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 [Niveau IV] Appel général. [Mission n°1]

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Ven 03 Oct 2014, 12:22

Après des mois de chaos, après l’invasion des Rideres et la résurrection de Sympan, l’ordre des choses semblait reprendre peut à peut son cours. Il y avait eut beaucoup de jeunes ombres nouvellement « nées » qui avait disparus durant ces temps sombres, beaucoup d’âmes revenues à la vie également. Et nous mêmes étions redevenues ce en quoi nous n’espérions plus jamais avoir accès. Vivant. Fait de chair et de sang, d’un cœur battant dans notre poitrine, capable de ressentir une foule d’émotions, de manger et de dormir, mais aussi de mourir. D’une vraie mort. De nous libérer de notre malédiction d’Ombre. J’avais longtemps hésité, me jetant à corps perdus dans des combats aux forces inégalitaires, espérant que ma vie me soit ôté par un heureux hasard du destin, et ainsi avoir le droit à la réincarnation. Mais mon instinct de survie, aidé de mes rencontres, avait eut raison de mon sombre désir… Et une fois tout revenue à la normale, j’avais retrouvé mon statut de Grande Faucheuse, ouvrière de la mort, mère de nombreuses de mes sœurs, œuvrant à ce que certaines personnes importantes en vienne à se ôter la vie volontairement, à travers des illusions créés de mon esprits ou dans leurs rêves propres rêves tombés sous mon contrôle… Depuis un moment déjà, j’avais cessé de me poser la question quand à savoir si pousser au suicide des innocents était quelque chose de bien ou de mal. Il n’y avait pas de réponses à cela. Une Ombre se devait de donner naissance à ses semblables, c’était dans sa nature, c’était son devoir. Voilà tout. Et il était inutile de s’opposer à cela. Après tout, c’était aussi notre malédiction, et je la méritais amplement pour ce que j’avais osé faire, défier la grande loi de la vie et de la mort. Alors oui, j’avais recommencé à tuer. Et chaque âme que je privais de réincarnation tachait un peu plus la mienne, alourdissant ma peine et ma culpabilité. Mais c’était là mon lot, et je l’avais accepté.

Aujourd’hui pourtant, une toute autre tâche m’attendait, et bien plus compliquée et peut-être aussi plus noble que celles dont je devais déjà en temps normal m’acquitter. La Gardienne du Sceau du Rêve, que j’avais déjà eut le grand honneur de rencontrer auparavant, sans pour autant avoir pu échanger de quelconques mots avec elle, m’avait appelé pour une mission importante et une grande occasion d’évoluer au sein de notre race. Les Passeurs et Passeuses étaient en effet particulièrement débordés depuis que toutes les âmes avaient tout comme nous perdues leur vie retrouvée quand le malheur régnait sur nos terres. Tant d’âmes à conduire dans l’Au Delà et si peu d’Ombres pour réaliser cette importante mission avait fait que l’Esprit de la Mort en personne avait ordonné que toutes les Grandes Faucheuses disponibles leur viennent en aide. C’était un honneur, un immense honneur qu’il nous offrait là. Et une chance aussi. Je connaissais assez mal le travail de mes supérieurs directs, et ce que j’ignorais attisait ma curiosité, surtout quand l’occasion d’en découvrir un peu plus et même de vivre leur vie m’était donnée. Et puis… La perspective de devenir à mon tour l’un des leurs si je parvenais à effectuer correctement ma mission me plaisait tout particulièrement. J’allais devoir me montrer attentive et assidue, mais les études m’avaient toujours passionnée et j’étais prête à affronter toutes les épreuves qui allaient m’être donnés, faisant fit de celle que j’étais, fit de mon passé, simplement une Ombre qui accomplissait de manière professionnelle son devoir.

L’on m’avait alors demandé de me rendre à un point donné du Royaume des Ombres, où je devais y rencontrer une Passeuse qui m’expliquera sommairement ce que je me devais d’accomplir, avant de me laissée livrée à moi-même. Une fois mes familiers prévenus de mon absence qui risquait d’être quelque peu prolongée, j’avais donc quitté mon logis dans un esprit serein et décidé. Une fois sur le lieu de rendez-vous, une jeune femme à la longue chevelure blanche, qui devait tout de même être plus âgée que moi, m’attendait de pieds ferme, visiblement pressés de reprendre du service. Sans prendre le temps de me saluer, ce dont je choisissais de ne pas me formaliser alors qu’en temps normal, cela m’aurait profondément agacée, elle entra tout de suite dans le vif du sujet. « - Bon. Tu dois être la Grande Faucheuse à qui je dois expliquer mon boulot ! Ah si c’est pas malheureux de devoir confier nos missions à des novices comme vous juste bons à pousser les vivants au suicide ! Mais bon, les ordres sont les ordres. T’es prête à écouter et retenir ce que je vais te dire ? » Oh… Je détestais déjà le ton qu’elle venait d’employer avec moi, mais je me retenais bien de réagir. Après tout, il était assez légitime pour elle que le fait de devoir céder une partie de son travaille à des ignorants tels que nous, lui déplaise. Moi-même, je n’aimerais pas confier la mort d’un personnage important à une Ombre qui aurait fraichement réussis à sortir du lieu de sa naissance… « - Je sais que tu n’as pas de temps à perdre avec moi. Je t’écoute. » Au moins pouvais-je essayer de l’amadouer quelque peu afin de rendre ce moment moins pénible pour elle comme pour moi. Et elle sourit, signe que ma réponse avait du lui plaire. « - Parfait ! Au moins tu n’as pas l’air trop stupide ! Bon, écoute moi bien. Un Passeur a la lourde tâche de retrouver les âmes des mourants et les convaincre de te suivre pour les mener en Enfer ou au Paradis. Pour ça, vas falloir que t’arrive à ouvrir la porte qui te mène au fleuve et à conduire la barque comme il faut. Si tu les fais tomber bah… ça m’est jamais arrivé mais tu te mettre dans une sacrée mouise ! Si tu fais du bon boulot, j’le dirais à mes supérieurs. T’as compris gamine ? »

Bien qu’elle ne m’ait absolument pas expliquée de quelle manière je devais ouvrir cette fameuse porte et encore moins la marche à suivre afin de convaincre les âmes, je me sentais forcé d’acquiescer simplement, sentant son empressement de retourner à sa tâche. Et puis je doute de toute manière qu’elle répondrait à mes questions… « - C’est compris. » « - Bien ! Alors au boulot feignasse ! Et ne nous déçois pas ! T’as l’avenir des âmes en jeu là ! » Comme si j’avais besoin qu’elle me le rappel… Se sentir prise pour une simplette n’était absolument pas dans mes habitudes, et je n’étais pas mécontente de la voir s’éloigner en pestant sur ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Si tous les Passeurs étaient comme elle, je craignais dors et déjà les réunions… Mais il était temps, et je partis à la recherche de ma première âme ! Et il faut dire qu’elles étaient si nombreuse que je ne mis pas longtemps à en découvrir une. Celle d’une enfant, qui pleurait silencieusement assise au pied d’un arbre… Je m’approchais alors d’elle, affichant un sourire rassurant. J’optais pour un ton maternel, parlant d’une voix douce et chaude… Choisir un enfant pour un premier essai me semblait être une bonne option. Ils étaient faciles à convaincre, pour peu que l’on sache leur parler. « - Bonjour petite… Pourquoi tu pleur comme ça ? » Je m’étais accroupie à côté d’elle, sans la toucher, et elle posa sur moi de petits yeux vitreux dans lequel je pouvais lire une profonde tristesse… « - Je suis perdue ! » C’est ici que tout allait se jouer. Je me devais de gagner sa confiance, de choisir quoi lui dire, et j’optais pour éviter de lui parler de quelque chose qui lui serait trop personnelle, au risque de commettre une erreur. « - Tu veux que je t’aide à retrouver ton chemin ? » Elle renifla plusieurs fois bruyamment et me fixait, comme si elle se demandait ce qu’elle devait me répondre. Mais la peur qu’elle éprouvait l’aida à rapidement se décider, probablement par instinct, et elle me répondit d’une petite voix tremblante. « - Oui… Je veux ma maman ! » Elle se leva, et attrapa alors ma main. Il me restait donc deux options… Soit je tentais de directement la conduire sur la barque, soit je faisais semblant de réellement chercher sa maman. Mais finalement, et parce que je savais que je n’avais pas de temps à perdre, j’optais pour la première solution.

Et il me resta alors une épreuve de taille à franchir, et dont j’ignorais tout. Comment ouvrir cette fameuse Porte ? Afin de gagner du temps, je commençais à avancer d’un pas calme, serrant la main de la petite fille au creux de la mienne. Je me focalisais sur cette seule pensée. Trouver la Porte, ouvrir la Porte… et je me répétais ces mots inlassablement… C’est alors que je vis une étrange lumière venir de sous ma cape ! Je la soulevais discrètement et aperçus mon couteau… brillant d’un étrange éclat jaune doré et… chaud. Très chaud même. Et à ce moment précis, quelque chose en moi ce libéra, comme une sorte d’instinct, qui me fit saisir le manche en métal de ma lame et la pointer droit devant moi, immobile. La fillette, fascinée, émit un simple « Oh ! » qui me rassura. L’espace d’un instant, j’avais craint de l’effrayer. Je tournais alors, comme une clef dans une serrure, mon couteau dans le sens contraire des aiguilles d’une montre… et elle apparut, devant moi, grande, magnifique et lumineuse. La Porte de la Fleuve qui menait au Paradis. Et la barque était là, sa rame posée dessus. L’eau était calme et d’un bleu transparent magnifique ! Émerveillée, je m’avançais, et la fillette me suivis, tout aussi captivée par tant de lumière.

Mais alors que je mis le premier pied à bord de mon vaisseau, elle se raidit. « - On vas où ? » En dire le moins possible, se rappeler qu’elle recherchait sa mère, et surtout, la rassurer. Je la fixais avec un grand sourire et lui caressa la joue. « - Je sais où ta maman est ! Je t’y emmène en bateau ! Viens ! » Et le simple fait que j’émette une certitude dont je n’étais même pas certaine marcha à merveille. Elle me répondit par un petit sourire et sauta à pieds joints à mes côtés, manquant de faire chavirer le bout de bois. « Attention ! Tu vas tomber ! Ce serait dommage que tu la vois toute trempée non ? Assis toi s’il te plait. » Elle me regarda toute penaude et obéit. J’adorais les enfants pour ce sens simple de la vie qu’ils avaient. Cette fillette deviendra peut-être une petite ange, qui sait… Je me saisis alors des rames et commença à se faire mouvoir la barque… Dans les premiers temps, il me fut assez difficile de coordonner mes mouvements, et j’avais plutôt tendance à reculer qu’à avancer… Mais au final, je parvins à conduire, certes lentement, mais sans nous secouer comme un arbre remplit de fruits bien mûres. « - Han ! C’est maman ! C’est ma maman ! Tu as retrouvé ma maman !» Je ne me retournais pas, sachant pertinemment ce que l’enfant voyait à travers l’immense lumière qui nous éblouissait. Et alors que je m’apprêtais à lui répondre… l’enfant disparue. La lumière s’éteignit et je me retrouvais à nouveau à l’endroit où j’avais ouvert la porte, seule. Ce fut un moment… magique… Oui, tout bonnement magnifique…

Mais je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin ! Il me fallait désormais trouver d’autres âmes à conduire sur la barque ! Et je savais pertinemment que ma mission ne serait pas toujours aussi facile que cette fois-ci. Mais je me promis intérieurement de toujours me rappeler de cette enfant, la première âme que je conduisis sur le Fleuve qui mène à l’Enfer ou au Paradis ! Et je sentais poindre à l’horizon mon avenir… Un avenir nouveau beaucoup plus complexe, mais bien plus beau… Celui de devenir une véritable Passeuse.


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