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 Le dieu putride [V&V]

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Lun 30 Mar 2015, 12:26

Venezio porta sa chope à ses lèvres, buvant calmement le liquide ambré. La nuit venait tout juste de tomber, et il regardait, l'air presque méfiant sans le vouloir vraiment, les hommes à sa table. Il se trouvait dans une taverne, dans un village un peu cossu avec des champs et une économie assez stable pour le faire fonctionner. A des lieux d'ici, le Désert chaud s'étendait et, la journée, le soleil et le vent emmenait la douleur de la sécheresse, leur faisant ainsi goûter combien l'air pouvait tout à coup devenir sec. Mais la nuit, tout était différent, et les hommes se détendaient soit dans l'alcool, soit dans les bras de leur femme. Et Venezio n'avait pas de femme alors...
L'humain avait trouvé un travail assez tranquille, et la communauté l'avait accepté sans trop de mal. Il ne représentait pas une menace, il était un étranger qui bossait, ça leur allait, ils n'en demandaient finalement pas plus. Parmi ses collègues, certains étaient déjà saouls, alors que d'autres discutaient encore de manière lucide. Parfois, le type faisait une remarque, de sa voix rauque et peut être un peu trop audible. Bref, une conversation normale, dans une taverne normale. Personne n'avait de quoi s'étonner.  
Venezio bougea à un moment, changeant de place pour pouvoir jouer avec ses amis, fous des cartes. Il parla, faisait quelques parties, jusqu'à ce qu'un jeune -qui faisait partit de leur groupe- ne dise « Vous entendu ce qu'on dit sur la vieille Arviin ? », « De ? » Le brun ne leva même pas les yeux de sa main « Je me couche. », « TAPIS ! » Devant ça, Venezio jeta presque ses cartes et dit, sans sourire « Vieille ? Si elle a trente ans… Ce serait déjà bien. », « Ouais, du respect pour tes aînés, petit. C'est pas comme ça qu't'auras une promotion. », « Surtout qu'à ce train là, on risque de vivre plus vieux qu'toi... » L'humain ricana et fit un signe de la tête « Aller accouche. Je me suis fais allongé deux fois, donc il est temps pour moi de partir là, donc dépêche. », « Ouais bha, laissez moi causer put*i* ! Bon, eh bha c'est une sorcière. » Un blanc se fit et tous le regardèrent « Et ? », « Eh bha c'est ce qu'on dit ! Elle est méchante, c'est une sorcière et elle manigance. Elle complote contre le village ! » Le brun se leva, étirant ses bras « Ok, c'est cool. Bonne nuit les gars, je vais faire un tour avant d'aller me coucher. », « Hé non mais... » Le môme se fit ignoré, et d'autres gars se levèrent. Beaucoup emboitèrent le pas de l'Humain, rentrant chez eux pour les habitants fixes, ou squattant les chambres de l'auberge pour d'autres plus temporaires.

Venezio mit un pied dehors, et sentit l'air vif le mordre. Il se sentait las… Ses muscles le tirèrent, lui faisant mal, et il lui tardait les jours de repos. Il ne fit qu'un tour rapide, avant de rentrer à l'auberge, s'endormant peu de temps après s'être couché.
Il ne se passa rien de quelques jours. Le travail, la paye, les collègues, et l'alcool. Tout allait bien, une vie normale. Puis plus que des ragots, des faits. Des gens parlaient, des gens se méfiaient. Que se passait-il ?
Le type, sur le chantier sur lequel il bossait en temps qu'ouvrier et main d'œuvre, vit un de ses collègues tousser à s'en arracher les poumons, puis chanceler pour tomber à terre. Appelant de l'aide, il fut rapidement sortit de là, allant directement chez un guérisseur. Et ça, ce ne fut que le premier jours. Plusieurs personnes « tombaient malades » chaque jours. Les gens étaient méfiants, guettant leur tour, se demandant quand est-ce que, eux aussi, ils allaient devoir s'aliter. Les femmes essayèrent de prémunir leurs enfants, mais c'était peine perdu.
Beaucoup de personne se retrouvèrent sacrément mal en point. Nausée et autres symptômes peu ragoutant, envahirent les chaumières. Même l'auberge commençait à être infestée.
Un soir, aucun des gars ne jouait. Ils buvaient à peine, et parlait peur, entrecoupés par la toux de certains dans les chambres communes au rez-de-chaussé. Ce fut à ce moment là que le jeune homme parla « Vous vous foutiez de moi, et voilà c'qui nous arrive ! Je suis sur que c'est la sorcière ! Elle nous a balancé une malédiction ! Vous trouvez ça drôle ? Vous pensiez que je racontais n'importe quoi hein ! », « Pour une simple rumeur je trouve qu'elle prend un peu trop d'ampleur. », « Faut la tuer ! Si on va tous chez elle, on va tous arriver à la descendre non ? », « Tu as des preuves au moins ? », « Pourquoi il nous faudrait des preuves ? », « Pour agir en hommes civilisés avec un semblant de justice. », « Et tout ces gens ? Bien sur que j'ai des preuves ! Toi aussi quand tu seras au tapis tu voudras lui arracher la tête. », « Pas sur. » Venezio finit son verre. Il n'était pas tard comme d'habitude et l'ambiance n'était pas aussi joyeuse… Que d'habitude.


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Mer 01 Avr 2015, 15:09

Violette descendit de cheval. Elle avait besoin de se reposer, et lui aussi. Elle l'avait loué dans un village à quelques journées d'ici pour parcourir un peu la région. Elle posa doucement sa main sur sa monture, caressant sa crinière avant de lui tapoter l'encolure. « C'est bien. » murmura-t-elle avant de regarder où elle se situait. La jeune femme était fatiguée et l'heure tardive ne lui disait rien de bon. Elle devait trouver un endroit pour s'abriter, sinon elle serait contrainte de dormir dehors. Elle en avait vu d'autres mais, malheureusement, elle était loin d'être aussi résistante que par le passé. Elle regarda le cheval un moment avant de l'entraîner avec elle à l'intérieur du village. Tout était paisible bien que des quintes de toux se fassent entendre parfois par delà les murs des chaumières. Cela ne l'inquiéta pas plus que cela. Parfois il arrivait que le temps contraigne les personnes à connaître quelques maux et puis, elle venait d'arriver et tout ce qu'elle cherchait, c'était l'auberge. Une fois qu'elle l'eut trouvé, l'humaine attacha son cheval à la place faite pour les bêtes avant d'entrer. Quelques hommes jouaient, d'autres toussaient, et ce que l'on pouvait dire, c'est que l'ambiance étaient moindre comparée à celles qu'elle côtoyait normalement dans les lieux comme celui-ci. Elle soupira, enlevant sa queue de cheval doucement pour libérer ses cheveux. C'était pratique des les attacher pour monter, mais elle n'aimait pas la sensation que lui faisait l'élastique en cuir. Tirant sur son pantalon, qui avait la fâcheuse manie de lui rentrer dans les fesses, elle en profita pour ajuster toute sa tenue, faite entièrement de cuir et de peau. Elle avait un certain style bien que sur son visage règnent quelques traces de terre qui montraient qu'elle voyageait depuis des jours. Elle ne ressemblait pas à une reine, plutôt à une aventurière et c'était ce qu'elle était à présent. Aussi, elle s'avança vers ce qui semblait être l'aubergiste. « Bonsoir, j'aimerai une chambre pour la nuit ainsi que de l'eau et de l'avoine pour mon cheval. ». L'homme la regarda un instant, mettant son torchon sur son épaule. « Je suis navré ma ptite dame mais nous sommes complets. Avec tout ce remue-ménage qui règne dans le village... ». « Hum... ». « Cependant je peux toujours fournir de quoi manger et boire à votre cheval. Et vous également si vous le désirez. ». Il murmura, un peu plus bas : « Je pense qu'un de nos ôtes pourraient partager sa chambre avec vous mais ce sont majoritairement des hommes. ». Violette resta un moment silencieuse avant de conclure : « Je prendrais du pain et du fromage. ». Elle tourna les talons.

Dans la salle, un groupe d'hommes parlaient en buvant un coup. Elle écouta un moment la conversation, avant de s'approcher et de s'asseoir avec eux. « Bonsoir. » dit-elle après un petit silence. Elle avait eu une idée en écoutant l'aubergiste parler de partage. Bien sûr, le sujet qu'ils abordaient semblaient sérieux mais s'ils marchaient dans son jeu, elle aurait tout le temps de découvrir de quoi il s'agissait pendant la soirée. Et puis, comme on disait souvent « Qui ne tente rien n'a rien. ». Elle devait donc faire appel à l'instinct masculin de ces hommes, appuyer là où ça faisait mal, titiller leur fierté, pour espérer obtenir ce qu'elle voulait. « Voilà. Je voulais une chambre mais il n'y a plus de disponibles. Que diriez-vous de faire un pari ? ». Elle devait donner quelque chose en échange, mais ça, ils en discuteraient. « Un jeu à boire. Celui qui tient le plus longtemps gagne. ». Son sourire s'élargit. Elle passa une main dans ses cheveux, enlevant sa veste. Il faisait chaud ici. « Si je gagne, je prend la chambre du perdant. Si je perds... ». Elle fit une pause avant de questionner. « Qui est partant déjà ? On va bien voir. Ça se joue à deux. Tout va dépendre de vous. ». Quelques hommes levèrent la main. « Vous devriez vous départager entre vous pour élire votre champion. Et il décidera, sans doute avec les précieux conseils des autres, ce qui se passera si je perd. ». Elle rit. « Allez, soyez joueurs, ça vous redonnera un peu le sourire ! ». Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas bu, elle n'était pas sûre de tenir la route, mais qu'importe. C'était un moyen comme un autre de s'amuser et d'essayer d'avoir un lit pour elle toute seule.

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Ven 10 Avr 2015, 14:35

Un des collègues à l'humain décida d'enclencher une partie de cartes. Deux hommes le suivirent alors, changeant de place pour être en face de lui. Une autre tournée fut distribuée pour tous. Une main sur sa cuisse, l'autre tenant sa chope, Venezio réfléchissait à autre chose, tout en regardant le jeu se dérouler sous ses yeux. La porte de l'auberge s'ouvrit, et il détourna à peine les yeux, se disant que c'était le reste du village qui venait. Or, une femme, très certainement une touriste, une voyageuse, pénétra dans les lieux. Elle capta son attention. Elle était grande, élancée, et blonde. Dans ce bourg il pouvait compter sur les doigts d'une main les blonds, alors lorsqu'il y en avait un dans le coin, il ne passait pas inaperçu. Comme là.
D'après ce qu'il entendit, elle commanda de quoi boire, manger, et dormir. Les hommes chuchotèrent, lui lançant alors des coups d'oeil intrigués. La nouveauté faisait plaisir aux gens en général... Et attisait souvent leur curiosité. Certains étaient, d'ailleurs, plus avides que d'autres.
Venezio posa son verre. L'inconnue se dirigea vers eux, s'asseyant en face de lui, au bout de la table, les places sur les côtés étant toutes remplies. Lorsqu'elle approcha, quelques-uns -les plus jeunes- devinrent nerveux. Ils se donnèrent quelques coups de coude, lui lançant des regards étonnés, impatients.

L'humain leva les yeux vers elle, la regardant alors prendre place. Elle devait être éreintée si elle avait voyagé toute la journée. Et pour cause. Elle proposa un pari pour le partage d'une chambre. Plus que ça finalement, pour prendre la chambre de l'un d'eux. Elle ne s'attarda pas sur la partie où, éventuellement, elle perdrait. Tous se regardèrent, sans un mot. Elle les encouragea à participer. La blondinette avait l'air sure d'elle, pleine de vigueur de la jeunesse. Un des types dit « Ok, je prends le pari. », mais son collègue d'en face lui dit « Et si tu perds, tu fais quoi ? Tu vires ta femme de chez toi pour lui laisser ton lit ? », « P'tain, je dors pas ici moi c'est vrai... » Venezio ricana sur ça. Le jeune dit « Gus et moi on dort dans la pièce commune au rez-de-chaussée, mais j'ai pas envie de perdre ma place, et demain je bosse dur. Et toi Gus... ? », « Chais pas... » Il but une gorgée de sa chope en disant « Mwallez, je teste. Ven' ? », « T'es sur de tester ? T'as pensé à demain ? Le petit a raison... Demain c'est chargé, si tu tombes du toit tu risques de te casser quelque chose. » Il réfléchit un peu « Ouais. Ca et le fait que je ne sois plus tout jeune. Bon sang, la vie ne m'a rien épargné. » Un sourire fugace passa une fraction de seconde sur le visage de l'Humain « Bon, je suis. On va voir ce que valent les étrangères... » L'Humain ne se départit pas de son demi-sourire. La soirée allait être meilleure qu'il ne l'avait espéré ! « Deux bières ! » Il y avait, en tout, quatre hommes à la table ce soir-là. Gus, un vieux d'une bonne quarantaine d'années, blindé de rhumatismes, mais trop jeune et trop pauvre pour arrêter de travailler. Le petit jeune de la bande, plein d'énergie, dégourdie, mais une vraie poule mouillée. Il devait avoir l'âge de la nouvelle. Un type de l'âge de Venezio, pas bien charmant, mais marié et avec une gosse à nourrir. Il vivait dans une famille à tendance matriarcale alors autant dire qu'il ne faisait pas la loi chez lui, et restait alors Venezio. Trentenaire, un peu de barbe, le corps forgé, mais ayant enduré, brun au visage carré, assez grand. Le genre de monsieur tout le monde finalement. Personne n'avait rien d'exceptionnel. L'étrangère, en revanche, attirait l'oeil. Mais elle était atrocement jeune. Du moins du point de vue de l'Humain. Et puis s'il gagnait le pari, il partagerait sa chambre en toute quiétude. Honnête dans ses pensées, il savait que rien ne se passerait bien au contraire.

Les bières arrivèrent alors « Vous vous appelez comment, et vous nous venez d'où ? », « Ouais, autant causer en buvant, car sinon... On va s'faire chier. J'm'appelle Gus, et lui c'est Venezio. Mais on l'appelle Ven', car c'trop dur à prononcer. », « Laisse la parler, Gus. » Venezio sirotait son verre, attendant que la jeune femme impose son rythme. C'était à qui descendrait le plus de bières, et tiendrait l'alcool, dans on minimum de temps, car ils avaient trois heures avant que l'auberge n'envoie ses reliquats au lit. Par-dessus son verre, il regardait alors le visage lisse et sale de la nouvelle. Continuant ainsi de parler il dit « Vous voyagez vers où comme ça ? Le Désert n'est pas loin, mais il est plutôt intransigeant... » Venezio ne savait pas à qui il s'adressait. Il n'était "pas né" lorsque Violette fut reine, et ses souvenirs étaient trop autocentrés pour savoir quoi que ce soit sur sa race « Alors... Que proposez-vous si vous perdez. En admettant que vous perdiez, évidemment... » Il inclina la tête, comme pour montrer un signe de politesse, malgré le sourire moqueur. Il se riait gentiment d'elle. Ven' aimait bien les jeunes pleins d'entrain.


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Lun 20 Avr 2015, 23:19

Violette regardait les hommes. S'ils refusaient tous de prendre le pari, elle risquait de se retrouver dehors. Néanmoins, elle remarqua quelque chose, une intervention à peine dissimulée – du moins, de son point de vue – de celui qui se trouvait en face d'elle. Elle se retient de sourire, attendant la suite. Il pariait. Aussi, elle murmura doucement. « Enfin un qui n'a pas peur de tomber du toit. ». Le groupe semblait travailler dur la journée et, comme le voulait sans doute la tradition, ils venaient se détendre ici une fois le soir venu. Elle regarda la bière arriver, son sourire grandissant. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas joué de la sorte. Elle n'était pas sûre de tenir, mais ce serait intéressant dans tous les cas. Son regard finit par se pencher réellement sur l'homme contre lequel elle jouait. Plus âgé qu'elle, elle le trouvait attirant malgré tout. Il lui semblait tenir un certain rôle pour ses camarades car le dernier à avoir voulu la défier s'était finalement tourné vers lui pour avoir son approbation. Elle sourit, se demandant s'il avait une famille, une femme, des enfants. Elle le voyait bien prendre des décisions sages et sans appel. Enfin, peut-être n'était-ce qu'une impression. C'était un homme mûr mais encore vigoureux.

« Venezio » répéta-t-elle, comme s'il était le seul à réellement exister dans cette assemblée. Pourtant, elle ne tarda pas à tourner son regard vers le dénommé Gus pour lui sourire avant de dévoiler son identité. « Je m'appelle Violette. Je voyage dans la région, histoire de me dégourdir  un peu les jambes. ». L'autre question de l'homme, par contre, était un peu plus complexe pour elle. D'où venait-elle ? C'était compliqué. Elle n'était pas née dans un endroit comme la plupart des gens. Elle n'avait pas vécu quelque part non plus un temps assez grand pour qu'elle puisse se dire originaire de l'endroit. Alors que répondre ? Elle finit par rire. « Quant à d'où je viens, je suppose que je finirai par vous le dire après quelques chopes. Mais pour le moment, je n'ai pas vraiment de réponses. Je dirai... de partout et nulle part à la fois. ». Elle but quelques gorgées, amusée par la tournure que prenaient les événements. « Le désert est plutôt capricieux oui. Mais il fournit une bonne défense au peuple des humains, vous ne pensez pas ? ». Ce n'était pas vraiment le moment de parler de stratégie en réalité. Non, elle préférait plutôt se concentrer sur autre chose. Son regard se fit un peu plus perçant, contemplant le visage de Venezio. « Mais qu'importe le Désert et toutes ces considérations géographiques... Je me demande ce qui vous a fait accepter le pari au juste. ». Elle s'interrompit avant de reprendre sur le ton de la plaisanterie.  « Et puis, généralement, quand on lance ce genre de défis, les hommes sont les premiers à faire des propositions salaces d'action à accomplir par la personne qui perd. Vous non. Vous m'avez même demandé ce que je voudrais vous offrir. ». Elle but quelques gorgées. « Alors je me demande si vous n'avez aucune idée ou si vous en avez une mais n'osez pas la formuler ? ». Elle aimait bien taquiner les gens en règle générale, même si ce n'était jamais méchant. Néanmoins, ce Venezio, ou Ven' comme les autres l'appelaient, l'intriguait. Elle tapa la table d'une de ses mains. « Soit, je suppose que vous êtes un homme bien comme il faut et qu'aucune idée tordue ne s'est éveillée dans votre esprit. ». Elle regarda les autres hommes présents. « Ni dans les vôtres messieurs. ». A se demander si ce n'était pas légèrement ironique. « Du coup, je propose que l'on vote pour la meilleure contre-partie possible dans le cas où je perdrais, si j'en trouve... ». Elle rit. « Voyons... qu'est ce que je pourrai bien faire ? ». Elle réfléchit. « Déjà, si je perds, je partage la chambre. ». C'était un peu de l'escroquerie, vu qu'elle n'avait pas de chambre à la base. Mais d'un autre côté, en sachant qu'il n'y avait qu'un lit, la proposition pouvait prêter à interprétation. « Après... Je n'ai pas de capacités extraordinaires. Disons que j'ai consacré ma vie à un seul but et celui-ci s'éloigne de certaines considérations comme celle de faire le ménage ou la cuisine. Je pense donc être inutile dans ces domaines là. ». Elle finit par se lever, descendant sa chope d'une traite. « Bien, comme notre cher Venezio n'a pas d'idées, que diriez-vous de lui en donner ? Il choisira sa préférée ! ». Elle se rassit en même temps que le cul de la chope touchait la table, impatiente d'entendre ce qui allait sortir de la bouche de ces hommes.

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Sam 30 Mai 2015, 20:02

La petite Dame était peut-être fatiguée, mais elle avait encore la langue bien pendu. Ca plaisait assez à l'Humain, qui ne rechignait jamais devant les gens qui causaient pour deux. Et puis ça lui permettait de pas trop en placer une. Lorsqu'elle répéta son nom, il leva les yeux vers elle. Elle avait une façon de rouler la dernière syllabe de manière assez atypique et, étrangement, ça avait quelque chose d'exotique, de séduisant. Il aurait aimé qu'elle le dise encore une fois, juste pour réécouter. Juste pour être sur qu'elle avait peut être un accent ? Ou simplement pour se délecter qu'une femme prononce enfin son nom. Le temps passait, Venezio prenait des rides, et personne ne restait dans sa vie. Il avait envie de vivre, comme tout un chacun, mais les femmes n'allaient pas vers lui dans le but de rester éternellement. L'homme s'en accommodait tant bien que mal...
Revenant sur terre, il voulu se gifler d'avoir pensé de telles choses. Cette fille devait avoir la moitié de son âge, et il était peu digne de se laisser-aller de la sorte. Devenait-il comme ceux qu'il haïssaient ? Ceux qui fantasmaient sur de la chair fraîche, alors qu'ils étaient trop vieux pour tout ?
Peu importait. Pour le moment, elle s'appelait Violette, et c'était tout ce qui comptait « C'est bucolique. » Il trouvait ce prénom aussi radieux que la jeune femme au visage un peu sale. La terre se lavait facilement, et il ne jugeait pas à ce genre de détails superflue. La mystérieuse préféra rire et se taire quant aux questions posées, et ça eut le mérite de faire sourire le brun. Buvant une gorgée de sa chope, il argumenta « Effectivement. Le Désert est rude, mais si on s'y habitue, il peut être un allié de qualité. Vaste et dangereux... Il semblerait que les Humains sont mieux gardés là-bas, qu'éparpillés dans le monde. » Il ne savait pas qui avait eu la judicieuse idée d'établie une cité là-bas. Paris risqué mais hautement réussi en tout les cas. Peut être un jour s'y rendra-t-il ? Il l'espérait.

Vidant alors sa chope, il remarqua les orbes couleur olive, et plus que perçantes de son opposante. Si Venezio s'empêchait de se faire insistant en la détaillant -au risque de vouloir toucher la texture de ses cheveux, ou encore de sa peau-, elle ne se gênait pas. Elle avait l'air effrontée, d'un fort caractère, et il avait presque hâte qu'elle soit sous l'emprise de l'alcool pour lui délier la langue. Qui elle était, et que venait-elle faire réellement ici ? Une simple halte... Vraiment ? Levant un peu le menton, sur de lui, il tint son regard avant qu'elle ne se remette à parler. Perspicace, c'était le moins qu'on puisse dire « Eh bien, il est peu respectable pour un homme de mon âge, de faire des propositions déplacées à une jeune fille telle que vous. Et puis profiter de l'alcool pour étreindre une aventurière aguerrie n'est guère mon style. Mais si vous insistez... » Il ricana, frottant sa joue légèrement barbue, de sa main. Des marques, encore légères, aux coins de ses yeux, se formèrent lorsqu'il se mit à sourire. Etreindre une aventurière aguerrie... Ouais, ça le faisait doucement rire de s'imaginer à nouveau la scène, bien qu'il se désespéra immédiatement. Finalement, il était comme ses collègues : vieux et en manque. Le cocktail parfait.

Le petit poing de Violette secoua légèrement la table « Quelle poigne ! Ahah... » Il se mit à rire alors qu'elle se mit à parler. Buvant l'énième chope sur la table, il finit d'écouter la jeune femme « Evidemment. Si vous perdez, vous partagez ma chambre. Vous savez avoir les fesses au chaud vous ! Enfin, je n'aurai pas le coeur à vous laisser dormir dehors avec ce qu'on raconte dans le coin... Donc admettons. », « Hum... Toi tu sais faire la cuisine, tu pourrais la servir pendant une semaine ! », « Ou la suivre ! » Les hommes le regardèrent « Euh... J'veux dire être son assistant. », « Tu m'as bien regardé ? », « Ok, pas un assistant alors... Tu pourrais porter ses affaires ! », « C'est pareil que la suivre ça, idiot. » Venezio se mit à ricaner « Je crois que je vais ramer si je perds, avec des idées pareilles... », « Tu perds, tu vas chez la sorcière et nous on te regarde !! », « Mais il va mourir ! », « Merci... Arrête de focaliser sur cette sorcière bon sang, t'es chiant. On va rester dans un truc qui lui rendrait service peut être. », « Mais on sait pas ce qui lui rendrait service ! », « Bha, t'as pas de femme, alors tu peux bien faire ce qu'elle veut ! » Il soupira, se tournant vers Violette « Bon, je crois qu'on est nuls pour trouver quelque chose qui peut vous être utile. Buvons, et puis décidons après car, après tout, nous avons toute la soirée encore, non ? Sauf si vous avez une idée... » Quelle bande de bras cassés...

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Ven 05 Juin 2015, 23:51

Le regard de Violette se porta sur Venezio lorsqu'il parla du Désert et des Humains. Peut-être était-ce légèrement mal placé mais elle aimait entendre des discours se rapprochant du sien, de ses réflexions au moment où elle avait dû prendre la décision de construire Utopia. Elle sourit, restant pourtant silencieuse, se contentant de l'observer, lui bien plus que les autres. Aussi, quand l'homme en vint aux propositions déplacées, elle pencha légèrement la tête sur le côté. Elle aurait pu laisser échapper un « dommage » mais la fin de la phrase de son interlocuteur modifia le sens que cela aurait pu avoir. Elle rit avec lui avant de murmurer un petit : « Oh mais j'insiste... ». Elle ne se retenait pas vraiment, riant de nouveau. Seulement, au final, cette idée lui plaisait plutôt bien. Il avait quelque chose d'attirant et il ne serait certainement pas sage d'ignorer l'intérêt qu'elle lui portait. Cela représentait un danger, surtout si elle buvait un peu trop. Mais dans un sens... ce ne serait pas bien grave si les choses dérapaient... Violette finit par rire de ses pensées, c'était n'importe quoi. Cet homme devait avoir une femme, des enfants sans doute également ! Néanmoins, quand il lui assura qu'il n'avait pas le cœur à la laisser dehors, elle en douta. A moins que sa femme ne se trouve pas ici ? Il devait travailler loin de chez lui... Qu'importe, elle ne saurait rien si elle ne demandait pas, c'était comme ça que ça se passait. Et puis, pour le moment, elle n'était pas sûre de vouloir se glisser sur ce chemin. Elle redoutait d'être déçue de la réponse. Hum, tout ceci n'avait aucun sens. Aussi, elle décida de se concentrer sur les paroles des hommes afin de penser à autre chose qu'à cet inconnu qui lui faisait un peu trop d'effets.

Les commentaires allaient bon train et, déjà, Violette imaginait Venezio la suivre ! C'était amusant et ces hommes devaient beaucoup s'apprécier pour se permettre ce genre de remarques. Tout semblait tellement facile, simple. Finalement, elle n'avait jamais pu véritablement avoir d'amis, trop occupée par son objectif principal : réunir les Humains, les unifier et leur construire une ville protectrice. Elle rit, trouvant ce petit monde attachant. Et puis, au beau milieu du flot des paroles, l'information qu'elle cherchait plus tôt lui parvint. Ainsi donc il n'avait pas de femme. Elle ne put empêcher un sourire de naître sur son visage, un sourire assez satisfait. Elle baissa la tête avant de boire d'une traite l'alcool, faisant avancer le défi. Puis, plongeant ses yeux dans ceux de Venezio, elle répondit : « Bien, attendons un peu dans ce cas ! Vous aurez peut-être plus d'idées d'ici quelques minutes... ». Elle rit, se disant que s'ils attendaient effectivement la fin du défi, le perdant n'aurait plus aucune idée claire en tête. Mais elle prenait le risque. « En ce qui me concerne, j'ai bien quelques pistes mais je crois que c'est immoral de faire des propositions de ce genre à un homme dans la fleur de l'âge quand on a le mien. ». Elle sourit, ayant dit cela sur le ton de la rigolade. Puis, elle but de nouveau.

Violette sourit, ayant une idée afin de complexifier le jeu. Aussi, elle fouilla un moment dans sa poche avant d'en sortir un dé à six faces. « Puisque l'on a pas fixé ce que devra faire le perdant véritablement, je me permets de complexifier un peu le jeu. ». Elle sourit. « Après tout, puisque vous êtes plus grand et plus lourd que moi, vous serez logiquement le vainqueur, du moins, si on laisse parler la biologie. Néanmoins... ». Son sourire se fit espiègle. « … Qu'en sera-t-il si le hasard entre en jeu ? ». Elle rit. « Un et deux, on boit un verre, trois et quatre, on en boit deux et... cinq et six, on enlève un vêtement. Et... bien sûr, les sous-vêtements restent. Qu'en dîtes-vous ? ». Violette n'était pas spécialement dévergondée mais elle avait envie de s'amuser. De toute façon, elle ne sortirait probablement pas d'ici avant le lendemain matin alors autant profiter de la soirée. Et puis, en fixant une limite, cela restait bon enfant. La jeune femme finit néanmoins par demander, le sujet ayant capté son attention plus tôt : « C'est quoi cette histoire de Sorcière au fait ? ». Il y avait beaucoup d'histoires qui parlaient de Sorcières mais parfois, le mot servait simplement à désigner une femme cruelle ou hideuse. Est-ce que Venezio en aurait contrarié une qui souhaitait sa mort ?

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