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 [EVENT] Partie I. Avalon.

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Mitsu
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Mitsu
Dim 01 Juin 2014, 18:11


[EVENT] Partie I. Avalon.  202069PNJHannah

La nuit tombait sur la rivière éternité. Hannah avait décidé que l'attaque se ferait de nuit, une attaque qui prendrait sa propre cité par surprise. Sa propre cité ? Non, pas vraiment, elle la détestait, cette dernière n'étant plus que l'ombre de ce qu'elle avait été sous le règne du seigneur De Mallet. L'abandon du peuple des déchus s'était répandu comme une poignée de poudre et le chaos total régnait sur la ville. La reine les avait déjà laissé pour fêter ses épousailles avec un empereur noir et, quelques temps après sa nomination nouvelle sur le peuple aux ailes noires, c'était la Grande Prophétesse elle-même, selon les rumeurs, qui l'avait destitué. Et puis, il n'y avait pas que cela, d'autres bruits circulaient, des bruits plus inquiétants sur la prétendue participation d'Aya Misato à ce qu'il se passait en ce moment sur les terres du Yin et du Yang. Svana Araushnee s'était suicidée, preuve pour Hannah de sa culpabilité. Ce suicide avait engendré des révélations. Cette femme n'était autre que celle qui, autrefois, se faisait appeler Masha, dirigeant les Veuves Noires avec la première. Pour la déchue, il ne faisait donc plus aucun doute que le présent et les catastrophes qui y avaient lieu étaient du fait de ces deux femmes, au minimum. Pire que tout, les ailes de son peuple redevenaient progressivement blanches, comme si le péché ne les hantait plus. Certes, peut-être que cela arrangeait un grand nombre des siens, ceux qui voulaient se racheter, mais Hannah faisait partie des déchus qui étaient fiers de l'être, fiers de leur péché, de cette particularité qui marquait la différence avec ceux qui étaient trop purs pour leur propre bien. Alors oui, elle allait attaquer sa propre cité pour la nettoyer des partisans de la reine et essayer de trouver celle-ci afin de la faire avouer son crime.

Partout dans le monde, des soulèvements de ce genre naissaient. Rares étaient les peuples qui obéissaient encore à leur souverain, comme si la parole et l'avis de ces derniers n'avaient plus aucun sens. Les foules se rebellaient, se révoltaient, clamaient leurs droits et leur liberté. Plus que ça, les rois et les reines leur paraissaient incompétents, juste bons à les regarder mourir. Dans les ères précédentes, le peuple avait toujours protégé les grands, au péril de sa propre vie, mais il semblait qu'à présent, c'était fini, complètement fini. Puisqu'ils étaient si Grands, alors ils n'auraient qu'à se sauvegarder seuls. Enfin, les rumeurs circulant sur le précédent conseil des chefs avaient fait des ravages et l'image même de la royauté en avait pâti. Entre les souverains absents et ceux qui n'avaient, selon beaucoup, pas ouverts la bouche, pas pris une seule décision, la confiance du peuple avait cruellement baissé. Car si les rois et les reines se trouvaient à la tête des races, ce n'était pas pour décorer, c'était pour agir, pour prendre certains risques nécessaires, notamment en cas d'apocalypse. A quoi bon dire « Nous verrons bien plus tard. » ou « Il n'y a pas assez de preuves pour accuser untel ou untel. » dans un cas aussi désespéré ? Alors oui, puisqu'ils n'étaient pas capables de prendre ces risques, quitte à se tromper, hé bien pourquoi les attendre ? Pourquoi les admirer ? Il n'y avait aucune raison à cela et leur puissance seule ne suffisait pas, très loin de là. Le monde saignait, la magie s'amenuisait et il était impensable de rester là sans rien faire, à attendre simplement que la vie s'éteigne.

Alors Hannah était l'une de ces figures qui avaient décidé de prendre le Destin de ce monde en mains. Avalon devait receler quelques réponses à ce qu'il se passait et puisque des déchus étaient encore fidèles à l'ancienne reine, l'appelant encore et encore à reprendre sa place malgré le fait que personne ne sache où elle se trouvait, la déchue entendait bien les remettre sur ce qu'elle jugeait le droit chemin. Ainsi était son dessein. Seulement, elle avait conscience qu'elle représentait sans doute une minorité parmi son peuple et c'est pour cela qu'elle avait contacté un nombre incalculable d'individus afin d'attaquer Avalon, s'appuyant sur la culpabilité présumée de la reine des déchus. Néanmoins, elle ne doutait pas que la ville et son peuple ne se laisseraient pas prendre aussi facilement. Le chaos régnait, certes, mais elle pensait que les déchus attendaient une attaque et se défendraient en conséquence. La nuit permettrait la surprise mais serait-elle suffisante ? Beaucoup de soldats déchus étaient morts durant la guerre qui les avait opposé aux anges durant l'ère précédente, mais personne ne savait ce qu'avait préparé Aya durant le règne qui avait été le sien, aussi court soit-il. C'était donc un mystère général. Mais, ce soir, Avalon serait attaquée et quiconque s'opposerait à l'idée que l'ancienne reine puisse être coupable serait exécuté pour crime contre l'humanité.

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Lun 02 Juin 2014, 00:07


Dans une maison de Stenfeck, des cris ce faisaient entendre. Visiblement il y avait un grand désaccord au sein de la famille. Tout le monde pouvait rapidement le comprendre, même s'ils ne saisissaient pas vraiment la nature du différend qui opposait la jeune réprouvée à ses parents adoptifs.

- tu pourrais au moins prendre plus de temps pour réfléchir, ce n'est pas rien ce que tu es en train de vouloir faire. Tu imagines seulement dans quel danger tu es en train de te foutre. De plus tu te mêles de quelque chose qui ne te regarde pas vraiment à mes yeux.        
- me mêler de ce qui me regarde pas ? Tu te fou de moi j'espère ? Depuis des semaines nous avons de plus en plus de mal de volée, sans oublier l'utilisation de la magie qui se fait plus dur elle aussi. On doit faire quoi ? Attendre comme de gentils moutons ?
-Ce que ton père essaye de te dire, c'est que ce n'est peut être pas la meilleure solution. Tu devrais prendre le temps de te calmer et de réfléchir. J'ai comme l'impression que tu laisses ton mauvais coté prendre le dessus, ce n'est pas toi là. Et puis ils vont finir par trouver une solution.              
-Qui s’a-t-il ? Les souverains ? Laisse-moi rire, ils n'ont pas été fichus de se mettre d'accord à leur conseil, qui était pourtant fait pour ça. Alors, excuse-moi de remettre leur capacité en doute. Tout ce que je vous demande, ces de vieller sur Neltharion et Athéna. Je ne veux pas les mêlées a ça c'est tout. Après tout vous m'avez forcer a l'avoir, vous pouvez très bien assumée le faite de le garder quelques jours non ? Une personne essaye de faire quelque chose et je vais aller l'aider, quoi que vous disiez.      

Et c'était ainsi depuis des heures. Je me demandais encore pourquoi je continuais a débattre avec eux alors que ma décision était prise au moment même au j'avais entendu parle de cette femme qui contait attaquer la ville des déchus. Je savais pourquoi, des soupçons s’étaient portés sur son ancienne souveraine, mais aucune action n'avait encore été entreprise. Du coup je ne m'étonnais pas quelqu'un décide de prendre les devants. Et si je pouvais aider, je le ferais. Vu que notre chez roi ne semblait ne pas vouloir non plus trouver une solution. Quant au faite que je laissais ma partie sombre prendre le dessus, je m'en fichais, j'avais entendu que certain restais coincer dans une phase, sans pouvoir retourné a l'autre. C'était peut-être mon cas. Dommage que mes parents soient coincer du « bon » coté, ils m'auraient fout la paix dans le cas contraire.
À bout, je fini par calquer la porte et me dirigeais vers la rivière de l'éternité, j'avais croisé mon fils et je lui avais dit de rester ici, dans un premier temps il avait fait mine de vouloir me suivre, mais Athéna l'en avait empêchée en grandissant un peu. J'empruntais alors la jument de mon père et commençais à galoper jusqu'à l'endroit ou je devais retrouver celle qui voulait nous rassembler.
Je devais avouer que je n’en avais rien a foutre de la raison qui la poussait a vouloir attaquer les siens, moi tout ce que je voulais, c'était stopper les responsables et si une seule personne pouvait me donner une occasion de mettre la main sur cette femme sur qui les soupçons étaient, alors je n'allais pas la laisser filer. J'arrivais alors au bord de la rivière ou une jeune femme attendant. Mon regard se perdait un instant da ns ses ailes. Pourquoi est-ce que j'étais même irritée qu'elle avait des ailes noir et blanches ? C'était censé être notre particularité.

-J' aurais entendu dire que vous voulez attaquer Avalon pour nous permette d'essayer d'avoir une des responsables présumées de ce désastre et que vous chercher de l'aide. Donc me voilà, je m'appelle Julia.      

Je savais que ça n'allait pas être simple, mon regard se posa sur la citée au loin qui me semblait étrangement calme, comme si tout autour de nous savais ce qui était en train de ce préparée. La nuit n'allait pas tarder a tombée, sans doute avait-elle choisi ce moment idéal pour que nous attaquions. Je me posais certaine question, comment allions nous faire, qu'est-ce qui allait ce passée et surtout qui serait présent. Car s'attaquer à une ville de cette envergure n'était pas rien. Les conséquences pouvaient être nombreux, mais je n'avais pas peur, quelque par, j'avais même hâte que ça commence.
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Lun 02 Juin 2014, 19:38

La taverne était bruyante, bondée. Et plus les verres vides s'accumulaient face à lui, plus le brouhaha se faisait indistinct, tonitruant... Le lieu ne désemplissait pas magré l'heure avancée. A son quinzième verre, la lumière tamisée des lampes vacillantes s'était mue en brasiers éblouissants. La fumée des cigares et autres stupéfiants l'irritait au point de suffoquer bien qu'il ne lui était plus nécessaire de respirer, et sa gorge pourtant bien hydratée était devenue aussi rèche que les terres arides elles-mêmes.
C'est pourquoi, dans un râclement de chaise haute, le vampire décida de terminer là le vain défi qu'il s'était vu lancer par une déchue plutôt rôdée en matière de beuverie... Lui qui ne buvait jamais aurait sans doute pu continuer ainsi toute la nuit, l'alcool se dissolvant dans son système inerte sans y causer les ravages que l'on connaît, mais s'il ne pouvait nier considérer retenter ce petit plaisir d'éther, c'était d'un tout autre nectar qu'il se mettait de ce pas en quête.

Avalon était une cité bien commune, surtout quand l'on revenait des paysages exotiques des contrées pabamielliennes où, de l'architecture aux apparats, en passant par les breuvages et l'artisanat, tout était sujet de découvertes et de nouveautés. Non, la cité des Déchus ne rivalisait en rien avec la beauté mystérieuse de la presqu'île, néanmoins, son attrait ne résidait pas dans ses habitants ailés, ses murs savamment travaillés ou son immense place. A vrai dire, de nombreux regards s'étaient récemment tournés vers ses hauts reliefs. Le monde s'ébranlait et bougeait autour de certains piliers centraux qu'il convenait de repérer, et quiconque espérait trouver son intérêt dans les événements à venir se devait de se rendre aux gonds cardinaux des portes de la nouvelle ère. Car il était indéniable que quelque chose se préparait, et là dans l'ombre, les engrenages de ce renouvellement s'étaient déjà mis à tourner... De biens profondes réflexions desquelles Lokys se trouvait en cet instant loin, très loin...

Transportée par l'alcool et l'enivrance d'une somptueuse chérubine aux cheveux noirs de jais, le vampire marchait en tandem dans les rues pavées de la ville, la vue légèrement troublée et le pas incertain. Leur promenade nocturne les conduisit sur les berges d'une rivière d'eau pure, honteusement criblées de déchets en tout genre et régulièrement remuée par des barques de bois qui ondulaient au rythme du courant assez agité.
Arrivé aux abords de la rivière, Lokys put distinguer l'alignement tortueux des monuments qui enjambaient le lit. Tantôt de bois, tantôt de pierre, celui sur lequel jeta son dévolu la jeune femme était de cette dernière matière...
La succube plaqua l'écrin charnel alité du vampire contre les pierres polies du pont, avec une force relative qui le surprit malgré tout. Une bouche pulpée vint cueillir ses lèvres fines, effrontément immobiles, envoûtées par un autre parfum subtil. Elle le somma d'injonctions qu'il n'écouta pas, si tant est qu'il les avait simplement entendues. Ses mains blafardes s'enquirent des poignets de la dominatrice, et les ongles acérés de ses pouces percèrent avec une terrible lenteur le creux de ses paumes fines.
Le chant de la douleur sourde, la fragrance camphrée du sang, les tremblements imperceptibles... Lokys finit par se réveiller lentement. Portant une des mains de la victime à ses lèvres, il en perçut la substance qui s'en échappait, mais les cris de celle à qui elle appartenait se faisaient trop inélégants, il fallait les faire cesser.

Ramenant la Déchue à l'ombre de sa haute silhouette, ses crocs luisirent une dernière fois dans la nuit avant de disparaître dans la chair tendre, et le liquide caressa son palais... Onctueux, savoureux, insidieux... La terreur de la jeune femme sembla fondre en embarrassant plaisir, de bien peu convaincantes protestations s'échappant encore maigrement de ses lèvres violacées par l'anémie...Mais Lokys s'interrompit. A présent plus calme, la victime gisait tranquille, morigénant quelques plaintes faibles dans ses bras qui la tenaient amoureusement dans leur carcan puissant. Il n'allait pas la tuer, l'ambiance ne s'y prêtait pas... ne s'y prêtait plus à vrai dire, car il l'avait deviné. Comment oublier ce parfum fiévreux, aux douces notes saumâtres du tabac ? La mélodie calfeutrée de ses pas au placé si régulier ? Jusqu'à l'angle qu'il avait choisi d'imposer à son aîné lorsque celui-ci rehaussa le menton pour rencontrer ses deux océans infinis qui le fixaient, tout semblait calculer pour magnifier sa prestance, et Lokys n'avait qu'une hâte, être à nouveau bercé de son timbre de voix auquel il avait déjà succombé...


" Bonsoir... " Murmura-t-il sur un sourire carmin, certain que l'ouïe affinée de son congénére palierait à l'octave mesurée de sa voix.

HRP:
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Mar 03 Juin 2014, 20:59

« Dégage con*ard ! ». Erza envoya son pied dans les parties d'un homme qui avait eu la mauvaise idée de tenter de lui prendre sa chope de bière. Qu'ils étaient mal polie ici décidément ! Néanmoins, que ce soit elle qui puisse penser cela était presque scandaleux car elle ne se gênait absolument pas en temps normal pour prendre ce qu'elle désirait, même si cela ne lui appartenait nullement. En réalité, depuis quelques temps, elle voyageait avec un groupe de nomades qui parcouraient les terres du Yin et du Yang. Elle était presque la seule femme mais, à vrai dire, ça ne la dérangeait pas particulièrement car elle n'aimait pas beaucoup ces espèces de pimbêches en robe qui fixaient les hommes avec des grands airs, visiblement certaines qu'ils leur appartenaient. Et puis, dès qu'ils les faisaient pleurer – à leur plus grand étonnement d'ailleurs – leur carapace de grande séductrice se brisait en mille morceaux, révélant leur petit cœur fragile qu'elle aurait bien mangé, elle, en dessert. Bref, être avec des hommes l'arrangeait et, bien que la plupart soient machos et égocentriques à souhait, ça ne la changeait pas réellement de la mentalité des réprouvés, du moins, ceux qu'elle avait pu croiser ici et là. En plus de cela, elle avait réussi à s'intégrer plutôt facilement. Il ne lui avait fallu qu'une ou deux bastons pour qu'on la considère plus comme un bonhomme que comme une proie sexuelle potentielle. Tant mieux, parce qu'elle n'était pas à vendre. Elle avait d'ailleurs promis que le premier qui essaierait de la toucher se retrouverait à manger ses parties. Au moins, c'était clair et net, et l'effet escompté avait été obtenu.

Quoi qu'il en soit, la réprouvée voyageait donc avec ces hommes, la plupart étant plutôt maléfiques et n'ayant aucune manière. D'ailleurs, elle était certaine que si elle les présentait à sa mère, elle les tuerait tous en aussi peu de temps qu'ils auraient oublié de lui dire « s'il vous plaît ». Mais bon, si cette dernière se plaisait dans un monde civilisé, Erza préférait de loin le chaos. Elle n'était pas une poupée, ni une princesse et faisait tout son possible pour que personne, jamais, ne puisse l'insulter de la sorte. Néanmoins, si jusque là les choses avec ces hommes étaient allées plutôt bien, il faut dire qu'envoyer sa chaussure pleine de boue dans l'entre jambe d'un des membres du groupe n'était pas la meilleure chose qui soit pour continuer à s'intégrer. Aussi, après une altercation où elle en assomma quelques uns grâce à une force qui semblait ne jamais vouloir baisser, elle finit par quitter ses compagnons, s'éloignant seule sur les bords de la rivière éternité avec sa chope de bière. La jeune femme avait décidé d'arrêter de boire mais, à vrai dire, il était plus évident de le dire que de le réaliser, surtout quand, comme elle, on avait passé un nombre incalculables d'heures dans les tavernes diverses et variées à consommer sans modération. La réprouvée avait la fâcheuse manie, en plus de cela, de toujours se trouver des excuses. Bien sûr, elle en avait eu plus ou moins puisqu'elle venait d'un futur désastreux, que ses parents l'ignoraient et qu'elle avait quelques soucis avec les personnes qu'elle aimait le plus en ces terres. Mais l'esprit du temple avait raison : elle ne pouvait pas décemment se laisser dépérir.

Sortant de ses pensées lorsque deux hommes la rattrapèrent, elle fut absorbée par leurs dires. « Normalement elle devrait se trouver par ici. ». « J'espère. Je ne manquerai la destruction d'Avalon pour rien au monde... Et puis, si je trouve l'ancienne reine, crois moi, elle criera pour moi cette nuit. ». Erza avait entendu dire que le monde était, en ce moment, à feu et à sang. Néanmoins, elle s'en fichait complètement. Plus il y avait de guerres, plus il y avait de ragots à raconter, et plus il y avait de ragots à raconter, plus on pouvait les entendre autour d'une bonne table avec de la bonne bière. Et puis, la perte de magie ne la touchait pas, vu que, de toute manière, elle ne savait pas se servir de la sienne. « Alors comme ça, on détruit Avalon ce soir ? Je peux me joindre à vous ? ». Après tout, là où il y avait du sang, Erza n'était jamais loin. Et puis, elle n'aimait pas les déchus. Elle n'aimait pas beaucoup de races en réalité mais ça... La jeune femme aurait réfléchi, elle aurait peut-être renoncé à attaquer la cité car, après tout, Eerah faisait partie de ces créatures aux ailes sombres. Et puis, entre les anges et les démons, les déchus étaient quand même bien mieux loti dans son cœur.

Après quelques paroles échangées, la réprouvée se dirigea avec les deux hommes vers le groupe qui, visiblement, était en embuscade. La nuit dissimulerait l'attaque apparemment. Quoi qu'il en soit, la jeune femme avait hâte que les festivités commencent, qu'elle puisse un peu se dégourdir les jambes. S'approchant de deux femmes avec le plat de son épée sur l'épaule, l'une d'elle étant visiblement celle qui avait réuni le groupe, elle finit par leur dire : « Bon, moi je suis là sans raison mais si je peux faire quelque chose de précis, n'hésitez pas hein ! ».

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Mer 04 Juin 2014, 12:28


« Non. » Le ton était sec et tranchant malgré l'infinie douceur d'une voix basse et chaude. Vanille, assise nue dans un fauteuil, quoique partiellement recouverte d'un drap blanc, contemplait tranquillement mais avec une certaine sévérité dans le regard son amant. Gabriel était réellement un bel homme. Grand et brun, il avait le teint mat et les yeux bleus. Séduisant et séducteur, il était l'un des rares amants réguliers de la sulfureuse Sirène. Ils se connaissaient depuis leur prime jeunesse et se plaisaient à entretenir une relation un brin malsaine, ponctuée de haut et de bas. Si on pouvait croire, en vue de ce qu'ils venaient de faire, qu'ils étaient dans une période de calme et d'entente, il n'en était en réalité rien. Gabriel, les lèvres pincées, dévisageait la belle Ondine. « Est-ce que je te répugne à ce point ? » - « Oh de grâce ne me refais pas ta comédie. T'ai-je déjà laissé le quelconque espoir d'être un jour officiellement à mes côtés ? Non. Pour autant je ne crois jamais avoir rechigné à te voir. Demander en mariage une femme déjà fiancée, qui soit dit en passant à déjà refusé une bonne centaine de fois cette proposition qu'elle vienne de toi ou d'un autre, est ridicule.» - « Tu ne comptes même pas épouser Lord.» lâcha le Déchu avec dédain. Il n'eut pas même le temps de cligner des yeux. La Dame des Abysses s'était levée et la gifla claqua. Surpris, Gabriel demeura muet et accusa le coup, soutenant tout de même le regard glacé de sa belle. Vanille finit par remonter les draps sur elle en tournant les talons.

« Pourquoi me repousser ? » - « Tu trouves donc réellement que je te repousse. Laisse ta place, je connais quelques messieurs de mon entourage qui seraient ravis que je les repousse comme toi.» Gabriel ferma les yeux pour respirer lentement. La colère était son péché et il se laissait facilement emporter, d'autant plus quand il s'agissait de Vanille, qui lui rappelait avec un naturel déconcertant qu'elle aimait voir ailleurs. « Cela n'ira donc jamais plus loin ? » - « En effet. Tu rêves d'une femme soumise, Gabriel. Alors épouse la première venue et sois heureux en la contrôlant.» - « C'est toi que je veux.» - « Les deux ne sont pas incompatibles, à ceci près que moi j'aurai la paix.» - « Tu me fuis ces derniers temps.» - « Dois-je réitérer la même phrase qu'il y a un instant en remplaçant le verbe repousser par fuir ? » - « C'est vrai.» la coupa-t-il. « Est-ce que se sont mes ailes, qui te gênent à ce point ? » - « Tant que je ne les vois pas … » - « Ah, nous y voici enfin.» Les mains posées sur un meuble, Vanille soupira, pensive. Elle se retourna ensuite pour faire face à son amant. « Les plumes deviennent blanches, Gabriel. Comme tous les autres, tu redeviens un Ange. Navrée mais cela ne me plaît pas.» - « Le seul homme que tu aies jamais épousé était un Ange.» Elle leva les yeux au ciel. « Oui, exact. Je passais mes nuits dans les lits d'autres, dont le tien, et j'ai fini par le tuer. Magnifique romance, enviable à tout point de vue.» - « Où vas-tu ? » murmura-t-il troublé en voyant Vanille s'éloigner. « A Avalon.» - « Pour ?» - « La détruire.» - « Pardon? » - « C'est elle ou toi, au choix.»

Grâce à son anneau de téléportation, Vanille atterrit en un instant aux portes d'Avalon et se mit en route.  Ses longues jambes enfermées dans un pantalon serré, perchée sur des talons moins extravagants que d'habitude et les cheveux lâchés, ainsi se présenta-t-elle au milieu d'un petit groupe. À l'instar d'une jeune fille qui empestait l'alcool à des lieues et qui émit le souhait d'aider de quelque façon que ce soit, la Sirène se rapprocha d'une femme filiforme et austère, qui semblait avoir pris les opérations en main dans les parages. « Je serai aussi enchantée de participer aux festivités.» murmura-t-elle tout bas, un sourire aux lèvres et les mains croisées dans le dos. Grâce à une autre bague, décidément elle en avait des bijoux aux doigts, elle pouvait stocker tous ses biens, ce qui était pratique pour transporter ses armes. Cependant, cela devait lui donner des allures de touriste, pour ceux qui ne savaient pas et qui voyait un petit bout de femme rappliquer pour tout fracasser, les mains vides. De toute manière, même sans son habitacle, elle avait des armes sur elle, bien cachées dans ses ongles.

Croyait-elle en la culpabilité des Déchus ? Pas sincèrement. Néanmoins, Vanille n'avait jamais cherché d'excuse à ses méfaits. Elle avait simplement envie d'aider au chaos, tout en se vengeant assez personnellement des ailes blanches de son amant. Peu importe à qui revenait la faute. Détruire Avalon était selon elle une bonne chose. Elle n'avait jamais apprécié cette Cité. Pensive et songeuse, Vanille scruta les présents. Mieux valait taire son identité. Certains étaient rancuniers envers les Rois et les Reines, bien que la Dame des Abysses puisse se prévaloir d'avoir parlé et agit, en fermant sa Cité pour protéger son peuple. Elle ne craignait pas ses gens. Seulement, c'était agréable de temps à autre d'attaquer en groupe.

892 mots.
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Ven 06 Juin 2014, 14:04

C'était un matin ordinaire, calme, parfait pour se concentrer sur l'étude d'ouvrages ésotériques et que certains qualifieraient de malsains. Le cramoisi de l'aube cédait paresseusement la place à un beau bleu vif qui couronnerait sans tarder le repère des magiciens de son agréable clarté. Dans sa chambre, un peu excentré par rapport aux lieux de vie de l'endroit, Mélèze se réveillait, baillant de tout son soûl. La nuit agitée n'avait pas permis à son esprit de récupérer comme il l'aurait dû. Les cauchemars successifs hantaient encore sa mémoire vacillante, des histoires de morts, de chute, d'oubli... Que l'âme pouvait être fantasque parfois!

Une tranche de pain accompagnée d'un peu de viande suffit à lui remplir l'estomac, fait étonnant d'ailleurs, d'habitude son appétit matinal était des plus solides. Un malaise sournois s'était installé dans son cœur, un problème profond sur lequel le magicien ne pouvait mettre de nom. Un sursaut de lucidité le ramena à la raison et il comprit d'où sortait cette impression étrange: où était Bakasu? En tant que pantin il n'avait pas besoin de dormir et était toujours à la table des repas avant le réveil de son propriétaire. Un brin d'inquiétude naquit dans l'être mystique, la panique l'envahit alors qu'il cherchait des yeux sa poupée vivante. Son regard tomba sur la figurine de bois, immobile, au pied du mur où elle restait habituellement, endroit stratégique pour protéger Mélèze.
Difficile de décrire les pensées qui vous transpercent à ces instants de malheur, ceux où un père voit mourir son fils sans pouvoir rien y faire. Les pupilles de verre du jouet mouvant s'étaient éteins, plus rien ne permettait à Bakasu de se relever, de bouger, de parler, de rire, de se battre... Un vulgaire bout de bois comme les autres, voilà son nouveau rôle. Les faits qui se succédèrent dans la chambre seraient trop honteux pour être dévoilé, il ne faudra retenir qu'une immense tristesse et une rage folle. Cette colère immense ne tarda pas à trouver cible, la magie se dissipait partout, pour tout le monde sauf les mages et quelques autres... Tant mieux, il ne serait que plus facile de s’approcher des responsables.

Dans la tempête des rumeurs fallacieuses un nom ressortait souvent: Avalon. Les déchus y avaient pris pieds et ville et leur reine était une des responsables des déboires du monde. Une attaque se préparait. Une attaque se préparait, orchestrée par une certaine Hannah, ailes blanches en devenir. En face de la muraille, sans le campement, personne n'aurait pu prévoir les horreurs à venir, la guerre déversant son souffle avide de carnages. L'agitation des êtres semblait insignifiante devant la stabilité et l'inertie imposante des pierres. Ce ne serait pas facile que de trouver cette fameuse souveraine.

Le voyage fût relativement long mais surtout difficile. Ne possédant que de maigres économies et étant loin d’être parfaitement approuvé par ses supérieurs dans sa démarche. Seule l’utilisation salutaire de ses pouvoirs lui permit d’avancer encore et encore. Etrangement sa magie semblait plus facile à manipuler, la mysticité n’ayant jamais pourtant pris espace dans son esprit, le condamnant pour le rang de faible magicien un long moment. On aurait juré que la magie s’était « dressée » d’elle-même, se laissant plus facilement manipuler et résistant moins à son influence. Nul besoin d’être savant pour se douter que les mages seraient bientôt accusés de toutes sortes de méfaits, des plus sensés aux plus ridicules, sous le prétexte que leur pouvoir avait été intouché. Après la partie accusation viendrait la partie exécution et qui serait assez naïf pour penser qu’on ne leur mettrait pas sur le dos la perte de la magie en ce monde?
Mais une question restait en suspens… Une fois qu'on l'aurait trouvé, arrêtée, humiliée et vaincue, qu'en ferait-on? Qui serait assez malin pour la forcer à parler voire à rompre la malédiction? Personne sinon lui, il l'espérait! Non pas que le désir de puissance et l'égoïsme mal placé dominait son "lui" intérieur, au contraire en tant que magicien il était bon et assez altruiste... Il enviait simplement le bourreau qui arracherait chaque once de vérité à la mégère derrière la mort de Bakasu.

Ses sinistres pensées macérées, Mélèze s'en retourna vers le campement principal, rejoindre un groupe qui se formait, les jours qui venaient allaient être longs, que dirait-on alors de sa colère? Lui avait bien l’intention de la garder éternelle.


Spoiler:
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Ven 06 Juin 2014, 20:14


[EVENT] Partie I. Avalon.  Emau
EVENT   X   AVALON
« Les choses bougent. Notre univers change. » Un œil s'ouvrit sur le monde. Il faisait nuit. Dans un bâillement éhonté, l'elfe s'extirpe légèrement de sous les draps. Le vampire était à moitié nu, assis sur le bord de la couche, son regard azuré traînant ça et là dans le lointain. La lune éclairait suffisamment les lieux pour que la visibilité soit aisée à l'ensemble des êtres vivants. « Qu'est-ce que tu veux dire ? » La voix de Sayuri était douce, mais un accent d'inquiétude semblait y percer. « Ce soir, tout va changer. Tu n'entends pas ? Ce sont les sirènes de la magie qui se sont allumées depuis des jours et des jours. Aujourd'hui, il est temps que l'on agisse. Je me fous de la magie, mais je ne suis pas contre mettre une bonne trempe à ces inaptes de Déchus. » Interloquée, l'elfe vint derrière le strige, l’enserrant dans ses bras de satin. Elle frissonna légèrement au contact de sa peau marmoréenne qui distillait en elle une incroyable fraîcheur. « Tu ne te trouves pas un peu dur avec ces ailes noires ? » Un sourire s'étendit sur le visage sans défaut de l'adonis. « Non. Je me moque éperdument des autres peuples, ce ne sont que du bétail, le but dans tout ça, pour moi, c'est d’accroître mes talents, pas de sauver la magie ou je ne sais quel monde. Si nous pouvons nous débarrasser de ces calamités que l'on nomme Déchus, je ne me priverais pas d'aider. » Relâchant légèrement son étreinte, Sayuri eut une moue dégoûtée à l'encontre de son sauveur. « Parfois, tu es un pauvre type. » Un rire qui sonnait étrangement faux résonna dans la pièce. « Il paraît, oui. »

Lestat s'était libéré des bras de son amie, rejoignant la salle de bains pour se préparer à la suite des événements. Il n'ignorait pas qu'il se tramait quelque chose. Son but n'était pas de sauvé la magie, lui-même ne s'en servait que très peu, pour ne pas dire jamais. Peut être avait-il exagéré en souhaitant l'extinction d'une race au complet, mais tel était le cas, cela servirait habilement ses ambitions. L'eau s'écoula sur sa peau marquée indélébilement. L'albâtre devait quitter Avalon et rejoindre le groupe qui s'y regroupait. C'était pour aujourd'hui, il n'en faisait aucun doute. Essuyant les vestiges ruisselants du liquide, le vampire se pressa, s'habillant de la manière la plus confortable possible. Sobrement, il serait libre de ses mouvements. Ne craignant pas le froid, faute à son affectation héréditaire, le strige demeura bras nus, laissant apparaître sa peau tatouée aux yeux de tous. Il était temps pour lui de partir. « Ne meurs pas.. S'il te plaît. » La voix de Sayuri semblait briser, trop fragile pour monter d'un octave. L'adonis se rendit près d'elle, caressant sa joue du bout de ses doigts blafards. Il effleura ses lèvres, mimant leur habituel rituel d'au revoir. « Ce n'est pas ce qui importe le plus, ce soir. » Lestat ne lui laissa pas le temps d'exulter d'autres paroles, que déjà, il s'enfonçait dans la ville.

Toutes ces émotions lui avaient ouvert l'appétit. Il était sans aucun doute préférable qu'il soit rassasié avant d'entreprendre l'attaque de ce soir. Humant une piste l'albâtre rechercha sa proie, arpentant la ville en véritable prédateur. Elle fut aisée à trouver. Après tout, Avalon était une ville fêtarde, les badauds étaient légion. Elle n'eut guère le temps de crier, ni même de comprendre ce qui se passait pour elle que déjà, les crocs aiguisés de son bourreau s'enfonçaient tendrement dans sa chaire, exhumant dans sa gorge, le précieux liquide carmin et salvateur. Fort heureusement pour la miraculée, l'albâtre avait appris récemment à contrôler ses instincts, aussi, lui laissa-t-il la vie. Il y aurait sans doute bien assez de morts ce soir.
Sa cigarette s'alluma bientôt, palliant les résidus récalcitrants de sa soif. Une autre fragrance chatouillait ses sens exaltés. Familière. S’élançant à travers les dédales de la ville, le strige partit en quête de cette saveur lointaine. Elle s'accompagnait d'un autre fumet, plus humain, nul doute que son amant était entrain de chasser. Et il était là, tenant sa proie entre ses mains diaphanes. L'incarnation d'une insolente beauté, aspirant la vie d'un quidam. Ses prunelles se relevèrent, au moment où le vampire jetait son mégot au sol. Leurs regards s'accrochèrent. Leur rencontre paraissait si lointaine.. « Bonsoir, mon cher Lokys. » Le murmure était savamment contrôlé. Les appétences du damné étaient à nouveau éveillées par la présence de son semblable. Mais l'heure n'était pas indiquée. « Je suppose que nous nous rendons au même endroit. »

La berge semblait inanimée au loin, mais lorsque les deux infants de la nuit y parvinrent, un groupe hétéroclite s'y était vraisemblablement formé. Parvenant à leur hauteur, l'adonis dévisagea les êtres qui le formaient. Exclusivement des femmes. Les senteurs étaient différentes, pour la plupart très exaltantes. L'une d'entre elles était visiblement en retrait, très certainement l'origine de leur venue à tous. « C'est donc ce soir que nous faisons un feu de joie des demeures d'Avalon ? »

818 mots.
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Mitsu
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Mitsu
Sam 07 Juin 2014, 22:49


[EVENT] Partie I. Avalon.  202069PNJHannah

Hannah fixa les femmes qui s'étaient jointes à elle. Elles n'étaient pas beaucoup mais aux alentours de la rivière éternité se trouvait le reste du groupe. Répondant d'abord à celle qui s'appelait Julia, elle ne lui sourit pourtant pas. La déchue n'était pas d'humeur à être aimable. Elle s'apprêtait à attaquer sa propre cité, son propre peuple. Certes, dans ce dernier se trouvaient ceux qui osaient encore défendre l'ancienne reine mais elle savait que ce soir, beaucoup mourraient. « Je suis Hannah. Merci d'être venue. Nous n'allons pas tarder. ». En réalité, la jeune femme attendait que son éclaireur lui fasse signe. Il était chargé de s'assurer que la cité était déserte. A cette heure, c'était plus que probable mais savait-on jamais. Répondant à celle qui puait la bière à plein nez, Hannah fixa la troisième femme à venir s'adresser à elle. « Restez en vie, ce sera déjà bien. ». Cette dernière était plus puissante que les autres. C'était un fait. Néanmoins, elle n'appartenait pas à son peuple et, ainsi, la déchue ne craignit guère le moindre piège. Qui qu'elle soit, si elle venait pour aider, elle était la bienvenue. Tout comme les hommes qui se joignirent à elles. Le signal ne tarderait pas à arriver et, ce soir, une ville tomberait. La déchue voulait voir le cadavre d'Aya se balancer dans les airs, une corde accrochée à son magnifique cou.

Les pupilles de la jeune femme se rétractèrent lorsqu'elle vit au loin le fameux signe, celui qu'elle attendait. Prenant appuis sur le sol, elle murmura : « C'est parti... ». Puis, l'impulsion faite, ses ailes se déployèrent. Malgré la lourdeur de celles-ci, l'adrénaline lui permit de voler à une vitesse prodigieuse, atteignant le cœur même de la cité après avoir égorgé un garde qui se tenait à l'entrée. Hannah fixa les environs, déserts, attendant que les autres la rejoignent. Ils étaient en tout une centaine, peut-être le double, à vouloir prendre Avalon et le terrain était des plus propices à leur entreprise. Une fois tous entrés, elle prit la parole, d'une voix forte, semblant retenir en son sein toute sa rage et son ressentiment envers cette reine criminelle. « Peuple des terres du Yin et du Yang, déchus d'Avalon, l'ancien messie des ténèbres se terre depuis des lustres. Reine jadis appréciée, elle traita avec les sorciers, désirant en devenir la souveraine avant de revenir vers son peuple originel sans que personne ne comprenne son dessein. A présent, il ne fait plus aucun doute ! La reine destituée est coupable de ce qu'il se passe dans le monde, de la baisse magique ! Aussi, trouvez la et éliminez qui résistera à notre entreprise ! ». Une partie du groupe se divisa, courant dans les rues de la capitale, fouillant les maisons, semblant éveiller les habitants au beau milieu de leur sommeil. Et pourtant...

Pourtant, des bruits ne tardèrent pas à se faire entendre, une étincelle apparaissant à l'une des fenêtres de la maison la plus proche de l'entrée de la cité. Une flèche enflammée fut tirée, touchant en plein cœur un homme qui prit feu en hurlant. Hannah eut un mouvement de recul, s'apercevant alors que les déchus les attendaient et étaient prêts à se battre pour sauvegarder leur cité. Plusieurs silhouettes apparurent, notamment sur les toits. La déchue fixa le sol, prenant conscience de son aspect humide. Tout s'effondra dans son esprit devant l'évidence du piège. Son regard se reporta sur la silhouette enflammée qui touchait genoux à terre. Tout semblait se dérouler au ralenti devant ses yeux et elle voyait déjà le désastre survenir. Se reprenant, elle cria : « Écartez vous ! Il y a de l'huile sur le sol !! ». Il ne fallait pas rester là, fuir, peut-être. Seulement, un seul coup d’œil vers la porte lui fit prendre conscience qu'ils étaient réellement encerclés d'archers qui tirèrent en cœur dans la masse de la foule, allumant la flamme d'un feu qui les consumerait jusqu'au dernier s'ils ne faisaient rien. Mais, bientôt, ces déchus armés ne furent pas leur seul problème car les hommes et les femmes qui étaient partis en direction des rues revenaient en courant, des grognements effrayants se faisant entendre sur leurs talons. Et lorsque les bêtes apparurent, immenses créatures aux multiples têtes de serpent, Hannah resta un instant immobile. Dans son esprit résonnaient les cris de ceux qu'elle avait mené à une mort certaine. Seulement, ils devraient continuer, ils devraient se battre car ils n'avaient plus le choix. C'était la mort ou la vie. L'abandon ou la lutte. Dague en main, la déchue l'envoya se ficher dans le cœur d'un archer, s'envolant pour aller la récupérer. Prenant son matériel, elle tira une première flèche sur un homme du toit d'en face, le faisant s'écraser sur le sol. Il n'eut guère le temps d'y rester bien longtemps, englouti entier par la gueule d'un serpent. La nuit serait longue et le sang coulerait, aussi rouge que les flammes qui brûleraient Avalon.

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Lun 09 Juin 2014, 00:04

 

J'avais regardé une jeune femme s'approcher elle aussi de la déchue. Je me demandais qui elle était, mais une chose était certaine, quand elle passait près de moi pendant que je m'éloignais de Hannah, je sentis une forte odeur de bière. Serait-il judicieux de la faire combattre de cet état ? Était-elle vraiment au courant de ce qu'elle s'apprêtait à faire ? Je l'espérais pour elle, car dans le cas contraire, elle allait avoir plus qu'une simple gueule de bois demain au réveil.
Je regardais alors les dernières personnes arriver, il y avait une femme qui m'impressionnait malgré la distance qui nous séparait. Je me demandais alors qui elle était et quelque part, je ne savais pas pourquoi, mais la savoir avec nous me rassurait. Pour qu'elle me donne cette impression, elle devait détenir une certaine puissance, je ne voyais que cela comme explication.
Trois hommes arrivèrent encore, deux étaient d'une pâleur qui me laissait douter qu'il était, la troisième, enfin plutôt le premier vu qu'il était arrivé un peu avant les autres, lui par compte je ne savais pas trop ce qu'il était, mais finalement ça n'avait pas vraiment d'importance, la seule chose qui comptait, c'était le nombre de déchu qui tomberait sous mes coups.
Puis l'assaut fut enfin donnée, je suivis la déchue, elle avait utiliser ses ailes, mais personnellement j'utilisais mes jambes, je ne voulais pas trop me fatiguer pour rien et mes difficultés de volé pourrait s'avérer fatal a un moment comme celui-ci, je devais être plus que prudente. Je vis alors au loin la jeune femme arriver et visiblement elle venait de mettre à terre un des hommes, enfin l'homme qui gardait l'entrée. Arrivée près d'elle mon regard se posa sur la ville. Je savais que cette ville n'était plus que le vestige de ce qu'elle fut autre fois, mais là je ne sais pas. Ce me semblait quand même trop désert. Maintenant avec le récent soulèvement qu'il avait eu pour détrôner leur reine, ce n'était peut-être pas si étonnant que ça.
Elle entra dans la ville, visiblement elle contait annoncer rapidement les raisons de notre venue et en même temps donner l'assaut tout en réexpliquant la raison de notre présence dans ces lieux. Malheureusement, la constatation se fis amère, ils nous attendaient, comme nous avaient-il repérée, étions-nous trop nombreux ? Quelqu'un avait-il décidé de faire passer le message ? Je n'en savais rien, c'est pourquoi je regardais quelque peu surprise l'homme s'effondrer sur le sol en train de bruler. Mais ça ne s'arrêtait pas là, son corps entier s’embrassait beaucoup trop vite. Et au moment où la dèche cria, mon regard s’était posé sur la substance qui se trouvait sur le sol.
Je m'envolais alors aussi tôt, moi qui voulais me ménager cette fois-ci je n'avais pas vraiment le coi. Mais ou me posée par après ? Tous les toits étaient occupés par des archers qui commencèrent à tirer. Mais alors que je croyais que ce serait, mon seul problème, mon regard se posèrent sur les créatures qui venaient. Bon sang, ils avaient vraiment préparé leur coup ceux là, maintenant que nous étions tombées dans leurs pièges, nous n'avions plus le choix que de répliquer au mieux.
Me poser au sol serait beaucoup trop risqué, je voyais des départs de feu un peu partout, mais restée dans les airs n'étaient pas non plus la meilleure solution. Tant pis, je crois que la meilleure chose a faire, c'était que temps que je pouvais volée je m'occupe des personnes qui étaient sur le toit. J'avais alors commencé a me diriger vers le plus proche et quand il me vit, un des archers essaya de me viser avec son arme, mais par chance je fus la plus rapide, avec mon fouet, je lui avais attraper le bras, j'avais alors tiré d'un coup sec et je vis l'homme s'écraser dans notre groupe, un d'eux le finirait certainement. Je me posais alors rapidement sur le toit et je commençais a tout faire pour diminuer au mieux le nombre d'archers, créant tout autour de moi une rafale de vent pour qu'aucune flèche ne puisse me toucher et si dans l'idéal elle pouvait ne plus atteindre qui que ce soit ce serait déjà pas mal.
Je pus mettre alors a terre deux des cinq hommes qui s'y trouvaient encore, puis je tournais mon regard vers les trois autres qui avait pris leurs épées je fis alors de mon mieux pour esquiver leur coup, jetant de temps en temps un regard vers l'arrière pour voir comment ça ce passait en bas. Certain était eu aussi monter sur les toits, mais je n'avais pas vraiment le temps de me demander quoi ou de penser a autre chose que ceux qui ce trouvait devant moi pour le moment. Je reportais alors mon attention sur eux et après avoir reçu une estafilade au niveau de la joue, deux autres allèrent rejoindre le premier qui était tombé. Cependant, pendant qu'il me restait le dernier, je coupais mon contrôle du vent, il était seul désormais, donc ça ne me servait plus à rien. Cependant, c'était là une grave erreur. Tous les toits n'avaient certainement pas pu être pris d'assaut et pendant que je me concentrais sur mon adversaire, une vive douleur me traversa l'épaule. Heureusement pour moi elle n'était pas enflammer, peut être n'avait il pas pris le temps, profitant du faite que j'avais baisser ma garde, agissant avant que je me rende compte de mon erreur. Surpris, l'autre en profita pour me mettre un coup et je glissais du toit, je me rattrapais de justesse au niveau de la corniche pour finir par me laisser tombée utilisant mes ailes pour amortir la chute. Cependant, je ne tomberais pas seule, par pur réflexe, mon fouet fendit une nouvelle fois l'air, à la base, je dois avouer que je voulais me rattraper, mais j'entrainais le responsable dans ma chute.
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Mer 11 Juin 2014, 12:41

Le corps évidé de la Déchue tomba, lourd, dans les ondées agitées, et les deux hommes fuirent les rues tranquilles de la cité pour rejoindre leur destination. Se détachant des ombres, c’est sans mot dire que Lokys observa en retrait la réunion avant-coureuse… Une indicible intuition agitait ses sens tandis qu’il contemplait, songeur, la meneuse des balbutiements de leur armée. L’âme belliqueuse, le bicentenaire n’était ici que pour être au plus près du combat. Sa loyauté n’appartenant qu’au camp de la force, et non à celui de la justice, ce qui opposait la nymphe damnée à son peuple atterrissait très loin sur le tarmac de ses intérêts.
Le frisson qui suivit son ordre lui fit presque oublier la sulfureuse présence de son binôme. S’il connaissait leur très grande compatibilité pour certaines joutes, sur un champ de bataille, Lokys n’avait aucune idée des tournures que prendrait leur association, mais sa présence décuplait l’excitation qui infusait ses muscles lorsqu’il s’élança vers la cité.

Incapable de voler, mais désireux de ne pas perdre une miette du massacre qui s’apprêtait, le strige surmonta agilement une paroi de brique et se hissa sur un toit proche pour suivre depuis une meilleure estrade ses alliés. Il fut ainsi aux premières loges lorsque la contre-attaque survint…

Le bicentenaire constata, ébahi, le spectacle désastreux de la mêlée qu’il suivait. Sa dignité outrée de se tenir de ce côté, ses poings gantés se serrèrent de rage, enterrinant ses tremblements craintifs de la défaite presque d'emblée annoncée, et les paroles de celle qui les avaient enrôlés ne firent qu’engrainer son courroux… Allait-elle rester là, mue dans l’impuissance et le mutisme insolent ? Comptait-elle jeter dans la gueule de ces damnés des mercenaires en pâture sans même parvenir à écourter le moindre appendice ailé ? Déjà, une coulée de guerriers imprudents fuyait dans les rues en action de pillages désespérés, une précieuse comparse qui avait partagé leur brève entrevue s’évertuait frénétiquement sur les archers, action isolée dont les conséquences allaient s’avérer infructueuses…
Un homme prit feu, et son hurlement dégénéré acheva la patience de Lokys. Il n’y tint plus. Sans un regard vers son binôme, le vampire s’élança sur un haut toit proche, en débarrassa l’occupant d’une fracture nette de la nuque et tandis que le corps dévalait la pente de tuiles, sa voix grave et tonitruante émergea en épilogue de l’épitaphe belliqueux de la damnée.


« Peuple des terres du Yin et du Yang, mercenaires bafoués qui avez juré la chute de cette cité. Je ne vois que des phalènes attirés par la flamme vengeresse d’une reine désabusée ! Êtes-vous venus pour papillonner sans but dans le brasier de l'incompétence, allez-vous continuer à vous brûler les ailes comme un essaim désordonné ? »

Un fouet claqua dans la nuit. Lokys courut vers deux hères immobiles à sa gauche, un Déchu et une jeune élémentale dont la brume aqueuse qui l’entourait ne trompait pas sur son talent. Il reprit de son timbre autoritaire qui n’appelait pas à être ignoré, conscient qu’il lui faudrait d’abord unir l’essaim éparpillé en une ruche harmonisée.

« Personne ne part seul, trouvez-vous les partenaires qui avantageront le mieux vos compétences. Toi, remue un peu tes plumes et emporte-moi cette bombonne d’eau ambulante au-dessus des incendies.
Je veux des groupes organisés, observez-vous. OBSERVEZ-VOUS, j’ai dit ! »


Ses ordres filèrent dans la nuit, ne trouvant de prime abord aucun écho de la part de ceux à qui ils s’adressaient, il faut dire qu’ils étaient tous plus ou moins inconnus dans cette armée improvisée… Il ne s’était pas attendu à être d’emblée écouté, et cette prudence, témoignage d’une once d’intelligence l’aurait en toutes autres circonstances rassuré… mais ce soir, le temps manquait. Lokys dégaina alors lentement Ragnarozica. Il n'allait pas attendre qu'ils se décident, si leur désir était de sombrer dans les flammes. Même si la rhétorique n'était d'ordinaire pas un problème pour lui, il n'avait certes pas le charisme de son pair, et ses paroles étaient pareilles à son esprit embué par l'excitation du combat, le désespoir de la situation et l'urgence qui en découlait. Que ce fût sous le coup de le voir se parer, ou de l’effervescence qui régnait, ses ordres trouvèrent leur sens dans quelques esprits plus vifs que les autres, et bientôt, des bélîtres commencèrent à bouger, acquiesçant timidement d’abord, jusqu’à répondre franchement à son enthousiasme guerrier.

« Ce soir il n'y a plus ni reine, ni manant, mais des guerriers soudés et des ennemis éradiqué. Ce soir, nous hissons une nouvelle tête sur le trône de cette cité ! Ce soir, vous marquerez l’histoire… » À court d’inepties, que d’aucun appellerait encouragements, à déblatérer, il choisit d’interrompre là son discours qui n’avait déjà que trop duré, évitant de justesse une flèche de feu qui siffla à son oreille.

Le groupe auquel il s’était adressé ne représentait peut-être que le quart de cette armée désorganisée, mais le strige n’avait pas l’âme ni la patience de réitérer son refrain. Chacun combattrait sur le terrain de son choix, lui et ceux qui avaient décidé de le suivre avaient choisi le leur, celui au bout duquel la lueur infime de l’espoir d’une victoire luisait sur ce champ de bataille désastreux.
Hélant un dernier groupe proche d’une femme aux relents alcoolisés, il reprit d’une sévérité sereine qui contrastait avec l’adrénaline qui le criblait.


« Vous trois, avec moi ! » Ses bottes claquèrent alors que deux des trois adressés, en tout cas, s’élançaient son regard se tourna soudain vers son amant… Ses lèvres formèrent des mots silencieux à l'adresse de Lestat. « Ne mourrez pas ! »

Peut-être le suivrait-il, peut-être son intelligence lui avait-elle intimé une autre direction… Lokys aurait souhaité garder dans le rayon de son attention l’être de ses pensées, mais jamais il n’aurait prit la responsabilité de guider son destin, car si la mort devait l’y trouver, lui-même n’y survivrait peut-être pas…

S’ébrouant à la suite de ceux qu’il avait hélés, Lokys rejoignit Hannah en quelques foulées. Sa prestance inspirait la confiance, sa sérénité martiale, la stabilité, et beaucoup virent dans sa silhouette imposante leur salut se dessiner… Et peut-être avait-il tort car après tout, ce n’était jamais que la toute première bataille qu’il menait… mais à raison, tout se mit à bouger, annonçant les premisses de ses talents de guerrier qui un jour, seraient amenés à être officialisés.
Arrivant non loin de la Déchue qui armait sa corde bandée, son regard déterminé s’harmonisa à ses indications empressées, malgré le calme qu’il semblait irradier.


« Vous connaissez la cité… Nous serons l’escorte de votre coup d’état si cela vous sied. Allons, nous avons suffisamment tardé ! »



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Mer 11 Juin 2014, 18:05


« Il y en a d'autres là. Ne les rate pas.» souffla une jeune femme. Assise dans la pénombre d'une cheminée, protégée par ses ailes aux plumes blanchies qui l'encadraient, elle plongeait, au fur et à mesure des besoins de son coéquipier, la pointe des flèches dans le petit brasier d'à côté pour qu'il puisse tirer une pluie de carreaux sur les assaillants d'Avalon. Le jeune homme se releva vivement pour tirer. « Encore un en moins.» répondit-il avec une pointe de satisfaction dans la voix. Ses paroles furent accompagnées des hurlements stridents de celui qu'il venait d'enflammer. La demoiselle lui tendit une nouvelle flèche avec un sourire aux lèvres. Il se retourna une énième fois pour continuer à les envoyer. « Tout un groupe arrive. Vite, une flèche. Vite ! Gaëlle  ? » Il avait murmuré ses quelques mots, les yeux rivés sur les rues. Face au mutisme prolongée de sa sœur et son inactivité, il détourna les yeux pour la regarder et la réprimander. Il ne put rien dire, rien faire. Le regard écarquillé, la bouche entrouverte, il contempla avec effroi le cadavre de la demoiselle. Le sang coulait de sa gorge ouverte. Elle contemplait le ciel, muette à jamais. « Gaëlle ! » Il sauta sur elle pour la secouer, comme pour espérer qu'elle se réveille. Du bout de ses longs doigts tremblants, il écarta les mèches blondes et ensanglantées qui collaient son visage. « Navrée, je crains d'avoir gâché ce bel instant familial.» Vanille, souriante, se tenait sur le côté.  Ses mains étaient rouges, rouge du sang de la fille qu'elle venait d'égorger. Mu d'une rage sans nom, le jeune homme bondit sur la Sirène, pensant qu'elle n'avait pas d'armes. Dans un rire, elle croisa les bras. Ses ongles devinrent de grandes griffes de métal. Sans la moindre hésitation, elle les plongea dans le corps du Déchu, qu'elle finit par faire tomber, inanimé, du haut de la bâtisse. La Dame des Abysses soupira. Ils étaient loin d'être les premiers qu'elle tuait dans l'enceinte de la Cité d'Avalon. Il y avait tant de ménage à faire, et les habitants, têtus, semblaient vouloir protéger ce triste passé. Pitoyable. Les chiens accueillaient avec joie la laisse qu'on mettait à leur cou. Elle préférait se battre auprès de ceux qui avaient compris. Accroupie, elle observa le petite groupe qu'elle avait rejoint, en bas dans les rues. L'huile et le feu avaient eu raison de certains. Il y avait déjà beaucoup de morts à déplorer, des deux côtés. « Hum.» Elle se laissa tomber du toit.

Loin de s'écraser, la jeune femme, grâce à ses pouvoirs liés à l'air, volait. Elle se stabilisa à quelques mètres du sol. « Attention et on ne s'affole pas. » Dans un sourire, elle leva légèrement les bras, paumes ouvertes vers les cieux. Ses yeux, peu à peu, perdirent leur nuances de verts. Ses iris étaient d'un pourpre sanglant et pour cause, elle utilisait ses talents de nécromancienne. Aux alentours, bon nombre de ceux qui furent tombés se relevèrent et qui qu'ils furent autrefois, ils se mirent à se battre pour le compte des rebelles. « La rousse ! Tuez la rousse.» Elle rit, amusée. Elle ne craignait pas ces gens-là. Quant à ceux qu'elle était censée appuyer, elle ne se préoccupait pas réellement de leur vie, puisqu'ils pouvaient continuer à être utiles dans la mort. La Cité embrasée prenait de délicieuses teintes chaotiques. Les maisons brûlaient. Les hommes, les femmes et les enfants hurlaient. Des groupes armés arpentaient les avenues, et ceux qui mourraient ne tardaient pas à se relever, animés par la magie de Khæleesi. La Sirène, de ces griffes, empêchaient les flèches de l'atteindre et continuait ses morbides travaux. Doucement, Vanille descendit en altitude, sans pour autant se poser puisqu'elle ne tenait guère à être couverte d'huile et risquer le bûcher. Les cadavres ambulants s'entassèrent derrière elle, pour la suivre et obéir à ses ordres. « Tuez-moi tout ça ! » s'écria quelqu'un. « Essayez donc. Ils sont déjà morts. » souffla-t-elle. Ils pouvaient toujours les brûler, même sans chair, les squelettes continueraient d'avancer dans une marche de destruction. Il fallait vraiment les amocher pour les freiner. Sans compter que durant les batailles et les guerres, les Nécromanciens ne manquaient jamais de matière première.  

« La rousse ! Butez-moi cette rousse ! Il faut … » Le Déchu n'eut pas l'honneur de terminer sa phrase. Vanille, féline demoiselle arrivée par derrière, lui trancha la tête dans un sourire. « Monde cruel. Tout le monde est toujours contre moi.» feinta-t-elle de déplorer d'une voix douce. Elle enjamba la dépouille pour continuer son chemin, et l'homme aux ailes trop claires qui venaient de rendre son dernier soupire, se releva pour combattre au gré de ce que déciderait celle qu'il voulait voir morte. Drôle de fatalité. « Aie. » Un poignard avait volé et effleuré la joue de la Dame des Abysses. Elle fit glisser ses doigts sur la blessure ensanglantée et se retourna, le regard sévère. « Tu l'a raté.» paniqua un homme qui craignait déjà son jugement. L'autre ne semblait pas plus fier. « Dépecez-moi ça, je n'en veux pas. Bon appétit.» dit-elle d'un ton léger en tournant les talons. Les morts obtempèrent sans protester pour presque dévorer les condamnés. Nul besoin d'avoir besoin de manger pour se repaître de la chair des vivants. Vanille, insensible et peu impressionnée par le chaos environnant qu'elle adorait, continua sa route. On ne touchait pas au visage. Jamais.

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Jeu 12 Juin 2014, 23:57

Un défilé d'armes d'acier, de fer, de feu et de cruauté. En une seconde la fière cité d'Avalon passait d'havre de calme au sanctuaire de la haine et de la vengeance entre les peuples. Dans le désordre joyeux des membres veineux tendus par l'excitation et des sourires perfides des pillards potentiels, Mélèze avait une bonne place. Sa colère grandissait avec la stabilisation inédite de ses pouvoirs, enfin, après toutes ces années la magie se calmait dans sa chair. Peu puissante encore, il la sentait domptée, dressée, les tendances rebelles s'étouffaient bien plus aisément qu'à l'ordinaire. Un instant le magicien se demanda si les Dieux ne veillaient pas sur lui, sur son triomphe. La prudence restait hélas de mise, qu'importe l'adresse qu'il se découvrait au maniement des arcanes, l'intensité réelle de sa force restait limitée et somme toute faible, plus que la brutalité le véritable défi reviendrait à sa ruse militaire.

Sur ce champ de bataille deux armées se font face, une cité et une horde où l'on croise toutes les races, mais là bas tout devant il se passe quelque chose, la grande attente glacée se brise. Les mercenaires, guerriers, trompés, hors-la-loi de tous poils se jetèrent dans l'assaut, ricanant férocement en attaque au silence pesant de la morne ville. L'entrée fût à la hauteur des pires attentes, après un moment de paix gênante à l'entrée, l'Enfer s'abattit, impitoyable de douleur et de laideur sur la large troupe. Le sol s'embrasa dans un souffle semblable à une gifle magistrale supportée par les sifflements terrifiant des flèches. En l'espace d'un battement de cœur humain, les corps jonchaient la rue et la tenue de Mélèze avait pris feu.
Accompagné d'un cri mêlant rage, peur et souffrance le mage se jeta à travers une porte pour atterrir dans une habitation sombre sur le sol de laquelle il se tourna en tout sens, éteignant à grand peine le brasier qui s'étendait. Son regard s'éleva sur la pénombre d'où sortait le visage paniqué d'un déchu, sans doute terrifié de se retrouver face à ce qui convenait d'appeler un ennemi. Il ferait une proie intéressante. Avec un sourire derrière son foulard noir, le marionnettiste tendit une main suppliante vers son adversaire. Ce dernier, reprenant contenance, s'approche davantage, tentant de prendre un air menaçant avec sa petite dague. L'occasion était parfaite, quittant son aspect blessé et faible, Mélèze bondit à moitié sur le réprouvé, attrapant son bras d'arme et forçant le contact visuel. Il était faible, la magie s'estompait de lui, comme prévu. Rassemblant son énergie magique dans son regard et son sang, l'hypnotiseur débuta son oeuvre.


-"Tu ne résisteras pas, tu ne le peux pas. Tu ne réagiras plus à autre chose que ma voix."

Le ton grave et profond résonna dans les oreilles du déchu qui tenta de briser lien entre leurs yeux, en vain sous la poigne de l'homme en noir. La longue incantation continua dans l'esprit du magicien alors que les mots continuaient.

-"Tu ne bougeras plus, tu ne penseras plus, tu seras mon pantin, comme tu aurais toujours dû l'être."

La magie opérait peu à peu, la volonté de l'être surnaturelle déclinait, sa magie faiblarde étant incapable de l'aider à contrer le sort. La victoire avançait à grand part tandis que la vie s'estompait au fond des prunelles indécises de la créature. Une minute s'écoula, une éternité au milieu des cris du dehors, une minute suffit pour triompher d'un esprit aussi faible. Les derniers sursauts d'espoir pour le monstre furent annihilés, une poupée temporairement docile le remplaça.
Mélèze croisa les bras, sa magie était encore à l'état d’œuf, ce déchu ne se rebellerait pas contre les siens pas plus qu'il ne se suiciderait, de plus l'enchantement ne durerait pas. Une idée lui vint avec un rictus. Sans brusquer il prit la main de sa nouvelle marionnette et ordonna d'un ton bref.


-"Monte les escaliers derrière toi, dans l'ombre puis avance tout droit."

Si son plan était exact, la montée terminait sur le toit où étaient postés des archers. La suite ne le détrompa pas et trois déchus harcelaient de fer et de bois les envahisseurs qui avaient bien du mal à répliquer. Tenu par son esclave, Mélèze pouvait paraître pour un prisonnier capturé et emmené en sûreté pour être interrogé. En haut personne ne remarqua l'étrange duo dans le vacarme ambiant, les hommes étaient occupés à leur travail de mort avec tant d'assiduité qu'ils en oubliaient les alentours. L'hypnotisé avançait droit devant lui, vers le bord, comme prévu, un coup de chance. Arrivé à deux mètres du premier tireur, ce dernier se retourna avec un air désapprobateur. Notre héros baissa la tête, prenant son air le plus pitoyable... Se dépêchant ensuite de pousser les deux déchus dès qu'il fût assez près, profitant de la surprise de l'un et de l'inaction de l'autre. Le second ne remarqua que trop tardivement la chute de ses camarades, occupé qu'il était à recharger, un coup de massue de Mélèze l'assomma net.

Le destin abandonna le mage car le troisième embusqué ne fût pas dupe, il encocha dans sa direction et ne le manqua que grâce à un mouvement aussi aléatoire que dangereux de l'homme en noir. Celui-ci se précipita dans la cage d'escalier, tombant presque directement sur ce qui semblait être un ou plusieurs serpents gigantesques... Encore une sale journée.


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Mitsu
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Mitsu
Lun 16 Juin 2014, 18:20


[EVENT] Partie I. Avalon.  202069PNJHannah

« Nous nous devons de protéger notre cité ! Je me fiche de votre avis ! Nous ne pouvons pas rester planquer dans le palais pendant que les nôtres souffrent ! » clama Sharx. Un rire féminin se fit néanmoins entendre derrière lui, celui de Zaïra. « Pour celui qui se prétend le chef de l'armée, je te trouve bien présomptueux d'être encore ici. Vas-y si cela te dit, vas te faire tuer. Moi je reste ici. Je n'ai pas l'intention de me faire rouler dessus par une bande de misérables vermisseaux qui n'arriveront sans doute pas à passer les défenses que le peuple lui-même a érigé. ». « Justement ! Voilà le soucis ! Les grands de ce monde n'ont plus aucune poigne, plus aucune fierté. Je souhaitais rester dans le palais pour des raisons de sécurité, afin de protéger les nobles mais... à présent, il n'y a plus rien à protéger. Le monde s'effrite de toute part, les gouvernements établis se répandent sur l'asphalte comme un château de cartes que le vent aurait soufflé. ». « Pour quelqu'un qui n'aime habituellement pas les discours, je te trouve bien inspiré. ». Zayan venait en aide à sa sœur, bien qu'on ne puisse pas réellement appeler cela ainsi. Les trois archanges déchus fixaient Avalon du haut d'un balcon se situant dans le palais d'Orae. Ils se devaient d'intervenir, ils le savaient en leur fort intérieur. Seulement, Zaïra n'était pas certaine de vouloir affronter le Destin. « A quoi bon se battre ? Le peuple a destitué la reine... il fera sans doute la même chose en ce qui nous concerne. Peut-être même aurons nous pire châtiment. ». « Il est certain que si nous ne venons pas aider nos semblables, c'est ce qu'il se passera. Voyons Zaïra, l'air du luxe t'aurait-il rendu lâche ? Juste parce que la reine n'est plus, nous devrions rester ici sans agir, attendant que les nôtres souffrent et qu'ils gagnent seuls une bataille qui est très loin d'être gagnée d'avance ? Certes, la souveraine s'est faite destituée, mais nous devons regarder vers l'avenir à présent. ». En réalité, Sharx aimait bien Aya. Elle avait certes commis des erreurs mais elle avait été, par le passé, une grande reine. Beaucoup la décrivait sans cœur ou faible, mais lui pensait qu'elle avait simplement fait de mauvais choix, misé sur de mauvaises personnes. Elle s'était perdue en cours de route et les déchus n'avaient malheureusement pas compris tout ce qu'elle avait pu entreprendre. Mais à présent que le trône était vide, les archanges devaient penser à la suite, à celui ou celle qui, un jour, porterait leur nation au sommet qu'elle avait déjà atteint. Et ce n'était pas en laissant des étrangers détruire leur cité que les choses changeraient. « Moi j'y vais. Faites comme bon vous semblera. Mais je préfère mourir en faisant ce qui me paraît être ce pour quoi j'ai gagné ma place parmi les hauts dignitaires de ma race plutôt que mourir en attendant qu'Avalon ne s'effondre. Faites selon votre conscience. ».

Hannah fixa Lokys un instant avant qu'un sourire n'apparaisse sur son visage. « Bien. Je vois que vous avez quelques notions utiles. Venez. ». Maintenant son arc tendu, la jeune femme se mit à courir afin de se diriger vers une maison qui n'avait, à priori, rien de bien spécial. « Il y a un souterrain dans cette bâtisse qui mène directement au cœur du palais d'Orae. Si nous voulons prendre la cité rapidement, c'est par là que nous devons nous diriger. ». Seulement, rien n'était simple, jamais. En effet, si aucun serpent ne vint boucher l'entrée de la demeure, se fut Sharx qui apparut, l'archange semblant écraser quiconque se trouvait aux alentours de sa prestance. Lui était un réel combattant, le chef de l'armée des déchus, celle qui n'était plus aujourd'hui que cendre mais qui avait combattu dignement par le passé. Aussi, fendant l'air, une flèche dorée se dirigea droit le crâne de Vanille, le loupant de peu. Zayan sourit, semblant chercher à provoquer la jeune femme. Puis, dans les airs apparut Zaïra, la jeune femme s'étant décidée finalement. Les paroles de Sharx avaient fait leur chemin. Oui, il était hors de question qu'elle laisse le futur se construire sans elle. De tout temps, le monde avait connu des sacrifices et si le leur devait être offert aux Dieux pour qu'un jour les déchus puissent retrouver leur honneur, alors soit, au moins, son nom couvrirait les pages des livres d'histoire. Usant de sa magie sur les sens, elle priva un magicien de sa vue, une réprouvée de l'ouïe ainsi que plusieurs autres guerriers d'un ou plusieurs de leurs sens. Le véritable combat allait commencer, et ce n'était pas les serpents qui diraient le contraire, plus affamés que jamais, leur odorat exacerbé.

800 mots, tout pile, tout poil <3

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Mer 18 Juin 2014, 18:39

« Restez en vie ce sera déjà bien... Restez en vie ce sera déjà bien... gna gna gna... ». Erza s'était un peu éloignée de la jeune femme qui commandait le groupe. Pour qui se prenait-elle celle-la ? Rageant dans sa barbe, elle resta un peu à l'écart jusqu'à ce que l'assaut soit lancé. Là, un sourire carnassier apparut sur ses traits. Son regard rubis se tourna vers l'horizon, vers Avalon qui serait le lieu de tous les dangers ce soir, le lieu de tous les combats. Néanmoins, elle tarda à charger, sa main se refermant sur l'épaule d'un homme qui fut cloué sur place à cause de la force de la jeune femme. Elle faisait rarement preuve d'intelligence, aussi parce qu'elle préférait ne pas s'encombrer l'esprit avec une telle notion. Pour elle, le bonheur ne s'acquérait pas en réfléchissant trop. Peut-être passait-elle pour une imbécile heureuse mais au moins, on ne venait pas l'ennuyer pour un oui et pour un non. Néanmoins, elle savait qu'un jour, elle devrait cesser d'ignorer tout ce qui ne l'arrangeait pas. Peut-être était-ce simplement un mécanisme de défense qui gardait, en elle, enfouis les souvenirs de sa vie passée dans le futur que ce présent avait annihilé, mais elle était certaine qu'elle devrait, finalement, y faire face. Aussi, Erza sentait peu à peu s'éveiller en elle des questionnements qui lui étaient auparavant inconnus. Elle n'en avait toujours rien à faire de sa propre race, ne se sentant aucune affinité avec les réprouvés en particulier, mais le sort du monde lui importait de plus en plus. Elle devenait curieuse. « Toi là, explique moi ce qu'il se passe au juste ici. ». L'homme tourna vers elle un regard à la fois médusé et amusé. « Tu ne sais pas pourquoi tu te bas fillette ? ». Il faisait le malin mais n'était pas si sûr de lui que cela, eu égard à la force qu'elle employait à serrer l'épaule sans ménagement. Après un bref silence pendant lequel les yeux rouges de la jeune femme le fusillèrent littéralement, il finit par répondre à sa question. « En fait, c'est assez compliqué à expliquer. Une femme du nom d'Aya Misato, la reine jusqu'ici, vient d'être destituée par une partie du peuple. Elle n'est pas allée au conseil des grands et, de ce fait, beaucoup pensent les déchus coupables de ce qu'il se passe ici... ». « Et tu fais partie de ceux là ? ». « Oui, sinon je ne me battrais pas... ». Erza sourit. « Depuis quand faut-il une raison de se battre ? ». Elle cracha par terre, lâchant l'homme par la même occasion avant de s'avancer lentement vers le champs de bataille. Il n'était en aucun cas une nécessité de se presser. Elle ne savait pas trop mais à y penser, elle doutait que leur attaque soit, réellement, une attaque surprise. En tout cas, elle se disait que si elle avait été reine ou même, si elle avait vécu dans une ville, elle aurait fait en sorte d'être en sécurité de jour comme de nuit.

Fixant la ville, elle tilta. Eerah n'était-il pas un déchu déjà ? «  Hum... ». Elle se demandait si elle le croiserait. Ou Lucain ? Ou les deux ? « Hum... ». Peut-être qu'ils n'étaient pas faits pour être amis en réalité. Lucain était un ange et Eerah un déchu. Néanmoins, elle ne voyait pas réellement où était le soucis hormis celui concernant les préjugés qui existaient sur les deux races. Après, tout, chacun était libre de choisir le chemin qu'il préférait. Pour avoir côtoyé un ange et un déchu, elle ne les trouvait pas si différents. Bon d'accord, peut-être qu'elle s'amusait un peu plus avec Eerah parce qu'il ne se prenait pas trop la tête. Mais Lucain possédait bien des qualités qui l'avaient rendu folle. Le problème ici était tout autre. Il avait un enfant avec sa mère. C'était... Non, elle préférait ne pas y penser. Elle savait, ô oui, elle savait qu'il n'y était pour rien et que l'enfant en question n'était pas naturel, mais... Elle finit par soupirer, préférant reporter son attention sur la ville. Elle se voyait moyennement annoncer fièrement à Eerah, la prochaine fois qu'elle le croiserait, qu'elle avait contribué à détruire la cité des déchus. Est-ce qu'il lui en voudrait ? Peut-être ferait-elle mieux de rebrousser chemin ? Quoi que... Après tout, s'il lui annonçait qu'il avait détruit Stenfek, cela ne lui ferait ni chaud ni froid. Non. Elle préférait nettement son amitié plutôt qu'une ville dans laquelle elle n'avait pratiquement jamais mis les pieds. Il devait sans doute penser pareil. Et puis, à la guerre comme à la guerre ! Si elle était tombée sur la citadelle blanche, ça aurait été la même chose ! Voilà ! Pas de favoritisme !

Faisant basculer son épée de son épaule au sol, Erza admira encore un peu le paysage avant d'entendre un hurlement au cœur de la cité. Visiblement, dans ses pensées plus confuses les unes que les autres, elle avait eu raison : ils étaient attendus. Se mettant à courir, elle constata bien vite que la lourdeur de son corps était une véritable épreuve pour ses articulations. Elle n'avait jamais été bien agile et même si l'alcool lui en donnait fortement l'impression parfois, le retour à la réalité était souvent plutôt décevant. La réprouvée arriva enfin dans la cité, essoufflée, juste à temps pour que les lourdes portes se referment sur elle. Faisant un pas sur le côté, elle évita de justesse une flèche enflammée, le hasard du geste l'ayant sauvé. Les attaquants semblaient aussi désorganisés que des moutons en cas d'assaut d'un loup. La jeune femme était plutôt du genre « je-m-en-foutiste » du moment qu'on ne venait pas s'en prendre directement à elle ou à ses proches. Néanmoins, elle ressentait l'adrénaline du combat. Elle tenait cela de son père et bien qu'elle ne soit en aucun cas prête à satisfaire ses exigences, elle devait reconnaître qu'elle lui ressemblait beaucoup plus qu'à sa mère.

Erza détestait qu'on lui donne des ordres, elle préférait voguer où ses pieds et, surtout son instinct, lui dictaient d'aller. Néanmoins, elle écouta l'un des deux hommes qui avaient précédemment rejoint Hannah. Il semblait plutôt sûr de lui, assez pour qu'elle décide de se diriger à ses côtés de nouveau vers la déchue. Mine de rien, elle se demandait si tous les déchus étaient désagréables, à l'image d'Hannah, ce qui ferait d'Eerah une exception, ou si c'était justement cette dernière qui en était une. Qu'importe, de toute façon, elle n'eut pas le temps de réfléchir plus que ça puisque son groupe prenait la direction d'une maison qui semblait être la clef de la solution... avant que cette dernière ne devienne la clef de leur problème. La réprouvé resta un instant sans bouger, fixant l'homme qui leur barrait le chemin, avant de préférer rebrousser le sien pour s'en prendre à des choses moins charismatiques que ce dernier, des choses plus... « amusantes ». Quelle bêtise. Car la jeune femme, sans faire preuve de la moindre stratégie, se jeta sur les créatures aux têtes de serpent, son corps se heurtant à leur buste alors que son épée découpa plusieurs têtes. Erza n'avait aucune idée de quoi il s'agissait et une fois deux bestioles décapitées, elle sourit, satisfaite, plantant son épée dans le sol avant de ricaner en se frottant les mains. Néanmoins, son rire disparut totalement quand elle se rendit compte que les cous tranchés mutaient joyeusement pour donner de nouvelles têtes, plus nombreuses, plus dangereuses. Et, sans avoir le temps de réagir, elle sentit une forte pression sur son bras gauche, les crocs de la créature s'enfonçant dans sa chair. La jeune femme poussa un cri de douleur, s'éloignant de la zone à risque pour atterrir dans une maison vide où elle s'écroula presque sur un mur. Elle se sentait tout à coup étrangement faible. Touchant son front, elle le sentit brûlant. Comment cela se faisait-il ? Était-ce la plaie qui lui procurait ces sensations affreuses ?

Dans la pièce, un bruit se fit entendre. Il y avait quelqu'un. Le regard d'Erza se leva pour croiser celui d'un enfant qui la regardait étrangement. « Vous... vous êtes venu pour nous tuer ? ». La réprouvée ricana comme elle put, essayant de faire un pas de justesse qui lui prouva à quel point son corps était devenu des plus faibles. Elle voyait peu à peu la pièce sombrer dans le néant le plus total, ne discriminant plus que certaines formes sombres. « Vous allez... bien ? Je... je veux vous aider... dîtes moi ce qu'il ne va pas... ». « Je vais te... ». Tuer ? Peut-être, mais quoi qu'il en soit, la réprouvée n'eut pas le temps de terminer sa phrase, s'affalant par terre dans un gros bruit. L'enfant cria par la suite : « Maamaaannn !! Papaaaa !! ».

1482 mots

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Ven 20 Juin 2014, 15:16


« Hum. » Vanille fit lentement courir ses longs doigts pâles sur la flèche dorée qu'on venait de tirer et qui venait de manquer sa tête. Peu impressionnée par le climat de chaos et les attaques incessantes, elle prit même le temps de s'attarder sur la pointe acérée, avant de décrocher la flèche du mur, pour la glisser doucement dans son épaisse chevelure bouclée. Dans un léger sourire, elle tourna les talons pour faire face à celui qui avait osé décocher la flèche. « Par tous les Aetheri … » souffla la Sirène de sa voix douce et chaude. « Tu es incroyablement laid.» Zayan, loin d'être piqué par le sarcasme, se contenta de dégainer son épée. « Tu es désarmée.» articula-t-il doucement en scrutant l'Ondine, toujours aussi élégante, les bras croisées et aux airs vulnérables. « Réellement ? » murmura-t-elle, le regard moqueur. Zayan s'était élancé, prêt à porter son premier coup. Calme et sereine, la jeune femme tendit simplement les bras, paumes ouvertes vers les cieux. Un petit tintement métallique résonna. Une longue chaîne aux mailles épaisses s'était glissée entre les mains de la Dame des Abîmes. À chaque extrémité, un pique meurtrier se balançait. Les morts, qui marchaient depuis de longues minutes déjà, s'effondrèrent dans un craquèlement d'os brisés. Les iris de Vanille avaient retrouvé leur nuance de bleus et de verts. Ces cadavres ne lui étaient que peu utiles en cet instant précis, elle préférait concentrer toute sa puissance dans son combat. Grâce à son contrôle de l'air, elle donna l'impulsion nécessaire à son arme pour faire tournoyer ses piques, avant de bondir à son tour. Tout cela se déroula dans un battement de cils. Zayan arqua les sourcils, surpris. Néanmoins, il était à quelques pas d'engager vraiment le combat alors il ne s'arrêta pas. Son épée tacha de s'abattre sur les côtes de la Sirène. Elle bloqua le coup avec sa chaîne, toujours souriante. Les yeux dans les yeux, la jeune femme et le Déchu étaient si près l'un de l'autre. Soudainement agacé, ce dernier assena un grand coup de pied à Vanille. La petite brindille qu'elle était vola sur plusieurs mètres. Agile comme un chat, elle se reprit en quelques instants au détour d'un mur et envoya valser, dès qu'elle fut pieds à terre et accroupie, l'un de ses piques dans les jambes de Zayan. Il évita aisément l'attaque.

La longue chaîne de Vanille disparut sans crier gare. Son habitacle magique était tellement pratique. Elle préféra se débarrasser de son arme pour lui préférer une plus petite et inattendue. Zayan n'était pas un novice. Elle ne l'aurait pas aussi facilement. Éternellement souriante, la jeune femme se redressa. Ses ongles devinrent des griffes et elle retourna à l'assaut. Zayan prit son épée à une main pour saisir un poignard de l'autre. Le combat n'était pas si long. Pour autant, chaque minute semblait durer aussi longtemps qu'une éternité. Vifs et rapides, les deux ennemis ne se donnaient aucun répit. Le Déchu était sûr de lui. Il n'avait pas eu à réfléchir beaucoup avant de déceler les faiblesses de la Sirène, à savoir sa force physique. Ainsi, il jouait de plus en plus de ses muscles et de sa puissance brute afin de prendre l'avantage. Les coups pleuvaient. Vanille encaissait les siens sans rien dire. Qu'importe les hématomes. Malgré les allures qu'elle dégageait, elle se fichait bien d'être blessée. Elle ressentait à peine la douleur, pour s'en être infligé des biens pires en toute âme et conscience. Zayan gardait parfois les dents serrés. Les griffes en métal de la Souveraine endolorissaient ses membres. Ni l'un ni l'autre ne semblaient disposé à abandonner.

Zayan plaqua Vanille au sol dans un cri de rage. « Je sais qui tu es. » murmura le jeune homme, les lèvres tremblantes d'une colère ténue. « Khæleesi … » continua-t-il tout bas en resserrant ses mains autour du coup de la Sirène, dont il ne supportait plus les yeux acides et moqueurs. « Elle était ton amie.» Son ton était celui du reproche. Il paraissait au courant des ententes passées entre l'ancienne Messie des Ténèbres et la Dame des Abysses. De toute évidence, il n'appréciait guère ce comportement. « Pauvre enfant aux mœurs délicates et aux grands idéaux. » répondit-elle en riait. À son tour, elle plaqua ses doigts sur ceux de Zayan.  Il se mit à crier. Delicea était un don sombre et morbide dont Vanille adorait user malgré les risques. Le Déchu se dégagea violemment de l'étreinte mortelle. Le souffle court, les yeux fatigués, il reprit doucement contenance. « Tes mains sont du poison ! » cracha-t-il. « Tu n'as pas encore tout vu.» L'Ondine sauta à nouveau sur son ennemi et posa ses mains sur ses joues. Les paumes ardentes étaient comme un fer chauffé à blanc, de l'acide, qui brûlait la peau. « Sale garce … » maugréa Zayan après avoir reculé, le visage dissimulé. « Tu es presque plus beau comme ça.» Il était défiguré.  « Est-ce que tu vas bien, mon cher ? » s'enquit-elle soudainement. « Parce que ça t'intéresse ? » - « Du tout. Je me questionne simplement. Je t'ai empoissonné. Je guette les effets.» - « Pardon ? » - « Mes mains sont littéralement du poison.» Zayan comprit alors pourquoi ces gestes lui paraissaient si lourds. Il devenait peu à peu paralysé.

Zayan voulut alors tenter le tout pour le tout. Il laissa tomber son poignard et son épée pour reprendre son arc et ses flèches. Il visait à merveille, il pourrait faire mouche du premier coup. Il n'aurait pas d'autres essaies, de toute manière. Alors il chercha à atteindre le cœur. Vanille ferma les yeux et se téléporta. La flèche traversa du vide. « Lâche ! » cria le Déchu. « Imbécile.» susurra la demoiselle tout bas, à l'oreille du jeune homme. Elle était derrière lui. D'un geste, elle saisit la flèche piquée dans ses cheveux pour la planter dans la nuque du Déchu. Le sang coula de ses lèvres et de sa gorge transpercée. Vanille sourit puis laissa tomber le cadavre par terre. Dans un soupire, elle essuya du revers de la main ses lèvres ensanglantées. Ce goût de fer dans la bouche était d'un désagréable. Quelque peu vacillante mais loin de s'en soucier, la Sirène reprit sa route.


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[EVENT] Partie I. Avalon.

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