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 # Les esclaves de Maître Dâ # PV Jake

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Sam 02 Mar 2013, 21:25


Luka considérait que les situations étranges , du genre qu'il se fasse attaquer par un pervers au détour d'une rue ou qu'ils le poursuivent pendant une certaine période de temps , commençaient à être normales , les subissant assez régulièrement pour qu'elles ne deviennent plus des surprises mais des choses habituelles. Cependant , cette fois-ci , même lui qui avait tendance à tout accepter trop facilement sans se poser trop de questions , était ahuri , on lui avait dérobé son sac pendant qu'il discutait avec un marchand , l'ayant posé par terre par inadvertance. Il ignorait ce qui poussait les hommes à agir de la sorte , commettre des crimes ne leur apportait rien au final , que de l'amertume après les faits. En regardant derrière à cet instant , sans même considérer l'hypothèse de lui courir après , il remarqua l'absence de son loup. De toute évidence , lui il n'avait pas supporté qu'on vole quelque chose à son maître et l'avait prit en poursuite. Le marchand itinérant qui était encore face à lui prit soin de certifier ses craintes. Il finira bien par revenir et avec sa rapidité , bien assez vite.

Il était dans une ville lointaine , des terres inconnues qu'il voulait visiter pour élargir un peu ses horizons. Le loup , contrairement à lui n'avait pas de problèmes à se retrouver en des terres nouvelles , notamment le continent naturel, il le rattraperait sans trop d'efforts. Il rentra à l'auberge par la suite comme si de rien était , continuant avec ses plans pour la journée. Dans sa chambre , il regardait par la fenêtre en voyant que la nuit commençait à tomber alors que les faits s'étaient produits première heure le matin même. Que fabriquait-il à prendre aussi longtemps pour rentrer ? S'il était parvenu à attraper le coupable , pourquoi ne rentrait-il pas ? S'il ne lui avait pas mis la main dessus , pourquoi s'entêtait-il à trouver sa trace ? Pour un sac de rien du tout qui plus est.

Le vampire chercha à ne pas trop s'inquiéter , essayant de passer une nuit tranquille pour une fois mais même là , sa nuit ne se trouvait que plus troublée encore. Non seulement , il avait ses cauchemars qui le hantaient alors qu'il était endormit , que son esprit divaguait aussi , d'inquiétude , pendant qu'il restait réveillé , les yeux au plafond juste au dessus de sa chevelure bleue. Il ne savait vraiment pas quoi faire , il faisait confiance à l'animal qui avait toujours été celui à le sortir des situations les plus fâcheuses , pas toutes mais le plus grand nombre de fois . Si le lendemain il n'était pas revenu pendant l'après-midi , alors sans plus hésiter , il partirait derrière ses traces à son tour , pour essayer de voir ce qui avait bien pu le retenir aussi longtemps , espérant au même temps que rien ne lui soit arrivé , interrogeant le plus de passant , une course de cette envergure , pas facile à oublier ...

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Le loup écoutait la conversation la tête baissée , faisant semblant de ne rien comprendre , car comme d'habitude , s'il ouvrait sa bouche et que des paroles en sortaient , même les plus forts seraient surpris de l'entendre. C'est une des raisons pour lesquelles , à moins que ce ne soit véritablement nécessaire , il se détenait d'adresser la parole à qui que ce soit , à son maître à la limite très discrètement. Il regardait un peu partout quand il sentit quelque chose au contact avec sa fourrure , cela ne semblait pas être Luka , une main beaucoup plus lourde , elle passa à côté de lui sans qu'il put réagir assez vite pour  l'arrêter , et même sous les yeux d'un loup sauvage , plus grand que la normale , de couleur totalement noir avec des pupilles jaunâtres , il osa de même commettre son délit , sous son nez.

Geste évident pour un criminel , celui de fuir après les faits , le crime achevé. Venom se rendant compte de cela , oubliant par la même occasion et surtout trop pressé pour se prendre la peine , prit l'homme en poursuite à travers le village. Au final , ce qui se révélait plutôt rapide dans l'esprit du loup noir , du moins c'est ce qu'il croyait , finit par s'éterniser , affaire de plusieurs heures qu'il passa à jouer au chat et à la souris avec le malfaiteur. La scène de cet acte n'étant plus seulement les rues de la vie mais également l'extérieur , un terrain plus grand à couvrir , ils finirent par traverser des plaines , des forêts , pour arriver enfin à l'entrée du désert. Mais pourquoi se réfugiait-il dans le désert ce bandit masqué dont il ne pouvait même pas discerner , ne serais-ce que le visage , à cause des lourds habits qu'il portait sur lui.

Cela avait prit une étendue à laquelle le loup ne s'attendait pas et il lui revenait de plus en plus dur de croire qu'il était presque parvenue à le semer à de maintes reprises , qu'il s'avérait plus agile qu'il ne le paraissait , et qu'il parvenait à tenir tête bien facilement à l'allure d'un loup qui vécu toute sa vie dans la forêt dans ce genre d'environnement sauvage. A ces yeux , ce personnage ne devait pas s'agir simplement d'un malfrat de bas étage et il était simple à le traduire ainsi après des heures à courir derrière ses pas.

Il voyait quelques fils argentés flottait en dehors de sa capuche alors que quelque chose au niveau de son coup brillait d'une lueur dorée , mais il était incapable de discerner de quoi il s'agissait exactement. Il pénétrait enfin dans le désert comme si c'était depuis le commencement le but de ce personnage rusé , le mener dans sa tanière , dans un lieu où il était sûre qu'il ne parviendrait jamais à avoir le dessus. Rien de plus étrange mais à cet instant le loup ne pensait qu'à récupérer les affaires de son maître , simple question de principes ...

Pensant intensément au vampire qu'il avait laissé derrière , sans pourtant perdre de vue son adversaire qui courait toujours devant lui , alors que lui s'inquiétait de son sort , de ce qui lui arriverait une fois dépassé le seuil vers le désert. Que ressentirait le jeune homme s'il se perdait dans cet immensité de sable blanc et qu'il n'en ressortait pas ? Il ne voulait pas l'imaginer , ne serais-ce que cette pensée l'effrayait. Il reviendrait décidément et certainement vers lui , le plus rapidement possible pour éviter qu'il ne vienne à sa recherche au milieu de cette mer infinie , il s'y perdrait pour ne plus revenir …
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Mar 05 Mar 2013, 16:55

Cela faisais quelques jours qu'Alexis avais quitter la foret dont elle ignorait toujours le nom . A vrai dire elle n'avait jamais eut l'intention de s'y rendre , elle y était arriver par pur hasard . Au fond d'elle même elle savais qu'elle n'aurait jamais dut franchir l'épaisse barrière que formaient les arbres haut de plusieurs maitres . Ils semblaient tenter de la mettre en garde , comme pour la prévenir que cet endroit regorgeait de danger . Pourtant elle décida de se prouver à elle même qu'elle pouvait affronter tout et tout le monde même si elle n'est qu'un pauvre petit ange . Qui plus est un ange assez fraichement débarquer et qui ne connait rien aux dangers et aux rudesses de ce monde qui lui ouvre grand les bras .

De ce monde elle ne connait que se qu'on lui a raconter . Soit ce qu'elle a entendu par ses parents , soit par ce qui lui a été jadis enseigner ou par les quelques lettres qu'elle a reçu par un oiseau envoyé par son frère quant il fut envoyer sur les terres du yin and yang . Mais rien de tout sa ne l'a préparer à affronter ce monde fait de monstre , d’obscurité , d'être maléfique et d'un grand nombre de malfrat en tout genre . Car elle le savais très bien , les être maléfiques ne sont pas les seuls à être mauvais , les humains sont également capables de geste de cruauté pure même si cela ne leur rapporte rien en retour . Rien de plus que la satisfaction d'avoir accomplit un geste de pur méchanceté .

Mais Lexi ne croit pas que chacun est foncièrement mauvais . Comment peut-on se dévouer corps et âme dans le mal ? Il en va de même pour le bien . Malgré le fait qu'elle soit un ange elle conçoit parfaitement que l'on soit incapable de se dévouer entièrement et à tous jamais au bien .

Cette croyance fut ébranler après la rencontre d'une créature . Elle ne saurais la décrire fidèlement . Il semble qu'un charme l'entoure pour empêcher à tout un chacun de distinguer ses trait . Ce dont elle est sure et certaine c'est qu'il est grand , fort et qu'il dégage une odeur fétide et même nauséabonde . Elle avait l'impression qu'il était aveugle , comme s'il ne pouvais distinguer que les âmes , car il lui dit " Oh un ange . Douceur du ciel , candeur parfaite , cadeau de Dieu . Que fais-tu là jeune ange égarée ? Ton âme ! Cette aura est d'une splendeur " Alexis pris peur et tenta de s'enfuir . Elle pensa d'abord à voler , mais s'était impossible car les branches au dessus d'elle formait un dôme l'empêchant d'atteindre le ciel . Elle se mit donc à courir le plus possible en essayant d'atteindre ... elle ne savait pas trop quoi mais elle se devais de quitter cette foret . Le monstre reprit de plus belle " Reviens petit ange , tu ne crois pas que je vais te laisser t'enfuir . Tu es a moi et tu va vivre ici à mes côtés . POUR TOUJOURS "

Alexis courut de plus belle . Quand enfin elle atteignit une plaine elle s'envola le plus loin possible . Elle arriva au dessus d'un désert , aperçut une oasis et décida de se poser pour reprendre des forces . Boire un peu d'eau et peut être recommencer à respirer .
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Mar 05 Mar 2013, 18:04


Le vampire se pressa de régler sa note avec le marchand , encore un peu bouche bée des événements qui venaient de se produire , un vol commit en plein jour sous les projecteurs sans se soucier des circonstances n'était pas si courant même si les délits montaient en flèche depuis quelques temps. Les meurtres se voyaient de plus en plus chose banale , des vols au quotidien , des attaques de bandits à des villages isolées très fréquentes , plus rien ne surprenait les habitants des villes. Il avait prit son temps la veille pour attendre l'arrivée de son ami mais sa patience avait des limites et en prenant soin d'apporter avec lui quelques vivres , il prit la même direction que les deux personnages , se basant principalement sur quelques témoignages. Les passants se souvenaient encore , les faits ne datant que de la veille , de deux créatures parcourant la ville à folle allure pour s'enfuir hors de ces murs et s'aventurer en dehors.

Il suivit toujours de cette même façon , ne pouvant pas percevoir sa présence nulle part , il sa sentirait s'il s'en approchait , n'ayant aucune autre option , aucune autre méthode pour lui mettre la main dessus. Heureusement qu'il gardait une bonne part de son argent sur lui car même cela aurait été emporté par le malfrat et il n'aurait même pas pu se  payer des provisions lorsqu'il s'aperçut que toutes les pistes le menaient jusqu'au désert. Certains bûcherons disaient avec certitude les avoir vu y entrer , un homme grand et agile suivi par un loup noir , toujours dans leur petite course compétitive pour voir qui rirait bien le dernier. Décidément , ils étaient aussi immatures aussi bien l'un que l'autre , façon bizarre de parler de son agresseur. Il avait bien l'intention de les suivre , les chercher jusqu'à les trouver , au moins son loup , pour pouvoir revenir tranquillement à la maison , l'idée de rester dans le désert aride ne l'attirant pas plus que ça.

Il commençait de marcher parmi les milliers de sable , de gros habits bruns sur le dos , la longue cape qui volait avec le vent trop grande pour lui semblait-il , pour traverser les courants d'air chaud sans se brûler pour autant , gardant en mémoire qu'il ne restait qu'un vampire , sensible au soleil parfois , et qu'il ne devrait pas en abuser. Se réfugiant dés qu'il en avait l'opportunité dans l'ombre d'un rocher , il marchait sans s'arrêter , son dévouement et sa résolution n'ayant jamais été faciles à briser , caractère plus extrême , capable de tout faire lorsqu'il s'y met . Malheureusement toutes traces et empreintes qui auraient pu se trouver sur le sable n'y figuraient pas , évidemment puisque les rafales de vent ne permettaient pas aux dunes de sable de rester entières et emportaient avec elles les milliers de grains de sable ce qui avait sûrement du couvrir leurs pas.

Une réprouvé qu'il connaissait et qui avait déjà eu la chance ou plutôt le malheur de s'aventurer sur cet mer immense de sable dorée , l'avait mis en garde pendant une de leurs discussions plusieurs éléments essentiels , dont les réserves d'eau , à privilégier , les habits propres à l'environnement ainsi qu'une forte détermination d'atteindre son but. Elle avait mentionné ne sortir ses ailes sous aucun prétexte mais le vampire n'avait pas à s'en inquiéter puisqu'il n'en avait aucunes.  Elle ne se fit pas prier aussi pour lui raconter tout d'une certaine femme qu'elle aurait rencontré dans les désert et que sous entendu leur viendrait en aide dans les moments difficiles s'ils en avaient besoin. Qu'était devenu son fidèle compagnon qui s'y était engouffré la veille , le vampire regrettant un peu de ne pas être venu plus tôt , enfermé dans l'étendue de désert depuis une journée entière ?

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Le loup continuait toujours dans la même direction prenant des fois quelques virages mais tout sous les indications de l'assaillant de son maître qu'il n'avait pas , même avec tous ses plus fous efforts , réussit à dépasser , se fiant à son instinct pour ne pas le perdre de vue. Même un animal sauvage , dans un environnement auquel il ne se sent aucunement préparé ne pourrait tenir une telle cadence , voyant parfois son adversaire sortir de sa ceinture une quelque fiole sûrement avec du liquide de vie à l'intérieur. Sa respiration devenait de plus en plus lourde pendant qu'il avançait ne pouvant s'empêcher d'être à bout de souffle , après toutes les heures qu'il avait passées à courir.

Son opposant devrait normalement se trouver dans un état similaire au sien , ayant à faire face aux mêmes difficultés alors pourquoi apparentait-il être aussi posé , aussi normale dans sa course qui ne se ralentissait pas même d'un seul pas ? Pourquoi semblait-il si à l'aise dans ces lieux sans eau , sans végétation rien d'autre autour d'eux que du sable ? Il l'avait bien mené sur place exprès pour être sûr de ne pas perdre cet échange , ce duel entre les deux , ou alors ayant pour habitat ces mêmes lieux désertiques. C'était la première fois que le loup voyait autant de cet élément sec , où ses quatre pattes s'enterraient avec lenteur et qui l'empêchaient de se marcher à sa convenance , fatiguant d'avantage ses membres , bien plus qu'il ne croyait pouvoir supporter.

Sa vue commençait à se voiler dangereusement pendant que son nez ne pouvait plus supporter la forte hausse de température ni les grains de sable qu'il se voyait obligé de respirer , transportés par le vent du désert , lui rentrant directement dans les narines. Il voyait son rythme de course se ralentir doucement , sa prestance se défaillir , l'homme  lui tourner le dos pour le saluer avant de repartir , sûr et certain que l'autre ne le rattraperait. Il ne lui prit pas très longtemps pour qu'il s'évanouisse sur le sol , à bout de forces convaincu de la fin qui approchait , alors qu'à cet instant précis son maître se trouvait dans sa chambre à faire des tours de gauche à droite , inquiet , prêt à venir le chercher au besoin. Or , il ne voulait pas le mêler de cet affaire et même s'il n'avait pas pu récupérer les affaires de Luka , il se devait de retourner à ses côtés , s'il ne voulait pas le voir se perdre en plein désert.

Traînant ses pattes quelques unes plus meurtries que les autres pour continuer d'aller de l'avant , il put sentir de loin un léger changement dans l'air , une odeur à nature mélangée à une certaine humidité. Sans aucun doute il se rapprochait d'un oasis , et il ne devrait plus se trouver très loin. Content de ses trouvailles , il pressa le pas pour y arriver plus vite sentant une autre présence que lui en son sein , dans son état incapable de la distinguer sa forme et sa nature , mais il ne devrait pas tarder à faire sa connaissance tôt ou tard. Reprenant ses forces grâce aux sources d'eau et à l'air plus frais qu'il pouvait y respirer , revenant doucement à lui-même l'esprit toujours un peu brouillé , il ne pouvait que se demander s'il s'agissait d'un allié ou d'un ennemi , attendant peut-être qu'il l'aborde de lui-même , si non il n'hésiterait pas à faire le premier pas dés qu'il serait dans de meilleures conditions.
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Lun 14 Oct 2013, 17:45

    “Lou ! LOU PU.TAIN, qu'est ce que je fais ici ?! POURQUOI JE SUIS DANS LE DÉSERT ?” La sensation de la douleur cuisante m'avait réveillé. Le soir je m'étais endormi dans une auberge, dans un lit confortable et là, j'étais face contre terre, bouffant du sable comme si c'était un met délicieux, et sentant ma peau se flétrir. C'était certain qu'en cet instant, j'allais mourir. En tout cas, tout le laissait supposer. Mon amie se débattait dans mes cheveux, pour ne pas se recevoir des grains de sable meurtriers pour elle, dans son poil blanc soyeux. Elle couinait, et juste ce bruit, était pour moi insupportable. Voir des tripailles à l'air oui, entendre Lou souffrir non. Et alors archinon je dirais même !
    Me tournant sur le dos, je fis face au soleil qui était en train de me brûler. Ma peau jaunissait à vue d'oeil, et je devais absolument sortir de là. Ma régénérescence n'était pas assez puissante pour m'aider à me battre, et dans une adrénaline monstre, je réussit à me mettre à genoux, avant de me quiller totalement. Il n'y avait que peu de vent, mais j'avais du sable dans mes chaussures, mes vêtements, ma bouche et mes yeux, c'était horrible. Au loin, une terre d'accueil m'appelait, et je marchai en sa direction, comme un assoiffé sans eau. “Lou ? Que... Que s'est-il passé ma belle... ?” Parler me meurtrissait. Mes cheveux tombant sur ma nuque, en tournant le dos au soleil, je n'eus mal qu'aux bras. Le fait que ma souris puisse me répondre par de petits cris me donnait assez de courage pour ne pas me laisser aller à la mort, et me rallonger dans le sable brûlant.

    Puis enfin, le moment où je crus partir pour de bon arriva. Je m'évanouis à l'ombre d'un grand palmier. J'étais dans une oasis, encerclée d'arbres tropicaux, et où trônait en son centre un large point d'eau. Mais mon énergie ne me laissa pas le temps de m'asperger de ce liquide cristallin, et préféra me laisser choir là, pendant quelques minutes, le temps de remettre certaines fonctions en route. Lou avait fini par quitter ma tignasse et elle, elle était allée boire, mais avec prudence. Sans moi, elle avait toutes les chances de mourir et plutôt brutalement. Puis elle finit par revenir vers moi, en couinant comme jamais, en me mordant le bout du nez. Je finis par sortir de mes songes, et me sentis complètement groggy, mais quand bien même je réussis à m'asseoir contre le tronc de l'arbre. “Aaah... Enfoiré...” je me frottais les yeux, et m'arracher les paupières à cause du sable, avant de me raisonner. J'étais en vie. Mal en point, mais en vie, dans une oasis et l'eau était à porté. Tournant la tête, je vis mes bras qui commençaient à se résorber, la couleur jaunâtre des futures cloques purulentes avait disparu, et un point noir se rapprochait, à l'horizon. Un visiteur ? Avec la chance que j'avais, il allait surement me tuer froidement... Lou, fuis ma mignonne... Fuis ! Bien que je ne pus parler, comprenant que ma bouche était bien plus que sèche, et même craquelée, je me rapprochai du liquide transparent, pour plonger la tête dedans. Une fois à nouveau hydrater, je pus enfin me lever, reprendre mes esprits et ce qui n'était qu'un point noir il y avait quelques minutes était un loup noir, super amoché.

    Regardant autour de moi, je ne vis personne. Ni maitre, ni compagnon, ni meute. “Euh... J'te veux pas de mal...” Je trouvais ça carrément louche de rencontrer, un animal en train de mourir -enfin vu ses blessures, ça le laissait supposer- et dangereux. J'avais eu vent que les loups blessés se considéraient en position de faiblesse, et donc n'attaquait pas une cible valide. Enfin ça, c'était ce que l'on avait bien voulu me raconter... Pour la suite, je ne connaissais pas vraiment la véritable histoire de ce genre de racontar.
    Me décalant à reculons, pour rejoindre mon tronc d'arbre, je me demandais encore comme j'allais sortir de là sans mourir. Je ne pouvais pas me téléporter, et rester dans les ombres ne me ferait que tourner en rond dans l'oasis. Au-delà de ça, rien ne pouvait m'aider. L'horizon était complètement vide de toute autre présence. Passant ma main dans mes cheveux mouillés, dans lesquels Lou jouait, je poussai un long soupir d'agonie, ne voyant d'autres expectatives qu’attendre. Indéfiniment.
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Mer 16 Oct 2013, 23:30


Ses enjambées entre les divers amas plus ou moins prononcés de sable blanc, se faisaient de plus en plus conséquentes comme s'il essayait de traverser au pas de course l'étendue désertique que même dans la lenteur la plus extrême beaucoup peinaient à traverser. Les rafales poussiéreuses qui n'avaient d'heure pour se lever ou calmer la cadence, rendaient difficile la respiration du vampire tandis que la chaleur environnante brûlait tous les pores de sa peau, guère habituée au contact direct avec un soleil d'une telle envergure face auquel il n'avait aucune résistance considérable. Ce n'était qu'une affaire de quelques heures avant qu'il ne s'effondre en plein désert sans la moindre goutte d'eau pour s'hydrater bien que les vivres qu'il avait eu la prévoyance d'acheter s'avéraient d'une grande utilité. Non seulement pour lui mais également pour l'animal qui, une fois après avoir pénétré dans le désert, n'aurait certainement plus d'énergie suffisante pour s'en échapper une deuxième fois. Les courants d'airs chaud, les nuages brumeuses au teint brun pâle et la traversée dangereuse voué à lui-même, étaient les critères qui devaient à cet instant tarauder le plus l'esprit du jeune homme s'il n'eut été auparavant assiégé par son fauve et sa disparition soudaine.

Bien que se morfondre l'esprit à ce sujet ne l'avançait strictement à rien et que cela ne lui causait que des céphalées supplémentaires, comme s'il en avait déjà pas assez comme cela, Luka continuait d'enchaîner les pas lourds et meurtris. Tous dans une seule et même direction, celle que son instinct des plus défectueux l'ayant souvent abandonné à son sort dans des situations bien fâcheuses, lui indiquait mais qui ne semblait à première vue n'avoir de fin. « Mais ... bon sang ! Où t'a bien pu aller te fourrer ?? Je vais pas passer au peigne fin tout le maudit désert quand même ... J'en garde déjà pas des bons souvenirs alors là ... » dit-il avec un certain agacement avant de se rendre compte de l'inutilité de ce sentiment naissant dans de telles circonstances. Il baissa le menton, respira profondément quelques instants puis se remit en route, pompant un maximum d'énergie dans ses muscles bien plus robustes qu'ils n'en ont l'air.

Cependant, Luka n'avait sous la main aucune manière limpide d'attester de ce que ses yeux lui suggéraient, contrairement à ses muscles dont l'effort considérable témoignait de leur bon fonctionnement sans compter la fatigue qui en découlait. Le fil doré reliant rêve et réalité, ne se voyait que plus fragilisé encore dans le commun des mortels, les rétines souvent en proie aux mirages vagabonds et les milliers de plaisirs dans lesquels ils vous laissent submergés malgré vous, représentent l'enfer de l'âme, bouillant, souffreteux, aux milles peines.

Au loin, à l'embrasure entre le soleil presque couchant aux tons embrasés et les dunes de caramel, une silhouette tout à fait à part semblait se dessiner. Des membres longs, une anatomie fine, un animal d'une grande taille l'accompagnant mais ne détournant aucunement son regard de leur direction. Prenant refuge pour ainsi dire, à l'ombre des quelques rochers situés à proximité, il attendit que cette présence aux allures de femme n'arrive à sa hauteur, espérant désespérément avoir affaire à cette fameuse entité dont lui avait parlé la réprouvé et qui, par ses propres moyens et pour ses propres intérêts, lui viendrait en aide. S'il savait le prix à payer il n'aurait peut-être pas tenté sa chance de si vite, mais qui sait ...

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Les paupières du fauve fermaient lentement le rideau sur ses orbes meurtries qu'il peinait à ouvrir ne serais-ce que quelques instants pour voir le chemin qu'il parcourait, les couleurs ternes devenues vivaces et les bourrasques arides chargées maintenant en gouttes d'eau fraîche. La vision lui semblait paradisiaque, mensonge inventé ou fabriqué par son esprit débordant et délirant. Ses pattes traînaient sur les milliers de cristaux dont la chaleur dégagée semblait flétrir sa peau, et marquaient de ses griffes acérées qu'il s'efforçait de cacher, des traces uniformes sur la surface de l'élément laissant ainsi des empreintes on ne peut plus évidentes mais qui seraient bientôt balayées par les courants d'air chaud ou autres tempête de sable. La fourrure dont il était si fière et qui le protégeait des températures les plus tortueuses et glaciales, représentait maintenant un énorme obstacle, voire même une gêne dont il se serait volontiers délivré dans le désarroi du moment.

Quel sot il avait été ! Quel imbécile et irréfléchi, pire qu'un nouveau né ! Il avait agit en animal imprudent, faut de quoi il ne se retrouverait pas aussi salement amoché, erreur qui parmi les siens lui aurait coûté bien plus que son manteau de fourrure noire d'ébène. Ici il n'était pas loin non plus. Il s'approcha de l'entité et avec elle tout devint plus clair, que ce soit la fine crinière blanche, la peau impeccable, l'allure élancée. Son visage lui restait cependant voilé bien que sa voix assez grave réveille d'une seule traite tous ses sens jusque là endormis. Lorgnant sans le vouloir quelques brefs instants l'homme qui reprenait sa place non loin, la bête préféra plonger son long cou dans l'étendue aqueuse, eau fraîche et d'autant plus revigorante. Ensuite ce fut au tour de ses pattes de se voir submergées par le mélange aqueux, le liquide imbibant son manteau noir et le protégeant bientôt de la chaleur qui ne lui semblait plus aussi écrasante. Après avoir reprit toute lucidité et voyant à nouveau ses pensées claires comme de l'eau de roche, il devint évident à ses yeux à quel point le piège auquel il venait d'échapper avait soigneusement été préparé pour ne jamais connaître la défaite, triompher d'un franc succès même si les choses venaient à tourner mal.

Aucun signe de vie dans les alentours, aucune trace de sa présence, les différentes odeurs se nouant entre eux pour qu'il ne puisse bientôt plus sentir ne serais-ce qu'un brin du personnage. Lâchant un soupir accablant et tournant sa frimousse n'arborant aucune émotion, il marcha lentement dans la direction de l'individu certainement pas néfaste, ménageant un tant soit peu ses pattes qui le faisaient souffrir par des élancements douloureux, une véritable tourmente, qu'il devait supporter. Prenant place à ses côtés sans sembler trop amical mais ne se privant pas de garder quelque peu ses distances, il prit refuge sous le même arbre, regardant le même ciel azur avant de se tourner vers lui avec une certaine appréhension. Il savait la réaction d'autrui face aux paroles qui sortaient de parmi ses babines baveuses d'autant plus quand son maître ne se trouvait pas à proximité mais il ne pouvait se laisser leurrer plus longtemps, acculé entre deux chemins et ne pouvant suivre ni l'un ni l'autre.

« Vous arrivez à vous retrouver dans toute cette mer sablée ? Je dois vous avouer que j'ai beaucoup de mal ... » dit-il avant de marquer une brève pause, pour permettre au jeune homme d'assimiler l'étrangeté de la situation si besoin il y avait, mais jamais assez pour qu'il esquisse un mouvement de recul, une mine de dégoût ou d'effroi, voire prononcer une quelconque parole de retord. « Je sais bien que vous ne me voulez aucun mal et je vous rassure en disant qu'à votre égard il en va de même. Je puis m'empêcher de remarquer que si vous êtes là, c'est bien parce que vous avez traversé tout ce trajet pour parvenir jusqu'à cet oasis qui sait à dessein ... Je me suis vu mêlé malgré moi dans une galère dont je ne saurais en sortir par mes seuls moyens ... Cependant, il est d'une importance capitale pour moi de retourner auprès de mon maître, faute de quoi j'ignore ce qu'il deviendrait en mon absence ... » prononça-t-il d'un ton plus appuyé, plus infortuné n'ayant décidément pas idée de ce à quoi était prêt Luka le concernant.

Il considéra de près et d'un œil vif l'apparence globale du personnage qui appartenait sans le moindre doute à un engeance dont il avait la chance de voir le charme grandir, s'accentuer davantage chaque jour, un vampire tel son maître lui faisait face en ce moment même. Ne voyant là qu'un détail superflu, ayant pour habitude de faire de telles observations non seulement avec les nouvelles connaissances du vampire lui semblant toutes sans exception étranges à souhait, mais aussi avec toute autre existence qu'il croisait et qui suscitait son attention, il reprit. « Pourrais-je compter sur vous ne serais-ce que pour m'indiquer la route à suivre ? Je ne veux en aucun cas vous importuner pendant votre ... repos, mais comme je l'ai dit précédemment je me retrouve dans une claire impasse ... » finit-il enfin, pas trop tôt en effet étant avant des animaux les plus silencieux mais ayant vu au fil du temps et des convivialités sûrement sa langue se lasser de cette emprise.

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Mer 29 Jan 2014, 19:41

    Le loup qui buvait dans l'oasis, imitant mon geste d'il y a quelques secondes, ne semblait pas agressif. Il était blessé, sacrément blessé, mais rien ne démontrait le fait qu'il se souciait de moi. J'avais eu, pour ma part, la très bonne idée de me perdre ici. De ne pas savoir comment j'avais atterrit dans ce désert aride, sur ce sable bouillant, et pourtant, j'y étais bel et bien. Lou souffrait autant que moi. Je transpirais comme un mal propre par tous les pores de ma peau, et je n'avais rien pour voyager et me défendre. J'étais voué à mourir dans cette contrée. L'animal ne tarda pas à s'ébrouer, avant de venir sous le même palmier que moi, s'asseyant dans l'ombre fraiche. Mon corps me faisait mal, très mal. Je n'arrivai pas à comprendre comment le fait de retirer mon essence de vampire, faisait de moi quelqu'un de malade ? Je veux dire... Rien n'indiquait que je me défendais moins bien qu'un autre ? Et pourtant si. Mon coeur battait dans ma poitrine, mes nerfs étaient plus à même de ressentir la douleur et les pulsions du cerveau, le sang n'était plus froid et cruel, mais bien rouge et vif. Chaud et délicieux. Si j'avais pu, je me serai bouffé. Ma gorge de grattait plus, mes dents ne poussaient plus juste pour mordre... Je n'avais plus faim de sang. C'était le plus étrange. Je ne regardais plus les filles comme des proies. Enfin, comme de la nourriture... C'était des êtres vivants, comme moi, et je me sentais anormalement serein. Je n'étais plus torturé entre le bien et la morale, qui n'avaient jamais fait partit de moi, et je ne vivais plus dans l'angoisse de devoir me nourrir régulièrement au risque de mourir, ou de faire un massacre. Non, c'était terminé. Je pouvais sortir de jour, manger de la viande grasse, me délecter de l'alcool, et jouir du sexe sans devoir planter mes crocs dans une chair tendre, pour donner le baiser

    Ouais, je me sentais en fait, mille fois mieux. J'étais vivant, et c'était tout ce qu'il comptait pour moi.

    Vivant et pourtant si faible. Carrément même. Du coup, le loup ne m'inspira pas vraiment confiance pour autant, car une morsure et je savais que je pouvais mourir de la rage, ou d'une hémorragie “Bordel de...” Je ne pu rien dire, tellement mon coeur s'arrêta quand l'animal parla. Ca existait réellement la faune qui parlait ? Non, non, non... Je devais rêver, ou pire ! Mais les couinements de Lou me firent réagir. Elle sortit de mes cheveux pour descendre sur mon épaule et se mettre entre mi-chemin entre le loup et moi. Tendant le bras, je la récupérai rapidement, en la gardant contre moi “Viens là toi !” Elle tenta de mordre ma main pour que je la lâche, mais ne voulant pas me blesser, elle arrêta d'insister et se calma. Le chien continua de parler, comme si vraiment oui, tout était normal “Ouais... Je te veux pas de mal, c'est ça... Merci de l'avoir deviné. Euh... J'suis pas venu ici tout seul. On m'a... Abandonné ici alors que j'étais inconscient. Mais j'ai l'habitude. Une fois je me suis retrouvé dans le Volcan. Là, c'était moins drôle.” La souris remonta dans ses cheveux, dans lesquels il passa la main par la même occasion “J'sais pas trop par où repartir et puis... T'as pas l'air très en forme non plus.” Je fini par me lever, épongeant mon front du dos de ma main, avant de plisser les yeux comme pour pallier au trop plein de lumière et ainsi y voir plus clair “Je sais que là-bas, il y a la pyramide. Mais je n'veux pas y aller. Je préfère traverser trois fois le désert que de m'enterrer dans ce tombeau. T'as pas d'idée d'où est ton maitre ?” J'avais pointé une direction pour montrer l'endroit où se trouvait la Pyramide, puis, faisant un tour sur moi-même, je du me rendre à l'évidence que nous étions perdu dans une mer de sable, et que toutes les dunes étaient pareilles “Tu viens bien de quelque part non ? Peut être que si on remonte à l'opposé de cette direction, alors on tombera sur quelque chose, non ?” J'époussetai mon pantalon plein de sable, et lançai “Aller, en route.”
    Je m'engageai dans la direction nommée un peu avant.


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Mar 29 Avr 2014, 01:29

Sa conscience lui échappait et la poigne de fer qu'il avait – jusque là mais pas au delà – gardé, s'effritait considérablement. Il se voyait faible, il comprit qu'il était faible dans une telle situation et face à un tel ennemi qu'aucune lame ne pouvait fendre. Il gardait les yeux ouverts mais une peur de l'inconnu le parcourait. Il ignorait ce qu'il allait devenir mais pourtant il continuait comme empreint d'un devoir majeur et d'une inquiétude sans limites. Le petit vampire, en proie au bon vouloir d'un désert meurtrier, n'avait guère conscience des peines que ce dernier pouvait lui infliger s'il en avait le choix ou l'occasion. Mourir de soif, de faim ou de fatigue étaient les deux morts les plus langoureuses mais aussi les plus envisageables en un tel lieu et il n'avait manière de savoir laquelle le frapperait s'il ne se décidait pas à prendre le dessus. Mais hélas, la force manquait à l'appel et il lui était difficile, même au bon vouloir de son courage et de ses instincts suicidaires sur les bords, de garder une lucidité non discutable.

Son inconscience le perdit et il se vit là, assis, sans pouvoir bouger un doigt alors qu'une silhouette se dressait devant lui. Ennemi ou allié ? Le premier choix était le plus sensé, il va sans dire que le petit être essaya de s'échapper, de ne pas croiser son regard couleur émeraude qui semblait se poser sur lui, mais il en était incapable. La bouche sèche, la gorge nouée entre le sable qui s'y était faufilé et le souffle pur qui se faisait rare, il essaya de parler mais en vain. L'ombre, dont on ne pouvait que distinguer les contours puisque cette dernière semblait s'être arrêtée en toute connaissance de cause à contre jour, l'observait d'un air hautain. Elle avait de quoi inévitablement puisqu'elle voyait là une nouvelle victime de cette mer désertique qu'elle était parvenue à dompter et ceux qui périssaient en son sein ne devaient être à ses yeux que des idiots sûrement … guère étonnant et pourtant elle s’agenouilla pour arriver à sa hauteur et laissa un peu d'eau de vie s'engouffrer dans sa cavité meurtrie pour le sauver de la déshydratation. Il toussota une dizaine de fois, essayant de retrouver l'usage de sa voix et de sa langue qui se faisait plus sablonneuse que le désert lui-même, avant de se tourner vers celle qui l'avait sauver, sorti des abîmes que représentait la prison de sable.

Il avait déjà sa petite idée à son sujet mais il n'avait aucun moyen d'en avoir le cœur net avant de l'avoir interrogé ouvertement. « Vous … êtes bien … Tika ? » la questionna-t-il de la façon la plus directe qui soit ayant un temps de parole considérablement limité, si ce n'est un taux de compréhension réduit tout autant. Aussi, eut-elle un mouvement de recul, effleurant de ses dix doigts une lame qu'elle tenait à sa ceinture, comme pour s'en servir à juste titre contre un vampire affaibli qui semblait connaître ce nom que très peu de voyageurs en quittant ces ruines et ce désert – si jamais ils y parvenaient – avait l'honneur de se rappeler encore. Elle se remit rapidement de ses émotions, n'ayant rien à craindre de ce bout d'homme. « C'est cela. Et vous êtes ? Attendez, ne vous donnez pas cette peine. Je vais vous guider à la sortie et vous conseillerai de ne plus jamais remettre les pieds ici, alors inutile que vous ne gaspilliez votre souffle. » déclara-t-elle de ce même air hautain que Luka ne réfuta pas car dans un sens, elle n'avait aucunement tort.

N'y trouvant pas son compte, il décida espérer d'elle une aide que Sherry, souvent trop optimiste il faut l'avouer, lui avait dit garantie. Moment de vérité. « Sherry m'envoie. Je cherche juste … à  trouver … la possible cachette d'un voleur .. un endroit où mon ami aurait pu trouver refuge … j'ignore s'il s'y trouve mais aidez-moi … Je ne demande rien d'autre. » fit-il sachant devoir rester poli et amoindri, alors que, voyant disparaître un certain rayonnement de surprise, tout comme de tendresse, il vit la jeune femme s'approcher de lui pour l'aider à se relever. Le tenant par le bras, elle lui donna encore un peu d'eau, revigorante et rafraîchissante, avant de reprendre la parole et de remettre les haillons du vampire qui maintenant n'étaient réellement plus que des draps en lambeaux desquels il aurait décidé de se draper. Il se laissa entraîner mais le moment venu, prit lui-même les rênes de sa monture se croyant capable de les gérer. La jeune femme le laissa aimablement montrer le temps de reprendre ses esprits, tout en lui prêtant une de ses toges qui couvraient déjà mieux sa peau de porcelaine qu'elle crut capable de s'éteindre à tout moment elle dut avouer. « Souhaitez-vous réellement vous rendre là-bas ? Je ne connais qu'une seule demeure dans le désert susceptible d'être celle que vous cherchez, mais ce n'est pas le meilleur endroit pour une promenade de santé jeune homme … Mais ce n'est pas ma place de vous juger donc je vous emmène où vous croyez bon que je le fasse. Sherry est quelqu'un que je connais bien et je fais cela pour elle mais n'abusez pas de ma patience. Tout se paie. C'est inévitable. » ajouta-t-elle avec une certaine froideur qui ne se distinguait aucunement lorsqu'il s'agissait de la réprouvée, Luka n'ayant qu'une seule peur : celle de ne pas pouvoir satisfaire son prix une fois sur place, mais par ailleurs, c'était là le cadet de ses soucis.

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Croyant avoir semblé, quelques instants auparavant, trop entreprenant pour la bête silencieuse qu'il avait mine d'être, il se laissa apaiser les ardeurs et les rougeurs de ses pattes le temps que le jeune homme réponde à ses affirmations. Ses poils fort nombreux formant un rempart de fourrure mais aussi un manteau de la plus grande résistance, étaient pour lui un véritable supplice, croyant se noyer dans la chaleur, ressentir tous ses changements – souvent pour le pire – et toute son accablante puissance dans un corps considérablement petit pour la supporter. Le jeune homme en sa compagnie ne semblait pas au bout de ses souffrances, lui aussi en proie à ce même démon qui les chauffait à blanc comme une torture lente et doucereuse qu'il apprécierait dans l'ombre. Prêtant une attention particulière à son discours, peinant encore grandement à distinguer avec exactitude les sons et senteurs, il vit son visage se déformer plusieurs fois selon les différentes affirmations qu'il laissait échapper. « Je dirais que ce n'est pas quelque chose à laquelle on s'habitue, puisque vous avez l'air d'en baver et pour cause, mais c'est vous qui voyez … Veillez toutefois à ce qu'un jour cela n'ait pas raison de vous. » esquissa le loup hébété de voir un autre que son maître assez inconscient pour ne pas en faire tout un plat, une réaction qui était bien digne de lui et de son imagination débordante qui le poussait parfois à songer aux plus défaitistes et noirs desseins.

Croisant ses deux pattes avant, il recula de quelques pas, cherchant de plus en plus le réconfort de l'arbre avant qu'il ne s'en prive en toute connaissance de cause. Cependant, il trouva légèrement étrange le fait que, malgré son apparence intimidante – malgré les gestes brusques absents – l'homme cherche encore à s'inquiéter de son bien être, même si ce n'était que pour une simple politesse. Les bêtes comme lui, qu'on croyait animales, sans principes et tout bonnement meurtrières usant d'une certaine conscience humaine pour duper ses proies, n'étaient jamais vues d'un très bon œil, c'est le cas de le dire. Donc, même une gentillesse faussée ou irréfléchie, pouvait le surprendre dans le bon sens du terme. « Je vous rassure, vous n'avez pas à vous soucier de mon état de santé. Je suis plus résistant qu'il n'y paraît. »  répondit-il en évitant de placer un '' prenez soin de vous '' à la fin de sa phrase, réflexe inconditionné et trop évident, qu'on pourrait interpréter de la pire manière qui soit. Il ne voulait pas donner un sentiment d'autorité ou de rabaissement au jeune homme qu'il côtoyait avec grand mal, et crut donc bon de s'en abstenir.

Le voyant reprendre pied comme s'il venait de retrouver d'un seul geste toute la pêche qui semblait jusque là inexistante ou juste dépourvue de présence, il crut voir, entre les milliers de rayons aveuglants, une lueur d'espoir qu'il espérait ne pas s'avérer vaine. Il reprit après mûre réflexion – pour la plus part des songes futiles – et une certaine hâte de se mettre en route, une hâte que ce jeune homme semblait partager, ou peu s'en faut. « Et bien non. La seule chose dont je suis sûr c'est qu'il viendra à ma recherche à ses risques et périls. Je voudrais l'en préserver dans la mesure du possible. Pour ce qui en est de la direction, je vous suit car au milieu d'une course-poursuite qui m'emmena jusqu'ici, j'ai ''perdu'' tout sens de l'orientation … » finit-il non pas sans une certaine honte à la clé, sentiment rabaissant qui était propice à ce genre de caractères bien trop fières pour avouer l'échec, accepter la défaite, réfuter la revanche. Mais, ayant dans le cas présent besoin d'une aide extérieur qu'il avait enfin trouvé par le plus grand des hasards, il ne se priva pas de le dire étant donné la primalité de sa mission. Il vit l'homme s'éloigner et il s'en suivit, ignorant si réellement cela les mènerait à bon port mais n'ayant pas d'autre choix que de suivre cette même piste avec cette infime croyance. « Toutefois, avant que je ne perde quasi toute reconnaissance des odeurs, j'aurais juré avoir senti quelque chose d'agréable un peu plus à l'ouest de la direction que vous avez nommé, mais toujours dans ce sens. J'ignore cela dit s'il serait bon de l'explorer car le temps nous est compté. » crut-il bon de mentionner, vu que le temps était aux confessions et non pas aux cachotteries dont il était souvent question.

La route s'annonçait aussi longue et périlleuse qu'elle avait pu se montrer quelques heures auparavant, la chaleur n'ayant pas atténué ses effets et le sable volant toujours en éclats, sans que jamais sa course endiablée ne cesse pour leur permettre un peu de repos. C'était là la gueule d'un animal d'une taille colossale ouvrant sur eux ses énormes crocs pour bientôt les engober vivants, ce s'ils ne parvenaient pas à échapper à son emprise. Et la situation était .. comment dire .. pour le moins critique, sans oser la qualifier de suicidaire, pour les deux personnages qui n'avaient, de toute évidence, rien qui tournait en leur faveur. Ils savaient qu'arrêter leur progression pour une quelconque raison – aussi justifiée soit-elle – sans les provisions requises, revenait simplement à signer leur arrêt de mort à tous deux … Et il va sans dire que Venom ne tenait clairement pas à ce que cela se produise et n'avait pas pour principe d'abandonner autrui pour parvenir à ses fins. Aussi, avançant ses deux pattes empreintes de sable chaud, brûlant une fois de plus la surface de ses pattes qu'il avait crut soulager mais qui visiblement le faisaient souffrir toujours autant, il vérifiait de temps à autre l'état de son compagnon. Il n'hésitait pas – avec une certaine discrétion – à jeter à son intention des regards incongrus et à s'en rapprocher si jamais l'homme éprouvait du mal à marcher ou à dompter les vents parfois assez voraces.

Une silhouette se dessinait à l'horizon. Une silhouette svelte mais majestueuse qu'ils suivaient depuis des heures sans jamais s'en rapprocher. Leurs pas s'enchaînaient, la journée s'écoulait paisiblement aucunement concernée par leur martyr, tandis que les probabilités de ne voir là qu'une hallucination, un ''mirage'' l'appelait-on, haussaient avec insistance. Venom voulut croire en leur bonne étoile mais les chances étaient réellement minces et la foi n'était pas, pour lui, quelque chose d'aussi palpable que pour d'autres. Voyant finalement un semblant de façade – que tout autre aurait prédominé de muraille – surgir au loin,  il crut voir ses prières exaucées. « On est mort ou sauvés au juste ? Car j'ai un peu de mal à différencier les deux là … » eut-il tendance à clamer, cachant un petit sourire qui espérait tout de même que derrière ces portes se trouvait bien plus qu'une suite de l'étendue aride, une autre torture pour leurs âmes usées. Encore une fois, il était bien sot d'y croire …

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Mar 29 Avr 2014, 10:12

    Je regardai ce loup bavard comme une pie, s'adresser à moi de façon moralisatrice. Peur de me recevoir un coup de crocs qui aurait pu être fatal, je pris mon mal en patience et m'abstint de tout commentaire. Ok, j'avais peut être pas choisi d'être là, mais j'étais encore assez grand pour savoir ce qui était bon ou non pour moi. Je n'avais pas besoin qu'un loup doué de parole -ce qui est, pour moi, extrêmement bizarre- vienne me rabattre le caquet sur une décision qui m'incombait. Et si j'avais été un temps soit peu, maître de mon destin, croyez moi que je ne serai jamais venu ici, dans cette fournaise du Diable !
    Croisant les bras, je n'affichai pas de mine particulière, prenant ou non les paroles qui me semblaient intéressantes. Lorsqu'il répondit qu'il allait bien, enfin tout du moins que je n'avais pas à me soucier de lui, cela me conforta dans ma façon de penser, solitaire et si individualiste. Qu'il aille mourir alors s'il était bien comme il était, à me mentir. Ok, j'aurai pas pu faire grand chose, mais qu'il soit au moins honnête.
    Mais ceci n'en valait pas la peine. Mon but était de partir d'ici. De l'aider s'il en avait besoin, mais tout d'abord d'en partir.

    Une fois debout, je voulu partir, et ne pas m'attarder. Plus vite partit, plus vite arrivé, non ? Le lieu était hostile et j'étais en trop mauvaise posture pour demander quoi que ce soit, ou pire, attendre la nuit. Le loup finit par m'indiquer une direction. D'où il venait et surtout où il avait sentit une sorte de lieu de vie “En route alors.”
    Nous commencions à marcher, à sortir de l'ombre et, ce décalage de température, avec ce soleil tapant sur mon crâne, je choppai une insolation. Mes yeux voyaient énormément de mirages, et j'avais du mal à garder le cap. Je me demandai un instant si j'allais mourir de chaud, ou de folie en premier. Enfin, pour moi, même si mes pieds continuaient d'avancer sans fin, au bout du chemin, il n'y avait que la mort qui m'attendait. J'avais beaucoup de mal à évoluer, et notre progression était douloureuse, difficile, et lente. Le loup souffrait autant que moi, et personne ne parlait, économisant ainsi notre salive pour nous hydrater. La moindre goutte d'eau était vitale.
    La journée avançait, la course du soleil aussi. Malheureusement, je trouvais cette course relativement lente, et le soleil prenait énormément son temps. Je détestais le soleil. Vampire ou pas, c'était un ennemi. De ci, de là, il n'était pas rare que j'aperçoive des points d'eau, des semblants de caravanes, de villages, mais avec ma petite jugeote, je me disais que si le chien ne disait rien, c'était qu'il n'y avait rien.

    Jusqu'à un moment. Une énième battisse flambait au loin, ondulant sous la chaleur. Je plissai les yeux, continuant d'avancer, et montant sur une dune. Oui c'était bien un bâtiment “Tu la vois toi aussi ?” Les chances qu'elle soit réelle étaient, tout à coup, beaucoup plus élevées, si Venom la voyait autant que moi.
    Rempli d'espoir je lui dis “Ton odorat ne t'a pas trompé. Viens !” Un peu plus énergique, je pressai le pas -sans en faire trop évidemment- pour me diriger vers cette énorme maison. Un manoir perse, digne de ce nom, c'était d'une beauté resplendissante “Tu sais si ton maitre est là-dedans ?”
    Nous arrivâmes enfin devant les lourdes portes. Avant de frapper, je dis doucement “Je vais quand même faire le tour de ce côté. Va de l'autre et on se rejoint derrière.”
    Les fondations étant carrées, il n'y avait pas énormément de recoins comme la construction des Palais ou des cathédrales. Longeant le mur, je passai devant plusieurs fenêtres, d'où je sentais se dégager un vent des plus frais. M'y arrêtant parfois, en un coup d'oeil, je n'arrivai pas à voir à l'intérieur, les carreaux, semblables à des vitraux, reflétaient tout. Continuant ma petite course à l'ombre, je fini par arriver à l'angle. J'eu à peine tourné, à peine eu le temps d'appercevoir Vénom, que mon corps fut tiré en arrière. Ma bouche bâillonnée d'une main, et ma taille enserrée comme jamais par un homme de main. Devant moi, un autre, me bâillonna d'un chiffon, avant de me mettre un sac de jute opaque sur la tête “On l'emmène.” Je du crier une fois, tout au plus, car malheureusement, je n'eu pas le temps d'en faire beaucoup plus...

    Où m'emmenai-t-on ? Qu'allait-on me faire ?
    La seule chose que je su, fut que l'on défit mes liens, enserrant mes poignets, et que l'on enleva le sac de sur ma tête. La pénombre me fit plisser les yeux, le temps de m'y habituer, avant de presque m'y repérer “Hey !” La lourde grille de ma cage se referma dans un bruit assourdissant de loquet, et les bourreaux partirent. Et je restai seul, dans le noir le plus total. M*rde...

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Mer 21 Mai 2014, 21:11


L'attention du loup se voyait principalement portée vers le petit homme qui le suivait. Il n'avait rien du caractère espiègle et ingénu sur les bords de son maître – qui pouvaient devenir sur le long terme des traits bien énervants – mais il avait toujours ce petit quelque chose qui provoquait chez l'animal une étrange sensation. Il le regardait, se retournait – un peu trop même – pour regarder derrière lui les pas lents et exténués de son acolyte. Il vérifiait son état de santé, déplorable pour les deux, trouvait ça primordial, s'en voulait de cette piteuse attitude, ne le sachant pas si faible, mais se voyait recommencer sans cesse. L'arrivée devant les portes de la bâtisse fut pour eux un énorme soulagement, accompagné d'un sentiment d'accomplissement d'autant plus puissant. C'était là l'expression d'un condamné à mort délivré soudainement de la corde qui lui pendait au coup, de la lame aiguisée de son bourreau, se voyant offert sur un plateau d'argent plus qu'il n'aurait pu réclamer de son vivant : la liberté. La chaleur n'avait pas pitié pour ceux de leur espèce et si elle avait décidé de s'en tenir à là, ils devraient bien en être reconnaissants et saisir à bras ouverts ce qu'elle semblait mettre à leur disposition.

Cependant, une fois de plus, il ne faut pas se fier aux apparences, car celles-ci, trompeuses et sournoises, arrogantes et imbues de leur malice, se plaisent à tromper les yeux de ceux qui les regardent, à tromper leurs sens et user de leurs espérances pour les anéantir. Ils venaient de quitter l'enfer mais s'apprêtaient à plonger, tête la première, dans celui qui s'ensuivait. Venom hocha de la tête face à la remarque de l'humain. Il voyait dans son visage l'espoir s'illuminer et il crut à son tour y trouver un peu de son humanité. Quant à sa prochaine remarque, la bête eut tendance à baisser les yeux, plongé dans ses songes intérieurs sans savoir quelle réponse apporter à son interlocuteur. « Je l'ignore. Je ne parviens pas à détecter son odeur, la chaleur est trop forte. Et ses pas, si jamais il passa par ici avant nous, ont été effacés par les courants de sable qu'emporte le vent. Impossible à dire … » expliqua la bête de cet air trouble, ayant acquis en détermination toute la ruse qui lui faisait défaut. En dépit de cette affirmation douteuse, ils n'avaient cependant pas le droit à l'erreur s'étant ancrés on ne peut plus profondément dans la mer de sable infini, aux vagues sauvages d'écume grouillante et au ciel bleu d'un astre brûlant. « Il serait plus judicieux de faire ça. On se rejoint là bas, oui. » esquissa-t-il tout en prenant la direction de la bâtisse, longeant le côté droit, demeurant considérablement dans l'ombre pour éviter d'être vu ou entendu. Il en examina le peu de surface s'offrant à lui, sans jamais ralentir le pas ou se laisser trop distraire à ses petits observations.

Des fenêtres closes comme pour garder en son sein ce qui aurait pu chercher à s'échapper. Des bouts de verre aux couleurs splendides mais construits eux aussi à première vue pour empêcher tout regard extérieur de se porter à l'intérieur comme un mystère dépravé qu'on tente de garder entre quatre murs, comme s'il s'y cachait quelque chose qu'il serait plus judicieux de ne pas faire connaître au reste du monde … L'imagination du loup noir avait tout de fertile mais jamais il n'arriva à une conclusion aussi poussée, n'ayant eu que cette première impression, cette sensation étrange de lever les yeux vers un palace des plus majestueux tout en gardant cette appréhension sans nom. L'air de dire qu'il y voyait non pas un manoir de rêve, mais une prison embellie par des artifices.

Néanmoins, toute la tranquillité de la scène et ses pensées incongrues considérant leur situation respective, se virent ébranlées par un cri. Un seul et qui pourtant mis en alerte tous ses sens, l'empêcha de retrouver un certain apaisement d'esprit tant qu'il n'en aurait pas déchiffré la provenance. C'était la voix de Jake, il en avait bien peur. Il parcourut, de quelques enjambées bien placées, les quelques mètres qui les séparaient tous deux, sans que Venom ne se soit douté d'une telle proximité, mais une fois sur place, rien ne semblait trahir les doutes de l'animal sauvage. Autre que, de toute évidence, l'absence de l'humain qu'il avait pu repérer malgré tout à son odeur. Tentant de rebrousser chemin pour revenir sur ses pas, il sentit un objet solide, presque contant s'échouer à l'arrière de sa nuque, manquant de le décapiter mais finissant seulement par l'assommer langoureusement. « On le laisse là ? » « … choix. L'autre … plus lourd … trop d'otages … » entendit-il brièvement sans tout comprendre alors que sa conscience s'échappait déjà, lente et douloureuse.

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De l'autre côté de ces murs, une fois à l'intérieur de ces murailles infranchissables surveillées en permanence par les gardes les plus entraînés de ce qui ressemblait en tout point à un palace en plein désert muni de ses propres troupes et trésors, se trouvaient deux hommes, cajolés comme des animaux, des bêtes de foire pour exposition. L'un s'accrochait encore péniblement à sa conscience qui lui revenait peu à peu, tandis que le deuxième, déjà bien éveillé après une bonne heure passé en cet endroit, patientait avec sérénité. Jamais on aurait cru qu'ils se trouvaient à ce moment là dans les cachots d'un tel monument utopique, deux contre une bande de détraqués dont on ne pouvait ne serais-ce qu'imaginer les mauvais traitements si une échappée venait à tourner mal. Voyant cet autre  individu reprendre lentement ses esprits, il attendit quelques minutes, ce qui lui permettait la bienséance, avant d'engager la conversation.

Une éternité plus tard, s'approchant de lui dans un mouvement lent pour ne pas le brusquer juste après le réveil, il porta sa main libre aux barreaux qui les séparaient, une flamme bleu irradiant de sa paume livide qu'il affichait clairement. Agenouillé à terre, penché en avant pour mieux s'exposer et discerner ainsi dans ces lugubres profondeurs celui qu'ils y avaient enfermé : « Ça va aller, tu tiens le coup ? Ils n'y sont pas allés de main morte faut dire .. » lâcha-t-il dans l'espoir de briser la glace, dieu sait uniquement pour quelle raison. Lui-même ignorait comment il avait atterri en ces lieux, n'ayant pour souvenir que son voyage pour le moins mouvementé pour ne pas dire pénible et sulfureux en compagnie de cette démone que la réprouvé prétendait ''amicale'' mais qui à ses yeux n'était rien d'autre qu'une opportuniste, l'ayant fait chasser à sa guise de ces montres des marrais de sable qu'on ne trouve qu'y plongés. Ils avaient alors parcouru des distances vertigineuses pour arriver – les premiers – devant ce qui avait tout l'air de l'ultime paradis sur terre, le repos des âmes en peine en pleine étendue désertique infernale. Toutefois, il se fit aussitôt capturer, n'ayant posé ne serais-ce qu'un pied à l'intérieur des murs dont les portails étaient restés ouverts étrangement. C'était bien entendu un piège, une farce qu'on tend aux pauvres qui en ces lieux s'aventurent, une vision paradisiaque qui sert d'appât pour mieux les faire s'en approcher, tentés par ce qui voit l’œil. Et une fois de plus, n'ayant pas songé à une telle possibilité, il s'était fait avoir lamentablement, comme un nouveau né, ce qu'il regrettait pitoyablement dans sa pauvre cellule d’emprisonnement, les jambes collées l'une à l'autre tandis que ses deux petits bras restaient posées juste par au-dessus.  

Deux éternités plus tard, il se résolut à demander, voyant l'autre prisonnier dans un état loin de l'idéal, ne cherchant qu'à apaiser ne serais-ce qu'un peu sa douleur si réellement tel était le cas. « Ce serait bien si l'on pouvait sortir d'ici mais je crains qu'il ne soit impossible pour nous, dans notre état, de retraverser le désert … du moins, pas dans l'immédiat … Tu as besoin d'eau cela dit … Attends. » insista le vampire tout en traversant d'un mouvement fluide, quasi systématique les barreaux qui les retenaient. Il saisit alors la besace qu'un des gardes avait abandonné sur la table de bois, avant de la ramener et de la lui administrer. Cependant, l'attente ne fut pas longue avant qu'un de leurs imposants vigiles ne remarque les déplacements du petit être et ne se lance à leur poursuite à l'intérieur des barres de fer qui leur servaient de cage. Il lança l'alerte tout en criant déraisonnablement comme un guerrier qui s'apprête à livrer bataille au plus puissant des adversaires et qui doit, par ce genre de vociférations sauvages, montrer son courage et sa férocité bestiale. Il n'était pas prêt de les laisser filer si facilement, il n'y avait aucun doute à cela. Et il semblait, pour une raison ou pour une autre, porter une attention singulière à l'égard du jeune détenu humain, prônant probablement l’éradication de ceux – au premier abord – d'apparence faible et capables de lui procurer plus de sensations que d'autres. Il risquait une petite surprise, agréable à souhait, mais pas pour lui.
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Mar 01 Juil 2014, 11:03

    Je ne savais pas où j'étais. Lorsqu'on m'avait assommé, j'ai juste gentiment perdu connaissance, sans me rendre compte de quoi que ce soit d'autre. On m'avait trainé, bousculé, pour me jeter dans des geôles malpropres. Mon corps fut blessé, courbaturé, et transpirant. La chaleur de la terre sableuse me faisait du bien, et bien que j'avais encore les yeux fermés, j'arrivais à sentir un certain apaisement. J'avais fini par trouver la position confortable, face contre terre. Alors que mon cerveau émergeait, il se concentrait pour reprendre connaissance, annihilant la douleur, ce qui me fit me sentir radieux l'espace d'un instant. Un souffle sortit de ma bouche, suivit d'une sorte de couinement. La douleur revenait elle aussi, petit à petit, avec mes esprits. Serrant les poings, agrippant la terre sous mes ongles déjà sales, je tournais la tête. Ma tignasse blanche était couverte de poussière, et arborait des reflets marrons, peu engageant. Mes habits déjà minables, furent troqués contre des pagnes et des lambeaux, me préférant visiblement à moitié nu, plutôt qu'habiller. Ma main se porta lourdement sur ma tête, pour frotter mon crâne et mes yeux, je toussai un peu, ne pouvant que subir les affres de mon corps, et constater mes côtes douloureuse. Heureusement pour moi juste mâchées, et non cassées. Malgré tout, mon corps hurlait, et je tournait la tête, la levant un peu, pour voir une autre personne avec moi dans la cellule. Je réalisai doucement où j'étais et ce qu'il s'était passé. J'avais un mal de crâne improbable tellement il était fort, et je n'eu pas d'autre choix que d'attendre doucement qu'il se calme.

    Roulant sur le côté, je me mis sur le dos, et ouvrit la bouche avant de la refermer. Derrière moi, une voix s'élevait. Non, ils n'y étaient pas aller de main morte mais... Lorsqu'on veut tuer quelqu'un, c'est p't'être pas l'but non plus. Mais dites moi, j'suis encore avec un intelligent ma foi... ! Essayant de ne pas paraitre vindicatif je dis juste “Non, c'est sur...” Mon corps me somma de me redresser, ce que je fis non sans grimacer. J'eu du mal à rester en appuie sur mes propres membres, et préférais rester assis, contre les grilles en fer, le temps de me ressaisir “J'ai tellement mal à la tête...” Touchant mon crâne, je ne vis rien d'autre, sur mes doigts, que du sang séché. Ils ne m'avaient pas frapper à la tempe, mais ils ne m'avaient pas raté “Ooh... Bon sang...” dis-je dans un immense soupir. Il était vain pour moi d'essayer de me mettre debout. Je voulais, mais mon corps se le refusait. Chaque chose en son temps. De manière à être plus confortable, je m'assis sur la maigre paillasse prévu pour les prisonniers. Si la fraîcheur du sol me faisait du bien, je préférais tout de même m'attribuer un minimum d'aisance. Basculant alors, pour m'allonger sur le drap sale, qui recouvrait la paille, je l'entendis à nouveau parler. Bon sang, mais quel moulin à parole ce type ! C'était bien ma veine... Déjà enfoncé dans un cachot, en plus avec quelqu'un qui n'avait pas la langue dans sa poche. Même s'il était douloureux pour moi de parler, je ne pu me contenir, et m'irrita “Non mais c'est évident que je ne peux pas traverser le Désert !” Non mais faut pas être débile pour constater ce genre de chose !
    Soufflant, je massais mes tempes, alors que le type se barra.

    Il était partie, à travers les lourds barreaux, comme ça. Il les avait traversé.
    Je n'y croyais pas mes yeux. Je savais que la magie existait, je savais que j'en étais démunie mais tout de même... Cette attitude n'était pas banale. S'il pouvait s'enfuir, pourquoi ne l'avait-il pas fait ce triple idiot ? Au lieu de rester là, avec moi, à me regarder comme un flan qui coule ? Il devait être bête, y avait pas d'autre explication. Cependant, il revint avec une gourde d'eau, devant laquelle je ne rechignais pas. Le liquide me brûla la gorge tan il était succulent, mais c'était une douce torture. Alors un cri retentit. Venu de nulle part, imperceptible à l'oeil nu, mais bien audible. Je fini la gourde, trop avide pour la lâcher, avant de me relever sous le coup de fouet de l'adrénaline. La douleur était plus féroce que jamais mais mes sens étais en alerte totale.
    Derrière, au fond du couloir, des gardes déboulèrent “Non mais... !” Je n'eu pas le temps de dire quoi que ce soit, que le premier se jeta sur la cage en fer. S'il voulait m'éviscérer ce serait très facile, vu mon état. Seulement, l'autre type, se mit dos à moi, prêt à affronter l'homme. Euh... Je n'étais pas certain de sa réussite, vu sa taille et sa morphologie, comparés à celui d'en face. La rage aussi n'était pas la même. Je ne pouvais même pas parler, ou négocier, c'était impossible.
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Mar 08 Juil 2014, 18:00


L'homme leur barrait la route. De son anatomie imposante et de ses muscles de fer, il les empêchait de fuir les cachots humides, insalubres pour se permettre de se prélasser plus confortablement ailleurs, toute part qui ne fusse pas ici. L'air, les effluves de moisissure et de corps putrides qui jonchaient là les sols, des odeurs dérangeantes de sueurs mêlées à des liqueurs renversées, le tout donnait un mélange plutôt abondant qui insupportait assez le petit vampire. Il était resté quelques heures dans les gélules, se permettant de jouir du confort presque nul qu'elles avaient à lui apporter, le tout afin de récupérer les forces qu'il avait gaspillées, jetées aux quatre vents pour se retrouver pris au piège, lamentablement. Voyant que nulle échappatoire ne leur était laissée, le doute plus permis, Luka se redressa, dégaina son épée, et reprit une position basse pour mieux se mouvoir. Le bougre vit là le début des hostilités, l'attaque lancée et n'hésita pas une seconde à se lancer à ses trousses sans viser au préalable ou observer convenablement où il mettait les pieds. Le faisant trébucher assez facilement,  il le menaça toutefois du bout de sa lame alors qu'il gisait à terre, non pas sans une résistance vaine. Il se débattait avec insistance ( évitant toutefois le tranchant de la lame ) mais le vampire comprit que ses camarades n'étaient rien de plus que des compagnons de métier, aucunement prêts à lui venir en aide. Plutôt assister à son trépas plutôt que risquer le leur. Intelligent de leur part, il faut avouer.

Le frappant cependant du manche de son épée derrière la nuque, assez fort pour que celui-ci perde connaissance, il se lança à l'assaut des deux autres, avant que les bruits de pas ( s'approchant de manière inquiétante ) ne parviennent complètement à leur hauteur. Il oyait au loin des centaines de pas se succéder, un carnage prendre le contrôle de la bâtisse à la façade paisible mais qui se gardait de dévoiler sa véritable identité. Quittant la cage de fer, il sauta au cou d'un d'entre eux, le faisant choir au sol et ainsi l'étourdir considérablement. L'autre vit sa gorge lacérée pour l'empêcher de crier à l'aide, le sang n'ayant pas coulé ni créé de flaques sur le sol grâce aux flammes bleues qui en avait cuit la peau adjacente. Ne laissant pas le temps à l'autre de se relever, il en arracha le col de sa chemise, le forçant à lui faire face et le fit le regarder dans les yeux. A l’abri du regard de l'autre jeune homme, il vit les siens se teindre d'une couleur rouge alors que, une main devant le visage du bougre, il le commanda. Des centaines de gardes se dirigeaient vers eux et avec une si petite zone de manœuvre ils ne pourraient les contenir que quelques minutes tout au plus avant de sombrer de nouveau dans les méandres de l'inconscient mais cette fois avec des dommages bien plus importants, des séquelles plus conséquentes qu'auparavant.

Sachant pertinemment tout ceci, après ces dernières heures de réflexion, il ne saurait trouver de solution plus douce que celle-ci. « Tu vas aller leur dire, bien gentiment, que ce n'était rien de plus qu'une fausse alerte. Et tâche d'être convaincant. » fit-il d'une voix qui sonnait double, enchanteresse pour l'esprit qu'il cherchait à occuper. L'homme se releva alors avec le consentement de son actuel maître et sous les effets de l'hypnose prit la porte de sortie pour aller parler avec ses hommes plus loin. Il ne semblait pas avoir grande influence sur les forces de patrouille au vu des hurlements répétés qui s'en suivirent ( probablement car lui incombait la faute d'un tel raffut ) mais c'était amplement suffisant à calmer les esprits. Luka, de son ouïe affûtée, les entendit partir, caché dans un coin pour un éventuel retournement de situation mais tout semblait aller pour le mieux. Il joint alors dans sa cellule l'homme qui souffrait encore de ses blessures et qui contrairement à lui semblait particulièrement nerveux. Au même temps, comment lui en vouloir étant donné les problèmes qu'ils s'étaient procurés.. Luka était du genre à rire dans le désarroi si ces larmes ne pouvaient rien changer. Il n'y en avait pas beaucoup comme lui, certes, mais cet homme était pour le moins honnête dans ses actes et ses expressions en disaient long sur sa persévérance dans la faiblesse.

S'approchant de lui, il effleura à son tour le sang séché incrusté dans sa chevelure claire, et l'enroba dans des bandages, le peu de choses qu'il lui avait été possible de garder avec lui. « Au cas où ta blessure viendrait à se rouvrir. Je ne peux rien d'autre pour toi, désolé.. » ajouta-t-il. Il le saisit alors de ses bras frêles en apparence pour l'aider à se relever. Il leur fallait sortir de là au plus vite, ils ne pouvaient plus se permettre de traîner en ces lieux. Approchant de la sortie, il regarda le garde ( toujours posté là sans broncher ) d'un air impérieux qu'on pourrait interpréter comme un signe de supériorité à son égard. « Où sont nos affaires ? » « Dans le couloir de gauche, à droite, pièce tout au fond. » « Et la façon la plus sûre de sortir ? » demanda-t-il nonchalamment. « Les souterrains ou la sortie Ouest. Mais le maître des lieux est le seul à avoir les clés. » Inutile d'en dire plus. La situation était on ne peut plus claire.  « Reste là et garde l'entrée. Si on te demande des nouvelles des prisonniers, dis leur que tout se passe bien. Fais en sorte qu'ils ne s'aperçoivent pas de notre départ. » Ce n'était pas un choix mais un devoir. Il les laissait partir sans mot dire, se voyait même devenir un de leurs alliés par la faute du petit vampire d'apparence innocente et chétive qu'on ne croirait pas à l'origine de tant de remue-ménage. Son regard interrogateur se porta alors vers son ''acolyte'' du moment, cherchant à savoir selon lui laquelle était leur meilleure option. Ils étaient deux dans ce pétrin, qu'ils le veuillent ou non.

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Jeu 23 Oct 2014, 23:26

    Devant moi, le spectacle macabre d'un combat s'engagea. Je ne vis rien d'autres que le type en bleu, lutté de toutes ses forces contre un garde. De toutes ses forces... Pas vraiment car, justement, il n'avait pas l'air de forcer en fait. Il était là, se battant gracieusement malgré le fait que ce soit un type, pour au final mettre le garde à terre. Le fait qu'il soit hors de la cellule lui permis de sortir de mon cercle d'anti-magie, qui l'aurait certainement handicapé. Je n'étais pas encore remis de mes émotions, que deux types arrivèrent alors. Mais l'homme qui occupait ma cellule, était en fait un prédateur. Le genre de bête sanguinaire, sans foi ni loi, dévorant le moindre corps à peu près frais, pour se repètre d'un sang qui n'était pas le sien. Je déglutis. J'étais dans la m*rde. Comme d'habitude. Il fallait que je me tire de là, et sans lui, j'allais très certainement me faire dévorer, comme ce garde. J'étais humain, je ne pouvais rien contre lui, c'était une certitude. Il n'attendrait pas d'avoir faim pour me vider de mon sang. Et je ne voulais pas re devenir vampire. Ces transitions étaient meurtrières pour mon pauvre corps.
    Sans réellement comprendre comment, il hypnotisa le garde qui lui restait entre les mains, pour l'envoyer prévenir se petits collègues qu'en bas, tout allait bien. Qu'il n'y avait pas de morts, et qu'on était dans le luxe le plus total. Belle tentative...

    Me prenant la tête, je la sentis douloureuse. Il me faudrait de quoi boire, de l'eau, ou n'importe quoi d'autre. Lorsque je relevai mes yeux turquoises, je vis le vampire juste devant moi. Poussant un cri de surprise, je voulu me reculer mais, mauvais karma, j'étais déjà contre le mur. Assez nerveux, et d'une voix saccadée, rythmée je dis “Ok, ok... Euh... Ecoute je compte pas te faire de mal. J'suis pas une menace, j'veux juste sortir d'ici vivant tu vois ?” Et comme si le prédateur n'en n'avait cure, il s'approcha de moi, se baissant pour examiner, tel un guérisseur chevronné, ma pauvre blessure. Mais quel IDIOT ! C'était du sang ! Bien sur qu'il allait me bouffer ! Faudrait que je me tire vite fait... Le loup que j'avais aidé, et avec qui j'avais causé dans le désert ne m'était d'aucune aide, nous regardant en soufflant tan il était souffrant et qu'il avait encore chaud. Mais quel BON A RIEN, et moi là, j'étais en train de crever.
    Il est encore plus près ! Il sort un truc de sa poche ! Oh mon dieu, je vais m'évanouir.
    Alors que mes yeux commencèrent à faire des siennes, je vis qu'il sortait des bandages d'une sacoche, des soins de fortune. Attend... Il allait vraiment me soigner là ? Moi pauvre type perdu dans un désert de naze ? Le vampire me banda la tête, et s'excusa de son incompétence. J'avais du mal à croire à la situation. Tellement, que je bredouillai un vieux “M... Merci...” en yaourt.

    Fallait maintenant sortir de là. Le vampire m'aida, ou me força, à me relever, comptant bien faire la route avec moi. Je préférai me taire sur le fait de savoir si j'allais survivre ou non. Ces bêtes me faisaient flipper grave, et je n'avais pas envie de me retrouver avec deux trous dans le cou. Me grattant la nuque, je le suivis jusqu'à la porte, où il s'adressa au garde. Il avait un tel regard, une telle attitude.. j'aimerai tellement avoir cette assurance, cette classe incarnée. Il devait être un homme aimé et convoité, le genre de type qui s'approprierait les faveurs de tout le monde, de par sa beauté et son éloquence. Moi, je n'étais pas si raffiné, ni si intelligent. Si je savais fabriquer un lance-pierre, c'était bien assez...
    Sans que je ne m'en rende compte, je fini par voir les yeux bleu de mon acolyte me regarder de manière assez... Intense “Euh...” Le Loup était là lui aussi “On pourra jamais se tirer correctement. Je veux dire, allons d'abord récupérer nos affaires, mais je pense qu'on devra remonter.” Pour moi, impossible d'aller ailleurs. Si la seule sortie secrète était à l'autre bout de la demeure, et qu'en plus, elle servait au maitre de domaine en cas de fuite urgente, il y avait peu de chance que nous, nous puissions nous enfuir. Faudrait à la limite sauter par une fenêtre... J'avais vu les cuisines en arrivant, je pouvais bien essayer de les retrouver !
    Nous nous dirigeâmes alors vers le patio contenant nos frusques. Il faisait bon de revêtir ses vieilles breloques. Pour ma part, à part trois habits, je n'avais rien de plus sur moi. Lou était toujours planqué dans ma tignasse, et le reste n'aurait été que superflue pour moi “J'pense qu'on a tout. allons-y.” Le vampire était bien harnaché, bien mieux que moi du moins “Au fait, hum... Je m'appelle Jake, enchanté.” C'était la moindre des choses, de manière à que si je claquais, il pouvait au moins m'appeler. J'espérais au fond de moi qu'il m'appellerait avec sa belle voix, celle qu'il avait servit au garde quelques minutes plus tôt.

    Rebroussant chemin, nous passâmes devant le planton qui ne détourna même pas le regard, avant de nous éloigner dans des couloirs qui menaient vers les salles du manoir. Nous n'avions pas d'autres choix que de passer par ici pour sortir, au risque de briser une fenêtre, et de sauter. Vu la fraîcheur des cellules, nous devions être sous terre “Le mieux serait de trouver une fenêtre. Les cuisines en avaient, et en l'ouvrant, nous sortions vite.” Mais ce que je n'avais pas prévus c'était qu'une fois dans le couloir menant au grand hall d'entrée, ce dernier grouillait de monde. Des serviteurs, des majordomes, peut être même que les maitres des lieux étaient là. Il y avait beaucoup d'hommes et de femmes mal habillés, et fatigués, qui s'usait à la tâche, sous les inlassables ordres des majordomes. Bien que je me figeai, ma vision ne s'en retrouvait que plus heurtée. Nous faisions partit de ces serviteurs qui allaient être réduit en esclavage ? Quelle honte ! “Il faut les sortir d'ici !” Nous ne pouvions décemment pas laisser ces hommes et ces femmes souffrir, sous les coups de fouets de leurs bourreaux. Cependant, comment neutraliser la menace ? Regardant le vampire en quête de réponse, je préférai attendre et ne rien engagé. Il était certainement plus avisé que moi...


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Lun 17 Nov 2014, 17:48


« Moi non plus, je ne te veux aucun mal vois-tu. » lâcha nonchalamment le petit être, parfaitement conscient de l'effet de ses crocs, de sa pâleur, de ses lèvres sanguinaires sur cette chair fraîche, dont les veines pompaient le sang, un humain dont il aurait pu, dans d'autres circonstances, être le prédateur. C'était compréhensible qu'il eut réagi ainsi, et le seul espoir que nourrissait le vampire à son égard, à celui de leurs échanges, c'était qu'il ne tente ni de le fuir, ni à l'inverse de le tuer dès qu'une occasion se présenterait. Ça sentait le vécu, ça l'était forcément. Il se détacha de l'homme à la tignasse blanche enneigée, se hâtant de rebrousser chemin. L'heure n'était pas aux longues tirades, ou aux discours pleins d'éloquence, les tours de gardes changeant à une vitesse non négligeable, et leur nombre étant des plus inquiétants. Le regard qu'il lui avait réservé provoqua un petit flot de paroles, suite auxquelles il sourit. Paisible. S'engageant dans la bonne direction, il ajouta prestement, peut-être dans l'espoir de le rassurer, ou tout du moins de le mettre un minimum en confiance : « Inutile d'appréhender ma présence, ou tous mes faits et gestes. Ça peut te sembler un simple acte de fourberie, mais je ne te mangerai pas, et je m'assurerai même qu'on s'en sorte. Tous les deux. » Cette confiance n'était pas fondée, n'ayant pour aliment que ses idéaux et envies elle ne tarderait pas à se faire écraser par l'indéniable et irrépressible réalité. Sur ces bonnes paroles, il lui tapota l'épaule, prenant les devants, menant la cadence, chose qu'il faisait avec très peu de récurrence, initiatives qu'il devrait prendre plus spontanément.

Arrivés dans le patio, le vampire saisit son sac dans un côté, le reste de ses affaires dans l'autre, vérifia leur contenu avec minutie, avant de rejoindre son 'acolyte' à la sortie. L'homme tint à se présenter, et Luka vit ses lèvres réagir en conséquence, voyant qu'il perdait peu à peu conscience des règles de bienséance qu'on lui avait si ardemment inculqué. Le temps avait des effets nocifs, mais pas si déplaisants. Et ce fut d'un air songeur, voire d'un sérieux exemplaire, qu'il considéra le nom du jeune homme, et qu'il le détailla rapidement du bout de ses orbes perçantes. « Jake.. Ce n'est pas très commun, mais ça reste agréable. Luka. Tu peux m'appeler ainsi. » articula le jeune homme avec attention. Il le trouvait attachant comme personnage. Non pas dans un sens perverti qu'on aurait pu lui attribuer, tout simplement dans un qui faisait ressortir de l'inquiétude, et de la banalité. Il n'y avait pas grand monde avec qui le bleuté conversait aussi naturellement, et contrairement aux croyances du beau et grand naïf, Luka n'était en rien 'convoité', aussi bien que le nombre de ses connaissances ( dignes de confiance ou même d'un quelconque intérêt ) se comptaient encore sur les doigts d'une seule main. Ce dernier, s'assurant qu'ils n'étaient pas suivis et que l'hypnose tenait encore le fil de leurs manigances, arpenta les nombreux couloirs de la demeure, essayant de parvenir quelque part, une sortie en priorité.

« Certes.. ce ne sera pas une partie de plaisir de quitter le domaine. Les gardes sont nombreux, les installations inconnues, et les conditions extrêmes qui nous attendent dehors un vrai handicap. Venom reste introuvable qui plus est.. » avoua Luka dans un soupir. Tout tournait au vinaigre, et malgré sa façade froide, distante, dénuée d'émotion ( du moins en apparence ), il était intérieurement bouillant d'uine impatience inquiète. L'arrivée dans le couloir final, celui le plus fréquenté de toute évidence, mis un terme à leurs échanges, tout du moins à l'hésitation qui s'était installée après l'intervention de l'humain. Sur leurs visages se dessinaient des rides, des yeux bouffis noirs de sommeil, des manifestations de vieillissement et d'épuisement que la réalité n'accompagnait pas forcément. On les tuait à la tâche, c'était désolant. On en faisait des esclaves, par la chair, par le sang. Ils subissaient certainement les pires traitements, et Luka n'avait même plus le coeur à reprocher à ce voleur son 'terrible' méfait. Ils n'avaient que cette vie, n'avaient connaissance d'aucune autre vérité. Leurs haillons déchirés, souillés, brûlés aux embouts, étaient la seule possession qu'ils pouvaient dire leur, et quotidienne.

La pitié était légitime, attendue. L'affirmation de Jake traduit par des mots cette émotion naissante. Déjà que parvenir à sortir leur semblait une tâche infinie, un défi démoniaque ou un accomplissement divin, ils s'étaient mis en quête maintenant d'une liberté qu'ils ne détenaient guère, mais dont ils désiraient tout de même faire don à ces êtres démunis, dénués de tout. « J'y songeais déjà depuis un petit moment, mais ce que tu viens de dire m'a permis d'en avoir le coeur net : Tu es parfaitement suicidaire. » constata le jeune homme. Lui qui n'avait pas un courage à toute épreuve, lui qui, ayant traversé la faiblesse, l'avait cotoyé, la connaissait.. Il était dans un sens bien noble de sa part d'ainsi se risquer alors que leur survie était déjà un conte utopique qui risquait à tout instant de prendre fin. Il agréa néanmoins. « Mais ça tombe bien. Il y a quelqu'un parmi eux sur qui j'aimerais mettre la main.. » ajouta-t-il, l'invitant à le suivre d'un simple geste de la main, oubliant alors de faire mention à sa gentillesse et son sens du sacrifice sans faille.

Hélas, et à leur grand dam, il y a avait bien trop d'éléments à prendre en compte.. Luka savait être incapable d'hypnotiser tous les gardes dans le manoir, bien que leur échappade puisse dépendre singulièrement de cette compétence. Luka savait aussi qu'il leur serait impérieux de trouver en premier lieu un moyen d'évacuer tout ce beau monde sans se faire remarquer, et sous le nez des vigiles qui plus est. Il était conscient qu'il leur fallait fuir, foutre le camp, sans que le maître des lieux ne s'en aperçoive et sans qu'ils n'aient à compter sur cette sortie d'urgence dont ils avaient déjà eu vent. Il y était question d'un écart phénoménal entre 'vouloir' et 'pouvoir'. L'on n'est toujours pas fidèle à ses aptitudes, et ces dernières pas toujours à même de permettre le comble de ses désirs. De plus, le moyen pour arriver à cette fin était ici des plus abstraits, car il leur était difficile d'agir sans connaître les lieux à la perfection, et sans avoir des connaissances exactes sur le fonctionnement du logis. Un allié.. C'est tout ce qu'il leur fallait dans ce labyrinthe d'opposition silencieuse et combat hargneux dans l'ombre. Leur but premier, s'échapper, mais le tout semblait s'être corcé entre temps.

Se tournant vers Jake après des minutes d'un silence macabre et d'une concentration dont il se sortit de force, il commença, encore songeur. « On va jouer la carte de la 'sécurité'. Autrement dit, tout pour ne pas nous faire prendre. On va rejoindre ces esclaves dans les sous-sols où on les cache, et on va devoir en rallier au moins un à notre cause.. Suffisamment pour qu'il devienne notre guide, et qu'il mente pour notre défense si jamais des soupçons pèsent sur nous. Il faudrait aussi ( désolé, tu viens à peine de retrouver tes affaires ), qu'on se drape de toges crasseuses, histoire de passer réellement inaperçu pendant la reconnaissance. Si quelque chose ne te convient pas, dis le de suite. On risque de devoir y passer la nuit. Il ne faudrait pas que ça te revienne pendant la manœuvre, car revenir en arrière nous serait impossible, et probablement fatal. » Il avait annoncé la couleur, réalisé l'entreprise, non pas futile, mais exorbitante tout au plus.

Une superficie plane, des babioles ça et là, éparpillées. Des hommes à même le sol, essayant de se réchauffer pour un repos de fortune qu'ils savaient de courte durée, car de suite conviés par leur 'maître'. Celui-ci n'avait de cesse de les humilier, torturer, menacer, gaver d'espoirs vains pour soudainement les leur soustraire, leur ôter cet espoir de liberté.. S'amuser à leurs dépends en somme. Ces hommes et femmes étaient torturés d'esprit, et on le lisait sur leurs traits. Luka fit irruption dans la salle. Malgré son apparence tapageuse, nul ne se tourna vers lui, ne s'interrogea sur ses intentions. Cela ne les concernait en aucun cas, maigres et insignifiants esclaves qu'ils étaient. Il rejoint l'arrière de la salle, parcourant du regard la foule interdite. Personne n'osait parler, lever le ton, ou ne serait-ce que cligner des yeux lorsque ceux-ci croisaient ceux du vampire.
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Lun 17 Nov 2014, 20:28



    C’était étrange combien quelqu’un dont on pouvait douter en temps normal, pouvait, en contrepartie, nous rassurer en nous disant ce que l’on voulait entendre. Il ne me mangerait pas, il l’avait affirmé, et j’avais énormément envie de le croire. J’avais tellement envie de le croire, que je le cru après tout. Il était plein d’assurance, de charisme, il était similaire à un rempart dans cet environnement hostile à mes yeux. Au final, un peu comme Mikaïl je ne voulais pas m’éloigner de lui, je ne voulais pas qu’il me bouffe non plus, mais je ne me voyais pas l’abandonner. Ou faire en sorte qu’il m’abandonne. Il irradiait, il était tout ce que je rêvais d’être. Il paraissait efféminé, fragile, et bien que ce ne soit pas mon rêve de paraitre comme tel, ça lui donnait une préciosité que je lui enviais finalement.
    J’acquiesçai à ses paroles. Une partie de moi me hurlait de m’enfuir en courant, et l’autre partie me disait de me jeter dans ses bras. J’étais mitigé et si j’étais pris d’un moment de faiblesse, alors je plongeai automatiquement dans le vide, et choisissais la seconde option.

    J’étais un pauvre homme, je me réjouissais qu’il trouva mon prénom agréable et joli. Un sourire béat étai figé là, sur mon visage, j’étais en train de le regarder. Je le regardais en permanence. Il fallait que je détaille ses mains, ses bras, son corps… Il fallait que je lise en lui comme jamais. D’ailleurs, si lui s’éloignait de moi, je faisais en sorte de me tenir constamment à ses côtés. Je ne voulais pas le quitter, j’étais absorbé par sa voix… Sa voix, il avait un timbre doux et à la fois très autoritaire. Le genre de sonorité qui ne nous lassait jamais. Surtout pas moi.
    Je passai une main dans mes cheveux « Luka euh… Merci. »
    Mais…
    POURQUOI JE LE REMERCIAI BORDEL ?
    Aucune raison valable pour cette once de gentillesse à son égard. Le type me laissait en vie par son bon vouloir, car il était de bonne humeur, ou peut-être parce qu’il avait besoin de moi, et il se satisfaisait de mon nom comme si, vraiment, un autre mot aurait été irascible pour ses délicates oreilles. Délicat. Il était délicat. C’était une princesse… Un prince peut être ? Non, pas un prince, vraiment une princesse. Et j’avais envie de le défendre. J’étais plus faible que lui et pourtant il me poussait des ailes. De vrais désirs de protection. Que si un danger devait le percuter, qu’il me percute moi plutôt que son si joli corps, que son être bien plus utile sur cette terre que le mien.

    J’étais un pauvre type…

    Ses yeux ne me détaillaient que peu en plus. Je n’étais pas le genre de roche, de minerai brut qu’il observait à l’infini. J’aurai aimé être une pierre précieuse comme lui. Etre quelqu’un de respectable, et de si beau, si charismatique, qu’il m’aurait porté un peu plus d’attention. C’était ça… Je voulais capter son attention. Pourquoi je lui avais dit merci ? Il n’y avait toujours pas de réponse à cela. Je n’avais à le remercier de rien, car il ne m’avait rien fait physiquement. Il m’avait aidé à ne pas me faire éviscérer par des gardes, mais ce n’était qu’une action égoïste qu’il avait exécuté là. Sans elle, lui aussi aurait trépassé.

    Peut être m’avait-il hypnotisé… ? Non. Non j’étais trop…. Trop… euh… anti-magie pour qu’il tente quoi que ce soit sur moi. J’avais envie d’être très honnête avec lui. De lui dire ce que j’avais sur le cœur, qui j’étais, et ce que je pensais, en permanence. Ce merci était venu de là. C’était ce qui m’avait traversé l’esprit, et je ne pus que le lui dire.
    « Qui est Vénom ? » Luka avait un langage bien meilleur que le mien. Tout juste si je n’avais pas été élevé par des poissonniers « Tu euh… Tu es là depuis longtemps toi ? Tu as l’air d’avoir la puissance nécessaire pour t’enfuir et mettre tous ces hommes KO… Je veux dire, si tu veux quitter ce domaine vas-y. Et puis si je reste à côté de toi, je vais t’handicaper. » Petite référence à l’anti-magie qui possédait automatiquement mon corps, et que je ne pouvais contrôler. J’avais beau lui parler, ce type était impressionnant. Il restait de glace, doté d’un sang-froid impressionnant. Tout était put*i* d’impressionnant chez lui bordel ! Tout était trop bien ! Lukkaaaa je veux être comme toi !
    Ce type.
    Va.
    Devenir.
    Mon GUIDE SPIRITUEL.
    Il l'était déjà !

    Je pisse à la raie des Aetheri et de toutes ces conneries, ma seule idole c’est ce vampire. Un prédateur invincible qui peut mettre à l’amende qui il veut. S’il se prend des coups c’est parce qu’il l’avait voulu, c’est parce que c’était dans sa stratégie hyper calculée. Il était intelligent, presque sociopathe, il était agile, presque invisible, comment le répudier ? Comment le traiter comme un moins que rien ? Je n’aurai jamais pu, et j’enfoncerai le crane de n’importe qui qui le fera !
    « LUKA ! Je vais retrouver Vénom si tu veux ! Il est comment ? C’est une homme ? A quoi il ressemble ? Dis moi tout ! »
    J’étais un pauvre type mais alors jusqu’au bout. Genre de A à Z y avait RIEN de valable chez moi.

    Dans la dernière pièce, au bout du couloir, un spectacle tout autre s’offrit à nous. Des esclaves, ravagés par le labeur, évoluaient avec peine autour de nous, ne nous remarquant qu’à peine. Oui, il fallait clairement les sauver, c’était inéluctable, et même si Luka était un vampire malfaisant, il était obligé d’accepter un tel cas. Pourquoi ? Car si ça avait été lui à sa place, il aurait été heureux que des élus soient un minimum généreux avec sa condition. Ouais bon, ça, c’était comment je pensais… Peut-être que lui était plus égoïste et dédaigneux. Très certainement d’ailleurs.

    « Tu es parfaitement suicidaire » Je m’étouffai. UN COMPLIMENT ! Il venait de me faire un compliment !!!! J’avais un super nom, j’avais un état d’âme de kamikaze, et ça lui plaisait !
    Je commençai enfin à être remarqué ! Et puis je savais aussi qu’il accepterait ma proposition car voilà qu’il avait une connaissance dans ce lot d’esclaves gauches « Je vais t’aider ! » Ouais on va tous les buter, on va ressortir avec la liberté à la clé ! Olala, je trépignais d’impatience, j’étais tellement fier ! J’étais utile à Luka et plus que ça, il me regardait pour mon côté tête brûlée. Enfin pour moi j’étais normal EVIDEMMENT mais lui en pensait autre chose. Mais tant pis ! Regarde moi Luka !

    Mais le vampire, bien plus intelligent et sage que moi, me ramena à la réalité. Il fallait être prudent, il fallait tout d’abord penser à nous. Tan de sagesse dans ce corps. J’avais envie de toucher ses cheveux pendant qu’il me parlait. Il était aussi grand que moi et pourtant, j’avais envie de m’occuper de tout son être, de tous les détails qui le caractérisaient, sauf de ce qu’il me disait. Et pourtant, je devais m’occuper de ses mots.
    Un blanc suivit. Ah, c’était à moi de répondre !
    « Oui ! Tout me va t’inquiète pas ! je vais chercher les… haillons si tu veux ! Attend mais il serait p’t’être bien que j’cause à l’un d’eux, car si c’est moi qui m’fais chopper, tu pourras au moins sortir toi. C’est toi le plus important, c’pas grave moi si je crève. Je suis pas immortel comme toi, y a un moment où je vais claquer t’façon tu vois. T’as pas à te mettre en danger Luka, fais attention à toi, je vais aller dans le hall pour tenter de rallier un type d’abord. Si on a un contact dès le départ, on pourra aller, après, batifoler dans les sous-sols. Cache-toi, et pas d’actes héroïques inconsidérés qui pourraient te valoir la vie. Je vais voir si y a pas trois crados à qui je pourrai causer. » Et lui faisant un clin d’œil je fis un pas léger en arrière avant de partir de notre planque sous l’ombre des cages d’escaliers et des portes. S’il restait là, personne le verrai.

    J’étais trop con, je lui avais proposé de retrouver son vénom, qui devait surement être l’un des esclave… Mais au final j’étais parti essayé de trouver une pauvre âme. D’ailleurs, je la trouvai plutôt rapidement. En passant près d’un cagibis, je fus interpelé par quelqu’un qui rangeait des objets à l’intérieur. M’enfermant dans la pièce avec lui, il me dit, désespéré « Vous êtes le nouveau prisonnier ! Vous vous êtes enfuis ?! Je vous en supplie aidez nous !! », «  Du calme, je vais vous aider, mais d’abord il faut que vous m’aidiez. On va s’faire repérer mon pote et moi si on reste comme ça, v’voyez ? Donc faut que vous nous couvriez, que vous mentiez pour nous si jamais on se fait choper, ou que des soupçons courent. Faut m’emmener là où vous créchez, et on va s’habiller comme vous d’accord ? Plus on s’ra sale, plus on s’ra crédible. Le maitre des lieux doit pas connaitre tous ses esclaves, ok ? » Le type était hyper perplexe, et j’étais pas sur qu’il soit convaincu de quoi que ce soit. Le prenant par le poignet, j’étais prêt à sortir quand il dit « Nous allons tous mourir si on fait ça. », « Non, j’ai avec moi un super gars, tu vas le voir tu vas tomber amoureux mon gars. Grouille. » Plus perplexe tu meurs. Traversant la pièce, sans alerté personne, passant à travers les âmes, j’emmenai le détenu devant Luka « Il est notre contact, mais il faut que tu le convainc en fait, je suis un peu nul moi pour vendre des affaires. » Instinctivement, je m’éloignais un peu de lui pour que Luka ait plus d’impact sur le pauvre type. Avec sa prestance il n’aura aucun mal à le convaincre.

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Lun 24 Nov 2014, 11:52

Luka était jusque là perdu dans ses pensées. Les choses se compliquaient à vue d'oeil, les troubles affluaient sans cesse, et son loup demeurait introuvable. Son but premier restait hors d'accès, et il n'avait aucune idée de si lui-même parviendrait à s'en sortir sans accrocs. Cette petite question l'interpella. Trois maigres mots. Il tourna la tête dans un mouvement bien trop ample, rapide, et manqua de se faire mal. Reprenant sa froideur, il réalisa qui était en sa compagnie. Il ne s'attendait pas à ce que le personnage l'aborde pour le questionner aussi ouvertement, mais la réponse sortit d'un naturel significatif d'autant plus prononcé. « Ce ne serait pas aisé d'ainsi te le décrire, mais disons que.. que c'est un compagnon de longue date. Je me suis vu le suivre jusqu'ici, parcourir le désert et ses hargneux obstacles dans l'espoir de le retrouver, mais visiblement je me suis encore mêlé d'une sacrée galère en son absence. Ce ne sera pas si mal d'entendre ses jérémiades à nouveau. Le plus étrange.. c'est que je le sens à proximité. » lâcha-t-il sans ne serais-ce que se retourner, sachant l'animal des plus robustes, et cette attention qu'il lui prêtait une raison supplémentaire à son arrogance déjà hors pair. Il eut un sourire ironique à sa prochaine remarque, manqua de lui répondre par un silence de plomb. Trouvant l'acte trop nonchalant et hautain à son goût, il reconsidéra son attitude. « Si c'est pour débiter de pareilles sottises, mieux vaut te taire, Jake. » fit-il d'un maigre sourire que son regard, rivé sur le passage étroit qu'ils traversaient, tourné vers l'horizon et non pas vers l'humain, empêchait de voir.

Il reprit sur un tout autre ton, faisant encore mention de Venom. « Jake.. Va doucement ! Je te donnerai autant de détails qu'il t'en faudra, donc ralentis et respire.. » commença Luka, des gestes de main accompagnant ceux de ses mots. « Venom, c'est mon animal de compagnie. C'est peut-être étrange d'avoir un loup pour acolyte, mais il faut bien scier à tous les goûts et circonstances. Il a disparu dans le désert pendant qu'il poursuivait un.. voleur que je soupçonne être un des hommes ici présents. Franchement.. si tu devais le chercher, je pense que t'aurais aucun mal à le différencier d'une toute autre bête. Après tout.. un loup couleur ébène et faisant plus de la moitié de ma taille.. Ça ne court pas les rues je veux dire. C'est bien aimable à toi de te donner cette peine. Mais j'ai peine à croire qu'il soit quelque part par ici.. Il m'aurait rejoint. »

Une fois ses questionnements déchiffrés et résolus, il laissa l'homme s'absenter, se pliant avec amusement à ses volontés. C'était attachant qu'il montrât à son égard autant d'émotions différentes, et il ne pouvait s'empêcher de tout détailler, bien qu'il ne soit pas toujours question d'éléments positifs. Le voyant revenir comme une fleur, un jeune homme l'accompagnant, il resta là, ébahi. Il le vit d'une perplexité à en faire pâlir un mort, ne montrant aucun signe d'inconstance même face à un monstre aussi peu déguisé et si clairement perceptible. Regardant d'abord Jake d'un air tout aussi incrédule, au point de s'en disloquer la mâchoire, il sourit du comique de la situation, tout en s'approchant du 'contact'. « Si jamais il t'a brusqué d'une manière ou d'une autre, quelle qu'elle soit, j'en suis désolé. Il peut paraître assez brusque par moments, voire envahissant à ce que j'ai pu voir, mais tu n'as rien à craindre de sa part. » Il vit le regard du brave gaillard se tourner vers l'humain, s'éloignant légèrement et par de petits pas assez lents. Le temps devenait un bien précieux« Viens, j'aimerais entendre ton histoire. » Il coiffa une des mèches effleurant sa nuque, ébouriffa sa tignasse bleutée.

Fermant les yeux, faisant mine de respirer, il prit une inspiration. Sa peau livide, blanchâtre, semblait briller même privée de soleil, tandis que des saphirs que recouvrait une chaîne de cils, des lèvres d'où dépassaient des canines qu'il ne souhaitait pas cacher, ornaient le tableau exquis. « Elles te font peur ? » Il en effleura la surface, les extrémités aiguisés, la parfaite forme de tuer. «  Tu n'as pas de quoi. Je n'en fait pas très bon usage. J'aimerais mieux les planter dans la gorge de ceux qui vous ont fait ça, plutôt que de m'attaquer à des victimes tu comprends. » Le forçant à s'asseoir sur un banc non loin, il se mit à son hauteur. Ses mains glaciales enveloppaient celles de l'être chaud, irradiant de ce contact qui le délectait dans d'autres occasions, mais qu'ici lui faisait don d' une monstrueuse nostalgie. Le petit homme semblait transi de peur, mais peur d'autre chose que son statut de vampire.. Peut-être étais-ce lié à l'aide qu'il quémandait et son objet ?

Levant les yeux vers le visage de son jeune interlocuteur, dont l'effarement déformait les traits, dont la langue ne se voyait pas encore déliée, il sourit. Plus chaleureusement cette fois, tel un enfant. « Tu n'es peut-être pas au courant, dès lors je vais te le dire. Nous avons fait ce voyage à dessein. Celui de vous libérer, vous esclaves que cet homme emploie, mais qui êtes martyrisés par ses méthodes ignominieuses, sans pitié. Mais nous en sommes incapable sans ton aide.. Tu nous est précieux dans l'avenir de ce projet. Tu tiens le devenir de tous ces hommes, et femmes entre tes mains. Tes mains si chétives. Nous sommes, certes, là pour t'épauler, mais il te reviendra de droit de les défendre, et d'empêcher notre emprisonnement si jamais un tel danger survient. Crois-tu en être capable ? C'est votre dernière chance. Jamais plus une semblable ne se présentera à vous. Que décides-tu ? » Le vampire était désolé. Les mensonges étaient ici un appât de premier choix, rendus délicieux et appétissants drapés des plus douces couvertures. Ce petit était faible. Un être faible cèdera à partir du moment où il lui est promise une utopie, un rêve qu'il aimerait voir réalisé. Peu importe si le moyen de cette fin ne lui est pas clair. Il croira réellement qu'il est possible. Luka jouait là dessus. Malicieusement, pour son grand dam. Il haïssait par dessus tout ceux qui employaient ce genre de méthode, mais il n'en différait pas tant finalement.. Il fallait que le jeune homme soit prêt à tout pour les aider, et détourner la vérité était sûrement la meilleure façon de le faire se rallier à leur cause. Lui tapotant l'épaule, il lui fit signe de se lever, leur entrevue achevée. Il avait gagné, ça allait de soi.

Maintenant côte à côte, il permit au jeune individu de s'exprimer. « Si vous saviez c'qu'ils nous obligent à endurer.. Beaucoup d'hommes dans nos rangs meurent par jour, et on voit toujours en arriver d'autres, et on sait qu'ils souffrent des mêmes traitements. C'est une chance que vous soyez ici. Dites, je peux vraiment sauver tout le monde ?? Si oui, je vous suis. C'est mieux que de rester là les bras croisés ! » Le gamin faisait preuve de plus d'entrain que le jeune vampire n'avait espéré. Ce n'était pas si mal. Le rassurant par quelques paroles moins mielleuses, certaines relatives à leur mission, d'autres pas, mais tout aussi réconfortantes à l'ouïe, il vint rejoindre Jake, se poster à ses côtés, ne s'étant absenté que quelques minutes tout au plus. Lançant un sourire triomphant, mais dans lequel la joie ou le soulagement manquaient, gardant encore cet air distant, il enchaîna. « Les choses se mettent en place. Beau travail, je n'ai pas eu trop de mal. Juste.. Pour en revenir à ce que tu disais plus tôt.. » S'approchant de l'ignorant, son visage à quelques centimètres du sien de par leur différence de taille, il chercha à discerner en lui le vrai du faux, faire la part des deux dans ses paroles. Ce n'était pas étonnant qu'en sa qualité d'humain, il se soit dénigré de la sorte, mais cette pensée n'était pas suffisante à calmer le petit être. Lui qui voyait le charme dans la faiblesse, humains faibles ayant dû faire preuve de sagesse pour surpasser le temps et les épreuves, empêcher d'autres engeances ( magiques ) de les écraser par leurs pouvoirs. Ils étaient parvenus à palier ce manque, à cette tendance qu'ils n'avaient pas, et avaient reprit la face, leur capitale ayant bien marqué les esprits.

Soupirant lourdement, comme si son exaspération avait atteint son paroxysme, il fit, ses canines en gros plan ( ce qui aurait pu effrayer l'autre homme ) : « Tu es aussi un peu idiot à ce que je vois. Si je t'ai sauvé, ce n'est pas pour te sacrifier ensuite, et pour mon bien être personnel en plus. Il manquait plus que ça. T'a pas intérêt de mourir. Ni en ma présence, ni pendant mon absence. T'abandonnes la vie comme si c'était rien. Moi je suis peut-être immortel, mais dis toi que je suis mort. » Croyant avoir peut-être exagéré, dépassé les bords même, il reprit des instants plus tard. « Mais dit moi Jake.. Pourquoi tant d'intérêt pour ces gens ? Outre ton côté suicidaire j'entends » lança-t-il soucieux des raisons derrière ce comportement presque paradoxal à ses yeux. Tout autre humain, ayant toute sa tête, aurait fuit ce domaine aussitôt la porte de sa cellule ouverte. Lui, avait préféré s'attarder, s'intéresser à ces hommes dont les vies sont pour autrui bien dérisoires. Responsable, quoique d'un enthousiasme hors pair. Assez peureux, mais ayant parfois des initiatives des plus audacieuses. Il semblait un vrai recueil de contradictions. « Tu es assez intriguant » Il le fixait de nouveau, les bras croisés au niveau de la poitrine, dégageant juste par moments quelques mèches rebelles. Les sourcils froncés, d'une mine taquine, il souriait. Simplement.

Le jeune n'accourut que d'une dizaine de minutes plus tard, ayant fait le tour des hommes les plus responsables du groupe, au cas où leur plan viendrait à se couronner d'un grand succès ( réussite dont lui-même ne doutait pas ). D'un air des plus sérieux, à en devenir presque cocasse, il fit : « M'sieur Cross, on peut y aller. Vous pouvez vous habiller tous les deux dans ce coin ! » « Inutile de m'appeler comme ça. En plus, c'est voyant. Faut faire au mieux, et au plus vite. » Et il prit la direction du 'vestibule' qu'on lui avait désigné, avant d'en sortir avec Jake, métamorphosés. Nul doute, la tension devenait palpable, et le temps était venu de s'attaquer au plus gros. Inspectant rapidement la sortie, ils firent irruption dans les couloirs, labyrinthe vivant incarné. Se reposant dans un des petits jardins disposés dans le périmètre, l'esclave, prit d'une certaine anxiété, commença à lancer hasardeusement tout genre de répliques décousues. Ils avaient croisé nombre de gardes dans les yeux desquels il voyait des soupçons, de l'agressivité, comme s'ils allaient leur sauter à la gorge. « Faudrait inspecter les sorties.. Quoique il y a de fortes chances qu'on se fasse repérer.. Ce serait trop dangereux.. Mais à part les portails, il n'y a que des sorties de domestiques qui donnent hors du château.. mais pas hors des murailles.. J'ne crois pas qu'il y ait des sous-sols.. Comment vous comptez faire ? » La situation s'annonçait d'ores et déjà.. assez délicate.

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