouvais, je me procurerais milles maux afin de souffrir d'avantage. Il me fallait également prendre une décision... devais-je lui révéler cette révélation que je venais d'apprendre ? Ou bien garder le silence afin de ne pas la troubler ? Après tout, elle se faisait une joie de me rappeler à quel point j'étais ignorante de la vérité... Oui, je resterais muette, même si cela signifiait lui mentir, lorsque je devrais lui rendre compte quand elle me demandera ce que j'avais bien pu découvrir à l'étage... Je n'aimais pas cela, mais parfois, afin de préserver ceux que l'on aime, le destin ne nous laisse pas le choix. Et j'aimais ma sœur plus que tout.

Je suivais Melody, qui marchait d'un pas vif à travers les rues du Quartier Résidentiel, sans savoir où nous allions ni pour quoi y faire. Plongée dans mes pensées, les paroles qu'elle prononça me parurent lointaine et je ne réagis pas, bien qu'esquivant par réflexe le cailloux qu'elle m'envoya... En colère... elle était en colère après moi... A travers les ombres, longeant les murs, je me trouvais à l'abri de l'eau, ce qui n'était pas son cas et je n'avais pas besoin d'observer son visage pour savoir au combien il lui était détestable de se retrouver trempée. J'aurais voulu l'accompagner, me retrouver moi aussi dans cet état. Il était injuste que je sois abritée et elle non ! Pourtant, je ne me sentais pas encore prête à faire face à ses questions, et je lisais dans ses yeux qu'elle s'en posait beaucoup...  Nous étions arrivé dans le quartier dédié aux antiquaires, et oh combien j'aimais cet endroit ! Malgré la situation, malgré mes états d'âme - en avais-je seulement une ? -, je me plus à me poser devant chaque devanture, à admirer chacun de ces anciens objets exposés. Il avaient tous une histoire bien à eux, un passé qui leur était propre, et parfois, je souhaitais pouvoir leur offrir la parole afin qu'ils me racontent leurs aventures souvent extraordinaires. Mais Melody ne me laissa pas d'avantage le loisir et m'appela, alors qu'elle était posé de l'autre côté de la rue, les yeux rivés sur une maison.

Elle m'expliqua ensuite mon ordre de mission, qui était des plus simples. M'introduire dans ce bâtiment, trouver une arme dont elle me montra la représentation et rechercher des traces de sa tête. Oui, ce n'était ni plus ni moins que du vol, mais j'avais une bonne raison de le faire. Et même si je savais parfaitement que de "bonnes raisons" ne justifiaient pas "de mauvais actes" aux yeux de la justice, personne ne pourrait m'attraper si je me déplaçais au cœur des ténèbres. Alors, sans la moindre hésitation, je filais en direction cette bâtisse qui me semblait appartenir à un homme riche... Et je partis à la recherche du trésor de ma Melody, en espérant que cette fois-ci, mes découvertes seront moins douloureuses mais tout aussi fructueuses que les précédentes...

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Jeu 02 Oct 2014, 17:28

Les minutes passaient sans que rien ne se produisit, ce qui était plutôt rassurant en sois. Je m’imaginais mal pénétrer à l’intérieur de cette demeure si quoi que ce soit ne venait perturber Milady et que cette petite sotte ne cri afin que je vienne à son secours. Elle était fait de fumée non ? Elle devait donc pouvoir facilement s’échapper de n’importe quel endroit ! Elle était une espionne parfaite et je me félicitais de l’avoir corrompue au point de la tenir à mon service, corde au cou qu’elle possédais, et moi pas. Mais en attendant, de l’autre côté de la rue, je commençais sérieusement à trouver le temps long et je me mis à m’ennuyer, chose qui m’était profondément détestable, et cela depuis mon plus jeune âge. Rester assise des heures en classe à écouter les discours des grandes personnes que nos parents paillaient grassement afin que ces derniers œuvrent pour le mieux à notre éducation m’avait toujours parût absolument détestable. Bien se tenir, apprendre à lire, écrire et surtout parler convenablement, savoir que tel produit s’utilisait sur telle tâche, que tel personnes importante devait être saluée de telle façon, apprendre la cuisine, la couture, et tout ce que les « femmes » doivent savoir… m’ennuyait à mourir. Et même si je suis forcé de constater que mon éducation m’a toujours été plutôt utile par le passé, à cet âge là, je ne rêvais qu’à aller courir dans le jardin, sauter dans les flaques d’eau et jouer avec les autres enfants du voisinage, qu’il m’était pourtant formellement interdit de voir. C’était une chose plutôt étrange, par ailleurs… Pourquoi nous priver du contact d’autres enfants de hautes familles ? Et pourquoi nous avoir choisis des maris qui se trouvaient si loin du quartier où résidait la maison familiale ? Plus je me posais la question, plus je trouvais le fait qu’ils nous aient gardé aussi recluses, étrange… Bien que lorsque je lui avais posé la question, notre grosse nourrice m’avait répondue avec le sourire le plus faux que je lui ai vu qu’ils ne pensaient qu’à notre bien et notre sécurité, je continuais de trouver cela encore plus curieux que cela ne devrait l’être… Ils devaient forcément avoir quelque chose à cacher… Et d’assez compromettant pour ne nous avoir laissé sortir qu’une fois notre majorité acquise, une fois que nous n’étions plus à leur charge, mariés et prêtes à nous éloigner d’eux… Oui, quelque chose clochait, et je me promis – cela faisait beaucoup de promesses ! – qu’il me faudra me rendre à nouveau chez nous afin d’observer de mes yeux de quoi il en retourne… Et qui sait, peut-être ferais-je de quelconques découvertes intéressantes, voir mieux, des révélations…

« Kyaaaaah ! » Un cri strident me sortit brutalement de mes réflexions, et je sursautais, en cherchant l’origine. Des lumières s’allumèrent de toute part dans la maison d’en face, et j’analysais rapidement ce que j’avais entendue. Quelque chose était arrivée à Milady ! Instinctivement, et aussi probablement de manière particulièrement stupide, je courus vers la porte d’entrée. Bien plus qu’une hypothétique peur pour ce qui avait bien pu se passer avec ma grande sœur, c’était ma curiosité qui alimentait mon esprit en adrénaline ! Quelle chose avait bien pu être assez surprenante pour terroriser une Ombre au point que cette dernière ne poussa un hurlement pareil ?! Je pressais le pas et mécaniquement, actionnais la poignée de la porte, qui se trouvait être étrangement ouverte ! «  Hiiiiiiiiiiih ! » Un nouveau son ridicule me parvint depuis les étages supérieurs, et si je n’avais pas été aussi excitée par la situation, un rire m’aurait probablement emporté en entendant ces grotesques piaillements. « Meloooooo ! » Et là voilà qui m’appelait désormais ! Je pestais, lâchant quelques jurons tout bas, et franchit les marches de l’escalier quatre à quatre, sans me poser la moindre question sur ce que je risquais à être entrée dans ce lieu sans en connaître tous les moyens de sortie.  « Au secours ! Laissez-moi ! » Ah… il y avait donc quelqu’un avec elle… de mieux en mieux… J’attrapais alors un chandelier à la vas-vite, alors que je passais devant une vieille commode en bois richement décorée. Si me battre faisait partit de mon futur immédiat, je n’allais certainement pas y aller sans avoir au moins de quoi riposter ! Je me guidais aux sons que produisait ma sœur, et finit par enfoncer brutalement une dernière porte… Avant de tomber sur la scène la plus comique qu’il m’ait été donné de voir !

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Jeu 02 Oct 2014, 18:14

Je filais à travers cette maison qui m’était inconnue, spectre de fumée au corps immatériel, traversant les objets et les murs à toute vitesse, empruntant parfois le chemin des ombres et celui des ténèbres… A vrais dire, je n’étais même pas entrain de chercher cette arme, non… je fuyais. C’était assez stupide, mais à me mouvoir aussi rapidement dans cet espace, j’espérais que le souvenir de ce que j’avais découvert chez l’exécuteur disparaitrait de ma mémoire, que le temps passerait plus vite et ferait plus rapidement son œuvre… Futile faux espoir que j’avais là… Je ne pouvais rien fuir du tout. Ni ce que Melody avait pu faire, ni ce que je n’avais pas fait, ni ce que je faisais en ce moment même. Au bout d’un long moment, je finis par ralentir, puis me poser sous l’ombre d’une large table de chêne massif, tout décoré de marqueteries et aux pieds en pattes de lion. Elle avait tué, mon mari l’avait tué, je l’avais véritablement abandonnée. Ces trois vérités tournaient dans mon esprit tel un tourbillon de vents violents au cœur d’une tempête. Et la tornade de mes pensées m’empêchait de réfléchir à quoi que ce soit, si bien que je ne savais tout bonnement pas de quelle façon réagir… Devais-je tenter de lui échapper et ainsi rompre la promesse que je lui avais-faite ? Devais-je me taire sous toute cette histoire jusqu’à ce que nous oubliions toutes les deux que cette journée se soit passée ? Non, assurément, Melody devait avoir observer mon comportement troublé, et elle ne me laisserait pas ainsi, alors que je lui cachais évidemment ce que j’avais appris et que je tentais de fuir l’inévitable confrontation. Je m’étais montrée particulièrement stupide, mais aussi très faible, ne parvenant à me contrôler et à lui cacher convenablement ce que je ressentais de si négatif à son égard. De la peur ? Du dégoût ? Je ne le savais pas encore avec certitude, mais je la voyais désormais sous un jour totalement nouveau et qui n’était pas pour me plaire, tout comme je trouvais à présent tout à fait légitime la façon dont elle se comportait avec moi et les mauvais traitements qu’elle me faisait continuellement subir. Mais je ne pouvais pas laisser la situation dans cet état. En pire ou en mieux, mais je voulais que notre relation évolue, et je voulais surtout comprendre. Et ce n’était certainement pas en restant caché et en l’évitant que cela allait se produire. Mais avant que les langues ne puissent se délier, je devais m’acquitter de ma mission et récupérer cette hache.

Plus lentement cette fois-ci, je parcourais méthodiquement toute la surface de la maisonnée, ce qui n’était pas tout à fait évident car je devais veiller à ne pas m’égarer dans celles qui lui étaient juxtaposés. Le rez-de-chaussée ne comportait qu’une petite cuisine, un vaste salon aménagé pour recevoir au maximum cinq invités ainsi qu’un grand bureau aux bibliothèques remplis d’ouvrages, sur lesquels je n’avais pas le temps de m’attarder. Par acquis de conscience, je passais rapidement ma main à travers le sol et rendit solide uniquement le bout de mon doigt, afin de sentir si il y avait un quelconque sous-sol. Mais ce ne fut que de la terre que je palpais, et j’orientais mes recherches sur les étages supérieurs. Cela me parût par ailleurs particulièrement étrange qu’un tel collectionneur n’ait pas caché ses armes de valeurs dans une cave caché, mais peut-être avait-il peut que l’humidité ne les rouilles… Au première étage, je découvrais une riche salle d’eau aux baquets d’argent, ainsi qu’une immense chambre a couché au lit à baldaquin et draps de soies. Cet homme était bien plus riche que mon mari ne l’était, et je me retins à plusieurs reprises de m’arrêter pour observer plus longtemps cette démonstration d’opulence et de richesse. Il y avait en suivant une bien plus grande pièces que celle d’en bas, remplis de gros livres poussiéreux qui ne me semblaient pas avoir été consultés depuis des générations. Peut-être étais-ce là un quelconque héritage ? Dans tous les cas, il m’était cette fois-ci beaucoup plus difficile de me retenir de tous les observer ! J’aimais lire, j’aimais ces pages remplies de mots, d’histoires et de connaissances… Et ma soif d’apprendre était si intense ! Je quittais prestement les lieux, et arrivais enfin dans le lieu que je recherchais. L’armurerie. Mes yeux mirent un peu de temps à m’habituer aux nombreux éclats que produisaient toutes ces reliques métallisées, si bien que je ne vis pas les deux molosses sagement allongés au sol… Et qui profitèrent pour me sauter dessus et s’allonger de leurs deux masses sur moi dés que j’eus repris mon apparence normale !

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Mar 07 Oct 2014, 15:00

Milady, ma sœur qui possédait un corps pouvant se dématérialiser et devenir semblable à de la fumée noire, se trouvait allongée au sol, deux molosses aux couleurs noirs et de feu allongés sur elle. Oh ! Il n’avait ni l’air agressif, ni totalement inoffensifs, et leur réaction avait été probablement dictée par leur maître, mais je ne comprenais pas pourquoi mon idiote d’ainée ne s’était pas simplement dégagée d’eux. J’observais la scène silencieusement, incapable de réfléchir convenablement et de prendre une décision correcte, tellement cette situation était grotesque et inimaginable ! Mais remarquant que nous étions parvenue dans la pièce maîtresse, une somptueuse salle d’arme aux murs recouvert de divers épées, couteaux, haches et katanas, je décidais de me focaliser sur une action concrète et cherchais immédiatement ce que nous étions venues trouvé, à grand renfort de la gravure confié par le bourreau. J’ignorais alors superbement les deux chiens, qui se contentaient de rester allongés sur le corps de Mili et me suivaient du regard. Comme animal de garde, j’avais vu mieux ! Ceux-là ne semblaient avoir été dressé que pour stopper dans son malfrat une seule et unique personne. Je finis au bout de quelques minutes à trouver ce que nous cherchions, et m’en emparais d’une main toutefois hésitante… « - Vous… ne bougez pas ! » L’un des deux canidés avait fait mine de se lever, mais mon ton autoritaire l’en dissuada vivement. Je n’aimais pas particulièrement les animaux, mais j’avais toujours été capable de m’en faire, si ce n’est obéir, au moins respectée. Ceci fait, j’attrapais la hache et enjambais le corps de ma jumelle de sang, me dirigeant vivement vers la sortie. « - Melo ! Aide moi à me sortir de là ! » Je me retournais vers elle dans seul mouvement vif, posant sur son être un regard emplit de haine et dédaigneux… Comment osait-elle me dire cela… « - M’as-tu aidé lorsque la mort s’approchait de moi ? » Et je me retournais à nouveau, sans un mot de plus, contrôlant ma colère et ma rage envers elle, qui grondais dans chaque parcelle de mon corps de Dullahan.

Mais alors que j’allais sortir, me demandant comment cela se faisait-il que personne ne soit venue voir ce qu’il se passait malgré tout le raffuts que nous produisions, un homme au ventre bien arrondis et au nez rougis me barra la route, se tenant pile dans l’encadrement de la porte. « - Hips ! Où… où comptez-vous aller jeune fille ? » Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, si bien que je crus à un moment qu’il se mettrait à rebattre ! Coincée… A cause de Milady, je me retrouvais dans une sale situation, prise en flagrant délit de vol ! Un vent de panique souffla dans mon esprit, que je parvins toutefois à rapidement contrôler et chasser. Il avait vraisemblablement beaucoup bu, à en juger par son haleine… Peut-être que cet homme soul sera facile à berner… Et puis de toute façon, je n’avais pas d’autre alternative afin de m’extraire de cet endroit sans passer par la case prison. « - Je venais juste vous emprunter ceci ! Et je compte vous la ramener dès que j’aurais finit de l’utiliser, ne vous en faites pas ! » Et je croisais alors les doigts pour que cela fonctionne… Mais comme toujours, la chance semblait ne pas vraiment m’apprécier… Il souleva un sourcil, puis après l’avoir rabaissé, l’autre. Il souffla deux ou trois fois de son haleine putride dans mon visage avant de reprendre, visiblement en possession de toute sa matière grise. « - Me prenez-vous pour un sot ? Vous n’êtes qu’une petite voleuse ! Et une menteuse ! Je vais appeler la police ! » Pas le choix, j’allais devoir employer la violence avant que ce dernier ne compromette ma vie et ma liberté…

Mais c’est alors qu’à ma grande surprise, ma sœur vint se placer en face de moi, dans une attitude protectrice ! Et ce qu’elle lui dit ensuite, alors que je n’avais pas pensé un seul instant à cela, me surpris. Il est vrai que de nous deux, Mili avait toujours été la plus intelligente, même si elle se servait rarement de ses capacités dans son propre intérêt… Je reculais alors d’un pas, leur laissant plus de place et prenant note de sa technique. Elle était douée. Très douée. Et après tout… c’était pour cela que j’avais fait d’elle mon alliée.

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Mar 07 Oct 2014, 15:31

J’étais bloquée sous ces deux chiens, purement et simplement. Et cette étrange situation m’avait mise dans un état de panique tel que je ne parvenais pas à contrôler la transformation en fumée de mon corps. Je m’étais alors mise à faire la seule chose qu’une femme de bonne condition ferait dans une mauvaise posture. Crier et appeler à l’aide. Et comme la seule personne susceptible de m’aider à me sortir de là était ma sœur, je l’avais appelée. Sans réfléchir, ne laissant parler que mon instinct primaire de survie. Pas un seul instant je n’avais pensé qu’en l’amenant dans cet endroit, je risquais de la condamner et de l’amener dans une condition bien pire que celle dans laquelle j’étais actuellement. Il ne lui fallut par ailleurs que peu de temps avant de me rejoindre, et je vus de par son regards qu’elle trouvait mon état assez incompréhensible. Mais pour ma part, sentir ces deux poids qui m’empêchaient de bouger sur mon corps avait eu l’effet d’un paralysant de ma pensée des plus puissant. Je voulais qu’elle m’aide, qu’elle les fasse simplement bouger ! Et dans mon fort intérieur, je m’étais mise à prier silencieusement les Aetheri, alors que plus aucun son ne sortait de ma gorge…

Mais à la place, à mon grand désarroi, elle m’ignora… Oui… ma propre sœur m’ignora alors que j’implorais son aide… Et par une sensation étrange que je ne parvenais à identifier, il m’était comme impossible de lui parler… C’est alors que je me rendis compte d’une chose… Je n’avais pas le droit de lui demander cela. Pas après ce que je lui avais fait. Étais-je venue lorsqu’elle avait eu besoin de moi ? Non… Et j’eus l’impression que ce n’était que justice qu’elle refuse de me porter secours… Après tout, elle s’était déjà déplacée, je n’avais pas le droit de lui en demander d’avantages… Pourtant… Il fallait que j’essaie. Peut-être serait-elle clémente avec moi ! J’en avais l’espoir… Elle avait réussis seule à retrouver la hache, et venait de m’enjamber pour se rendre jusqu’à la porte et s’échapper d’ici, sans moi… Alors j’osais, presque timidement, lui demander de me porter secours… Et sa réponse me glaça le sang, si je puis me permettre d’employer l’expression. C’était bien ce que je pensais, à mon grand regret... Il n’y avait pas de pardon possible pour moi, entre nous deux… J’étais alors comme condamnée à payer cette regrettable erreur… Une souffrance qui ne faisait qu’accentuer celle que me provoquait déjà ma condition d’Ombre… J’aurais pu pleurer, protester, supplier même ! Mais je n’en avais aucunement le droit. Tout ce que me faisait subir Melody était amplement mérité… Et poussé par ma tristesse, mon corps redevint fantôme et je traversais les deux chiens, me relevant et me préparant à la suivre sans un mot…

Et alors que je sombrais dans le labyrinthe de mes noires pensées, une voix qui m’était étrangère et tinté d’alcool sonna à mes oreilles. Dans mon malheur, j’avais oublié l’endroit dans lequel nous nous trouvions, ainsi que notre situation illégale ! Mais les mots du propriétaire des lieux frappèrent mon esprit tel un marteau sur une enclume ! Je ne pouvais pas le laisser faire ça ! Personne ne fera plus jamais de mal à ma petite sœur ! Il était de mon devoir de la défendre et de la protéger contre toutes les agressions de la vie ! Je me plaçais alors instinctivement entre eux deux, bien décidé à convaincre par tous les moyens l’homme au nez rouge de ne rien faire qui pourrait nous nuire d’une quelconque façon ! « Mon bon monsieur ! Pardonnez nos humbles personnes pour le tors dans lequel nous nous trouvons… » Je m’agenouillais alors, feintant de pleurer, voulant jouer sur ses émotions. « Voyez… Nous sommes pauvres… Et vous possédez tellement de richesses ! Ma pauvre petite sœur est malade… Une maladie qui la rend peu révérencieuse… Et j’aimerais pour le bien de tous la soigner… Mais hélas ! Son traitements coûte si chers ! Pardonnez-nous monsieur… Je vous en conjure… Laissez-nous aller ! » Et je me mis à pleurer à gros sanglots. L’effet sembla fonctionner à merveille, puisqu’il me tendit alors une main bienveillante et m’aida à me relever. « - Ce que vous faites là, jeune fille, bien que votre acte en lui même soit peu recommandable… est véritablement admirable… Je… je ne peux décemment pas vous laisser repartir comme cela… Mais… Nous pouvons trouver un arrangement. Venez. » Et il m’invita à le suivre dans les étages inférieurs. Je fis un discret signe à Melody de venir, espérant qu’elle acceptera. Un compromis était déjà bien mieux que la perspective de finir derrière les barreaux…

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Mar 07 Oct 2014, 16:23

A la fin de sa démonstration digne des plus grandes dramaturges que je connaisse – qui ne sont pas spécialement nombreuses, je vous rassure – l’homme au nez rouge et maître de cette maison invita Milady à le suivre afin de trouver un consensus à notre mauvaise action. Je remerciais les Aetheri – auxquels je croyais lorsque cela me servait bien – d’avoir donner une bonne dose d’empathie à ce riche ivrogne. Ma sœur me fit un discret signe afin que je les suives, acte inutile puisque je ne comptais de toute façon pas rester ici à admirer sa collection de somptueuses armes d’exception éternellement. Je descendis alors les escaliers en bois grinçants aux larges marches jusqu’au premier étage. Ensuite, nous nous installâmes dans un vaste salon aux vieux fauteuils de cuirs. Je m’assis aux côtés de Milady, mais tâchais de rester silencieuse. Il m’apparaissait naturel qu’après les arguments que celle-ci à prononcé – à savoir que je serais victime d’une quelconque maladie, ce qui n’était pas si faux que cela – ce soit elle qui prenne en mais les échanges qui allaient suivre. Autant, face à un bourreau, je me retrouvais la plus à l’aise, ayant côtoyés des hommes de toute catégorie sociale, autant, face à un homme riche et de haut statut, Mili se retrouvait nettement avantagée. Je croisais alors nonchalamment mes jambes l’une au dessus de l’autre et m’adossais contre le dossier du canapés, prête à écouter attentivement les paroles qui allaient être prononcé incessamment sous peu.

Et ce fut notre alcoolique qui entama les festivités. « - Bien ! Avant toutes choses, il me faut vous exposer la situation. Et j’ose imaginer que deux demoiselles de votre condition seront à même de comprendre les déboires d’un pauvre vieil homme comme moi, qui aime tous ces plaisirs que la vie nous offre. » Il se servit alors un long verre d’un breuvage que je ne pouvais identifier sans le sentir, avant de poursuivre non sans en avoir avaler une longue gorgée. « - Voyez-vous… J’aime les femmes… Oh ça oui ! Je les aime ! Mais… J’ai malheureusement fait une petite erreur qui risque de me coûter très cher… Bien plus cher que la médecine pour votre sœur, pour vous donner un ordre de grandeur ! » Il rit grassement, produisant les mêmes sons qu’un porc, ce qui me fut tout à fait désagréable ! Mais il avala une nouvelle fois de ce liquide mordoré et enchaina, sans nous laisser le temps de réfléchir à tout cela. « Hélas ! J’ai parlé de tout cela à ma sœur… Ah… vous savez ce que c’est les relations de famille ! Toujours compliqués ! Et… il se trouve que j’ai entendue dire qu’une femme s’amusait à dévoiler mes débauches à ceux que cela intéresse, au restaurant de la Rue Commerçante… C’est extrêmement gênant voyez-vous ? Et très compromettant pour un homme de ma condition ! » Je le trouvais alors bien stupide et comprenais peu à peu où il voulait en venir. La vengeance était quelque chose qui m’était très familier, et je pouvais lire dans son iris ce sombre désir, même alors qu’il était presque soul. « - Je souhaiterais… que vous fassiez taire cette jeune femme. Peut importe le moyen ! Mais ne la tuez pas, ce serait là aussi bien problématique… Si vous réussissez, je ne vous poursuivrais pas pour être entré chez moi et avoir tenté de me voler. Vous avez compris jeunes filles ? Cela vous convient ? » Excellent. Tout bonnement excellent ! Je jubilais intérieurement, ravie d’avoir l’occasion d’utiliser mon esprit pour une quelconque opération maléfique à but lucratif !

Je me tournais alors vers ma sœur… qui avait adopté une étrange expression… Ce que proposait notre interlocuteur ne semblait pas vraiment lui plaire… Mais je me rassurais en me disant qu’elle n’avait pas la possibilité de refuser. Et puis, il avait bien spécifié que nous ne devions pas la tuer, ce qui ne devrait pas poser de problème au sens moral de ma fragile et délicate – et surtout pathétique dans ce genre de cas – grande sœur. Je la suppliais silencieusement d’accepter, alors que j’étais déjà entrain d’imaginer ce que nous allions bien pouvoir faire pour mener cette intéressante mission à bien. Et c’était avec une joue que j’eus un mal fou à dissimuler que je la vis après plusieurs minutes de silence accepter. L’affaire était entendue. Après une poignée de mains échangées, nous nous levâmes et partirent en direction du lieu de notre mission… J’étais ravie. Absolument ravie de la tournure que prenait cette histoire !

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Mar 07 Oct 2014, 17:03

A mon grand soulagement, Melody nous suivis jusqu’au lieu de notre entrevue. Je me mis alors à écouter ce qu’avait bien à nous dire cet homme au nez rouge, et de quoi dépendra notre remise en liberté. Car oui, j’estimais que nous étions d’ors et déjà ses prisonnières, et qu’en aucun cas la fuite ne serait possible. De plus, je gardais dans un coin de mon esprit notre première mission, qui était de rapporter cette hache familiale au bourreau. Ce qui au début n’était qu’une banale journée de recherche d’informations s’était peu à peu transformée en un véritable parcourt du combattant, dont il me fallait réussir toutes les épreuves avant de retourner au calme auquel j’aspirais tant… Quand donc cessera cette quête qui me semblait infinie ?! Ah… Je le savais parfaitement bien… Le jour où Melody retrouverait sa tête. Le jour où elle n’aura plus besoin de mes services, plus besoin de sa grande sœur pour l’aider. Je ne m’inquiétais pas de mon avenir, qui était tout tracé en tant que l’Ombre que j’étais… Mais elle en revanche… Qu’allait-elle devenir ? Quel chemin allait-elle emprunter ? Je l’ignorais et tous ceux que j’entrevoyais me semblaient envahit par les ténèbres… L’âme de ma sœur était tachée du sang des innocents qu’elle avait tué pour se venger de tous ces mauvais traitements qu’elle avait subis… Et c’était entièrement ma faute. En tant que dernier membre de sa famille, je me sentais terriblement responsable d’elle… Et oui… bien que plus jamais je ne pourrais obtenir sa confiance, je m’étais promis de ne pas l’abandonner et la laisser livrée à elle même… Où bien ce sera en tant que démon qu’elle renaîtra si un jour son jugement dernier arrivera. Et à ce moment là, j’aurais perdue la seule personne au monde qui avait de l’importance à mes yeux…

Mais je m’égarais à travers mes noires pensées, et il me fallait pour le moment me concentrer sur l’histoire que me contait l’alcoolique, qui remplissait à nouveau son corps d’une substance à la couleur ambrée. Je ne savais pas quels effets pouvaient bien avoir ce liquide sur un être, pour ne jamais l’avoir testé, mais même ma curiosité pourtant grande n’était pas assez forte pour me décider à tenter l’expérience, simplement à regarder son état. Et ce qu’il me dit m’horrifia d’autant plus ! Un homme à femme ! Un coureur de jupons ! Un… goujat ! A mon sens, il n’avait obtenue que ce qu’il méritait. Qui sème le vent récolte la tempête ! C’était bien fait pour lui ! Mais fort heureusement, j’avais assez de contrôle sur ma personne pour m’empêcher de lui communiquer ma façon de penser. Cela ne ferait que compromettre la libération de Melody. Je ravalais alors ma fierté et tentais d’analyser calmement sa proposition, qui m’avait faite grimacer au premier abord. Il nous fallait nous débarrasser de cette femme, sa sœur qui plus est, qui le gênait… Mais il l’avait heureusement précisé. Débarrasser ne signifiait pas tuer. Nous devions donc la faire taire tout en la gardant en vie. Et j’étais persuadée qu’avec mon sens de la persuasion, cela n’était pas impossible !

Je jetais alors un bref coup d’œil à Melody, qui elle, semblait fortement excitée par la proposition de marché de l’alcoolique. Ses pupilles s’étaient illuminés d’une étrange lueur, que je ne lui connaissais que lorsqu’elle parlait de vengeance… Si j’aspirais à une solution pacifiste et sans aucune douleur pour qui que ce soit, la Dullahan assise à ma droite ne semblait absolument pas de cet avis… Et c’est ce qui me fit tant hésiter quand à ma réponse, que je devais donner de toute manière positive. Mais peut-être devrais-je auparavant poser mes conditions… et cela fin d’éviter tout problème supplémentaire… Mais je me ravisais pourtant. L’on pouvait argumenter lorsque l’on se trouvait en position de force, cela je l’avais bien compris en côtoyant mon mari lors de l’exercice de ses fonctions. Hors, dans le cas ici présent, je n’étais absolument pas dans un état qui me permettait de proposer quoi que ce soit ! Il ne me restait alors plus qu’à accepter, priant les Aetheri de bien vouloir nous protéger durant cette mission… « - Très bien. J’accepte ! » Il sourit de toutes ses dents jaunies et se leva. « - Je suis heureux de vous l’entendre dire ! Ne vous inquiétez pas, je serais si vous avez bien remplit votre mission. Revenez simplement ici une fois terminé. » Nous nous serrâmes ensuite les mains et il nous reconduisit à l’extérieur de sa demeure… Je craignais pour la suite des opérations… Mais malheureusement, le destin de ma sœur était entre mes mains, et je n’avais pas le droit à l’erreur !

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