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 Libre ou Esclave ? [Quête - Pv Raphaël]

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 03 Mai 2015, 20:57

Une immensité sablonneuse s'étendait à perte de vue, ne laissant place qu'à un enchevêtrement de dunes, de roches et certaines choses indécelables. Mancinia s'arrêta un instant pour reprendre son souffle, s'appuyant sur sa Lance durant un moment. Son vêtement rabattu sur la moitié basse de son visage l'empêchait d'avaler du sable, la main devant ses yeux lui permettait d'observer et sa besace qui remuait lui indiquait que Kamiya était lui-même encore en vie. Autour d'elle, ça commençait à devenir assez violent. Ce n'était pas sa première traversée, mais la jeune femme s'était fait avoir comme une débutante...Et ça l'agaçait. Il fallait être ignorant ou fou pour négliger le climat changeant de cet endroit ! En plein Désert, un voyageur se devait de rester à l'affût s'il voulait en ressortir vivant. Outre les brûlures incessantes du Soleil et les diverses créatures qui peuplaient le plateau, beaucoup d'entre eux n'avaient sût survivre à une tempête de sable. Et c'était en train de lui tomber dessus. Elle se taperait la tête contre un mur plus tard. Si elle pouvait encore le faire, ça voudra dire qu'elle avait survécu. Et pour ça, elle ne devait pas s'arrêter. Inspirant une grande bouffée d'air chaud, Mancinia se remit en route, s'arrêter ne faisait que la retarder et permettait à la tempête de s'intensifier.

Si elle avait quittée Utopia en ce début de matinée, c'était à cause d'une maladresse. Au départ, elle était restée aux abords de la ville pour discuter avec son compagnon et se changer les idées, mais en observant un groupement de Tianges, elle s'était éloignée de quelques kilomètres de la Capitale. Quand ils avaient fui brusquement, elle en avait été surprise, mais c'était contenter de revenir vers la ville en plaisantant avec Kamiya, qui lui était resté sur son épaule, maugréant face à cette espèce bien anormale pour lui. Pourtant, songea-t-elle, lui-même avait indirectement sentit le danger quand il lui avait demandé d'accélérer. Et dire que le vent s'était levé calmement et que le simple fait de rabattre sa capuche sur la tête suffisait à ralentir ses effets ! En moins d'une heure, il s'était accéléré doucement, s'emballant et se transformant soudainement en déluge. Et ça allait en empirant. Elle tentait de sa protéger avec ses mains, mais elle avançait de plus en plus lentement, la fatigue grignotait ses forces et Mancinia se rendait bien compte qu'elle risquait de finir piégée au milieu des dunes et que cela se terminerait par une asphyxie avec la tonne de sable qui irait se perdre dans ses poumons. Elle se savait pourtant proche d'Utopia, sa sécurité n'était qu'à trois ou deux kilomètres, mais rester dans cette tempête la tuerait sans le moindre doute.

Pour ne rien changer à leurs habitudes, Kamiya était près d'elle. Comme en toutes circonstances, mais quand les vents ont commencés à se déchaîner, il avait prit soin de se réfugier dans sa sacoche. Ceci dit, ce n'était pas vraiment la vérité puisque c'était Mancinia qui avait prit soin de l'attraper pour l'y mettre de force, l'empêchant d'en ressortir en tenant fermement sa nouvelle prison contre elle. C'était surtout pour éviter qu'il ne s'envole vers un lieu où seul Drejtësi serait à même de le retrouver ! Et puis, plus que le mécontentement de son compagnon, une seule chose occupait son esprit : il fallait qu'elle se protège de cette tempête ou qu'elle continue à marcher quoi qu'il lui en coûte. Tout en avançant avec précaution sur l'extrémité d'une dune, veillant à ne pas déclencher de coulée de sable et finir ensevelie, Mancinia se promettait de ne plus jamais s'éloigner et de faire ses prochaines traversées à dos de chameau. Soudain, le vent sembla se calmer. Une perception qui fit relever son visage un peu plus haut, lui permettant alors de déceler une petite montagne. Cette dernière se dessinait devant elle au fur et à mesure de sa progression. Une montagne fait de roches et de sable. Était-elle en train de délirer à cause de la chaleur ? C'était vrai qu'elle étouffait et n'avait presque plus d'eau...

Kah ! l'interpella Kamiya. Il y une grotte, là ! Elle est tellement visible, Mancy, tu ne peux pas la louper ! Hey, tu m'entends ?! Kah-Kah !

Non, elle ne délirait pas, mais la jeune femme ne savait répondre à son ami qui se débattait à l'intérieur tandis que sa main continuait d'appuyer fermement contre la poche de sa besace pour l'empêcher de sortir et de se faire happer. Arrivant près de ce lieu, Mancinia constata qu'il s'agissait d'une cavité verticale donnant sur une galerie de la taille d'un homme, elle dû se baisser pour rentrer et se laisser glisser à travers cette fissure, mais cela lui permettrait de s'abriter de la tempête. C'était sans doute mieux que rien. En avançant contre la paroi rugueuse - elle était bonne pour un mal de dos -, cette dernière s'élargit au bout de cinq mètres, donnant sur une cavité plus large et capable d'abriter plusieurs personnes. Relâchant ses muscles de soulagement, Kamiya en profita pour passer la tête en dehors de la besace, lançant un regard noir en sa direction. Pourtant, elle savait qu'il savait que c'était pour sa sécurité. Un corbeau, aussi doué soit-il pour voler, ne pourrait en rien résister aux vents soufflant à tout va. Et elle tenait trop à lui pour le perdre bêtement. Néanmoins, ils étaient à l'abri et il pourrait l'engueuler plus tard !

Quelle chance, souffla Mancinia entre deux longues inspirations. Nous allons attendre ici que ce déluge se calme.

Son compagnon approuva par son habituel « Kah » tout en restant dans la besace. Il allait y prendre goût et c'était tant mieux - que ce soit pour ce genre d'événements ou d'autres. Trouvant un endroit plus ou moins confortable - et sans cailloux tranchants comme des lames de rasseoir - pour s'asseoir, la jeune femme continuait d'écouter le sable danser au dehors. Posant son arme près d'elle - puisque rien ne saurait l'atteindre ici - elle s'accorda un instant de répits. Elle trouvait son compagnon étrangement calme. Était-il lui aussi fatigué ? Et c'est alors qu'elle vit les étoiles.

Mancinia ouvrit difficilement les yeux. Une douleur lancinante à la base de sa nuque l'empêchait de raisonner ou de se mouvoir sans déclencher une vague douloureuse. Quelque chose lui collait dans le cou et cela lui donnait froid. C'était ce qui l'avait éveillée, de toute évidence, c'était un liquide qui avait séché. De l'eau, peut-être ? Parvenant à se ressaisir et à serrer les dents face à la douleur, la jeune femme se redressa sur le sol limoneux. Que lui était-il arrivé ? Au moment de se masser le crâne, elle constata la présence de chaînes à ses poignets et ses chevilles. Entravée, donc. Des torches éclairaient faiblement l'endroit, révélant que cette cavité souterraine était une sorte de prison. Les barreaux en face d'elle ne laissaient désormais aucun doute sur la question. Quelle poisse ! On l'avait assommé et traîner jusqu'ici pour lui faire les Dieux savent quoi ! En mettant sa main sur le liquide qui l'ennuyait et en l'amenant devant ses yeux, elle vit que c'était du sang. L'enflure qui l'avait attaqué n'y était pas allée de main morte ! Bon. Elle se devait d'analyser la situation. Tout d'abord...Bordel, où était Kamiya ?! Elle n'avait plus sa besace. Et pas de besace, pas de Kamiya. C'était une blague...Que lui avaient-ils fait ? Sans doute rien si son ami était resté calme ou avait fui dès que l'un d'entre eux avait ouvert sa sacoche. Au mieux, il avait fuit et avait alerté quelqu'un. Au pire, il le faisait cuire à la broche. Non, c'était la première solution.

Essayant de rester positive quant à son compagnon, Mancinia se devait de penser à elle. Sans nul doute, ils lui avaient prit sa Lance et elle ne ressentait plus ses Dagues. Argh, c'était dégoûtant ! Ces fumiers l'avaient touchée ! Heureusement, seulement avec les mains. Elle devait les dégoûter car elle était Humaine, c'est ça ? Calme-toi, Mancinia et ne t'énerves pas. Ressaisis-toi d'abord avant de tenter quoi que ce soit ! Elle se traîna près de la construction de fortune et resta assisse, posant son dos contre le mur rocheux. L'air passant aux travers des barreaux était frais. Et le temps passait. La jeune femme constata qu'elle somnolait avant de s'éveiller pleinement. Elle n'avait pas le temps de se reposer, bon sang ! Elle était enchaînée, c'est un fait. Jusqu'où ? Se redressant, elle fit cinq pas avant que les chaînes ne soient tendues, mais ensuite, plus rien, ses bras comme ses jambes étaient cloués au mur. Elle ragea quand des bruits de pas se firent entendre ; Elle écoutait.

Belle prise aujourd'hui, nous avons réussi à en choper quatre. Et la femme, c'est une Humaine.
Une grande Humaine.
On en tirera un bon prix.
Et si elle est vierge, on n'en tirera encore un meilleur prix.
Avec un peu de chance, on lui trouvera un compagnon avant... !

Des rires gras et un silence glacial s'abattit. Ce sont des marchands d'esclaves ! Des pourceaux à face humaine qui vendaient des innocents au plus offrant ! ...Exactement comme ceux qui avaient enlevée sa Mère des années auparavant. Étaient-ils des Sorciers eux aussi ? Non, ce n'était que des marchands. Et elle n'avait su les voir de là où elle était. Que Drejtësi soit juste et qu'elle ne la laisse pas pourrir dans cet endroit ou dans une demeure macabre appartenant à un fou ! Elle se devait de trouver un moyen de sortir d'ici, car il était hors-de-question qu'elle ne se limite à observer les murs de sa cellule...Et à attendre d'être vendue. Surtout qu'elle avait en tête les horreurs que sa Mère avait vécue et peut-être quelle-même vivrait bien pire. Et puis...Que se passerait-il si tel était le cas ? Que se passerait-il si elle ne rentrait pas ? Sa Mère serait seule, croirait-elle que sa fille ait fui ? Mancinia pensait à elle au moment où elle entendit la porte s'ouvrir brusquement...


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Libre ou Esclave ? [Quête - Pv Raphaël] Chriss10
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Lun 04 Mai 2015, 16:42


Raphaël marchait sous le soleil, une écharpe enrouler autour du crâne, et recouvrant son nez. Il faisait terriblement chaud, un peu trop pour lui. Par contre, Nathaniel se sentait en parfaite harmonie. Lui qui adorait la chaleur, il n’arrêtait pas de courir, et essayer de planer sur le vent chaud, avant de retomber dans une gerbe de sable. Le pauvre aurait sûrement voulu voler pour profiter, mais il en était toujours incapable. Son aile brisée, mal réparée, le lui en empêchait. L’Elémental d’eau avait dû mal avec la chaleur, mais était content de voir que son compagnon s’amusait autant. Oh, bien sur il aurait pu éviter de traverser le désert. Mais, voilà longtemps, enfin il le pensait, qu’il avait décidé de voyager et de visiter les continents. Et comme il aimait découvrir de nouveaux endroits, et le danger aussi, il n’évitait aucun endroit. Il savait que le désert était dangereux, alors il avait lu autant d’information que possible et demander aux habitués comment ils faisaient pour survivre. Il savait que ça ne suffirait pas, mais il connaissait au moins les bases. De plus, Nathaniel transportait une bonne quantité d’eau, solidement attaché à ses flancs. Ca le ralentissait, mais il ne se plaignait pas, sachant que c’était particulièrement important.

Après quelques temps, alors qu’ils étaient arrêtés pour boire un peu, Raphaël versant de l’eau dans la gueule ouverte du dragon, il aperçut au loin un nuage jaune. Il arrêta son geste, tapotant le nez de Nath pour attirer son attention. Ils regardèrent dans la même direction. « m*rde, il faut qu’on trouve un abris, et vite ». Sentant la détresse dans la voix de l’Elémental, le dragon arrêta de faire le fou. Il se mit au-dessus de lui, son ombre couvrant le jeune homme. Ils se mirent à avancer rapidement, mais la tempête les rattrapa rapidement. La main devant les yeux pour se protéger, Raphaël et Nathaniel commençait à avoir du mal à respirer, le sable s’infiltrant sous la protection de son écharpe. Un vent plus puissant faillit le projeter au sol. Il se rattrapa in extremis à la patte du dragon, et continua d’avancer. Ils devaient rapidement trouver un endroit où se réfugier, où ils allaient mourir dans cette tempête. Se focalisant sur son objectif, l’Elémental essayait d’ouvrir les yeux, mais avait de plus en plus de mal. Il ne voyait pas bien loin, et commençait à croire qu’il ne trouverait aucune planque. Heureusement, Le dragon était là. Grâce à la double membrane de ses yeux, il arrivait encore à voir. En fermant la première, qui le protégeait du vent, et assez bien du sable. Orientant Raphaël, il finit par voir ce qu’ils cherchaient. Un amas rocheux, qui pourrait servir d’abris.

Avec beaucoup d’effort, ils finirent par arriver aux rochers, qui étaient en réalité une grotte. Raphaël, plié en deux, se glissa à l’intérieur. A cause du sable dans ses yeux, il n’y voyait rien. De plus, Nathaniel avait réussi à glisser son énorme tête à l’intérieur, bouchant l’entrée de la lumière. Retirant la gourde qu’il avait à la ceinture, il s’en versa sur le visage, puis arrosa les yeux du dragon, qui le remercia d’un grognement. Soudain, le grognement se changea en alerte. Mais, trop tard, Raphaël sentit une douleur aiguë à l’arrière du crâne, et s’effondra au sol. Le dragon voulut se redresser, mais l’endroit était bien trop étroit. Les pics sur sa tête rencontrèrent le plafond. Les hommes masqués, qui avaient agressé Raphaël, l’attrapèrent par les cheveux, et plaquèrent une lame sur sa gorge. [/color=green]« Arrête de bouger, ou on le tue ! » [/color]. Aussitôt, Nath s’immobilisa. L’iris de ses yeux n’était plus qu’une simple fente, tandis qu’un grondement constant emplissait l’endroit. Il voulait attaquer, mais il ne pouvait rien faire dans cette situation. Lui qui détestait abandonner. Mais il se souvint des paroles de Raph. «Si un jour je me fais capturer, et que tu ne peux pas m’aider, enfuis-toi. Enfuis-toi sans demander ton reste. Tu pourras ensuite venir me sauver». Et c’est ce qu’il fit. Il s’extirpa de la grotte, et s’enfuit, se maudissant de ne pouvoir rien faire.

Raphaël commença à ouvrir les yeux, complètement déboussolé. Il sentait qu’on le tirait par le col, mais n’arrivait pas à dire où il se trouvait. Il voyait flou, et des points noirs venaient s’ajouter à sa vision. Un mal de tête lui vrillait le crâne. Il entendit une clef dans une serrure, et l’ouverture d’une grille. On le balança un peu plus loin. Il roula, et, une fois arrêté, essaya de se relever. On le frappa dans le ventre, ce qui le jeta au sol. Ils lui attrapèrent les poignets, et lui passèrent les fers, puis firent de même avec ses pieds. Petit à petit, sa vue revenait. Un homme était en face de lui. «Alors, t’es de quelle race toi ? » «Va te faire foutre». Répondit Raphaël. L’homme lui donna un autre coup de pied qui le plia en deux. «Tu finiras par répondre, tu verras ». Puis il sortit de la pièce.

Petit à petit, la vision de Raphaël s’améliora. Sa première pensée cohérente fut de comprendre qu’il avait été enlevé. La seconde fut pour Nathaniel. Le dragon était capable de se débrouiller seul, mais il n’était pas immortel. Il releva la tête, observant autour de lui. Il vit alors qu’il avait de la compagnie. Une jeune femme aux cheveux auburn. Il tira sur ses chaînes, testant légèrement leur solidité. Elles étaient bien accrochées au mur. «Génial, manquait plus que ça ». Dit-il en soupirant. Il attrapa les chaînes, et se redressa, s’asseyant en tailleur. Il commençait déjà à réfléchir à un plan pour sortir d’ici. A son habitude, pour lui permettre de penser correctement, il finit par lever la tête, et fixer la jeune femme. «Au fait, salut ! Moi c’est Raphaël ». Il disait ça de manière assez détendu, comme s’il ne se rendait pas compte de la situation dans laquelle il était. C’était faux. Il savait parfaitement qu’il devait se sortir d’ici, en moins d’un mois si possible. Seulement, il faisait en sorte de rester calme.
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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Jeu 07 Mai 2015, 23:57

C'était amusant de voir que le cliquetis de la clé ne l'avait pas alerté plus tôt. Mancinia devait être réellement inquiète de sa situation pour se laisser surprendre, c'était ça ou bien elle était encore sous l'effet du coup qu'ils lui avaient asséné quelques temps plus tôt - combien, elle n'aurait su le dire. Sans doute un peu des deux. Son geôlier lui lança un coup d'oeil mauvais, comme une mise en garde discrète au fait que si elle tentait quoi que ce soit, il serait sans pitié. Et ensuite seulement, il ouvrit la porte de fer dont les gonds grincèrent légèrement. Soutenant son regard, Mancinia resta debout sans sourciller, plissant les yeux en signe de menace si lui-même tentait quoi que ce soit à son encontre. Une bataille des regards qui dura un instant. Ce n'est qu'après qu'elle vit que ce dernier traînait derrière lui un autre homme - sans aucun doute un nouveau prisonnier - qui refusait de se laisser faire. Il eut beau l'interroger sur la race à laquelle il appartenait, son nouveau compagnon d'infortune l'envoya balader...Ce qui eut pour effet immédiat l'obtention d'une réaction de violence ! Ah, ça...C'était une enflure. Et un coup de pied dans le ventre en plus. De quoi rendre pantois n'importe qui et ne pas laisser de marque apparente plus que de raison. En d'autres termes, leurs agresseurs étaient des professionnels.

A vrai dire, elle n'en doutait pas vu la qualité des installations. Ce n'était pas très récent, d'ailleurs. Cela voulait sans doute dire que ce trafic avait lieu depuis pas mal de temps et, après tout, quoi de mieux qu'un Désert hostile pour prétendre à la disparition de dizaine de personnes ? Combien d'étrangers en route vers Utopia, combien d'Humains s'étaient laissé avoir de la sorte ? En faisant ses réflexions, elle ne cessa d'observer son geôlier qui s'était retourné vers elle. Souriant, sans souffler mot, avant de lui envoyer un baiser avec sa main - auquel elle répondit par un air ampli de dégoût. Cela le fit rire, mais après tout, ce n'était pas une idiote. Courir lui poser des questions s'apparenterait à de la bêtise ; il ne répondrait pas, c'était lui qui commandait. Et elle savait ce qui l'attendait, de toute manière. Se précipiter sur lui dans le but de l'assommer ? C'était risqué de se prendre un coup de poignard dans le ventre, car même si elle était aussi grande que lui, Mancinia plierait sous le poids de sa force. Néanmoins et sans le savoir, ce porc lui avait permit de recueillir une information intéressante ; il gardait son trousseau de clés dans la main et non accroché à sa ceinture comme le veut l'usage, cela voulait dire que ces marchands laissaient les clés non loin de leurs prisonniers. Restait à savoir à combien de distance, exactement...Et comment l'atteindre.

Avant de continuer à s'amuser à trouver une solution, Mancinia se retourna dans le but de détailler celui qui reprenait peu à peu connaissance non loin d'elle. Cet inconnu avait à peu près la même taille - un peu moins, tout de même - mais il n'était pas assez corpulent pour s'en prendre physiquement à elle. Cela lui permit de se détendret un peu. Quand il rassembla toutes ses idées, il parvint à se redresser et constater de lui-même rapidement la situation dans laquelle ils se trouvaient. Puis, il s'intéressa à sa petite personne. Il s'appelait Raphaël. Et il semblait bien plus calme qu'elle ne l'était il y a quelques minutes. Elle s'était tût jusque maintenant, mais ils étaient dans la même galère et nul doute que ce n'était qu'en s'entraidant qu'ils s'en sortiraient. Aussi, elle tendit ses bras en haut de sa tête, paumes en l'air, souriante ;

Bienvenue en cellule, Raphaël ! lâcha-t-elle d'un ton ironique. C'est un plaisir d'avoir un peu de compagnie ! ...Je suis Kahnsykah, ta nouvelle voisine !

Ils avaient beau être dans la même galère : elle ne pouvait pas lui faire totalement confiance. Agir comme une femme qui ne savait rien de la vie lui donnerait un air assez sympathique - pourtant, elle en savait des choses sur l'existence, mais mieux valait ne pas le montrer ouvertement. Et après tout, lui donner sa véritable identité n'était peut-être pas une bonne idée...Une nouvelle douleur lui vrilla la tête. Mancinia mit une main à l'arrière de son crâne et fit claquer ses chaînes métalliques dans la manoeuvre : la douleur du coup refusait de se calmer et, si le sang avait cessé de couler, elle avait la désagréable l'impression d'être aussi faible qu'une enfant. Ceci étant dit, la jeune femme n'était pas la seule à être dans un mauvais état.

Ils m'ont assommés, crut-elle bon de précisée. M'est avis qu'ils n'aiment pas les Humains. Ce sont de vraies brutes. Tu vas bien ?

C'était inutile de le cacher la race à laquelle elle appartenait. N'importe quel être magique s'en rendrait compte rapidement, alors mieux valait le souligner en douceur. Et lui n'avait pas vraiment l'air d'être un être Humain - et dans le doute, on l'avait mit avec elle. S'approchant doucement de son compagnon d'infortune, les mains dans le dos pour observer son état de loin, sans paraître menaçante. Il survivrait, alors elle enchaîna sur ce qu'elle savait.

D'après ce que j'ai compris, ce sont des marchands d'esclaves. Je crois bien que nous sommes bons à être vendus si nous ne nous libérons pas avant que la tempête ne se termine.

Elle désigna les murs de la cellule.

...Et il n'y a aucune ouverture dans cette grotte, impossible de savoir l'heure qu'il est. Je n'ai vu personne d'autre. Je crois savoir que nous sommes quatre prisonniers, cinq avec toi. En tout cas, nous sommes leurs prises pour aujourd'hui. Et eux, ils sont au moins trois. Si ce n'est plus...

Mancinia avait du mal à concevoir le fait de faire pareil activité. Quel était ce plaisir de voler aux gens leurs vies et de les réduire à une somme d'argent quelconque et à une existence de servitude, de coups, de privations ? Est-ce qu'eux-mêmes apprécieraient seulement de se retrouver là ? Sans doute pas. Mais qui était-elle pour savoir jusqu'où l'appât du gain allait ? Ce qui la perturbait, c'était de savoir des marchands d'esclaves aussi bien organisés près d'Utopia. Ce n'est pas leur coup d'essai et leurs prisonniers devaient sans doute être déplacés avant d'être vendus. Mancinia observa Raphaël avec un peu plus de sérieux dans le fond de son regard. C'était un fait ; elle ne voulait pas rester ici.

Je suis un peu brusque, mais as-tu vu quelque chose d'intéressant avant d'arriver en cellule ? Ou bien ont-ils crû bon d'essayer de t'arracher la moitié du crâne, à toi aussi ?


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Sam 09 Mai 2015, 00:45


Raphaël regardait la jeune femme. Elle était plus grande que lui, ce qui ne l’impressionnait pas. Il avait l’habitude d’avoir des personnes, femme ou homme, plus grandes que lui. Le monde ayant cessé de tourner, il se leva. Il se stabilisa au mur, et toucha la plaie à l’arrière de sa tête. Elle avait cessé de saigner. Tant mieux. Il aurait bien aimé avoir de l’eau sous la main, il aurait pu se soigner, enfin essayer, et arrêter sa migraine. Malgré l’inspection de ses blessures, il ne lâchait pas la femme du regard. Elle ne semblait pas dangereuse, et ils étaient dans la même galère, mais il n’avait pas l’intention de relâcher sa garde. Il se doutait qu’en prison ce n’était jamais beau. Même s’il n’était pas en prison. Il sourit devant l’ironie de la demoiselle. Au moins elle n’était pas complètement paniquée. Avoir une personne hystérique dans la même pièce que lui et cette situation l’aurait exaspéré. «Enchanté de te rencontre Kahnsykah. Même si j’aurais préféré dans une autre situation ». Dit-il, la tutoyant lui aussi, et il se permit d’ajouter. « Mais sans vouloir te vexer, ton prénom est vraiment étrange ». Mais au moins, les parents de la jeune femme avait été inventif. Il ne pouvait pas en juger des siens, vu qu’il ignorait si Raphaël était son véritable prénom.

L’Elémental observait le moindre mouvement de Kahnsykah, restant quand même assez discret pour ne pas la gêner. De plus, il écoutait chaque bruit qu’il pouvait entendre à l’extérieur de leur geôle. Une chance que les couloirs résonnent plutôt bien. Il avait fait en sorte de développé ses sens autant que possible, et son pouvoir lui faisait enregistrer chaque détail. Et il ne manqua pas de voir qu’elle portait la main à sa tête. Apparemment, elle avait subi le même traitement que lui, et elle ne tarda pas à lui confirmer, lui donnant en même temps une information sur sa race. « Oh tu sais, j’ai eu le droit au même traitement que toi, ce qui me vaut une merveilleuse migraine». Il balaya la petite cellule du regard, cherchant un bol d’eau, ou quelque chose y ressemblant, mais rien. Leurs kidnappeurs finiraient bien par leur amener quelque chose à boire sinon ils mourraient.

Raphaël entendit l’avancer de Kahnsykah, et tourna sa tête vers elle. Ils avaient beau être entravé, il ne lui faisait pas confiance pour autant. En entendant les mots marchands d’esclaves, ses poings se fermèrent, produisant un cliquetis de la part de ses chaînes. Il détestait être entravé, et l’idée de marchand d’esclave lui donnait envie de cogner, et pourtant, il n’était pas des plus violent. Sérieusement, les types qui faisaient ça seulement pour l’argent, ou parce qu’ils cherchaient à se croire supérieur aux autres. Il espérait ne pas avoir été un jour marchand d’esclave, car, en ce moment, il les détestait. Il ne savait pas comment il pourrait réagir s’il l’apprenait.

Raphaël croisa les bras, les chaînes produisant encore du bruit, et abimant ses poignets. Ils avaient bien serré, mais le problème des chaînes, c’est qu’on pouvait toujours les retirer, avec un sacrifice, certes. En se cassant les pouces, il pourrait faire glisser les fers. Mais il n’utiliserait ça quand dernier recours. Il y avait d’autre solution. Il pourrait toujours crocheter les fers. «S’ils sont si peu nombreux, ils restent gérables. De plus… ». Il s’interrompit pour fouiller dans ses poches de pantalon. Vides, évidemment. Il espérait simplement que son sifflet spécial n’était pas tombé dans la grotte lorsqu’on l’avait assommé. Sinon, les marchands devaient l’avoir stocké quelque part, avec son bâton. Ils l’avaient forcément prit, pour le revendre, et autre. Il reprit. «De plus, j’ai un allié dehors, mais j’ai besoin de mon sifflet pour ça ». Oui, ça pourrait paraître extrêmement bizarre pour une personne extérieur d’entendre ça, mais il s’en fichait.

En même temps, Raphaël se repassait en détail chaque détail. Il porta la main à sa blessure, et récupéra un peu de sang séché. Il l’examina quelques secondes. «Vue mon sang, j’ai été dans les vapes pendant une heure environ. L’odeur est renfermée, je suppose qu’on est dans un souterrain. Et à la façon dont on entend le vent et le bruit, plutôt grand». Il essayait de rassembler tous les détails. Grâce à son pouvoir, il y arrivait facilement, même à moitié assommé. Ses yeux avaient beau mal voir, il avait entendu, et sentit beaucoup de chose. Il finit par lever la tête vers Kahnsykah. « Et toi, tu as vu quelque chose d’intéressant ? »
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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Mar 19 Mai 2015, 23:37

Même en laissant Raphaël reprendre ses esprits et malgré l'affirmation de celui-ci d'aller mieux, Mancinia vit clairement que ce dernier restait mal en point. Son regard trahissait une douleur latente, démontrant qu'ils ne l'avaient pas loupé non plus. Elle-même avait mit un certain temps avant de se remettre du coup. Pourtant, cela n'avait pas affecté ses capacités ; il ne fallait pas le croire plus idiot qu'il ne l'était. Son nouvel allié sentait son mensonge sans savoir où il se trouvait. C'était quelque chose qu'elle déchiffra sur son visage quand il lui dit que son nom lui semblait étrange. Ce n'était pas sa véritable identité, non, mais le surnom que lui donnait Kamiya. Ce surnom, qu'il lui avait attribué plus d'une décennie auparavant, venait du fait qu'il n'était pas parvenu à prononcer son véritable nom durant trois ans. Mais si un sourire timide marqua ses traits, la jeune femme était ravie d'avoir un partenaire improvisé qui semblait savoir réfléchir. Elle vit un éclair de fureur sur son visage à la mention de marchands d'esclave. Avait-il subi les mêmes traitements que sa Mère par le passé ? Mancinia s'en garda bien de poser la question. Ce n'était pas quelque chose qui la regardait et, même si elle était curieuse, ils ne se connaissaient que depuis dix minutes et Raphaël ne lui répondrait sûrement pas. Il ne fallait pas qu'elle s'embrouille avec lui. Du moins, pas avant qu'ils ne soient sortit d'ici.

Après un moment de silence, Raphaël sembla chercher quelque chose sur lui, mais comme elle, ses effets personnels lui avaient été subtilisés. Il semblait plus confiant en ses capacités qu'elle ne l'était elle-même envers les siennes, puisque le nombre d'assaillants potentiels lui semblait gérable - à eux deux, sans doute, peut-être encore plus s'ils parvenaient à libérer les autres prisonniers. Et puis, c'est vrai qu'elle savait se défendre en cas de danger, mais elle n'avait pas ses armes et le corps-à-corps lui serait assez pénible. Elle se garda bien de mentionner le fait qu'elle risquait d'être un poids mort, on ne se vante pas d'être faible auprès d'inconnus. Par ailleurs, il avait lui aussi un allié extérieur. Un allié qui nécessitait l'usage d'un sifflet ? Quelqu'un comme Kamiya, alors ? Mais à nouveau, Mancinia ne l'interrogea pas, de crainte de paraître beaucoup trop curieuse. Il ne fallait pas l'être de trop, au début d'une conversation. Fort heureusement, il enchaîna avec une autre question auquel elle répondu par une négation de la tête.

Je n'ai rien vu de plus. Je me suis abritée dans une cavité pour fuir la tempête et ils me sont tombés dessus. Je n'ai rien vu, ni rien entendu avant de me réveiller ici. Je sais tout ceci uniquement en écoutant et en observant - c'est que nos chers gardiens ne sont pas discrets. J'ai aussi l'espoir d'entendre mon partenaire coasser à mort pour me donner signe de vie... !

Mancinia avait dit cela sur le ton le plus sérieux qui soit. Informer Raphaël sur la présence de son compagnon au sein de ses murs était sans doute nécessaire, puisque lui-même l'avait fait. Si elle ne savait rien de lui, mais que lui savait quelques informations, cela le mettrait en confiance et elle n'aurait pas un craindre un retournement de situation improbable à l'avenir. Cependant, elle n'en pensait pas moins. Kamiya était dans sa besace et c'était son corbeau. Celui qui accompagnait son existence sur les routes, avait acquis le même savoir et la même expérience qu'elle, même si leurs armes étaient différentes, un oiseau intelligent restait un ennemi dangereux.

Sinon, regarde ça...

Si elle était restée debout, c'était en attendant que son nouvel ami ait reprit correctement ses esprits pour lui montrer l'astuce de leurs geôliers. Elle refit le chemin en sens inverse, se dirigeant vers les barreaux jusqu'à ce que les chaînes se tendent. Elle se retourna ensuite vers lui, un air amusée sur le visage.

Nos chaînes nous retiennent environ jusqu'à un mètre avant les barreaux. J'étais en train de le vérifier quand ils t'ont balancés dans cette cellule. Ce sont des professionnels, à n'en pas douter. Ils ont l'habitude d'avoir des prisonniers récalcitrants, mais m'est avis que même les meilleurs ont des points faibles...

Retournant ensuite s'asseoir, dos contre la paroi, la jeune femme pensive se remuait les méninges. Ils ne leurs manquaient plus que de l'eau et de la nourriture, ce serait parfait pour qu'ils puissent se remettre. Après un long moment de silence, elle déclara ;

J'aimerai sortir d'ici avant qu'ils nous transportent vers nos nouveaux propriétaires. Je présume que, toi non plus, tu n'as pas l'envie de servir pour des expériences douteuses ou de travailler comme un forçat sous les ordres de quelqu'un ? Il en va de même pour moi. Surtout qu'en tant que femme...Je risque bien de me faire engrosser par mon nouveau propriétaire.

Mancinia était répugnée rien qu'à l'idée qu'un être inconnu ose mettre ses mains sur elle sans y avoir été invité. C'était les aléas de la vie de femme, encore plus lorsqu'on était une simple Humaine. Des poupées de chiffons bien dociles. Comme sa Mère avait été contraindre de le devenir durant plusieurs années. Elle fit un geste de la main, comme pour chasser cette idée.

Ça ne me dit rien du tout ! ...Remarque, nous pourrions tout les deux terminés notre vie dans un bordel infâme ou dans une arène. Nous faire nous entretuer, en voilà une brillante idée venant de barbares !

Sa propre désinvolture la surprenait. Était-ce réellement un sujet sur lequel il fallait plaisanter ? Une pointe de malice traversa son regard, c'était son moyen à elle de détendre l'atmosphère. Un peu extrême et inutile. Ce qu'elle était bavarde quand elle paniquait. Alors qu'ils tentaient de discuter, un bruit de porte les surprit. Un bruit de porte qui n'était pas celle de leur cellule. C'était comme une porte en bois qui claquait, Mancinia était surprise de l'entendre. Cela voulait dire que leur cachot était au bout d'un couloir, qui lui-même était refermé par une porte assez massive. Encore une découverte intéressante. Ils entendirent aussi des pas lents et traînants s'approcher, Mancinia se releva avant qu'ils n'apparaissent aux barreaux. C'était une armoire sur pieds, les cheveux noirs gras, des trous aux oreilles et des bagues - de mauvaise facture, nota-t-elle - ainsi que des yeux verts perçants qui les scrutaient d'un air mauvais. A sa démarche, c'était évident qu'il eut un coup dans le nez. Il une cruche d'eau assez remplie pour une personne seulement. Il ne se gêna pas de la lancer en direction de Raphaël pour qu'il l'attrape - mais il visa quasiment à côté tout en renversant la moitié de son contenu.

Tenez ! cracha-il. Buvez et ne faites pas de cochonneries !
Où es mon dragon ? lâcha Mancinia, dans un reflexe.

Il ricana en s'approchant d'elle, dans pas chancelant, ses clés à la ceinture.

Hélas, Beauté...Si t'avais un cracheur, il est aussi refroidi que la nuit dans c'fichu lieu.
C'est moche, sourit-elle, désintéressé. Bah ! Il ne m'était pas très utile de toute façon, vous m'avez rendu un service.

C'était limite si Raphaël ne la dévisageait pas - sans doute en train de se dire qu'elle était devenue folle. Pourtant...Qu'est-ce qu'il attendait ? Qu'elle se déshabille pour distraire le garde ? Réfléchis, bon sang ! C'est une diversion improvisée pour nous aider à sortir de là ! D'un coup, le gars lui attrapa le menton avec les doigts. Il empestait le vin et d'autres choses qu'elle ne souhaitait pas découvrir.

T'as un sacré tempérament, toi ! Les acheteurs vont adorer te mater !

Mancinia descendit son regard vers son pouce, elle était à deux doigts de le lui arracher avec les dents quand un « KAAAAAAAAAAAH » atroce les fit tous sursauter. Ils entendirent ensuite un « Chopez-le, bordel ! » Et en lâchant une insulte, l'homme quitta précipitamment la cellule, claquant la porte de la cellule derrière lui. Elle regarda d'abord Raphaël, amusée.

Ça, dit-elle. C'est mon partenaire. Il semble être vie.

Puis, elle ne sût s'empêcher de prendre un air un peu plus dur qu'elle ne l'aurait voulu tout en observant son camarade, qui tenait la cruche entre ses mains, semblant amusée de la scène.

Et toi, pourquoi n'en as-tu pas profité pour lui sauter dessus ? J'ai improvisée, mais c'était une chance inespérée !

Puis, elle vit le visage de Raphaël s'illuminer dans un nouveau sourire et son regard devint conquérant. Qu'avait-il fait là exactement ? ...


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Mer 20 Mai 2015, 20:27


Raphaël observa Kahnsykah, qui répondait à sa question. Il voulait savoir si elle lui mentait, bien que s’était légèrement idiot de penser ça, vue leur situation. Mais bon, être trop peu méfiant dans ce genre d’endroit pouvait s’avérer fatal. De plus, il avait peur pour Nathaniel, bien qu’il cache son inquiétude. Le dragon savait se débrouiller seul, mais, même en sachant ça, il ne pouvait s’en empêcher. Il se mit une gifle mentale, se reconcentrant sur la situation actuelle. Ce n’était réellement pas le moment de se perdre dans ses pensées. Alors elle aussi avait un partenaire, et mise à part le peu de discrétion des gardiens, elle ne savait rien d’autre. Ce n’était pas un reproche, si elle était également dans les pommes, c’était normal. Et s’il avait appris autant, c’était grâce à son pouvoir. « J’espère que ton compagnon ce n’est pas fait prendre ». Rassurant ? Non il ne l’était pas, et ça n’avait jamais été son point fort, au plus loin qu’il s’en souvienne.

L’Elémental leva un sourcil lorsqu’elle l’interpella. La jeune femme se dirigea vers les barreaux jusqu’à la limite de ses chaînes, et se tourna vers lui, l’air un peu amusé. Puis elle lui donna une explication. Ses derniers mots le firent sourire. « Tout le monde à ses points faibles, suffit de les trouver. Ou même si ce sont des professionnels, ils font sûrement des erreurs ». Au moins ils avaient un espoir de sortir d’ici. « T’en qu’ils en font avant un mois ». Murmura-t-il. Il releva la tête, espérant que Kahnsykah ne l’est pas entendu. Elle pourrait se poser beaucoup de questions, et elle devait s’en poser déjà bien assez, tout comme lui. Deux inconnus qui s’entraidaient sans avoir aucune confiance l’un en l’autre, ça devait être courant dans ce monde, mais pas aussi facile que ça en avait l’air. Entraide signifiait confiance, et ce n’était pas vraiment le cas de Raphaël.

L’Elémental resta debout, s’appuyant simplement sur le mur. Il avait mis assez de temps à se lever pour se rasseoir, et il sentait que s’il le faisait, il risquait de ne pas se relever avant un moment. Et ce n’était pas vraiment le moment. Il espérait simplement ne pas avoir une commotion cérébrale, ou quelque chose comme ça. Ils restèrent silencieux un moment, puis elle reprit la parole. Il leva la tête vers Kahnsykah. Il lâcha un léger rire. « Je suis d’accord avec toi, même si j’aurais pas de problème aussi gros pour les tiens. Euh… Pardon pour le jeu de mots, j’ai pas fait exprès ». Se reprit-il en se grattant derrière la tête et en souriant. Une habitude lorsqu’il s’excusait. « De toute façon je plairais pas à mes acheteurs, j’écoute jamais ce qu’on me dit ». Dit-il en riant. Ce n’était peut-être pas le moment de rire, mais il voulait détendre un peu l’atmosphère, et elle continua sur ce ton avec une arène. « Rester cloitré dans une arène en attendant de me faire tuer ? Très peu pour moi ». Répondit-il.

A ce moment, une porte claqua, leur donnant de nouveaux indices. Des bruits de pas se rapprochèrent, et un homme, très grand, très large, apparut, complètement bourré. Il ne lança même pas un regard à Raphaël lorsqu’il entra, et balança, toujours sans le voir, une cruche d’eau vers lui. Heureusement qu’il eut le réflexe de lever les mains et de l’attraper, sans manquer de se faire arroser, ce qui ne le gêna pas le moins du monde. Il voulut lancer une réplique bien sentit, mais ne put qu’ouvrir la bouche en entendant Kahnsykah. Un dragon ? Une seconde, son compagnon croassait. Alors un dragon qui croasse ? C’était illogique, même si différentes races de dragon existaient et… Et soudain il comprit lorsqu’il vit le regard que la jeune femme lui lança. Elle faisait diversion. Il baissa les yeux vers la ceinture du garde. Les clefs étaient simplement crochetées, et facile à détacher. En théorie, mais il était trop loin pour l’atteindre, et les chaînes le trahiraient. Il pouvait essayer son contrôle de l’eau. Il regarda la cruche, leva une main, et se concentra, priant pour que ça marche. Il réussit à soulever l’eau et la maintenir en l’air jusqu’au trousseau. Il les engloba dedans, et réussit à les détacher silencieusement. Il se dépêcha, tout en faisant attention, de les ramener vers lui. Il les attrapa et les fourra dans sa poche.

Raphaël se demanda s’il devait intervenir, lorsqu’un croassement retentit. Des hommes crièrent, et l’homme partit, en claquant la porte de la cellule. Kahnsykah se tourna vers lui. L’Elémental tenta de rester sérieux, mais il ne put s’empêcher de commencer à sourire, en particulier lorsqu’elle prit un regard un peu plus dur. Il avait toujours la main dans sa poche, la cruche dans l’eau. Ses yeux saphir s’illuminèrent d’un éclat conquérant, et il finit par sortir les clefs de sa poche, souriant innocemment, levant un sourcil. « Une chance inespérée pour faire quoi ? ». Il n’attendit pas longtemps avant de détacher ses fers, faisant en sorte de les poser doucement au sol. Il se dirigea ensuite vers Kahnsykah. « Si vous pourriez me tendre vos mains, mademoiselle ». Lui dit-il, puis il détacha également ses fers. « Avant de sortir, j’ai un dernier truc à faire ». Il se dirigea vers la cruche, prit de l’eau dans le creux de sa main, et l’appliqua sur sa nuque. Il retira sa main, mais l’eau resta concentrée sur ce point. Petit à petit la blessure se referma, et la migraine diminua un peu. L’Elémental relâcha ses pouvoirs, et l’eau coula dans son dos. Il attrapa la cruche, et se tourna ensuite vers la jeune femme. « C’est bon, on peut y aller ». Dit-il sans lui laisser le temps de lui poser des questions. Elle devait s’interroger sur sa race, et ses pouvoirs.

Raphaël ouvrit la cellule, et sortit. Il vit d’autres cellules un peu plus loin. « On devrait les libérer, même si on sait pas qui se trouvent dedans. Ca créerait une émeute ». Lui dit-il. Il entendit soudain un bruit, et des bruits de pas qui venaient par ici. Raphaël, posa sa cruche, s’approcha du coin du couloir, se posant un peu plus loin. Le marchand débarqua, et tomba sur lui. Il s’arrêta, étonné. Raphaël le reconnut, s’était le soul qui avait perdu les clefs «Mais qu’est-ce que tu fous, il y en a qui se sont échappés, grouille ! ». Perturbé, l’homme ne réagit qu’après quelques secondes, laissant tout le temps à Raph de se préparer. Le marchand fit un pas vers lui, tendant la main. Raphaël se décala légèrement, lui attrapa le poignet, et lui donna un coup de pied dans le plexus, le pliant en deux. Il lui attrapa les cheveux et les cogna la tête contre le mur, l’assommant. L’homme s’effondra sur le sol. Raphaël se touna vers Mancinia. « Désolé pour la violence, mais il le méritait ». Il reprit sa cruche, contenant encore de l’eau, et se rapprocha d’elle. Il devait bien lui dire un peu la vérité. Alors il dit banalement. « Ah au fait, je suis un Elémental d’eau, d’où les tours de passe-passe »
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 23 Mai 2015, 22:30

Les clés. Raphaël avait subtilisé les clés. Mancinia les observa un instant, comme pour s'assurer que ce n'était pas la fatigue qui s'amusait avec ses nerfs. Non, c'était bien le trousseau de clés. Comment avait-il fait ? Elle n'avait vu ni mains baladeuses, ni forme de magie s'approcher du garde. Sans doute était-elle trop concentrée pour remarquer quoi ce soit ? Pourtant, sa position lui permettait de voir ce que faisait son partenaire d'infortune, mais si elle-même n'avait rien vu, il n'était guère étonnant qu'un marchand sans honneur - et avec quelques verres dans le nez - ne le remarque même pas. Une chance inespérée que Raphaël avait su saisir. La diversion de Kamiya les avait aidés et, surtout, Mancinia savait désormais que son ami ailé était en vie et bien portant. Et tant que ses geôliers ne l'attrapaient pas, il le resterait. Impatiente, la jeune femme n'avait pas envie de s'attarder dans sa cellule plus longtemps et de s'amuser avec la vie de son compagnon. Pourtant, son anxiété était redescendue d'un cran depuis que Raphaël avait usé de ses habiles talents cachés. L'observant à nouveau alors qu'il faisait danser les clés sur ses doigts, elle rit. Heureuse.

Pour faire du grand art ! Je l'admets, tu m'as bien eu !

C'était sincère et, si elle l'avait pût, elle l'aurait sûrement prit dans ses bras pour le remercier. Bien qu'elle eut, durant un instant, réellement crû qu'ils se fichaient de ce qui les attendait s'ils restaient. Mais après tout, qui aimerait terminer sa vie en esclave après avoir connu la liberté ? Raphaël cachait bien des atouts, mais il avait raison sur un point ; ses acheteurs ne l'aimeraient pas ! Payer une coquette somme pour un nouvel esclave qui se serait enfui sans difficulté, voilà de quoi mettre en rogne n'importe qui ! Il avait beau être mignon et sembler vulnérable, sa nature était redoutable. Ou alors, il l'avait tellement impressionnée qu'elle ne savait plus quoi et quoi. Après s'être défait de ses liens, Raphaël la libéra de ses entraves. Qu'il était bon de ne plus sentir le poids de ces horreurs sur son corps. Tandis qu'elle se massait les poignets, endoloris sous le poids des chaînes, Raphaël trafiqua quelque chose avec l'eau, sans doute devait-il se rafraîchir un peu. La jeune femme se détourna de lui pour observer les barreaux, tendant l'oreille pour être sûr que le garde ne revienne pas en se rendant compte de son erreur. Seulement, cette fois-ci, ils sauraient l'accueillir. En ouvrant la porte de la cellule, Mancinia vit que Raphaël avait embarqué la cruche avec lui. Bah, après tout, c'est une arme comme une autre !

Une question traversa son esprit ; si elle lui avait glissé à l'oreille sa race, ce n'était pas son cas. Pour subtiliser les clés de pareille manière, c'est que son compagnon n'était pas un Humain, comme pouvait le supposé les gardes. Et ce n'était pas gravé sur son front et encore moins sur son physique, alors que certaines caractéristiques pouvait trahir l'appartenance à une race. Alors qu'ils progressaient dans le couloir, ils s'arrêtèrent à la cellule suivante pour essayer de libérer les autres prisonniers, mais Raphaël eut à peine le temps de se saisir des clés que des bruits de pas précipités se firent entendre, tombant nez-à-nez avec l'emplâtrée qui avait perdu ses clés. S'était-il rendu compte de son erreur et avait-il fait demi-tour ? Raphaël eut une réaction, bien plus rapide que la sienne, en imitant très habilement un de ses potentiels partenaires. Indiquant l'absence de deux fuyards qu'ils étaient, mais il ne resta pas dupe très longtemps, puisqu'ils venaient de les croisés en cellule voici quelques minutes, mais il était seulement trop lent. Boire de l'alcool en plein milieu de son travail, c'était stupide et menait à l'erreur. Raphaël l'explosa littéralement. S'excusant de la violence, il lui avoua alors être un Élemental d'Eau - ceci expliquait la cruche et ses techniques. Mancinia fût soulagée.

Oh ! dit-elle. Ha ha ha ! J'ai cru un instant que tu allais me lâché que tu étais un Sorcier. J'ai vraiment du mal avec cette race...

Un Élemental. Cela expliquait la confusion des marchands, car après tout,  Raphaël ressemblait à un être Humain, mais n'avait guère l'impression de dégager de l'antimagie. Un frisson lui parcourut le dos ; beaucoup de sa race haïssaient les Élementaux pour une raison qui lui paraissait archaïque. C'était assez ironique de les traiter de monstres, c'en était même ridicule vu le nombre d'ennemis que les Humains avaient sur ses terres. A cause de cette mentalité étroite et depuis quelques années, les relations entre les deux races se détérioraient inévitablement. Mancinia, elle, avait une aversion indéfinissable pour les Sorciers, mais elle trouvait avoir une bonne raison à cela et n'obligeait personne à l'avoir. Et puis, leurs deux races avaient beau se détester cordialement, eux, ils arrivaient à surmonter ça en s'entraidant pour survivre. Comme quoi. Par ailleurs, Raphaël n'avait pas été désobligeant avec elle, alors la jeune femme ne le serait pas avec lui.

Tu es très surprenant, Raphaël, sourit Mancinia. J'aurais aimée que tu me laisses le loisir de lui en coller une à ce porc. Si c'est comme ça, le prochain qui passera sera pour moi !

Si Mancinia avait dit cela avec un air féroce et n'en pensait pas moins, elle n'était pas certaine de savoir venir à bout à mains nues d'un homme qui faisait deux fois sa corpulence. Sa grande taille était un atout, mais il ne fallait pas croire que cela faisait les muscles. Mancinia avait l'habitude des échauffourées et bien qu'elle tente de les éviter au maximum, elle en avait été la cible uniquement par sa nature. Une femme Humaine, c'était une proie facile aux yeux des hommes - ou de femmes - d'autres races. Elle avait donc dû apprendre à se défendre avec ses parents et ensuite, sur le tas. Et elle n'avait pourtant jamais tué personne de ses mains, en serait-elle réellement capable si cela devait arriver aujourd'hui ? Elle ne pouvait répondre à cette question, sans doute ne le pourrait-elle jamais. Pour se défendre, l'idéal se serait de retrouver ses armes. Ou n'importe quoi d'autre. Observant d'un peu plus près les alentours, elle constata rapidement qu'il n'y avait pas d'autres bruits. S'il y avait plusieurs cellules, chacune donnait sur un mur pour éviter que les prisonniers ne se parlent de trop. Elles étaient vides, les autres captifs devaient être ailleurs.

Ces cellules sont vides. Ils doivent nous détenir selon notre race. Et comme tu as refusé de leur dire à laquelle tu appartenais, ils t'ont foutus avec l'Humaine du coin. Je sais qu'il y en à d'autres, essayons de les trouver !

Raphaël consentit à la suivre, mais il l'invita d'abord à l'aider à foutre le garde en cellule ; cela leur ferait un ennemi en moins. Ensuite, ils se dirigèrent vers la sortie. Le couloir n'était pas très grand une fois qu'on avait reprit ses repères et, en quelques coups de jambes, ils se retrouvaient face à une porte en bois, assez massive. Faire le choix de l'ouvrir était évident, mais Raphaël n'eut pas besoin du trousseau, la porte était ouverte et donnait sur un autre couloir, assez grand pour faire passer d'énormes chariots, mais tout aussi haut. Il leur proposait les deux directions possibles ; à droite ou à gauche. Ils entendirent au loin des insultes et des cris de corbeau. Kamiya allait devenir muet durant quelques jours après cette péripétie, ce serait amusant de le voir se démener sans savoir prononcer un son ! Muets tout les deux, ils se lancèrent un regard avant que Mancinia ne tire Raphaël par le manche en lui désignant du menton une pièce ouverte sur le côté droit, derrière lui et une autre porte massive au fond de ce couloir. Traversant en courant le faible espace qui les séparaient de la porte et s'assurant que rien ne les menaceraient, ils entrèrent dans la pièce avec un petit sourire de satisfaction. Ce lieu déserté était sans doute l'endroit principal où se réunissait les marchands d'esclave ; de l'eau dans des cruches, de la nourriture sur les étagères et tous les objets dérobés.

Son regard se dirigea dans plusieurs directions jusqu'à finalement se posé sur sa sacoche en désordre, visiblement, ces bestiaux qui l'avaient assommés avaient fouillés dedans à la recherche de quelques trésors. Son eau, sa viande séchée, son carnet de croquis et Kamiya avaient dû leur faire plaisir ! Mancinia prit soin de vérifier que tout y était, c'était heureusement le cas. Perdre les illustrations de sa Mère l'aurait rendue folle. Rapidement, elle essaya de trouver une arme quelconque pour se battre, mais si elle croyait dire adieu à ses Dagues, la jeune femme déchanta vite. Ces dernières étaient enfoncées dans une planche de bois, elle-même pendue à la paroi de la grotte, soutenant quelques feuilles jaunies. D'aussi belles armes réduites à tenir la paperasse ! La jeune femme les récupéra et les replaça dans leurs fourreaux avant de les remettre sur elle-même, laissant choir les documents au sol. Puis, elle chercha son autre arme qu'elle vit près de la porte, posée dans un coin. Sa main se posa sur la hampe de sa Lance, le dernier bien que son Père lui eut offert. Cela la rassura de l'avoir près d'elle et marcha en direction de Raphaël, qui cherchait certainement ses effets, ainsi que son sifflet. Elle se souvint alors qu'elle ne lui avait pas demander qui était son allié. Et elle n'en eut pas le loisir en entendant les pas précipités d'un homme qui résonnait contre les parois, ainsi qu'un bruissement d'ailes.

Réflexion. Mancinia réfléchissait à comment faire lorsque Kamiya apparu devant la porte et l'aperçu, faisant demi-tour pour revenir en arrière et entrer dans la pièce avant s'attaquer au poursuivant, qui ne cessait de pester et promettait de le cuire à feu doux. Réaction. Mancinia attrapa son arme à deux mains et, après avoir fait deux ou trois pas de course en tenant sa lance droit devant elle, sauta sur l'un des tabourets, piqua son fer de lance dans la table, ses bras tendus l'aidant à soulever son corps sans se laisser glisser et, en retombant de l'autre côté. Cette impulsion lui permet de porter ses pieds à la hauteur de la tête de l'assaillant et de lui mettre un de ses pieds en pleine face, lui explosant le nez et quelques dents. Il perdit l'équilibre, inconscient, ne se rendant pas compte que son ancienne captive avait atterrit sur lui et que sa tête se trouvait entre ses cuisses. Son action laissa Raphaël sans voix, Kamiya vint voltiger près d'elle avant de se posé sur son bras. Comme Raphaël, il ne fallait pas se fier à son apparence de porcelaine. Un flot d'injures sortit de sa bouche, en direction du garde inconscient, avant qu'elle ne puisse reprendre son calme et discuter avec son ami nouvellement retrouver ;

Kamiya, tu n'es vraiment pas croyable !
Il était hors-de-question de te laisser ! J'ai fais courir ces gros Kha à travers les couloirs, qui ne cessent de tourner en cercle fermer, mais la sortie n'est pas loin ! En continuant, c'est tout droit !

Mancinia sourit, elle savait où se trouvait la sortie désormais. Elle se retourna alors vers Raphaël, toujours assise sur la tête de l'homme ;

Va-y ! Je dois libérer les autres !

Car il était hors-de-question qu'elle parte en laissant des pauvres êtres finir esclave. Raphaël l'observa, tenant quelque chose à la main, comme un peu prit de court. Se relevant, déterminée, la jeune femme tenta de le ramener à la réalité ;

Quoi que tu décides, fais-le avant que les autres ne rappliquent !
Attends ! l'interpella son corbeau. Je suis tombé sur un espèce de truc très rouge et très gros en m'enfuyant la première fois. Il est de l'autre côté, dans l'autre couloir et est lui aussi à la recherche de quelqu'un !

Devant l'incompréhension de sa maîtresse, Kamiya battit des ailes et crut bon de rajouter ;

Il recherche son maître, il dit qu'il s'appelle Raphaël !


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Dim 24 Mai 2015, 19:36


En lui annonçant sa race, Raphaël observa la réaction de Kahnsykah. Beaucoup d’Humains méprisaient les Elémentals. Pourquoi ? Il n’en savait rien, mais personnellement, il s’en fichait des relations de son peuple avec les autres. Il se concentrait seulement sur les individus, pas sur les relations diplomatiques. A vrai dire, il se fichait pas mal de son peuple. De toute façon, il n’avait pas pour ambition de monter dans la hiérarchie. Il avait beau pouvoir retenir n’importe quel détail, il finissait toujours par oublier. Ce n’est pas avec un état mental pareil qu’il pourrait devenir quelqu’un.  Mais elle réagit plutôt bien. Il sourit. « Ma race ne les aime pas beaucoup, mais personnellement, je préfère rencontrer les gens avant de dire si je les aime ou pas. Le racisme, c’est pas mon truc ». Il remarqua ensuite l’erreur qu’il venait de faire, et chercha à se reprendre. « Ne prends pas ça pour un jugement, t’as sûrement tes raisons de pas aimer les Sorciers ». Bon, c’était nul, mais il ne trouvait rien d’autre sur le moment, et puis il n’allait pas s’excuser pour tout ce qu’il disait. Il était direct, et comptait le rester, même si ça lui apporte pas mal d’ennuie.

«On aura qu’à faire moitié-moitié. A chaque fois qu’on croise un garde c’est l’autre qui s’en occupe ». Dit-il en riant. Puis il hocha la tête positivement lorsqu’elle proposa de chercher les autres. Héros au grand cœur ? Non, pas vraiment, simplement ils pourraient s’échapper plus facilement s’il y avait une émeute. De plus, laisser des trafiquants vendre d’autres personnes en tant qu’esclaves, alors qu’il était mêlé à tout ça, ne lui plaisait pas vraiment. Tant qu’il ne se faisait pas tuer, ou encore capturer, il pouvait les aider. Ca ne lui couterait rien. Raphaël proposa de mettre le garde dans une cellule. Ils le portèrent, avec un peu de mal vue son poids et leur force à tous les deux. Il ferma la grille à clef, puis suivit Kahnsykah, retenant le schéma du dédale de couloir. Ils tombèrent sur une porte en bois, et l’ouvrirent doucement. Personne. Les couloirs sur lesquelles ils tombaient étaient très grands. L’Elémental dut dissimuler un sourire. Nathaniel pourrait passer par là. Et le connaissant, il retournerait tout le désert pour le retrouver.

En entendant le cri de l’oiseau, Kahnsykah entraîna Raphaël vers une pièce à droite, derrière eux. Ils se dirigèrent vers celle-ci, et entrèrent dans la pièce en faisant attention aux éventuels dangers. Une fois encore, personne. Ils trouvèrent de l’eau, de la nourriture, et des effets personnels. Tous deux eurent la même réaction. Ils cherchèrent leurs affaires. En à peine quelques secondes, il tomba sur son bâton. Il se dirigea vers lui, et le prit. Il le fit tourner deux fois, constatant que rien ne manquait. Il était toujours parfaitement équilibré. Il fouilla la salle du regard, mais ne trouva pas son sifflet. Il se baissa, et le trouva par terre, sous une étagère. Il grommela, et se pencha pour le récupérer. Apparemment, les marchands l’avaient trouvé sans intérêt, et l’avaient balancé. Encore heureux qu’ils ne l’aient pas jeté à la poubelle ou dans le sable, là où il ne le retrouverait plus. Sans attendre, il souffla dedans. Il n’émit aucun son, mais c’était normal. Raphaël se releva, et se tourna vers la jeune femme, qui avait récupéré ses armes. Armé d’une lance et deux dagues, elle semblait plus impressionnante, mais savait-elle sans servir correctement ?

Au même moment, ils entendirent les pas de quelqu’un se précipitant par ici. Un corbeau déboula dans la pièce, suivit par son agresseur. L’Elémental se prépara à agir, faisant le premier pas pour se mettre à courir, mais Kahnsykah fut plus rapide. Elle planta sa lance dans la table, poussa dessus, et passa de l’autre côté. Puis elle assomma l’homme. Surpris, Raphaël resta pantois devant son numéro de voltige. Elle était peut-être moins fragile qu’il ne le pensait. Kahnsykah insulta le garde, puis se mit à parle au corbeau, qui lui répondit. Cette dernière chose ne surpris pas Raphaël. Il commençait à s’habituer à ce genre de phénomène. Enfin, autant habitué qu’il le pouvait. Kamiya, comme elle l’avait appelé, leur fourni la sortie. L’Elémental s’approcha du groupe, s’arrêtant à côté, écoutant la conversation sans rien dire. Kahnsykah se tourna ensuite vers lui, et lui dit de partir. Il était un peu prit de court. Sa première réaction était de partir pour retrouver Nathaniel.

La jeune femme se releva d’un bond, le coupant dans sa réflexion. Ses yeux passèrent d’elle, puis son compagnon lorsqu’il prit la parole. Raphaël ne put s’empêcher de sentir monter le soulagement, et l’empressement lorsqu’il entendit la description. « Gros ? Rouge ? Mais c’est Nathaniel ! ». S’exclama-t-il. Sans le remarquer, ses cheveux s’humidifièrent, et prirent des reflets bleus, et quelques-unes de ses veines ressortirent en devenant d’un bleu appuyé. L’eau présente dans la pièce, se mit à bouger, et à s’élever. Raph ne le remarquait même pas. Il perdait le contrôle de ses pouvoirs lorsqu’il ressentait une émotion trop forte, et, dans ce cas-là, il devenait dangereux. « Il est ici ? Où ? Tu sais ? ». Mais, avant que Kamiya n’ait eu le temps de répondre, un rugissement de colère résonna dans toute la structure. Sans attendre la réponse de quelqu’un, il s’élança dans le couloir en courant, son bâton en main. Il n’entendait plus que les grondements de Nathaniel, rien d’autre ne comptait plus. Il se guida aux bruits, et finit par trouver un couloir un peu plus étroit, dans lequel Nathaniel était bloqué, entouré par trois personnes devant, et une autre derrière. N’ayant aucune flamme, et l’endroit bien trop petit pour se battre, il essayait de se défendre en donnant des coups de queue, et de crocs, mais il n’avait pas assez de marge de manœuvre.

La colère envahit petit à petit Raphaël. Il était très calme par nature, tout comme l’eau, il pouvait être telle la mer en pleine tempête. De l’eau se forma au bout de sa main gauche, et il fit un mouvement pour qu’elle aille englober l’un des assaillants, qui commença à s’étouffer. Puis il se précipita sur le deuxième, qui eut à peine le temps de se retourner. Raphaël était déjà sur lui. Il appuya sur le bouton, déclenchant la sortie de ses lames, et en planta une dans le cœur de l’homme qui s’effondra. Le troisième, n’eut pas le temps de réagir, qu’il se fit attraper par Nathaniel, qui referma ses crocs sur lui. Les os craquèrent, et il l’avala. Puis, le dernier, celui de derrière, surpris, ne put réagir lorsque Nathaniel fit un mouvement de queue, et le tua en l’écrasant contre le mur. Le dernier homme, en train de se noyer. Raphaël se tourna vers Nathaniel, et finit par relâcher l’eau lorsqu’il vit son dragon, trop heureux pour garder le contrôle sur son pouvoir. L’homme, encore vivant, s’effondra au sol, crachant de l’eau. Nath baissa la tête, tandis que l’Elémental se jeta sur lui, passant les bras juste en dessous de ses mâchoires. Un grondement de plaisir sortit de la gorge de Nath. Raphaël s’éloigna un peu, tandis que le dragon posait sur lui un regard inquiet. « Tu vas bien ? Tu n’es pas blessé ? ». Le dragon secoua négativement la tête, et posa, silencieusement, la même question. « Je vais bien. Et puis, ne t’inquiète pas, je t’ai pas oublié, promis ». Répondit l’Elémental en souriant.

Une fois qu’il eut retrouvé son compagnon, Raphaël se rendit enfin compte de la situation du moment. Il venait de tuer Un homme et n’en ressentait pas le moindre regret. Ce n’était pas la première fois, mais quel effet cela pourrait avoir sur Kahnsykah ? De plus, elle ne semblait pas croire aux dragons, alors comment allait-elle réagir devant un qui faisait huit mètres ? Et… Il y avait tellement de détails, sur lesquels elle pourrait réagir. Il s’en fichait un peu, il ne la connaissait pas, mais tous deux voulaient libérer les autres. Et il y avait aussi Nathaniel, qui allait mal réagir à tout ça. L’Elémental se retourna, et vit la jeune Humaine dans le couloir. « Je te présente mon compagnon, Nathaniel ». Lui dit-il, en observant sa réaction. Il avait repris le contrôle de ses pouvoirs, et, tant qu’il restait calme, il n’exploserait plus, mais elle aurait sûrement peur si elle n’était pas habitué à tout ça.
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 25 Mai 2015, 18:07

Mancinia observa son corbeau durant un moment, le temps que la dernière information ne lui parvienne au cerveau et qu'elle en comprenne le sens. Le choc du coup et l'adrénaline des combats lui faisaient tourner la tête et elle ne parvenait plus à raisonner ; seulement à agir de façon téméraire. Raphaël eut, lui aussi, un moment de réflexion avant de prendre conscience que la personne dont parlait Kamiya était son propre compagnon ; un dénommé Nathaniel. La jeune femme fronça les sourcils ; qu'est-ce qui pouvait bien être aussi gros que rouge ? Jamais elle n'avait entendu parler d'une telle race, même les animaux ne pouvaient pas ressembler à cela. Sa curiosité fût encore piquée à vif, mais les claquements et des clapotis d'eau la firent émerger de ses songes. Voir Raphaël perdre possession de ses moyens l'effara, comme si ses pouvoirs élementaux se relâchaient et qu'il en perdait le contrôle. Son apparence changea subtilement et l'eau alentour fut comme appelée vers lui. S'approchant de son partenaire pour lui demander où était vraiment le sien, Mancinia allait lui dire de se calmer, mais un gigantesque rugissement fracassa sa propre voix. Qu'est-ce que c'était que ça ? Cette créature avait l'air furieuse, mais cela n'empêcha pas Raphaël se s'élancer dans le couloir sans demander son reste. Mancinia tendit sa main, vainement, pour le retenir ;

Attends ! Raphaël !

Sans l'entendre ou en choisissant de l'ignorer, l'Élemental poursuivit sa route. Mancinia se redressa et partit à sa poursuite, courant dans les couloirs de roches et de sable, espérant ne pas le perdre de vue. Kamiya la suivait en volant, même s'il semblait avoir plus de difficultés que d'habitude à tenir le rythme, ceci dit la jeune femme avait l'impression qu'elle-même atteignait ses limites. Claquant de la langue, elle se dit que cela était normal ; combien de temps sans boire, ni manger et à peine somnoler dans une cellule ? Ce n'était guère étonnant qu'elle dépérissait ! Elle avait ensuite l'étrange impression les parois se rapprochaient et les bruits devenir de plus en plus distincts : entre des voix grasses riantes et des rugissements rudes. Elle essaya der garder l'allure, c'était qu'elle s'inquiétait pour son nouvel ami, en fait ! Sans doute que sa voix n'atteignait plus Raphaël tant il se fit du souci pour son ami, en même temps, elle aussi ne saurait supporter de savoir un proche en danger, néanmoins, il aurait dû l'attendre ; qui sait dans quel piège il pourrait tomber cet idiot ! Ça y est, il semblait ralentir et elle ne le perdrait plus de vue, surtout droit devant elle, mais il s'arrêta face à quelque chose. Elle s'arrêta dans son élan aussi net, manquant de tomber à la renverse sous l'effet de la surprise. Qu'est-ce qui était énorme au point de rester coincer dans une galerie et aussi rouge qu'un merveilleux rubis ?

Un Dragon. Cette créature que Raphaël voulait secourir, son partenaire, c'était un Dragon. Mancinia eut un véritable blanc mental en constant la présence de ce dernier, coincé au milieu de la galerie et assaillit de toute part. Sans réfléchir, l'Élemental partit à la rescousse de son ami, qui tentait de se défendre avec ses armes naturelles, mais avait peu de manoeuvre. Kamiya, lui, n'en fût guère impressionner et alla aider Raphaël qui utilisait ses pouvoirs contre l'un d'entre eux, en allant mettre son bec dans les fesses de l'un des gardes, qui sursauta en hurlant, alertant Raphaël qui en profita pour se débarrasser de lui. Si voir un corps inerte ne la dérangeait pas, voir la tuerie en était une autre. Y'a pas à dire, un Dragon, c'est tout de même violent. Elle fût soulagée de savoir qu'il était un allié et non un ennemi. Raphaël relâcha la pression de son pouvoir et le dernier assaillant fut relâché. Toussant et vidé de ses forces, il ne serait plus un problème. Ce fût au tour de Raphaël de sauter dans les pattes de son partenaire. Un Dragon, tout de même...Mancinia regarda les corps aux alentours. Ça lui semblait naturel de tuer quelqu'un, mais elle devait reconnaître qu'elle-même ne ressentait pas de tristesse pour des marchands qui détruisaient la vie des autres. Non. S'ils menaient une vite honnête, ils auraient vécus plus longtemps. C'était aussi simple que cela.

Raphaël, soulagé de savoir son compagnon entier et après avoir échangés quelques paroles avec lui, sembla se souvenir de sa présence et se retourna dans sa direction. Et il lui présenta Nathaniel. Comme pour tenter de camoufler le carnage qu'il venait de faire, mais ce n'était pas ce qui semblait le plus important à la jeune femme. Malgré les milliards d'insultes et de critiques qu'elle aurait aimé lui faire sur son action irréfléchie, Mancinia ravala sa fureur et évita de sauter sur son inconscience, tandis que Kamiya vint se poser sur ses épaules pour reprendre son souffle. S'avançant vers eux, elle tenta de d'abandonner sa fureur au profit de sa curiosité. Si elle avait entendu parler des Dragons dans des légendes ou des contes, elle n'en avait jamais vu un seul de près. C'était une occasion unique, même si elle s'arrêta à bonne distance. Nathaniel la voit s'approcher et redresse son museau pour mieux humer son odeur. Il ouvre sa gueule dans une large expression qui laisse des fumerolles s'échapper de ses naseaux, redressant son imposante stature de lézard, son épiderme rougeoyant et squameux effleure les parois. Il n'arrivait plus à s'avancer et cela semblait l'irrité au plus haut point. Ses paroles dansèrent dans l'air ;

Ravie de faire ta connaissance, Nathaniel. Tu as un partenaire sacrément débrouillard, tu sais ? Il à couru droit sur le danger pour venir te sauver. Par contre, est-il réellement quelqu'un d'astucieux ou c'est un idiot quand il s'agit de toi ?

Ses derniers mots, elle les avaient adressés à Raphaël en l'observant avec des yeux plissés. Signifiant bien que sa dernière action ne lui avait pas plût, mais il se contenta de s'en moquer et de l'ignorer. Il était peut-être stupide, mais ils n'allaient pas se brouiller pour si peu alors qu'ils n'étaient pas encore sortit d'affaire, même si leur situation c'était nettement améliorée. Kamiya, quant à lui, quitta son épaule pour voler en cercle au-dessus d'eux avant de se poser sur le crâne du Dragon, ce dernier ne sembla pas apprécier vu son regard et, surtout, à ce qui semblait être un froncement de sourcils. Nathaniel remua sa tête pour le faire dégager, sans parvenir à un quelconque résultat. Il était amusant de voir que ces deux là semblaient...Comment le dire ? S'entendre ? Sans doute, oui. Kamiya semblait avoir envie de l'ennuyer, puisqu'il déclara d'un ton victorieux ;

Tu as vu ? Tu as vu ?! On les à sauver tout les deux ! Je tiendrai ma promesse de t'apprendre à voler.

Les deux personnages qui regardait la scène d'en bas manquèrent d'exploser de rire, laissant redescendre la pression des dernières minutes. S'appuyant sur sa Lance, Mancinia prit la parole ;

Kamiya, tu n'es qu'un charlatan !
C'est faux ! Je suis certain que n'importe qui peut apprendre à voler, tout le reste, c'est dans la tête ! Bien entendu, des êtres tels que vous ne peuvent pas comprendre, c'est seulement que vos corps sont trop imparfaits et qui vous empêchent de le faire !

Une seconde d'inattention. Cela pouvait s'avérer fatal dans ce genre de situation. Mancinia eut envie de répliquer à son ami, mais elle se rendit compte que quelque chose de pointu venait de toucher son dos. Un coassement de fureur. Quelque chose de lourd et de métallique. Le dernier marchand encore en vie venait de se redresser, mais au lieu de prendre la fuite ou d'alerter ses compagnons, il avait choisit de sortir son arme et de s'attaquer à eux. Un moment de faiblesse. Un seul geste et il enfoncerait la lame dans son dos. Cette action la tuerait certainement.

Où croyez-vous que vous irez après avoir fait un tel bordel, camarades ?

Il saisit l'épaule de Mancinia, comme pour la broyer sous ses doigts et la tira en arrière, reculant lui aussi pour mieux s'éloigner des trois autres tout en continuant de la menacer, la jeune femme lâcha sa Lance qui tomba sur le sol. Désarmée et captive à nouveau. S'assurant qu'elle ne bougerait pas, son agresseur se plaqua contre son dos et passa un bras sur le côté gauche de la jeune femme, la forçant à tourner légèrement la tête et menaçant directement sa gorge avec une lame. De l'autre, il tenait son épée qu'il enflamma d'un geste assuré. Comme pour se réchauffer après la douche glaciale que venait de lui faire subir l'Élemental. Il regarda alors Raphaël d'un air mauvais autant que victorieux, le menaçant silencieusement du regard de mettre le feu au corps de sa captive ou bien de lui trancher la gorge au moindre geste suspect. Mancinia, elle, le regardait d'un air pétrifié, mais lui fit légèrement non de la tête pour qu'il ne tente rien. Kamiya, lui, se posa sur l'épaule de son nouvel ami et lui souffla quelque chose à l'oreille. Certainement d'attendre une occasion ou de la laisser faire. Seulement, elle était au bord de la crise de nerfs, la peur lui prenait les tripes et balayait sa raison, l'empêchant de réfléchir correctement. Elle allait mourir, ça y est. Son antimagie n'était pas assez puissante pour l'empêcher de faire quoi que ce soit. Je vais mourir !

Tu vas poser tes armes sur le sol si tu ne veux pas voir ta copine se faire...Argh !

Le marchand lâcha son arme enflammée qui s'éteignit au contact du sol, sa dague tomba elle aussi sur le sol, comme s'il n'avait plus la moindre force. S'écartant de Mancinia en se tenant la cuisse, douloureuse et qui ne cessait de cracher du sang, sa main ne suffisait pas à arrêter l'hémorragie qui le frappait. En quelques secondes, l'homme s'effondra à genoux, puis tête la première dans le sable. Il était mort. Mancinia recula de deux ou trois pas et montra sa main droite, tâchée de sang. Elle était blanche comme un linge en observant son oeuvre. Prise de panique, elle avait prit sa Dague cachée dans sa manche et avait sectionné sa cuisse. Son but était de le déstabilisé, mais elle avait dû lui couper l'artère fémorale dans l'action, avec le résultat qu'ils avaient sous les yeux. Sa respiration était un peu plus bruyante, choquée et malade de ce qu'elle venait de faire, Kamiya vint se poser sur ses épaules, réconfortant.

Ça va, Mancy ?
...Non.

Non, ça n'allait pas. Elle venait de tuer quelqu'un. Elle avait tué quelqu'un parce qu'elle était paniquée et n'avait su réfléchir correctement. Pourquoi n'avait-elle pas visé le ventre ? Peut-être que si elle l'avait fait, il l'aurait tué ? Comment savoir, désormais ? Raphaël vint lui donner une tape sur l'épaule pour la ramener à la réalité, lui demandant si ça allait. Elle le vit à peine et papillonna des yeux avant de se souvenir qu'elle ne s'était pas présentée sous son vrai nom. Kamiya venait de la vendre sans le savoir. Alors, elle murmura les premières choses qui lui passaient par l'esprit, encore sous le choc.

Je ne m'appelle pas Kahnsykah. Mon nom est Mancinia. Je suis désolée de t'avoir menti, mais sans savoir à qui j'avais à faire...Je suis désolée.

Elle ne cessa de s'excuser plusieurs fois avant d'entendre des pas précipités, courant dans l'autre couloir et une voix s'élevant ; « Allons cherchez les autres et débarrassons-nous de la marchandise avant qu'elle ne créée d'autres problèmes ! » Ils allaient tuer les autres détenus, devenus dérangeants. Il fallait qu'ils aillent les sauver. Ses jambes flageolantes ne lui permettaient pas vraiment d'avancer comme elle voulait, elle sentit Raphaël la tirer par le bras et l'entraîner à sa suite pour aller secourir les autres. Mancinia était comme vidé et entendait à peine ce qu'il lui disait...


1 987 mots


Libre ou Esclave ? [Quête - Pv Raphaël] Chriss10
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Ven 29 Mai 2015, 18:24


Raphaël vit que Kahnsykah n’avait pas l’air si choqué par le spectacle, mais semblait en colère. Il ne comprit pas tout de suite. A cause de sa perte de mémoire, il avait beaucoup de mal à se mettre à la place des autres, et donc à comprendre leurs émotions. S’il avait de l’expérience, il aurait pu comparer et comprendre. Il chercha à repasser ses actions. A part être horrifié devant le spectacle, peut-être émerveillé par Nathaniel, même si ça n’avait pas l’air d’être l’un des deux. Il réfléchit. Peut-être de la colère. Il verrait bien, elle allait bien lui faire une remarque, ou dire quelque chose. Mais, au lieu de ça, elle se rapprocha d’eux deux, s’arrêtant à une certaine distance de Nath, en particulier. Ce dernier la regardait, méfiant, mais ne grondait pas. Une bonne nouvelle, ça veut dire qu’il ne la voyait pas comme une menace. Enfin si, il voyait tout le monde comme une menace, mais il devait la voir comme moindre. L’Elémental en fut soulagé. Il n’avait pas envie de calmer les ardeurs du dragon, tout en essayant de libérer tout le monde.

La jeune femme prit la parole, et pour saluer Nathaniel, et pour envoyer une pique à Raphaël. Il croisa les bras, et prit une moue renfrognée, ignorant la remarque de Kahnsykah. Il aurait parfaitement pu lui répliquer quelque chose d’assez acerbe, comme à son habitude, mais préféra se taire. Il savait parfaitement qu’elle avait raison. Raphaël sentit soudain un autre regard noir posé sur lui. Il tourna la tête vers Nathaniel, qui le fixait de ses yeux flamboyants. Apparemment, il était d’accord avec elle. Mauvaise chose pour Raph. Si les deux se liguaient contre lui, il allait passer un sale quart d’heure. Heureusement pour lui, Kamiya fit diversion, sûrement sans s’en rendre compte. L’oiseau se posa sur la tête de Nathaniel. Le dragon loucha pour essayer de le voir, rendant la situation assez comique, malgré le regard noir. Puis il secoua la tête, essayant de le déloger en vain. Raphaël ne put s’empêcher de sourire. Le dragon réagissait rarement ainsi. Il avait l’air d’apprécier le corbeau, et lui aussi. Ca phrase fit rire l’Elémental. « Qui sait, ça l’aiderai peut-être de prendre quelques cours ». Lança-t-il en souriant.

Un mouvement. Il vit un mouvement du coin de l’œil. Il se retourna, mais, trop tard, Kahnsykah s’était fait attrapé. Tous tournèrent la tête vers lui, Nathaniel grondant légèrement. Raphaël serra son bâton, cherchant à utiliser ses pouvoirs, mais, au moment où il en avait à nouveau besoin, ils refusèrent de se déclencher. Serrant les dents de frustration, il plissa les yeux, gardant son calme. Il ne devait pas s’énerver à nouveau. Il ne voulait pas blesser Kahnsykah s’il perdait le contrôle. « Faire un petit tour dans une oasis, je suis sûr que c’est génial ». Dit Raphaël ironique. Pourtant, on pouvait sentir une certaine tension dans sa voix. Il essayait de déstabiliser l’homme en plaisantant, mais ça ne marcha pas. Il fit un pas en avant, mais s’arrêta lorsqu’il plaqua la lame sur la gorge de la jeune femme. Puis il enflamma son épée, ce qui pouvait donner un avantage à Nathaniel, mais il ne devait pas intervenir maintenant, sinon le marchand la tuerait. Raphaël plissa des yeux, et hésita à lâcher son arme lorsqu’il lui demanda, essayant de savoir s’il pouvait intervenir. Mais il n’eut pas le temps de faire quoique ce soit.  L’homme cria et lâcha son arme, et s’écarta de Kahnsykah en tenant sa cuisse. Raphaël vit énormément de sang, et sut qu’il allait mourir. Il détourna rapidement les yeux du mort, pour se tourner vers la jeune femme qui était en étatt de choc. Ce n’était sûrement pas le moment.

Raphaël se rapprocha d’elle, se posant des questions. Le corbeau venait de l’appeler Mancy ? Ca ne ressemblait pas à un surnom de Kahnsykah. Tant pis, il lui donna une tape sur l’épaule. « Kahnsykah, ça va ? ». Question rhétorique, vu qu’il savait parfaitement qu’elle n’allait pas bien. C’était la première fois qu’elle tuait apparemment. C’était étrange le détachement avec lequel il prenait ça. Comme si c’était tout à fait banal. C’était assez horrible en y pensant. Elle lui fit une révélation qui n’étonna pas l’Elémental. Il voulut lui répondre quelque chose, l’interrompre dans ses excuses, mais les voix de plusieurs marchands le coupèrent. Maudissant mentalement ces hommes, Raphaël lança quelques mots à Nathaniel. « Sort-toi de là, et essaye de bloquer les hommes qui veulent entrer pour voir les cellules ». Le dragon gronda son assentiment. Dans l’action, Raphaël l’attrapa par le bras, pensa à prendre la lance de la jeune femme dans la même main que son bâton, et la força à avancer. Qu’elle s’appelle Mancinia ou Kahnsykah, il n’allait pas l’abandonner ici. Pendant ce moment, Nathaniel s’accrocha à la pierre, et réussit à décoincer son énorme corps, laissant des marques de griffes au sol. « Bon, tu te rappelles, on a dit qu’on les sauverait, alors reprends-toi ! ». Il était un peu dur, mais il ne voyait pas comment il pouvait faire autrement.

Raphaël continua de courir, traînant plus qu’autre chose Mancinia par le bras. Il vit une porte ouverte, et devina que c’était l’une qui conduisait vers d’autres cellules. Après quelques mètres, il s’arrêta net. Il sentit un choc derrière lui qui le fit avancer de quelques pas. La jeune femme ne s’était pas arrêter à temps. La lance lui glissa des mains et tomba au sol. Il y avait deux gardes devant lui, qui se tournèrent vers lui. Plus rapide que le premier qui l’avait enfermé, ils foncèrent sur eux. L’Elémental s’avança vers eux, bâton en main. Il bloqua le premier coup d’épée, et réussit à le repousser, esquivant ensuite de justesse la dague qui entailla quand même son bras. Il donna un coup de coude dans l’estomac de l’homme à l’épée, qui recula. Il s’occupa ensuite de l’autre en lui donnant plusieurs coups de bâton bien placé. Pendant quelques secondes, l’Elémental reprit l’avantage sur les deux, qui étaient légèrement surpris de voir autant de résistance devant un gringalet, mais aussi déstabilisés par ses coups. Malheureusement, les deux hommes reprirent le dessus. Raphaël encaissait les coups, tentant de les esquiver, et de les parer lorsqu’il ne pouvait pas. D’autres égratignures apparurent sur son corps, déchirant ses vêtements et blessant sa peau. Elles n’étaient pas graves, mais l’empêchaient de bien se concentrer. De plus, il essayait de rester entre Mancinia et ses adversaires pour ne pas qu’ils aillent l’attaquer. Elle était en état de faiblesse, et ils l’avaient sûrement remarqué. L’un des deux essaya plusieurs fois de forcé le passage, mais Raphaël réussit à le bloquer.

Après deux minutes de combat, l’Elémental réussit à tuer l’un des hommes en lui tranchant la gorge. Il se retourna, tout en reculant d’un pas. Mais il trébucha sur une dalle descellée, et tomba vers l’arrière. Il n’eut pas le temps de se rattraper, que l’homme était déjà sur lui, le plaquant au sol. Raphaël toucha durement le sol, et eut la respiration coupée. Il n’eut pas le temps de reprendre son souffle, que l’autre l’écrasa de tout son poids. Il réussit quand même à avoir le réflexe de bloquer le poignet de l’homme avec son bâton, empêchant la lame de s’enfoncer dans son cœur. L’Elémental réussit à lutter, serrant les dents. Il chercha à utiliser ses pouvoirs mais aucun ne fonctionna. Il ne réussit ni à créer de l’eau, ni à contrôler les quelques gouttes qui traînaient par-ci par-là. Il sentit la sueur commencer à couler sur son front. Il n’y arriverait pas. L’homme était beaucoup plus fort que lui, et il pesait également de tout son poids, écrasant sa poitrine, et bloquant ses jambes. Complètement immobilisé, et dans l’incapacité de faire quoi que ce soit, s’il n’arrivait pas à se servir de ses pouvoirs, et rapidement, il allait mourir. Comme à son habitude, il ne pensait pas aux autres, à part Nathaniel, mais le dragon était trop imposant pour venir jusqu’ici. Mais il ne comptait pas sur Mancinia, même si elle avait été dans son état normal. Il sentit que ses bras faiblissaient de plus en plus, cédant du terrain. La lame commença à toucher ses vêtements, puis les déchira, et entailla la peau. L’Elémental baissa les yeux vers sa poitrine, serrant les dents et essayant de le soulever. Mais en vain, plus ça allait, plus la lame se rapprochait de son objectif. Foutu pouvoir ! Pourquoi est-ce qu’ils ne marchaient jamais quand on avait besoin de lui.
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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Dim 31 Mai 2015, 20:57

Lourd. Son corps était devenu aussi imposant que les roches qui les entouraient et les oppressaient. La jeune femme percevait encore les détails, quelques disparités le long des parois rocheuses qui défilaient devant ses yeux, tandis que Raphaël la tirait pour sauver les autres prisonniers menacés d'exécution. Sa respiration saccadée, elle ne l'entendait qu'au ralenti alors qu'ils étaient lancés dans une course folle. Ses oreilles étaient devenues insensibles aux sons et seul le bruit de sa respiration recouvrait les vibrations de cette prison, le bruit des pas, le claquement des armes. Ses pas agiles suivaient Raphaël dans ses accélérations, malgré son envie de tomber à genoux, de se rouler en boule et de ne plus se relever. Ses membres s'affaissent d'eux-mêmes, son corps devenait ballant. Le temps c'était courbé : chaque seconde durait une éternité, chaque éternité durait une seconde. Pourtant, la jeune femme ne fit rien pour ralentir le rythme que lui imposait son compagnon. Son corps n'était plus que le reflet mécanique des propres gestes de Raphaël. Si elle suivait la cadence, ce n'était que par son simple fait qu'elle bougeait. C'en était pathétique de voir à quoi elle avait été réduite uniquement pour un coup manqué, sous l'effet de la panique...Pourtant, cela n'enlevait rien à son crime ; elle avait tué un homme.

Mancinia avait effleurée tant de fois la mort, sa condition d'Humaine la mettant souvent en situation délicate. Durant son adolescence, elle était tombée sur tant d'adversaires mal intentionnés. Et ses lèvres moqueuses avaient faillit donner la mort plusieurs fois en croyant, à tort, que le moment venu, cela ne lui ferait rien. Non, cela la retournait complètement. Prendre la vie, comme ça, c'était quelque chose de mal. Et dire que cela lui avait sauvé la sienne, de vie ! C'était bien beau de croire en des idéaux, mais il fallait savoir faire ce qu'il fallait le moment venu. Elle le savait et cela ne l'empêchait pas de s'en vouloir. Fuite vaine que voilà, face à ses actions téméraires et stupides. Pas un instant, elle ne songeait à regarder par-dessus son épaule, à s'arrêter pour se retourner. Se retourner pour voir quoi ? Le corps de ce marchand avait disparu depuis bien longtemps de leur champ de vision, pourtant, c'était comme si son spectre la retenait à lui. Cet homme qu'elle avait tué, avait-il une femme quelque part ? Des enfants, peut-être ? Cette impitoyable réalité ravageait ses songes. Une voix insidieuse murmurait à son esprit ; songeait-il, lui, aux vies qu'il brisait ? A la tienne, si tu avais été vendue ? A celle de ta mère, vendue et détruite ? Non. Absolument pas. Elle n'avait rien à se reprocher de tangible, mais la jeune femme ne cessait de ressasser ces instants funestes.

Raphaël essaya de la secouer en lui rappelant qu'il y avait des êtres vivants, ici, qui avaient besoin de leur aide et qu'ils s'étaient promis tacitement de les sauver. Peut-être pouvait-elle encore percevoir les sons ? Des bruits se manifestent, se distinguent dans le lointain, quand les ombres se dessinent, que les silhouettes se forment sur les parois immaculées et le pas des ennemis, qui eux, sont encore en vie. Au loin, ils apparurent de dos, sans savoir qu'ils arrivaient en contresens. Mancinia observait ensuite le dos de Raphaël, sans le voir vraiment, déconnectée complètement. Alors quand il s'arrêta, son corps fut bien trop lent à réagir et elle lui rentra dedans. Et le bruit d'un objet qui tombe attira le regard de deux gardes. Elle sentit le bras de Raphaël lui donner un coup dans la poitrine pour la repousser plus loin. Sans réagir, la jeune femme le vit se battre, mais combien de temps allait-il tenir ? Il fallait quelque chose pour la réveiller et Kamiya trouva aisément ; il l'a frappa de son bec dans la cuisse droite. Bien fort et profondément, au point de la blesser. Mancinia lâcha un cri de surprise, posa sa main sur sa blessure et comme réveiller d'un cauchemar sans but, elle vit Raphaël combattre les deux gardes avec lucidité. Kamiya coassa à son oreille, très fort.

Mancy, ressaisis-toi !

Comme si quelque chose se reconnectait, la jeune femme comprit l'ampleur de la situation, mais en attendant cette révélation soudaine, Raphaël était en train de se faire blesser pour la défendre et elle ne s'en rendait compte que maintenant ! Quelle cruche ! Un des hommes tomba sous les coups de l'Élemental, mais on ne pouvait s'occuper que d'un seul être à la fois quand on traînait un boulet. Alors, lorsqu'elle vit son partenaire en danger après tenter de la protéger malgré tout, Mancinia s'abaissa et se saisit de sa lance tombée au sol.

Hey !

Surprit, le marchand eut à peine le temps de tourner la tête que le tranchant de sa lance lui traversa la gorge. A nouveau, du sang lui aspergea le corps et le visage - et Raphaël se retrouva dans le même état. Les palpitations de son coeur se firent plus intenses, son sang cogne le long de ses tempes et son visage se trempe de sueur. Tout ce passait si vite, c'était ce qu'on appelait le feu de l'action. Elle sourit tant bien que mal face aux tremblements de ses mains, tendant l'une d'être elle pour aider l'Élemental à se redresser et l'autre, tenant sa lance, pour s'appuyer un peu dessus et ne pas flancher.

Ça va, Raphaël ?

Mancinia murmure, sa gorge est brûlante, mais sa conscience semble reprendre le dessus. Se souvenir de la sensation de sa lame dans sa chair et son sang chaud lui asperger son bras, sa main, le bas de ses vêtements. Elle était devenue une sorte de meurtrière. Et il le fallait, parce qu'elle était Humaine et que cela devait arriver. Kamiya vint se poser sur son épaule et ses tremblements se calment à chaque respiration.

Et toi, t'es encore en vie ?
Enflure, tu m'as fais mal.
C'est un mal pour un bien, comme on le dit si bien.
Raphaël, lance-lui de l'eau sur la tête que ça lui rafraîchisse les idées !

C'était elle qui avait besoin qu'on lui lance de l'eau sur le crâne. Elle était si blanche, si tremblante, mais c'est bon, maintenant : il fallait aller aider les autres. Ayant du mal à se remettre, elle observa Raphaël qui semblait avoir envie de la cogner pour qu'elle se ressaisisse un peu.

Je suis désolée, dit-elle, confuse. Ce...C'était la première fois que je tuais quelqu'un.
Tu ne devrais pas pleurer sur des ordures.

Kamiya lui tapota l'arrière du crâne avec son aile. Mancinia sourit à son compagnon et avec l'appui de Raphaël, elle parvint à se remettre dans la réalité et à courir derrière les derniers gardes qui se dressaient devant eux. Sa crainte, ses doutes et sa terreur d'elle-même laissèrent place à de l'excitation. Celle qui rend fébrile à l'instant même où quelque chose vient de changer sa votre vie et qui continue à vous accompagner durant des heures. En voici une découverte intéressante, de découvrir sa mécanique mentale, celle qui la rongeait avec la lenteur régulière d'un poison. Qui corrompait son esprit par des assauts répétés. Mancinia savait qu'elle devait sa résistance à Raphaël et comptait bien le lui rendre plus tard. Quand ils seraient sortit d'ici. Après s'être assuré de son état, Raphaël la taquina un peu avant de reprendre leur chemin. Ils firent face à d'autres gardes, mais leur sournoiserie et leur colère vinrent vite à bout d'eau. Après s'être assurés de ne plus être déranges, Raphaël chercha les clés, accrochés au mur d'en face, tandis que Mancinia reprenait son souffle, ses esprits.

Libérons-les et partons.

Pourtant, ils n'étaient pas encore au bout de leurs peines...


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Jeu 04 Juin 2015, 23:35


Raphaël essaya de se vider l’esprit pour retrouver un calme plat, et pouvoir repousser l’homme, s’il se laissait envahir par la peur, il se ferait tuer. Une chance qu’il n’avait pas réellement peur de mourir. De toute façon, vue comment c’était parti, il n’allait pas aller bien loin. Il entendit un cri de surprise, et dut se retenir de tourner la tête. S’il le faisait, il relâcherait sa garde. Il entendit aussi la voix du corbeau. Son cerveau entendit parfaitement distinctement ce que Kamiya disait, mais il rejeta cette analyse au fond. Avec le peu qu’il avait entendu, il pouvait en déduire qu’elle ne s’était pas fait attaquer. C’était déjà ça. Au moins il n’aurait pas un nouvel ennemi à affronter. Vue la situation dans laquelle il était, il n’avait pas besoin d’un adversaire en plus. Mais soudain, son problème de lutte pour la survie s’envola. Il entendit Mancinia crier, et le marchand, surpris, n’eut pas le temps de réagir, qu’il se fit trancher la gorge. Le sang gicla de la plaie béante, telle une fontaine, aspergeant le corps de l’Elémental. Le liquide finit dans ses yeux, et il en eut même dans la bouche, l’ayant légèrement ouverte à cause de l’effort. Dégouté à cause du sang, il rejeta le corps sur le côté, poussant sur le peu de force qui lui restait dans les bras. Les yeux fermés, il ne voyait rien. Il s’essuya le visage pour retirer le liquide tant qu’il était encore fluide. Il rouvrit les yeux, voyant rouge. Battant des paupières, se faisant pleurer, ses yeux finirent par se nettoyer, et il put voir correctement.

Une fois qu’il vit bien, l’Elémental se releva en se tournant vers Mancinia, s’essuyant encore le vissage avec ce qui restait de propre de ses vêtements. « Ouai, t’inquiète pas, je vais bien, juste quelques égratignures ». Il ne lui posa pas la question à elle. Il se doutait que mentalement, elle n’allait pas du tout bien. Certaines personnes auraient pu l’aider, et lui donner leur propre expérience sur le fait de tuer, mais ce n’était pas son cas. Il ne se souvenait pas de la première fois qu’il avait pris une vie, ni comment il avait réagi. Il savait simplement que désormais, ça ne lui faisait plus rien. Aucun regret, aucun plaisir. Ca pouvait être effrayant ce détachement, mais pour lui c’était sa vie, et il n’avait pas envie de s’appesantir sur ses émotions. Il n’avait pas assez de mémoire pour ça. Il devait profiter de sa vie. Cela expliquait peut-être le fait qu’il n’ait pas peur de mourir. Il voyait la réaction de Mancinia, elle était encore tremblante, pâle, effrayé. Le détachement de l’Elémental donnait un éloignement à cette situation. Il avait envie de la secouer pour qu’elle se réveille. Mais il se retint. Heureusement qu’il était du genre très calme.

Kamiya semblait être du même avis que lui, car, lorsqu’elle s’excusa, il lui envoya une pique. « Je suis d’accord avec Kamiya, même si je peux pas t’aider pour le coup ». Et puis, il ne se voyait pas comme un bon confident. Enfin, c’est ce qu’il se disait. Un peu trop direct sûrement. Mancinia finit par se sortir de sa torpeur, quoique encore choqué par ce qui venait de se passer. Ils se remirent à courir, se débarrassant des gardes qui trainaient sur leur route. D’un calme absolue, Raphaël laissait ses émotions derrière lui. Son rapport avec l’eau lui donnait ce trait de caractère, ce qui l’arrangeait quand même beaucoup, en tant que voyageur, mieux valait savoir garder son calme. En particulier aujourd’hui. Mancinia était en pleine panique, il devait garder la tête sur les épaules. Bon, ce n’était pas son genre d’habitude, assez tête dans les nuages, et vivant joyeusement. Nathaniel était toujours là pour lui remettre les idées en place. Simplement, il ne pouvait pas se permettre cette erreur aujourd’hui. Sinon il mourrait ou finirait comme esclave. Et il n’arrivait pas à choisir laquelle de ces deux options étaient la pire.

Chassant les questions que pouvait bien se poser Mancinia, Raphaël s’arrêta près d’une cellule, taquinant un peu la jeune demoiselle, ne manquant pas d’afficher un sourire jovial. « Dis donc, avec tes exploits de saut je te croyais plus rapide ». Lança-t-il en rappelant la façon dont elle avait sauté par-dessus une table. Il espérait la sortir de sa torpeur, et peut-être lui tirer un sourire. « Oui, dépêchons-nous, ça sera mieux ». Il sortit les clefs, et ouvrit la première cache. Entrant à l’intérieur, il vérifia d’abord que personne ne risquait de lui sauter dessus. « Eh ! Salut tout le monde, c’est votre chance, on vous libère ». Il fut accueilli par des regards ébahis, ou certains complètements livides. L’Elémental s’approcha d’eux, et détacha leurs chaînes. Libéré, les plus en forme se levèrent, et sortirent, heureux de la tournure improbable des évènements. Les autres, restaient assis, sans savoir quoi faire, vides. Sortant de cette cellule, le jeune homme partit ouvrit les cages des autres. Il finit par arriver à la dernière. A l’intérieur ne se trouvait qu’un seul prisonnier, avachit sur le côté, des mèches blondes lui tombant sur le visage. Raphaël ouvrit la porte, refit un petit discourt pour montrer qu’il n’était pas un marchand d’esclave. L’inconnu releva la tête et le regarda. Il était plutôt banal. L’Elémental s’accroupit à côté de lui, et lui retira ses chaînes. Soudain, l’homme lui sauta dessus. Etant préparé à tout, Raphaël lui asséna un coup de bâton sur la tempe, ne manquant pas de remarquer que le prisonnier avait les yeux rouges et des crocs. Allons bon, il était tombé sur un Vampire, et affamé apparemment. Se relevant, le jeune homme se releva, gardant les clefs dans l’autre main, et se précipita vers la sortie, gardant le Vampire en vue, qui se relevait déjà. Il trouva la porte, et la claqua juste à temps, l’inconnu se jetant sur la porte. Malgré le fait qu’il pèse de tout son poids, qui n’était pas très important non plus, la porte bougea, mais il réussit à la garder fermer. Il voulait mettre la clef dans la serrure et refermer la porte, le temps que le Vampire se calme, mais il était trop occupé à tenir la porte. « Euh… Mancinia ! Je crois qu’on a un problème ». Il fut coupé par un nouveau soubresaut de la porte, manquant de faire lâcher prise à Raphaël.

Serrant les dents, il déplaça légèrement ses pieds, cherchant une meilleure position. Il en trouva une, mais savait qu’il n’allait pas tenir longtemps. Avec un peu de chance, peut-être qu’il arriverait à faire quelque chose. Etrangement, il sentit une étrange sensation, comme une montée de puissance, mais c’était différent de d’habitude. Quelque chose de dur et froid au fond de lui. Il ne savait pas ce que c’était. Et, même s’il n’avait pas peur, il ressentait une sorte d’angoisse en découvrant cette nouvelle sensation. Qu’est-ce que c’était ? Il ne voulait pas encore utiliser ses pouvoirs, il pourrait blesser quelqu’un, comme Mancinia. Il l’aimait bien, et n’avait pas envie de lui faire du mal. La porte bougea encore une dernière fois, l’envoyant voler en arrière. Il roula sur le sol, et son dos rencontra brutalement le mur. Il eut le souffle coupé, mais ne s’arrêta pas pour reprendre son souffle. Il roula sur le côté, prenant de la distance, et se remit debout, prêt à se battre, malgré une vision trouble. Le Vampire était enfin sortit de sa cellule, prit d’une folie sanguinaire. Il n’avait pas du manger depuis un moment. Ou alors, il adorait tuer. Dans les deux cas, il allait causer des problèmes. « Ah… Génial ». Commenta Raphaël, ironique malgré la situation.
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 15 Juin 2015, 20:30

Mancinia était revenue à la réalité. Peu lui importait ses vêtements rougis, les éclaboussures sur sa peau ou les deux vies qu'elle venait de prendre : si elle n'avançait pas, alors elle allait crever dans ce trou à rat. Est-ce que mourir était une option intéressante ? Peut-être était-ce douloureux de se sentir comme une meurtrière, mais il fallait qu'elle se libère des poids qui perturbaient son esprit tant qu'elle se trouverait dans ce lieu hostile. Ses crimes, elle irait les confesser à qui voudrait bien l'entendre plus tard, en même temps que sa bêtise de s'aventurer loin d'Utopia sans avoir de quoi y revenir. Si elle avait des regrets, si elle ne tirait aucun plaisir de donner la mort, la jeune femme se demandait tout de même comment faisait Raphaël pour être aussi détendu. Il devait la trouver bien sotte de s'en faire pour si peu, alors que lui-même n'était pas dans un meilleur état. De par sa faute, il s'était non seulement épuisé à combattre plusieurs adversaires, mais elle l'avait aspergé de sang. Sans doute ne disait-il rien de désagréable, car elle lui avait sauvé la vie. Ils avaient tout deux la tête sur les épaules et tout allait bien. Mieux valait que tout reste ainsi, être allé aussi loin pour mourir maintenant serait ridicule et sonnerait comme une mauvaise blague. Observant le dos de Raphaël qui courait au-devant d'elle, Mancinia retient un rire.

Mine de rien, elle appréciait beaucoup cet Élemental qui l'aidait et la maintenait en vie. Ce qui la faisait rire, c'est que dès l'instant que l'un se retrouvait empêtré dans un problème, l'autre venait lui sauver la mise ! Que ce soit pour tenter de les arrêter dans leur petite révolution ou ayant sans doute vu les corps de leurs camarades morts et souhaitant les vengés, d'autres gardes surgirent devant eux pour stopper leur course, au lieu de lâcher leurs armes et de s'enfuir sans demander leurs restes. Maintenant qu'elle était revenue à elle et soutenue par Raphaël, il ne fallut que quelques minutes aux deux compagnons pour s'en débarrasser. Entre ceux assommés, entre ceux tués et entre ceux qui s'enfuirent sous l'effet de la révélation. Mancinia tentait de se détacher de ses sentiments : ce n'était que des ordures, ils allaient détruire des vies et elle agissait pour le bien. Qu'avait-elle à toujours se tourmenter pour des broutilles ? En était-ce réellement ? ...Après quelques instants de course exaltée, ils se retrouvèrent devant une cellule. Ou plutôt, une rangée de plusieurs cellules. Reprenant leurs souffles, Raphaël décida de se moquer de sa souplesse. Cette agilité qui faisait sa fierté. Mancinia eut l'impression que cela faisait dix ans qu'elle n'avait plus sourit ;

Je dois bien adapter ma vitesse aux limaces !

Ce n'était qu'une grimace taquine qui tentait de masquer la vérité. Son corps était tremblant, comme si un frisson incessant lui parcourait l'échine et atteignait ses jambes. La fatigue, la soif, la faim et leurs combats successifs ; ça agissaient sur elle comme un poison. Raphaël avait visiblement sa manière bien à lui de s'assurer qu'elle allait bien, ce qui l'incita à aller plus vite et à sortir tout le monde de là. Combien de garde avait-il combattu sur les quatre présumés au fond de la cellule ? Une dizaine environ ? Combien en restait-il ? Après tout, une fois les autres prisonniers libérés, ils ne prendraient sûrement plus le risque de s'en prendre à eux. Raphaël entra dans un cachot après l'avoir ouvert, amusé devant les regards stupéfaits que lui lancèrent plusieurs prisonniers devant son pas conquérant. Refusant de le croire avant qu'il ne s'avance pour les libérer de leurs liens. Certains se levèrent et sortirent de leur prison, heureux de cette nouvelle chance. D'autres restèrent assis, perdus. Mancinia alla à leur rencontre pour les réveiller. Depuis combien de temps étaient-ils là, eux ? Certains semblaient ne plus avoir mangé depuis plusieurs jours, vu leur état de faiblesse et de fatigue. Affamés les prisonniers, sans les tuer, pour qu'ils soient faibles et n'aient ni la force de se défendre ou de s'enfuir. Vraiment très malin...

Raphaël sortit de la cellule et prit de l'avance sur elle, qui entoura son cou d'un des bras d'un vieil homme, trop faible pour se redresser seul, assis depuis bien trop longtemps au milieu de sept autres personnes. Ils n'avaient plus rien à craindre de la part des gardes, sans doute en fuite dans les tunnels. Kamiya était prit à partit par un enfant qui riait et s'amusait des blagues de son corbeau, sous le regard vigilant et inquiet de sa mère. La situation paraissait revenir à la normale, mais ça, c'était avant que Mancinia n'entende un coup sec provenant de l'extérieur, certains prisonniers sursautèrent et regardèrent en direction du bruit, le visage blême. Des coups d'une rare violence portée contre quelque chose de solide. Mancinia fronça les sourcils. Que fichait Raphaël ? N'avait-il pas les clés ?

Il à libéré le Vampire ! dit le vieil homme. Fuyez ! Fuyez pour vos vies !
Mais...Bordel, vous ne saviez pas le dire avant ?!

Mancinia sortit de la cellule et vit Raphaël mettre son corps contre une porte en bois, tentant de la refermer avec son poids, mais il avait bien du mal à tenir le choc des coups. Lui faisant remarquer qu'il y avait un problème pour essayer de détendre l'atmosphère, elle se précipita vers lui, son arme contre elle. A peine eut-elle fait deux pas que la porte explosa et Raphaël fût projeté face contre terre. Se redressant malgré le choc, il regarda à droite et à gauche, comme cherchant quelque chose. Puis, en la voyant, il fronça les sourcils à son tour, suspicieux. Mancinia ne comprit pas immédiatement ce qu'il se passait : un homme aux mèches blondes avait saisit Raphaël de dos, par le col, puis par les bras, le soulevant à trois centimètres au-dessus du sol, de tel sorte qu'il ne puisse plus bouger, de même qu'il sembla s'étrangler avec ses vêtements. Un grondement se fit entendre dans la grotte : Nathaniel. Mancinia se sentit déglutir et se retint de respirer deux secondes en voyant la paire de crocs s'avancer dangereusement vers le cou de son ami. Sans doute Raphaël le vit à son regard qu'il était dans un pétrin monstrueux et elle vit ce regard qu'elle avait lancée elle-même auparavant ; celui qui voulait dire de ne pas intervenir, que c'était trop tard, mais elle hurla :

Lâche mon ami, où tu vas périr, Vampire !

Dans leur petit monde, il aimait se sauver la vie mutuellement. A moins que Raphaël et elle-même n'aient pas de chance en ce jour maudit ! Le Vampire s'arrêta dans sa manoeuvre et vit sa lance, tendue vers lui, une lueur de défiance dans son regard.

Ne t'approches pas, mortelle. Je n'ai pas le choix. Le sang, c'est la vie !
Que veux-tu dire ? demanda Mancinia en fronçant les sourcils. Pourquoi n'aurais-tu pas le choix ?
Je me sens faible. Si faible...Il faut que je suce le sang de ce garçon ! C'est une question de vie ou de mort ! Pourquoi devrait-il vivre alors que je meurs d'envie de boire son sang de petit mortel insignifiant ?
Mais il n'y survivra pas !

Il ne fallait pas être devin pour voir que Raphaël n'était pas dans un bon état. Il avait combattu plus qu'elle, mais il tentait de cacher sa fatigue et les mêmes maux naturels qui assaillaient son être. Surtout qu'il arrivait à peine à respirer...Mancinia ne devait pas courir le risque qu'il meure maintenant sous les coups d'un Vampire vorace.

Non, ça c'est sûr. Il n'y survivra pas, mais je n'ai pas le choix ! Je suis trop faible pour traquer une autre victime...
Il y a peut-être...Une autre solution ?
La seule possibilité serait qu'un autre mortel se sacrifie de lui-même.
Tu veux dire qu'il meure ?
Ha non. Quelqu'un de plus costaud y survivrait, mais il perdra de sa vitalité et de sa force. De ce fait, cela ne peut attendre : c'est toi ou ce garçon.

Raphaël en perdit contenance et remua des jambes pour tabasser le Vampire qui n'en avait que faire de son jeu de jambe, le maintenant à distance de lui, comme une mise en garde, même si lui-même était trop imbu de sa personne pour voir que les pouvoirs naturels de Raphaël reprenait le dessus. Mancinia baissa sa lance malgré les protestations muettes de son partenaire. Kamiya était là, virevoltant à ses côtés, mais ne tentant aucune action imprudente.

Très bien. J'accepte de le faire. Laisse partir mon ami et je suis à toi.

Le Vampire lâcha Raphaël qui tomba lourdement au sol, tentant de reprendre son souffle en crachotant et observant la créature réapparaître devant Mancinia. Ce dernier la renifla.

Tu sens bon.

Il était vrai qu'elle avait du sang frais sur elle, avec les gardes qu'elle avait blessés et tués. De près, il fichait vraiment la trouille avec son teint blafard et ses prunelles de fou furieux. Comment faisait-elle pour être si calme ? Il mit une main sur son épaule et un cri inhumain surgit de sa gorge. Non seulement, il venait de se prendre une violente attaque de l'Élemental dans son dos, mais en plus, il n'avait su esquiver car sa magie avait été absorbée par celle qu'il tentait de vider de son sang.

Sa...s*l*pe !
Et bien quoi, tu n'aimes pas les Humains ?

Mancinia attrapa son épaule à lui pour lui coller un coup de genou dans le ventre. Sous le choc et tenant son corps endolori de ses bras, le Vampire tomba à genoux sur le sol, dans le même état qu'il avait mit Raphaël. Pestant et maudissant les deux enflures qu'ils étaient.

Mon antimagie ne t'aurait pas vaincue si tu étais en pleine forme, mais vu que les Vampires sont imprudents une fois que l'impatience les atteints, tu n'as pas fait attention et te voilà dans cet état lamentable...

En vérité, elle avait complètement oublié ce détail, mais tout cela semblait logique : en la touchant, elle avait aspiré le peu de force magique qui lui restait. Mancinia arracha les clés des mains de Raphaël, qui l'avait rejointe en insultant qui voulait bien l'entendre et, de pitié, les lança sur les côtés du Vampire à moitié inconscient.

Il y a un garde prisonnier dans un des couloirs, à droite. Si tu parviens à te traîner jusque lui, tu survivras. Adieu !

Attrapant Raphaël par le bras pour rejoindre les autres prisonniers et s'éloigner de cette abomination qui hurlait de rage, elle sentit son ami réticent et s'arrêta pour l'observer. Il fallait le dire tout de suite. Avant que celui-ci n'entrouvre la bouche pour la réprimander, elle lâcha ;

Il n'y a pas de quoi. Toute personne qui se respecte aurait fait la même chose à ma place.


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Mar 16 Juin 2015, 00:32


Le Vampire s’approcha de Raphaël, qui n’eut pas le temps de réagir. Il l’attrapa par le col, et le souleva au-dessus du sol. Trop épuisé pour répliquer, l’Elémental attrapa le poignet de l’homme, essayant de lui tordre, ou de faire quelque chose, mais, épuisé comme il était, ça ne marchait pas. A force de courir dans tous les sens, d’utiliser ses pouvoirs, et de se battre, ses forces commençaient à le quitter, et la fatigue se ressentait dans tous ses muscles. Même si le Vampire était faible, l’Elémental ne pouvait pas faire grand-chose non plus. Et, pour couronner le tout, plus il restait en l’air, plus l’air lui manquait. Il ne devait absolument pas tourner de l’œil. Conscient, il devait rester conscient ! Il n’avait déjà pas beaucoup d’espoir de survivre, mais s’il tombait dans les pommes, il était foutu. Voilà encore comment il pensait, excluant l’éventuel aide de Mancinia. Elle aurait plus de chance si elle laissait le Vampire commencer à le boire, et le tuer pendant qu’il s’abreuvait.

Sans grand étonnement, elle menaça l’agresseur, qui n’eut pour simple réaction, d’arrêter son geste. L’Elémental essaya de déglutir, continuant de s’étouffer à moitié. Il avait presque sentit les canines se poser sur son cou. La femme et l’homme s’échangèrent quelques paroles, que l’Elémental n’écouta que d’une oreille, essayant plutôt de forcer sur ses bras pour se surélever, et pouvoir respirer un peu mieux. Mais ses bras étaient trop faibles. Tout ce qu’il réussit à faire, c’est s’épuiser encore plus. Son visage commençait petit à petit à virer au rouge, et il sentait que le sang avait du mal à monter au cerveau. Son cœur accéléra pour essayer de compenser, mais ça ne fit rien. Il ne pouvait pas abandonner maintenant. Il sentit à nouveau ses pouvoirs au fond de lui se réveiller. Encore cette nouvelle puissance, différente de celle de l’eau. Il entendit une proposition de Mancinia qui lui fit secouer les pieds, mais le Vampire l’ignora, et finit par le lâcher. L’Elémental s’écrasa au sol, crachotant pour essayer de reprendre son souffle, une main sur la gorge. Sa vision périphérique était rouge, le sang lui battant aux tempes, tandis qu’il essayait de reprendre un rythme cardiaque normal.

Le Vampire s’approcha de Mancinia, qui était très calme. Raphaël essaya de se redresser pour voir mieux voir la scène. Ses bras tremblaient, mais ils réussirent à le soutenir. Lorsqu’il mit une main sur l’épaule de l’Humaine, l’Elémental sentit une colère froide l’envahir. Elle était différente de lorsque l’eau prenait le contrôle, pas assez vive, ni forte. Seulement froide. Ne sachant pas vraiment ce qu’il faisait, il tendit la main, et une masse grise apparut, se transformant en lame. Sans trop s’interroger, il attrapa le morceau de lame, et la lança. Par miracle, elle se planta dans l’épaule du Vampire. Mancinia lui colla un coup de genoux dans le ventre. Le Vampire recula, et s’effondra par terre. Raphaël soupira de soulagement, mais ne put s’empêcher de fixer sa main bizarrement. Il trouva assez de force pour se mettre debout, et rejoindre la jeune femme, grommelant quelques insultes. Il sentit qu’elle lui arrachait les clefs des mains, et les lança au Vampire, ponctué par un regard de pitié. Elle lui offrait en pâture le soldat qu’ils avaient enfermé. Malgré l’horreur qu’aurait pu ressentir certaines personnes, Raphaël ne ressentit rien, comme si c’était presque normal.

Mancinia l’attrapa par le bras, et le força à avancer. Il était quelque peu déconnecter, son esprit commençant à vagabonder ailleurs. Ce n’était vraiment pas le moment pour réfléchir ! Même les cris du Vampire n’était qu’en arrière-plan, perçant à peine la bulle de Raphaël. Il tirait légèrement la demoiselle en arrière. Il avait envie de dire quelque chose, mais ne savait pas trop quoi. Mancinia prit les devant, et se retourna en première. Ce qu’elle dit le cloua sur place. « Toute personne qui se respecte » Elle avait dit ça. Mais il n’avait pas pensé ça. Il aurait pu l’abandonner, presque sans regret. Après tout, il l’oublierait dans un mois. Ca voulait dire qu’il n’était pas respectable ? « Merci. Même si c’était complètement dingue, et inconscient, merci ». Est-ce que c’était sincère ? Il devait réfléchir à tout ça. C’était déstabilisant. A force de ne pas pouvoir se construire une personnalité, il se trouvait souvent perdu et désorienté, surtout face à quelqu’un comme Mancinia qui ne pensait pas comme lui, et le mettait face à ses peurs.

Raphaël secoua la tête, et se remit à avancer. Il devait sortir ses pensées de là. Tout de suite, sinon il allait sombrer. Peut-être est-ce qu’il avait besoin d’aide, ou se confier à quelqu’un. Quelqu’un d’autre qu’à Nathaniel, bien entendu. Le dragon ne pouvait pas répondre. Ils rejoignirent la salle où ils avaient laissé son compagnon. Les prisonniers ayant retrouvé leur liberté se tenait écarté de lui, effrayé. Mais le dragon ne s’intéressait pas à eux. Dès l’entrée de Mancinia et Raphaël, il se précipita vers lui, approchant sa tête de celle de l’Elémental. Ses yeux reflétaient l’inquiétude. Raphaël prit une inspiration profonde, et sourit à Nathaniel, comme si tout allait bien. Il posa une main sur les écailles du dragon. « T’inquiète, tout va bien. On a juste rencontré un imprévu, mais on est encore vivant ». Le dragon lui donna un petit coup de tête, qui fit quand même reculer Raphaël de quelques pas. D’ailleurs, il faillit s’écrouler, et ne tint qu’en s’appuyant au mur derrière lui. Ses muscles commençaient à défaillir. « Non d’un chien. Je crois que j’ai un peu abusé de mes pouvoirs ». Dit-il en passant une main dans ses cheveux, rejetant quelques-unes de ses mèches noires en arrière. Il avait un peu de sueur qui lui coulait sur la tempe. La fatigue le prenait de plus en plus. Nathaniel lui lança un regard inquiet, grognant, et approchant sa tête de son compagnon. « Si la tempête est terminée, je serais pas contre pour sortir d’ici et me balader dehors. Même sous un soleil de plomb, ça me gênerait pas ». Dit-il en souriant. Il espérait simplement qu’il pourrait tenir jusque-là. « J’espère seulement trouvé un lit pour dormir… Disons une bonne semaine ! Quoique je peux pas rester sans bouger plus d’une journée, ça risque d’être dur»
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11263
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 22 Juin 2015, 22:20

Mancinia se retint d'exploser de rire face aux paroles de Raphaël. Dingue et inconscient. C'était toute cette journée qui était dingue ! Devait-elle faire mention de leur inconscience mutuelle à courir tête baissée contre les dangers que recelait cette grotte ? A vouloir porter secours à des personnes inconnues alors qu'ils n'étaient que deux contre un nombre indéterminé d'adversaires ? Qu'elle-même court au-devant des utilisateurs de magie, alors que son antimagie ne la sauverait guère face à une boule incandescente, hormis contre un Vampire affaibli et à moitié mort ? Et dire que si elle était restée à Utopia, elle n'aurait pas vécue cette mésaventure affreuse, mais elle n'aurait pas rencontré Raphaël - et encore moins son beau Dragon - alors peut-être que tout ceci avait un sens ? Reprenant leur chemin vers la sortie, tout en s'assurant que plus aucun danger ne viendrait leur barrer la route, Mancinia songeait à ce qu'elle venait de faire : offrir un homme en pâture à un Vampire assoiffée de sang, furieux et haineux, qui le tuerait probablement. Son sens du devoir et de la Justice en elle-même venaient-ils de s'effondrer ? Non. Justice devait être faite pour tous les êtres que ces bandits avaient livrés à des maîtres détraqués. Après tout, la jeune femme venait de tuer des hommes. Plus d'hommes en une journée qu'en vingt années d'existence...

Était-ce ça, la Justice ? Cruelle et tranchante comme une lance ? Comme sa lance ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Ce n'était qu'un fil conducteur de la vie, un moyen de se défouler sur des gens en se cachant derrière une noble cause. Restait à savoir si la cause était noble ou non, dans quel sens. A savoir reconnaître ce qui était mal, ce qui était bien. Pour sûr, elle devrait faire son pèlerinage au Temple de Drejtësi dès que l'occasion se présenterait. Peut-être, alors, aurait-elle une illumination ? Observant son compagnon, Mancinia constatait que Raphaël semblait mal se remettre de cette attaque. Avait-il usé de sa magie plus que de raison ou son antimagie commençait-elle à se répercuter sur lui ? Dans le doute, elle s'avança de plusieurs pas, peut-être se sentait-il à la traîne, mais au moins, il se remettrait mieux. Du moins, l'espérait-elle. Kamiya les guida vers une des sorties, où les attendaient Nathaniel, le Dragon de Raphaël, ainsi que les anciens prisonniers empli de terreur face à cette créature rubicond. Si Raphaël en profitait pour retrouver son ami et discuter avec lui, Mancinia accueille sur son épaule son corbeau, caressant son crâne, tel un remerciement silencieux pour son aide inestimable. Si quelque chose devait arriver, l'un pouvait compter sur l'autre pour le sortir du pétrin. Même si c'était Mancinia qui avait le plus besoin de lui.

Nous vous serons à jamais reconnaissants de ce que vous avez fait tout les deux !
Oui, c'est vrai ! Merci !

Surprise, Mancinia se retourna vers les voix qui venaient les remercier de leur aide, répliquant à l'aide de ses mains que ce n'était rien, que c'était naturel, que c'était bien normal. C'est vrai, non ? Non, Mancinia. Non. Combien de personnes seraient-elles revenues les aider au lieu de s'enfuir ? Et si elle était tombée sur un partenaire autre que Raphaël ? Si ce dernier l'avait seulement aidé à s'enfuir de sa cellule avant de prendre le large ? Elle se serait faite tuée en revenant, alors peut-être qu'elle-même aurait fui ces bandits, ces marchands d'esclaves sans scrupules, abandonnant ces êtres à leur triste sort. Sans doute Raphaël était-il resté, car la tempête l'aurait empêché de déguerpir ? Non. Ce n'était pas seulement ça. Raphaël était quelqu'un de bien, mais il ne semblait pas en avoir conscience. C'était assez étrange. Peut-être ne voulait-il pas le savoir ou ne le savait pas encore ? En tout cas, elle l'aimait bien, cet Élemental. Sa première véritable rencontre avec ce peuple lui laisserait quelques souvenirs mémorables ! Kamiya mena alors la petite troupe vers l'entrée d'une cavité rocheuse bien plus grande que celle par laquelle elle s'était engouffrée. Mancinia vit que la tempête était encore en cours, mais avait baissé d'intensité. Observant et ayant plusieurs dizaines de tempêtes depuis qu'elle vivait dans le Désert, Mancinia prit la parole ;

Dans moins d'une heure, elle sera terminée.

Puis, la jeune femme observa Raphaël et le gratifia d'un sourire et d'une tape sur l'épaule ;

En attendant, respirons. Nous l'avons bien mérité !

Cette blague n'était pas vraiment destinée à être amusante, mais c'était une tentative de lui rendre le sourire. L'abandonnant aux mains des anciens prisonniers qui voulaient le remercier, Mancinia se dirigeait vers l'un des murs de la cavité, elle s'assit, fesses dans le sable - se moquant de se salir, vu la crasse sur ses vêtements - et dos contre la roche. Ce n'était pas très confortable, mais c'était mieux que rien. La jeune femme n'était pas mécontente que ce bordel soit terminé et sourit sur le compte de son compagnon, harcelé de toute part. Raphaël vint la rejoindre après avoir supporté quelques minutes ceux qu'il avait aidé, sous le regard attentif de Nathaniel qui menaçait de ses yeux d'en dévorer un s'ils n'arrêtaient pas. Il n'aimait pas plus qu'elle les remerciements, visiblement. Surtout lorsqu'elle était fatiguée et affaiblie. Silencieux durant quelques instants, Mancinia tourna son regard fatigué vers lui ;

Alors, Raphaël, tu retournes sur tes pas ou tu viens nous faire coucou à Utopia ? Je te ferais un bon repas et te conseillerais la meilleure Auberge de la ville !
Tu lui feras un bon plat ?

Kamiya releva directement cette invitation, Mancinia se contenta de sourire malicieusement à son corbeau. Comme vexé de sa réponse muette, Kamiya se détourna d'elle et sautilla en direction de Nathaniel. Il lui vola à nouveau vers le crâne de ce dernier et semblèrent partit dans une grande conversation. La jeune femme, elle, somnolait à moitié, prête à s'endormir, tout en entendant les bruits des conversations autour d'elle, le vent s'atténuant et le Soleil réapparaître au loin. Voilà, ils pouvaient partir désormais. Raphaël lui attrapa le bas et la redressa, lui-même semblait sur le point de s'effondrer sur le sol pour dormir. En sortant, elle se revigorait avec les rayons solaires, même si ceux-ci l'éblouirent durant de longues secondes. Mancinia vit alors Kamiya ouvrir ses ailes, Nathaniel l'imitant, comme prêt pour le grand saut.

Qu'est-ce que... ? Kamiya !

Ce dernier tourna son bec vers elle alors que ses pattes s'enfoncèrent légèrement dans le sable.

Nathaniel à dit qu'il était d'accord pour essayer !
Ne soit pas idiot ! Tu es un Corbeau et lui, c'est un Dragon !
On voit bien que les Humains sont têtus !
C'est seulement réaliste ! Je m'inquiète pour toi ! Réfléchis, vous avez faits beaucoup pour nous deux, on ne veut pas que vous vous blessiez bêtement après toute cette galère ! On est inquiets ! I-n-q-u-i-e-t-s !

Comment elle savait berner son petit monde ! Et bien qu'elle lui tournait le dos, Mancinia imaginait trop le visage de Raphaël en cet instant et se retint d'exploser de rire. Les deux animaux ailés se lancèrent un regard, comme un accord tacite de remettre cette expérience à plus tard. Résigné, Kamiya vint se poser sur son épaule, avant de prendre conscience de quelque chose.

Attends une seconde, Mancinia. Raphaël doit d'abord résoudre mon énigme !
Il vient de m'aider à m'échapper et de me sauver la vie. Ce n'est pas suffisant pour toi ?

Kamiya fit non du bec et observa l'Élemental, très sérieux.

J'ai cinq doigts. Je n'ai pas d'os...


1 265 mots


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