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 Dieu, c'est la solitude des hommes [w Kotsuke]

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Jeu 23 Jan 2014, 21:30

Viktorya s'enfonça dans la forêt. Pensant qu'elle en sortirait bien un jour, elle ne fit que marcher toujours tout droit. Seulement son trouillomètre était à zéro, et tout son corps tremblait. Elle était partie depuis deux jours, et s'était faite embarquer dans une expédition il y avait peu. Au final, les hommes l'avaient juste laissé en plan, alors qu'eux avaient décidé de continuer.
Alors la belle plante s'était réveillée, seule, au milieu de la forêt noire, dont le regard des arbres était rivé sur elle. Elle pouvait faire penser à une petite princesse, dans son kimono rose pâle et bleu pastel, ses longs cheveux ébène s'assouplissant au grès de la brise, alors que ses paupières aux longs cils, s'ouvraient sur un nouveau paysage. « Où... Suis-je... ? » Mais personne ne lui répondit. Elle était seule, éperdument seule, et n'avait aucun moyen de revenir au point de départ.
Il fallait qu'elle se débrouille par elle même.
Se levant du coin d'herbe où elle avait été déposée, elle fit un tour sur elle même, portant ses mains à sa bouche. Le soleil ne filtrait pas, l'ambiance était morne, terne, et elle avait l'impression de voir, à travers les ombres, des yeux rouges, ou dorés, l'observant. Attendant le moindre geste pour la descendre. Il fallait qu'elle sorte d'ici. Commençant à marcher sur l'espèce de sentier qui abîmait ses sandales de bonne facture, elle gardait les bras serrés contre sa poitrine, comme si attraper son poignet, et se ratatiner sur elle même, aller aider à quoi que ce soit. Les bruits de grognements, les hululements, l'impression d'être constamment suivit, lui donnait la chair de poule, et elle ne pouvait arriver à se raisonner. Elle perdait le contrôle. L'Orine essaya d'appeler la Nature mais celle-ci resta sourde à ses prières silencieuses.

Viktorya continua du suivre le parcours, toujours tout droit, se disant qu'un jour elle allait sortir de cet enfer. Elle ne traversa aucune clairière, et rien d'anormal ne surgit. Elle avait essayé de s'habituer aux bruits, de chanter, mais elle ne faisait qu'attirer plus l'attention. Se rassurait ne servait à rien, les sueurs froides ne s'arrêtaient pas et, à un moment, les bêtes se mirent à s'acharner contre elle. Les bruits se firent plus fort, plus féroces, plus agressifs, et elle se sentit entourée. Alors elle se mit à courir. Elle souleva son kimono de ses belles mains de soie, manucurées comme une Reine, et activa le pas. Son souffle était haletant, sa gorge était sèche et ses genoux lui faisaient mal. Elle continua sa course, sans cesse, les larmes ruisselants du bord de ses yeux, pour s'échapper dans l'air et s'écraser sur le sol. Sa voix aigüe laissaient transparaitre des gémissements, et à un moment, elle se dit que c'était la fin. Tout son corps lui hurlait de s'arrêter, car il avait mal. Ses poumons n'arrivaient plus à oxygéner correctement son organisme et dans un dernier effort, elle ferma les yeux. Mais évidemment, elle trébucha. La racine d'arbre était proéminente, et Viktorya la prit de plein fouet, tombant ainsi dans la boue. Ses vêtements furent entachés de terre, et ses genoux, ses coudes, et ses mains s'écorchèrent. Bien que ses larmes redoublèrent, elle jeta un coup d'oeil en arrière, ne se relevant pas, et vit les ombres se dissiper. Toutes se fendirent, pour se réfugier dans les ténèbres que formaient les arbres. Lorsqu'elle tourna a nouveau la tête pour regarder devant elle et se relever en soufflant, elle resta figée. Devant elle, les chaussures d'un homme se trouvèrent près. Si près d'elle. Levant la tête, le visage sali, et sa bouche rosée légèrement ouverte, elle cligna des yeux comme pour ajuster sa vision.
Un type avec une certaine allure, se tenait devant elle, une mèche suivant les mouvements des quelques courants d'air hurlant à la mort. Ses yeux se plantèrent dans les siens et elle fut partagée entre la joie de trouver quelqu'un et la peur de tomber sur un meurtrier.

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Jeu 23 Jan 2014, 22:39

La forêt des murmures... L'endroit préférer du sorcier. Il aimait s'y promener, écouter la forêt lui susurrer des secrets à l'oreille. Il aimait entendre le doux chuchotement planer jusque lui. Milena elle aussi était partie se promener plus loin, oh elle finirait bien par le rejoindre, un jour. Kitsune elle, était restée sagement à l'auberge sans bouger d'un pouce. Kotsuke lui avait fournit une victime avec laquelle jouer pour l'occuper le temps de son absence. La victime? Oh un simple ivrogne qui avait eu le malheur de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Il allait surement terminer en charpie et la chambre dévastée mais tant pis.

Les grognements, craquements et autres bruits de la faune et de la flore faisait tout le charme de la forêt. Kotsuke marchait d'un pas lent, tranquille, les mains dans les poches scrutant les alentours tel un touriste en promenade de plaisance. Il était habiller comme à son habitude, des chaussures en cuir noir, un pantalon et un long manteau blanc orner d'un sac en cuir noir lui aussi. Ses vêtements étaient légers, flottant dans la brise... Si c'était réellement une brise et non pas un puissant hurlement. Sa mèche, qu'il chassait machinalement revenait inexorablement sur son visage. Pourtant quelque chose venait perturber sa tranquillité.

Ou plutôt quelqu'un. Cette... nuisance arracha une mine d’énervement eu sorcier. Cette forêt avait pourtant une mauvaise réputation, tout le monde l'évitait... Pourquoi quelqu'un devait le déranger pendant sa balade? C'était des pas, rapides mais rapprocher. Quelqu'un de petit, disons plus petit que lui. Les pas se rapprochaient de plus en plus, ça gémissait aussi. Une voix aiguë, une femme? La mine renfrognée du sorcier changea... Une femme?... Finalement cet intrus ne serait pas si... Nuisible... Il allait pouvoir jouer! Elle se rapprochait, assez pour finir par apparaître dans le champs de vision du sorcier.

De longs cheveux ébènes flottant dans l'air, les yeux entrouvert pleins de larmes, la peau pâle, la bouche rosée, très bien habillée... Riche? Le bruit des pièces tintait dans l'esprit de Kotsuke comme une promesse d'un bon, très bon repas! Le faite qu'elle se retournait tout le temps indiquait plutôt qu'elle fuyait quelque chose. Mais il fallait croire que les larmes brouillaient trop la vue de la jeune femme puisqu'elle ne semblait même pas le voir. Ni même voir la racine qui sortait un peu trop du sol. Et arriva ce que l'homme attendait. Elle s’étala lamentablement sur le sol boueux dans un grand pouf.

La chute avait été lourde, elle avait du se faire mal. Kotsuke s'arrêta non loin d'elle l'air interrogateur. Une nouvelle fois, elle jeta un œil derrière elle, de quoi avait elle si peur? Des ombres? Pauvre petite chose... Avoir peur pour si peu... La petite poupée était maintenant complètement sale... Avec une bouille d'enfant apeurer elle tourna la tête pour enfin poser le regard sur lui. Elle fixait les chaussures du sorcier, quoi? N'avait-elle jamais vu de chaussures ou était elle étonnée de voir quelqu'un ici? Ses grands yeux se tournaient vers ceux orangés du sorcier. Sa bouche en cœur témoignait presque d'une surprise de la part de la jeune femme.

Finalement sa promenade de santé allait se transformer en un jeu fort intéressant... Elle était mignonne, semblait perdue et il était son seul sauveur. Sauveur. Le mot était bien trop amusant et arracha un sourire à Kotsuke. Comment allait-il l'amadouer pour qu'elle ne replonge pas dans une course folle? Il fallait qu'il joue la carte de la subtilité... Hum... Une demoiselle comme ça devait aimer les gentlemans! Jouons donc les gentlemans alors... Kotsuke tendit la main pour l'aider à se relever tout en disant sur un ton qui se voulait à la fois poli et courtois.

-Mademoiselle... Me permettriez vous de vous aider à vous relever? Ce lieu est fort dangereux pour une demoiselle seule...

Dangereux oui! Mais le danger n'était surement pas la forêt à cet instant présent... C'était plutôt l'homme à qui elle s’apprêtait à faire un minimum confiance.
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Ven 24 Jan 2014, 14:35


Viktorya leva sa petite tête au visage pâle vers l'homme qui paraissait gigantesque. Ses paupières battirent deux secondes, avant que les sons parviennent enfin à ses oreilles. Il lui proposait de... L'aider ? Elle qui pensait qu'elle allait ne pas avoir de chance, jusqu'à la fin, peut être était-elle finalement tombée sur une âme charitable. Naïve et inconsciente du danger que représentaient les hommes, elle esquissa un petit sourire gêné, avant de glisser sa douce main dans celle, bien plus grande, du sorcier. Evidemment, elle ne savait pas à quelle race il appartenait, et n'avait aucun moyen de le savoir. « Je... Vous remercie... » Sa voix tremblait encore un peu, sous le coup des émotions. Elle ne regarda pas son opposé, et sortit d'un revers de son habit, un petit mouchoir de soie, avec lequel elle s'essuya le visage et le cou. Dégageant ses cheveux de son buste, elle mit à nu le décolleté qu'offrait le kimono, pour enlever la terre. Une fois qu'elle ne vit que ses vêtements tâchés, et non plus sa peau, elle rangea le petit linge en disant, un petit peu plus sure d'elle « Merci de votre aide. Je m'appelle Viktorya et... Sauriez-vous me faire sortir d'ici ? » Regardant derrière elle d'un air inquiet, elle se redressa complètement, et lia ses doigts entre eux, adoptant une attitude bien plus sure d'elle, presque hautaine.

« Mes... Compagnons, ont eu la bonne idée de me laisser ici, avant de reprendre la route seul. » Levant les yeux enfin vers lui, elle planta ses yeux pâles dans ceux dorés de l'homme. Elle les trouvait assez... Envoûtant. Sans frissonner elle cru bon d'ajouter « Et vous, que faites vous ici ? C'est un lieu peu commun pour une promenade... » Regardant la tenue du type, elle ne su dire ce qu'il était, puis se décala de lui pour lui passer à côté. Derrière un arbre, au détour du chemin, se trouvait une énorme clairière, plus terrifiante que jamais, où, au milieu, trônait une sacrée habitation. Un manoir sans doute, aux couleurs froides et ternes, et aux ombres inquiétantes.
Alors qu'elle voulu s'y enfoncé, plus curieuse que jamais, quelque chose paru devant elle, et la princesse du reculer prestement, poussant un hoquet de surprise.
Dans sa retraite, elle ne se rappela déjà plus qu'un homme était non loin d'elle, et cogna son dos contre sa stature. Hum... Pour sur, lui ne bougerait mais elle, terrifiée à nouveau, se retourna prestement avant de dire, fronçant les sourcils dans une moue boudeuse « J'... J'aimerai sortir d'ici ! »

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Ven 24 Jan 2014, 21:22

Il eut un frisson de satisfaction quand la demoiselle prit sa main. Était elle donc si naïve? Ce serait un jeu d'enfant de s'amuser avec. Le sorcier commençait déjà à chercher une manière de jouer. Mais ce qui rime avec jeu pour lui n'a souvent rien d'un jeu pour les autres. Kotsuke avait sa manière de faire, et souvent elle ne plaisait qu'à lui. Il pourrait... Il pourrait faire tellement de choses ici, personne ne viendrait au secours d'une demoiselle en détresse, personne ne se fierait à des hurlements lointains dans la forêt des murmures. C'était surement aussi pour ça que le sorcier aimait tant cet endroit. C'était un peu le gardien de ses méfaits, une forêt qui ne trahirait pas ses secrets.

La voix envoûtante de la jeune femme le fit sortir de ses pensées.

« Je... Vous remercie... »

Oh... Ne me remercie pas trop vite ma jolie! Pensa t'il esquissant un sourire qui cachait une pointe de sadisme. Il en avait eu des victimes, mais jamais de proie aussi facile, du moins sans devoir utiliser ses pouvoirs. Son regard vacilla tranquillement sur le décolleté de la jeune femme provoquant chez le sorcier un sourire des plus sadique. Mais il fallait jouer le jeu, il s'empressa donc de le masquer et de détourner le regard. Viktorya... Charmant nom pour une charmante demoiselle. Quand au faite de la faire sortir d'ici, il le ferait, mais la petite poupée ne serait sûrement plus en aussi bon état. Sa chute n'était rien comparer à ce qu'il allait lui faire!

« Mes... Compagnons, ont eu la bonne idée de me laisser ici, avant de reprendre la route seul. »

Seul?... Donc elle n'est pas accompagnée! Perdue dans un endroit qu'elle ne connait pas... C'était presque trop beau pour être vrai. Leur regards se croisaient, Kotsuke avait des yeux particuliers mais il devait admettre que c'était aussi le cas de Viktorya. C'était un joli bout de femme, ça aussi il devait l'admettre. Il lui avait rarement été donner de voir une aussi jolie femme. Mais cette réflexion ne lui donnait que plus envie de lui faire subir les pires sévices.

« Et vous, que faites vous ici ? C'est un lieu peu commun pour une promenade... »

Sans attendre la réponse du sorcier elle emboîta le pas et Kotsuke la suivit tranquillement. Il ne put s'empêcher de dire le sourire aux lèvres.

-Un lieu peu commun pour une promenade?... Je ne trouve pas, cet endroit est magnifique, envoûtant. J'aime beaucoup me promener ici, puis en principe on peut y faire ce que l'on veut, personne ne vient jamais nous interrompre...

Voilà de quoi commencer à jouer. Il procédait souvent ainsi, d'abord se montrer sympathique, puis doucement semer le doute. Une fois cela fait, il passe aux hostilités... Leur chemin les menaient à une clairière, sinistre certes mais charmante où trônait une habitation. Le Manoir, Kotsuke avait déjà eu l'occasion d'y aller et ce n'était pas pour une visite de courtoisie... Une nouvelle fois il était perdu dans ses pensées se rappelant à ses bons souvenirs quand il percuta quelque chose. La chose en question était la petite demoiselle qui semblait encore avoir vu un monstre. Elle s'était retournée vivement et jouant presque l'enfant dit sur un ton trop autoritaire au goût du sorcier.

« J'... J'aimerai sortir d'ici ! »

Kotsuke étira un sourire se baissant pour avoir le visage au niveau de celui de la jeune femme. D'une main ferme il attrapa l'épaule de Viktorya et dit d'un ton plus qu'enjouer.

-Pourquoi sortirions nous d'ici aussi vite?... Cet endroit est un superbe terrain de jeu...

Il venait de se trahir lui même et devait agir vite. Alors, profitant d'avoir son regard planter dans celui de la jeune femme, il exerça son don d'hypnose. Il ne fallait pas qu'elle lui échappe. Kotsuke allait rendre la jeune femme persuadée que si elle pensait même lui échapper ou s'éloigner de lui, elle recevrait une décharge électrique. Mais il avait déjà eu une mésaventure avec une de ses victimes qui entretenait un lien télépathique avec un protecteur. De plus s'ils avaient le malheur de croiser quelqu'un, elle ne devait pas demander d'aide. Le Lux, l'idée lui vint tout de suite en tête. Le Lux Tenebris avait pour effet de faire disparaître tous les espoirs. Y comprit celui d'être sauver...

-Ecoute moi bien ma belle... Si tu pense ne serait ce qu'à t'éloigner de moi ou me fuir... Tu recevras instantanément une décharge insoutenable dans tous le corps, comme si un éclair te tombait dessus. Et ne pense même pas appeler à l'aide... Personne ne viendra te sauver, personne tu entend! On va jouer ensemble!

Son hypnose était lancée et il activa juste après le Lux Ténébris. Ainsi elle n'avait d'autre choix que de rester à coté de lui. Kotsuke n'avait plus rien de charmant, plus rien d'héroïque ou de gentil. Il laissait maintenant parfaitement transparaître la méchanceté en lui. On pouvait la lire sur son visage, comme une graine profonde du mal qui le grignotait. Son regard n'était plus agréable mais montrait une petite graine de folie. C'était comme un piège qui venait de se refermer, le lapin était dans le clapier. Il attrapa Viktorya par la nuque et sans ménagement la souleva jusqu'à qu'elle soit à sa hauteur.

Kotsuke ne pouvait plus effacer son sourire quelque peu sadique alors qu'il plantait ses yeux or-orangés dans ceux de la demoiselle. Il voulait y lire la crainte, la peur, il voulait la voir en détresse. La situation était semblable à un loup ayant en face de lui un rongeur. Il la reposa à terre et la prise par les cheveux. Faire trop de grabuge près du manoir pouvait être préjudiciable pour lui. Les habitants n'étaient pas vraiment sympathiques ni accueillant. La tirant toujours par sa longue chevelure, il put non seulement constater qu'elle était très douce mais aussi l'attirer plus loin. L'homme se planta devant la jeune femme et lui posa une question qui pourrait paraître banale... Mais qui ne l'était en aucun cas.

-Je te fais une faveur ma belle... A quoi veux tu qu'on joue?... Ah... Il fallait que je te dise aussi, choisit bien, car suivant le jeu tu ne ressortiras surement pas entière de cette forêt...

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Sam 25 Jan 2014, 00:19


Plus elle parlait, plus elle voyait le visage du sorcier changer complètement de style. Il passa du gentilhomme serviable, au type un peu louche, voire même assez flippant. Viktorya le fixa, essayant de deviner la suite des évènements, ce qu'il aurait pu dire ou faire, mais elle préféra se détourner de lui et aller vers la clairière. L'homme lui annonça que le lieu était plus que propice à une ballade, qu'il était vraiment charmant, et qu'il s'y plaisait. Pourquoi ? Comment se faisait-il que elle, elle ne s'y plaisait pas ? Elle voulu lui demander si il n'avait pas peur, mais elle se ravisa voyant l'ombre passer devant elle. Lorsqu'elle se cogna contre lui, en exprimant le souhait de sortir de là, son binôme se transforma en tout autre chose qu'un type. Sa voix se fit lugubre, sombre, presque sourde. Elle annonçait la fin des amitiés et le début des hostilités. Quand il se baissa pour être à sa hauteur, elle se recroquevilla sur elle même et se décala, se sentant trop près de lui tout à coup. Elle voulu articuler quelque chose, mais sa voix se bloqua immédiatement, et ses yeux restèrent fixé dans ceux du sorcier. Quand sa main toucha son épaule, et la tenu fermement, l'Orine sursauta, tremblant. Qu'allait-il advenir ? Qu'allait-il lui faire ? Pourquoi avait-il changé subitement d'attitude et de façon d'être ? Seulement, ces questions ne purent vraiment aboutir « P... Pourquoi vous... » Un terrain de jeu ? Comment ça ?

Les pupilles de l'Orine se dilatèrent sous la peur et elle se demanda si elle allait souffrir. Ce sentiment prit complètement le dessus sur elle, et elle se sentir légèrement mollir, n'ayant pas vraiment envie de se détacher de lui et pourtant, elle voulait fuir. Cette forêt l'oppressait de plus en plus et tout ce qu'elle voulait c'était partir loin de ce type. Il fallait qu'elle appelle à l'aide. Si ce n'était pas elle qui partait, ce serait les autres qui viendraient à elle mais là encore, le sorcier, bien trop intelligent pour elle, la devança. Ainsi elle n'eut même pas l'idée d'alerter son maitre, et se sentit encore une fois, complètement absorbée par l'homme. Viktorya laissa échapper un seul gémissement, comme si son âme sortait par ce simple son, et qu'elle n'était devenue qu'une simple coquille vide, complètement dépendante de ce tortionnaire, sans que son esprit ne puisse réagir. Pourtant il essayait. Il essayait de la secouer, de faire quelque chose. Mais en vain, Viktorya restait complètement amorphe, fixant finalement ses pieds. Elle n'avait plus envie de rien et n'avait plus peur. Elle ne faisait qu'écouter le type qui parlait. Et ses menaces furent exécutrices. Elle eu du mal à le regarder, et hocha à peine la tête comme une bonne petite. Elle était perdu, il fallait qu'elle bouge, qu'elle se secoue, et qu'elle arrive à sortir de sa torpeur. Cette boule au ventre qu'elle avait eu, réapparut, la faisant se sentir vivante. « J'aimerai... » Mais elle ne pu finir. L'Orine avait oublié la fin de sa phrase, et n'avait même plus envie de parler. Même si dans les yeux du sorcier, une lueur lubrique apparut, elle, elle resta morne et inactive. Le ciel de feuilles noires qui recouvrait le plafond, pour masquer le ciel, avait tout à coup un intérêt pour elle. Cette fille ressemblait à un joli coeur sans cervelle. Pourtant, elle avait la faculté de penser et réfléchir mais c'était obsolète pour elle. Elle n'en n'avait pas envie, ne voyait pas pourquoi.

L'homme saisit son cou, serrant son étreinte, pour la soulever sans mal, comme un poids plume. Ses doigts fins et blancs se refermèrent sur son poignet, essayant de se dégager de là « L... Lachez-moi ! » Ses sourcils se froncèrent, comme si sa personnalité reprenait tout à coup le dessus « Reposez-moi ! » Battant des jambes, elle serra son poignet pour qu'il la lâche, mais lorsqu'elle pensa à sa fuite, ses yeux furent parcouru d'un éclair, et l'électricité se répandit dans tout son corps. Une décharge la souleva, et fit frissonner sa cage thoracique. Un petit cri aigüe sortit de sa bouche, et elle ne pu continuer à se débattre, légèrement sonnée. Inactive, il la reposa enfin, triomphant de cette domination suprême. Ses jambes molles la soutenue à peine, et ses yeux mi-clos essayèrent de s'ouvrir. Mais l'apesanteur eut raison d'elle, et elle bascula légèrement en avant, sans trop s'en rendre compte, en se retenant sur le type. Elle aggrippa de ses jolies mains, un pan de son manteau, comme pour se retenir, avant de pousser un soupir, s'appuyant sur son corps du sien. Elle savait qu'elle était en danger, mais même là, elle n'arrivait pas a se redresser correctement. Le sorcier l'aida en la prenant par les cheveux, sans pitié, sans ménagement, et la tirant fortement vers lui. Criant de douleur, elle ne pu que le suivre, et le bâtard osa abîmer sa jolie crinière, ce qui l'agaça profondément « Lâchez moi salopard... ! Ne me touchez pas ! » Elle devenait vulgaire, la poupée se rebellait !
Maltraiter ses cheveux était pour elle le pire des crimes, et elle tenta de se débattre pour qu'il la prenne par autre part. Cette fille était sadique envers elle-même. Elle préférait qu'il la traine par terre, plutôt qu'il touche à ses cheveux « Je vous méprise tellement... Aïe ! Lachez-moi ! » Se reculant de la clairière, il finit part s'arrêter, la laisser et juste lui tirer la tête en arrière. Son visage était renfermé, et exprimait la colère « Je me fiche de votre jeu débile, lâchez mes cheveux ! Fichez moi la paix et jouez tout seul ! » Elle continua de se débattre, n'acceptant pas cette domination pour le moment. Avec ses ongles, durs et un peu long, elle tenta de lui lacérer le bras, sans succès avant de s'agiter tellement qu'elle lui atteignit le cou. Un petit trait rouge apparut sur la peau, avant de laisser perler une goutte de sang.
Les dents serrées la princesse était prête à mordre.


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Lun 27 Jan 2014, 21:10

« Je me fiche de votre jeu débile, lâchez mes cheveux ! Fichez moi la paix et jouez tout seul ! »

Kotsuke aimait la tournure que prenait les choses. La jeune demoiselle abandonnait doucement ses bonnes manières et ses airs de demoiselle riche pour montrer un tout autre visage. Il s'amusait à voir les différents visages des gens! Et là, elle lui offrait un spectacle de choix! Mais elle se trompait, il n'y avait aucun jeu débile avec le sorcier. Car chacun de ses jeux impliquait la vie de son partenaire, et on ne pouvait donc pas prendre cela à la légère. Mais une nouvelle fois la jeune femme le rappelait à l'ordre et cette fois ci d'une façon bien peu agréable, il avait sentit ses ongles acérer lui déchirer la peau au niveau du cou.

Kotsuke posa une nouvelle fois ses yeux or-orangés sur Viktorya, il ne souriait plus, mais son visage de reflétait aucune colère. Doucement il lâcha la demoiselle pour passer sa main dans son cou. La portant à son regard il vit un peu de sang, ce liquide rouge, élégant, coulant doucement sur sa peau. Il observa le liquide quelques secondes avant de sortir un mouchoir et l'essuyer. Tout en rangeant le mouchoir il fixa une nouvelle fois l'Orine, silencieux. Elle semblait crispée, renfermée, quelque chose tout à fait normale vu sa situation actuelle. Au final il ne savait pas trop à quoi jouer, il ne pouvait pas trop user de ses pouvoirs ayant déjà le Lux Ténébris activer.

Le sorcier était comme un gosse, il changeait d'avis comme de vêtements et là, il n'avait plus vraiment d'idée pour jouer. Marcher l'aidait énormément à réfléchir. Il attrapa le poignet de la jeune femme et commença à marcher sur le sentier d'où ils venaient. Au fond il n'aurait même pas vraiment eu besoin de la forcer à le suivre, elle l'aurait fait d'elle même. Après tout si elle pensait à s'enfuir ou s'éloigner de lui, elle souffrirait. Elle n'avait donc pas le choix. Les chuchotements berçaient ses pensées quand il dit sans trop avoir réfléchit avant:

-Je me rend compte que tu ne connais même pas le nom de ton bourreau. Je m'appelle Kotsuke, enchanté mademoiselle Viktorya. Et non je ne te... Laisserais pas en paix. Je t'ai trouver, maintenant tu seras mon jouet pour quelque temps. Jusqu'à que je te libère, ou jusqu'à ta mort au choix. De toute manière, maintenant personne ne viendra te sauver.

Oui la tuer aurait pu être amusant, mais abîmer un si joli bout de femme aurait été dommage. Une question totalement idiote lui vint à l'esprit, après tout, de quelle race était-elle? On ne pouvait pas vraiment le deviner à son physique. Sûrement pas une fée, les Orishas ont les yeux vairons et ne sont pas pâles, pas une démone... Qu'était elle au fond? Et puis m*rde, pourquoi venait il à se soucier de ça? C'était un jouet et rien de plus, un passe temps pour que la journée du sorcier soit moins longue. Des pleures, des pleures d'enfants se firent entendre au loin. Des pleures que l'homme connaissait bien... Kitsune...

Et m*rde! Qu'est-ce qu'elle fichait là? Elle allait interrompre la petite virée de Kotsuke. La petite vampire ne tarda pas à apparaître dans le sillage des deux protagonistes. Elle était comme à son habitude, en petite robe noire, ballerines noires et un joli nœud rouge dans les cheveux. Mais là, un détail choquait, elle était toute débraillée, pleine de sang qui n'était pas le sien mais aussi blesser. Kotsuke lâcha l'Orine en lui signifiant de rester là et de ne pas bouger. Il se précipita vers la petite fille et s'accroupit pour être à sa hauteur. Tout en ressortant le mouchoir pour essuyer le visage de la gamine il lui demanda presque inquiet.

-Il s'est passer quoi?

Elle répondit d'une moue boudeuse:

-Le monsieur il était trop fort pour moi...

Kotsuke soupira, pourtant l'ivrogne avait bien l'air faible. Mais il ne l'était pas, une erreur de jugement qui aurait pu coûter cher à la petite fille. L'enfant posa les yeux sur l'Orine souriant faiblement.

-Ko? Tu m'as amener à manger?...

Le sorcier se retourna vers Viktorya et haussa un sourcil. Il avait trouver son jeu, et Kitsune allait l'aider. Tout en souriant de nouveau il dit d'un ton poser et tranquille.

-Ton dîner?... Pourquoi pas... Après tout mademoiselle n'est pas vraiment sympathique, elle n'a pas mériter de vivre.

Malgré tout, quelque chose dérangeait fortement Kotsuke. Si l'Orine venait à blesser Kitsune il serait obliger de la tuer sur place et le jeu s'arrêterait. De plus, elle venait maintenant de voir son point faible: la petite fille. Oui c'était un enfoirer, un salop et tout ce que l'on voulait bien dire de lui. Mais il s'était attacher à la petite vampire et son instinct protecteur prenait le dessus en sa présence. Il espérait seulement que la jeune femme n'en profiterait pas pour attaquer indirectement le sorcier en s'en prenant à Kitsune. Kotsuke se redressa pour se dresser devant Viktorya.

-Voici le jeu auquel on va jouer. Kitsune va essayer de te manger, tu ne peux qu'éviter ses attaques et pas riposter. Si tu riposte, je te tue. Et si tu t'éloigne trop de moi, tu sais très bien ce que tu subira. Alors, cela te conviens mademoiselle?

Kitsune souriait à pleine dents dévoilant ses crocs. Elle aimait les jeux de Kotsuke, pour elle, c'était toujours très drôle.



HRP: J'ai pas mal avancer donc si ça va pas, dis le moi :)
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Mar 28 Jan 2014, 23:37

Quelqu'un allait souffrir et cette personne ce serait elle. Viktorya détestait la situation dans laquelle elle s'était mise. Son tortionnaire n'y allait pas avec le dos de la cuillère, il était énervant, laid, et sadique. Ses jolis sourcils bruns se froncèrent, et elle se contenta d'être beaucoup plus énervée que triste ou apeurée. Il fallait qu'elle garde son sang froid, et bien que ce soit très dur, le fait qu'il ait voulu lui toucher les cheveux, pallia rapidement au reste. Elle murmura alors entre ses lèvres « Je me fiche de votre nom. » Seulement, il se trompa quand à son sauveur. Elle avait le don de pouvoir appeler son maitre, dans n'importe quelle situation. Il lui avait dit qu'elle pouvait le déranger à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Oui mais justement, le mot était là : déranger. Etait-ce réellement une bonne solution de l'appeler ? Et s'il décidait de se dire qu'il était trop occupé pour lui répondre ? Ou pire, qu'il décide de la laisser à son propre sort car elle était, de toute manière, seule responsable de ses actes. Une boule se forma au creux de son ventre, et les larmes lui montèrent immédiatement, pour venir se loger au balcon de ses paupières. Sa gorge se noua d'un coup et elle étouffa un sanglot. Le type l'avait lâché, la prenant par le poignet pour l'attirer elle ne savait où. Tout ce qu'elle voulait, c'était pleurer et hurler. Il fallait qu'elle parte, qu'elle s'en aille.
A cette seule pensée, elle fut secouée d'un frisson douloureux. Un petit couinement aigüe sortit de sa bouche, pour mourir au bord de ses lèvres. Comment se faisait-il qu'elle... Avait sentit le choc de la foudre ? Il n'y avait pourtant rien d'électrique ou de magique à portée.
Jetant un coup d'oeil sur ce qui l'entourait, il n'y avait strictement rien. Des arbres noirs et morts. Puis une petite fille en train de pleurer, au milieux du chemin.

Le fameux Kotsuke lâcha Viktorya qui se retourna immédiatement pour prendre le large, mais un spasme beaucoup plus violent la prit, et ses genoux tombèrent au sol. Elle n'eut même pas le temps ou le loisir de couiner, tellement elle fut prise de court. La princesse n'arrivait pas à partir, elle n'arrivait même pas à détourner les yeux de ce type. Pourtant, la liberté était au bout du chemin. Lorsqu'elle se releva, fébrilement, son kimono s'accrocha à des racines mortes, et l'étoffe se déchira. Il ne trainait plus par terre, et était sauvagement arraché au niveau des genoux. Viktorya pleura son habit, plus qu'elle ne pleura sur son propre sort...
Une fois debout, ses larmes de diamant séchèrent, et elle vit le type en face d'elle. La petite fille la regardait avec un visage malsain et provocateur. Qu'allait-il lui arriver encore ?
Une course ? Réellement ? Une course pour savoir qui dévorera qui ?
Ce qu'il dit la choqua. Ainsi, c'était lui qui l'électrocutait lorsqu'elle voulait fuir ? Le salopard... Les lèvres pincées, le visage sévère, et les sourcils froncés elle rétorqua « Je n'ai pas vraiment le choix je présume ! » Les dents serrées, elle voulu cracher une insulte, mais la vampire se rapprocha dangeureusement d'elle. Viktorya prit ses jambes à son cou, pour partir vers le manoir, en coupant à travers les arbres. Elle était torturée entre le fait de trop s'éloigner, et se faire rattraper. Alors en courant elle pria. Elle pria sa Nature, sa meilleure amie, de l'aider « Mère Nature. Mère Nature, toi qui m'a enfanté, entends mes prières, ou tu perdras l'une des tiennes. » Ses chuchotements résonnèrent comme un chant mélodieux pendant une seconde, mais rien ne se passa.
Désespérée, l'Orine regarda derrière elle, avant de trébucher. Se relevant en hâte, elle se glissa dans un arbre creux, se recroquevillant sur elle même, avant de regarder le 'ciel de feuilles', à travers le tronc brisé. A côté, elle entendit des pas précipités, qui s'éloignèrent immédiatement. Sortant de sa cachette, le souffle court, et l'esprit embrouillée, elle fit volte face. Retrouvant rapidement le chemin qu'elle avait emprunté, elle vit la silhouette de Kotsuke. D'un coup, elle se cacha derrière un arbre, avant d'y grimper dedans, grâce à des prises très très faciles. Les branches se touchant, elle évolua parmi ce dédalle, pour arriver près du sorcier. « Il faut que je trouve quelque chose... » pensa-t-elle. Quelque chose oui, mais il ne faudrait pas qu'il la tue. Il en avait largement les moyens, et fuir n'était pas possible. Si elle ne se laissait pas attraper par la petite, au moins elle pouvait essayer de le faire danser lui. Seulement, il ne lui fut pas permis de réfléchir bien plus. Quelque chose fonça sur l'arbre dans lequel elle était, et, déséquilibrée, elle chuta. Son dos atterrit lourdement sur le sol, et sa respiration se coupa l'espace de deux secondes. Elle toussa, voyant le visage radieux de la vampire au dessus du sien. Elle allait la dévorer... « Non ! » ses pensées hurlèrent sa volonté de vivre, et des lianes faite de lierre sortirent de n'importe où, pour attraper la fillette, et la jeter au-delà du chemin. Le sorcier n'était pas loin, elle pouvait le sentir. « Protège-moi ! » A cette pensée, la verdure chatoyante qui avait empêché les crocs de la prédatrice de se planter dans sa chair, créa une sorte d'igloo en feuillage robuste, dans lequel Viktorya pu s'asseoir et se détendre. Il lui fallait... Deux minutes, pas plus. Mais elle était trop chamboulée pour penser à quoi que ce soit. A part à sa propre survie.

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Mer 29 Jan 2014, 01:15

La course, le spectacle était superbe. Une course poursuite entre la jeune femme et Kitsune. La rapidité de la petite vampire aurait put suffire à ce qu'elle rattrape sans mal l'Orine. Mais non, elle faisait durer le plaisir encore et encore. Viktorya se cachait, tentait de s'échapper comme elle pouvait. Kotsuke lui restait immobile regardant cette sorte de danse frénétique. La jeune femme avait grimper dans un arbre non loin du sorcier, non loin... De toute manière elle ne pouvait pas s'éloigner! Mais là encore, Kitsune n'eut pas de mal à la retrouver et la fit descendre de son perchoir sans ménagement.

Quelle ne fut pas la surprise de l'homme quand, alors que le moment fatidique arrivait, des plantes virent sauver la jeune femme. C'était comme si le peu de nature qui résidait ici se liguait pour garder Viktorya en vie. Kitsune valdingua plus loin, mais elle était forte et Kotsuke ne se faisait pas de soucis pour cette petite chute. D'ailleurs, elle se releva très vite pour contre-attaquer mais le sorcier la stoppa d'un simple geste de la main. La vampire se figea totalement sur place l'air interrogatif. Lui, fixait le refuge de plante où était la jeune femme. Son visage était sévère, très sévère, il réfléchissait.

Et Kotsuke ne mit pas bien longtemps à comprendre. Il s'était poser une simple question, quelle était la race de Viktorya? Et au final, il venait tout simplement de comprendre. La nature, la beauté et tout le reste. C'était une Orine, une Orine avec un maître. Un maître. L'idée même de dépendre de la volonté de quelqu'un, être soumis à tous ses caprices fit grimacer le sorcier. Il l'avait vécu, emprisonner, à la disposition de quelqu'un. Le temps d'un instant, il prit la jeune femme en pitié, déplorant son calvaire. Kotsuke ne comprenait pas, ne pouvait pas comprendre que l'on puisse accepter d'être une sorte d'esclave.

Le sadisme disparut, le visage du sorcier redevint serein, poser, calme. Il s'asseyait devant la petite boule de verdure mais avant retira son long manteau pour le jeter devant lui. Vu la taille de l'homme par rapport à la jeune femme, le manteau devrait la couvrir sans problème. Il se doutait que la jeune femme l'entendait d'où elle était donc d'une voix tout à fait calme voir triste, il prit la parole.

-Cessons ces idioties un instant. Prend mon manteau, tes vêtements ne sont plus vraiment en état d'être vu. Tu es une Orine? Tu as donc un maître. Comment... Comment peux tu accepter cette sorte d'esclavage? Pour l'avoir vécu je sais que ça n'a rien d'agréable. Je ne comprend pas. Où est ta vie? Ta liberté?

Il ne voulait en aucun cas se montrer gentil et ne comptait pas la laisser en paix. Mais sur le coup, il avait besoin de comprendre. Kotsuke s'était déjà renseigner sur les Orines mais n'avait jamais eu l'occasion de converser avec. De ce faite, il n'avait jamais pu comprendre ce qui, pour lui, était totalement impensable. Kitsune elle, ne comprenait plus rien du tout à la situation. Elle croyait avoir un repas tout chaud rien que pour elle mais Kotsuke semblait ne plus vouloir qu'elle la mange. La petite fille avança doucement vers lui tout en porta ses mains à sa bouche craignant de le déranger.

-Ko... Je vais pas la manger pour finir?...

-Non

La réponse était brève et facile à comprendre, mais provoqua chez la petite fille une moue boudeuse. Et sans rien dire elle partit un peu plus loin s'asseoir dos au sorcier les bras croiser signifiant qu'elle râlait. Il allait garder la jeune femme en vie, aussi longtemps qu'il le faudrait pour lui permettre de comprendre. Cette idée d'esclavage faisait remonter de bien mauvais souvenirs, des souvenirs qui venaient marquer la douleur sur le visage de Kotsuke le refermant. Le regard vide il divaguait tout en finissant par murmurer. Un murmure qui n'était pas vraiment destiner à la jeune femme mais plutôt à lui même.

-Comment peut-on se laisser faire, rester à la merci de quelqu'un, obéir à ses moindres caprices. Je ne comprend pas...

En revanche un autre danger se faisait de nouveau présent. Un danger que l'homme avait oublier le temps d'un instant: La forêt. Les murmures pouvaient rendre fou. Mais la faune et la flore y restait malgré tout dangereuse. Des bruissements se faisaient entendre au travers des chuchotements et cela n'annonçait rien de bon. Le petit jeu de Kotsuke aurait il attirer l'attention des créatures environnantes? Au fond ce n'était pas vraiment ça le problème. Il voulait une réponse de l'Orine, une réponse claire, net. Il voulait enfin comprendre ou du moins peut-être se sentir un peu moins seul.



HRP: Si le revirement t'ennuis dis le moi x) Mais je voyais mal continuer la course poursuite pendant encore 3 posts!
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Mer 29 Jan 2014, 11:45

Viktorya pensait vraiment mourir ici. Lorsqu'elle le réalisa, des larmes silencieuses coulèrent le long de ses joues, sans s'arrêter, déversant leur magnificence sur la terre sèche. Mais le coup de théâtre la choqua. Kotsuke n'avait plus rien du tortionnaire qu'il était initialement. Il avait mué en une sorte de type blasé, qui ne cherchait qu'à trouver des réponses à ses questions, auprès d'elle. Etait-ce une feinte ? Viktorya n'était pas assez intelligente pour penser à cela, et méfiante, se laissa amadouer. Le lierre se retira pour disparaitre à même la terre, alors que le manteau lui tomba dessus, recouvrant sa tête et une partie de son corps. Cet homme était très grand, et s'il n'avait pas été aussi méchant, il aurait été charmant. Mais l'Orine se détourna de cette pensée, et retira le vêtement pour à nouveau regarder devant elle. La petite fille se tenait assise, bien plus loin et lui... Etait si près.
Le sorcier s'était mis à sa hauteur, en s'accroupissant, et la regardait de ses yeux dorés. La petite poupée se sentit gênée de cette proximité, et enfila maladroitement le manteau sentant la chaleur et l'odeur masculine de l'homme, qui l'avait précédemment sur le dos. Cela l'enivra pendant une seconde, avant qu'elle ne reprenne ses esprits. A quoi pensait-elle ? C'était un tortionnaire !
Pour le reste, elle ne bougea pas, et se contenta de baisser légèrement la tête pour regarder ailleurs « C'est notre... Destinée. Nous sommes faites pour... Trouver le bonheur dans l'enchainement. Nous faisons n'importe quoi, du moment que ça peut rapprocher notre maitre du bonheur. Mais certaines tombent... Plus mal que d'autres. Notre Liberté lui appartient, s'il estime que nous n'en n'avons pas besoin, alors nous n'y pouvons rien. » Elle déglutit, entendant un bruit un peu plus loin « Ce n'est pas de l'esclavagisme, nous sommes des... Poupées. Il nous habille, nous donne à manger, nous fait dormir, se sert de nous lorsqu'il en a besoin, et nous lui sommes redevable. Sans maitre, nous n'existerions pas. » Viktorya était aveugle de sa condition. Pour elle, être Orine, c'était un aubaine. Elle avait été éduquée dans ce sens, toute sa vie de jeune fille, pour être la parfaite Orine. Mais des gens comme Cocoon, qui ont été esclave d'un bourreau, ou même Kotsuke, ne pouvaient comprendre cette condition. Ne pouvaient comprendre l'acceptation de cette condition, comme si elle n'en souffrait pas. Que ça lui allait. Que c'était un choix personnel. Alors que c'était de l'endoctrinement.
Mais cet endoctrinement, la Reine elle-même y était plongée dedans, la Vénus était une personne d'une grandeur incomparable mais elle était enchainée, de la même façon.

Cependant, la princesse se fit curieuse. Lorsque l'homme se releva elle le suivit, avant de lui dire « Vous... Avez été esclave ? Mon maitre aussi... Ca a du être particulièrement difficile, je suis désolée... » La petite était particulièrement empathique. C'était étrange car même s'il y avait une minute, elle était au bord de la mort, là elle trouva cet homme particulièrement meurtrie « Et nous, nous sommes là pour vous. Pour faire en sorte qu'après toutes les épreuves que vous avez subit, de vous donner le réconfort d'une mère, d'une soeur, d'une femme, d'une amante... Car au fond, vous le méritez autant qu'un autre, Kotsuke. » L'Orine ne ressentait plus aucune gêne d'être près de cet homme. Elle se risqua même à poser sa douce main sur son bras, comme pour le soutenir dans ses douloureux souvenirs. Mais la forêt murmura bien plus qu'au paravent, et des croassements de corbeaux retentirent, sonnant le glas de la Mort. Viktorya sursauta, faisant un pas en arrière, avant de se retourner. Le vêtement grand et ample lui arrivant mi-mollet, tourbillonna autour d'elle en la suivant dans son mouvement de demi-tour. Une bête se tenait dans l'ombre des troncs et de la végétation morte. Elle était massive, noire comme la nuit, et de l'écume dépassait de ses babines.
L'Orine ne pu s'empêcher de jeter un coup d'oeil à Kotsuke, et capta un mouvement derrière elle. Une autre bête identique à la première se tenait face à l'homme. Viktorya avait des ressources mais elle doutait de ses compétences, quant au combat.


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Jeu 30 Jan 2014, 02:03

« C'est notre... Destinée. Nous sommes faites pour... Trouver le bonheur dans l'enchainement. Nous faisons n'importe quoi, du moment que ça peut rapprocher notre maître du bonheur. Mais certaines tombent... Plus mal que d'autres. Notre Liberté lui appartient, s'il estime que nous n'en n'avons pas besoin, alors nous n'y pouvons rien. Ce n'est pas de l'esclavagisme, nous sommes des... Poupées. Il nous habille, nous donne à manger, nous fait dormir, se sert de nous lorsqu'il en a besoin, et nous lui sommes redevable. Sans maître, nous n'existerions pas. Vous... Avez été esclave ? Mon maître aussi... Ça a du être particulièrement difficile, je suis désolée... La petite était particulièrement empathique. C'était étrange car même s'il y avait une minute, elle était au bord de la mort, là elle trouva cet homme particulièrement meurtrie. Et nous, nous sommes là pour vous. Pour faire en sorte qu'après toutes les épreuves que vous avez subit, de vous donner le réconfort d'une mère, d'une soeur, d'une femme, d'une amante... Car au fond, vous le méritez autant qu'un autre, Kotsuke. »

Des poupées... Ou de l'esclavagisme? Au final cela revenait quelque peu au même. Les paroles de la jeune femme ne l'aidait en rien à comprendre. Cela ressemblait plus à une sorte de lavage de cerveau, un discourt qu'on avait marteler depuis l'enfance. Comment peut-on être esclave et redevable en même temps? Quand au faite qu'il avait été lui même esclave, oui on pouvait voir ces choses là comme ça. Esclave n'était pas vraiment le mot, mais à plutôt enchaîner, torturer... Mais une phrase l'avait choquer dans le discourt de la jeune femme. "Car au fond, vous le méritez autant qu'un autre, Kotsuke" Il ne peut s'empêcher de répéter la phrase dans une sorte de murmure.

Il sentit la main de la jeune femme se poser sur lui ce qui déclencha chez lui un frisson. Ce n'était pas un frisson de dégoût ou de peur, mais disons que cela faisait un temps qu'il n'avait eu de contact avec une jeune femme. Mais les bruissements n'étaient décidément pas du tout anodins. Se dressait maintenant devant eux une créature aussi grande que laide. Noire comme la nuit, les yeux fixer sur eux. Le visage de Kotsuke ne changea pas regardant la créature avec un détachement qui paraissait naturel. Il jeta un œil sur l'Orine puis sur la petite fille qui s'était relever et regardait les créatures hostiles.

Le sorcier lança brièvement.

-Kitsune, va auprès de Viktorya et créer un bouclier. Je me charge des deux créatures.

La fillette s’exécuta et se précipita à coté de l'Orine. Elle se concentra, cela se lisait sur son visage et une sorte de bulle apparue autour d'elles. Ainsi les deux femmes étaient hors de danger. Kotsuke lui se recula quelque peu, pouvant ainsi voir correctement les deux monstres. La première, celle qui se tenait initialement devant le sorcier lui sauta dessus. Il évita de peu l'attaque mais son manque d'agilité ne lui serait pas favorable face à deux monstres rapides. Tout se mit à aller très vites. Les deux créatures attaquaient le sorcier en même temps ne laissant pas le choix à l'homme. Il ne pouvait qu'esquiver.

Mais manque de chance ou de rapidité, un coup de patte toucha son dos. Première blessure. Son haut était déchirer, lacérer plutôt et il pouvait sentir un liquide chaud couler contre sa peau, son sang... Kotsuke dégaina et contre attaqua. Mais rien à faire, au corps à corps il n'était pas de taille. Le Lux Ténébris était déjà en marche sur Viktorya mais tant pis. Il fallait qu'il détourne le sort sur les créature. Ainsi la jeune Orine n'était plus sous l'emprise de Kotsuke et il pu se concentrer sur les monstres. Il lança le Lux contre les deux prédateurs, qui d'un coup, reculaient et n'attaquaient plus.

Kotsuke était blesser un peu partout et n'arrivait pas à se concentrer correctement, il fallait faire vite. Le sorcier libéra son pouvoir de façon à tuer par la maladie les deux assaillants. Ils se mirent à tituber, semblaient après se débattre contre quelque chose d'invisible... Contre la mort? Leurs organes mourraient, ils mourraient de l'intérieure... La première tomba, lourdement, la collision de son corps contre le sol provoqua un bruit sourd. Une de moins. Mais le sorcier vacilla, il avait été habituer à endurer la douleur, mais là, c'était autre chose. Maintenir le Lux Ténébris sur l'Orine puis ensuite l'utiliser sur les créatures l'avait un peu trop affaiblit.

Un genoux à terre. Les jambes de Kotsuke semblaient se dérober sous lui. Son sort s'arrêta et la bête, bien que faible, pu ré-attaquer. Kitsune elle, ne l'entendait pas de cette oreille et brisant le bouclier sauta tout crocs dehors sur le monstre. Elle était petite mais était capable des pires cruautés surtout quand il sagissait de la vie de ce qu'elle considérait comme son père. La seconde créature tomba à terre. Sans attendre la petite fille se précipita voir Kotsuke qui à genoux à terre semblait presque souffrant. Sa respiration était haletante, sa vision trouble et son cœur semblait vouloir exploser. Il n'était même pas capable de relancer le Lux sur l'Orine.

Le sorcier avait gagner en puissance, mais ne pouvait pas maintenir un pouvoir actif aussi longtemps. Et sans même s'en rendre compte il avait trop puiser dans ses ressources. Prenant une grande inspiration il demanda presque comme si rien ne s'était passer.

-Tout le monde va bien?

En terminant sa question il avait jeter un regard à l'Orine, comme pour s'assurer qu'elle ne mentirait pas. Comme pour s'assurer qu'elle allait vraiment bien.



HRP: Bon! Voilà! Fallait bien qu'il s’effondre un jour ou l'autre xD J'aime pas jouer les yolojesuisungrosbill
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Jeu 30 Jan 2014, 02:53

Viktorya regardait la bête en face d'elle, se détournant ainsi du sorcier. Ce loup était immense, comment allait-elle faire pour le tuer ? Était-il seulement question de le tuer ? Mais le sorcier donna des ordres, et tout le monde s'exécuta. Seulement, derrière cette cage de verre, l'Orine ne pu s'empêcher de le regarder se battre, de le regarder tomber petit à petit. Que fallait-il qu'elle fasse ? Comment pouvait-elle se rendre assez utile pour qu'elle ne l'handicape pas ? Etrangement, elle sentit quelque chose en elle s'envoler, mais n'y prêta nullement attention, toute focalisée qu'elle était sur l'homme. Ses sourcils inclinés dans le mauvais sens, son visage affichait clairement une mine soucieuse, alors que la petite tentait de maintenir le bouclier, pour les protéger à toutes les deux. La petite princesse serra les dents, et déglutit, avant d'avoir un hoquet de frayeur lorsque le type fut touché dans le dos.
Elle recula d'un pas, constatant que la bulle commençait à se flétrir.
Regardant autour d'elle, elle ne vit rien qui pouvait l'aider. Rien à part... Son propre corps.
Non, elle ne pouvait pas faire ca maintenant, s'exhiber de la sorte...

Une main sur la bouche, elle ne lâcha pas la scène des yeux, continuant de regarder le spectacle macabre qui se déroulait sous ses yeux. Puis le sorcier chancela, avant de poser genoux à terre. Les bêtes moururent par un procédé qui restait complètement inconnu et mystérieux aux yeux de la nymphe. Dès que Kotsuke afficha ses faiblesses, Kitsune se précipita vers lui.
Oui, Vik' aurait pu partir à ce moment là, sans rien faire, mais elle était beaucoup trop altruiste et naïve pour réellement se soucier de son propre sort. Alors que, peut être qu'une fois remis sur pied, il la tuerait mais pour le moment, ce n'était en aucun cas son soucis premier.
A son tour, elle couru vers l'homme, se jetant à genoux devant lui. Le sang avait coulé en une certaine quantité, dans son dos et sur ses hanches, et son haut lacéré, ne pompait rien. Il fallait le soigner. Sa priorité était devenu cet homme.
Se sa main soyeuse, elle la posa avec douceur sur sa joue en disant doucement « Il faut vous soigner. Nous devons sortir d'ici... » Elle voulu le regarder, soutenir son regard d'ambre, mais un bruit derrière lui attira son attention. Relevant prestement sa tête, et son buste, elle vit avec effrois une sorte... D'humanoïde, comme un bélua monstre... Ou quelque chose du genre, qui avait un instinct animal, mais une conscience humaine. Reprenant sa main, elle délaissa le sorcier pour en faire le tour et se mettre entre lui et la créature, comme barrière.
C'était à elle de le défendre, comme il l'avait défendu.

Se délestant de son manteau pour laisser la vampire couvrir les épaule de son maitre, elle se servit de son nouveau kimono affriolant pour enchanter les moeurs. Viktorya chanta trois notes aussi douces que mélodieuses, et une flûte traversière en métal apparut. Calmement, elle souffla un air harmonieux, puis enchanta l'instrument pour qu'il continue, seul, à produire la musique. Et alors doucement, son corps s'articula dans une extrême souplesse, pour se tordre dans une chorégraphie ingénieusement travaillée, servant à capter tous les regards. Ainsi sur elle, les gens étaient hypnotisés. Son corps était une Ode à la beauté, un bijoux par excellence qui avait des formes de femmes, et qui savait parfaitement se mettre en valeur. Son kimono lui donnait du cachet, la rendant toujours plus belle, et ses acrobaties accentuèrent ce côté charmeur. Son dos se courba, avant que ses jambes ne furent ramenées, faisant ainsi le tour de son corps, comme un soleil.
Elle rayonna, tan qu'elle le pouvait, puis se mit à chanter. Dès que le dernier mouvement fut terminé, elle garda en bouche une note, qu'elle tint, jusqu'à vriller les tympans de la créature, et que celle-ci ne fuit, comme un chien qui aurait subit trop d'ultra-sons.
Lorsqu'ils furent enfin à nouveau seul, elle s'effondra sur le sol, les mollets de part et d'autre de ses cuisses, et le souffle court. Tournant brièvement la tête pur capter le regard du sorcier, elle esquissa un sourire avec la force qui lui restait, avant de dire « Je pense que... nous... nous sommes réellement seuls... J'avais oublié combien cela pouvait être... Éprouvant. » Le rire qui retentit fut doux mais cristallin, gardant un résidu mélodieux de la note chantée.

Une fois ses esprits reprit, elle se redressa, pour complètement se lever, et se mettre dans le dos du sorcier. Regardant sa plaie, elle finit par se pencher sur son épaule, rapprochant ainsi son visage du sien « Mon maitre m'a apprit les rudiments des soins de premiers secours, je peux essayer de vous soigner... Ou alors nous sortons d'ici pour trouver quelqu'un de plus... Compétent que moi. » Elle ne voulait pas le toucher sans son accord mais déjà là, dans cette ambiance, elle ne se sentait même plus menacé. Ses longs cheveux ébènes tombaient sur l'épaule, par dessus laquelle elle était penchée, pour venir caresser la moindre parcelle de peau nu, que le haut du sorcier dévoilait. La proximité qu'elle entretenait ne la gênait pas, en revanche, elle aurait parfaitement pu mettre mal à l'aise l'homme. Mais elle était si honnête et naïve, qu'elle n'y réfléchit même pas, et compta sur spontanéité pour agir sur des coups de tête. Comme avec le monstre. Elle aurait parfaitement pu se faire dévorer... Mais Vik' agissait à l'instinct. Des hurlements se firent entendre, et l'Orine redressa la tête, restant toujours courbée « Hum... Vous pouvez vous lever ? Je pense que nous ferions mieux de filer... » Ses sourcils étaient froncés et sa bouche faisait une moue contrariée, assez charmante. Seulement, c'était surtout à lui de décider, elle, elle s'exécuterait.


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Jeu 30 Jan 2014, 23:55

« Il faut vous soigner. Nous devons sortir d'ici... »

Il aurait fallu oui. Mais un nouveau bruissement venait à se faire entendre. Kotsuke lui n'était pas vraiment en état de se relever pour affronter une nouvelle bête. Elle était derrière lui, il le voyait à la façon dont l'Orine s'était redressée et dont elle regardait derrière lui. Il n'eut pas le temps de demander à Kitsune de s'en charger que la jeune femme le fit. Le sorcier avait protéger Viktorya sans trop savoir pourquoi et maintenant c'était elle qui le protégeait sans que lui ne sache vraiment pourquoi non plus. Après tout, il avait tenter de la tuer, elle aurait pu tout simplement laisser le sorcier mourir et en profiter pour s'enfuir.

Kitsune elle regardait la jeune femme un peu ébahis alors que le sorcier lui fixait le monstre méchamment. La petite vampire remis le manteau blanc sur les épaules de son protecteur, dit manteau qui ne restait pas longtemps blanc. Le rouge vint en très peu de temps teinter le tissus dessinant ses blessures. Il ne fallut pas longtemps à la belle Orine pour mettre la bête en défaite. Elle n'était pas aussi fragile qu'elle n'y paraissait. Mais elle manquait d'endurance, son pouvoir lui demandant bien trop d’énergie. La jeune poupée tomba sur ses genoux, Kotsuke s'était tourner vers elle la regardant de ses yeux or-orangés. Elle aussi, le regarda.

Viktorya lui souriait, le sorcier esquissa également un sourire sans vraiment s'en rendre compte.

« Je pense que... nous... nous sommes réellement seuls... J'avais oublié combien cela pouvait être... Éprouvant. »

Le rire de la jeune Orine fit ouvrir grand les yeux de Kotsuke. C'était un rire tout à fait charmant, il aimait ce rire, oui, il aimait l'entendre rire. Il regardait la jeune femme se redresser pour venir auprès de lui, passer derrière lui. En temps normale il n'aurait jamais laisser personne sortir de son champs de vision. Bien trop dangereux, mais là, il la laissait faire. L'homme se concentrait sur ses sensations, il la sentait derrière lui puis tout à coup elle se fit plus proche. Bien plus proche. Le souffle de Viktorya caressait la peau hâlée du sorcier, leur visage étaient proches, bien proches.

« Mon maitre m'a apprit les rudiments des soins de premiers secours, je peux essayer de vous soigner... Ou alors nous sortons d'ici pour trouver quelqu'un de plus... Compétent que moi. »

Il voulu lui répondre mais était comme tétaniser, la proximité avec la jeune femme faisait battre son cœur trop rapidement. Son souffle se faisait plus profond alors qu'il appréciait simplement la chaleur de la jeune femme. Sa chevelure le caressait, provoquant quelques légers frissons le long de son corps. Mais encore une fois il n'eut le temps de répondre qu'un hurlement se fit entendre. Il redressa les yeux pour fixer le néant de la forêt. Joignant ses lèvres le sorcier fit un sifflement, bref mais qui avait son effet. Il l'avait presque oublier mais elle était là, dans la forêt. Milena. Sa fidèle louve rappliqua en vitesse.

La louve était grande par rapport à ses compatriotes et son pelage était blanc parsemer de dessins rouges. Kotsuke prit la main de la jeune femme et se releva. Milena les fixait attendant les ordres de son maître.

-Kitsune, va avec Milena en éclaireur sur le chemin de la sortie. Éliminez toute menace. Je me chargerais du reste.

La petite vampire s’exécuta et partit en courant sur le chemin suivit de la louve. Elles ne tardaient pas à être happée par le néant et la brume de la forêt. Kotsuke se mit en route à son tour bien qu'il marchait difficilement. Il tenait toujours la main de Viktorya, une main bien petite dans la sienne. De sa main libre il tenait sa dague prêt à assassiner. Tous ces événements avaient fortement perturber sa balade, un peu trop à son goût même. Curieusement, la forêt chuchotait fort, bien plus fort qu'à son habitude. Elle semblait vouloir les chasser, comme s'ils étaient devenus des nuisibles.

Elle n'avait pourtant jamais rejeter Kotsuke mais là, leurs présences la dérangeait. La faune n'était pas le seul danger ici, la flore était également dangereuse. Les arbres disait-on bougeaient comme s'ils avaient leur propre volonté. Il était sur ses gardes mais ne pu empêcher de poser les yeux sur la poupée qui se tenait à coter de lui. Avec un léger sourire et sur un ton plutôt taquin il dit spontanément.

-Ta beauté n'a t-elle jamais fait de jalouses? Il marquait une petite pause puis repris. Quand au faite d'être soigné. Je préfère que ce soit de jolies mains qui s'en occupent, des mains comme les tiennes.

Qui aurait cru qu'il voulait la tuer quelques temps auparavant? Personne en les voyant marcher tranquillement l'uns à coté de l'autres. Il y eu un grincement d'arbre, comme si ils bougeaient pour mieux les attaquer. Le soleil déclinait de plus en plus, le peu de lumière qui perçait le feuillage des arbres commençait à disparaître. Le petit couple était plonger de plus en plus dans le noir totale.

-Il faut se hâter maintenant, la nuit il ne fait pas bon du tout de traîner ici.

Les grincements se firent plus prononcés. Jusqu'à ce que le sorcier saisisse la jeune femme dans ses bras pour faire un bond en arrière. Un geste aussi brusque avait ré-ouvert les plaies qui commençaient à coagulés. Un arbre... Un arbre venait de s’effondrer sur le sentier leur coupant la route. Le sorcier n'avait pas lâcher la jeune femme qui était toujours contre lui. Son visage était sérieux, ses sourcils froncés, sa mâchoire crispée. Les yeux ambrés du sorcier se posaient sur la jeune femme une nouvelle fois. Sa voix grave résonna presque dans la foret comme si le temps d'un instant les murmures s'étaient tu.

-Le chemin étant bloquer il va falloir contourner l'arbre. Nous allons devoir dévier de notre chemin. Mais ne t'en fais pas. Nous sortirons de là.

Un hurlement de loup se fit entendre dans le lointain. Kotsuke savait ce que cela voulait dire, ses deux compagnes étaient à la lisière de la forêt. Ils n'étaient donc plus très loin de la sortit. Plus très loin du premier village, celui qui bordait la forêt des murmures.
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Mer 05 Fév 2014, 20:22

Viktorya souffla lentement, reprenant peu à peu ses esprits, et sa contenance. Le Sorcier perdait assez de sang, et il était difficile de prendre son temps, de se concentrer, surtout dans cet environnement hostile. Cependant, la poupée fut rassurée sur un point : la vampire ne voulait plus la dévorer. La fillette s'inquiétait énormément de son acolyte, et son repas était quelque chose de complètement secondaire. La belle ne se rendit pas compte que ses rires et ses jolies mimiques, puissent toucher son vil bourreaux, qui commençait à la regarder autrement. Elle pensait que tout être pouvait éprouver des sentiments bons comme mauvais, mais elle ne se rendait pas compte que ceux, imprégnés d'un mal sans pareille, l'était pour une raison particulière. Et non forcément la vengeance. On naissait neutre.
Elle était naïve, et ses croyances la poussaient à être bonne avec tout le monde. Il n'y avait aucune différence entre les êtres.
Lorsqu'elle s'approcha de lui, elle lui sourit, malgré la proximité enfantine qu'elle avait instauré entre eux. Kotsuke ne tourna pas vraiment la tête, comme s'il hallucinait ce contact. L'Orine ne s'en formalisa pas le moins du monde, et se releva glissant sa main dans celle de l'homme lorsque, à son tour, il se mit debout. Il était faible et chancelant, et elle préféra rester près de lui, et admirer sa stature. Certes il avait une façon différente de se tenir par rapport à tout à l'heure, une attitude presque opposée, et quelque part, cela força l'admiration de la petite Nymphe. L'inconnu siffla, son qui résonna dans le bosquet, et des pas se firent entendre. Un grand loup, aux décorations magnifiques apparut, se dressant droit devant eux, à l'écoute. Le Sorcier donna des ordres, et la vampire se mit en route, suivant de l'animal. Il serrait toujours la main de la petite, et Viktorya lança « Je ne vous abandonnerai pas, Kotuske. Venez... » Elle chuchota son dernier mot, comme pour rassurer son bourreaux, ne voulant surtout pas qu'il panique. Plus ils avançaient sur ce trajet mortel, plus les arbres se rapprochaient d'eux, tentant de les stopper, de les oppresser. La jeune femme fronça les sourcils, prête à rappeler Mère Nature s'il le fallait « Ils ne nous empêcheront pas de sortir d'ici ! » Elle parla avec conviction, voulant, juste par sa simple force, éliminer tout danger émanant de la flore « Viendra le jour où je vous contrôlerai tous... » Sa petite voix se fit légèrement plus ténébreuse -bien que rien à voir avec le Sorcier qui se tenait en ce moment à côté d'elle- et sa colère brisa son masque de porcelaine, pour révéler une Viktorya bien plus méfiante et contrite.

Reprenant peu à peu sa contenance, elle réarma son visage complètement neutre et sa beauté froide, s'inquiétant de l'homme à ses côtés. Elle prit conscience que Kotsuke ne l'avait pas lâché et, automatiquement, serra sa main sur la sienne. Comme si elle en voulait plus le lâcher. Comme si... Sa vie dépendant de lui. Alors que, pourtant, les pouvoirs du Sorcier n'agissaient plus sur elle. Elle n'avait pas envie de partir, elle n'avait pas envie de le laisser, comme livré à lui-même... Et quand sa petite main de soie, couleur poudre, se ferma sur la paume du géant, elle failli perdre pied. Levant les yeux vers lui, ses saphirs observèrent cet homme par dessus ses longs cils noirs, et étrangement, elle se sentit rougir. Qu'imaginait-elle ? Il fallait qu'elle se ressaisisse ! D'ailleurs, Kotsuke ne l'aida pas... « Oh ! Je... Je ne suis pas la plus belle vous savez... Notre Reine est époustouflante. J'aimerai énormément devenir comme elle. Aussi intelligente et belle qu'elle mais, la route est longue... » Bien qu'elle fut distraite et touché par ses compliments, elle n'osa pas le regarder. Agissant comme une petite Muse vierge et timide, elle lia ses doigts à ceux de l'homme. Ils n'étaient pas un couple neuf et nouveau. Ils n'étaient pas ce genre d'amoureux, en balade en forêt ! Que faisait-elle ?! Si son maitre la voyait, il l'aurait surement séparé depuis un moment de ce traitre, de ce bourreaux, qui faisait partit d'un peuple, qui n'avait que trop maltraité les autres.
Mais tout cela, Viktorya ne le voyait pas. Elle ne voyait que Kotsuke. Seulement.
Le noir les rattrapait, alors que l'Orine calmait ses ardeurs. Elle jeta ses cheveux en arrière, les laissant ondulés dans son dos, au gré de ses pas, alors que le chemin se faisait toujours plus sinueux et noir. « Oui, dépêchons-nous. » Mais c'était interminable. Elle avait beau se dire qu'ils avançaient, le décors ne changeait pas... Et cela l'inquiétait de plus en plus. Plongée dans ses pensées, Viktorya n'entendit pas le bruit d'un craquement sourd et vif, et se laissa surprendre par un tronc d'arbre mort, qui s'effondra sur la route. Kotsuke, dans un réflexe, l'attrapa pour la coller contre lui, de manière à la tirer en arrière. Comme si ce fut son propre corps, elle pensa à ses blessures « Vous... ! » Le sang avait déjà recommencé à couler « Kotsuke, vous allez vous évanouir... » S'il continuait de perdre autant... Mais lorsqu'il planta ses orbe ambre dans les siennes, bleues, sa bouche s'assécha d'un coup.

L'Orine suivit juste le regard de l'homme, se plongeant finalement dans cette mer d'or. Se sentant défaillir, elle attrapa un pan de son manteaux, comme pour se retenir. Elle sentait son bras autour de sa taille, et la gêne se mélangea à tout un tas de sentiments indescriptibles. Elle voulait lui demander de rester comme ça, de lui expliquer pourquoi elle se sentait bien mais une voix à l'intérieur, lui criait d'avancer, de faire le tour de cet énorme arbre, pour sortir enfin de là. Cependant, elle ne pu résister. Sa main se détacha de son corps, pour venir toucher son cou, le frôler à peine, avant que celle-ci ne se retire et ne se décale « Excusez-moi... Dépêchons nous. » Tournant complètement le dos à l'homme, elle commença à longer l'énorme obstacle, pour le contourner, s'enfonçant dans des fourrés. Au loin, un hurlement de loup se fit entendre. Kotsuke semblait rassuré quant à ce bruit « J'ai tellement hâte de sortir d'ici... » Ses fines jambes, totalement nues, enjambèrent des pierres et des buissons, avant d'arriver vers la souche de l'arbre, pour la contourner. L'excitation montait en elle, et elle ne pouvait s'empêcher de jeter de petits coups d'oeil à l'homme « Venez... » S'arrêtant, elle revint vers lui, glissant à nouveau sa main dans la sienne « Je vais bientôt pouvoir vous soigner. » Viktorya était pressée, voulant sortir, mais elle devait se calmer... Le jour n'était plus, il n'y avait que la nuit noire et il ne servait à rien de courir. L'excitation était palpable. La sienne du moins.
Puis à force de se hâter, de se dépêcher, l'air pur envahit ses poumons, et elle vit les deux bêtes les attendre. La vampire et la louve « Enfin... »

Viktorya lâcha sa main et sortit de là, marchant dans l'herbe fraiche et regardant le ciel bien plus accueillant que celui de la forêt. Ouvrant ses bras en coupe, elle s'adressa à la Lune, comme un salut général « Mère Nature, toi qui m'a enfanté, repose dans la terre que je foule, pour prendre soin de ceux qui ont plus besoin de toi que moi. Merci... »
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Mer 12 Fév 2014, 21:17

Lorsque Kotsuke avait la jeune femme dans ses bras... Cette dernière fit un geste qu'il ne comprit pas. Elle avait lever doucement sa main jusqu'à effleurer le cou du sorcier. Un frisson l'avait parcourut, oh pas un frisson de dégoût... Loin de là. Et c'était plutôt troublant, il avait eut l'occasion de fréquenter des femmes, mais il les avaient toutes détruites ou tuées. Pourtant il n'avait plus vraiment envie de tuer Viktorya. Elle était passée du statut de simple jouet au statut de personne à part entière. Cela ne l'empêcherait pas de la tuer s'il devait le faire mais, ce n'était plus une envie qui l'habitait sur le moment même.

Puis il sentit le corps de l'Orine se détacher du sien, il libéra donc son étreinte. Ses blessures s'étaient ré-ouvertes et il perdait trop de sang. Bien que robuste aucun être vivant ne pouvait résister longtemps à la perte du liquide de vie. La jeune demoiselle s'excusa avant de dire de se hâter. Pourquoi s'excusait elle? Pour son geste? N'était-il donc pas anodin?... Pourquoi l'avait-elle fait alors? Mais il n'avait pas le temps de mener un interrogatoire. Il était parfaitement clair que la forêt refusait qu'ils sortent. Mais il fallait qu'ils sortent de toute urgence, la vision de Kotsuke était brouillée et ce n'était pas la petite poupée qui le traînerait s'il perdait connaissance.

Ainsi le petit "couple" contourna l'arbre, Kotsuke suivait la jeune femme qui lui tournait totalement le dos. Il la fixait, ses yeux ne quittait pas la jeune femme. Elle était hâtive, on sentait son excitation, son empressement. Tout cela donnait à la situation une atmosphère bien étrange. Et une nouvelle fois, cela ramenait de mauvais souvenirs à la surface... Il repensait a l'idée de fuite avec Trisha et ce qui en avait découler. Il eu un moment de crispation et reprit ses esprits presque directement. Mais dans leur course frénétique, la jeune femme stoppa net et vint lui prendre la main... Une nouvelle fois. Kotsuke se demandait pourquoi elle faisait ça au fond.

Il n’exerçait plus aucun pouvoir sur elle, elle pouvait s'enfuir, le laisser ici pour mort. Pourquoi allait elle l'aider ainsi? Pourquoi voulait elle le soigner? Tout cela était bien étrange... L'atmosphère, l'air ambiant se fit plus léger, plus doux, plus respirable. Ils arrivaient à la sortie. Il sentit la main de Viktorya glisser et lâcher celle du sorcier. Kitsune, Milena étaient là à l'attendre. Enfin, ils étaient sortit de cet enfers. Les murmures de la forêt avaient redoublés comme si elle pestait de ne pas avoir pu les retenir. L'herbe fraîche, pleine de l'humidité de la nuit crissait sous leurs pas. Kotsuke sourit tant bien que mal a ses deux compères sans qui ils ne seraient pas sortit vivant de là.

Puis les yeux or du sorcier se posaient sur l'Orine, elle était toujours là, regardant le ciel, bras tendu comme si elle effectuait une prière ou un hommage. Un vertige, Kotsuke avait perdu trop de sang et maintenant il perdait tout simplement pied. Il se laissa tomber en arrière s'asseyant dans l'herbe. Le sorcier dit la voix quelque peu tremblante.

-Kitsune, Milena, vous pouvez partir. Allez donc prendre une chambre pour la nuit je viendrais payer demain à l'aube.

La petite fille hocha de la tête et partit avec la louve laissant les deux compères seuls. Le souffle court, Kotsuke luttait pour ne pas perdre connaissance. Difficilement il se releva et balaya les alentours du regard. Ils étaient à l'entrée du village. L'endroit était calme, tout était endormit. Seul les murmures lointains de la forêt lui donnait l'impression qu'elle était en colère. Il fallait qu'il se calme, son cœur devait ralentir, plus son cœur battait vite plus l’afflux sanguin au niveau des plaies serait important. Il ne devait pas se vider totalement de son sang avant d'être arriver à une auberge.

Kotsuke tituba jusqu'à l'Orine et lui prit la main. Il était planter devant elle, la regardant au plus profond de son âme. Doucement il serra la petite main frêle de la jeune femme. Le sorcier n'avait aucuns principes, aucune morale mais pourtant il avait fonder sa vie sur une valeur précise. Le donnant-donnant. Viktorya l'avait aider et lui avait clairement sauver la vie et maintenant il lui était redevable. Aussi inhumain pouvait il être, personne ne pouvait déroger à cette règle. Et il l'appliquerait pour la jeune Orine. Si un jour sa vie était en danger, il la sauverait pour effacer sa dette. Ensuite seulement il pourrait la tuer sans se sentir coupable.

La voix toujours quelque peu tremblant il dit doucement.

-Allons trouver une auberge pour y passer la nuit. Je nous prendrais une chambre. On sera plus au calme pour nous soigner et nous reposer. Je ne tiendrais plus longtemps comme ça... Viens

Tenant toujours la main de Viktorya il partit en direction d'un bâtiment éclairer. Le sorcier était déjà venu dans ce village et savait donc où se trouvait l'auberge. Il n'allaient pas tarder à y arriver. Et effectivement il leur fallut peu de temps pour l'atteindre. Kotsuke poussa sur la porte, une chaleur étouffante s'engouffra dans les poumons du sorcier. Il alla chercher une chambre n'ayant toujours pas lâcher la jeune femme. Puis lui donna la clé. Le sorcier luttait, luttait contre l'inconscience. L'homme s'appuya sur le mur pour marcher jusque la chambre puis laissa la jeune femme faire le reste.

HRP: Désolé pour le retard mais au moment de poster ma réponse mon pc à planter et bien entendu j'ai pas sauvegarde >< Tu peux manipuler mon perso pour ta réponse et si quelque chose ne va pas mp moi :)
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Jeu 10 Avr 2014, 21:23

Le dôme nocturne recouvert d'un manteau étoilé, malgré sa noirceur immense, n'avait rien d'effrayant ou de repoussant pour la petite orine qui, en ces quelques heures de promenade plutôt intense, semblait avoir traversé des années d'existence. A l'inverse, il lui procura une plénitude étrangère dont elle ne s'était jamais vue éprise auparavant. Un énorme soulagement la prit à l'instant où elle réalisa que tout sordide événement, qui avait pu la chasser, elle en était venue à bout. Cependant, Viktorya n'oubliait pas que le mérite ne lui était aucunement dû, ayant reçu l'aide précieuse du sorcier, en dépit des échanges et menaces qui suivirent, et découvert une toute autre vérité à son sujet. Finissant par se dire que tout considérer comme un rêve était là la meilleure des solutions, elle reste là, debout, sans brancher, se laissant bercer languissamment une dizaine de secondes, minutes tout au plus. Elle entendit l'homme sommer à ses compagnes de prendre la direction de l'auberge – avec en arrière plan une mélodie déplaisante, mélange de cris assourdis, de gémissements voilés et de râles étouffés. Elle ne se retourna au final qu'en entendant un bruit sourd mais proéminent sur tous les autres, étouffé par les tiges verdâtres, qui trahit la chute silencieuse. Se fiant à son ouïe, elle se déplaça légèrement mais n'eut pas le temps de faire face à l'homme que celui-ci empoignait déjà sa main, elle qui n'avait sentit qu'un courant de chaleur soudain, ne provenant en aucun cas des rafales de fortune qui au contraire ne provoquaient en elle qui frissons et coups de froid. Un sentiment apaisant et un soupir d'allègement passèrent sous silence tous les méfaits de cet homme comme s'ils étaient la moindre des choses à devoir occuper son esprit dans le temps présent, ses plaies occupant pour l'heure la priorité la plus élevée.

De sa main lui parvenaient les battements d'un cœur autre que le sien, un cœur souffrant, un cœur malade qui pourtant continuait de battre allègrement, espiègle, se battant pour garder envie le corps de géant dont il devait pomper l'essence vitale. Le sien s'y mit aussi. Les deux entreprirent alors une mélodie harmonieuse, battant à l'unisson alors que tous deux ignoraient d'où provenaient ces mêmes envoûtements qui échappaient leur domaine, leur contrôle. Cependant, il en est toujours des flèches pour sortir de sa rêverie toutes les jeunes filles innocentes trop naïves pour le faire d'elles-mêmes, dans le cas présent un liquide écarlate qui parvint jusqu'aux mains de la poupée. Ce contact chaud et toutefois plutôt dégoulinant, la fit sursauter intérieurement avant qu'elle ne réalise la gravité de la situation. « Il n'y a pas de temps pour vos beaux discours. Hâtons-nous de nous y rendre au plus vite. Vous allez défaillir si nous ne nous activons pas ! » déclara Viktorya haussant le ton de sa voix par rapport à celle pleine d'inquiétude de tantôt, sonnant ainsi plus perçante et imposante que cette fois-là.

Elle suivit fidèlement l'homme d'un pas pressé, sa main noyée dans la sienne, le besoin de résistance ayant complètement quitté son métabolisme, remplacé en toute inconscience par une envie de le voir, le savoir sain et sauf. S'engouffrant dans la chambre réchauffée par un feu minime mais vivant, elle prépara quelques baumes dont l'orisha avait cru bon lui enseigner la préparation, probablement si jamais de telles situations venaient à se produire. Les ingrédients n'étaient pas nombreux et il suffisait d'appliquer le mélange sur la blessure tout en la recouvrant de bandages, pour que celle-ci cesse de saigner et puisse donc guérir. Voyant tous les préparatifs finalement achevés, elle fit : « Vient. Il est temps pour moi de me mettre au travail avant que cela ne devienne irrattrapable. » L'obligeant à se placer sur le ventre pour mieux atteindre son dos et qui sait prévenir des souffrances inutiles, elle arracha consciencieusement le peu de tissu qui recouvrait encore la meurtrissure, dont quelques parcelles s'étaient déjà fixées sur le mucus cicatrisant, et la dévoila au grand jour.

Prenant un réservoir rempli d'eau à ras bord - moyennement chaude pour éviter les brûlures – elle arracha à contre cœur un bout de tissu de son kimono qu'elle avait si longuement chéri – mais celui-ci étant de loin le plus doux des lainages qu'elle serait susceptible de trouver dans le logis – pour le tremper dans le liquide et en essuyer la surface mutilée. Ses doigts frêles parcouraient le dos nu de Kotsuke tandis que quelques geignements de douleur parvenaient à ses oreilles d'ici et de là. Ses gestes se firent plus lents – pour s'adapter aux jérémiades du bel homme – mais ne perdirent en rien leur côté rigoureux, la jeune femme voyant la désinfection de la contusion comme sa primauté absolue. Elle observait de ses deux orbes azurs sa peau plus claire que celle de son maître mais pas moins agréable au touché pour autant, pensée qui l'horrifia après toutes celles qui l'avaient précédé et qu'elle décida de chasser dans un silence de mort.

L'atmosphère se fit lourde, pesante – ce qui définitivement n'avait rien de surprenant compte tenu de la gêne que ressentaient les deux personnages, possédés par des sentiments qu'ils ne souhaitaient en aucun cas partager, s'avouer l'un à l'autre. Aussi, l'orine se résolut à entamer la conversation avant que l'ambiance ne décline davantage. « Sans vouloir être indiscrète, pourrais-je … vous poser quelques questions sur l'intérêt que vous portiez envers mon statut d'orine ? Car il ne m'a pas semblé avoir comblé vos attentes à ce sujet. Pour tout vous dire cela me travaillait un peu. Je n'essaie pas de trouver une excuse à notre comportement … et je sais que cela peut sembler insensé pour quelqu'un de votre condition, ayant traversé beaucoup plus qu'il ne m'est possible d'imaginer, mais pour nous, qui avons été élevées pour cela depuis que nous vîmes le jour, il n'est question que de notre nature. Notre vie est réservée à un maître qui nous apportera disgrâce ou bonheur, à son bon vouloir. Nous sommes des poupées et sommes donc dépendantes d'eux, ne nourrissant de notre côté que l'amour que nous leurs portons, possible sous toutes les formes pour subvenir à leurs besoins, répondre à leurs attentes. » opina-t-elle tout en essayant de ne pas froisser le bel homme qu'elle continuait de masser avec ses mains couleur poudre et touché de soie. Lâchant un soupir inquiet, elle continua sans le laisser intervenir … « Et, sans vous demander d'aller dans les détails, pourriez-vous me compter votre histoire ? Du moins ce qui vous pèse tellement que vous ayez besoin d'ériger une telle forteresse pour empêcher vos défenses de dépérir. » … dans toute sa bonne foi habituelle qui un jour finirait bien par la perdre.
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Dieu, c'est la solitude des hommes [w Kotsuke]

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